Les sorties Gravel commencent à fleurir un peu partout, mais nous ne pensions pas qu’il y aurait autant de candidats pour cette deuxième édition de la Gravelxinoise. Sur les 108 inscrits, 80 courageux ont osé braver les éléments au lieu de rester bien au chaud dans leurs lits, et ils ont eu raison, réalisant une belle concentration de graveleux de tous poils, de tous niveaux, polymorphes, barbus ou pas.
Un événement Gravel est surtout l’occasion de faire des rencontres et des découvertes et pas forcément de relever des défis. Cette seconde édition, en raison d’une météo épouvantable, était pourtant un défi. Mettre un cycliste dehors par une journée qu’un météorologue qualifierait de “conditions pluviométriques exceptionnelles” était une gageure. Le pari a été néanmoins réussi.
Le lieu de départ, c’est la gare de Valmondois, le parking est assuré. Le Café de la gare est exceptionnellement ouvert à cette occasion pour accueillir les participants, avec un café et des viennoiseries offertes par l’organisation, le “check in” et la remise des dossards. Des photos individuelles prises au départ, sont postées sur Instagram, pour permettre de gagner des cadeaux en fonction du nombre de. Un ravitaillement était installé à mi-parcours et à l’arrivée des bières et un buffet nous attendaient. Pour un montant d’inscription de 5 €, le rapport qualité / prix a été particulièrement apprécié.
La vidéo de Willy
“Game over” rapide pour l’équipe BC
Nous avions gardé d’excellents souvenirs de la première édition et sans hésiter nous étions sur la liste au départ de l’édition 2017. Trois parcours étaient proposés à travers le Vexin, terre de Gravel par excellence : 69 km et 920 D+, 82 km et 1235 D+, 102 km et 1500 D+ suivant une trace GPS. Un beau programme qui a séduit, car les inscriptions ont été rapidement closes pour atteindre le nombre limité à 100 participants.
Il y a déjà des cyclistes qui papotent devant le café lorsque nous arrivons. La pluie reste fine. On reconnait quelques visages connus sous les casques, Patrick, François, Romain et Claire de l’Échappée belle, David et son équipe des cycles Léon, des filles et bien sûr nos gentils organisateurs déjà fort occupés.
C’est Fabrice qui fait office de photographe. Jean-Philippe et Philou sont au “check in” et à la remise des dossards. Pour certains, participer à une sortie collective est une première. Quelques-uns viennent de loin, Indre et Loire, Nord de la France et de l’Est (région de Metz) pour l’équipe Léon. Plusieurs sont arrivés et repartiront par le train venant de Paris à vélo pour prendre le départ. L’enthousiasme et la bonne humeur sont de la partie malgré la météo pourrie, zéro stress. Pour nous le choix sera vite fait : ce sera le petit parcours.
J’avais convaincu Nicolas, mon fiston, de faire équipe avec moi pour rôder son Croix de Fer. “Il faut se lever tôt, mais tu vas voir c’est vraiment sympa et le petit parcours est tout à fait accessible …“. La météo alors ne s’annonçait pas trop dégradée : ça c’était alors la promesse sur le papier … Pour nous, comme pour beaucoup d’autres, le papier s’est rapidement trouvé détrempé.
Le départ est donné à 8 h 30 : l’heure prévue. Une pluie plus forte nous escorte sur ce début de parcours, la vidéo de Willy en témoigne. Ces premiers kilomètres, déjà largement détrempés, restent malgré tout praticables et peu techniques. Lorsque la pluie vient à redoubler, et malgré l’abri des arbres de la forêt, on aimerait bien que cela s’arrête. Dans ces conditions on consomme des watts et des calories, la tenue vélo devient froide et liquide, les côtes sont les bienvenues pour nous réchauffer. Mais c’est du côté mécanique qu’arrivent les ennuis. Les freins du Croix de Fer donnent de grands signes de faiblesse jusqu’à devenir inopérants. Un gros virage en descente, se termine par une sortie acrobatique en plein milieu d’un champ, heureusement sans dommage pour Nicolas. Arrêt au stand : les freins à disque sont à tirage par câble, s’ils manœuvrent toujours correctement avec des plaquettes encore en état, il se produit une sorte d’effet hydro planning qui ne permet plus le serrage du disque.
Nous n’avons pas beaucoup d’espoir de freinage pour la suite. L’équipe BC rejoint tant bien que mal le ravito, le fils en courant à côté du vélo dans les descentes, le père grelottant de froid à vitesse réduite. Ce sera pour nous une fin trop prématurée de parcours. On profite à peine du ravito, malgré l’accueil de Marie. On décide de rejoindre au plus court la gare de Valmondois. Alexis et sa casquette “Looser” nous escorte lorsque l’on passe du mode “Bike” à celui du “Run and Bike” après une crevaison du Croix de Fer sur le kilomètre final. On s’est promis une revanche pour l’année prochaine.
D’autres participants … plus chanceux nous racontent …
Ils l’ont vécu …
Claire Lhernoud dossard 078 sur un 2.11 Cycles. “Ce fut pour moi un vrai plaisir de rouler pour 2 raisons. La première, qui est complètement indépendante à l’organisation, c’est le fait de rouler sur un nouveau vélo, plus léger que le précédent et surtout en mono-plateau, chose tout à fait nouvelle pour moi ! … La deuxième, hormis le temps exécrable (mais après tout c’est ça aussi le “Gravel”), j’ai adoré rouler dans la boue, dans la flotte jusqu’aux genoux, dans les cailloux, dans les chemins de traverse où il était facile de s’enliser (et de tomber à 2 à l’heure, avec un peu de chance, dans une grosse flaque d’eau) et dans les sous-bois. Dès que ces chemins un peu difficiles se terminaient, j’étais contente de retrouver la route détrempée, mais roulante, malgré mes roues en 650b chaussées de Compass en 42 cramponnés. Bref, rien que d’en parler, ça me donne la patate pour la journée. Parce que c’est ça aussi le Gravel, c’est de retrouver une âme d’enfant et de jouer avec son vélo, sans s’interdire aucun chemin, aucune trace, sans trop réfléchir et foncer.”
Isabelle Chojnowski dossard 065 sur Raleigh Mustang Élite. “La Gravelxinoise, c’est une première ! … Six heures du mat’ j’entends le son de la pluie sur le toit du Camping Car. Accueillis les bras ouverts, la banane dès 7 h 30, pour l’instant tout va bien … L’odeur du café apporte de la bonne humeur à tous les participants, c’est rigolo, c’est sympa, c’est intéressant, je me sens bien. Nous rencontrons de jolis singles dans les sous-bois, alternant des chemins dans la brume et de belles routes touristiques. Malgré les conditions météo, nous nous régalons, j’ai adoré les chemins boueux et les descentes sans freins (nous pratiquons également du Vtt tandem et parfois nous nous retrouvons dans de belles galères) avec cette sensation de « je ne sais pas si ça va le faire mais on y va ». Nous nous retrouvons dans un petit groupe bien sympa, de belles rencontres, on continue, on discute, on s’entraide car nous sommes tous dans la même galère « Nous n’avons plus de freins … » François crève nous perdons le groupe mais rapidement nous les retrouvons. Nous arrivons au finish, boueux, fatigués mais ravis de ce beau circuit, de cette belle organisation, de vos sourires et bonne humeur malgré le froid. Merci pour votre chouette organisation et félicitations à tous ceux qui ont participé.“
Guillaume Kinziger dossard 012. “Ce n’est pas tous les jours que l’on a la chance de rouler avec un cycliste (Sylvain Barrillon) plein d’humilité malgré ses deux French Divide et une Born to Ride. Inimaginable d’avoir des plaquettes quasi neuves HS au bout de 30 km d’un parcours aux antipodes de la DH … Après nettoyage et contrôle technique je m’aperçois que les plaquettes avant et arrière n’ont plus du tout de garniture et que le ressort arrière a fini broyé par le disque … Je garde un excellent souvenir de cette superbe randonnée et de cette belle rencontre avec Sylvain. Je pense à coup sûr revenir l’année prochaine, sur le 100 si les conditions sont plus favorables …“
Olivier Bazile dossard 007 (Alias James Bond) sur son Kona Rove ti “C’est ma première rando gravel collective. J’ai l’impression d’avoir aux pieds des chaussons de sport en eaux vives et mes gants sont des éponges … Après 1 h 40 de roulage nous avons parcouru 13 km … Il en reste 56 … L’an prochain je re-signe avec des plaquettes de freins adaptées et un GPS. Live long and Gravel ! …“
Marin Verdié dossard 081 sur Genesis Croix de fer. “Même si je n’ai jamais vu de telles conditions de pluie, ça avait un peu un goût de French Divide … le froid, la pluie, la boue…“
Pierre Simon dossard 031 sur Genesis Croix de Fer. “Je ne fais du “vrai” vélo que depuis 2 mois, et j’avais 550 km d’expérience avec mon Genesis Croix de Fer au départ de ce qui était pour moi ma toute première expérience de sortie en groupe … La première heure était terrible, une véritable douche, au point de devoir fermer les yeux pour évacuer l’eau de mes paupières … Le smartphone confondait les gouttes d’eau sur la pochette avec des doigts, donc faisait faire n’importe quoi à celui-ci… difficile de suivre la trace… Après le gros déluge, nous avons eu un peu de calme, et même entrevu des rayons de soleil mais pas assez pour sécher malgré le vent … Suggestion au départ : regrouper les gens par sas de distance pour essayer de rouler ensemble.“
Natale Barreca dossard 002 sur Léon La Rage pneus Compass Steilacoom. “Parcours 102 km aux petits oignons mais dans des conditions dantesques, pluie, grêle, vent, froid ! … Plus de freins car plaquettes bouffées par le sable ! La sortie s’est jouée au mental avec les copains David & Julien ! Malheureusement Georges n’aura pas pu terminer avec nous, car plus du tout de freins. Une sortie loin d’être facile, mais on adore ce genre de défi, elle restera mémorable avec de bons souvenirs et une superbe ambiance.“
Christophe Jaeglé dossard 025 sur Canyon 8 Al. “Je découvre le Gravel depuis 1 mois. Là, le Gravel c’est tout différent : on échange avec ceux qu’on ne connaît pas, on se dépanne, l’ambiance est top, pas de prise de tête. Plein de projets dans la tête (Parpaillon, Ventoux par la forêt, …). Pourvu que cet esprit demeure.”
Alexis Chollet dossard 017 sur Sobre Versatile montage personnalisé. “Ce week-end c’était ma première sortie Gravel en bande. La chose qui m’a le plus frappé a été d’abord le nombre de gens réunis aussi tôt un dimanche matin par un temps qui s’annonçait plus qu’incertain. Ayant dans le passé fait quelques « social rides » sur route, ce genre de conditions climatiques auraient provoqué l’annulation de la sortie. Mais là rien de tout ça. Tout le monde semblait trouver que cela ne faisait qu’ajouter du pittoresque à l’événement. Ensuite, est venue l’eau. Beaucoup d’eau, au point d’être trempé intégralement après seulement vingt minutes. Puis a suivi le froid. Mais même dans ces conditions le moral semblait encore intact et tout le monde devant moi continuait. Enfin la tête des autres usagers du RER quand il me voyait crotté de la tête aux pieds (je ne me suis pas vu avant la douche) semblait confirmer que j’avais passé un bon dimanche et ce, malgré la pluie, le froid et quelques frayeurs dans les descentes dûes à un freinage plus que léger. J’ai passé un dimanche matin mémorable avec un seul regret ne pas être allé au bout de cette sortie dominicale et puis profiter des paysages qui s’annonçaient magnifiques. Du coup je reviendrais seul ou accompagné, pour terminer ma Gravelxinoise 2017 et je suis déjà partant pour la 2018.”
Thomas Debeir dossard 096 sur Specialized Sirius. “Habitué des longues distances sur routes, je n’avais jamais fait ni de VTT ni de Gravel. Pour l’occasion j’avais équipé mon vélo Specialized Sirius, de pneus larges et crantés en 38 mm, des freins étriers sans doute les seuls du peloton lors de cette matinée … Malgré les conditions dantesques, j’ai adoré l’ambiance plus détendue que celle des pelotons. Le parcours était superbe malgré quelques frayeurs vécues, dues à mon inexpérience …C’était une aventure “top” et merci aux organisateurs, je reviendrais l’an prochain.“
Nicolas Provost dossard 032 sur un Specialized Sequoia. “Je ne reviens pas sur la bonne humeur et l’ambiance très conviviale le matin malgré la météo très menaçante tout le monde a le sourire … On passe un petit pont de bois et c’est la … glissade …je regarde rapidement le vélo et je remonte sur la selle et là, la roue arrière se bloque … je regarde, j’ai mon dérailleur arrière dans les rayons de la roue. J’ai fait 17 km … Je démonte le dérailleur et pendant 40 minutes, avec Bertrand, on essaiera de remettre la chaîne pour au moins que je puisse revenir en single”speed”. Peine perdue, la mécanique en plein air ça se travaille en amont ! Je rentre donc à pieds. Sur ma route je vois un Décathlon … fermé le dimanche !… Je reviendrais … Merci à l’organisation.“
Olivier Wilhelm dossard 058 sur un GT Gravel. “Hello le Bike Café. Très belle journée que cette rando dans la pluie et le vent avec une organisation très sympa. Le seul petit bémol serait de flécher le parcours mais c’est peut-être compliqué à réaliser. Merci pour ce bon moment. À l’année prochaine …“
Du côté des organisateurs
La Gravelxinoise 2017, c’est eux :
Martial Prevost
Il est à l’origine du projet, la GravelXinoise c’est son bébé, les parcours c’est aussi lui. Le parcours initial a fait des petits depuis l’an dernier avec un 69 km, un 82 km et un 102 km.
“Ces parcours ne tournent pas en rond, c’est un voyage où alternent petites routes et chemins. Rouler Gravel c’est aussi du goudron. L’équilibre chemins / routes est important”, précise Martial.
Il reste étonné de la participation malgré une prévision météo plus que maussade. 108 inscrits, plus de 80 partants et très peu de défections non excusées au dernier moment. “C’est l’esprit gravel, une communauté dans laquelle s’affirment naturellement des codes. Une grande hétérogénéité de participants, de nombreux novices qui échangent sans complexe avec quelques pointures présentes (Sylvain Barrillon, David Robert, Arthur Richard, Guillaume dit Guitou le guidon, Patrick Bénévent, Fanny Benssoussan,…). Un parc vélos définitivement Gravel avec très peu de VTT“, poursuit Martial.
Les participants ont apprécié la photo pour le trombinoscope, mais aussi la loterie dotée par Jean Philippe Ferreira (2.11 cycles). L’idée d’offrir un ravitaillement en cours de parcours et un vrai point d’arrivée avec buffet était un véritable “plus”, désormais incontournable. Martial a beaucoup stressé les jours précédents le départ et le jour même, pour l’année prochaine il y aura des surprises, il travaille déjà sur de futurs projets. il sera rassuré après avoir parcouru l’extrait des récits que nous publions.
Jean Philippe Ferreira
Le “Boss” des cycles 2.11. L’homme des réseaux sociaux est satisfait du côté de l’organisation : “Malgré ces chutes d’eau importantes, l’enthousiasme a gommé le fait que les choses ne se soient pas passées comme prévu“.
Son idée de la photo et du dossard avec son nom a probablement déclenché au départ cette convivialité et lancé les échanges. Enfin un vrai visage derrière un nom. “Les participants sont fiers d’être là, certains sont venus de loin. Indre et Loire, Nord, Est de la France. Cet événement a du sens, il faut le renouveler.” précise JP.
David Robert
Le Boss des Cycles Léon a vraiment vécu les choses de l’intérieur avec ses copains Natale et Julien en se lançant sur le 100 km. Il parle de cette journée dans le Vexin avec enthousiasme comme beaucoup d’autres participants.
Il commente …
Sa première image forte :
“Le Café de la Gare de Valmondois, Bike Café éphémère à cette occasion, c’est Fabrice et Karine qui sont derrière le bar et servent cafés et viennoiseries. La convivialité de ce genre d’endroit, la pluie qui tombe dehors, la banane des cyclistes qui entrent pour l’inscription malgré la prévision météo …”
L’événement :
“La météo est l’une des dimensions de cet l’événement. Qu’en serait-il de Paris – Roubaix sans un certain nombre d’ingrédients ? Il y a une excitation à certaines conditions épiques, il convient alors d’étalonner la difficulté. Cet événement tient à la période à laquelle il a lieu et au petit nombre d’inscrits.“
Le parcours :
“Il est parfait, peu technique, avec une bonne motricité partout, une alternance de zones plus ou moins difficiles sur goudron et chemins. Des souvenirs de très beaux passages de descentes dans les bois.”
Les difficultés :
“L’équipe a été confrontée comme bien d’autres aux problèmes de freinage. Il a fallu gérer rapidement en limitant l’usage des freins, rouler dans le fossé dans les descentes par exemple … Le final s’est fait sans freins après avoir attaqué le métal des plaquettes.”
Sa dernière photo :
“Trois coureurs sur cadre titane couverts de boue, ils sont en relais à 38 km/h, les mains sont en bas du guidon. Ils “déposent” un cycliste mal embouché qui n’avait pas répondu à leur salut.”
Philippe Chaudière (alias Philou)
Il était aux manettes de l’inscription, au ravito avec Marie et au buffet de l’arrivée. “J’ai vécu la Gravelxinoise de l’intérieur au sens propre comme au figuré étant pratiquement toujours à l’abri des intempéries dominicales.”
Le départ :
“Au fur et à mesure de l’arrivée des participants, l’ambiance est née au comptoir du Café de la Gare où Fabrice et Karine nous accueillaient pour le café, les viennoiseries. La convivialité et les discussions allaient bon train. Rajouté à cela, le collage du dossard suivi de la photo ont contribué à cette bonne humeur ambiante.“
Le Ravito chez Martial :
“La grange de Martial, lieu insolite mais apprécié de tous, abrite du vent et de la pluie. Le sourire de Marie réconforte les héros du jour. La qualité des produits, approvisionnés par les cycles Léon, est sans discussion. Ceux-ci arrivent couverts de boue, trempés et paralysés par le froid. Une grande solidarité se met en place car il y a de la casse de matériel.” commente Philippe. La litanie du ravito : “je n’ai plus de freins, je ne comprends pas et quelle gamelle j’ai pris ! …“
La maxime de Bike Café « Le vélo est une aventure » avait tout son sens lors de cette Gravelxinoise …
Fabrice Bouscarat (alias Docteur B.)
La vision de la (queue de la) course ou le « photographe déboussolé » : chacun sa route chacun son chemin … Je remercie les participants de m’avoir accordé quelques instants au départ pour immortaliser leur présence par une image avec leur monture sous la banderole spécialement confectionnée par Phil Cantalou.
Affairé à effectuer les clichés du trombinoscope de départ et surtout à les mettre en ligne en direct avec abnégation de 7 h 30 à 8 h 45 sur Instagram, je me suis laissé surprendre par le grand départ du cheptel transi. Je n’ai même pas le temps d’enfiler mes gants ni de programmer la trace dont je disposais pourtant depuis la veille sur mon GPS. Le grand troupeau déjà parti pour sa transhumance Vexinoise me laissait sur place devant le café de la gare : “la loose” comme disait notre Boss Martial la veille en voyant les prévisions météo du dimanche ! … Les gants posés sur le cintre, les doigts gourds, le téléphone portable trempé, l’appareil photos en bandoulière, … je me trouvais soudain fort dépourvu, et rapidement fort essoufflé, quand l’heure du départ fut venue et la meute d’emblée lancée dans l’ascension du premier raidillon. Sur le plat qui suivait puis dans la descente je doublais encore quelques lascars ayant glissé et chuté sans gravité sur les bas côtés.
J’oubliais transitoirement mon devoir de photographe officiel de cette Gravelxinoise 2017 pour ne penser qu’à retrouver quelqu’un qui disposerait au moins de la trace de la 69 km. Et là personne !… Heureusement sous le déluge, j’entends crier mon nom par mon Ami Patrice Vassort qui m’attendait au bord de la route pour rouler en ma compagnie. J’avais donc désormais des chances de ne pas finir seul perdu, affamé, égaré dans ces contrées forestières hostiles du Vexin. Rouler derrière un ancien champion de cyclo-cross me sécurisait un peu mais cela ne nous empêchait pas de nous perdre à nouveau accompagnés de Manu Mory. L’incertitude d’atteindre le premier ravito à Hédouville commençait à me gagner quand je décidais de ne pas me projeter en pensée sur la suite de la sortie au-delà de la roue arrière de celui qui me précédait. Et finalement après avoir pas mal tourné en rond nous avons fini par arriver parmi les premiers au ravitaillement d’Hédouville en ayant manifestement tronqué quelques kilomètres superflus. Quel réconfort !!!
À cet endroit le « PC route » dirigé par Phil Cantalou et Marie Prevost qui assuraient la logistique alimentaire sans faille nous annonçaient les nombreux demi-tours et abandons. Une bonne partie des participants, sans freins, rentraient déjà au bercail vers la gare de Valmondois. Je décidais de reprendre la trace pour la reperdre à nouveau avec un compère en VTT, pas plus doué que moi bien qu’autochtone du Vexin, habitant de Labeville.
Après avoir pas mal tourné en rond nous décidions, les pieds gelés mais toujours souriants de terminer cette belle sortie, pour rejoindre l’arrivée à l’ancienne gare de valmondois, avec 52 km au compteur en ce qui me concerne. Je ferai la 100 km dans une ou 2 semaines par temps sec et ensoleillé avec Martial Prévost et Phil Cantalou mes amis « GPS vivants » du Bike Café Nord, sans me soucier de la trace que Martial pourrait suivre les yeux fermés. D’ici là il aura reçu son Léon La Rage. Bonne route et bons chemins.
Mention spéciale organisateurs :
Un grand merci à Gabby pour son aide à la logistique et à Thierry de la société Coverprint pour la réalisation de la superbe banderole.
Épilogue
Loterie : C’est l’équipe de l’Échappée Belle qui a raflé les lots de la loterie à la régulière et grâce à leur popularité sur Instagram. Ils ont sportivement remis en jeu ces lots. Les heureux gagnants sont donc :
- Olivier Bazile 007 : une paire de pneus Compass Extra light
- Isabelle Chojnowski 065 : une paire de pneus Compass Standard
- Denis Becquet 067 : kit tubeless Orange Seal
Enquête : La police des freins enquête sur une épidémie de plaquettes qui s’est déclarée dimanche dans le Vexin. Organiques, métalliques, bioniques ; … les autopsies se poursuivent ? Bike Café ne manquera pas de vous tenir informés des suites de cette enquête …