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Lunettes connectées EyeWear Engo 2, pour voir plus loin

S’il est admis que le port de lunettes est fortement recommandé lors de la pratique du vélo – sans parler de la nécessité d’une correction visuelle – utiliser un modèle embarquant de l’électronique peut sembler anecdotique voire carrément superflu.

En effet, les lunettes EyeWear ENGO 2 que je vous présente sont une version connectée. Enrichie pour afficher des données complémentaires, façon affichage tête haute comme on trouve de plus en plus dans nos véhicules. Alors, est-ce un gadget connecté de plus ? Ou ces lunettes peuvent-elles apporter quelque chose à notre pratique vélo ? La réponse dans ce test.

Présentation

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La découverte de l’objet révèle un form-factor plutôt classique ; même si la version « large » que j’ai reçue est plus haute que la normale. Sur le masque vu de l’extérieur, on remarque à peine le capteur de luminosité, le capteur pour la détection des gestes et un marquage ActiveLook : il s’agit du fabricant de la technologie, qui se trouve déclinée dans d’autres objets ou domaines, professionnels notamment.

L’envers du décor révèle le système de projection, batterie, module Bluetooth, centré autour du nez. On y trouve aussi le connecteur (aimanté) pour la recharge et l’interrupteur on/off. Ce module électronique est annoncé à 6 g ; les lunettes ont été pesées à 41 g (modèle large). A mettre en parallèle avec les 32 g d’un modèle Ekoï ou les 37 g des Sicon Aeroscope, deux modèles avec un masque de surface comparable. il s’agit donc d’un poids étonnamment raisonnable, au vu de l’électronique embarquée ; le modèle standard étant annoncé à 36 g.

Pour le moment, les lunettes Eyewear Engo 2 sont compatibles avec les appareils Apple, Garmin et Android. Ce test s’est réalisé en conjonction avec le Garmin Solar 1040.

Passons au paramétrage, plus que jamais, le smartphone est indispensable avec :

  • Une App ActiveLook pour des paramètres de base ;
  • Une App Garmin Connect pour gérer le GPS Garmin ;
  • Une App Garmin ConnectIQ qui va servir à configurer l’affichage à partir des données du compteur Garmin.

Cette dernière va permettre de gérer les 6 pages de 6 données chacune (au maximum), sur un Garmin Edge 1030, par exemple. Cette opération n’est pas des plus ergonomiques, il faut bien avouer, car le choix d’un champ de donnée se fait par le code numérique qui lui est attribué : par exemple, il faut saisir 2 pour la distance parcourue, 14 pour la vitesse moyenne, etc. Heureusement la configuration par défaut propose 4 pages de données déjà constituées et le tutoriel proposé sur le site est facile à suivre.

Liste des champs de données disponibles.

L’ajout d’un champ dédié sur le Garmin sera également nécessaire pour faire le pont avec les lunettes. Ce champ est une zone informative : état de charge, page de données affichée sur les lunettes et connexion établie.

La zone informative sur le Garmin
La gestuelle de changement de page (cliquer sur l’image pour l’animation)

En piste !

Dès qu’on chausse les lunettes, on remarque visuellement la forme plus proéminente autour du nez. Mais de la même façon qu’on peut être perturbé par l’accroche des branches sur un masque, pour certains autres modèles. Et cette impression s’estompe au fil du temps, car notre cerveau l’a intégré dans son champ visuel. Le poids ne se ressent pas, rien de notable par rapport à d’autres modèles.

Concernant les données, elles sont situées dans ce qu’on nomme la vision périphérique, moins détaillée que la vision centrale, et nécessitant un mouvement des yeux pour une image nette.

Vision centrale et périphérique – source vienne.gouv.fr

Si vous êtes concernés par une correction visuelle pour la vision de près, aucun souci car les données affichées sont situées à un équivalent de 4 m de distance.

Ainsi, lorsqu’on regarde devant soi, l’affichage se devine, mais ne gêne absolument pas la vision de la route. Si l’on veut consulter les données, il suffit de tourner les yeux vers la zone dédiée. Un geste devant l’écran à quelques centimètres permet de changer de page de données. La dernière page est vide, ce qui met en veille l’affichage ; un autre geste réveillera l’affichage. L’autonomie est annoncée à 12h, ce que mes sorties ont confirmé (41% de consommation de batterie pour 6h30 d’usage lors de ma plus longue sortie).

Alors, au final ?

Nous avons affaire à un bel objet, à la qualité optique certaine, au port agréable. La spécificité de la technologie se fait oublier, bref une belle paire de lunettes. On regrettera cependant l’exclusivité avec Garmin, même si on peut espérer d’autres partenariats à venir avec les acteurs majeurs du secteur.

Mais le plus gros manque est surement coté navigation : aucune donnée liée à ce domaine (annonce du changement de direction, distance de la prochaine intersection, etc.) n’est disponible, alors qu’Engo avait prévu cette fonctionnalité pour la fin 2022.

Moi qui adore rouler le nez au vent à profiter du lieu que je traverse – même si j’y passe chaque semaine – c’est le type de proposition rêvée : pouvoir bénéficier du guidage sans quitter le paysage des yeux.

Bref, un objet séduisant, à la finition parfaite, au fonctionnement maitrisé, mais qui manque hélas de contenu. Ce qui le cantonne – pour l’instant – aux afficionados de la performance ou aux compétiteurs affutés pour suivre vitesse moyenne, puissance développée, etc.

J’ai aimé

  • Le confort ;
  • La qualité optique ;
  • L’affichage se fait oublier, le champ visuel est libre.

J’aimerais

  • Des données de navigation ;
  • La compatibilité avec le radar Varia ;
  • Une ouverture à d’autres fabricants de compteur.

Prix : 329 €

Page produit sur le site EngoEyewear

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Jean-Louis PAUL
Jean-Louis PAUL
Jean-Louis découvre le vélo assez tard par le biais du VTT, alors naissant. C'est un vrai coup de cœur qui lui permet d'assouvir son amour de la nature et de la découverte ; le tout accompagné d'un coté sportif qui n'est pas pour lui déplaire. Tout naturellement, il goûte aux autres formes du 2 roues - route et gravel - sans jamais choisir. Passionné par la technique et la technologie, son côté Geek l'amène aussi bien à restaurer des vélos anciens qu'à concevoir et imprimer en 3D.

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