Photo d’en tête : @audelacycling (Andrew F Scheyer)
Lorsque la météo est incertaine, que la pluie menace sans se décider à tomber ou que la température à midi est deux fois plus élevée que celle du début de matinée, on ne sait pas quoi se mettre pour aller rouler. Chargé de vêtements qui ne servent parfois que quelques minutes dans la journée, frigorifié car insouciant ou en sueur car trop prévoyant, le cycliste doit jongler avec les couches et s’arrêter souvent pour gérer tout ce textile qui peut transformer le bord des routes en perpétuelle cabine d’essayage.
Avec ses vêtements de cyclisme haut-de-gamme C5 et C7, Gore Wear promet de rendre vos sorties de demi-saison plus agréables et performantes. Pour savoir si l’investissement en vaut la peine, nous avons effectué un test intensif : mille kilomètres en une semaine, en Provence, en Bourgogne et dans les Cévennes.
Affronter les éléments avec sérénité
Le début de saison à Arles est plutôt doux, la température est clémente et pas une goutte de pluie ne s’annonce à l’horizon. Qu’importe : puisqu’il fait trop beau chez nous, pourquoi ne pas remonter plus au nord pour tester les limites de ces vêtements réputés polyvalents ? Ça tombe bien, je dois aussi tester les nouveaux pneus Continental 5000 (test à lire sur ce blog très prochainement) et suis invité au press camp bourguignon de Royal Vélo France, qui importe (entre autres) les produits Giro, Blackburn, Pirelli et Camelbak. L’opportunité est trop belle, la décision est prise : et si je montais à Auxerre en bikepacking ?
En auto-suffisance pour un trajet de 560 km et plus de 4000 m de dénivelé positif, toute économie de poids est bienvenue. Le choix des vêtements s’annonce donc primordial. Il faut en emporter le moins possible, on doit pouvoir les réutiliser plusieurs jours d’affilée, ils devront de jour comme de nuit convenir pour des températures de 6 à 23°C, rester secs et confortables exposés au fort mistral de la vallée du Rhône, à la rosée de la nuit dans le Morvan et aux giboulées dans l’Auxerrois, compacts dans les sacoches lorsqu’ils ne seront pas utilisés.
Je choisis donc un vestiaire Gore-Wear à la fois minimaliste et polyvalent : Le cuissard longue distance C7 et le maillot coupe vent C5, la veste stretch et la casquette toutes deux “Shakedry” et des chaussettes mi-hautes. Je complète cet équipement par des textiles que je possède déjà : Une résille en première couche et des jambières et brassières en mérinos quand la température sera au plus bas.
Les “petits” détails qui font la différence
Après 24 heures en selle (réparties sur deux jours tout de même) et arrivé à bon port à Auxerre, j’ai enfin une vision très concrète de la plus-value apportée par les vêtements Gore Wear dans des conditions changeantes et sur des sorties longues durées :
– Le tissus Shakedry de la veste stretch et de la casquette est un extraordinaire condensé de technologie. Les vêtements sont absolument étanches aux averses rencontrées et route, hermétiques au vent froid mais tout à fait respirants, ce qui évite la surchauffe et la traître transpiration qui refroidit irrémédiablement le cycliste fatigué par de longues heures de selle. Après les 350 premiers kilomètres, arrivé d’Arles à Cluny en début de soirée, je peux me glisser dans mon duvet au bord de la voie verte parfaitement sec, sans éprouver le besoin de prendre une douche (ça tombe bien, il n’y en a pas dans cette petite forêt verdoyante de Saône-et-Loire où je campe).
– La coupe des vêtements est parfaite, sobre et très bien étudiée. Le col du maillot remonte suffisamment haut pour protéger le cou lorsque la température chute, l’arrière couvre parfaitement les reins. Les fermetures zippées du maillot et de la veste sont très fluides et peuvent être manipulées sans problème en roulant, les parties extensibles du bas des manches de la veste permettent de quitter celle-ci sans descendre de vélo car la main passe sans problème même avec des mitaines. Tout est parfaitement ajusté, ce qui évite au maximum la prise au vent.
– Les vêtements sont parfaitement adaptés aux sorties longues et aux enchaînements sur plusieurs jours : après deux jours de vélo sans quitter les vêtements, aucune odeur désagréable à constater aussi bien en ce qui concerne le cuissard, le maillot ou les chaussettes. Je peux, arrivé à Auxerre, entrer sans honte et sans me faire particulièrement remarquer dans la meilleure boulangerie de la ville pour y acheter les fameuses gougères au Comté, une spécialité locale.
Pour quelques kilomètres de plus
Après ces deux journées en selle, l’intense rendez-vous du press camp Royal Vélo France (et des produits qui y ont été présenté, dont nous parlerons bientôt) et un retour à Arles en train, il me reste un week-end de vélo pour un Spà Project avec mes amis Cyclistes Arlésiens Longue Distance. Pourquoi ne pas repartir avec le même choix de vêtements ? Je n’ai que quelques heures pour re-paqueter mes affaires, mais les vêtements Gore ne m’handicapent pas pour enchaîner les deux événements. Pour la veste et la casquette, le bien nommé tissu Shakedry ne nécessite qu’un simple rinçage à l’eau et deux gestes secs de claquement de tissus dans l’air pour être de nouveaux prêts à l’emploi. Un rapide passage en machine à 30° en cycle rapide pour le maillot et le cuissard ont permis de les mettre à sécher en plein-air à temps pour les réutiliser le lendemain matin.
Le cuissard… Si je n’en ai pas encore vraiment parlé, c’est tout bonnement parce qu’il se fait oublier à peine a-t-on commencé à le porter ! Très confortable pendant ces premiers 500 km d’essais, il m’a donné l’étrange sensation d’une seconde peau. Le tissu compressif soulage l’effort répété au niveau des cuisses, le chamois, bien que neuf et étonnamment fin, n’a nécessité aucun ajout de crème pour éviter les échauffements au niveau de la selle.
Autre avantage majeur d’une peau aussi fine sur un cuissard longue distance : Le temps de séchage est raccourci, on peut envisager un lavage à la main pendant les poses lors de sorties de plusieurs jours, à condition bien sûr d’étendre correctement le cuissard et d’un air suffisamment sec, on pourra le renfiler sans soucis après une courte nuit.
Même si ce Spà Project en Ardèche méridionale s’annonce sans pluie, un vent du nord persistant et glacial nous accompagne pendant deux jours. Là encore, le maillot et le cuissard montrent leur polyvalence sur une large plage de température. Le matin, à 6° en descente, la veste s’impose. Dès le milieu de matinée, et sans interruption jusqu’au soir, je roule avec le cuissard et le maillot en jouant sur l’ouverture/fermeture de ce dernier en fonction du relief ou de l’exposition au vent.
Le soir venu, je complète avec jambières et brassières car avec la fatigue le vent refroidit vraiment le corps. De nouveau, je roule pendant deux jours sur un peu plus de 400 km au compteur, sans changer de vêtements et en jonglant avec les couches très facilement puisque la veste, compressible, tient dans ma sacoche de cadre dans un petit étui en tissu.
Un investissement conséquent mais justifié
Après 1000 km en 4 jours de vélo intensif, je peux mesurer la plus-value qu’apporte la gamme Gore Wear que j’ai eu l’opportunité de tester à cette occasion. Certes, l’investissement financier est plus que conséquent, puisque la facture de cet équipement s’élève à 700 €. Mais si vous roulez beaucoup, au moins 8.000 km par an, que vous voulez profiter pleinement de sorties longues de 200 km et plus et que vous commencez votre saison très tôt pour la finir très tard, l’acquisition de ce type d’équipement est à envisager sérieusement. Ces vêtements contribueront à vos performances et votre plaisir, limiteront les contraintes, le poids et l’encombrement sur le vélo et vous libèreront l’esprit pour vous laisser vous consacrer pleinement à votre pratique et à vos objectifs.
Veste Stretch C7 Gore-Tex Shakedry | 329,95 € | |
Cuissard Gore C7 Long Distance | 199,95 € | |
Maillot C5 Gore-tex Infinium | 169,95 € | |
casquette C5 Gore-Tex Shakedry | 39,95 € | |
Chaussettes R7 mi-hautes | 19,95 € |
Nos amis automobilistes vont encore (à raison) pester contre ces cyclistes fort élégants tout de noir vêtus mais si peu visibles sur la route ! Tout ça pour dire que Gore pourrait proposer des alternatives plus colorées de leurs produits – mais peut être qu’il n’y a pas assez de demande ?
Ce même maillot existe en jaune fluo (immanquable sur la route) voir notre article https://bike-cafe.fr/2019/03/gore-wear-nouveautes-2019/ c’est le même que celui de Dan qui lui a fait le choix d’éclairer son vélo. Il est super équipé côté éclairage.
Bonjour otedanyel,
Pour compléter ce que dit Patrick :
Le choix du noir se justifie en hiver et en demi-saison par le fait qu’au moindre rayon de soleil, la sensation de chaleur est immédiate, ce qui est très important sur la longue distance pour le confort et la performance car la fatigue sur la durée accentue la sensation de froid.
Mais même noirs, ces vêtements comportent des zones fortement réfléchissantes très visibles la nuit. De plus, il y a d’autres éléments très fortement visibles par les automobilistes, de jour comme de nuit, sur moi et sur mon vélo : Mon casque et l’arrière de mes chaussures qui sont bien sûr perpétuellement en mouvement (donc très visibles) et qui comportent des zones réfléchissantes, mon éclairage très puissant à l’avant et à l’arrière du vélo, alimenté par moyeu dynamo qui fonctionne en permanence, de jour comme de nuit, et des bâtonnets réfléchissants fixés sur les rayons des roues avant et arrière pour la signalisation latérale. J’attache beaucoup d’importance à la sécurité, et je n’ai pas noté de différence de comportement de la part des automobilistes, que mes vêtements soient noirs ou fluo, sans doute grâce à l’ensemble des équipements lumineux et réfléchissants que je viens d’énumérer. Malheureusement, vous avez sans doute constaté comme moi que très peu d’automobilistes respectent la distance minimum de sécurité, quelque soient nos équipements de signalisation et la couleur de nos vêtements.
Merci pour votre remarque et l’intérêt que vous portez à Bike Café, nous restons à votre disposition pour tout complément d’information sur les articles.
Bonne journée,
Dan