L’été est là et vous allez pédaler sous la chaleur. Des solutions existent pour faire face à cette problématique : textiles anti chaleur, hydratation, ventilation… Encore une fois, l’équipe de Bike Café a recherché des produits qui pourraient vous convenir pour rouler plus frais par ces temps de fortes chaleurs.
Les « Sélections » permettent de découvrir de nouveaux produits selon une thématique précise. Qu’ils aient été simplement repérés lors de leur mise sur le marché ou testés spécifiquement par nos rédacteurs, ils peuvent faire l’objet d’une courte description ou de retours de terrain plus complets.
Même sur les vélos les plus sophistiqués et les VAE les mieux équipés, vous ne trouverez pas encore de “clim” intégrée. Pour lutter contre les pics de chaleur qui deviennent habituels, il faudra chercher des solutions. Fini les feuilles de choux que les coureurs des années 50 glissaient sous la casquette pour se rafraichir le crâne, il existe désormais d’autres solutions.
En 1951, pour la première fois le Tour de France s’attaque au Mont Ventoux « La veille, Caput passe une nuit blanche. Il s’équipe du braquet le plus prudent de la meute, 42×26. Il glisse des feuilles de choux sous sa casquette. Il règne une belle chaleur à crever. Elle fait une victime, le chauffeur de Goddet, About, qu’on décrit bel et bien « à bout »…
Source l’Équipe article de Pierre Callewaert
Pour lutter contre la chaleur il faudra suivre 3 pistes : s’habiller en conséquence, bien s’hydrater et s’équiper de façon à bénéficier d’une bonne ventilation. Du côté des textiles, comme des chaussures et des casques : le blanc est conseillé. Mais la thermorégulation est apparue, grâce à de nouvelles fibres comme le graphène et la laine de mérinos. Pour l’hydratation, il existe désormais des bidons isothermes et récemment, sur la grande course de gravel Unbound aux US, on a vu une prolifération de sacs à dos d’hydratation. Pour la ventilation : les casques et les chaussures rivalisent de créativité pour rafraîchir nos crânes et ventiler nos petons.
S’habiller frais
Du côté textile on connaissait déjà les vertus de thermorégulation naturelle de la laine de mérinos. Il faudra désormais compter sur l’utilisation du graphène, qui arrive dans l’industrie du textile sportif. À la fois régulateur thermique, bactériostatique, extrêmement léger et résistant, ses propriétés intéressent le vêtement sportif technique. Dans le domaine du vélo sa résistance et sa conductivité de la chaleur seront appréciés. Voici 2 marques qui se sont intéressées à ce matériau et voyons le gain apporté par forte chaleur.
Sur le Tour de France, écrasé en ce moment par la canicule, certaines équipes ont adopté cette technologie graphène. C’est le cas de l’équipe Israël-Premier Tech. Ce sera un banc de test pour voir si les cyclistes équipés de ces maillots résistent mieux à la chaleur et finissent dans les premiers 😉
Maillot Ekoï Graphene
Repéré par Matthieu
EKOÏ introduit dans ses nouvelles collections textile la technologie graphène, reconnue pour sa conductivité thermique particulièrement élevée. Les maillots EKOI Graphene Design et Kamo sont dotés de cette fibre « intelligente », capable de dissiper uniformément la chaleur corporelle sur une grande surface du tissu. Grâce aux fils horizontaux en graphène disposés sur l’avant et l’arrière du maillot, des points les plus chauds aux points les plus froids, une thermorégulation s’opère, favorisant les efforts d’endurance.
La nouvelle gamme de maillots EKOI Graphene régulent l’augmentation de la température corporelle et permettent une élévation des performances, tout en revendiquant un design futuriste et élégant.
Texte
Couleurs disponibles : blanc, rouge, kaki, noir
Prix : 129.99 € (voir les soldes -60% sur le site)
Q36.5 une affaire de Clima
Testé par Patrick
Nous l’avons déjà souligné lors de nos différents tests, la marque Q36.5 est à la pointe en matière de recherche de nouveaux équipements pour le vélo. Cette marque, créée par Luigi Bergamo, un esthète féru de cyclisme et de technologie, poursuit un développement remarquable dans un milieu très concurrentiel. Vous pouvez retrouver le reportage très intéressant réalisé par Dan de Rosilles en immersion dans le fief de la marque basée dans la région du sud Tyrol.
Pour ma part, j’ai été convaincu, lors de précédents tests effectués, par la pertinence des choix techniques de Q36.5. L’an dernier j’avais déjà apprécié le maillot R2 et le cuissard Gregarius. Cette fois, alors que nous préparions cet article, j’ai repéré la collection Clima qui apporte des solutions pour lutter contre la chaleur et j’ai décidé de tester une tenue sur nos terres méridionales particulièrement chaudes.
Le maillot Clima est hyper léger (105 g) et il possède une fibre utilisant le graphène, qui permet une dissipation thermique importante pour améliorer l’efficacité des propriétés de thermorégulation du matériau. J’étais septique à cause de la couleur foncée et pourtant ça marche. La chaleur ne s’impose jamais et la ventilation est parfaite. Les manches, assez longues, protègent les bras.
Le cuissard Dottore Clima est tout autant réussi, c’est pour moi le meilleur cuissard que j’ai possédé. Grâce à sa légèreté et son aération il s’associe parfaitement au maillot.
Dans ce cuissard on trouve des matériaux exceptionnels qui contribuent à la perfection du produit : du fil d’argent véritable est présent dans la trame du tissu pour ses avantages antibactériens et la conductivité. Ce fil protège également contre le smog électromagnétique, qui réduit la fatigue musculaire. Il intègre dans la partie de l’assise sur la selle 4% de fibre Polyéthylène Dyneema qui réduit l’usure et permet de maintenir une bonne position sur la selle. Le poids hyper light de ce cuissard est remarquable : 150 g. La peau Elastic Interface est aérée, sa forme ergonomique et son épaisseur contenue offre un excellent confort.
En contre-partie de la technicité le prix de ces 2 produits est fatalement élevé et c’est le seul défaut que je peux souligner.
Tarifs :
- Cuissard Dottore : 285,25 €
- Maillot Clima : 196,72 €
- Chaussettes Super Leggera : 19,67
L’hydratation
Pour l’hydratation il y a 2 sujets : le contenu et le contenant. Autrement dit : quelle boisson et comment conserver plus longtemps sa fraîcheur ?
Pour les boissons l’hydratation pendant l’effort est essentielle, mais après une heure d’effort, l’eau ne va pas suffire, il faudra apporter aux muscles de l’énergie, grâce aux glucides et du sodium, pour compenser la perte par sudation. Les boissons isotoniques renferment la même quantité de glucides, d’eau et de sodium que le sang. Leur composition favorise l’assimilation au niveau intestinal de l’ensemble de ses constituants. Une boisson isotonique aide à maintenir l’hydratation de l’organisme et facilite l’absorption d’eau pendant la pratique sportive.
Côté contenant nous avons les bidons et les poches à eau placées dans des sacs à dos ou de hanche et des sacoches de bikepacking.
Les bidons
Testés par Patrick
Les bidons isothermes permettent de garder le contenant plus longtemps au frais. Ce n’est pas miraculeux, mais c’est mieux qu’un bidon standard d’autant que les bidons accrochés sur le cadre ou sur la fourche sont exposés aux rayons du soleil et la température du liquide peut grimper très vite.
J’ai testé 2 produits venant de 2 sociétés différentes : Camelbak, un champion de l’hydratation, que l’on retrouvera plus loin dans cet article avec un gilet / sac à dos d’hydratation et Zefal la société française d’équipements pour le vélo qui a également une réponse dans ce domaine.
Le bidon isotherme Podium Série Dirt Chill
Sur les sentiers, le bidon Podium série Dirt Chill garde l’eau fraîche plus longtemps que les bidons standards. Le bouchon Mud Cap empêche la saleté et la poussière de coller à la tétine. La taille du bidon reste identique à celle des bidons classiques pour s’adapter aux porte-bidons de vos vélos. Comme tous les bidons Podium® CamelBak, ils sont dotés d’un bouchon à haut débit avec une fermeture automatique.
Le plus de ce bidon est la protection de la tétine par le Mud Cap pour éviter le dépot de poussières et de boue. Il garde relativement bien la fraîcheur de l’eau.
- Contenance : 620ml
- Construction à double paroi
- Sans BPA, BPS et BPF
- Prix : 19,99 €
Le bidon Artica Pro de Zefal
Avec sa construction en triple épaisseur, le bidon isotherme Arctica Pro maintient à bonne température votre boisson jusqu’à 2h30.
Le couvercle surmoulé offre une meilleure préhension du bidon, et le système à double fermeture le rend 100% étanche pour faciliter le transport. La tétine en silicone apporte une sensation agréable en bouche, et la valve à ouverture rapide permet de contrôler le liquide consommé, de façon régulière et sans débordement.
J’utilise ce bidon de grande contenance sur route lors de sortie longue. Il faut bien serrer le bouchon pour pouvoir tourner le disque de fermeture de l’orifice de la tétine. Durée de maintien de la fraîcheur suffisant, en principe toutes les 2 heures il faut recharger avec de l’eau fraîche.
- 750 ml / 25 oz
- CouverclePro-Cap
- Durée isotherme2h30
- Température maximale 80°C max Sans BPA ou autres toxines
- Matière Couvercle Polypropylène et élastomère. Valves et tétines en silicone alimentaire. Matériau isolant Extérieur : PET métallisé et mousse en polyéthylène / Intérieur : PE blanc
- Prix : 14,95 €
Nota : ces 2 bidons sont équipés d’un système de fermeture qui s’actionne par un mouvement circulaire sur le bouchon. Avantage : cette fermeture isole le contenant pour garder le liquide au frais. Désavantage : la manipulation en roulant est délicate si on n’est pas à l’aise sur le vélo. Un bidon à tétine est plus pratique de ce point de vue.
Les poches à eau
En gravel et en bikepacking c’est la nouvelle tendance. Cette solution d’hydratation venue du VTT et du trail running est en train de déferler sur le gravel. Placée dans un sac dorsal, une sacoche de hanche ou dans une sacoche de cadre comme le modèle de Camelbak qui sera disponible en 2024, les poches gagnent du terrain.
Nous avons sélectionné 2 sac gilets : le Camelbak Chase 8 et le Evoc Hydro Pro 1.5L, qui en plus de vous fournir une hydratation disponible immédiatement, vous apportent un rangement supplémentaire évitant l’usage de maillots aux poches dorsales au profit de tee-shirt légers. Nous vous proposons de redécouvrir nos articles réalisés sur ces produits testés par deux contributeurs de notre site.
Camelbak Chase 8 Vest
Testé par Philippe
Si vous voulez prendre une veste vous pouvez choisir ce produit testé par Philippe.
Le sac d’hydratation Camelbak Chase 8 Vest
Le gilet léger Chase 8 offre 2L d’hydratation avec la poche à eau CRUX® doté du Quicklink™, et dispose de 6L d’options de rangement stratégique pour l’équipement, le téléphone, les en-cas, et plus encore.
Prix : 124,99 €
Evoc Gilet Hydro Pro 1.5L
Testé par Matthieu
EVOC propose ce gilet d’hydratation extra léger qui intègre une poche à eau de 1,5 litre et un espace de chargement de 1,5 litre, d’où le nom du produit HYDRO PRO 1.5 + 1,5l Bladder. Retrouvez après l’article dans lequel Matthieu présentait son test.
Sélection matos gravel
Le principal intérêt de ce produit, à mes yeux, est sa légèreté (seulement 230 grammes, à vide) et le fait qu’une fois enfilé, il permet de vous octroyer une réserver une réserve d’eau de 1,5 litre (poche à eau fournie). Grâce à ses dimensions compactes (2 x 23 x 33 cm), il vous permet d’avoir accès à vos poches de maillot car ce gilet d’hydratation ne repose que sur la partie supérieure du dos.
Prix : 120 €
Les boissons d’hydratation
Une fois qu’on a parlé de contenant il faut quand même aborder le contenu. Que mettez vous dans vos bidons ou dans vos poches d’hydratation ? Les cyclistes qui roulent sur de longue distance, par tous les temps, nous donneront sans doute leurs recettes. Il faut savoir qu’il existe un arsenal de produits pour assurer la nutrition et l’hydratation sportives. Pour compléter ce dossier je me suis penché sur l’offre de la société Tā Energy.
La marque Tā Energy est née en Nouvelle Zélande et assure sa production en France. Dans la mythologie maori, Tāwhirimātea (dont le surnom affectueux est “Tā”) est le dieu du tonnerre, des éclairs, du vent et des tempêtes. Voilà un nom inspirant, issu d’une telle force de la nature, pour représenter des produits énergétiques ? Tā Energy a été crée en 2018 et sa gamme de produits se compose de tablettes d’hydratation, d’énergie gommes de barres bio énergie, boisson isotonique de capsules de sels, BCAA, multi-vitamines, boissons de récupérations et de maltodextrine.
Je ne suis pas un grand fan en général des produits “fabriqués” pour les sportifs. Mais force est de constater que j’ai souvent des baisses de régime sur des sorties longues par temps de chaleur. Au bout d’un moment je ne sais plus comment m’hydrater, l’eau seule ne suffit plus. Conseillé par mon entourage (merci Matthieu) j’ai découvert cette marque, dont je connais le distributeur depuis plus de 10 ans Michael Walker. J’y suis allé en confiance dépassant mes principes qui étaient plutôt du genre “je roule à l’eau claire” 😉
Après quelques essais en matière de dosage, j’ai préféré diminuer la dose conseillée en mettant 1/2 pastille dans mon bidon de 620 ml. Je trouve effectivement un effet bénéfique plus de crampes et même si parfois je suis bien fatigué, je n’ai plus le gros coup de barre.
Profitant de la commande du coffret incluant les autres produits de la gamme Tā Energy j’ai testé les barres et les gommes. Habituellement je ne suis pas “client” de ces produits, mais là j’ai revu la chose. Tous les produits sont excellents, les goûts variés. L’apport nutritionnel est intéressant et la fabrication en France est un plus pour cette gamme au nom pourtant exotique.
En plus des pastilles d’hydratation, le pack contient 8 sachets de gommes énergétiques Tā qui sont une alternative pratique plus faciles à utiliser que les gels énergétiques traditionnels. Chaque sachet de gommes contient 22 grammes de glucides et des électrolytes pour faciliter l’hydratation tout en fournissant l’énergie nécessaire. Les gommes énergétiques Tā sont disponibles en 8 saveurs, dont 4 saveurs contenant de la caféine pour un coup de pouce supplémentaire. J’ai fait tester à un copain qui a eu un petit passage à vide, il m’a confirmé également que cet apport a été bénéfique.
Tarifs : le coffret hydratation 34,90 €
Infos sur le site de Tā Energy
Aération et ventilation
La ventilation est un paramètre important aux extrémités de notre corps : tête et pieds sont principalement concernés. Fini la feuille de chou sous la casquette : les casques sont légers et ventilés. Pour les pieds on voit des sandales de “Jésus” avec des cales pour les cyclos voyageurs et les chaussures route disposent de prises d’air dans leur semelle. Certaines offrent encore plus d’aération en ayant adopté un mesh “tricoté”. Chez DMT et chez Giro nous avons testé 2 modèles intéressants.
DMT tricote ses chaussures
Testées par Patrick
C’est un nouveau produit exclusif présenté en avant première à l’Eurobike baptisée la POGI’S, conçue et fabriquée pour honorer le champion cycliste Tadej Pogačar, qui peut illustrer l’usage du 3D Knit. Des chaussures avec une tige tricotée.
En juillet 2021 j’avais testé le modèle DMT KR3 et j’en ai gardé un bon souvenir, notamment pour les aspects ventilation.
J’avais testé déjà en 2021 plusieurs produits route pour rouler confortablement en été. Parmi ces produits j’avais pu apprécier l’aération apportée par le mesh de la DMT KR3, qui est une version simplifiée du modèle haut de gamme KR1 ou du modèle culte POGI’S évoqué plus haut. Retrouvez ci-dessous le test de l’époque. La DMT 3 a été remplacé par la DMT 30 avec des caractéristiques similaires.
On the road again … un peu de matos pour la route
Prix : 239 €
Giro Empire E70 Knit
Testées par Patrick
En 2018 j’avais testé ces fameuses chaussures tricotées. Voir le test réalisé à l’époque.
Bien dans mes pompes avec Giro Empire EC70 Knit
Prix : 229,95 €
En avoir sous la sandale
Les pieds sont souvent les victimes désignées avec les mains lors de conditions climatiques extrêmes à vélo. En cas de fortes chaleurs, et sur de longues distances où l’itinérance est un objectif, la sandale est devenue un moyen pour rafraichir les petons et pouvoir en descendant du vélo adopter une marche « normale » et souple. Sous ces sandales on peut visser des cales pour le MTB (par exemple au format SPD de Shimano) qui s’intègre le mieux à la semelle pour rendre la chaussure compatible au vélo et à la marche.
En avoir sous la sandale en pédalant
En 2016 nous avions publié cet article que vous pouvez relire afin de voir les choix existants en matière de sandales de vélo.
Première mesure, départ à la fraîche de rigueur… Fraîcheur relative, ce matin départ à 6 heures de Fourques et déjà 24°… pour une sortie de 90/100 kmcela permet d’être de retour en fin de matinée à des heures où ça ne chauffe pas encore diaboliquement. Personnellement, dès que la température passe au-dessus de 30° (sous abri) je le ressens dans les consttantes. Rythme cardiaque qui grimpe de 10 à 15 pulsations/min voire plus si cela monte encore. Effet de l’âge… J’ai longtemps été imperméable aux fortes températures, qui à présent le sont encore plus.
Les nouveaux matériaux, probablement intéressant. Pour ce qui est de l’hydratation, les poches à eau, sous forme de sac, j’ai beaucoup donné en VTT avec le gros inconvénient de la forte transpiration des zone couvertes. J’ai fini par opté pour une ceinture Palos (Camelbak) plus confortable de ce point de vue. En Gravel, adepte inconditionnel des bidons. A voir le produit développé par Camelbak pour le top tube.
Je vois beaucoup de cyclistes d’un certain âge (ou même plus jeunes) partir la fleur au fusil sous des températures dépassant les 33/35 degrés, sans compter le facteur réverbérant du bitume… En sous-bois, pas de souci… Mais sur route, attention… Donc au delà de l’équipement, parfaitement répertorié dans cet excellent article, le premier conseil est… de ne pas surestimer ses forces pour éviter des malaises et de savoir… ne pas rouler même si l’envie est forte.
Voilà. Inutile de chercher les e……. Du bon sens d’abord !