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Casque crash test …

Jusqu’où iront nos testeurs pour vous convaincre ?

Il allait faire beau ce dimanche là. Montpellier s’offrait, avec ses traces gravel proposées par OMG ou Arles Gravel. Bel endroit pour tester mon casque. Routes encore humides après plusieurs jours de pluie, aménagements cyclistes relativement récents, jonctions “chaussée – trottoir” bien lisses et dorées, (du marbre … ou une reconstitution habile et attirante ?), envie de pédaler vite … Tous les ingrédients du parfait essai de casque pour sa partie “crash test”.

Parce que c’est bien beau de faire confiance au fabriquant, Patrick, c’est bien beau ! Moi, je préfère toucher ça du doigt. Y voir de près. Y goûter.  

J’avais donc choisi d’aller près de la mer. Tant qu’à faire. Il faut dire que je ne suis pas de cette région et que l’idée de parcourir des chemins, des hors-routes en solitaire pour aller tutoyer les étangs et les flamands roses, il faut dire donc que cette idée m’enchantait.

Crash test casque
Tout ça en gravel-pignon fixe avec un Omnium pimpant jaune … Jaune j’aurais dû me méfier : c’est la couleur des mannequins des crash tests – photo Max Méroth

Tout ça en gravel-pignon fixe. Monté par mézigues sur la base d’un Omnium pimpant jaune. Pimpan Pimpon … J’aurais dû me douter de quelque chose. 

Équipé et fier, j’attachais mon casque avant le premier coup de pédale. Quelques dernières gouttes finissaient la pluie de la nuit et mouillaient la chaussée.

3-2-1 c’était parti : 49 kilomètres prévus, direction le sud et l’ouest. Direction le soleil. Direction le sel, les algues, les grandes pyramides de La Grande Motte.  Grâce à mon fidèle navigateur, je parcourais sans hésiter une ville qui m’est inconnue, filant, heureux de reprendre les pédales pour quelques heures d’exercice dominical bienvenues.  

Il s’agissait de bien choisir l’endroit. Si possible avec pas trop de monde autour, histoire de ne pas amuser les badauds. Avec des poteaux, des obstacles… C’est l’avenue Picasso qui me décida. Picasso… Guernica, tout ça …

Crash test casque
Je suis passé de 30 km/h à zéro, pas le temps d’appendre comment ça allait se finir – photo

L’astuce fut donc de prétendre une manoeuvre osée pour quitter la route et rejoindre un trottoir sur lequel j’avais cru apercevoir une piste cyclable, (c’est leur place préférée, à Montpellier, pour ce que j’en ai vu ce jour là). Pignon fixe explique, (mais pas “pignon fixe excuse”, car le petit saut est possible même en fixie), j’ai un peu évité de lever la roue avant, afin de mieux réussir la grande zipette du vélo qui s’escamote sous notre corps…

En une seconde, pas une de plus, je suis passé de 30 km/h à zéro. Brutalement. J’ai raté le crash test parfait, en ne parvenant pas à m’écraser contre la voiture stationnée le long du trottoir, glissant juste à côté. J’ai tout de même réussi le beau choc de la tête sur le sol, côté droit, temporal. Celui qui fait les trauma crânien rudes et terribles, (j’en sais quelque chose, pour avoir perdu mon père suite à un trauma crânien après une chute à vélo, sans casque).

Il m’a fallu 3 ou 4 minutes pour reprendre souffle et assurance. Un peu de sang sur les doigts. Mais rien sur la tête, pas d’écoulement sanguin qui sortirait du nez ou des oreilles…

Crash Test Casque
C’était un très bon casque, ce Propero II de Specialized – photo François Méroth 

Alors ? Alors le casque ? J’y viens ! C’est tout de même l’objet principal de tout ce barnum, de mon test… Il a été parfait ! S’est sacrifié sans hésiter pour m’épargner. Il est aussi mort que je suis vivant. Après plusieurs années de service bien agréable. Je l’aimais bien. Coloré, léger, aéré. Il avait fière allure et m’amusait avec son joyeux orange… C’était un très bon casque, ce Propero II de Specialized, il a joué son rôle jusqu’au bout.

 Ça m’a coûté un arrachement osseux de l’os pyramidal, (décidément… des grands pyramides de la Grande Motte à la petite dans ma main, la journée était égyptienne). Mais au Bike Café, on est comme ça. À votre service. Pour votre plaisir et votre information, juste et garantie.

François Méroth

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Rédaction Bike Café
Rédaction Bike Caféhttps://bike-cafe.fr
La rédaction de Bike Café vous propose de nombreux articles issus de communiqués qui nous parviennent via les agences de presse des marques, de organisateurs, des clubs, ... et de tests réalisés par nos rédacteurs. Nous en faisons une sélection pour vous informer régulièrement de l'actualité.

8 COMMENTAIRES

  1. Merci François de nous rappeler à quel point le casque devient un allié indispensable au moment où l’on s’y attend le moins.
    Du coup tu sais ce qu’il faut commander au père Noël.

  2. Il y a deux ans, j’ai testé un casque Giro avec un train (rassurez-vous, la loco était indemne!). Résultat concluant aussi puisque la tête n’avait rien.
    Bon rétablissement !

  3. Sans vouloir enfoncer de portes ouvertes, le casque fait toute la différence pour avoir un “après l’accident”, même difficile… il permet de rester conscient et d’utiliser ses réflexes, même cassé de partout (merci l’adrénaline) ! En s’assommant dans une chute, la réaction face à l’adversité est le plus souvent inopérante… La preuve : mon vélo – qui n’avait pas de casque et déprimait probablement, tendance suicidaire – est passé sous le train, lui ! Ce qui laisse rêveur quant à la soi-disant solidité de certains cadres américains, d’ailleurs, pfff.
    Bref.
    meilleurs voeux !

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