La 41ème édition, du 8 au 12 octobre 2025, confirme la place importante prise par le Roc d’Azur dans le paysage du vélo français et international. Ce rendez-vous automnal, désormais installé dans la durée, affirme sa solidité et sa volonté de s’ouvrir à de nouveaux domaines en invitant à la fête un public de plus en plus large. Depuis toujours, le Roc d’Azur affiche sa volonté de rassembler toutes celles et ceux qui vibrent autour de la passion du vélo. Cette fois encore, le Roc d’Azur ouvre de nouveaux domaines, du côté des amoureux de la rando gravel avec une nouvelle épreuve parrainée par Alltricks. Toute l’équipe de Bike Café s’est rendue sur place pour vous faire découvrir tout ce que nous avons remarqué sur ce salon qui, au fil du temps, est devenu le vrai salon du vélo en France.
Déjà une histoire
Plus de 40 ans ont jalonné l’histoire du vélo avec l’accompagnement d’un phénomène d’accélération des pratiques outdoor. Sans lâcher le guidon du VTT, le Roc a su regarder à côté pour accompagner cette dynamique. La Roc story est déjà impressionnante, mais l’histoire n’est pas finie.
Notre équipe s’est mise en quête des nouveautés ou de ce qui a retenu notre attention sur les stands largement pourvus de vélos. Le gravel se spécialise : de la rando tranquille, au gravel race qui fera la différence sur une manche UCI. Voici quelques coups de zoom de l’équipe.
Gravel aventure
Bikepacking et aventure font partie de l’ADN du gravel, vélo de découverte par excellence. Les machines évoluent autour de transmissions type “mulet” capables d’affronter des terrains variés et parfois exigeants. L’offre de bagagerie s’élargit avec parfois des modèles spécifiquement créés pour s’adapter au mieux à un modèle.
Le développement de la pratique “Race” du gravel dynamise ce segment. Nous voyons de plus en plus de machines qui répondent à ce besoin de performance.
Le marché du Gravel électrique se développe fortement. Les marques se libèrent du “tabou” qui faisait que ces vélos étaient un peu cachés derrière le rideau. Le gravel électrique est lui aussi un produit d’appel pour des neo-pratiquants du vélo.
Bertin E134 – photo Philippe AillaudRaymon Norza Ultra – photo Laurent BigerMarin E-Lombard – photo Philippe AillaudBH IGRAVELX NX – photo Philippe AillaudOrbea Dena – photo Philippe Aillaud
Détails et accessoires
Longtemps le gravel s’est contenté d’utiliser des équipements issus des gammes route ou VTT. Aujourd’hui, les équipements et les marques ont élaboré, parfois en collaboration, des équipements spécifiques. Nous avons chassé sur les stands ce qui illustre cette tendance. Les pneus aujourd’hui dans les différentes tailles avec profils adaptés au terrain, l’éclairage, les selles….
Gamme Gravel Schwalbe – photo Yann BrasseurSacoche gonnel avec système de fixation rapide inspiré du nautisme – photo Jean-Louis Pauléclairage Exposure Maxx-D 17 – photo Yann BrasseurGamme sacoche POC 2026 – photo Yann BrasseurGamme selles FIZIK – photo Yann Brasseur
Pour conclure
Voilà encore une belle édition du Roc d’Azur. Nous venons ici depuis 10 ans, observant chaque année ce plateau de nouveautés où nous découvrons les tendances de pratiques fortement évolutives. C’est toujours un plaisir d’être là pour voir comment le monde du vélo évolue. Nous n’avions jamais vu autant de vélos de route sur les stands du Roc. Cela montre que nos pratiques se rapprochent. Le gravel race, que nous aimons, est également en forte progression. Les cyclistes nombreux venant de la route trouvent aujourd’hui des machines qu’ils peuvent piloter avec les mêmes sensations de vitesse que leurs vélos de course route. L’autre phénomène est celui du VAE : gravel ou route qui est totalement décomplexé et qui, grâce à la synergie avec les motoristes, part à la conquête de la randonnée et du voyage à vélo. En espérant que le partage de cet aperçu du Roc vous donnera quelques pistes pour vos futurs projets. Dans cette belle vitrine du Roc nous avons repéré des produits que nous pourrons prochainement vous présenter plus longuement en test.
L’équipe de Bike Café en force sur ce salon – photo Éric Thouvenin
Lecteur assidu du magazine belge Zatopek, j’apprécie les éditos de Gilles Goetghebuer qui éclairent ma réflexion sur des sujets très variés. Le dernier évoque le psychologue suisse Jean Piaget qui a travaillé sur la construction de l’intelligence humaine qu’il envisageait comme un processus d’adaptation. Il faudrait donc avoir de bonnes raisons pour devenir intelligent et si celles-ci font défaut, les fonctions cognitives régressent. La pensée de ce psychologue a fait écho avec ce que je constate dans nos vies actuelles avec la progression incroyable du coaching, qui augmente annuellement de 7% à 15% selon les segments. Des conseilleurs s’expriment dans différents domaines, allant des hautes sphères de l’État jusqu’à notre petit domaine du vélo. Ces porteurs de solutions reçoivent le renfort concurrentiel des moyens digitaux, qui viennent à notre secours pour nous dire ce que l’on doit faire. Montres connectées, smartphones et maintenant lunettes connectées… nous sommes assistés dans toutes nos activités et le sport est de plus en plus ciblé par ce coaching dopé à l’IA.
Les nouvelles lunettes connectées Oakley Meta Vanguard
Cette quête boulimique de conseils, qui aide sans doute à trouver la motivation nécessaire à nos pratiques sportives, m’intrigue. On ne peut plus dire que c’est marginal, car cette tendance s’immisce dans nos vies sous toutes les formes. Est-ce une amplification passagère, née de notre période d’isolement forcée lors de la pandémie, ou est-ce plus profond ? Doit-on être rassuré et conseillé pour mieux vivre ? Personnellement, je ne pense pas. Rien ne vaut l’expérience personnelle basée sur la réflexion que l’on peut faire sur soi et sur notre environnement qui correspond au fameux processus d’adaptation évoqué par Jean Piaget.
Quelle option choisir : arrêt au gastro local ou ravito dans le fond de la poche – ouvrage “Dans la roue d’un Chef“
Du haut de leur position de « sachant » les conseilleurs ont trouvé le truc qui leur permet de prendre l’ascendant sur ceux qui les suivent. Le discours de ceux qui assènent leurs connaissances s’impose aux apprenants. Ces rôles respectifs sont inscrits dès l’enfance dans notre éducation scolaire descendante. Ce positionnement maitre / élève détériore le sens critique qui est un moyen puissant pour prendre des décisions éclairées, résoudre des problèmes complexes et éviter les pièges des raisonnements tout faits.
La paranoïa de la performance – image générée par l’IA
Dans notre monde vélo, qui réagit fortement aux fantasmes de la performance et des affirmations technologies, les conseils ne manquent pas. Certains médias en ont fait leur fonds de commerce. Il suffit de titrer « Quelles sont les 10 meilleures selles vélo ? », « Les 5 meilleurs vélos de gravel de l’année », « Comment progresser en gravel ? » … et c’est parti : tout le monde rapplique pour lire des conseils et des affirmations non vérifiables. Ça fait de l’audience, mais aussi des déçus qui n’oseront pas l’avouer, quitte à devenir eux-mêmes prescripteurs de leurs bévues.
Au Bike Café nous ne sommes ni coachs, ni conseilleurs. Nous savons que chaque cycliste est différent. Les tests que nous publions sont objectifs et relatifs à la personne qui les réalise. On se garde bien de dresser des tableaux d’honneur, au prix de nous priver d’une audience qui serait racolée de cette façon. Nous assumons les penchants subjectifs qui reflètent nos personnalités. Pour nous, dire ce que l’on aime est plus une déclaration qu’un conseil. Souvent, les conseilleurs ne sont pas ceux qui paient, mais ceux qui se font payer.
Un flot étrange de cyclistes converge vers la place de la Rotonde d’Aix-en-Provence, ce dimanche matin 5 octobre. Le drapeau à damier en main, Gabriel Refait, l’instigateur de cet événement cycliste, s’apprête à donner le départ à 300 cyclistes habillés de maillots bizarres. C’est la 3ᵉ édition de la randonnée Cezanne Cyclo Classic. Certains ont sorti les vieux biclous du fond du garage, les ont dépoussiérés, gonflé les pneus et mis un peu d’huile sur la chaîne et c’est parti pour cette rando aixoise. Il n’y a pas que des vieux vélos : le classicisme est intemporel. Les vélos construits par les artisans du cycle, présents à cet événement, nous démontrent que le classique peut être très moderne. Il n’y a pas de doute c’est un rassemblement qui fait la promotion de l’élégance et la convivialité.
Un week-end Cyclo Classic
Le lieu de rendez-vous est particulièrement bien choisi et il convient parfaitement à l’événement. Tout est centralisé à la brasserie artisanale Aqua Maltae et au showroom le Workshop situé juste en face dans la petite rue de l’ancienne Minoterie. Ce lieu se détache de l’image bourgeoise et touristique habituelle portée sur le centre-ville d’Aix-en-Provence. Lieux atypiques pour événement atypique…
Que signifie “Cyclo Classic” ? Dans ce monde du vélo moderne submergé de nouveaux concepts, cette tendance “classique” est la célébration d’un cyclisme mettant en avant l’élégance, la convivialité et le savoir-faire artisanal. Elle s’est ouverte à tous les types de vélos classiques, qu’ils soient anciens ou modernes. La Cezanne Cyclo Classic s’inscrit dans ce style néo-classique. L’idée de Gabriel a été de réunir, lors de ce week-end, tous ceux qui se retrouvent dans cette mouvance. Il fallait au moins deux jours pour que ce brassage s’opère entre des artisans du cycle venus exposer leurs machines et les cyclistes venus en nombre avec des vélos très différents. La Cezanne Cyclo Classic promeut l’élégance, le terroir, la bonne humeur, la convivialité. Elle est ouverte à tous les vélos de style classique ou alternatif, à savoir : vélos de course et randonneuses vintage, tandems, vélos cargo, mais aussi vélos de voyage, vélos urbains, vélos en bambou ou en bois… Les gravels, randonneuses, vélos de route en acier, en aluminium ou titane de fabrication moderne sont également acceptés. Par contre, les vélos en carbone sont interdits, comme le stipule le règlement de l’épreuve.
Dès 10 h le samedi, nous avons pu retirer nos dossards au Showroom Workshop où se tenait une exposition de vélos où l’on pouvait échanger avec des artisans du cycle. Pouvoir rencontrer sur un même lieu autant d’artisans est un moment rare. On pouvait admirer les productions d’Alex Singer, Routens, Edelbikes, Jolie Rouge, Avalanche, Pechtregon, Vagabonde, Victoire, Glacier, Roubam, Itinérances, La Fourche, Gamory, la confrérie des 650 et enfin celle du partenaire historique de la Cezanne : les selles Idéale. J’ai retrouvé quelques têtes connues qui ont fait déjà l’objet d’articles sur Bike Café.
Les animations
De gauche à droite : Thimothée Girard (Atlas du cycle) en compagnie de Marie Kervella (Avalanche cycles), Julien Leyreloup (Victoire Cycles), François Coponet (Itinérances), Gaëlle Bojko (Cours si il pleut) et Julien Fritsch (Jolie Rouge Cycles) – photo Patrick VDB.
J’ai assisté au Colloque, “L’artisanat du cycle : entre utopie et réalité” organisé l’après-midi et animé par Timothé Girard avec un plateau d’artisans renommés. Nous avons pu enchainer avec la projection du film “En Tandemmes“, en présence de sa réalisatrice Jeanne Lepoix. Cette aventure inédite retrace l’itinéraire et l’histoire de dix femmes parties sur cinq tandems à la conquête de la mythique flèche Velocio.
Lors de cette journée, j’ai pu discuter avec de nombreux lecteurs et auditeurs de Bike Café et avec les artisans du cycle, que je n’avais pas vu depuis un lointain Concours de Machines au départ du Paris-Brest-Paris. J’ai retrouvé l’artisan Sébastien Klein (Brevet Cycles) qui m’a construit mon single speed. Il n’avait pas de vélo exposé, étant bien occupé par la reprise avec deux associés des Cycles Berthoud.
La soirée s’est terminée dans une ambiance guinguette à la brasserie, avec un camion pizza, DJ, bières et tutti quanti…
La randonnée
Cezanne Cyclo ClassicAmbiance du départ sur la place de la Rotonde – photos Cezanne Cyclo Classic
Après cette journée de samedi, qui m’a permis de rencontrer de nombreux passionnés et des artisans, c’est la randonnée du dimanche. Le départ se situe à la Rotonde, cette place qui marque l’entrée de la ville par le Cours Mirabeau. Cezanne, figé dans sa statue de bronze, nous regarde, étonné. Gabriel donne ses dernières consignes. L’important peloton se rendra prudemment jusqu’aux portes de la ville afin de nous mettre sur la route Cezanne, seule route classée monument historique en France.
Phptos Patrick VDB
L’ambiance est bonne, la météo est idéale même si le Mistral commence à se lever. Les maillots vintage cohabitent avec des tenues plus modernes. Les accros du vintage ont poussé le détail jusqu’à harmoniser leur tenue à leur vélo. Je discute avec un cycliste un peu âgé qui arbore un superbe nœud papillon : la classe totale. Il me présente sa randonneuse Routens des années 50. Les participants sont venus des quatre coins de la France : région rémoise, le Jura, bordelais, Paris, … Seuls un tiers des participants sont régionaux. J’observe quelques vélos pour lesquels, en les voyant, je me demande s’ils vont pouvoir basculer les difficultés du parcours. La montée de Saint-Antonin comprend un passage à 10% et le col des Portes, qui sera la difficulté majeure du parcours 61 km n’est pas facile. Pour corser la chose, le Mistral nous envoie des rafales violentes qui chahutent nos vélos.
Photo Matthieu Perusset
Le ravitaillement du Puits de Rians marque la fin du tronçon commun aux deux parcours. On refait les niveaux et la table est copieusement garnie. Il y a même du Pastis pour ceux qui souhaitent se conformer aux coutumes locales.
Photos Matthieu Perusset
À cause du Mistral je décide de faire le petit parcours et je prends la direction du col des Portes. C’est le gros morceau qui nous reste à gravir avant de redescendre sur Vauvernargues. Dans la montée, je discute un moment avec un bordelais qui pédale sur une randonneuse des années 40. Il a sur le dos un sac de toile de la même époque qu son vélo. “Je roule régulièrement sur ce type de machine, je n’ai pas de vélo moderne“. Son dérailleur cafouille un peu et pour changer de plateau, il doit s’arrêter. Je le laisse à ce passage manuel de la chaîne au moment où la route s’élève. Un peu plus loin, je rattrape un autre cycliste incroyable. Il y a dans sa seule sacoche arrière une canne anglaise qui dépasse. Je m’en étonne… Cet octogénaire me dit avoir perdu la vue d’un œil et de ce fait l’équilibre. “Quand je descends du vélo, j’ai besoin d’un appui“. Incroyable ! Je le mets en garde sur la descente du col de Claps avec une pente à 15% dans des deux lacets où le bitume est fortement dégradé. Dans cette montée, je retrouve aussi mon ami Pouf le Cascadeur et ses copains dont un tandem qui en a bien bavé dans la montée. Je dépasse quelques cyclistes qui poussent le vélo faute d’avoir le braquet.
Un bordelais qui pédale sur une randonneuse des années 40Un octogénaire qui ne sépare pas de sa canne anglaise qu’il utilise lorsqu’il met pied à terrePhotos dans le col des Portes : Patrick VDB
En haut du col, je vais repartir avec Sébastien Klein, mon cadreur préféré. J’avais à cœur de lui montrer que le vélo qu’il m’a construit fonctionnait bien. On est rentré sur Aix ensemble, heureux de s’être retrouvé sur cette Cezanne Cyclo Classic.
Ambiance
L’ambiance de cette Cyclo Classic aurait plu à Cezanne. Il aurait pu délaisser son sujet préféré pour illustrer avec ses pinceaux cette bande colorée et riante. Un tableau incroyable sur lequel chaque personnage aurait un rôle. C’est rare de vivre une telle ambiance dans les randos vélo habituelles. Le “classique” ça réveille l’imagination, ça balance de la dopamine et la dose était parfaite pour déclencher une bonne humeur générale. J’ai entendu lors de notre pause ravito un connaisseur du vélo vintage qui disait “Il y a ici comme une ici ambiance l’Eroica, en version plus intimiste …“.
J’ai vu sur le bord de la route quelques crevaisons de vieux boyaux et une rupture de chaîne, mais tout s’est bien passé et tout le monde est rentré à bon port avec la banane.
Le concours d’élégance
Dans un tel rassemblement de beaux vélos il a été difficile de départager les gagnants du concours d’élégance. Ils ont été désignés par les participants. On avait 2 coupons de couleurs différentes que l’on devait donner à celle ou celui qui le méritait dans les deux catégories : vélos anciens avec les manettes de dérailleurs sur le tube oblique et les vélos modernes équipés de shifters sur les cocottes. Les gagnants sont : Marie Kervella (Cycles Avalanche) qui pilotait sa superbe randonneuse moderne fabriquée par son atelier et Jean-Paul Routens, le fils de Jo Routens, qui roulait sur sa randonneuse de 1950.
Marie KervellaJean-Paul RoutensPhotos Cezanne Cyclo Classic
Les parcours
Le petit
Petit, mais costaud quand même. Finalement sur l’enregistrement de mon GPS, je vois 1215 m de D+ auquel il faudra ajouter un fort vent de face qui a ralenti notre retour vers Aix. Nous n’étions pas là pour faire un chrono, la rando était en mode Chill et basée sur les échanges et le partage.
Le grand
Pour le grand parcours, Gabriel a tracé un ajout particulièrement intéressant en allant jusqu’au sud du Parc Naturel Régional du Verdon. Le retour sur Aix se faisant par le superbe col du Sambuc avant de retomber sur la trace du petit parcours au niveau de Vauvenargues.
Je me dis en rentrant chez moi…
Que j’ai adoré ! Ce brassage humain et ce parc de vélos hétéroclites m’a ravi. Ce n’était pas la réplique nostalgique d’une époque ancienne. C’est rare de voir se mélanger ainsi des amateurs du vélo artisanal, des jeunes qui se sont fait prêter un vieux vélo pour l’occasion, des cyclistes venus avec des vélos modernes… La Cezanne leur a permis de se rencontrer, de parler et rouler ensemble. Je me remémore les premières randos de la Bonne Mère entre Aix et Marseille qui ont commencé en 2019. La fois où en 2021 on s’est pris l’orage dans la périlleuse descente, transformée en ruisseau, entre Mimet et Allauch. Nous étions une vingtaine. Bravo Gab d’avoir transformé notre enthousiasme des débuts en véritable événement tout en gardant cette convivialité et son esprit fondateur. Le parcours de ce tour de la Sainte Victoire est superbe et le Mistral est venu nous apporter sa touche locale, sous un ciel bleu sans nuages.
En mai 2022, en France, Garmin sortait son tout premier feu avec caméra intégrée : le Garmin Varia RCT715. Un feu arrière disposant d’un radar de détection de véhicule et d’une caméra intégrée. Afin de compléter son offre, Garmin lance son tout premier feu avant avec caméra intégrée : Garmin Varia Vue. Tout d’abord, avec la circulation dense en ville et le manque de visibilité des chemins, voir et être vu a toute son importance en cyclisme ; que ce soit pour une pratique vélotaf ou les entraînements à des heures où la luminosité est faible ou absente. Pour finir, le cycliste reste un usager vulnérable sur la route et outre le côté fun d’une caméra pour créer des souvenirs, Garmin promet l’assurance d’enregistrement automatique d’incidents. Je vous présente mon retour sur le Garmin Varia Vue, nouveau venu sur le marché.
Présentation
Prise en main du Garmin Varia Vue : en premier lieu, c’est une lampe qui est relativement lourde avec ses 215 g en main, vérifiés sur la balance. Point qui pourrait faire fuir les cyclistes en quête d’un vélo toujours plus léger. Mais cet accessoire n’est pas qu’un simple éclairage et pourrait faire changer d’avis ceux qui recherchent la sécurité sur la route. En effet, Varia Vue a plus d’un tour dans sa boite, que ce soit pour illuminer la route, mais également pour enregistrer notre visuel.
Packaging Garmin Varia Vue : la carte SD est un achat obligatoire pour son utilisation – photo Cassandra Duméry
Coupler son Garmin Varia Vue
Le Garmin Varia Vue se couple et se gère avec les montres et les compteurs de son écosystème ainsi qu’avec son smartphone. La liste des appareils compatibles est disponible surla page produit. Je possède une Garmin Fenix 7 Pro Solar, une Venu 3S ainsi que le compteur Garmin Edge 1050 que je vous ai présenté l’année dernière. Après le couplage du Varia Vue avec la montre, le compteur connecté ou le smartphone (procédure que je décris plus bas) les paramètres de gestion de la caméra sont disponibles via une page dédiée. Sur le compteur Edge, un sous-onglet permet de gérer tous les modes d’éclairage et un sous-écran est réservé aux vidéos et photos. Sur les montres, seule la gestion vidéos et photos est proposée dans un écran de données à la suite ceux déjà présents.
Coupler son Garmin Varia Vue : quand le feu avant Varia Vue est en mode actif, maintenez son bouton enfoncé pendant deux secondes pour passer en mode couplage. Puis dans l’appareil que vous possédez, dans les paramètres, puis dans les accessoires, sélectionnez “Ajouter Nouveau”. Une fois l’appareil détecté, il vous suffit de l’accepter.
Paramètres sur Garmin Edge 1050Ecran de données sur Garmin Venu 3SCommandes caméra sur Garmin Edge 1050Utilisation du Garmin Varia Vue avec son écosystème Garmin – photos Cassandra Duméry
Garmin Varia Vue pour voir
Avec ses 600 lumens annoncés, la Varia Vue adapte sa luminosité au milieu dans lequel vous roulez. Vous pouvez rouler en mode “auto”. Dans ce cas, elle s’adaptera automatiquement à votre environnement ou votre allure. Le changement peut se faire manuellement, dans le cas où vous ne possédez pas de compteur Garmin ou un modèle non compatible. La luminosité se change en appuyant brièvement sur le bouton d’allumage de l’appareil. Si vous avez un compteur Garmin Edge qui prend en charge la Varia Vue, un sous-onglet propose les paramètres et la gestion de l’éclairage sans toucher l’appareil.
Ecran de données des réglages des modes lumineux sur Garmin Edge 1050Eclairage avant et ses optionsUne luminosité grand angleGarmin Varia Vue couplé au Garmin Edge 1050 – photos Cassandra Duméry
Varia Vue propose quatre modes d’éclairage : auto, individuel, trail et haute visibilité. Cela permet d’adapter la luminosité en fonction du terrain ou pour être mieux vu. Sous ces modes, il est possible de régler la hauteur du faisceau : élevée, basse ou auto. Ce qui permet d’éviter d’éblouir les autres usagers de la route ou de mieux percevoir les déformations de nos chemins.
En ce qui concerne l’autonomie d’éclairage, elle changera selon votre utilisation de la dashcam. J’ai pu aisément utiliser l’éclairage avec la dashcam sur une sortie de trois heures. Sachez que vous pouvez utiliser une batterie externe afin de la recharger tout en roulant pour prolonger son utilisation.
Garmin Varia Vue DASHCAM
Les Dashcam, petites caméras embarquées dans les véhicules, ont commencé à gagner en popularité dans les années 2000. Elles permettent de filmer la route en continu : pour la sécurité personnelle ainsi que pour la prévention des fraudes. Aujourd’hui, on les trouve un peu partout dans le monde, mais elles sont surtout utilisées en Asie, en Amérique du Nord et en Europe. En France, leur utilisation est moins répandue, mais cela est en plein essor. Pour des questions de preuves en cas de litiges, la tendance de leur utilisation est à la hausse, notamment grâce à la baisse des prix de ces appareils. L’arrivée de ces caméras sur nos guidons, est surtout due à l’augmentation des incidents. En effet, avec une nette augmentation des cyclistes sur la route et la hausse des incivilités, les utilisateurs se tournent vers ces appareils pouvant aider en cas de délit de fuite ou d’appuis de preuves pour les assurances.
Les dashcams sont déjà très répandu chez les automobilistes – photo du site Montpellier Numérique
Attention, ça tourne !
La Varia Vue, une fois allumée, filme en continu nos sorties. Ce comportement peut être modifié dans les réglages. Il faudra choisir une carte SD avec suffisamment de capacité pour suivre nos sorties en intégralité. J’ai commencé par une 32 Go qui me permet d’être en mode Dashcam pendant au moins 2 h sans problème. Elle m’a permis de prendre des photos et clips vidéos en supplément de la vidéo en continu. J’ai été agréablement surprise de la stabilité de la vidéo malgré les déformations de la route. Sa qualité d’enregistrement vidéo et surtout audio est excellente. Le micro est positionné sur l’arrière de l’appareil pour réduire les bruits parasites. Une caméra embarquée remplit un rôle sécuritaire, mais j’y vois aussi un côté fun en créant des sessions d’enregistrement avec les collègues de peloton. Et pourquoi pas permettre aux entraîneurs de filmer leurs athlètes afin d’améliorer leur position ou entrainements.
Insertion video
L’enregistrement vidéo sur la plus haute résolution est d’une excellente qualité. Malgré un vent très important, le micro de la caméra permet une très bonne prise de son. Avec le fort mistral du sud, on entend parfaitement le bruit de ma roue libre. En terme d’autonomie, celle-ci varie selon la carte SD choisi par l’utilisateur. Dans les paramètres de réglages, vous pouvez avoir un aperçu du temps restant d’enregistrement possible sur votre support. Bien sûr, il s’agit d’une estimation, car elle varie avec les prises de vues vidéos et photos que vous prendrez en supplément ou bien si vous choisissez ou non de prendre un enregistrement continu de vos sorties dès lors que votre caméra est allumée.
Garmin Varia Vault
L’application Garmin Vault permet de gérer les appareils Garmin Varia. Elle se télécharge aisément sur le playstore du smartphone. Possédant un Garmin Varia RTL515, je l’ai connecté avec l’application Vault en plus du Varia Vue. L’application permet de choisir les modes lumineux comme sur mon compteur Edge 1050. Je peux également voir l’indication radar de mon Varia RTL515. Vault permet de visualiser en temps réel ce que filme la caméra tout en enregistrant si besoin. On y retrouve toute la gestion des appareils, comme dans le compte Edge, mais d’une manière plus simplifiée.
Vue d’approche couplé avec Garmin Varia RTL515Ecran de gestion des appareils Varia connecté à l’application VaultGestion des paramètres sur l’application Garmin VaultApplication Garmin Varia Vault – photos Cassandra Duméry
Pour un stockage en continu et illimité, il faut souscrire un abonnement. L’enregistrement, en plus d’être continu, n’a alors aucune limite de quantité de stockage. D’autres options sont disponibles via cette passerelle payante. Mais ce sont des abonnements qui concernent les dashcam pour automobilistes. L’intérêt en choisissant un abonnement, c’est le stockage instantané et pour une durée plus ou moins importante des vidéos. Celle-ci se fait de manière automatique en cas d’incident détecté par la caméra. Pour ma part, je préfère acheter une carte SD avec un stockage suffisamment conséquent. La Dashcam accepte une carte SD de 512 Go. Cette option du stockage Cloud peut être intéressante pour les vélotafeurs des grandes villes où toute la gestion est facilitée grâce à l’application.
Les options des abonnements dans Garmin Vault – information du site Garmin
Conclusion
Cette Garmin dashcam est un outil très intéressant pour appuyer nos incidents auprès de nos assureurs en cas de pépins. Elle assure une très belle qualité d’enregistrement vidéo. Possédant différents appareils Garmin, j’ai pu vérifier une intégration parfaite dans l’écosystème et une navigation aisée. L’application Vault permet de gérer le Varia Vue pour ceux qui ne possèderaient pas de compteurs Garmin Edge compatible. À l’achat, il faut y voir l’intérêt de la dashcam, car 549,99 € pour une lampe avant, cela reste fort coûteuxL’éclairage est simple d’utilisation, même sans application Vault et sans la caméra, d’une grande autonomie, mais alourdit le vélo pour une simple utilisation de lampe.
Garmin Varia Vue pour être vue dans toutes les circonstances – photo Cassandra Duméry
Caractéristiques
Poids : 215 g avec le support de fixation
Taille : L = 92 mm ; l = 60 mm ; H = 33 mm
Modes d’éclairage : cinq modes allant jusqu’à 600 lumens = fort, moyen, faible, flash jour et flash nuit
Feux : réglage automatique du feu avant selon la vitesse et la luminosité ambiante avec faisceau anti-éblouissement
Caméra : 4K avec trois modes d’activation (continu, désactivé, activé par radar) et avec micro protégé sur l’arrière de l’éclairage. La caméra se couple avec le Varia RCT715 pour filmer le trajet sous deux angles différents
Autonomie : jusqu’à sept heures en mode flash jour avec l’enregistrement vidéo activé, et jusqu’à neuf heures lorsque le feu est éteint. Pour les trajets les plus longs (indication du site Garmin), l’appareil fonctionne aussi pendant la recharge
Détection d’incident = verrouille la vidéo automatiquement
Aujourd’hui, je vous propose de nous attarder sur les roues Newmen Advanced SL XR36 VONOA. Des roues en carbone, plutôt positionnées haut de gamme et dont les caractéristiques méritent que l’on s’y attarde puisque elles embarquent des rayons en carbone. Photo de couverture Newmen.
Newmen
Newmen est une société dont le siège social est situé à Wiggensbach dans les Alpes, en Allemagne. C’est sur ce site que sont développés l’ensemble des produits Newmen. La fabrication est répartie sur plusieurs sites : en Allemagne, en Chine, mais aussi en République tchèque pour ce qui concerne les roues à rayons aciers. Contrairement aux roues aux rayons en carbone, comme celles qui font l’objet de cet article, qui sont fabriquées exclusivement sur le site allemand. Par ailleurs, les produits Newmen ne seront pas inconnus pour tous, puisque roues et périphériques Newmen équipent largement les vélos Cube, comme ce Nuroad. De même, plusieurs équipes professionnelles UCI sont équipées de roues Newmen. Pour en savoir plus sur ce fabricant, je vous conseille vivement cet excellent article de MTB-News.
Les coureurs professionnels Intermarché-Wenty sont habitués aux roues Newmen, comme ici sur le Giro 2025 – Photo Newmen
Newmen propose des roues pour presque toutes les pratiques à vélo. Ainsi, pour la pratique gravel, Newmen propose à son catalogue quatre modèles, dont un seul en aluminium. Parmi les roues en carbones, certaines sont déclinées avec des rayons classiques, comme les Advanced G.34 testées au printemps dernier. Une paire de roues carbone “entrée de gamme” à l’excellent rapport poids/prix :
Ce n’est pas le cas des Advanced SL XR36 VONOA qui nous intéressent ici et qui constituent le haut de gamme carbone des roues gravel Newmen, assemblées en Allemagne.
Newmen Advanced SL XR36 VONOA
Des roues proposées, selon les revendeurs, autour de 1450 € la paire, ce qui reste un tarif concurrentiel dans le milieu des roues en carbone.
Les moyeux Newmen
C’est le moyeu FADE R CS qui équipe ces roues. Ces moyeux sont exclusivement compatibles avec des disques de freins au standard Centerlock (le désormais célèbre standard propriétaire Shimano).
Moyeu avant FADE R CS – photo Laurent Biger
Les moyeux sont compatibles avec des axes traversants de 12 mm de diamètre, pour les standards actuels de 12 x 100 mm (avant) et 12 x 142 mm (arrière). Par ailleurs, ces moyeux accueillent chacun 21rayons en carbone.
Ces moyeux utilisent un procédé de fixation des rayons que l’on nomme straight-pull (droits).
Moyeu arrière – photo Laurent Biger
Les moyeux sont très fins. C’est une volonté du fabricant, afin de gagner en poids et en aérodynamisme.
Le système de roue libre
Pour accéder à la roue libre, il convient au préalable d’enlever les capuchons (cap). Pour cela, le plus simple est d’utiliser l’outil de la marque (non inclus avec les roues).
Le positionnement correct de l’outil nécessite une clé pour vis à six pans creux – photo Laurent Biger
Pour autant, on peut tout à fait réaliser la même opération avec une pince, en prenant les précautions d’usage pour ne pas rayer la peinture noire.
Une fois l’outil spécifique en place, il faut y insérer un outil long, le tout se transformant ainsi en poignée – photo Laurent Biger
Le corps de roue libre vient se positionner dans une couronne dentée à 36 points d’engagement.
36 points d’engagement – photo Laurent Biger
Le système est à cliquets, appelé PAWL “dans le milieu”. C’est un système que l’on retrouve chez de nombreux autres fabricants. Celui qui équipe ces moyeux se compose de trois cliquets, ce qui est le choix technique le plus répandu (3-PAWLS).
Système de roue libre 3-PAWLS – photo Laurent Biger
Dans le cas présent, ces cliquets fendus en leur centre sont tendus par un unique ressort circulaire, et viennent simultanément en contact avec la couronne dentée, produisant ainsi un son caractéristique lorsqu’ils effleurent la couronne sans la bloquer, laissant la roue libre tourner. Puis, lorsque l’on pédale plus vite que celle-ci, ces mêmes cliquets viendront chacun se solidariser dans l’un des 36 crans qu’offre cette couronne dentée.
Focus sur le système de roue libre 3-PAWLS – photo Laurent Biger
Par ailleurs, je conseille d’être toujours vigilant.e lors des manipulations (échange ou entretien) de ces systèmes PAWL. Bien que le système qui équipe ces roues comporte moins de risque de perte de cliquet (ou de leur unique ressort) que les systèmes à ressorts à lames.
Conception du système de roue libre
Afin de pouvoir s’adapter aux groupes du marché, Newmen propose des roues libres aux standards suivants :
Shimano Microspline
Shimano HG
SRAM XDR
Campagnolo N3W
Les jantes
Les jantes sont fabriquées en carbone. Chacune percée de 21 trous, leur profil est symétrique, d’une hauteur de 36 mm et d’une largeur interne de 24 mm.
Largeur interne vérifiée à 24 mm – photo Laurent Biger
En outre, elles sont hookless, c’est-à-dire d’une conception sans crochet. Dès lors, il convient de respecter scrupuleusement les pressions de pneu maximales en fonction de leur section, sous peine de mettre en péril votre sécurité.
Les pressions maximales admissibles en fonction de la monte pneumatique – illustration Newmen
Là-dessus, la surface est d’un gris sobre, sur laquelle on note l’inscription massive NEWMEN.
Focus sur la finition de la jante – photo Laurent Biger
Le nom du modèle est lui plus subtilement inscrit dans une zone adjacente à la valve. Quoi qu’il en soit, la finition est irréprochable.
Une finition irréprochable – photo Laurent Biger
Les rayons et leur écrou
40 % plus légers et nettement plus rigides, NEWMEN intègre pour la première fois aux roues gravel les rayons carbone VONOA, déjà éprouvés sur la route. Les rayons VONOA Aero ne pèsent que 2,9 grammes chacun. D’après le fabricant, les rayons carbone étant nettement plus résistants à la déchirure et plus rigides que les rayons en acier classiques, 21 rayons par roue offrent un équilibre parfait entre rigidité et maniabilité. Comme nous l’avons vu dans le chapitre sur les moyeux, ces rayons sont reliés au moyeu par une fixation straight-pull (droits). Quant aux écrous de ces rayons, ils sont externes, de 5,5 mm.
Focus sur les rayons en carbone – photo Newmen
Fond de jante et valve
Le ruban adhésif pour le “fond de jante”, permet d’obtenir l’étanchéité nécessaire à un montage tubeless. Installé correctement, ce ruban adhésif, de coloris noir, n’est pas perforé à l’aplomb des orifices pour les valves. À noter qu’un système permettant de rétracter la valve est inclus avec les roues, cela afin d’améliorer l’aérodynamisme (le fabricant annonce un gain de 1,5 W à 45 km/h). Mais cela au prix d’une accessibilité plus limitée, notamment pour le gonflage, qui nécessite ainsi plus de manipulations.
La valve interne “Aero” et son outil, inclus avec les roues – photo Newmen
Montage du système de valve Streem Aero – vidéo Newmen
Poids
Enfin, pour être complet avec cette présentation statique, parlons du poids. J’ai pesé chaque roue dans la configuration décrite ci-dessus :
Roue avant (avec fond de jante) : 605 g
Roue arrière (avec fond de jante et corps de roue libre XDR) : 680 g
Soit la paire à 1285 g (fonds de jantes inclus). Au regard du prix de vente à moins de 1500 € la paire, on peut déjà considérer que le rapport poids/prix reste bon au regard de la concurrence. Le fabricant inclut un bidon de liquide préventif et une valve Streem Aero dans l’emballage de chaque roue.
Valve Streem aéro & liquide préventif sont inclus avec chaque roue – photo Laurent Biger
Roues Newmen Advanced SL XR36 VONOA : le test terrain
J’ai testé ces roues durant plusieurs sorties d’entrainements, ainsi qu’en course. Les entrainements se sont déroulés sur trois départements du Sud-est, sur des distances autour de 130 km à rythme sportif. Puis, j’ai engagé ces roues en Gravel Race sur la manche UCI Wish One Millau Grands Causses. Une course que je vous ai racontée dans cet article. Par ailleurs, j’ai testé ces roues sur un gravel en carbone, puis sur un autre en titane.
Les roues NEWMEN Advanced SL XR36 VONOA sur le CMT Gravel CX – photo Virginie Govignon
Pour commencer, la roue libre distille une sonorité extrêmement discrète. Pour moi, qui suis un adepte des roues libres silencieuses, je suis heureux ! En cela, ce n’est pas différent de leurs petites sœurs, les Advanced G.34.
Un confort insoupçonné
Même sur les pistes, les Advanced SL XR36 VONOA sont d’un confort appréciable. En tout cas, bien plus que ce à quoi je m’attendais ! Il faut dire que j’avais quelques craintes quant à la rigidité des rayons en carbone. Sur ce point, c’est donc une agréable surprise de constater que ces roues à rayons en carbone se montrent finalement polyvalentes.
Leur look s’intègre parfaitement sur ce montage résolument haut de gamme – photo Virginie Govignon
Quant au dynamisme, il est au rendez-vous. Mieux, il est au-delà de beaucoup de roues que j’ai eu l’occasion de tester. Et cela, y compris dans des budgets similaires. Leur profil de 36 mm de hauteur est un excellent compromis entre maniabilité, légèreté et aérodynamisme. Si bien que sur route, ou même sur les pistes, leur faculté à atteindre et conserver une vitesse élevée m’impressionne.
Leur hauteur de 36 mm est un excellent compromis pour espérer grimper vite, tout en restant suffisamment aérodynamique – photo Virginie Govignon
La rapidité d’engagement de la roue libre est de l’ordre de 10 degrés maximum (360°/36 points d’engagement). Cette rapidité s’avère à la hauteur pour l’usage sportif auquel se destinent ces roues NEWMEN. Là-dessus, la largeur interne de 24 mm est en phase avec les standards actuels. Même si cette largeur apporte déjà un “ballon” intéressant, elle est cependant en deçà des derniers modèles concurrents qui offrent désormais des largeurs internes comprises entre 25 et 32 mm. Un autre point intéressant est la résistance de la surface des jantes aux impacts des pierres. J’ai pu m’en apercevoir en les inspectant après la course Wish One Millau Grands Causses où je ne les avais pourtant pas ménagées !
Inspection après course : une fois nettoyées, elles étaient comme neuves – photo Laurent Biger
Sur la photo ci-dessus, vous noterez que je n’ai pas utilisé les valves Streem Aero. En effet, pour mon usage en compétition, j’ai opté pour des valves plus classiques, qui permettent de plus rapidement injecter une bombe anticrevaison ou tout simplement regonfler en urgence.
Roues gravel Newmen Advanced SL XR36 VONOA : au bilan
Pour tout vous dire, avant ce test, j’avais des craintes à utiliser des roues à rayons carbone en gravel. Finalement, mes craintes se sont vites estompées tant j’ai été surpris par la polyvalence et la robustesse qu’offrent ces roues. Quant à leur dynamisme, il est clairement au-dessus de la moyenne de ses concurrentes. Une conséquence de leur conception et de leur poids contenu à 1285 g la paire. Je regrette juste une largeur interne inférieure à ce que je préfère pour un usage purement gravel. Finalement, avec la tendance à l’élargissement des jantes et des pneus en gravel, ces roues Newmen Advanced SL XR36 VONOA peuvent prétendre à être les reines pour une pratique axée Allroad.
Si vous prenez la route à vélo ou avec tout autre véhicule, les croisements sont des lieux familiers de vos trajets. Le maillage très riche de notre réseau routier nous conduit forcément vers ces intersections de routes ou de chemins, qui sont autant de tentations de changer d’itinéraire. Pour briser la monotonie de nos parcours, ces croisements prennent différentes formes : en T, en Y en X. Tantôt ils nous entrainent dans un manège giratoire ou encore, ils s’éclatent en étoile, pas forcément filante.
Le croisement en X des bretelles est aussi simple que parfait – photo Anne Fontanesi
J’observe en roulant la diversité des angles qu’ils s’amusent à former en raccordant les routes qui y convergent. Ils se moquent de toute standardisation urbanistique, apportant ainsi une certaine poésie à mes balades à vélo. Fermés ou ouverts, respectant rarement la stricte géométrie de l’angle droit à 90°, ils affirment leurs caractères différents. Croisements des villes, croisements des campagnes, ornés de feux de signalisation ou de panneaux toponymiques, ce sont les carrefours de nos chemins. Le plus ambigu d’entre eux est sans doute le croisement en Y, que l’on appelle parfois une fourche. Les deux routes ou chemins qui en sortent me font souvent hésiter. Elles semblent conduire à peu près au même endroit, mais puisqu’elles coexistent, elles vont nécessairement vers des lieux différents. Parfois, j’essaie l’un de ces chemins et je reviens une prochaine fois pour tenter l’autre. Un jour, je me suis demandé où pourrait me conduire une route sans croisement : peut-être vers Rome, puisque tous les chemins sont censés nous y mener.
Que serait une route sans croisement – photo Philippe Aillaud
L’écran de mon compteur, animé grâce au positionnement par satellites, m’aide désormais à me guider dans la toile de ce mystérieux maillage relié par de multiples croisements. Parfois, j’oublie de suivre ce fil d’Ariane numérique pour me laisser guider par l’envie du moment. Est-ce que la découverte sera à la hauteur espérée en prenant cette option au croisement ?
Wandrer Earth sur Strava enregistre toutes les routes sur lesquelles je suis passé… il montre en creux ce q’il reste à découvrir.
Les croisements sont autant d’allégories de nos vies qui nous font suivre différents chemins. Ils nous offrent le choix de nos orientations. Le croisement est une confluence créative qui favorise l’innovation et la compréhension mutuelle. Dans le domaine de la création, le croisement d’idées permet d’inventer. Il a réussi à partir du VTT et du vélo de route à créer le gravel. Certains l’ont vu comme le prolongement de ce qu’était la randonneuse de papa, d’autres — qui n’avaient pas cette référence — ont découvert l’aventure cycliste grâce à ce vélo. Le croisement s’est fait ainsi dans cette compréhension et cette tolérance.
Qu’en pensez-vous ? Avez-vous aussi des exemples où le croisement des idées a été bénéfique pour vous ? Pour Bike Café, si vous nous lisez depuis le début (10 ans déjà), vous savez que ce croisement d’idées est génétique. Souvent bien avant les modes, nous avons exploré les tendances reprises ensuite par d’autres. Les franchissements de ces croisements nous inspire, c’est ce qui nous rend différent.
Le gravel longue distance exige bien plus qu’un simple équipement de cyclisme : il requiert des vêtements qui allient performance aérodynamique, confort sur des journées entières et durabilité face à la rudesse des chemins. Lorsque l’on passe des heures et des jours sur le vélo, le moindre défaut se transforme en un calvaire. C’est là qu’intervient la gamme POC Cadence. Traditionnellement connue pour son orientation course et son design épuré, la marque suédoise promet un kit taillé pour la vitesse, même hors de l’asphalte. La promesse : un équilibre parfait entre légèreté pour la performance et robustesse pour l’aventure. J’ai donc embarqué la tenue complète : maillot, cuissard Cadence et casque Cytal, pour un test intensif sur un parcours gravel de plusieurs centaines de kilomètres. Cet article va décortiquer chaque pièce pour répondre à la question essentielle : la tenue POC, conçue pour la vitesse, peut-elle réellement être l’alliée incontournable des cyclistes d’ultradistance et d’aventure en gravel ? Découvrez sans plus attendre si ce kit a tenu toutes ses promesses face aux défis de l’endurance sur chemins.
Le cuissard vélo Cadence Cargo Homme
Le cuissard est la pièce maîtresse qui détermine le confort et l’endurance. Je mets aujourd’hui à l’épreuve le POC Cadence Cargo, en me concentrant notamment sur sa peau de chamois spécifique, promettant de combiner l’efficacité aérodynamique avec la fonctionnalité des poches cargo. Découvrons si ce mariage entre performance et praticité est à la hauteur des kilomètres d’aventure non-stop.
un bon maintient sur le ventre – photo POCpoches cargo type mesh aéré – photo POCvue arrière du cuissard – photo POC
Le premier contact est flatteur vis-à-vis de la qualité, mais visuellement rien ne semble différencier ce cuissard de la concurrence. À l’inverse même, le “grip” élastique de maintien au niveau des cuisses semble suranné par rapport aux productions actuelles…
Caractéristiques du Cuissard Cadence Cargo
La peau de chamois Novus, en instance de brevet, doit offrir confort et maintien ;
L’extensibilité quadridirectionnelle doit assurer une grande liberté de mouvement ainsi qu’un bon maintien pour le confort ;
La forme articulée est censée améliorer le confort de sortie ;
Une forme anatomique en instance de brevet offre plus d’espace pour l’anatomie masculine ;
Les poches cargo facilitent le transport des provisions ;
Les bandes en silicone pour les jambes maintiennent les cuissards confortablement en place.
La peau de chamois Novus
Cartographie des pressions – photo POCPeau de chamois plus large et différenciation Homme / Femme
La conception de la peau de chamois (en instance de brevet) est façonnée et construite pour apporter un soutien supplémentaire et de la douceur exactement là où c’est le plus nécessaire. La forme et le modelage du rembourrage sont spécifiques aux longues heures de selle. Au toucher, la mousse est très dynamique : elle reprend sa forme rapidement. La surface augmentée de la mousse se fait oublier et doit garantir un certain confort.
Le cuissard Cadence cargo en action
425 km de test – photo Ovidiu MihutescuLa poche cargo en “ultra” test – photo Ovidiu Mihutescu
Après quelques essais sur mes parcours habituels, j’ai décidé d’emmener ce cuissard POC sur l’épreuve Istra land gravel race, d’une longueur de 425 kilomètres. La météo était typiquement automnale : une amplitude thermique allant de 10 à 28 degrés. C’est tout simplement un sans-faute pour ce cuissard que j’ai définitivement adopté pour mes longues distances. La peau de chamois est fidèle aux promesses : pas besoin de se crémer l’arrière-train toutes les heures et aucun bobo à l’arrivée. Les poches cargo sont pour moi un incontournable, que ce soit pour des provisions, un coupe-vent ou même les emballages plastiques des barres de nutrition.
Le jersey Cadence homme
Fabriqué en Italie à partir de polyester recyclé léger, le tissu est doux, résistant et durable. Il évacue efficacement et rapidement l’humidité du corps. Les poches de rangement arrière sont dotées d’un mesh plus léger contre le corps, permettant à la chaleur de s’échapper plus rapidement, tandis que le côté extérieur est construit à partir d’un matériau plus ferme, aidant à maintenir les affaires en place lors du pédalage.
OKENITE OFF-WHITEbarres protéinées, gels et barres de nutritionles trois poches arrières sont résistantes mais aussi respirantes
J’ai poussé ce test à l’extrême en décidant de stocker toutes mes provisions dans mon maillot ! Pas de sacoche de “top tube” comme d’habitude, mais les poches arrière bien remplies. La construction du Jersey Cadence est bien faite, si bien qu’on ne sent pas comme sur d’autres maillots le col qui tire sous le poids des poches arrière. Un bon point pour le confort tout en gardant une très bonne accessibilité en pédalant. C’est encore ici un sans faute ou presque… En effet, j’aurais aimé que le maillot soit plus court sur la partie avant, comme sur les jersey typé “race” afin d’éviter ce petit pli gênant en bas de fermeture Éclair. Dernier point, une compression un peu plus présente sur les manches aurait été appréciée, mais cela reste un avis personnel.
Le casque Cytal Hydrogen white Matt
Le casque n’est pas un simple accessoire de sécurité, c’est l’interface essentielle entre le cycliste et l’air, garantissant performance, ventilation et protection sur la durée. POC, avec le modèle Cytal Hydrogen White Matt, promet une conception sans compromis, née du savoir-faire appliqué à l’élite. Le POC Cytal est le produit de l’innovation que l’on retrouve sur la tête des ambassadeurs les plus exigeants. Que ce soit sur les défis d’ultradistance de l’aventurier Lachlan Morton, qui repousse les limites de l’endurance, ou dans les performances pures de Ben Healy, le Cytal est résolument un casque “premium”.
Ben Healy sur le TDF 2025POC CYTAL Hydrigen white mattLachlan Morton dans ses oeuvres
Avec une note de 5 étoiles (sur 5) attribuée par Virginia Tech (laboratoire d’experts indépendants en test de casques) le nouveau casque de vélo de route Cytal est à la pointe de la protection. Le POC Cytal combine l’efficacité aérodynamique avec la vitesse et une protection supplémentaire. Il est doté d’une ailette intégrée qui améliore le flux d’air et améliore la stabilité.
Vidéo de présentation du nouveau Cytal de POC.
Verdict du POC Cytal après 425 km
Ce casque est si confortable qu’il se fait oublier. Sa coupe enveloppante est faite de telle sorte que la gapette ne trouve pas sa place aisément (qu’alors à l’envers !). Rien de rédhibitoire puisque l’aération est très efficace même à basse vitesse. Adepte des lunettes photochromiques, je n’ai pas testé les petits coussinets supposés garder les lunettes en place en position “rangées”. À ce niveau de finition, le réglage par molette se veut précis, tout comme les séparateurs de sangle situés sous les oreilles, signature de POC, entièrement réglables. Vous l’aurez compris, l’ajustement se fait en quelques clics.
un casque aéro et aérétechnologie MIPSaération frontale
L’heure du bilan
Après 425 kilomètres exigeants sur les pistes variées de l’Istra Land Gravel Race, le verdict est sans appel : le choix de la tenue POC Cadence (avec le cuissard Cargo) et du casque POC Cytal Hydrogen White Matt a été une véritable réussite. Cet équipement a non seulement tenu la distance, mais il a clairement contribué au succès et au plaisir de l’épreuve.
ce kit est plus qu’une tenue, c’est une déclaration d’intention sur les chemins
La promesse entre l’aérodynamisme et le confort promis par POC a été parfaitement tenue. Malgré les longues heures de selle, le cuissard Cadence Cargo a brillé grâce à la peau de chamois innovante ainsi qu’aux poches cargo offrant un accès facile et sécurisé. Quant au casque Cytal, au-delà de son look indéniablement racé et de sa sécurité de premier plan , il a prouvé son efficacité en matière de ventilation. Même sous la chaleur, il a su maintenir de la fraicheur, confirmant qu’aérodynamisme peut rimer avec endurance.
La tenue POC Cadence et le casque Cytal sur l’Istra Land et ses côtes croates – photo Ovidiu Mihutescu
Finalement, l’ensemble POC Cadence & Cytal atteste que l’équipement inspiré de la course peut être l’allié idéal pour l’ultradistance en gravel. Confort, performance, fonctionnalité et un look épuré et distinctif. Je l’ai définitivement adopté pour les longs défis d’aventure en gravel.
Les éditions Helvetiq ont entrepris une série de guides vélo & bière qui allient la découverte à vélo de territoires et celle des brasseries artisanales, qui depuis quelque temps fleurissent un peu partout. Nous vous avons déjà fait découvrir Vélo & bières en Belgique et Vélo & bières dans le Jura, cette fois-ci, c’est la Loire que Charlie Pau et Quentin Monein nous font découvrir de la même manière. De la côte Atlantique jusqu’à Nevers. Ils nous proposent 40 circuits pour partir à la découverte de brasseries artisanales.
Cette région de France, qui est traditionnellement une terre viticole, est également un territoire où les brasseries artisanales ont pris une belle place. Le mélange vélo et bière se déroule agréablement au fil du fleuve. L’ouvrage est organisé comme les précédents opus de la collection. Le tableau qui résume les appréciations de la dégustation est simple, mais efficace. On découvre le degré de la bière, son parfum, son goût et la notion importante entre la douceur et l’amertume. Un autre tableau décrit les caractéristiques de la randonnée : départ / arrivée, distance, difficulté et le dénivelé. Le gros intérêt de ce guide est de fournir un itinéraire en GPX, disponible par téléchargement, pour parcourir à votre tour le circuit proposé. La randonnée est décrite et illustrée pour nous donner envie et Charlie et Quentin nous invitent à mettre nos roues là où ils sont passés. Autre élément important : la brasserie fait l’objet d’une présentation qui décrit le lieu et parle de l’histoire des créateurs.
Les amateurs de patrimoine amoureux de parcours relativement faciles, avec peu de dénivelé, apprécieront ce tome Vélo bière consacré à la vallée de la Loire. J’ai feuilleté l’ouvrage et je me suis arrêté sur la brasserie du Vaudet, page 228. Il se trouve que nous avons rendez-vous là-bas avec Zéfal et mon ami Jean-Yves le 2 novembre. On y dégustera après notre ridedes Bacchantes à vélo, une bière spéciale brassée pour la marque Zéfal. Cyril et Clara nous y attendent en pleine campagne, pas loin d’Orléans et de son canal.
Photo Patrick VDB
J’ai flashé aussi sur Pornic et sa côte de Jade. Enfant, j’ai passé dans ce petit port de pêche devenu un lieu de villégiature, des vacances inoubliables et cette balade vers Préfailles ravive mes souvenirs. Les carrelets imperturbables, plantés sur leurs pilotis le long du rivage, sont toujours là. L’arrivée à la microbrasserie Brewen à Saint-Brévin, et l’idée de déguster leur Sunset, une IPA aux saveurs de fruits rouges, me donne terriblement envie.
Photo Patrick VDB
Après la Belgique et le Jura réalisés par notre ami Pierre Pauquay, j’ai été ravi de découvrir le travail méticuleux de recherche effectué par Charlie et Quentin. Je vous conseille cet ouvrage qui vous donnera, comme à moi, l’envie et le prétexte de vous évader dans cette belle région où l’on sait vivre.
De Nevers à Saint-Nazaire ; de Tours à Nantes en passant par Angers ; à travers des parcs naturels et de magnifiques châteaux – Charlie Pau et Quentin Monein se sont mis en route et ont trouvé pour vous les plus beaux itinéraires le long de la Loire – et les terminent toujours par une visite dans une brasserie. Suivez leurs traces et découvrez la plus belle région de France à vélo de manière active, sans pour autant négliger le réconfort après l’effort. Pour chaque parcours, Charlie et Quentin mettent en avant, dans des textes vibrants de passion et de poésie, les beautés et curiosités à découvrir. Des tracés GPX accompagnent chaque itinéraire ainsi que, selon les routes, les indications à suivre sur le terrain.
Quarante itinéraires sélectionnés et testés, associés à quarante bières et brasseries, qui vous permettront d’explorer la région aussi facilement que la scène brassicole locale. Télécharger les fichiers GPX ici.
À propos des auteurs
Quentin et Charlie sont photographes professionnels, férus de voyage et de randonnées, à pied ou à bicyclette. Cette passion commune les anime depuis vingt ans avec toujours autant de ferveur. Ils sillonnent la France et le reste de la planète, partageant leurs récits et photographies au travers de livres, de conférences, de BD et de carnets de voyages accessibles sur leur blog www.shoesyourpath.com.
Depuis plusieurs années, Trek développe une gamme gravel toujours plus polyvalente. Après le Checkpoint pensé pour l’endurance et l’aventure, la marque américaine franchit une nouvelle étape. Avec le CheckOUT SL, Trek introduit une suspension avant et arrière sur un vélo de gravel. Selon la marque, cette approche vise à améliorer le confort, le contrôle et la capacité à rouler sur des terrains proches du VTT, tout en restant performant sur la route.
Un vélo pensé pour l’aventure – photo Trek
CheckOUT SL, un gravel pensé pour l’aventure totale
Le Trek CheckOUT SL se positionne entre le gravel classique et le VTT. Il a été conçu pour les longues sorties mêlant routes, pistes, chemins techniques et singletracks. Trek annonce un vélo capable d’enchaîner les kilomètres sur le bitume tout en gardant une grande maîtrise dans les passages accidentés. Ce modèle s’adresse aux cyclistes qui veulent explorer sans se limiter, qu’il s’agisse de courtes boucles locales ou d’itinéraires bikepacking de plusieurs jours.
Un vélo pour les grands espaces
Selon Trek, le CheckOUT SL peut affronter des itinéraires extrêmes comme le Tour Divide. Sa géométrie progressive et son dégagement important permettent de rouler vite sur route tout en restant stable dans les descentes de montagne.
Photos Trek
Des suspensions avant et arrière pour plus de confort
Le CheckOUT SL adopte deux suspensions inédites sur un gravel. À l’avant, la nouvelle fourche RockShox Rudy XL offre 60 mm de débattement. À l’arrière, un amortisseur RockShox Sidluxe apporte 55 mm de débattement. Trek explique que ce système réduit les vibrations, diminue la fatigue du pilote et améliore la maîtrise du vélo sur les terrains techniques.
L’amortisseur RockShox Sidluxe apporte 55 mm de débattement à ce CheckOUT SL – photo Trek
Un concept issu du VTT
L’ajout d’une suspension complète résulte de plusieurs phases de test. À chaque étape, selon les ingénieurs de Trek, l’expérience de pilotage s’est améliorée. L’objectif est de permettre au cycliste de rouler vite même sur des chemins cahoteux, là où un gravel rigide oblige souvent à ralentir.
Photo Trek
Autres points clés du CheckOUT SL
Le CheckOUT SL intègre de nombreuses innovations destinées à élargir son champ d’action. Son cintre GR CheckOUT propose une position aéro sur les cocottes tout en offrant un large flare pour plus de contrôle dans les descentes. La nouvelle géométrie “Gravel Adventure” allonge le reach et augmente le stack pour plus de stabilité et une position plus droite sur les longues sorties. Le cadre en carbone OCLV 500 Series reste léger tout en répondant aux normes de solidité du VTT. Enfin, le dégagement autorise des pneus jusqu’à 56 mm, de quoi affronter des pistes très dégradées.
Intégrations orientées bikepacking
Trek a pensé le CheckOUT SL pour le voyage au long cours. Une sacoche de cadre développée avec Topo Designs s’intègre parfaitement dans le triangle avant. Un porte-bagages arrière spécifique fonctionne avec la suspension et garde le chargement stable. De nombreuses fixations permettent d’installer bidons et accessoires où le pilote le souhaite. Trek annonce jusqu’à 18 points de montage selon la taille du cadre. Un système Multi Mount réglable facilite l’organisation du matériel.
Le système Multi Mount intégré au tube diagonal – photos Trek
Caractéristiques et Géométrie
photos Trek
Trek CheckOUT SL 7 AXS
Composant
Détails
Cadre
500 Series OCLV Carbon, UDH
Fourche
RockShox Rudy XL Ultimate, Charger Race Day 2, 60 mm
Amortisseur
RockShox SIDluxe Ultimate 3P, 170×27.5 mm, 55 mm
Cassette
SRAM Eagle XS-1295, T-Type, 10-52, 12 vitesses
Chaîne
SRAM X0 Eagle, T-Type, 12 vitesses
Cintre
Bontrager GR CheckOUT carbone (largeur selon taille)
Tige de selle
RockShox Reverb AXS, 100 mm, sans fil
Selle
Bontrager Verse Short Elite, rails magnésium
Roues
Bontrager Aeolus Pro 3V, carbone OCLV
Poids (ML)
11,28 kg (avec liquide d’étanchéité, sans pédales)
Avec le CheckOUT SL, Trek signe son premier gravel à double suspension. Ce modèle vise les cyclistes d’aventure qui roulent sur des terrains variés, du gravel rapide au singletrack engagé. Il conviendrait à ceux qui pratiquent le bikepacking sur des parcours exigeants et souhaitent réduire la fatigue sur de longues distances. Selon la liste de prix fournie par la marque, le CheckOUT SL sera proposé en plusieurs versions haut de gamme, à des tarifs qui dépasseront les modèles gravel traditionnels. Un positionnement qui confirme son orientation vers un public passionné et prêt à investir dans un vélo d’exploration très abouti.
Le Trek CheckOUT SL est pensé pour l’aventure – photo Trek
L’été se retire sur la pointe des pieds, mais l’engouement pour les sacs d’hydratation ne se dément pas, encore moins sur le Gravel Race ou l’Ultra-Distance. Voici un modèle créé par Osprey, un acteur historique du sac à dos sportif, que j’ai testé durant la saison chaude. Osprey est né en 1974 à Santa Cruz, Californie, décidément berceau de nombreuses marques de l’univers vélo. Pour avoir possédé des sacs à dos VTT ou de randonnée pédestre de marque Osprey, j’ai pu constater des productions pointues techniquement et d’un grand confort au portage. J’étais donc curieux à l’idée de mettre à l’épreuve ce sac Osprey Escapist Velocity.
Revue de détails avant le départ
Tout d’abord, on découvre un sac plutôt léger (pesé à 420 g, poche à eau incluse, 300 g le sac seul). Sac ou gilet, on trouve les deux appellations, au vu de la coupe qu’il présente. Les poches sont nombreuses :
À l’intérieur, la place est dévolue à la poche à eau, mais on y trouve aussi un rangement à zip pour les effets les plus précieux — ou les moins fréquemment sollicités — un clip pour des clés, par exemple, et une boucle élastique pour une pompe ;
Sur les larges bretelles, on trouve de façon symétrique : un logement pour des lunettes (à accrocher par une branche), une poche à zip de grande capacité, idéale pour mon téléphone (8 x 16.5 cm) et un passant pour le tuyau de la poche à eau, que l’on peut donc faire cheminer à droite ou à gauche selon sa préférence ;
Sur le côté droit, figure une poche en mesh, destinée à des barres, par exemple ;
Enfin, sur le panneau avant du sac, un cordon élastique pour y glisser un textile.
Les zips externes sont équipés de tirettes et coulissent aisément. Pour la fermeture, on est en présence de boucles aimantées, réglables en tension et en hauteur à l’aide d’une coulisse. Au niveau du textile, il est en maille respirante sur toutes les surfaces en contact avec le corps.
defaultdefaultphotos Jean-Louis PAUL
La poche à eau
Enfin, concernant la poche à eau, il s’agit d’un modèle Hydrapak, là encore, un acteur historique du sac d’hydratation, qui ne produit pas (plus) de sac complet, mais est spécialisé sur les poches, flasques, bouteilles, bref le contenant lui-même. D’une capacité de 1,5 L, son système de fermeture est simple et efficace, inchangé depuis les premières productions Hydrapak, preuve qu’il était bien né. Il permet également une ouverture totale, appréciable pour l’entretien, nous y reviendrons plus bas.
RemplissageFermetureRepliageVerrouillagephotos Jean-Louis PAUL
Bluesign
Osprey adhère au programme bluesign qui revendique une « approche holistique de la fabrication durable. Implique tous les acteurs de la chaîne de valeur textile, des fournisseurs de produits chimiques aux marques, vérifie les intrants, les processus et les extrants sur la base des critères rigoureux » Ce sac Osprey Escapist Velocity est en nylon recyclé et son traitement hydrofuge n’utilise pas de PFAS, une vraie tendance de fond dans le monde de l’outdoor, qu’on ne peut que saluer.
All Mighty Guarantee
Pour être complet, signalons le programme de support mis en place par Osprey. La plupart des produits, dont ce sac, sont couverts par une garantie de 30 ans — All Mighty Guarantee — sur les défauts de matériau ou de fabrication. Osprey propose aussi des pièces de rechange et des prestations de réparation. Un bon point pour la durabilité de ce produit.
Sur le terrain… chaud !
La poche à eau remplie et accrochée dans son logement (système malin et rapide) on enfile le gilet, comme un vêtement, car le port est volontairement près du corps. L’appellation de gilet prend tout son sens, ici. La fermeture des boucles est une astucieuse combinaison d’accroche mécanique et de support aimanté. Les opérations de fermeture/ouverture sont rapides. Le tuyau bénéficie lui aussi d’un clip aimanté à son embout pour le ranger près de la fermeture pectorale supérieure. La première sensation ressentie est… une absence de poids. En effet, on est idéalement positionné en termes de répartition de la charge : la poche à eau est une matière molle, donc confortable, et celle-ci est — de facto — au plus près du dos, ce qui constitue la bonne pratique recommandée pour le chargement d’un sac à dos, de façon générale. Il en ressort un réel confort de portage, bien complété par les larges bretelles qui contribuent, elles aussi, à la répartition de la charge. Le port ne mobilise que la partie haute du torse laissant libre accès aux poches arrière d’un maillot.
Remplissage de la poche à eauaccès facile au tuyauBelle contenance pour ce sac d’hydratationphoto Patrick VDB
La principale vertu de ce gilet est de pouvoir s’hydrater simplement et donc plus fréquemment, ce qui va dans le sens des préceptes énoncés par Velocio : « boire avant d’avoir soif, manger avant d’avoir faim… ». En effet, le tuyau étant à portée de main, on y a recours plus souvent qu’avec un bidon. Pour ce qui concerne l’évacuation de la chaleur corporelle, ce gilet constitue une couche textile supplémentaire, ce qui vient ralentir le processus. Chacun présente une sensibilité différente aux températures élevées et, qui plus est, en situation d’effort. Ainsi, le ressenti pourra être variable selon les cyclistes avec un tel gilet sur le dos. En ce qui me concerne, avec ou sans gilet, la température monte rapidement avec la sudation qui s’ensuit… En corolaire de cette configuration, l’eau transportée aura tendance à chauffer plus rapidement, étant en contact avec une source de chaleur – le cycliste, en l’occurrence – et dans un contenant noir ou de couleur foncée. Au chapitre des surprises durant l’usage, du fait de la position du sac, on entend distinctement le clapotis de l’eau secouée dans sa poche ; certains seront peut-être agacés par ce bruit, alors que ça en apaisera d’autres.
Le sac vue de dos – photo Camille GALLOLe sac vue de face – photo Camille GALLOphoto Joël RUGGIERI
Après l’effort : l’entretien
Avec les sacs d’hydratation, et les poches à eau en général, je vous recommande ces opérations après chaque usage :
Vider la poche à eau et le tuyau ; les rincer si vous avez utilisé un complément d’hydratation, afin d’éviter des résidus non dissous et/ou une coloration persistante ;
Faire sécher la poche verticalement avec l’ouverture béante, maintenue à l’aide d’un accessoire adapté – voir ci-dessous – ou un rince-bouteille, un cintre en métal, etc.
C’est l’assurance d’éviter les mauvaises odeurs et les moisissures. En ce sens, la poche Hydrapak avec son ouverture totale facilite grandement l’opération.
Maintenir l’ouverture béante pour le séchage – photos Jean-Louis PAUL
Au bilan
J’ai apprécié le confort de portage de ce gilet, qui sait se faire oublier grâce à une ergonomie bien pensée. Les deux poches à zip plus une autre en mesh offrent l’essentiel à portée de main. La possibilité de boire à tout moment permet une hydratation parfaite avant la sensation de soif, ce qui est l’idéal. Enfin, utilisé en complément de bidons, on peut varier les boissons durant l’effort : préparation isotonique, eau, etc. À noter qu’il existe aussi une version 6L du sac Osprey Escapist Velocity avec la même poche à eau et des rangements supplémentaires. Deux suggestions d’amélioration au niveau du tuyau : un robinet de fermeture serait appréciable, notamment pour sécuriser les phases de transport, et une connexion rapide du tuyau à la poche, ce qui permettrait d’améliorer le séchage en le débranchant facilement. Des options qui existent par ailleurs sur d’autres poches Hydrapak…
Page produit : OSPREY Escapist Velocity en version 3L (modèle testé) et en version 6L. Disponibles en 2 tailles pour chaque version : S/M et L/XL.
Retrouvez notre dossier complet sur les sacs d’hydratation :
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