Un moment délaissé, le cyclo-cross (baptisé également CX) fait un retour remarqué et de nombreuses initiatives voient le jour pour inviter les cyclistes à rouler de nouveau dans la boue.
Sur Bike Café, nous avons pris le parti d’aller à la recherche d’épreuves conviviales qui s’apparentent un peu au phénomène des “Mud Day” et autres courses d’obstacles festives en course à pied. Ce plaisir retrouvé d’aller rouler dans la boue et franchir des flaques d’eau, nous ramène sans doute à une transgression venue de l’enfance. La découverte de ces “cyclo-cross” un peu particuliers nous entraîne dans un domaine festif et largement déjanté dans des lieux insolites, avec des cyclistes déguisés, de la musique et de la bière.
Le cyclo-cross mono speed
Nos voisins belges aime le cyclo-cross façon single speed … et aussi la bière.
Au mois de novembre se déroule un cyclo-cross original le “Gogo Hellcross”. Organisé par les copains de Hugo : une figure du single speed belge trop tôt disparu. Cette épreuve a pour objectif d’aider à financer la recherche sur les tumeurs cancéreuses du cerveau. Cette épreuve “déjantée” est devenue un rendez-vous incontournable pour la communauté single speed européenne.
Vous trouverez les comptes-rendus de ces 4 éditions sur le site One Gear.
Vous découvrirez peut-être que le cyclo-cross single speed possède son championnat du monde (Singlespeed Cyclocross World Championship SSCXWC) qui s’est déroulé les 3 et 4 décembre, à Portland (USA) voir la vidéo ci-dessous … Et son championnat d’Europe (Singlespeed Cyclocross European Championship) qui aura lieu les 18 et 19 février, près de Brighton (Grande-Bretagne).
Et à Paris …
Le très actif et créatif collectif Paris Chill Racing (PCR) organise des épreuves de cyclo-cross dans le cadre de son challenge “Supercross”. Récemment dans le 12ème arrondissement à la porte de Bercy de nombreux cyclistes se sont retrouvés sur un parcours plutôt urbain.
La saison de CX du Supercross a bien débuté avec cette première manche ! Ce spot commence a être familier des participants, le parcours est joueur et technique. La bataille est à chaque fois rude pour les coureurs !
Il y a eu 79 participants dont 7 filles … Les poules se sont enchaînées et la Brooklyn Brown Ale a coulé à flot …
Questions au PCR
Comment est née cette idée du “Supercross” ?
“L’idée est née d’une volonté de continuer à s’amuser et de se rassembler malgré la baisse des températures. Le cyclo-cross est revenu à la mode, de plus en plus de cyclistes se sont équipés. Cette discipline, parfaite pour l’hiver, offre un parcours fermé, de la bière et une ambiance chaleureuse pour se réchauffer. Les belges ont bien raison d’adorer ce sport ! …”
La célèbre Gogo Hellcross a créé le game. On fait des choses de notre côté. Au début quelques courses par ci par là, aujourd’hui un championnat sur 7 courses.
Quel est le profil des participants ?
“Nos courses comme tous nos événements sont ouvertes à toute personne de plus de 18 ans. La majorité des participants est composée d’amateurs, quelques pros et licenciés se mêlent parfois à nous. Certains sont sponsorisés. Tous apportent de la bonne humeur. Le but n’est pas forcément la victoire.”
Quel est le calendrier et comment se passe l’organisation ?
“Les 7 courses se déroulent de novembre à mai, elles sont plus ou moins organisées en amont. Certaines sont plus urbaines et ne nécessitent qu’un coup de balai et de la rubalise une fois le tracé défini. D’autres demandent plus de réflexion et de logistique, pour créer les obstacles et l’animation.”
Le cyclo-cross “sauvage” de Fourques
Mes copains d’Arles Gravel sont des créatifs dans la vie comme sur le vélo. L’idée de ce cyclo-cross “sauvage” a germé le mardi, la course démarrait le dimanche.
Sauvage, c’est écrit ! … L’idée est venue après une sortie vélo organisée en lisière du Rhône en crue. Le dimanche 27 novembre, le Rhône était retourné dans son lit, laissant derrière lui ses habituels territoires de boue. Le soleil était de sortie, les déguisements aussi.
Le circuit alternait digue, forêt humide fluviale et vignes plantées sur le sol limoneux. Au top, les coureurs se sont élancés pour 10 tours, 10 tours de 2,4 km, 10 tours dans la boue donc, mais aussi sur des cailloux, du sable, des flaques et dans l’herbe grasse. Et surtout dans la joie.
Si ça vous tente ils remettent ça bientôt …
Infos sur le site d’Arles Gravel