Chaque semaine, un billet d’humeur par un·e de nos rédacteur·rices. Aujourd’hui : Matthieu
Fin octobre, le gouvernement a annoncé l’abandon du Plan vélo et marche 2023-2027. Un projet estimé à 2 milliards d’euros s’évapore ainsi dans la fumée des gaz d’échappements des automobiles et autres autobus, que semblait privilégier le récent ex-ministre des transports, François Durovray. Mais alors, faut-il pleurer ou y voir de nouvelles opportunités ?
Vélo-cipédiquement parlant et pour citer Justice, « Comme nous sommes tes amis, tu ne seras plus jamais seul »… bref, comme votre fidèle pompe, je vais vous remonter le moral et vous conseiller de ne pas vous en faire.
Vous ne serez pas seuls face à ce manque d’amour de la part des pouvoirs publics – illustration Matthieu Amielh / Leonardo AI
Permettez moi de rappeler le contexte. Ce Plan vélo défendu par l’ancienne Première Ministre, Élisabeth Borne, reposait sur trois axes ambitieux et prometteurs : former au vélo dès le plus jeune âge, faire du vélo une alternative aux autres transports, développer une filière économique et industrielle du vélo.
Dans le cadre du premier volet de ce plan, le décret du 29 novembre 2024 a malheureusement confirmé que toutes les aides de l’État à l’achat de vélos allaient être supprimées le 14 février 2025 – tous types de vélos confondus – alors qu’elles avaient été garanties jusqu’en 2027. Le jour de la Saint-Valentin, à croire que la date ait été choisie exprès, ce n’est pas possible…
Les subventions à l’achat d’un vélo, classique ou électrique seront toutes annulées à partir du 15 février prochain – source France Vélo
Voyons tout d’abord le verre à moitié vide… Non, en fait, passons directement au côté positif ! Je crois comme dur comme au fer à la place essentielle du vélo dans notre monde, tant sur le plan sportif que sociétal. Le vélo nous sort de votre isolement, nous stimule, nous permet d’aller au travail, à l’école (comme avec les initiatives de la World Bicycle Relief), bref, il nous maintient reliés aux autres et en bonne forme : 1 km à vélo, c’est un euro d’économisé en frais de santé, d’après cette très sérieuse étude du Lancet publiée en avril 2024.
Qu’il s’agisse de vélos classiques ou électriques, tous les vélos sont bons. Même si vous l’utilisez pour de micro-déplacements ou des macro-aventures, comme l’aventurier Joffrey Maluski dont on vous parlera cette semaine. Et pour s’équiper, pas besoin d’acheter du matériel dernier cri. Si vous vous sentez un tantinet bricoleur, notre maître de l’atelier, Pierre de Meerler, vous expliquera comment retaper l’ancien vélo de votre grand-mère pour moins de 200 euros.
L’économie du vélo représente aujourd’hui 50 000 emplois en France. « La filière économique du vélo avait le vent dans le dos. L’arrêt du plan vélo le transforme en vent de face. » avait adroitement lancé François Lucas, président du Cluster CyGO Cycle Grand Ouest. Certes, mais les artisans français et autres PME n’ont pas attendu que les grands manitous parisiens leur donnent des subventions pour fabriquer des vélos ou des composants. On ne compte plus tous les nouveaux cadreurs qui se sont lancés ces 5 dernières années, le dernier que vous avez pu découvrir s’appelle Brivaël Laurendeau, déjà très talentueux du haut de ses 24 ans. L’industrie française du cycle monte en puissance avec un assemblage de vélos toujours plus important dans l’hexagone, et surtout une relocalisation de la fabrication en France.
Il est loin le temps où les élus aimaient le vélo : Barbara Pompili, ex-ministre de la Transition écologique et Jean-Baptiste Djebbari, ex-ministre délégué chargé des Transports, en visite chez Cyclable Paris, septembre 2020 – photo DR
Enfin, « Demain est un autre jour » comme le disait Margaret Mitchell dans Gone With The Wind. Peut-être que notre nouveau gouvernement rétropédalera ou remettra du braquet pour détailler un nouveau Plan vélo. C’est tout ce que l’on peut souhaiter. Mais vous avez bien compris, si le Plan vélo doit sauter, cela n’empêchera pas la France de rouler…
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Vous avez aimé le Cyclist Film Festival 2024, celui de 2025 vous plaira sans aucun doute. Il y aura forcément une salle près de chez vous car cette année, les 2h30 de films de rêves et d’aventures seront diffusés dans 96 villes et dans 4 pays.
Le Cyclist Film Festival est un évènement-plaisir conçu pour divertir tous les fans de vélo, qu’ils soient novices ou experts. À l’inverse des réseaux sociaux, où l’on visionne seul dans son coin des films publicitaires et des vidéos amateur de qualité médiocre, ce festival permet de se rassembler en nombre dans une même salle, pour un moment de partage et de convivialité, autour d’une sélection de films inédits et d’une belle diversité de pratiques (route, VTT, gravel, fixie etc.)
La tournée démarre à partir de janvier 2025 en France, Suisse, Belgique et au Royaume-Uni.
Choisissez votre soirée parmi les villes qui accueillent le festival : voir la liste ici.
Bike Café, partenaire de l’événement
Comme l’an dernier, Bike Café est partenaire de cet événement. Pour partager avec nos lecteurs le plaisir de découvrir ces films, nous organisons un tirage au sort pour vous faire gagner 20 places.
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Le programme 2025
PEAKS OF THE BALKANS
EN EXCLUSIVITÉ France – 33 min – Version originale sous-titrée Un film de Jérémie Reuiller
Dans Peaks of the Balkans, Jérémie Reuiller suit l’aventure de deux vététistes, Ludo May et Jérôme Clementz, qui traversent les montagnes « maudites » des Balkans entre le Kosovo, le Monténégro et l’Albanie. Leur défi : parcourir cette boucle inexplorée à vélo, en empruntant des sentiers techniques et sauvages tout en traversant des paysages époustouflants. Malgré la neige, des ascensions difficiles et des passages ardus, ils savourent chaque instant, prennent le temps de rencontrer la population locale en échangeant sur leurs traditions et leur mode de vie. Cette aventure allie quête d’adrénaline, dépassement de soi, et connexion profonde avec la nature et la culture des Balkans.
LE PETIT BRAQUET 2
PREMIÈRE MONDIALE France – 20 min – Version française Un film de Peignée Verticale
Vous avez aimé le premier volet, vous adorerez leur retour ! Après un tour d’Auvergne plus proche des sommets de la gastronomie que des KOM Strava, la joyeuse équipe de cyclos du Petit Braquet remet le couvert pour une traversée alpine déjantée entre Nice et Annecy. Vous allez partager avec eux plus de 700 kilomètres d’effort ordinaire au cœur d’un peloton, dopé à la joie de vivre, et traverser les paysages les plus légendaires du Tour de France. Sans pression évidemment, à part celle de leurs boyaux et de la fin d’étape !
PARFUM D’ESSENCE
France – 52 min – Version sous-titrée malentendants Un film d’Anaïs Béné et de Jessica Malbet
C’est le récit de deux jeunes femmes qui partent, sur un coup de tête, direction l’Himalaya à vélo. Sans aucun entraînement (c’est bien trop fatigant !), elles se lancent dans un périple insolite et mouvementé qui les mène, contre toute attente, à la rencontre du 14ème Dalaï-Lama. Au fil du chemin, passant du rire aux larmes, de vraies frayeurs à des moments d’amour fraternel, armées de drapeaux de prière tibétain, elles seront poussées à questionner les limites de la paix et de la liberté au gré des rencontres et des contextes politiques.
Leur seule devise tout au long du périple : pourvu qu’on se marre !
DOLOMITES ACTION CUT
KILIAN BRON France – 4 min Un film de Pierre Henni
Plus qu’une série de séquences à couper le souffle, Dolomites Action Cut, c’est la découverte d’un endroit unique au monde, à travers les yeux de Kilian Bron et de son équipe. Rider en haute montagne implique un engagement total et une prise de risque incomparable. Rares sont les pilotes capables d’affronter ces situations incroyables. Résumer quinze ans de voyages et d’apprentissage en cinq minutes, c’est le pari de Kilian Bron et de son équipe avec ce court métrage, où l’engagement est permanent et le droit à l’erreur, inexistant.
Mr CATO
EN EXCLUSIVITÉ
USA – 23 min – Version originale sous-titrée Un film de Ryan Ross
M. Cato est instituteur et athlète professionnel de BMX. Il transforme la vie de ses élèves en leur enseignant non seulement l’art de faire du vélo, mais aussi l’importance d’en prendre soin. Il est certain qu’en transmettant sa passion du deux roues, il inspire les nouvelles générations et rend le monde meilleur. C’est pour cela, qu’il met tout en œuvre pour promouvoir son sport, le BMX Flat, menacé d’extinction aux États-Unis. Tout en surmontant ses propres difficultés, il espère d’ailleurs briguer une place aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
LE COURSIER
Angleterre – 19 min – Version originale sous-titrée Un film de Finley Newmark
Le terme coursier fait référence à la fois au métier de « livreur » mais aussi à celui de « compétiteur », celui qui fait des courses. Marin de Saint-Exupéry allie les deux, puisqu’il passe sa vie à vélo, travaillant comme coursier, s’entraînant en montagne et participant à des courses d’ultra-distance. Ce film présente ce coureur engagé qui refuse de prendre l’avion et se rend à vélo au départ de chaque épreuve, ajoutant ainsi une difficulté à la difficulté. Suivez Marin pendant son année de préparation à la Transcontinental Race et partagez avec lui sa vision singulière du cyclisme.
Avec le Checkpoint, Trek a démontré que son savoir faire pouvait également s’appliquer aux vélos gravel. Fort de ce succès, le fabricant américain souhaite, à travers le Checkmate, investir le segment plus récent des vélos typés Gravel Race. Un segment en pleine croissance mais où la concurrence est affutée. Désormais, Trek laisse partir le Checkpoint sur la voie de l’aventure, confiant au Checkmate la mission de briller en courses et de ravir les KOM* ou les QOM*. Mais ce gravel est-il digne d’un nom de baptême aussi évocateur, échec et mat ? *King/Queen of Mountain (Strava) – Photo de bannière : photossports.com
Trek Checkmate SLR 7 AXS – photo Laurent Biger
TREK Checkmate SLR : présentation
La gamme Checkmate SLR se compose de trois modèles, ainsi que d’un kit-cadre. Celui que je vous présente est le Checkmate SLR 7 AXS qui se positionne en milieu de gamme au tarif de 8 999 €.
Trek Checkmate SLR 7 AXS – photo Laurent Biger
Le kit cadre
Afin de réduire le poids, le Checkmate est fabriqué avec le carbone de la série 800 OCLV Carbon (OCLV : Optimum Compaction Low Void). Les tubes sont dessinés selon le concept Trek nommé Full SystemFoil, dans un but d’aérodynamisme.
Kit cadre Checkmate SLR – photo TREK
Le Checkmate SLR est conçu autour du système IsoSpeed, censé atténuer chocs et vibrations. Pour résumer, ce système isole le tube horizontal de la tige selle. Contrairement à d’autres modèles antérieurs de chez TREK, le système IsoSpeed n’est pas réglable sur le Checkmate SLR.
Le système Isospeed se cache dans cette zone du cadre – photo Laurent Biger
L’IsoSpeed a pour conséquence, entre autres, la présence d’un système de serrage de la tige de selle particulier. Celui-ci s’avère pratique et fiable à l’usage.
Le système de serrage de la tige de selle s’avère pratique et fiable – photos Laurent Biger
Le cadre inclut des fixations pour un garde-boue*, deux portes-bidons sur le tube oblique, un porte-bidon sous celui-ci, un porte-bidon sur le tube de selle, une sacoche Adventure sous le tube supérieur, une sacoche Adventure Triangle, et une sacoche de tube horizontal Adventure. Mon exemplaire de test était équipé “seulement” de la sacoche de cadre Adventure sous le tube supérieur, dans sa version 2,6 litres. *Même sur un vélo typé Gravel Race, ce type d’équipement conserve son utilité pour l’entrainement. N’oublions pas que les pays où le cyclisme est très représenté sont souvent des contrées aux climats contrastés (Belgique, Pays-Bas, Allemagne, etc.). L’actuel champion du monde de gravel, en la personne de Mathieu van der Poel, en est l’exemple.
Sacoche TREK Adventure – photo Laurent Biger
Cette gamme de sacoche se fixe dans les inserts prévus à cet effet grâce à une boulonnerie incluse, ne nécessitant aucun outil. Le résultat est intéressant car l’intégration est parfaite, ce qui est un avantage aérodynamique et pour préserver l’intégrité de la peinture.
Cette sacoche se fixe dans les inserts prévus à cet effet, sans outil – photo Laurent Biger
Sur un gravel aussi typé race que le Checkmate SLR, le but est avant tout de transporter l’essentiel pour les courses, si longues soient-elles, à l’image de la UNBOUND XL par exemple. D’ailleurs, le manuel du Checkmate SLR, très complet, détaille toutes les configurations possibles pour optimiser l’emport.
Un exemple d’utilisation de la panoplie de sacoches TREL Adventure – photo TREK
Le boitier de pédalier est au format T47, et donc fileté. Un bon point pour la facilité d’entretien. Pour mémoire, le standard T47 est une solution technique de filetage à M47 x 1,0 mm imaginée par Chris King et censée réunir le meilleur : un boitier de pédalier fileté qui peut accueillir les plus gros axes de pédalier, tout en facilitant l’intégration des gaines qui transitent nécessairement dans cette zone. En somme, une sorte de super BSA, dans un but de fiabilité et de rigidité.
Remarquez derrière la manivelle la présence du boitier de pédalier au format T47, ici dans une version pour axe de pédalier au format DUB – photo Laurent Biger
Le cadre du TREK Checkmate SLR est compatible avec la norme UDH. Ce choix garantit une rigidité optimale, devenue essentielle pour les transmissions modernes, et une compatibilité avec les groupes SRAM de type Full Mount (sans patte de dérailleur). En conséquence, l’axe traversant de 142×12 mm est lui aussi standardisé, afin de pouvoir s’introduire dans l’interface UDH, qui impose un filetage M12 x 1,0 mm. Pour en savoir plus sur l’UDH, je vous invite à lire mon article à ce sujet : UDH : trois lettres qui changent le marché – Bike Café.
Le cadre du TREK Checkmate SLR est compatible avec la norme UDH – photo Laurent Biger
La douille de direction accueille une fourche intégralement en carbone, conçue autour d’un axe traversant de 12 × 100 mm, et tout comme le cadre, d’une conception Flat-Mount pour fixer l’étrier de frein.
Épurée, la fourche ne comporte aucun insert – photo Laurent Biger
Exceptés ceux destinés à accueillir un garde-boue, aucun autre insert n’équipe cette fourche. Tout comme le cadre, la fourche peut accueillir sans sourciller des pneus de 700 x 45 mm, et sûrement plus en terrain sec (mais 700 x 38 mm si le vélo est équipé de garde-boue).
Le dégagement offert par la fourche est généreux (ici avec des pneus de 700 x 40 mm) – photo Laurent Biger
Par ailleurs, et cela n’est pas un détail pour les compétiteurs, le cadre du TREK Checkmate SLR est homologué par l’UCI. À droite de ce label, on distingue les deux inserts qui permettent d’équiper ce vélo d’une transmission double-plateaux.
Le TREK Checkmate est conforme aux exigences de l’UCI – photo Laurent Biger
Du côté du poids, TREK annonce une cadre peint, en taille ML (tel que celui de mon exemplaire) à 1146 g. Quant à la fourche, là aussi avec sa peinture, le fabricant annonce un poids de 415 g. En somme, ce ne sont pas là des poids révolutionnaires dans cette catégorie “Gravel Race”. Pour conclure sur ce kit cadre, je souhaite attirer votre attention sur la peinture, qui s’avère aussi belle (selon moi) que résistante aux projections de pierres. Certes, sur un vélo à ce prix, c’est la moindre des choses me direz-vous. De plus, TREK propose un service qui permet de personnaliser son exemplaire : c’est le programme Project One.
Un exemple de personnalisation par le programme Project One – photo TREK
Géométrie du TREK Checkmate SLR
La géométrie du TREK Checkmate SLR respire la sportivité avec des angles plutôt agressifs pour la catégorie gravel. Cela afin de rendre le vélo vif dans ses changements de direction, ce qui est cohérent avec le programme pour lequel est fait ce gravel : la course. Pour autant, un empattement conséquent et un boitier de pédalier disposé assez bas traduisent la volonté des concepteurs d’apporter de la stabilité à ce Checkmate SLR.
Équipements du TREK Checkmate SLR 7
Tout d’abord, je vous rappelle que le Checkmate SLR 7 AXS se positionne au milieu de sa gamme, au tarif de 8 999 €. Mais nous allons voir que c’est tout de même un vélo “haut de gamme”.
Groupe SRAM Force AXS XPLR
Sur le plan de la transmission et du freinage, c’est SRAM qui équipe ce Checkmate SLR 7. Ce groupe électronique 12 vitesses SRAM Force AXS brille par une ergonomie bien pensée, et une fiabilité désormais éprouvée.
Le système de freinage SRAM FORCE AXS – photo Laurent Biger
Aidé par une application smartphone, qui s’avère aussi simple qu’efficace (état de charge des batteries, mises à jour, configuration, etc.), ce groupe constitue le haut de gamme des groupes électroniques SRAM AXS, juste en dessous du Red AXS. Le plateau de 42 dents et la cassette de 10-44 dents constituent une transmission adaptée à un usage sportif et à la compétition.
La cassette 12 vitesses de 10-44 dents est désormais un classique de chez SRAM – photo Laurent Biger
De plus, TREK a équipé ce Checkmate SLR 7 d’un capteur de puissance. En effet, le pédalier en carbone est traversé d’un axe DUB qui accueille le capteur de puissance Quarq de la manivelle gauche. Aussi, la mesure ne se fait que sur la jambe gauche (extrapolation numérique pour celle de droite).
Manivelle gauche SRAM FORCE AXS, intégrant le capteur de puissance Quarq – photo SRAM
Détail intéressant, TREK a équipé le Checkmate SLR d’une patte anti-déraillement. Un équipement qui a toute sa place sur ce vélo. Si ceci reste rare à l’entrainement, je peux témoigner que les déraillements sont plus fréquents en course, ce qui explique que ce type de dispositif est largement répandu sur les lignes de départs des Gravel Race.
Roues et pneus
Les roues sont les Aeolus Pro 3V issues du catalogue Bontrager. Des moyeux Rapid Drive 108 équipent ces roues, dont la fixation des disques est au format Center Lock. Qualifiées Tubeless Ready, les jantes sont en carbone, de 35 mm de hauteur et d’une largeur interne de 25 mm. Ce set pèse autour de 1545 g. Quant à la monte pneumatique, c’est également Bontrager qui équipe ce vélo, avec desGR1 Team Issue de dimensions 700×40 mm, dans une version tressée en 120 TPI.
Roues Bontrager Aeolus Pro 3V – photo Laurent Biger
Périphériques
Partageant le même esprit compétition que le Madone, le Checkmate SLR possède sensiblement le même cockpit (cintre et potence) RSL Aero. Ce choix favorise aussi bien l’aérodynamisme, que la légèreté et l’ergonomie. Cependant, à taille de cadre identique que le Madone, le Checkmate SLR est livré avec un cockpit plus large afin d’assurer un meilleur contrôle sur les pistes.
Cockpit Trek Aero RSL – photo Laurent Biger
Ainsi, on retrouve sous les mains un cintre en carbone d’une largeur de 440 mm. Celui-ci est dessiné autour d’un flare de 6°, d’un reach de 80 mm et d’un drop de 124 mm. Quant à la potence en carbone, elle est inclinée de -7° pour une longueur de 100 mm. La tige de selle en carbone est dotée d’un déport de 5 mm, et d’une section en D, afin de s’intégrer dans le système Isospeed vu plus haut. Ce choix technique interdira donc toute monte ultérieure d’une tige de selle télescopique. Enfin, la selle est une Bontrager Aeolus Pro, dont les rails sont en carbone.
Selle Bontrager Aeolus Pro – photo Laurent Biger
Pour clôturer cette présentation statique, je vous précise le poids de ce vélo : 8,4 kg en taille ML.
TREK Checkmate SLR : le test terrain
J’ai pu évaluer ce vélo durant plusieurs semaines dans le massif des Maures (Var). Mais aussi dans les Bouches-du-Rhône, où j’ai aligné ce TREK Chekmate SLR sur la ligne de départ du Raid des Alpilles.
Agilité et rapidité
Une fois les réglages effectués, mes premiers parcours sur les routes secondaires de l’arrière pays varois ont révélé rapidement le potentiel de ce vélo. Le cadre réagissait promptement : les changements de directions étaient rapides, précis, et ce dès les premiers kilomètres. Nul besoin d’un mode d’emploi. En ce sens, c’est la preuve d’une géométrie réussie. Une géométrie aussi facile qu’incisive, qui fait la part belle à l’agilité. Sur le Raid des Alpilles, cette agilité s’est avérée intéressante car les changements de rythme et de direction étaient exigeants.
Une agilité qui permet un pilotage incisif – photo photossports.com
Là-dessus, le rendement n’est pas en reste, bien au contraire. La rigueur du cadre est exemplaire, aucune sensation de déperdition d’énergie n’est perceptible au niveau de la boite de pédalier. De même, l’ensemble douille de direction / fourche permet d’inscrire ses trajectoires avec précision, facilitant ainsi le pilotage.
Un vélo performant, c’est déjà un vélo qui ne gaspille pas les watts, comme ce TREK – photo photossports.com
Stabilité et confort
L’empattement du TREK Checkmate SLR est généreux. Cette caractéristique se traduit sur le terrain par une stabilité rassurante, y compris à grande vitesse. Sur ce point, les concepteurs ont réussi un beau compromis entre l’agilité, évoquée plus haut, et la nécessaire stabilité.
Le TREK Checkmate SLR affiche une stabilité rassurante – photo photossports.com
Outre cette stabilité rassurante, qui permet de rouler plus “engagé” en descente, le TREK Checkmate SLR se démarque par une bonne filtration verticale. Ce qui, dans cette catégorie de vélos Gravel Race, est plutôt rare. Là-dessus, le système IsoSpeed fonctionne efficacement pour atténuer les vibrations. Cela est d’autant plus vrai pour les vibrations à hautes fréquences. Mais bien moins pour amortir les chocs. Mais rien d’étonnant à cela puisque le système IsoSpeed n’est pas véritablement une suspension.
Le TREK Checkmate SLR est probablement un des vélos “Gravel Race” parmi les plus confortables du marché – photo photossports.com
Quant aux roues qui équipent ce vélo, elles sont en cohérence avec le kit cadre. Performantes dans les relances sur les surfaces roulantes, elles restent confortables et tolérantes sur les terrains plus techniques. Rien à redire sur le groupe SRAM Force AXS, rapide et ergonomique. Le choix d’un plateau de 42 dents est pertinent pour un vélo conçu pour une pratique sportive et en compétition. Ce ratio permet de ne pas être trop “court” sur le bitume.
La transmission SRAM Force AXS est idéale pour un usage sportif – photo Photossports.com
TREK Checkmate SLR : au bilan
À vrai dire, les vélos qui sont dynamiques dans leur comportement sont fréquents. Il “suffit” de concevoir un cadre qui soit suffisamment rigide en certains points, comme la boite de pédalier, entre autres. En revanche, combiner cette rigueur avec des qualités de filtration verticale est une toute autre affaire. Et c’est bien sur cet aspect, ô combien essentiel dans la pratique gravel, que le Checkmate SLR se démarque. TREK démontre avec le Checkmate SLR qu’il a parfaitement intégré la dimension du confort dans le concept de la performance. Difficile de reprocher quoi que ce soit à ce vélo, si ce n’est peut-être le budget qu’il nécessite. Mais même sur ce point, la concurrence ne fait pas forcément mieux. Selon moi, le Checkmate SLR est un vélo que l’on devrait rencontrer souvent sur les prochaines Gravel Race.
Caractéristiques du TREK Checkmate SLR 7 AXS
TAILLES
XS, S, M, ML (taille testée), L, XL
CADRE
OCLV Carbon Série 800, IsoSpeed
FOURCHE
Intégralement en carbone
JEU DE DIRECTION
Intégré, conique
POTENCE
Intégrée, inclinée de -7° pour une longueur de 100 mm (taille ML)
GUIDON
Ensemble intégré cintre/potence en carbone Trek Aero RSL : – flare 6° ; – reach : 80 mm ; – Drop : 124 mm ; – largeur : 440 mm (taille ML).
Croyez-vous encore au Père Noël ? En voyant votre air indécis, nous espérons quand même qu’il y a encore un peu d’enfant en vous. Cela nous laissera une chance de vous intéresser à cette sélection de Noël. Car à Bike Café, nous sommes de grands enfants passionnés. Et pardon à ceux qui trouveront que nos choix ne sont pas raisonnables : passion n’est pas raison !
Le cadeau “high-tech” : Home trainer interactif D100 Van Rysel
L’hiver est à nos portes, et si l’on veut garder la forme en ces temps propices aux agapes, l’entraînement sur Home Trainer offre l’avantage d’épargner les frimas. Mais l’exercice n’est pas des plus fun. Sauf si votre modèle de Home Trainer est du type connecté, permettant ainsi une plus grande variété de séances, voire de les partager avec des partenaires, virtuels ou pas.
J’ai repéré ce nouveau modèle proposé par Décathlon, le Van Rysel D100.
Home trainer D100 Van Rysel – photo DR / site Décathlon
Positionné en entrée de gamme, il a des caractéristiques intéressantes à ce niveau de prix :
Puissance : 600 watts à 60 km/h, précision de mesure : +/-5% (EMS), pente maximale : 6% ;
Discrétion sonore : <56dB mesuré à 1m50 à 30km/h ;
Compatibilité cassette : Shimano, SRAM 9/10/11/12 vitesses (SRAM XDR 12v, nécessite un corps de cassette dédié) ;
Compatibilité serrages : Attaches rapides de 130 mm et 135 mm / Axes traversants de 142 mm et 148 mm ;
Compatible Bluetooth FTMS : smartphone, tablette, Windows et Mac ;
Dimensions : 600x490x450 mm / plié : 600x280x540 mm ;
Poids : 10,5 kg.
Il s’agit d’un modèle Direct Drive, ce qui signifie que l’entrainement ne se fait pas via la roue arrière frottant contre un galet, mais directement par la cassette à installer (non fournie) sur le Home Trainer. La sensation est plus fluide et les nuisances sonores réduites. Il est compatible avec les Apps les plus connues (Zwift, Kinomap, Bkool) mais aussi avec celles accessibles gratuitement : Mywhoosh, Frive.
Home trainer D100 Van Rysel – photo DR / site Décathlon
Lors de notre déplacement sur le dernier salon du Roc d’Azur, j’ai découvert sur le stand DMT cette paire de chaussures GK1 Sughero. Immédiatement, elles ont attiré mon regard. Enfin, une paire de chaussures qui se démarque vraiment, et pas qu’un peu, puisque leurs tiges sont fabriquées en liège naturel.
chaussures DMT GK1 Sughero – photo DMT
DMT nous informe que le liège utilisé pour fabriquer ces chaussures est prélevé de façon artisanale sur des chênes-lièges. Amoureux du massif des Maures, où poussent en nombre ces magnifiques arbres, je ne pouvais rester insensible à ces GK1 Sughero.
La tige de chaque chaussure est unique – photo DMT
De plus, un examen visuel de la semelle n’a fait qu’accroitre mon attraction pour ces chaussures à lacets. En effet, le fabricant français Michelin s’invite pour produire la semelle de ces chaussures italiennes.
Semelles MICHELIN GK1 – photo DMT
Voyant mon intérêt, le représentant de DMT me précise que le procédé de fabrication utilisé pour la tige en liège rend chaque chaussure unique. Ces quelques caractéristiques m’ont convaincu de vous en proposer un test dans les mois à venir.
Des chaussures à lacets résolument “branchées” – photo DMT
Mais d’ici là, les fêtes de fin d’année se profilent. Peut-être que, tout comme moi, vous trouverez en ces DMT l’idée d’un cadeau “branché”, qui valorisera sans peine son hôte lors d’une fin de sortie arrosée de quelques bières IPA locales… Puisqu’en définitive, être “branché” dans le milieu gravel, cela ne tient pas à grand chose : une belle paire de chaussures et une bonne bière locale feront (peut-être) de vous le dandy du quartier.
Quand on pense atelier, on pense surtout au vélo… mais qu’en est-il du cycliste ? C’est pendant les courses longue distance que j’ai compris l’utilité de prendre soin de mon corps. Qui veut aller loin, ménage sa monture… et son organisme. Il y a bien sûr, tout ce qui précède l’épreuve : le sommeil, la nutrition, l’entraînement, les assouplissements, la musculation. Mais ça, c’est comme la préparation du vélo, qu’on amène chez le meilleur mécano avant de partir, il vaut mieux prévenir que guérir ! Le problème, une fois qu’on est sur la trace, c’est que rien ne se passe comme prévu. Il y a la météo, capricieuse, les chutes, traitresses, les courbatures et les crampes, dues au manque de sommeil et à l’effort prolongé, les piqures d’insectes, le cuissard qui macère, et j’en passe… Aussi, j’ai une trousse à pharmacie minimale, celle que j’emporte toujours avec moi et qui couvre 90% des petits bobos et désagréments de la route. Pour les 10% restant, plus rares, il y a toujours une pharmacie ou un médecin pas trop loin, comme il y aura un vélociste pour les gros soucis de vélo. Le truc, c’est qu’on est tous différents, et que je ne suis pas médecin. Aussi, pas question que je vous donne des conseils en matière de soins. Mais il y a un cadeau que je vais vous faire ; vous parler d’un produit sûr et efficace, que vous pouvez vous offrir, et offrir aux cyclistes autour de vous, sans risque de vous tromper. Dans la catégorie “atelier du corps”, voici un produit in-dis-pen-sable !
Pansement Mepilex Border Flex ovale 7,5 X 9,5 cm – captures d’écran site web Mölnlycke Health Care
Mepilex Border Flex est un pansement hydrocellulaire auto-fixant siliconé fabriqué par le laboratoire suédois Mölnlycke Health Care, un des principaux fabricants mondiaux de solutions à usage unique pour le bloc opératoire et le traitement de la plaie pour les professionnels de la santé. Pendant mes courses longue distance, j’emporte toujours avec moi 2 ou 3 exemplaires, dans sa version ovale 7,5 X 9,5 cm, de ce pansement prévu pour les zones arrondies (comme mes fesses), et angulaires (comme mes coudes et mes genoux). Il serait impossible, tant ce fut fréquent, de dénombrer les situations exactes où j’ai eu recours à ce produit miracle de la pharmacie moderne, pour moi ou l’un de mes amis. Blessures de selle, irritations, poils incarnés, kystes sébacés, aucun désagrément ne résiste à l’action à la fois protectrice, émolliente, drainante et cicatrisante du Mépilex Border Flex. Il a aussi prouvé son efficacité sur toutes sortes de plaies ou brûlures superficielles dues à des chutes, – après bien sûr nettoyage minutieux des plaies à l’eau vive et désinfection – quitte à acheter des versions plus grandes du pansement, selon l’étendue de la blessure. On le gardera en place le plus longtemps possible – parfois plusieurs jours. Posé correctement (toujours appliquer du centre vers l’extérieur), son bord étanche résistera à la sueur, à la pluie et aux douches. Mais attention : ce pansement, utilisé en situation d’urgence, ne dispense pas de consulter un médecin, dès que les derniers tours de pédales auront été donnés.
Un cadeau d’une valeur inestimable, à un prix très raisonnable : de 7,50 à 17,50 € (selon conditionnement)
Le cadeau “empoisonné” : un dossard pour la Wish One Millau Grandes Causes
Madame (ou Monsieur), votre compagnon (ou votre compagne, mais le comportement égocentrique que je vais décrire est bien plus répandu dans le milieu masculin) fanfaronne souvent après ses sorties gravel ? Elles sont toujours plus longues et plus rapides… vous l’écoutez lors du dîner en acquiesçant automatiquement par un hochement de tête. Une gymnastique devenu chez vous un réflexe, pour ne pas heurter son égo, et qui, et ce n’est pas négligeable, vous dispense de répondre oralement. D’ailleurs, c’est inutile, il s’auto-alimente de son récit. Vous êtes tous les deux arrivés tant bien que mal au dessert, et comme d’habitude, il sort son smartphone et le place à 20 cm de votre visage pour vous imposer de regarder les “PR” (Personal Record) de sa sortie enregistrée sur Strava. Ce soir là, cela s’éternise plus qu’à l’accoutumée, puisque aujourd’hui Monsieur a réussi a obtenir un “KOM” (King Of Mountain). Il faut dire qu’apparemment, il n’est pas l’air mauvais, votre homme. Il pédale longtemps, et apparemment assez vite pour mettre la misère à la plupart de ses prétendus amis. Et même lors de randonnées “officielles” ici et là, il est souvent (d’après lui), le plus rapide. Oui, mais voilà : il y a une faille dans son monde. Votre homme ne fait jamais de course. Je ne parle pas d’être à bloc sur un segment Strava ou d’arsouiller sur les pistes avec ses potes. Non, une course. Une vraie, avec un dossard, une plaque de cadre et une ligne de départ. Cet endroit, ce moment, où vous ne connaissez personne, où tout le monde regarde devant, où les plus stressés tentent des semblants de discussions amicales pour masquer leur inquiétude. Souvent tôt le matin, souvent frais, ce moment est le prélude de la vérité. Au fond, je suis exactement comme votre homme. Tout comme lui, je ne suis pas mauvais, et même plutôt bon par moment. Tout comme lui, je suis au dessus de la moyenne des pratiquants qui m’entourent. Mais voilà, les hommes comme nous, on ne comprend qu’une chose : une bonne raclée. Tout simplement pour nous remettre à notre place, la seule que l’on mérite. Et la course a cette vertu singulière. Elle permet à ceux qui se croient vraiment bons de les remettre à leur juste place. Ni plus, ni moins. Et oui, car on ne va pas se mentir : ni votre homme, ni moi ne sommes des champions. À force d’essuyer quelques défaites, notre ego s’assagit et nous ramène à une perception plus juste de nous-mêmes. Alors rendez service à votre homme : offrez lui cette opportunité de se prendre une raclée mémorable. Il ne le sait pas encore, mais c’est pour son bien (et in fine le votre). Et pour cela, au Bike Café, on vous conseille l’épreuve ci-dessous. Au moins, il en prendra plein les yeux. Si lors du diner qui suivra il parle du paysage des Grandes Causes sans évoquer le classement : c’est gagné. Il a pris une raclée. Il a grandi.
C’est dans l’air du temps. Notre planète souffre de ces nombreux produits en fin de vie, qu’il est difficile de faire disparaître. On extrait des matières premières, on les transforme, on les utilise et on les jette. L’entreprise La Virgule s’est intéressée aux équipements sportifs qui sont mis au rebut : combinaison de surf, enveloppes de bateaux pneumatiques, matelas gonflable, voiles, toiles de montgolfière, … autant de produits techniques qui mobilisent beaucoup de ressources pour être fabriqués.
La Virgule collecte ces produits afin de leur donner une deuxième vie. Contrairement au recyclage, l’upcycling demande très peu d’énergie : une paire de ciseau, une machine à laver et beaucoup d’imagination suffisent pour transformer un kayak gonflable en sac à dos.
Sur le site de La Virgule, il y a une catégorie qui intéressera les cyclistes, avec notamment la proposition d’un kit de sacoches de bikepacking et une housse de transport vélo ultralight faite en toile de Montgolfière.
Upcycling et bikepacking – photo La Virgule
Pour la ville ou pour partir à l’aventure, les sacoches et accessoires vélo La Virgule sont upcyclés à partir d’équipements outdoor en fin de vie. Ces produits durables, qui vont vivre une seconde vie, sont fabriqués au plus proche : en France, au Portugal et en Allemagne.
Le seul défaut de ce cadeau en ce sera le prix, largement supérieur à celui des sacoches que l’on peut trouver ailleurs. Mais, comme c’est un cadeau, pourquoi pas le voir aussi comme un geste en faveur de la sauvegarde des ressources de notre chère planète ? Et puis, rouler avec une morceau de voile en guise de sacoche, ça peut vous donner des idées de voyages au long cours.
Dans la continuité des sacoches La Virgule repérées par Patrick, je vous propose une idée de cadeau militant à double effet : faire plaisir à la personne à qui vous l’offrez et aider la planète dans sa lutte pour sa survie. Je ne présente pas la mission de Sea Shepherd, je pense que vous en avez largement entendu parler ces dernières semaines, et j’ose espérer que, comme moi, vous la trouvez légitime. Les déboires actuels de son capitaine Paul Watson vous ont probablement interpellé. Pour s’être interposé entre des cétacés et des chasseurs de baleines, Paul Watson est en détention au Groenland (territoire autonome danois) depuis le mois de juillet, dans l’attente d’une éventuelle extradition vers le Japon.
Beaucoup d’artistes et de personnalités se sont exprimés en soutien à Paul Watson. Parmi ceux-là, j’ai retenu l’initiative du street artist français Invader. Figure de référence du street art, Invader réalise des œuvres en céramique qu’il colle dans l’espace public. Ces œuvres font partie d’un projet “d’invasion” chacune étant numérotée, cartographiée et documentée. Parfois, elles sont ludiques ou humoristiques, d’autres fois, elles sont politiques.
Fin septembre, Invader a collé deux œuvres en céramiques, réalisées en soutien à Paul Watson et à Sea Shepherd, sur les façades des ambassades du Japon et du Danemark, à Paris. Le Japon a rapidement fait retirer l’œuvre, le Danemark l’a, pour l’heure, laissée en place.
L’engagement de l’artiste Invader ne s’est pas arrêté à cette action coup de poing. Ses visuels ont été imprimés sur des t-shirts et des sweat-shirts unisexes, que l’on peut se procurer sur la boutique en ligne de Sea Shepherd France. Grâce à l’argent collecté, Sea Shepherd pourra faire face aux dépenses engagées pour la défense de son capitaine et reprendre au plus vite à sa mission de protection de la vie marine.
Chaque semaine, un billet d’humeur par un·e de nos rédacteur·rices. Aujourd’hui : Colin
“T’occupe de la marque du vélo, pédale !” Cette expression, que me répétait Valentin, mon ami d’enfance, quand nous bricolions sur nos VTT, continue de résonner en moi… Le sens en est le suivant : arrête de causer et travaille. Pourtant, chez Bike Café, nous aimons causer. Mais pas pour ne rien dire : ici, on vous parle du vélo sous toutes ses coutures et on pédale pour garder les idées claires. Ce mélange d’action et de réflexion nourrit notre contenu, que nous espérons critique et libre. (Image de une Gabriel Orozco – Four Bicycles (There is Always One Direction) – 1994 / MoMA)
C’est en pédalant, justement, que je trouve le temps de causer avec moi-même. Mes sorties en solitaire sont des moments précieux. Dès les premiers coups de pédale, l’environnement m’absorbe : la route, le vent, les bruits. Puis, peu à peu, une partie de mon esprit s’évade pour faire le tri dans les pensées : problèmes en suspens, projets oubliés, idées embryonnaires. Et là, porté par l’effort et une bonne dose d’endorphine, tout s’éclaircit. Mes capacités créatives se libèrent, les idées s’ordonnent. Je trouve des solutions, les projets prennent forme.
Ces moments de méditation sont aussi l’occasion de réfléchir à ce qui m’inquiète, et que, dans le sprint du quotidien, je relègue en fin de peloton. Il y a le cas de Paul Watson, figure emblématique de la défense des océans. Le parallèle avec Dian Fossey, incarnée par Sigourney Weaver dans Gorilles dans la brume, m’a frappé : même passion, même engagement, même radicalité dans l’action. Mais espérons un destin différent pour ce vieux pirate des mers. Comme moi, vous pouvez soutenir Paul Watson et Sea Shepherd en signant la pétition pour sa libération.
Me voici en faux-plat. Je recule sur la selle, affermit ma position sur les cocottes. Je tergiverse sur les récents mouvements sociaux du monde agricole. Malaise, je mouline : je comprends l’urgence vitale des agriculteur.rices écrasé.es par les dettes et le spectre du Mercosur, au point que certains choisissent le suicide. Pourtant, leurs choix de cibles – l’Office Français de la Biodiversité (OFB), l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire (Anses) ou encore l’Institut National de la Recherche Agronomique et Environnementale (Inrae) – me troublent. Pourquoi s’attaquer à ceux qui tentent, eux aussi, de préserver un équilibre fragile ?
L’Aggrozouk (anciennement Bicitractor) est un véloculteur pour le travail du sol en surface, disponible en auto-construction – photo Aggrozouk / wikifab
La pente se durcit, me voici en danseuse et mes pensées se recentrent sur l’essentiel. Les petites douleurs du corps ne sont rien sans les odeurs de la garrigue, les rayons du soleil d’hiver qui frôlent les buissons et le bruit du gravier sous mes roues. Le vélo est un lien direct à l’environnement. Il nous rappelle combien la nature est belle, fragile, et combien elle mérite qu’on la défende.
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Quokka Cycles est une jeune marque créée par l’artisan cadreur Brivaël Laurendeau. Il a installé son atelier à La Ponsonnière, petit village du bord de Loire situé entre Ancenis et Angers. Il s’est fait remarquer lors du concours de machine 2023 présentant une superbe randonneuse construite pour le Paris-Brest-Paris. Son talent ne se limite pas à un type de vélo particulier : il enchaîne les créations de magnifiques machines, avec un certain penchant pour une esthétique minimaliste.
Pierre Corneille fait dire à Rodrigue dans Le Cid : « Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. » Par cette réplique, il exprime que le talent et les dons innés, n’ont pas besoin de mûrir longtemps pour se révéler. C’est précisément le cas de Brivaël, immergé dans l’univers du vélo depuis une décennie. Aujourd’hui âgé de 24 ans, il a pris conscience de la voie qu’il souhaitait suivre à 14 ans. C’est en construisant et repeignant son premier pignon fixe qu’il a compris que ces objets à deux roues et ce sport feraient partie intégrante de son identité et qu’il deviendrait cadreur.
Après son bac scientifique, Brivaël a choisi la voie de sa passion. “Lorsque j’ai obtenu mon bac, il s’offrait à moi plusieurs options. Si j’écoutais mes parents, je partais faire une école de commerce ou une école d’ingénieur et si je m’écoutais moi, je me lançais dans le vélo artisanal“. Vous l’avez compris, il a choisi de suivre la voie de l’artisanat.
Quokka Cycles – photo Gabriel Refait
Lors du concours de machines 2023, il a obtenu le prix du jeune talent.
Comme il n’existe pas de formation pour devenir cadreur, il est passé par la filière de l’apprentissage, via les compagnons du devoir. Pour apprendre le travail du métal, il alternait la fabrication de vélos chez Cyfac (c’est peut-être lui qui a fabriqué le cadre de mon WishOne) et celle de toutes sortes de ferronneries, dans les ateliers des compagnons. Après ces 2 ans d’apprentissage, Cyfac lui propose un CDI et il se consacre alors totalement à la fabrication de cadres pour la marque tourangelle. En 2023, il décide de créer son propre atelier pour fabriquer des vélos qui lui ressemblent. À 24 ans, Brivaël est un des plus jeunes, sinon le plus jeune, des artisans cadreurs indépendants. Lors du concours de machines 2023, il a obtenu le prix du jeune talent, au concours de machines. Il adore le pignon fixe et propose quelques superbes modèles minimalistes, mais son talent s’exprime également sur la fabrication de gravel ou de randonneuses en acier.
Une reconnaissance qui s’est confirmée lors de l’événement Bespoked, la plus grande exposition européenne de vélos faits à la main, qui s’est tenue sur l’aéroport de Dresde du 18 au 20 octobre où 130 exposants présentaient leurs créations.
Fougue et sagesse
Lorsque j’ai appelé Brivaël pour réaliser ce podcast, il me prévient : “Quand je suis lancé sur le sujet vélo, c’est difficile de m’arrêter…“. Effectivement je constate rapidement que, contrairement à d’autres cadreurs que je connais, il est intarissable. Cette fougue, qui s’exprime en parole, n’est pas l’expression de sa jeunesse, car la teneur du discours est celle d’un artisan déjà mûr et conscient de sa maitrise professionnelle. L’alchimie de sa passion combinée à ses années passées dans l’atelier de Cyfac a produit un excellent résultat, entre fougue et sagesse.
Photo Quokka Cycles
Sa sagesse s’exprime également dans son choix de vie. Il aurait pu, en quittant Cyfac, partir à Bordeaux, à Paris ou à Bruxelles pour répondre à des sollicitations intéressantes. Il a préféré revenir au bercail et s’installer dans son village de la Ponsonnière, proche du parc animalier des Kangourous que tiennent ses parents. Je comprend maintenant d’où vient le nom de la marque Quokka, petit marsupial cousin du Kangourou, qui a la réputation d’être l’animal le plus heureux du monde. C’est la mascotte de l’Australie, qui affiche un sourire permanent et irrésistible, un peu comme celui de Brivaël. Pour rester dans cette thématique bondissante, son insta est : @kangtheframebuilder 😉 : trop fort !
Donc, au milieu des champs, le “sage” artisan de 24 ans fabrique ses vélos en toute tranquillité. Pour le rencontrer, il est nécessaire de prendre rendez-vous. Le premier contact se fait généralement par internet ou par téléphone. Ensuite, une rencontre est indispensable pour discuter du projet et définir les mesures du cadre, en cas de besoins spécifiques. Sur ce point, Brivaël est franc, et je partage son avis : « Pour moi, l’étude posturale est une science inexacte. J’en ai fait quelques-unes et je connais des personnes qui en ont fait et selon le prestataire le résultat est très variable. Certains sont restés sur des critères des années 1990-2000, avec des positions très couchées sur le vélo. Ce type de réglage ne correspond plus à la demande actuelle de confort et l’allongement des distances. Je n’ai pas envie de leur construire des vélos qui vont leur faire mal au dos. » La plupart des clients qui viennent commander un vélo possèdent déjà un modèle sur lequel ils se sentent à l’aise. Brivaël reprend alors les cotes de ce vélo et les complète grâce à un logiciel où il enregistre les mensurations de chaque client·e.
Au milieu des champs, le “sage” artisan de 24 ans construit ses vélos – photos Quokka Cycles
Simple et complexe
Un célèbre constructeur aéronautique disait “Pour qu’un avion vole bien, il faut qu’il soit beau“, je pense qu’il en est de même pour le vélo. Lorsqu’on scroll son feed sur Insta ou qu’on explore la galerie de photos de son site, on constate que cet adage peut coller à sa quête alliant esthétisme et performance. La simplicité et la pureté des formes n’est pas la voie la plus facile dans le processus de fabrication d’un cadre.
Un pignon fixe de critérium, avec un empattement très court – Présenté à l’expo Bespoked
Un beau vélo de voyage et de bikepacking – Présenté à l’expo Bespoked
Un Tracklocross : un fixie avec des passages de roues généreux jusqu’à 40mm
Un gravel sportif superbement décoré
La randonneuse du Courcours de Machines
Pour simplifier l’approche commerciale, Brivaël propose plusieurs modèles qui constituent un standard. “Aujourd’hui le métier de cadreur est très demandeur en ressources personnelles et consommateur en temps. L’idée de cette gamme est de donner des idées à ceux qui cherchent un vélo. Tout le monde n’a pas besoin d’un vélo sur-mesure. Le but de ces standards est de gagner un peu plus de temps sur ma production“, précise Bravaël. Après, le dialogue s’installe et sur la base de ces modèles standard il peut y avoir des adaptations. “C’est souvent comme ça que ça se passe…“
Le retour du fixe
“Moi, tout me plait, je suis né avec le pignon fixe dans mon interprétation du vélo et aujourd’hui je m’ouvre aussi à d’autres pratiques, mes envies changent aussi, mais j’aime toujours le pignon fixe et ça ne changera jamais“, me dit Brivaël. Cette pratique a été à la mode à la grande époque des coursiers à New-York, qui zigzaguaient entre les voitures. Aujourd’hui, ces vélos sortent des villes pour partir faire de la route et même de la longue distance. La communauté est en train de grossir, se diversifier, en allant même sur les sentiers du gravel. Des événements se créent et on espère voir renaître en France les critériums, qui n’ont pas survécu à la crise Covid.
La couverture du livre "Le Tour des Hommes Intègres" de Marc Gouby - photo Dan de Rosilles
Il est des livres qui parlent de vélo, mais aussi et surtout, des hommes qui en font. Ce Tour des Hommes Intègres bouleverse à plus d’un titre. Il évoque une compétition sportive bien éloignée des standards mondialisés ou de l’exploitation commerciale qui caractérisent nos courses européennes ; et puis, il nous parle d’un pays qui n’existe plus. Car le Burkina Faso (littéralement : ” Patrie des hommes intègres”) n’est plus le pays humaniste et pacifique qu’il était à la fin des années 90, quand ce livre a été conçu. On connait les difficultés actuelles de ce pays, où la junte militaire du capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis fin 2022, poursuit sa répression des opposants et fait disparaître des journalistes. Même si le “Tour du Faso”, inscrit au calendrier de l’UCI, existe encore et continue de tracer, bon an mal an, ses improbables étapes sur des routes mal enrobées et recouvertes d’une fine couche de latérite.
Ce “Tour des Hommes Intègres” bouleverse à plus d’un titre – photo Dan de Rosilles
Bricolages sensibles
La sobre – pour ne pas dire minimaliste – couverture du livre nous donne à voir, sur une surface de carton brun-vert, un petit vélo en fil de fer, sans doute la reproduction d’un jouet d’enfant fabriqué à la main dans un village africain. Ici, pas de titre ni de noms d’auteurs ; il faut faire pivoter le livre sur la tranche pour pouvoir lire son titre et le nom du photographe, et tourner une bonne quinzaine de pages avant de trouver le colophon, où figurent les noms des auteurs, contributeurs et éditeur. Ce choix éditorial n’est pas une coquetterie : il reflète l’esprit du livre et des acteurs qu’il met en lumière. Derrière une apparence rudimentaire, se cache une œuvre sensible et complexe, tout comme le Tour qu’il documente.
Sur les vélos, tout se bricole ; puis, ça repart – photo Dan de Rosilles
Photographies low-tech
Noires et blanches, les images de Marc Gouby le sont, et ce n’est pas un vain mot. Mais n’imaginons pas qu’il s’agisse du choix de la facilité. Ce noir-et-blanc, Marc Gouby l’utilise pour l’immense majorité de ses images, pas seulement pour celles prises en Afrique. Dans ce livre, si les photographies se déclinent en plusieurs formats, le carré y est majoritaire. C’est celui des appareils moyen-format à double objectif et viseur de poitrine, comme le célèbre Rolleiflex qu’utilisaient les premiers photographes sportifs. Ces images “au rapport 1:1” disent les spécialistes, cadrées de blanc, sont seules sur leur page. Parfois, elles se mirent face-à-face, parfois, dialoguent avec un court poème.
Les images carrées se font face – photo Dan de Rosilles
Les autres images du livre sont dans des formats rectangulaires. Toujours horizontales, elles s’étirent parfois jusqu’à des proportions de photographies panoramiques, venant, à plusieurs reprises, occuper 3 volets dépliants dans l’ouvrage. En admirant les portraits précis et fins pris par Marc Gouby, je ne peux m’empêcher de penser à la série « Secrètes » de Françoise Huguier, réalisée au Burkina et au Mali, un an tout juste avant ce 11ème Tour du Faso. D’autres images, celles d’action, empruntent volontiers à l’out of focus d’un Bernard Plossu, ici probablement et admirablement servies par une pellicule argentique aux noirs profonds et détaillés. Comme pour les coureurs africains, il semble que le photographe utilise du matériel low-tech, un appareil argentique et non pas numérique, à l’instar des coureurs burkinabès, dotés de vélos en acier d’un autre temps.
Les photographies panoramiques occupent trois volets – photo Dan de Rosilles
Texte-parole
La préface est de Jean-Bernard Pouy, que je connaissais comme auteur libertaire de romans noirs, membre de l’Oulipo et intervenant régulier dans l’émission de radio “Des papous dans la tête“. Mais, j’avoue le découvrir ici comme chroniqueur cycliste, rôle que, ma foi, il assume avec talent. Plus loin et pendant toute l’histoire, les photographies sont accompagnées de courts poèmes signés Moïse Fdida, aux titres évocateurs : Prologue, étape 2, l’arrivée, les sponsors… Il se trouve que Moïse Fdida est, dans la vie, conteur professionnel. Il narre ici non pas les, mais la légende de ce Tour des Hommes Intègres. Le rythme sensible et faussement naïf de son texte-parole fait corps avec les paysages burkinabès, un pays d’Afrique de l’Ouest où l’oralité prime sur l’écrit.
Les textes du conteur Moïse Fdida font corps avec les images – photo Dan de Rosilles
Incipit cinématographique
Mais avant même que le livre ne commence, on découvrira que la première de couverture cache, sous son volet dépliant, le DVD du film “Le Tour du Burkina,” un 32 minutes tourné en 1997 par Éric Monier et Philippe Montoisy pour Envoyé Spécial/France Télévision. Ce film s’intéresse à la 11ème édition du Tour, marquée par la victoire d’Ernest Zongo, cycliste burkinabè. C’est cette même édition que le photographe Marc Gouby a photographiée. Les deux récits, l’un cinématographique et l’autre photographique, se répondent et s’enrichissent mutuellement, chacun avec les spécificités de son médium. Si leurs perspectives diffèrent dans ce qu’elles dévoilent, elles partagent toutes deux une approche à la fois respectueuse et nuancée du sujet.
La quatrième de couverture cache un DVD sous son volet – photo Dan de Rosilles
Ironie en fin de tour
Pour le gagnant de ce Tour 1997, Ernest Zongo, il n’y eut point de fortune en fin de course. C’est la Fédération Burkinabè de Cyclisme qui a conservé la récompense, puisque c’est un cycliste de son pays qui a gagné. Pour avoir osé se rebeller contre cette décision de la Fédération et réclamer son dû, Zongo n’a pas pu participer au Tour 1999. Il vient de décéder, en 2024. Et le Tour du Burkina a vécu bien des vicissitudes depuis sa victoire de 97. L’édition 2014 a été annulée pour cause d’épidémie d’Ebola, celle de 2020 pour des questions de sécurité intérieure. L’édition 2024 n’a pas non plus eu lieu, car des cyclistes russes, pourtant interdits de compétition par l’UCI, avaient été invités par les organisateurs.
Cette double page fait dialoguer un portrait carré d’Ernest Zongo, vainqueur de l’édition 1997 et “Le Roi du Tour”, un court poème de Moïse Fdida – photo Dan de Rosilles
Ce Tour des Hommes Intègres est un livre de photographies saisissantes, qui révèle des cyclistes roulant envers et contre tout, fragiles dans leurs chaussures éculées et leur maillot de laine, mais infatigables dans l’effort et heureux d’être là. Chaque coup de pédale sur ces routes poussiéreuses raconte l’histoire d’un pays qui vacille, entre résilience et désillusion. À lire sans hésiter, en attendant que la roue de l’espoir tourne enfin dans le bon sens au Burkina Faso…
Le Tour des Hommes Intègres Textes Moïse Fdida, préface Jean-Bernard Pouy Photographies Marc Gouby Conception graphique Mélanie Bloch Traductions Catherine Fox
Imprimé par EBS, Verona, Italie 165 x 165 mm 152 pages Couverture souple 56 photographies en noir et blanc, dont 4 dépliants trois volets, incluant le DVD “Le tour du Burkina”
Film de Eric Monier et Philippe Montoisy / 31:54 min, France Télévision
Dans notre série découverte des cafés vélo, je vous invite cette fois à Bordeaux, où deux frères ont uni leur passion du vélo pour ouvrir, en juillet dernier, un nouveau lieu vélo baptisé “Le Cadre”. Situé dans le très chic quartier du triangle d’or, ce café est un nouveau point de rencontre pour les cyclistes bordelais, qui pourront y trouver du textile haut de gamme et un bon café.
Ils ont quitté des boulots stables, dans lesquels ils s’ennuyaient, pour suivre la voie de leur passion.
Pousser la porte d’un café vélo, est à chaque fois une découverte. Ces lieux, très différents, reflètent la personnalité de leurs créateurs et c’est ce qui les rend à mes yeux intéressants. Très éloignés des magasins franchisés ou des gros réseaux de détaillants “encartés”, ils constituent une mosaïque composite de lieux qui créent du lien pour les communautés cyclistes. J’aime les découvrir et discuter avec ceux qui tentent l’aventure d’un commerce vélo autrement. Certains ont quitté des boulots stables, dans lesquels ils s’ennuyaient, pour suivre la voie de leur passion. Ces rencontres sont toujours passionnantes. Avec Bike Café, nous surveillons la naissance de ces lieux depuis 2016, j’adore vous les faire découvrir.
J’adore vous faire découvrir les cafés vélos. Retrouvez notre sélection ici
Derrière ces ouvertures de commerce, il y a des histoires humaines intéressantes. J’aime découvrir les choix très personnels des créateurs qui les conçoivent. Aucun n’est pareil à l’autre… Véritables lieux de vie cyclistes, certains possèdent un atelier de réparation, d’autres proposeront aussi de la restauration ou de la vente de vélos. Selon la surface du lieu et les moyens dont disposent ceux qui se lancent dans l’aventure, le café vélo prendra une forme différente.
Le Cadre café vélo
On s’est vite rendu compte que la place allait nous manquer
Jean-Baptiste
Aujourd’hui, je vous invite à me suivre à Bordeaux, pour partir le temps d’un podcast, à la rencontre des frères Hernandez qui ont ouvert cet été un café vélo baptisé « Le Cadre ». Jean-Baptiste l’ainé, était opticien et Guillaume, son cadet, a travaillé dans le monde du web et de l’outdoor. Tous les deux murissaient ce projet depuis 3 ans. Ces triathlètes, plutôt formatés 2ème ligne de Rugby, avaient du mal à choisir des tenues de vélo, généralement conçues pour des cyclistes fités “World Tour”. Les deux frangins aiment les belles marques, comme Rapha, Café du Cycliste, Pas Normal Studio. Il rêvaient d’une boutique où on pourrait venir essayer ces équipements. Ils s’installent donc à Bordeaux, dans le « Triangle d’or » de cette magnifique ville, non loin de la place des Quinconces et de la place des Grands Hommes. « La localisation était primordiale pour nous. Cela nous a fait réfléchir au projet, que nous voulions plus ambitieux au départ. On s’est vite rendu compte que la place allait nous manquer et on s’est recentré sur ce qui nous plaisait : le textile et le café », me dit Jean-Baptiste.
Quartier « chicos » et boutique haut de gamme, qui propose ces marques de textiles cyclistes élitistes et quelques équipements vélos.
Une devanture soignée en harmonie avec le quartier 18ème siècle de la cité bourgeoise de Bordeaux
On trouve ici des équipements vélos, mais aussi ce qui devient tendance, les vêtements “street wear” que ces mêmes marques produisent désormais. Du bon café et des animations du style sortie en groupe le dimanche, une communauté cycliste se créée dans ce lieu où l’on vient pas seulement pour se vêtir, mais aussi et surtout pour l’ambiance. Au travers de cet échange avec Jean-Baptiste et Guillaume, j’espère vous donner envie de faire une pause café, en rentrant dans le Cadre, bien sûr !
Le Café
Choix stratégique pour un café vélo : les grains de café. Il faut se démarquer des petits noirs servis un peu partout dans les cafés classiques. Jean-Baptiste et Guillaume ont appris à maitriser leur machine. “Nous avons fait une sérieuse formation de barista pour apprendre à gérer notre machine à café…“, précise Jean-Baptiste. Les grains torréfiés viennent de 2 adresses connues sur Bordeaux : Piha et l’Alchimiste. Pour accompagner ce café, Le Cadre propose des cookies faits localement. Il en est de même pour les “soft drinks” ; les amateurs de bière seront déçus car Le Cadre ne possède pas la licence pour la vente de boissons alcoolisées.
La classique du dimanche
Le cadre est un lieu de rencontre pour faire vivre le vélo au cœur de la cité. Pour cela, les 2 frères proposent un planning d’événements avec notamment la classique du dimanche. “Pour ces sorties on est au maximum 20 cyclistes. c’est plus facile à encadrer, ça facilite les échanges entre les participants et on peut avoir une meilleure sécurité. Le but de ces sorties est de créer du lien pour permettre à ceux qui roulent seuls, de venir rouler en groupe“, m’explique Guillaume, précisant que cela se déroule à des allures moyennes entre 20 et 25 km/h de façon à privilégier la convivialité.
Chaque semaine, un billet d’humeur par un de nos rédacteurs. Aujourd’hui : Patrick
Photo de couv‘ Dernières Nouvelles d’Alsace – La vélorution est un anagramme de révolution commençant par vélo.
Vous connaissez tous l’adage « Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué ? ». Vous, qui vous demandez qui a conçu la piste cyclable sur laquelle vous roulez, vous, qui êtes perdu dans la lecture d’un mode d’emploi, vous, qui tournez en rond, égarés d’un panneau d’orientation à un autre, vous, qui tentez de voyager en train avec votre vélo… Cette expression va immédiatement vous traverser l’esprit et pourtant, faire simple, c’est très compliqué.
Les philosophes se sont emparés du sujet, notamment Henri Bergson « L’homme devrait mettre autant d’ardeur à simplifier sa vie, qu’il en met à la compliquer. » Dans notre monde du vélo, où le produit devient éminemment complexe, il n’est pas toujours simple de rester sur la promesse. Est-ce la marque, qui a besoin d’ajouter de la complexité pour valoriser la technicité de ses nouveautés ou est-ce le consommateur, qui a besoin d’un excès d’arguments, pour se rassurer sur son achat ?
Plaisir simple, sur un vélo simple … c’est pas si compliqué – photo Patrick VDB
Lorsque je me suis fait construire un vélo mono-vitesse par un artisan, il m’a avoué que fabriquer ce vélo simple était bien plus compliqué que de construire les randonneuses multi-vitesses qu’il fabrique habituellement. Fabriquer pour un besoin précis, serait donc plus difficile que de jouer la carte de la polyvalence, qui est devenue aujourd’hui une malheureuse tendance.
Sur Bike Café, nous nous efforçons de rester simples dans notre propos. Comme vous, nous sommes utilisateurs de nos vélos. À partir des tests et des essais que nous réalisons, nous essayons honnêtement de restituer la promesse d’un produit qui nous est confié. Je dois vous avouer que ce n’est pas toujours simple…
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L’équipe de Bike Café vous présente une sélection d’équipements orientés gravel, repérés ou testés. Le gravel se segmente, se diversifie : randonnées, voyages, “race”… Les équipements suivent cette évolution. Voici notre sélection, qui s’appliquera selon les produits, à ces différents usages. Vous pouvez retrouver toutes nos pages sélection ici.
Pneu WTB Vulpine S
Testé parLaurent
WTB a concentré cinq de ses technologies dans ce pneu orienté Gravel Race. En l’occurrence, la carcasse SG Puncture Protection a pour rôle de protéger le pneu grâce à l’utilisation de renforts spéciaux, alors qu’une couche supplémentaire protège les zones les plus exposées du pneu et améliore la rétention de l’air sous pression. Là-dessus, la conception Light Casing permet de contenir le poids global. Quant à la structure, elle est tressée en 120 TPI, ce qui est conforme au positionnement haut de gamme de ce pneu. Du côté de la gomme, la technologie FAST ROLLING est censée privilégier l’efficacité du roulement, tout en promettant une bonne durabilité.
Pneus WTB Vulpine S – illustration WTB
Pour cela, le procédé Dual DNA permet d’avoir une gomme plus ferme sur la bande de roulement, pour augmenter le rendement, alors qu’une gomme plus tendre compose les crampons latéraux, pour favoriser l’accroche. Enfin, la technologie TCS est tout simplement le label tubeless de WTB. La version que j’ai pu évaluer est la dimension 700 x 45 mm en couleur tan. Un pneu que j’ai pesé à 560 g, soit exactement le poids annoncé par le fabricant. Sa largeur est également conforme, avec une largeur mesurée à 45 mm autour de 2 bar de pression (sur une jante de 25 mm de largeur interne).
Une largeur conforme aux données du fabricant – photo Laurent Biger
Sur le terrain
J’ai testé ces pneus WTB Vulpine S durant une dizaine de sorties, avec en test final, une course gravel sur Le Raid des Alpilles. Un test court, mais qui correspond à l’usage sportif prévu pour ce pneu. En revanche, je me garderai bien de juger la longévité de ces pneus. Sur le plan du rendement routier, ces WTB Vulpines S sont excellents. La partie centrale se caractérise par une bande roulement slick, qui se montre silencieuse sur le bitume. Ce silence ne fait qu’accroitre la sensation d’efficience que j’ai pu avoir avec cette paire de pneus WTB.
Sur le plan du rendement, ces WTB Vulpines S sont excellents – photo Laurent Biger
Dès mes premières sorties sur les pistes de la plaine des Maures, j’ai tout de suite remarqué la souplesse du pneu, une qualité directement liée à son tressage en 120 TPI. Cette caractéristique, confirmée par les essais sur le terrain, offre un excellent retour d’informations, favorisant une prise de confiance rapide et, par conséquent, une augmentation de la vitesse. Côté adhérence, le pneu se distingue également : sa tenue remarquable renforce le sentiment de sécurité, même dans les prises d’angle, où les crampons latéraux jouent pleinement leur rôle.
Les crampons latéraux remplissent bien leur fonction sur les pistes – photo Laurent Biger
Quant au rendement sur les pistes, même s’il est toujours délicat de le quantifier, il me semble de très bon niveau. Comme tous les pneus aux flancs souples, il ne faudra cependant pas trop descendre en pression, au risque de mettre en danger les jantes. Malheureusement, l’accroche au freinage est en retrait, mais cela n’est pas vraiment une surprise au regard de la bande de roulement slick.
Une entaille de 6 mm sur le pneu arrière – photo Laurent Biger
En course sur Le Raid des Alpilles, une pierre est venu entailler le flanc du pneu arrière sur plus de 6 mm. Mais, vu l’exigence du terrain de la course en question, je me garderai bien de proclamer que ce pneu est fragile. Globalement, les pneus gravel tressés en 120 TPI font souvent preuve de fragilité face à la “caillasse” du sud. En dépit de cette malheureuse crevaison, c’est un pneu que j’ai beaucoup apprécié. Le WTB Vulpine S est donc un pneu à réserver pour des terrains plus roulants, où il pourra ainsi pleinement s’exprimer.
En cette saison, nos sorties gravel finissent souvent « entre chien et loup ». Aussi, il m’a semblé intéressant de vous présenter cet éclairage en provenance de IGPSPORT, que j’utilise depuis maintenant trois semaines. Le feu avant VS500 (pour 500 lumens) est le dernier né de la gamme du fabricant chinois. Il se caractérise par une coque en aluminium et une lentille censée prévenir l’éblouissement des piétons et autres usagers de la route. Effectués selon la norme ANSI/NEMA FL 1-2009, les tests du fabricant annoncent une portée du faisceau allant jusqu’à 100 m. La puissance d’éclairage augmente avec la vitesse, et inversement, et s’éteint automatiquement lors d’un arrêt pour s’allumer à nouveau lors du départ. Les modes d’éclairage sont configurables via l’application IGPSPORT. Le VS500 se fixe sur un support au standard “Garmin” ou “GoPro”. Il se recharge par un port USB-C, et peut d’ailleurs servir de batterie externe (de 4000 mAh), pour recharger un smartphone par exemple.
IGPSPORT VS500 – photo IGPSPORT
À l’arrière, le feu TL30 est un modèle de simplicité : un seul bouton pour l’allumer, changer les modes d’éclairages, et l’éteindre. Pour autant, il peut lui aussi se configurer via l’application IGPSPORT (liaison Bluetooth). Sa construction est cependant bien plus basique que le feu avant, car entièrement en plastique. Annoncé pour une cinquantaine d’heures d’autonomie, il est capable de détecter les freinages afin de se transformer en feu stop. Sa charge se fait par un câble spécifique, qui dispose d’une connexion magnétique. Enfin, il se fixe via un clip venant s’introduire dans une base fixe, elle-même maintenue à la tige de selle par des anneaux élastiques en caoutchouc.
IGPSPORT TL30 – photo IGPSPORT
Sur le terrain
J’ai testé ce set d’éclairage pendant trois semaines, en vélotaf et à la fin de sorties gravel. Il faut noter la spécificité du système de fixation du feu avant, qui utilise exclusivement des empreintes de type Garmin ou GoPro pour son montage. Un support est bien fourni par le fabricant, mais je n’ai pas pu l’adapter au cintre profilé de mon vélo. J’ai donc dû utiliser un autre support de compteur que j’avais déjà sous la main. À mon avis, limiter la fixation de l’éclairage à une seule empreinte comme celle de Garmin manque de polyvalence. En revanche, aucun souci avec le feu arrière TL30, très facile à installer. Enfin, les deux éclairages s’appairent sans difficulté avec l’application IGPSPORT, ainsi qu’avec un compteur de la même marque.”
L’appairage avec l’application, et des exemples de configurations – captures Laurent Biger
L’efficacité de l’éclairage du feu avant VS500 est suffisante pour distinguer le relief, ce qui est essentiel pour éviter d’être surpris en gravel. Le faisceau est homogène et d’une forme large, ce qui est cohérent pour un usage sur piste. Moins pour la route, où il aurait gagné à être plus étroit et plus profond. L’autonomie est, comme souvent chez ce fabricant, un point fort du modèle. Une semaine de vélotaf et des fins de sorties le weekend sont tout à fait envisageables en une seule recharge.
Nos sorties gravel finissent souvent « entre chien et loup » – photo Laurent Biger
Les modes “intelligents” sont appréciables, notamment celui qui permet d’éteindre le VS500 en même temps que le compteur. La qualité de fabrication est réelle, avec une finition exemplaire, ce qui est rare dans cette gamme de prix. Selon moi, c’est un très bon produit, mais qui gagnerait à proposer davantage de solutions de fixations au cintre.
Le faisceau est homogène et large, adapté à notre pratique gravel – photo Laurent Biger
Quant au feu arrière TL30, il se montre plus basique dans sa construction, mais aussi dans son fonctionnement. Les différents modes d’éclairages sont intéressants, notamment le puissant “flash de jour” de 50 lumens. Là aussi, l’autonomie est au rendez-vous, tout comme la rapidité de la charge.
Feu arrière IGPSPORT TL30 – photos Laurent Biger
Cependant, je regrette plusieurs choses sur cet éclairage arrière. Notamment le clip de la fixation qui manque cruellement de fermeté. Si bien que le feu bouge verticalement une fois logé dans sa base fixe. Même si le feu est resté en place, cela n’est pas très rassurant. Par ailleurs, un port USB-C aurait été bien plus pratique pour le chargement. Du côté du budget, j’estime que le prix de ce feu est un peu élevé. Si ses fonctions sont intéressantes, la conception, notamment du type de fixation, doit évoluer.
Prix : 29,90 € pour le TL30 et 49,90 € pour le VS500
Gants Five Gloves Traverse WB
Testés par Patrick
Je dois vous avouer que je connaissais pas la marque Five, que j’ai découverte chez le distributeur Race Company. Belle surprise tout d’abord, car malgré son nom anglo-saxon, Five Gloves est installée dans le Vaucluse. Five propose une gamme de gants pour la moto et une gamme très complète pour le vélo.
Une belle référence sur les mains de deux grands champions – image Five Gloves
« Le gant est destiné à habiller la main, mais il est également confectionné à la main, par des ouvrières et couturières expertes », nous dit-on sur le site de Five. J’ai trouvé cette précision intéressante, car elle touche à la complexité de fabrication de cet accessoire qu’on enfile banalement sans penser au nombre d’interventions nécessaires à sa fabrication. Il faut réaliser les pièces de protection, découper, assembler, coudre les éléments qui le composent. FIVE déclare appliquer dans sa fabrication une précision deux fois supérieure à la norme du secteur pour les coutures d’assemblage des doigts.
Le guide des tailles des gants Five Traverse WB – capture d’écran du site
Je constate effectivement au déballage que la réalisation des coutures est particulièrement soignée. J’apprécie également, en les enfilant, la justesse de la taille choisie, grâce au guide des tailles très complet (XL11 pour ma part). L’ajustement et le confort intérieur d’un gant est très important.
On trouvera le modèle Traverse WB dans la collection “COLD WEATHER LONG“, qui propose des gants conçus pour agir comme une barrière contre le vent et la fraicheur. Les manchettes sont longues ou semi-longues pour englober les manches et éviter que l’air ne s’y infiltre. Ils sont souvent indiqués en usage route.
Les caractéristiques des gants Five Traverse WB – capture d’écran du site de Five
Sur le terrain
La team des Bacchantes à vélo était équipée de gants Traverse WB – photo Patrick VDB
Chez Five, il n’existe pas de catégorie gravel. Chacun pourra piocher dans le catalogue, parmi les nombreux produits proposés. Rien que dans cette gamme “Cold Weather Long”, il existe 5 modèles différents. Mon choix s’est porté, pour ma pratique route et gravel, sur le modèle Traverse WB, qui présente un bon compromis entre la protection et la souplesse. L’absorption des vibrations proposée sur ces WB Traverse est suffisante pour ma double pratique. Mon retour d’expérience portera surtout sur l’usage quotidien que j’en ai fait, lors de mon périple entre Paris et Aix-en-Provence, pour les Bacchantes à vélo. Ces gants ont affronté différentes conditions météo : pluie et froid. On a roulé entre 0° et 15°C et je n’ai jamais souffert du froid.
Bien pratique la douceur du tissu qui absorbe la petite goutte au nez lors des sorties d’hiver – photo Patrick VDB
On peut utiliser tous les doigts sur un écran tactile – photo Patrick VDB
Ces gants sont déperlants, mais pas étanches. Entre Sully/Loire et Nevers, nous avons roulé sous des averses pendant 50 km et l’eau s’est infiltrée dans les gants, mais ils ont séché rapidement. Le recouvrement long, façon mousquetaire, s’est avéré très efficace en recouvrant les entrées de nos manches. Ces gants permettent de manipuler nos écrans tactiles (GPS et smartphones). J’ai apprécié la zone de tissu permettant d’essuyer mon nez et ma moustache dégoulinants de pluie. Après 700 km, sans quitter ces gants, je suis pleinement satisfait de leur usage. Leur souplesse facilite la manœuvre des freins, je n’ai pas eu l’impression de rouler avec des gants de boxe.
Très bien
Ergonomie justesse de la taille
Qualité de fabrication
Moins bien
Étanchéité voir le modèle Warm EVO si on cherche plus d’étanchéité
Les électrolytes sont des minéraux essentiels qui aident à transporter une charge électrique entre les cellules, ce qui est crucial pour le bon fonctionnement du système nerveux et des fonctions musculaires. L’ElectroBoost de Punch Power est un complément alimentaire effervescent conçu pour les sportifs à la recherche d’une hydratation optimale et d’un soutien pour améliorer la performance, la récupération, et l’endurance. Sa formule sans sucres, sans colorants ni conservateurs offre une solution naturelle pour maximiser l’hydratation avant, pendant et après l’effort physique.
3 saveurs pour ces pastilles effervescentes et un conditionnement pratique à emporter sur le vélo – photo DR Punch Power
Avec ElectroBoost, Punch Power propose un produit qui allie 3 vitamines (B6, B12, C) et 4 électrolytes principaux – sodium, potassium, magnésium, et chlorure – pour soutenir l’organisme durant les phases d’effort intense. En plus de ses arômes naturels, la version goût citron contient de la caféine, idéale pour les moments où une concentration et une énergie accrues sont nécessaires.
Ce produit me semble intéressant pour éviter les crampes et améliorer l’hydratation pendant l’effort. Son conditionnement en tube est idéal pour pouvoir l’emporter facilement dans une sacoche ou la poche d’un maillot. Le comprimé étant effervescent, il permettra de rapidement reconstituer un bidon d’électrolytes lors d’une pause.
Attention : comme il ne contient pas de sucres, il faudra le compléter par un apport en glucides (boissons énergétiques, barres, gels,…) ou autres aliments, afin de conserver une bonne glycémie.
Compositions des cachets d’ElectroBoost :
AR = apport journalier recommandé Pour la saveur citron (présence de caféine) :
Actifs
Teneur (2 comprimés)
AR %
Caféine
162 mg
_
Magnésium
120 mg
32%
Sodium
120 mg
_
Potassium
411 mg
21%
Chlorure
185 mg
23%
Vitamine C
80 mg
100%
Vitamine B12
2,5 µg
100%
Vitamine B6
1,4 mg
100%
Pour les autres saveurs : fraise et mangue/passion :
Actifs
Teneur (2 comprimés)
AR %
Magnésium
120 mg
32%
Sodium
120 mg
_
Potassium
411 mg
21%
Chlorure
185 mg
23%
Vitamine C
80 mg
100%
Vitamine B12
2,5 µg
100%
Vitamine B6
1,4 mg
100%
Prix public conseillé : 8,90 euros le tube de 20 comprimés effervescents. Saveurs : fraise, mangue-passion, citron (caféine) Le plus : ce produit est fabriqué en France, dans les laboratoires d’EA Pharma à Mougins (06). Plus d’informations : Punch Power Electro Boost
Chaussures Fizik Vento Proxy
Testées par Matthieu
La Vento Proxy est le nouveau modèle du célèbre chausseur italien, conçu pour les pratiques off-road et où le cycliste recherche principalement la légèreté et la performance.
Le blanc est toujours classe mais se salira très vite… photo DR Mondraker
Description technique
Tige en mesh laminé
Serrage BOA® Li2 Dial Fit System
Semelle X3 composite carbone/nylon revêtue de caoutchouc, indice de rigidité 8
Poids : 326 g en pointure 43
Pointures disponibles : 36 à 48 (existe aussi en demi-pointures de 37 à 47)
L’accroche est excellente grâce à la bande de caoutchouc recouvrant la semelle carboneJ’ai testé ces chaussures une pointure au-dessus de celle de mes chaussures “ville”. Les Vento “taillent’ donc normalementL’unique serrage Boa Li2.Photos Matthieu Amielh
La Vento en vélo
La Vento Proxy a un look racé, surtout dans le coloris blanc testé.
Premier point abordé : le chaussant. La chaussure s’enfile facilement et se serre facilement – et rapidement – grâce à un Boa Li2 unique. La chaussure fait corps avec le pied, sans que celui-ci ne soit excessivement comprimé. Je qualifierais donc le chaussant de “normal”. La languette est réalisée dans une matière agréable et est perforée afin d’aérer le pied pendant l’effort. À chaque début de sortie, je serrais assez fortement cet unique “Boa” et je constatais que la tige venait un peu à “bailler” autour de la zone de la malléole, donnant l’impression que la chaussure n’était pas assez serrée. Au roulage, cette impression s’effaçait puisque je ne ressentais pas de flottement du pied dans la chaussure.
La languette est très agréable et ne génère aucun point de pression sur le cou-de-pied – photo Matthieu Amielh
Globalement, le serrage unique s’avère suffisant pour assurer un bon maintien même si l’on n’atteint pas le niveau de serrage de la chaussure Vento Ferox Carbon que j’avais longuement testée il y a deux ans.
Une semelle composite avec des renforts carbone et nylon, notée 8 en indice de rigidité (la Fizik Vento Ferox Carbon était notée 10) – photo Matthieu Amielh
Les quatre constats réalisés pendant des efforts de durée variable (entre 2 et 6 heures) sont les suivants :
Une très grande légèreté du modèle, appréciable à chaque coup de pédale ;
Une excellente respirabilité et aération (si vous traversez des cours d’eau, le pied sèche rapidement si la température extérieure le permet) ;
Un transfert de puissance optimal ;
Une bonne accroche quand vous mettez pied à terre et devez marcher/porter votre vélo.
Finalement, je suis très satisfait de cette Fizik Vento Proxy, même si j’aurais préféré un serrage en deux points, assurant un maintien supérieur.
Prix : 229 euros 4 coloris : noir, blanc, corail/violet et bleu ciel. Plus d’informations : Fizik Vento Proxy
Vélo gravel titane Obvious Out/Quest
Repéré par Matthieu
Fabricant de vélo situé à Saint-Chamond, en région Auvergne-Rhône-Alpes, la marque Obvious a été créée en 2023. Elle fabrique des VTT et des vélos de gravel en titane, conçus et assemblés en France.
“Nos cadres sont définis, conçus et dessinés en France. Ils répondent toujours à la même ligne de conduite : l’envie de rouler avec un vélo exclusif et élégant tout en prenant le maximum de plaisir. Soudés par notre partenaire en Asie, testés selon les normes ISO 4210, nos cadres sont assemblés dans notre atelier”, explique Damien Félix, fondateur de la marque.
Le créateur de la marque OBVIOUS, Damien Félix, teste lui-même tous ses vélos – photo DR Obvious.
Géométrie et design du cadre Out/Quest
Ce nouveau gravel est proposé en 5 tailles avec la géométrie suivante. Le cadre, conçu pour un câblage interne, peut accueillir des transmissions mécaniques ou électroniques, mono ou double plateau. La section de pneumatiques maximale est de 45 mm. Le cadre est également conçu sur la base d’un boîtier de pédalier T47, est compatible avec le nouveau standard UDH et accueille des tiges de selle de 27,2 mm de diamètre.
« J’ai choisi chaque tube et chaque cote du cadre pour que le comportement final soit excellent avec ou sans la charge des bagages. Le titane 3Al-2.5V confère à l’ensemble la rigidité et la précision indispensables à la pratique sportive. Son comportement élastique propre et ses caractéristiques d’amortissement supérieures aux autres métaux en font le vélo idéal pour les longues journées de voyage. Enfin, son excellente résistance à la fatigue, aux impacts et à la corrosion sont le gage d’une relation cycliste durable ! » précise le fondateur.
Ce vélo permet le montage de tout type de porte-bagage arrière, de porte-bagages de fourche, de 3 porte-bidons et d’une sacoche de tube supérieur. Le tube supérieur est légèrement cintré pour augmenter le volume disponible à une sacoche de cadre. Il est équipé pour recevoir des garde-boues.
OBVIOUS titane On/Quest – 8,7 kg (taille L, sans pédales)
La transmission et le freinage sont assurés par le groupe Shimano GRX 820 en mono-plateau 40 dents et cassette 10×51 qui offre une plus grande plage de développements, bien utile quand le vélo est chargé. Le train roulant est composé de jantes de marque Obvious (largeur interne de 25 mm), de moyeux DT Swiss 350 et de 24 rayons profilés, chaussées de pneus Schwalbe G-One Bite de 40 mm. Le cintre et la potence sont signés Deda Elementi (aluminium) tandis que la selle montée est une Brooks B17.
Le Out/Quest sera produit en une série limitée de 12 vélos numérotés dont les précommandes seront ouvertes du 26 novembre 2024 au 18 janvier 2025, pour une livraison début mai 2025. Le tarif est de 5699 euros.”Nous offrons aux 12 heureux acquéreurs de ces exemplaires uniques une sacoche de selle AKAO Masaka et s’ils le souhaitent, le gravage de leur nom sur le cadre”, conclut Damien Félix.
Un cadre titane compatible porte-bagages arrière, sacoches de fourche et sacoche de top tube “bolt-on” – photo DR Obvious.
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