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Tendance : le vélo inspire la mode streetwear

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Le Cadre

Le sportif aime prolonger dans son quotidien l’affinité qu’il a avec son sport préféré. Comme cela a été le cas dans le basket, le foot, le tennis et la course à pied, le cycliste n’échappe pas cette tendance, il aime porter en ville des vêtements qui évoquent sa passion. Les marques d’équipements l’ont bien compris, elles s’intéressent à la mode streetwear et aujourd’hui elles proposent des collections de vêtements qui plairont à tous(tes) les cyclistes. Le “No Bike today” ne veux pas dire qu’on oublie totalement le vélo. Dans cet article, nous avons exploré ce sujet et déniché sur les sites des différentes marques quelques exemples vestimentaires qui nous aident à rester dans l’ambiance de notre passion, dans la rue et sans le vélo.

Photo de couverture Café vélo Le Cadre à Bordeaux “On trouve ici des équipements vélos, mais aussi ce qui devient tendance, les vêtements “streetwear” que ces mêmes marques produisent désormais.”

Le vélo arrive dans le peloton de la mode streetwear

Pas seulement un sport, mais un mode de vie.

Le détournement lifestyle des vêtements de sport n’est pas nouveau. La chemise Lacoste, née en 1933, en est un des symboles le plus ancien. Le sport et la mode font équipe depuis des décennies, et ils s’influencent mutuellement. Une étude “sport et mode” réalisée par l’Union sport & cycle révélait déjà en 2019 qu’un Français sur cinq s’habille sportswear et que 40 % portent des vêtements sportifs dans la rue, au quotidien. Beaucoup déclarent choisir ce type de vêtement pour leur niveau de confort (84 %), mais aussi leur design, leur look, en particulier chez les jeunes (34 %).

la mode streetwear
photo Gobik

Le côté “commuter” a lancé le rapprochement streetwear et vélo

Le domaine du vélo, qui était un peu en retrait de cette tendance, rejoint les autres sports. La nature technique de ces équipements ne pouvait pas s’adapter directement à un usage urbain détourné. Porter en ville le maillot de son champion de vélo préféré est moins confortable que se balader avec celui d’une star du foot, par exemple. Par ailleurs, les cyclistes sont plutôt classiques dans leurs choix vestimentaires. Ils investissent beaucoup dans leurs vélos et nettement moins dans le textile.

la mode streetwear
Photo Mapp… la marque australienne communique sur le “Off-Bike”

Avec l’apport dans les pelotons de nouveaux cyclistes venus par l’urbain et le vélotaf, les choses changent. Le côté “commuter” a lancé ce rapprochement et le comportement disruptif du marché du vélo a bouleversé les usages traditionnels. La moyenne d’âge des cyclistes s’est rajeunie et ces jeunes pratiquants sont plus à l’écoute des modes. Une marque comme Rapha l’a compris depuis un moment. J’avais également remarqué une ligne de vêtement très stylée d’inspiration japonaise chez Pedaled lors d’une visite à l’Eurobike en 2015. La notoriété des marques de vélo portée par un marché dynamisé par la demande a fait le reste. Une marque comme Canyon n’a pas hésité à créer en 2024 une collection streetwear très inspirée du VTT.

Les marqueurs pour retrouver le vélo dans le streetwear

Le vélo s’introduit insidieusement dans notre quotidien. De la tête aux pieds, de la casquette aux chaussures, on peut retrouver l’esprit vélo dans différents éléments du vestiaire urbain du fan de vélo.

streetwear
Anne en Forever Outsiders ! Telle est la philosophie de Café du Cycliste – photo Dan de Rosilles

La casquette : c’est la mode VTT qui donne le tempo du couvre chef typé vélo. De façon plus discrète, la “gapette” d’inspiration route se voit parfois sur une tête de cycliste avec ou sans vélo.

Le tee-shirt : support d’un graphisme vélo, indiquera que vous aimez telle ou telle marque.

Le tee-shirt “Wolfpack” de la marque italienne Cascada joue sur la répétition et la surimpression – photo Cascada
Chez MAAP, cet “Essential Hoodie” propose une poche zippée le long de la couture latérale.

Le hoodie : si vous voulez faire “djeun’s” c’est l’accessoire qu’il vous faut et si en plus il possède des poches dorsales type maillot de vélo, là vous êtes carrément en tête de peloton.

La musette : très pratique en ville, la musette sera bien utile car on a toujours un tas de bricoles à transporter.

La musette et le vélo
La musette Apidura était bourrée… photo Patrick VDB
Short Pas Normal Studio
Pour Pas Normal Studio, ce short ‘Off-Race Ripstop’ se veut minimal et polyvalent… Chez Bike Café on lui trouve un air des années 90

Le short : là également l’inspiration est VTT, mais les routiers trouvent des coupes plus ajustées appréciées par les commuters.

Le pantalon : attention à la chaîne. La coupe doit être resserrée en bas pour ne pas essuyer la graisse de la transmission.

Pantalon Canyon léger CLLCTV Core
Le pantalon léger CLLCTV Core de chez Canyon cache en réalité un vêtement technique : bas de jambes élastiques avec système de serrage, poches à fermeture éclair et tissu déperlant.
Streetwear
Photo Adidas… un évidement de la semelle permet de visser des cales.

Les chaussures : des modèles urbains possèdent des fixations cachées dans l’épaisseur de la semelle.

Les accessoires : quand les pneus deviennent des ceintures et quand les chaines deviennent des porte-clés, on pense que ceux qui les achètent sont des dingues de vélo.

la vie est belt
Ceinture upcyclée La Vie est Belt

Les marques adoptent le streetwear

Pour illustrer ce sujet, nous avons sélectionné quelques marques connues. Elles représentent un panel diversifié par rapport à leur histoire. Une marque vélo comme Canyon propose une ligne de vêtements très complète. Une marque d’équipements outdoor comme Fjällräven a mis un pied dans le vélo. D’autres marques spécifiquement dédiées au textile technique pour le vélo présentent également des collections streetwear.

Le positionnement “technique” des produits streetwear est évident. Ces marques qui produisent des équipements adaptés au vélo connaissent parfaitement les matières et la confection adaptée à la production de vêtements sportifs. On est loin de la fast fashion, les produits proposés sont généralement durables et bénéficient des recherches de confort et d’efficacité réalisées sur les gammes purement vélo. Ainsi la souplesse d’un pantalon streetwear pourra s’adapter à une pratique urbaine du vélo. Il en sera de même pour la protection offerte par un blouson ou un coupe-vent de ces collections street.

Canyon

Vélo d’excellence et streetwear…

Canyon est une marque allemande de vélos fondée par Roman Arnold. Son histoire commence en 1985 lorsque Roman Arnold, passionné de cyclisme, commence à importer des pièces de vélo en Allemagne. En 1996, il décide de fabriquer ses propres vélos et lance la marque Radsport Arnold, qui deviendra plus tard Canyon Bicycles.

Canyon annonce en 2024 le lancement de sa toute première collection streetwear CLLCTV, avec deux premières références connues sous le nom de collection Core et de collection Concrete College. Conçus pour être portés n’importe où, depuis les sentiers forestiers jusqu’aux rues de la ville, les vêtements Canyon Streetwear CLLCTV sont prévus pour être faciles à être utiliser, résistants et polyvalents.

Canyon – CLLCTV Rideable Streetwear Collection

Rapha

Performance, luxe et confort

Rapha est une marque de vêtements de cyclisme fondée en 2004 par Simon Mottram. L’idée fondatrice est née de la passion de Mottram pour le cyclisme et de son désir de réinventer les vêtements de cyclisme en s’inspirant de l’âge d’or de ce sport. Le nom “Rapha” est un clin d’œil à l’équipe cycliste Saint-Raphaël, célèbre dans les années 1950 et 1960, et le logo de la marque est directement inspiré de celui de cette équipe. Rapha anime une communauté mondiale de cyclistes passionnés : le Rapha Cycling Club (RCC) et organise des événements, des sorties à vélo et des collaborations avec d’autres marques, renforçant ainsi son engagement envers la culture cycliste.

La marque anglaise a été pionnière du renouveau des équipements textiles pour le vélo. Très tôt, elle a conçu des vêtements pour un usage commuter et street. La ligne “Performance Sportwear”, conçue pour la vie à vélo et en dehors, incarne le style Rapha, adapté à la vie de tous les jours.

Rapha, collections Performance Streetwear Homme et Performance Streetwear Femme

Café du cycliste

Audace, qualité et esthétique…

Café du Cycliste est une marque de vêtements de cyclisme fondée en 2010 par Rémi Clermont et André Stewart. L’histoire de la marque commence avec l’acquisition d’un café près de Grasse par André Stewart. Ce café sera le point de départ de la marque, qui s’est rapidement développée grâce à son originalité et la qualité de ses produits. Basée à Nice, sur la Côte d’Azur, Café du Cycliste s’inspire de son environnement entre mer et montagnes pour créer des vêtements techniques et esthétiques dans une approche moderne et audacieuse.

Café du Cycliste, collections Hors du vélo Hommes et Hors du vélo Femmes

PEdALED

Aventurier chic…

Comment ne pas citer dans ce sujet la marque japonaise PEdALED fondée en 2007 par le designer Hideto Suzuki. Après avoir quitté le monde de la mode japonaise haut de gamme, il a créé des vêtements beaux et fonctionnels dans une petite boutique à Shibuya, Tokyo. La marque s’est rapidement développée pour devenir une référence internationale, inspirant les cyclistes du monde entier, des professionnels aux aventuriers, à travers ses produits et ses événements comme la PEdALED Silk Road Mountain Race et la Transcontinental Race.

La collection urbaine de PEdALED est ancrée dans l’héritage de cette marque. Elle propose une gamme de vêtements polyvalents inspirés du cyclisme pour être adaptés à un style de vie actif, que ce soit en selle ou non.

PEdALED, collections Lifewear Homme et Lifewear Femme

Maap

Innovation, design audacieux…

MAAP est une marque australienne fondée en 2014 par Jarrad Smith et Oli Cousins. L’histoire de MAAP commence dans le garage de Jarrad Smith à Melbourne, où les deux fondateurs, passionnés de cyclisme, ont décidé de créer leurs propres vêtements de cyclisme en combinant technologie de pointe et design élégant. La marque s’est rapidement distinguée par son style unique. Elle est connue pour ses designs audacieux et ses collaborations avec des athlètes de haut niveau.

MAAP, Collections Off Bike Man et Off Bike Woman

Pas Normal Studio

Performance technique et esthétique

Pas Normal Studios est une marque danoise de vêtements de cyclisme fondée en 2014 à Copenhague par un collectif de passionnés, dont le designer Karl Oskar Olsen. L’idée fondatrice était de créer des vêtements de cyclisme modernes et esthétiques, en réponse aux tenues souvent vieillottes et peu fonctionnelles disponibles sur le marché à l’époque.

Pas Normal Studio, collections Men’s Casual Clothing et Women’s Casual Clothing

Fjällräven

Rando, vélo…

Fjällräven est une marque suédoise fondée en 1960 par Åke Nordin. L’idée fondatrice était de concevoir un sac à dos confortable et fonctionnel, agréable à porter. Il a développé ses premiers prototypes dans le sous-sol de ses parents, utilisant la machine à coudre de sa mère et les outils de son père. Depuis, elle a étendu son activité au domaine très large de l’outdoor, réalisant notamment une collection rando vélo qui se porte au quotidien.

Fjällräven, collections Everyday Outdoor pour homme et Everyday Outdoor pour femme

Gobik

Design coloré et épuré…

Gobik est une marque espagnole de vêtements de cyclisme fondée en 2010 par des passionnés de vélo. La marque s’est rapidement fait un nom grâce à la personnalisation de tenues de club et à la qualité de ses produits aux designs colorés et épurés. Elle est connue aussi pour son engagement en faveur de la durabilité et du respect de l’environnement. Gobik fabrique ses produits en Espagne, tout en utilisant des tissus italiens de haute qualité.

Gobik, collections Lifestyle Homme et Lifestyle Femme

L’artisanat des accessoires

Pour être vraiment dans le coup en affichant le petit détail qui fait la différence, il faut fouiner vers des productions artisanales utilisant le “upcycling”. Créativité et réusage : une interprétation artistique de ce qui était autrefois des déchets et qui deviennent des matériaux.

Un porte-clé, des boucles d’oreille, des bracelets en chambre à air comme sur le site de Velopoldine. Une ceinture un bracelet fabriqué avec un pneu et tous les accessoires proposés par La Vie est Belt. Les gapettes de Vera cycling avec toutes sortes de modèles et du custom pour les clubs et événements.

Dans l’équipe, on aime s’habiller vélo

Pour Patrick

Parfois, au grand désespoir de mon épouse, je porte à la ville ma veste Solange du Café du cycliste. J’aime l’esprit “outdoor” de cette marque niçoise qui fusionne de façon originale l’esprit montagne et celui du vélo. Cette veste Solange a bien vécu et elle resort régulièrement de ma penderie sportive depuis 5 ans. De façon générale, j’aime les produits du Café du Cycliste et de Rapha pour le look néo-rétro. J’ai la chemise Rapha “atelier” que je me garderais bien de mettre quand je fais de la mécanique. Ma “gapette” Vera en tissu pied de poule avec un morceau de chambre à air est très chic. Récemment, j’ai ajouté un petit gilet en tissu technique “Primaloft” du Café du cycliste. Côté hoodie, j’aime porter celui de Bike Café que j’associe avec un gilet sans manche Columbia.

la mode streetwear
J’aime ce style neo-rétro avec ma casquette Vera de la Cyclerie Café de Poitiers, ma veste Solange du Café du Cycliste, mon jean Tuffery (made in Lozère) pour pédaler (ou pas) et mes chaussures old school Quoc en cuir. Un look raccord avec ma randonneuse 70’s lorsque je vais en ville – photo Gabriel Refait

Pour Laurent

Désormais quasiment chauve, je porte de plus en plus fréquemment des casquettes. Pour moi, point de gapette, ce n’est tout simplement pas ma culture. Je suis attaché aux casquettes “baseball”, de type Dadcap, qui ont marqué mon adolescence, naturellement prolongée par mon ADN de “Mountain Biker“.

Pour exemple, sur la photo de 2023 ci-dessus je porte une casquette Vaude de type Dadcap, une chemise Spécialized x Fjällräven. Dessous celle-ci se trouve un T-shirt manches longue de VTT, français et fabriqué en bois, de feu la marque So Ride.

Pour autant, depuis quelques années, je porte souvent aussi des casquettes de type SnapBack, déjà parce que j’aime cette coupe, mais aussi car elle est bien adaptée au port de lunettes de soleil. Sur la photo plus haut, prise à mon insu avec mon sourire habituel, courant l’hiver 2024 à Saint-Raphaël, je porte une casquette Officine Mattio de type SnapBack (un peu déformée d’ailleurs), ainsi qu’une veste de commuting Vaude.
Depuis peu, un accessoire s’est invité dans mon armoire. J’ai eu le coup de cœur pour cette ceinture Tattoo de Nabico. Cette ceinture est en cuir noir, de fabrication artisanale, dotée de motifs blancs audacieux sur fond noir, et méticuleusement cousue. Entièrement fabriquée en Italie avec un cuir premium, et livrée dans une belle housse, elle comporte un renfort final réalisé en caoutchouc de pneus de vélo recyclés. Un accessoire de qualité, parfait pour qui recherche un peu d’exclusivité dans son look.
Pour les températures plus froides, je suis toujours adepte de ma veste Santini Ovis que je vous avais présentée durant l’hiver 2024. Elle se veut être une version moderne d’un classique : la polaire. Elle est le fruit d’une collaboration avec Polartec et arbore une coupe droite, la rendant ainsi facile à porter avec une tenue urbaine. À l’usage, j’apprécie sa douceur et son confort. À vrai dire, on s’y attache très vite. Si bien que je la porte régulièrement en mode casual avec un jean.

Pour Matthieu

Premier produit que j’adore porter : la veste Santini en denim, en utilisation à vélo ou dans la vie de tous les jours, car ce produit est à la fois esthétique, technique et pratique. Esthétique, parce que le côté “chemise” confère plus de classe qu’un simple tee-shirt et/ou sweat, technique parce qu’il est doublé d’une polaire permettant de conserver la chaleur par temps frais et pratique dans la vie de tous les jours en raison des nombreuses poches prévues (voir photos ci-dessous).

la mode streetwear
Une coupe décontractée pour cette belle veste Santini dotée d’un traitement déperlant- photo Colin Gosse

Toujours chez la marque transalpine, le sweat-shirt à capuche Santini Iride me permet d’emmener ma fille à l’école tôt le matin tout en restant au chaud grâce à sa double couche de laine polaire.

En ville, à la terrasse d’un café ou au bureau, j’apprécie son aspect sobre grâce au choix du coloris gris, simplement relevé par le bandeau arc-en-ciel distinctif du champion du monde UCI… on a le droit de rêver un petit peu aussi !

Autre produit que j’aime porter, mon sweat-shirt French Cyclard 53-11, le succès de la réussite, qui est souvent relevé par les fans de vélo ! Retrouvez la collection Off du French Cyclard.

Pour Colin

hoodie 7mesh - bike café

Pour ma part, j’aime bien les vêtements polyvalents, qui peuvent être utilisés à fois sur le vélo et en dehors. Cela évite de surcharger sa garde-robe. Je suis bien sûr attentif au style pour ce qui concerne un usage hors vélo et également aux caractéristiques techniques pour ce qui concerne l’usage sur le vélo. À ce jeu-là, mon sweat à capuche Callaghan en Merinos de 7mesh coche toutes les cases. Sa coupe “Relaxed Fit” le rend passe-partout et sa composition à base de laine Merinos apporte une dimension technique. Je ne m’en sépare jamais, que ce soit pour un usage vélotaf ou un périple en bikepacking.

En conclusion

Le développement du vélo nous amène à porter un regard différent sur cet “objet social”. Autrefois sa pratique discrète était réservée à des sportifs que la société regardait curieusement du fait de leur “déguisement”. Le cycliste qui entrait dans une boulangerie était regardé comme une bête curieuse par les clients présents dans la boutique. Ce regard a changé : le nombre des pratiquants s’est considérablement développé et le fameux déguisement s’est civilisé. La passion vélo a contaminé les néo-cyclistes qui ont inventé des usages et également des “dress codes” différents. Le commuting à vélo et les vêtements choisis pour pédaler à l’aise lors de cette mobilité journalière ont modifié l’image du cycliste. Cette omniprésence du vélo se prolonge désormais naturellement dans le quotidien des cyclistes. De là à devenir une mode urbaine, il n’y a que l’épaisseur du pneu qui sert aussi à fabriquer des ceintures…

DEUTER ROGLA 5 : 35 ans de maturation

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DEUTER est une entreprise allemande qui, depuis 1898, s’est imposée comme le leader mondial du sac à dos technique. Depuis des années, elle n’a eu cesse de compléter son offre afin de devenir une référence dans l’outdoor. Après avoir conçu une gamme complète dédiée au bikecommuting, puis en 2023 une autre spécialement conçue pour le bikepacking, DEUTER n’en oublie pas ses premières amours.
1990 : le premier sac à dos technique pour le vélo est né.
2025 : lancement du Rogla 5, soit 35 années d’expertises et de savoir faire.

Présentation et caractéristiques du sac à dos DEUTER ROGLA 5

  • Poids : 350 g
  • Volume : 5 litres
  • Dimensions : 36 / 25 / 6 (H x L x l) cm
  • Charge recommandée : 1 – 3 kg
  • Longueur du dos : 44-54 cm
  • Taille corporelle utilisateur : 170-195 cm / unisexe
  • Matière : 120 deniers en polyamide
  • Prix : 100€ TTC

À la prise en main, on est frappé par la légèreté de l’ensemble et par la qualité des matériaux. Sur le papier, le fabricant ne semble rien avoir laissé au hasard :

  • Boucle de la sangle de poitrine utilisable d’une seule main
  • Système de portage en gilet ergonomique et réglable
  • Compartiment intérieur pour les objets de valeur
  • Compatible avec système d’hydratation (jusqu’à 2 l)
  • Ouverture en arc de cercle avec fermeture à glissière
  • Pochette d’organisation pour les outils
  • Fixation pour pompe à vélo et clip porte-clés
  • Cordon de fixation élastique pour casque ou vêtement
  • Sifflet de signalisation
Présentation du ROGLA 5 – vidéo DEUTER

Pour ce qui est du respect de l’environnement, DEUTER frappe fort et met en avant une kyrielle de labels : bluesign, climatepartner, Green Button mais surtout il est sans per- & polyfluorés (voir l’article de Patrick à ce sujet).

35 ans de technologie embarquée dans 350 grammes

Facilité de mouvement et maintient

La conception, très en vogue en trail running, façon gilet couplé au matériau souple dans le dos assure un confort optimal ainsi qu’un ajustement sans frottement. Les sangles de poitrine sont réglables séparément et les sangles latérales sont élastiques et réglables également. Cela permet d’ajuster le sac en fonction du gabarit de la personne, de répartir son volume, mais aussi de bien respirer, quelle que soit l’intensité de l’activité.

Accès rapide et organisation dans l’air du temps

Le positionnement intuitif des poches sur les bretelles facilite l’accès au smartphone, aux barres énergétiques et aux gels. Le grand compartiment dorsal offre suffisamment de place pour une poche à eau de 2 litres (non fournie) et les autres objets essentiels dont vous avez besoin pour parcourir de longues distances (pompe, multitool, chambre à air, veste de pluie). Mais nous y reviendrons plus tard en détail.

Endurance et aération

Les bretelles perméables à l’air, l’utilisation minimaliste de matériaux légers et le système dorsal Lite optimisé doté d’un filet respirant offrent une aération maximale. Il va sans dire qu’une gestion optimale de la température représente un gain d’endurance, surtout pour les sorties longues et éprouvantes.

C’est d’ailleurs au cœur de la Valmasque (06) que j’emmène ce ROGLA 5 pour en tirer la quintessence !

Pour qui ? Pour quoi ?

Pensé exclusivement pour le tout terrain, DEUTER n’exclue pas de l’emmener sur des parcours gravel ou même loisirs. En effet, les barres énergétiques, les outils et le téléphone se rangent dans les poches sur les bretelles. Tandis que la poche à eau de 2 litres et la veste coupe-vent trouvent leur place dans le compartiment principal, ou dans le filet, prévu aussi pour recevoir un casque.
Fort de toutes ces prédispositions, le DEUTER ROGLA 5 semble mettre en avant une grande polyvalence et se prêter au jeu de toutes les disciplines ciblées.


Sur les pistes gravel de la Valmasque

Le décor est planté : autour de la technopole de Sophia Antipolis, installée dans un environnement naturel préservé, le département a tenu à maintenir une couronne verte dont les fleurons sont les parcs départementaux de la Valmasque et de la Brague. C’est donc au guidon de mon Grizl CF SL 8 que j’emmène fièrement le DEUTER ROGLA 5 sur mon parcours habituel : 50 km pour 1000 de D+ en trois heures chrono ! Habitué à la caisse à outils sous mon tube oblique, au Quadlock pour le téléphone fixé au cintre ainsi qu’aux sacoches de top tube pour mon alimentation, je me prends au jeu : j’allège le gravel et je charge le DEUTER ROGLA 5.

L’iphone 13 (largeur de 71,5 mm, une hauteur de 146,7 mm) se loge sans trop de difficultés mais attention toutefois aux smartphones plus larges.

Dans l’autre bretelle, 4 barres ou gels peuvent être stockés. Dans les deux compartiments, DEUTER a pensé au petit soufflet, bien pratique pour ne rien faire tomber lors de la manœuvre des zips.

J’allège le gravel et je charge le ROGLA 5 !

Le compartiment principal me sert à embarquer un multitool, une chambre à air, mes clés, un peu de liquide dans la pochette zippée résistante à l’eau, ma poche à eau de 2L Hydrapak-Salomon ainsi qu’un coupe vent léger.
DEUTER propose le ROGLA 5 en taille unique et je dois dire que même avec mes 77 kg et 101 cm de tour de poitrine, j’ai du desserrer les sangles latérales (velcro) au maximum. Attention donc aux gabarits plus imposants mais aussi à une utilisation hivernale avec plusieurs couches de vêtements dessous. Le fit est donc très slim !

Le Rogla 5 est léger et compact – photo Yann Brasseur

Notons que la faible hauteur du sac vous permettra toujours d’accéder aux poches arrières de votre jersey favori et c’est un bon point.
Il n’y a pas grand chose à dire sur le maintien du sac en lui même tant il se fait oublier, que ce soit sur pistes blanches ou dans les singles engagés.
De retour à la maison, et malgré la bonne vingtaine de degrés, j’ai été surpris par une très bonne évacuation de la transpiration (merci au Deuter Lite System), comme en atteste mon t-shirt à peine marqué.

3h de gravel intense sous 20° : aération validée – photo Yann Brasseur


DEUTER ROGLA 5 : Bilan

Je dois avouer que ce ROGLA 5 m’a réconcilié avec les sacs à dos vélo et me rappelle, par son confort, les sacs de trail “seconde peau” qui ne bougent pas et qu’on oublie une fois en activité. Me concernant, je lui trouve toutes les qualités pour l’utilisation loisirs et même VTT car avoir tout à portée de main est un atout indéniable pour la sécurité et le confort.
Néanmoins, en utilisation gravel et bikepacking, je trouve que l’offre de sacoche est tellement riche aujourd’hui que je ne vois pas l’intérêt d’un sac à dos. Pour autant, La question se pose en pratique gravel race ou en ultra endurance où l’ont voit émerger à nouveau ce type d’équipement. À noter que la poche à eau n’est pas fournie, ce qui, à ce niveau de prix est dommage et il conviendra de bien vérifier son tour de poitrine au risque d’avoir un sac trop petit. À chacun sa pratique et à chacun son sac !
Au fil des kilomètres, je ne manquerai pas de venir compléter ce test pour évoquer sa robustesse.

Sur les pistes de la Valmasque – photo Yann Brasseur

Mondraker présente son nouveau Gravel : le Arid Stealth EVO Aluminium

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Nouveau Gravel Mondraker Arid

Mondraker nous présente le Arid Stealth EVO Aluminium, le dernier né de la famille gravel de la marque espagnole. Après le Dusty eGravel et le Arid Carbon, ce modèle avec son cadre en aluminium marque l’arrivée d’un troisième vélo plus accessible dans la gamme gravel de Mondraker. Vous aurez désormais le choix avec un modèle doté d’une assistance électrique et 2 autres modèles sans assistance pour une offre gravel élargie. Avec son cadre Stealth EVO Aluminium, Mondraker Arid reprend tout le savoir-faire et les technologies développées pour le Arid Carbon.

Mondraker vise la polyvalence

Le Mondraker Arid aluminium se décline en deux modèles : Mondraker Arid S et Mondraker Arid R. Conçus en Stealth EVO Aluminium, ils partagent la même géométrie, le même design axé sur la performance et la même polyvalence que le Arid Carbon. “Grâce à notre technologie Smooth Welding, le cadre aluminium affiche des lignes épurées tout en absorbant efficacement les vibrations. Résultat : un confort et une maniabilité comparables à ceux du modèle carbone“, nous déclare la marque.

Le nouveau Mondraker Arid fait partie de la même famille que le Mondraker Arid Carbon. Il partage sa conception avec celle de son prédécesseur, pour répondre à de nombreuses situations différentes et pour correspondre à de nombreux pratiquants. Il reprend la même géométrie, le même confort et les mêmes performances, et adopte la même identité pour les mêmes objectifs que la version carbone.
Le cadre en aluminium s’aligne parfaitement avec la philosophie de Mondraker sur le gravel, tout en étant fait pour durer. Il est proposé en deux configurations bien définies. C’est le choix idéal pour tous ceux qui souhaitent se lancer dans la culture gravel sur un vélo taillé sur mesure pour leurs prochaines aventures”, affirme Mondraker dans son communiqué.

Le cadre présente :

  • Des haubans au design unique pour plus de réactivité
  • De nombreux points de fixation pour un maximum de modularité
  • Une fourche carbone sur les deux modèles pour un pilotage précis et fluide

Caractéristiques du cadre

  • Cadre Stealth Alloy EVO
  • Fourche Stealth Carbon
  • Smooth Welding Technology, pour un design épuré et un confort optimal
  • Poids du cadre (Taille : M): 1 992 grammes
  • Passages de câbles internes HHG par le jeu de direction
  • Protections en caoutchouc moulé
  • Moulded Rubber Frame Protectors
  • Transmission 1x
  • Boîtier de pédalier fileté BBT47
  • Passage de pneus compatibles avec largeur de 50 mm
  • Nombreux supports pour bidons / accessoires pour plus de modularité
  • Peut transporter jusqu’à 6 bidons
  • 5 tailles disponibles : S, M, ML, L, XL

Lors de la conception du cadre Mondraker Arid Aluminium, nous avions deux objectifs majeurs : réduire le poids et optimiser le confort de conduite. Pour y parvenir, nous avons associé notre Smooth Welding Technology aux tubes hydroformés, une combinaison qui améliore l’absorption des vibrations et réduit les contraintes sur l’aluminium. Résultat : un pilotage plus fluide et sécurisé, même sur les sections techniques“, nous dit-on chez Mondraker.

Pour interpréter l’esprit Gravel de mille façons

Le nouveau Mondraker Arid est un modèle intéressant pour débuter le gravel. Il offre la liberté de pratiquer cette discipline de différente façon. La recherche de confort apportée au cadre, ses nombreux points de fixation pour sacoches et bidons (y compris sur la fourche en carbone), permettent d’envisager des aventures longues distances ou les trajets quotidiens.
Notre vision du gravel, issue de près de 25 ans de développement de VTT, se reflète dans une gamme de trois modèles conçus pour affronter des terrains techniques tout en offrant une position de pilotage dynamique. Nous avons trouvé l’équilibre parfait entre confort et
réactivité, un aspect où Mondraker se distingue des marques orientées route. Le gravel, c’est du tout-terrain, et c’est là que notre expertise brille
“, affirme Mondracker.

Les deux versions du Arid Stealth EVO Aluminium

Nouveau Gravel Mondraker Arid


La version R
Nouveau Gravel Mondraker Arid
Cliquez sur l’image pour zoomer

Prix : 2799 €

Nouveau Gravel Mondraker Arid
La version S
Nouveau Gravel Mondraker Arid
Cliquez sur l’image pour zoomer

Prix : 2399 €

Retrouvez toutes les infos sur le site de Mondraker


Roues carbone Zipp 303 Firecrest : test longue durée AllRoad

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Roues carbone Zipp 303 Firecrest

Je vous propose mon retour à la suite d’une année de test – 3 000 km parcourus – avec les roues Zipp 303 Firecrest, un modèle polyvalent route et gravel. Des roues haut de gamme, qui se sont montrées à la hauteur pour avaler les kilomètres sur le bitume et les pistes.

Roues Zipp 303 Firecrest : rapide présentation

Les roues Zipp 303 Firecrest sont des roues dotées d’une jante en carbone et de rayons Sapim en acier inoxydable, avec un profil symétrique et de conception sans crochet (hookless). En outre, il s’agit d’une roue conçue pour les pneus tubeless uniquement, avec une largeur recommandée comprise entre 28 et 55 mm.

Roues carbone Zipp 303 Firecrest
La Zipp 303 Firecrest est une jante sans crochet (ou hookless). Elle est compatible avec des pneus Tubeless uniquement – photo Matthieu Amielh


La jante carbone mesure 40 mm de hauteur et est conçue sur la base d’une largeur interne de 25 mm et d’une largeur externe de 30 mm.
Les Zipp 303 Firecrest tubeless Disc sont des roues hookless, c’est-à-dire d’une conception sans crochet. Dès lors, il convient de respecter scrupuleusement les pressions de pneu maximales en fonction de leur section, sous peine de mettre en péril votre sécurité. La pression de gonflage maximale ne doit en aucun cas dépasser 5 bar.
SRAM, le propriétaire de Zipp, a réalisé ce tableau de compatibilité des pneus de route les plus récents pour les roues Zipp avec une interface jante-pneu sans crochet (hookless) selon chaque fabricant de pneus, par marque et par modèle.

Montage des pneus sur les roues Zipp 303 Firecrest : plutôt rapide et facile

Le premier montage avec les Schwalbe Pro One s’est fait avec quelque difficulté, mais pas à cause de roues. En fait, je manque simplement d’entraînement pour monter des pneus tubeless et l’un des pneus s’est retrouvé coincé – retourné – dans la jante suite à une mauvaise manipulation de ma part. Toutefois, après un passage rapide au magasin Côté Vélo, près du bureau, le problème a été résolu.

Hormis l’un des pneus Vittoria qui a dû être claqué avec un compresseur, tous les pneus (voir détail des montages ci-dessous) se sont gentiment claqués avec notre pompe à pied Zéfal.

Poids des roues Zipp 303 Firecrest Tubeless Disc

Le poids mesuré des roues est de 655 grammes pour le modèle avant et 770 grammes pour l’arrière, soit un total de 1 425 grammes, sans valves, mais avec fonds de jante. Nous sommes donc très proches des 1 408 g annoncés par le fabricant, un premier bon point.


Les jantes

En carbone, la jante de 40 mm de hauteur est conçue avec une surface imitant celle de la balle de golf. Ces “dimples” ou “fossettes” en français, ont pour but d’améliorer l’aérodynamisme en réduisant la traînée et en stabilisant la roue face aux vents latéraux.

Roues carbone Zipp 303 Firecrest
Les alvéoles ou “dimples” que l’on peut retrouver notamment sur les balles de golf créent un écoulement turbulent contrôlé autour de la jante. Cela permet à l’air de rester “collé” plus longtemps à sa surface – photo Matthieu Amielh

Impossible de mesurer, sans passer par le laboratoire (soufflerie), l’impact de ce profil particulier sur la vitesse par rapport aux autres roues du marché. Sur le terrain, ces roues m’ont toujours donné le sentiment d’être rapides et surtout, pour m’être entraîné régulièrement avec des conditions de mistral, je ne me suis jamais senti en insécurité lorsque je roulais avec du vent latéral.

Roues Zipp 303 Firecrest : le test terrain

J’ai testé les roues carbone Zipp 303 Firecrest à l’entraînement, sur la route et les pistes de gravel, ainsi qu’en compétition, sur le Bikingman Alpes Maritimes et la Traka, épreuve de gravel race de 200 km.
Comme vous pourrez le constater, ces roues Zipp 303 Firecrest m’ont accompagné pendant un an sur mon fidèle Cervélo Aspero-5. De plus, j’ai testé ces roues carbone Zipp 303 avec trois montages de pneumatiques, tous tubeless :

  1. Pneus route “longue distance” Schwalbe Pro One 38 mm ;
  2. Pneus gravel Hutchinson Caracal Hardskin 40 mm ;
  3. Pneus route “performance” Vittoria Corsa Pro Wide Rim 29 mm.

Les Zipp 303 Firecrest en pratique route longue distance

J’ai démarré le test en montant ces roues avec des pneus Schwalbe Pro One Tubeless 38 mm que Dan avait testés dans sa version 32 mm dans le lien précédent.

pneus Schwalbe Pro One 38 mm
Poids de 395 mm pour le Schwalbe Pro One en 38 mm de section

J’ai enchaîné de nombreuses sorties sur le bitume, notamment une sortie longue allant flirter avec le Ventoux (montée jusqu’au Chalet Reynard), sur des routes au revêtement plutôt dégradé. L’ensemble roues/pneus s’est montré confortable grâce à une pression de gonflage de 3,5 bar, certainement un peu trop élevée mais qui m’a permis de garder un très bon rendement.

Roues carbone Zipp 303 Firecrest
En route vers le Ventoux – montée depuis le joli village de Sault – photo Matthieu Amielh

D’autres sorties plus courtes sur bitume, sans sacoches, ont confirmé mes impressions : ces roues Zipp offrent un excellent rendement et la largeur interne de 25 mm permet d’avoir des ballons de pneus larges, offrant un très bon confort.

Les roues Zipp en format Ultra

J’ai hésité à conserver ces pneus pour mon échéance de 2024, le Bikingman Alpes Maritimes. Mais les routes italiennes, au bitume souvent très dégradé et surtout l’ascension terminale de 2 cols sur des portions gravel m’ont convaincu de basculer sur des pneus gravel de 40 mm, à savoir les Hutchinson Caracal Hardskin.

Roues carbone Zipp 303 Firecrest
Quelques heures avant le départ du Bikingman Alpes Maritimes 2024 – jusque là tout allait bien… photo David Saint-Yves


Le Bikingman ne s’est pas passé comme je le souhaitais, car j’ai abandonné à mi-parcours en raison d’un état de fatigue avancé et surtout de conditions météo très compliquées. Les roues Zipp chaussées des pneus Caracal ont par contre enduré les 500 km et 12 000 m de D+ et n’ont jamais failli.
Rigides et aérodynamiques à souhait pour conserver une bonne vitesse de croisière sur le plat, offrant du rendement dans les nombreux cols escaladés, ces roues ont été aussi un régal à piloter dans les descentes (souvent effectuées sous une pluie battante), avec un sentiment de sécurité omniprésent, grâce à la monte large de pneus. Enfin, cerise, sur le gâteau, aucune perte de pression notable pendant les 500 km de mon périple, ni crevaisons !

Les Zipp 303 Firecrest en gravel

Une fois le Bikingman digéré, direction l’Espagne, plus précisément Gérone pour participer à l’épreuve The Traka, sur le format 200 km.
Tout d’abord, les conditions de test ont été encore une fois exigeantes, en raison d’intempéries les jours précédant la course, rendant le terrain boueux et multipliant les énormes de flaques de boue à traverser. Les roues se sont montrées rapides sur la piste et les nombreuses routes en bitume empruntées. Sur les pistes roulantes, grâce également à la présence de plusieurs cyclistes, nous avons pu avaler les kilomètres, en se relayant, avec une vitesse oscillant entre 30 et 40 km/h.

Une frayeur survenue en grimpant une piste très raide : l’axe traversant s’est dévissé (probablement à cause des vibrations) ce qui a failli me mettre au tas. Rien de grave : j’ai resserré fortement et c’était reparti !

D’autre part, j’ai constaté que le rapport rendement/confort était meilleur avec les pneus Hutchinson Caracal qu’avec les Schwalbe Pro One, et ceci surtout sur les parties bitumées. Pourtant, on parle de seulement 2 mm de différence en largeur et surtout d’un Caracal pesant presque 100 grammes de plus que le Pro One. Un rendement tellement bon que j’ai choisi de conserver mes Caracal pour rouler toute la fin de saison 2024.

Les Zipp 303 Firecrest en route performance

Dernier montage sur mes Zipp 303, dont l’essai est encore en cours : avec les pneus Vittoria Corsa Pro 29 mm Wide Rim. Je vous ferai part de mes impressions d’ici quelques jours dans un article spécifique…

Roues carbone Zipp 303 Firecrest et pneus Vittoria Corsa Pro 29 mm
Le dernier montage avec les Vittoria Corsa Pro 29 mm, le test en cours… photo Matthieu Amielh

Bilan après un an de roulage sur les Zipp 303 Firecrest

Les roues Zipp 303 Firecrest se sont montrées plus qu’à la hauteur en tant que roues performantes pour évoluer sur la route et les pistes. Légères, très nerveuses grâce à leur fabrication en carbone, elles sont également rapides, quel que soit le terrain de jeu.
En outre, comme elles sont à l’aise aussi bien sur les sortie longues que les sorties de groupe, elle pourront devenir votre paire de roues unique, pour la pratique de la route et du gravel, à condition de disposer de deux montes de pneumatiques.
Enfin, au niveau de la durabilité, rien à redire après un an sur les moyeux, les jantes ou les rayons, les roues se semblent pas avoir bougé.
Au niveau du prix, vous les trouverez à un tarif de 1 400 euros la paire, ce qui est un budget assez élevé mais en phase avec la polyvalence et la performance du produit.

Roues Zipp 303 Firecrest Tubeless Disc – caractéristiques techniques principales

  • Type de jante : Carbone, profil symétrique, sans crochet (hookless)
  • Compatibilité pneus : Tubeless uniquement, largeur recommandée de 28 mm à 55 mm, voir le tableau de compatibilité des pneus Zipp.
  • Hauteur de jante : 40 mm
  • Largeur interne : 25 mm
  • Largeur externe : 30 mm
  • Freinage : Disque uniquement (Center Lock)
Roues carbone Zipp 303 Firecrest - disques de 160 mm
Voici l’état d’usure des disques Center Lock après une année de roulage où ils ont été peu ménagés – photo Matthieu Amielh
  • Poids (mesuré) : 1 408 g la paire (avant : 613 g, arrière : 739 g)
  • Moyeux : ZR1 DB avec roue libre à 66 points d’engagement, conçus en Allemagne
  • Rayons : Sapim CX-Sprint en acier inoxydable, 24 à l’avant et à l’arrière, montage croisé par deux
  • Pression maximale : 5 bar (73 psi)
  • Poids maximal recommandé du cycliste : 114 kg
  • ABLC SawTooth : Motif en forme de fossettes sur la jante pour améliorer l’aérodynamisme en réduisant la traînée et en stabilisant la roue face aux vents latéraux
Roues carbone Zipp 303 Firecrest
La hauteur de jante de 40 mm est dotée d’une surface alvéolaire, permettant de réduire la traînée aérodynamique – photo Matthieu Amielh
  • AeroBalance : Équilibre entre réduction de la traînée aérodynamique et stabilité au vent latéral, assurant une maniabilité optimale
  • TSE (Total System Efficiency) : Approche globale visant à améliorer l’efficacité en réduisant la résistance au vent, la résistance au roulement, le poids et les pertes dues aux vibrations

Roues carbone Zipp 303 Firecrest : prix et site internet du fabricant

Comme un lundi : À chacun sa route, chacun son chemin

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chacun sa route

L’édito de Bike Café

Illustration de couve produite par l’I.A. (vous avez sans doute deviné que ce n’était pas moi)

Je ne me souviens pas du moment précis où le refrain d’une chanson de Tonton David est venu me prendre la tête au point de m’inspirer cet édito. Ça vous est sans doute arrivé d’avoir une musique qui ne vous lâche pas. C’est ce qui s’est produit pour moi avec ce reggae. La syncope à contretemps des notes s’est mise à sautiller dans ma tête, alors que je zigzaguais joyeusement entre les voitures. Cheminant ainsi, ça m’a rappelé que cette musique est également le générique du film “Un indien dans la ville“. En me rendant ce jour là dans le centre ville à vélo, je réalisais que moi aussi j’étais un indien dans ma ville. Cet air au parfum de Jamaïque s’accordait bien au rythme de mon vélo. Mon cadre en acier n’a pourtant pas été soudé dans les Caraïbes, mais j’avais l’impression qu’il vibrait comme moi, bercé par cette sorte d’insolente liberté.  

chacun sa route

Comme un indien, libre sur mon vélo, je me faufilais entre les véhicules à l’arrêt. Je bravais le regard jaloux de ceux qui me voyaient franchir le “totem” en métal surmonté d’un feu allumé au rouge. Ils ne connaissent pas le panneau M12 ces visages pâles ! À chacun sa route, chacun son chemin et chacun son rêve, chacun son destin… Je poursuivais la mienne dans les couloirs de bus, en suivant les peintures de guerre du vélo au sol qui indiquent que la paix des transports alternatifs a été signée pendant la période Covid. « Hugh ! » ce cri de guerre est sorti de ma bouche spontanément en remontant par la piste des chariots métalliques, le troupeau des voitures à l’arrêt. Il n’y a pas de doute : je suis un Indien… 

chacun sa route
Au début du 20ème siècle, une marque installée à Charenton avait choisi ce thème pour ses vélos et ses motos.

Mais l’indien que je suis n’est pas fait pour vivre en ville et je préfère quand même les grands espaces. J’aime partir sur les routes à la rencontre des autres tribus de cyclistes qui cohabitent sur mon territoire. Certains autochtones se distinguent avec des guidons plats, des casques à visières et des shorts colorés : c’est la tribu des VTtistes. D’autres : les routards sont moulés dans du Lycra, courbés sur leurs mustangs. Certains encore sautent joyeusement du chemin à la route et inversement sur des vélos de gravel, ce sont les graveleux… À chacun sa route, chacun son chemin… On se croise, on se salue d’un petit signe pacifique de la main. À l’inverse des peuplades disparues dans les plaines de l’Amérique du nord, nous repeuplons nos routes avec nos vélos. Soyez vous aussi des Indiens qui partent à la conquête de ces horizons : à chacun son rêve, chacun son destin. Rejoignez la tribu de Bike Café en vous abonnant aux nuages de fumée que notre newsletter vous apportera dans votre boite mail. Bonne semaine.  

 

Patrick.

Retrouvez l’intégralité de notre rubrique “Comme un lundi” en cliquant >ICI< 

Au chaud et au sec avec Gorewear

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Test tenues Gorewear - maillot, veste imperméable et veste hiver

Réputés confortables et résolument respirants, les produits de la marque allemande Gorewear sont conçus depuis des années pour garder au chaud et au sec, même en conditions extrêmes. Utilisatrice de longue date en course à pied comme à vélo des produits Gorewear, je vous propose un zoom et un test sur une veste imperméable, une veste d’hiver et un maillot long.

Test veste imperméable, veste d’hiver et maillot long de la marque Gorewear Ce test s’ajoute aux nombreux déjà réalisés sur Bike Café et que vous pouvez retrouver ici. Photos Jeanne Lepoix.

Veste imperméable Gorewear LUPRA 2.0 GORE-TEX

Nous sommes en quête permanente de la veste parfaite qui sera capable de nous accompagner autant sur la route que sur les sentiers et en passant par toutes les conditions météo. C’est loin d’être facile mais avec cette veste Lupra 2.0, Gorewear tente une nouvelle fois le pari en proposant une veste très polyvalente.

Le modèle Lupra est en fait le précédent modèle Endure, un incontournable qui a donc fait peau neuve. Elle est à présent conçue avec un nouveau tissu sans PFAS : le tissu GORE-TEX ePE 3 couches, qui offre une protection imperméable plus légère et plus compacte que la précédente version.

Gorewear
Coutures thermo-soudées parfaitement étanches
Zoom sur le tissu de la veste, technique, mais avec aussi un joli aspect visuel

Sur le terrain, j’ai pu tester la veste sous des conditions météo apocalyptiques en termes de quantités de précipitations et sur de longues durées. On voit la pluie ruisseler sur le tissu extérieur et l’intérieur reste sec. Les serrages aux poignets et autour du cou font bien le travail et empêchent l’eau de pénétrer.

Gorewear
La veste Lupra 2.0 à l’épreuve dans des conditions dantesques normandes

Esthétiquement, la veste ne fait pas de fioritures. Look efficace, coloris sobre, la veste se porte autant sur des escapades sportives que des déplacements en ville. Les larges bandes réfléchissantes situées sur les coudes et le logo, également réfléchissant dans le bas du dos, assurent néanmoins une parfaite visibilité et sécurité du ou de la cycliste dans la nuit.

Gorewear
Look et coloris sobre, assez caractéristique de la marque allemande.
Gorewear
Larges bandes réfléchissantes au niveau des coudes, extrêmement bien vu et parfaitement intégré au look de la veste.
Gorewear
Logo réfléchissant en bas du dos

La coupe est décontractée, assez ample pour permettre une liberté dans les mouvements maximum. On sent que chaque empiècement a été étudié, préformé et placé de manière stratégique pour ne pas gêner et optimiser le confort de la personne en mouvement sur le vélo. L’ourlet est simple sur le bas de la veste et il n’y a pas d’ajustement possible à ce niveau-là. La coupe est droite.

Gorewear
Ourlet simple et couple droite sur le bas de la veste

La taille est légèrement grande pour moi mais elle me permet de superposer deux couches en dessous sans problème, ainsi qu’une doudoune. Méfiez-vous des tailles allemandes et prenez bien une taille en dessous. 

Coupe ample mais qui permet la superposition facile des couches

La très large capuche est appréciable et permet de mettre l’intégralité du casque à l’intérieur. Le nouveau modèle de veste comprend un cordon de serrage à l’intérieur, et non à l’extérieur, afin de bien maintenir, ajuster la capuche et rendre ainsi le tout très confortable. Lorsque la tête tourne, la capuche suit bien notre direction et la visibilité est maintenue. C’est appréciable d’avoir le corps au sec mais le crâne est également, tout comme les mains et les pieds, une partie du corps se situant à l’extrémité à ne pas négliger. On sent que la marque a réalisé de gros efforts de conception sur ce point.

Grande capuche, compatible avec le port d’un casque
Tirettes faciles à prendre en main

Le tissu inspire solidité et robustesse. Résistant certes, mais trop épais pour rester compact. Par ailleurs, la poche de rangement située à l’intérieur de la veste permet de la compresser et de la ranger. Le rangement n’est pas si facile et la compacité obtenue n’est pas très convaincante, je trouve. Lors des sorties où je devais ranger la veste, j’avais aussi vite fait de simplement la plier et la rouler. Le résultat est quasi similaire en termes de compacité.

Poche de rangement (situé à l’intérieur de la veste)
Veste accrochée sur ma sacoche de selle, finalement autant compactable que grâce à sa poche prévue pour le rangement

Côté fermetures de la veste, j’apprécie les fermetures auto-agrippantes sur les manches qui permettent un ajustement précis même en déplacement sur le vélo. Il y a un revêtement tout autour qui permet de les prendre très facilement en main. La fermeture principale de la veste, sur le devant, est à double sens et très pratique. Les tirettes avec un revêtement en silicone ont un excellent grip et permettent d’être manipulées aisément en mouvement.

Fermeture principale à double-sens, un incontournable
Fermeture 100% étanche
Ajustement parfait des poignets grâce aux fermetures velcro

Côté rangements, la veste dispose de deux poches zippées sur les côtés et de deux poches également très grandes à l’intérieur.

Poches zippées sur les deux côtés de la veste
Les deux poches intérieures

Petits détails, mais avantages qui font la différence

Petite lanière pour suspendre la veste sans abîmer le tissu lorsque l’on ne dispose pas de cintre
Dos rallongé pour plus de protection en cas d’intempéries
Bande à l’intérieur de la capuche agrippante pour un bon maintien
Protège tirette pour plus de confort au niveau du cou

Zoom sur la technologie GORE-TEX

La technologie GORE-TEX tient la promesse de garder au sec pendant des heures, d’être extrêmement durable, coupe-vent, respirant et on comprend mieux pourquoi lorsque l’on s’intéresse en détails à la technologie utilisée. Elle contient plus d’ 1,4 milliard de pores au cm² et chaque pore est 20 000 fois plus petit qu’une goutte d’eau mais 700 fois plus grand qu’une molécule de vapeur d’eau. Autrement dit, la pluie ne pénètre pas mais la transpiration s’évapore. On reste ainsi au sec quelle que soit la situation. Sur la veste Lupra testée, la membrane GORE-TEX a été améliorée et est plus fine, plus légère et plus imperméable. Elle offre également un poids réduit pour être plus confortable à porter. Elle privilégie également (d’après le site de la marque) une utilisation infime de substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS).

Résumé des avantages

  • Protection imperméable GORE-TEX pour une garantie de maintien au sec
  • Très haute respirabilité 
  • Séchage très rapide
  • Coupe-vent ultra efficace
  • Dos légèrement rallongé
  • Bande en silicone antidérapante sur le bord intérieur de la capuche
  • Dotée d’une poche de rangement pour être rangée et compressée
  • Capuche compatible avec un casque avec cordons de serrage pour ajustements parfaits
  • Bord de la capuche et col renforcés
  • Doublure douce au col
  • Forme ample qui permet une bonne liberté de mouvement
  • Coudes et épaules préformés pour une position plus confortable sur le vélo
  • Deux poches sur les côtés avec fermetures zippées
  • Fermetures de type velcro aux poignets
  • Zip de devant à double sens
  • Tirettes pour faciliter l’ouverture des zips
  • Tissu extrêmement robuste
  • Fabriquée à partir de matières et d’éléments recyclés
  • Éléments réfléchissants

Prix : 279,95 € / Poids : 300 grammes

Infos sur le site

Veste Gorewear TEMPEST WINDSTOPPER

La veste Tempest Windstopper était la veste qui manquait dans ma garde-robe de cycliste assidue. Habituellement, lors des phases hivernales, je sors avec un sous maillot thermique, un jersey long et une veste coupe-vent ou imperméable par dessus si la météo est pluvieuse. Très rapidement, c’est l’étuve et je jongle avec les couches. En testant cette veste hiver Gorewear, je constate que même avec des températures très fraîches, le sous-maillot thermique suffit juste en dessous.

Une veste hiver polyvalente : chaude, respirante et coupe-vent

Certes, elle n’est pas imperméable (résiste tout de même à de petites averses) mais pour les sorties d’hiver par temps sec, elle est stupéfiante. Elle protège bien du vent et est particulièrement chaude tout en restant très respirante. La régulation de la température est étonnante avec juste une veste sur soi. L’intérieur de la veste en polaire est très agréable au toucher et la sensation de cocon est immédiate une fois la veste enfilée. On ne sent plus l’air passer. Même le col est très haut pour être bien protégé (à noter également sur cette veste : une protection sur le haut du coup pour éviter que la tirette de la fermeture éclair ne vienne créer des irritations dans le cou).

Intérieur polaire tout doux, tout chaud

L’esthétique de la veste est simple. Encore une fois, Gorewear va à l’essentiel avec des détails subtils comme le logo cousu dans le bas du dos ou les éléments réfléchissants sur les manches par exemple. Si on souhaite être encore plus visible la veste existe également dans des coloris plus flashy : orange vif ou jaune fluo.

Détail du logo cousu dans le bas du dos sur la poche centrale

Deux bandes réfléchissantes sur le coude, exactement comme sur la veste Lupra

Rappel de la technologie utilisée en éléments réfléchissants

La coupe est beaucoup plus ajustée que la veste imperméable testée et renforce la sensation de protection contre l’air et le froid. La large bande silicone sur le bas de la veste contribue aussi au bon maintien de la veste sur soi.

Bande silicone autour de la taille pour maintenir la veste

Côté emplacements pour ranger ses effets personnels, j’ai beaucoup apprécié les trois larges poches à l’arrière, la petite poche zippée pour les clés ou la monnaie, mais également l’élastique sur le dessus des trois poches qui permet de bien maintenir les éléments en place.

Les 3 poches arrières et sa petite poche zippée complémentaire

Élastiques en haut des poches pour un bon maintien des affaires contenues dans les poches

Si je devais chercher le défaut de cette veste, je dirais qu’elle n’est pas très compacte si on souhaite la ranger dans une sacoche. Si je pars sur un ultra, pas certaine que je la prenne avec moi de peur d’encombrer vite mon chargement. C’est le prix à payer pour avoir un produit chaud.

Bonne prise en main de la tirette principale en silicone

Zoom sur la technologie WINDSTOPPER

Les produits Gorewear qui portent la dénomination “Windstopper” à la fin de leur nom ont été conçus pour les jours où le temps est sec et venteux. Totalement coupe-vent tout en offrant une respirabilité prouvée, ils offrent protection et confort. Des produits qui protègent de façon plus efficace et plus polyvalente contre le vent et le refroidissement qu’il peut générer, qui gèrent mieux l’humidité et dotés de matières éco-responsables

Résumé des avantages

  • Totalement coupe-vent,
  • Respirante
  • Durable
  • Coupe ajustée
  • Éléments réfléchissants
  • Doublure polaire chaude
  • Dos allongé
  • 3 compartiments avec poche zippée sécurisée à l’arrière
  • Élastique antidérapant sur l’ourlet intérieur pour un bon maintien

Prix : 159.95 € / Poids : 388 grammes prix actuel 95,97 €

Infos sur le site

Maillot à manches longues Gorewear SPINSHIFT

Parfait pour les saisons comme le début de printemps ou l’automne, ou pour les entraînements/déplacements tôt le matin, ce maillot long offre une coupe près du corps et gère l’humidité avec efficacité. Je l’ai trouvé idéal pour mes entraînements quotidiens et c’est vite devenu un maillot privilégié dans mes choix tellement il est agréable à porter. Explications.

Gorewear
Coupe du maillot près du corps, parfaitement aérodynamique

À la réception du maillot, je suis agréablement surprise de découvrir un maillot au graphisme bien plus original que celui auquel nous habitue la marque allemande. Les couleurs restent relativement sobres mais on sent qu’il y a eu un petit effort côté design. La graphiste que je suis apprécie ! Le mix des couleurs choisies est très réussi et l’incrustation du logo sur la fermeture éclair à la place d’un basique logo poitrine est plutôt bien vu. Si le graphisme est trop difficile à porter pour vous, il existe dans de nombreux coloris simples.

Gorewear
Zoom sur le pattern graphique utilisé pour le maillot

Nous sommes sur un col rond très agréable à porter mais qui ne remonte pas pour protéger le cou. Pour les sorties fraîches, il faudra prévoir un tour de cou ou un coupe-vent (avec ou sans manches) qui remonte un peu plus haut.

On note tout de suite un tissu extrêmement fin et particulièrement extensible (tissu fabriqué à partir de matières recyclées) qui s’adapte parfaitement à notre morphologie : un effet seconde peau très confortable qui limite les frottements. Ce maillot offre la liberté de mouvement d’un maillot à manches courtes, avec la protection supplémentaire qu’offrent des manches longues parfaitement étudiées en termes de longueur. Il est court mais du coup très confortable alors que j’étais repliée sur le vélo.

Gorewear
Soleil mais vent frais dans le Cotentin, maillot Gore parfait dans ces conditions

L’ourlet est simple sur les manches mais est efficace en raison d’un maillot déjà bien ajusté. Au niveau de la taille, par contre, on retrouve une fine bande silicone non négligeable pour éviter que le maillot ne glisse.

Gorewear
Ourlet simple sur les manches
Gorewear
Élément antidérapant doux en silicone à l’ourlet pour maintenir le maillot en place

Bel espace de rangement comme toujours à l’arrière avec trois grandes poches bien placées et équilibrées (+ une petite poche zippée complémentaire cachée sur le côté droit).

Gorewear
Larges compartiments à l’arrière du maillot

Résumé des avantages

  • Matière très légère et extensible pour une coupe ajustée et près du corps
  • Tissu hautement respirant pour un séchage rapide et un confort maximal à même la peau
  • Fabrication à partir de matières recyclées
  • 3 compartiments avec poche zippée sécurisée à l’arrière
  • Élément antidérapant doux en silicone à l’ourlet : maintient le maillot en place
  • Éléments réfléchissants

Prix : 119.95 € / Poids : 138 grammes

Infos sur le site

Un nouveau Théorème selon Origine : le GR

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Théorème

La marque nordiste nous annonce la commercialisation d’un Théorème Gravel… Après la sortie en 2024 du tout nouveau cadre carbone sur le Théorème HT, voici le GR.

Théorèm
Photo Clément Siegfried, Origine

En mathématiques et en logique, un théorème est une assertion qui est démontrée, c’est-à-dire établie comme vraie à partir d’autres assertions déjà démontrées… Ce Théorème GR en est la preuve au travers de la philosophie dont fait preuve Origine à propos du gravel et du offroad. Ayant démontré par ailleurs ses qualités, il manquait en “hors route” une démonstration de ses capacités dans le domaine du Gravel. Avec ce modèle GR, c’est fait. “Chez Origine nous partons du principe que la pratique du Gravel est une feuille blanche sur laquelle chacun dessine l’expérience qui lui convient. Terminés les codes induits depuis des années, terminé le cuissard pour rouler sur route ou bien un short en VTT, terminées les obligations de moyenne ou d’engagement technique. Cette révolution amorcée par l’émergence du gravel est le reflet de l’inventivité de chacun, de sa capacité à dessiner sa propre pratique, selon ses envies, ses contraintes, sa localisation géographique. Nous ne soutenons pas cette philosophie, nous l’encourageons avec un enthousiasme non dissimulé, ainsi le vélo devient enfin un magnifique outil de liberté“, nous dit-on du côté Rouvignies.

Deux choix pour des multitudes de possibilités pour le Théorème GR

Dans une logique visant à ne plus imposer de limites, Origine a décidé d’ouvrir de nouvelles options de configuration à son Théorème. L’outil de configuration Origine bien connu et apprécié des ses clients est là pour encadrer vos choix. “Le configurateur indique les possibilités, qui garantissent que quels que soient vos choix, le vélo final sera toujours cohérent, efficace, fiable et sûr. Après plusieurs mois de tests, nous nous sommes assurés de la performance de l’ensemble des composants“, précise t-on chez Origine.

Le Théorème GR est décliné en deux versions :

  • Le Théorème GR : fibre GTO / cintre plat / fourche rigide.
  • Le Théorème GR Ultra : fibre GTO / cintre dropbar / fourche rigide ou suspendue.

Comme tout le reste de la gamme Origine, les vélos sont 100% configurables : taille, composants, transmission et couleur. Une équipe d’experts est à la disposition des futurs acquéreurs pour les accompagner dans leur projet 6 jours / 7, comme nous avons pu le constater lors de notre visite de l’usine Origine début 2024.

Une nouvelle fourche pour le Théorème GR

Théorème
Illustration Origine

Pour ce Théorème GR, Origine a développé une fourche rigide carbone en cohérence avec ce cadre. Cette fourche a fait l’objet d’un développement de 18 mois qui a permis de trouver l’équilibre entre performance, confort et sécurité.

Voir les infos sur le site : https://www.origine-cycles.com/fr-FR/velo/vtt-gravel

Newmen Advanced G.34 : des roues gravel bien placées

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Newmen Advanced G.34

Aujourd’hui, je vous propose de nous attarder sur les roues gravel Newmen Advanced G.34. Des roues en carbone, au tarif contenu et dont les caractéristiques méritent que l’on s’y attarde. Photo de couverture de Mickaël Buresi.

Newmen

Newmen est une société dont le siège social est situé à Wiggensbach dans les Alpes, en Allemagne. C’est sur ce site que sont développés l’ensemble des produits Newmen. La fabrication est répartie sur plusieurs sites : en Allemagne, en Chine, mais aussi en République tchèque pour ce qui concerne les roues à rayons aciers. Contrairement aux roues aux rayons en carbone, qui elles sont fabriquées exclusivement sur le site allemand. Par ailleurs, les produits Newmen ne seront pas inconnus pour tous, puisque roues et périphériques Newmen équipent largement les vélos Cube, comme ce Nuroad. De même, plusieurs équipes professionnels UCI sont équipées de roues Newmen. Pour en savoir plus sur ce fabricant, je vous conseille vivement cet excellent article de MTB-News.

Louis Meintjes (intermarche-wanty) sur un vélo Cube équipé de roues Newmen Streem Vonoa – photo Newmen

Roues gravel Newmen Advanced G.34 : présentation

Newmen propose des roues pour presque toutes les pratiques à vélo. Ainsi, pour la pratique gravel, Newmen propose à son catalogue quatre modèles, dont un seul en aluminium. Parmi les roues en carbones, certaines sont déclinées avec des rayons en carbone. Ce n’est pas le cas des Advanced G.34 qui nous intéressent ici et qui constituent l’entrée de gamme carbone.

Newmen Advanced G.34 – photo Newmen


Des roues proposées, selon les revendeurs, entre 800 et 900 € la paire, ce qui est un tarif agressif dans le milieu des roues en carbone.

Emballage

Le soin apporté à l’emballage est comparable à la plupart des concurrents. Pas d’innovation particulière dans l’emballage mais les roues sont bien protégées, ce qui est l’essentiel.

L’emballage est simple mais remplit son rôle de transport et de protection – photo Laurent Biger

Les moyeux Newmen

C’est le moyeu FADE R SJ qui équipe ces roues. Ces moyeux sont exclusivement compatibles avec des disques de freins au standard Centerlock (le désormais célèbre standard propriétaire Shimano).

Le moyeux avant, d’un gabarit fluet – photo Laurent Biger

Les moyeux sont compatibles avec des axes traversants de 12 mm de diamètres, pour les standards actuels de 12 x 100 mm (avant) et 12 x 142 mm (arrière). Par ailleurs, ces moyeux accueillent chacun 21 rayons.

Moyeux avant – illustration Newmen

Une de leur particularité est de mixer deux technologies de fixations de rayons : J-bend (coudés) et straight-pull (dit SP, droits). D’où leur dénomination FADE R “SJ” pour straightJ-bend.

Rayons straight-pull (droits) côté disque et J-bend (coudés) côté entrainement, soit dans l’ordre des lettres SJ – photo Laurent Biger

Pour justifier ce choix, le fabricant avance les arguments suivants : “La combinaison du rayonnage droit et du rayonnage en J réduit non seulement le nombre de rayons et assure un poids léger, mais offre également une rigidité latérale accrue pour une maniabilité précise sur toutes les surfaces. Pour une robustesse maximale lors des randonnées à vélo les plus exigeantes, les moyeux hybrides FADE R utilisent la même technologie durable qui assure la longévité de nos roues VTT primées depuis des années.”

Moyeux arrière et ses différentes roues libres, évoquées dans le chapitre suivant – illustration Newmen

Le système de roue libre

Pour accéder à la roue libre, il convient au préalable d’enlever les capuchons (cap). Pour cela, le plus simple est d’utiliser l’outil proposé par la marque (non inclus avec les roues).

Le positionnement correct de l’outil nécessite une clé pour vis à six pans creux – photo Laurent Biger

Pour autant, on peut tout à fait réaliser la même opération avec une pince, en prenant les précautions d’usage pour ne pas rayer la peinture noire…

Une fois l’outil spécifique en place, il faut y insérer un outil long, le tout se transformant ainsi en poignée – photo Laurent Biger

Le corps de roue libre vient se positionner dans une couronne dentée à 36 points d’engagement.

36 points d’engagement – photo Laurent Biger

Le système est à cliquets, appelé PAWL “dans le milieu”. C’est un système que l’on retrouve chez de nombreux autres fabricants. Celui qui équipe ces moyeux se compose de trois cliquets, ce qui est le choix technique le plus répandu (3-PAWLS).

Système de roue libre 3-PAWLS – photo Laurent Biger

Dans le cas présent, ces cliquets fendus en leur centre sont tendus par un unique ressort circulaire, et viennent simultanément en contact avec la couronne dentée, produisant ainsi un son caractéristique lorsqu’ils effleurent la couronne sans la bloquer, laissant la roue libre tourner. Puis, lorsque l’on pédale plus vite que celle-ci, ces mêmes cliquets viendront chacun se solidariser dans l’un des 36 crans qu’offre cette couronne dentée.

Focus sur le système de roue libre 3-PAWLS, ici partiellement engagé – photo Laurent Biger

Par ailleurs, je conseille d’être toujours vigilant.e lors des manipulations (échange ou entretien) de ces systèmes PAWL. Bien que le système qui équipe ces roues comporte moins de risque de perte de cliquet (ou de leur unique ressort) que les systèmes à ressorts à lames.

Conception du système de roue libre – illustration newmen


Afin de pouvoir s’adapter aux groupes du marché, Newmen propose des roues libres aux standards suivants :

  • Shimano Microspline
  • Shimano HG
  • SRAM XDR
  • Campagnolo N3W

Les jantes

Les jantes sont fabriquées en carbone. Chacune percée de 21 trous, leur profil est symétrique, d’une hauteur de 34 mm et d’une largeur interne de 25 mm.

En outre, elles sont hookless, c’est à dire d’une conception sans crochet. Dès lors, il convient de respecter scrupuleusement les pressions de pneu maximales en fonction de leur section, sous peine de mettre en péril votre sécurité.

Les pressions maximales admissibles en fonction de la monte pneumatique – illustration Newmen

Là-dessus, la surface est d’un gris sobre, sur laquelle vient se découvrir une inscription à peine visible “Advanced G.34” et le logo de la marque Newmen.

Les inscription sont discrètes et élégantes – photo Laurent Biger

Les rayons et leur écrou

Les rayons qui équipent ces roues Newmen sont de section ronde et en inox. Comme nous l’avons vu dans le chapitre sur les moyeux, ces rayons sont reliés au moyeu par une fixation de type J-bend (coudée) côté entrainement, et straight-pull (droits) côté disque. Quant aux écrous de ces rayons, ils sont externes, et faits de laiton.

Caractéristiques des rayons équipant les roues gravel Newmen Advanced G.34

Fond de jante et valve

Le ruban adhésif pour le “fond de jante”, permet d’obtenir l’étanchéité nécessaire à un montage tubeless. Installé correctement, ce ruban adhésif de coloris noir, n’est pas perforé à l’aplomb des orifices pour les valves. D’ailleurs, les valves ne sont pas fournies avec les roues. À noter qu’un système permettant de rétracter la valve est disponible en option, cela afin d’améliorer sensiblement l’aérodynamisme (le fabricant annonçe un gain de 1,5 W à 45 km/h). Mais cela au prix d’une accessibilité qui semble plus limitée, notamment pour le gonflage.

La valve interne “Aero” et son outil sur le shop Newmen – photo Newmen
Montage du système de valve Streem Aero – vidéo Newmen

Poids

Enfin, pour finir cette présentation statique, parlons du poids. J’ai pesé chaque roue dans la configuration décrite ci-dessus :

  • Roue avant (avec fond de jante) : 640 g
  • Roue arrière (avec fond de jante et corps de roue libre HG) : 750 g

Soit la paire à 1390 g (fonds de jantes inclus). Au regard du prix de vente à moins de 900 € la paire, on peut déjà considérer que le rapport poids/prix est excellent.

Roues gravel Newmen Advanced G.34 : le test terrain

J’ai testé ces roues durant plusieurs sorties dans le massif des Maures. Ces roues étaient montées sur un Rondo Ruut CF2 G2, dont vous pouvez lire le test complet dans Bike Café.

Les roues gravel Newmen Advanced G.34 utilisées sur le Rondo Ruut CF2 G2 (upgradé) – photo Laurent Biger

Tandis que Cassandra testait également une autre paire identique sur son gravel CUBE. J’ai testé ces roues avec les pneus KENDA Alluvium Pro en dimension 700 x 45 mm dont je vous parlais dans notre sélection du mois d’avril.

Les roues gravel Newmen Advanced G.34 équipement ce Cube Nuroad de Cassandra – photo Cassandra Duméry

Pour commencer, la roue libre distille une sonorité extrêmement discrète. Pour moi qui suis un adepte des roues libres silencieuses, je suis comblé. Durant les premières sorties sur pistes et sur routes, Cassandra et moi avons immédiatement apprécié le confort qu’offrent ces roues. Ce qui est plutôt une bonne surprise !

Une roue libre très silencieuse – photo Mickaël Buresi

Quant au dynamisme, il est au rendez-vous. Leur profil de 34 mm de hauteur est un excellent compromis entre légèreté et aérodynamisme. Si bien que sur route, ou encore sur les pistes, nous avons été impressionné par leur efficacité.

Cassandra a apprécié le dynamisme de ces roues – photo Mickaël Buresi

La rapidité d’engagement de la roue libre est de l’ordre de 10 degrés maximum (360°/36 points d’engagement). Cela n’est pas une valeur impressionnante, loin de là, mais cela s’avère suffisant pour un usage sportif/polyvalent auquel se destinent ces roues NEWMEN.

Roues Newmen Advanced G.34 avec des pneus 700 x 45 mm – photo Mickaël Buresi

Là-dessus, la largeur interne de 25 mm est tout à fait en phase avec l’évolution actuelle des pneus gravel. D’ailleurs, c’est devenu la largeur “référence” de la plupart des jantes modernes en gravel. Cette largeur apporte un “ballon” intéressant, et augmente la performance aérodynamique.

Roues gravel Newmen Advanced G.34 : au bilan

À vrai dire, à une époque où les roues hautes en carbone se répandent rapidement, ces roues passent presque inaperçues. Pourtant, si l’on se penche sur leur rapport prix/poids, ces roues Newmen Advanced G.34 prennent l’avantage sur beaucoup de leurs concurrentes. Pour le moment, nous n’avons rien trouvé à redire sur ce modèle, aussi discret qu’efficace. On pourrait juste suggérer au fabricant d’inclure les valves à son offre. Au fil des kilomètres, nous ne manquerons pas de venir compléter ce test, notamment sur le plan de la fiabilité et de la robustesse.

Le marché du cycle 2024 affiche une baisse : peut-on rester optimiste ?

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Selon que l’on est une entreprise qui doit faire du bénéfice et écouler ses stocks ou un client qui cherche un vélo dans son budget, la lecture des chiffres du marché du cycle 2024 sera interprétée de façon différente. Une chose est sûre : tout le monde souffre des conditions économiques actuelles. Les atouts du vélo sont pourtant indéniables et nous permettent d’être optimistes : pour la planète, pour le transport dans nos villes, pour le lien social, pour la santé publique et sans doute aussi car c’est un enjeu économique pour la France. C’est ce que l’Union Sport Cycle (USC) nous confirme, en préambule des chiffres présentés dans son Observatoire du cycle 2024. Ces atouts nous font espérer, une réaction haussière qui serait logique, d’un marché qui se tasse depuis l’année record de 2022. C’est néanmoins rassurant pour la construction solide d’un marché qui doit s’adapter avec plus de souplesse aux conditions économiques globales. Il faut sans doute également une politique volontariste de l’État et des régions pour stimuler ce marché sous forme d’aides à l’achat et par ailleurs des investissements dans les infrastructures routières.

Regardons ensemble les données de cet observatoire que nous pouvons comparer à celles de 2023 que nous vous avions présentées l’an passé.

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La progression en valeur est pour beaucoup liée à l’augmentation des prix
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Le marché du cycle affiche une baisse croissante du volume

Le marché du cycle : anticipation et contexte économique

Que faire quand on est dans un contexte économique général difficile, de tous ces atouts pour séduire un marché du cycle qui parait porteur ? Il faut sans doute plus d’adaptabilité de son industrie et plus de souplesse de son commerce. Le marché du vélo historiquement n’est pas “véloce” 😉 Le temps de réponse de la distribution, qui a longtemps fait du sur-place sur deux marchés principaux, est trop long. Il faut comprendre et s’adapter rapidement aux nouveaux segments : gravel, VAE route, Allroad, cargo, commuting… pour répondre aux phénomènes sociaux qui s’accélèrent. Dans un contexte économique difficile, l’offre doit encore plus rapidement intégrer cette dimension de compréhension. On en mesure les effets dans le monde du marché de seconde main. Ce réusage est révélé dans l’Observatoire qui mentionne une hausse de 9% de ce segment.

En ce qui concerne la distribution, on constate qu’en volume elle est largement dominée par les grosses enseignes multisports comme Decathlon et Intersport… Elles vendent 62 % des vélos français. Un vélo sur quatre est vendu par les détaillants spécialisés et la part des vélos vendus sur Internet reste relativement faible : 7 %. Par contre, la valeur pour les détaillants est plus importante (50% du chiffre d’affaires) que celle des grandes enseignes : un tiers.

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Les belles surprises : pas tellement pour nous sur Bike Café le Gravel on en parle depuis 2025

En 2021, nous avions publié un article au titre évocateur : Est-ce que le E-gravel, ne serait pas le VAE idéal ? Ce qui nous semblait évident à l’époque, aura mis 3 ans pour être visible sur le marché. Pourquoi ? Sans doute la lenteur de la mise à niveau d’un réseau de détaillants frileux quand il s’agit de nouveaux concepts et contraints à écouler les stocks achetés à l’avance par leurs distributeurs constitue une partie de la réponse. Le client ne fait pas la même analyse. Il s’informe et cherche le produit qu’il convoite et, si on essaie de lui vendre autre chose, il file ailleurs. Le profil du client vélo a changé plus vite que celui du détaillant. Les “nouveaux cyclistes” sont demandeurs de produits qui correspondent aux usages nouveaux : gravel, voyage, bikepacking, Allroad, urbain. Ces détaillants, déjà perturbés par la vente en ligne, ont du mal à s’adapter à cette nouvelle clientèle. On pourrait également mentionner le phénomène Allroad qui intervient sur la mutation des vélos dit d’endurance qui copiaient autrefois le “vélo de course” et qui aujourd’hui “flirtent” avec le gravel, comme nous l’avons souligné dans ce sujet “Le All-road : un vélo classé “X”, symbole d’un cyclisme décomplexé“.

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Sur ce schéma ; on voit bien où se situe le progrès qui pourtant ne constitue pas un gros volume : pour le détaillant il faudra répondre avec une offre élargie

Nous voyons enfin apparaître en positif la croissance des VAE route et gravel. Ce n’est pas faute d’en avoir parlé sur Bike Café. En 2019, pourtant nous avions testé un Lapierre Xellius : “E-xelius de Lapierre, un vélo hybride“. En réalisant un test longue distance de 175 km jusqu’à épuisement de la batterie, en faisant jeu égal avec des cyclosportifs aguerris, j’avais écrit cette conclusion “Je trouve ce concept “e-road” très intéressant. Il donne la possibilité à certaines personnes qui ne pouvaient plus rouler avec leur groupe, à cause de l’âge ou de la santé, de revenir dans le peloton. Il peut aider certaines personnes qui ne peuvent pas s’entraîner suffisamment à accéder à des montées de cols qu’ils ne pourraient pas réaliser en musculaire. Chacun pourra trouver son usage ou pas.” Dans ce chacun aujourd’hui pas mal de personnes se retrouvent et l’indicateur de l’Observatoire du cycle mentionne un gain de 3,3% sur ce segment. Aurait-on une boule cristal sur le comptoir du Bike Café ? Non, nous sommes simplement des cyclistes observateurs et critiques qui regardons la vie du vélo loin des contraintes de ce marché. Disons que cette position est plus confortable pour nous, mais une des clés pour ce marché sera sans doute une adaptation plus rapide aux besoins réels. Il est vrai également que nous analysons plus facilement le monde du vélo sportif et de loisir qui nous est plus proche. Ce domaine est quand même important en volume, même si aujourd’hui les discours politico-économiques tournent autour de l’urbain principalement parisien.

Le marché du cycle et la circularité

Voilà un mot à la mode qui prend tout son sens dans le monde du vélo. Cela concerne notamment les activités de rachat, de reconditionnement et de revente de produits de seconde main. Il y a les vélos bien sûr mais également des pièces détachées reconditionnées. On assiste à une percée des ventes de vélos de seconde main : 158 000 unités vendus par les professionnels, soit un progrès de 9% par rapport à 2023. Ce secteur s’organise : Buycycle a absorbé Biked, Alltricks a fait l’acquisition de Troc vélo et Decathlon vend des vélos remis en état. Les consommateurs plébiscitent le réemploi. Cet engouement s’explique par le maintien du pouvoir d’achat, mais également par la prise de conscience croissante des enjeux environnementaux.

Dans ce contexte, la filière réparation continue son essor, avec une croissance de +119 % depuis 2019. Il se répare aujourd’hui trois fois plus de vélos qu’il ne s’en vend de neufs. Le vélo, produit durable et réparable, bénéficie pleinement de cette tendance, stimulée par des aides.

Pour conclure

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L’appel à la mobilisation lancé par l’USC

Ce bilan 2024 n’est pas fabuleux si on s’en tient aux chiffres. Il révèle des pistes qui pourront peser sur ce marché en pleine mutation. Nous l’avons vu dans la seconde main. Il y a également le vélo de fonction qui progresse (+ 16 % en 2024) avec une incitation de déduction fiscale pour les sociétés qui feront ce choix.

Podcast avec Arthur De Jerphanion… cofondateur de Tandem

Ces nouvelles orientations peuvent apporter des commandes à destination – on l’espère – d’industriels français ou européens. La piste de la location avec option d’achat, à l’instar de ce qu’on voit dans l’automobile, est également une voie prometteuse. Le vélo devient un mode de vie, son commerce doit s’adapter aux nouveaux usages. Espérons le retour d’un bilan en hausse pour 2025. Enfin, un coup de pouce de l’État serait peut-être une façon de faire repartir un écosystème qui pour l’instant patine un peu. Soyons optimistes.

Consultez le bilan 2024 de l’Observatoire du cycle diffusé par l’USC.

Comme un lundi : se sentir à sa place

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L’édito de Bike Café

Photo de couverture Philippe Aillaud – Se sentir à sa place Matthieu sur le plateau des Glières

J’écoutais l’autre jour le podcast 74 de Michaël Carminati qui échangeait avec Anouk Gilquin, une monitrice de ski qui roule en nationale 2. Lors de cet échange, la jeune championne, venue sur le tard à la compétition cycliste, dit à Michaël qu’à 28 ans – au milieu de ces pelotons de jeunes femmes qui contrairement à elle ont suivi très tôt la filière cyclisme – elle se sent à sa place. En entendant cette expression, je me suis dit que la question est surtout de trouver sa place. Certains ressentent dès l’enfance une évidence et sauront très tôt où se trouve leur place. D’autres, vont tâtonner, chercher, essayer et peut-être trouver comme cela semble le cas pour Anouk. Difficile de répondre aux questions posées par la philosophe Claire Marin  « Jusqu’à quel point choisissons-nous notre place ? Jusqu’à quel point l’endroit où nous nous trouvons par hasard ou celui qui nous est assigné avec autorité doivent-ils nous définir ? »  

se sentir à sa place
Sur une plage déserte au petit matin, on peut se sentir à sa place – photo Pierre De Meerler

Évidemment tout cela me ramène au vélo et à la relation que l’on peut avoir avec ce milieu cycliste, qu’il soit sportif ou pas. J’aime bien l’image du poulpe qui se fixe à son rocher et qui en prend sa couleur. Il n’a pas de problème pour être toujours à sa place. La jeune Anouk a trouvé la sienne dans la compétition, d’autres cyclistes la trouveront ailleurs. Tout cela semble parfait, à condition d’être en harmonie avec notre rocher. Il faut éviter de faire de la rando avec un dossard et inversement de faire la course lors d’une sortie cyclo. Dans le premier cas, ça ne durera pas longtemps, dans le deuxième, on verra toujours ces cyclistes pas assez costauds pour la vraie compétition, venir transformer la sortie du dimanche en critérium. On pourrait être des « poulpes » en panne de mimétisme. Le “cul entre deux chaises” n’a jamais été une vraie place… Face cette difficulté de positionnement entre compétition ou rando cyclo en club, d’autres cyclistes ont fait un choix différent. Ils pratiquent le mimétisme inversé en construisant un environnement fait pour eux et dans lequel ils se sentent à leur place. Je vous ai parlé par exemple des bandes sociales organisées. Sans obligation, sans contrainte, ils roulent ensemble en pratiquant une inclusivité libérale qui fait qu’ils se sentent parfaitement à leur place. 

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Sur une place on peut aussi se sentir à sa place – photo Pierre Pauquay

Pour Bike Café, je peux vous dire que nous nous sentons totalement à notre place. Quand on nous disait il y a 10 ans que parler de gravel c’était prêcher dans le désert, nous avons nous aussi adopté ce mimétisme à l’envers en créant un média à notre image. On m’a dit un jour : “vous n’avez pas de ligne éditoriale précise”. Est-ce un défaut ou est-ce que finalement c’est l’opportunité, comme le poulpe, d’être en harmonie avec le rocher qu’on choisira ? Cette liberté qui est la nôtre nous permet de satisfaire notre curiosité et visiblement la vôtre. Nous, on se sent à notre place, là où nous avons choisi d’être et nous sommes heureux de vous y retrouver. 

Patrick.

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