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À la recherche du soleil perdu

Les Grands reportages sont des commandes passées à l’équipe rédactionnelle de Bike Café par des marques qui souhaitent présenter leurs produits (vélos, équipements, vêtements ou accessoires) dans un contexte original. Ce grand reportage a été réalisé avec le soutien de Garmin France.


Rappelez-vous, le dimanche 30 octobre dernier, nous passions à l’heure d’hiver. À 3 heures du matin, il fallait enlever 1 heure pour passer à 2 heures. Personnellement, j’ai toujours trouvé ce changement assez fascinant dans ce sens car je l’analysais comme une heure “gratuite” donnée pour faire tout ce dont vous aviez envie… la contrepartie étant d’avoir à subir un passage du jour à la nuit plus tôt le soir. Cette date du dimanche 30 octobre correspondait aussi à celle choisie par notre chroniqueur de Bike Café, Dan de Rosilles pour son Arles-Marseille en gravel ou ARL-MRS#4. Photos : François Deladerrière –grimpette.cc

L’épreuve était conjointement organisée avec Manivelle.cc (clubs organisateurs : Arles Gravel et Boomerang.cc). 140 km de trace concoctée aux petits oignons entre terre, marais salants, chemins roulants, cols bitumés et portions plus caillouteuses pour finir en beauté dans la cité phocéenne.

Dan étant musicien, il me comprendra peut-être aussi dans mon association d’idée. Son parcours me fait penser à une chasse au soleil, mais inversée puisque nous avons roulé vers une tombée de la nuit plus rapide, une sorte de Search of Sunrise, une compilation qui a bercé mes jeunes années, notamment lorsque je m’entraînais en intérieur. Cette dernière ne doit pas être étrangère non plus à notre chroniqueur et associé Laurent (alias ZeDarkRobot) et que l’on aurait pu programmer en playlist pour nous accompagner musicalement.

Test Specialized Diverge STR

Arles-Marseille était aussi l’occasion de rouler sur un beau parcours totalement inconnu pour moi et de prendre en main le nouveau Garmin Edge 1040 Solar, qui avait déjà été testé par notre chroniqueur Jean-Louis.

Test Specialized Diverge STR
Au départ, devant les Arènes d’Arles, nous étions près de 80 à avoir répondu présent à l’appel de Dan de Rosilles.

Dan de Rosilles, avec lequel j’ai eu le plaisir de rouler pendant une bonne partie de ce périple, revient sur la genèse de cet événement.

Dès la première édition, il y a 6 ans, il nous paraissait logique de contourner l’Étang de Berre par le Nord, en raison de la présence de la zone industrielle de Fos-sur-Mer et d’une zone côtière au sud extrêmement urbanisée. Dans un coin de notre tête, on fantasmait quand même sur le fait de pouvoir passer par le Sud. Ce qui a changé la donne et permis de faire sauter un verrou, est de parler à un copain vététiste, Yannick (Yayabike sur Strava), habitant à Mouriès et qui allait travailler à Fos-sur-Mer en vélo. Ce dernier m’a confié qu’il y avait beaucoup de vélotaffeurs qui se rendaient dans la zone à vélo. Il existait donc des passages privilégiés“, explique Dan de Rosilles.

Après avoir quitté Arles, nous nous sommes retrouvés en moins de 10 kilomètres sur la digue du Grand Rhône.

Garmin Edge 1040 Solar
De jolis chemins de halage longeant le Rhône pour laisser Arles derrière nous.

Sur ces 140 km, j’ai eu la chance d’être un des premiers à rouler sur le nouveau Specialized Diverge STR, le tout dernier gravel de la marque américaine, qui était équipé d’une sacoche de top tube Fjällraven, et sur lequel j’avais ajouté une sacoche de selle Missgrape. Un chargement light car le soir même, je reprenais le train de Marseille pour repartir à Aix.

Après avoir traversé l’Etang du Galabert, nous arrivons au Salin-de-Giraud et passons devant le Bar des Sports, bien connu de la locale de l’étape, Julie de MyBetterWay. Nous traçons pour rejoindre l’embarcadère et attraper le bac, mais pas de bol, ce dernier vient de partir, nous aurions eu le temps de prendre un petit café…

Garmin Edge 1040 Solar
La traversée du Rhône à Salin-de-Giraud, un moment magique sur cette journée gravel !

Comme me l’explique Dan, dans quelques années, cette traversée bucolique risque de n’être plus qu’un souvenir car le bac pourrait être remplacé par un pont. De même, la traversée “gravel” de la zone de Fos va bientôt laisser place à une piste cyclable qui complètera le tracé de la ViaRhôna. Cela permettra aux cyclotouristes de poursuivre leur trace vers le Sud-Est et Marseille au lieu de tous filer vers Montpellier.

Une fois le bras du Rhône franchi, c’est parti pour une belle ligne droite sur une piste caillouteuse de près de 8 kilomètres, avec vue sur les éoliennes en arrière-plan et le mistral qui commence à souffler crescendo. Puis, c’est l’entrée dans la zone industrielle de Fos-sur-Mer, tout de suite reconnaissable avec ses énormes cuves d’industries pétrolières et ses torchères brûlant l’excédent de gaz produit.

Nous empruntons ici la trace découverte par Yannick et reconnue par Dan. Tout passe à vélo, rouler dans cet environnement industriel n’est pas désagréable, bien au contraire.

Nous arrivons ensuite à Martigues, pile pour l’heure du déjeuner, après avoir eu la chance d’admirer l’Étang du Pourra. Depuis 1504, cet étang a connu une succession de périodes d’ennoyage et d’assèchement. Aujourd’hui, il est la propriété privée des Salins du Midi et est maintenu en eau et géré pour la chasse au gibier d’eau. Les roseaux qui s’avancent dans l’eau marquent l’emplacement de la sortie de la galerie construite en 1774 pour évacuer l’eau du Pourra vers celui de l’Engrenier. Ce petit single technique a été répéré par Christophe pour l’événement “Le Tour des Etangs” de Arles Gravel que Bike Café avait présenté en début d’année..

Garmin Edge 1040 Solar
Vue plongeante sur l’Etang du Pourra, avant de basculer sur Martigues.

Au niveau distance, il nous reste encore une cinquantaine de bornes à avaler et c’est là qu’il va falloir s’accrocher car nous allons maintenant traverser la chaîne de l’Estaque et avaler la majorité du D+ de la trace initiale.

Garmin Edge 1040 Solar
Le Garmin Edge 1040 Solar offre l’avantage d’une grande lisibilité avec un écran entièrement personnalisable.

La traversée de la chaîne de l’Estaque est peu pratiquée par les Marseillais. Pour trouver la bonne trace, j’ai utilisé OpenRunner (une nouvelle version de l’application française de création et de suivi de traces avait été présentée sur notre site) qui, contrairement aux fonds de carte Open Street Map (Strava, Komoot), permet d’accéder à la nomenclature des chemins (mono-traces, chemins plus ou moins pratiqués). Dès mon premier repérage, j’ai trouvé une piste qui permettait de rallier Marseille sans problème“, nous explique Dan de Rosilles.

Garmin Edge 1040 Solar
La traversée de l’Estaque, un terrain cassant mais un cadre magnifique.

Cette traversée s’est avérée très agréable, avec une alternance de pistes roulantes et techniques. Arrivé à Ensuès-La-Redonne, il nous reste une dernière montée au niveau du Rove pour éviter la route bitumée. Dans le début d’une descente, il ne fallait pas louper le virage à gauche entre deux maisons sur un petit chemin bien raide, appelé à juste titre “Chemin des Chèvres”. Ca monte entre 10 et 15 % pendant 200 mètres avant de rejoindre un petit sentier qui va serpenter sur la colline. Un petit check sur mon Garmin Edge 1040 Solar pour vérifier que je suis bien sur la bonne trace et je récupère aussi deux autres concurrents avec qui je vais retourner dans la civilisation, à savoir le 16ème arrondissement de Marseille et l’Estaque.

Comme sur la fin de la première édition de la MASSILIA trilogy, organisée en mai dernier par Sébastien Morin de Boost Cycles, je réalise mes derniers kilomètres en compagnie de Julien, qui a réussi le défi de boucler les 130 km de gravel avec des chaussures et pédales plates.

Après avoir renoncé à prendre l’autoroute du littoral (!) sur une erreur d’aiguillage, je m’envoie une dernière montée avec le Chemin de la Madrague puis traverse La Cabucelle et les Crottes avant de rejoindre le 3ème arrondissement et de finir en roue libre sur le Boulevard National qui croise en son extrémité le Boulevard Longchamp.

Après avoir réalisé un tel parcours, il faut savoir se faire mousser…

C’est le Longchamp Palace que Dan a choisi pour réaliser l’après-course : récupérer via une ou plusieurs boissons houblonnées (ou pas) et surtout pouvoir facilement reprendre le train grâce à la gare Saint-Charles toute proche.

Au global, plus de 140 kms de sorties près de 6h30 d’effort, mais un dénivelé limité (1 008 m), essentiellement concentré sur la fin de parcours. Au niveau intensité, le GPS Garmin vous indique en fin d’entraînement le Training Effect ou impact de ce dernier sur votre forme. Sur cette sortie, l’intensité a permis de faire travailler à la fois les filières aérobie et anaérobie, pour une charge d’entraînement de 605, jugée optimale par l’appareil, le genre de sortie qui permet de progresser !

Vivement la 5ème édition, qui est déjà prévue pour 2023, mais Dan ne lâchera rien à son sujet… si ce n’est que le parcours sera en grande partie inédit !

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Matthieu
Matthieu
Matthieu Amielh a rejoint l’équipe Bike Café en 2020. Journaliste salarié puis pigiste depuis plus de 10 ans dans l’édition, il est spécialisé dans l'industrie du cycle (marques, distributeurs et magasins) et pratique le vélo de route, le gravel ainsi que le bikepacking. Il collabore aujourd'hui avec différents journaux et magazines (Cyclist, BIKEéco, Geo, Vélo Magazine, Le Figaro,...)

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