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Partir rouler : le Big Stupid Ride

« Eh les gars… et si on se faisait le trajet Aix – Orcières à vélo ? » En une fraction de seconde cette phrase prononcée à voix haute devant les copains, passe du stade de simple idée à un projet. Comme si on ne pouvait déjà plus faire marche arrière. Le genre de fausse bonne idée qu’on adore. Le type de sortie qui nous excite quand on y pense, que l’on regrette quand on est sur le vélo, et dont on est fier une fois réalisée. (texte et photos Thomas Lecoq)

Le but de cette escapade entre potes, c’est de rejoindre Orcières au départ d’Aix-en-Provence en empruntant les plus belles routes et en franchissant les plus jolis cols de la région : Gorges du verdon, col d’Allos, col de Vars, balcon des Ecrins, pour rejoindre Orcières. Une sortie au long cours de 420 km, pour environ 10 000m de D+, avec des paysages à couper le souffle, des sourires et avouons-le également, un peu de souffrance…

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Dans cette nouvelle série d’articles « Partir rouler » nous vous présentons le récit d’une aventure à vélo de 6 copains qui partent à l’assaut d’un itinéraire magnifique dans les Alpes du Sud sur des Cervélo Caledonia, entre champs de lavande, eaux turquoises et cols de montagne.

Le projet

Aix-en-Provence, est une ville où il fait bon vivre et où l’environnement est propice à la pratique du vélo, avec des routes secondaires magnifiques et un accès vers l’arrière-pays qui mène à la Durance, puis jusqu’aux portes du Verdon, et qui offre la possibilité de rouler vers des destinations montagneuses. C’est justement vers ces destinations plus lointaines, qu’a décidé de s’aventurer un groupe de copains fous de vélos, fous de longues distances, fous tout court en fait.

420 km séparent Seb, originaire d’Aix, gérant du magasin RYBB de son pote Sébastien qui vit à Orcières où il s’occupe de l’équipe Orcières Cycling Team. « Si on se faisait le trajet Aix – Orcières à vélo ? » lance sur le ton de la boutade Seb lors d’une tournée de bières fraîches. Et voilà, à peine les mots étaient-ils prononcés que le projet commençait à germer !

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Seb travaille l’itinéraire pour s’assurer qu’ils prendront un maximum de routes secondaires avec les plus beaux cols du coin. Il n’en est pas à son coup d’essai, car le bougre se lance régulièrement dans des aventures comme Nice-Brest à vélo, un voyage en itinérance jusqu’en Roumanie ou les 7 majeurs sous la barre des 18h00. Disons-le de suite, le garçon est costaud et rodé à l’exercice.

Pour l’accompagner l’équipe comporte, trois de ses clients/copains : Maxime, Joël et Franck et les copains d’Orcières, Sebastien et Romain : un groupe solide.

La date est fixée les 15 et 16 juin. Pour assurer le confort sans sacrifier la performance, la virée se fera sur des Caledonia, la plateforme cyclosportive de la marque Cervélo. Seb a pour l’occasion « pimpé » d’un point de vue cosmétique les vélos avec des touches sympas de couleurs ce qui visuellement dynamise les machines. C’est beau ! Pour l’occasion et toujours dans une optique de confort, Seb a récupéré via FMB des pneus Endurance Road. Et pour la sécurité de nos coureurs POC a gentiment fourni les casques.

Partir rouler : Big Stupid Ride
Le parcours est finalisé, validé, les vélos sont prêts et tout ce petit monde se retrouve autour d’une pizza le 14 Juin dans le centre d’Aix-en-Provence. Le rendez-vous est fixé dans le centre d’Aix pour un départ de nuit, avec deux jours de vélo pour arriver à Orcières 420 km plus tard.

Jour 1, rejoindre Barcelonnette : 270 km / 5000 m de D+

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Il est 4h45, tout le monde termine de préparer ses bidons, dernier contrôle des pressions. Chacun ressent un mélange d’excitation et d’anxiété.

À cette heure matinale de la journée le groupe est prêt à partir pour une grosse journée de vélo alors que les nombreux fêtards continuent d’arpenter les rues et se rassemblent au célèbre Café de la Rotonde.


5h00, c’est le moment de lancer le premier coup de pédale pour une traversée du centre-ville vers Vauvenargues puis la montagne des Ubacs et le col du Sambuc. Le calme est revenu dans la campagne et le jour commence à se lever. Les gros orages de la veille ont déposé d’importantes quantités de pluie et il y a dans l’atmosphère une ambiance mystique avec d’épaisses nappes de brouillard. Déjà les premiers champs de lavande apparaissent et la brume. Nous avançons en groupe compact à allure régulière, on sait que la journée va être longue…

La route nous mène à Saint-Paul-Lez-Durance, pour aller jusqu’à Gréoux-les-Bains où nous ferons notre premier stop café de la journée, après 60 km. L’ambiance est détendue, le soleil monte dans le ciel bleu, c’est une belle journée pour rouler.

La traversée du pont de Sainte Croix est un temps fort
de cette première journée.

Les choses sérieuses commencent, aussi bien sur le vélo que pour nos rétines. Le lac d’Esparron, le lac de Sainte-Croix et les gorges du Verdon nous ouvrent la route jusqu’à Castellane. Le parcours est magnifique, l’eau turquoise des lacs tranche avec le bleu du ciel et le vert vif de la végétation. La traversée du pont de Sainte Croix est un temps fort de cette première journée. Puis nous atteignons les gorges du Verdon, c’est un plaisir de naviguer dans cette masse rocheuse où on se sent si petit.

Comme le bambou, le groupe plie, mais ne rompt pas.
L’allure se réduit, chacun se met dans son rythme et avance en silence.


Les organismes commencent à souffrir, car même s’il n’y a pas de montée franche à part le col d’Ayen, le faux plat montant entame l’énergie des nos coureurs qui se relaient. La pause dans le petit village de Castellane au KM 150 est salvatrice et tout le monde est heureux de recharger les batteries autour d’une bonne pizza. 13h30, il est temps de repartir. Un gros morceau attend l’équipe, le fameux col d’Allos.
Nous quittons Castellane et empruntons la route qui longe le Verdon jusqu’à Saint-André-les-Alpes avec un vent de face quelque peu décourageant.


Arrivée à Saint-André-les-Alpes, le profil du GPS ne ment pas. Nous sommes à 188 km au compteur, il reste 55 km avant le sommet du col d’Allos pour basculer vers Barcelonnette… et 1200 m de D+ à faire !

Comme le bambou, le groupe plie, mais ne rompt pas. L’allure se réduit, chacun se met dans son rythme et avance en silence. Certains sont prêts à arrêter, épuisés par la journée d’effort. Mais Seb sait tenir ses hommes, remonter le moral des troupes et personne ne lâche dans cette dernière ascension. Tout au mental le groupe franchit le col d’Allos, 244 km au compteur et la sensation d’avoir repoussé ses limites.
Le plus dur est passé, reste maintenant une belle descente vers Barcelonnette, puis un replat jusqu’à Jausiers où le gîte est réservé.

Il est 19h30, 277 km depuis Aix, le groupe arrive enfin au gîte. Fatigué, exténué, mais tellement heureux d’en avoir fini… et ce n’est que la première journée !

Jour 2, direction Orcières : 150 km / 4200 m de D+

À 5h15 le réveil sonne. Les corps sont encore meurtris par l’effort de la veille et les organismes se remettent peu à peu en route. Machinalement et silencieusement chacun prend son petit-déjeuner.

6h00, c’est le départ du jour 2, objectif Orcières. La mise en jambes est radicale et le groupe attaque le Col de Vars, histoire de bien se réveiller. Une ascension de 22 km pour 1000 m de D+. Il règne une ambiance très spéciale sur ces pentes rendues mythiques par les exploits des grands grimpeurs du Tour de France. Le groupe se scinde et chacun monte à son rythme, dans sa bulle. Les rampes sont parfois terribles avec des passages à plus de 15%. Progressivement les rayons du soleil percent les sommets encore enneigés aux alentours.

Cette ascension exposée plein sud laisse des traces,
car la chaleur commence à se sentir…

À 7h30, ce gros morceau de la journée est déjà avalé, avec la satisfaction d’avoir gravi ce col aussi tôt dans la journée. Le groupe fait une pause rapide pour se ravitailler en haut du col et mettre des affaires chaudes, car la descente vers Guillestre est longue et fraîche à cette altitude.
Le prochain arrêt se fait à Embrun pour une pause petit déjeuner bien méritée, où le café et les pains au chocolat couleront à flots.

D’embrun à Chorges, plutôt que de suivre la route principale le long du lac de Serre-Ponçon, Seb décide de passer par les balcons des Écrins. Une route très peu empruntée qui offre une vue imprenable sur le lac de Serre-Ponçon et le pic de Morgon. Bien sûr, ce n’est pas la route la plus directe, mais c’est la plus jolie, même si elle ajoute du dénivelé à une journée déjà bien remplie ! Cette ascension exposée plein sud laisse des traces, car la chaleur commence à se sentir…

À partir de Chorges l’équipe se dirige vers le col de Moissière par la forêt du Sapet, une montée superbe en lacet. La végétation change à mesure de l’ascension et se termine sur un petit plateau. À ce stade de la sortie, tout le monde est exténué, mais l’excitation gagne sur la fatigue. Le compteur indique 120 Km, il ne reste « que » 40 km, avec deux cols. Compte tenu de la distance parcourue ces deux derniers jours, dans la tête des 6 amis, c’est comme si la journée était déjà bouclée et tout le monde se voit déjà à Orcières, impossible de ne pas finir !

Descente vers Ancelle, puis le groupe attaque au train la montée vers la Station de Serre-Eyraud dans les pâturages. Une dernière descente vers Archinard et c’est la montée finale vers Orcières. Le groupe s’est un peu dissous et chacun aborde la montée à son rythme.

La station d’Orcières se profile à l’horizon, encore quelques efforts, les derniers coups et Seb arrive le premier à l’office du tourisme. Petit à petit tout le monde se retrouve, c’est le moment des accolades avec le sentiment d’avoir effectué quelque chose de grand !

L’office du tourisme d’Orcières ayant préparé un repas au plateau de Rocherousse, situé à 500 m de D+ et 5 km plus haut, 3 de nos coureurs décident de monter la piste à vélo et le Caledonia devient soudainement un vélo de Gravel. C’est la cerise sur le gâteau.

Arrivée sur le plateau la vue est splendide, le paysage s’étend à perte de vue et nous découvrons encore un peu plus les possibilités que la station d’Orcières offre aux cyclotouristes de tous niveaux.
Il est temps de se poser, et de profiter de la vue.

Un beau moment partagé

Au-delà de l’aspect purement sportif, le groupe a vécu une magnifique aventure humaine. Avec 420 km au compteur et deux jours passés ensemble, les liens se sont créés, chacun a pu compter sur l’un ou l’autre lors des moments de mou, forcément inévitables. C’était la première fois pour certains d’effectuer une si longue distance à vélo et tout le monde, quel que soit son niveau, a puisé dans ses ressources, repoussé ses limites dans une ambiance bienveillante.

Partir rouler : Big Stupid Ride
De gauche à droite sur la photo : Romain, Seb, Joel, Franck, Max. Non présents sur la photo Thomas et Sébastien d’Orcières

Seb, en chef d’orchestre a réussi son pari : fédérer un petit groupe autour d’un projet commun, faire que chacun puisse se dépasser en se faisant plaisir, dans la convivialité, sur du matériel adapté, et en passant par les plus belles routes de France.

Ils ont dit…

Ce Big Stupid Ride a été l’occasion, pour plusieurs participants, de tester sur un parcours exigeant le vélo Caledonia de la marque Cervélo. Ce modèle est le vélo d’endurance de la marque canadienne. Il permet une monte de pneus jusqu’à 34 mm.

Joel, 54 ans : « Le projet a été l’occasion de se dépasser avec 2 jours de vélo atypique longue distance. Pour ma part, la première journée a été la journée parfaite avec 11 h 44 de vélo, un parcours splendide, dans des conditions optimales. Une première sur un Caledonia qui m’a enchanté par son confort, sa prise en main est rapide. Le deuxième jour, malgré la fatigue, ce fut une magnifique journée avec la découverte pour ma part de nouveaux cols…»

Sébastien, 40 ans : « Ce ride m’a permis de tester le Caledonia sur ces deux jours avec un magnifique parcours : les magnifiques gorges du Verdon, le col d’Allos, Col de Vars, la montée vers Orcières etc… Je dois dire que le vélo a été un véritable allié sur ce parcours il m’a permis de rouler plus longtemps. Il m’a aidé lorsque je me suis retrouvé physiquement en difficulté au km 240 au milieu du col d’Allos, je pense sincèrement que le Caledonia m’a permis de m’en sortir, encore une fois grâce son rendement. »

Romain, 38 ans : « J’ai vécu des moments très forts pendant ces deux jours. Je pense notamment au lever de soleil au sommet de la Sambuc, le passage des Gorges du Verdon, la montée du terrible Col d’Allos, le fait d’attaquer le Col de Vars au petit matin, parcourir les balcons de l’Écrin, l’arrivée sur Orcières …autant de souvenirs qui resteront gravés dans ma mémoire. Le Caledonia a été le vélo parfait pour cette aventure, et il s’est montré excellent dans l’ensemble. C’est un vélo polyvalent, très roulant et très confortable, même s’il manque un peu de dynamisme en relance … »

Merci au magasin Ride Your Bike d’Aix-en-Provence pour l’aide apportée à ce Stupid Bike Ride

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Rédaction Bike Café
Rédaction Bike Caféhttps://bike-cafe.fr
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