L’engouement pour les vélos vintage ne faiblit pas. Le succès de l’Eroica a fait école auprès de nombreuses organisations d’événements (petits ou grands) qui naissent pour nous donner l’occasion de faire rouler nos vieux biclous. Nous avons la chance de posséder dans nos régions des petites routes, des paysages et une histoire qui peuvent donner des idées de ballades sur nos anciens destriers en acier. Gabriel Refait (Dynamo cycles repairs), qui restaure des vieux vélos à Aix-en-Provence, a lancé l’idée suivante : rejoindre la bouillonnante cité phocéenne au départ d’Aix en Provence.
Le parcours devra être subtil, pour se faufiler entre les zones industrielles et éviter les grands axes routiers. L’objectif est de découvrir, à la vitesse de nos vieux engins, les paysages de Cézanne et de Pagnol. Le point d’orgue de cet événement sera l’ascension de Notre-Dame de la Garde avec la rampe qu’il faudra grimper sur des passages a 15%.
C’est parti : peuchère, ça va grimper
La pluie annoncée en ayant effrayé quelques uns, nous étions seulement une petite quinzaine de courageux en ce dimanche matin, au départ de cette première édition de La Bonne Mère Cyclo Classic.
Après un incontournable café et un point sur l’itinéraire, nous montons tous ensemble le cours Mirabeau, direction le Tholonet, pour prendre ensuite la route de Fuveau. Là nous attend la première difficulté, avec la montée du Pigeonnier par Belcodene. Les braves ne se font pas priés, ils ont avalé la bosse sans problème. Nous alternons les passages dans des forêts de pins et des vignes, tout ça sur des routes dont la largeur ne laisse passer qu’une voiture.
On fera une pause à Auriol, charmant petit village typique de Provence, avant de repartir en direction du col de la Gineste avec ses paysages si particuliers. Nos pédaliers en 42 ne nous aident pas beaucoup dans la montée à partir de Cassis et les jambes tirent pour tout le monde.
Ensuite ce sera la récompense et le sourire au lèvres, le groupe attaque la descente sur Marseille avec en point de mire la “bonne mère”. Nous passons par la promenade Kennedy, et sa nouvelle piste cyclable. La ville est en ébullition, les terrasses des cafés sont pleines, tout le monde est de sortie, la cité a comme un air de Napoli, sa cousine italienne. Le contraste est frappant avec la tranquillité de l’arrière pays que nous avons traversé.
Nos maillots en laine, nos casquettes et nos vélos ne passent pas inaperçus dans la montée du sanctuaire. Ils donnent à notre groupe, l’allure d’une échappée cherchant l’arrivée depuis 1975… un problème de balisage peut être.
Nous montons Notre Dame à bon train, les meilleurs font la course, debout sur les pédales balançant la tête de gauche à droite, pour entraîner leurs machines. Peut importe l’allure, c’est dur pour tout le monde. Mais après 85 kilomètres, 6 crevaisons, un dérailleur cassé, et pas mal de sueur dans le maillot. Nous sommes réunis ensemble au sommet, pour entendre sonner les cloches de ”Nouestro Damo de la Gardo”.
Nous filons ensuite sur les terrasses ombragées de la place de Lanche. Bières et Falafels (croquettes de pois chiche) nous attentent : nous les avons bien mérités.
Prochaine édition en 2020, en attendant une autre randonnée de ce type aura lieu en septembre. Direction le Lubéron cette fois et toujours avec nos vélos anciens.
Aix-en-Provence – Marseille : 85,816km 1179 m de D+
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Proposé par Dynamo cycles repairs
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Gabriel Refait