Au Bike Café, comme au Comptoir du Gravel on boit parfois cul sec, mais on n’aime guère rouler le cul mouillé. Quand il s’agit d’une sortie du dimanche matin ce n’est pas forcément nécessaire de se garder de la boue mais quand il s’agit d’aller taffer, c’est autre chose. Arriver sur son lieu de travail maculé des fesses au casque comme après un cyclo-cross version “mud day” ça peut faire effet, mais si l’on peut éviter ce n’est pas plus mal.
Choisir la polyvalence du gravel bike et le confort de ses gros boudins en mode tubeless permet de profiter au mieux des multiples options offertes sur un trajet. On peut exploiter toutes les variantes possibles en passant à travers quelques bois, parcs et champs voire quelques zones herbues optionnelles. Cela m’a conduit à opter pour la pose de gardes-boue pour « Gravelotaf » après ma période « Singlespeedotaf » néovintage déjà rapportée précédemment dans un article du N° 5 de Cyclist France.
Mon dernier vélo équipé de gardes-boue était un demi-course Motobécane chaussé en 650 vert tilleul avec 4 vitesses qu’un affreux m’avait dérobé devant la maison de la presse alors que j’avais 13 ans. Depuis, aucun de mes vélos n’avait plus jamais été affublé de ces attributs ringards par excellence. Et pourtant, quelques expériences pluvieuses et boueuses récentes et mémorables, m’avaient fait reconsidérer cette option pas si stupide finalement.
Pas question d’affubler mon Léon La Rage, chaussé en mode hiver de pneus cramponnés Steilacoom, car pour celui-ci les trajectoires boueuses dominicales en surshort Goretex sont pleinement assumées. Par contre, l’idée d’équiper mon récent Gravelotaf Caminade, hérité de mon mécano préféré et ami Martial, a fait son chemin. Tant qu’à faire sur ce cadre acier très classe, adulé ou décrié c’est selon, pour ses formes cintrées et dépourvues d’œillets, je souhaitais plutôt des gardes-boue sympas et assez enveloppants qui ne ressemblent pas à des bouts de “plastoc” sanglés ou vissés sur la tige de selle.
Il n’était pas question non plus que je chipote ou que je transige sur le calibre ou le choix des pneus et je souhaitais garder ma « fabuleuse chausse » en 700 x 38 extra light de chez Compass pour conserver son côté roulant et son confort inestimable. Quelques discussions via messenger avec JP F…, Christian S…, Cyrus M… me permettaient de fouiller sur les sites de Zéfal et de SKS après avoir exploré d’autres voies parfois plus farfelues. Je voulais éviter les travaux de découpe ou de ponçage qui étaient parfois préconisés sinon nécessaires pour adapter des produits mal conçus sinon potentiellement dangereux fixés par d’improbables velcros.
Je retenais ensuite le modèle SKS Raceblade Pro XL dont la belle courbe me paraissait assez recouvrante pour remplir son office. Les « lames » de 42 mm suffisamment larges pour mes Compass Barlow en 38 mm me semblaient parfaites. Le problème est, que sur le papier, ces gardes-boue se limitent en théorie à des pneus de max 32 mm. Je préférais donc les commander chez un vélociste, qui d’ailleurs chaussait parfois son vélo de route de Raceblade à l’occasion et qui pouvait me montrer la qualité du produit « en vrai ».
Simple, esthétique et … bien conçu
Une lame plastique rigide à la position modulable par simple coulissement pour affiner la position à tout type de cadre. Deux haubans métalliques, formant un triangle de chaque coté pour se terminer sur la pièce plastique en gouttière doublée de caoutchouc s’adaptant sur les haubans arrières ou la fourche quelque soit son calibre grâce à des lanières élastiques caoutchouc bi-perforées.
Des autocollants de protection sont fournis pour protéger la magnifique peinture du Caminade et la superbe fourche carbone qui l’équipe. Un système de verrouillage des haubans à l’aide d’une clé alen de 2,5 (fournie dans le package) et le tour est joué (voir vidéo ci-dessous).
Enfin presque, puisqu’une fois le réglage optimal et le verrouillage effectué sur le vélo on démonte le tout pour visser (6a – 6b) et fixer les lames dans leur position définitive. Ensuite le remontage est un jeu d’enfant. Ceux qui n’ont pas une confiance absolue dans les fixations élastiques peuvent doubler celles-ci par des colliers de serrage en rilsan.
Équipé ainsi, cela permet dans le cadre d’un Vélotaf tous-chemins de ne jamais me priver d’un détour ni à l’aller ni au retour.
Très réussi ce montage de garde boue. Si je me monte un vélotaf un jour je prendrai les mêmes.
Intéressant cet article.
Au final, et si j’ai bien lu, les Raceblade XL semblent bien adaptés à des pneus d’une section de 38. Vous me le confirmer ? Il reste un peu de dégagement ou c’est ajusté au millimètre ?
Petite question relative à la protection face aux projections : comment la jugez-vous ? Le fait que le garde-boue arrière ne descende pas jusqu’au pédalier et l’absence de protection à l’avant de la fourche ne sont-ils pas gênant ?
J’ai les mêmes sur mon gravel : ils sont remarquables d’efficacité, ne bougent pas et sont très faciles à mettre en place !
Sur mon séquoia, les pneus d’origine de 42 mm n’accepteront sûrement pas ce modèle (annoncés pour du 32 mm max). Espérant que les EDGE AL prévus pour du 42 mm iront, sinon il restera les VELO 65 Mountain 29 pouces dont le descriptif reste cependant incohérent (soit acceptant des pneus de 2,35 ” -soit 60 mm- ou seulement 35 mm!) je ne saurais plus quoi faire pour éviter les hideux GB pour VTT !
En attendant, je rentrerais crotté.
Allo !
Félicitations pour notre 2017 ensemble. Je suis, pour un, un fan fini, de votre site web. Graphisme, sujets, traitements, souvent technique vélo… Tout. Vous êtes mon unique newsletter, et pour cause…
MERCI ! à l’avance pour ce 2018 devant nous. Je m’en réjouis déjà.
Le président Québec de votre fan club, Pierre Boivin 😉
Merci Pierre … le Québec est une belle terre de gravel
Eh ben dis donc !
Tu as les moyens, aller au taf avec un Caminade 😉
Cher rmanf30
J’economise Plus de 1000 euros d’essence par an avec mes trajets en Vélotaf depuis 6 -7 ans et tant qu’à avoir de beaux vélos autant les utiliser le plus possible. Le seul risque est de se le faire voler mais cela ne peut m’arriver car je le monte dans mon bureau sur mon lieu de travail.
Bien Cordialement
Fabrice
Salut, je découvre ce site !
Je me suis fait volé un Cannondale qui m’avait été très généreusement donné par une amie de la famille suite à certaines circonstances, j’enrage et je me sens idiot de l’avoir laissé à la gare de mon village (suisse, sisi y a des vols en Suisse) pendant une nuit. J’ai le seum, mais bon… Qu’est-ce qu’on peut bien faire ?
Je souhaitais savoir quel était le modèle de vélo que tu utilisais sur la photo de tête de cet article. C’est typiquement ce que je cherche pour faire les 14 km qui séparent mon taf de la maison.
A+
Max
J’ai utilisé ces garde-boues entre 2016 et 2018 sur un vélo fitness. Le gros problème sur ces produits ce sont les tremblements même sur route plane qui engendrent une usure prématurée des plastiques des attaches sur le cadre et qui entraînent le contact des montants métal du garde-boue avec les haubans. Conséquence : des trous dans la peinture et l’aluminium du cadre entamé…
Ce qui est devrait rendre cet achat totalement rédhibitoire.
A bon entendeur salut !