Lorsque l’on parle de Gravel à des cyclistes qui découvrent le sujet leur réaction est la plupart du temps “Mais le vélo dont tu me parles ce ne serait pas un vélo de cyclocross ? …” . Il est vrai que le lien de parenté est frappant. Est-ce que maman randonneuse n’aurait pas par hasard fauté avec un baroudeur des sentiers boueux pour donner naissance à ce vélo hybride ?
En arpentant les allées de l’Eurobike à la recherche des différents modèles de vélo Gravel nous nous sommes également laissés avoir par cette ressemblance. Le vélo Gravel ne serait donc pas issu d’un standard unique définissant au centimètre près l’empatement, la chasse, la hauteur du boîtier de pédalier, … Comme nous vous l’avons déjà expliqué dans notre précédent article, les marqueurs génétiques des différents modèles de vélos baptisés “Gravel” sont très différents. Ils viennent du VTT, de l’endurance sur route, de la randonnée … Mais les cyclocross qui viennent eux-mêmes de l’endurance peuvent aussi vous ouvrir les chemins gravillonnés. Ce mélange de race fait la richesse du choix qui rassemble les possesseurs de ces machines autour d’un “esprit” commun. C’est avant tout une envie de découverte servie par la polyvalence de leurs vélos qui construit cette communauté. Certains évoquent à propos du Gravel une stratégie marketing venue d’outre-atlantique. Pourquoi-pas … Ils oublient que le VTT est venu aussi de là-bas et que ça s’appelait alors le “Mountain bike” et voyez aujourd’hui ce qu’est devenue cette tendance “made in USA”. Peut-être que l’appellation “All Road” serait plus adaptée pour faire comprendre le positionnement de ces vélos.
Gravel ou CX ?
Quelques marques de vélo ont simplement adapté, sur la base d’une géométrie commune, leurs vélos de cyclocross (CX) pour en faire des Gravel. C’est le cas de la marque Suisse BMC que nous avions rencontré lors de l’Eurobike. Nous y avons trouvé côte à côte des modèles Granfondo … Gravel et CX …
Bel exemple de consanguinité. C’est donc tout naturellement que nous avons souhaité chevaucher le lendemain de notre test “Opération Gravel sur le Roc” le BMC CXA01 afin de voir si il existait une réelle différence entre des vélos ayant le “label” Gravel et un vélo de CX … Rendez-vous calé le vendredi après-midi auprès de Michel Monbon le marketing manager de la marque suisse qui nous a préparé deux montures pour Pierre (taille 54) et Patrick (56).
À l’origine, le Granfondo a été développé avec la collaboration du BMC Racing Team. Sa géométrie ergonomique, ses capacités de souplesse verticale et sa stabilité en a fait un modèle capable de répondre aux besoins des cyclistes de longue distance exigeants.Les ingénieurs de BMC ont apporté au Granfondo des améliorations comme les freins à disque pour en faire un compagnon sur lequel on peut compter dans toutes les conditions. C’est sur ces mêmes bases que le vélo de CX de la marque suisse a été conçu.
Portrait du CXA01
Le Crossmachine CXA01 est un concentré de versatilité. Sa géométrie offre une bonne position et une stabilité nécessaires pour différentes pratiques allant du cyclotourisme au cyclocross en passant par les sorties sur les chemins et les trajets du quotidien.
Doté d’un cadre en aluminium triple épaisseur avec une fourche en carbone ce vélo affiche sa polyvalence. Le CXA01 est équipé de freins à disques et de développements propices à la pratique du cyclocross. Il peut recevoir des gardes-boue et un porte-bagages pour, si vous le souhaitez, prolonger l’aventure. Maintenant reste à savoir si vous êtes prêts ?
En tous les cas avec Pierre nous l’étions, après s’être chauffés la veille sur 3 “vrais” Gravel. Comment allions-nous positionner ce CX par rapport à un vélo estampillé “Gravel” ? … Je ne vais pas faire durer longtemps ce suspens et clairement la différence est dans la nuance.
Prenons les choses en détails :
Le cadre légèrement slooping ne diffère pas énormément de ceux des Gravel marqués “endurance / randonnée”. La chasse avant est légèrement plus importante. Les haubans arrières placés plus bas ainsi que le renfort entre tube horizontal et tube de selle offrent plus de rigidité et améliorent la motricité.
Si l’on superpose le dessin du cadre du CXA01 avec celui du Granfondo GF02 Disc il n’y a pas de différence. Michel Monbon, marketing manager de BMC nous le confirme “C’est le même cadre, seulement sur le GF02 on va trouver des pneus hybrides et des disques à câbles. En CX nous avons deux modèles : un en carbone équipé en mono-plateau pour la compétition. Le CXA01 permet de faire également de la compétition en CX mais il est plus polyvalent. J’ai d’ailleurs un collègue chez BMC qui l’a équipé de roues plus légères et qui s’en sert de vélo à tout faire.“
Tige de selle : compliancepost, pure carbon, with TCC, 18mm offset
Selle : Selle Royal Saba
Moyeux : DT Swiss X-1900 Spline, Centerlock
Jantes : DT Swiss X-1900 Spline
Pneus : Continental Cyclocross Speed 700 x 35C Folding
Couleur : Shark
L’essai
L’essai a été de courte durée car nous avions un planning chargé et la contrainte de partir directement du salon. Nous sommes allés non loin de la base de loisirs pour trouver des chemins gravillonnés, des sentiers couverts de racines, un bout de route et un sentier très large avec des cailloux et des trous … Un échantillon de terrains que nous avons empruntés plusieurs fois et qui pourraient être ceux que l’on peut trouver sous des roues de Gravel.
Confirmation de la promesse concernant la stabilité … Pour preuve nous nous sommes filmés en tenant la caméra d’une main et le guidon de l’autre … Pas de souci le vélo reste en ligne grâce à sa chasse avant. Il sera donc confortable et la douille assez haute lui confère une position de pilotage qui permet également de maîtriser les trajectoires en virage. La rigidité arrière est bonne et le vélo répond bien.
Conclusion
Alors quelles différences entre le Gravel et le CX ? … Bonnet blanc et blanc bonnet ! … Vous l’aviez sans doute un peu deviné. D’ailleurs la similitude de forme entre le Granfondo (vélo d’endurance) et ce CXA01 explique tout. Reste à nuancer avec les pneumatiques et les rapports. Dans ce domaine nous revenons au coeur du débat sur l’usage que vous en ferez. Si vous êtes plutôt 70% route et 30% chemins choisissez des pneus qui auront un bon rendement sur route et qui seront assez solides pour résister aux rugosités des chemins. Si, à l’inverse, vous destinez votre vélo à un usage majoritairement sentiers adoptez alors des pneumatiques adaptés. Pour les rapports avec un 36 x 32 vous devriez grimper partout.
Ce CX sur la base Granfondo pourra faire un très bon “mulet” équipé de pneumatiques plus route. Vous pourrez également l’équiper pour la rando sans avoir peur de faire des kilomètres, sa géométrie est la même que celle des vélos d’endurance de la marque … Ce vélo grâce à son cadre polyvalent pourrait donc être un véritable “couteau Suisse” …
Dernier né dans la famille Polar, le compteur de vélo GPS M450 vient compléter l’offre cycle de la marque. J’avais découvert le M450 en avant première, en juin de cette année, lors d’une magnifique sortie autour de l’Alpe d’Huez en passant par le très sauvage col de Sarenne et par les balcons aériens d’Auris. De quoi prendre connaissance des possibilités offertes par ce petit boîtier très bien équipé. Le GPS M450 est disponible à la vente depuis la fin septembre et est en test depuis quelques semaines sur Track & News. Alors petit mais costaud ?
Le compteur GPS M450 est relativement classique dans son design : un écran monochrome et non-tactile, des boutons pour accéder aux différentes fonctions du compteur, une petite taille et un poids relativement léger. Une particularité tout de même, la personnalisation possible de la coque avec différents coloris qui sont proposés en option. L’écran avec ces 3,5 cm de côté, ne représente que la moitié de la surface disponible mais c’est nettement suffisant pour un affichage sur 4 lignes en caractères de bonne taille.
Fonctionnalités, capacité et autonomie
Fréquence cardiaque
GPS
Altimètre barométrique
Compatible avec des capteurs Bluetooth Smart® : fréquence cardiaque, capteur de cadence, capteur de vitesse et capteur de puissance Look Kéo Power
Entraînement par verrouillage de zone : Fréquence cardiaque ou Puissance
Led frontale (permet d’être vu dans les tunnels mais pas d’éclairer le sol)
Résistance à l’eau : IPX 7
Ecran d’une taille de 3,5 cm (5 cm de diagonale et une résolution de 128×128 pixels)
Poids : 51 g
Dimensions : 73 x 49 x 14 mm (Longueur, largeur et épaisseur)
L’autonomie annoncée est de 16 h avec capteur de fréquence cardiaque et GPS allumés.
Prise en main
Polar nous a présenté le compteur M 450 comme une solution simple et efficace pour que chacun, du cycliste assidu au vélotafeur en passant par le randonneur, puisse conserver une trace de ses sorties afin de partager les données enregistrées avec le plus de monde, notamment le parcours réalisé. Cela sous-entend évidemment d’être équipé d’un ordinateur pour connecter le M 450 au monde entier mais pas que… Effectivement pour configurer pleinement le M 450 Polar préconise d’utiliser l’interface Polar Flow disponible sur internet. Je le dis assez souvent, enfin à chaque fois que je teste un nouveau dispositif, mais aujourd’hui tout achat d’un appareil de ce type DOIT être suivi par une mise du jour logiciel interne, ne serait-ce que pour disposer des dernières corrections de bugs. En général cette étape est relativement simple, et avec Polar elle l’est. Passée cette configuration initiale, le M 450 est prêt à l’emploi.
La prise en main proprement dite est très simple, pour démarrer l’enregistrement d’une activité il suffit d’appuyer sur le bouton rouge (un standard chez Polar), de choisir l’activité si plusieurs sont configurées (exemple : VTT, Cyclisme sur route, Home trainer) puis d’attendre la réception satellites et des différents capteurs.
Enfin, l’installation du support guidon ou potence est très simple, de plus il ne bouge pas et maintien parfaitement le compteur en position.
Testé pendant plusieurs semaines, j’ai vite trouvé mes marques avec le M 450. En effet, l’interface est commune à deux produits déjà testés, les montres Polar V 800 et M 400. Et comme avec les montres pré-citées le compteur M 450 doit être personnalisé avec Polar Flow, le site internet .…
Pour chaque profil sportif, huit écrans peuvent être personnalisés et pour chacun, de une à quatre données peuvent être affichées. De quoi largement répondre à notre besoin, de plus quelques écrans prédéfinis peuvent être activés, par exemple la vue Zones FC qui permet de visualiser le temps passé dans chacune des zones de fréquence cardiaque.
NB : L’affichage des données sélectionnées dépend de la présence de certains capteurs, il est évident que la fréquence cardiaque n’est affichée que si une ceinture cardio compatible est portée. Moins évident, l’indication de pente n’est affichée que si le compteur est couplé avec le capteur de vitesse (compte tours de roue). En effet pour calculer une pente « instantanée » la donnée GPS n’est pas assez fiable, c’est donc la mesure de distance donnée par le capteur de vitesse qui est pris en compte, couplée avec la mesure retournée par l’altimètre barométrique.
Pour mes tests je disposais des capteurs suivants :
ceinture cardio
capteur de vitesse
capteur de cadence
NB : Les capteurs communiquent avec le compteur en utilisant le protocole Bluetooth Smart®, les capteurs ANT+ ne sont pas compatibles.
Comme je l’ai mentionné dans la partie réglage des profils sportifs, les champs de données sont nombreux. Le passage d’un écran à l’autre se fait à l’aide des 2 boutons placés à droite du compteur, les boutons ne sont pas très proéminents, après quelques heures la main aura mémorisé la position est les trouvera sans hésitation.
Durant la séance, on peut accéder à certains réglages ou autres données, par exemple le calibrage de l’altitude. Comme le mentionne Polar « l‘altitude est automatiquement calibrée via le GPS et apparaît en grisé jusqu’à ce qu’elle soit calibrée. Pour obtenir les valeurs d’altitude les plus précises, il est recommandé de toujours calibrer l’altitude manuel- lement lorsque vous connaissez cette dernière. » Pour ma part, en laissant le calibrage automatique, j’ai constaté une différence de quelques mètres seulement avec les données affichées sur les panneaux de randonnée ou de cols, très acceptable donc.
Il est possible également de verrouiller l’utilisation des boutons, d’activer l’éclairage avant (Led qui permet d’être vu mais pas d’éclairer le sol), d’activer le rétro-éclairage, d’utiliser un timer pour effectuer un exercice répétitif ou encore d’afficher la position GPS courante et d’activer un « retour au départ ». Cette dernière option ajoute un nouvel écran de données comportant le cap à suivre pour retourner à sa position de départ, en indiquant la distance à vol d’oiseau. NB : Il ne s’agit pas d’une fonction de navigation qui vous guide jusqu’au point de départ.
Une des fonctionnalités intéressantes est le verrouillage de zone durant l’enregistrement de la séance. A tout moment il est possible de fixer les limites hautes et basses à ne pas dépasser, que ce soit pour une fréquence cardiaque, une vitesse ou une puissance. Les zones sont définies par défaut en fonction des valeurs renseignées au moment de la configuration initiale. Elles sont au nombre de 5 par type de données (FC, Vitesse et Puisssance) et peuvent être modifiées.
Si la mesure sort de l’intervalle défini, un signal sonore retenti vous alertant. Notez que le verrouillage de zone est effectif sur tous les écrans, il est donc facile de contrôler par exemple sa fréquence cardiaque tout en surveillant d’autres données.
Qualité de l’altimétrie
L’altimétrie est une donnée que j’apprécie bien sur un compteur de vélo, pouvoir se situer dans une ascension, avoir une indication sur la pente et la façon dont on les passe (rapport, cadence et FC), cela permet de rapidement connaître sa forme du jour. Les données fournies par le compteur M 450 sont nombreuses et précises grâce au capteur barométrique : Altitude, Dénivelés cumulés positifs et négatifs, Pente (en degrés et en pourcentage), Vitesse ascensionnelle moyenne.
Une fois l’enregistrement de l’activité terminé, le compteur M 450 affiche un résumé de la séance, en vous gratifiant au passage de record(s) personnel(s) si jamais vous avez amélioré la distance parcourue lors d’une sortie, ou encore la durée, etc.
Le stockage interne du M 450 a une capacité annoncée de 70h d’enregistrement (avec données GPS et fréquence cardiaque). Il faut donc veiller, si vous voulez conserver vos données, à les transférer sur votre compte Polar Flow. Deux possibilités, à « l’ancienne » en utilisant un ordinateur et un câble USB ou bien à la mode « connectée » en couplant le compteur M 450 à l’application App Polar Flow pour smartphone ou tablette (iOS et Androïd uniquement) via une liaison Bluetooth Smart®. Cette dernière solution à l’immense avantage de permettre de décharger le compteur lorsqu’on est loin de chez soi, en stage, en sortie club ou tout simplement en vacances… Pas besoin de réseau GSM 3 ou 4G ou Wi-Fi, le smartphone (ou la tablette) peut servir de stockage temporaire et la synchronisation avec le service Polar Flow être effectuée dès qu’un réseau devient disponible. Le transfert des données prend un peu de temps, mieux vaut donc synchroniser souvent.
L’application pour smartphone permet également de mettre à jour des données de configuration, par exemple si vous souhaitez modifier un profil sportif et mettre à jour les champs de données, cela peut se faire en deux temps et nécessite une connexion 3/4G ou Wi-Fi :
Accès à Web Polar Flow en utilisant un navigateur sur smartphone ou tablette et mise à jour du profil sportif ou toutes autres informations sur cette interface
Synchronisation et mise à jour des données sur le GPS M450 grâce à l’application mobile
Analyse des données sur Web Polar Flow
Après avoir transféré ses données d’entraînement ou de course sur Web Polar Flow, une analyse fine de ses activités est rendue possible grâce à une interface très claire, dépouillée et des graphiques interactifs qui permettent d’affiner au mieux son analyse. Les séances peuvent être exportées vers d’autres logiciels en utilisant les formats de fichier GPX, TCX ou CSV.
La trace est excellente, comme en témoigne les quelques captures d’écran réalisées. J’ai constaté quelques petites imperfections qui apparaissent parfois dans les virages en épingles, mais cela est vraiment anecdotique et sans incidence .
Même si rien empêche de planifier une séance en utilisant l’interface Polar Flow, cette fonctionnalité n’est pour l’heure pas adaptée à la pratique du cyclisme. Travailler sa vélocité ou sa force en définissant des intervalles de fréquence de pédalage n’est, par exemple, pas possible, ou définir des intervalles de puissance si vous êtes équipé du capteur, n’est également pas possible.
La solution, pour l’instant, se trouve directement sur le compteur M 450, une fonction timer-intervalle est accessible durant l’enregistrement d’une séance. Le choix peut se faire entre une répétition de temps ou de distance, ensuite il suffit de lancer le timer et d’utiliser un affichage qui donne les mesures que l’on souhaite contrôler durant chaque laps de temps. En couplant avec le verrouillage d’une zone (Fréquence cardiaque, vitesse ou puissance), cela permet de réaliser un travail spécifique.
Plus
Qualité des données
Nombre d’écrans, champs de données et personnalisation sur Web Polar Flow
Facilité de prise en main
GPS + Altimètre barométrique
Lisibilité de l’écran, taille des caractères et contraste
Led frontale pour visibilité tunnel
Connectivité Bluetooth Smart® pour la synchronisation des données hors réseau, pour la mise à jour des profils sportifs (réseau requis)
Moins
Pas (encore) d’écran de navigation et de suivi de parcours
Pas d’indicateur d’autonomie (en %)
Prix Publics
Compteur M 450 : 159,90 € TTC
Compteur M 450 + ceinture Cardio : 199,90 € TTC
Coque de couleur (rouge/noire/jaune) : 14,90 € TTC l’unité
Capteurs de cadence et vitesse : 69,90 € TTC l’ensemble
Capteur de puissance : 1699,90 € TTC
Conclusion
La qualité Polar est au rendez-vous, c’est indéniable. La prise en main du compteur M450 est facile, l’ergonomie est bonne et l’interface Web Polar Flow est soignée et très accessible. Il reste cependant quelques améliorations à apporter pour profiter pleinement du compteur M450, à commencer par la possibilité de suivre un itinéraire planifié (annoncé par Polar pour la fin d’année) ou encore de définir des séances d’entraînements “cyclistes” directement sur l’interface Web Polar Flow. Polar travaille actuellement sur l’intégration de données Strava, les nouvelles fonctionnalités du M450 seront donc nombreuses et sont déjà très attendues.
Du côté des données affichées, elles sont de très bonne qualité et très lisibles grâce à une bonne taille de caractères. Le compteur M450 dispose d’un altimètre barométrique très précis ainsi que d’une puce GPS qui s’est révélée efficace. On notera l’absence de compatibilité avec le système de positionnement satellite GLONASS, qui devient aujourd’hui un standard sur bon nombre d’appareils et qui améliore la qualité du signal reçu.
Du côté des prix, pour l’heure le compteur M450 peut paraître un peu cher par rapport à la concurrence, même si la qualité des données et la quantité des informations disponibles est excellente. Il ne faut toutefois pas oublier que la navigation devrait être disponible dans les mois à venir et nécessitera simplement une mise à jour logicielle du compteur M450. Ce qui devrait idéalement le positionner en termes de rapport qualité/prix. A noter que le compteur M450, en version de base, uniquement avec un support pour guidon ou potence, la ceinture cardio et les capteurs de cadence et vitesse sont en option (payant).
Si vous êtes cycliste, la marque de selles Brooks England va immédiatement signifier quelque chose pour vous. Ses produits ont été adoptés par plusieurs générations et aujourd’hui encore cette marque maintient la tradition en proposant à son catalogue les mêmes modèles depuis plusieurs dizaines d’années. En 2013 une révolution intervient car cette marque, très traditionaliste, propose une nouvelle selle qui, cette fois, ne sera pas en cuir : la Cambium. Brooks affirme que cette nouvelle selle fonctionne comme un hamac et offre un confort immédiat tout en absorbant les vibrations et les chocs avec des performances habituellement réservées à des selles en cuir. Son aspect naturel est le résultat de l’utilisation d’un textile de coton biologique tissé. Après vulcanisation, le coton est ensuite traité avec Brooks Numac pour protéger complètement la selle contre les intempéries.
Jean-Denis, qui a passé de nombreuses heures sur différents types de selles, a prêté ses ishions au test de la nouvelle selle Cambium C15 Carved que nous avions découverte lors de notre visite à l’Eurobike. La nouvelle C15 Cambium est une version plus racée du modèle C17. Elle est destinée à ceux qui préfèrent les selles étroites plutôt orientées performance.
Une selle dédiée au gravel mais pas que…
La marque a pensé cette selle pour une pratique sportive plutôt adaptée au cyclo-cross, ou au Gravel, elle convient aussi à la route pour les amateurs de cyclotourisme voire pour les cyclosportifs.
J’ai testé le modèle Brooks Cambium C15 Carved ; c’est-à-dire qu’elle est évidée en son milieu. En caoutchouc vulcanisé et coton biologique, les selles Cambium n’ont pas besoin d’être rodées. Flexibles, confortables, imperméables et résistantes, elles ne nécessitent pas d’entretien. Le chassis est fabriqué en aluminium, et les rails sont en acier inoxydable. Le poids est de 398 g (sur ma balance) et le prix est de 150 €. Elle existe en deux coloris (noir et gris). Bien entendu la marque propose également la Cambium C15 normale ( sans évidement ) qui existe en trois coloris (noir, blanc et rouille).
La selle est garantie 10 ans, ce qui laisse présager de sa fiabilité.
Par ailleurs, nous avons vu à l’Eurobike la nouvelle Cambium C13, spécifique pour la route et plus sportive, plus étroite, plus légère, avec un châssis en carbone.
Mais que vaut cette nouvelle assise ?
Bien-être et performance…
La première sensation lors la prise en main est une sensation de poids … et oui elle pèse le double de ce que l’on a l’habitude d’avoir comme selle.
Ensuite, on remarque la qualité de finition et l’esthétique rétro de la selle avec ses rivets et son logo « Brooks »… Ah ! nostalgie quand tu nous gagnes ! … C’est un retour aux années 70, au vélo Gitane de mon père avec sa « Brooks » en cuir… « Celle qu’il fallait faire … » comme disait mon paternel avant d’apprécier son confort. Heureusement, avec les Cambium plus de rodage.
Pour le montage, deux tours de clé, mise à niveau zéro et c’est parti, rien de plus simple… Ah si quand même, il vous faut penser à régler la hauteur de selle ; ce n’est pas la même qu’avec ma selle habituelle.
Ensuite, on part rouler. Pour cet essai j’ai dépassé les 1000 km, 60% sur mon Canyon Inflite de Gravel et 40% sur mon Canyon Ultimate de route.
Rapidement, je me suis aperçu que si au touché la selle semblait très souple au centre, à l’essai elle s’avère ferme et même presque dure à l’assise. Cela s’explique par son armature en aluminium qui la rigidifie parfaitement. On y est de suite bien assis, et surtout bien calé. D’ailleurs, tout ceux qui ont essayé mon vélo sur quelques hectomètres ont confirmé cette impression : « On trouve immédiatement sa place sur la selle… ».
Au roulage, je ne bouge pas, ne glisse pas du tout et elle ne s’affaisse pas du tout au milieu comme je le craignais à cause de l’évidement. Paradoxalement, elle reste étonnamment confortable et souple ; cela vient sans nul doute de sa coque en caoutchouc et de son rail en acier qui contrebalance la rigidité de l’Alu.
Pour la pratique du Gravel, j’ai pu apprécier ses qualités d’amortissement et de stabilité. On décolle très peu de la selle, et quand cela arrive sur des parties caillouteuses, on retrouve immédiatement son assise. On reste donc toujours en prise et il n’y a aucune déperdition de la force de pédalage qui reste parfaitement rectiligne.
Je n’ai ressenti aucun échauffement ni aucune gêne. Pourtant, j’ai même fait une sortie « Gravel » de 2 heures sans mettre ma traditionnelle crème « Assos ».
Avec le vélo de route j’ai roulé un peu plus de 4 heures sur un parcours varié avec deux cols dans les Hautes-Pyrénées, en oubliant totalement ma selle. Bien sûr, mon Canyon est passé de 6,5 kg à 6,7 kg, mais en toute honnêteté la performance et le bien-être de la selle m’ont largement fait oublier ce « désagrément ». D’ailleurs, de retour dans le sud, j’ai commandé une deuxième selle C15 pour la route.
Pour l’instant, je n’ai remarqué aucune usure et je n’aurai qu’une petite observation à faire. La partie évidée au centre est assez large donc sur un terrain humide ou par temps de pluie, cela remonte au niveau du fessier et cela peut vite devenir désagréable. Je vous conseille donc de vous munir d’un « garde boue » amovible nouvelle génération qui passe bien sous la selle.
Côté entretien, juste un coup d’éponge et c’est comme neuf.
En conclusion, je dirais qu’après avoir essayé de nombreuses selles pour mon vélo de Gravel, j’ai finalement trouvé avec la Cambium C15 celle qui sied à mon séant.
C’est à la fin de leur 1ère étape Chambéry-Grenoble le 2 octobre dernier, que nous les avons rencontrées. Nous voilà partis à leur devant à vélo et c’est une nuée rose que l’on a vu arriver pédalant à un bon rythme malgré les 65 km avalés. Elles ont une heure d’avance sur le timing prévu ! …
L’histoire commence il y a quelques mois, quand via le réseau “Warmshowers” nous avons été sollicités pour héberger quelques femmes qui ont un projet particulièrement courageux : rallier la mer depuis Chambéry à vélo en 7 jours, alors qu’elles ont chacune été touchées par un cancer du sein. Certaines pratiquaient déjà le vélo auparavant, alors que la majorité s’y sont mises dans le cadre de ce projet.
Quelques sorties de groupe et surtout les déplacements quotidiens ont constitué l’entraînement pour ce voyage depuis le mois de mars. Outre rallier les Saintes-Maries-de-la-Mer en vélo, leur projet vise à sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein, dans le cadre d’octobre rose. En effet, plus la maladie est dépistée tôt, meilleures sont les chances de guérison. De plus, le sport a un impact important sur la prévention de ce cancer.
Ce beau projet a réussi à déclencher une chaine de solidarité de tous les partenaires. Au cœur de l’organisation, l’agence Ecomobilité de Chambéry et l’association 4 S (Sport, Santé, Solidarité, Savoie). Grâce à l’agence, les femmes ont pu suivre des stages de “remise en selle” pour prendre confiance à vélo et progresser. L’association 4S quant à elle propose des activités sportives régulières et adaptées à ce type de pathologie. En effet, le lien entre sport et santé est étroit, autant en prévention que durant la maladie pour trouver un équilibre personnel. Les cyclistes sont encadrées pour l’occasion par une équipe de bénévoles : un médecin, une infirmière et une kiné, qui se chargeront de leur apporter les soins éventuellement nécessaires.
Le trajet
C’est une belle leçon de courage qu’elles nous ont donné : alors qu’elles avaient toutes les raisons de ne pas se lancer dans l’aventure, elles l’ont fait et avec motivation ! …
Une revanche sur la vie …
Je vous donne quelques-uns de leurs témoignages, signes de leur détermination dans ce projet :
« Une revanche sur la vie, même si, de prime abord je n’aime pas le vélo !!! » Michelle
« Pour moi, c’est un double défi, individuel et collectif : individuel car après la maladie un tel challenge permet de se surpasser, se sentir vivant en apprivoisant son corps et ses peurs… Collectif aussi car le pire dans la maladie est l’isolement. Ici, on a toute vécu la même chose et on sera réuni pour le meilleur : l’entraide et l’amitié. » Bernadette
« C’est, d’une certaine manière, le retour à la vie. C’est aussi se prouver à soi-même, et aux autres, surtout aux autres malades qui sont en plein dans les traitements, qu’on peut sortir de cette maladie et se lancer dans des projets même sportifs. Lorsque l’on est dans les traitements, il est parfois difficile de se projeter loin et on n’en voit pas le bout. Retrouver le plaisir de vivre, c’est un peu l’enjeu de ce projet. » Alyette
All-Road, X-Road, Randonneuse sportive, CycloCross d’endurance, autant de dénominations pour faire référence à un vélo avec deux roues et dont le point commun est d’être équipé de pneus permettant un passage sur des routes de toutes sortes, chemins compris.
Nous, nous parlons de Gravel pour simplifier les choses, l’idée est de rouler partout où nous pouvons le faire et ne pas rester confiner sur la route ou être bloqués par un passage délicat pour notre matériel (pneus en première ligne). Évidemment cela reste du vélo, l’idée est loin d’être nouvelle nous en convenons, certains parlent de mode, nous n’en sommes pas si sûrs tant ce type de vélo est polyvalent et est tout aussi bien utilisé pour se rendre au travail la semaine, pour rouler sur la route le week-end ou pour arpenter des voies vertes non bitumées et autres chemins.
Les questions que nous nous posons au sujet du Gravel concernent les différences entre tous les types de vélo précités, pour en avoir une meilleure idée nous avons roulé quelques heures avec trois montures complètement différentes :
Trente kilomètres plus tard, d’un parcours empruntant des routes aux revêtements divers et variés, des pistes gravillonneuses à très caillouteuses et du relief qui nous a permis tout de même d’accrocher deux nouveaux cols à notre musette (Col du Mistral, 93 m et Col de la Belle Barbe, 45 m), et d’avancer un peu sur le sujet. Pas question de tirer de conclusions hâtives, ce n’était pas le but, mais il est clair que nous en causons encore…
Patrick, le plus urbain est parti au guidon du Bombtrack Hook, Pierre, en vététiste aguerri a roulé principalement avec le Cannondale Slate et Eric, le plus rouleur, était aux commandes du Specialized Diverge Pro. Durant la sortie nous avons échangé nos montures, histoire de goûter à tout…
Les tests
Nos retours
Nous avons roulé chacun avec les trois vélos, nous vous faisons part de notre ressenti après cette petite séance en abordant plus en détails la monture avec laquelle nous avons passé le plus de temps.
Patrick
Bombtrack Hook
Depuis mon test du modèle Anyroad de Giant le vélo de Gravel a été pour moi une révélation. Cela est encore devenu plus évident après notre rando avec Pierre dans le Lubéron où j’ai vraiment apprécié la polyvalence de ce type de vélo. Ayant découvert ce concept très ouvert : route / sentier / ville j’ai voulu, comme mes camarades, poursuivre mes découvertes de vélos différents.
Pour ma part, j’ai choisi de chevaucher le Bombtrack Hook prêté par son distributeur en France Frenchys distribution. Bombtrack est un constructeur allemand installé à Cologne qui réalise entre autres des cadres en acier pour des vélos urbains et des randonneuses. Sur son catalogue il existe deux modèles Gravel : un produit single speed : le modèle Arise avec des freins sur jante et le Hook équipé de vitesses et de freins à disques mécaniques.
Le look de ce Hook est sombre, un peu tendance « sauteur de trottoir ». Son origine urbaine est évidente. De forme légèrement sloping on remarque immédiatement sa fourche carbone, avec pivot conique destinée à alléger l’avant, et le dessin original de ses embases arrières. Les roues sont des Mavic Crossone.
Le Hook est équipé d’un groupe Sram Rival avec une cassette 11v 11-28 et un pédalier en 46/36 qui vont lui permettre de s’attaquer à tous les terrains. Les freins à disques mécaniques sont des AVID BB7-road avec un système de double action puissante qui appliquent une pression sur le disque des deux côtés plutôt qu’à un seul. Le tout pèse plus de 11 kg ce qui n’est pas très léger je vous l’accorde.
Nous voilà partis sur la route de bord de mer pour aller rejoindre les sentiers de l’Estérel. Je me familiarise avec les leviers Rival que je ne connaissais pas : un coup long pour monter les rapports un coup court pour les descendre.
Je me sens d’emblée à l’aise et le vélo répond bien. Le guidon est bien placé et la position est confortable grâce au léger slooping. Nous n’avons pas eu le temps de peaufiner les réglages et ma position est un peu basse ce sera moins gênant par la suite lorsque nous serons sur les chemins cabossés… Le vélo est lourd sur la route mais il est confortable. Ses gènes de randonneuse remontent immédiatement à la surface et cette caractéristique sera appréciable dès que l’on sera sur du sentier gravillonné. Je roule de temps en temps sur des vieux vélos en cadre acier et j’apprécie le mélange élasticité rigidité de ce matériau.
On arrive sur un sentier typique Gravel … la machine se comporte plutôt bien et le poids que je sentais sur route va être un argument favorable dans la conduite du vélo sur ce type de terrain. Par contre le freinage très efficace manque de progressivité. Normal pour des « mécaniques » il faut simplement doser. La tenue de route est très bonne, je le constate en continuant à filmer les évolutions de mes camardes de test avec ma caméra d’une main et l’autre sur le guidon.
Conclusion
Ce Bombtrack Hook a de solides arguments pour séduire un cycliste désireux de se lancer dans une pratique Gravel. Le premier est à mon sens sa polyvalence. Ce vélo vous ouvrira la possibilité d’effectuer de longues randonnées alternant différents revêtements sentier et route. Il sera également un très bon vélo de ville au pilotage agile dans un flux urbain.
Le second est sa rusticité et la solidité de ses composants qui en fera un vélo fiable sur lequel vous pourrez compter. Son entretien sera simple avec ses freins mécaniques et l’acier est un matériau qu’il ne faut pas enterrer trop vite. Ce n’est pas pour rien que sur Paris – Brest – Paris on voit encore de nombreux cyclos équipés de vélos en acier.
Au chapitre des moins il y a peut-être le freinage … c’est vrai que l’hydraulique aurait été plus progressif. Il y a également le passage des vitesses moins précis que sur les deux autres vélos essayés. Le prix final est néanmoins un peu élevé au regard des équipements : 1800 €
Mon avis sur…
Le Specialized Diverge Pro : C’est une bombe sur la route. Son poids plume et son cadre carbone le rende particulièrement joueur en relance. A l’inverse sur les chemins on ressent plus fortement les chocs dans les poignets. Il est moins stable sur le gravier que le Bombtrack et que le Cannondale.
Le Cannondale Slate : C’est la vedette de notre test avec sa Lefty à faible débattement. J’ai apprécié ce vélo sur les chemins instables et sur les pierres il avale, avec ses pneus sur-dimensionnés et sa fourche, les terrains difficiles et même très difficiles. Il est moins à l’aise sur le bitume … Je suis resté collé à la route voyant mes camardes monter une pente sur du macadam. L’inertie au roulage est importante et les gènes VTT du Cannondale jouent en sa défaveur sur ce terrain.
Pierre
Cannondale Slate
Pour moi le vélo a d’abord été une histoire de chronos et d’entraînements éprouvants dans ma période triathlon, c’est maintenant un moyen de découverte et de plaisir. Tantôt en VTT, tantôt sur la route avec un vélo de “course” classique et puis de plus en plus en “single”. Je roule occasionnellement sur des cadres en carbone, celui de mon VTT est en alu et je reste amoureux des cadres en acier.
Avant de venir tester avec Eric et Patrick des vélos de Gravel au Roc j’avais consulté le catalogue Cannondale pour découvrir le Slate : un vélo capable à la fois de passer de la route aux chemins sans appréhension de casse ni de crevaison. Dans ma région d’Ile-de-France où le VTT n’est jamais d’un gros niveau, c’est pour moi le chaînon manquant pour la découverte de parcours inédits.
C’est donc avec un peu d’excitation que je me dirige avec l’équipe Track & News sur le stand Cannondale où le Slate nous attend.
Waouhhh ! … Monter une fourche Lefty sur un vélo de route capte tout de suite l’attention. La fourche télescopique monotube Lefty est la « signature » Cannondale mais on ne s’attend pas à un tel assemblage. Autre particularité, des roues de 650B montées avec des pneus largement dimensionnés qui ramènent leur diamètre à celui d’une roue de 700. Pour le reste un élégant cadre alu sloping, deux freins à disque, un cintre course avec le combiné leviers de freins et vitesses, voilà pour l’essentiel. Tout cela fait un peu vélo au look qui ne passe pas inaperçu.
Dans le détail, on trouve les trois modèles du Slate au catalogue Cannondale dans un onglet baptisé “newroad” : preuve que l’on ne sait pas trop où classer ce genre de vélo. Ce n’est pas le seul fabricant dans ce cas. Pour l’essai il s’agit du Slate Elite Ultegra, vendu au prix de 3 499€. Les trois modèles du catalogue sont assemblés sur les mêmes cadres et fourches (alu 6069), seuls les équipements changent. Un mono plateau pour le compétiteur cyclo cross avec le Slate force CX1 équipé en partie d’un groupe SRAM, les deux autres modèles en double plateau avec pour le Slate Elite un groupe en partie Ultegra et pour l’entrée de gamme, Slate 105, un groupe en partie Shimano 105.
Cannondale a adopté sur ses cadres des formes particulières sur les haubans et bras arrières permettant une flexion unidirectionnelle jouant le rôle de mini amortisseurs sans nuire ni aux trajectoires ni au pédalage (baptisé “save plus micro suspension system”). La fourche est une Lefty Oliver carbone/alu offrant un débattement de 30 mm avec réglage du rebond et blocage de l’amortisseur ressort/gaz.
Les freins à disques hydrauliques Shimano ou Sram sont en 160/140, les pneus en 42C sont montés sur des jantes de 27.5” et sont en tubeless sur le haut de gamme. La roue arrière est montée sur axe traversant de 12mm, ce qui est désormais proposé sur les vtt pour renforcer la rigidité des bras arrières.
On roule
Descente du Cap Estérel en compagnie des 2 autres vélos en essai vers la rade d’Agay, direction la forêt domaniale de l’Estérel. On est tout de suite en confiance sur ce vélo. Le freinage avec ses deux disques est sans défaut dans une première descente en courbes, la trajectoire est sans bavure malgré la Lefty. Cette fourche sait se faire oublier bloquée ou non. Je n’ai pas d’ailleurs trouvé d’intérêt à la bloquer même en montée où le pompage est insignifiant. Sa course étant plutôt réduite on ne ressent pas le désagréable effet de plongeon en freinage appuyé sur l’avant apparaissant sur des fourches à grand débattement. Pour ce début de parcours, tout en piste cyclable les qualités routières du vélo s’affirment au regard d’un vtt, d’autant que le profil des pneus est plutôt taillé pour l’asphalte. On arrive progressivement dans les premiers reliefs et le goudron s’efface. Le vélo répond parfaitement et une belle montée sur un terrain vraiment plus accidenté démontre une réelle efficacité de progression : le hors piste est pour le Slate son terrain de prédilection.
Les passages des deux cols seront un peu la limite de l’exercice, le vélo par l’inertie et la taille des roues à du mal à tenir la cadence par rapport à mes petits camarades qui roulent sur des vélos plus typés route et je décroche rapidement.
J’aurais aimé renouveler le test avec une autre monte de pneus plus cramponnés moins gros et sur terrain gras.
En conclusion
Cette tendance Gravel est “d’abord un état d’esprit” qui ne se limite pas à un vélo. Elle laisse augurer de beaux exercices de style autour de cette nouvelle façon de pédaler aux frontières du VTT, de la randonnée et de la route. Ce Cannondale est réussi et ses marqueurs VTT : principalement lefty et pneus vont lui ouvrir des parcours plutôt chemins pouvant même avoir quelques passages plus rugueux. Le rendement sur route sera moins bon du fait de la trace des pneus sur le bitume et face au Spe Diverge pro et au Bombtrack Hook il est moins « vif » sur le bitume. Par contre quelques passages sur un chemin empierré ont démontré ses capacités à avaler les difficultés sans problème. Même si l’effet de la fourche télescopique ne se ressent pas trop au guidon elle fait le job pour nous ouvrir les pistes les plus cabossées. J’ai regretté de ne pas trouver de boue pour évaluer son adhérence sur le gras qui à mon sens devrait également être un plus face aux autres vélos de Gravel.
Mon avis sur…
Le Specialized Diverge Pro : pas de contre-emploi pour ce vélo c’est bien le “king of the road” même s’il est parfaitement équipé pour résister aux mauvais traitements du gravier. Le cadre carbone, qui ne m’est pas un matériau familier, accentue probablement ces sensations de vibrations.
Le Bombtrack Hook : ce vélo annonce la couleur dès les premiers coups de pédales. On a bien affaire à un cadre acier. Le poids sera un handicap pour certains mais il a le mérite d’être à l’aise partout. Son côté joueur est plaisant. On regrette seulement le choix du frein à disque mécanique.
Eric
Specialized Diverge Pro
J’aurais bien aimé découvrir le Gravel un peu plus tôt, un temps où je partais du centre de Paris pour aller arpenter routes / voies vertes et chemins de hâlage le long du canal de l’Ourcq et de la Marne, le tout avec un VTT. Depuis mon terrain de jeu a changé, les routes se sont élevées mais au sommet de certains cols les portions de pistes me font de l’oeil et m’inspirent bien. Reste à trouver la monture idéale pour moi qui aime bien rouler et appuyer sur les pédales, tourner les jambes ou relancer dans les montées, emprunter des petites routes tranquilles et aussi faire de longues sorties bien vallonnées. Bref du classique !
Le Specialized Diverge Pro est un vélo clairement typé route et endurance avec une géométrie qui est proche de celle du Roubaix, la référence de la marque en matière de confort et d’endurance. Les deux modèles ont, en effet, les mêmes stack et reach, ces mesures qui caractérisent la position sur un vélo quelque soit le type de cadre, en l’occurence la position est plutôt relevée.
Le Diverge Pro est équipé d’un cadre et d’une fourche carbone, de roues en carbone, du groupe Shimano Dura Ace monté en Compact 50/34 avec une cassette 11v 11-28 et de freins à disque hydrauliques. Bref, c’est le haut de gamme et à l’usage un vrai plaisir. Cette courte sortie ne peut évidemment pas me permettre de conclure sur le comportement du Diverge Pro lors de longues sorties, sur des profils variés, etc. mais en passant sur différents terrains j’ai eu un bon aperçu de ce qu’était le Diverge Pro en mode Gravel.
La prise en main a été rapide, je roule habituellement sur ce type de vélo (endurance / carbone) et j’ai retrouvé mes marques rapidement. Les pneus de 30 mm sur la route ne m’ont pas posé de souci, la bande de roulement est relativement lisse, pas de crampons ou de grosse structure gênante pour le bitume. Les freins à disque sur un vélo de route était pour moi une première, avec cette version hydraulique signée Shimano j’ai commencé par du très bon matériel et j’ai vraiment apprécié la progressivité procuré par ce système.
Quand nous avons commencé à emprunter des pistes de petits graviers, puis de gros cailloux, j’ai entrevu la limite du Diverge Pro pour ce type d’activité. Le tout carbone c’est bien, mais les vibrations se propagent bien jusqu’au points de contact (guidon/ selle). Le Diverge est équipé d’insert Zertz sur la fourche, les haubans et la tige de selle pour absorber les vibrations… Sur une piste un peu longue et quand les graviers deviennent des cailloux, le confort en prend tout de même un coup mais pour un routier qui veut parfois sortir des sentiers battus, c’est un très bon choix.
Conclusion
Le Diverge Pro proposé par Specialized est un vélo haut de gamme, très agréable à rouler, confortable, très maniable, il est très à son aise sur la route et sur les chemins ou pistes pourvu que le revêtement ne soit pas trop grossier tout de même. Là où habituellement je fais demi-tour avec mon vélo de route, je n’aurais aucun souci à poursuive avec le Diverge Pro. Le freinage à disque hydraulique est un vrai plus pour la sécurité, extrêmement efficace et progressif. Certains constructeurs nous ont annoncé l’arrivée en masse du disque pour 2017 sur les vélos de route, en attendant le Gravel permet de valider cette technologie sur la route. Pour ma part, ce sera de l’hydraulique ou du patin…
Quand nous évoquons le Gravel, nous parlons également de « mulet » comme utilisation possible du vélo, notamment en hiver ou quand les conditions sont moins bonnes. Avec le Diverge Pro il serait outrancier de parler de « mulet », en effet c’est un vélo toutes saisons, toutes routes mais pas tous budgets … à 5 299€. Qu’on se rassure, la gamme Diverge est large et il y a en a pour toutes les bourses.
Mon avis sur…
Le Cannondale Slate : Je l’ai utilisé dans des portions en descente assez raides et caillouteuses, j’ai évidemment apprécié la Lefty et le confort général du Slate. J’ai bien aimé la position, haute sur ce vélo, les composants et là encore, le freinage à disque hydraulique. Sur les parties roulantes et en montée, le verrouillage de la Lefty peut éviter un léger pompage même si cela reste tout de même raisonnable sans blocage. C’est un vélo atypique qui mériterait d’être tester sur de plus longues sorties pour voir comment on en ressort.
Le Bombtrack Hook : Le cadre acier m’a ramené à une autre époque…où tout était mieux. Blague à part, en roulant avec le Hook, la seule chose que j’ai ressenti ce n’est pas le terrain mais la chaleur dans les cuisses. Oui, un vélo à 11kg on l’emmène pas de la même façon qu’un vélo à 7kg dans les bosses. Pour ce qui est du confort, rien à redire, encore une fois l’essai a été de très courte durée mais on perçoit que ce vélo se sent bien partout où il passe. Par contre je n’ai pas aimé la sensation de freinage avec les freins à disque mécaniques.
Conclusion
Nous espérons qu’avec cet article nous vous avons donné envie de sortir un peu du ruban de bitume. Vous avez compris que cette pratique, qui offre plein de nouveaux horizons, permet de faire de belles découvertes. Selon vos envies, plus de route ou plus de sentier, il faudra choisir votre vélo en privilégiant celui qui sera le plus adapté. Nous espérons que ces éléments vous auront donné quelques pistes.
Si, comme nous, vous vous posez des questions sur l’utilisation d’un vrai Cyclocross (CX) en usage “Gravel”, nous compléterons prochainement ce sujet avec l’essai du BMC CAX01 pour un sujet “Gravel versus CX”. Nous vous parlerons également d’autres vélos Gravel vus sur le Roc. Ceux d’artisans français comme les cycles Victoire qui fabriquent de superbes cadres en acier et la société Skyde qui, elle, les réalise en titane. Plus industriels, nous avons vu des “Gravel” intéressants chez Raleigh et chez Sobre et nous vous les présenterons très bientôt.
Le dossier Gravel est loin d’être clos. Reste à voir se développer en France de belles épreuves et des randonnées en Gravel …
Chaque année on revient participer avec joie à cette grande fête du VTT installée sur le site de l’ancienne base aérienne de Fréjus – Saint-Raphaël. C’est vraiment “the place to be” avec plus de 20 000 participants répartis sur les différents épreuves et 28 000 m2 de salon avec 300 exposants qui ont reçu la visite de plus de 100 000 passionnés de vélo. L’ambiance est sympathique et le Roc d’Azur est pour beaucoup, le rendez-vous incontournable de l’année. Depuis quelque temps les marques importantes de vélos ont choisi ce lieu pour présenter des nouveautés directement aux utilisateurs qui peuvent les essayer sur place sur un circuit de test.
« Nous sommes là pour le plaisir. » Sur la ligne de départ de la Alltricks.com Rando Roc Noire, Renaud Lavillenie résume parfaitement l’état d’esprit de tous les participants du Roc d’Azur. Avec quelques autres amis sportifs, le champion olympique et recordman du monde du saut à la perche s’élance pour 50 km (il finira en 4 h 30’). « Officiellement, je suis en vacances encore quelques jours, confie le Clermontois. Avec Cyril (Després), nous nous sommes décidés il y a quelques jours et on a monté une belle équipe de “casse-cou”. L’objectif est avant tout de se faire plaisir. Le VTT fait partie de ma préparation physique. Je n’aime pas trop courir longtemps alors le VTT est parfait. Je le pratique pendant deux ou trois mois dans l’année, je ne suis pas novice. Aujourd’hui, on s’est dit qu’on allait se reposer dans les montées et attaquer dans les descentes ! »
Certes, le sport est souvent associé à la performance. L’Alsacien Axel Zingle, vainqueur du Roc d’Azur Juniors (42 km) en 1 h 44’ 15’’, ou le binôme Joseph de Poortere-Emelien associé à Sébastien Roux, premier à franchir la ligne du Roc Tandems (42 km) en 2 h 0’ 18’’ seront fiers d’afficher leur succès sur leur CV. Mais le Roc d’Azur est aussi une façon de pratiquer sa passion sans avoir le regard fixé sur son chrono. Samedi, l’essentiel du programme était consacré à la randonnée. La Rando Roc Électrique Noire a montré tout l’essor du marché du VTT à assistance électrique avec près de 100 participants, un record en France. Du côté de la Rando Roc Rouge Déguisée (18 km), sans même avoir absorbé de substances hallucinogènes, après une chenille géante des coureurs, on a aperçu parmi les 350 participants Superman, Super Mario, un troupeau d’abeilles et un essaim de vaches (ou l’inverse), des danseuses (ou danseurs, on ne sait plus très bien) en tutu et même le Père Noël, un peu en avance certes. Même esprit festif sur la Rando Roc Famille (8 km) avec près de 200 vététistes.
Les traditionnels “Kid Roc” ont aussi apporté un vent de fraîcheur sur Fréjus. Ils étaient plus de 1 200 sur les quatre courses (entre 2 et 8 km selon les âges) à s’élancer sur la base nature. Difficile de savoir qui des enfants ou des parents étaient les plus stressés ou les plus excités. Dans une récente interview, la championne du monde Pauline Ferrand-Prévot évoquait avec nostalgie ses souvenirs du Kid Roc. « Ma plus belle victoire au Roc, c’est la première fois que j’ai gagné, racontait la Rémoise. Je devais avoir 12 ans. Ça fait partie des victoires fondatrices. » Le ou la futur(e) champion(ne) olympique était peut-être ce samedi au départ du Kid Roc…
Les marques l’ont bien compris et ce salon, avec ses 300 exposants et ses 100 000 visiteurs, est une aubaine pour y rencontrer leurs clients. Elles leur prêtent des modèles 2016 qu’ils pourront tester sur la “base de test” située à proximité des parcours de course. Ainsi chacun peut choisir sa monture : des classiques 27.5, 29, semi-rigides, tout-suspendus aux ludiques 27.5+, 29+, Fatbike ou encore tester un VTT à assistance électrique. Ça se bouscule devant les parcs de prêts pour espérer rouler sur la machine que l’on envisage d’acquérir.
Les ateliers des marques sur place dépannent également les clients qui auraient de petits pépins matériels au moment de participer à une épreuve. Ils répondent aux questions de tel ou tel qui aurait des soucis en diagnostiquant un problème et en indiquant la marche à suivre.
Enfin le Roc nous a permis de compléter nos informations en approchant de plus près l’usage de ces nouveautés et en réalisant nous aussi des essais de vélos. Après le salon de l’Eurobike à Friedrichshafen où nous sommes allés fin août, nous avons complété les dossiers sur lesquels nous avions commencé à travailler. Pour le vélo de Gravel nous avons pu essayer dans l’Estérel le fameux Cannondale Slate équipé d’une fourche Lefty à faible débattement, le Specialized Diverge Pro en carbone et enfin le Bombtrack Hook avec un cadre acier. Un essai de 30 km que vous pourrez lire prochainement et qui livrera nos sensations après avoir roulé en carbone, alu et acier sur les routes et sentiers du côté du Col de la Belle Barbe qui culmine à tout de même 45 m d’altitude. Nous avons aussi goûté à l’électrique avec l’Overvolt de Lapierre, au tandem VTT, toujours avec Lapierre et enfin sur un vélo de Cyclo Cross, le CXA01 de BMC, pour comprendre la différence entre Gravel et CX.
Les tendances
Il y a quelques temps le format des roues en 29″ a créé une véritable révolution en bousculant le mythique standard de 26″. Depuis les évolutions et nouveautés dans le VTT ne cessent de fleurir, trop certainement, puisqu’au final le pratiquant a parfois un peu de mal à s’y retrouver. À la taille de roue est venue se greffer la section des pneus, si le 27.5″ est maintenant le nouveau standard pour l’ensemble des disciplines et que le 29″ reste la référence pour le X-Country, l’arrivée des gros pneus étoffent un peu plus la gamme.
Le Fatbike avec ses pneus sur-dimensionnés était la nouveauté en 2014, les constructeurs et revendeurs rencontrés cette année nous ont assuré que ce produit s’était bien vendu en 2015. De plus c’est devenu une nouvelle activité en station l’hiver avec ou sans neige d’ailleurs, comme ce fut le cas l’an dernier au moment de noël.
Cette année, le Fat n’avait rien de nouveau ou presque, mais il a fait des petits… Catégorisé comme trop typé, le Fat a néanmoins inspiré les constructeurs et nous voilà donc avec des produits 2016 équipés avec des pneus en 27.5″+, entendez plus gros, avec une section et un volume qui transforment la circonférence d’une roue de 27.5″ en la rapprochant de celle d’une roue de 29″. Un montage pour un VTT qui se veut très ludique, gonflé à moins de 1 bar, c’est quasiment un amortisseur supplémentaire pour un vélo qui passera partout et assura un très grand confort. Attention toutefois, on ne peut pas simplement changer de pneus pour transformer son vélo, la géométrie du cadre est adaptée à ce type de pneu. Le 27.5+ est aujourd’hui la grosse tendance et nous vous préparons un sujet sur ce fameux suffixe +.
Et puis dans les rayons des nouveautés il y a aussi le Boost, c’est le chaînon manquant dans cette histoire récente des tailles de roue… Dans les grandes lignes, c’est une solution utilisée pour rigidifier les roues de 29″, la rigidité étant (était) l’un des principaux inconvénients de ce standard. Le Boost consiste à élargir la taille des moyeux pour ouvrir l’angle de rayonnage (angle mesuré au niveau de la jante). Evidemment changer la taille du moyeu implique des changements au niveau du cadre et finalement ce gain en largeur permet de glisser des pneus plus larges, la boucle est bouclée… enfin pour l’instant. Trek, qui est à l’origine du Boost, propose de son côté des VTT montées en 29″+ et des Fatbike en 27.5″+. Faites votre choix !
Le VTT à assistance électrique est sans conteste la vedette sur ce salon du Roc. Il attire de plus en plus de public désireux de se lancer sur des sentiers avec le petit coup de pouce du moteur électrique. Nous avons même vu un tandem électrique … Nous avons pu rouler sur un VTT électrique, l’Overvolt de Lapierre et voir effectivement que ces vélos sont au point et peuvent séduire une certaine clientèle. On vous en parlera très prochainement.
Enfin nous avions inscrit comme thème principal de notre visite le sujet “Gravel” … Ce sera l’objet d’un prochain article qui révélera nos sensations après avoir roulé sur 4 modèles qui illustrent les principaux matériaux et les différents “marqueurs” d’origine de ces vélos polyvalents destinés à la découverte. Malgré les sourires que provoque cette tendance jugée par certains comme un effet de mode ou une niche, nous pensons qu’elle relève plus d’un esprit, d’un besoin et c’est une pratique que nous continuerons à analyser.
On reviendra …
Le Roc d’Azur est sans conteste devenu l’événement VTT (et vélo en général) incontournable. Il s’ouvre largement sur diverses pratiques et son côté ludique et plaisir le rend accessible à tous. On y croise de grands champions et monsieur “tout le monde” peut venir y rouler sans complexe. La famille peut y trouver une idée de sortie pour un week-end en bord de mer et les amateurs de nouveautés viendront satisfaire leur soif de curiosité. Il y en a pour tous et le prochain rendez-vous est d’ores et déjà pris pour la 33ème édition, la 20ème sur le site de Fréjus, du 5 au 9 octobre 2016.
Les innovations dans le segment des vélos de route sont de plus en plus nombreuses et diversifiées. Sur l’Eurobike 2015 nous avons eu la confirmation que les vélos Gravel (Gravel bike) affirment leur place à côté des montures classiques et que l’usage des freins à disque est particulièrement en vogue sur ce type de vélo.
Jusqu’à présent un grand nombre d’innovations tournait autour du poids que les constructeurs s’appliquaient à faire descendre chaque année. Aujourd’hui les innovations sont davantage tournées vers l’usage et le confort. Les sections des pneumatiques, par exemple, s’élargissent en offrant des rendements équivalents, le 25 et le 28 mm deviennent les nouveaux standards. L’utilisation des freins à disque confère des avantages indéniables en terme de sécurité, notamment sur des chaussées mouillées ou sur de longues descentes. Ils se substituent également à la jante pour le freinage, éliminant certains problèmes d’échauffement patins/jantes et limitant donc l’usure de la jante, ce qui n’est pas négligeable quand on a investi dans une bonne paire de roues carbone. Certes, tout n’est pas rose non plus, les freins à disque amènent de fortes contraintes sur les axes de roues, “captent” le vent latéral et en termes de maintenance et réglage ce n’est pas aussi simple que des étriers classiques. Et puis, pour finir avec cette digression sur les freins à disque, il faut également choisir entre la version hydraulique ou la version mécanique…
Venons-en au Gravel et à ce qui pourrait le définir ou le caractériser le mieux… Quand nous en parlons autour de nous, nous évoquons une randonneuse sportive voire un VTC sportif, ou un mixte VTT/Route, ou encore un CycloCross d’endurance. Le Gravel, c’est un peu tout cela à la fois car en découvrant les nombreux modèles proposés par les différentes marques, force est de constater qu’il n’y a pas qu’un seul type de Gravel et pas qu’un seul usage non plus. Le dénominateur commun reste toutefois la découverte de tout type de routes et chemins. En termes de matériel, le Gravel bénéficie donc des dernières innovations routes, cyclocross et VTT : freins à disque, pneus spécifiques (les sections de 32 mm ne sont pas rares), mono-plateau, fourche suspendue. Finalement le Gravel est aussi une sorte de vélo laboratoire, qui n’est pas sans rappeler l’histoire du vélo de triathlon et de toutes les innovations qu’il a pu voir (et voit encore) passer.
L’esprit Gravel
L’esprit Gravel flottait de façon subtile mais bien présente dans les allées de l’Eurobike. Les stands étaient “gravillonnés” de quelques produits correspondants à cette tendance. Il fallait avoir l’oeil pour les identifier dans la forêt des vélos présentés. Même si le sujet est relativement neuf de ce côté-ci de l’atlantique, nous avons trouvé de bonnes pistes pour vous faire découvrir cette façon de pratiquer le vélo à laquelle nous croyons beaucoup.
Les vélos
La pratique du “Gravel bike” correspond avant tout à un “esprit”, nous avons évoqué la découverte, nous pouvons aussi mentionner la liberté d’aller (presque) n’importe où et le vélo qui servira cet esprit sera plus un moyen qu’une finalité. Le vélo de Gravel a du “caractère” et la machine qui vous conviendra le mieux sera celle qui s’adaptera à votre terrain de jeux ainsi qu’à votre façon de le parcourir. Du Gravel “single speed” de Bombtrack au Cannondale Slate équipé de la célèbre fourche suspendue “Lefty” en passant par différentes déclinaisons de vélos venant du “cyclocross” ou affichant leurs gènes VTT vous aurez un choix très large. Votre Gravel reflétera donc votre “caractère” : amateur de balades bucoliques, curieux de découvertes et toujours prêt à prendre un nouveau sentier, aventurier du chemin au coup de pédale conquérant, …
Pour les routiers, un bon Gravel aura la capacité d’avaler, à bonne vitesse, chemins et routes bitumées. Il pourra devenir un bon “mulet” pour le sportif aguerri et aussi un vélo urbain pour un trajet boulot. On retrouve des cadres en carbone ou en aluminium, des géométries proches des versions routes classiques ou cyclocross, voire identiques. Parmi les Gravel que nous avons croisés, certains ne cachent pas leur filiation cyclocross, comme le Scott Addict Gravel (adaptation du cyclocross Scott Addict), le Canyon Inflite que nous avons déjà testé sur T&N ou encore le BMC Granfondo GF02 Disc (adaptation du BMC Granfondo GF01).
Pour les vététistes, l’approche sera évidemment différente, le Gravel aura beaucoup plus de marqueurs VTT, notamment sur le positionnement des mains sur le guidon ou sur la géométrie du cadre. Avec le Giant AnyRoad par exemple, une position haute et une grande manoeuvrabilité mettront assurément à l’aise sur les petits sentiers.
Même inspiration VTT pour l’innovant Cannondale Slate avec sa “Lefty” à faible débattement qui a remporté un “gold award” à Friedrichshafen … Cette récompense résonne à deux niveaux : elle consacre le savoir faire de la marque US et elle met dans la lumière la tendance “Gravel” peu répandue encore en Europe.
Pour les randonneurs au long cours, le cadre en acier restera la norme en termes de confort et de solidité. Des points de fixation pour monter garde-boue et sacoches sont visibles sur le cadre, comme par exemple sur le Bombtrack Hook 1.
Toujours chez Bombtrack nous trouvons également un modèle de Gravel minimaliste le Arise. Son look urbain (single speed) le fait entrer dans la catégorie pédalage au naturel … Avec son 42 x 17 vous pourrez avaler quelques bosses et si jamais ça devient trop pentu il reste le portage des 10 kg de ce vélo.
Qui dit nouvelle pratique et nouveaux vélos dit également nouveaux équipements pour mieux servir l’usage. En ce qui concerne un vélo destiné à rouler “hors route” les roues et les pneumatiques devront être particulièrement adaptés. Les fabricants de pneumatiques proposent des produits estampillés Gravel. Ce ne sont ni des pneus route, ni des pneus de cyclocross. Ils intègrent les qualités nécessaires à un usage hybride : routes / chemins. Dessins légers voir absence de rainures profondes, ils sont surtout renforcés pour éviter les crevaisons. Le tubeless est évidemment une option pour le Gravel.
Sur l’Eurobike nous avons vu fleurir des pneus spécifiques qui vous permettront d’aller rouler en sécurité sur les chemins. Schwalbe, Continental, Mavic, … le choix n’est pas limité et selon la proportion chemin / route il faudra privilégier roulage, adhérence ou accroche.
Chez Continental – photo Track & News
Pour les roues c’est pareil … Cette partie essentielle d’un vélo le sera tout autant sur un Gravel censé absorber les chocs sur des chemins cabossés et avaler le bitume à bonne vitesse. Mavic a sorti une roue dédiée à la pratique du Gravel : la Ksyrium Pro Disc Allroad et des pneus Yksion Elite Allroad. On la verra bientôt en première monte sur des Gravel plutôt “haut de gamme” étant donné son prix.
Les freins nous l’avons déjà évoqué seront principalement à disque sur un Gravel. Il faut, comme en VTT, disposer d’un freinage efficace et en fonction du choix mécanique ou hydraulique il sera plus ou moins progressif. Le must étant l’hydraulique mais cela aura bien sûr une incidence sur le prix de la machine.
Les groupes seront ceux que l’on trouve généralement sur les vélos de route. Le dérailleur arrière sera équipé d’une chape longue pour faire grimper la chaîne sur les pignons aux nombreuses dents, surtout si, comme sur certains Gravel, vous êtes tenté par un mono-plateau.
Voilà pour ce tour d’horizon en terre allemande. Nous avons maintenant rendez-vous au Roc d’Azur pour quelques essais de machines dans l’Esterel. De nouveaux articles en perspective pour vous faire découvrir le Gravel qui commence à se faire une place sur le marché du cycle français.
Du 18 septembre au 31 octobre, les femmes vont pouvoir essayer les vélos de la marque Specialized au cours de « journées test » organisées dans plusieurs villes de France.
Chaque année, Specialized offre la possibilité aux amateurs de vélo de tester ses équipements à travers le programme mondial d’essais terrain, « Test the best », initié en 2009 en France.
En marge de ce programme d’essais terrain, le concepteur et fabricant américain de vélos, composants et équipements organise en partenariat avec des magasins spécialistes des « journées test » réservées aux femmes.
Elles pourront ainsi essayer les vélos de la nouvelle gamme Specialized au cours de sorties route où découverte, plaisir et convivialité seront les maîtres mots. Jusqu’à la fin du mois d’octobre, ces journées seront l’occasion unique de s’initier au vélo, rouler entre filles, apprendre à réparer son vélo, assister à des défilés textile, etc.
Quelque dix-sept magasins à travers six villes ont d’ores et déjà répondu présent à l’appel de Specialized, à Tours (37), Olivet (45), Aragon (11), Gassin–St-Tropez (83), La Salvetat-St-Gilles (31) et Nice (06).
Pour participer, il suffit de s’inscrire dans l’un des points de vente organisateurs. Les vélos sont prêtés, les tests vélos sont gratuits et les initiations et formations assurées par des spécialistes.
Dates, renseignements et inscriptions
Du 18 au 20 septembre à Aragon (11) :
Winbike Jacou, Winbike Lunel, VTT Liberte, Cycles Feutrier, Bike Aventure 65, Culture Velo Merignac, Sport Bike, Cycles Mazeau, 128 Bike Avenue, Cycles Andouard, All Bike 7, Bicibox.
Jean-Denis, qui est devenu accro du Gravel bike, nous livre ses premières impressions après ses 200 premiers kilomètres parcourus du côté de Fitou avec les nouvelles roues Mavic Ksyrium Pro Disc Allroad chaussées des pneus Yksion Elite Allroad. Une découverte toute en séduction comme vous allez pouvoir le constater.
Les nouvelles Ksyrium de Mavic sont polyvalentes et confortables. Elles conviennent parfaitement à la pratique du vélo de route sur des parcours parfois en mauvais état, non goudronnés ou sur des pavés. Elles constituent selon moi un duo indissociable avec les pneus Yksion Elite Allroad de la même marque.
Présentation
La première impression est que l’ensemble est réussi et esthétique. La roue est très féminine avec sa robe de fête « noir mat » et ses marquages « bronze ». À cela s’ajoutent des formes fines et voluptueuses, arrondies et homogènes ; le tout complété par des pneumatiques dédiés qui font corps avec les roues. Le regard du cycliste averti est immédiatement attiré, comme au passage d’une belle fille. On ne peut pas s’empêcher de regarder, faute de pouvoir toucher. Pour ces nouvelles roues heureusement nous aurons le droit de toucher et même de rouler avec.
Mais, continuons les présentations. Le corps de la jante est en Maxtal (alliage aluminium spécifique à Mavic) avec le concept ISM (Inter Spoke Milling) 4D qui est exclusif à la marque.
Côté rayons, ils sont au nombre de 24 à l’avant comme à l’arrière ; droits et profilés, ils sont en Zicral, avec des montages croisés à l’avant et croisés d’un seul côté à l’arrière. Le moyeu est en aluminium et la roue est montée avec un corps de roue libre Shimano 11v.
Comme, je l’ai écrit plus haut les roues que j’ai reçues sont équipées de pneumatiques. Dans le cas présent, il s’agit des nouveaux Yksion Elite Allroad 30 mm, tubeless 120 tpi en simple gomme et protection en nylon. D’un poids de 330 g, ils sont parfaits lorsque les routes sont majoritairement non goudronnées. Pour les routes goudronnées ou les pavés comme Paris-Roubaix, Mavic propose aussi le Yksion Elite Guard en 28 mm.
À gauche le pneu Elite All Road pour chemins et routes défoncées et à droite le Elite Guard 28 mm pour routes et pavés
Après m’être attardé sur la beauté esthétique de ces roues, ma deuxième impression est leur légèreté. Lorsqu’on prend les roues en mains elles semblent très légères ; enfin, le poids me semble moins élevé que celui de mes DT SWISS Spline 24 DB. La balance le confirme : « Mavic 1620 g (770 g à l’avant et 850 g à l’arrière) – DT swiss : 1775 g ». J’aurais pensé qu’il y avait plus d’écart.
Mais toutes ces belles choses ont un prix et sans être mesquin, il faut bien parler d’argent … Le tarif de la paire de roues est de 1000 €.
Présentation des produits lors de l’Eurobike par Michel Lethenet (PR Manager Mavic)
Les préliminaires
Une fois ces présentations faites reste à monter les roues.
Côté disque, j’ai mis un 160 Shimano Center Lock, comme sur mes DT Swiss ; mais là c’est bien plus simple à installer, d’autant qu’il n’y a pas besoin d’une clé spéciale. Mavic laisse la possibilité de monter un disque 6 trous.
Côté cassette, j’ai tout simplement monté ma 11/32 qui se trouvait sur mes précédentes roues, en attendant d’en avoir une autre toute neuve (en commande).
Reste à mettre en pression les pneus. S’agissant de Tubeless, il faut penser à mettre le préventif. Une fois la manœuvre effectuée, il ne vous reste plus qu’à donner un coup de compresseur, histoire de faire claquer les pneus. Chose faite on affine la pression voulue avec la pompe à pied. Cela se fait sans aucune difficulté.
Étant de nature curieuse, je me suis dit “Si tu crèves … genre la grosse crevaison, celle que l’on ne peut pas colmater avec le préventif …il faut mettre une chambre ! …”. Alors, je vais essayer. Le truc important c’est qu’il faut bien dégager une des deux gorges. La difficulté c’est qu’avec le préventif (surtout s’il est ancien), ça peut coller, donc il faut pousser fort. Mais, une fois libéré un des côtés, l’autre vient tout seul et on retire assez facilement le pneu. Là où ça se corse, c’est au remontage, surtout avec des pneus neufs… J’ai dû utiliser le démonte pneus : pas possible de faire autrement. Il vaut mieux ne pas l’oublier dans votre kit réparation (bon je pense que la prochaine fois ce sera moins dur… !!!).
Voilà les roues sont prêtes et il n’y a plus qu’à les mettre sur le vélo et à régler le dérailleur arrière et les disques. En fait, ça se fait tout seul en quelques secondes … facile !
Premiers tours de roues
Premières sensations après plus de 200 kilomètres sur mes parcours du côté de Fitou.
Roues et pneus : un couple uni …
Dès le début, je suis conquis par le confort de ces roues. C’est énorme. Elles gomment parfaitement les imperfections du terrain et absorbent très bien les chocs. Une vraie perception de « souplesse » au roulage, presque comme avec un boyau. La qualité de la gomme et l’élasticité de la carcasse du pneu y sont pour beaucoup.
Le tubeless aussi ; dès les premiers tours de roues on a cette impression d’avoir un pneu dégonflé et même si on sait que c’est juste une impression on ne peut pas s’empêcher de regarder. Vraiment, on prend plaisir à rouler sur les pistes de « Gravel ».
Côté adhérence la roue colle parfaitement au terrain sans aucun effet de rebond. Encore plus surprenant, malgré des sculptures peu importantes, la roue se révèle très efficace en terrain humide voire légèrement boueux. J’avais gonflé les pneus à 4,8 bars pour commencer. Pour les autres sorties je suis descendu à 4,5.
Au retour de la sortie, la pression des pneus n’avait pas bougé. Par contre, j’ai perdu presque 1 bar au bout de trois jours.
Côté roulement cela reste très fluide, sans bruit intempestif au roulage, si ce n’est l’agréable cliquetis typique de la roue libre Mavic. Dans la moindre descente abordée en roue libre, le vélo prend immédiatement de la vitesse, c’est même assez surprenant.
Pour autant, les roues sont très rigides et presque aussi efficaces que mes Ksyrium exalith de route lors des relances. Les accélérations sont très vives et il n’y a pas cette inertie très prégnante et handicapante que je ressentais sur les DT Swiss. Sûrement une meilleure répartition des masses et moins de poids en périphérie : c’est l’effet ISM 4D. C’est plus évident, lors des passages des petits « coups de cul » et en danseuse ; on appuie et ça gicle sans perte d’énergie.
De plus, testées dans des enchaînements de virages sur route et sur chemin, les roues se révèlent très maniables et cela est plus probant sur les passages un peu techniques. Là où l’on regarde, on passe, avec une impression de grande fluidité.
Quand à l’aérodynamisme, c’est vrai qu’elles présentent un profil assez « aéro » qui laisse présager une certaine efficacité. Bien sûr, j’ai eu l’impression de moins forcer face au vent, mais est-ce dû au fait que j’avais des bonnes jambes sur ces premières sorties, ou l’effet réel des roues ? Il faudra affiner cela sur un plus long terme.
Avec un fort vent latéral (ce qui est fréquent par chez moi), il y a toujours quelques turbulences, mais c’est surtout dû à la présence du disque en 160.
Si je devais faire un premier point au bout de 200 km, je confirmerais qu’il faut considérer la Mavic Allroad comme un duo indissociable d’une roue avec un pneu tubeless dédié. Reste à connaître la fiabilité et la longévité de ces roues.
Par exemple, le gros défaut de mes DT Swiss c’est qu’elles se voilent facilement ; je dois fréquemment les ré-aligner, en sera-t-il de même avec les Mavic (d’ailleurs il faut une clé à rayon spécifique Mavic livrée avec les roues) ?
Points forts :
Confort
Vivacité
Esthétique
Adhérence
Point faible :
Le prix
A suivre pour un essai plus long afin de vérifier la fiabilité et le comportement sur différents terrains.
Fini le temps où les dames devaient puiser dans les petites tailles du rayon hommes pour trouver des tenues adaptées à la pratique du vélo. Chez le vélociste du coin, il n’était pas possible de trouver autre chose que les équipements classiques destinés aux “mecs”.
Aujourd’hui, malgré encore une certaine rareté dans la grande distribution, voire la distribution tout court, on peut constater que le marché des équipements vélo pour les femmes s’est considérablement élargi. Des « corners » femmes apparaissent, les marques ont pris en compte désormais les besoins féminins spécifiques qui englobent à la fois les aspects esthétiques et ergonomiques.
Certains ne l’avaient peut-être pas remarqué, mais la morphologie féminine est différente de celle de l’homme … De plus, pour beaucoup de femmes l’aspect esthétique et le détail qui féminise une tenue sont importants et conditionnent souvent leur choix. Cette demande a dopé l’offre et nous avons pu constater dans les allées de l’Eurobike que “Madame vélo” n’était plus la “parente pauvre” des rayons textiles.
Reste maintenant aux détaillants de s’approvisionner dans les catalogues des marques mais ça c’est une autre histoire et pour beaucoup de femmes les achats se feront plus facilement sur le web pour disposer d’un choix plus large.
De toutes les couleurs
Le rose, qui caricature par trop la femme et qui agace notre amie Marie, est bien toujours présent. Cette couleur se mélange, les couleurs se panachent, et le choix est vaste. Les motifs et graphismes sont également très variés et particulièrement élaborés comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous.
Jupettes, dentelles et léopard, vous avez dit fashion ?
Aux coupes cintrées et aux motifs élégants viennent s’ajouter d’autres codes du vêtement féminin. A commencer par la jupette qui recouvre un cuissard, un peu à l’image de ce qui se fait maintenant dans le domaine de la course à pied.
La dentelle s’invite également sur les maillots féminins. À l’Eurobike nous avons rencontré le créateur niçois de la marque G4. Un peu de dentelle au bord des manches, des couleurs qui pètent voilà également une tenue très chic avec des tarifs “haut de gamme”.
Enfin, pour « rouler » dans les beaux quartiers la marque Jade propose des tenues 3 pièces aux motifs sans équivoque. Pas question pour ces cyclistes de partir en rando lointaine et de se lancer sur Paris – Brest – Paris ainsi habillées.
Un petit détail aura son importance pour la pause pipi … Si les messieurs, peuvent facilement s’arrêter pour soulager un besoin naturel même avec un cuissard à bretelles, il n’en est pas de même pour les dames qui ne souhaitent pas forcément se déshabiller au bord de la route. Beaucoup de femmes adoptent le cuissard sans bretelles pour faciliter la chose et les fabricants d’équipements proposent maintenant de façon générale des cuissards avec des bretelles détachables.
La fameuse “peau de chamois”, qui heureusement n’est pas fabriquée avec la peau de ce bel animal, est découpée différemment pour tenir compte de la dimension des ischions et des formes périnéales féminines.
Les maillots sont taillés pour épouser les formes féminines. On ne verra plus de maillots trop larges à la taille et qui pendouillent misérablement lorsque l’on charge trop les poches.
Cet élargissement de l’offre vestimentaire des cyclistes est une bonne nouvelle et cette élégance féminine va globalement tirer vers le haut la tendance “roulez chic” dans les pelotons de plus en plus mixtes. Reste que les maillots de club ne sont pas toujours très esthétiques dans le monde cyclo … mais c’est un autre sujet …
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel Toujours activé
L’accès ou le stockage technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
L’accès ou le stockage technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.