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Cannondale Topstone Carbon Lefty : un gravel redoutable

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Chez Bike Café, nous avons toujours suivi de très près les vélos Cannondale. Certainement parce que le fabricant américain est reconnu pour ses innovations majeures dans l’industrie du cycle (fourches Fatty et Lefty, standard de boitier de pédalier BB30…). D’ailleurs, depuis que Cannondale s’intéresse au gravel, la marque n’a jamais cessé de surprendre, tout d’abord avec le Slate, puis le Topstone. C’est donc logiquement que nous avons testé depuis plusieurs années toutes les générations du Topstone. Un gravel étonnant, que Cannondale a revu en profondeur cette année. Aussi, je vous propose mon retour d’expérience après 1300 km au guidon du Cannondale Topstone Carbon 1 Lefty AXS. Photo de couverture – Laurent Biger

Topstone, un nom bien connu des amateurs de gravel – photo Laurent Biger

Cannondale Topstone Carbon 1 Lefty AXS : présentation

La nouvelle gamme Topstone Carbon se compose de dix modèles. Celui que je vous présente est le Topstone Carbon 1 Lefty AXS qui se positionne dans les plus hauts de gamme, au tarif de 6 899 €.

Cannondale Topstone Carbon 1 Lefty AXS

Le cadre

Proposé dans un seul coloris noir, le cadre du Topstone affiche un look singulier. Derrière cette peinture sombre et bien finie se cache un cadre en carbone. Une dizaine d’inserts s’y répartissent, permettant de fixer des accessoires de rangement ou des porte-bidons additionnels.

Le cadre du Cannondale Topstone, ici dans une version avec fourche rigide

Le boitier de pédalier est au format fileté BSA, ce qui est un bon point pour la simplicité de son entretien. 

Focus sur la protection du cadre et le boitier de pédalier fileté au format BSA

Dans la même zone, une imposante pièce en plastique moulé protège les soubassements du tube oblique. Le tube oblique comporte un rangement intégré.

Désormais courant, Cannondale intègre un rangement dans le tube oblique du Topstone

Contrairement à certains concurrents, sa conception s’avère bien pensée. L’ergonomie du système de verrouillage rotatif est bonne, même s’il vaut mieux s’assurer de son verrouillage. Ce compartiment de rangement, accessible en ôtant le cache situé dessous le porte bidon incliné, accueille une housse souple StashBag. Pas de quoi ranger beaucoup d’accessoires, mais j’ai pu y glisser une pompe et des mèches.

En remontant, impossible de passer à côté du système Kingpin. Ce système assure la liaison entre les haubans et le tube de selle, en offrant une suspension de 30 mm de débattement. Cela est possible grâce à la déformation des matériaux et à la liaison mécanique de type pivot, qui est sans entretien.

Le système Kingpin – photo Laurent Biger

Après étude de la documentation technique, une erreur de traduction s’est glissée. En effet, depuis déjà deux générations de Topstone, ce ne sont plus des roulements mais des bagues auto-lubrifiées en polymère qui assurent la rotation du système Kingpin (pièces référencées 1 dans le schéma ci-dessous).

Contrairement à la légende (traduction erronée), les éléments notés 1 ne sont pas des roulements mais des bagues auto-lubrifiées en polymère

Le tube de selle est d’une section ronde, de façon à pouvoir accueillir une éventuelle tige de selle télescopique. Plus à l’arrière, on constate l’absence de patte de dérailleur. En effet, le cadre est désormais compatible avec la norme UDH (brevet SRAM). Ce choix garantit une rigidité optimale, devenue essentielle pour les transmissions modernes, et une compatibilité avec les groupes SRAM de type Full Mount (sans patte de dérailleur). En conséquence, l’axe traversant de 142×12 mm est lui aussi standardisé, afin de pouvoir s’introduire dans l’interface UDH, qui impose un filetage M12 x 1.0. Pour en savoir plus sur l’UDH, je vous invite à lire mon article à ce sujet : UDH : trois lettres qui changent le marché – Bike Café.

Montage UDH pour cette transmission – photo Laurent Biger

Quant à la clearance (dégagement) qu’offre le cadre du Topstone, Cannondale annonce un maximum de 52 mm en roues de 700 en montage mono, et 50 mm en double plateau. Mais revenons à l’avant du vélo, pour découvrir cette douille de direction qui dans le cas présent n’offre pas une intégration totale des gaines, contrairement à la tendance actuelle. C’est une conséquence de la fourche Lefty qui équipe cette version du Topstone.

La fourche Lefty Oliver impose un cheminement externe de la durite hydraulique du frein avant – photo Laurent Biger

La fourche Lefty Oliver

Avec les haubans “suspendus”, la fourche Lefty Oliver complète la suspension de ce Cannondale Topstone. Pour commencer par le bas, cette fourche monobras est équipée d’un axe spécifique qui reste solidaire du moyeux de la roue avant. Dans la même zone, se trouve un levier permettant de décaler l’étrier de frein, afin de pouvoir extraire et repositionner la roue avant lorsque cela est nécessaire.

Le moyeux et son axe sont spécifiques pour la fourche Lefty. Notez le capteur Cannondale (by Garmin) – photo Laurent Biger

La fourche Lefty Oliver utilise un ressort pneumatique spécifique pour le gravel, qui supprime le débattement négatif pour maintenir l’assiette du vélo et ainsi garantir la géométrie. Elle offre 40 mm de débattement. Quant à sa maintenance, Cannondale préconise des intervalles d’entretien de 100 heures. Pour suivre cela, une application est disponible, qui puise ses données grâce au capteur qui équipe le moyeu de la roue avant.

La fourche monobras Lefty Oliver – photo Laurent Biger

Sous l’unique fourreau se trouve une molette, qui permet le réglage du rebond. À l’opposé, une molette plus massive et accessible en roulant permet le blocage du débattement de la fourche. De l’autre côté, une valve Schrader permet de mettre sous pression le dispositif. Pour cela, un sticker à l’intérieur du fourreau indique la pression à appliquer en fonction de son poids, ainsi qu’une préconisation pour le réglage du rebond.

Tous les réglages s’effectuent dans cette zone – photo Laurent Biger

Cette fourche pèse moins de 1300 g (non vérifié), et possède un déport de 55 mm. Quant à la clearance qu’offre cette fourche, Cannondale annonce une largeur maximale de 47 mm en roues de 700.

Géométrie

La géométrie du Cannondale Topstone se rapproche de celle d’un VTT XC des années 2010. Aussi, on peut constater un angle de direction ouvert à 70,7°, propice à la stabilité, alors que les bases de 420 mm jouent la carte du dynamisme. Pour autant, le reach est modéré, avec pour conséquence logique une potence relativement longue.

Équipements du Cannondale Topstone Carbon 1 Lefty AXS

Groupe SRAM Rival AXS x SRAM GX Eagle

Sur le plan de la transmission et du freinage, c’est SRAM qui équipe ce Cannondale. Plus précisément, on retrouve un montage mullet* utilisant le dérailleur SRAM GX Eagle AXS T-Type, avec sa cassette spécifique 10-52 dents. Grâce au cadre compatible UDH, comme nous l’avons vu précédemment, ce dérailleur se monte en full mount, donc sans patte de dérailleur.
*SRAM qualifie de mullet les groupes de transmissions qui combinent des composants de la gamme Eagle (VTT) à ceux de la gamme AXS (Route), dans le but d’obtenir des démultiplications de transmission proches d’un VTT.

Groupe SRAM mullet : Rival AXS x SRAM GX Eagle – photo Laurent Biger

Plus en avant du vélo, on retrouve la gamme Rival AXS, avec notamment un unique plateau de 40 dents. Avec cette belle démultiplication, rendue possible par ce montage mullet, ce Cannondale Topstone ne laisse aucun doute quant à son orientation off road.

Roues et pneus

Tout d’abord, c’est un moyeu DT SWISS 370 qui équipe la roue arrière, traversée d’un axe au standard actuel (12×142 mm).

Les couronnes crantées du système Ratchet de ce moyeux DT SWISS 370 – photo Laurent Biger

Contrairement à la roue avant qui, elle, est dotée d’un moyeu et d’un axe spécifiques à la fourche Lefty Oliver. Quant à la fixation des disques, elle est au format Center Lock sur les deux roues. Les jantes, en carbone, sont issues du catalogue Reserve Wheels. Ce modèle arbore une jante de 40 mm de hauteur à l’avant et 44 mm à l’arrière. Une largeur interne de 27,4 mm pour l’avant et 27 mm à l’arrière.

Roues Reserve 40|44 GR – photo Laurent Biger

Caractéristique désormais peu courante sur des jantes en carbone, celles-ci ne sont pas Hookless (semi-hookless d’après le fabricant). Sur le papier, on est en présence de roues typées aéro, qui se destinent à un usage gravel sportif. Quant à la monte pneumatique, c’est WTB qui équipe ce vélo, avec des Raddler de dimensions 700×44 mm, dans une version tressée en 60 TPI.

Périphériques

Les périphériques sont signés EASTON, Cannondale et WTB. Ainsi, on retrouve sous les mains un cintre en aluminium EASTON EA70 AX. Celui-ci est dessiné autour d’un flare de 16°, d’un reach de 80 mm et d’un drop de 120 mm.

Cintre EASTON EA70 AX – photo Laurent Biger

Quant à la potence en aluminium et la tige de selle, ce sont des produits Cannondale. La tige de selle est en carbone et d’une section particulière, propre au concept SAVE. À savoir une forme censée apporter un flex notable pour apporter du confort.

Tige de selle en carbone Cannondale SAVE – photo Laurent Biger

Enfin, la selle est une Fizik Terra Argo X5. Pour clôturer cette présentation statique, je vous annonce un poids de 9,7 kg en taille 54, incluant un porte-bidon.

Le Cannondale Topstone à l’épreuve du terrain

J’ai pu évaluer ce vélo durant plusieurs semaines sur le massif des Maures et la montagne de la Loube (Var). En somme, un condensé de sentiers aussi exigeants physiquement que parfois techniquement. Soit 1300 km parcourus pour évaluer ce gravel le plus objectivement possible.

Ses aptitudes sur route

Tout d’abord, je vais aborder le côté routier de ce Cannondale Topstone. Sans surprise, ce vélo n’est pas le plus rapide pour dévorer à grande vitesse les parties bitumées. Pour autant, la position n’est pas si pénalisante pour rouler à une moyenne honorable. Du moins, si l’on prend le temps de trouver les meilleurs réglages pour obtenir une position efficace. Pour cela, et me concernant, cela s’est traduit par abaisser autant que possible le cockpit au fil des semaines de tests. Bien sûr, la généreuse monte pneumatique est bruyante sur l’enrobé et se fait sentir à mesure que la vitesse augmente. Malgré tout, les liaisons routières entre les pistes D.F.C.I. ne sont pas si lentes car le Cannondale Topstone, même équipé d’une fourche Lefty, reste bien plus efficace qu’un VTT sur le bitume.

Quittons la route pour les pistes… – photo Cassandra Duméry

Quelle efficacité sur les pistes ?

Mais passons à la suite, ce pourquoi le Cannondale Topstone est fait : parcourir rapidement les pistes et s’affranchir autant que possible des difficultés du terrain. Pour cela, le savant compromis entre l’angle de direction et le déport apporte une incontestable facilité de pilotage sur les sentiers les plus engagés. Là-dessus, Cannondale confirme une énième fois sa capacité à concevoir des vélos aux géométries parfaitement dosées, tout étant ludiques à piloter. Quel pied de piloter ce Cannondale Topstone !

Une stabilité impériale dans la plupart des situations – photo Cassandra Duméry

Au même titre que cette géométrie efficace, cette aptitude à survoler le terrain est renforcée par, d’une part le débattement de la fourche, et d’autre part, la suspension Kingpin. Le débattement de 40 mm de la fourche Lefty Oliver permet non seulement de préserver son pilote, mais aussi d’accroitre l’adhérence de la roue avant. Les conséquences sont perceptibles immédiatement : on descend bien plus vite, tout en prenant un plaisir décuplé. Quant à la commande de verrouillage, elle s’actionne rapidement d’une seule main. Mais finalement, on pourrait même s’en passer, car la fourche Lefty Oliver apporte un supplément de stabilité dans les montées sur terrain cassant ou fuyant. Il n’y a finalement qu’en danseuse, et surtout sur bitume, qu’elle nous rappelle sa présence.

Des aptitudes impressionnantes en descente – photo Cassandra Duméry

Le système Kingpin fonctionne discrètement, mais le résultat est lui, bien perceptible. Notamment en maintenant le triangle arrière plus souvent en contact avec le sol, ce qui facilite la motricité. Là où certains cadres peu tolérants (ou peu étudiés) rebondissent, avec pour conséquences non seulement une détérioration du confort et de motricité, mais aussi une perte de vitesse, ce système assure le contact avec le sol dans la plupart des situations.

Une motricité facile à trouver grâce à ce cadre “suspendu” – photo Cassandra Duméry

Quant au groupe mullet SRAM, détaillé en première partie, il s’avère idéal pour s’affranchir des pourcentages élevés. Là où seuls les VTT grimpaient, ce gravel peut, dans bien des cas, les suivre aussi.

Le confort apporté par ce cadre “suspendu” et cette fourche, est évidement une des qualités de ce modèle. Naturellement, cette qualité se dévoile sur les pistes aux revêtements les plus dégradés. Quant à la dynamique, elle est au rendez-vous. La rigidité latérale est amplement suffisante pour le commun des mortels et dans les relances, les excellentes roues Reserve sont un atout précieux. De même, aux vitesses élevées, où leur apport aérodynamique est indéniable et permet de conserver une vitesse de croisière honorable.

Le Cannondale Topstone sur les pistes – photo Cassandra Duméry

Un sans faute ?

À vrai dire, presque. Seuls quelques points mériteraient d’être revus par le fabricant :

  • Harmoniser la taille des empreintes 6 pans creux pour les axes de roues avant et arrière (5 et 6 mm) ;
  • Équiper le cintre d’une meilleure guidoline, et soigner davantage sa pose ;
  • Appliquer une peinture rouge sur la face “ouverte” du levier qui sécurise l’étrier de frein avant, de façon à repérer immédiatement un éventuel oubli après le remontage de la roue avant.

Au bilan

Finalement, Cannondale a bien fait évoluer son innovant Topstone. Déjà, en améliorant encore son système de suspension Kingpin, mais aussi en permettant encore plus de polyvalence grâce à la possibilité de majorer la taille des pneumatiques. Dans les mêmes prix, on trouve des gravel bien plus légers, qui seront plus efficients sur les secteurs rapides. Certes ! Mais le Cannondale Topstone, surtout dans cette version équipée de la Lefty, permettra de les rattraper aisément en descente. Mais là où le Topstone se démarque vraiment, ce n’est pas tant sur le système Kingpin ou par la Lefty, mais c’est surtout grâce à une géométrie fabuleuse : efficace et terriblement ludique.
Comme le VTT en son temps, le marché du gravel se segmente. Le Cannondale Topstone se situe à l’extrémité Off Road et se positionne indéniablement comme un redoutable gravel sur ce segment.

Caractéristiques du Cannondale Topstone Carbon 1 Lefty AXS

TAILLES47, 51, 54 (taille testée), 56, 58, 61
CADRETopstone Carbon
FOURCHELefty Oliver, 40 mm de débattement
JEU DE DIRECTIONAcros IS52/40 ICR
POTENCECannondale C1 Conceal, Aluminium, -6°
CINTREEaston EA70 AX
TIGE DE SELLECannondale SAVE Carbon 27.2 mm x 350 mm
SELLEFizik Terra Argo X5
MANETTESSRAM Rival AXS
ÉTRIERS DE FREINSRAM Rival AXS
DISQUESSRAM Centerline X Centerlock de 160 mm
DÉRAILLEUR ARRIÈRESRAM GX Eagle, 12 vitesses
CASSETTESRAM GX Eagle XS-1275, 10 – 52 dents, 12 vitesses
CHAÎNESRAM GX Eagle T-Type
PATTE de DÉRAILLEURSANS (montage Full Mount UDH)
PÉDALIERSRAM Rival, 40 dents (manivelles en 172,5 mm sur taille 54)
BOÎTIER DE PÉDALIERSRAM DUB Wide, format BSA
ROUESReserve 40|44 GR, moyeux DT SWISS 370
AXES TRAVERSANTSAvant : axe spécifique Lefty
Arrière : 12 x 142 mm (filetage M12 x 1) compatible UDH
PNEUS700 x 44 mm WTB Riddler TCS Light Fast Rolling Dual DNA 60 TPI
ACCESSOIRES1 x housse StashBag dans le compartiment de cadre
1 x chargeur SRAM AXS

Page produit : cannondale.topstone-carbon-1-lefty-axs
Prix public : 6 899 €

Nutrition à vélo : notre sélection française

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Sélection nutrition vélo made in france

L’équipe du Bike Café vous propose ses choix en matière de nutrition, solide ou liquide, pour la pratique du gravel et plus largement du cyclisme. Celle-ci se veut complémentaire à notre précédent dossier, où nos choix personnels étaient expliqués. Lors du bouclage de cet article, nous nous sommes aperçus que notre sélection était intégralement composée de marques françaises. Un constat imprévu mais qui reflète le dynamisme des marques tricolores dans un domaine pourtant extrêmement concurrentiel. Dans tous les cas, cette sélection est avant tout le fruit de la curiosité et des goûts des chroniqueurs. Ils ont préparé ensemble cet article afin de vous faire découvrir plusieurs solutions sur le thème de la nutrition en vélo.

Yanaa : salés et décalés

Testés par Laurent

Les produits Yanaa – photo Laurent Biger

Yanaa est l’acronyme de “You Are Not An Astronaut”. Un slogan amusant qui reflète l’éthique de cette marque établie à Annecy, qui le communique ainsi : “Tu n’as pas besoin de manger de la nourriture spatiale”, “Ne te prends pas trop au sérieux” et “Tu dois prendre soin de cette planète”. Derrière cette jeune marque, se cachent deux anciens athlètes, désormais cheffe nutritionniste holistique pour l’une et expert en innovation durable pour l’autre. Pour Chris Bellamy, cofondateur de Yanaa et ancien responsable marketing chez Salomon, le paradoxe est évident : “La plupart des athlètes ne sont pas des astronautes. Alors pourquoi continuer à les nourrir comme s’ils l’étaient ? Réduire la nutrition sportive à des gels sucrés et produits ultra-transformés, c’est négliger ce dont le corps a réellement besoin : une alimentation authentique et naturelle.” Sa cofondatrice est Anouck Grau, nutritionniste holistique et ancienne snowboardeuse professionnelle, cheffe pour des équipes de cyclisme de haut niveau (dont Commencal Muc-Off). Elle développe l’ensemble des recettes végétariennes Yanaa : des purées salées bio, préparées à partir d’ingrédients issus de l’agriculture biologique et cuisinées dans le sud de la France. Ces purées sont dans un format de type gourde (100 g) et se déclinent en trois recettes : petits pois & menthe, curry doux de Madras et citron & huile d’olive (d’autres recettes devraient bientôt enrichir la gamme). Au cœur des recettes de Yanaa, un ingrédient clé : les légumineuses. Celles-ci nécessitent deux fois moins d’eau et d’énergie que d’autres cultures, tout en enrichissant naturellement les sols, ce qui s’inscrit dans une démarche écologique et durable.

À l’usage

Curieux, j’ai testé dès réception ces produits lors de mes sorties dans le massif des Maures. Notamment sur celle-ci, un parcours de 113 km et 2120 m de dénivelé positif. Pas de l’Ultra donc, mais un type de sortie qui nécessite tout de même un apport calorique conséquent, et si possible, varié. C’est durant ma pause à mi-parcours que j’ai englouti ces gourdes. Sincèrement, je suis conquis par la saveur de ces recettes, d’un goût totalement différent de ce à quoi je suis habitué en matière de nutrition à vélo. La recette curry doux de Madras est ma préférée, bien que j’apprécie également petits pois & menthe, surtout par grosses chaleurs.

Mes deux recettes préférées, ici à Collobrières, lors d’une sortie conséquente et par forte chaleur dans le massif des Maures – photo Laurent Biger

La gourde est pratique à l’usage et se positionne facilement dans une poche dorsale ou encore une sacoche de cadre, ou de selle. Un format qui a fait ses preuves ! Quant aux valeurs nutritionnelles qu’apportent ces produits Yanaa, elles sont intéressantes. Pour autant, l’apport en glucide est relativement faible. Il convient donc de compléter ces gourdes par des produits riches en glucose et/ou fructose afin de subvenir aux besoins caloriques importants que peut demander une épreuve ou tout simplement un entrainement difficile. Quoi qu’il en soit, ces produits sont pour moi une véritable réussite. Pour la nutrition à vélo, ils apportent de l’originalité et un positionnement différent qui mérite d’être encouragé !

  • Prix : 3,50 € la gourde de 100 g
  • Page fabricant : yanaa.food

Punch Power : les indispensables en ultra endurance

Testés par Yann

Lorsque je me lance sur de longues distances à vélo, ma stratégie de nutrition est simple et efficace : combiner le gel longue distance Punch Power avec les pastilles d’électrolytes “Electro Boost”. Le “Boost Gel” me donne l’énergie dont j’ai besoin de manière constante et progressive, grâce à un mélange de glucides qui évitent les pics et les chutes de glycémie. Je sais que je peux compter sur lui pour maintenir ma puissance sur la durée. En parallèle, pour contrer la déshydratation et la fatigue musculaire, j’utilise les pastilles d’électrolytes. Elles sont indispensables pour reconstituer les minéraux que je perds en transpirant (notamment le sodium et le potassium) et pour éviter les crampes. C’est une combinaison qui me permet non seulement de rester performant, mais aussi de me sentir bien tout au long de mes sorties les plus exigeantes.

À l’usage

Pour boucler la boucle sur ma stratégie en ultra distance, je dois dire que la diversification est la clé, et c’est ce que Punch Power m’offre. Pour l’énergie pure, j’alterne entre le Boost Gel “Longue Distance” pour tenir sur la durée et le “Shot” quand j’ai besoin d’un coup de fouet rapide et concentré. Mais l’énergie sans une bonne gestion de l’hydratation, c’est impensable. Les “Electro Boost” en pastilles sont mes alliées indispensables pour reconstituer mes électrolytes et éviter les crampes qui peuvent ruiner une course. Et puis, il y a les “Punchy Bar”, de vraies petites récompenses énergétiques, parfaites pour varier les textures et les plaisirs sur le vélo. Enfin, et ça, c’est mon secret anti-crampes absolu, le Décontractant Musculaire de Punch Power est juste magique pour moi. À la fin des longues sorties, il est vraiment irremplaçable pour la récupération, en complément d’une alimentation protéinée.

  • Prix : 18 € la boite de 6 gels (26 g de glucide par gel) – 9,15 € le tube de 20 comprimés d’électrolytes (1 pour 500 ml de boisson)
  • Page fabricant : Punch Power

Meltonic : miel & bio

Testés par Cassandra

Découvert sur le salon du Roc d’Azur, la marque MelTonic revendique son “made in France” et sa proximité avec la nature. Son but est d’allier les besoins énergétiques du sportif avec des produits naturels. Elle propose une gamme basée sur le miel possédant de nombreux avantages pour nous sportifs. Il a un index glycémique modéré qui évite des pics trop importants de notre glycémie, que le glucose pur procure. Il a une bonne assimilation digestive et permet un maintient de l’hydratation grâce à sa richesse en oligo-élément. Le miel est l’un des meilleurs booster énergétiques que cette entreprise a voulu exploiter et nous mettre à disposition. J’ai utilisé plusieurs marques de gels durant différentes épreuves sportives. Il faut penser que sur certains efforts longs, il est recommandé de varier son alimentation pour éviter de mettre à mal son système digestif. C’est pour cela que pour la nutrition à vélo, je me suis tournée vers ce type de produits basés sur des composés moins agressifs pour mon corps durant l’effort.

À l’usage

L’année dernière, j’ai notamment utilisé le MelTonic Tonic’Gel lors de l’épreuve Gravel Roc. Il est fabriqué à base de miel d’acacia, d’acérola, de jus et d’huile essentielle de citron et de spiruline. En plus d’avoir un goût agréable, j’ai choisi un gel antioxydant afin de favoriser un meilleur flux sanguin, réduire le stress oxydatif et garder une bonne endurance musculaire en plus du côté « booster ». En nutrition à vélo, j’utilise ce gel depuis quelques années et je n’ai pas rencontré de problèmes digestifs durant l’épreuve. Pour le conditionnement, j’apprécie notamment leurs fioles graduées qui peuvent contenir 3 portions. Cela m’évite de perdre l’emballage dans la nature, de prendre mon gel facilement, rapidement et sans se salir. La fiole prend peu de place et j’apprécie son côté réutilisable.
En plus du Tonic’Gel, j’ai pu tester des sticks de purée salés à base de cacahuètes et de cajous, découverts sur le salon du Roc d’Azur l’an passé. Je trouve fort appréciable, durant les épreuves, de pouvoir sortir du goût sucré qui parfois ne passe plus durant l’effort. En plus de leur goût salé, j’ai surtout vu son avantage calorique avec ses 125 kcal par stick en gardant une bonne assimilation. Une impression de prendre l’apéro sur le vélo !

  • Prix : 5,80 €/x2 gels et 22,90 €/recharge de 240 g
  • 5,80 €/x2 purées
  • 4,90 € fiole de 37 ml
  • Page fabricant : MelTonic

Andros Sport : ça c’est fort de fruit !

Testés par Patrick

Nutrition sportive
Avant le départ je prépare ce que je vais emporter pour ma sortie – photo Patrick VDB

Si vous êtes amateur de confiture et autres compotes, vous connaissez forcément la marque Andros, entreprise familiale française, qui possède une solide notoriété grâce à la couche que l’on met généralement sur nos tartines. Cette année, j’ai fait connaissance d’une nouveauté proposée par cette belle marque en découvrant leur gamme Sport qui cible la nutrition sportive. Née de la connaissance du végétal, du savoir-faire culinaire d’Andros et de l’expertise nutrition du Professeur Stéphane Walrand, cette gamme offre 14 recettes riches en fruits & végétaux, en antioxydants et en ingrédients fonctionnels. Et toujours sans maltodextrine !
Cette gamme de produits de nutrition comprend : des barres, des gels, des gommes, des compotes, des boissons, des pâtes de fruits.

À l’usage

Dans cette gamme ultra complète faisant la part belle au végétal, j’ai utilisé les barres, les gels, les compotes et les “gummies”. C’est sur un brevet (BRM) de 200 km au printemps, que j’ai fait ma première expérience avec Andros Sport. De façon générale, tous les produits sont gouteux et en bouche, on retrouve bien le goût du fruit. C’est particulièrement le cas avec les gourdes de fruits mixés que j’ai appréciées lorsque la bouche devient sèche et que les gels deviennent trop pâteux.
Pour moi, cette gamme affiche des dosages “raisonnables” en apports vitaminiques. Les produits sont digestes et agréables en goût. Je regrette que la marque n’utilise pas des fruits bio et que leur provenance ne soit pas indiquée.

  • Prix : Gourde de fruits 4,99 € (pour 4) – barres : 9,90 (pour 3) / 7,35 (pour 3) / 7,05 € ( pour 3)- gels : 8,99 (pour 5) – gummies : 4,99 € (pour 3)
  • Page fabricant : andros-sport

Diverge 4, une nouvelle étape dans la polyvalence façon Specialized

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Présentation du Specialized Diverge 4 - Bike Café

Le Specialized Diverge fait peau neuve en 2025. Fidèle à son esprit aventure, il revient dans une quatrième génération. Depuis son lancement, il s’est imposé comme l’un des vélos de gravel les plus polyvalents. Pour rappel, Matthieu avait testé la version 3 STR Expert en 2022 et la même version Comp Carbon en 2021. Positionné face au Crux, plus orienté vers la compétition, le Diverge 4 se présente comme un compromis entre confort, capacité d’emport et efficacité. Specialized affirme avoir travaillé sur la géométrie, le dégagement des pneus et l’ergonomie pour répondre aux attentes d’un public de plus en plus diversifié.

Diverge 4, une nouvelle étape dans la polyvalence façon Specialized
Le nouveau Specialized Diverge 4 dans sa version très haut de gamme “Pro LTD” – photo Specialized

Un gravel pensé pour repousser les usages

Selon Specialized, le Diverge 4 reprend tout ce qui a fait la réputation de la gamme, en poussant plus loin chaque aspect. Ce modèle propose un dégagement de pneus jusqu’à 50 mm. On retrouve aussi un nouveau système de rangement interne SWAT 4.0 et une géométrie repensée. Le vélo est disponible en carbone et en aluminium, les deux versions partageant désormais une géométrie identique. Aussi, toutes les versions sont compatibles UDH. Le Diverge 4 se veut donc un gravel à la fois accessible et complet, pensé pour les longues sorties comme pour les compétitions.

Le Specialized Diverge 4 promet confort et efficacité

Pour Specialized, le confort reste synonyme de performance. Le Diverge 4 adopte la suspension Future Shock 3 (3.1, 3.2 ou 3.3 selon les modèles), intégrée dans la douille de direction, jusqu’à la potence. Ce système hydraulique offre 20 mm de débattement, ajustable et conçu pour absorber les chocs sans affecter la réactivité. Selon des tests menés avec l’Université du sport de Cologne, il permettrait une réduction de force d’impact allant jusqu’à 53 %.

En complément, le vélo est équipé de la tige de selle Roval Terra, qui peut fléchir jusqu’à 18 mm. Elle stabilise le cycliste lors des impacts arrière et maintient la roue en contact avec le sol, optimisant l’efficacité du pédalage. Ce duo vise à offrir un confort constant, quelles que soient les conditions de terrain.

Specialized Diverge 4 est équipé de la tige de selle Roval Terra

Une géométrie révisée pour plus de contrôle et de confiance

La géométrie du Diverge 4 a été revue pour améliorer stabilité et confiance. L’angle de direction est plus couché, l’empattement allongé, et le boîtier de pédalier abaissé de 5 mm. Le Reach a été augmenté progressivement selon les tailles, permettant l’utilisation de potences plus courtes et un meilleur recentrage du poids. Enfin, les bases arrière allongées favorisent une maniabilité équilibrée et un meilleur dégagement des pneus.

Le nouveau Diverge n’est pas Seulement rapide, il est aussi très tolérant. Il vous permet de prendre des risques et de rester plus longtemps dans la course

Sofia Gomez Villafane
Specialized Factory Off-Road Team

Contrairement au Diverge 3, cette nouvelle version propose une géométrie identique en carbone et en aluminium. Cela renforce l’homogénéité de la gamme.

Taille (cm)49525456586164
Reach (mm)365374392401410419383
Stack (mm)571577592610634659684
Top Tube (eff.)529542558573589605628
Seat Tube Angle74°73.75°73.5°73.5°73.5°73.5°73°
BB Drop (mm)80808080808080
Chainstay (mm)425425425425425425425
Front Center (mm)614620630647664675607
Fork Offset (mm)55555555555555
Standover Height (mm)700725754779805832859
Seat Tube Length (mm)390430470500530560590
BB Height (mm)270270270270270270270
Head Tube Length99104116133159185209
Wheelbase (mm)1019102610321042105910761088
Trail (mm)69666157575754

Plus de liberté avec un dégagement de pneus élargi sur ce Specialized Diverge 4

Le Diverge 4 accepte désormais des pneus jusqu’à 50 mm en 700c avec une marge de 7 mm tout autour ou jusqu’à 2,2 pouces, avec un dégagement de 4 mm. Pour les utilisateurs de garde-boues, la compatibilité est assurée avec des pneus jusqu’à 45 mm. Selon Specialized, ce choix répond à l’évolution du gravel vers des terrains plus techniques. Ainsi, la largeur de pneus n’est plus un luxe mais une nécessité.

Specialized Diverge 4 - Dégagement de pneus large
Le Specialized Diverge 4 est conçu pour accueillir des pneus de 50 mm avec un dégagement de plus de 7 mm tout autour ou des pneus plus larges, jusqu’à 2,2 pouces, avec un dégagement de 4 mm – photo Specialized

SWAT 4.0 : un rangement interne pensé pour l’aventure

Le système SWAT 4.0 fait son apparition sur la version carbone, avec une trappe plus large et un accès amélioré. Il permet de stocker chambres à air, cartouches de CO2, mini-pompe ou veste légère directement dans le tube diagonal. Le Diverge 4 Alloy inaugure quant à lui le SWAT 3.0. C’est une première pour un vélo de gravel en aluminium, offrant un rangement interne inédit dans cette catégorie. La marque souligne la complexité technique pour intégrer cette solution dans un cadre en alliage tout en conservant rigidité et légèreté.

Versions et spécifications du Specialized Diverge 4

Le très haut de gamme exclusif : Diverge 4 Pro LTD

Specialized Diverge 4 Pro LTD
SpécificationsDétails
Nom du modèleDiverge 4 Pro LTD
CadreFACT 9r Carbon avec SWAT 4.0
FourcheFuture Shock 3.3 FACT Carbon
FreinsSRAM Red AXS hydrauliques
TransmissionSRAM Red AXS XPLR, 1×13, Quarq Power Meter
RouesRoval Terra CLX II
PneusTracer 700×45 mm, tubeless ready
CintreRoval Terra carbone
Tige de selleRoval Terra Carbon 20 mm offset
SelleS-Works Power Mirror
SuspensionFuture Shock 3.3
Tailles disponibles49, 52, 54, 56, 58, 61
CouleursGloss Flow Red Yellow LTD
Poids8,01 kg (taille non précisée)
Prix9 999 €
Fiche produitDiverge 4 Pro LTD

Le très haut de Gamme : Diverge 4 Pro

Specialized Diverge 4 Pro
SpécificationsDétails
Nom du modèleDiverge 4 Pro
CadreFACT 9r Carbon avec SWAT 4.0
FourcheFuture Shock 3.3 FACT Carbon
FreinsSRAM Force AXS hydrauliques
TransmissionSRAM Force AXS XPLR, 1×13, Quarq Power Meter
RouesRoval Terra CL II
PneusTracer 700×45 mm, tubeless ready
CintreRoval Terra carbone
Tige de selleRoval Terra Carbon 20 mm offset
SellePower Pro Mirror
SuspensionFuture Shock 3.3
Tailles disponibles49, 52, 54, 56, 58, 61
CouleursBordeaux Metallic / Pearl / Dolomite
Poids8,39 kg (taille non précisée)
Prix7 999 €
Fiche produitDiverge 4 Pro

Haut de gamme : Diverge 4 Expert

Specialized Diverge 4 Expert
SpécificationsDétails
Nom du modèleDiverge 4 Expert Di2
CadreFACT 9r Carbon avec SWAT 4.0
FourcheFuture Shock 3.2 FACT Carbon
FreinsShimano GRX 800 Di2
TransmissionShimano GRX Di2 RX825 1×12
RouesRoval Terra C
PneusTracer 700×45 mm, tubeless ready
CintreSpecialized Adventure Gear Hover
Tige de selleRoval Terra Carbon 20 mm offset
SelleBody Geometry Power Expert
SuspensionFuture Shock 3.2
Tailles disponibles49, 52, 54, 56, 58, 61
CouleursFjord Metallic / Emerald Metallic – Nebula Metallic / Sandstone Metallic
Poids8,90 kg (taille non précisée)
Prix6 499 €
Fiche produitDiverge 4 Expert Di2
SpécificationsDétails
Nom du modèleDiverge 4 Expert AXS
CadreFACT 9r Carbon avec SWAT 4.0
FourcheFuture Shock 3.2 FACT Carbon
FreinsSRAM Rival AXS hydrauliques
TransmissionSRAM Rival AXS XPLR, 1×13
RouesRoval Terra C
PneusTracer 700×45 mm, tubeless ready
CintreSpecialized Adventure Gear Hover
Tige de selleRoval Terra Carbon 20 mm offset
SelleBody Geometry Power Expert
SuspensionFuture Shock 3.2
Tailles disponibles49, 52, 54, 56, 58, 61
CouleursNebula Metallic / Sandstone Metallic
Poids8,90 kg (taille 56)
Prix6 299 €
Fiche produitDiverge 4 Expert AXS

Version intermédiaire carbone : Diverge 4 Comp Carbon

Specialized Diverge 4 Comp
SpécificationsDétails
Nom du modèleDiverge 4 Comp Carbon
CadreFACT 9r Carbon avec SWAT 4.0
FourcheFuture Shock 3.2 FACT Carbon
FreinsSRAM Apex AXS hydrauliques
TransmissionSRAM Apex AXS + S-1000 Eagle AXS, 1×12
RouesDT Swiss G540
PneusTracer 700×45 mm, tubeless ready
CintreSpecialized Adventure Gear Hover
Tige de selleRoval Terra Carbon 20 mm offset
SelleBody Geometry Power Sport
SuspensionFuture Shock 3.2
Tailles disponibles49, 52, 54, 56, 58, 61
CouleursDolomite Metallic / Orange Zest – Laurel Green Metallic / Dolomite Metallic
Poids9,70 kg (taille 56)
Prix4 499 €
Fiche produitDiverge 4 Comp Carbon

Entrée de gamme carbone : Diverge 4 Sport Carbon

SpécificationsDétails
Nom du modèleDiverge 4 Sport Carbon
CadreFACT 9r Carbon avec SWAT 4.0
FourcheFuture Shock 3.1 FACT Carbon
FreinsShimano GRX 600 hydrauliques
TransmissionShimano GRX 600 1×12
RouesDT Swiss G540
PneusTracer 700×45 mm, tubeless ready
CintreSpecialized Adventure Gear Hover
Tige de selleCarbone 27.2 mm
SelleBody Geometry Power Sport
SuspensionFuture Shock 3.1
Tailles disponibles49, 52, 54, 56, 58, 61
CouleursDeep Orange / Dune White – Emerald Metallic / Silver Dust – Obsidian Metallic / Quartz Metallic
Poids9,79 kg (taille 56)
Prix3 499 €
Fiche produitDiverge 4 Sport Carbon

Version intermédiaire alu : Diverge 4 Comp Alloy

SpécificationsDétails
Nom du modèleDiverge 4 Comp Alloy
CadreE5 Premium Alloy avec SWAT 3.0
FourcheFuture Shock 3.1 FACT Carbon
FreinsSRAM Apex hydrauliques
TransmissionSRAM Apex Eagle 1×12
RouesDT Swiss G540
PneusTracer 700×45 mm, tubeless ready
CintreSpecialized Adventure Gear Hover
Tige de selleAlloy 2-bolt Clamp
SelleBody Geometry Power Sport
SuspensionFuture Shock 3.1
Tailles disponibles49, 52, 54, 56, 58, 61
CouleursGloss Mauve Metallic / Obsidian – Gloss Pistachio / Emerald Metallic – Satin Shadow Silver / Fjord Metallic
Poids10,60 kg (taille 56)
Prix2 799 €
Fiche produitDiverge 4 Comp Alloy

Entrée de gamme alu : Diverge 4 Sport Alloy

SpécificationsDétails
Nom du modèleDiverge 4 Sport Alloy
CadreE5 Premium Alloy avec SWAT 3.0
FourcheFuture Shock 3.1 FACT Carbon
FreinsShimano Cues hydrauliques
TransmissionShimano Cues 1×11
RouesAxis Elite Disc
PneusTracer 700×45 mm, tubeless ready
CintreSpecialized Adventure Gear Hover
Tige de selleAlloy 2-bolt Clamp
SelleBody Geometry Power Sport
SuspensionFuture Shock 3.1
Tailles disponibles49, 52, 54, 56, 58, 61
CouleursGloss Dark Navy / Dolomite Metallic – Satin Burnt Gold Metallic / Shadow Silver
Poids10,74 kg (taille 56)
Prix2 299 €
Fiche produitDiverge 4 Sport Alloy

Specialized Diverge 4, une nouvelle orientation pour le gravel polyvalent

Cette nouvelle génération marque aussi la disparition du système Future Shock arrière STR, présent sur certaines versions du Diverge 3. Specialized privilégie désormais l’association Future Shock avant et tige de selle Roval Terra pour le confort. Avec le Diverge 4, la marque propose un gravel pensé pour s’adapter à toutes les pratiques, du bikepacking aux courses longues distances. Plus de confort, plus de dégagement, plus de capacité de rangement : autant de points qui traduisent une évolution vers la polyvalence, sans renier l’ADN sportif de ce modèle.

Plus d’infos sur le Specialized Diverge 4

Comme un lundi : un peu trop assisté

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trop assisté

L’édito de Bike Café

Récemment, nous avons expérimenté sur Bike Café plusieurs VAE et j’ai pu mesurer qu’avec de tels vélo nous pouvions facilement escalader les cols les plus difficiles. Autour de moi, lors d’ascensions dans les Hautes-Alpes et sur le Ventoux, j’ai vu des cyclistes, le sourire aux lèvres et le coup de pédale facile, se diriger sans faillir jusqu’au sommet. Ils prennent alors une photo souvenir devant le panneau, envoyée immédiatement sur les réseaux sociaux en temps réel. Ils repartent heureux de leur exploit, sans penser qu’il serait peut-être atteignable et peut-être même plus intense sans l’aide d’un moteur. L’assistance se banalise et autant je la trouve pertinente dans certains cas, autant je crains qu’elle pousse ceux qui pourraient s’en passer à céder à la facilité d’une performance basée sur une échelle de valeur dont l’étalon aura été faussé. N’est-on pas un peu trop assisté ?

En écartant effectivement tous ceux dont les capacités physiques les privent d’une pratique cycliste, il reste tous ceux qui ont le potentiel pour pratiquer le vélo sans assistance. J’ai peur que cette quête de facilité gagne même les plus jeunes. J’ai pris récemment conscience de ce risque en découvrant une approche commerciale faisant la promotion des VAE pour les enfants. Sur un site de vente d’équipements sportifs, je découvre des arguments qui m’ont fait bondir… La question était la suivante : « Pourquoi choisir un vélo électrique (ou vae : vélo à assistance électrique) pour enfant ? » Et l’argumentaire commercial faisant office de réponse était : « L’électrique peut permettre d’effacer les différences de niveau physique. Pas besoin d’être un champion olympique pour profiter des joies d’une balade en famille. Pour faire simple, l’électrique rend la pratique du vélo avec les parents plus accessible aux enfants ! » Ah bon !… Que vient faire ici cette comparaison avec un champion olympique qu’il faudrait être pour faire du vélo avec ses parents ? L’enfant peut très bien aborder le vélo sans avoir recours à l’assistance, non ?

trop assisté

N’est-ce pas là une façon de faire croire aux plus jeunes qu’on a besoin d’assistance pour faire du sport ? Le sport et le vélo notamment sont nécessaires pour développer chez les jeunes des qualités physiques qui seront utiles aux adultes qu’ils deviendront. J’imagine tristement un monde dans lequel la jeunesse sera biberonnée aux watts complémentaires, pour qu’ils puissent suivre papa à 25 de moyenne. Est-ce que papa ne pourrait pas simplement accompagner son enfant dans ses débuts, en adaptant sa propre vitesse, attendant gentiment le jour où ce sera l’inverse. C’est lui bientôt qui aura besoin d’assistance pour rouler avec son enfant, lequel sera devenu un sportif accompli et peut-être même un champion olympique. On appelle ça l’apprentissage de l’effort… qui sera également bien utile dans d’autres domaines de la vie de cet enfant.    

J’ai noté la réaction récente d’un coach sportif connu qui s’exprimait sur le sujet en disant « J’ai peur qu’on s’habitue à l’effort minimum. Qu’on nivelle par le bas. Qu’on troque le “je suis capable” contre le “je suis assisté” » … L’assistance n’est pas un instrument de capabilité, mais une aide si on en a besoin. N’est-on pas en train de faire croire aux plus jeunes qu’il n’existe que l’assistance pour atteindre des objectifs. Quelle valeur aura donc l’atteinte de ces objectifs ?

Mon expérience récente sur un VAE a été bonne “techniquement”. Ces vélos sont bien conçus et sont extrêmement utiles à ceux qui en ont besoin. J’ai déjà cité dans mes écrits précédents de nombreux cas qui me l’ont prouvé. Pour ma part, et peut-être parce que je fais du sport depuis longtemps, je constate que je ne ressens pas de plaisir sportif lors de mes expériences en VAE. Par contre, lorsque je rentre d’une sortie un peu appuyée avec mon single speed – sensiblement à la même moyenne qu’avec un VAE – je suis bien plus heureux. Sans être maso, il faut reconnaître que cette notion d’effort est gratifiante, c’est dommage que certains cèdent trop vite à la facilité. Après, on peut élargir la question à d’autres domaines en se demandant si nous ne sommes pas trop assistés ?

Patrick.

Retrouvez l’intégralité de notre rubrique “Comme un lundi” en cliquant >ICI< 

SRAM RED XPLR AXS : montage et test d’un groupe innovant

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SRAM Red XPLR AXS

Courant l’été 2024, SRAM annonçait le tout nouveau groupe RED XPLR AXS. Poursuivant sa quête d’innovation technologique, le fabricant américain présentait un nouveau groupe électronique mono plateau de 13 vitesses. En somme, ce groupe RED XPLR AXS reprend des éléments du récent groupe route RED AXS (leviers, étriers de freins, disques de freins et chaîne), auxquels viennent s’ajouter un nouveau dérailleur arrière 13 vitesses, une nouvelle cassette à 13 vitesses et un nouveau pédalier (avec ou sans capteur de puissance). Après avoir testé durant 1200 km le dernier groupe SRAM Force XPLR AXS, nous allons désormais revoir la composition de ce groupe SRAM RED XPLR AXS, avant de passer au montage, pour finir en test sur le terrain. Photo de couverture : Virginie Govignon.

Le groupe SRAM RED XPLR AXS – photo SRAM

Présentation

Tout d’abord, les leviers du nouveau SRAM RED XPLR AXS fonctionneront avec les composants des générations précédentes. Ce groupe est également compatible avec toutes les commandes AXS, toutes les chaînes Flattop de la gamme route et toutes les manivelles SRAM 1x de type Wide. Cependant, étant donné que le dérailleur arrière à 13 vitesses est optimisé pour fonctionner avec la cassette RED XPLR XG-1391, ces composants de la transmission ne sont pas rétro compatibles. Pour autant, il est compatible avec les récentes cassettes 13 vitesses des nouveaux groupes SRAM Force et Rival XPLR AXS.

Leviers

Tout d’abord, rappelons que ces leviers sont communs avec la version route du groupe SRAM RED AXS. Comparativement à la génération précédente, l’emplacement du pivot et la disposition du piston hydraulique a été modifié (désormais de type Push, demandant moins d’effort musculaire). De même, la forme des leviers a été revue, mais ils sont toujours réalisés en carbone.

SRAM Red AXS transmission sans fils 12 vitesses haut de gamme route
Levier SRAM RED AXS : avant (violet) et après – illustration SRAM

SRAM annonce plusieurs avantages avec ce nouveau levier :

  • pouvoir freiner d’un seul doigt (80 % d’effort en moins lorsque l’on freine avec les mains sur les cocottes et 33 % d’effort en moins lorsque avec les mains dans les Drop) ;
  • ce nouveau design du levier, associé au reach adjust, empêchent le levier de toucher le cintre, ce qui pouvait arriver dans le passé selon les réglages ;
  • Un gain de poids (83 g en moins sur l’ensemble levier et étrier de frein).
Le nouveau design des leviers : une prise en main plus facile pour les petites mains et l’adjonction d’un bouton bonus – photo SRAM

Au final, plus de puissance de freinage et moins de fatigue au niveau des mains après une longue sortie. SRAM a également ajouté un nouveau bouton “bonus” permettant de changer de vitesse, ou de l’assigner à une fonction ANT+ (changement d’écran de son compteur par exemple).

Dérailleur arrière SRAM RED XPLR AXS 

Composant maitre du groupe électronique, jetons un œil sur ce nouveau dérailleur RED AXS XPLR conçu pour animer une transmission 13 vitesses.

Dérailleur arrière RED XPLR AXS (RD-RED-1E-E1)

Le dérailleur arrière RED XPLR AXS est d’une conception Full Mount permettant un montage sur les interfaces du cadre sans patte de dérailleur. Du moins sur un cadre déjà conçu pour les pattes de dérailleurs au standard SRAM UDH. Grâce à l’absence de vis de réglage, l’installation devrait se montrer plus simple que jamais. Pour en savoir plus sur l’UDH, je vous invite à lire mon article à ce sujet, tant cette technologie révolutionne le monde des transmissions et vous facilitera la compréhension de la suite de l’article :

Le galet Magic Wheel résistant aux débris, maintient la chaîne en mouvement en dépit des branches croisées sur son chemin.

Fonctionnement du galet Magic Wheel

Ce dérailleur comporte de nombreuses pièces remplaçables, comme la chape, les galets, les parties supérieures et inférieures du parallélogramme, le Full Mount (fixation) et le loquet de batterie.

SRAM RED
Vue éclatée du nouveau dérailleur SRAM RED XPLR AXS

Principales caractéristiques

  • Conçu pour la cassette RED XPLR 13 vitesses 10-46 dents et autres cassettes SRAM 13 vitesses, et les chaînes route Flattop 
  • Interface sans patte de dérailleur et fixation Full Mount, nécessitant un cadre compatible UDH 
  • Installation sans vis de réglage grâce à la fixation Full Mount
  • Conception modulaire : composants remplaçables et réparables 
  • Galet Magic Wheel, pour maintenir la chaîne en mouvement même en présence de débris bloquant la rotation
  • Compatible avec les batteries SRAM AXS existantes 
  • Dérailleur arrière RED XPLR AXS optimisé pour une ligne de chaîne de 47,5 mm
  • Poids annoncé : 375 g (sans batterie)
  • Poids vérifié : 400 g avec sa batterie AXS (poids vérifié d’une batterie SRAM AXS : 23 g)
Poids total d’un dérailleur SRAM RED XPLR AXS avec sa batterie – photo Laurent Biger

Cassette SRAM RED XPLR XG-1391 

La plage de développement de 460 % de la cassette RED XPLR XG-1391 de 13 vitesses annonce un étagement resserré, tout en promettant des changements de vitesses de la plus haute précision, même sur les pistes accidentées. Cela grâce à un ajustement optimisé sur chaque pignon.

SRAM RED XPLR
Cassette SRAM RED XPLR XG-1391 10-46 dents (CS-XG-1391-E1)

Caractéristiques

  • Plage de développement de 460 %
  • Étagement des pignons : 10, 11, 12, 13, 15, 17, 19, 21, 24, 28, 32, 38 et 46 dents
  • Compatible avec toutes les chaînes de la gamme SRAM Route Flattop 
  • Compatible avec le corps de cassette au standard SRAM XDR 
  • Poids annoncé : 288 g 
  • Poids vérifié : 287 g
Poids de la cassette SRAM RED XPLR XG-1391 – photo Laurent Biger

Pédalier SRAM RED XPLR

Le nouveau pédalier SRAM RED XPLR maximise le dégagement pour les pneus, tout en associant des manivelles en carbone. Celui-ci est compatible avec les différents plateaux au standard Direct Mount. En option, il est possible de transformer ce pédalier en une version apte à la mesure de puissance, grâce à l’adjonction d’un nouveau capteur de puissance en étoile. Celui-ci nécessite des plateaux spécifiques, à montage fileté. Ce capteur de puissance RED XPLR AXS se montre précis à +/-1,5 % avec une mesure de puissance des deux côtés.

SRAM RED
Pédalier SRAM RED XPLR (FC-RED-1W-E1)
Pédalier SRAM RED XPLR avec capteur de puissance (FC-RED-1WP-E1)

Principales caractéristiques

  • Compatible avec les plateaux au standard Direct Mount de 38 à 46 dents
  • Technologie SRAM X-SYNC alternant dent large et dent étroite pour un maintien optimal de la chaîne sur le plateau 
  • Manivelles en carbone
  • Axe de pédalier au standard SRAM DUB
  • En option, capteur de puissance (version FC-RED-1WP-E1)
  • Disponible en longueur de manivelles 160, 165, 167,5, 170, 172,5 et 175 mm 
  • Poids : non communiqué mais annoncé à 29 g de moins que la génération précédente à configuration identique
  • Poids vérifié : 511 g pour une configuration 40 dents, manivelles en 172,5 mm et capteur de puissance
Pédalier SRAM FC-RED-1WP-E1 : 511 g pour cette configuration 40 dents, manivelles en 172,5 mm et capteur de puissance – photo Laurent Biger

Disques et étriers SRAM RED AXS

Tout comme pour les leviers, les étriers de freins et disques sont communs avec la version route du groupe SRAM RED AXS. Les disques sont finalement d’une conception assez classique, au format Centerlock, et affichent un poids raisonnable de 130 g.

Quant aux étriers, ils sont d’une conception bien différente en regard de la précédente génération. Largement évidés, ils marquent l’identité visuelle du groupe SRAM RED AXS. Concernant leur conception, ils ont été pensés pour délivrer une puissance à la hausse, tout en espaçant les plaquettes afin d’éviter tous risques de frottements énergivores.

Les étriers signent l’identité visuelle du groupe SRAM Red AXS – photo SRAM

Quant à son poids, j’ai pu le mesurer à 151 g avec ses plaquettes, sa durite non coupée de 1800 mm et son interface flatmount.

Cet étrier pèse 151 g avec ses plaquettes, sa durite non coupée de 1800 mm et son interface flatmount – photo Laurent Biger

Enfin, SRAM annonce un poids pour ce groupe RED XPLR de l’ordre de 2488 g, selon le choix de configuration.

SRAM RED XPLR AXS : le montage

En premier lieu, je précise que ce chapitre n’est pas un tutoriel pour monter et régler ce groupe. D’ailleurs, il serait difficile et prétentieux d’espérer faire mieux que les manuels ou vidéos du fabricant, qui sont particulièrement bien réalisés. Mais l’intérêt est bien de mieux faire connaitre les éléments qui le composent.

Manuel

Comme toutes opérations techniques, il faut prendre le temps de consulter la documentation du fabricant au préalable. Dans le cas présent, celle-ci est en ligne, et suffisamment complète.

Manuel en ligne SRAM

Quoi qu’il en soit, il n’y a pas de difficultés majeures si vous êtes un minimum équipé en outillage spécifique, rigoureux et minutieux. Dans le cas contraire, votre vélociste est la meilleure solution. D’ailleurs, le fabricant le précise : Des composants installés de manière inappropriée sont extrêmement dangereux et peuvent provoquer des blessures graves voire mortelles. Pour toute question concernant l’installation de ces composants, consultez un mécanicien vélo qualifié. De même, je vous conseille de porter des gants (autant que possible) et des lunettes de protection (indispensables) pour les opérations sur le système de freinage hydraulique.

Le pédalier et son boitier

Avant de monter le boitier puis le pédalier, je dois préciser que j’ai au préalable installé la durite hydraulique du frein arrière. En effet, même si sur ce cadre en titane CMT elle passe en extérieur, c’est une bonne habitude de procéder dans cet ordre. Sur ce cadre, le boitier de pédalier est au format T47 à roulements internes.

L’installation de ce boitier est aisée. Ensuite, il faut se référer à un tableau de la documentation SRAM pour déterminer quelles entretoises utiliser entre les manivelles et ce boitier. Un pédalier pour lequel une clé dynamométrique est requise pour appliquer les couples de serrage. Le contraire serait dangereux et pourrait aussi venir fausser les mesures du capteur de puissance.

SRAM RED
La face cachée du pédalier, où se logent entre autres le capteur de puissance et sa pile – photo Laurent Biger

Puis, un graissage en règle et le respect de l’ordre de montage, commun à tous les pédaliers SRAM à axes DUB, permettent un montage rapide et sûr.

Les leviers

C’est le cockpit Ritchey SuperLogic Butano qui accueille ces beaux leviers SRAM RED AXS. Un cockpit haut de gamme, que je vous ai présenté en détail en juillet dernier.

L’inclinaison des leviers est précisée par le fabricant (7 degrés) – photo Laurent Biger

Vélo à l’horizontale, SRAM préconise que la surface plane des leviers soit inclinée de 7 degrés, en appliquant une procédure simple qui consiste à ce que les rainures moulées sur le côté externe des leviers soient parallèles au sol.

Après avoir vissé l’olive de compression Stealth-a-majig sur le raccord cannelé, la durite hydraulique peut venir rejoindre le levier. En respectant précisément les consignes du fabricant, cela se fait sans problème. Il faut dire que la qualité de fabrication est au rendez-vous, ce qui facilite là aussi les opérations de montage.

Système de réglage du point de contact – photo Laurent Biger

Le réglage de la garde se fait par l’avant du levier, comme sur le groupe Force, à l’aide d’une clé hexagonale de 2,5 mm. Bien plus rare, les leviers SRAM RED AXS permettent de régler le point de contact. Toujours avec la même clé, ce système permet de régler la course du levier avant que les plaquettes ne touchent le disque de frein.

Les étriers de freins

SRAM RED XPLR
Selon le cadre, l’interface est requise – photo Laurent Biger

Ces étriers marquent l’identité visuelle de ce groupe haut de gamme. D’une finition exemplaire, ils sont évidemment au standard flatmount et viennent se fixer sur le cadre (avec une interface, le cas échéant) et la fourche.

Une fois ces opérations mécaniques réalisées, le remplissage et purge du système de freinage s’imposent. Pour cela, il faut avoir au préalable procédé aux raccourcissement des durites. Ensuite, il faut appliquer la procédure de purge pour les orifices de type Bleeding Edge.

Ce procédé facilite grandement les opérations de remplissage et purge hydraulique en liquide DOT. À condition d’être pourvu en seringues avec raccords compatibles Bleeding Edge.

En haut, une seringue avec raccord Bleeding Edge, indispensable pour cette procédure de purge – photo Laurent Biger

Dérailleur

Comme présenté en première partie, cette version XPLR du groupe SRAM RED AXS est équipée d’un unique dérailleur au format Full Mount. Seul un cadre compatible UDH, comme ce CMT Gravel CX, peut l’accueillir. La fixation du dérailleur n’est possible qu’en suivant scrupuleusement chaque étape décrite dans le manuel.

Une fois cela réalisé, et l’adaptation de la longueur de la chaine effectuée, aucun autre réglage n’est nécessaire. Ni vis de butées, ni vis d’englobé à régler, c’est aussi cela l’avantage de l’UDH !

Montage terminé, passons à la réalité du terrain – photo Laurent Biger

SRAM RED XPLR AXS : le test terrain

Tout d’abord, pour contextualiser ce test, je vous précise l’usage fait avec ce groupe :

  • à l’entrainement dans les départements du Vaucluse, Var et Bouches-du-Rhône ;
  • en Gravel Race sur la manche UCI Wish One Millau Grands Causses.

J’ai éprouvé ce groupe sur mes pistes de prédilection, mais aussi sur des terrains plus lointains. Que ce soit lors de courtes sorties dynamiques dans le massif des Maures ou sur des parcours plus roulants d’environ 130 km. En tout premier lieu, j’ai commencé par mettre à jour le composant maître du groupe, à savoir le firmware du dérailleur. L’application AXS s’avère toujours aussi efficace (état de charge des batteries, mises à jour des firmware, etc.).

Le groupe SRAM RED AXS XPLR sur le CMT Gravel CX lors d’un entrainement – photo Laurent Biger

Ensuite, j’ai apprécié le parfait réglage du groupe. Là-dessus, le montage Full Mount ne laisse que peu de place à un désalignement du dérailleur. Vis de butées et d’englobé sont désormais inutiles, puisque ces dérailleurs savent désormais parfaitement où ils se situent dans l’espace, quelque soit le cadre (compatible UDH) sur lequel ils sont montés. Seul reste le MicroAdjust, parfois nécessaire pour affiner le réglage final (via l’application ou les leviers).

Un étagement idéal pour une pratique dynamique

On pourrait penser que disposer de 13 vitesses est superflu. D’ailleurs, certains en disaient de même pour le passage à 12 vitesses. Mais tout comme ce dernier, une fois que l’on a pu essayer un groupe SRAM AXS en 13 vitesses, difficile de revenir en arrière. C’est encore plus vrai en Gravel Race.

En effet, l’étagement de la cassette 13 vitesses 10 – 46 dents permet d’adopter la bonne cadence dans quasiment toutes les conditions. Il n’y a plus cette sensation d’être soit trop en force, soit en sur-cadence.

13 vitesses pour un étagement idéal, sans nuire à la fiabilité, comme ici après une manche UCI – photo Laurent Biger

Des sensations désagréables, qui se traduisent dans tous les cas par une fatigue prématurée, et donc une performance à la baisse… Bien sûr, cet étagement, aussi bon soit-il, ne viendra pas remplacer un montage de type Mullet* pour les parcours aux reliefs les plus extrêmes.
*SRAM qualifie de mullet les groupes de transmissions qui combinent des composants de la gamme Eagle (VTT) à ceux de la gamme AXS (gravel / route), dans le but d’obtenir des démultiplications de transmission proches d’un VTT.

Un freinage qui marque un tournant chez SRAM

Le freinage n’était pas le point fort des groupes SRAM de précédentes générations. Du moins, si on le compare à la concurrence japonaise ou italienne, au touché bien plus incisif. Mais en revoyant entièrement l’architecture du système hydraulique, des leviers aux étriers, SRAM compte bien égaler, voire surpasser ses concurrents.

SRAM RED XPLR AXS
Le freinage est l’un des points marquants de ce groupe – photo Laurent Biger

Concrètement, au pilotage cela se traduit par effectivement bien plus de puissance. Une puissance combinée à une modulation linéaire et parfaitement progressive. Sur ce dernier point, pas de changement, ce freinage est un modèle de progressivité. Mais cette fois, un seul doigt suffit pour exploiter la pleine puissance du système, validant ainsi les arguments avancés par le fabricant.

Une ergonomie et une résilience à la hausse

Quant à l’agrément général, j’apprécie ces manettes. Notamment le revêtement des cocottes, qui donne envie de rouler sans gant, tant il est agréable. La présence des boutons bonus est un plus appréciable, que je préfère dédier au déplacement du dérailleur plutôt qu’au changement d’écran de mon compteur. Dans tous les cas, selon ses goûts, c’est facilement personnalisable via l’application SRAM AXS. L’ergonomie des leviers est un point fort de ce groupe.

Ritchey Butano
Les leviers permettent d’adopter facilement des positions ergonomiques – photo Virginie Govignon

Pour un montage mono, la vitesse des changements de rapports est extrêmement rapide. Ce constat est valable également dans des conditions d’usage sévère. Il faut dire que l’absence de patte de dérailleur permet d’éliminer le risque de désalignement de la transmission.

Les changements de rapports sont d’une vitesse et d’une précision redoutables – Photo Virginie Govignon

En effet, même sur un choc minime (transport), les précédentes générations 12 vitesses nécessitent forcément un redressage avec un outil spécifique, ou un échange de la patte de dérailleur. Sans cela, la précision est mise en défaut. Enfin, la batterie du dérailleur est inchangée, compatible avec tous les composants AXS. Son autonomie sur ce groupe est au moins aussi bonne que son prédécesseur et que les autres groupes SRAM AXS.

Le groupe SRAM RED XPLR AXS après la course UCI à Millau – photo Laurent Biger

Le capteur de puissance, qui exploite les données des deux manivelles (contrairement aux groupes de gammes inférieures), permet d’appliquer des plans d’entrainement avec précision. De même, il complète utilement les données extraites après une course. Ces data sont nombreuses et particulièrement bien détaillées (extrait) :

Pour conclure

Après ces nombreux kilomètres, je suis pleinement satisfait par ce groupe SRAM RED XPLR AXS 13 vitesses. Le passage à 13 vitesses est au moins aussi intéressant que l’était le passage à 12 vitesses. De plus, c’est l’ensemble du groupe qui gagne en agrément. Ainsi, avec désormais trois groupes – RED, FORCE et RIVAL – SRAM continue d’étendre le 13 vitesses. Pour ma part, je considère que les groupes 13 vitesses devraient – encore plus – marginaliser les groupes double-plateaux des vélos gravel, y compris en gravel race. D’ailleurs, c’est bien sur ce segment, certes spécifique mais en pleine expansion, que l’on devrait retrouver de nombreux gravel équipés en groupes SRAM RED AXS XPLR.

  • Prix moyen du groupe complet SRAM RED XPLR : 2800 à 3600 € (selon les configurations)
  • Page produit : RED XPLR AXS | SRAM

Dans mon vestiaire de routard : je les garde, ils sont top !

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Mon top pour la route

Voilà une nouvelle saison déjà bien remplie. Elle a été ponctuée pour moi par de nombreuses sorties sur route avec plusieurs BRM, des escapades en montagne sur quelques cols et mes éternelles balades sur les routes des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse. Lors de ces sorties, j’ai eu l’occasion d’utiliser de nouveaux équipements Assos Mille GTS dont je vous ai parlé. Ils présentent de nombreuses qualités, mais pour autant, ils ne chassent pas de mon vestiaire de routard des équipements plus anciens que je possède et que j’utilise depuis plusieurs années. Je vous présente ces “tops” de mon vestiaire vélo qui accompagnent toujours mes sorties. En voici une liste qui démontre leur durabilité et leur efficacité notamment pendant cette période estivale. Je vous en reparle car ils sont toujours au catalogue des marques qui les ont créés, prouvant ainsi qu’ils étaient bien nés.

vestiaire vélo de route
7 h du matin, j’ai préparé mes équipements du jour. Chaussures Fizik, casque et gants Giro, lunettes électroniques Out Of, mon Wahoo, ma petite pompe Lezine de poche et ma gapette – photo Patrick VDB

Les tests matos c’est un peu la spécialité de Bike Café. Cela concerne généralement des produits nouveaux : équipements, accessoires, vélos… Ils sont confiés ou dotés par les marques à nos testeurs qui les évaluent dans leurs conditions d’usage et sur une durée raisonnable, permettant de donner un avis dans la saisonnalité. J’ai voulu dans ce sujet aller plus loin en évoquant la durabilité d’usage de certains équipements que j’utilise toujours. Certains produits, chers à l’achat, se rentabilisent sur cette longue durée d’utilisation.

Lunettes électroniques Bot2 de Out Of

Pour moi, la vue est un vrai problème. Atteint de glaucomes importants sur les 2 yeux, mon champ visuel est désormais très réduit, accompagné d’un ralentissement de la réaction de la pupille aux changements de luminosité. Je vous laisse imaginer ma gène visuelle dans ma région aixoise très ensoleillée où le passage de zones de forte luminosité à des zones ombragées est fréquent. J’ai découvert, grâce à de nombreux tests de lunettes solaires, ces lunettes électroniques dotées d’un écran photochromique à cristaux liquides, qui réagit très rapidement aux variations d’intensité lumineuse.

mon vestiaire de routard
Les lunettes Bot2 de Out Of pour gérer très rapidement le changement du niveau de filtration de son écran à cristaux liquides – photo Patrick VDB

Les verres photochromiques classiques que j’ai essayés précédemment rajoutaient un temps de réponse qui s’additionne à celui de mes pupilles. Les solaires polarisées, testées également, gèrent mal les temps gris en écrasant les contrastes. Alors, lorsque j’ai lu sur le descriptif des Bot 2 transition en 0,9 secondes, je me suis dit que c’était bon pour moi. Effectivement, depuis mon test en juin 2024, j’utilise ces lunettes devenues les préférées de mes sorties vélo en été. Elles sont chères, mais la transition ultra rapide est pour moi un réel avantage. De plus, elles sont ergonomiquement très confortables et les branches se glissent parfaitement sous mes différents casques.

Pourquoi je les garde ?

Dans les fortes conditions d’ensoleillement elles réagissent très rapidement aux changements de luminosité. Elles m’aident notamment à m’adapter au passage dans une zone sombre où, avant d’avoir ces lunettes, je restais aveuglé plus longtemps. Elles me protègent de ce danger potentiel. Depuis le test que vous pouvez retrouver ici, elles ont rempli cette mission. J’en prends soin car cette technologie est fragile, l’écran craint les chocs. Pour le transport, il faut impérativement les ranger dans leur boitier rigide.

Ces lunettes sont toujours en vente sur le site de Out Of.
Prix : 349 €

Casque Giro Cielo Mips

Vous avez sans doute déjà entendu l’expression « Avoir une tête à chapeau ! » , qui se dit d’un crâne ou d’un visage en harmonie avec un couvre-chef. Moi, sans parler du côté esthétique, j’ai une « tête à Giro ». Les casques de la marque californienne de Santa Cruz me siéent à coup sûr. J’en ai possédé quatre, dans ma vie cycliste et à chaque fois, j’ai trouvé que la forme du « bol » convenait parfaitement à celle de mon crâne. J’en ai cassé un, donné 2 autres et j’ai gardé depuis le printemps 2024 ce modèle Cielo bien aéré et équipé du système Mips auquel j’ai confiance pour ma sécurité.

mon vestiaire de routard
Noir brilant et mat harmonisé à mon vélo artisanal Brevet Cycles – photo Patrick VDB

Pourquoi je le garde ?

Je le garde pour cette raison d’ergonomie et d’adaptation à ma forme de tête. Ce n’est pas le plus léger, mais les points forts de ce casque sont convainquants : confort, précision du serrage, aération… et sécurité grâce à Mips. Son look, qui mélange le noir brillant et mat, est assez réussi et finalement, même par fortes chaleurs, son aération compense le défaut de sa couleur face aux rayons du soleil. Il existe également en blanc. Retrouvez mon test ici.

Ce casque est toujours au catalogue de Giro.
Prix : 199,99 € généralement trouvé à 150 €.

Maillot et cuissard Q36.5 Dottore Clima

La série Clima de Q36.5 comprend plusieurs élément étudiés pour assurer une meilleure thermorégulation pendant les périodes chaudes : cuissard, maillot manches courtes, gants, chaussettes et chaussures. Je possède depuis l’été 2023 un cuissard, un maillot et des chaussettes issus de cette collection.

mon vestiaire de routard
Un tissu graphène particulièrement léger pour le maillot – photo Patrick VDB

C’est pour moi un des meilleurs cuissards courts à bretelles, notamment en période chaude. Le matériau utilisé allie une haute densité à la légèreté (150 g en taille M). La coupe ergogénique (susceptible d’améliorer le travail musculaire) bénéficie d’une utilisation minimale de coutures. Les panneaux de tissu sont placés stratégiquement pour améliorer les performances et le confort.

vestiaire vélo de route
Un cuissard technique, léger et ergonomique – Patrick VDB

Pourquoi je les garde ?

Le principal critère qui fait que chaque année je ressors de mon dressing cette tenue Clima est justement lié au climat très chaud de ma région. C’est la tenue la plus légère que je possède. Malgré ses couleurs sombres, cette tenue assure une très bonne thermorégulation. Par ailleurs elle est parfaite pour ma morphologie. Le maillot en voile très aéré présente néanmoins des poches suffisantes pour glisser mes affaires, y compris ma petite pompe et même ma GoPro et quelques barres pour mon ravito. Q36.5 utilise des matériaux techniques de pointe. Les prix sont en rapport avec la qualité de la fabrication et la durabilité que j’évoque dans ce sujet qui permet d’amortir sur plusieurs années l’investissement. J’oubliais d’évoquer le séchage ultra rapide de ces 2 pièces : très appréciable pour repartir propre le lendemain matin. Vous pouvez retrouver mon test ici.

Cette collection existe toujours sur le site de Q36.5.
Prix : cuissard 290 € – maillot : 140 €

Chaussures Fizik Tempo Decos

Puisqu’il est question de chaussures à son pied, comment ne pas vous parler de ces Fizik Tempo Decos que j’utilise depuis 3 ans ? Fizik a organisé son offre chaussures par gamme : Vento (Race), Tempo (Route, Randonnée), Terra (Gravel, All-Mountain, eMTB), Gravita (Enduro, Descente), Transiro (Triathlon, Ironman). Le modèle Decos arrive dans la série Tempo orientée route, avec la difficile mission d’être une chaussure à la fois performante et confortable. Comme pour le casque Giro, qui convient à ma tête, pour mes pieds je suis plutôt Fizik. J’ai deux paires route : l’ancienne Vento et ces Tempo dans lesquelles je suis parfaitement chaussé.

mon vestiaire de routard
Il y a 3 ans, je découvrais ces chaussures Fizik Tempo Decos, elles m’ont permis un sur-engagement du pied pour modifier mon appui – Photo Patrick VDB

Pourquoi je les garde ?

Au bout de 3 ans d’utilisation et après avoir usé deux jeux de cales, je n’ai pas trouvé mieux en matière de confort et d’efficacité. Ce ne sont pas les plus rigides du monde, mais j’apprécie leur efficacité en terme de transfert de puissance. J’ai également aimé la possibilité d’effectuer un réglage un peu extrême de recul des cales, associé à mes manivelles courtes de 165 mm et une hauteur de selle plus basse. Cela m’a permis d’obtenir le sur-engagement souhaité. Retrouvez mon test ici.

Retrouvez ce modèle sur le site de Fizik.
Prix : 290 €

Veste Magic de Santini

J’ai découvert cette veste très récemment, mais je sais déjà que je vais la garder longtemps. Une veste de pluie qui peut, de part son poids et son volume, se glisser dans la poche et faire office de coupe-vent est un must have dans la panoplie de tout cycliste. Cette veste Magic, qui utilise la nouvelle fibre PowerShied RPM de Polartec est garantie sans PFAS. Elle a remplacé mon ancienne veste Shakedry de Gore Wear.

mon vestiaire de routard

Une bonne veste de pluie compacte reste un investissement nécessaire si on roule par tous les temps. Il est vrai que le prix rapporté au kilo de cette veste ressemble plus à celui du caviar, mais vous pourrez en profiter longtemps. J’en ai profité toute la saison depuis le mois de janvier. J’ait fait deux BRM avec en mars et en montagne, je l’ai utilisée pour certaines descentes et quelques rares averses. Elle est devenue ma compagne de sortie grâce à sa compacité, son poids et son efficacité imperméable et sa respirabilité.

Pourquoi je vais la garder ?

Je vais la garder car, déjà cet année, j’ai vu son potentiel. Une bonne veste de pluie compacte reste un investissement nécessaire si on roule par tous les temps et si on souhaite optimiser le volume et le poids de son équipement. Elle me l’a prouvé en mars sur deux BRM où il faisait frais dont un avec beaucoup de vent et de la pluie. Je l’ai utilisée aussi en montagne sur la montée de Lure où j’ai pu la mettre au sommet pour attaquer la descente. Sa fermeture double sens permet d’accéder facilement aux poches du maillot. Son prix élevé va se diluer dans le temps d’utilisation. Vous pouvez retrouver mon test ici.

Cette veste est présentée sur le site de Santini où elle a pris de la couleur.
Prix : 200 €

Gants Giro Supernatural

Interface entre nos mains et le guidon, nos gants filtrent les vibrations et les chocs. En cas de chute, ils nous protègent également de blessures. La marque Elastic Interface, bien connue pour les chamois de nos cuissards, a eu l’idée de produire dans le même esprit un insert pour la paume de nos mains. Cette technologie Palm est choisie ensuite par les équipementiers qui l’intègrent – comme c’est le cas pour les cuissards – sur leurs modèles. Les tests effectués sur Bike Café m’ont convaincu et je me suis procuré un paire de gants Giro Supernatural route que j’utilise depuis 4 ans.

mon vestiaire de routard

Pourquoi je les garde ?

Je possède ces gants depuis 2021. Je les utilise principalement lorsque je fais des longs parcours : je les économise. Ils ont quand même vécu et ces quatre années d’usage montrent la solidité des coutures et de l’efficience toujours bonne des inserts Elastic Interface. Je pense qu’ils vont pouvoir faire encore une année. Ils sont lavés en machine dans un filet pour ne pas s’accrocher avec les autres vêtements dans le tambour. Comme pour les produits Elastic Interface des cuissards, la matière intégrée aux gants reste efficace pour éviter les vibrations. La confection Giro est bonne : les coutures tiennent dans le temps ainsi que le textile qui compose les gants. Retrouvez mon test de 2021 ici.

Ces gants sont toujours en vente sur le site de Giro et chez les détaillants qui distribuent la marque.
Prix : 74,95 €

Ridley E-Kanzo Adventure, le gravel électrique taillé pour l’aventure

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Ridley E-Kanzo Adventure - Bike Café

Le Ridley E-Kanzo Adventure complète la gamme électrique de la marque belge. Après l’E-Grifn orienté all-road et l’E-Astr pensé pour la performance, ce nouveau modèle s’impose comme le vélo électrique le plus aventureux de Ridley. Inspiré du Kanzo Adventure, déjà primé par la presse spécialisée, il reprend ses qualités tout en ajoutant l’assistance électrique pour élargir le champ des possibles.

Ridley E-Kanzo Adventure - Bike Café
photo Ridley

L’histoire de Ridley

Ridley est née en Belgique en 1997. Très tôt, la marque s’est distinguée dans le cyclisme de haut niveau, notamment sur la route et en cyclo-cross. Elle a construit sa réputation autour de l’innovation et de la recherche de performance. Aujourd’hui, Ridley propose une gamme variée, allant du vélo de route au gravel en passant par les modèles électriques. Le Ridley E-Kanzo Adventure s’inscrit dans cette tradition en combinant savoir-faire et ouverture vers de nouvelles pratiques.

Présentation générale du Ridley E-Kanzo Adventure

Le Ridley E-Kanzo Adventure se destine aux longues expéditions et au bikepacking. Sa géométrie reprend celle du Kanzo Adventure avec un angle de direction plus ouvert, un boîtier abaissé et des haubans travaillés pour plus de confort. De plus, son cadre « suspension corrected » promet l’installation d’une fourche suspendue sans nuire au comportement. Avec un dégagement de pneus jusqu’à 54 mm, ce vélo accepte des sections généreuses adaptées aux terrains exigeants. Ridley équipe le modèle de pneus Vittoria Mezcal 29×2.1, qui assurent confort et adhérence.

Une géométrie pensée pour la stabilité

La géométrie du Ridley E-Kanzo Adventure met en avant la stabilité et la polyvalence. Elle vise un pilotage sûr sur pistes engagées et une bonne efficacité sur route. De nombreux points de fixation sont intégrés pour accueillir sacoches, outils et bidons. Ainsi, ce modèle se présente comme un compagnon idéal pour l’aventure.

Ridley E-Kanzo Adventure - Bike Café
Ridley E-Kanzo Adventure - Bike Café

Ridley E-Kanzo Adventure et son moteur Bosch Performance Line CX

Le vélo intègre le moteur Bosch Performance Line CX, le plus puissant de la marque allemande. Il délivre un couple de 100 Nm et une assistance modulable jusqu’à 400 %. Le système inclut quatre modes : Eco, Tour, Sport et Turbo. La batterie Powertube de 600 Wh offre une autonomie conséquente. En option, l’application Bosch eBike Flow permet de personnaliser les niveaux d’assistance selon les préférences de chaque cycliste. Le pilotage se fait via un System Controller minimaliste intégré au tube supérieur et une Mini Remote fixée au guidon.

Caractéristiques principales du Ridley E-Kanzo Adventure

CaractéristiquesDétails
PrixÀ partir de 6 799 €
MoteurBosch Performance Line CX 100 Nm
MatériauCadre et fourche carbone
BatterieBosch Powertube 600 Wh
Groupe (selon option)Sram Apex XPLR 1×12 ou Shimano GRX DI2 1×12 vitesses
RouesDT Swiss HG1800 Hybrid
CintreRitchey Venture Max II – 400, 420, 440 ou 460 mm
PneusVittoria Mezcal 29×2.1 ou Vittoria Mezcal 44 mm
PotenceForza Stratos, 80 mm
Tige de selleForza Stratos, Zero Offset, 350 mm, 27,2 mm
Selle (selon option)Selle Italia Model Y, Selle Italia SLR, Selle Italia SLR Boost Lady Superflow, Selle Italia Novus Boost ou Selle Italia Novus Boost 3D
Dégagement pneusJusqu’à 54 mm
CommandesSystem Controller + Mini Remote
Tailles disponiblesS, M, L
AccessoiresNombreux points de fixation pour sacoches et bidons
Ridley E-Kanzo Adventure - Bike Café

Ridley E-Kanzo Adventure : un positionnement haut de gamme

Le Ridley E-Kanzo Adventure se positionne comme un vélo haut de gamme dédié à l’aventure longue distance. Son prix reflète la qualité de son équipement et sa polyvalence. Face à la concurrence, il s’inscrit aux côtés du Specialized Turbo Creo 2, du Trek Domane+ ou encore du Cannondale Topstone Neo. Son orientation tournée vers le bikepacking et son intégration poussée des technologies Bosch devraient faire de ce vélo une des références sur le segment du gravel électrique d’aventure.

Page du produit : Ridley E-Kanzo Adventure

Comme un lundi : un individualisme cordialement partagé 

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individualisme

L’édito de Bike Café

Dans tous les sports que j’ai pratiqués depuis l’enfance, j’ai connu de nombreux sportifs comme moi et j’ai fait de belles rencontres amicales. Après ces expériences riches de souvenirs je pense que les relations sociales qui se créent dans les sports individuels sont relativement différentes de celles des sports collectifs. On serait tenté de croire que les sports d’équipe scellent de solides liens amicaux. Tous unis dans un même objectif on fusionne nos efforts… J’ai fait du foot et du handball en compétition et curieusement je n’en garde pas le souvenir d’une grande cordialité entre co-équipiers. Notre objectif était de gagner, les critiques fusaient souvent et on passait de la liesse de la victoire à la louze de la défaite. J’ai découvert le sport individuel avec l’athlétisme : sprint et ensuite du 400 m haies dans un club. On faisait les championnats et on rigolait bien lors des entraînements et de nos déplacements. On encourageait les autres du bord de la piste. J’en garde un bon souvenir, partageant de bons moments avec de talentueux sportifs – un d’entre nous a même fait par la suite deux J.O. – et avec d’autres athlètes moins performants. Malgré nos individualités et nos différences, notre sport était cordialement partagé.

individualisme
À 15 ans sur le cross du Figaro, bien que sprinter sur 80 mètres à l’époque je faisais les cross avec le club

Par la suite, je me suis mis au vélo et là aussi j’ai trouvé une famille sportive chaleureuse. Les longues sorties à plusieurs nous rapprochaient dans l’effort, les plus costauds devant. J’ai découvert des liens cordiaux que je n’avaient pas connu dans mes sports précédents. J’ai ensuite vécu une longue période de course à pied sur route et en trail au sein d’un groupe « auto-proclamé », né spontanément à la suite de rencontres dans un bois de Rueil-Malmaison. Hors structures officielles, nous avons constitué un groupe inclusif dans lequel il y avait 8 coureurs qui couraient le marathon en dessous de 3 h. L’entraînement sur un parcours de 2 km en aller et retour était atypique et très convivial. On ne se prenait surtout pas au sérieux et je m’y suis fait de nombreux amis, dont certains pour la vie. Ce groupe m’a apporté une confiance individuelle qui m’a porté, dans cette chaleur amicale, à un niveau sportif totalement inimaginable. Il m’a aidé à construire une personnalité façonnée en partie par la richesse de ce collectif. Aujourd’hui, et depuis 15 ans, je pratique à nouveau le vélo et je retrouve la chaude ambiance de l’individualisme collectif mise en facteur commun par une même passion.

Cette curieuse pensée matinale, qui ne sera sans doute pas universellement partagée par vous chers lecteurs, est issue de mes souvenirs sportifs personnels. Elle va dans le sens de ce que je constate actuellement, voyant ce que l’individuel peut apporter au collectif et inversement. J’observe que plus nous progressons individuellement, plus nous sommes à l’aise dans le collectif. L’individualisme collectif permet à chacun de se réaliser et de progresser, alors que le tout collectif gomme l’identité et impacte la qualité des rapports sociaux. Alors, je suis tantôt un individualiste qui aime rouler seul sans contrainte, en mode contemplatif l’esprit libre de faire défiler mes réflexions personnelles. J’aime aussi me fondre au sein d’un collectif, qui m’invite dans cette inclusion cycliste particulière, riche de tellement d’individualités qui m’inspirent.

Patrick.

Retrouvez l’intégralité de notre rubrique “Comme un lundi” en cliquant >ICI< 

 

Les Bacchantes à vélo font la tournée des cafés vélo et des lieux solidaires en 2025

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Les Bacchantes

Encouragés par leur première campagne de communication pour lutter contre le cancer de la prostate, Les Bacchantes à vélo remettent ça en 2025. Cette fois, ils vont faire la tournée des cafés et des lieux vélo solidaires. Après la croisade cycliste entre Paris et Aix-en-Provence en 2024, nos cinq cyclistes ont voulu élargir le peloton des moustachu.e.s un peu partout en France. Avec Bike Café, partenaire des Bacchantes, l’idée a été de solliciter ces lieux de convivialité cycliste qui organisent régulièrement des rides sociaux. Avec nous, ils vont relayer le message de la prévention contre le cancer de la prostate en organisant des “rides” moustachus.

Les Bacchantes : un message encore difficile à faire passer

Les Bacchantes
14950 € récoltés (finalement 18000 avec les derniers versements) pour la recherche contre le cancer de la prostate sur le podium des Bacchantes course à pied à Aix-en-Provence – photo Jérôme Armand

Soutenus par nos partenaires et une campagne de dons efficace, le Fonds de dotation des Bacchantes a pu lancer l’opération Bacchantes à vélo en 2024. Pas facile : les relais presse ont été timides, les institutionnels et les médecins urologues happés par leur quotidien n’ont pas pu se mobiliser en nombre sur les points presse prévus sur le parcours. Malgré ces premiers tours de roue discrets, mais très engagés dans le monde du vélo, le Président de la République Emmanuel Macron a été alerté par un très bon reportage de France Info lors de l’étape Saint-Etienne Avignon et il nous a fait part de son soutien. La revue suisse Cycle a publié un article très complet dans son N° 25 pour relater l’aventure des cinq cyclistes qui ont relié Paris à Aix-en-Provence.

Les Bacchantes en 2025 : 16 lieux pour se friser la moustache

… un Ride, pas sérieux pour une cause sérieuse.

Pour 2025, nous avons souhaité une communication hexagonale en nous appuyant sur le réseau des Cafés vélo et de certains lieux de convivialité cycliste qui ont accepté de soutenir l’action des Bacchantes à vélo. Sur notre site internet des Bacchantes.org, vous trouverez une carte de France qui répertorie ces lieux qui vous proposeront un ride thématique et moustachu…

les Bacchantes

Comment ça se passe ?

Les Bacchantes

Pour soutenir notre opération 2025, nous vous invitons à participer à des « Rides, pas sérieux pour une cause sérieuse ». Ils sont organisés par nos partenaires (cafés vélo, lieux vélos…) un peu partout en France (voir la liste ci-dessous).

Le social ride proposé est l’occasion de faire une sortie vélo dans une ambiance décontractée, moustaches (vraies ou fausses) au vent et sourire aux lèvres. Les dates et lieux de rendez-vous en novembre seront précisés par les organisateurs partenaires sur leurs réseaux sociaux et seront relayés par Les Bacchantes.org. Des animations seront proposées lors de ces rassemblements et nous offrirons à chaque participant un sticker pour décorer leur vélo en souvenir de cette sortie.

Les enjeux

Par rapport à 2024, ils restent les mêmes : prévention et collecte de dons. Le combat contre les maladies masculines est toujours présent ; il faut informer les hommes de la nécessité de se faire dépister dès que des symptômes apparaissent et il faut aider la recherche à progresser pour faire diminuer le triste chiffre de la mortalité par cancer (8000 décès chaque année) qui trouve son origine dans la prostate.

Les rendez-vous

Les Bacchantes

Sortez votre agenda et notez les dates… certaines seront précisées plus tard : patience. Vous retrouverez tous les détails au fur et à mesure sur les réseaux sociaux : restez connectés.

Brasserie du Vauret avec ZéfalOrléans2 novembre
OctaveBagnères-de-Bigorreà préciser
Tartine & RustineLaval 11 novembre
L’Échappée bleueThaon‑les‑Vosges9 novembre
BikeryAix-en-Provence2 novembre
La CycleriePoitiersà préciser
Le CadreBordeauxà préciser
PharmacycleToulonà préciser
Salade Tomate PignonCaenà préciser
Passionné Mans Gravel et Pique PruneLe Lude (près du Mans)2 novembre
PistaBédoinFait en juin 2025
Guidon d’OrBeaucaire9 novembre
Aven & FikaStrasbourgà préciser
Le Bon WagonAnnecyà préciser
Cyclable / AccroAvignon30 novembre
Virage 7Lyonà préciser

Inscrivez-vous

Rapprochez-vous des partenaires organisateurs pour le détail de votre participation. Dans la majorité des cas, pour les soulager de la collecte des inscriptions, vous pouvez vous inscrire en cliquant sur ce lien. Les 5 € demandés pour l’inscription seront collectés par Sport-up qui, à la fin de l’opération, remettra le montant global et intégral de la recette au Fonds de dotation des Bacchantes. Ce lien est le même pour tous les lieux partenaires (*).

Vous avez sans doute des questions ?

Voici quelques questions que vous pourriez vous poser à propos des Bacchantes à vélo.

Concrètement à quoi ça sert ? La première édition 2024 des Bacchantes à vélo nous a permis de communiquer sur cette problématique de santé publique et de collecter 18 000 € de dons. Les dons sont affectés à des projets décidés par un comité scientifique sur la base de propositions faites par les médecins urologues. En dehors de ces dons, l’action consiste à délivrer un message fort sur la nécessité de la prévention. Notre objectif 2025 est de faire plus.

Pourquoi seulement 16 lieux vélo ? Commençons modestement avec ces organisateurs qui acceptent de proposer cette année des “rides pas sérieux pour une cause sérieuse” dans leur calendrier d’événements annuels. Notre souhait est d’élargir l’action et de faire de cette période de l’année un moment où partout en France, on parlera de la lutte contre cette maladie qui enregistre chaque année 8000 décès, dont certains auraient pu être évités grâce à une meilleure prévention.

Qui peut participer ? Tous les cyclistes femmes ou hommes qui veulent soutenir notre action et qui par leur présence à ces rides veulent affirmer leur soutien à cette cause de santé publique qui voit naitre chaque année 50 000 nouveaux cas de cancer.

Comment venir retrouver des Bacchantes à vélo ? Il suffit de consulter la carte de France pour localiser le lieu où se déroulera un ride pas sérieux pour une cause sérieuse. L’inscription se fait via un lien, un montant de 5 € minimum est fixé pour soutenir la recherche. Ensuite, localement, vous trouverez auprès de nos partenaires organisateurs toutes les infos : lieu de rendez-vous, horaire, parcours proposé…

Et s’il n’y a pas de “Ride pas sérieux pour une cause sérieuse” près de chez vous ? Rien de vous empêche d’en organiser un avec vos amis ou votre association. Envoyez-nous vos photos, communiquez sur les réseaux : plus nous sommes nombreux à en parler, plus notre message atteindra ceux qui encore nombreux sous-estiment l’intérêt de la prévention. Si vous voulez soutenir financièrement l’action, utilisez le don défiscalisable directement auprès du Fonds de dotation ou si vous voulez marquer votre soutien aux rides, inscrivez-vous aux rides en donnant 5 €.

Le récit des Bacchantes 2024

Les Bacchanres

Retrouver le récit de notre aventure dans le numéro 25 de l’excellente revue suisse Cycle Magazine. Vous pourrez feuilleter ce magazine dans tous les cafés vélo qui participe à notre opération 2025 ou le commander sur le site de l’éditeur ou encore le trouver dans les points de vente en France.

Extraits :

Paris, Avenue Foch… Le lendemain, le 10 novembre, sous un ciel bien gris, nous sortons nos vélos rangés à l’arrière du Van. On gonfle les pneus et on prend la pose devant l’arche de départ de la course à pied. Après la séance photo, on s’élance sur l’avenue Foch, qui a été privatisée pour les coureurs. On file sur le revêtement pavé de cette avenue prestigieuse, direction l’Arc de Triomphe et on fait demi-tour pour repartir vers la porte Dauphine.

La boucle Jargeau-Jargeau avec Zéfal… La marque Zéfal soutient notre initiative et organise, au départ de la Halle de Jargeau, une sortie vélo avec un groupe de cyclistes. Nous partons pour 80 kilomètres sur une partie de la piste cyclable de La Loire à vélo jusqu’à Cléry-Saint-André, avant de suivre les petites routes de Sologne. Ça file vite par moment. Je roule avec Matthieu Brunet, le directeur de Zéfal, très heureux de faire cette sortie avec ce groupe de cyclistes.”

Le col de la République… Nous voilà au pied du juge de paix de notre périple : le col de la République. Je redoute cette ascension à cause du pourcentage, mais aussi du trafic des véhicules. Finalement, cette montée sera une formalité. Sous l’œil de la caméra de France 3, on grimpe tous ce « talus » de 14 kilomètres. En haut, il fait 0°C, on bascule dans une longue descente vers Valence sous le soleil : ça sent déjà le sud.”

(*) Sauf pour Tartine & Rustine à Laval et Passionné Mans Gravel qui géreront les inscriptions.

Sélection matériel pour les vélos de route août 2025

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Sélection matériel pour les vélos de route août 2025

L’équipe de Bike Café vous présente une sélection d’équipements orientés vélos de route, repérés ou testés. C’est toujours surprenant de découvrir la créativité des marques en matière d’innovations. Casque, textile, pneu, accessoires… sans parler des nouveaux modèles de vélos qui viennent alimenter nos rubriques. Les équipements suivent l’évolution de nos pratiques route, de la sortie du dimanche matin à l’ultra distance : les pneus s’élargissent, le tubeless progresse, les vêtements nous protègent du froid et du chaud… Notre sélection s’applique selon les produits à ces différents usages. Vous pouvez retrouver toutes nos pages sélection ici.

Chaussures Trek Velocis route

Testées par Cassandra

TREK Velocis est un modèle dédié au cycliste route à la recherche de performance aussi bien à l’entrainement que pour une utilisation en compétition. Ce modèle est le milieu de gamme route, proposé entre le modèle Circuit et la RSL/RSL Knit. Construite sur une semelle OCVL Carbon d’un indice de rigidité de 10/14, c’est une chaussure qui assure un bon transfert de puissance. Elle possède 4 grandes ouvertures permettant d’assurer une aération sous la semelle. Comparé à la version de la TREK Velocis 2024, le fabricant a opté pour un meilleur maintien du talon. En effet, une coque enveloppe toute la base arrière de la chaussure. Trek a ajouté également un tissu anti-glisse sur le talon, inexistant sur l’ancien modèle de la Velocis. En revanche, nous sommes passés d’un système BOA Li2 à son système classique. Nous retrouvons toutefois sa technologie METNET permettant d’allier souplesse du chausson et maintien du pied. La paire de chaussure pèse 514 g. Trek propose ce modèle sous deux coloris : noir ou blanc.

Sur le terrain

J’ai utilisé les Trek Velocis durant l’été, sous la chaleur caniculaire du Sud. J’ai été surprise par sa respirabilité. Un chausson et une semelle qui ne m’ont pas fait subir de problème de pied qui chauffe. La semelle OCVL Carbon assure une très bonne rigidité et un bon transfert d’énergie en sprint. Ayant le pied fin, j’ai pris la décision de mettre directement mes propres semelles de chaussures avec maintien de voûte plantaire de chez Bontrager. En effet, les Velocis ne possèdent qu’une simple semelle d’hygiène et le chausson est assez large sur l’avant. Justement, le double système de serrage BOA, combiné au METNET, permettent un bon ajustement et le test étant réalisé en plein été, mes chaussettes sont également très fines. En utilisant la même paire de chaussure toute l’année, elles garantissent la possibilité de mettre des chaussettes plus épaisses l’hiver, sans créer de pression sur le pied. Le serrage assure un bon maintien du coup de pied durant le pédalage combiné au maintien anti-glisse du talon.
Les Trek Velocis sont de très bonnes chaussures assurant un bon rapport performance / prix.

Les Trek Velocis à l’essai sous la chaleur caniculaire – photo Cassandra Duméry

Chaussures DMT Pogi’s Super light

Repérées par Patrick

La marque italienne, dont la réputation est désormais portée par Tadej Pogačar, a annoncé la commercialisation du modèle Pogi’s Super light. Cette chaussure qui pèse 195 grammes n’usurpe pas son qualificatif de Super Light. Très minimaliste, aérée et aéro elle a été conçue et mise au point avec l’aide du Champion du Monde.

Sélection route
Photo DMT

J’avais eu l’occasion de découvrir cette marque italienne en 2021. À l’époque on pouvait déjà apprécier le côté novateur de ces chaussures légères et très aérées possédant une semelle extrêmement rigide . Elles se sont montrées particulièrement efficaces sur mon single speed, notamment dans les montées de cols . Depuis, la marque a poursuivi son développement, portée par les succès sur tous les terrains de Pogačar. Avec 195 g en taille 42, la Pogi’s Super Light présente un gain de poids de 11 % par rapport au modèle précédent. L’empègne également allégée présente une conception aéro avec une poche AeroSafe permettant de ranger les lacets. L’ouverture a été repositionnée pour améliorer encore l’aérodynamisme de la chaussure. La nouvelle tige en tricot 3D a été conçue pour épouser la forme de votre pied en apportant également un gain de poids de 15%.

Je trouve ce modèle intéressant car il cible tous les bénéfices que l’on recherche sur une chaussure route performante. Légèreté, rigidité et confort. Le choix des lacets est pertinent pour doser la répartition du serrage sur l’ensemble du coup de pied. Ce choix favorise également l’aérodynamisme, généralement compromis par la présence des disques de serrage de type Boa. Moi qui aime le minimalisme, je suis séduit par cette chaussure, même si le prix va calmer mes envies : 439 €, ça fait cher au prix du kilo. Les 100 victoires de Tadej Pogačar pèseront sans doute dans le choix que feront certains cyclistes exigeants en quête d’identification à cet énorme champion. Autre point : la Pogi’s Super Light est également disponible en Black/grey pour les rares cyclistes qui n’adhèrent pas à la blancheur généralisée des chaussures route haut de gamme.

Sélection matériel
La Pogi’s Super Light est également disponible en Black/grey – photo DMT

Pneus Hutchinson Blackbird Race TLR RS

Testés par Paul-Emile Lorthioir

Hutchinson a conçu pour les compétiteurs en recherche de performances, en collaboration étroite avec Intermarché-Wanty, une version Race de leur célèbre gamme de pneu route performance Blackbird, made in France.

Le montage

La version Race du pneu Hutchinson est assez légère, annoncée à 240 grammes +/- 10% (dans la moyenne des pneus de la même catégorie chez les autres fabricants). Aucune mauvaise surprise à la pesée, la balance annonce un pneu à 243 grammes.

Le montage des pneus sur des roues Corima MCC 47 mm s’est fait facilement, sans l’utilisation d’outils ou autre technique malmenant les doigts. Les motifs présents sur la bande de roulement sont peu nombreux (normal pour un pneu de route en quête de performance) et assez symétriques. La traditionnelle petite flèche présente sur le flanc permet de le monter dans le bon sens de rotation.

La pression des pneumatiques, sur les conseils du calculateur de pression proposé sur le site de Corima, a été d’environ 4.2 bars. Je n’ai pas entendu le claquage habituel des tubeless lors des premières mises en pression et même par la suite. Néanmoins, je n’ai pas ressenti de perte de pression lors des sorties. La largeur du pneu à la pression optimale est de 27 mm et relativement proche des 28 mm annoncés.

pneu Hutchinson Blackbird Race TLR 28 mm
Montage sur des roues carbone Corima MCC de 47 mm de hauteur – photo Paul-Emile Lorthioir

Le test sur route

C’est la première fois que je roule avec des pneumatiques de section 28 mm, montés en tubeless. J’étais réticent au début, en me disant que j’allais perdre du rendement à cause de l’augmentation de la surface de contact au sol… Que nenni ! Je ne reviendrai plus sur du 25 mm. J’ai été bluffé par le confort apporté par les pneus sur des roues réputées très rigides et quel que soit l’état de la route. 

J’ai pu tester sur un peu plus de 3000 km les Hutchison Blackbird Race dans toutes les conditions possibles : routes sèches, humides et sous des trombes d’eau, sur du plat, en montée ou en descente de cols (cyclosportives, courses FFC, entraînement). Les pneus offrent un excellent rendement et, en plus du confort, une excellente accroche.

pneu Hutchinson Blackbird Race TLR 28 mm
Le Blackbird Race sur son terrain de prédilection – photo Paul-Emile Lorthioir


Malgré les 3 000 bornes avalées avec cette paire de pneus, je constate très peu, voire pas d’usure. J’ai eu l’occasion également de rouler sur des chemins en terre : aucune entaille n’est à déplorer ! Je suis bluffé par les Hutchison Blackbird Race, qui offrent une grande performance et une bonne longévité par rapport aux anciens pneus Fusion 5 du même fabricant. On en oublierait presque le prix, environ 60 € l’unité ! 

Nouvelle gamme de selles Selle Italia SLR

Repérée par Matthieu Amielh

Introduite en 1999 comme une selle étroite et ultra-légère dédiée aux compétitions, la Selle Italia SLR est une référence. Aujourd’hui, la nouvelle gamme SLR représente la quatrième génération de ce modèle, en conservant la même essence, mais avec une nouvelle vision conceptuelle. Les selles de la nouvelle gamme conservent toutes la forme, et donc également le type d’assise, qui a rendu ce modèle célèbre et reconnaissable.

Parmi les nouveautés, la première chose qui change est la longueur : 242 millimètres, plus courte de 6 millimètres par rapport à la précédente, et proche de la limite règlementaire UCI. Le choix de réduire la longueur s’accompagne d’une redéfinition du rembourrage, maintenant plus court et réduit au minimum à l’arrière – une zone qui, selon les analyses avec la technologie Pressure Map idmatch, reste inutilisée et ne contribue pas de manière significative au confort en selle.

selles route Selle Italia 4e génération
La nouvelle forme de la Selle Italia SLR – 4e génération – légèrement plus courte et un rembourrage diminué à l’arrière.

“La zone où les ischions vont s’appuyer reste identique, et le BRP (Biomechanical Reference Point, pour ceux qui sont familiers avec l’étude posturale ID Match de Selle Italia, NDLR) reste donc lui-aussi dans la même position que dans les versions précédentes, assurant une continuité de sensation et une facilité de transition par rapport à l’ancien modèle” assure la marque italienne.

Une autre nouveauté importante concerne la réduction du poids : toutes les nouvelles versions sont plus légères que les précédentes, avec un allègement au bénéfice de la réactivité et de l’efficacité de l’ensemble.

Les nouvelles selles SLR sont proposées pour chaque version en deux largeurs : 130 mm (S ou S3) et 145 mm (L ou L3).

L’impression 3D du rembourrage est également proposée sur deux modèles.

selles route Selle Italia 4e génération

Les deux modèles labellisés “Carbon” sont dotés de rails carbone ovales de 7 x 9 mm tandis que la version Elite reçoit des rails en acier de 7 mm de diamètre. À noter que la version SLR Carbon est aussi proposée avec un rembourrage intégral, sans ouverture.

Fiche technique SLR 3D CARBON
Dimensions : S 242 X 130 mm / L 242 X 145 mm
Rail : Carbon
Rembourrage : 3D Printed
Poids : S 137 g / L 143 g
Prix conseillé au public : 449,90 €

Fiche technique SLR 3D ELITE
Dimensions : S 242 X 130 mm / L 242 X 145 mm
Rail : Lightweight Tubular Steel Ø7 mm
Rembourrage : 3D Printed
Poids : S 172 g / L 178 g
Usage : Road
Prix conseillé au public : 359,90 €

Fiche technique SLR CARBON
Dimensions : S 242 X 130 mm / L 242 X 145 mm
Rail : Carbon
Rembourrage : revêtue à la main
Poids : S3 118 g / L3 122 g / S1 135 g / L1 139 g
Prix conseillé au public : 319,90 €

La gamme SLR fait son entrée sur le marché avec ces trois versions. D’autres versions complétant la ligne – j’imagine (?) le modèle spécifique au gravel SLR Boost Gravel – seront lancées en septembre.

Vélo Origine Axxome RR

Repéré par Matthieu

Après 12 années de développement continu, Origine lance la version ultime de son vélo de route de référence, l’Axxome RR. “C’est un concentré de technicité, pensé pour les compétiteurs qui ne transigent ni avec la réactivité, ni avec la légèreté” précise la marque.

L’Axxome RR est le fruit d’un travail inédit sur 3 axes chez Origine, combinant la fibre la plus exclusive du marché, des lay-ups de carbone totalement redéfinis ainsi que des nouvelles techniques de moulage interne.

Origine Axxome RR
Avec cette nouvelle version de l’Axxome, Origine vise le sommet

Nouveau lay-up carbone

Le premier pilier repose sur un nouveau travail des lay-ups, optimisés zone par zone, pour adapter finement les épaisseurs et orientations des fibres selon les contraintes mécaniques réelles. Les multiples itérations sur les drapages permettent de contrôler la rigidité des différentes parties du cadre, notamment le boîtier de pédalier et le triangle arrière, pour optimiser le rendement et l’efficacité de pédalage.

Origine Axxome RR
Le vélo le plus abouti techniquement de la gamme Origine

Fibre de carbone exclusive Toray M40 X

Second pilier : le choix de la fibre très haut module M40X. Dérivée de l’aéronautique et utilisée en Formule 1, cette fibre est exceptionnelle par son ratio rigidité/poids. Extrêmement exigeante à manipuler, cette fibre est rarement utilisée en série en raison de sa technicité, mais elle permet de repousser les limites mécaniques du cadre.

Nouveau procédé de moulage

Le troisième pilier est l’introduction de l’UML 2, une nouvelle méthode de moulage interne, permettant un compactage des fibres encore plus précis, pour une absence totale de résidus de résine à l’intérieur des tubes.

Ce trio d’innovations offre une raideur en torsion du triangle avant supérieure de 6 % à celle de l’Axxome GTR. “Ce chiffre, s’il semble modeste sur le papier, se traduit en roulage par un comportement radicalement transformé : plus incisif, plus réactif, l’Axxome RR offre une connexion directe à l’asphalte“, explique Rémi Lefèvre, co-fondateur d’Origine.

Origine Axxome RR

Avec 749 g en taille M, le cadre de l’Axxome RR établit une nouvelle référence de légèreté chez Origine, soit 14% plus léger que l’Axxome GTR. Le vélo complet ne pèse quant à lui que 6,35 kg, tel que présenté dans la photo d’illustration prise au Mont Ventoux.

Nous n’avons pas cherché à décrocher le titre du cadre le plus léger du marché. Cela aurait impliqué des compromis que nous refusons sur l’un des trois fondamentaux : la rigidité, le rendement et la fiabilité.” ajoute Rémi Lefèvre.

Comme tous les modèles Origine, l’Axxome RR est entièrement personnalisable via le configurateur en ligne Origine.

Pour être cohérent par rapport à son positionnement exclusif, l’Axxome RR n’est proposé qu’avec les transmissions Shimano Dura-Ace Di2 et Ultegra Di2 ou les groupes Sram Red AXS et Force AXS. Côté roues, vous retrouverez notamment les Prymahl C35 Pro et C50 Pro, DT Swiss ARC 1100 et Mavic Cosmic SLR 32. Pour rappel, l’Axxome RR est toujours compatible avec des pneus jusqu’à 35 mm de largeur.

Origine Axxome RR
Un équipement haut de gamme et un montage possible avec la dernière transmission SRAM Red AXS 13 vitesses
  • Prix : à partir de 8 168 € le vélo complet
  • Page fabricant : Origine Axxome RR

Vélos enfant route et gravel performance Giant et Liv Seek

Repérés par Matthieu, photos DR Giant

Le marché propose peu de vélos vraiment adaptés à la morphologie des enfants. Déclinés sous la marque Giant pour les garçons et Liv pour les jeunes filles, les nouveaux vélos Seek se distinguent par des châssis légers et des composants spécifiques adaptés aux enfants de 130 à 150 cm. Polyvalents, ils sont annoncés comme pouvant s’adapter à la route, mais aussi au gravel et au cyclo-cross grâce à un passage de pneus jusqu’à 37 mm.

vélo de route fille Liv Seek 1
Le Seek est doté d’un cadre léger, de roues de 650b adaptées aux plus jeunes et d’une transmission adaptée aux enfants (plateau de 30 dents et cassette 10 vitesses 11-38 ou 12 vitesses 12-36 selon le modèle)

Le Seek est construit sur la base d’un cadre en ALUXX léger, de roues à un format adapté aux plus jeunes (650B) et de développements étudiés pour permettre aux jeunes cyclistes d’atteindre la cadence et le contrôle nécessaires. Dans la version 1, il est équipé de roues Giant SLR Carbon 650b qui ajoutent à la vivacité de l’ensemble. Ce modèle en aluminium ne pèse que 7,1 kg.

Vélo de route jeune garçon Giant Seek 1
Le modèle haut de gamme Seek1 est doté de roues en carbone, comme sur les vélos des “grands”

Des composants spécifiques pour les enfants

Outre la tige de selle disposant de graduations pour faciliter les réglages, les manivelles en 130 mm de longueur et les développements spécialement étudiés, le poste de pilotage a été pensé pour les petites mains des enfants. Les leviers ont été étudiés : la distance pour atteindre le frein est réduite par rapport aux leviers pour adultes. “Elle est réduite de 35 % lorsque l’enfant freine au creux du cintre, et de 30 % pour le freinage avec mains sur les cocottes. Le diamètre extérieur des cocottes est quant à lui réduit de 20 %, tandis que la forme évasée des leviers améliore l’ergonomie” détaille le communiqué de presse.

vélo de route garçon Giant Seek 2
Le vélo de course “garçon” Giant Seek 2 – 1 550 € – est doté de freins à disque hydrauliques, d’une transmission électronique monoplateau et de roues alu.

Les deux modèles sont équipés de transmissions électroniques demandant moins d’effort pour les passages de vitesse.

Le Seek 1 est équipé de la transmission sans fils TRP Vistar 12 vitesses, d’un plateau 30 dents et d’une cassette Shimano 105, 11/36. Le Seek 2 est équipé d’une transmission électronique Microshift 10 vitesses, d’un plateau de 30 dents et d’une cassette Microshift Sword 11/38.

Le Seek s’adapte à toutes les disciplines du vélo et peut devenir un vélo de cyclo-de cross ou un gravel en changeant seulement les pneus. Le dégagement du cadre et de la fourche permettent de monter des pneus larges pouvant aller jusqu’à 37 mm. Lorsque le terrain devient irrégulier, la tige selle, disposant de la technologie D-Fuse, vient assurer la filtration des vibrations et petits chocs.

vélo de route enfant Liv Seek 1
Le vélo de route pour les jeunes filles Liv Seek 1 – 2 850 €

Le Seek 1 est livré avec une deuxième paire de pneus à profil cramponné : les Giant Crosscut Grip 1.