No Ordinary Night, No Ordinary Light.
Étant d’un naturel curieux, c’est au cours de ma visite au village du Roc d’Azur que mon regard se pose sur un aquarium posé sur une table. À l’intérieur se trouvent une dizaine d’éclairages qui fonctionnent malgré le fait qu’ils soient immergés … j’adore l’idée … Allons plus loin en testant ces fameux produits de la marque Knog …
Après un super contact avec les responsables du stand, c’est parti pour des kilomètres de tests en fixie (et un peu en VTT) de la version Blinder V4.
La marque …
Lancée en mars 2003 par Hugo Davidson et Malcolm McKechnie, KNOG est une marque d’accessoires de cyclisme basée en Australie. Ils exportent actuellement dans plus de 46 pays différents. Avec Knog, on est dans le fun ! La création du nom vient d’une expression anglaise transformée reprenant (pour vous simplifier) une contraction entre caboche (Noggin) et K de kick (impact !).
Comme ils le revendiquent eux-mêmes, ils puisent leur inspiration dans le monde entier. Toutes les cultures urbaines se retrouvent dans leurs gammes d’accessoires avec des designs très originaux.
Les pédigrees …
Pour le blinder avant : Modèle 4 cross front light.
- 80 Lumens
- Waterproof
- 3 h d’autonomie en mode plein phare
- 50 h en mode « flash »
- 4 modes d’éclairages différents
- 800 m de visibilité
- 39 g
- dimensions : 42 x 42 x 62 mm
- Rechargeable par USB
- 39,90 €
Pour le blinder arrière : Modèle Blinder 4V rear light mais avec une présentation de LEDs différentes.
C’est le petit frère du modèle blinder classique,
- 44 Lumens
- Waterproof
- 3 h d’autonomie en mode plein phare
- 50 h en mode « flash »
- 4 modes d’éclairages différents
- visible à 800 m
- 43 g
- dimensions : 26 x 76 x 62 mm
- Recharge par USB
- 39,90 €
Maintenant place au test …
Bon, je ne vous cache pas un certain plaisir à effectuer ce test (si ce n’est pour faire des photos valables de nuit !!!) car je roule quasi-quotidiennement de nuit et il m’arrive assez fréquemment de voir ma vie défiler devant mes yeux écarquillés à la vue d’une voiture qui, elle, ne m’aurait pas trop…vu…
L’écrin
Me voilà à la maison à déballer mes petits paquets. L’emballage présage du niveau de gamme proposée par cette marque. Si je peux vous donner un conseil, (le même que pour les lunettes de piscine) gardez-les ces fameux emballages car, malgré les semaines passées, ils me permettent de les ranger et ils sont super solides. Cela évitera que vos Knog’s light traînent et ne s’abiment au fond du sac ou dans la boîte à outils si on les balance négligemment dedans … oui je sais je suis un peu pointilleux en ce qui concerne le matériel.
Pré-test : le passage au crible !
Il me paraissait pertinent, avant d’installer tout le matériel sur mon vélo de le maîtriser avant de me retrouver dans le noir lors de mon retour du boulot.
La prise en main se fait très rapidement. Il suffit de poser le doigt sur l’unique “bouton 2’’ et de relâcher pour que le blinder s’allume. On appuie ensuite un coup bref pour faire défiler les modes.
Bien sûr la durée de vie de la batterie sera dépendante du mode utilisé … plus les leds restent allumées, moins elle sera grande. Pour éteindre, même topo : “2’’ appuyé et tout s’éteint. Je qualifierais cette mini logistique de fonctionnement de supra-simplissime. Premier point positif.
Je continue ma découverte en mettant les lumières à charger via l’USB sur l’ordi à mon boulot. Oui oui, vous lisez bien ! Elles se rechargent via USB et on n’aura pas de piles à changer. Je pense que sur le secteur des « lumières pour cycles » c’est un gros progrès qui va ravir les utilisateurs. En effet, vous êtes sans doute nombreux comme moi à être déjà tombés en panne de pile sur votre trajet boulot … donc gros point positif.
Pour la recharge, difficile à quantifier pour moi mais j’ai l’impression qu’il faudra environ 4 h pour recharger la batterie … mais ça demande confirmation chiffrée.
Comme chez T&N nous vérifions tout, j’ai laissé les lumières en mode plein feu sur la fenêtre avec le chrono à coté et j’ai obtenu : 3 h 05 pour l’avant et 3 h 20 pour l’arrière avant extinction. Autant dire que la marque joue le jeu au niveau des chiffres annoncés. Pour le mode “éco” le constructeur indique 50 h … je n’ai pas testé ;-))
Maintenant penchons-nous sur la qualité des matériaux.
Le « toucher », et pour être franc l’étirage dans tous les sens des silicones de maintien est de très bonne facture. C’est un point important car selon le diamètre de votre tige de selle, c’est une partie qui va subir de grosses contraintes et c’est indispensable que le matériel tienne la distance à ce niveau. Si l’attache casse à l’arrière et que vous ne vous en rendez pas compte vous vous retrouverez sans lumière. Ici je vois mal comment faire mieux : c’est du costaud.
Le système de fermeture tout en inox permet une fermeture efficace.
Le boîtier, lui, est en polycarbonate … si comme moi vous ne savez pas ce que c’est, (http://fr.wikipedia.org/wiki/Polycarbonate), je suis sympa je vous fais un rapide résumé :
Découvert en 1953 par des chercheurs Allemands (enfin je suppose vu les noms), résistant jusqu’à -135° C (température que l’on ne trouvera pas dans le sud où il ne fait jamais moins de 35°C), qui sert pour ses propriétés mécaniques et sa solidité à la fabrication des casques de moto par exemple … Bon, c’est plutôt encourageant. Pour ma part, les lampes ne sont pas tombées et je ne les jetterais pas par terre pour vérifier cela, mais le boîtier m’a donné une impression de solidité, c’est d’autant plus vrai sur le feu arrière. Il faudra donc me croire sur parole.
En situation
Les deux boîtiers ont fait environ 800 km par tous les temps et par toutes les températures. Premier constat : la sortie de 2 h sous la pluie n’a pas posé de problème au fonctionnement. Comme la marque en fait un argument commercial important, il était nécessaire de vérifier ce point et je confirme donc : étanchéité 100%. Pour voir jusqu’où on pouvait aller je leur ai même fait faire le test extrême de « la léchouille de Louise » ;-).
Le maintien sur la tige de selle est impeccable. Malgré les aspérités, le dispositif lumineux ne bouge pas, c’est important, d’une part pour ne pas la perdre et d’autre part pour ne pas rayer le tube. Petit bémol, les attaches sont vraiment taillées pour des tiges de selle classiques. Dès que l’on sort de cela, on est obligé de tirer trop fort et je pense que cela risque à moyen terme de les abîmer. Sur la tige de selle de mon “Venge” ça passe en tirant bien, sur le “P3C” … oubliez direct. Du coup, je l’ai mis sur mon sac ou sur le hauban et cela tient bien.
L’éclairage en milieu urbain est suffisant et de qualité, pas de souci particulier ça fait le job. Le faisceau est large sur l’avant et permet d’être bien vu. Sur l’arrière idem au niveau de la visibilité par les tiers.
Parce que je suis taquin, je suis allé en forêt pour une sortie nocturne. On manque de visibilité sur les détails du sol le produit n’est pas destiné aux sorties VTT nocturnes pour lesquelles je vous conseillerais tout de même de vous orienter vers la gamme dédiée.
Après mes 800 km effectués le matériel n’a pas bougé, les sangles et le boîtier n’ont aucune usure visible.
To conclude …
J’ai fait la comparaison, avec mes anciens éclairages (Giant de 2012 + Décathlon de 2010) que j’étais obligé de cumuler pour avoir un semblant de visibilité, c’est sans appel avec les Knog Blinder, on est dans un autre univers ! Les photos parlent d’elles-mêmes …
Donc, voyageurs nocturnes, c’est sans réserve que je vous conseille cet éclairage pour une utilisation urbaine, tant par la qualité de l’éclairage lui-même que pour l’économie de recharge directe via l’USB (on ne peut pas encore mettre de musique dessus … ne soyez pas trop exigeants !). Pour ceux qui, comme moi, sont des utilisateurs intensifs, vous serez ravis par la qualité des matériaux. Désolé de ne pas trouver assez de points négatifs mais à part l’utilisation en forêt (mais elles ne sont pas faites pour cela), je n’en vois pas.
Lien constructeur : https://www.knog.com/