Posée ainsi, la question peut sembler un peu provoc, mais si on en juge par les dérives tarifaires que l’on constate, on peut quand même se demander si le cyclisme est vraiment devenu un sport de riches ? Les petites allusions du style “Cyclisme : le nouveau golf …“, “Vélo de dentiste …”… caricaturent une tendance qui semblerait l’affirmer.
Les publications de nos tests ou de nos présentations soulèvent souvent des remarques concernant les prix. Doit-on s’auto-censurer et réserver nos parutions aux seuls produits qui seraient considérés comme “bon marché” ? Sur quels critères peut-on dire qu’ils affichent un juste prix ? Est-on sûr, que ces produits “low cost”, ne sont pas plus “profitables”, que des produits comparables plus coûteux ? Est-on certain qu’ils sont plus “éthiques”, et que leur fabrication est “vertueuse” ? … Vaste débat !… Notre choix, sur Bike Café, est de parler de tout (enfin surtout ce qui nous intéresse), sachant que la décision d’acheter tel ou tel produit dont on parle vous appartient. On ne vous met pas le révolver sur la tempe, pour taper le code de votre carte bancaire 😉
Nos chers vélos
Il faut bien l’avouer : on nous entraîne vers du “toujours plus”. C’est le progrès, nous dit-on !… La généralisation des freins à disques est l’exemple même d’une rupture technologique, qui fait passer par la trappe de l’obsolescence, la génération précédente de nos vélos. Les cyclistes pros, malgré certaines réticences au départ, ont dû contractuellement s’aligner car ils sont les “influenceurs” de ce commerce de renouvellement juteux. En effet, pour adopter des disques, il faudra acheter un nouveau vélo. Et la quête du gramme vous coûtera cher.
Le VAE a créé un nouveau marché qui s’ouvre assez largement à une nouvelle clientèle. On aurait pu penser que la masse puisse faire baisser le prix des premiers modèles, mais la sophistication technologique ajoute du coût à ces produits innovants et là encore on ne constate pas une baisse spectaculaire. Le gravel électrique de Triban (Decathlon) est affiché à 4500 €. Ceci dit, le bonus proposé par l’État, permettra, dans certaines conditions, de bénéficier d’une aide financière pour acquérir un VAE.
En fait, plusieurs études le démontrent : à modèle égal en usage, le prix d’un vélo n’a pas flambé par rapport à l’inflation, c’est peut-être même le contraire. Je vous invite à lire cet excellent article d’Olivier Béart de Vojo Mag. Mais ce qui était vrai, à la date de sa parution en 2019, est sans doute à reconsidérer au niveau des conclusions, car en 2020, après le bouleversement d’un marché malmené par la crise sanitaire mondiale, certains prix ont pas mal bougé. Cet autre très bon article de Guillaume publié par Matos Vélo l’explique parfaitement et je n’ai rien à ajouter à cette analyse.
Après rien n’empêche à chacun d’être astucieux. On peut faire un montage sympa sur la base d’un cadre et/ou de pièces achetées d’occasion. Le plaisir en sera encore plus augmenté. On peut, de la même façon, en achetant des équipements à droite ou à gauche upgrader sa bécane, pour obtenir un super vélo. Le marché de seconde main devient tendu par les temps qui courent, mais on peut trouver.
Les équipements
Le consommateur a cédé longtemps à l’appel du prix et c’est ainsi que les petites marques d’équipements alternatives ont plié l’échine devant Shimano et Sram. Après avoir fait place nette, grâce à un combat tarifaire sans merci, ces marques qui se partagent aujourd’hui l’essentiel du marché des équipements (transmission et freinage), peuvent maintenant augmenter les tarifs. C’est la loi du commerce. Vous avez, je pense, compris que 3 critères : progrès / loi du marché / demande, constituent l’équation produisant cette dérive, et que nos “chers” vélos, en payent aujourd’hui le prix fort.
Du côté des textiles on sera sans doute effrayé par certains tarifs et même si Triban nous propose du Mérinos à 60 €, généralement la note “habillement” sera plus salée que celle d’un costume de ville en prêt à porter. Le point sensible sera le cuissard, mais là attention pour ceux qui font des bornes, le choix qui induira un prix conséquent, est presque inévitable. Ceux qui connaissent Assos en savent le prix de cette qualité : 190 € par exemple, pour ce nouveau modèle longue distance Mille GTS.
Autre sujet les pneus de vélo. Certains dépassent le prix de nos pneus de voitures. Heureusement on n’a que 2 roues généralement sur un vélo, mais quand même ! On va chercher et peut-être trouver une explication à ce prix élevé dans le process de fabrication et les volumes.
Le consommateur est-il fautif ?
L’arrivée du commerce en ligne a bouleversé la donne. Il est souvent moins coûteux et plus rapide d’acheter sur Internet que d’aller chez son vélociste. Commander et obtenir une cassette pour votre roue arrière chez votre détaillant demandera plus d’une semaine, alors que sur un site de ventes en ligne vous pourrez l’obtenir pour moins cher en 24 heures, sans avoir à vous déplacer. La crise sanitaire a encore amplifié cette tendance et la valse des livraisons de toutes sortes a augmenté de façon incroyable.
C’est le consommateur, et sa façon de consommer qui oriente le commerce et les grands discounters l’ont compris : les clients achètent du prix et c’est ce comportement qui tue le commerce de proximité, dans le vélo comme ailleurs. Certaines grandes marques ont tourné le dos à la distribution classique en magasin et confient aux “braderies” du web des wagons de produits.
Les bulles d’espoir …
Heureusement des bulles d’espoir apparaissent sous la forme de cafés vélos, d’ateliers de recyclage, de détaillants passionnés qui font des montages à la carte sur la base de marques alternatives au commerce de masse. Suivant la prise de conscience actuelle, qui nous fait revenir au commerce de proximité, près de chez nous en ville on verra peut-être revenir au coin de la rue un vélociste ou un café vélo chaleureux qui prendra le temps de réparer nos biclous et qui nous vendra des équipements à un prix normal. On oubliera peut-être Ali Express, Deporvillage, … pour venir tailler la bavette avec un vrai commerçant bien réel, vivant comme nous dans la “vraie vie” … Utopie sans doute, rêve certainement … j’ai espoir que ces bulles grossissent.
À vous de voir …
Le cyclisme est un univers de passionnés et qui dit passion dit irrationnel. Peut-on blâmer celui qui mettra des milliers d’euros dans un achat passion ? … Personnellement je ne me permettrais pas, et j’ai du mal à comprendre les éternelles remarques misérabilistes exprimées par les imprécateurs de facebook. Il y a pour chaque produit un prix “normé” par le marché. Il sera celui qui est perçu comme normal au regard de sa valeur marchande et/ou affective. Certains critères : qualité, séduction, faible diffusion, … vont participer à définir cette échelle de valeur.
Prenons l’exemple des chaussures, testées récemment sur Bike Café, et dont le prix a fait l’objet de nombreuses réactions ironiques voir déplaisantes. Ces chaussures se situent dans une fourchette de prix conforme à des produits concurrents cités d’ailleurs dans l’article. Nos tests portent sur l’efficacité du produit au regard de sa promesse et de sa qualité. Nous en faisons le constat et après, c’est le consommateur qui décide, en fonction de son budget et de son niveau d’exigence, d’en faire l’acquisition ou pas. Si notre commentaire sur le produit peut l’aider tant mieux. Après tout ces produits existent, et si ils se vendent, c’est qu’il y a un marché et ce n’est pas à nous de juger.
C’est à vous de voir …
Bonjour, je suis en phase avec vous, les fabricants proposent des produits haut de gamme chers et nous ne sommes pas obligés de les achetés (si on en a les moyens). Par contre, on souhaiterait aussi que vous nous proposiez des essais de produits moins chers – les moins chers. Le plaisir de rouler n’est pas toujours dépendant du matériel … Bonne journée, Frank
Merci Frank … nous le faisons exemple nos test Triban / Van Rysel / Go Sport comme celui-ci https://bike-cafe.fr/2019/11/rouler-en-gravel-classe-eco/ Hélas les petites marques n’ont pas de vélos presse à nous confier. Les grandes nous proposent que les modèles haut de gamme dans leur parc test presse. Nous réclamons les modèles les moins chers mais voilà quel est le contexte. Pour l’instant on ne peut pas faire mieux. Impossible d’avoir des Fuji, Saracen, Merida, … et autres marques dont tous les vélos sont vendus avant même d’arriver ne France.
Bonjour,
Donc le problème (mais la lecture des magasines vélos, les vidéos des influenceurs,… nous mettait la puce à l’oreille) c’est essentiellement les marques qui ne proposent en test que le haut de gamme.
A croire qu’ils veulent que le vélo reste confidentielle, quand bien même ils proposent des vélos “entrées de gammes” (vélo entrée de gamme qui peuvent faire rougir des vélos haut de gamme qui ont 10 ans soit dit en passant).
C’est l’effet “vitrine” que l’on retrouve pour d’autres produits. Regardez pour l’automobile. C’est pour cela que le consommateur doit être curieux … Souvent un vélo équipé en Shimano 105 sera aussi bien que celu qui est équipé en Dura Ace … le m^me cadre mais des centaines d’Euros en moins.
Bonjour à toute l’équipe et félicitations pour votre webzine que j’ai beaucoup de plaisir à parcourir.
En fait vous ne prenez pas parti,vous établissez seulement un constat,si je résume,vous n’avez pas les moyens…passez votre chemin.
Comme influenceurs vous êtes bien obligés de rouler du bon coté sous peine de ne plus avoir de matos à essayer.
Tous les influenceurs sont à la même enseigne.
Sincères salutations sportives.
Jean Yves.
p.s. la comparaison avec les chaussures perso de Patrick (entre 600 et 700 euros la paire)ne s’imposait pas.
Merci Jean-Yves …
Deux précisions … La première : je réfute le qualificatif d’influenceurs que tu nous épingles … J’ai horreur de cette terminologie derrière laquelle se cache une “mascarade” à laquelle les marques malheureusement contribuent. Je passe mon temps à leur expliquer que nous sommes là communiquer de l’information et lorsqu’il s’agit de tests de donner un avis sans volonté d’influencer qui que ce soi. Les “influenceurs” dont on parle sont souvent rétribués pour les mises en scène qu’ils réalisent sous forme de photos légendées.
La seconde est que nous ne touchons rien pour les articles produits et que nous roulons du côté de l’objectivité. Il se trouve, et c’est un constat que je fais depuis plusieurs années, que les produits qu’on nous confient sont généralement bons. De façon générale leur conception a fait énormément de progrès. Nous pourrions effectivement, pour obtenir plus d’audience, jouer la carte du “râleur” cherchant dans les coins la petite bête. Nous sommes plutôt bienveillants et pas trop “tordus”, ce qui nous rend suspects sans doute aux yeux de certains. En gros on n’est pas dans la mouvance facebookienne qui dit soit “C’est TOP” ou bien ou “C’est à chier” … sans aller plus loin dans l’explication.
Après pour la photo concernant mes Weston que je possède depuis plus de 30 ans je suis d’accord que je suis allé trop loin dans la provoc, énervé par des gens que j’estimais avec lesquels j’avais roulé et qu j’appréciais et qui ont, pour se faire plaisir sur facebook, décoché les flèches de la critique comme je le disais plus haut sans fondement. Ces JM Weston prix catalogue actuel de 670 € illustrent un produit intemporel, durable, fait en France avec du cuir à l’époque tanné chez nous … Après des dizaines d’année elles ont fait le plaisir de mes pieds avec un chassage sur-mesure. Elles m’ont évité l’achat de pas de mal de chaussures “made in je ne sais pas où” … Comme les chaussures Rapha, objet d’un critique “à charge” sur facebook, elles sont à un prix “normé” en fonctions d’un certain nombre de critères ce qui expliquent le parallèle que j’ai choisi et qui encore une fois je l’admets est un peu choquant.
Voilà Jean-Yves désolé de la longueur du propos, mais vous savez les tests et autres produits sur lequel nous travaillons nécessitent de notre part un travail. Pour un vélo reçu entre la réception, le déballage, le réglage, l’écriture, le retour du vélo, et les tests … c’est un nombre d’heures effectuées sérieusement et je ne suis pas sûr que tous ceux qui nous envient, auraient le courage ni la capacité d’arriver à produire ce que nous écrivons.
Bonjour à toute l’équipe, j’ai toujours plaisir à lire vos articles. Je voudrais réagir sur le lieu de nos achats : vélociste ou internet. Dernièrement j’ai voulu acheter un collier de tige de selle Hope rouge. Je suis allé chez les vélocistes près de chez moi, j’ai la chance d’en avoir plusieurs à proximité. Aucun n’en avait en stock, normal et pas grave, mais aucun ne pouvait en commander, c’est quand même plus surprenant, car Hope ne fait pas partie de leurs fournisseurs. Que me reste-t-il comme solution : celle que je voulais éviter, c’est à dire “internet”. C’est quand même dommage !
Bonne continuation à tous,
Jean-Claude
Dont act Patrick…j’aurai été déçu de tomber sur un m’a tu vu,j’apprécie énormément le contenu du magazine,il contribue à motiver bon nombre d’entre nous,continue à nous faire plaisir et à t’éclater sur ces belles machines dans tes très beaux paysages.
Chaleureuses salutations à toi et ton équipe.
Jean Yves.
Bonjour,
La bonne chose à faire, de toute façon (et je dis ça en ayant un salaire correct, je n’ose imaginer le coût pour un parent d’un couple au smic) c’est de commencer à Décathlon, et au fil des noël s’offrir une paire de chaussure, une veste, un cuissard (qui eux feront plusieurs années).
Et c’est ce qui est difficile à juger en test : la longévité des vêtements. Mais j’imagine que certaines marques sont reconnus ?
Ne parlons pas du vélo, mais la logique peut s’appliquer : commencer sur un triban (déjà un bon budget), et ne pas hésiter (sans se mettre dans le rouge) à s’acheter un vélo qui va durer (acier de qualité ou titane) après quelque année de pratique pour déterminer ce dont on a besoin.
Mais même avec tout ça en tête, l’industrie du vélo en en vous envoyant que le haut de gamme en permanence renvoie l’image d’un sport hors de prix et élitiste. Et d’une façon général, il suffit de voir la concentration de vélo de route dans les villes et quartiers huppés (c’est devenu un sport de riche… de facto, alors que ce fut un sport très populaire). Je ne sais pas ce que ça dit du niveau de vie du français moyen quand son pouvoir d’achat ne lui permet plus que d’acheter de l’entrée de gamme à D4, mais c’est un autre débat.
Encore une fois j’aime l’esprit gravel, je roule avec des gens en b’twin et en vélo de ville de temps en temps, pas de prise de tête.
Effectivement il faut que le gravel garde cet esprit d’ouverture. On roule ensemble sans juger le prix de la machine de son voisin. La polyvalence naturelle de ce type de vélo, la pratique “le nez au vent” sans chrono aide à un nivellement par le plaisir et pas par le “standing” du cycliste.
Vu chez D4…MAILLOT VELO ROUTE MANCHES LONGUES HOMME RC500 SHIELD BORDEAUX OU BLEU.
Très fit le maillot.
Voila le genre d’article que l’on souhaiterait voir de temps en temps en essai dans BIKE-CAFÉ…merci d’avance Patrick.
Mais quel très bon article ! Je suis en phase complète avec ! Le prix reste un faux problème quand on voit le développement du marché actuellement et le cyclisme reste un sport de passionnés même si nous voyons arriver une toute nouvelle clientèle dans nos magasins à la recherche de vélos électriques.
Bonjour, merci pour vos précisions, je pense que c’est important de connaitre comment vous travaillez et quelles sont les relations que vous pouvez entretenir avec les fabricants. J’apprécie votre site et félicitations pour votre travail. Bonne journée, Frank
Article enrichissant, sans jeu de mots ! Au-delà des priorités budgétaires d’une famille en fonction de ses revenus, il y a la notion de plaisir et d’identification personnelle. Lorsque je roule seul, j’enfile souvent ma tenue Rapha fabriquée pour partie en Chine ; puis pour les sorties club, je revêts la tenue commune aux membres et fabriquée en Italie. Et pourtant, je n’y vois aucune contradiction. Là où je peste, sans rien dire sous peine de bannissement du groupe, c’est lorsque certains collègues louent l’apparence d’une tenue commandée sur Alx Exxxxxx. Si je passe chez mon vélociste attitré, ce qualificatif est important, et qu’une tenue me fait de l’oeil, je n’hésite pas, les -10% accordés récompensant ma fidélité de près de 15 ans. Bref, à chacun son éthique tant que notre jugement demeure ouvert et libre.
En 1972, (hum, hum..) je roulais en cadets. Lors de la remise des maillots club à l’occasion de la venue d’un nouveau “sponsor” le président commençait son discours par :
“Le cyclisme est un sport de riches. Pratiqué par les pauvres.” Rien de nouveau sous le soleil.
On parle de passion. Ok. Ce qui m’interroge c’est de voir le nombre de vélos, toutes pratiques confondues, qui dépassent le prix de mon Harley Sportster acheté d’occasion 8 000€ en… 2012. Car oui, quand je descends de mon VTT ou mon Gravel, je pratique le 2 roues à moteur. Bruyant.
De fait, dans les loisirs que je pratique, je constate que le mot passionné est souvent le compagnon de friqué.
N’oublions surtout pas que le plaisir n’est pas proportionnel au budget.
“à modèle égal en usage, le prix d’un vélo n’a pas flambé par rapport à l’inflation” ; là dessus, je ne saurais juger.
Une chose est sûre, c’est qu’à l’heure actuelle, les marges doivent être très, très confortables, avec des prix de vélos qui me semblent fortement décorrélés de la qualité proposée.
“What the market will bear” disent les ricains. Tentons un prix, si les gens achètent, c’est gagné. Ainsi, on voit apparaître des vélos vendus à plusieurs milliers d’euros équipés de périphériques indignes, au contrôle qualité discutable, et à la durabilité incertaine. (pédales, cintres, potences, roues et moyeux…)
Travaillant dans un magasin de cycles, je vois passer nombre de vélos neufs répondant à cette description. Vélos que je pourrais pas raisonnablement me payer, et qui simultanément, ne trouvent pas grâce à mes yeux d’un point de vue technique.
Le tarif des pièces détachées est lui aussi incompréhensible.
Pourquoi une chaîne (des centaines de petites pièces, aux tolérances serrées, assemblées avec précision) coûterait moins cher qu’une cassette dont le process de fabrication semble bien moins complexe ?
Pourquoi un pneu de vélo coûte le même prix qu’un pneu de voiture ? Ce n’est pas le prix de la matière première (un pneu de vélo pèse environ 20 fois moins qu’un pneu de voiture).
Les coûts de R&D ne sont certainement pas plus élevés que dans l’automobile non plus…
La main d’œuvre peut-être ? Admettons, lorsque le pneu est fabriqué au Japon, en Italie ou en Allemagne. Dans le cas de Vittoria ou Michelin, la fabrication est assurée en Thaïlande… Gageons que ce n’est pas le pays où les ouvriers sont les mieux payés.
Bref, plus que le prix en soi, c’est l’impression d’être pris pour un pigeon, à devoir constamment faire l’épineux choix entre matériel médiocre ou hors de prix.
Parfaitement d’accord avec cette analyse.
Bonjour.
On peut parfaitement échapper à l’inflation du pris des vélos.
Premièrement en les gardant longtemps. Pour cela stocker un peu de consommable permet de contourner l’obsolescence liée à l’évolution des standards.
Ensuite en ne cédant pas aux modes. Mon kuota a 10 vitesses et des freins patins. Il n’est pas moins bon qu’un 12 v eps à disques.
Je roule de plus en plus avec des vélos en acier avec 6 v à friction. C’est réparable à l’infini, confortable et la perf d’un vélo dépendra toujours de celles de celui qui pédale.
Donc pour moi le vélo est un sport de riches pour ceux qui le veulent bien.
Merci pour votre honnêteté et votre transparence.
C’est agréable de lire des articles qui ne baignent pas une emphase suspecte (en négatif ou en positif) comme la pratique certains “influenceurs”.
Personnellement, je découvre l’univers gravel depuis seulement quelques mois, et il est vrai que le prix de certains vélos laisse perplexe…
bonjour
botter en touche en rejetant la responsabilité sur le consommateur n’est pas une solution. on s’installe dans une vie chère alors qu’on en a pas les moyens et vous soutenez cette voie en présentant des produits à prix élevé. les revendeurs se sont servi des produits tendances comme les gravels par exemple (qui sont des vélos classiques et moches) pour augmenter les prix, il faut pas avoir peur de le dire !
Bruno
un passionné de vélo mais pas à n’importe quel prix.
Bonjour,
il y a un élément essentiel qui manque dans votre analyse : l’évolution de la typologie de la clientèle du marché du vélo. L’image du sport s’est dépoussiérée et attire désormais des pratiquants CSP+, qui étaient bien plus rares auparavant. C’est à mon avis une des raisons qui permettent de voir arriver des produits à prix élevés voir très élevés. Certaines marques l’ont bien compris et se sont positionnées sur ce créneau Premium.
Mais, même si l’augmentation de la demande, les difficultés de productions et l’augmentation des coûts des matières premières ont fait monter les tarifs, il est toujours possible de pratiquer avec du matériel neuf abordable, ou d’occasion. Il faut simplement accepter de ne pas pouvoir s’acheter certaines choses en fonction de ses moyens. Mais c’est vrai dans le vélo comme dans tout 🙂
Je l’évoque dans l’introduction Guillaume “Les petites allusions du style « Cyclisme : le nouveau golf …« , « Vélo de dentiste … »… caricaturent une tendance qui semblerait l’affirmer.” … Pour le reste occasion ou re-cyclage je pense également l’avoir souligné 😉 Merci d’insister sur ces 2 éléments qui sont essentiels. Je suis conscient que Bike Café navigue entre ces 2 réalités. Sur notre site, et c’est je crois notre singularité par rapport à d’autres médias, nous parlons régulièrement de sujets sur le ré-usage.
Suis pas un adepte du Gravel mais j’attends impatiemment tous les lundis votre news letter. J’aime bien regarder, découvrir et rêver devant ces très beaux destriers que jamais je ne m’offrirai mais cen’est pas frustrant. Cela reste intéressant et beau à regarder.
Reste mon plaisir du dimanche matin avec mon vélo de route qui me convient bien et qui porte mes 60 ans. Aucun regret
Merci pour votre respiration hebdomadaire qui fait toujours du bien. Entre les vieux biclous et les neufs chacun devrait trouver chaussure à son pied.
Merci Philippe pour ce sympathique message que j’ai répercuté à toute l’équipe. Vous êtes de plus en plus nombreux a être abonné à notre newsletter, et ce suivi nous encourage à continuer dans cette voie d’ouverture. Bonne route dimanche prochain.
Bonjour, j’ai acheté un Specialized Tarmac SL6 Sworks un an avant que ne sorte le SL7. Je l’ai choisi à patins, étriers EE, le reste en Shimano dura ace 11v. J’ai acheté tout le matériel neuf, périphériques transmission,sauf les roues Bora 35mm d’occasion (1000 euros), montage à la carte. Au total, ce vélo m’a coûté 6500euros. Il pèse 6.4kg. Quand je vois qu’un Athéos d’un poids équivalent vaut 12000 euros, ça me fait mal au ventre. J’avais payé le SL6 Sworks3200 € alors qu’un an après, le SL7 sortait à 5000 €. On se fout vraiment des gens. Je suis un passionné, pratiquant depuis 40 ans le cyclisme, j’ai toujours eu de beaux vélos, mais désormais, la barre est trop haute. Si je passe aux disques, ce sera pour remplacer le mulet ou passer au gravel, car vos articles sont sympa et font envie. Merci.