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Le gravel, est-il un phénomène de mode ?

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Gravel phénomène de mode
Gravel phénomène de mode

Sous ses airs de vélo décontracté et débonnaire, le gravel bike devient un phénomène de mode. Tout le monde en parle, même les magazines généralistes. Un peu comme les tendances en matière de longueur des cheveux, de prénoms des bébés, du type de bière que l’on boit, …  le gravel nous entraîne vers quelque chose de nouveau, qui est dans l’air du temps.

Comme, il y a quelques années la mode des véhicules 4×4 monstrueux, qui ne servaient qu’à monter sur les trottoirs des villes, va-t-on voir des “urbains” rouler en pneus de 47 ou plus, cramponnés comme sur des VTT, pour aller faire leurs courses en ville ? Notre gravel ne serait-il pas le vélo de trop, qui ne servira à rien car : moins bon qu’un routier sylphide sur le bitume, et moins bon qu’un VTT sur les pentes caillouteuses ? … Certains se torturent encore l’esprit pour trouver la réponse, et dans le doute ils achètent ce 3ème vélo.

La segmentation créée le marché

Ce mot segmentation m’a toujours inquiété car pour moi il exprime la division et le ciblage marketing. Je préfère les frontières “poreuses” et mêmes absentes. Il est bon d’aller voir ce qui se passe ailleurs. C’est d’ailleurs ce que fait notre vélo polyvalent de gravel en piochant, dans le monde du VTT et celui de la route, les éléments de sa construction empirique. Dans le monde du gravel, des tentatives allant dans ce sens commencent à poindre le bout du nez. C’est que le gâteau a grossi, et que du coup les parts ciblées deviennent plus nourrissantes. On essaie de mettre de l’ordre au sein de la famille recomposée du gravel, qui s’est développée de bric et de broc avec ce qui existait. En voulant la segmenter, on risque d’en perdre un peu le charme.

Vous vous souvenez sans doute d’un petit couplet qui revenait en boucle, dans les posts publiés sur une page facebook dédiée au Gravel : “Et ça, est-ce que c’est gravel ?” … Les petits malins qui les postaient, cherchaient les exemples les plus décalés pour chantonner ce refrain : ils se sont lassés. Ce questionnement ironique était déjà un signe  ! … Peut-être qu’il n’y avait pas de réponse, et que tout est gravel, ou que rien ne l’est ! … Doit-on définir les « canons » de la race gravel, comme dans un concours canin ?

Le
La première ligne de départ du Roc d’Azur …Guidons plats, guidons dropbar, … on est loin de l’idée d’une segmentation.

La segmentation sert à ouvrir des marchés et augmenter le business, nous avons pu le voir dans le domaine du mountain bike. La multiplication des usages a fait le bonheur des marques, qui ont épaissi les catalogues et créé de nouveaux besoins. Tout est devenu compliqué, et le plaisir de rouler en nature s’est transformé en une escalade matérielle. On est loin du fun de la photo de départ du premier Roc d’Azur.

Et si mon gravel était tout simplement mon vélo unique ?

Pour ma part, j’ai aussi été tenté de segmenter, en me disant que pour la route il faudrait un vélo comme ci, et pour le gravel un vélo comme ça. J’en suis un peu revenu et je souhaite désormais revenir à un vélo anti-segment ou un vélo unique. Ceux qui ont un peu d’âge, et encore de la mémoire, se souviennent des cyclotouristes roulant sur des randonneuses équipées de pneus ballons sur le sentier du Parpaillon.

Le gravel serait-il un effet de mode
Sur le sentier du Parpaillon avec Maurice Maître l’un des “pères” du cyclotourisme en France

Les éditions Isola ont l’an dernier publié les carnets de route alpins d’un cycliste britannique roulant également sur une simple randonneuse. Tout cela pour dire que le gravel n’est pas une question de mode, c’est tout simplement une envie d’ailleurs et de découverte : alors faisons simple. Ce n’est pas la sophistication et la multiplication des matériels qui vous offriront le plaisir d’un beau paysage, de la découverte d’un sentier abandonné, d’une rencontre sur le bord d’un chemin, …

Attention, les cyclistes qui recherchent la performance sur route, ne pourront se passer d’un destrier fendant l’air. Mais, qui possède les watts pour propulser un vélo ultra light à la vitesse qu’il mérite ?  Certains seront quand même tentés d’acheter l’équivalent d’un véhicule 4×4, pour rouler en ville ou faire leur marché et conserveront un vélo de 7 kg max pour faire de la route, … Ils pensent qu’il faut ça pour être dans le coup et ressembler à leurs idoles qui font le Tour de France : pourquoi pas.

Récemment j’ai essayé de beaux vélos qui correspondent au concept du vélo unique créé par Open et quelques artisans visionnaires. Deux paires de roues pour un seul vélo … imaginez les mètres carrés gagnés dans votre garage. Faut-il appeler ce vélo un gravel ou une randonneuse ? … Appelez-le simplement « mon vélo ».

Est-ce que finalement la mode serait, de ne pas être à la mode ? Est-ce que prendre son vélo pour aller rouler où on veut, moyennant des pneus adaptés, ne serait pas plutôt un virage sociologique et culturel, plutôt qu’une mode ? Le vélo est une aventure, qu’il ne faut pas étalonner par le niveau de ses difficultés. Cette formule, qui est la notre, nous amène à prendre du recul avec la multiplication du matériel et les tentations de la mode. Cela ne veut pas dire que nous arrêterons de vous informer des nouveautés car le vélo avance : il innove et il faut informer … Au final le choix vous appartient.

Les modes passent, mais le vélo restera éternel.

Il ne faut pas vendre la peau de l’URS avant de l’avoir roulé …

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Maxime Barat testeur du vélo BMC URS de pré-série
Maxime Barat testeur du vélo BMC URS de pré-série

Comme nous vous l’avions expliqué dans un article précédent BMC s’est libéré de pas mal de contraintes en concevant son nouveau vélo de gravel. Dans le domaine du vélo on peut continuer de faire les même vélos en changeant juste des bricoles et la couleur. Pour le gravel on peut prendre le vélo d’endurance déjà au catalogue ou le modèle cyclocross que l’on peut “maquiller” pour en faire un “Allroad” … Ça c’est vu, et c’est ce que l’on peut appeler des restrictions  … On peut aussi partir, comme BMC, de la page blanche que les ingénieurs de la marque suisse ont noirci avec des concepts nouveaux … Donc ce vélo baptisé URS (UnReStricted) ne sera  pas un gravelmachine mais un vélo différent.

L’homme qui a vu l’URS …

Maxime Barat testeur du vélo BMC URS de pré-série
Maxime Barat testeur du vélo BMC URS de pré-série

L’homme qui a vu l’URS, avant tout le monde, s’appelle Maxime Barat. Les spécialistes du bikepacking le connaissent sans doute, car c’est lui par exemple qui a gagné récemment la difficile Baroudeuse Unpaved de 1150 km. Il a déjà un palmarès longue distance bien étoffé.

En effet, pour valider ces concepts nouveaux BMC a eu l’idée de confier des “pré-séries” à 3 personnes recrutées via les réseaux sociaux. « C’est un copain qui me fait passer l’info qu’il avait vue émanent d’une marque inconnue proposant ce test d’un vélo de gravel nouvelle génération. J’ai candidaté sur la plate-forme communautaire ISPO Open Innovation en remplissant tout un questionnaire sur ma pratique, les épreuves auxquelles j’avais déjà participé …», m’explique Maxime Barat dont la candidature rejoint alors les 800 ou 1000 autres demandes reçues.  Maxime a le plaisir d’être retenu pour ce test, et découvre que la marque derrière cette recherche est BMC, sans savoir encore à ce moment de quel vélo il s’agit. Ils seront 3 a être sélectionnés : Maxime est le seul garçon, les 2 autres sont des filles une italienne et une néerlandaise.

Pour en savoir plus sur cette démarche communautaire de développement d’un nouveau produit nous vous invitons à lire cet article paru sur Vélo de Route.

Les 3 heureux élus se sont rendus fin mars au siège de BMC à Grenchen, pour découvrir le vélo. « Là on a eu la présentation du projet. On nous a remis nos vélos qui n’étaient pas marqués car c’étaient des modèles de pré-série. On est resté le week-end là-bas, c’était très sympa, car on a pu rencontrer l’équipe qui a bossé dessus depuis 2 ans. BMC voulait que l’on rentre chez nous avec ces vélos et qu’on les utilise à notre manière. La consigne était de rouler avec et surtout de rester discret, sans rien poster sur les réseaux sociaux. Il ne fallait pas vendre la mèche … », précise Maxime.

Maxime Barat testeur du vélo BMC URS de pré-série
Le BMC URS de pré-série sur la route de la Suisse en mai

Pour le 2ème rendez-vous en Suisse au mois de mai pour un premier bilan, Maxime leur fait la surprise d’aller là-bas en vélo. « Sur les 2200 km j’ai fait 900 km de chemins qui était un mix de GR6 et GR36 pour passer la montagne noire et d’arriver vers Carcassonne, puis j’ai rejoint la grande traversée de l’Hérault. On est passé à Nîmes puis à Aix-en-Provence. On a fait les gorges du Verdon pour remonter ensuite vers Grenoble et j’ai fini les 300 derniers kilomètres sur route où cela a été intéressant de mesurer son comportement chargé … », explique Maxime qui réalise avec ce trip un test vraie grandeur. Le vélo faisait 18 kg chargé avec la tente et tout l’équipement de bikepacking. Le vélo a été testé ainsi en mode gravel, en mode cyclo camping, en mode route  sur de la longue distance. « Le vélo en soit n’est pas hyper maniable mais c’est un rail … C’est-à-dire que dans les chemins ou quand on essaie de passer dans des zones un peu techniques le vélo est rassurant », précise Maxime.  Effectivement si on se penche un peu sur sa géométrie, ce vélo diffère de ses “collègues”.

Maxime Barat testeur du vélo BMC URS de pré-série
Maxime Barat testeur du vélo BMC URS de pré-série

La potence de 55 mm fait penser à une potence de VTT, le cadre est également plus long. « Ça me permet de mettre un sac de cadre plus long, c’est tout bête, mais je gagne en volume pour ma sacoche de cadre qui est l’élément essentiel de mon équipement en bikepacking … », déclare Maxime.

Maxime Barat testeur du vélo BMC URS de pré-série
Maxime Barat : portage du BMC URS

Le système MTT (Micro Travel Technology) apporte du confort et Maxime l’a apprécié dans les montées. Il est passé dans des chemins plutôt dédiés aux VTT. C’est un système sans entretien. Ce système léger permet de garder l’esprit d’un vélo de gravel en évitant le recours à des suspensions que d’autres seraient tentés de greffer, comme pour revenir à un VTT.

Maxime a fait des bornes avec l’URS

Maxime Barat testeur du vélo BMC URS de pré-série
Une rencontre surprenante à cet endroit pour ces VTTistes avec Maxime Barat et son BMC URS de pré-série – photo Maxime

Depuis sa prise en main du vélo, Maxime a parcouru 4000 km, et ce n’est pas fini car il garde le vélo qui va continuer à rouler. Entre le 2 ème et le 3ème rendez-vous en Suisse Maxime est parti faire une randonnée dans le pays Basque. « Je suis parti 4 jours en mode plus light : 15 kg au lieu de 18 … Pas de duvet juste un bivy mais avec l’éclairage quand même. J’avais prévu des étapes de 180 à 200 km en allroad avec du dénivelé. Ce test permettait de voir en changement light, ce que le vélo pouvait donner. C’était chouette, car le vélo est resté très vif dans les singles. C’est vraiment le vélo parfait pour celui qui veut mixer routes et chemins. Ce n’est pas un vélo d’endurance route, c’est vraiment un gravel fait pour faire du 50 – 50 », m’explique Maxime qui le trouve plus fun que son habituel Génésis Vagabond. Maxime, a par ailleurs été étonné par la capacité de franchissement en descente, l’angle de fourche plus ouvert donne de l’assurance. BMC a bien fait de faire rouler ce URS avant de le vendre … Vous pourrez venir le voir syr le stand de BMC au Roc d’Azur.

Affaire à suivre, Maxime n’a pas épuisé les idées de bikebacking qu’il réalisera avec son URS … On fera également le test de ce vélo sur Bike Café, dès que l’on pourra disposer d’un vélo de test. Maxime nous a mis l’eau à la bouche.

Infos sur le site de BMC

Concours de Machines 2019 : retour aux sources

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Concours de Machines 2019
Concours de Machines 2019

L’édition 2019 du Concours de Machines, organisé par l’association des artisans du cycle,  se déroulera du 16 au 22 août à Rambouillet, et elle aura pour cadre le Paris – Brest – Paris. C’est un peu un retour aux sources pour ce concours, qui traditionnellement s’intéressait aux randonneuses, machines endurantes et performantes. Après un pas de côté l’an dernier, sur les sentiers du Tarn et Garonne, le concours revient à la route avec en toile de fond, une épreuve de longue distance mythique. Les passionnés de vélos sont invités à venir à Rambouillet, pour assister à cette rencontre qui s’annonce passionnante entre ces deux mythes. Bike Café y sera avec Radio Cyclo, pour effectuer un reportage sur place.

Concours de Machines 2019
Concours de Machines 2019

Le concours

Le concours de machines est un concours technique, ouvert aux artisans-constructeurs de cadres et de bicyclettes. Né en 1903, dans le sillage du concours Lépine apparu un an plus tôt, il est l’occasion pour les artisans, de valoriser leur savoir-faire lors d’un rendez-vous annuel. Les machines sont évaluées sur des critères techniques, et des parcours imposés. Le jury les examine avant et après les épreuves. La performance est appréciée, mais il s’assure avant tout de la fiabilité des machines et apprécie l’innovation.

Un peu d’histoire

Concours de Machines 2019
Concours de Machines – Les avancées les plus significatives ont eu lieu de 1934 jusqu’en 1949. Les vélos étaient pesés, soupesés, notés, examinés après chaque sortie, et classés.

Les concours de machines ont permis aux artisans-constructeurs français de faire progresser techniquement les bicyclettes, et de s’imposer comme les références mondiales. Les avancées les plus significatives ont eu lieu de 1934 jusqu’en 1949. Les vélos étaient pesés, soupesés, notés, examinés après chaque sortie, et classés. Durant la seconde moitié
du XXe siècle, l’industrie du cycle a considérablement évolué. La mondialisation a poussé de nombreuses marques de l’Hexagone à délocaliser leur production.

Concours de Machines 2019
Concours de Machines 2019

D’autres ont tout simplement disparu alors que les futurs géants du marché s’imposaient. La construction de vélos artisanaux s’est peu à peu estompée avec l’arrivée de nouveaux matériaux comme le carbone, et le savoir-faire s’est quelque peu perdu. À ce jour, il ne reste qu’une quarantaine de cadreurs sur-mesure mais leur intérêt pour le concours de machines reste intact.

Un nouveau départ

Les années 2000 marquent un tournant dans l’histoire du vélo artisanal en France. De nouvelles marques apparaissent, une clientèle d’amateurs et de passionnés s’affirme. Les courses longues distances et le voyage à vélo connaissent un regain d’intérêt de même que les magazines spécialisés. Ces pratiques exigeantes nécessitent du matériel confortable, fiable, performant, et sur-mesures.

Dans cette dynamique, en 2016, s’inspirant du concours de machines historique, à l’initiative du magazine 200 et des Cycles Victoire, le concours est relancé. C’est donc naturellement sur les terres historiques du concours, à Ambert dans le Puy-de-Dôme, que cette première édition des temps modernes se déroule, en partenariat avec la randonnée Les Copains Cyfac du 1er au 3 juillet 2016. À cette occasion, 18 cadreurs présentent leurs machines, sur le thème de la randonneuse légère. Les principes du concours historique sont gardés : les machines sont fabriquées selon un cahier des charges défini, sont analysées par un jury d’experts et mises à l’épreuve pendant trois jours sur les routes et chemins du Forez.

Concours de Machines 2019
Concours de Machines 2017

En 2017, le concours revient à Ambert et cette fois-ci, 24 machines sont attendues par le public. Il accueille pour la première fois des cadreurs étrangers : japonais, suédois, américain et slovaque. L’engouement autour de l’évènement se confirme avec une forte affluence du public et de nombreuses retombées dans la presse spécialisée nationale et internationale.

Concours de Machines 2019
Concours de Machines 2018

Le concours de l’année 2018 signe un nouveau tournant dans l’histoire. Nouveau sujet, nouveaux cadreurs, le concours a pour thème la randonnée tout-terrain en itinérance. Des tracés à 90% sur pistes ou sentiers avec des traversées de rivières et un bivouac d’une nuit en autonomie. Une aventure dans les paysages grandioses du Tarn et Garonne avec comme point culminant le Château de Bruniquel qui fut l’hôte d’un concours pas comme les autres.

Au programme cette année

Concours de Machines 2019
Dans le cadre du Paris – Brest – Paris

Le Paris – Brest – Paris qui se déroule tous les 4 ans était l’occasion rêvée pour ce concours 2019. Le thème était idéal : concevoir une machine capable de faire un aller-retour de 1200 km sur les routes de France en épargnant les douleurs à son pilote ainsi que les défaillances techniques. Mais aussi un style bien à soit et qu’on ne retrouve pas dans le garage d’un autre. Vous l’avez compris le Concours de Machines se devait de rouler le ParisBrest-Paris 2019 !
L’appel a été lancé aux constructeurs en février et c’est en moins de 48h que les 30 places du concours se sont volatilisées. Depuis cette date les 30 constructeurs travaillent pour vous présenter des machines pleines d’innovation alliant style et performance pendant que leurs pilotes s’entrainent pour obtenir les brevets qualificatifs pour le PBP. Une route pleine d’obstacle avec le grand départ depuis la bergerie nationale de Rambouillet le dimanche 18 aout.

Concours de Machines 2019
Concours de Machines 2019 – participants

Le programme

Vendredi 16 août :

  • Accueil des participants du Concours de Machines 2019 dès 8h30.
  • Passage des 15 premières machines en commission technique de 8h30 à 16h30.
  • Repas du soir : les participants (constructeurs et pilotes) se réuniront autour des
    spécialités régionales que chacun aura amenées.

Samedi 17 août :

  • Passage des 14 dernières machines en commission technique de 8h30 à 16h30.
  • Shooting photo des machines.
  • Exposition des machines au public, de 8h30 à 18h, sur le site de la bergerie nationale de
    Rambouillet.
  • Vote du public

Dimanche 18 août :

  • Départ commun à 17h15, sas F.
  • Au retour de PBP : passage des machines en commission technique
  • Annonce des résultats : annonce du Prix du Public (Prix Paris-Brest-Paris) lors du buffet de clôture jeudi 22 août à 18h30. Les arrivées étant assez espacées, il a été choisi d’annoncer le palmarès complet du concours lors du Roc Azur en octobre 2019.

Infos sur le règlement du concours sur site du concours

Test du Cannondale Topstone Carbon

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Test du Cannoæ©ndale Topstone Carbon - Bike Café
Test du Cannondale Topstone Carbon - Bike Café

C’était la grande annonce dans le petit monde du gravel en juin dernier : Cannondale vient de revisiter complètement son modèle « Allroad » : le Topstone. En effet, ce modèle en alu relativement abordable, a été l’oiseau rare du marché du gravel en France et en Europe … Il vient d’évoluer vers une version carbone, mais peut-on encore parler d’évolution pour ce vélo ? Il serait plus juste d’évoquer une révolution.

Ce modèle “Carbon” est un nouveau vélo, qui annonce chez Cannondale, le crépuscule du Slate qui va être arrêté. Avec son extrême polyvalence, ce petit nouveau risque même de venir manger des parts de marché au Synapse.

Test du Cannondale Topstone Carbon - Bike Café
Test du Cannondale Topstone Carbon, un vélo dont on va entendre parler en 2020 … Allez, on se jette à l’eau, on va l’essayer – photo Bike Café

Nous n’allons pas revenir sur ce que nous avions dit le 20 juin, en reprenant les infos diffusées par Cannondale au moment du lancement de ce vélo. On va supposer que vous les avez lues, et que vous avez atteint le niveau pré-requis, pour aborder cette suite. Les arguments marketing avancés par Cannondale, sont néanmoins intéressants à connaître, pour voir si les promesses sont atteintes.

Test du Cannondale Topstone Carbon - Bike Café
Test du Cannondale Topstone Carbon … il va falloir que je me force pour dire du mal de ce vélo … photo Bike Café

On va encore dire que je suis bienveillant lors de mes tests. Si vous attendez de moi des critiques sur ce vélo, je vous invite à arrêter ici la lecture de cet article, car je l’ai trouvé particulièrement réussi ce Topstone.

Kingpin n’est pas vraiment une suspension

On va tout de suite mettre les choses au point : le système Kingpin, qui est la principale nouveauté de ce Topstone Carbon, n’est pas pour moi une suspension. C’est un des arguments auquel je veux tout de suite tordre le cou. Ce mot a tellement de sens, qu’il en devient très flou : points de suspension, lustre accroché au plafond, arrêt de paiement, … Je vous sens vous même suspendus à ce que j’explique 😉

Test du Cannondale Topstone Carbon - Bike Café
Le système Kingpin, n’est pas pour moi une suspension.- Photo Bike Café

Dans le vélo, comme en automobile, une suspension est un système mou muni d’un rappel … basé sur des amortisseurs. Si vous appuyez de tout votre poids sur la selle de ce Topstone, la base arrière du vélo ne va pas s’enfoncer. Et pourtant je peux tout de suite vous faire part de mon gros coup de coeur pour le confort et la motricité de ce vélo qui sont réellement là et c’est totalement bluffant.

Test du Cannondale Topstone Carbon - Bike Café
Test du Cannondale Topstone Carbon – Avec ses pneus de 37 ce vélo offre vraiment un confort que l’on ne peut obtenir qu’avec des pneus ayant une section bien plus large – photo Philippe Aillaud

Je ne peux expliquer ce mystère, et pourtant, avec ses pneus de 37 ce vélo offre vraiment un confort que l’on ne peut obtenir qu’avec des pneus ayant une section plus large. Là encore le marketing de Cannondale embellit l’histoire, annonçant un confort équivalent à celui obtenu avec un pneu ayant une section de 9mm plus large monté sur un vélo plus classique. Je vous laisse faire la part des choses : tout dépend du vélo et des pneus, ce n’est pas si évident.

Test du Cannondale Topstone Carbon - Bike Café
Test du Cannondale Topstone Carbon – Alors si il n’y a pas de suspension pourquoi un tel confort ? .- photo Bike Café

Mais il faut avouer que on perçoit ce gain sur le Topstone, et on s’en réjouira car du coup, sur des pistes plates et sur route, cette section de 37 offrira un meilleur rendement. L’autre mystère, dont je n’ai pas encore la réponse, est la modulation selon les tailles du vélo, des couches de carbone annoncée au niveau du point d’ancrage du Kingpin. Quelle en est la tolérance, sachant qu’en taille M par exemple on aura des différences de poids notables entre les cyclistes ? Je pèse 65 kg et je roule en M, mais j’en connais qui ont 20 ou 25 kg de plus que moi. Quel sera l’apport de cette modulation en fonction de ces 2 poids différents ?

Test du Cannondale Topstone Carbon - Bike Café
Test du Cannondale Topstone Carbon : le “flex” du tube de selle associé au design des bases arrières – photo Philippe Aillaud

Alors si il n’y a pas de suspension pourquoi un tel confort ? … Tout s’explique par le “flex” du tube de selle qui grâce au savoir-faire de Cannondale en matière de travail sur le carbone, qui a su articuler autour du pivot de ce Kinpin, les éléments du cadre qui subissent le plus les irrégularités du terrain. Cela représente à mon sens, au moins 70 % du gain de confort. Pour le reste, c’est le design des bases arrières qui améliore la filtration. L’expérience de Cannondale acquise sur le Scalpel a certainement profité à ce Topstone.

Un vélo techniquement à jour

Cannondale n’a pas hésité sur ce vélo, en adoptant les technologies les plus récentes. On va trouver notamment des axes traversants “Speed release” créés par Mavic que nous avions présentés sur Bike Café. Fini l’axe à retirer et à poser on ne sait où, lors d’une crevaison.

Test du Cannondale Topstone Carbon - Bike Café
Test du Cannondale Topstone Carbon : un vélo techniquement à jour – photo Philippe Aillaud

Cannondale n’a pas lésiné sur les supports d’accessoires. Il y a ce qui faut si on veut voyager et cette abondance démontre la recherche de polyvalence, souhaitée par Cannondale sur ce Topstone. Il existe des emports pour trois porte-bidons, des emports pour rack lowrider sur la fourche, des fixations pour des garde-boues à l’avant et à l’arrière, et un dernier emport sur le tube supérieur pour un sac d’alimentation.

Test du Cannondale Topstone Carbon - Bike Café
Test du Cannondale Topstone Carbon – De nombreux points d’emports existent sur le cadre. Le cheminement des câbles en interne a été bien pensé au travers du généreux tube qui descend vers le pédalier – photo Philippe Aillaud

Le cheminement des câbles en interne a été bien pensé au travers du généreux tube qui descend vers le pédalier. La câblerie est guidée de bout en bout et si vous en souhaitez une tige de selle téléscopique, ce sera possible.

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Test du Cannondale Topstone Carbon – Ce boîtier noir, est en fait un capteur de vitesse sans fil – photo Philippe Aillaud

Sur le moyeu avant on distingue un boîtier noir, qui est en fait un capteur de vitesse sans fil. Développé en partenariat avec Garmin. Ce capteur se synchronise via ANT + ou Bluetooth. Il se connecte à l’appli pour smartphone de Cannondale qui permet notamment d’enregistrer tous les kilomètres réellement effectués pour vous faire penser aux rappels de maintenance.

Test du Cannondale Topstone Carbon - Bike Café
Test du Cannondale Topstone Carbon – Le serrage de la tige de selle caché dans le coin du cadre – photo Philippe Aillaud

Le dernier détail est le serrage de la tige de selle caché dans le coin du cadre et qui donne de l’élégance à cette partie du vélo.

Alors Topissime ou pas ?

L’essai s’est déroulé pendant 15 jours sur les pistes autour de la Sainte Victoire sur des parcours que je connais bien et qui m’offrent des points de comparaison avec d’autres vélos essayés ici sur les mêmes terrains.

Test du Cannondale Topstone Carbon - Bike Café
Test du Cannondale Topstone Carbon – Philippe a pu également le tester – photo Bike Café

La prise en main de ce vélo est facile. Le premier constat est sa légèreté et sa vivacité dès les premiers coups de pédales. Je sors du Press Camp Mavic où j’ai roulé sur mon Caminade qui affiche 1 kg de plus, malgré les belles roues Mavic Allroad en carbone qui l’équipe. La différence est notable en relance, et sur les effacement de petites grimpettes.

Test du Cannoæ©ndale Topstone Carbon - Bike Café
Test du Cannondale Topstone Carbon – la montée de la tête du Marquis pour tester une montée instable – photo Bike Café

La géométrie du vélo n’est pas révolutionnaire si on examine ses cotes et ses angles. Elle est assez proche de celle d’un vélo de route d’endurance. La recherche de polyvalence chemins / route, est un compromis. Ce qui est certain, et je le constate rapidement dans les premières bosses, c’est qu’il n’y a pas eu de concession sur la rigidité latérale. Le tube descendant vers le pédalier est une belle “poutre” qui vient bien verrouiller le boîtier de pédalier.

Autant vous l’avouer je n’ai pas roulé dans la boue … En juillet il faisait très chaud ici à Aix, et j’ai surtout ramassé de la poussière sur les pistes rugueuses. J’ai attaqué la fameuse montée du Tholonet vers Bibémus (18%) sur terrain instable. Bien assis sur la selle, le vélo grimpe très bien : un bon point par rapport à d’autres vélos testés récemment. Dans les descentes, malgré les pneus de 37, le vélo passe les obstacles.

Test du Cannondale Topstone Carbon - Bike Café
Test du Cannondale Topstone Carbon – La montée du Tholonet vers Bibémus (18%) sur terrain instable – photo Bike Café

L’avant n’est pas aussi confortable que l’arrière. On aura peut-être un jour des “Flexstem” sur nos gravel, pour économiser nos bras. Décidément, je préfère les freins Shimano aux Sram, je les trouve plus progressifs. L’Ultégra RX fonctionne parfaitement et le saut du 30 au 46 et inversement se passe très bien même au dernier moment.

Je me régale dans les montées et le confort est vraiment là. Sur les portions roulantes le vélo file, on attend presque avec plaisir les relances dans les petites bosses. J’ai voulu faire un test route en sortant avec mon club Cyclo Sport. Ce vélo se débrouille très bien il y a juste le 46 qui devient un peu petit si on veux tenir les roues dans un peloton de furieux. La polyvalence a un prix et il faut penser à l’usage voyage vélo chargé et dans ce cas le 46 sera mieux qu’un 50. Au passage, je précise que j’adore le look du pédalier Spidering de Cannondale.

Test du Cannondale Topstone Carbon - Bike Café
Le magnifique pédalier Spiderring – photo Philippe Aillaud

En conclusion

Test du Cannondale Topstone Carbon - Bike Café
Test du Cannondale Topstone Carbon – On a le sentiment que ce Topstone peut nous emmener partout, comme ici sur le bords du canal de Marseille – photo Bike Café

Un des meilleurs vélo de gravel que j’ai pu rouler jusqu’à présent. Une parfaite polyvalence qui peut nous donner l’idée de lui donner le rôle d’une vélo unique pour la plupart des cyclistes : gravel, route, voyage, … On a le sentiment que ce Topstone peut nous emmener partout. J’aurais juste une réserve sur le guidon. Je pense que l’équipement cockpit SystemBar monté sur le modèle supérieur est bien meilleur. Son guidon en carbone fixé sur potence en aluminium offre de plus un beau look, et sans doute plus d’amorti sur des terrains cabossés…

Je pense que ce vélo va faire un “carton” dans le monde en pleine effervescence du gravel en France. Même si il reste un vélo “Américain” dans le concept, lié à l’usage sur les longues pistes US, il est tolérant sur nos parcours français plus accidentés. Les prix sont corrects, et même bien placés, donc ça devrait marcher pour Cannondale en 2020. Le vélo est déjà en commande dans les shops de la marque et il devrait séduire un public très large. Nous en tout cas il nous a séduit …

Galerie photos

Caractéristiques

Le modèle testé

Test du Cannondale Topstone Carbon - Bike Café
Test du Cannondale Topstone Carbon modèle Ultegra RX – Bike Café
  • Groupe Shimano ULTEGRA RX, 2 × 11, 46/30 Hollowgram SpideRing
  • Freins Shimano ULTEGRA Hydro 160/160 mm
  • Roues HollowGram HG22 Carbone, pneus de 25 mm de large
  • Pneus WTB Riddler TCS  700x37C
  • Tige de selle Cannondale SAVE Carbon, 27,2 x 350 mm (XS) L), 400 mm (XL)
  • Guidon Cannondale 3, alliage 6061 renforcé, flare de 16 degrés
  • Tige Cannondale 2, alliage 6061, 31,8, 6 °
  • Prix 3 799 € pour le modèle essayé
  • Tailles XS (48), S (51), M (55), L (58), XL (61)
  • Color Minuit (MDN)
  • Capteur de vitesse dans la roue avant

Infos sur le site 

Les 7 majeurs, ne l’ont pas vacciné

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Les 7 majeurs
Les 7 majeurs Stépane Pochat

Le chiffre 7 est à la fois magique et symbolique. Issu de l’addition du 3, symbole céleste de la Trinité, et du 4, symbole de la matérialité terrestre (les 4 points cardinaux), le sept est également symbole de « l’union du Ciel et de la Terre ». La semaine a 7 jours, l’arc-en-ciel est composé de 7 couleurs, la gamme diatonique est constituée  de 7 notes, les centres d’énergie (ou « chakras ») du Yoga sont au nombre de 7, l’astrologie traditionnelle compte 7 planètes. Sans compter les 7 Mercenaires, les Sept Samouraïs, le jeu des 7 familles, … bref la liste est longue, … et je ne me risquerais pas à aller jusqu’aux 7 nains, tant ces 7 Majeurs sont impressionnants avec leur D+  de géants.

Les 7 majeurs, c’est quoi ?

C’est une confrérie, qui propose à ses membres d’entrer dans la légende des 7 majeurs. Elle propose, à ceux qui veulent l’oser, de défier 7 géants des Alpes franco-italiennes dont les sommets sont tous situés à plus de 2000 m d’altitude. Cette épopée cyclo montagnarde, longue de 360 km, comporte plus de 10 000 m de dénivelé positif. Elle est devenue au fil des années, une sorte de « graal » que les cyclistes veulent atteindre pour enrichir leur palmarès.  Vars, Izoard, Agnel, Sampeyre, Fauniera, Lombarde, Bonette, ces 7 cols majeurs appartiennent à la légende du cyclisme.

Récit des 7 Majeurs
La Casse déserte de l’Izoard appartient à la légende du cyclisme – photo Stéphane

Théâtre d’exploits et de défaillances, quelques unes des plus belles pages du Tour de France et du Giro y ont été écrites. Enchaîner ces 7 monstres sacrés en moins de 24 heures, tel est le challenge à relever, pour devenir « Grand Maître » de la confrérie des 7 Majeurs. Il faudra être affuté pour être à la hauteur du défi …

7 majeurs
Le profil des 7 majeurs : impressionnant

Stéphane est devenu “Maître”

Stéphane Pochat, le patron du magasin Culture Vélo de Marseille, est un cycliste accompli. Il se consacre depuis 2 ans à des épreuves de longues distances à vélo. Il est tombé dedans grâce à Chilkoot « J’ai découvert cet univers là grâce à Luc Royer et aux aventures Chilkoot qu’il propose aux cyclistes. J’ai participé à bon nombre d’épreuves qu’il a organisé. Pour les 7 Majeurs, c’est Thierry Saint-Léger qui m’a mis cette idée là en tête lors de la dernière Born to Ride. Je connaissais déjà cette épreuve de nom, mais je ne connaissais pas les dénivelés et les kilomètres … J’ai dit oui et puis voilà je me suis lancé », m’explique Stéphane. Finalement les dates de Stéphane et de Thierry ne coïncidaient pas. Stéphane a dû avancer la date et il s’est élancé seul dans l’aventure et ces 7 majeurs ne l’ont pas vacciné du vélo … au contraire.

« Mon rendez-vous avec Thierry n’a pas pus se faire et du coup c’est la première épreuve ultra que je fais seul, et j’ai adoré. Je me suis confronté seul à la météo : j’ai eu de la pluie, de l’orage, de la chaleur, … J’ai dormi à peu près 1 h – 1h30. J’étais seul dans la nuit avec ma machine et c’est ça qui m’a beaucoup plu », me déclare Stéphane, qui a pris goût à cette solitude cycliste et qui fera la BTR l’an prochain en solitaire.

La Confrérie des 7 Majeurs compte 3 grades :

  • Grand Maître (intégralité du parcours des 7 majeurs réalisé dans un délai maximal de 24 heures)
  • Maître (intégralité du parcours réalisé dans un délai maximal de 48 heures)
  • Membre (grimper chacun des 7 cols entre juin et octobre d’une même année)

Stéphane termine en 26 heures « C’est à l’arrivée que j’ai compris que si on voulait la faire en moins de 24 heures, il ne fallait pas du tout dormir », précise Stéphane.

Des grands moments

Récit des 7 Majeurs
7 Majeurs en haut du col Agnel éclairé par le phare du vélo – photo Stéphane Pochat

Il y avait plein de cols que je n’avais jamais montés. Un des premiers fait marquant de mon périple a été la montée nocturne du col d’Agnel. Je l’attaque à 22 heures le soir ; c’est la nuit noire, l’avantage c’est qu’on, est peinard : il n’y a plus de motos, ils sont normalement tous à l’apéro ou en train de manger. Mais là, subitement, une vingtaine de motos qui dévalent le col de nuit m’arrivent dessus me faisant penser à une descente aux flambeaux comme on en voit parfois au ski. J’ai juste le temps de saisir ma Gopro pour filmer ce moment puis me replonger dans la nuit, pour finir tout seul à 2700m sous un ciel étoilé. L’arrivée devant cette grosse pierre, où sont gravés les noms : France – Italie restera elle aussi gravée dans ma mémoire.

La suite avec la descente, toujours de nuit, vers l’Italie restera un beau souvenir. Je m’installe plus bas à Chianale en Italie, avec mon petit duvet, et là un orage me réveille il me faut d’urgence trouver un abri. Je décide finalement de repartir vers 3 heures du matin, et dans la descente j’ai failli percuter 2 chevreuils, perdus au milieu de la route.

Récit des 7 Majeurs
Col de Sempeyre

L’enchaînent avec le dur col de Sempeyre (voir photo de couverture) sera récompensé par un superbe lever de soleil. J’en prends plein les yeux : c’est superbe. Sur la fin du col je rejoins Jean-Yves Couput et son copain Laurent, il y a là-haut une lumière fabuleuse.

Le 5 ème col va laisser des traces

Récit des 7 Majeurs
Col de la Fauniera : pluie et vent

Là je sens que ce 5ème col de la Fauniera va laisser des traces. J’arrive en haut encore en bonne forme mais les conditions ont encore changé : c’est la pluie et le vent avec des petits coups de cul à 18% … ça va peser.

Récit des 7 Majeurs
Les cols sont souvent très décorés par des monuments à la gloire du vélo

Je ne reste pas longtemps en haut, j’attaque la descente puis la vallée pour aller entreprendre la montée de la Lombarde sous un soleil éclatant. J’essuie 2 coups de moins bien dans la longue montée de 24 kilomètres. Je profite du paysage et j’arrive vers 13 heures en haut.

Récit des 7 MajeursRécit des 7 Majeurs
Col de la Lombarde

Reste la Bonette : le gros morceau … et je me dis que ça va être dur. Je ne connaissais pas ce col, on n’en voit jamais la fin. Je l’ai fait au mental et la descente vers Jausiers sera la sublime récompense.

Récit des 7 Majeurs
La Bonette … un sacré final.

J’ai très bien récupéré … 26h30, pour ce challenge : parti à 16 heures le samedi je suis arrivé à 18h30 le dimanche.

Voilà le récit de Stéphane qui illustre ce que sont les 7 majeurs. Il a au passage découvert de nombreux cols qu’il n’avait jamais roulé, en finissant dans un temps remarquable mais qui ne lui confère que le statut de “Maître” de cette confrérie de cycliste, qui chaque année s’enrichit de nouveaux membres. Cet article donnera peut-être des idées à d’autres grimpeurs de cols …

Infos sur : http://www.les7majeurs.com/

Coups de coeur de l’été

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Equipements vélos coups de coeur
Equipements vélos coups de coeur

Cet été j’ai pu tester et apprécier différents produits. Certains sont nouveaux, d’autre un peu moins, mais ils on tous un point commun : ils m’ont vraiment plu et m’ont apporté un plus par rapport à ma pratique cycliste. Je vous fait partager mon expérience avec ces produits gravel ou route, que j’ai utilisé durant ce printemps et cet été.

matos-unLes chaussures Mavic Allroad Pro

Ces chaussures ne sont pas nouvelles puisqu’elles sont sorties à la fin de l’an dernier. Nous vous en avions parlé dans ce compte-rendu du Presscamp Mavic Allroad 2018. Dan de Rosilles qui avait participé au camp nous en avait dit le plus grand bien. Cette fois c’est moi qui a assisté au camp 2019 et j’ai pu chausser ces petites merveilles de légèreté et d’efficacité.

Légères et efficaces

La tige est ultra-légère et elle rend le pédalage efficace. Elle est dotée de la technologie brevetée Matryx® (développée  renforcée en Kevlar® apporte un soutien sur mesure, efficace et confortable.  La semelle intérieure Ortholite apporte soutien et confort permettant de rouler toute la journée en ayant le sentiment d’avoir des pantoufles aux pieds.
Le système Autolocker permet d’ajuster indépendamment le serrage des lacets en bas et haut du laçage. Un élastique vient maintenant la boucle pour éviter aux lacets de se coincer dans la chaîne.

Chaussures Mavic AllroadPro
Chaussures Mavic AllroadPro

La semelle Energy Carbon Comp Allroad transmet bien l’effort pied/pédale (indice de transfert 80). La semelle en caoutchouc offre une bonne accroche antidérapante pour la marche … j’ai largement testé sur nos caillasses du sud.
Des fibres réfléchissantes intégrée à la tige en Matryx® améliorent la visibilité dans les conditions de faible luminosité. Enfin l’enclenchement et déclenchement sont faciles et les fixations sont 100 % compatible avec toutes les cales SPD.

Chaussures Mavic AllroadPro
Chaussures Mavic AllroadPro

Je ne quitte plus ces chaussures que j’ai définitivement adoptées pour le gravel. Le talon est hyper souple je ne les sens pas aux pieds. Le seul petit défaut est le laçage un peu laborieux, mais qui une fois en place il ne bouge absolument pas. L’élastique de maintien de la boucle pourrait être placé peut-être un peu plus bas.

Les plus

  • Légèreté
  • Confort
  • Efficacité de pédalage

Les moins

  • Prix
  • Facilité du laçage

Prix : 250 €

Voir infos sur le site

matos-deuxLe guidon gravel Spank

Spank arrive dans le monde du gravel avec sa technologie Vibrocore parfaitement adaptée à cette pratique. Le Flare 25 est un cintre conçu pour un pilotage tout en contrôle sur les portions les plus techniques. Les 25° de flare donnent une aisance très appréciable, vélo chargé ou non.

Le reach de 65 mm et le drop de 110 mm, ultra courts, favorisent un pilotage agressif et équilibré. La technologie Vibrocore consiste à injecter une mousse à l’intérieur du tube. Cette mousse permet à la fois de filtrer efficacement les vibrations et de limiter la fatigue au niveau du matériau.

Nouveautés équipements vélo 2019
Guidon Flare 25 de Spank – photo Boost Cycles

Un bon confort en perspective !

Le profil du cintre dans sa partie centrale est ronde et large, prolongeant la zone de fixation de la potence à 31,8 mm au maximum. Cela permet d’avoir une zone de fixation la plus large possible, mais cela apporte aussi plus de confort. Avec une zone d’appui naturellement plus large, le Flare 25 offre plus de positions pour les mains et une meilleure préhension, mains sur le dessus du cintre, même sur les terrains les plus rudes.

Pour l’instant ce coup de coeur reste visuel je ne l’ai pas essayé mais il me tente bien avec son faible drop.

Caractéristiques :

  • MATÉRIAU : Alu Zirconium 7-Series
  • FLARE : 25°
  • DROP : 110 mm
  • REACH : 65 mm
  • DIAMÈTRE DU CINTRE : 31,8 mm
  • POIDS : 345g
  • Prix : 109 €

Infos sur Boost Cycles 

matos-troisLa montre Polar Vantage V

La montre Polar Vantage V est l’évolution de la célèbre V800, conçue par la marque finlandaise Polar. Pour cette nouvelle montre connectée haut de gamme, Polar ne s’est pas contenté de rester dans les améliorations de détails.

La cible est clairement les sportifs de bon niveau qui souhaitent suivre de façon précise leurs entraînements. Parmi les nouveautés de cette Vantage V, il y a le Power Mode qui permet d’estimer la puissance déployée lors de l’effort. C’est nouveau dans l’univers des montres connectées et c’est basé sur un algorithme qui est le secret des ingénieurs de Polar. La Vantage V intègre également un cardio fréquencemètre avec prise directe au poignet qui n’existait pas sur la V800.

Montre multisport Polar Vantage V
Montre multisport Polar Vantage V

Le GPS, qui est intégré à cette montre, est de très bonne qualité, il permet de s’affranchir d’une connexion avec un smartphone. Les traces enregistrées sont fidèles aux parcours effectivement réalisés.

C’est une montre multi-sports, course à pied, natation et vélo, sur laquelle les mesures enregistrées sont tout aussi précises : fréquence cardiaque, distance, vitesse, … Le détail des données enregistrées permet une analyse de chaque sortie.

Polar Vantage V
L’application Flow sur smartphone ou sur le web permet d’analyser un entraînement

Je trouve cette montre très élégante et parfaitement “urbaine” dans le quotidien où elle analyse mon activité. Parfois, derrière mon Mac, elle détecte mes montées cardiaques quand je lis les horreurs qui sont dites sur facebook à propos de Bike Café.

Je l’utilise à vélo sur route pour décortiquer mon entraînement. Grâce au capteur très précis des pulsations cardiaques directement au poignet il n’est plus nécessaire d’avoir une ceinture de poitrine désagréable à porter. L’analyse des informations est intéressante et j’obtiens notamment les pourcentages des temps passés dans les différents niveaux d’efforts. En roulant, je peux vérifier  mon rythme cardiaque. Une fonction “revivre” permet de voir, en animation vidéo, la séance effectuée avec le positionnement des niveaux d’efforts, du point le plus haut, de la vitesse max, … C’est un peu gadget mais ça rend le partage sympa avec les amis.

Les plus

  • Autonomie
  • Fréquence cardiaque
  • Relevé GPS précis
  • Fonction Power Mode
  • Nombreuses fonctionnalités
  • Mesure réactive et cohérente de la fréquence cardiaque.

Les moins

  • Ergonomie
  • Visibilité de l’écran
  • Manque de connexion directe avec Strava

Prix conseillé : 499,90 €

Infos sur le site

matos-quatreUn coup de frais avec Odlo Zeroweight

Cet été on a encore subi de fortes chaleurs, et disposer d’un bon équipement fait toute la différence. La collection cyclisme printemps/été 2019 d’Odlo, intègre la technologie de refroidissement active Ceramicool qui est conçue pour se sentir au frais. Les matériaux légers et respirants redirigent l’excès de chaleur dans le tissu grâce aux microparticules de céramique puis l’évacuent rapidement. Cela aide à se rafraîchir et empêche l’accumulation désagréable de sueur.

Maillot Odlo Zeroweight
Le maillot Odlo Zeroweight est aéré et bénéficie d’un tissu avec tissu des microparticules de céramique – photo Bike Café

Je connaissais Odlo pour ses sous-vêtements thermiques que j’ai en montagne en rando ou en trail / running. Mais Oldo maitrise le chaud comme le froid. J’ai utilisé le maillot et le cuissard Zeroweight d’Odlo. Ces produits sont conçus pour la performance et ils offrent les meilleures fonctionnalités et le confort pour la pratique du vélo. La coupe ergonomique du maillot Zeroweight Ceramicool Pro est parfaite et j’aime son design sportif basé sur un jeu de rayures. Au dos, un insert spécial empêche les claquements du maillot lorsque vous êtes en position de course à bonne vitesse ou lorsque le Mistral se lève. Le tissu rafraîchissant Ceramicool a été intégré à l’avant afin de refroidir activement la peau (jusqu’à 1 °C selon Odlo).

Maillot et cuissard Odlo Zeroweight
Le cuissard Zeroweight Ceramicool Pro comporte également du tissu rafraîchissant Ceramicool à l’avant – photo Bike Café

Le cuissard Zeroweight Ceramicool Pro avec bretelles comporte également du tissu rafraîchissant Ceramicool à l’avant. Les particules de céramique qui sont intégrées dans le tissu permettent d’évacuer efficacement la chaleur. L’ergonomie et la qualité de la peau permettent un niveau de confort optimal sur la selle testé sur de longues heures de roulage en plaine chaleur.

Les plus

  • Léger gain de fraîcheur
  • Design / coupe
  • Confort

Les moins

  • Fermeture éclair un peu difficile

Prix (profitez des soldes sur le site) :

  • Maillot : 119,95 €
  • Cuissard : 140,95 €

Infos sur le site

matos-cinqHideMyBell

La sonnette de vélo est inconcevable pour certains qui ne veulent pas défigurer leur vélo de course. Elle vient s’ajouter aux nombreux accessoires qui fleurissent désormais sur nos guidon … Il n’y a plus de place pour ajouter en plus des compteurs, téléphones, éclairages, prolongateurs, … encore un bidule en plus. Les purs routiers fan de la légèreté et du CX ne sont pas adeptes, ils ont la voix qui porte si un obstacle vient les gêner. Pourtant la sonnette est bien pratique dans certains cas et notamment sur les pistes cyclables ou dans les rues piétonnes.

J'ai une sonnette sur mon vélo ... on ne la voit pas mais on l'entend - photo Bike Café
J’ai une sonnette sur mon vélo … on ne la voit pas mais on l’entend – photo Bike Café

Conçu et fabriqué au Pays-Bas ce support de compteur intègre discrètement une sonnette que l’on peut manœuvrer manuellement. Le système est astucieux et il est compatible en changeant la platine de fixation avec tous les modèles de compteurs : Garmin, Wahoo, Mio, Bryton et Polar. Il possède un adaptateur de style GoPro pour fixer en plus une caméra ou une lampe.

Adaptateurs Hidemybell
Adaptateurs Hidemybell

Les plus

  • Polyvalence des supports
  • Compacité de la solution
  • Ingénieux
  • Prix

Les moins

  • Le son peu mélodieux de cette sonnette. Ce n’est pas une sonnaille de montagne mais on est loin du son cristallin de la Spurcycle.

Prix : 36,95 €

Infos sur le site

matos-sixPédales Look X-Track Gravel Edition

Look a fait une entrée très remarquée dans le monde du gravel. Nous l’avions souligné l’an dernier en voyant les nouveaux modèles présentés aux Prodays. Nous en avons eu une confirmation cette année avec des équipements qui vont avec la pratique du gravel : textiles, … et pédales.

La pédale X-Track Gravel
La pédale X-Track Gravel édition limitée montée ici sur le Cannondale Topstone à l’essai sur Bike Café – photo Bike Café

En fait ce n’est pas réellement une nouveauté il s’agit de la déclinaison “gravel” du modèle X-Track qui intègre nouvelle gamme Gravel proposée par la marque française historique. Elles sont durables, légères et se montrent efficaces en toutes circonstances.

Le design a été pensé pour les besoins du Gravel, qui requiert le meilleur transfert de puissance possible et ne doit pas souffrir de poids superflux. L’appui sur les parties latérales de la pédale est préservé, pour assurer un bon soutien sous les crampons, qui favorise la bonne restitution de la puissance délivrée au pédalage. Elles offrent une surface d’appui totale de 350 mm² légèrement inférieure aux modèles X-Track plus haut de gamme. Les espaces au centre offrent le dégagement nécessaire à l’évacuation de la boue, pouvant gêner le bon enclenchement du système. Il est breveté et compatible SPD. Intuitif, il permet de régler la tension du ressort et propose une liberté angulaire de 6°.

Dans cette version, la pédale X-Track est construite autour d’un axe en acier chromoly intégrant des roulements étanches, scellés par deux nouveaux joints à chaque extrémité. Le corps de la pédale est en aluminium.

La pédale X-Track Gravel
Un test de plus de 200 km sur la gravel Grand Panorama montées sur le Rondo Gravel Ti – photo Dan de Rosilles

Testées sur un parcours de plus de 200 km en gravel (Grand Panorama), j’ai constaté avec ces pédales un meilleur appui comparativement à mes Shimano. Leur solidité me semble très bien par rapport à l’usage que j’en fait. Le réglage du ressort est simple. Je les ai utilisées “galement sur le test du Cannondale Topstone à paraître prochainement.

Les plus

  • Bon appui
  • Solidité
  • Enclenchement

Les moins

  • Poids 450 g

Prix conseillé : 48 €

Disponible chez les revendeurs Look

Rouler en Switchback Hill 650 x 48

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Test pneus René Herse Switchback Hill
Test pneus René Herse Switchback Hill

Le sujet pneumatique est un sujet clivant qui donne souvent matière à polémique. Sur les réseaux sociaux, le discours s’enflamme sur la taille, l’accroche, le poids, le prix, la solidité, … tubeless, pas tubeless. Il suffit d’allumer la mèche sur facebook et c’est parti : les avis « contre » sont peu souvent équilibrés par les «  pour ». Les pneus René Herse (autrefois Compass) font souvent l’objet de ces joutes interminables. J’ai décidé de me mêler à la bataille en donnant mon avis, ainsi que celui de Jean-Marc, sur un pneu qui a du ballon et sur lequel je roule depuis quelques mois : le René Herse Switchback Hill 650x48b extra-light.

Jan Heine, le créateur de la marque Compass, a décidé de changer le nom, mais les pneus de la gamme restent les mêmes. Ils ont séduits de sérieux rouleurs amateurs de longues distances et ils ont fait le bonheur de cyclistes chevronnés sur les épreuves les plus dures : French Divide, Gravel Tro Breizh, Born to Ride, Transcontinetal Race, Malteni Bootlegger, …

Le René Herse Switchback Hill

Convaincu depuis quelques temps que mes pistes du sud seraient plus agréables à rouler en roues de 650 et avec des pneus de grosses sections, j’ai laissé tomber mes 700 montés en 40, pour des roues plus petites, mais plus largement chaussées. Après avoir testé les WTB By Way et les Terrenne Elwood, j’ai adopté des  René Herse Switchback Hill en 650 x 48. Les pneus passent juste dans les bases de mon Caminade, mais je roule pratiquement jamais dans la boue et je ne risque pas de bourrage.

Test pneus Compass Switchback Hill
En haut de la tête du Marquis à Vauvenargues, j’ai adopté des René Herse Switchback Hill en 650 x 48 – photo Bike Café

Je veux tout de suite tordre le cou à la légende qui circule sur les réseaux sociaux concernant la soi-disant fragilité de ces pneus. Je vous assure qu’ils sont passés partout sur les sentiers du Gard, du Var, des Alpes Maritimes et des Bouches-du-Rhône et pour l’instant (je touche du bois) aucune crevaison. Mes pressions de gonflage oscillent entre 1,5 et 2 bars. Je pèse 66 kg et mon Caminade acier 9 kg.

Test pneus Compass Switchback Hill
René Herse Switchback Hill sur la reco de la Gravel Trophy entre Vence et Valberg – photo Hugo

Contrairement à Jean-Marc (voir son avis plus bas) j’ai trouvé ce pneu adapté à mes pistes rugueuses. Ça a étonné plus d’un participants aux épreuves de gravel auxquelles j’ai pu participer. Sur les pistes de l’arrière pays des Alpes Maritimes certains n’y croyaient pas “Tu vas accrocher avec tes pneus lisse ?“. Oui j’accroche … Bon ceci dit je n’attaque pas comme un fou les courbes sur la caillasse, contrairement à Jean-Marc. Mon pilotage est plus calme dans les descentes. Par contre dans les montées je n’hésite pas à prendre des trajectoires directes et secouantes : les pneus répondent très bien. Il faut parfois jouer la carte de la basse pression sur les sols profonds constitués de granulats ou de sable.

Test pneus Compass Switchback Hill
René Herse Switchback Hill sur la carraire des Arlésiens – photo Bike Café

Comme Jean-Marc je trouve que ce pneu aux dimensions énormes assurent très bien sur la route. Certains cyclosportifs que j’ai pu accompagner sur des dizaines de kilomètres avaient les yeux qui sortaient de leurs orbites en regardant ma monte pneumatique … Ils venaient à peine de faire leur révolution culturelle en passant aux pneus de 25 et voilà que ce type sur un vélo de 9kg en acier, chaussé en 48, roulait avec eux … Il y de quoi laisser tomber le vélo et s’inscrire au club de pétanque.

Les plus …

  • Confort … c’est ce sentiment de rouler sur du “moelleux” qui ressort immédiatement. J’avais apprécié les Terrenne qui sont également des pneus formidables et qui sont une bonne alternative pour les terrains gras grâce aux reliefs de leur bande de roulement. Ils sont à peine plus lourds que ce René Herse.
  • Motricité … Dans les montées le pneu s’écrase bien par l’effort envoyé sur la roue arrière. Il accroche même sur terrain instable sur des pentes à 18%.
  • Solidité … J’ose le dire, quitte à faire hurler ceux qui prétendent le contraire, au regard de mon usage. Je précise que je suis un piètre pilote à cause de problème de vue et que souvent la rencontre frontale avec des obstacles est inévitable. Pierres, souches, … sur la reco du Graveltrophy ça a tapé très fort sur une souche, le pneu et la roue n’avaient rien. Une pierre de face sur la gravel Sainte Victoire pareil … un bruit énorme : je m’arrête et rien à peine une trace.

Les moins …

  • Prix … c’est un fait que le tarif est élevé et on peu le regretter.
  • Montage … Il faut être patient et sans doute procéder à un pré-montage avec chambre pour mettre en forme le pneu qui est livré plié. C’est également en fonction de la jante. De mon côté j’ai fait appel à mon vélociste qui possède une très grande expérience du montage et qui a quand même souffert pour y arriver.  Choisir un bon préventif plus couteux et sans ammoniaque car les pneus ont des flancs très souples et poreux. 2.11 qui commercialise René Herse préconise le produit Orange Seal écologique et efficace.

Jean-Marc a aimé

Jean-Marc (alias Ima Su) esr le modérateur de la page facebook Gravel Bike France. VTTiste connu et reconnu, Jean-Marc s’est lancé sur le sujet gravel avec un regard aiguisé et atypique. Il pratique les pistes du Var et de l’Auvergne et sa curiosité de cycliste lui permet de prendra la parole sur différents sujets et notamment sur les pneumatiques de vélo.

Test pneus Compass Switchback Hill
Les vélos d’Ima sont comme lui … originaux. Il a roulé 500km avec des Switchback sur le Victoire guidon plat à droite. photo Ima Su

« Le vélo Victoire de Virginie qui a eu la gentillesse de me le prêter pendant quelques jours était équipé de ces pneus. Après 10 jours de roulage sur pistes et petites routes plus ou moins bien entretenues de montagne je me suis fait un avis  », m’explique Ima qui me fait parvenir le compte-rendu de son essai après 500 km.

Ce pneu à vraiment un gros volume et dès les premiers tours de roues on se rend compte de sa légèreté (415 g en moyenne). Sur le bitume le vélo file et accélère au moindre coup de pédale. Le rendement de ce pneu sur la route est impressionnant pour sa section. C’est un plaisir de rouler avec.

Test pneus Compass Switchback Hill
Un certaine différence de section – photo Ima Su

Dans les montées j’ai la sensation de rouler presque aussi vite qu’avec un vélo de route en 700 x 25, mais c’est sur les petites routes sinueuses qu’il excelle ! Ce pneu ne survire pas dans les virages (comme les pneus Fat lisses). Le vélo reste hyper maniable et précis dans les trajectoires. On peut mettre de l’angle sans crainte et c’est même amusant de le faire ; c’est un peu comme avec un super motard.

En plus on ne se pose pas de questions sur les mauvaises routes comme on le ferai avec un vrai vélo de route … Peut importe les nids de poules, les changements de revêtements, le plaques d’égouts, … un régal

En utilisation sur les pistes, il est très confortable et sa légèreté le rend très agréable à rouler. Par contre dès que les chemins se dégradent, qu’il y a des portions pentues en montée ou descente, les limites de la motricité et la tenue en virages sont vites atteintes … sur le sec, donc je n’ose pas trop imaginer sur terrains humides …

Bref, j’ai été agréablement surpris par le rendement et le comportement de ces pneus sur mauvaises routes. Pour moi c’est son terrain de prédilection. J’ai adoré. En utilisation gravel, il faut y aller mollo, baisser la pression, mais du coup on perd en rendement …  Perso, ce ne serait pas mon choix pour faire plus de chemins que de routes, je préfère des pneus cramponnés. Mais ce n’est que que mon humble avis.

On trouvera peut-être autant de témoignages inverses mais comme d’habitude il convient de pondérer tous les propos que vous entendrez : regardez qui les publie, comment ont été utilisé les produits, sur quel terrain, sur quelle roues, … Pas simple d’en sortir une vérité absolue.

Caractéristiques

Test pneus René Herse Switchback Hill
Test pneus René Herse Switchback Hill – photo Bike Café
  • Tringle souple
  • Compatible tubeless
  • Flancs “tans”
  • Faible résistance au roulement
  • Grand confort
  • Légers (413g)
  • Look classique
  • Pression max 55psi /3.8bars
  • Prix : 90 €

Voir infos sur le site 

Le Kunlun un enduroad de Chiru bikes

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Test du Kunlun de Chiru
Test du Kunlun de Chiru

Ce nouveau vélo de Chiru Bikes répond au concept “d’enduroad” pour qui veut voyager loin et déplacer les montagnes. Les montagnes sont celles de la cordillère du Kunlun en Chine. Elles ont inspiré le nom donné à ce vélo, imaginé par le cerveau fertile de Pierre-Arnaud Le Magnan, concepteur et essayeur de ses propres machines. Il sera le vélo anniversaire de la marque Chiru qui fête cette année ses 10 ans d’existence. Ce vélo sera sur la 7ème édition de la Transcontinental Race qui part ce samedi 27 juillet de Burgas, en Bulgarie des bords de la mer noire pour arriver sur l’Atlantique à Brest.

“Whaou … : il est beau ce vélo”

Test du Kunlun de Chiru
Très apprécié … même par les bourrins – photo Philippe Aillaud

Lorsque j’ai rejoint, avec ce Kunlun, le groupe de mon club de cyclosport à Aix-en-Provence pour partir faire une virée dans le Luberon, les avis ont été unanimes : “Whaou … : il est beau ce vélo”. C’est vrai qu’il a de la gueule, avec ses roues hyper graphiques et sa robe en titane brossé … La catégorie des vélos d’endurance route (enduroad) est en pleine évolution et les technologies actuelles viennent aider les concepteurs qui  proposent toujours plus d’améliorations. Ce sont les “randonneuses” des temps modernes, légères, robustes et confortables. Le confort, on le sait maintenant, se traduit par une performance accrue. Il permet de rouler plus longtemps et plus loin en limitant les impacts musculaires et en diminuant les souffrances. Le cycliste engagé sur une épreuve de longue distance récupérera mieux pour pouvoir enchaîner les étapes et avaler toujours plus de kilomètres.

Test du Kunlun de Chiru
Test du Kunlun de Chiru

Ce vélo Kunlun a été pensé pour ça. Lorsque je demande à Pierre-Arnaud quel a été le point de départ du projet, il me parle de la cordillère du Kunlun, cette région de Chine qu’il aime beaucoup. “C’est un plateau désertique encadré par les sommets montagneux où il y a de nombreux marécages, très peu de chemins et par contre des routes bitumées reliant les quelques villes là-bas et qui nous permettent de traverser cet immense territoire. C’est en pensant à cet endroit que je vais traverser cet été que j’ai conçu ce vélo.”

Test du Kunlun de Chiru
Cédric est venu à Aix chercher le vélo pour l’emmener par la route dans son fief à Peille afin de le préparare pour la TCR – photo Bike Café

La légende de ce vélo est déjà en route. Le Kunlun sera au départ de la TCR (Transcontinental Race) piloté par Cédric Amand, cycliste sur longues distances et organisateur des événements “La Baroudeuse”. Ce sera le vrai baptême du feu pour cette machine pensée pour avaler les kilomètres. Pour ma part le test sera plus modeste au niveau du kilométrage et mes sorties ne vont pas dépasser les 200 km.

La séduction du titane

Considéré comme le matériau le plus “noble” en matière de construction de cadre, le titane confère par nature au vélo un niveau haut de gamme incontestable. La fabrication de ces cadres est complexe et ne peut pas être industrielle. Les artisans capables de les produire doivent être équipés d’un matériel adapté et posséder un “tour de main” qui dépasse le niveau de la soudure classique. Nous avons quelques très bons soudeurs en France, mais ce Kunlun est soudé en Asie où énormément de marques font fabriquer leurs cadres de vélo. Pierre-Arnaud, basé à Hong Kong est proche des sources de sa production qu’il peut suivre régulièrement. Personnellement j’adore le côté intemporel et éternel de ce métal qui est réputé pour offrir les cadres les plus confortables qui soient.

Test du Kunlun de Chiru
Le cadre en titane de ce Kunlun et la forme particulière de ses haubans assure une filtration maximun sur les routes en mauvais état – Les pneus de 32 Panaracer Gravelking slick, montés sur les roues carbone et Innegra, sont gonflés à 4 bars pour allier confort et performance – photo Philippe Aillaud

Le design du Kunlun révèle son usage « enduroad ». La forme des haubans et leur fixation avancée sur le tube horizontal amènera un confort vertical et une bonne rigidité latérale. Un empattement de 1017 mm et un ratio (Reach to Stack) de 1,49 en taille M, révèlent néanmoins un vélo performant dans sa géométrie. L’idée de Chiru étant d’en faire une machine confortable par le choix du titane, des roues et de pneus de 32, mais néanmoins performante pour obtenir un bon rendement. C’est d’ailleurs l’ADN de la marque Chiru qui l’on retrouve dans ce Kunlun. Cette vision du vélo a fait ses preuves sur les modèles Vagus et Kegeti imaginés, conçus et testés dans les pires conditions par Pierre-Arnaud lui-même.

Des choix assumés

Test du Kunlun de Chiru
Un choix de rusticité avec des câbles apparents et des freins semi-hydrauliques – photo Philippe Aillaud

On pourrait regretter le passage de gaines à l’extérieur du cadre. C’est un choix de rusticité qui accompagne celui des freins semi-hydrauliques. Il est vrai que sur un parcours aventureux, il ne faut pas dépendre d’un problème de rupture de durite. Le bon câble acier est encore la solution la plus facile à gérer en cas de problème.

Test du Kunlun de Chiru
Le graphisme obtenu par le tissage des fibres de carbone et d’Innegra est sublime. Il donne une sacrée      personnalité à ce vélo – photo Bike Café

Ce choix contraste avec la haute technicité des roues qui utilisent un maillage de fibres de carbone et des fibres Innegra™ HMPP (polypropylène de haut poids moléculaire). Cette fibre, présente l’avantage d’une faible densité (de 0,84 g/cc). Elle offre une bonne résistance au vieillissement, et une réduction des ruptures catastrophiques, ce qui sera intéressant sur des périples un peu longs et éprouvants pour le matériel. Elle réduit également les vibrations, ce qui peut apporter un plus à la filtration des impacts ressentis sur des routes en mauvais état. De plus, ce tissage donne un look qui a séduit immédiatement les nombreux cyclistes que j’ai pu rencontrer.

Le comportement du vélo

Test du Kunlun de Chiru
Test du Kunlun de Chiru – Le vélo est sur les rails en ligne droite, mais moins manoeuvrant – photo Philippe Aillaud

Sébastien Morin (Boost Cycles), qui revend Chiru en France, me dépose ce vélo d’essai à Aix-en-Provence. Mes premiers tours de roues pour le réglage m’emmènent invariablement sur un parcours de 45 km, où je trouve en résumé tous les profils et nature de route possibles. Petite surprise pour moi au moment d’aborder un enchaînement de virages la direction ne réagit pas comme d’habitude. La chasse de ce vélo proto est un peu extrême avec un angle de direction relativement fermé : 70.5, qui reviendra sans doute à 72° sur les vélos de série. Le vélo est sur les rails en ligne droite, mais moins manoeuvrant. Pour de grands trajets, appuyés sur les prolongateurs ça doit être super, mais sur mes petites routes variées comme ici, ça  l’est un peu moins. Pour le reste, le vélo avance bien et dans le petit col de Coudoux il me donne l’impression d’avaler facilement la pente.

Test du Kunlun de Chiru
Test du Kunlun de Chiru … il me donne l’impression d’avaler facilement la pente – photo Philippe Aillaud

Deuxième sortie le Lubéron donc en sortie club aux côtés de cyclistes “de référence” avec qui je pourrais comparer mon vécu d’une sortie longue sur 135 km. Les réglages sont faits, j’ai apprécié la fameuse selle Gebiomized (une marque choisie par Chris Froome). Elle est ferme et confortable assez courte et ce modèle Area est plutôt destiné aux cyclistes qui se positionnent en appui sur les ischions. Elle devrait majoritairement convenir aux cyclistes pratiquant la longue distance. Les pneus Panaracer Gravelking slick 32, gonflés à 4 bars rendent bien et les roues assez hautes me renvoient le doux bruit du carbone qui siffle sur le bitume. Le hic viendra pour moi des freins semi-hydroliques Juin Tech sur lesquels il faut avoir de la poigne pour obtenir un bon freinage. Il faudra doublement se méfier en descente à cause de la chasse et du freinage. Ceci dit, on s’habitue très bien et ces légers désagréments, qui sont surtout dûs à mon ressenti lié à mes changements permanents de vélos. Ils ont très vite disparus le temps de s’adapter et je n’y pense même plus. L’angle de chasse m’est devenu familier, le vélo reste parfaitement en ligne et à la fin de la sortie, j’aurais même plaisir à mettre les avant-bras sur le cintre pour avaler les lignes droites.

Test du Kunlun de Chiru
Test du Kunlun de Chiru – les sorties se sont enchaînées avec le même plaisir – photo Bike Café

Depuis les sorties se sont enchaînées avec le même plaisir offrant même une récupération musculaire plus rapide après des sorties avec beaucoup de dénivelé.

Le confort c’est de la performance

Test du Kunlun de Chiru
Les coquelicots de Lourmarin – les bases arrières, par leur forme, sont conçues pour offrir un maximum de confort- photo Bike Café

C’est incontestablement dans le domaine du confort que le Kunlun va progressivement me séduire. Plus on avale les kilomètres avec ce vélo plus cela devient addictif et on a encore plus envie de rouler. C’est en roulant en groupe que j’ai constaté les bienfaits du confort et de son incidence sur la performance. Dans ces sorties vous savez comment ça se passe, les « gros bras » placent des petits démarrages dans les « coups de culs », ils relancent dans les montées en disant « on s’attend en haut » … On les laisse bien volontiers rouler devant dans le vent. Lors de ma première longue sortie, ne connaissant pas le vélo, mon attitude dans un premier temps a été très sage. Progressivement par comparaison avec mes compagnons j’ai constaté que je « m’effritais » moins, escaladant les dernières difficultés dans la roue et aux côtés des bons grimpeurs.

Test du Kunlun de Chiru
Les pneus de 32 en tubeless, offrent un meilleur rendement sur les routes granuleuses – photo Bike Café

Dans le vent j’ai même fait de longs relais avec cette sensation d’en avoir toujours sous le pied. Le Kunlun m’offrait progressivement ce qu’il m’avait permis d’économiser grâce à son confort. Comme par ailleurs ce vélo est également performant dans sa conception, il permet d’exploiter cette économie musculaire au profit d’un rendement supérieur à des vélos plus classiques. Cette constatation résume l’intérêt de ce vélo. Les choix qui ont été faits par Chiru bouleversent les vieux poncifs qui vantaient la rigidité, la haute pression de gonflage de pneus étroits, la légèreté impérative du vélo, … C’est fini tout ça. Des pneus de 32 en tubeless, offrent un meilleur rendement sur les routes granuleuses que des boyaux gonflés à blocs, qui ne cessent de faire sauter le vélo. La filtration obtenue, grâce à des matériaux qui gomment l’effet des impacts, va préserver les muscles des cyclistes qui pourront gagner de l’efficacité en endurance.

Un vélo pour naviguer au long cours

Kunlun de Chiru en version Transcontinental Race
Kunlun de Chiru en version Transcontinental Race avec sa sacoche Aeropack de Tailfin – photo Cédric Armand

La navigation au long cours a débuté au milieu du 19ème siècle entraînant les navigateurs de l’époque dans des mers inconnues. Ce Kunlun vous emmènera loin et longtemps il est équipé pour cela d’emports permettant de fixer 3 porte-bidons, de mettre des garde-boue à l’avant comme à l’arrière. Une fixation sur le tube horizontal permet de fixer plus solidement une sacoche. Comme j’ai pu l’apprécier lors de cet essai, ce vélo est néanmoins performant il concilie confort et rendement il pourra donc faire un excellent compagnon pour vos sorties à vélo, même si vous n’ambitionnez pas (enfin pas encore) de faire la Transcontinental Race.

Test du Kunlun de Chiru
Test du Kunlun de Chiru

J’ai apprécié particulièrement les roues CEC qui équipent ce vélo : elles sont à la fois performantes et confortables. La selle Gebiomized a été également une belle découverte, je crois que je vais craquer et m’en acheter une. Tout cela pour vous dire en conclusion que l’ensemble de ce vélo est cohérent et qu’il donnera satisfaction aux cyclistes les plus exigeants. Les prix se situent dans la norme de ce type de produits : 2290 € cadre seul avec fourche si vous voulez faire le montage,  4990 à 6300 € selon le montage des équipements que vous choisirez. Il sera commercialisé en France par Boost Cycles.

Caractéristiques

  • Modèle : Kunlun
  • Cadre : Titane Grade 9 Axe 12 mm poids : 1,65 kg pneus jusqu’à 34
  • Roues : Carbone CEC W2238S tubeless ready 1,3 kg la paire
  • Transmission : Shimano Ultegra R8000 Disc 11v
  • Pédalier : Shimano Ultegra 50/34 ou 46/36
  • Cassette : R8000 11-32
  • Fourche : Carbone CEC axe 12 mm
  • Pneus : Panaracer Gravelking slick 32
  • Freins : Shimano R8070 Flamount – Disque 160 mm AV/AR
  • Potence : Ritchey 90 ou 100 mm
  • Guidon : Ritchey WCS : 42 ou 44
  • Tige de selle : Titane #400 en 27.2
  • Selle : Gebiomized Area 145 ou 155
  • Poids : 7,95 kg
  • Tailles : XS, S, M, L, XL :

Lino … 60 ans de collection

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Collectionneur Lino Lazzerini
Collectionneur Lino Lazzerini

Depuis plus de 60 ans il collectionne tout ce qui concerne le vélo. De la première casquette qu’il a reçu lorsqu’il avait 13 ans à la centaine de vélos qu’il possède aujourd’hui, tous les objets de sa collection sont autant d’anecdotes. Il a réuni, grâce à des dons, une collection unique en France car elle est avant tout basée sur la passion et les rencontres. La particularité de ce musée privé est qu’il est « vivant ». Lino et sa bande de copains l’utilise pour animer des événements sportifs actuels du Tour de France jusqu’aux courses locales …

Collectionneur Lino Lazzerini
Plus de 60 ans de collection dans le musée de Lino – photo Philippe Aillaud

Qu’est-ce qui peut bien pousser un gamin de 13 ans, passionné de vélo, à devenir collectionneur ? … Pour Lino Lazzerini, tout est parti d’une simple casquette offerte par un « coureur » alors qu’il assistait aux exploits des champions sur le vélodrome de Cavaillon, situé à deux pas de chez lui. C’était en 1958 et les courses cyclistes ne manquaient pas alors dans la région. Autour de la piste en ciment de l’anneau Joseph Lombard il régnait une belle ambiance populaire. C’est à la même époque, que le jeune Lino prend sa première licence à l’Étoile Sportive Cavaillonaise. Il aurait bien aimé devenir un champion, comme les fringants sportifs qu’il voyait rouler sur le vélodrome. Son père Giuseppe, venu de Toscane pour travailler la terre, a choisi pour lui une autre destinée et c’est dans le dur travail des champs que Lino s’est forgé un physique qui aujourd’hui lui permet de monter encore le Ventoux sur un vélo ancestral.

Une collection exceptionnelle

Récemment TF1 a consacré un sujet à ce personnage “hors norme”qui n’enferme pas sa collection pour son seul plaisir égoïste, mais qui aime la partager lors d’événements tout au long de l’année.

Lino a donc commencé sa collection à cette époque  bénie du vélo … Casquettes, maillots, bidons,  livres, revues,… et vélos qui se sont entassés au fil des années dans tous les recoins disponibles des annexes de sa maison. Je découvre en arrivant chez lui une véritable caverne d’Ali-Baba dédiée à la petite Reine.

Collectionneur Lino Lazzerini
Au milieu de ce sanctuaire, Lino m’accueille, l’œil malicieux et la moustache frisotante – photo Philippe Aillaud

Les trésors sont là, suspendus à leurs crochets, bien rangés tête-bêche. Au moins une centaine de vélos de toutes les époques. Au milieu de ce sanctuaire, Lino m’accueille, l’œil malicieux et la moustache frisotante : 54 kg tout mouillé, moulé dans son cuissard de vélo, le mollet sec, la casquette de vélo vissée sur la tête. Il me raconte comment tout a commencé. Sa vie est une longue suite d’anecdotes qu’il a collectionnée, comme toutes les reliques que j’admire dans son garage.

Il me raconte ses 60 ans de collection.  Il est né en 1945 comme Eddy Merckx. D’ailleurs c’est avec le grand Eddy qu’ils ont fêté ensemble leur 70ème anniversaire à Bédoin lorsqu’il est venu voir Lino. « Eddy m’a dit : je suis parti de Belgique car j’étais assailli de coups de téléphone et je viens me réfugier ici au pied du Ventoux pour échapper à tout ça … », et question échappée il en connaît un bout le « cannibale ».  Lino connaît tous ces grands champions qui lui offrent bien volontiers des souvenirs qui leur ont appartenus. Ils savent que Lino n’en fera pas le commerce. « Thomas De Gendt est venu chez moi après avoir gagné au Ventoux. Il m’a dit dès que je rentre en Belgique je t’envoie un maillot … ». Effectivement, dans la galerie de ses nombreux maillots dédicacés il y a celui de ce champion avec la mention « Pour Lino … ».

Une collection qui prend l’air

C’est rare de voir une collection qui prend souvent la clé des champs pour aller vivre ailleurs un moment de récréation. Généralement les collectionneurs gardent jalousement pour eux leurs précieux objets. Il n’y a rien de plus triste qu’une collection de vélos qui s’ennuie entre 4 murs. Le vélo c’est fait pour rouler, et Lino ne s’en prive pas. « Je vais de partout avec mes potes et on fait voir comment c’était le vélo à cette époque. Pour le Tour de France, chaque année, on me demande d’exposer dans le village de départ. Pour le 100ème anniversaire nous sommes restés 3 jours avec eux. Au mois de mars j’étais à Milan San-Remo pour une animation. On fait plein de choses on monte même le Ventoux avec nos vieux vélos », explique Lino.  Il a entraîné dans sa passion des amis qui habitent dans son quartier.

Collectionneur Lino Lazzerini
La bande à Lino, qui écume les prologues de grandes épreuves en volant souvent la vedette aux vrais champions – photo Philippe Aillaud

Ils font partie de la bande à Lino, qui écume les prologues de grandes épreuves en volant souvent la vedette aux vrais champions. Lorsqu’on les voit arriver, simulant les courses d’époque, avec leurs maillots en laine un peu mités, leurs casquettes d’un autre âge, … pédalant comme des fous sur leurs vieux biclous : c’est le délire. « Quand on a monté le Ventoux en prologue de l’étape du Tour, une heure avant les pros, les gens qui étaient postés sur les rochers au bord de la route sont tous descendus en disant : venez, venez, … c’est les anciens … Ils  voulaient qu’on s’arrête pour faire des photos et pour voir de près nos vélos, ils  nous demandaient comment on faisait pour grimper avec … On ne réussissait pas à arriver en haut, tant il y avait de monde autour de nous …», raconte Lino, heureux de provoquer à chacune de ces sorties historiques le spectacle. Avec ce bonhomme, toujours prêt à rigoler, la collectionnite n’est pas triste. Leur prestation au Ventoux est passée sur différentes télévisions et même jusqu’en Australie … Animations dans les villes de la région ou lors de grandes courses nationales ou internationales : le calendrier du « Lino Tour » est bien rempli et avec sa bande de copains, ils s’en donnent à cœur joie. Lino est également sollicité pour fournir des vélos d’époque pour des films. C’est une autre façon de faire vivre ou plutôt faire revivre ses vélos qu’il maintient en parfait état de marche. Lino est mécanicien également et il y a même deux ateliers dans la maison. Il faut au moins ça pour réparer et entretenir un tel parc à vélos.

Pour chaque vélo il y a une anecdote

Que ce soit avec les anciens, et même très anciens champions, qui ont préféré léguer leurs reliques en héritage à Lino avant de partir sereinement, ou encore, avec les coureurs plus jeunes et bien vivants, la collection de Lino est avant tout une affaire de cœur et de passion. Ils savent tous qu’il saura mettre en valeur tous ces souvenirs.

Collectionneur Lino Lazzerini
Bianchi, Gios,Colnago, Raleigh, Gitane, …

« C’est des cadeaux, je ne peux pas les vendre. Lorsqu’un ancien m’appelait et qu’il m’ouvrait sa valise avec tous ses équipements en me disant : c’est pour toi Lino je sais que tu sauras en faire quelque chose, ça me faisait un sacré pincement au cœur … » m’explique Lino très ému. Ça a été le cas avec Vincent Soler qui lui a donné sa valise de coureur avec ses maillots, ses cuissards et son vélo. Ce champion avait fait le Tour de France en 1951 et 1952. « Le vélo que j’utilise dans les courses vintage, c’est un papet qui me l’a donné … Il m’a dit je suis vieux je vais partir, je te le donne. Ce vélo est de 1920, comme celui de Ottavio Bottecchia qui a gagné, avec un vélo identique, le Tour de France en 1924 et 1925 sous les couleurs d’Automoto … », raconte Lino.

« Je partais avec Patrick Lefevere, le directeur sportif de la Quick Step, pendant une semaine dans sa voiture de directeur sportif, je mangeais avec les coureurs : Museeuw, Tafi, Bettini, … j’étais avec eux ils me disaient : si je te donne quelque chose je sais que tu le feras voir … ». En effet la collection de Lino se balade : en Espagne aux championnats du Monde où les organisateurs l’ont gardé 15 jours. Il a exposé à Paris pour le 100ème anniversaire de Paris-Tour, en Italie où ils ont apprécié ses fameux posters encadrés par des jantes en bois d’époque.

Difficile de raconter dans un seul article tous les morceaux de vie que Lino évoque et qui font partie de sa collection. J’ai le sentiment qu’il a surtout collectionné les rencontres avec les grands champions qu’il a toujours admiré. Il fait revivre dans le récit de ses anecdotes les champions qui ont fait la gloire du vélo dans ce siècle de souvenirs.

Il y a là les maillots des anciens champions locaux : Louis Rostollan, Pierre Gautier, … « Le maillot de Vietto, c’est sa femme qui me l’a donné… », m’explique Lino qui possède également une selle magnifique en cuir ayant appartenu à « l’homme de bronze » comme l’avait baptisé Raphaël Géminiani.

« Ça c’est des vraies plaques cadre qui ont fait le Tour de France … », me dit-il en me montrant ces bouts de plaques métalliques rouillées et peintes à la main.

Les vélos sont restés dans leur jus, les griffures, les éclats, les points de rouille, sont autant de rides qui témoignent du vécu de ces vélos anciens.  Mais rassurez-vous un coup de pompe à pied dans les boyaux et les vélos reprennent la route comme à la grande époque. Il faudra juste avoir le coup pédale vigoureux, comme celui de Lino, pour tirer les braquets des anciens, qu’Albert Londres appelait « les forçats de la route ».

Le musée de Bédoin

En 2015 la collection de Lino était venue s’installer à Bédoin dans l’ancienne caserne des pompiers. C’est là qu’Eddy Merckx est passé, comme plein d’autres cyclistes anciens professionnels, amateurs, passionnés ou simplement curieux, pour découvrir dans ce lieu 100 ans de l’histoire du vélo. Le musée a été fermé pour cause de travaux,  et la collection est revenue chez Lino en attendant peut-être un jour de trouver un espace qui saura la mettre en valeur. La crainte que l’on peut légitimement avoir avec ces grandes collections privées c’est d’assurer leur pérennité dans leur intégralité. Espérons qu’un jour Lino trouvera un endroit digne d’accueillir ses nombreuses merveilles. Si des mécènes passionnés de vélo lisent ces quelques lignes, il faudrait qu’ils se manifestent car c’est une partie de notre patrimoine vélo qui est entassé chez Lino.

Quelques bijoux de la collection

Collectionneur Lino Lazzerini
Ce Sauvage-Lejeune a appartenu à l’entraîneur de Lino à Cavaillon lorsqu’il avait 14 ans – photo Patrick Bike Café

Ce Sauvage-Lejeune piste possède un cadre soudé par Bernard Carré dans le début des années 1960. On reconnaît le montage caractéristique de ce cadreur avec les haubans noués autour du haut du tube de selle. La fourche est inversée pour que le vélo soit le plus près possible du rouleau, à l’abri de la moto pour rouler à 80 km/h. Il est équipé d’un braquet énorme : 68 x 14. Pour renforcer la fourche et la selle, des tiges en métal les relient au cadre.  Ce Sauvage-Lejeune a appartenu à l’entraîneur de Lino à Cavaillon lorsqu’il avait 14 ans. Ce n’était autre que Louis Delpiano,  qui a gagné plus de 200 courses et battu Bobet, Darrigade dans les critériums de l’époque. Il a offert plusieurs de ses vélos à Lino.

Collectionneur Lino Lazzerini
Collectionneur Lino Lazzerini

Derny est le nom d’une marque créée par un ancien constructeur français de motos légères qui s’appelait Roger Derny. Comme celui de Frigidaire, le nom du créateur du produit est devenu un nom commun ; plus tard les mêmes engins, fabriqués pourtant par Burdin, ont également été baptisés Derny. La fameuse course Bordeaux – Paris était partiellement courue derrière « Derny » et le talent du pilote de l’engin avait une part très importante dans la performance du duo avec son cycliste. Le Derny de Lino est le vélo d’entraînement de Georges Chappe, le « rouleur » marseillais champion du monde de contre-la-montre sur 100 km par équipes en 1963. Il appartenait à  René Bertrand qui organisait les Gentlemen de l’Amitié et du Souvenir avec les anciennes gloires du vélo qui l’a cédé à Lino.

Collectionneur Lino Lazzerini
Le vélo de Lino

Le vélo de Lino. Il était endormi dans le grenier d’un « papet » et maintenant il grimpe toujours le Ventoux, animé par le jarret vif de Lino. Il l’utilise régulièrement pour les animations « vintage ». C’est un Automoto avec ses 2 bidons fixés au cintre et une superbe selle Idéale qui semble aussi confortable qu’un vieux Chesterfield. Équipé d’un plateau de 44 dents, d’un braquet de 18 dents et d’un 22 lorsqu’il retourne la roue pour faire monter les 13 kg du vélo en haut des bosses.

Collectionneur Lino Lazzerini
Le vélo de Louison Bobet avec son cadre orange et son logo Stella – phpto Philippe Aillaud

Le vélo de Louison Bobet avec son cadre orange et son logo Stella écrit en lettres gothiques, ce vélo est caractéristique de la marque nantaise qui a accompagné les premiers succès de Louison Bobet. En fin de saison les vélos des pros étaient vendus à des particuliers qui les avaient réservés. Celui-ci a été acheté par Guy Leydet qui l’a offert ensuite à Lino.  Il a appartenu à Louison en 1950 et son dérailleur Huret porte la signature du champion. Remarquez les doubles manettes de changement de vitesses : un câble pour monter un autre pour descendre la chaîne sur la roue libre.

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Les vélos de Merckx, Poulidor, Thévenet, Saroni, … sont présents dans ce musée.

Les vélos de Merckx, Poulidor, Thévenet, Saroni,  … sont présents dans ce musée. Ce ne sont pas toujours les vélos personnels de ces champions mais des vélos ayant appartenus à l’époque à des co-équipiers ou des coureurs nationaux.  Celui de « Poupou » est marqué de son nom, on peut imaginer qu’il a roulé avec. Le Colnago de Saroni était un cadre bien à lui, récupéré par le magasin Colnago de Cavaillon. Ces vélos illustrent cette fabuleuse époque du « tout Campa » monté sur des cadres acier en 5 dixièmes d’épaisseur. Le vélo Peugeot jouait la carte du « tout français » avec son groupe « gold » Simplex et son pédalier Stronglight.

Collectionneur Lino Lazzerini
Ce vélo, équipé « full Mavic » illustre le dernier baroud des marques françaises face à la montée en puissance de la concurrence étrangère.

Éric Caritoux, né à Carpentras, non loin de Cavaillon, a été un généreux donateur pour Lino. Ce très bon grimpeur, vainqueur du Tour d’Espagne et double champion de France, a légué au musée de Lino quelques belles pièces comme ce vélo RMO Gitane avec lequel il a couru en 1992. Ce vélo, équipé « full Mavic » illustre le dernier baroud des marques françaises face à la montée en puissance de la concurrence étrangère. Lino possède également l’un des maillots de champion de France de Caritoux qui a remporté par deux fois le championnat en 1988 et 1989.

Les maillots

Collectionneur Lino Lazzerini
Les maillots … un vrai magasin

Il y a chez Lino un véritable « magasin » de maillots de vélo de toutes les époques. Les plus vieux, en laine, ont été appréciés par les mites mais Lino les garde dans leur jus comme ses vélos. La plupart ne sont pas anonymes car ils portent la dédicace  de grands champions : le maillot à pois de Virenque, le Molteni d’Eddy, le Peugeot de Thévenet, Saroni, Caritoux, Hinault, De Vlaeminck, … la liste est longue .

Le cabinet de curiosité de Lino

Collectionneur Lino Lazzerini
Le dérailleur modèle Paris – Roubaix de Campagnolo au début des années 50

Le dérailleur modèle Paris – Roubaix de Campagnolo au début des années 50. Il était fixé sur le hauban arrière et associé au serrage de la roue … Le coureur devait basculer la manette pour faire glisser la chaîne sur un autre pignon.

Entraînement par arbre et engrenage … un antique montage car à l’époque on rêvait, comme maintenant, de se passer d’une chaîne toujours pleine de graisse.

Avant l’électricité on montait des lanternes sur les vélos qu’il fallait allumer pour rouler la nuit.

Collectionneur Lino Lazzerini
Ce vélo Hirondelle de Manufrance est équipé du système « retrodirect »

Un vélo qui avance même quand vous pédalez en arrière … Avec ce vélo Hirondelle de Manufrance, équipé du système « retrodirect », Lino épate les gens sur le marché de Cavaillon.

En 1937 certains vélos ne pesaient que 10 kg comme ce Diamant qui semble éternel.

Collectionneur Lino Lazzerini
Plaques de cadre

Les plaques de cadres anciennes sont de véritables œuvres d’art.  Les noms de ces marques, pour la plupart disparues, font rêver.

Cuissards : c’est dans la poche

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Cuissard avec des poches
Cuissard avec des poches Mavic

L’apparition d’une nouvelle pratique cycliste entraîne forcément une adaptation des équipements. Nous avons connu ce phénomène avec le VTT, qui a dû inventer sa garde robe, le gravel n’échappe pas à cette règle. Ce qui n’est pas, comme le prétendent certains, un effet de mode car la polyvalence de ce vélo demande une bonne liberté de mouvement. On a envie de respirer de bouger, d’être à l’aise.

Le cuissard de vélo a été visité, revisité par les différentes marques. Nous avons tous appris, et souvent à nos dépends, que la qualité d’un cuissard est stratégique, dès lors que l’on veut pédaler longtemps. En gravel, il est plus naturel d’utiliser les produits issus de la route. La raison n’est pas seulement liée au fait que nos vélos gravel ressemblent plus à des vélos de route qu’à des VTT. Le cuissard moulant, doté d’une bonne peau sera à privilégier, pour rouler des heures posé sur la selle, et éviter les frottements éventuels sur une sacoche de cadre. Les shorts de VTT sont adaptés à des distances plus courtes et une pratique qui nous fait passer moins de temps assis sur la selle. Dans ce cas un baggy peut souvent faire l’affaire.

L’affaire est dans la poche

Depuis quelque temps nous avons vu apparaître sur nos cuissards des petites poches latérales plaquées.  C’est Rapha qui a lancé la tendance des poches sur les cuissards avec son “Cargo”. J’avais fait un article sur le sujet après un test réalisé lors de différentes sorties.

Cuissard avec des poches
Le plaisir de tomber le tee-shirt au moment d’une pause en gardant sur soi tout ce qui est précieux … photo Bike Café

L’idée initiale était de déporter sur le cuissard les contenants du maillot afin de pouvoir rouler en Tee-shirt ou en chemisette. C’est plus fun et plus décontracté, en gardant néanmoins l’aspect rangement permettant de garder sur soi son téléphone, son porte-monnaie, ses clés, … On oublie les contraintes d’aérodynamisme que pourraient poser des poches latérale bien remplies : on s’en fout un peu quand on roule gravel. Par contre gaffe à ce que le contenu de ces poches ne se vide pas en roulant avec les cahots sur les chemins.

L’idée de Rapha est bonne, et en dehors du prix très élevé du produit (230 €), il y avait de quoi donner des idées aux équipementiers. Depuis ce premier produit d’autres sont arrivés avec Mavic qui vient de sortir un excellent cuissard doté d’une peau équipée d’une mousse en Ortholite et Decathlon Triban qui comme a son habitude démocratise la chose avec un cuissard au rapport qualité / prix imbattable. Rapha qui garde au catalogue le modèle Cargo a enrichi sa gamme avec un modèle Core Cargo plus abordable.

Rapha … le best, mais cher

Cuissard avec des poches
Poches arrières du Cargo … Téléphone, porte-monnaie, pompe et clés … pas mal

Innovant et hyper pratique avec 2 poches latérales, mais également 2 poches dans le creux des reins. Je le porte avec un tee-shirt ou une chemisette (Rapha également …c’est plus chic). Par contre la peau me pince l’arrière train et la matière déperlante est raide et peu agréable au toucher.

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Cuissard avec des poches
La matière déperlante est intéressante en cas de pluie mais elle est raide et plisse pas mal. La petite caméra Garmin Virb ne me quitte pas et reste accessible lorsque je pédale.

Autre solution un peu plus accessible chez Rapha : le modèle Core Cargo qui ne coutera que 135 €. Je n’ai pas testé ce produit dont la matière me parait plus souple que le Cargo que je possède.

Ce Core Cargo Bib Shorts possède deux poches en mesh sur les jambes et deux autres dans le dos (comme son grand frère), pour y mettre tout ce qui tient habituellement dans les poches d’un maillot de cyclisme traditionnel. Il est doté de l’insert Classic pour garantir un confort correct tout au long d’une journée de vélo.

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Cuissard avec des poches
Grinduro Core Bib Short de Rapha

Mavic … la peau avec Ortholite c’est top

Deux jours de vélo avec ce super cuissard ... Caméra d'un côté et appareil photo de l'autre ... photo Mavic
Deux jours de vélo avec ce super cuissard … Caméra d’un côté et appareil photo de l’autre … photo Mavic

Dans la famille Allroad de Mavic je voudrais le cuissard avec ses 2 poches latérales. Il y a moins de rangement que dans le “Cargo” mais c’est pas mal. On peut garder avec soi l’essentiel si on veut rouler en tee-shirt.

Ce cuissard est excellent avec ses bretelles qui se dédoublent pour un meilleur maintien. Je l’ai adopté pour son confort, car c’est ce qui est malgré tout le plus important pour un cuissard … Je l’associe au maillot / chemisette Mavic Allroad.

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Triban … le minimaliste

Cuissard avec des poches
Cuissard Triban avec une poche latérale

Avec seulement une poche contre 4 pour Rapha et 2 pour Mavic le cuissard Triban 500 est le plus minimaliste du groupe. Du coup on garde juste son téléphone et sa carte bleue. Le reste ira dans une petite sacoche de cadre si on veut rouler “fun”. Par contre le rapport qualité / prix est imbattable comme d’hab avec Decathlon : 50 € … Sans compter que ce cuissard est très fit avec ses bandes de maintien au niveau des cuisses et qu’il est très bien pour effectuer des heures de selle. Testé et approuvé au Bike Café. Associé au maillot Triban très agréable à porter l’ensemble constitue un bon équipement cyclo / gravel.

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