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Pneus route endurance American Classic Torchbearer : sur coussin d’air

Dans notre série de tests de pneus route-endurance de 32 mm de section, voici aujourd’hui un compte-rendu d’un nouveau venu sur le marché : le Torchbearer de chez American Classic. Son arrivée confirme ce que nous pressentons depuis pas mal de temps chez Bike Café : l’intérêt croissant des cyclistes pour une pratique longue-distance sur routes à faible circulation, donc souvent dégradées, et la volonté des fabricants de concevoir des vélos plus confortables et plus polyvalents, donc acceptant des pneus plus larges.
Avec son nom prédestiné (on pourrait traduire “torchbearer” par “avant-garde”, ou “porte-drapeau”), ce pneu ouvre-t-il de nouvelles voies dans cet état d’esprit ? Ou, plus prosaïquement : comment ce nouveau venu s’inscrit-il dans l’offre, de plus en plus étoffée, de pneus route-endurance de 32 mm ?

Torchbearer 700 X 32c endurance road cycling tyre tire
Le lettrage élégant du Torchbearer – photo Dan de Rosilles
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American Classic, l’attrait du pneu

On connaissait American Classic comme une marque de roues haut-de-gamme, voilà qu’après avoir été vendue puis relancée après une courte interruption, la marque “nouvelle version” développe ses propres pneus. C’est pertinent, quand on fait des roues… Il y a, entre autres, le pneu gravel Krumbein que Laurent a testé dans nos colonnes récemment. Aujourd’hui, c’est à un pneu route-endurance 32 mm auquel nous allons nous intéresser.

Torchbearer 700 X 32c endurance road cycling tyre tire
Le sens de rotation s’affiche sur un quadrillage élégant – photo Dan de Rosilles
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Déballage et montage

Au sortir de sa boîte, le Torchbearer affiche sur la balance un respectable 400 g… C’est lourd, très lourd, comparé au Goodyear Eagle F1 (330 g) ou aux 315 g de l’Hutchinson Sector et aux 320 g du Continental Grand Prix 5000 STR.
Même le Pirelli Cinturato Velo, avec ses 360 g, fait figure de poids-plume face au Torchbearer qui concourt donc en toute-catégorie. Bien sûr, le poids d’un pneu est très important car situé sur l’extérieur de la roue, il impacte le comportement du vélo de façon sensible. Mais le poids n’est pas non plus le seul argument à prendre en compte, les qualités d’accroche, de confort et de durabilité du pneu sont très importantes, surtout pour des pratiques tout-temps et hors route.

Torchbearer 700 X 32c endurance road cycling tyre tire
400 g sur la balance, c’est du lourd – photo Dan de Rosilles

En tout cas, le Torchbearer a très belle allure, il est fort plaisant à monter et claque comme un charme. J’apprécie aussi son look sobre et son lettrage classieux. La bande de roulement est lisse mais laisse place progressivement sur les côtés à des stries chasse-eau de plus en plus prononcées. Les flancs sont délicatement quadrillés en écailles de reptile, la section du pneu neuf sur mes jantes CEC #2435 est de 31 mm, mais après plusieurs centaines de kilomètres, le millimètre manquant a retrouvé sa place.

Torchbearer 700 X 32c endurance road cycling tyre tire
Au montage, le pneu affiche 31 mm de large mais après quelques kilomètres, il sera à 32 mm – photo Dan de Rosilles

Entre adhérence et relance, il faut choisir

Mon essai sur route s’est déroulé sur un parcours de 70 km que je connais par cœur, une trace rapide en faux-plat descendant.
Durant cette sortie réalisée en duo avec mon ami François Deladerrière, nous avons dû nous “employer”, en enchaînant des relais courts et rageurs pour ne pas trop laisser tomber la moyenne face à un vent de sud-ouest épais comme de la crème au beurre.

Certes, une fois lancé, le pneu sait se faire oublier, et le confort est absolu même lorsque d’étroites routes proposent gravillons, nids de poules, racines affleurantes… Mais les relances à chaque prise de relais demandent un effort inhabituel pour moi, surtout en sortant du test des Goodyear Eagle F1, des pneus beaucoup plus secs et inconfortables, mais incomparablement plus légers et véloces. J’ai donc la nette impression que le Torchbearer est tout à fait adapté à un entraînement sur route toute l’année, mais il ne plaira pas aux fonceurs de club qui roulent en peloton.

Pour tester un pneu sur route, rien ne vaut un parcours qu’on connaît bien – capture d’écran Strava Dan de Rosilles

Verglas de printemps

J’ai par contre vraiment apprécié ses qualités d’adhérence lors d’une sortie en petit groupe où nous avons été surpris par une rincée soudaine. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il n’a pas plu depuis des semaines, et lorsque la pluie s’invite sur des tarmacs qui ont chargé en poussières et en gras, la pellicule huileuse qui se crée est un véritable piège pour les deux-roues, au point que les motards nomment ce phénomène “verglas de printemps”. Pour le coup, après quelques virages pris avec une grande prudence, j’ai retrouvé toute mon assurance quand j’ai réalisé que le Torchbearer offrait une sécurité en courbe mouillée bien supérieure au Goodyear Eagle F1, sensiblement meilleure que celle de l’Hutchinson Sector et du Continental GP 5000, et au moins équivalente à celle du Pirelli Cinturato Velo. Même si je ne dispose pas d’outils objectifs pour mesurer l’adhérence de l’American Classic Torchbearer, je peux dire que c’est avec ce pneu que je me suis le plus facilement affranchi des routes mouillées et fuyantes.

Torchbearer 700 X 32c endurance road cycling tyre tire
Quand il n’a pas plu depuis longtemps et qu’une averse “huile” la route, il faut rester prudent – photo Dan de Rosilles

En gravel, c’est un costaud… tendre

Dans sa catégorie, le Torchbearer est le plus lourd et pas le plus rapide, mais il se révèle le champion incontesté du confort. C’est sur les routes très dégradées qu’il offre ses meilleures qualités : moelleux, adhérence, solidité. Mais je l’ai aussi roulé sur pistes DFCI et chemins de vignes sans parvenir à le prendre en défaut.
À ce titre, il se positionne comme un excellent pneu arrière en gravel, dans une configuration ou on l’associera avec un pneu de plus grosse section et plus cramponné à l’avant. C’est ce que j’avais fait pour la Veneto Gravel en 2021 avec deux pneus Hutchinson, un Sector 32mm à l’arrière et un Overide 38mm à l’avant.
Mais il offrira aussi l’opportunité à ceux qui n’ont “qu’un” vélo de route (à condition qu’il accepte les pneus de 32 mm) de s’essayer sans crainte au “gravel light” pour peu que l’envie les en prenne, ou qu’un nouvel itinéraire route présente quelques surprises graveleuses.

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Normalement, on choisit la trajectoire la plus roulante, mais pas forcément quand on teste un pneu – photo Dan de Rosilles

Le pneu “trois saisons” idéal ?

C’est par son adhérence sur routes mouillées et le confort exceptionnel qu’il procure sur tous les terrains que l’American Classic Torchbearer tire son épingle du jeu face à la concurrence.
Aussi à l’aise sur routes dégradées qu’en gravel roulant, il sera le partenaire idéal du cycliste 3 saisons qui aime s’aventurer parfois loin des tarmacs lisses. Bien sûr, sa remarquable adhérence et son moelleux ne favoriseront pas rendement et relance, qualités restant l’apanage d’autres pneus plus légers et plus raides de la catégorie “endurance 32 mm”.

Torchbearer 700 X 32c endurance road cycling tyre tire
Les routes qui disparaissent sont plus rares que les chemins fraîchement goudronnés, elles n’en ont que plus de valeur à mes yeux – photo Dan de Rosilles

Pneus American Classic Torchbearer 700X32 mm chez Alternativsport 45€

Retrouvez notre dossier pneus route endurance 32 mm.

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Dan De Rosilles
Dan De Rosilleshttps://www.strava.com/athletes/5149425
Dan de Rosilles quadrille sans relâche les routes et les chemins d’Occitanie, entre Cévennes et Camargue. Traceur passionné d’itinéraires de route et de gravel, il administre plusieurs clubs Strava : Arles Gravel, Mi-Fixe-Mi-Gravel, Cyclistes Arlésiens Longue Distance (CALD) et Arelate Denta Rota Fixa. Il aime le pignon fixe, la longue distance, le bikepacking, la pêche à la mouche, le saucisson et les bières artisanales. Ses textes et ses photos sont publiés régulièrement sur Bike Café et plus ponctuellement dans la presse papier.

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