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Opération MR4 Tour terminée et réussie

L’opération MR4 Tour a été lancée par 2.11 Cycles pour tester un vélo révolutionnaire et traditionnel capable de réconcilier les compétiteurs les plus exigeants et les voyageurs contemplatifs. Ce MR4 Tour a réuni des pilotes aux profils différents qui se sont alignés sur les épreuves d’ultra-endurance les plus audacieuses de la saison.

« Aujourd’hui Maxime Barat m’a ramené le MR4 qu’il a eu la gentillesse de piloter jusqu’à Mendionde lors de cette French Divide 2018 ! Je suis, moi-même étonné de ce que le vélo a su endurer sur une épreuve pour laquelle il n’a pas vraiment été conçu », déclarait sur facebook Jean-Philippe Ferreira, le concepteur de ce vélo. Cette phrase surprenante m’a interpellé. Le « Papa » aurait-il manqué de confiance envers son rejeton ? …

2.11 MR4 French Divide
Avec ses petits haubans tout frêles on pouvait douter que ce MR4 ferait la pige aux “monsters bikes” engagés sur la French Divide – photo Maxime

C’est vrai qu’en voyant le physique du jeune MR4, on peut trouver qu’il est monté fin pour une épreuve aussi virile que la French Divide. Sa frêle apparence a d’ailleurs inspiré quelques vannes du style « Ce vélo de poseur sur Instagram ne tiendra pas la distance …  ». Et bien si : il a tenu la distance et même bien, aux dires des concurrents qui l’ont vu filer sur les pistes ardues, tracées par le diabolique Samuel Becuwe.

2.11 MR4 French Divide
Une arrivée humide à Mendionde pour cet équipage insolite sur une telle épreuve : un vélo pas conçu pour ça et un pilote qui découvrait le gravel …

Le mérite de cette arrivée surprenante et pleine de fraîcheur, sur la ligne d’arrivée à  Mendionde en revient pour beaucoup à Maxime. Il signe au passage le 3ème meilleur temps sur ce périple de 2275 km avec 32 000 m de D+. Pour un “néo-graveleux” chapeau bas. J’ai voulu en savoir plus sur cette aventure et j’ai appelé Maxime pour qu’il nous raconte la chose.

Maxime qu’est-ce qui t’a décidé à partir sur une épreuve aussi exigeante sur un vélo de gravel que tu ne connaissais pas ?

« Je n’avais jamais roulé en gravel auparavant. Pour moi c’était un vélo marketing dont on parlait dans les magazines et je n’en voyais pas trop l’intérêt. C’est justement pour cette raison que j’ai trouvé intéressant de partir sur un projet comme ça, pour me faire une idée par moi-même. En découvrant l’annonce de JP qui cherchait des testeurs pour son opération MR4 Tour, je me suis dit : pourquoi pas ! …»

Comment s’est passé le bizutage ? 

2.11 MR4 French Divide
photo Maxime

« J’ai réceptionné le vélo le 5 juillet et le bizutage a commencé. Je suis parti en bikepacking sur la GTMC (Grande Traversée du Massif Central) avec ma copine et nous avons fait 1000 km avec 20 000 de D+ en 15 jours. Nous avons enchaîné ensuite sur la Grande Traversée de l’Hérault. Ça s’est passé nickel, je descendais moins vite mais malgré tout je ne perdais pas de plaisir car avec ce vélo, ça rendait les descentes plus fun et plus techniques. En revanche sur le plat, les liaisons routières et dans les montées, c’était nettement plus agréable qu’avec mon vélo habituel. »

Comment a fonctionné votre vie de couple, ce vélo et toi, sur la French Divide  ?

2.11 MR4 French Divide
Une vie de couple harmonieuse – photo Maxime

« Pour le montage j’ai vraiment fait confiance à 2.11 Cycles. Roues en carbone, pneus de 400 g, cassette 9 – 46, … je partais complètement en terre inconnue et je me suis laissé guider. Ce qui s’est passé c’est que j’ai profité de ses qualités de réactivité et de rendement et j’ai pu en tirer la quintessence sur les portions les plus roulantes. Sur les parties techniques j’ai fait attention à moi et au vélo. Voilà comment s’est passé notre vie de couple : chacun a fait attention à l’autre. Dans certaines descentes j’ai préféré marcher à côté du vélo pour ne pas prendre le risque de tomber, de casser un dérailleur ou autre chose sur le vélo. Le vélo me l’a bien rendu avec zéro panne pendant ce périple : les roues carbone, que je pensais fragiles, n’ont pas bougé, les pneus qui m’ont procuré une super accroche, … J’avais un pédalier carbone, un cadre en acier inox léger, … que des matériaux nobles qui peuvent sembler fragiles, et pourtant le vélo a bien encaissé les chemins difficiles et son rendement global a été super bon. »   

Quels ont été les moments les plus difficiles ?

2.11 MR4 French Divide
Quelques passages difficiles – photo Maxime

« Je dirais que c’est la fin du Morvan, j’ai eu les 2 poignets qui ont gonflé et début de tendinite car ça tabassait beaucoup sur ce terrain difficile où il fallait bien tenir le guidon. Ensuite la portion entre Lourdes et Oloron qui était très boueuse. Et enfin entre Oloron et l’arrivée, car on s’est bien tiré la bourre avec Nicolas l’italien qui était juste derrière moi et qui n’a pas dormi la dernière nuit pour me rattraper. On s’est un peu bagarré sur le final et on s’est bu une bonne bière et même plusieurs à l’arrivée. »

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Le MR4 Tour : une totale réussite

2.11 MR4 French Divide
Retour gagnant – photo Maxime

Depuis Maxime a rendu le vélo à contre-coeur à Jean-Philippe, avec 3700 km au compteur « Fallait pas me prêter un vélo pendant 6 semaines ! … », dit-il … Jean-Philippe est ravi du déroulement de cette opération MR4 Tour.« Globalement pour moi c’est 100% de satisfaction avec notamment cette French Divide pour laquelle j’avais de gros doutes. La French, c’est quand même une épreuve pour les VTT et quand j’ai vu comment Maxime l’a géré sans aucun défaut mécanique, des pneus qui ont tenu la distance, j’étais moi-même le premier épaté. Parmi les 10 premiers arrivants c’est le seul vélo qui n’était pas un VTT. »

MR4 Tour
Sur la TCR Alex Bourgeonnier sur un MR4 équipé en double plateau.

« Sur la TCR ça s’est également bien passé malgré un roulement de moyeu cassé après 80 km. Alex, le pilote – qui est un vrai coursier – et qui roule généralement sur des vélos de moins de 7 kg, m’a dit que le vélo l’avait bien aidé à aller au bout malgré ce problème mécanique. Dans mes choix de pilotes je voulais au moins une femme, je voulais des personnes de tailles différentes : avec Manu qui fait 1,67 m et Rémi qui mesure 1,96 m. Cela m’a permis de valider l’option de 2 tailles seulement pour ce cadre. Enfin je voulais des pilotes de niveaux et d’horizons différents. Il fallait valider que le MR4 est une bonne synthèse. Non pas que c’est un vélo excellent partout : car ça n’existe pas, mais au moins qui fasse tout bien, et c’est ce que nous avons démontré je crois. Cette opération m’a également nourri des échanges que j’ai pu avoir avec ceux qui ont roulé sur mes vélos et qui m’ont fait remonter des éléments qui vont me faire progresser », conclut Jean-Philippe.

2.11 MR4 French Divide
Voici le vélo de retour de la French Divide : ça s’est bien passé

Ce qui est certain c’est que ce vélo « tout neuf » qui n’est pas qu’un vélo Instagram, conçu par quelqu’un qui n’a pas passé sa vie dans le monde du vélo, a prouvé son efficacité par sa réussite sur les plus belles épreuves que tous les cyclistes rêvent de terminer un jour. Le marché du MR4 est lancé et Jean-Philippe peut être satisfait de son investissement qui va compter dans le développement de ce vélo et de ses versions futures.

Retrouvez les vélos MR4 sur le site de 2.11 Cycles

 

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Patrick
Patrick
Patrick Van Den Bossche a créé les blogs Running Café, Track & News, puis Bike Café. Curieux invétéré, dénicheur de tendances, il adore mettre en lumière les personnalités et les anonymes du petit monde du vélo. Il collabore régulièrement à la revue Cyclist France et affectionne les vieux vélos et la tendance "vintage". Depuis sa découverte du gravel bike en 2015, il s'adonne régulièrement à des sorties sur route et sur chemins autour de la Sainte-Victoire.

2 COMMENTAIRES

  1. Au delà du vélo, qui apparemment s’avère être bien né, c’est surtout l’initiative de JP qu’il convient de souligner. Beaucoup de constructeurs devraient s’inspirer de ça, et c’est bien dommage qu’un « tout petit » (je dis cela avec beaucoup de respect) montre le chemin. En tout cas, cela donne bien envie de l’essayer ce vélo.

    • Tout à fait d’accord avec toi Jean-Yves sur les deux points que tu soulignes … J’ai roulé sur une version pré-série de ce vélo et je confirme qu’il est bien né. J’avais des doutes sur les 2 tailles seulement mais les tests m’ont rassurés. D’autre part, étant observateur du monde vélo par l’angle média, je trouve le travail de JP remarquable. Il est porté par la curiosité et les incertitudes qu’il convient d’avoir pour toujours chercher à progresser. Pour ma part, voilà des sujets sur lesquels j’aime écrire. Ils faudrait qu’ils soient plus nombreux.

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