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Sur les cols réservés des Hautes-Alpes : trois jours de vélo en pleine liberté

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cols réservés
Cols réservés

Le territoire des Hautes-Alpes accueille très régulièrement un tourisme vélo estival. Les cyclistes viennent ici découvrir les célèbres cols qui ont fait la décision, sur leurs pentes, de quelques victoires du Tour de France. Depuis 1997, une opération baptisée “cols réservés” a été mise en place par l’Agence de Développement des Hautes-Alpes en partenariat avec le Département, les collectivités locales et les offices de tourisme. Nous avons été accueillis par les Offices de Tourisme des Hautes Vallées, du Guillestrois et du Queyras et de Serre Chevalier vallée de Briançon, pour profiter du privilège de grimper ces cols mythiques, lors d’une matinée totalement réservée au vélo. Nous avons voulu faire partie du peloton de ces cyclistes VIP, accueillis chaleureusement chaque année par le tourisme local et les bénévoles.

Les cols réservés, c’est du vélo et du tourisme

cols réservés

Pendant les vacances, un Français sur trois pratique le vélo. Pour certains, cela se résume à quelques balades familiales, d’autres en profitent pour découvrir la France, ses petites routes, ses voies vélo et pour les amateurs de montagne c’est l’occasion de découvrir une belle collection de cols à grimper. La “carte postale” télévisuelle du Tour de France attire les cyclistes venant de partout pour grimper ces pentes rendues célèbres par les joutes sportives des champions. Grâce aux vélos à assistance électrique, cette attirance pour les montées spectaculaires des cols s’est démocratisée. De nombreux cyclistes étrangers, qui n’ont pas chez eux un tel patrimoine, viennent spécialement en été pour grimper ces monuments du cyclisme. Les Hautes-Alpes reçoivent 12,5 % de touristes qui pratiquent le vélo de route. Ils viennent ici attirés par un choix de montées qui feront le bonheur des collectionneurs de sommets.

L’opération des cols réservés, qui se déroule de juillet à octobre lors de 23 dates, permet à tous ces amateurs d’affronter ces ascensions de cols et stations mythiques qui sont fermées exceptionnellement à la circulation motorisée et réservées exclusivement aux cyclistes en matinée. L’accès est gratuit, ouvert à tous, sans inscription, sans classement. Un ravito attend les participants au sommet de chaque col. 

cols fermé à la circulation
À l’entrée du col du Granon, la route s’offre à nous (seuls) – photo Colin Gosse

Les cols réservés des Hautes-Alpes

Nous avons répondu à l’invitation de 3 offices de tourisme des Hautes-Alpes nord : Serre Chevalier, les Hautes Vallées et le Guillestrois et le Queyras, qui souhaitaient nous faire vivre de l’intérieur cette opération des cols réservés alliant tourisme et vélo. Nous avons eu l’impression d’être, avec les autres cyclistes, des VIP de la montagne, roulant sur une route privatisée dépourvue de voitures et de motos. Sur 3 jours et 3 lieux différents, nous partons découvrir, en toute liberté, de magnifiques montées de cols et tous les à-côtés touristiques que la montagne nous offre en cette saison estivale.

La montagne nous gagne

Les habitudes touristiques évoluent et la montagne l’été possède de solides atouts en proposant un tourisme vert plus frais et plus authentique. Bike Café est basé à Aix-en-Provence, une région très agréable toute l’année, mais très chaude en été. Parfois, nous sommes tentés de partir faire un tour en montagne, profitant d’une ligne de chemin de fer avec un TER qui nous amène en quelques heures, d’un trajet spectaculaire le long de la Durance, en plein coeur des Hautes-Alpes : terminus Briançon. Nous partons, Colin, Philippe et moi avec nos vélos et un équipement minimal pour 3 jours à la découverte des cols réservés.

SNCF TER Marseille - Briançon
La ligne Marseille – Briançon, avec ses 315 kilomètres, est la plus longue relation commerciale ferroviaire de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en France – photo Philippe Aillaud

Attention, néanmoins aux capacités de ce TER qui peuvent être saturées rapidement par des groupes. Nous l’empruntons parfois pour aller dans la région de Sisteron, mais il nous est arrivé de rester à quai avec nos vélos pour attendre le train suivant ou décider de prendre un moyen de transport alternatif, comme cela s’est passé pour notre départ vers Briançon.

Premier col réservé : le Granon

Nous sommes accueillis à Serre Chevalier par Lisa Gibello de l’Office de Tourisme. “La station est pluridisciplinaire en matière de sports. Nous avons toute l’année une animation sportive centrée sur toutes les activités montagne et bien sûr sur le vélo“, nous dit-elle. Nous serons hébergés le lundi soir de notre arrivée au Grand Hôtel à Chantemerle, proche du lieu de départ demain matin.

cols réservés
Au fil de l’ascension

Direction le point de départ du Granon qui est à Saint-Chaffrey. Avec ses 2413 mètres, c’est un des plus hauts cols routiers de France. Sa particularité c’est qu’il n’est accessible à vélo de route que par son versant Sud, le versant Nord n’étant praticable qu’en VTT sur une piste assez raide. L’ascension du Granon est redoutable avec 12,7 km pour 1072 m de D+ à 9% de moyenne. Pas de replat, pas de végétations pour se protéger d’un vent souvent présent ou du soleil, peu de lacets dans la partie médiane pour se relancer… soit ce sera une épreuve de force entre la pente et vous, soit vous déciderez de monter pianissimo pour pouvoir profiter de vues sensationnelles sur la Vallée de la Guisane et le Massif des Écrins, soit vous chercherez le segment Strava en profitant de cette route libérée.

Ce col du Granon est le premier dans notre programme de 3 jours, c’est également le plus difficile sur le papier avec du 9% de pente en moyenne. Il va nous permettre de nous familiariser avec notre assistance électrique sur nos vélos de test. Nous attaquons la montée au départ de Saint-Chaffrey et au premier lacet on prend le temps d’échanger avec les bénévoles. La distance restante nous est rappelée sur chacun des panneaux kilométriques qui jalonnent la montée, comme un chemin de croix. On grimpe tranquille, l’idée étant de faire des images et d’admirer le paysage qui progressivement change pendant la montée. Après la traversée du village de Villard Laté, nous enchaînons des lacets qui offrent, à notre gauche, une superbe vue sur balcon du massif des Écrins.
A la côte 2172, un parking marque le point de départ des randonneurs qui empruntent le chemin du Roy, accroché au flanc de la montagne du Sachet. Un dernier effort vers les baraques militaires et nous voilà en haut. Nous n’irons pas plus loin car la route bitumée s’arrête là.

Le paysage est magnifique et nous avons tout le temps d’en profiter – photo Colin Gosse

Grosse ambiance en haut autour d’un ravito tenu par l’Office de Tourisme et des bénévolles. Il est temps de manger un morceau au refuge du Granon. On va déguster une bonne omelette salade avec une tarte aux myrtilles. La descente sera belle, offrant une autre vue sur Briançon qu’on voit au fond de la vallée. Direction l’hôtel pour une bonne douche et séance détente à la Baignade bio. Colin en profite pour récupérer les photos et vidéos de nos cartes mémoire et préparer un post pour Instagram. Quelques gouttes commencent à tomber, on quitte le lieu et ses bassins de nage alimentés en eau naturelle filtrée par la végétation. On prend la route vers Briançon avec l’envie de visiter la ville fortifiée. L’orage va nous en dissuader. On prend la direction de la Clarée, pour rejoindre le camping Huttopia situé au hameau du Rosier. On fait la connaissance de Magda Molinari, de l’Office de Tourisme de la haute vallée de la Clarée, avec qui nous avons rendez-vous pour préparer la journée du lendemain.

Les à-côtés

  • Spécialistes du vélo : Serre Chevalier VTT. Avec une vingtaine de moniteurs l’activité vélo est importante, nous confie Étienne Lorrain.
  • La baignade bio. Au cœur du parc verdoyant des Colombiers, cette baignade allie espace aquatique et exemplarité écologique. Son eau est aussi pure et douce que celle des lacs.

Les bonnes adresses

  • Le Grand Hôtel : belle adresse où nous avons bénéficié d’un tarif sympathique en ce début de saison. Les vélos ont été rangés dans le local à ski, vide à cette époque de l’année. Chambres grand confort et petit-déj royal.
  • Restaurant : à deux pas de l’hôtel, nous sommes allés manger au restaurant Le Floucat. Bonne cuisine, viande de qualité pour les amateurs et bonne bière bio.

Deuxième col réservé : l’Échelle

Pour cette deuxième étape, nous partons du camping Huttopia, où nous nous sommes installés dans un chalet en bois très confortable. Magda Molinari, de l’Office de tourisme des Hautes Vallées nous propose d’aller dîner à Plampinet à la Petite Caserne, un super restaurant créatif et gustatif. Elle nous donne rendez-vous pour le lendemain matin au pied du col. Elle va nous accompagner dans la montée sur son vélo non assisté.

cols réservés
Au fil de l’ascension

Le col de l’Échelle est un incontournable du Briançonnais, marquant la frontière entre la France et l’Italie. Il culmine à 1732 mètres et permet de relier la vallée de la Clarée à Bardonecchia. Lieu de passage depuis longtemps, il l’est resté pour les migrants qui traversent ici la frontière. On pourra voir dans la montée le blockhaus du Mauvais pas et la chapelle de Notre-Dame de Bon Rencontre.

Nous démarrons à vélo du camping pour remonter la vallée de la Clarée. En fait, le col commence sur cette route qui monte faiblement. On roule sans moteur en traversant Plampinet. À Saint-Marcellin, on quitte la D994G pour prendre à droite la route du col. La montée sera courte, mais quel plaisir d’enchaîner les lacets ombragés. Dans le premier virage, nous passons devant la petite chapelle de Notre-Dame de Bon Rencontre. Plus haut, on peut apercevoir les vestiges d’un blockhaus, témoin de l’histoire guerrière entre la France et l’Italie. On entend au loin le son d’un accordéon. Nous arrivons au ravito installé au sommet du col d’où proviennent les trilles de l’accordéon de Daniel, un musicien bénévole venu encourager les cyclistes. Tout le monde se ravitaille et nous en profitons pour discuter avec quelques cyclistes.
Magda nous invite à poursuivre la route en descendant le col sur le versant italien.

Changement de décor : la pente devient plus raide et le spectacle est grandiose. Nous passons devant le blockhaus du Mauvais Pas et on traverse deux tunnels creusés dans la roche. Sur notre gauche, se dessinent dans le ciel quelques sommets à 3000 mètres dont le chaînon des Rois Mages : Gaspard, Melchior et Balthazar. On aperçoit également le mont Thabor dont la pointe est encore enneigée. Nous poursuivons notre descente un moment, mais il faudra penser à la remonter pour revenir en Clarée afin de poursuivre notre exploration jusqu’au fond de la Haute Vallée où le bitume s’arrêtera au niveau du refuge Laval.

Côté Italien, nous traversons quelques tunnels en compagnie de Magda qui nous guide sur un territoire qu’elle connaît comme sa poche – photo Colin Gosse

Direction la haute vallée de la Clarée

Cette route est superbe, on entend chanter les ruisseaux qui déversent leurs eaux fraîches dans la Clarée en contrebas. Après avoir traversé Névache, nous apercevons la cascade de Débaret. La route grimpe pas mal et nous sollicitons nos moteurs pour atteindre le refuge de Laval, où nous arrivons morts de faim. Un bonne bière locale et un délicieux gratin-salade montagnard, suivi d’une tarte vont nous caler pour attaquer la descente vers Névache où nous attend une visite à la ferme de la Clarée. Cette ferme est également une auberge biologique régénérative. Nous allons caresser les petites vaches jersiaises qui se sont parfaitement adaptées aux pâtures locales.

Après cette visite instructive, il sera temps de quitter Magda pour rejoindre notre dernière destination dans le Queyras au pied de l’Izoard où nous attend Alexia Grossan de l’Office de Tourisme du Guillestrois et du Queyras au camping municipal de Brunissard, niché au fond de la route du Pré des Vaches.

Les à-côtés

  • Découverte de la Haute Vallée. On vous recommande cette balade en vélo qui se mérite néanmoins avec ses 400 m de D+ pour atteindre le refuge de Laval.
  • La ferme de la Clarée : très belle rencontre dans cette ferme familiale à échelle humaine, voir humaniste. Ici, Kristina nous explique comment travailler en symbiose avec son environnement pour un meilleur respect des sols. Cette philosophie agricole se ressent immédiatement dans la qualité des produits proposés. La ferme propose également des chambres d’hôte.

Les bonnes adresses

  • Le camping Huttopia de la Clarée. Très beau camping, nous avons apprécié cette nuit dans un chalet en bois parfaitement équipé.
  • Le restaurant La petite caserne. Une cuisine montagnarde aux influences italiennes, c’est exactement ça ! La cuisine était excellente et savoureuse avec que des produits locaux et un service remarquable. Nous recommandons vivement !
  • Le Refuge de Laval. Bonne cuisine de montagne simple et savoureuse.

Troisième col réservé : l’Izoard

Nous sommes arrivés mercredi en fin de journée au camping municipal de l’Izoard. Devant une bonne bière, avec Jacques qui gère les lieux, nous discutons de l’emplacement et de l’activité vélo dans la région. Ce camping est un vrai “camp de base” pour cyclistes. Installé sous une pinède de 5 hectares, au pied du col de l’Izoard, c’est un endroit idéal pour aller monter le col ou pratiquer le VTT sur les nombreuses pistes de la région.

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Au fil de l’ascension

Après Brunissard, finies les lignes droites, la route s’élève en lacets, serpentant à travers la forêt. Pendant presque 4,5 km, la pente, très régulière, flirte avec les 9%. Le paysage se transforme peu à peu, avec de superbes vues sur la vallée et les montagnes environnantes. Attention toutefois à la chaleur : en été, ces pentes orientées plein Sud peuvent rapidement se transformer en fournaise, rendant l’effort encore plus exigeant.

L’Izoard est un col mythique qui nous rappelle l’envolée de Louison Bobet lors du Tour 1953. Lorsque j’avais 9 ans, j’étais fan de ce coureur et dans le bac à sable, je jouais avec mes “petits coureurs” et le mien s’appelait Bobet. Je n’ai jamais grimpé l’Izoard et je suis heureux que ces cols réservés m’en donnent l’occasion avec mes deux amis. Nous partons de notre camping. Notre départ est salué par les cloches des vaches et on attaque la rampe qui nous mène à un enchaînement de lacets. La route est belle, taillée à flanc de montagne, bordée d’un talus constitué de beaux blocs de pierres. C’est ombragé, mais la température est fraîche : ce matin nous avions 10°C sous notre tente à notre réveil.

L’ascension du col réservé de l’Izoard

Arrivés à la Casse Déserte, le décor change et la route descend dans ce trou minéral peuplé de monolithes rocheux spectaculaires. Je pense à Bobet, qui en 1953 roulait ici sur une piste et pas sur le superbe revêtement sur lequel nous roulons aujourd’hui. Après la descente, nous allons remonter et il faudra à nouveau solliciter nos moteurs. Un troupeau de moutons traverse la route et la bergère nous met en garde, le Patou nous regarde de loin : tout va bien. La montée se poursuit et on perçoit un son musical que je n’arrive pas à identifier. C’est en arrivant au sommet du col que j’en comprends l’origine. Il s’agit de l’harmonie de 3 cors des Alpes. Il faut sans doute avoir la caisse pour sortir des sons de ces instruments. Je vais interviewer ce groupe venu du Var pour le plaisir d’animer cette arrivée avec leurs instruments étonnants.

Après nous être restaurés, on va entreprendre la descente pour revenir au camping. Le séjour touche à sa fin. On retrouve Alexia à Arvieux où elle nous attend chez Benoit Vaxelaire d’Izoard Cycling. Il a installé son shop au bord de la route de l’Izoard. Aussi, le magasin vélo de Benoit est voisin du restaurant la Belle Échappée où nous allons manger. En fait, ils travaillent en synergie offrant même des possibilités d’hébergement aux cyclistes de passage venus pour affronter l’Izoard. Après le repas, Colin ira s’installer pour travailler dans les locaux de l’Office du Tourisme à Château Ville-Vieille et Alexia nous entraîne, Philippe et moi, en voiture en haut du col Agnel pour admirer ce sommet où je ne suis jamais grimpé à vélo.

Un col réservé aux cyclistes, c’est aussi l’opportunité de prendre du temps pour profiter de la vue – photo Colin Gosse

Fin du séjour, avec plein de belles images dans la tête, il faut songer à rentrer sur Aix-en-Provence. Un retour arrosé par quelques orages sur la route. C’est sûr, on reviendra et cette fois sans assistance électrique. Les nombreux contacts que nous avons pu avoir nous donnent envie d’aller encore plus loin dans la découverte de cette belle région, notamment en gravel.

Les à-côtés

  • Le col Agnel. La montée au col Agnel est prévue dans le programme, mais n’ayant que 3 jours sur place c’est en voiture que nous y sommes allés. La route est un billard et l’environnement minéral est splendide. Cette montée est à faire absolument.
  • Rencontre avec Benoit Vaxelaire d’Izoard Cycling pour un échange sur l’activité gravel dans la région.
  • Rencontre avec les Cors des Alpes de Haute-Provence. Daniel Tasca m’explique l’origine de ces cors gigantesques. Le groupe compose ses propres morceaux. Les instruments sont démontables pour le transport : heureusement !

Les bonnes adresses

  • Le camping de l’Izoard où nous avons eu un super accueil sous tente. Le camping propose un espace en gestion autonome, le camp de base, équipé de tentes inuits et d’un espace de détente et de cuisine. Idéal pour poser vos sacoches et profiter des environs.
  • Le restaurant la Belle Échappée, bien nommé, ce restaurant est sur la route de l’Izoard. Il est tenu par un cycliste amoureux de la région qui propose une belle cuisine.
  • Izoard Cycling : location, réparation, stages… Route, Gravel, MTB : accompagnement 100% personnalisable

Nos vélos

Pour cette découverte de 3 cols alpins, nous avons choisi d’utiliser des VAE Route pour les tester en montagne. Ce segment du marché à enfin trouvé sa clientèle et les statistiques des ventes de 2024 font ressortir cette demande. Le VAE n’est plus considéré comme un vélo de “tricheur”, il est admis au sein des pelotons et la large place qu’il a pris sur les pentes montagneuses montre l’intérêt de ce type de vélo.
Nous vous ferons prochainement un retour sous forme de test de ces 3 vélos qui utilisent des motorisations différentes.

Philippe et son Scott Addict e-Ride

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Scott Addict eRide

Équipé d’une transmission Shimano 105 Di2 avec roues Syncros Capital 2.0 chaussées de pneus Schwalbe One 30 mm, ce vélo est sans doute le plus “routier” de nos 3 vélos. Les braquets sont peut-être justes pour la montagne (50-34 et 11-34, ratio 1) : Philippe nous le dira dans son compte rendu de test. Son moteur est un Mahle X20. Ce vélo était le plus léger des 3 vélos présents sur notre aventure.

Vélo Scott chez Bikery
Récupération du vélo Scott chez Bikery à Aix-enProvence Les Milles – photo Philippe Aillaud

Merci au magasin Bikery Store qui nous a prêté ce vélo, disponible chez eux à la location. Avec un tel vélo, vous pouvez venir presque les mains dans les poches à Aix-en-Provence : prendre ce vélo et partir à l’aventure en prenant le TER ou en faisant le tour de la Sainte-Victoire ou des incursions dans le Luberon sud.

Colin et son Specialized

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Équipé d’une transmission SRAM Apex Eagle 12 vitesses, le Specialized Turbo Creo 2 Comp E5 est un vélo gravel à assistance électrique doté d’un cadre en aluminium et du moteur Turbo SL 1.2. Il intègre une suspension Future Shock 3.1 entre la potence et le tube de direction et est équipé de pneus Pathfinder TLR 700×40. Le couple du moteur (50 N.m) est un vrai plus dans les pentes raides et compense heureusement le poids considérable du vélo : environ 15 kg.

Merci à Specialized France pour le prêt de ce superbe vélo dont Colin publiera prochainement le test.

Patrick et son Giant Defy Advanced E+ Elite 0

Giant Defy E+

Le Defy Advanced E+ Elite 0 est le tout dernier VAE route de Giant. Cadre en carbone et équipement haut de gamme, muni d’une transmission Sram Red. Le moteur Giant SyncDrive Move Plus, intégré au moyeu arrière, offre un couple maximum de 30Nm (équivalent 75Nm en moteur central).

Merci à Giant France qui nous a confié ce bolide, pour lequel Patrick vous fera prochainement son retour.

Pour conclure

Nous avons vécu un superbe séjour dans les Hautes-Alpes en découvrant ces cols mythiques dans des conditions de roulage exceptionnelles. Grimper ces pentes dans le silence, en pleine nature est un privilège absolu. Il m’est arrivé de grimper d’autres cols, avec des routes ouvertes à la circulation : il n’y a pas photo, ça change tout. On en profite pleinement, pas de stress, notre regard peut se détacher de la route pour admirer les paysages. Cette opération des cols réservés est superbement organisée. Les Offices du tourisme et les bénévoles unissent leurs efforts pour accueillir, comme des VIP, tous les cyclistes venus spécialement pour grimper ces cols. L’ambiance est joyeuse et décontractée : c’est gratuit, ce n’est pas une course et chacun apporte sa bonne humeur. De plus, en haut de chaque col, un solide ravito nous attend et nous sommes accueillis dans une ambiance musicale inattendue à cette altitude. Avec mes deux amis, Colin et Philippe, nous vous recommandons ces Cols réservés, venez grimper dans les Hautes-Alpes ; le spectacle est garanti et les à-côtés de cette région de montagne sont nombreux.

Contacts

Ritchey SuperLogic Butano : montage et test de ce cockpit gravel

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Ritchey est probablement l’équipementier qui vient le premier à l’esprit quand on évoque les périphériques gravel. Et pour cause, puisque ce fabricant américain produit des cintres devenus des références pour notre pratique. Ainsi, on pense aux cintres Venturemax ou encore Beacon. Mais le Butano a aussi ses adeptes. Aussi, Ritchey décline désormais une version cockpit du Butano. Voici le montage et le test du Ritchey SuperLogic Butano, un cockpit que l’on devrait voir sur les plus beaux montages et aux départs des gravel race.

Ritchey SuperLogic Butano : présentation

Depuis son lancement il y a quelques années, le Butano, dans sa version classique, a été adopté par de nombreux amateurs de gravel, et même de cyclistes sur route. Son nom provient d’un parc en Californie, où Tom Ritchey parcourait les pistes et les routes à l’asphalte dégradé.

Ritchey SuperLogic Butano – photo Ritchey

Les chiffres clés

Le cockpit Ritchey SuperLogic Butano se caractérise par son faible drop (115 mm), son faible reach (73 mm) et son backsweep modéré (5 °).

Le faible Drop est intéressant pour notre usage en gravel – photo Ritchey

De même, son flare de 17,5 ° est contenu. Cela offre aux cyclistes un niveau de contrôle et de confiance accru par rapport aux cintres traditionnels route, sans pour autant tomber dans un flare excessif, rédhibitoire pour certains.

Les chiffres clés du Ritchey SuperLogic Butano – illustration Ritchey

Quant à la potence intégrée et inclinée à -10 °, elle est disponible en trois longueurs : 90, 100 et 110 mm. Un choix à faire en corrélation avec les deux largeurs de cintre que propose Ritchey : 42 et 44 cm. Ensuite, son poids annoncé est de 417 g dans ses plus grandes dimensions. Là-dessus, j’ai pu vérifier celui de l’exemplaire reçu (420 mm et 90 mm) : 387 g.

Les deux surfaces d’appuis supérieures sont, selon la terminologie Ritchey, de section Ergo-Aero. En somme, un compromis entre l’ergonomie et l’aérodynamisme.

Les différentes sections existantes au sein des cintres Ritchey – illustration Ritchey

Conception et compatibilité

Premièrement, et vous l’aurez sûrement déjà remarqué, ce cockpit est intégralement en carbone. Plus précisément, il est fait d’une seule et même pièce.

Une conception monocoque – photo Ritchey

Deuxièmement, le routage des gaines est entièrement interne. Pour cela, une trappe de visite et de larges orifices de sorties permettent de faciliter l’installation.

Cette vue permet de distinguer les accès pour le routage interne – photo Ritchey

Enfin, ce cockpit peut équiper tous les vélos dont la partie supérieure du pivot de fourche est au format 1-1/8″. Bien évidemment, ce cockpit se destine à un cadre et une fourche prévus pour l’intégration des gaines.

Ritchey SuperLogic Butano : le montage

Comme le souligne Ritchey, ce cockpit nécessite d’utiliser un jeu de direction de la gamme Switch System. Cela aussi bien dans le choix du jeu de direction que des entretoises compatibles.

Un des jeux de direction de la gamme Switch System – photo Ritchey

Pour le montage sur ce cadre CMT Gravel CX, j’ai dû opter pour cette référence à roulements externes.

Dès lors que le passage des gaines ou durites est interne, il convient d’être parfaitement ordonné dans l’ordre des opérations à réaliser.

Néanmoins, Ritchey a prévu des passages suffisamment larges pour permettre aisément le passage des gaines. Il est indéniable que le montage sur un vélo à groupe électronique sans fil facilite amplement la tâche puisque seules les durites hydrauliques sont à installer.

Graduée précisément, cette zone viendra accueillir les manettes SRAM Red AXS XPLR – photo Laurent Biger

En plus de respecter les différents couples de serrage que Ritchey indique parfaitement sur le cintre ou dans la notice, il convient d’utiliser de la pâte d’assemblage. En effet, cette pâte permet d’augmenter le coefficient de friction entre les surfaces d’appui. Puis, en phase finale vient la trappe qui viendra obturer la fenêtre de passage des gaines et/ou durites.

D’ailleurs, c’est sur celui-ci que viendra se fixer le support de compteur et/ou d’éclairage. Malheureusement, la partie terminale de celui-ci est en option…

Et pour la guidoline ?

Après avoir intégralement installé ce cockpit, incluant donc l’installation et purge hydraulique des manettes, vient logiquement la pose d’une guidoline. Sur ce point, vous allez rire, je ne me déclare pas à la hauteur. Assemblant des vélos entièrement seul, c’est pourtant là la seule opération que je confie à un professionnel. En effet, je ne suis jamais satisfait de mes poses de guidoline, trop souvent imparfaites ! Pour ce cockpit, j’ai choisi la guidoline Ritchey WCS Gazos. Là-dessus, aucun doute, mon ami Stéphane, chef d’atelier cycles à Intersport le Luc, a bien plus de talent que moi dans cet exercice.

Guidoline Ritchey WCS Gazos – photo Laurent Biger

Ritchey SuperLogic Butano : le test terrain

Mon retour terrain se base sur plusieurs sorties d’entrainement autour de 130 km. Mais aussi, et surtout, par une gravel race UCI, la Wish One Millau Grands Causses :

Choisir un cintre sans pouvoir essayer plusieurs largeurs et profondeurs demande une réflexion rigoureuse. Connaissant mes cotes et mes préférences, j’ai opté pour une largeur de 420 mm et une potence de 90 mm. Et ce fut le bon choix ! De par sa conception, le jeu de direction à roulements externes est à prendre en compte dans la hauteur souhaitée.

Le jeu de direction à roulements externes est à considérer pour la hauteur totale – photo Laurent Biger

Aussi, l’épaisseur du roulement supérieur m’a permis de ne pas mettre d’entretoise supplémentaire.

Le choix des dimensions d’un cockpit est primordial – photo Virginie Govignon

Parfaitement installé, je me suis senti rapidement à mon aise avec ce cockpit. Il faut dire que son dessin est parfait pour mon usage. En effet, grâce à son flare contenu, j’ai les poignets bien dans l’axe. Cela est essentiel pour éviter les douleurs, tout en favorisant l’aérodynamisme. De même, le faible drop permet d’alterner rapidement la position des mains. Associé au flare de 17,5 °, le léger flare out (2 °) permet un bon contrôle une fois les mains en bas.

Le cockpit Ritchey SuperLogic Butano en condition de course – photo JOMA

Quant à son flex, c’est également une réussite. Suffisamment rigide, ce cockpit conserve néanmoins des qualités intéressantes de filtration. Tous ses concurrents ne peuvent pas en dire autant. Là-dessus, il est vrai que la guidoline Ritchey WCS Gazos apporte aussi son lot de confort. Un confort qui me permet de dire que la section Ergo-Aero, décrite plus haut, est sûrement le meilleur compromis pour qui recherche un montage aéro qui reste confortable.

Le cockpit Ritchey SuperLogic Butano après la course UCI : plus frais que son pilote – photo Laurent Biger

Sans être innovant, le support compteur s’avère fiable. En appliquant le couple recommandé, le compteur ne s’affaisse pas, même sous de violents chocs. Pour autant, je regrette qu’à ce prix, ce support de compteur ne soit pas inclus avec le cockpit.

Finition haute de gamme mais support de compteur Lollipop optionnel – photo Laurent Biger

Pour conclure

De par son prix, ce cockpit se destine à des montages haut de gamme, que ce soit gravel ou allroad. Naturellement, il devrait trouver sa place sur des vélos orientés Gravel Race, grâce notamment à un savant dosage d’angles et de cotes, qui permet d’obtenir un excellent contrôle tout en restant aérodynamique. Finalement, l’excellence de ce cockpit n’est pas vraiment une surprise quand on connait l’expertise de Ritchey pour concevoir des cintres. Une fois de plus, Ritchey se renouvelle avec brio, revisitant le classique cintre Butano en un cockpit des plus efficaces.

EDR CF Ultra, le premier vélo longue distance de Van Rysel

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Bike Café - Van Rysel EDR CF Ultra

La marque basée dans les Hauts-de-France (Van Rysel signifie littéralement “depuis Lille”) vient de présenter un tout nouveau vélo taillé pour la longue distance. Conçu sur la base d’un cadre carbone haute performance, ce nouvel EDR CF Ultra peut accueillir des pneumatiques de 38 mm. Cerise sur le gâteau : un des trois modèles est équipé d’un éclairage alimenté par un moyeu dynamo.

Van Rysel - EDR CF ULTRA LTD FORCE AXS - Bike Café
Le nouveau Van Rysel EDR CF Ultra : transmission Sram Force électronique, roues carbone et moyeu dynamo – le tout pour 5.099 €

Source : communiqué de presse et photos Van Rysel.

EDR CF Ultra : un tout nouveau Van Rysel pour la longue distance

La tendance actuelle forte sur les pratiques longue distance, route ou gravel, n’a pas échappé au fabricant nordiste. Déjà présent avec une large gamme gravel, accessible financièrement comme le GRVL AF testé par Pierre (moins de 1.400 € le vélo) et adaptée aux longues aventures, Van Rysel a maintenant dans le viseur la longue distance sur route.

Un cadre carbone léger et haut module

Deux ans et demi, c’est le temps qui a été nécessaire pour la mise au point du nouvel EDR CF Ultra par les ingénieurs performance de Van Rysel. Ainsi, le nouveau vélo longue distance de Van Rysel est doté d’un cadre en carbone haut module de seulement 830 grammes (en taille M).

Van Rysel - EDR CF ULTRA geometrie velo
La géométrie du nouvel EDR CF Ultra, proposé en 5 tailles

“Par rapport à la gamme RCR, la géométrie de l’EDR CF Ultra propose un stack plus élevé et un reach réduit, pour plus de confort sur les longues sorties. De plus, un stratifié carbone spécifique permet une absorption stratégique des vibrations autour du boîtier de pédalier et des pattes arrière, tout en conservant une excellente réactivité du cadre”, annonce Rachel Gassier, responsable Produit Endurance chez Van Rysel.

En outre, le poste de pilotage est semi-intégré, permettant des ajustements rapides et une maintenance simplifiée.

Pour la petite anecdote, c’est un ingénieur de Van Rysel, Louis Defaut, qui a remporté la dernière édition du Bikingman Corsica. Pour boucler l’épreuve de 1 000 km et 18 000 m de D+, le jeune homme avait fait le choix d’un autre modèle de la marque nordiste, le Van Rysel RCR. Ce dernier est le vélo utilisé par les coureurs professionnels de l’équipe Decathlon – AG2R La Mondiale.

EDR CF Ultra, conçu pour les efforts de longue durée

Ce nouveau Van Rysel est avant tout pensé pour les cyclistes longue distance grâce à ces 3 paramètres importants :

  • En premier lieu, la “clearance” est large pour pouvoir monter des pneus jusqu’à 38 mm de largeur.
  • Le cadre peut accueillir également trois porte-bidons, dont un sous le tube diagonal.
  • Le vélo est de surcroît compatible avec le nouveau cintre développé avec Deda Elementi, pouvant recevoir extensions et accessoires.
Van Rysel - EDR CF ULTRA 105 DI2 - Bike Café
Un rappel discret sur le positionnement de ce nouveau Van Rysel : l’ultra-distance

Enfin, le cadre peut aussi être équipé de garde-boues pour les conditions extrêmes ou pour une utilisation au quotidien du vélo.

L’EDR CF Ultra accompagnera Victor Bouscavet, ambassadeur endurance de VAN RYSEL, dans ses épreuves longue distance à travers l’Europe cet été, notamment en Norvège et en France.

Van Rysel EDR CF Ultra : trois montages dont un avec éclairage sur dynamo

Le nouveau vélo longue distance Van Rysel est décliné en trois montages, avec un premier prix démarrant à 3 499 €. Il faut souligner que le modèle LTD est une option très intéressante pour les pratiquants à la recherche d’autonomie. En effet, ce vélo est déjà équipé d’un moyeu dynamo. DT Swiss et Shutter Precision ont développé ce système, offrant un éclairage intégré ainsi qu’un port USB pour recharger ses appareils en course, avec un passage de câbles interne.

Les pneus Continental GP 5000 AS 32 mm équipent les trois modèles.

ModèleCouleurWheels RouesPrixPays
EDR CF ULTRA LTD FORCE AXSNoir brutSwissSide Hadron Allroad  avec moyeu dynamo5 099 € / 5 500 £EU & UK
EDR CF ULTRA 105 Di2Vert et Bleu clairVAN RYSEL VR35 carbone3 499 € / 4 000 £EU & UK
EDR CF ULTRA ULTEGRA Di2Vert & Noir brutSwissSide Hadron Allroad 3504 899 € / 5 000 £EU (UK en 2026)

Van Rysel EDR CF Ultra LTD Force AXS

Le montage le plus cher, avec la nouvelle transmission Sram Force AXS E1 12 vitesses, plateaux 48/35 et cassette 10-36.

Van Rysel - EDR CF ULTRA LTD FORCE AXS - Bike Café
Retrouvez toutes les informations sur ce modèle Van Rysel EDR CF Ultra LTD Force AXS sur le site du fabricant.

Van Rysel EDR CF ULTRA Ultegra Di2

Une version équipée de la transmission électronique Shimano Ultegra Di2 (plateaux 50/34 et cassette 11/34) et de roues carbone SwissSide Hadron Allroad 350.

Van Rysel - EDR CF ULTRA ULTEGRA DI2 - Bike Café
Retrouvez toutes les informations sur ce modèle Van Rysel EDR CF ULTRA Ultegra Di2 sur le site du fabricant.

Van Rysel EDR CF ULTRA 105 Di2

Toujours un groupe électronique, mais issu de la gamme 105. Pour ce modèle, comptez sur une transmission 50/34 et cassette 12 vitesses 11/36. Il est aussi équipé de roues carbone Van Rysel VR35 de 35 mm de hauteur.

Van Rysel - EDR CF ULTRA 105 DI2 - Bike Café
Retrouvez toutes les informations sur ce modèle Van Rysel EDR CF Ultra 105 Di2 sur le site du fabricant.

Cyclodonia : un site pour dénicher des pièces de vélo rares

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Cyclodonia

Cyclodonia est un site internet de vente de pièces détachées pour le vélo. Il ne s’agit pas là de pièces banales que vous trouverez un peu partout sur les gros sites de vente en ligne. En effet, Cyclodonia s’est spécialisé dans la revente de marques confidentielles destinées aux belles randonneuses ou à cet extraordinaire vélo qu’est le Brompton. Le site a été créé en 2014 par deux passionnés de ces vélos : Philippe Cattiau et David Agrech qui ont uni leurs compétences pour constituer un catalogue de pièces peu communes. Connu des spécialistes, ce site méritait qu’on le présente à un public plus large. Je vous propose de découvrir cette mine de trouvailles que je regarde parfois juste pour le plaisir.

Cyclodonia, de Saint-Ouen au Japon

Dans cette association, Philippe Cattiau a apporté son expérience sur le vélo traditionnel. C’est lui qui a trouvé le nom de la société et du site “Cyclo pour l’évidence de notre activité et donia car nous sommes installés à Saint-Ouen en Seine Saint-Denis et que les habitants de la commune s’appellent les Audoniens(nes), Audoniennes“, me précise-t-il. David Agrech a apporté sa grande connaissance de ce vélo anglais extraordinaire qu’est le Brompton. En unissant leurs compétences très complémentaires, ils ont progressivement créé un catalogue exceptionnel dans lequel les passionnés de vélos classique et les fondus de Brompton peuvent dénicher des pépites pour leurs précieux vélos.

Cyclodonia
Un beau tendeur de chaîne – photo Cyclodonia

Cyclodonia travaille avec une trentaine de marques et grâce à Internet, ils diffusent dans le monde entier les objets de leurs recherches avisées. “Nous sommes partis de l’idée d’avoir des produits plutôt rares sur le marché français pour des vélos dont l’usage à l’époque était moins répandu qu’aujourd’hui“, précise David. Belle idée car, depuis, la belle randonneuse et le Brompton ont connu un succès grandissant auprès d’une clientèle qui aime le beau vélo. De la visserie pour frein MAFAC racer raid à la sacoche avant Ambert, les amateurs de vélos classiques apprécieront. Pour le Brompton, les amoureux inconditionnels de cette machine pourront trouver toutes sortes de pièces pour customiser leur vélo.

Le podcast Blabla 159 avec Philippe et David

Cyclodonia fait évoluer les produits

Cyclodonia
photo Cyclodonia

Cyclodonia n’est pas un simple site de revente de pièces, c’est également un acteur de leur évolution. En effet, vous trouverez sur Cyclodonia des pièces exclusives qui sont le résultat d’une collaboration avec les marques. Pour exemple, voici la situation qui m’a permis de les connaitre : sur mon single speed, j’avais choisi de monter un plateau Spécialités T.A, une marque française bien connue. Ce plateau au standard “Pro 5 vis” sur le pédalier ancien créé dans les années 50 a traversé les âges du cyclotourisme et T.A. le fabrique toujours avec ses plateaux, mais uniquement pour des montages en double ou triple plateaux. En mono, on peut monter un plateau de 44 dents minimum. Pour m’attaquer à une montée du Ventoux, je devais adapter mon ratio et je cherchais un plateau de 38. Il était indisponible sur le site de T.A., mais je l’ai trouvé en “narrow wide” sur Cyclodonia qui a fait fabriquer par T.A. une série limitée pour ses clients Brompton ou pour des cyclos qui affectionnent le mono plateau. D’ailleurs pour l’anecdote, David me précise que ces plateaux sont vendus au Japon dans la boutique de la marque Grand Bois bien connue des amateurs de belles randonneuses à la française très appréciée au Japon.

Cyclodonia
photo Cyclodonia

Avec le fabricant japonais de pédales MKS, nous avons fait modifier le système permettant de les détacher des deux côtés. On peut en fait les retirer comme sur un tuyau d’arrosage sans avoir à les dévisser. Sur le Brompton, au moment du pliage, ce n’est pas nécessaire d’avoir les deux côtés. Cette modification a permis de diminuer le coût et le poids de cette paire de pédales“, m’explique David. La démarche a été la même avec Honjo, un fabricant japonais de garde-boues en aluminium. Autrefois, à la belle période de la randonneuse française, on avait des fabricants comme Lefol qui commercialisait ces produits, maintenant, il faut aller au Japon pour les trouver. “On leur a fait faire des garde-boues pour les roues de 16 pouces du Brompton“, précise David.

Stock et conseils

Cyclodonia

Le stock est géré à Saint-Ouen par Philippe. C’est là également qu’il monte manuellement les roues au tensiomètre avec le matériel P&K Lie en fonction de la demande.

C’est Philippe qui gère ce stock en relation avec des fournisseurs un peu partout dans le monde, principalement en Asie et en Europe. C’est lui aussi qui est en relation avec les clients qui commandent sur le site. “On échange avec des passionnés. Les utilisateurs de Brompton, c’est une communauté. C’est un vélo particulier. Le cyclotourisme est partout en France et à l’étranger aussi et là également nous avons des clients qui recherchent des pièces qu’ils ne trouvent pas ailleurs“, précise Philippe.

Retrouvez Cyclodonia

Comme un lundi : habillé de jaune sur le Tour de France

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Tour de France

L’édito de Bike Café

La saison qui colore en jaune notre actualité sportive démarre : le Tour de France vient de prendre son départ à Lille. Le foot va devoir laisser la place, même si, avec la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, il a du mal à s’effacer derrière ce grand rendez-vous cycliste. La lumière du projecteur médiatique va être braquée sur la « Grande boucle » que j’attends chaque année. Je suis fan, même si le côté mercantile poussé à l’extrême de cet événement sportif, me gratte un peu. En quelques jours, le vélo va faire grimper son empreinte carbone à un niveau incomparable aux pratiques cyclistes de tous les usagers du vélo durant l’été.

Tour de France
Les 150 véhicules tonitruants de cette caravane publicitaire ouvrent la route des champions – photo Le Sport

Le tout premier bilan carbone du Tour de France a été établi à l’occasion de l’édition 2013. Il a servi de référence pour constater une baisse de 37% depuis cette date. En voyant défiler les véhicules tonitruants de cette caravane publicitaire insensée, on peut se poser des questions sur une telle débauche de moyens. Ce grand cirque commercial et sportif, survolé par les hélicos, donne une image négative de l’événement. Les spectateurs qui se déplacent pour se rendre au bord des routes, les moyens numériques mobilisés, les objets pub fabriqués à l’autre bout du monde et jetés en pâture au public, contribuent à alourdir ce bilan écologique peu reluisant. Chaque année pourtant, et malgré tout ça, je suis le spectateur assidu sur une fenêtre de mon ordi, mes écouteurs dans les oreilles (comme les champions), des directs de France TV. J’adore les étapes de montagne, j’ai mes favoris que j’encourage en silence loin de la liesse des bords de route. L’image du coureur qui fend cette foule en haut des cols est pour moi un spectacle unique.

Tour de France
Ma passion pour le Tour de France vient d’une époque héroïque qui a bercé mon enfance. J’étais jeudi dernier sur l’Izoard et j’ai repensé à cette image de Louison Bobet qui regarde où sont ses poursuivants sur le Tour 1953, roulant sur une route sans l’asphalte de qualité que connaissent les coureurs d’aujourd’hui – photo DR

Lorsque j’étais jeune, c’était souvent en vallée de Chevreuse que j’allais avec mon père voir passer le Tour. J’ai dans mon bureau un cadeau publicitaire de l’époque, pour lequel mon paternel avait dû batailler ferme pour me l’obtenir. Cette relique, qui me fait revivre ces souvenirs, date d’un temps où elle n’était pas fabriquée en Chine. Chaque début juillet, je ressens ce tiraillement entre ma conscience écologique et l’envie de sauter dans la roue de ces champions qui animent comme des artistes ce grand spectacle populaire et sportif qu’est le Tour de France. La mise en scène et le jeu de cette dramaturgie cycliste m’intéressent comme elles passionnent François-Guillaume Lorrain que je vous propose d’écouter dans un podcast. Ce “Blabla” de nos échanges sera diffusé mercredi prochain. Je vous recommande également son livre “Roues libres”, qui nous plonge dans une ambiance de bords de routes un peu chaude pour une analyse du microcosme du cyclisme professionnel.

Tour de France
Un cadeau publicitaire d’époque dans mon bureau – photo Patrick VDB

Symbole des vacances, cette teinte jaune, comme celle d’un soleil qui devient de plus en plus brulant, va vêtir ces grands champions qui chaque année pulvérisent des records sur les pentes de nos cols. Je vais assumer une nouvelle fois mes contradictions et me dire que c’est le seul spectacle de cette dimension qui reste gratuit. Je vais regarder pour mon plaisir, un peu coupable, cette mise en scène d’un sport très dur qui semble parfois télévisuellement facile pour ces héros de l’été. Désormais, je double ce bonheur estival par le super spectacle du Tour de France féminin, qui me procure le même plaisir.

Vive le Tour…

Patrick.

Retrouvez l’intégralité de notre rubrique “Comme un lundi” en cliquant >ICI<

Casques MET Wander : une collection à l’esprit d’exploration

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Casque Met Wander

Basé dans les Alpes italiennes, le fabricant italien MET est spécialisé dans la fabrication de casques de cyclisme. Il se donne pour mission de produire des casques toujours plus innovants et performants pour satisfaire le plus grand nombre d’utilisateurs, du pratiquant amateur à l’athlète professionnel.
MET a sorti une collection spécifique au gravel : la gamme Wander. Wander peut se traduire en français par “errer”, “vagabonder”. Mais pour le fabricant italien, c’est aussi un état d’esprit d’explorateur donné au travers de cette collection. Avec Laurent, nous avons pu tester le Estro et le Allroad de cette gamme Wander.

Casque Met Estro Wander
Vadrouille dans les Maures avec le MET Estro Wander – photo Cassandra Duméry

Le système Mips équipe les casques MET Wander

Tout d’abord, rappelons ce qu’est le MIPS. MIPS est l’acronyme de Multi-directional Impact Protection System ou système de protection contre les chocs multi-directionnels. C’est un système qui assure la prise en charge rotationnelle, en permettant en cas de choc de pouvoir réduire les énergies transmises à la tête. Ceci est possible grâce au maintien, par des points élastomères, d’un système de moins d’un millimètre d’épaisseur. Celui-ci recouvre l’intérieur du casque, sous le rembourrage, et se déplace de 10 à 15 mm dans n’importe quelle direction lors d’un choc. Retrouvez notre article complet sur les dernières avancées pour plus de sécurité à vélo.
Enfin, c’est un système déjà utilisé sur de nombreux casques haut de gamme chez MET : le Trenta, ou encore le Manta. MET a donc étendu ce système à l’ensemble de cette gamme, incluant des modèles plus abordables.

Représentation du système Mips et sa capacité de réduction de pression de la force rotationnelle sur le cerveau lors d’un choc – image VET SÉCURITÉ

La gamme Wander de MET

Ainsi, cette gamme Wander se compose de trois modèles : le Allroad, le Estro et le Trenta. Pour un budget allant de 120 € à 260 € (sur le site du fabricant MET).
Notons que MET a attribué à cette collection des coloris “nature” pour se rapprocher de cet esprit d’explorateur. Vert kaki mat pour le Trenta et un ton cannelle mat pour le Estro et le Allroad. Je trouve ces coloris originaux, notamment ce “cannelle”, qui sort des tons trop flashy ou trop sobres.

Présentation des casques Met Estro & Allroad Wander

MET propose deux modèles : Estro et Allroad, qui par leur coloris se ressemblent. Mais rentrons plus dans les détails pour mieux les différencier.
Tout d’abord, leur forme. Le Allroad possède une forme plus arrondie, plus régulière, et possède une visière amovible que le Estro n’a pas.

MET Allroad Wander – photo MET

En revanche, le Estro est conçu sur un design plus race. Il descend aussi légèrement plus bas sur l’arrière de la tête.

Vue arrière du Estro Wander – photo MET

Ensuite, le nombre d’aérations diffère puisque 16 orifices équipent le modèle Allroad. Alors que le Estro dispose lui de plus de 26 orifices d’aérations.

16 orifices d’aération sur le MET Allroad Wander – photo MET

Cela est appréciable pour les sorties estivales, mais tout dépend de son utilisation. En effet, l’hiver un casque moins aéré permettra de garder plus de chaleur, surtout avec un sous-casque.

Le MET Estro wander possède 23 aérations – photo Met

Notons toujours l’absence de filet anti-insectes sur les deux modèles, point déjà relevé par Laurent lors du test du casque Met Allroad en 2020.
Après, parlons du système de maintien du casque sur notre tête. Le casque MET Allroad est équipé d’une technologie Safe-T Duo garantissant un réglage vertical sur quatre points et un réglage horizontal, facile à ajuster via une ceinture à 360 degrés.

Vue arrière du MET Allroad Wander – photo MET

Tandis que le casque MET Estro est construit lui avec le système Safe-T Upsilon. Un système réglable vertical en trois points, allié à un réglage horizontal doté de branches fines et souples. Deux pads sont situés à l’arrière avec un effet gel pour offrir un meilleur confort. Quant au système de fermeture, il est classique et identique sur les deux modèles.

Des systèmes de fermeture classiques et efficaces – photo Laurent Biger


En ce qui concerne les mousses de confort, elles sont fines, bien fixées et facilement détachables pour leur nettoyage. Cela est valable pour les deux modèles. En dessous ces mousses, on distingue aisément le système MIPS, jaune.


Enfin pour le poids, compter 266 grammes en taille S pour le Estro. Contre 320 g pour le Allroad en taille L. Pour finir, le fabricant soigne sa livraison avec une housse de transport du même coloris que les casques.

MET livre ses casques Wander avec une housse réussie sur le plan esthétique. Certes, c’est un détail, mais qui reste appréciable pour les déplacements – photo Laurent Biger

Doux au touché, avec une anse pratique, c’est un accessoire que nous avons vraiment apprécié lors de nos fréquents déplacements.

Retour terrain sur le casque MET Allroad Wander

À vrai dire, je connais déjà très bien le MET Allroad. En effet, je le porte régulièrement depuis 2020, année de sa sortie officielle. D’ailleurs, je lui avais consacré un article à part entière :

Pour autant, quand MET nous a proposé cette collection gravel Wander, je n’ai pas hésité une seconde à acquérir ce Allroad revisité. Il faut dire que j’apprécie particulièrement le casque MET Allroad. Dans cette version Wander très réussie sur le plan esthétique, je retrouve les mêmes qualités que le Allroad originel. À savoir un casque qui sait réellement tout faire. Que ce soit avec ou sans visière, on peut facilement l’adapter au programme de la journée. Du commuting à la sortie gravel engagée, le Allroad s’adapte. Dans cette couleur, son look est un atout certain en terrasse des cafés vélo

Du côté de la protection, la partie arrière descend assez bas sur l’arrière du crâne, offrant une protection en cohérence avec la destination « multi-usage » de ce casque. La visibilité n’est pas oubliée avec un feu à LED intégré à la molette de réglage. C’est un plus non négligeable, en complément éventuel d’un feu arrière plus puissant sur le vélo.

Le casque MET Allroad embarque un feu arrière, contrairement à l’ Estro – photo Mickaël Buresi

Le bouclage de la mentonnière est tout à fait classique et efficace. Quant à l’ajout du système MIPS, il est imperceptible : aucune différence de confort en comparaison avec le Allroad classique.

MET WANDER
Le casque MET Allroad Wander est probablement l’un des casques les plus polyvalents du marché – photo Mickaël Buresi

En conclusion, si vous ne souhaitez investir que dans un seul et unique (beau) casque pour l’ensemble de vos pratiques cyclistes, envisagez ce MET Allroad Wander. Seule l’absence de filet de protection contre les insectes pourra légitimement en rebuter certain(e)s. Mais pour le reste, sa position de best-seller au sein des casques MET est amplement méritée.

Retour terrain sur le casque MET Estro Wander

Tout d’abord, j’ai aimé ce casque MET Estro pour ses lignes sportives et sa couleur originale. Avec de longues sorties qui pouvaient atteindre parfois 6h, les 26 aérations sont très appréciables. Ensuite, avec un tour de tête de 54 cm, le casque s’est aisément ajusté autour de mon crâne. Aucun point de pression n’a été ressenti. Il reste convenablement positionné, même pendant les longues descentes accidentées. De plus, un autre point intéressant, est la zone arrière suffisamment dégagée pour y passer mes cheveux attachés.

Zone arrière suffisamment dégagée pour y passer des cheveux attachés – Cassandra Duméry

Sur ce point, tous les casques ne sont pas aussi pratiques. Parfois, la présence de cheveux peut entraver le bon serrage et le positionnement du casque. Pour terminer, j’insiste sur le fait que j’aurais aimé moi aussi un filet anti-insectes, ayant déjà eu quelques mauvaises expériences par le passé. Mais dans sa globalité, c’est un très bon casque pour la pratique du gravel.

Casques MET Wander et Estro – photo Mickaël Buresi
  • Prix du MET Allroad Wander : 120 €
  • Prix du MET Estro Wander : 140 €
  • Site fabricant : MET Wander

Le gilet d’hydratation : une nouvelle tendance en gravel

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Gilet d'hydratation

Dans le monde du gravel, le gilet d’hydratation fait une percée remarquée et les marques s’emparent du concept pour nous proposer de belles nouveautés dans des versions sacs ou gilets. Récemment, Osprey, ainsi que Canyon associé à Millet nous ont présenté des nouveaux produits. Ce concept d’hydratation, inventé pour le vélo par CamelBak il y a 36 ans, a fait le bonheur des amateurs de trail running et des VTTistes, avant de devenir une aide à la performance sur les épreuves de vélo en longue distance. Regardons de plus près cette nouvelle tendance qui vient habiller le dos des cyclistes. Photo de couverture sur l’Unbound – Q36.5 Stories

De la perfusion au coup de génie

L’idée qui a donné naissance à la poche à eau est née en 1989 à l’occasion de la course cycliste « Hotter’N Hell 100 ». Dans un éclair d’inspiration motivé par la soif, Michael Eidson, technicien médical d’urgence et futur fondateur de CamelBak, a rempli d’eau une poche à perfusion, l’a glissée dans une chaussette et a calé cette invention improvisée dans le dos de son maillot de vélo. À cet instant précis — avec un tuyau sur l’épaule, son extrémité retenue par une simple pince à linge — l’hydratation mains libres, et CamelBak, prenaient vie.

Gilet d'hydratation
Sur cette photo, une sortie avec Kilian Jornet (promoteur du gilet Salomon) et quelques traileurs au-dessus d’Annecy, vers la Tête du Parmelan. Je suis le seul à porter mon sac d’hydratation – photo Eric Thouvenin

Les amateurs de trail running se souviennent sans doute de leur premier sac ou gilet d’hydratation. Pour moi, c’était un Salomon. Ce sac, conçu par la marque d’Annecy, en collaboration avec Kilian Jornet, a révolutionné le monde de l’Ultra en running. J’ai utilisé plusieurs modèles de ces sacs d’hydratation en trail running sur des courses longues (Templiers, UTMB, Eco-Trail Paris…). Le gilet inventé par Salomon a apporté un véritable progrès par rapport aux sacs : léger, respirant, près du corps, placé haut sur le dos pour libérer le mouvement des bras… Il a fait évoluer le concept et a inspiré les modèles de gilets actuels qui sont utilisés désormais par les traileurs et les cyclistes.

Alors sac ou gilet d’hydratation ?

Là où le gilet ressemble plus à un vêtement que l’on enfile avec généralement une fermeture ventrale simple, le sac d’hydratation ressemble plus à un sac à dos adaptable par des sangles de réglage. Entre ces deux choix, la frontière se situe principalement au niveau du stockage et du volume d’eau transporté.

AjustementStockageVolume d’eauUsage
GiletsConçus pour épouser la forme du corps – Ajustement plus serré et plus confortable.Faible : objets personnels, téléphones, clés, gels énergétiques…Habituellement entre 1 et 2 litres.Activités où la liberté de mouvement est cruciale : Gravel Race.
SacsPlus grands, ils sont moins ajustés que les gilets. Conçus pour être portés comme des sacs à dos.Plus d’espace pour des équipements : vêtements, nourriture, outils…Plus de volume jusqu’à 3 litres ou plus.Longue distance à vélo Ultra, Bikepacking…
Tableau comparatif pour choisir entre Gilet et Sac d’hydratation

Est-ce que les gilets d’hydratation de running peuvent convenir à vélo ?

À priori oui, le principe est le même, mais dans les détails, les poches de flasques ou de bidons présentes sur les gilets de running ne seront pas nécessaires pour un usage vélo. Quelques détails, comme une attache permettant de fixer un feu arrière à la base du sac, peuvent être intéressants à vélo. Des petites poches avant accessibles en roulant pour glisser des barres ou des gels sont nécessaires. Même si le “floc floc” provoqué par l’air dans la poche d’eau sera moins gênant à vélo, vérifiez l’efficacité de la poche à eau pour son remplissage rapide, le vidage de l’air et l’accroche à l’intérieur du sac.

Gilet d'hydratation
Bel exemple de gilet que l’on enfile : le Millet x Canyon SHARP qui vient de nous être présenté – photo Canyon

Les cyclistes ont adopté le gilet d’hydratation

Les cyclistes pratiquant le gravel ont découvert l’intérêt de ces gilets près du corps qui peuvent fournir à la demande le contenu d’une poche à eau, supérieur à celui des bidons de vélo. Dans le peloton de la course Unbound aux États-Unis, on voit de plus en plus d’adeptes de cette méthode d’hydratation. Les avantages sont nombreux : moins besoin de bidon, qui risquent de tomber dans les descentes, moins de gestes pour saisir le bidon, potentiellement dangereux, mais aussi une contenance généreuse (généralement de 2 litres) qui permet de réduire les arrêts. En revanche, le dos s’avère moins aéré et donc plus sujet plus à la transpiration. La qualité d’aération du gilet sera donc un critère important au moment du choix.
À la recherche de la performance, Lachlan Morton utilise un gilet Osprey, minimaliste, et visiblement ça lui a bien réussi.

Evolution Gravel Race 2023 avec WishOne
Photo EF Pro Cycling – Dominique Powers

Laurent Brochard, ancien champion du monde de cyclisme sur route, n’a jamais arrêté le sport. Après sa longue carrière sur route, il s’était mis à faire du trail running avec quelques succès dans sa catégorie. C’est dans ce nouveau sport qu’il a découvert les avantages du sac d’hydratation. Voyant son équipement sur la manche UCI WishOne Grands Causses, je lui ai posé la question pour savoir quel gilet il utilisait : “J’avais à Millau mon gilet de la marque Instinct que j’utilisais aussi en trail running “.

Gilet d'hydratation
Laurent Brochard, Champion du monde sur route en 1997, a remporté sa qualification pour les mondiaux gravel UCI en terminant 2ème des 55-59 – Il utilisait un gilet pour cette manche de 130 km – photo Virginie Govignon

Quelques exemples de gilets d’hydratation

Nous en avons testé et nous allons en tester d’autres, car ce produit connait un certain succès auprès de ceux qui pratiquent le gravel et la route en mode ultra. Des modèles spécifiques pour le vélo sont apparus et nous n’avons que l’embarras du choix.

Gilet d'hydratation
Veste hydratation de vélo Decathlon Rockrider

Gilet d’hydratation VTT / Gravel 3 litres avec poche à eau de 2 litres, idéal pour les sorties longues en mode rapide.

  • Taille : unique
  • Poids : 260 g
  • Poche à eau : 2 L
  • Prix : 59,99 €
  • Infos sur le site
Restrap Race Hydration Vest

Gilet d’Hydratation de course pour transporter liquide et aliments sur de longues distances.

  • Taille : S-M-L-XL
  • Poids : 368 g – 380 g
  • Poche à eau : 2 L
  • Prix : 173,99 €
  • Infos sur le site
Gilet d'hydratation
Gilet d'hydratation
Camelbak Chase Race 4 Vest

Le sac à dos vélo Chase Race 4 Vest est une solution légère pour transporter l’essentiel et franchir la ligne d’arrivée plus vite.

Test Camelbak Chase 8 Vest
Test Camelbak Chase 8 Vest – photo Patrick VDB
Gilet d’hydratation Sharp de Canyon X Millet

Le nouveau gilet d’hydratation de Canyon a été réalisé en collaboration avec Millet. « Restez hydraté au rythme de la course », le gilet SHARP est conçu pour ceux qui repoussent constamment les limites.

  • Taille : S/M – L/XL
  • Poids : 450 g
  • Poche à eau : 2 L
  • Prix : 171,95 €
  • Infos sur le site
Gilet d'hydratation
Gilet d'hydratation
Escapist Velocity d’Osprey

Minimaliste, confortable et réglable, le nouveau sac Escapist Velocity d’Osprey, spécialement conçu pour le vélo, a été développé avec la contribution des athlètes d’Osprey. Idéal pour les sorties gravel, et pour les cyclistes souhaitant minimiser leur charge, tout en s’hydratant rapidement.

  • Taille : S/M – L/XL
  • Poids : 470 g
  • Poche à eau : 1,5 L
  • Prix : 110,00 €
  • Infos sur le site
Gilet d’hydratation pour vélo Rush 8 USWE

Le RUSH 8 est un gilet technique haute performance. Le point particulier est sa fermeture ventrale par boucle.

  • Tailles : S/M /L/XL
  • Poids : 318 g
  • Poche à eau : 2 L
  • Prix : 119.49 € (prix constaté en € sur Trek Inn)
  • Infos sur le site
Gilet d'Hydratation
Gilet d'hydratation
Deuter Sac à dos Rogla 5

Le Rogla 5 présente des boucles de la sangle de poitrine utilisables d’une seule main, des bretelles perméables à l’air et un système dorsal Lite optimisé pour une aération maximale.

Sac d’hydratation Zéfal Z Hydro Race

Le Z Hydro Race est un sac d’hydratation très léger développé spécifiquement pour un usage à vélo, en VTT ou gravel, à l’entrainement ou en compétition.

  • Taille : unique
  • Poids : 174 g
  • Poche à eau : 1,5 L
  • Prix : 44,95 €
  • Infos sur le site
Gilet-hydratation-deuter

Les autres porteurs d’eau

Le Frame pack

Camelbak propose dans sa gamme de sacs de vélo baptisée M.U.L.E Pack, une version sacoche de cadre baptisée M.U.L.E Frame Pack. Nous avons testé cette solution unique proposée par CamelBak qui déporte la poche d’hydratation, soutenue par le tube supérieur du cadre du vélo. Voir ici notre essai.

Camelbak M.U.L.E.
Camelbak Frame Pack

Le Hip pack

Les sacs de hanche (Hip Packs) arrivent à la ceinture des pratiquants de « All Road ». Ce type de sacoche n’est plus l’apanage des enduristes, ni des cyclotouristes qui roulent “pépère”, il devient une alternative intéressante pour transporter appareil photo, ravito, coupe-vent, papiers, argent, clés… Certains modèles intègrent une réserve d’eau. Une nouvelle façon de rouler en permanence avec la banane.

Hydratation
Le Hip Pack Pro 3 de la marque EVOC – photo Evoc

Pour conclure

Gilet d'hydratation
Refaire de l’eau un peu moins souvent – photo Virginie Govignon, sur la manche UCI Gravel Wish One Grands Causses

Il n’est pas étonnant de voir se développer l’usage de solutions d’hydratation autre que le classique bidon avec tétine. Les cyclistes qui recherchent la performance se sont inspirés des traileurs, pour avoir facilement à disposition une quantité de liquide importante. Sans les gêner dans leur pilotage, ces dispositifs allongent leur autonomie hydrique. Pouvoir s’hydrater, même dans les passages où il est préférable d’avoir les mains sur le guidon, est un réel avantage sur les épreuves de gravel. Par ailleurs, la diminution des arrêts pour refaire de l’eau est également un plus sur les épreuves d’ultra distance. Les concepteurs de sacs et gilets d’hydratation nous proposent désormais des modèles spécifiques pour le vélo et nous verrons sans doute se développer ce marché porté logiquement par l’engouement pour les pratiques de longue distance dans un contexte d’évolution climatique qui nous apporte de plus en plus de périodes caniculaires.

CANYON Grizl 2025 : deux nouvelles ambiances

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Canyon frappe fort en 2025 avec la refonte complète de sa gamme gravel “Aventure”. Ce n’est pas un vélo mais bien deux que nous propose le fabricant allemand : les Grizl OG (Original Graveller) et Grizl Escape. Tous deux reposent sur un cadre carbone revu et corrigé, plus robuste et pensé pour encaisser une pratique plus engagée. En substance, CANYON a poussé le curseur de l’aventure de manière à ce que vous puissiez trouver votre bonheur, que ce soit pour une simple balade, un flashpacking, bikepacking et même une course d’ultra-distance. Photo de couverture : CANYON.

CANYON Grizl OG : le couteau suisse (ou allemand) encore plus polyvalent

Le modèle OG est destiné aux amoureux des chemins de traverse qui n’hésitent pas à s’aventurer sur les pistes dégradées, à la journée ou sur quelques jours. Cette nouvelle itération intègre dorénavant les derniers standards :

  • Dégagement de 54 mm pour les pneumatiques (45 mm d’origine).
  • Un grand nombre d’inserts offrant toutes les possibilités de rangement, de porte bagage (avant et arrière), de sacoche, le tout facilité par un triangle avant agrandi.
  • Un empattement qui passe de 1037 mm à 1076 mm, ce qui amènera sans doute plus de stabilité.
  • Cadre compatible au standard UDH.
  • 4 modèles de 2399 à 7999 €.
Le nouveau Grizl semble taillé pour l’aventure – photo CANYON

CANYON Grizl Escape : la machine idéale pour s’aventurer encore plus loin

Si l’aventure au long cours vous attire, le modèle ESCAPE devrait vous permettre d’affronter des terrains inconnus et de repousser vos limites.

  • Transmission SRAM Mullet avec de grosses cassettes pour affronter les pires terrains , vélo chargé.
  • Pneus polyvalents Schwalbe G-One Overland 45 mm
  • Nouveau cintre “Full Mounty”(détaillé plus bas) qui de part sa forme devrait offrir du confort combiné à des capacités de chargement et de fixation d’accessoires ingénieuses.
  • 3 modèles de 2999 à 6999 €

ECLIPS et que la lumière fût !

Pour une première fois un fabricant propose de série un système avec dynamo intégrée (Endless Charge and Lighting Integrated Power System). ECLIPS est le système de recharge, d’alimentation et d’éclairage pensé pour la longue distance.
La dynamo allemande SON 29s du moyeu avant recharge dès 5 km/h la batterie Lupine stockée dans le cadre. Cette dernière, via le boitier Canyon (contrôlable depuis votre smartphone), alimentera les réputées lumières Lupine avant (C14) et arrière (Nano SL). Et pour aller jusqu’au bout, un port USB-C situé sur la potence vous permettra de charger à la volée votre compteur gps.

Le chargement USB-C de système ECLIPS – vidéo CANYON

FULL MOUNTY, ou full options

À nouveau Canyon présente un cintre disruptif vous permettant de moduler, selon vos humeurs ou votre fatigue, votre position au guidon. Vous pourrez piocher dans la catalogue des accessoires pour l’agrémenter de rangements ou même de prolongateurs dédiés.

CANYON et DT SWISS en coopération

Certains modèles se verront parés de la toute nouvelle F132 One, une fourche gravel de 40 mm de débattement, avec blocage au cintre. Dévoilée en mai dernier sur le Grail CFR RIFT, cette suspension, fruit de la collaboration des deux marques, est en adéquation avec l’esprit aventure et apportera du confort sur la distance.
Quant au GRIZL, il inaugure une autre collaboration entre ces deux marques : les jantes GR30 sur la base des robustes moyeux DT 350 avec des rayons “Aero Comp” à double conicité. Ces jantes sans crochet mesurent 30 mm de hauteur pour 27 mm de largeur interne.

Nouvelle jantes carbone GR30 en collaboration avec DT SWISS – photo CANYON
Fourche CANYON by DT SWISS F132 One et ses 40mm – photo CANYON

Accessoires à profusion

Comme à son habitude, Canyon offre un large catalogue d’accessoires et de sacoches, avec cette fois ci des porte-bagages avant et arrière.

Tarifs et disponibilités du CANYON Grizl 2025

Canyon Grizl 2025 – photo CANYON

DMT GK1 Sughero : des chaussures gravel en liège

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DMT est une marque italienne qui trouve ses origines en 1978. Son siège social est basé à Bonferraro, près de Vérone. Couvrant une large gamme, la marque DMT est bien représentée en compétition, avec notamment Tadej Pogačar en ambassadeur. Plus près de notre niveau et de nos pistes, j’ai pu essayer les DMT GK1 Sughero, de l’automne à l’été. Des chaussures en liège naturel qui se démarquent aisément par leur look, mais aussi par leur qualité isolante.
Photo de bannière : Mickaël Buresi

Présentation des DMT GK1 Sughero

À noter que ces chaussures sont fabriquées dans le sud-est de l’Europe, plus précisément en Bosnie-Herzégovine.

DMT GK1 Sughero – photo DMT

Semelles extérieures et intérieures

La semelle extérieure se distingue par des espaces très ouverts, de façon à ce que ni la boue ni les cailloux ne s’y coincent.

Une semelle extérieure presque minimaliste – photo Laurent Biger

La semelle est faite en collaboration avec Michelin, sous le label High-grip. La rigidité de ces semelles n’est pas communiquée par le fabricant. Pour autant, nous y reviendrons plus bas…

Michelin est à l’œuvre sur ces DMT GK1 Sughero – photo Laurent Biger

Là-dessus, les semelles intérieures sont amovibles et lavables, mais sont basiques dans leur conception. La zone médiane, censée soutenir la voûte plantaire, est d’un relief insignifiant, et selon moi, insuffisant.

La tige

La tige est faite d’un revêtement fabriqué en liège naturel, récolté, dixit DMT, de manière respectueuse. Là-dessus, la tige est perforée sur deux zones (côté interne et externe). Le résultat esthétique est inhabituel, d’une allure naturelle. Pour ma part, j’aime beaucoup !

Une tige de grande classe – photo DMT

La tige comporte une languette, plus classique, en microfibre, perforée et de couleur noire. À noter qu’une bande verticale orange traverse le talon. Plus qu’un hypothétique accessoire de sécurité, ce détail apporte un soupçon de sportivité qui est le bienvenu.

Un ajout de couleur qui apporte de la sportivité au modèle – photo DMT

Système de fermeture

Sur ces DMT GK1 Sughero, le système d’ajustement se compose d’un serrage classique à lacets. À bien y réfléchir, c’est un choix logique pour conserver une ligne classique assumée.

De classiques lacets assurent le maintien – photo Laurent Biger


Pour terminer cette présentation, le poids unitaire est de 385 g en taille 45. Sans être parmi les plus légères, ce sont des valeurs tout à fait concurrentielles dans ces catégories de chaussures.

DMT GK1 Sughero : sur le terrain

J’ai testé ces chaussures d’octobre à juin, en alternance avec d’autres paires. Un usage en vélotaf des campagnes et les week-ends sur des sorties plus longues. Immédiatement, j’ai changé la semelle intérieure, car celle-ci est dénuée de support de la voute plantaire, ce qui est problématique pour mes appuis. La rigidité de la semelle est plus importante que ce à quoi je m’attendais. Probablement que le look classique me laissait penser à une certaine tolérance en la matière. En cela, et c’est peut-être là une surprise, cette paire est apte à une utilisation sportive. Le talon est parfaitement maintenu et le laçage permet un ajustement suffisamment précis, sans pour autant égaler des systèmes plus évolués. En ce sens, il m’arrive d’ajuster la tension de mes chaussures en roulant. Chose impossible ici avec ce système à lacets.

Une paire de chaussure qui, en plus d’être belle, se montre apte à une utilisation sportive – photo Cassandra Duméry

Les cales se trouvent facilement au “clipsage”, preuve d’une bonne conception de la semelle. L’adhérence sur le sol est bonne, mais la rigidité de la semelle ne joue pas en faveur de la marche. Là-dessus, la semelle est résistante face aux agressions extérieures. La protection de l’avant du pied est faible, exposant la tige à d’éventuels contacts. Pour autant, ce n’est pas une chaussure de VTT, on peut donc pardonner ce point. Pour marcher, ce n’est pas si aisé, du fait de la rigidité de la semelle. Même si c’est toujours plus facile qu’avec des semelles en carbone de flex 10.

Une semelle bien pensée – photo Cassandra Duméry

Le liège, un isolant naturel

Concernant l’isolation, je constate que ces chaussures assurent une protection intéressante face aux températures fraiches, et même à une légère pluie. De même, la respirabilité est de très bon niveau : merci à la tige perforée ! Pour évoquer la robustesse, malgré de nombreuses sorties, je constate que ces chaussures vieillissent bien. Pour le nettoyage, un simple chiffon ou une éponge humide suffisent à enlever les salissures d’usage. Plus précieusement, le fabricant préconise d’utiliser un chiffon en microfibre ou une brosse à poils souples.

DMT GK1 Sughero
Le liège, un isolant naturel – photo Cassandra Duméry

En conclusion

Finalement, ces DMT GK1 Sughero remettent en lumière le liège, un matériau aux étonnantes qualités d’isolation, mais peu utilisé dans le domaine sportif. C’est un isolant naturel doté d’une excellente inertie thermique que j’ai apprécié durant les sorties fraiches d’automne. De plus, elles conviennent parfaitement à un usage gravel “sportif”. En revanche, elles sont un peu en retrait pour la marche. Très bien isolées, elles se montrent idéales à la mi-saison. Pour autant, elles gagneraient à se voir doter de semelles intérieures de meilleure qualité. Une remarque également valable pour une majorité de ses concurrentes. Enfin, bien fabriquées et remarquablement finies, ces chaussures apportent quelque chose de nouveau, de beau, dans un domaine où il est difficile de se distinguer.

Comme un lundi : le défi comme un moteur

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le défi

 L’édito de Bike Café

Photo de couverture Fred De La Nouvelle tente le record du monde du plus grand dessin Strava Art

Dans notre monde du vélo, je rencontre de nombreux cyclistes qui considèrent que le défi est le moteur qui les pousse à progresser dans leur pratique cycliste. Le défi serait donc une sorte de VAE (Vecteur d’Accomplissement de l’Exploit) qui permettrait à chaque fois de pousser le bouchon un peu plus loin. Est-ce que ce dopage intellectuel de notre volonté est devenu nécessaire pour nous cyclistes, qui nous lançons parfois dans des projets ambitieux ? Ce mot défi est tellement répandu, qu’il a perdu par excès d’usage son véritable sens, qui était celui d’une invitation au combat. Doit-on en vélo relever le gant que se jetaient à la face les chevaliers du moyen âge ?  C’est la question que je me pose ce matin… 

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Cette aventure prend une dimension sportive de défi personnel, comme ce pourcentage qui se dresse face au cycliste – photo BikingMan

J’ai eu souvent recours à la motivation du défi pour réaliser des projets qui peut-être dépassaient au départ mes capacités. Le défi envers soi-même est souvent une façon de savoir qui nous sommes. Cette sorte d’auto-épreuve qu’on s’impose permet d’évaluer son propre courage, ouvrant la voie de l’affirmation du soi conquérant. J’ai souvent levé le doigt pour me porter volontaire à des tâches dont je ne savais pas, au moment où je les acceptais, si je pourrais arriver à les accomplir. Le défi m’a fabriqué… Les incertitudes dans ce type de situation créent du stress, qui lui-même procure de l’émotion, et, au final, de l’adrénaline. Est-ce que le défi ne serait pas finalement une sorte de drogue ? L’exaltation qui accompagne l’engagement dans un défi peut devenir une recherche perpétuelle. 

le défi
Un sacré défi pour Thierry Saint-Léger qui sur les traces de Charles Terront a entrepris de reprendre à son compte les défis de Charley… Seul et en pignon fixe il a accompli les 3000 km de l’Estonie à Paris. Voir l’article ici.

Dans ce mot défi, il n’existe pas d’échelle de valeur universelle. Selon nos propres capacités, le défi sera gradué à ce qu’il est possible humainement de réaliser. Dans le vélo, on sera vite fixé. Pour certains aventuriers la dose sera énorme et pour d’autres cyclistes elle sera plus homéopathique. Pour autant, la valeur du défi, s’il en existe une, sera la même. Alors visez juste cet été, suivez votre propre « Vecteur d’Accomplissement de l’Exploit” (VAE) ne poussez pas à fond votre moteur de défi, mais profitez-en pour progresser en testant votre courage sur le vélo… J’attends vos retours, si vous voulez affronter le défi de me les raconter 😉

Patrick.

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