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Compteur GPS iGPSPORT620 : simple et efficace

De nos jours, il est devenu difficile de se passer d’un équipement électronique permettant d’enregistrer ses sorties, et surtout de pouvoir suivre une “trace”, ne serait-ce que pour pouvoir participer à certains événements. Si vous êtes réfractaire à ces outils numériques, il n’est évidemment pas nécessaire de poursuivre la lecture de cet article. Pour les autres, que je sais nombreux, je vous propose mon retour d’expérience sur un compteur GPS encore peu connu en France : l’iGS620 de iGPSPORT que j’ai pu évaluer durant le test du Cadence l’Orée, puis au cintre de mon Giant Revolt. Pas moins de 800km pendant lesquels j’ai tenté de l’exploiter au mieux ses possibilités.

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IGPSPORT

La société iGPSPORT est chinoise, et conçoit des produits électroniques depuis 2012. Aujourd’hui, son activité est axée sur l’électronique pour le marché du cycle, avec une gamme de cinq compteurs et un ensemble de capteurs et supports associés. À noter que la marque fournit plusieurs équipes du circuit UCI. Le modèle, testé ici, est le porte-drapeau de la marque, à savoir l’iGS620, seul modèle à gérer une cartographie embarquée. Car c’est sur ce point que je souhaitais évaluer un compteur GPS affiché à un tarif abordable, fiable et suffisamment précis pour tout simplement suivre une trace (au format GPX ou autres…) préalablement chargée dans celui-ci.

Relèvera-t-il ce “simple” défis ?

l’IGS620 avec ses accessoires et capteurs (photo Laurent BIGER).
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Les présentations

Livré dans un package soigné et relativement complet, j’ai pu le tester avec toute la panoplie de capteurs (optionnels), sa coque et son support optionnel le plus évolué. Que ce soit pour le compteur ou les divers accessoires et capteurs, la finition est de belle facture. Cependant, question design, il est évident que le compteur en lui-même ne transpire pas les dernières tendances ultraplates et épurées. L’iGS620 est épais (2 cm avec la coque de protection) et d’un aspect plutôt basique, et disons le, un peu daté. D’ailleurs ne comptez pas sur la technologie tactile : tout se passe à travers 3 boutons situés en dessous d’un écran de 2,2 pouces.

L’iGS620 arbore un aspect plutôt basique, et disons le, un peu daté… A droite, sa coque de protection. (photo Laurent BIGER)

Livré avec un support standard et un lot d’élastique pour le fixer aux différents diamètres de guidons, c’est sur le support optionnel S80 que j’ai fixé l’iGS620. C’est un support qui permet de fixer une caméra en dessous, ce qui n’est pas pour me déplaire. Il s’avère de très bonne facture, et se montrera stable tout au long de ce test, y compris avec une GoPro fixée en dessous.

L’iGS620 (avec sa coque) sur son support S80 qui supporte ici une GoPro HERO8 Black (photo Laurent BIGER).

Le test

J’ai profité d’un événement organisé par un ami en Moselle, la Gravel’aysanne#3, pour tester en condition réelles le suivi d’une trace GPX sur un parcours dont j’ignorais tout. De plus, j’ai fait cette randonnée de 70 km en binôme avec Damien, qui lui était équipé d’un compteur GPS GARMIN Edge 530. Une occasion idéale pour comparer cet iGS620 avec l’entrée de gamme de chez Garmin, environ 60 € plus onéreux.

iGS620 et GARMIN Edge 530 (photo Laurent BIGER).

Les deux produits sont d’ailleurs de gabarits trés proches, du moins dans l’encombrement, car l’écran du Garmin est plus grand (2’6 pouces contre 2’2 pouces pour l’iGS620). Durant cette randonnée “la Gravel’aysanne#3” d’environ 5 h, où nous avions respectivement bien chargé nos traces GPX dans ces deux compteurs GPS, nous avons constaté sensiblement les mêmes performances pour suivre le tracé du parcours proposé. J’ai comparé ensuite la synchronisation Strava de l’iGS620 avec celle de mon smartphone sportif CROSSCALL (réputé pour la précision de son GPS embarqué) : peu d’écarts là aussi. La sensibilité du GPS de l’iGS620 est donc comparable à celle du Garmin Edge 530, ou d’un bon smartphone outdoor.

Le menu principal est relativement simple et clair, la traduction française est plutôt cohérente. Les pages disponibles en affichage sont configurables via l’application IGPSPORT que l’on retrouve sur les stores habituels. On peut ainsi configurer l’affichage selon ses priorités et également selon les capteurs que l’on possède. Plusieurs profils peuvent être ainsi sauvegardés, par exemple un axé sur la performance, en exploitant des capteurs de cadence, de vitesse, de fréquence cardiaque et de capteur de puissance, et un autre axé sur la navigation en donnant la priorité aux informations de dénivelés et de cartographie.

Ce compteur GPS dispose d’une cartographie issue de la base de données géographiques libre OSM, comme beaucoup de ses concurrents. Elle reste simple, car peu de couches sont finalement utilisées sur l’iGS620. Cependant, quand il s’agit de suivre une trace préalablement chargée, cela s’avère finalement suffisant. À noter que les cartes sont disponibles gratuitement sur le site IGPSPORT, via une procédure d’installation basique. Selon l’échelle de carte sélectionnée (via le bouton central), la couleur de la trace va évoluer en fonction du pourcentage de la pente rencontrée. En dessous, le profil altimétrique permet d’informer plus précisément sur les éventuelles difficultés à venir…

Profil altimétrique et suivi de trace (ici sur une échelle réduite) qui renseignent sur les éventuelles difficultés à venir (photo Laurent BIGER).

Le rendu graphique du profil altimétrique n’est pas aussi précis que certains concurrents  (plus onéreux) que j’ai pu tester, tel que celui-ci, et ne permet pas de positionner très précisément sa position sur un col. Du moins, pas de façon assez précise pour en faire l’arme absolue permettant de porter son attaque au meilleur moment… Cependant, cela reste tout à fait exploitable dans le cadre d’une randonnée pour savoir où sont les grosses difficultés à prévoir sur le parcours. Et c’est bien là l’essentiel si vous pratiquez en loisir votre passe-temps favori.

Concernant l’autonomie, après 5 h de randonnée en utilisation “navigation” pour suivre une trace définie, avec une température entre 0 et 5°c, et sans capteurs associés, mon exemplaire (qui n’était pas neuf) avait perdu une barre à son indicateur de charge. Après une randonnée d’environ 7h00 , avec une température comprise entre 10 et 15 degré, l’indicateur de charge indiqué la moitié. L’autonomie annoncée de 22 h est donc peut-être optimiste mais permettra néanmoins d’envisager de belles sorties et de répondre aux besoins de la majeure partie des utilisateurs potentiels : pouvoir suivre une trace durant une journée “standard” de vélo. Pas de mauvaise surprise concernant l’étanchéité que j’ai pu vérifier durant mes parcours en Lorraine.

Pas de mauvaise surprise concernant l’étanchéité que j’ai pu vérifier durant mes parcours en Lorraine… (photo Laurent BIGER)

Quelques mots sur l’application IGPSPORT que j’ai pu tester sur mon smartphone sous Android : celle-ci est plutôt une bonne surprise, dans le sens où elle est bien traduite. Ce n’est pas un modèle de rapidité mais on dispose de toutes les fonctions nécessaires pour paramétrer son compteur de la gamme IGPSPORT. J’ai notamment particulièrement apprécié la fonction nommé “Routes”. Bien nommée, celle-ci permet d’établir en un temps record un tracé afin de le suivre une fois synchronisé en Bluetooth avec le compteur.

Utilisant la technologie Google Maps, c’est réellement pratique pour un parcours simple, qui peut dépanner dans une zone géographique que l’on maitrise peu, et permet d’avoir une idée rapide et plutôt précise du dénivelé qui s’annonce… Attention, cela ne remplace en aucun cas un réel logiciel de tracé que l’on utilise en principe sur mon PC/MAC, lequel permettra d’établir des tracés bien plus complexes.

En conclusion…

Si vous avez lu l’intégralité de cet article, vous devriez être arrivé à la même conclusion que moi : l’iGS620 n’est pas le plus précis, ni le plus complet, et encore moins le plus beau des compteurs GPS du marché actuel, mais c’est certainement l’un des plus accessibles. Il permet surtout de réaliser ce que beaucoup d’entre nous recherchent avant tout : pouvoir simplement suivre une trace préalablement chargée, afin d’effectuer un parcours défini, pour une durée moyenne d’une journée de vélo. En cela, l’iGS620 répond présent et offre ainsi une alternative crédible sur le segment de l’entrée de gamme. Détail qui a son importance : le portail français d”IGPSPORT est très complet et riche d’explications, notamment pour les mises à jour de cartes ou de firmware, et d’un manuel complet et traduit intégralement en français.

Caractéristiques :

  • Géolocalisation : GPS + GLONASS + BEIDOU
  • Écran : 2,2 pouces, couleurs, rétro éclairage automatique, résolution 240×320 pixels
  • Altimètre barométrique : oui
  • Thermomètre : oui
  • Mémoire interne : 4GB
  • Batterie : 22 heures (théorique maximale) rechargeable via micro-usb
  • Résistance à l’eau : norme IPX7
  • Connectivité : WIFI, Bluetooth, ANT+
  • Formats de traces supportés : GPX, FIT, TCX
  • Notifications : oui
  • Détecteur de mouvement : oui
  • Calories : oui
  • Compatible Strava : oui
  • Dimensions (sans coque de protection): 85 x 53,5 x 18,8
  • Poids (sans coque de protection): environ 90g
  • Prix constaté : 189,99 € TTC

Site français : iGPSPORT Officiel

Manuel en français : https://shop.igpsport.fr/fr/index.php?controller=attachment&id_attachment=10

 

 

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Laurent Biger
Laurent Bigerhttps://www.strava.com/athletes/20845281
Laurent Biger est un ex-compétiteur VTT XCO et XCM et le fondateur de More Gravel. Il est adepte du vélotaf et un passionné des sujets techniques. Les matériaux, la géométrie et les pneumatiques sont ses domaines de prédilections. Pour mener à bien ses tests, Laurent n’hésite pas à s'aligner sur des manches Gravel UCI, en cyclo-cross ou même de VTT au guidon d'un Gravel. Même si le Mont Ventoux reste son attache natale, Laurent bouge beaucoup dans l'hexagone, permettant ainsi de tester vélos et équipements dans les conditions les plus variées.

4 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,

    merci pour cet article et le test de ce produit, notamment en prenant un cas d’usage “commun” sans chercher à tester toutes les fonctionnalités promises par le fabricant.

    Je me permets seulement de relever quelques points :
    – d’après le fabricant la connectivité est uniquement GPS + Beidou
    – le bluetooth est uniquement pour la connectivité avec le téléphone, pas avec les capteurs à priori

    Je comprends que la comparaison avec edge 530 est opportuniste car c’était le modèle à disposition, mais il est erroné de le qualifier d’entrée de gamme de Garmin (il l’est seulement pour la génération x30). Pour l’usage choisi les modèles équivalents sont plutôt les 520+ (en vente en général ~20€ moins cher que le modèle testé) ou le edge explore (~10€ plus cher) aurait été plus pertinent.

  2. Je possède le modèle antérieur iGPSport 618.

    Je serais très intéressé de tester le modèle 620. En effet, à l’usage, j’ai rencontré plusieurs difficultés avec le modèle 618 remplacé par le 620 mais qui semble par ailleurs très proche en fonctionnalités, qui a néanmoins des qualités.
    Je suis parfaitement disposé à rendre compte de ce test car je pense que ça pourrait intéresser les personnes qui sont à la recherche (comme moi) d’un GPS avec fonctions de navigation à prix contenu.

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