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Nouveaux groupes SRAM Force & Rival : 13 vitesses pour tous

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Après avoir fait évoluer en profondeur le groupe RED l’an passé, SRAM annonce deux nouveaux groupes : Force et Rival AXS. Poursuivant sa quête d’innovation, le fabricant américain présente ces deux groupes électroniques en version double et mono plateau.

SRAM Force & Rival : non pas deux mais quatre nouveaux groupes

En effet, c’est tout bonnement quatre nouveaux groupes que SRAM dévoile d’un coup. À savoir les groupes SRAM Force et Rival AXS en version double plateaux ainsi que les groupes SRAM Force et Rival AXS dans leurs versions XPLR mono plateau. Si les deux premiers cités se destinent principalement à l’asphalte, les versions XPLR trouvent naturellement leur place en gravel. Aussi, ce sont fort logiquement les déclinaisons XPLR que nous allons regarder de plus près. D’autant plus que ce sont les versions XPLR qui concentrent le plus d’évolutions, avec notamment 13 vitesses !

SRAM Force & Rival AXS XPLR : le passage à 13 vitesses

Si les versions doubles plateaux de ces nouveaux groupes Force et Rival AXS restent en 2×12 vitesses, les versions en mono plateau, dites XPLR, passent à 13 vitesses. À vrai dire, on peut considérer cela comme la descente dans la gamme de ce que SRAM a amorcé l’an passé avec le très réussi RED XPLR, le premier groupe électronique 13 vitesses du fabricant.

SRAM Force et Rival AXS XPLR : le passage à 13 vitesses – photo SRAM

Dérailleurs et cassettes SRAM Force & Rival AXS XPLR

Composants maitres des groupes électroniques AXS, jetons un œil sur ces nouveaux dérailleurs Force & Rival AXS XPLR conçus pour animer des transmissions 13 vitesses.

Tous les deux sont d’une conception Full Mount, permettant un montage sur les interfaces de cadres sans patte de dérailleur, au standard UDH. 

Montage Full Mount sur un cadre UDH – vidéo SRAM

Pour en savoir plus sur l’UDH, je vous invite à lire mon article à ce sujet : UDH : trois lettres qui changent le marché – Bike Café.
Quant à la conception de ces dérailleurs, ils se veulent modulaires. En ce sens, SRAM annonce qu’ils seront facilement réparables, ajouté à la robustesse que met en avant le fabricant américain.

Conception modulaire pour faciliter la maintenance – vidéo SRAM

En revanche, le fabricant ne semble pas avoir décliné la technologie Magic Wheel du groupe RED XPLR. Pour mémoire, cette technologie s’articule autour d’un galet inférieur en deux parties, sur deux roulements distincts, permettant que la chaîne reste en mouvement en dépit des branches coincées dans celui-ci. Là-dessus, pour démarquer la différence de gamme de ces deux dérailleurs, SRAM équipe la version Force XPLR d’une chape majoritairement en carbone. Alors que celle du dérailleur Rival XPLR est en aluminium. Dans les deux cas, ces dérailleurs sont aptes à gérer des cassettes spécifiques SRAM 10 – 46 dents. En dessous de celle de la gamme RED, deux nouvelles cassettes 13 vitesses font leur apparition dans ces groupes : Force XPLR XG-1371 et Rival XPLR XG-1351. Bien sûr, leurs conceptions différentes permettent de les différencier par le poids (et le prix).

Pédaliers SRAM Force & Rival AXS XPLR

Si les composants Force & Rival AXS XPLR semblent proches techniquement et esthétiquement, les pédaliers diffèrent sur plusieurs points. En effet, on retrouve comme sur les précédentes générations, un pédalier Force AXS XPLR conçu autour de manivelles en carbone. Quant au pédalier Rival AXS XPLR, il se contente de manivelles en aluminium, mais celles-ci comportent un évidement original.

Tous deux peuvent, en option, être équipés de capteurs de puissance. Disponible en longueurs 160, 165, 170, 172,5 et 175 mm, ces pédaliers peuvent accueillir des plateaux standards de 38 à 46 dents et des plateaux aéro de 44 et 46 dents. Enfin, les chaînes sont un peu plus légères qu’auparavant, et sont compatibles 12 et 13 vitesses.

Manettes SRAM Force & Rival AXS XPLR

Désormais, les manettes SRAM Force & Rival AXS XPLR sont dotées de leviers en carbone. Inspirés par la série Red, ils sont censés pouvoir être actionnés par un seul doigt (80 % moins d’effort nécessaire que la précédente génération). Tout comme la série Red, les nouvelles manettes Force AXS ont droit à leur bouton bonus. Ce n’est pas le cas des nouvelles manettes Rival AXS. Pour autant, tous les deux comportent le réglage de la garde pour s’adapter à la taille des mains.

Malheureusement, peu d’information au sujet des nouveaux étriers de freins, qui reprennent la forme globale, sans évidement, de la série Red. Fort à parier qu’ils fonctionnent de façon identiques, mais en utilisant des matériaux moins légers.

Quant aux poids de ces groupes, ils varient selon les modèles de pédaliers (capteur de puissance optionnel), les tailles de plateaux et les longueurs de manivelles. On peut estimer un gain intéressant, surtout pour le nouveau groupe Rival AXS XPLR. Vous pouvez consulter tous les poids des éléments sur ce document très complet :


À vrai dire, pour ne rien vous cacher, nous avons commencé le test du nouveau SRAM Force AXS XPLR. Mieux, nous l’avons déjà engagé en course sur la manche UCI Wish One Millau Grands Causses dimanche dernier. Aussi, vous aurez le plaisir de lire notre test complet dès cet été.

Bike Café a déjà commencé le test du groupe SRAM Force AXS XPLR : le weekend dernier sur la manche UCI à Millau et depuis, dans le massif des Maures – photo Virginie Govignon

Prix et informations SRAM Force et Rival AXS XPLR : sram/gravel

Comme un lundi : le produit ou l’usage ?

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comme un lundi

L’édito de Bike Café

Je me demande parfois si à force de parler du produit vélo, on n’aurait pas tendance à oublier son usage. Nous baignons dans un flot de communiqués annonçant toujours plus de nouveautés. Est-ce que ces annonces d’innovations, réputées indispensables, ne seraient pas en train de perturber notre envie d’aller rouler sur notre vélo, devenu « has been » en un temps record ? Faut-il attendre la prochaine version pour gagner un pouième d’aérodynamique ou pour disposer d’un pignon supplémentaire ? Je ne suis pas opposé au progrès s’il peut apporter un progrès à l’usage. On ne peut pas nier que certaines innovations majeures, dans le domaine des pneus et du freinage, ont amélioré notre pratique cycliste, mais essayons d’en retenir l’essentiel.

Illustration de couverture, affiche ancienne : les publicitaires faisaient déjà preuve d’imagination pour créer l’illusion.

La créativité des inventeurs est sans limite. Ce vélo chaussures a peut-être été imaginé par Adidas pour augmenter sa production

Il n’est pas simple de faire le tri entre les inventions des ingénieurs et marketeurs et les idées des visionnaires. Pour les premiers, la préoccupation sera de trouver ce qui rendra le produit technologiquement séduisant, pour les seconds, il faudra imaginer ce qu’il pourra apporter comme amélioration dans son usage. Entre une vision techno et une analyse de l’évolution des besoins, il faudra éviter de sombrer dans la démesure. Ne faisons pas comme ces geeks qui intellectualisent à l’extrême la nouveauté, la décortiquent pour voir comment elle fonctionne, puis une fois qu’elle n’a plus de secret pour eux, sautent sur une autre, sans en avoir fait un réel usage. Ils influencent par de brillantes présentations du fruit de leurs découvertes l’envie frustrante du toujours plus.

La prise de conscience de nos dérives consuméristes et les impacts que l’on constate sur l’environnement ont mis en lumière le vélo, notamment dans les domaines du transport et du tourisme. De nouveaux vélos sont apparus : urbains adaptés au quotidien et vélos de gravel polyvalents. Derrière l’évolution de nos usages cyclistes, il existe des motivations importantes : la santé et le respect de l’environnement. Ceux qui étudient les marchés commerciaux l’ont compris et s’appliquent à « verdir » leurs nouveautés par des arguments parfois douteux. « En fait, le vélo le plus écologique est celui que vous garderez le plus longtemps : c’est du bon sens », déclare Jean-Philipe Ferreira, fondateur de 2-11 Cycles, dans le podcast Tous en selle de Arnaud Manzanini. J’ai apprécié l’échange sur le thème « Le vélo vraiment écolo ? » que je vous invite à écouter. Certains ajouteront même une préférence pour l’acier, plus durable et recyclable.

le produit ou l’usage ?
En matière de transmission, cette solution présentée en 2018 par Ceramic Speed avec un arbre carbone qui anime cette magnifique cassette usinée CNC dans un bloc d’alu, démontre que l’innovation n’a pas de limite, sauf celles de la réalité économique et du pragmatisme du système ancestral : pédalier, cassette, dérailleur qui fonctionnent très bien.

Penser à la réalité de l’usage, c’est se dire que pour faire une belle balade à vélo, peu importe que l’on dispose de 9 vitesses ou de 13 vitesses, l’important sera la découverte, la qualité de la trace, les rencontres. Vous allez fort justement me dire : sur Bike Café, vous parlez bien de ces nouveautés ! Oui, c’est vrai, nous avons aussi la mission de vous informer et cela correspond à une réelle demande de votre part si j’en juge par nos statistiques. À vous ensuite de faire la part des choses, être informé permet de choisir. On peut regarder la vitrine sans forcément entrer dans la boutique pour acheter ce qu’on a vu. De notre côté, on pose une distance, surtout si nous n’avons pas vérifié ou testé. Nos tests ne sont pas financés par les marques, nos grands reportages sont effectivement roulés, les tests de vélos de gravel effectués par notre équipe ne sont pas complaisants. Les articles produits sur l’usage reflètent notre vision du vélo, pas celle des marchands d’illusions. Alors le vélo et l’usage doivent ne faire qu’un. Un vélo c’est fait pour offrir une véritable expérience aux cyclistes que nous sommes, ce n’est pas un objet qu’on expose : c’est un exauceur d’aventures.

Patrick.

Retrouvez l’intégralité de notre rubrique “Comme un lundi” en cliquant >ICI< 

Le Bon Wagon : un café vélo où l’on entre en gare

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Le Bon Wagon

L’histoire du Bon Wagon se mêle à celle de l’existence autrefois d’une ligne de chemin de fer qui reliait Annecy à Albertville. Ouverte au trafic voyageurs de 1901 à 1938, elle est aujourd’hui déclassée et partiellement reconvertie en piste cyclable, appelée la voie verte du lac d’Annecy. Sur ce trajet ferroviaire, il existait de nombreuses gares, dont celle de Duingt qui abrite aujourd’hui le café vélo Le Bon Wagon. Cette histoire de voie ferrée – ajoutée à l’expression “prendre le bon wagon”, c’est-à-dire être dans la bonne échappée – a inspiré Guillaume Henry lorsqu’il a cherché un nom pour son Café vélo.

Le Bon Wagon
La voie verte autour du lac d’Annecy – crédit photo Dep74/Sila

J’ai habité très longtemps ce village de Duingt et je voyais cette ancienne gare désaffectée

La voie verte et sa piste cyclable sont une véritable institution autour du lac d’Annecy. De nombreux cyclistes se retrouvent ici sous le regard des sommets de la Tournette et du Semnoz. Annecy est une ville sportive : vélo, course à pied, paddle, randonnée, parapente… tous ces sportifs se croisent, se doublent et cohabitent ici. C’était le lieu idéal pour installer un café vélo pour accueillir les cyclistes qui empruntent la piste (plus d’un million par an).
Le Bon Wagon est situé à Duingt, pour ceux qui connaissent la route qui borde le lac, c’est la ville où se trouvent un château et l’ancien tunnel dans lequel passait le train. “J’ai habité très longtemps ce village de Duingt et je voyais cette ancienne gare désaffectée. Ça faisait un moment que j’avais le projet d’ouvrir un café vélo, suite à mon séjour en Australie où j’avais découvert le concept…“, me dit Guillaume. Il sollicite la mairie en 2018 et présente son projet aux élus. Ça a plu et en 2021, après le retour à la liberté post covid, Guillaume a eu le feu vert pour ouvrir. Le Bon Wagon entame cette année sa 5ème saison. Guillaume n’est pas seul dans le projet, il a deux associés : Damien et Dominique, qui travaillaient déjà sur Annecy dans le tourisme sportif, un dans le domaine du vélo et l’autre dans le parapente. Ils ont apporté leur expertise en embarquant dans le Bon Wagon.

Le café vélo est une opportunité pour le vélo

On offre plus de service que dans un magasin de vélo classique.

Le commerce du vélo évolue. Les élus de la région et la mairie de Duingt ont compris l’intérêt de l’implantation de ce commerce en plus de la réhabilitation de ce lieu historique, symbole de la présence de cette voie ferrée disparue. “Au début, il a fallu convaincre les marques que notre modèle était viable et pertinent. Un Café cycliste, c’est hyper communautaire. On offre plus de service que dans un magasin de vélo classique. On ne fait pas que vendre des vélos, on rassemble les gens autour d’un bar dans un lieu convivial, on créé des événements…” Visiblement, les trois associés ont réussi le pari difficile de faire entrer dans leur commerce des enseignes prestigieuses comme BMC, Bianchi, WishOne, Colnago, Scott Assos, Rapha, Gobic, Pas Normal Studio, etc.

Les compétences cyclistes du Bon Wagon sont orientées dans le domaine sport et loisir, plutôt route et gravel. On ne trouvera pas de vélos électriques ni de vélos urbains, qui sont déjà distribués dans d’autres commerces à Annecy. “C’est un parti-pris“, souligne Guillaume.

Le podcast BlaBla 158 avec Guillaume

Un autre Bon Wagon

L’établissement de Duingt a rapidement trouvé sa clientèle ce qui a donné l’idée aux trois associés d’ouvrir un autre lieu il y a quelques mois dans le cœur d’Annecy. “C’était le but d’être proche de la gare SNCF pour accueillir les cyclistes venant d’un peu partout découvrir la région“, précise Guillaume.

Dans ce café situé dans la vieille ville, on trouve de la petite restauration, un atelier magasin de vélos, capable d’effectuer les entretiens de routine ou de vous aider à trouver le nouveau vélo de vos rêves. Le Bon Wagon Annecy propose également la marque Factor.

Un café local

Pour la partie café, guillaume a cherché des entreprises locales. Il travaille avec le Panier à café, un torréfacteur artisanal installé à Villaz que l’on peut rencontrer également sur les marchés locaux. “On avait à cœur d’aller à fond dans une offre café de qualité dans notre établissement et Fabien du café vélo nous a créé un blend le Bon Wagon...” Pour Guillaume qui a travaillé un an en Australie en 2011 et qui a découvert là-bas le goût du bon café, ce point était essentiel.

Le Bon Wagon

La location

Le Bon Wagon pratique aussi la location de vélo que vous pouvez trouver dans les deux magasins. Renseignez-vous directement sur le site. Pour les besoins d’un reportage, nous avons loué chez eux deux gravel Wish One ; différentes catégories de vélos sont proposées.

Les événements

Comme dans de nombreux Cafés vélo, le Bon Wagon est un lieu communautaire qui permet aux cyclistes de se retrouver. Le Bon Wagon fédère des événements : conférences, rencontres, rides… qui attirent au-delà du commerce classique.

Si vous passez par Annecy, n’hésitez pas à sauter dans le Bon Wagon

Le site internet du Bon Wagon.

Le Bon Wagon sur Instagram.

Peruzzo GP Saturn : plus qu’un simple porte-vélos

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GP SATURN
GP SATURN

Peruzzo est tout d’abord une entreprise familiale fabricant de carters fondée en 1972. Suite à l’arrivée du VTT en Europe dans les années 80 et aux désirs des cyclistes de pratiquer un sport nature, Peruzzo se met à fabriquer des porte-vélos et accessoires pour vélos, permettant aux pratiquants d’explorer de nouveaux terrains de jeux.
Peruzzo propose également sur son catalogue la barre de remorquage, des supports de présentation vélo, ainsi que des coffres de voyage pour le transport de matériel.
Je vous présente aujourd’hui le nouveau concept de transport en voiture : le porte-vélos GP SATURN fabriqué en Italie.

Base modulaire GP SATURN

Image provenant de la notice de la base modulaire GP SATURN

La base modulaire GP SATURN n’est pas qu’un porte-vélos, c’est un concept qui se présente sous la forme d’une plateforme modulaire. Elle se monte uniquement sur les véhicules possédant un attelage. Ce qui est remarquable, c’est qu’elle permet de s’adapter à un large panel d’attentes des utilisateurs. La plateforme GP SATURN ne s’adresse pas qu’aux cyclistes, mais aussi aux sportifs friands de diverses pratiques sportives et aux aventuriers. Tout d’abord, il faut prendre la plateforme modulaire, puis selon les besoins, différents modules se fixent dessus.

Concept base modulaire Peruzzo GP SATURN – photo Cassandra Duméry

Le montage du porte-vélos GP SATURN

Mon test porte sur la base GP SATURN avec le module deux porte-vélos. Bien pratique pour pouvoir emmener mes montures sans avoir à les démonter. J’ai donc reçu deux colis, un pour la plateforme et l’autre pour les deux porte-vélos.

Tout d’abord, la base est déjà pré-montée, ce qui est appréciable. Ensuite, j’ai beaucoup aimé le QR code de la notice qui mène à un guide vidéo afin d’achever son montage. La vidéo est claire, intuitive et son côté interactif réduit le temps de montage. De plus, elle évite les notices trop simplistes à l’image de celles d’une célèbre marque suédoise. Les instructions vidéos se retrouvent sur la page de la base GP SATURN sur leur site.

Notice explicative en ligne avec le QR code – images de la notice d’instruction vidéo de la base modulaire GP SATURN


Peruzzo fournit un outil de montage, mais pour être plus efficace, je recommande d’avoir son propre tournevis. Pour terminer le montage de la base, j’effectue un joli chrono de 12’15” en prenant mon temps. Compter 20′ pour le finaliser avec son kit des deux porte-vélos.
À l’achat, il faudra penser à commander une plaque d’immatriculation à fixer sur le porte-vélos. Je conseille également de vérifier s’il y a nécessité à prendre un adaptateur de prise faisceau en fonction du standard de sa prise de véhicule. À noter que Peruzzo propose des adaptateurs de prise faisceau d’attelage sur son catalogue.

Analyse du porte-vélos GP SATURN

La plateforme GP SATURN montre une manufacture de qualité : une base solide avec une armature de bonne taille. Elle met en confiance pour mettre nos deux roues, qui peuvent atteindre une très grande valeur de nos jours. Le module porte-vélos est en alu, large et très épais. La plateforme permet de mettre des vélos électriques sans problème. Peruzzo annonce une charge maximale de 60 kg.

Base modulaire plateforme GP SATURN
Base modulaire plateforme GP SATURN – photo Peruzzo

La Plateforme GP SATURN est une structure de bonne qualité, mais elle est assez lourde. Malgré son poids de 14,6 kg, j’arrive à monter la plateforme seule sur la boule de remorquage. À noter que pour le déplacement sur un sol plat et régulier, deux roulettes équipent la structure. Ensuite, tant que la poignée n’est pas correctement abaissée, la plateforme ne se verrouille pas. Un cadenas avec clefs sécurise le système. Enfin, le porte-vélos possède une vis “anti-friction” afin d’affiner son blocage sur le crochet de remorquage.

La mise en place des vélos sur le porte-vélos GP SATURN

La mise en place des vélos est simple. Les deux bras de cadre sont suffisamment longs pour maintenir correctement ceux-ci durant le trajet. Afin de ne pas les abîmer, je les ai enveloppés avec des chiffons microfibres avant de serrer les colliers même si ceux-ci sont en plastique. Enfin, la languette du collier est suffisamment grande pour convenir à des géométries de cadres diverses et variées.

Porte-vélos GP SATURN lors d’un arrêt sur une aire d’autoroute – photo Cassandra Duméry

Ensuite, pour retirer les bras de la structure : il faut posséder la clef de verrouillage du serrage sur cadre des vélos afin de débloquer le dispositif se trouvant dans le bras. Enfin, les bras qui se ferment par un collier possèdent leurs propres cadenas.

Sur le kit vélos GP SATURN, nos cycles sont également maintenus par des colliers de serrage sur chacune des roues avec un angle important. De ce fait, il n’y aucune possibilité qu’ils bougent de manière horizontale lors des déplacements avec les turbulences créées par la vitesse. Pour finir, la plateforme est pourvue d’une sangle (obligatoire) afin de sécuriser l’ensemble du chargement. En effet, nous ne sommes jamais à l’abri d’une défaillance dans un système ou d’une casse inopinée d’usure. Cette sangle permet de passer un voyage plus serein et de moins avoir l’œil sur le rétroviseur durant les longs trajets.

Notons que la plateforme GP SATURN permet, même chargée, de pouvoir accéder au coffre de son véhicule. En effet, la bascule de la plateforme s’effectue simplement en appuyant avec son pied sur la barre striée devant la plaque d’immatriculation. Le mouvement se fait en douceur et en maintenant les vélos, ils basculent à l’horizontale.

Les modules GP SATURN

PePeruzzo propose dans son catalogue plusieurs kits pour le transport des matériels sportifs divers au fil des saisons. La plateforme GP SATURN s’adapte aux envies sportives tout au long de l’année : des vélos l’été aux skis l’hiver. Les amateurs d’aventures apprécieront la capacité d’étendre leur volume d’habitacle avec la possibilité de mettre un grand coffre ou bien un panier de stockage de sac étanche ou autres gros volumes derrière leur véhicule.

Modules disponibles pour la base modulaire GP SATURN – capture écran site Internet Eurobicy

Conclusion

Voici mon retour après avoir traversé la France avec la Plateforme GP SATURN et emprunté tous types de route avec mes deux vélo sur celle-ci.
Ce qui est attirant sur ce concept, c’est son originalité à pouvoir s’adapter à différentes situations ainsi que sa solidité. Il est appréciable de pouvoir changer facilement les accessoires par de simples vis de serrage sous la plateforme. La capacité de mettre un coffre de voyage sur celle-ci et non sur le toit du véhicule amène un réel intérêt. Tout d’abord, le fait de charger aisément celui-ci, étant à notre hauteur. Ensuite, avec une structure située dans la continuité du véhicule et non sur le toit, il y a moins de prise au vent et un impact positif sur la consommation du véhicule. En revanche, le prix du pack pour deux vélos reste quand même assez élevé. En effet, il faut compter 513,90 € pour cet achat, mais cela est aussi le prix de la sureté. Pratiquant différent sports tout au long de l’année, c’est une structure qui me suivra aisément dans mes envies.

Plateforme porte-vélos GP SATURN de Peruzzo – photo Cassandra Duméry
  • Prix annoncé sur le site Peruzzo : 513,90 €
  • Poids de la base GP SATURN (sans le kit 2 vélos) : 14,6 kg
  • Dimensions ouvert : L. 107 cm / l. 77 cm / H. 72 cm
  • Dimensions fermés : L. 107 cm / l. 77 cm / H. 26 cm
  • Charge maximum : 60 kg. Il convient aux grands vélos grâce à sa capacité de charger des vélos jusqu’à 135 cm d’empattement.
  • Site : Peruzzo, Agence commerciale pour la marque : Eurobicy

Le Allroad : est-ce un simple mot ou une nouvelle façon de rouler à vélo ?

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Nouvelle idée fumeuse, jetée en pâture dans un monde du vélo qui se segmente, ou simplement une nouvelle façon de rouler ? Le Allroad prend une place de plus en plus large dans le monde du vélo. Bike Café suit depuis le début l’évolution de ce concept qui n’a rien de nouveau, mais qui a fini par devenir le qualificatif de nombreuses gammes de vélos et d’équipements. Le Allroad fait la synthèse de ce que recherchent les cyclistes modernes, désireux d’élargir les terrains de jeu restrictifs qu’on leur avait assignés. Il réunit sous ce vocable les vélos d’endurance et les gravel légers qui finissent par se ressembler, ciblant ainsi une part très importante du marché vélo. Dans cet article, nous avons voulu revenir sur le chemin de nos découvertes, pour partager avec vous notre plaisir de rouler sur « toutes les surfaces ».
Photo de couverture Laurent Biger : test de Cassandra et de Laurent du Nakamura Allroad Team.

Les plus vieux ont pour la plupart oublié et les plus jeunes n’ont pas connu le temps où l’on roulait partout avec le même et souvent le seul vélo que l’on possédait. Était-ce un Allroad ? Sur la randonneuse de papa, que l’on appelait simplement vélo, on ne se posait pas la question. Dans l’âge d’or du cyclotourisme de 1930 à 1960, nos anciens roulaient sur une infrastructure routière de mauvaise qualité. On ne se posait pas la question de savoir à quelle catégorie appartenait le vélo : on roulait avec le même pour faire du sport, du voyage, les courses au marché et même pour aller au boulot, avant qu’on appelle ça le “taf”. Les cyclos montagnards ignoraient le mot gravel, les anglais du Rough Stuff Cycling grimpaient les Alpes avec des vélos standards et quand ça ne passait pas, ils les portaient.

Le Allroad
Comme Monsieur Jourdain, Fred ne savait pas qu’il faisait du gravel bike. Fred Wright n’était pas équipé ainsi, et pourtant cela ne l’a pas empêché de tracer tous ces itinéraires avec son vélo basique, ses pneus standards et ses cartes en papier.

Je ne suis pas pour l’usage de termes anglais lorsqu’on peut les éviter, mais ce mot “Allroad” m‘a convaincu. En 2023, j’avais publié un article intitulé “Le Gravel nous rend flous“, mettant l’accent sur les incertitudes que ce vélo avait suscité dans le monde du vélo. J’ai bien essayé de chercher des repères dans le gravel ou dans le vélo d’endurance, mais à chaque fois cette formule Allroad, s’adressant à différents types de terrains, s’est imposée à moi. Pour certains puristes, hyper pointus dans les différentes disciplines du vélo, ce terme peut sembler être, par son côté multi-usage, une hérésie cycliste de plus. Alors pourquoi est-il si souvent utilisé désormais pour qualifier des produits, que ce soient des vélos ou des équipements ?” déclare Patrick qui a testé le Defy, qualifié de vélo d’endurance par Giant, et qu’il a trouvé Allroad.

Le Allroad
Le Giant Defy est classé vélo d’endurance, néanmois Patrick lui a trouvé une vocation Allroad en testant ses limites hors bitume – photo Patrick VDB

On a choisi de parler très tôt de cette capacité à rouler sur différentes surfaces…

La versatilité est devenue tendance et nous voyons arriver sur le marché des vélos de route qui ressemblent de plus en plus à des vélos de gravel. La capacité de s’adapter rapidement aux circonstances, passant de la route au chemin et inversement, a fait naitre une certaine porosité entre les pratiques. Le terme Allroad (toutes routes) exprime cette capacité du vélo à rouler sur une large palette de surfaces différentes. On lui oppose souvent un autre terme comme “vélo d’endurance”. On comprend moins bien ce qu’est un vélo d’endurance : c’est une qualité qui appartient surtout à celui qui roule sur ce vélo. Pour le gravel, c’est un autre débat. On lui donne aujourd’hui tellement de vocations qui finissent par segmenter cette famille, comme cela a été le cas dans le VTT. On finit par s’y perdre : rando, voyage, race, exploration, monster… En analysant tout ça sur Bike Café, on a choisi de parler très tôt de cette capacité à rouler sur différentes surfaces que l’on baptise Allroad en mode ultra, rando, voyage… Ce débat sémantique ne doit pas nous faire sous estimer l’influence marketing du concept, mais dans la mesure où il nous convient, on l’adopte.

Je suis un cycliste génétiquement “routard”, c’est de cette façon que j’ai débuté le vélo. Lorsque le VTT a débarqué en France j’étais à fond dans la course à pied et cette pratique tout terrain m’a totalement échappé. C’est sans doute pour cette raison que je me reconnais plus dans ces vélos Allroad qui ressemblent à des vélos de route. Certains pensent que ce sont des vélos d’endurance “gravelisés”. En fait ce sont des vélos qui ont hérité d’une géométrie route avec une position plus relevée, de passages de roues permettant la monte de pneus de 35-40, de transmissions avec des ratios “montagne”, des fixations pour des emports de différentes nature“, précise Patrick.

Le Allroad a semé ses petits cailloux sur Bike Café

Notre première rencontre avec le concept “Allroad” date d’une visite à l’Eurobike 2015 où, sur le stand Mavic, nous échangions sur de nouveaux produits que la marque jaune avait testés aux US pour le marché américain. Patrick avait beau répéter à son interlocuteur chez Mavic qu’il s’agissait de gravel, celui-ci répondait “Nous, on appelle ça du Allroad…

Le Allroad
Rodolphe notre testeur sur Paris-Roubaix équipé Mavic Allroad – photo organisateur

Nous avons roulé en avril 2016 sur la cyclo-sportive Paris – Roubaix Challenge sur un vélo Raleigh, le Rocker Pro. Notre chroniqueur était équipé de la tête aux pieds de la tenue “Allroad” mise au catalogue de Mavic cette année là. D’autres équipements ont suivi et c’est Dan de Rosilles qui a découvert lors d’un Press Camp Mavic la suite de cette gamme sur des vélos de Caminade dont le fameux modèle “Allroad”.

Le Allroad
Je descends sans souci des monotraces rugueuses avec un sentiment de sécurité et l’envie de passer partout – photo Mavic, Jérémie Reuiller

En 2023, Gerard Vroomen, co-fondateur de Cervélo, qui est passé chez 3T et qui a ensuite créé Open Cycle, témoigne de ce phénomène dans un article publié sur Bike Radar. “Dès que les vélos de route ont eu des freins à disque, il y a eu très peu de différence entre eux et les vélos de gravel“, explique t-il. Chez Wish One, cette option Allroad s’est imposée pour leur vélo carbone fabriqué en France. Matthieu a pu le découvrir sur les pistes des Causses en compagnie de Victor Bosoni, le Petit Prince de l’ultra-cyclisme.

Le Allroad
Matthieu Amielh et Victor Bosoni lors d’un test découverte sur les Causses vers Millau – photo Philippe Aillaud

En septembre 2023, Matthieu avait testé le nouveau Wish One Sub sur les pistes des Causses à Millau, sur le terrain de jeu de la marque aveyronnaise. “Le Sub carbone est optimisé pour rouler avec des pneus de 30 à 35 mm. Il peut aussi accueillir des sections de 40 mm. Étonnant pour un vélo de gravel ? Oui, si l’on pense à un vélo de gravel “classique” pouvant accueillir des pneus de 45 mm, voire davantage. Non, si l’on suit la logique de Wish One, souhaitant positionner ce nouveau modèle pour la compétition. Un gravel race ou un Allroad Performance ? La limite est fine… je vous l’accorde” écrivait Matthieu dans son essai.

Le Allroad
Le nouveau Sub peut accueillir des pneus de 40 mm. Un positionnement affirmé “gravel race et Allroad” – photos : Philippe Aillaud.

Matthieu a continué à évaluer cette pratique du Allroad en testant le Chiru X-Root – un vélo en titane conçu par Pierre-Arnaud Le Magnan – qui l’a séduit par sa performance et sa polyvalence. “Sur la route, le X-Root offre un excellent rendement, même avec les roues Crankbrothers plus lourdes. Le gain de confort est perceptible sur les routes dégradées que Patrick sur le Defy et moi avons empruntées lors de notre sortie vers Maussane pour tester le radar Garmin Varia. Sur le plat, le vélo s’emmène sans broncher à 35 km/h et même chaussé de pneus de 40 mm, je parviens à maintenir cette vitesse pendant de nombreux kilomètres. J’imagine le rendement encore supérieur avec en montage en pneus tubeless de 32 mm“, raconte Matthieu dans son essai.

En 2022, le Cannondale Synapse avait ouvert la voie vers ces nouveaux vélos d’endurance, capable d’installer des pneumatiques larges (à l’époque, le vélo offrait un dégagement de 35 mm pour les pneus). Le nouveau Synapse 2025 offre maintenant un dégagement important pour passer des pneus larges : jusqu’à 42 mm à l’arrière et 48 mm à l’avant.

Le Allroad
Lachlan Morton sur son Synapse qui lui a permis de boucler le tour de l’Australie en un temps record – photo Cannondale

Le cœur du marché du vélo sportif ou de loisir est AllRoad

Dans un paysage du vélo à large spectre, entre le vélo taillé pour l’aventure extrême et celui qui est dédié aux coursiers du World Tour, la majorité des pratiquants se situe plutôt au milieu. C’est là également, que l’on retrouve les cyclistes qui expriment une attirance pour des surfaces mixtes. Le cœur du marché du vélo sportif ou de loisir est Allroad… C’est celui de la quête des cyclistes du dimanche qui ne cherchent plus à ressembler aux champions du Tour de France, faisant le choix de vélos plus confortables et polyvalents. C’est aussi celui des urbains qui découvrent d’autres aspects du vélo et qui, en quête d’aventures, sortent de la ville sur des vélos en bikepacking.

Le Allroad
Cassandra a couru la GravelRoc sur le Nakamura Allroad Team qu’elle a testé en course. Les routes secondaires et dégradées sont le terrain de prédilection de ce vélo – photo Sportograf

Les marques s’emparent du mot Allroad

Cette année, vélos et pneumatiques fleurissent dans cette catégorie. Les châssis des vélos autorisent le montage de pneus tubeless plus larges. Gerard Vroomen avait raison : le vélo de route s’est rapproché du gravel et tous les “routard” trouveront leur bonheur sur un vélo Allroad qui ressemblera à leur ancienne monture. N’est-ce pas là où se situe le marché du vélo sportif et de loisir ? Si vous tapez vélo Allroad sur votre moteur de recherche préféré, vous n’aurez que l’embarras du choix. Nous nous réjouissons à l’avance de vous parler des nouveautés qui arrivent.

Récemment Hutchinson nous a dévoilé son Caracal Allroad que nous testerons cet été.

Pirelli a aussi dévoilé récemment un pneu qui se veut très polyvalent, le Cinturato Evo TLR. Fabriqué en Italie dans l’usine Pirelli de Bollate près de Milan, ce modèle est un pneu tubeless-ready conçu pour être utilisé sur route ou pour le gravel ou les déplacements vélo-travail. “Ce nouveau pneu se décline dans de nombreuses dimensions allant de 28 à 55 mm (!), idéales pour tous ceux qui souhaitent sortir des chaussées goudronnées, mais sans renoncer à la fluidité d’un pneu au dessin « slick », que la surface soit en asphalte ou non “, précise le communiqué de presse.

Pneu Allroad Pirelli Cinturato Evo TLR
Le nouveau pneu Pirelli Cinturato Evo TLR sera bientôt testé sur www.bike-cafe.fr…

Pour conclure

Pour nous, cela ne fait aucun doute, le caractère polyvalent des vélos Allroad va séduire un nombre important de cyclistes. Les performances de ces vélos sont très honorables et le confort est au rendez-vous. Il restera des cyclistes qui cherchent la performance exclusivement sur route. Il y aura aussi de fervents adeptes de gravel un peu engagé. Ce qu’on aime dans le Allroad, c’est justement l’absence de segmentation. L’accès à un terrain de jeu élargi, par ceux qui se dotent de ce type de vélo, est justement l’envie de ne pas entrer dans une case. En voyant sur nos routes le nombre de cyclistes qui roulent encore sur des vélos carbone de première génération avec des freins sur jantes étroites chaussées en 25, on se dit que pour eux le prochain vélo sera un Allroad. Ils pourront aller rouler sur des petites routes rugueuses parfois sur des chemins, loin des routes de plus en plus dangereuses. Ils seront moins “cassés” que sur leurs vieux coursiers archi raides. Ils descendront les cols sans appréhension et ils monteront les pentes les plus raides avec des ratios plus adaptés que les vieilles transmissions compactes. Sur ces vélos moins exigeants, ils retrouveront le plaisir de pédaler sans rien concéder à la performance. Nous n’avons pas parlé des VAE route Allroad, mais les conclusions seraient les mêmes concernant les vélos assistés de ce type.

Comme un lundi : faire un pas de côté

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Comme un lundi
L'obeservatoire de la Sinne - photo Bike Café

 L’édito de Bike Café

Photo de couve avec un vélo en bambou de Gamory aux alentours de l’Observatoire de la Sinne vers le col des Portes

Avez-vous un jour, au hasard de votre balade à vélo, découvert un chemin parallèle à l’un de vos trajets habituels ? Avez-vous comme moi eu cette sensation de vivre une découverte surprenante, presque incroyable, alors que vous êtes simplement à quelques centaines de mètres de cette route que vous empruntez régulièrement ? Il suffit parfois d’un petit changement de parcours, pour voir de façon différente un lieu familier. En se faufilant par les coulisses d’un paysage, on le redécouvre et on en chasse l’ennui. J’ai appelé ça faire un pas de côté. 

faire un pas de côté
Faire un pas de côté sur un vélo en bambou – photo Bike Café

C’est grâce au gravel que j’ai apprécié les pas de côté que ce vélo m’a offert. Ce décalage contestataire de mes habitudes m’a permis de modifier mon angle de vue et également mon point de vue. En 2017, notre ami Fabrice écrivait la chose suivante sur Bike Café : « L’esprit Gravel c’est la curiosité, l’envie de voir un peu plus loin que le bout de l’impasse, que d’autres considéreront comme un cul-de-sac, alors qu’en fait, si l’on longe un peu la haie on tombe par hasard sur un chemin au bout duquel un paysage, jusqu’alors inconnu s’étend, parfois banal, parfois grandiose. » En montant pour la première fois sur un gravel en 2015, j’ai fait un premier pas de côté par rapport à ma pratique cycliste. Ce vélo, qui rend curieux, m’a fait découvrir un territoire de Provence où je venais de m’installer. Nous vivons une époque vélo formidable, car aujourd’hui, même les champions du World Tour en font tout autant, roulant des manches UCI sur “nos” vélos de gravel. Sans oreillette pour les téléguider, sans les cohortes des véhicules d’assistance dans leur sillage, ils font aussi de sacrés pas de côté. À force de s’écarter de la ligne traditionnelle, le cyclisme moderne élargit son espace d’expression.

faire un pas de côté
UCI Millau 2022 avec le futur vainqueur Niki Terpstra de l’équipe Total Energie – photo Philippe Aillaud

Pour Bike Café, le pas de côté est devenu une seconde nature. Notre liberté éditoriale nous permet d’oser le décalage par rapport aux sujets rituels qui animent traditionnellement la planète vélo. On aime découvrir ces chemins parallèles, tracés par l’empreinte de ces pas de côté. Le sujet gravel race était tabou : on me disait “le gravel, c’est de la rando“. Certains avaient déjà défini la case où on pourrait ranger cette nouvelle pratique, sans en avoir saisi les aspects polymorphiques. Les jeunes cyclistes sportifs et l’UCI ont donné tord aux prédictions et cette année nous saluons l’organisation par la FFC des premiers championnats de France de Gravel à Châtellerault dans cette région de Nouvelle Aquitaine acquise à cette forme de compétition sportive. Alors, vous aussi, essayez le pas de côté en lisant nos articles sur Bike Café et pour être sûrs de ne pas les louper, abonnez-vous à notre newsletter.

Patrick.

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Marin Nicasio 2 : un gravel de nature polyvalente

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Marin est un fabricant de vélo Californien qui s’est particulièrement illustré dans le monde émergent du VTT depuis les années 80. Vous pouvez retrouver l’historique dans le test du Marin Gesalt XR. La marque, qui prône le “Made for fun”, propose une gamme de gravel pour aller au-delà de la route. J’ai pu tester le dernier sorti : le Marin Nicasio 2. Je vous propose mon retour d’expérience sur ce vélo aux allures classiques.

Marin Bike Nicasio 2
Test du Marin sur des chemins plus engagés – photo Cassandra Duméry

La gamme Nicasio

Marin propose une variété de cadres gravel : acier, alu et carbone. En effet, elle propose dans chaque catégorie un niveau d’équipement évolutif permettant de satisfaire une large clientèle tant sur le budget que sur son niveau de pratique. D’ailleurs, la Gamme Nicasio est en acier décliné sur quatre modèles, comme présenté ci-dessous.

Présentation du Marin Nicasio 2

Tout d’abord, le Marin Nicasio 2 est le modèle le plus sophistiqué de cette gamme. Avec son allure un peu “old school” dans un bordeaux pailleté, il fait penser à un appel de la nature. Notons que c’est un choix de peinture assez sobre, mais qui est rehaussé par un côté pailleté. Je n’aurais pas sélectionné ce coloris de cadre, mais il a l’avantage de passer inaperçu en forêt et de ne pas attirer l’œil dans la rue. Ce Marin a été conçu sur un cadre Acier CrMo 4130 dans une ligne très conservatrice des vélos d’antan. Cependant, son cadre acier CrMo assure du confort dans l’absorption des irrégularités de nos chemins.

Marin Bike Nicasio 2
Le Marin Nicasio 2 est un vélo proche de la nature – photo Cassandra Duméry

Une fourche carbone sur un cadre acier

À savoir que sous ses allures de vélo “d’antan”, le Nicasio 2 possède une fourche carbone. Trois inserts équipent cette fourche sur chaque côté pour la pose de sacoches et porte-bagages pour les randonneurs. Effectivement, même avec du poids, sa rigidité permettra de garder une bonne trajectoire. Son montage en frein hydraulique sur la fourche carbone permet d’emmener un vélo chargé sur les routes sans trop se faire de soucis dans les descentes. Ensuite, un autre avantage du carbone, c’est de gagner un peu en légèreté sur ce vélo acier. Enfin, sa large fourche accepte des pneumatiques jusqu’à une section de 50 mm et permet d’adapter sa monture face aux terrains que l’on veut affronter.

Marin Nicasio 2 : roues et efficacité de freinage

L’entreprise Marin a pris la décision d’opter pour des jantes double paroi en aluminium de 19 mm de largeur interne. Ces roues ne me semblent pas d’une grande qualité. En effet, je les trouve lourdes à la relance et n’ont pas un grand rendement, mais permettent d’abaisser le prix d’achat. Le choix d’avoir mis des freins hydrauliques Shimano RX400 garantit un très bon freinage. Un bon point pour qui souhaite partir chargé en bike-packing, par exemple. D’origine, il est doté de pneus en 700 x 45 mm, les VEE TIRE Co. QUICKSTYX. Ce sont des pneus passe-partout qui apportent un confort, mais qui manquent d’accroche. Ils conviennent parfaitement aux petits chemins et à la route, mais pas sur les terrains glissants et trop accidentés.

Poste de pilotage

Tout d’abord, le cintre compact en 44 cm de large est un Marin en aluminium. Sa forme plus large permet une bonne prise en main et d’être à l’aise dans les descentes. Ensuite, sa forme assez évasée m’a particulièrement assurée une bonne stabilité dans les passages accidentés. Un petit point négatif sur la guidoline d’origine, qui n’est pas assez épaisse, à mon goût, pour assurer un bon confort sur des randonnées au long cours.

Marin Bike Nicasio 2
Le cintre Marin est confortable et rassurant dans les descentes – photo Cassandra Duméry

Groupe Shimano GRX RX 400

Ainsi, le Nicasio 2 est doté d’un groupe Shimano GRX RX 400. Notons que Shimano dédie cette gamme au gravel et dont celui-ci est l’entrée de gamme. La transmission apporte un double plateau en 46/30 dents ainsi qu’une cassette de 10 vitesses 11-36 dents. En comparaison de gravel montés en mono-plateau, l’alternative d’un double plateau permet d’avoir un plus large panel de rapports. Il est à noter que la préférence d’un groupe entrée de gamme permet de garder un prix de vente abordable. Un autre point que l’on peut souligner, c’est la robustesse reconnue des groupes Shimano dans le temps, mais également leur facilité de réparation. De surcroît, pour les globe-trotters, posséder un groupe câblé et robuste garantit un voyage plus serein.

Un cadre au dernier standard

Le cadre du Nicasio 2 est à la norme UDH. Ce choix garantit une rigidité optimale et permet d’accéder aux transmissions modernes notamment la compatibilité avec les groupes SRAM de type Full Mount / T-Tape (sans patte de derailleur).

Conclusion sur ce Marin globe-trotter

Derrière son allure “old school”, le Marin Nicasio 2 est pour moi un vélo de baroudeur. Dans l’ensemble, c’est un vélo qui convient pour les petits porte-monnaie et qui allie durabilité et confort. Sa configuration en fait un allié parfait pour les débutants en bike-packing avec des composants choisis pour durer ainsi que facilement réparables. Ce gravel assure une certaine polyvalence à son utilisateur. Par ailleurs, il est aussi bien à l’aise sur les trajets en ville qu’en nature. En somme, le Marin Nicasio 2 allie simplicité et prix abordable. Pour conclure, c’est un vélo polyvalent destiné aux cyclistes désireux de découvrir le monde du gravel, tout en pouvant convenir au “vélotaf” et au “bike-packing”.

Marin Bike Nicasio 2
Le Marin Nicasio 2, un vélo de balade confortable – photo Cassandra Duméry

Géométrie

Marin Bike Nicasio 2
Géométrie des cadres Nicasio 2 – site internet Marin Bike

Caractéristiques du Marin Nicasio 2

  • Cadre : Cadre en acier CrMo au standard UDH
    • Boitier de pédalier : FSA No 42/ACB
  • Cintre : Marin Compact 16º Flare Drop
  • Fourche : Marin Full Carbon
  • Jantes : Marin double paroi aluminium 19 mm de largeur interne
  • Pneumatiques : Vee Tire Co. Quickstyx 700 x 45 mm
  • Leviers de vitesses/freins : Shimano RX 400
  • Freins : Disques hydrauliques
  • Dérailleur avant : Shimano GRX RX 400
    • Dérailleur arrière : Shimano GRX RX 400
  • Pédalier : Shimano GRX 600
  • Plateau : Double 46/30 dents
  • Cassette : Shimano HG-5010, 11-36 dents
  • Selle : Marin

Prix : 1 849 €
Site internet : Marin Bikes

La bière Vélosophe a la socquette légère

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Velosophe

Avoir la socquette légère” se dit d’un cycliste qui à l’air facile et qui ne semble pas forcer, alors que les autres en bavent… C’est le nom qu’à choisi Damien Bisetti pour baptiser sa nouvelle bière Vélosophe sans alcool. La naissance de cette bière correspond à une demande du marché et dans nos pelotons cyclistes c’est une recherche des sportifs qui veulent partager la convivialité d’une bière à l’arrivée sans pour autant consommer de l’alcool.

Le “sans alcool” : un marché en plein essor

Certain ont peut-être tenté de relever le défi du “dry January” en éliminant les boissons alcoolisées durant un mois, après les fêtes. La communication médiatique sur cet événement est révélatrice d’un mouvement qui montre que la consommation de boissons désalcoolisées est tendance en France. Elle a démarré aux États-Unis et a gagné l’Europe du Nord depuis une dizaine d’années. En 2024, le baromètre SOWINE présente une relative baisse de ce marché avec néanmoins 28 % des Français qui déclaraient consommer des boissons sans alcool, dont 41 % des 26-35 ans.

bière Vélosophe

De plus en plus de cavistes spécialisés dans le sans alcool ouvrent, notamment dans les grandes villes. On en compte déjà une vingtaine en France. Dans nos cafés vélo, ces bières sans alcool, qui désormais tiennent la route, deviennent une alternative intéressante surtout pour les commerces qui n’ont pas la licence IV. La bière et le vélo c’est une longue histoire. Nous vous avions déjà parlé des bières cyclistes en 2017, voilà désormais une bière cycliste sans alcool qui rejoint ce peloton houblonné.  

Velosophe story : du fixie à la bière

J’avais du mal à boire ce que je vendais dans mon bistrot

L’histoire de Velosophe commence dans la cabane au fond du jardin. Ce n’est pas celle de Francis Cabrel, mais celle de Damien Bisetti issu, d’une lignée de “bistrotiers restaurateurs” helvétiques et passionnés de vélo. À 14 ans, le jeune Damien tourne sur le superbe vélodrome de Genève ; par la suite, il sera attiré par le BMX dans lequel il va exceller. Le vélo est bien présent dans sa vie et son restaurant “Le Reposoir” l’occupe pas mal. Dans cette cabane, quand il n’est pas au fourneau, il prépare des vélos et il créé alors sa marque Velosophe. On est en 2007. Il va ensuite installer son magasin de vélo… puis la bière viendra : “Les bières que l’on avait en Suisse n’étaient pas terribles et les grands groupes bloquaient un peu le développement des brasseries artisanales. J’avais du mal à boire ce que je vendais dans mon bistrot… “, me dit Damien. Je vous invite à écouter l’histoire de Velosophe dans le podcast ci-dessous, avec le plaisir supplémentaire d’entendre le petit accent suisse de Damien.

Le podcast avec Damien Bisetti


On avait une réelle demande…

La bière Vélosophe est brassée en Allemagne dans une brasserie qui a été fondée au début du 18ème siècle et qui est toujours tenue par la même famille. Ce savoir-faire permet de dire à Damien que sa bière garde un standard de qualité qui permet de maintenir son goût dans le temps et dans tous les lieux où elle est distribuée. Depuis 5 ans, Damien sollicitait son brasseur pour produire une bière sans alcool. C’est chose faite “La Socquette Légère”, qui est une véritable Vélosophe sans alcool, vient d’être lancée depuis ce printemps 2025. Elle s’inscrit dans une expérience toujours aussi savoureuse. “On avait une réelle demande…“, me dit Damien. Elle offre une alternative rafraîchissante avec très peu de sucre pour les amateurs de bière qui souhaitent éviter l’alcool, mais garder la fête. Très désaltérante, cette bière blonde non-filtrée est parfaite pour s’hydrater après une sortie à vélo. 

Lors de la désalcoolisation, la bière est fermentée de manière classique, conservant ainsi tous les arômes importants qui apparaissent pendant la fermentation. L’alcool est ensuite éliminé très délicatement à l’aide d’un procédé sous vide. Cela préserve la plupart des arômes et des composants de saveur de la bière. De plus, cette bière contient nettement moins de sucre (inférieur à 0,2 g pour 100 ml) que les bières élaborées avec une fermentation arrêtée.

La dégustation

Velosophe
After work Bike Café pour (de gauche ) droite : Patrick, Matthieu, Jean-Louis et Colin – photo pause auto de Colin

Sur Bike Café, vous le savez, on aime bien les tests, une dégustation s’imposait. Après un premier essai d’envoi de bouteilles qui ont été cassées par la Poste, le colis est enfin arrivé à notre bureau. Nous avons réuni la petite équipe aixoise pour une dégustation “after work” dans le jardin de notre co-working. D’un avis unanime, nous avons apprécié son caractère rafraîchissant qui produit un effet très désaltérant. Une bière à déguster à l’arrivée d’une épreuve pour récupérer sans avoir le côté pesant de l’alcool. Ensuite, puisque nous avions reçu dans le colis deux autres flacons de la Vélosophe classique, on a terminé notre dégustation en appréciant aussi cette version que certains ont avoué préférer. On ne se refait pas…

Retrouvez la Vélosophe


La Vélosophe mène toujours la course avec une distribution alternative : la bière se trouve en vente dans les magasins de vélos et dans les points de rencontre cyclistes. Avec sa communication décalée sur les réseaux sociaux et les hashtags accrocheurs, cette bière répond à un besoin d’identification pour les cyclistes et rencontre un succès rapide. Son authenticité et sa crédibilité ont porté cette marque en tête de course. En 2014, la bière s’exporte et elle devient partenaire de l’équipe professionnelle IAM Cycling. À l’arrêt de cette équipe, Astana prend la relève. La Vélosophe prend également ses quartiers au sein même de l’organe faîtier du vélo, elle est présente en bonne place dans le restaurant de l’Union Cycliste Internationale à Aigle. 

Retrouver ces bières sur le site de Vélosophe.

Roues libres

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Roues libres
Roues libres

François-Guillaume Lorrain se met effectivement en “Roues libres” pour nous entraîner au cœur du peloton des champions. En se plongeant dans une ambiance de bords de routes un peu chaude, l’auteur décortique le microcosme du cyclisme professionnel. Ce livre est un recueil d’observations du monde du cyclisme professionnel. D’un œil exercé et précis, l’auteur nous présente une collection de nouvelles que j’ai lues avec plaisir.

Organisé en chapitres, on peut lire ce livre à l’envi. C’est ce que j’ai fait, passant de “Portraits volés” où j’ai découvert “Monsieur arrivée”, puis découvrant “L’emmerdeur” dans le chapitre “Tactiques”. Dans “Surprises” l’auteur nous livre un poème “Déconvenue”, montrant ainsi son talent de joueur de mots.

François-Guillaume Lorrain sait manier notre langue à la perfection pour décrire parfois avec humour un sport dont il aime visiblement toutes les facettes. Ses descriptions imagées du monde cycliste nous font découvrir la dramaturgie poétique d’un peloton cosmopolite et bigarré, les coulisses de ce monde de “forains” qui se déplace d’étape en étape. Il nous place avec lui parfois au milieu de la foule des spectateurs qui aiment encourager les coureurs.

Un livre plaisant à lire pour se mettre dans l’ambiance de la Grande boucle. On aura déjà lu dans les textes de François-Guillaume Lorrain la légende des images que l’on verra sur nos écrans et qui feront le tour du monde début juillet. J’ai aimé cette approche littéraire moderne qui me fait agréablement penser aux grandes plumes du Tour comme Antoine Blondin, Louis Nucera et quelques autres… Avec cette lecture on s’éloigne du récit narratif de la performance ou de la légende historique du cyclisme, pour s’installer dans le monde vivant du cyclisme qui nous passionne et nous étonne. Je vous conseille comme moi de vous laisser filer en roue libre dans la lecture de cet ouvrage.

Par contre, l’image de couverture de l’ouvrage, bien que très belle, est décalée par rapport au titre de l’ouvrage : un vélo de piste n’a pas de roue libre, il est en pignon fixe 😉 À moins que le regard de l’auteur sur le cyclisme émane d’une idée fixe ….

Informations

Pitch de l’éditeur

Qu’éprouve un grimpeur fendant une foule en délire dans un col ? Un champion qui essuie une terrible défaillance ? Un sprinter quand il chute ou se fait doubler sur la ligne ? Un échappé qui ne veut pas être rattrapé ? Avec amour et finesse, François-Guillaume Lorrain nous entraîne, corps et âme, dans l’intimité des cyclistes.
On apprécie le silence des vues aériennes. On aime voir le mince filet d’hommes sillonnant les vastes paysages. Mais que se trame-t-il au sein des équipes ? Les coureurs voient-ils seulement la route ? La redoutent-ils ? Comment appréhendent-ils et encaissent-ils les chocs et les collisions ? N’écoutent-ils que leurs entraîneurs ou leurs sensations ? Quels sentiments animent cette meute transpirante ?
En soixante scènes et portraits vivants et fouillés, François-Guillaume Lorrain dépeint cet univers intérieur avec style, brio et drôlerie. Avec lui, entrez dans la tête de l’athlète, plongez dans le vrombissement du peloton, sentez le bitume, la vitesse et le vent. Pénétrez dans le secret d’un grand sport populaire et découvrez toute la beauté et la poésie parfois cocasse d’une belle passion française.
« Devant, on lutte pour une place au paradis, derrière, on se bat pour ne pas plonger en enfer. »

À propos de l’auteur

Roues Libres

François-Guillaume Lorrain est Rédacteur en chef des pages Histoire au Point. François-Guillaume Lorrain a publié plusieurs livres inspirés par le sport dont Le Garçon qui courait récompensé par de multiples prix, des romans dont Scarlett et des essais dont le récent Il fallait bien les aider. Citons également, Quand des Justes sauvaient des Juifs en France, finaliste du Prix Renaudot.

Nous vous souhaitons une bonne lecture. Retrouvez ici toutes nos fiches de lecture ici.

Comme un lundi : on n’est jamais perdu, si on ne sait pas où on va

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où on va

L’édito de Bike Café

Photo de couverture Dan de Rosilles

Cette remarque m’a questionné lorsque je l’ai entendue. Elle s’applique en positif et en négatif à notre pratique cycliste. S’il s’agit de rejoindre au plus vite une destination ou de franchir la ligne d’arrivée d’une épreuve, on ne va pas aimer du tout. Par contre, si on se perd lors d’une balade sans objectif particulier, le seul risque sera la découverte et sans doute l’étonnement. 

Cette incertitude de l’endroit où nous sommes exacerbe notre curiosité. L’œil cherche des indices, des repères. On examine … « Tiens par là, ça devrait être pas mal… » Oui, c’est même très bien ce chemin qui borde ce petit cours d’eau. Une petite rivière ça mène toujours quelque part : il y aura sans doute un village, au pire une ferme au bout du chemin. Vous remarquerez alors que le temps n’a plus d’importance. On s’en fout finalement car on n’est jamais perdu, si on ne sait pas où on va. L’inquiétude du début laisse la place à l’enquête vélographique des lieux. Lorsque ça m’arrive d’être perdu, je repense à la scène comique d’un film où des randonneurs, perdus et angoissés, vont se résoudre à un bivouac nocturne, alors qu’ils sont à deux pas de leur parking. En fait on est souvent perdu pas très loin. 

où on va
Photo Jean-Louis Paul

Le vélo est un bon compagnon d’errance et plus particulièrement s’il s’agit d’un gravel. Il fourre son nez partout et avec lui on n’est jamais vraiment perdu. Sa tolérance aux différentes natures de terrain autorise des tentatives audacieuses pour retrouver une route, mais est-on sûr de vouloir la trouver ? Est-ce que, subitement, on ne serait pas en train de découvrir que, où l’on va, c’est nulle part !

 

où on va
Photo Lapierre

Sur Bike Café, nous essayons par moment de vous perdre pour vous rendre curieux. Nous vous présentons parfois des articles décalés par rapport à vos habitudes cyclistes. Il y a tellement de chemins, tellement de choses à découvrir dans le vélo. Nous avons renoncé depuis nos débuts à rester sur la piste bien tracée d’une pratique cycliste monolithique. Cette semaine on vous parlera d’un livre “En roues libres”, on vous invitera à écouter un podcast avec Victor, le petit Prince de l’Ultra, on se rafraichira avec la nouvelle bière Vélosophe et enfin Cassandra nous présentera le Marin Nicasio… Finalement, nous ne sommes jamais perdus, car on vous retrouve chaque semaine sur notre site.

Patrick.

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