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Le velotaf des campagnes

Le discours général autour de l’usage du vélo pour se rendre au travail est généralement centré sur les métropoles (ces grandes aires urbaines de plus de 500 000 habitants). Le projecteur, orienté sur ces grandes agglomérations, laisse croire que ce phénomène social est principalement urbain. Il est vrai que le monde s’urbanise : en 1950, les habitants des villes représentaient un peu moins de 30 % des habitants de la planète ; aujourd’hui on parle d’un habitant sur deux et selon les estimations des Nations Unies, les citadins représenteront plus de 70 % de la population mondiale en 2050 (source Cairn Info). Il n’en reste pas moins vrai que le vélotaf n’est pas seulement un phénomène lié aux grandes villes, on le trouve en campagne dans nos bourgs, nos cantons, nos régions.

Car, oui effectivement, je vous l’apprends peut-être : le vélotaf des campagne existe ! Il est certes moins bruyant et moins visible, mais il se développe également, car les problèmes économiques et écologiques n’échappent pas à nos provinces. Notre réseau ferroviaire a été sacrifié par les politiques publiques pendant des décennies. Aujourd’hui encore, on ferme des lignes et la SNCF peine à rétrocéder ce réseau, qui pourrait être réutilisé en voies cyclables ou autres moyens de transport collectif vertueux… Mais si la ville et la campagne ont été longtemps opposées – sur la base d’une ouverture à la modernité pour la ville et d’un attachement à des traditions pour la campagne – le vélo est peut-être bien le trait d’union entre ces deux mondes qu’on a tendance à opposer ; et le vélotaf, le point commun des préoccupations quotidiennes de milliers d’entre nous, à la campagne comme à la ville.

Le Vélotaf des campagnes
Le vélo est peut-être bien le trait d’union entre ces deux mondes qu’on a tendance à opposer, ville et campagne – photo Patrick VDB

En campagne c’est pas simple

Obligation de réalisation d’aménagements
cyclables lors de la construction
ou le réaménagement de voies

loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019
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Alors, est-ce que le vélotaf est uniquement une pratique de citadins ? Il est vrai que les distances forcément plus longues, les automobilistes qui vous frôlent à plus de 80 km/h, les camions et autres véhicules agricoles qui ne vous voient pas sont autant de freins à votre usage quotidien du vélo dans les campagnes. En pourcentage, la mortalité des cyclistes y est plus importante (chiffres relevés par la FUB : 2/3 des cyclistes tués décèdent hors agglomération) la cause étant principalement liée à la vitesse des engins motorisés. Par ailleurs, les infrastructures routières en campagne ne sont pas toutes adaptées à la pratique du vélo et elles ne sont pas éclairées. Il y a encore du travail à faire sur les voies cyclables, mais la loi nous aide…

Le Vélotaf des campagnes
Les automobilistes qui vous frôlent à plus de 80 km/h – photo Patrick VDB

Rappel : La loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités a créé une obligation de réalisation d’aménagements cyclables lors de la construction ou le réaménagement de voies dans trois cas et en ce qui concerne ce qui est hors agglomération : obligation de réaliser un aménagement ou itinéraire cyclable lors de de la rénovation ou du réaménagement des chaussées.

Le Vélotaf des campagnes
Les voies cyclables granuleuses sont parfois jonchées de toutes sortes d’obstacles – photo Patrick VDB

Comme sur les pistes cyclables en ville, on trouve sur nos voies cyclables en campagne toutes sortes d’obstacles, qui ajoutent du risque à la pratique du vélo. Certains sont plus spécifiques : les herbes des bas-côtés qui reviennent progressivement les envahir, les racines des arbres bordant les routes qui soulèvent le bitume, des enjoliveurs de roues perdus, des morceaux de pare-chocs cassés qui jonchent le bord des routes. Lorsque ces aménagements existent, il faut les entretenir et malheureusement c’est rarement le cas.

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Les enjeux sont pourtant là : le vélo pourrait participer aux flux vers les zones d’activités péri-urbaines à partir de l’habitat des campagnes. L’arrivée du vélo à assistance électrique permet maintenant de parcourir des distances plus longues et contribue à « aplatir » les dénivelés dans certaines régions. Le sujet du développement du vélotaf de campagne doit prendre sa place dans le débat général sur la mise en place des mobilités douces.

Les vélotafeurs de campagne existent, j’en ai rencontré !

Les Vélotafeurs des campagnes
J’ai rencontré des Vélotafeurs des campagnes

Qui êtes-vous cyclistes « provinciaux », rouleurs du petit matin qui utilisez vos vélos pour aller bosser : doit-on vous appeler vous aussi des vélotafeurs ? Vos trajets vous conduisent de vos lieux d’habitation éloignés des coeurs de villes à des zones d’activités, elles aussi décentralisées. Vos parcours vous entraînent sur des routes de campagne, des chemins alternatifs, des sentiers parfois au milieu des champs… Vos déplacements à vélo sont parfois de véritables entraînements sportifs. Un petit bout de gravel au passage pour le fun ou pour éviter les routes trop agitées par la circulation automobile. Le vélo c’est l’aventure, comme nous aimons à le dire sur Bike Café et le vélotaf de campagne apporte une autre dimension à cette aventure.

Pour illustrer mon propos, voici donc une série de portraits de cyclistes qui, pour se rendre à leur travail, parcourent quotidiennement les campagnes françaises. Espérons que ce panorama permettra aux plus urbains d’entre vous de prendre une bouffée d’air moins chargée d’odeurs de gazole et, pour les cyclistes provinciaux, de se sentir partie intégrante de la grande vague silencieuse, mais si dynamique, créative et pugnace des vélotafeurs des campagnes.

Laurianne : l’ultra vélotafeuse

Vélotaf des campagnes
Laurianne rejoint son bureau chez Millet Lafuma à Annecy-le Vieux sur son vélo avec sacoches – photo Laurianne Plaçais

Laurianne Plaçais, une célèbre vélotafeuse… « J’utilise le vélo pour aller travailler 3 jours par semaine. Cela me permet de faire du vélo, sans trop impacter le temps libre et la vie familiale. L’enjeu est également écologique et économique. Le vélo me préserve mentalement des problèmes de bouchons et de la fatigue nerveuse liée à la circulation automobile. Parfois le retour est difficile, avec la fatigue de la journée de travail. » Laurianne est web designer pour une célèbre entreprise d’équipements outdoor. Elle habite une région montagneuse à Montcel petit village sur la route du Revard. Elle rejoint sur son gravel en alu son bureau situé en ville à Annecy-le-Vieux.

  • Fréquence : Le plus souvent possible sauf quand les conditions météo sont trop mauvaises ou dangereuses
  • Depuis quand : depuis 2007
  • Parcours : Domicile – travail (Montcel <-> Annecy-le-Vieux) 80 km /1100 m de D+
  • Vélo : Gravel alu (Origine Trail) équipé en pneu route en 32 / porte bagage et bagagerie très light
  • Difficultés : Pas d’éclairage en campagne, circulation très dense en ville

Jean-Yves Urvoy : le curé d’Arles

Velotaf des campagnes
Jean-Yves sur les marches de son église rentre son vélo après une visite en ville – photo L. Beylot avec l’accord de Cyclist

Jean-Yves est le curé d’Arles. il a décidé de se déplacer uniquement à vélo dans sa commune, pourtant la plus étendue de France. Lorsqu’on le voit passer sur ses petits trajets en ville, en tenant fermement le bas de sa soutane, on pourrait croire que l’on assiste au tournage d’un « remake » de don Camillo. Pour Jean-Yves, le vélo est un moyen de transport, un sport et également un formidable moyen pour rapprocher les hommes, ce qui correspond bien à la mission d’un homme d’Église, sur cette terre où les gens, parfois, se renferment sur eux mêmes. « Mon plaisir à l’occasion de ces déplacements à vélo est aussi la découverte comme, lors de mon premier trajet Rognac – Aix, celle du panorama de l’aqueduc de Roquefavour. Je ne connaissais pas l’existence de cet aqueduc, je me suis dit, pas possible je suis au Pont du Gard !… » Mais parfois tout ne se passe pas bien « Je vais célébrer en plein hiver la messe en Camargue avec pluie et vent au programme. En arrivant à Saliers, l’église est ouverte, mais pas un seul pèlerin, vu le temps, les fidèles avaient pensé que je ne viendrais pas ! … » Et Jean-Yves de poursuivre « Une autre pour la route : la nuit de Pâques, je vais aux Saintes pour la célébration de la Vigile pascale en prévoyant que le bus mis à la disposition des fêtards de la feria arlésienne qui fait à 23h00 le trajet Arles Les Saintes pourra me ramener à Arles. Il arrive à l’heure, dépose les « aficionados » de la feria, pendant ce temps je mets mon vélo en soute, monte dans le bus et me vois débarquer par le chauffeur au motif qu’il n’a pas la consigne de prendre aussi des voyageurs dans le sens les Saintes-Arles, seulement dans le sens Arles les Saintes ! 10 minutes de palabre seront inutiles. La Loi n’est pas faite pour l’homme, mais l’homme pour la Loi ! Je reprends donc mon vélo, et le trajet est agrémenté d’un certain mistral défavorable… La joie parfaite de Saint François d’Assise ! … » 

  • Fréquence : dans tous mes déplacements, depuis l’urbain (Arles) jusqu’aux villages de la paroisse et du doyenné (pays d’Arles, Camargue) et ponctuellement Aix-en-Provence (Archevêché), Marseille, Avignon, Rochefort du Gard (sanctuaire à Marie) ou encore Pays du Ventoux (abbaye du Barroux). 
  • Depuis quand : 2006
  • Parcours : 30 km en moyenne. Pour les distances de 40 km et plus, je combine train/vélo, bus/vélo (surtout pour les Saintes Maries de la Mer
  • Vélo : Trek Emonda, mais bientôt un Monas avec un cadre en bois fabriqué par mon neveu Thomas Monasterio
  • Difficultés : Agressivité des automobilistes, passage de Vitrolles-Marignanne non sécurisé, pistes cyclables au rabais (gros grain d’asphalte et pas d’entretien). 

Bernard Dardennes : le jardinier de la Poudrerie

Vélotaf des campagne
Bernard devant son lieu de travail à Miramas – photo Bernard Dardennes

Bernard est jardinier d’espace naturel et gardien du Parc de la Poudrerie à Miramas. Cet ancien compétiteur utilise régulièrement son vélo pour se déplacer entre son domicile à Miramas et le Parc où il travaille. Il habite à 5 km l « Ça ne fait pas beaucoup ! …« , me dit-il pour expliquer le choix du vélo comme moyen de transport. Je vois les trajets de Bernard sur Strava et je sais que par moment ça fait pas mal, car Bernard rallonge la sauce et lorsque la météo est favorable il s’éloigne largement de son trajet direct. « À l’aller c’est facile, ça ne fait que descendre, c’est plus dur au retour. Je n’ai pas d’autre choix en matière de transport : c’est voiture ou vélo… J’ai compté : cette année j’ai fait 130 trajets aller/retour en vélo. » Bernard se faufile dans la circulation lorsqu’il arrive sur Miramas « C’est le côté intéressant du vélo quand ça bouchonne, je passe », effectivement je connais la virtuosité de Bernard sur un vélo et j’imagine qu’il sait se jouer de ce genre de situation. « Parfois il y a des voitures qui me frôlent, et les conducteurs ne s’en rendent même pas compte« . Bernard a équipé son vélo pour le rendre visible avec des pneus qui ont des flancs réfléchissants, il a installé de l’éclairage et il porte des vêtements voyants pour sa sécurité.

  • Fréquence : quotidienne
  • Depuis quand : 2018
  • Parcours : 5 km… mais souvent bien plus
  • Vélo : Son ancien vélo de cyclocross Ritchey
  • Difficultés : En ville c’est plein de trous de plaque d’égouts, mais dans l’ensemble la chaussée est bonne.

Jean-Marie Garrigue : l’urbaniste

Vélotaf des campagnes
Après son périple du bord de mer, Jean-Marie rejoint, sur son Chiru Vagus en titane, un univers plus vertical – Photo Jean-Marie Garrigue

Jean-Marie est directeur du développement, en charge de projets urbains et immobiliers dans la région de Nice. Adepte et amoureux du vélo dans son jeune âge de 3 à 17 ans, il a retrouvé ce qui avait été pour lui un vrai outil de plaisir, de liberté et finalement d’émancipation. « J’ai repris le vélo le jour où mon petit dernier âgé de 10 ans, me talonnait sur les pistes de skis… J’avais 46 ans. « 

Depuis, il redécouvre les bienfaits de cette ingénieuse machine. Il chevauche régulièrement un Look carbone 586 dont il ne saurait se séparer. Il a découvert le plaisir du Gravel, posé sur son Chiru Vagus en titane… « Le vélo c’est juste et avant tout le plaisir !« , me dit-il. Il délaisse parfois son confortable véhicule de fonction et ses monstrueuses durées de trajets, à cause des embouteillages légendaires de l’A8, pour utiliser le vélo sur un long périple entre Saint-Raphaël et Nice. Pour lui le temps de trajet est relatif en égard à l’explosion des heures d’embouteillages, sur le trajet entre le port de St Raphael et Nice qui s’établit entre 1h10 et 1h50… « Avec le combo TER + vélo mon temps de trajet s’établit à 1h20 net, avec en prime le sourire et la bonne forme. Ce temps peut se encore se réduire en bougeant le curseur TER / vélo. » Jean-Marie cultive les belles et bonnes rencontres avec des cyclistes qu’il côtoie avec bonheur depuis des années, et dont il ne connait pourtant pas le prénom…

Vélotaf des campagnes
Des voies cyclables presque exemplaires sur le trajet de Jean-Marie… Le voies sur trottoir posent toujours ce genre de problème… même avec des policiers municipaux – photos JM Garrigue
  • Fréquence : Une ou deux fois par semaine.
  • Depuis quand : 2014
  • Parcours : Saint-Raphaël – Nice. Une ou deux fois par semaine. 50% en vélo le matin : 36 km (le reste en TER) et 70 km le soir.
  • Vélo : son Look ou son Chiru Vagus
  • Difficultés : Je ne peux pas dire que je rencontre de grosses difficultés y compris au cœur des embouteillages où je m’y sens plutôt zen et privilégié. La seule véritable gêne est le ressenti d’une véritable hostilité, notamment lorsque je traverse la ville de Cannes. L’usage des pistes cyclables qui sont utilisées pour le stationnement des livreurs… 

Lien Strava : https://www.strava.com/athletes/11385440

Laurent Biger : le soldat de Verdun

Vélotaf des campagnes
Laurent Biger, le soldat de Verdun profite de ses trajets Vélotaf pour tester des vélos : ici le Monstre de Sauvage – photo Laurent Biger

Notre chroniqueur, qui réside dans la Meuse, assure régulièrement son trajet pour aller au boulot, comme il l’a fait auparavant dans le Var. Plus qu’un classique trajet, le vélotaf est la base de son entrainement, quitte à rallonger le parcours en période estivale. Comme il le dit, « Rien ne remplace le vélotaf, gage de régularité mais aussi de rusticité ». Cela lui permet de combiner trajet travail et entrainement, une méthode efficiente pour minimiser l’impact de l’entrainement sur le fragile équilibre familial et ses fortes exigences professionnelles, qui l’amène à s’absenter régulièrement.

  • Fréquence : quotidienne
  • Depuis quand : 2016
  • Parcours : Verdun à Etain en TER et vélo le matin (soit 10 km de vélo) et en vélo au retour (33 km)
  • Vélo : GT Grade ou Giant Revolt, ou encore les vélos que je dois tester pour Bike Café et d’autres magazines
  • Difficultés : Lorsque j’habitais encore le Var, la difficulté était surtout le dénivelé, exigeant en période estivale par grosse chaleur. Hormis cela, c’était plutôt simple malgré le fait que dans le centre Var, les aménagements cyclables sont proches de zéro ! Depuis que j’habite Verdun, les aménagements cyclables sont plus nombreux dans le centre ville. De plus, les automobilistes sont également plus tolérants dans cette région. En revanche, une fois que je quitte le péri-urbain pour m’engager dans la campagne meusienne, c’est tout autre chose. J’emprunte des routes secondaires et des pistes. Aussi, le Gravel s’impose car il permet de faire de belles moyennes sur ces 33 km de routes et pistes. En revanche, je redoute la période hivernale. Même bien équipé, le froid et l’humidité, souvent associés à une bise dans la plaine de Woëvre, viennent user mon moral au fil des jours. Là-dessus, je scrute les conditions météo pour arriver à prédire la présence de verglas, qui m’a valu une belle chute en janvier 2022. Car c’est un constat amer : seuls les grands axes sont salés. Malgré cela, et surtout une fois sorti de l’hiver, je prends un réel plaisir à me passer de voiture. Car dans la beauté de la Lorraine, le vélotaf en campagne est quelque part enviable au regard du peu de circulation routière !

Lien Strava : https://www.strava.com/athletes/20845281

Colin Gosse : le web designer de Bike Café

Vélotaf des campagnes
Colin sur le départ pour une journée de boulot à notre bureau d’Éguilles – photo Colin Gosse

Colin est designer digital, il conçoit et intègre des sites web. Il est un des associés de Bike Café SAS, c’est lui qui gère notre site. C’est peut-être depuis qu’il a rejoint notre équipe à la création de la SAS que le vélo est entré plus profondément dans ses habitudes : « Pour ma part, choisir le vélotaf me permet de répondre à plusieurs problématiques : maintenir un minimum d’activité physique, diminuer mon empreinte carbone et faire baisser mes coûts de déplacement. » Pour venir de Saint-Cannat, où il habite, à Éguilles où nous avons nos bureaux au co-working Spotee, il n’existe comme alternative que la voiture. « Les premiers temps, ce qui m’a le plus ému, c’est le fait de redécouvrir une route qu’on a l’habitude de prendre en voiture. Cela permet de poser un regard neuf, de découvrir des détails qu’on n’avait pas aperçus à vive allure… On sent les odeurs et on entend la respiration des forêts, en un sens on fait corps avec cet environnement. » Colin redécouvre avec plaisir sa région. Parfois quelques aléas viennent émailler ses trajets : « L’année dernière, en hiver, j’ai fait le trajet retour par la forêt, à la tombée de la nuit. Lorsque j’ai voulu allumer ma lampe, normalement fixée sur le tube de fourche, je me sui rendu compte que celle-ci avait disparu, sûrement tombée plus tôt sans que je ne m’en rendre compte… J’ai terminé le trajet sans rien voir… heureusement que je connais bien cette forêt.« 

  • Fréquence : En alternance avec la voiture. Plus fréquent à la belle saison.
  • Depuis quand : Il y a un an environ : c’est tout récent
  • Parcours : En Aller/Retour et par le chemin le plus court : 25 km et environ 500 D+. Néanmoins il m’arrive de prendre d’autres routes ou des pistes forestières et dans ce cas le trajet est plus long.
  • Vélo : Graxx 1 de chez Origine. Il est parfait car il est adapté à l’ensemble de mes besoins, sur route ou sur piste.
  • Difficultés : Il n’y a qu’une seule route directe entre le village dans lequel je vis et le village voisin dans lequel se trouve le coworking. Le principal problème est que cette route est très empruntée par les automobilistes et elle n’est équipée d’une voie cyclable que sur un tiers environ de sa distance, et que dans un sens. Aux heures de pointe, cette route est un véritable danger pour les cyclistes. L’alternative c’est la forêt, mais dans ce cas je me rajoute 50% de distance et je double mon temps de trajet… Il a aussi fallu choisir le bon matériel, en l’occurence un sac à dos Vaude, pour prendre soin de mon ordinateur portable.

Patrick Lamarre : le pilote d’hélico

Vélotaf des campagnes
Patrick qui vient d’arriver au boulot devant le hangar où est son hélicoptère – Photo Patrick Lamarre

Patrick est pilote d’hélicoptère de la Gendarmerie Nationale. Il a toujours utilisé un vélo dès qu’il le pouvait pour se rendre au travail. « Je me rends au boulot à vélo pour des raisons économiques, écologiques et pour mon entraînement sportif, sauf lorsque je suis de permanence. Dans ce cas je dispose d’un véhicule avec gyrophare pour arriver au plus tôt auprès de mon hélico et décoller. En fonction de l’humeur, la météo, de l’envie je peux doubler la distance et aller faire un peu de dénivelé« . Sur son trajet aller de 11 km il y a 5 km de route. « Il m’arrive régulièrement de redoubler sur la route vers l’arrivée sur l’aéroport des véhicules m’ont doublé avant et qui bouchonnent… Un jour, à cause de la neige je suis rentré chez moi avec mon Fat Bike, qui était resté dans le hangar au boulot, j’ai été le seul à pouvoir passer dans la poudreuse, c’est assez rare ici à Montpellier« .

Patrick est également un passionné de vélo, allez voir sa chaîne Youtube pour le découvrir.

  • Fréquence : Quand il n’est pas de permanence, sinon c’est voiture avec gyrophare.
  • Depuis quand : 30 ans
  • Parcours : 20 à 40 km selon l’envie ou l’humeur entre Maugio et l’Aéroport de Montpellier
  • Vélo : Ses 3 vélos mais plutôt son VTT tout rigide avec une sacoche de cadre et sac à dos.
  • Difficultés : Pas vraiment, belles pistes cyclables sur les parties routières. Parfois un peu trop de vitesse des automobilistes qui sur les parties limitées à 50 sont plutôt à 70 km/h.

Lien Strava : https://www.strava.com/athletes/35272120

Thierry Malécot : le directeur de coopérative agricole

Vélotaf des campagnes
Comme tous les jours Thierry arrive à la coopérative à l’heure – photo Thierry Malécot

Thierry est directeur de la coopérative de producteurs de tomates Rougeline à Saint-Martin-de-Crau.. « J’ai redémarré le vélo de route en 2016 à 55 ans et puis très vite je me suis dit que le meilleur entraînement pouvait être les déplacements boulot pour équilibrer sport et vie de famille. Mon objectif est de participer au Paris-Brest-Paris en 2023, après avoir fait les qualifications en 2019, mais sans réalisation par manque de temps. » Pour Thierry les alternatives sont : le bus (1h30), la voiture (30′) et en vélo (1 heure au plus court). Sur son trajet Thierry savoure les paysages « Passer chaque matin vers Barbegal, au pied des Alpilles, avec le lever du soleil dans la brume ou les gelées. Vers 7 heures, voir des renards ou des sangliers traverser ma route. Observer le vol des oiseaux migrateurs au-dessus de la Camargue : c’est une chance« . Parfois il y a bien quelques déconvenues « Lorsque j’arrive pour des entrées d’école le matin, où les parents n’ont aucune espèce de retenue avec leurs SUV, pour amener leur progéniture au plus proche de l’entrée de l’école« .

  • Fréquence : quotidienne
  • Depuis quand : 2016
  • Parcours : Entre Bellegarde ou Arles et Saint-Martin-de-Crau en variant les tracés selon la météo, la fatigue et l’heure d’embauche.
  • Vélo : un vélo en alu Qbike tout temps avec un plateau 52*11 pour prendre de la vitesse en ville et accessoirement en fixie pour prendre le train.
  • Difficultés : le pire ce sont les ronds-points ! Je m’entraine pour les prendre sans me faire coincer par les voitures.

Lien Strava : https://www.strava.com/athletes/16201081

Jean-François Veran : l’infirmier

Vélotaf des campagnes
Jean-François l’infirmier avec son sac à dos, utilise souvent un fixie pour sa tournée chez ses patients – photo JF Veran

Jean-François est venu au vélo justement pour faire sa tournée quotidienne d’infirmier libéral dans son secteur urbain et les hameaux autour d’Arles. Le vélo est devenu aussi par la suite un loisir. Cette année il a fait notamment la Desertus Bikus en Espagne c’est dire qu’en 15 ans ce quotidien lui a donné une sacrée forme ! Il a choisi le vélo car c’est plus souriant plus agréable, plus rapide, plus libre, plus accessible… plus économique aussi. « Je n’ai pas attendu que le prix de l’essence augmente pour circuler à vélo, ce côté économie n’est pas ma motivation la plus profonde« . Dans le secteur couvert par Jean-François il existe des bus, mais il y a des horaires et des fréquences pas vraiment compatibles avec son boulot. Reste la voiture de façon exceptionnelle… « J’ai fait un test sur ma tournée de porte à porte chez mes différents patients : en vélo je gagne 1h30 de temps de déplacement. Cela m’offre la possibilité de m’arrêter prendre un café et de ne pas stresser. En général je suis attendu pour les soins et il ne faut pas être en retard, je ne suis jamais coincé. » Pour les aléas crevaisons et autres Jean-François surveille son matériel « Quand tu commences à crever il faut changer les pneus. Et puis plus particulièrement faire attention aux bouts de vélo pendant la période de la Feria…« 

  • Fréquence : quotidienne
  • Depuis quand : 15 ans
  • Parcours : Domicile et sa tournée sur Arles : 40 à 60 km/jour
  • Vélo : Plusieurs vélos en fixe 42×17 ou alors mon gravel Sunn avec mon sac à dos infirmier avec tout mon matériel.
  • Difficultés : la mauvaise qualité des pistes et couloirs cyclables. Sur Arles tout est défoncé.

Patrick : le fondateur de Bike Café

Comment ne pas m’associer à ce sujet qui m’est justement venu à l’esprit en roulant en vélo pour me rendre au bureau situé à 6 km de mon domicile. En écoutant certains podcasts vélo comme celui de mon ami Jérôme Sorel sur Rayons Libres et d’autres, je découvre des problématiques urbaines qui ne sont pas tout à fait les miennes… Ça ne veut pas dire que je ne rencontre pas de difficultés, mais elles sont différentes par la nature même des distances, du type de route, de la vitesse des automobilistes hors agglomérations… Je trouve que la parole n’est pas suffisamment donnée à ceux qui utilisent le vélo dans les campagnes, si toutefois on peut qualifier nos régions de campagnes 😉

Vélotaf des campagnes
La partie petite route de mon trajet… le plaisir – photo Patrick VDB

Dès lors que l’on emprunte un réseau routier hors agglomérations, le regard que les usagers de la route porte sur les cyclistes est différent… Ils pensent sans doute que nous pratiquons notre loisir et que pour ça il y a le dimanche matin : un point c’est tout ! Ces 6 km qui me séparent du bureau de Bike Café situé dans le coworking Spotee sont agréables : 40% petites routes et 60% une départementale bien empruntée car cet axe dessert la région de l’étang de Berre. Rien à voir avec le trajet de Laurianne. Je me rends très peu souvent au bureau car je travaille la plupart du temps de chez moi. Je n’ai pas attendu le succès actuel du télétravail : je pratique depuis de nombreuses années.

  • Fréquence : à la carte
  • Depuis quand : 2 ans
  • Parcours : Aix à Eguilles 6 km et parfois plus
  • Vélo : un de mes 3 vélos, plutôt ma randonneuse 70’s équipée d’un sacoche posée sur un porte paquet
  • Difficultés : la D10 route de Berre sur laquelle circulent camions et voitures bien au-delà de la limite de vitesse 70 km/h

Pour conclure

Dans les ville ou dans les campagnes le transport à vélo se développe d’un façon significative. Ces différents témoignages font souvent référence à l’attitude agressive, voir dangereuse des automobilistes. Les cyclistes hors des agglomérations, paient un lourd tribu en matière de mortalité. Le réseau routier qui est pourtant en France en bon état, n’a pas été conçu pour accueillir le vélo. Les cyclistes doivent s’imposer sur la route et affirmer qu’ils ont droit d’y circuler, tout autant que les voitures. Les obligations de la loi de décembre 2019 ne vont pas se faire sentir dans l’immédiat, mais c’est positif. La création de nouvelles voies cyclables pose des problème d’emprises foncières : ce n’est pas simple. Par contre, beaucoup souligne le manque d’entretien des voies cyclables, il y a clairement des efforts à faire à ce niveau pour sécuriser nos routes.

Souvent la pratique du vélotaf hors agglomérations se cumule avec des difficultés plus urbaines. C’est le cas de plusieurs des témoins de cet article. C’est la transition entre les tronçons effectués sur des voies calmes avec peu de trafic et le passage d’un seul coup dans une circulation urbaine intense, qui peut engendrer un problème. Si on ne veille pas à rétablir très vite une vigilance active, cela peut mal se finir.

Souhaitons que les mentalités évoluent et que les automobilistes ne voient plus ces cyclistes comme des promeneurs à vélo qui vont les ralentir sur leur route, juste pour les embêter. Le cycliste est un travailleur comme les autres à part qu’il a fait le choix d’aller au boulot en pédalant.

Dans mes échanges avec ce panel de pratiquants j’ai constaté qu’ils utilisaient tous des vélos plutôt routiers ou gravel. Personne ne m’a parlé de vélo de ville, peut-être à cause du kilométrage, pas de V.A.E non plus. C’est aussi ça la différence avec les urbains : les campagnards sont plutôt vélo de course : ce sont des rustiques comme le dit Laurent…

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Patrick
Patrick
Aix-en-Provence - Après la création de Running Café, la co-fondation de Track & News Patrick remonte sur le vélo en créant Bike Café. Il adore rouler sur route et sur les chemins du côté de la Sainte-Victoire. Il collabore en freelance à la revue Cyclist France. Affectionne les vieux vélos et la tendance "vintage". Depuis sa découverte du gravel bike en 2015, il s'adonne régulièrement à des sorties "off road" dans sa belle région de Provence.

19 COMMENTAIRES

  1. Article intéressant à lire qui s’intéresse enfin à ceux qui habitent hors des villes et qui sont tout aussi concernés. Ce serait top qu’il y ait plus d’articles sur le sujet (sur le matériel, les accessoires, les solutions, les usages, etc). Bravo en tous cas !

    • Merci pour ce retour … les cyclistes hors agglomérations sont il est vrai peu représentés. Nous allons réfléchir à voir comment nous pourrions prolonger le thème.

  2. Merci pour cet article, parfois je me sens un peu seul en tant que « Vélotaffeur » sur routes de campagnes (dans l’Hérault pour ma part), on parle souvent du vélo en agglomération mais la pratique hors des villes se démocratise aussi et c’est tant mieux.

    Cela fait plaisir de voir que finalement pas mal de gens sont dans le même cas que moi et partagent les même difficultés sur les axes secondaires : agressivité des automobilistes, conduites à des vitesses excessives, absence d’éclairage et réseau cyclable quasi inexistant.

    J’ai aussi fait le choix d’un gravel après avoir essayé un vélo électrique. Finalement je trouve que le gain qu’apporte l’électrification ne compense pas ou pas assez la surcharge pondérale due à la batterie et au moteur. J’ai une meilleure moyenne avec mon gravel qui vaut deux à trois fois moins cher.

    En tout cas bravo à tous ceux qui font l’effort d’aller bosser en vélo, plus on sera nombreux, plus on changera les mentalités.

    Sportivement,
    François

  3. Article très intéressant. On se sent moins seul.

    Dans ma campagne normande, j’ai commencé le vélotaf au premier confinement en mars 2020 pour pallier les restrictions sportives de cette période. D’abord quelques fois par semaine, puis quotidiennement depuis début 2021. Ma vie de famille n’en est que meilleure puisque ces kilomètres remplacent les anciennes sorties en soirées.

    Avec un minimum de 40km sans détour par jour principalement sur de la route de campagne, je cumule plus de 8000km à l’année en vélotaf. J’ai souvent des histoires à raconter en arrivant au boulot sur les incivilités d’automobilistes, attaques de chiens ou autres frayeurs…

    Dans une entreprise de plus de 400 personnes, situé dans une petite ville de 10 000 hab, les vélotafeurs se comptent encore sur les doigts de la main. Malgré l’envie de faire évolué les choses, la direction comme le CE, sont frileux lorsque l’on soumet des idées sur nos aménagements, primes ou de développement de service en interne (station de réparation, mise en place d’une flotte de VAE pour les employées…)

    Malgré ça, le vélotaf oxygène le cerveau le matin, et le vide le soir. On fait du sport, on fait descendre notre impact environnemental, on profite de la nature et on se sent vivant.

    Sportivement,

    Maxime
    https://www.strava.com/athletes/19241661

    • Merci Maxime pour ce témoignage. Effectivement, je n’ai pas évoqué les freins professionnels qui existent. Ils sont sans doute encore plus présents en zone « hors agglomérations » où la voiture est reine et où les places de parking plus nombreuses facilitent le stationnement. J’aime bien votre façon de vous oxygéner le cerveau … continuez.

      • En ce qui me concerne je fais une trentaine de kilomètres par jours et 150 km le vendredi ( l’établissement ou je travaille ce jour là est à Rouen) . En ce moment c’est difficile ( route glissantes ) . C’est un véritable plaisir de se déplacer ainsi . Je fais ça depuis presque 30 ans . Il faut néanmoins déplorer un comportement dangereux de la part des automobilistes … souvent des vitesses excessives et des dépassements sans respect des distances . C’est un merveilleux entrainement et une autre philosophie du déplacement .

          • Merci 😉 le week end repos parfois mais pas forcément . Je participe à des événements ou a l’orga avec mon club ( Ultracycling aventure) .

  4. Merci pour ces beaux témoignages ! Comme cela a déjà été dit on se sent du coup un peu moins seul, et il y a encore un peu plus fou c’est rassurant 😀
    Personnellement à 51 ans c’est 2x15km tous les jours depuis genre 10 ans. La seul limite c’est la neige l’hiver mais ici en bas c’est de moins en moins souvent…
    Trajet Gravel en Flatbar, essentiellement sur chemins au milieu des champs, 1/3 sur routes globalement peu fréquentées mais avec les mêmes idiots derrière leur volant.
    Ici les obstacles remarquables sont également les nombreux(!) promeneurs de chien… Déjà mordu une fois, et l’hiver même avec une bonne lumière avec toutou + son maitre en robe sombre, je suis déjà passé pas loin de la correctionnelle.

    Le trajet est plat le long d’une rivière : en fonction des saisons et de la météo les paysages et la faune rencontrés sont justes fabuleux ! Je plains les automobilistes dans leur char !
    Cela donne la caisse, aère l’esprit avant et après le taf : un vrai équilibre que je ne suis pas prêt de lâcher !

    Salutations depuis l’Helvétie voisine !
    Nicolas

  5. Article intéressant, ces témoignages permettent de se rendre compte que si tous y prennent plaisir, la problématique est identique(comportements des autres usagers, états des routes…la météo vosgienne pour ma part…). J’ai pourtant la chance d’habiter à deux pas d’une voie verte qui m’amène quasiment à l’entrée de l’entreprise (13 km x 2) au travers d’une campagne agréable, mais même avec cela, j’avoue que parfois le peu de route que j’emprunte sur mon modeste trajet me fait réfléchir à deux fois avant de sortir un des vélos (VAE ou Gravel)…
    Amicales salutations.

  6. Super article. J’ai 46 ans et j’ai toujours essayé de vélotafer. Depuis 2 ans je le fais en campagne, entre Cancale et St Malo…(30km/j). La Bretagne et son temps incertain, ses automobilistes pressés, alcoolisés, drogués, distraits, mais quand même assez respectueux, vu le nombre de vélos dans le secteur. J’ai été surpris par le manque d’infrastructures en campagne, l’absence d’éclairage la nuit. Du coup je suis un vrai lampadaire roulant (c’était moi le lampadaire !) avec 3 lumières rouges derrière et 3 blanches devant (dont une frontale, indispensable pour viser les véhicules qui arrivent sur notre côté), un gilet et casque fluos… D’ailleurs il faut que les fabricants de vêtements et de cycles fassent des efforts sur la visibilité, la vraie ! Et pas 2 petites bandes fosforescentes que les automobilistes ne voient pas. On pourrait aussi parler des vrais garde-boues qui protègent vraiment le cycliste et la machine !
    Pour survivre à vélo, il faut être visible et choisir les bons itinéraires. Quitte à faire des détours qui rallongent. Mais en Bretagne, ces petites routes à tracteurs, ces chemins dits Ribinous ,(voir la course Trop Bro Léon) s’appelles les « routes à 4grammes, » pour éviter policiers et gendarmes. Donc parfois quand je vois un faisceau de lumière d’automobiles, je me range sur le côté et attends qu’elle passe… Toujours vivant…

    • Merci Jérôme pour cette vision BZH du vélotaf des campagnes … J’ai adoré ton expression des routes à 4 grammes je la replacerai à l’occasion …
      Merci à tous de vos commentaires sur ce post qui montre que les vélotafeurs « oubliés » des campagnes sont nombreux.

  7. Ce que je retiens de cet article c’est que finalement en ville (mon cas 3x40km/semaine) ou à la campagne, les problèmes des vélotaffeurs se ressemblent beaucoup et que notre pratique demande un engagement (voir un militantisme) et une attention de chaque instant.

  8. Bonsoir à tous,

    Enfin un peu de considération pour les vélotaffeurs de la campagne. Je me rends dans mes différentes Mairies Normandes depuis 2007, tantôt avec mes sacoches tantôt avec ma charrette pour transporter mon PC.
    Je vélotaf et voyage avec mon triban trail 7 de chez Decathlon. Je n’ai pas les moyens d’investir dans vos vélos de marques…mais c’est pas grave puisque j’avale autant de kilomètres que bien d’autres cyclistes équipés Haut de gamme !!! En dehors de tout cet élitisme, je suis très heureux de faire parti de cette communauté de vélotafeur, enfin si vous acceptez un gars en Decath…;-)
    Et je confirme qu’en dehors des chiens…le danger réside dans ces « animaux dangereux  » que sont les automobilistes . J’ai finalement choisi de ressembler à un sapin de Noël (3 lumières blanches clignotantes à l’avant et 4 rouges à l’arrière ainsi que des vêtements fluo ). Quand aux nombres de kilomètres je parcours entre 5000 et 6000 kms par an.
    Bonne route à tous.

  9. Bonjour à vous , eh oui le danger viens essentiellement des automobilistes , c’est comme pour les battus à la chasse ou l’on voit des panneaux  » soyons tous prudents » mais le fusil il n’est pas dans les mains des vttistes ou promeneur ou même graveleux . J’avoue que parfois c’est flippant ,même en étant visible, de rentrer du boulot en fin d’après midi de nuit et en rallongeant un peu le parcours pour éviter la circulation plus dense .
    Ceci dit ,si les pouvoirs publics organisait mieux l’aménagement du territoire sur la question des mobilités douce il y aurait surement beaucoup plus de velotafeur .
    Mais bon c’est pas comme s’il y avait une urgence climatique !!!!

  10. Bonjour et bravo pour votre article rempli d’intelligence et d’élégance !
    Nous sommes l’association In’VD – innovation véhicules doux, basée dans le sud Aveyron et depuis bientôt 5 ans, nous agissons en faveur de la mobilité en vélo/VAE/véloto sur nos territoires ruraux. . . il y a beaucoup à faire et vous l’exprimez très bien dans cet article et les témoignages recueillis.
    Ensemble, on finira bien par faire bouger les ge… les choses ! 🙂

    • Espérons, il y a un léger progrès, mais dans nos Bouches-du-Rhône j’ai l’impression que nos automobilistes sont les « cancres » du vivre ensemble.

  11. Merci pour cette article que je découvre seulement aujourd’hui !

    Vélotafeur de campagne également je fais matin et soir Colmar-Rouffach (2×20 km) avec mon fidèle Triban 100, sur lequel j’ai changé les pneus la selle et bientôt le cintre. Je roule sur route, chemin en gravier, en terre, dans les vignes, je croise des lapins, des chauves-souris, des cigognes évidemment. je suis infirmier en psychiatrie et en plus de me maintenir en forme, le trajet m’aère l’esprit. Les seules difficultés de mon trajet sont quand je roule en ville, le reste du temps je suis assez seul.
    Ce trajet d’à peu près une heure me permet d’écouter un maximum de podcast en roulant (oui je sais c’est interdit), j’ai un « célèbre » casque à conduction osseuse qui fait le boulot.

    Bref merci pour cette article, qui comme l’ont déjà signalé les autre commentaires, s’intéresse enfin à la « campagne ».

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