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Test du gravel haut de gamme Cervélo Aspero-5

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Cervélo Aspero 5 gravel Bike Café haut de gamme
L'Aspéro-5 est très à l'aise en mode bikepacking light sur la journée !

Texte et photos : Matthieu Amielh

Évolution technique de l’Aspero, l’Aspero-5 est vendu comme un vélo de gravel haute performance, avec un tarif du même acabit. Tout intégré, transmission électrique sans fils et doté de roues carbone, l’Aspero est-il un simple vélo fait pour frimer sur les routes de halage ou des chemins faciles ? Réponse dans cet essai engagé réalisé sur les chemins autour du Mont Blanc, empruntant certaines parties de l’UTMB.

Si Jacques Séguéla avait travaillé dans l’univers du vélo, il aurait pu balancer une phrase choc du genre « Si tu n’as pas un Cervélo dans ton garage à 50 ans, c’est que tu n’es pas vraiment un cycliste ». J’ai toute de suite pensé à cette phrase en découvrant le vélo de gravel haut de gamme proposé par le constructeur canadien. Rien qu’avec son look, l’Aspero-5 peut prétendre à entrer dans le monde du luxe. Une peinture « Purple sunset » à paillettes qui change de teinte selon la lumière, une câblerie totalement intégrée et une transmission Sram 12 vitesses sans fil AXS, le genre de joujou qu’adorent les Instagrameurs bien en vus. Quand j’ai vu ce cadre, je me suis dit qu’il ferait le plus bel effet dans la vitrine d’un bijoutier ou d’une marque de luxe. Pourrait-il être recouvert de boue et évoluer sur des pistes poussiéreuses ? Bref, ce Cervélo était-il juste bling-bling en raison de son look et prix (8 000 euros) ou en avait-il aussi sous le capot ? 

Cervélo Aspero 5 gravel Bike Café haut de gamme
L’Aspero-5 en pit-stop à côté de deux vélos Wish One. Lequel des trois vélos est en carbone ? Avec les peintures modernes, difficile de le déterminer…

Accessible (physiquement) et performant

Le vélo réglé à mes cotes, je réalise ma première sortie sur le bitume et je reçois déjà une première claque. Cet Aspero-5 est très facile à prendre en main et surprend par son confort et sa performance. Dans les montées, le capteur de puissance Quarq (intégré au pédalier, le petit plus) me donne des puissances similaires à ce que je développe habituellement sur un vélo de route. Le vélo offre un rendement assez bluffant quand je monte les cols en puissance, bien assis. En danseuse, on se rend compte de la nervosité du cadre grâce à un triangle arrière très compact. Tout cela, dans un confort royal puisque je me suis contenté d’un gonflage à 3 bar pour ce test sur routes. En danseuse, on sent tout de même que cela « pompe » légèrement, ce qui est tout à fait normal à ces pressions. Changez le train roulant pour des pneus de sections de 25 ou 28 et vous transformerez votre gravel en vélo de route taillé pour la performance. Direction maintenant la montagne et les pistes du Mont-Blanc pour pousser le vélo dans ses retranchements….

Un vélo taillé pour la performance à la journée

L’Aspero-5 semble trop coquet pour vouloir se salir et pourtant, il a été conçu pour cela donc c’est parti pour une sortie de 90 km et 3 100 m de dénivelé positif. Rien ne lui sera épargné durant notre ride.

Petits singles techniques constellés de pierres, descentes dans des pierriers vous secouant comme un prunier, portages, franchissements de marches ou encore longues montées de cols alpestres comme le Cormet de Roselend (20 km à 6 % de moyenne depuis Beaufort). Après ce périple de 6 heures de roulage, le constat est simple : le vélo est à l’aise partout. Dans les montées, il offre du rendement et permet de passer des sections à plus de 15 % grâce à la grande nervosité du cadre.

Cervélo Aspero 5 gravel Bike Café haut de gamme
Sur deux journées, le Cervélo Aspero-5 aura accumulé près de 150 kms de pistes de gravel, pour un dénivelé total de 4.500 m de D+, de quoi se faire une bonne idée de la monture.

Mais cet Aspero-5 n’est pas conçu, selon moi, pour une épopée d’une semaine.  C’est un gravel taillé pour la performance d’une ou 2 journées maximum. La douille de direction est assez courte et en taille 54, le stack (distance verticale boîtier-douille) atteint 555 mm, soit 30 mm de moins que le Graxx 2 à titre indicatif (à taille égale et reach similaire), prouvant la géométrie plutôt racing du cadre. Hormis les deux porte-bidons, il n’est pas prévu d’inserts supplémentaires sur le cadre, pour en accrocher d’autres. Mieux vaut aussi éviter d’avoir un problème de freinage car tous les câbles sont intégrés dans la potence et le tube de direction…

Cervélo Aspero 5 gravel Bike Café haut de gamme
Passage à plus de 17 % sur ce sentier difficile, ponctué de quelques cailloux pour corser le tout. Le braquet minimum de 35-34 a permis de franchir ce type de passage, avec quelques watts sur les pédales !

Magnifique mais pas très pratique si vous n’êtes pas mécano ou proche d’un magasin. Une sacoche « minimaliste », vendue avec le vélo et s’installant sur le tube horizontal via 2 vis, vous permettra de porter quelques petits accessoires. Dans mon cas, il s’agissait de 2 barres, 1 multi-tool ainsi que 2 démonte-pneus. Ma pompe Topeak était trop longue pour y entrer. D’autre part, et ce n’est pas un détail selon moi, accrocher des sacoches sur cette magnifique peinture risque de l’endommager donc si vous choisissez de le faire, pensez à protéger le cadre avec des adhésifs type ClearProtect.

Cervélo Aspero 5 gravel Bike Café haut de gamme
L’Aspéro-5 est très à l’aise en mode bikepacking light sur la journée !

Cervélo a tout de même pensé aux chocs inévitables lors des passage engagés ou portages en installant une épaisse protection en plastique sous la zone du boîtier de pédalier, très exposée aux cailloux et autre racines. En descente, le vélo offre une grande stabilité grâce à un angle de direction de 72° et des freins Sram de 160 mm offrant un freinage progressif et puissant.

Cervélo Aspero 5 gravel Bike Café haut de gamme
Sur certains sentier ou “chantiers”,, le portage était quasi-inévitable en raison d’énormes rochers ou racines à passer, sur des pentes de plus de 15 %

Même dans les descentes à plus de 20 %, hormis quelques blocages de roues dus à un manque de technique, les freins n’ont jamais émis un seul couinement. En descente sur route, l’Aspero-5 est un rail. Les amateurs de cintre évasé devront se contenter d’un flare de 16°, qui personnellement, m’a suffi. A noter que la machine est compatible avec les deux format de roues : 650b (51 mm de pneu max) et 700 (la taille de roue fournie avec le modèle) et une section maximale de 45 mm de pneumatique pour ce dernier format. Pour du gravel engagé, il faudra faire évoluer la section vers du 40 mm, voire plus.

Des équipements très bien choisis

Là où Cervélo m’a bluffé, c’est dans le choix des composants. Aucune fausse note. Vous me direz que pour le prix, heureusement qu’on a du bon matos… Mais comme ce n’est pas automatique, il fallait le souligner. Premier bon point, le groupe Sram AXS 12 vitesses. Composé d’un mono-plateau de 36 dents et d’une cassette 10-36, il permet de rouler à 50 km/h sur le plat et de passer des portions à plus de 16 % sur les chemins. Ce braquet qui me faisait un peu peur au début est quasiment passé partout sur les difficiles sentiers autour du Mont-Blanc. Pour les inconditionnels du double, l’Aspero-5 existe aussi en montage « double » avec le Shimano GRX Di2 11 vitesses (prix identique).

Cervélo Aspero 5 gravel Bike Café haut de gamme
Quelques mètres en dessous du Grand Col Ferret (2536 m) qui se monte au début en vélo puis sa partie terminale en mode portage.

Deuxième forte impression : le train roulant. Les roues Reserve en carbone (fabriquées par Santa Cruz) se sont montrées excellentes, en termes de rendement, légèreté et fiabilité. Enfin, coup de chapeau aux pneus Panaracer Gravel King de 38 mm, montés en tubeless, qui offraient une polyvalence remarquable bitume et chemins. Sur les passages en pierriers, une baisse de pression (environ 2,1 bars) a permis une nette amélioration du confort de la machine. Dans la longue montée du Cormet de Roselend (1 h 30), j’ai été aussi très agréablement surpris par le confort de la selle Prologo. La flexion générée par le tube de selle de diamètre classique 27,2 ajoute aussi au confort global. Enfin, derniers bons points : le cintre ergonomique carbone « maison » est très facile et agréable à prendre en main. Pratique, la « Faceplate » (livrée avec le vélo) se fixant à l’intérieur du capot de potence permet d’installer un GPS et un accessoire type GoPro. Stylée et facile d’utilisation.

Au global, une machine de guerre mais commencez à mettre de côté !

Pour résumer, cet Aspero-5 est une sacrée machine, très chère mais qui vous en donne pour votre argent. L’intérêt aussi de ce vélo est d’être un vélo 2 en 1 gravel et route. Il vous suffit d’acquérir une deuxième paire de roues ou simplement de réduire la section de pneus (plus compliqué niveau logistique mais moins cher) pour obtenir un vélo de route performant pour avaler du bitume ou participer à des épreuves cyclosportives. Le capteur de puissance, intégré, vous permettra en outre de réaliser des séances qualitatives.

Cervélo Aspero 5 gravel Bike Café haut de gamme
Paysages sublimes autour du Mont-Blanc et chemins souvent très accessibles comme cette belle piste ramenant à Courmayeur.

Équipements et prix

Test du gravel haut de gamme Cervélo Aspero-5
Le gravel Cervélo Aspero-5 – Montage Sram Force eTap AX1, peinture Purple Sunset.

Cadre et fourche

Carbone

Transmission 

Sram Force eTap AXS Wide 12 vitesses. Monoplateau 36 dents et cassette 10-36.

Roues

Reserve 32 mm carbone avec moyeu DT Swiss 370

Pneus

Panaracer Gravel King SK 700 x 38

Périphériques

Potence alu Cervélo, cintre carbone Cervélo 16° flare, tige de selle Cervélo carbone diamètre 27.2 mm, selle Prologo Dimension NDR T4.0

Poids vélo complet 

8,2 kg (taille 54, sans pédales)

Coloris

2 au choix : purplet sunset (notre essai) et five black (noir)

Prix public conseillé

7 999 €

Infos

cervelo.com

Dernière minute
Pour le millésime 2022, l’Aspero-5 sera aussi proposé avec les nouvelles transmissions Sram XPLR eTap AXS (Red et Force)

Test terrain intensif des produits de bivouac Big Agnes

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Test grandeur nature Big Agnes
La tente dans sa configuration avec vestibule - photo Jeanne Lepoix

Notre contributrice experte du voyage à vélo sous toutes ses formes, Jeanne Lepoix, a réalisé un périple de 3 mois à vélo, en compagnie de son compagnon et de son enfant. Au cours de son voyage à vélo en famille, avec sa fille âgée d’un an, entre Roscoff et Strasbourg, ils ont, la majorité du temps, dormi sous la tente. Ils ont pu tester de façon intensive une tente, des matelas, des sacs de couchage et des oreillers de la célèbre marque Big Agnes.

La tente et son vestibule

Lors de nos précédents voyages, nous avions pour habitude d’utiliser une tente type tunnel dont les arceaux se mettaient en place sur la toile extérieure. La chambre était ensuite attachée à la toile extérieure.

Pour ce voyage, nous avons pu tester une tente autoportée, la Copper Spur HV UL3, en version 3 places, à laquelle nous avons pu rajouter un vestibule (Copper Hotel HV UL 3 Rainfly) pour profiter d’un espace de rangement protégé en cas d’intempéries.

Premier contact

Lors du déballage de la chambre et de sa toile extérieure, nous avons constaté qu’il n’y avait pas de notice de montage. Après quelques minutes de panique, nous avons réalisé qu’il y avait un code couleur pour le montage (gris et orange) présent sur la chambre, les arceaux et les clips de la toile extérieure. À cet instant, le montage de la tente nous a pris quelques minutes, comprenant la mise en place des 8 piquets (dont les 4 optionnels de la chambre). Dans cette configuration de base, la tente présente deux absides suffisamment grandes pour mettre une sacoche de vélos de 20 litres et quelques babioles (lampe, chaussures, vêtements du lendemain…).

Cette configuration présente une aération et il est possible d’ouvrir toute ou en partie, les absides sur leurs parties hautes pour favoriser la circulation de l’air. On peut aussi enrouler les portes de chaque côté sur le haut et les attacher pour passer plus aisément.

Un vestibule bien pratique

La mise en place du vestibule, à la place de la toile extérieure fournie avec la chambre, prend un peu plus de temps en raison de l’insertion d’un arceau dans l’extension puis sa mise en place (4 piquets complémentaires et un hauban à fixer). Comme sur la toile extérieure, le code couleur est présent pour faciliter le montage. L’espace gagné par ce vestibule nous permettait de protéger l’ensemble des sacoches (quatre de 20 litres et quatre de 12 litres) et de faire la cuisine sans rien à sortir à l’extérieur. Cette configuration présente deux aérations et il est possible d’ouvrir toute ou en partie, les absides sur leurs parties hautes pour favoriser la circulation de l’air.

Temps de montage éclair

Une seule personne montait la tente. À force de montage, et en considérant un temps sans pluie, la mise en place de la tente prenait 5 minutes maximum dans sa configuration de base et moins de dix minutes en utilisant le vestibule.

Au cours de nos trois mois de voyage, nous avons dû monter la tente sous la pluie. Le montage s’en est trouvée un peu bouleversé. Pour les tentes autoportées, la chambre maintient la toile extérieure mais nous avons trouvé une solution pour monter le vestibule avant la chambre en utilisant une bâche de fond et dont les dimensions étant relativement proches de la chambre. Cette bâche présente 4 œillets (un par coin). Nous nous servions de cette bâche pour monter l’arceau de la chambre, sur lequel nous installions le vestibule de manière provisoire. Le vestibule monté, nous installations la chambre en mettant au fur et à mesure les bouts des arceaux dans les emplacements prévus au coin de la chambre. La place sous le vestibule nous permettait de nous maintenir sur les genoux et de fixer la chambre sur les arceaux sans avoir à nous contorsionner. Un réajustement des piquets était nécessaire mais la chambre était montée à l’abri. Même sous la pluie, une seule personne s’occupait du montage.

Côté vie dans la tente

La chambre est spacieuse pour deux adultes et une enfant d’un an. Il y avait trois matelas gonflables de 173 mm de long et il restait encore de la place à nos pieds. La petite ayant un matelas de 128 mm de long, nous en profitions également pour mettre quelques affaires. Le fond de la chambre est solide et a résisté aux nombreuses heures de jeu de notre fille avec ses jouets en plastique.

Côté rangement

La chambre propose de chaque côté un grand espace de rangement en partie supérieure dans lequel nous pouvions mettre les jouets de notre fille, ses vêtements pour le lendemain, les produits pour la changer et les couches.

D’autres espaces en hauteur plus petits sont disponibles et présentent des compartimentages  bien pratiques pour ranger téléphones, mouchoirs, livres, lampes frontales… Des rangements latéraux au pied et vers la tête sont disponibles. Quelques attaches en hauteur sont pratiques pour accrocher les lunettes, une lampe de camping, ou encore tendre une corde pour étendre du linge à sécher.

Ces nombreux rangements évitent d’encombrer le sol de la chambre, permettent une certaine organisation et nous apprécions beaucoup.

Côté étanchéité et stabilité

Rien à signaler. Le vestibule ou la toile extérieure nous ont bien protégés durant les averses ou les épisodes orageux (pas de gouttes à gouttes sur la moustiquaire de la chambre). La toile du sol de la chambre est également étanche. Lors des gros épisodes orageux, quand le sol était trempé, nous avons cependant constaté un peu d’humidité sous les matelas gonflables.

Bon maintien au vent mais en prenant soin de maintenir la toile extérieure ou le vestibule « loin » de la chambre en accrochant les 4 haubans complémentaires prévus sur ces éléments.

Côté démontage / séchage

La tente est facile à démonter et à ranger (comme pour le montage, cette étape était réalisée par une seule personne).

S’il y avait de la pluie, nous commencions par le démontage de la chambre (en utilisant les œillets de la bâche sous la chambre pour maintenir les arceaux). Par temps clément, le démontage se faisait de manière logique en commençant par l’élément extérieur puis en terminant par la chambre. Avec un peu de soleil et de vent, le vestibule ou la toile extérieure séchait rapidement.

Côté poids

Difficile de juger si la tente et son vestibule sont lourds quand notre vélo avec son chargement fait plus de 30kg. Celui qui avait la remorque prenait l’ensemble tente/vestibule et on changeait à la mi-journée. Mais un peu de confort est toujours bon à prendre. La tente pèse 1,76 kg et le vestibule 992 g. Au total, nous avions donc 2, 752 kg + le poids du petit maillet (indispensable selon nous pour 3 mois d’installation et de désinstallation !).

Les matelas et les oreillers

Les matelas Insulated AXL Air et les oreillers AXL Air Pillow sont très légers et confortables mais ne sont malheureusement pas résistants. Au bout de trois semaines d’utilisation, nous avons constaté une fuite sur les deux matelas et les deux oreillers. Elles se situaient toutes au niveau des soudures sur le bord. Il a été impossible de réparer les matelas ou les oreillers en raison du pliage de la structure à ce niveau.

C’est vraiment dommage car le rapport poids/confort est incroyable. Le matelas est doté d’une généreuse épaisseur de 9 cm une fois gonflé. La largeur de 51 cm est également très appréciable. Une fois compacté, il ne mesure que 17 x 8 cm pour seulement 369 g. Nous les avions en version momie pour gagner encore un peu plus de poids par rapport à la version Regular. En plus, ils sont dotés d’une excellente isolation (R-Value : 3) et sont très silencieux. Un sac de gonflage rapide et efficace est également fourni. Le tout est très facile à emballer.

Les sacs de couchages

En ce qui concerne les sacs de couchage, nous avons pu en tester un en synthétique (le V Notch UL 40° avec une construction sans soudure étonnante) et un en duvet de canard et d’oie (le Pluton UL 40°). Ce sont des duvets 2 saisons qui permettent d’être tous les deux à la même température de confort, soit 9°C, parfait pour l’été (4°C en température dite “Extrême”). Nous les avions en version Regular (183 cm de long) et ils sont tous les deux très légers : 454 g pour le Pluton contre 618 g pour le V Notch.

Leur compacité est identique et particulièrement réduite car une fois rangés dans leur sac de compression, le tout mesure seulement 15 x 27 cm. Le rangement est par ailleurs très simple. Pas besoin de plier. À leur réception, ils sont stockés dans un grand sac de rangement et ils ne sont pas compressés pour ne pas les endommager.

Les deux sacs sont de type sarcophage, donc une largeur réduite au niveau des jambes qui ne permettait donc pas le pliage de ces dernières à l’intérieur du sac. Cependant, nous avons de l’espace à l’intérieur et nous ne nous sentons pas du tout à l’étroit. La partie ergonomique des pieds offre néanmoins plus de hauteur et de chaleur.

La présence d’une capuche à plat minimaliste est très pratique avec un cordon de serrage. Une fermeture éclair est présente sur toute la longueur et permet l’utilisation du duvet comme couverture. Cette fermeture s’ouvre dans les deux sens permettant également l’entrée d’air. Très pratique. Les boucles extérieures sont très bien pensées car nous pouvons suspendre les sacs pour séchage.

Niveau solidité, ils ont tenu le choc malgré la présence de notre fille qui jouait sans cesse avec et notamment les fermetures éclair. Rien à dire, ils nous ont gardés au chaud et ont rendu nos bagages plus légers.

Question esthétique, on apprécie leurs couleurs discrètes et la présence du beau badge rond brodé Big Agnes qui renforce le côté premium du produit.

Les produits

Retrouvez ces produits sur le site de Big Agnes :

TenteCopper Spur HV UL3 (version 3 places)https://www.bigagnes.com/Copper-Spur-HV-UL3-2020
VestibuleCopper Hotel HV UL 3 Rainflyhttps://www.bigagnes.com/Copper-Hotel-HV-UL-3-Rainfly
MatelasInsulated AXL Airhttps://www.bigagnes.com/Insulated-AXL-Air_2
OreillerAXL Air Pillowhttps://www.bigagnes.com/AXL-Air-Pillow
Sacs de couchageV Notch UL 40°
Pluton UL 40°
https://www.bigagnes.com/V-Notch-UL-40
https://www.bigagnes.com/Pluton-UL

Pneus Continental GP 5000 Transparent : vitesse et élégance

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pneus tyres tires road cylcing gear test review

La réputation des pneus “Grand Prix” de la marque allemande Continental n’est plus à faire, avec ses best sellers 4000 et maintenant 5000. À Bike Café, nous avions déjà testé avec conviction il y a quelques mois les 5000, dans leur première version, tout de noir vêtus. Mais là, avec cette variante à laquelle s’ajoute le qualificatif “Transparent”, Continental propose un produit qui par son design léché et maîtrisé me semble tout à fait intéressant. Rien de mieux qu’un test pour vérifier si l’objet correspond bien à sa réputation et vérifier ce qu’il propose de nouveau. Me voici donc partie, cet été 2021, sillonner les inégales et rudes routes du Morvan et les tarmacs plus doux de la Bourgogne du Sud et des Alpilles, avec mon pignon fixe équipé de ces tout nouveaux pneus.

Continental Grand Prix 500 Transparent Road Cycling tyres tires
Dans leurs luxueux emballages cartonnés, les 5000 Transparent (à gauche) et les 5000 “classiques” (à droite) – photo Dan de Rosilles

Sur mon fixie, j’ai pour habitude de rouler avec des pneus de qualité qui me garantissent une saison entière sans crevaison ni déchirure, malgré les contraintes excessives induites par le pignon fixe. Aussi, en montant ces nouveaux pneus, je vais être en mesure de comparer avec objectivité leur qualité et leur résistance avec les modèles que je connais déjà, dont les GP 4000. Continental annonce ces pneus de section 25 mm à 225 grammes, soit 10 grammes de plus que la version noire. Voilà qui est étonnant, on aurait pu penser que la version “Transparent” soit plus légère… sans doute des contraintes techniques, liées au flancs bruns, ou à d’autres raisons qui m’échappent. Mais 10 grammes ce n’est pas grand chose, le test s’annonce tout de même excitant en matière de sensations car mes roues Asterion aux rayons ligaturés sont très légères et vivaces et réagissent au quart de tour à la moindre relance. Armées de ces pneus, les roues ne devraient pas perdre de leurs qualités.

Continental Grand Prix 5000 Transparent close up road cycling tyres tires
“Transparent” fait référence aux flancs des pneus, qui exhibent élégamment et sans complexe leur structure et les détails de construction – photo Dan de Rosilles

“Transparent ” fait référence aux flancs des pneus, qui laissent voir leur structure et les détails de l’assemblage – ces flancs brun-tabac très chics, rangent ce modèle dans la famille des pneus bicolores, actuellement très en vogue. Il s’agit donc clairement d’une nouvelle version plus esthétique et branchée du nouveau pneu-phare de chez Continental. Au toucher, la bande de roulement est sèche, très finement granuleuse (disons plutôt sableuse), contrairement aux 4000 qui au toucher étaient plus caoutchouteux. Les motifs du profil semi-slick sont très espacés, ce qui est la tradition de la gamme Grand Prix. Le choix technique des motifs en forme de triangle ou plutôt d’aileron de requin, leur motif quadrillé et leur emplacement laissent à penser qu’ils ont été scrupuleusement étudiés et fabriqués pour garantir l’adhérence en courbe et sur route mouillée. Ce pneu “all seasons” semble donc tout indiqué pour toutes les routes et toutes les conditions météo.

Continental Grand Prix 5000 Transparent road cycling tyre tire
Le motif très agressif en ailerons de requin, caractéristique de la gamme Grand Prix, laisse présager beaucoup de vitesse et d’adhérence – photo Dan de Rosilles

La typographie choisie pour inscrire la marque et la section sur les flancs attire l’attention : En majuscule semi-fermée, épaisse, et légèrement oblique, cette composition me rappelle d’abord les inscriptions des sponsors, marques ou publicités visibles pendant les grands prix de formule 1, quand je regardais Ayrton Senna et Alain Prost… mais par rapport à l’ancienne typographie utilisée sur les 4000, la typographie a évolué et propose un graphisme plus contemporain et le drapeau à damier a disparu. Avec l’inscription “25mm” qui a pris aussi de la taille et de l’importance visuelle, Continental continue à jouer sur une symbolique de puissance, d’agilité et d’endurance, certes assez masculine, mais l’allusion à la course automobile est moins marquée et le look est incontestablement rajeuni.

Continental Grand Prix 5000 Transparent road cycling tan wall tyre tire
Avec ses flancs bruns et sa typographie branchée, le pneu a fière allure – photo Dan de Rosilles

C’est le moment de monter ce pneu, sur mes jantes initialement conçues pour des tubeless et qui sont donc assez hautes. Je m’y reprends à plusieurs fois et parviens à mes fins, non sans difficulté, grâce à quelques gouttes de savon. Le pneu à tringle souple est petit en diamètre et ne se laisse pas apprivoiser facilement, l’élasticité du compound est trompeuse, les tringles sont très tendues en fait. Néanmoins, la prise en main des pneus confirme une fabrication de qualité, le “fait à la main en Allemagne” n’est pas une réputation usurpée. Cela m’amène toutefois à espérer que, une fois montés, il le seront une bonne fois pour toute, et que j’éviterai toute crevaison. Ce ne sera sans doute pas le cas, mais après quelques centaines voire quelques milliers de kilomètres, les tringles de pneus s’assouplissent et se détendent et on peut monter et démonter beaucoup plus facilement.

Continental Grand Prix 5000 Transparent 25mm section road cycling tyre tire
Sur mes jantes de 19mm le pneu est haut et étroit – photo Dan de Rosilles

Je mesure la section à 24 millimètres, ce qui est peu pour un pneu annoncé à 25 ; mais mes jantes sont étroites, 19mm, et ce pneu neuf a tendance, au montage, à s’affiner vers le haut plutôt que s’élargir ; je pense qu’à l’usage, il va s’arrondir un peu. On peut noter, comme sur les autres pneus Continental, les deux petits trous rond sur la bande de roulement qui sont des témoins d’usure.

Continental Grand Prix 5000 Transparent road cycling tyres tires
On remarque sur la bande de roulement les témoins d’usure caractéristiques de chez Continental – photo Dan de Rosilles

Mes premiers essais se déroulent dans le Morvan, au pied du Mont Beuvray, entre Saint-Léger-sous-Beuvray et La Grande Verrière, à 15km d’Autun, là où précisément les coureurs du Tour de France sont passés cette année. Les souvenirs de mon précédent séjour dans le Morvan se ravivent au moment de commencer ce test : ici les goudrons sont abîmés, rugueux, agressifs pour les pneus. Les routes sont dégagées de tout automobiliste, les pentes sont affirmées et courtes, la météo est très changeante.

Continental Grand Prix 5000 Transparent
Les goudrons du Morvan sont rugueux et agressifs pour les pneus – photo Anne Fontanesi

Je décide de gonfler mes pneus à 7 bars pour assurer le meilleur rendement possible. Très vite, je m’aperçois qu’à cette pression maximum pour mon poids, le vélo est trop raide. Le revêtement aux graviers protubérants et inégaux, prévu pour des hivers verglacés et neigeux, me renvoie trop de secousses et de vibrations. Les épaules, les bras et les poignets souffrent. D’autant plus que les qualités d’adhérence du pneu s’effacent lorsqu’il est trop gonflé. Je descends donc à 6 bars, ce qui s’avère largement suffisant. Les sensations sont plus agréables, le pneu adhère mieux, sans rebondir, le pilotage devient plus fluide et s’assouplit. Je gagne en confiance pour me lancer à plus grande vitesse sur ces petites départementales sinueuses.

Continental Grand Prix 5000 Transparent Fixed Gear Bike
Je gagne en confiance et j’accélère sur les petites départementales sinueuses – photo Anne Fontanesi

Je joue avec les bandes de roulement, oscillant entre les zones en dévers plus granuleuses et celles plus lisses car “cirées” par les pneus des voitures. J’alterne ainsi de droite et de gauche pour relancer en montée et/ou éviter les irrégularités. Chaque coup de pédale me propulse davantage et j’apprécie les trajectoires nettes et précises que le 5000 valorise. C’est un vrai plaisir que de ressentir autant de précision, d’adhérence et de vivacité sur des routes aussi brutes.

J’alterne entre les parties granuleuses et celles plus lisses de la route – photo Anne Fontanesi

Après trois jours de vélo autour d’Autun, je suis parfaitement à l’aise sur ces routes et j’ai trouvé mes marques avec les pneus. Je descends la pression à 5,5 bars, mais sur des revêtements aussi agressifs la vitesse s’en ressent et le gain en confort n’est pas notable, mon vélo en acier filtre déjà très bien. Pour la suite de mon programme Bourguignon, je vais donc rester à 6 bars.

Du Morvan à la Bourgogne sud, la Saône-et-Loire est un département varié et très agréable à rouler – photo Anne Fontanesi

Mon test de poursuit en Bourgogne du sud, sur la route des vins, proche de Cluny, où les revêtements sont meilleurs (est-ce parce que les températures hivernales y sont plus clémentes ?). Le fameux “grip” des 5000 va devoir faire ses preuves, car la météo s’annonce pluvieuse. En pignon fixe, j’aime cette sensation d’être en prise directe avec le goudron. Il ne s’agit pas d’être collée à la route mais de ressentir instantanément le rendement et l’adhérence du pneu en fonction de la qualité de la surface.

Le Clunisois en pignon fixe, c’est quand même pas mal de dénivelé, parfait pour un test de pneus – capture d’écran Strava

Ici les parcours sont très vallonnés ; les montées ne sont pas très longues, mais sur une sortie on accumule beaucoup de dénivelé. Heureusement, mes roues sont légères et favorisent la relance, et en fixie l’énergie transmise à la roue arrière est restituée et si on garde suffisamment de vitesse, on a l’impression que le vélo nous aide à gravir la pente. Dans cette situation, assise sur la selle ou en danseuse, l’équilibre entre l’accroche du pneu et son rendement est essentiel. Avec les 5000, je me régale, ils conviennent parfaitement à mon vélo et à la situation.

Sous la pluie et sur route glissante, le GP 5000 est à l’aise – photo Anne Fontanesi

Sous la pluie, les impressions de sécurité et d’efficacité se confirment avec le gonflage à 6 bars qui se révèle définitivement parfait pour moi et mon poids de 55 kg. L’eau est évacuée facilement par les pneus. Le mariage entre grip et rendement est au tout à fait réussi. Les kilomètres parcourus sur des routes plutôt bosselées me confirment les grandes qualités de confort de ces GP 5000 “Transparent”.

climbing cycling woman road fixed gear
Mon test se poursuit sur mes routes familières mais très fréquentées des Alpilles – photo Dan de Rosilles

Mon test se poursuit sur mes routes familières des Alpilles dont je connais chaque courbe, chaque bosse, chaque particularité. En cette période estivale de grande affluence touristique, les routes sont surchargées d’automobilistes hagards à l’affût d’une place de parking disponible. Je me dirige vers le village des Baux de Provence et son fameux segment Strava, le “Les Baux – 9%”, une rageuse et roulante ascension de 700 mètres à 9,4% de moyenne. Je slalome entre piétons, motos et voitures, ce qui rajoute à la difficulté mais me permet de ressentir davantage les qualités de traction et de précision de ce pneu dans un contexte proche d’un milieu urbain. Les derniers mètres avant le col de la Vayède sont plus pentus (11%), il me faut toujours être à la fois en fréquence et en force pour ne pas subir ce final difficile. J’évite avec aisance, en zigzagant, les automobilistes indécis et distraits et encore une fois, je constate la parfaite combinaison entre traction, vélocité et précision que proposent les Grand Prix 5000 Transparent. C’est avec grand plaisir que je m’amuse à gravir plusieurs fois cette côte, malgré la foule de touristes qui se pressent au Baux sous un soleil tout méditerranéen. Cela confirme que sur un goudron lisse et chaud, ces pneus sont excellent et favorisent les sensations de vitesse et de légèreté.

Cycling woman road Alpilles
Sur les goudrons brûlants des routes des Alpilles au mois d’août, le GP 5000 est extrêmement efficace – photo Dan de Rosilles

L’équilibre et la polyvalence sont les qualificatifs qui me paraissent les plus appropriés pour qualifier les Continental 5000 Grand Prix Transparent. Ils sont rapides et précis sur tout type de revêtement et dans toutes les conditions météo, avec une excellente filtration si le gonflage est bien ajusté. Je me suis sentie efficace et en sûreté sur des routes parfois dégradées ou très fréquentées, pour des distances variant de 40 à 100km (car je n’ai malheureusement pas eu la possibilité de faire des tests longue distance pour l’instant). Le prix du pneu me semble complètement justifié (47,99€ chez notre partenaire Cycletyres), d’autant plus que c’est un véritable “all seasons” qui pourra être utilisé toute l’année. Ce n’est pas le pneu le plus facile à monter du marché, mais sa polyvalence, son efficacité et son look m’ont absolument conquise.

Caractéristiques

700 x 25C (25-622) 225 g

700 x 28C (28-622) 235 g

TypeTubetype
Gomme/ShoreBlack Chili
Tramme carcasse110 tpi x 3 nappes
ConditionsToutes

Prix : 47.99 € (chez notre partenaire Cycletyres)

Infos sur le site 

Êtes-vous techno dépendants ?

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De plus en plus de vitesses sur les cassettes
Photo Eurobike 2021

Cette question peut ne pas appeler de réponses dans le contexte actuel de l’avènement perpétuel de nouvelles technologies réputées indispensables. Depuis quelques temps, je me demande si la technologie est vraiment synonyme de progrès et j’espère que vous m’apporterez votre point de vue. Même si cette tendance est générale, je vais cibler dans cet article l’univers du vélo. En effet, on nous fait croire trop souvent qu’une nouvelle version utilisant la techno “machin” sera encore meilleure que la version “truc” précédente.

Eurobike 2021
L’avantage de la nouveauté, c’est qu’elle ne reste jamais neuve. A l’Eurobike chaque année on distribue des Awards récompensant l’innovation … photo Eurobike

L’avantage de la nouveauté, c’est qu’elle ne reste jamais longtemps nouvelle, il y en aura toujours une qui viendra la faire vieillir. Je n’ai rien contre, d’autant, je le reconnais, que Bike Café contribue à se faire l’écho des produits nouveaux. Mais cette chasse en avant fait que la part de “l’humain” cède de plus en plus de place à un dictât technologique. Nous sommes complices de ce “jeu”, comme beaucoup de relais médiatiques ;-), mais cela ne doit pas nous empêcher d’en parler avec vous en toute sincérité. D’ailleurs je constate également que nos articles nouveautés suscitent beaucoup d’intérêt auprès de vous : lecteurs, qui attendez, espérez cette nouveauté et la voyez comme un moteur de vos progrès.    

Un monde sous influence

Technologie et progrès
Après 21 ans à la tête du géant de l’Internet, les deux anciens étudiants en informatique de Stanford ont lâché les rênes de Google en 2019 – photo Le Parisien

Vous donner exactement ce que vous voulez, même si vous n’êtes pas sûrs de savoir ce dont vous avez besoin

Dans la lettre des fondateurs de Google, qui préparaient en 2004 leur introduction en bourse, Larry Page et Sergey Brin déclaraient que leur objectif était “vous donner exactement ce que vous voulez, même si vous n’êtes pas sûrs de savoir ce dont vous avez besoin“. Cette vision “orientatrice” de nos vies, s’est insidieusement installée, à tel point que le mot “influence”, ne nous choque plus. C’est même dans certains domaine devenu un métier. “Que faites-vous dans la vie ? …” –Je suis influenceur ! …”  Personnellement, j’exècre ce mot, car justement il évoque une sorte de manipulation. De fait nous n’aurions plus à réfléchir, pour savoir ce qui est bien pour nous. Cette enchaînement de pensées pré-mâchées est contagieux, car souvent “l’influencé” deviendra lui-même “influenceur », auprès de ceux qui se montreront curieux  de ses choix. Il les défendra, sans recul ni objectivité, comme pour se rassurer. Ce guidage permanent, que malheureusement le “consommateur” réclame lui-même, tue le sens critique, la réflexion, et c’est dans ce sens que je dis que la technologie n’est pas toujours au service du progrès.

Eurobike 2021
Ce guidage permanent, que malheureusement le “consommateur” réclame lui-même – Photo : EUROBIKE Friedrichshafen

Vous avez peut-être observé comme moi une population de plus en plus présente depuis que l’évolution technologique rythme nos vies. On  les surnomme les GEEKs. Dans ce cas, et contrairement au terme “influence”, j’aime bien ce mot venant du germanique “geck”, qui désigne un fou, un espiègle. Son sens originel a évolué et maintenant il désigne toujours des fous, mais cette fois orientés technologie et nouveautés. Méfiance : car ces geeks intellectualisent à l’extrême la nouveauté, la décortiquent pour voir comment elle fonctionne, puis une fois qu’elle n’a plus de secret pour eux, ils sautent sur une autre, sans en avoir fait un réel usage. Au passage, ils influencent eux aussi, une consommation du toujours plus. Où se situe le progrès dans tout ça ? Cette intelligentsia du savoir est un nouveau miroir aux alouettes de la consommation. Je ne porte pas de jugement définitif, car il y a dans l’innovation de réels progrès. Le compteur GPS par exemple en vélo a complètement changé la donne en matière d’exploration, de voyages, d’épreuves longue distance. Souvent, ce progrès est l’œuvre de ceux qui ont donné du sens à l’usage d’une technologie. Prenons le SMS (Short Message Service) utilisé pour la première fois en 1989. Cette forme de message court, inventé par une équipe finlandaise pour aider les personne malentendantes à communiquer, est devenu l’outil que l’on connaît. 

Revenons au vélo

Doit-on lutter contre cette avalanche d’exo-assistance ?

Notre fameux vélo qui parait si simple : un cadre, deux roues, une transmissions, des freins, un guidon une selle… devient une vraie machine de guerre. Des cassettes qui montrent de plus en plus les dents : 11-12-13 vitesses, dérailleurs électroniques de plus en plus sophistiqués et qui choisiront bientôt le bon rapport de vitesse pour nous. Des freins à disques, des selles ergonomiques, des amortisseurs, du titane, de la céramique, du carbone, du polyéthylène, … La liste est longue et ce vélo, si simple dans son concept de base, devient un écosystème soumis à des inter-dépendances qui font reculer le progrès. Le vélo symbole de liberté, est peut-être en train de céder lui aussi une grande part de son “identité” en s’affublant de tout un tas de sophistications technologiques.  

Eurobike 2021
Des freins à disques, des selles ergonomiques, des amortisseurs, du titane, de la céramique, du carbone, du dyneema… Photo : EUROBIKE Friedrichshafen

J’aime à penser que la valeur de nos capacités physiques et intellectuelles peuvent pondérer l’embellie de nos vélos préférés. L’homme est un “animal” possédant de grandes facultés d’adaptation. Est-ce que la technologie n’est pas la cause du ramollissement de nos forces, issues de l’inné ? Doit-on lutter contre cette avalanche d’exo-assistance ?

Actuellement, je fais une expérience que je trouve particulièrement intéressante en roulant souvent en single speed. Le vélo est basique : cadre acier et date (80’s), roues d’époque, freins sur jante, braquet 46 x 19 (5m20), poids 8,5 kg avec les pédales. L’usage sur route de ce vélo a été une sorte d’intuition post confinement. Je me sentais bien dessus sur mon home-trainer et j’ai voulu poursuivre en offrant à ce pista de venir prendre l’air avec moi. Le bilan est plutôt intéressant. Il se trouve qu’à mon âge (73 ans) j’ai progressé physiquement sur ce vélo. Je constate que j’ai plus de puissance, car pour grimper parfois 1000 m de D+ sur mes sorties, j’ai dû faire appel à mes muscles et cette musculation naturelle a renforcé mes modestes quadriceps.

Êtes-vous techno dépendants ?
Sur les rails de la rédemption cycliste – self photo Patrick Van Den Bossche

J’ai également progressé dans le domaine de la vélocité, en atteignant des vitesses de rotation autour de 100 tours / minute pour tenir des vitesses autour de 30 – 32 km/h sur le plat. Mes vitesses moyennes relevées sur Strava sont très proches de celles réalisées avec mon vélo équipé de dérailleurs. J’ai également progressé dans ma stratégie sur la route, car il faut avoir une “lecture” des parcours pour savoir récupérer au bon moment et engager toutes ses ressources le moment venu pour basculer 10 à 12% de pente. Enfin, et ce n’est pas le moindre intérêt de cet équipement minimaliste : la simplicité de fonctionnement, le silence de roulement, l’esthétisme ascétique assumé m’enchantent à chaque sortie.

Sur les routes, certains cyclistes couchés sur leurs machines me dépassent et d’autres plus curieux, voyant mon vélo, ralentissent un moment pour échanger sur ce vélo atypique. Et je suis même fier de constater que souvent c’est moi qui rattrape des “déraillés”, notamment dans les bosses.     

La morale de l’histoire 

Technique et progrès
Pas vraiment un calvaire de grimper en single mais le plaisir simple de l’effort physique – self photo Patrick Van Den Bossche

La morale, s’il doit y en avoir une, est qu’il ne faut pas perdre de vue que l’humain possède en lui des ressources physiques et cognitives. Gardons le plaisir simple de l’effort physique qui à mon sens dépasse beaucoup d’autres critères. C’est la leçon que ce retour aux origines m’a transmis. Le vélo c’est de l’effort.

Je teste de super machines pour nos articles, et j’en mesure les avantages. Ces sorties minimalistes m’ont permis de relativiser certains progrès. En gravel par exemple, je ne changerais pas mes freins à disque pour des freins sur jante. Je ne roulerais pas non plus sur des pneus de 25 montés avec des chambres à air. Je ne reviendrais pas au guidage à l’aide d’une carte IGN en papier 😉 mon compteur GPS trône sur mon vieux guidon Cinelli, j’ai un petit feu rouge arrière qui se recharge en USB. 

Technologie et progrès
Ces sorties minimalistes m’ont permis de relativiser certains progrès – self photos Patrick

La suite pour moi est déjà en chantier ce sera un cadre sur mesure en acier, partiellement inox, toujours mono speed. Il intégrera le passage du câble de frein arrière, et sera doté d’œillets pour 2 porte-bidons. Construction française artisanale. Roues montage français et moyeux polonais flip/flop (j’aurais 2 vitesses 19 et 22). Ce vélo sera équipé d’éléments modernes qui apportent pour moi un réel progrès (je ne rejette pas tout quand même) : selle longue construite en 3D, chambres à air TPU, guidon et tige de selle en carbone, freins Ultegra sur jantes en carbone. Par contre, le pédalier reposera sur un axe carré simple avec un boîtier à roulements assez court pour que mon Q-factor reste faible et dans l’axe de ce single speed. Évidement : manivelles de 165mm. Cela ne signifie pas pour moi le renoncement à la pratique du gravel pour laquelle je reste fidèle à mon vélo cadre acier WishOne qui, moyennant 2 paires de roues (700 pour la route et 650 en gravel), sera mon vélo universel : grimpeur de cols et traceur de chemins.   

En conclusion, je voulais juste vous dire que la vérité cycliste n’est pas unique. Cherchez le progrès en vous même en sortant de la techno-dépendance : condition physique, poids, objectifs personnels. N’achetez pas sans réfléchir des solutions qui ne sont pas faites pour vous. Lisez nos conseils, bien sûr, pour faire vos choix entre les lignes de nos publications.       

Du gravel de gare à gare : ARL > MTP

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Du gravel de gare à gare : ARL > MTP 2021
Du gravel de gare à gare : ARL > MTP 2021

Nous avons rendez-vous le dimanche 03 octobre 2021, 8h00 à la gare SNCF d’Arles. Les clubs Strava Original Montpellier Gravel, Arles Gravel et Mi-Fixe Mi-Gravel remettent ça, pour une deuxième édition de ce désormais classique gran fondo gravel entre Arles et Montpellier.

Gare à gare

Le principe du “gare à gare” est toujours aussi simple : le matin, les montpelliérains prendront le train pour prendre le départ à Arles avec les arlésiens, qui prendront le train à leur tour pour rentrer chez eux une fois arrivés à Montpellier.

Le parcours 2021, plus vallonné qu’en 2020, passera par Bellegarde, Générac, Calvisson, Sommières, Vendargues… : Un parcours plus athlétique donc, mais tout autant roulant et fluide, idéal pour un premier gran fondo gravel, également adapté à la pratique du pignon fixe gravel.

Du gravel de gare à gare : ARL > MTP 2021
Le principe du “gare à gare” est toujours aussi simple – photo Arles gravel

Mais ne vous y trompez pas : cette sortie reste un 100km de gravel exigeant, ce qui n’est pas à la portée de tout le monde sans un minimum d’entraînement. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’une sortie de groupe, chacun roulera à son rythme. Pour parer à toutes les éventualités, les participants sont invités à s’équiper d’un GPS avec la trace du parcours, d’un kit de réparation en cas de crevaison, d’un ravito consistant et d’au moins deux bidons d’eau.

Du gravel de gare à gare : ARL > MTP 2021
ARL > MTP 2021 – illustration Dan de Rosilles

À l’arrivée à Montpellier, un point de rassemblement est prévu dans un bar à bière… Les derniers détails (points d’eau sur le parcours, adresse du bar à l’arrivée, horaire des trains…) et le fichier gpx du parcours seront postés quelques jours avant l’événement sur les pages Strava des clubs partenaires, où vous pouvez aussi vous inscrire :

Arles Gravel https://www.strava.com/clubs/153235/group_events/1028921

Original Montpellier Gravel https://www.strava.com/clubs/475989/group_events/1028922

Mi Fixe Mi Gravel https://www.strava.com/clubs/571932/group_events/1028923

Retour aux lacets avec les Specialized S-Works Recon Lace

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Retour aux lacets avec les Specialized S-Works Recon Lace
Retour aux lacets avec les Specialized S-Works Recon Lace

Les lacets n’ont jamais totalement disparus de nos chaussures de sport. Les unes après les autres, les marques nous proposent des versions « lace », Specialized n’échappe pas à la tendance en ajoutant au confort du lacet de solides arguments comme la légèreté et la couleur.

La famille Recon chez Specialized est destinée aux VTTistes, même si nous en avons parfois détourné l’usage pour faire du gravel. Cette famille accueille désormais une cousine germaine : la S-Works Recon Lace, qui cible plus précisément les pratiquants gravel. Le lacet casse les codes de la sophistication apportés par les serrages disques high tech. En gravel, plus que dans les autres secteurs du vélo, on aime sortir des sentiers battus et Specialized l’a compris, avec ce modèle S-Works Recon Lace.

Retour aux lacets avec les Specialized S-Works Recon Lace
Une chaussure lookée et technique – photo Bike Café

Pour ma part, je suis déjà adepte des lacets avec des Scott, mais surtout depuis 2019 avec les Mavic AllRoad en tissu MATRYX, innovation de la société Chamatex basée à Ardoix en Ardèche. Malheureusement ces chaussures légères (275g) et rigides ont disparu du catalogue, suite à la restructuration de la marque jaune. Voyons si ces Specialized peuvent reprendre le flambeau ?

Une chaussure lookée et technique

Le lacet n’est ni ringard, ni rétrograde et ces S-Works Recon Lace sont au top des technologies. Nous en avions présenté les caractéristiques dès leur sortie dans cet article. Avec le calage Varus intégré de 1,5 mm, les chaussures Body Geometry stabilisent le mouvement naturel de l’avant-pied et améliorent l’alignement du pied, du genou et de la hanche. Ce meilleur positionnement de l’ensemble augmente la puissance et la capacité de soutenir plus longtemps un effort à intensité maximale. Le pied humain est construit comme un ressort à lames. C’est idéal pour courir (l’homme est à l’origine des temps un chasseur/coureur), mais cette morphologie originelle n’est pas idéale pour appuyer sur les pédales. Les chaussures Body Geometry sont conçues avec un support de voûte plantaire moulé dans la semelle extérieure pour créer une structure rigide qui, associée à des semelles sur-mesure, empêche l’affaissement du pied et augmente la puissance.

Je ne vous cache pas que c’est le look de cette S-Works Recon Lace qui m’a d’abord attiré. Je la trouve superbe et son style est parfaitement dans l’esprit fun qui convient à la pratique du gravel. Ce ne sont pas mes premières chaussures de gravel à lacet, j’ai déjà roulé avec des Scott (en 2017) et les fameuses Mavic Allroad Pro (en 2019). Ces chaussures lacées étaient sans doute arrivées trop tôt sur un marché naissant. Elles n’existent plus et la S-Works Recon vient à point nommé sur ce segment gravel en plein essor.

L’essai

Comme un gamin, dès que j’ai reçu la boîte je me suis empressé de monter mes cales Crank Brothers en reportant mon réglage habituel. Direction les pistes pour mes premiers kilomètres. Immédiatement on sent que l’indice de rigidité élevé de la semelle (niveau 13) est particulièrement efficace pour transmettre l’effort. La jambe reste bien en ligne lors du mouvement de pédalage. Difficile de mesurer précisément ces paramètres, le bienfait se sentira avec la durée de pédalage sur des terrains variés.

Retour aux lacets avec les Specialized S-Works Recon Lace
L’aération est bonne au travers du mesh, j’apprécie en cette période de fortes chaleurs – photo Bike Café

Le confort à bord est parfait et je sens la légère pression du « bouton métatarsien » qui permet le relâchement de l’avant-pied. Attention a bien choisir votre pointure. J’ai reçu des chaussures trop grandes ce qui fait que ce bouton est placé trop en arrière et qu’il ne produit pas l’effet souhaité en étant même gênant. Le maintien du pied et du talon sont bons et il ne sera pas nécessaire de resserrer les lacets en cours de route. L’aération est bonne au travers du mesh, j’apprécie en cette période de fortes chaleurs.

La seule ombre à ce tableau idyllique sera la marche à pied. Et oui ça arrive parfois en gravel… En fait les bords assez rigides (trop pour moi) du chaussant appliquent une pression excessive juste en dessous des malléoles. En roulant, on ne sent rien, par contre la marche n’est pas très confortable. Il faut sans doute les « faire »… À l’usage cette gène s’est estompée et a un peu disparue, il fallait les faire, à moins que ce soit mon pied qui s’y est fait. Il manque un petit truc : un maintien élastique pour bloquer les boucles des lacets et éviter qu’elles ne volent comme des papillons à chaque tour de manivelles.

Évidemment le prix sera comme toujours un frein à la séduction du produit. C’est du haut de gamme et Specialized nous le fait payer. Ceci dit comparé à celui d’autres produits similaires comme les chaussures Rapha que j’ai testées en mars, c’est cohérent.

Mon avis …

J’ai aimé

  • Le look
  • La technicité
  • L’efficacité et le poids super light

J’ai moins aimé

  • Le prix, difficile surtout pour des cyclistes pratiquant
    occasionnellement le gravel
  • Les bords trop rigides du chaussant
  • L’absence d’une boucle de maintien des lacets

Caractéristiques

Retour aux lacets avec les Specialized S-Works Recon Lace
Retour aux lacets avec les Specialized S-Works Recon Lace – photo Specialized

Prix : 330 €

Trois couleurs : Aloha (le modèle testé) – Oak Green – Black

www.specialized.com/

Le gravel en bambou de Gamory Cycles

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Test du gravel en Bambou de Gamory Cycles
Test du gravel en Bambou de Gamory Cycles - photo Philippe Aillaud

Certains trouveront les vélos en bambou intéressants, attirés par le côté naturel du matériau, d’autres les jugeront farfelus car ils ne croient qu’aux solutions éprouvées. Dans tous les cas le matériau bambou ne laisse pas les cyclistes indifférents. Il représente une part homéopathique de la production de l’industrie du cycle. Son origine végétale, m’a rendu curieux de voir les “cannes” de cette graminée, retourner dans un milieu naturel, après avoir été transformées en cadre de vélo. Voyons lors de ce test comment se passe ce retour… 

La fabrication des vélos en bambou est forcément artisanale. Plusieurs cadreurs en France, attirés par ce matériau naturel, se sont lancés dans la production de vélos à la carte ou sur-mesure. Par ailleurs, pour situer les qualités du produit, il faut se souvenir du succès de Thibaud L’henry, qui en 2014 avait remporté le Red Hook Crit. Il avait réussi l’exploit d’être le meilleur de ce championnat sur un vélo en bambou fabriqué par In’Bô, démontrant ainsi que ce matériau pouvait être performant.  

Gamory Cycles

Gamory cycles, le gravel version bambou
Louis dans son atelier – photo Hugues Grenon

Louis Segré est un cadreur de 31 ans que l’on peut qualifier de « rookie ». Il a créé sa jeune marque Gamory Cycles lors du premier confinement. Ses études d’ingénieur dans les matériaux composites, puis  dans l’hydrodynamisme et le génie océanique, l’entraînent en Roumanie dans une entreprise qui fabrique des mâts en carbone pour voiliers de course. Il acquiert un savoir-faire et une expérience dans la mise en œuvre de ce matériau, expérience qui va lui servir dans la fabrication de ses vélos. Il part ensuite au Chili, où il fabrique un cadre acier avec un artisan cadreur local. Il découvre les aspects « géométrie » et les étapes de fabrication du vélo. Ce grand voyageur s’est installé du côté de la Rochelle et il fait partie de l’association des artisans du cycle et à ce titre il sera présent au prochain concours de machines pour présenter une réalisation en bambou, face aux vélos généralement en acier qui y prennent part. 

Si vous êtes un de nos fidèles lecteurs, Gamory Cycles ne vous est pas inconnu, car notre ami Hugues avait rendu visite à Louis dans son atelier cette année. Vous saurez tout sur le process de fabrication des vélos Gamory en lisant son reportage ici.   

Un gravel en bambou, une première pour moi

J’avais découvert à l’occasion d’un article que j’avais réalisé pour Cyclist France la fabrication particulière d’un vélo en bambou et je rêvais de rouler un jour sur un de ces vélos. Dans ma culture vélo je connais l’acier, le carbone, le titane, l’alu… il me manquait le bambou.

Test du gravel en Bambou de Gamory Cycles
Dans ma culture vélo je connais l’acier, le carbone, le titane, l’alu… il me manquait le bambou – photo Bike Café – observatoire de la Sinne

Les « chaumes » (tubes) de bambou, que l’on appelle également cannes, se trouvent relativement aisément en France. Louis se fournit dans différentes bambouseraies (Montauban, Anduze) qui proposent chacune des essences de bambous différentes. Une seule essence est importée d’Asie, un bambou plein permettant d’utiliser des diamètres plus petits.

Test du gravel en Bambou de Gamory Cycles
Non ce n’est pas Cézanne qui m’a prêté ce vélo… photo Bike Café

Le vélo sur lequel je vais rouler est un vélo « client » qui porte le #5 dans le rang de la jeune production actuelle qui compte 12 vélos produits par Gamory Cycles. Merci à Julien, qui a eu la gentillesse de me prêter son vélo le temps de cet essai. En effet il n’y a pas de vélo « catalogue » chez Gamory, car Louis fabrique ses cadres et monte ses vélos à l’unité, en fonction de la demande et selon les mensurations de son utilisateur. Donc pas de taille standard type S, M, L, XL…  

Test du gravel en Bambou de Gamory Cycles
Le vélo sur lequel je vais rouler est un vélo « client » qui porte le #5 dans le rang de la jeune production actuelle qui compte 12 vélos produits par Gamory Cycles – photo Bike Café

En ouvrant le carton je découvre le vélo précieusement emballé. Je suis immédiatement séduit par le contraste de la nature brute du matériau et la technicité de la réalisation. L’harmonie visuelle entre ces cannes, qui ont été prélevées en pleine nature, les éléments mécaniques industrialisés et les assemblages en tissu carbone est agréable à l’œil. C’est pile dans la tendance “écolo-chic”, qui est dans l’air du temps. Le petit détail qui illustre cette beauté brute et artisanale est l’écusson de cadre. Apposé sur la tête de fourche, je remarque cette plaque qui représente des bois de Cerf. C’est le symbole qui identifie les vélos de gravel de la marque. Autre détail sympathique : il est dessiné à la main par Louis avec de l’encre de Chine. « Pour un modèle urbain, randonnée ou électrique ce sera des sabots, le sanglier symbolisera le VTT et les oreilles de lièvre la route », me dit Louis.

Géométrie 

Gamory Cycles fabrique sur mesure des vélos en bambou
La géométrie du gravel Gamory Cycles en bambou – illustration Gamory Cycles

 

La géométrie semble assez classique à la lecture des cotes. On remarque un empattement relativement long de 1047 mm. Le stack de 598 va me changer de mon vélo perso (566,4) … Je vais être haut perché. Par contre en Reach, je ne suis pas mal. 

Premiers tours de roues 

Test du gravel en Bambou de Gamory Cycles
Sur les pistes vers la Sainte Victoire – photo Bike Café

Après 2 ou 3 ronds autour de chez moi, direction les pistes de la Sainte Victoire. Prévoyant l’interdiction d’aller rouler là bas à cause des risques d’incendies, je me dépêche d’en profiter. Le pilotage est un peu surprenant pour moi. Me voilà embarqué sur un “baroudeur”, qui d’emblée se montre plus pataud que les gravel sportifs sur lesquels j’ai plus l’habitude de rouler. J’y vais calmos, car j’ai compris très vite que ce vélo n’est pas fait pour aller décrocher des kom sur les petites montées bien raides.

Test du gravel en Bambou de Gamory Cycles
Je ressens véritablement un excellent confort de l’arrière qui contraste d’ailleurs avec l’avant – photo Bike Café

Par contre, je ressens véritablement un excellent confort de l’arrière qui contraste d’ailleurs avec l’avant équipé d’une fourche carbone. Les bases arrière de 440 relativement longues sont fabriquées dans un bambou plein que Louis fend en deux. Cela donne un aspect ovale plus esthétique que des canes rondes. Au niveau du cockpit je retrouve le guidon Venture Max avec son petit bossage qui détend les paumes de main et avec son faible drop qui fait qu’on roule presque tout le temps mains en bas. C’est d’ailleurs la position que je vais adopter presque tout le temps vu la hauteur de l’avant. Je ne veux pas changer les réglages du “client” qui m’a prêté le vélo. J’ai juste reculé la selle Brooks Cambium de près de 2 cm. Pareil pour les freins, je ne touche à rien, mais je n’apprécie pas le montage très couché des cocottes et la mollesse des leviers.

Test du gravel en Bambou de Gamory Cycles
Sur la route, les pneus Hutchinson Overide filent en silence et j’apprécie – photo Bike Café

En très peu de temps je trouve mes marques, retrouve les pneus Hutchinson Overide que j’ai eu longtemps sur mon ancien Caminade et qui sont parfaits pour les terrains secs par ici. Sur la route ils filent en silence et j’apprécie. La selle Brooks Cambium C15 curved, qui avec son mélange caoutchouc naturel et fibre, s’associe au look du vélo offre un réel confort.  

Le test 

Test du gravel en Bambou de Gamory Cycles
Est-ce que le bambou pourrait remettre en cause mes certitudes ? photo Bike Café

Me voilà ailleurs, presque en dehors du monde cycliste dans lequel j’évolue habituellement. J’ai roulé sur tous les matériaux classiquement utilisés pour construire des vélos. Là je suis ailleurs… Après plusieurs années passées à tester des vélos j’ai acquis définitivement une préférence pour l’acier de mes débuts à vélo. C’est un peu ma référence. Le carbone a fait énormément de progrès et il permet de fabriquer d’excellents vélos, le titane que tout le monde vénère ne m’a pas laissé de souvenirs inoubliables, l’alu ne me convient pas en gravel… Est-ce que le bambou pourrait remettre en cause mes certitudes ? 

Dans un premier temps, une fois passée l’adaptation du pilotage de ce vélo, l’impression de confort initiale de l’arrière se confirme. Bon flex vertical et bonne rigidité latérale. On pourrait craindre, avec ce type de fabrication, d’avoir un arrière qui godille un peu peu à cause des ligatures qui réunissent entre-eux les éléments du cadre. Je ne constate rien de la sorte. Peut-être que le renfort que Louis a jugé bon de mettre côté frein amène un plus à ce niveau. La bête est lourde, c’est un gravel de voyage et il assume ce rôle parfaitement. Les relances seront moins vives mais l’inertie du vélo est intéressante. Lancé sur route et pistes roulantes, le vélo marche bien et son confort se confirme à l’usage malgré les pneus d’une section relativement petite, en 38. Là encore c’est un choix client, le vélo roule dans la région de la Rochelle. Pour ici, sur nos chemins DFCI un peu caillouteux, j’aurais fait le choix de roues de 650 chaussées de pneus de 47. 

Bilan 

Test du gravel en Bambou de Gamory Cycles
Ce vélo fera un excellent compagnon de voyage – photo Bike Café

Cet essai a été une très belle surprise pour moi. Le bambou est un matériau intéressant qui apporte du confort et du flex vertical. La fabrication de Gamory est soignée et son esthétique “écolo-chic” aura un réel succès. La géométrie de ce vélo avec des haubans attachés plus bas offre une bonne rigidité latérale. Je pense que l’option des ligatures carbone est intéressante, même si du coup c’est moins écolo que la fibre de lin. Ce vélo fera un excellent compagnon de voyage. Il a toutes les qualités d’un vélo qui ne craindra pas une journée de voyage sur des terrains très variés. Il sera parfait pour un cycliste baroudeur, amoureux de la nature qui en chevauchant une telle machine vivra une belle expérience sur un vélo qui sort totalement de l’ordinaire. 

La vidéo

Galerie de photos 

Équipements

Le vélo testé est un vélo client. Il a choisi :

  • Cadre en bambou gravel sur-mesure – ligature fibre de carbone
  • Fourche Carbone CEC de 400mm
  • Transmission SRAM Rival plateau 42 dents
  • Cassette 11 – 46
  • Guidon Venture Max
  • Potence Ritchey
  • Roues Hunt – Av avec moyeu dynamo SON
  • Pneus Hutchinson Overide 700×38  
  • Éclairage Sinewave
  • Selle Brooks C15 Curved 
  • Poids : 10;9 kg avec les pédales
Test du gravel en Bambou de Gamory Cycles
Poids du gravel en bambou de Gamory Cycles : 10;9 kg avec les pédales

Prix : 2 510 € le cadre et il faut compter 5350 € dans la version essayée équipé avec la lampe Sinewave et le moyeux dynamo SON

Infos sur le site 

Chaussures Gravel et Vtt GIANT CHARGE ELITE HV : confort et polyvalence

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Chaussures Gravel BOA
Un serrage via la molette BOA: aussi simple qu’efficace (photo Laurent BIGER)

Au sein de la large gamme de chaussures OFF-RAOD que propose GIANT, on trouve les modèles CHARGE qui sont dédiés à la performance. Parmi eux, le modèle que je vous propose de découvrir, est probablement celui qui se prête le mieux à un usage Gravel : la chaussure GIANT CHARGE ELITE HV.

chaussure gravel GIANT CHARGE ELITE HV.
Chaussures Gravel & Vtt GIANT CHARGE ELITE HV

La semelle, élément crucial dans le transfert de puissance, est ici baptisée ExoBeam et se compose de carbone et de fibre de verre, le tout recouvert de caoutchouc. Deux inserts sur l’avant des pieds permettent l’ajout éventuel de crampons. Ceux montés d’origines sont relativement bas et s’intègrent bien avec la structure cramponnée de la semelle. La zone des orteils reçoit un renfort en TPU moulé. Cette semelle est censée offrir une rigidité accrue sur la partie avant du pied, tout en restant suffisant tolérante sur l’arrière afin de réduire la fatigue.

Semelle de la chaussure gravel GIANT CHARGE ELITE HV.
Semelle de la chaussure GIANT CHARGE ELITE HV, qui se compose de carbone et de fibre de verre.

Le chaussant est constitué d’une empeigne en matière PU d’un gris, plutôt élégant et discret, parsemé de trous destinés à la ventilation. L’ajustement se fait par un unique système de serrage BOA, complété par une discrète sangle sur l’avant du pied. La semelle intérieure amovible est livrée avec deux hauteurs possibles de soutien de la voûte plantaire. Une attention de mon point de vue très appréciable, que l’on retrouve de plus en plus fréquemment sur les chaussures haut de gamme. Cette semelle intérieure est décrite comme antimicrobienne (concept TransTextura Plus). Pour conclure ce déballage, la finition n’appelle aucun reproche.

Chaussures GRAVEL GIANT
Les chaussures Giant Charge Elite HV après plusieurs sorties. La semelle permet de choisir la rehausse du support de voûte plantaire (photo Laurent BIGER)

À l’essai

En enfilant ces chaussures, je ressens immédiatement le renfort de la voûte plantaire. Pour ma part, j’ai choisi le renfort le plus haut, et ce en connaissance de cause : des raisons médicales m’imposent un gros “support” à ce niveau. Aucun point dur à constater de premier abord et une agréable sensation d’avoir le pied bien maintenu, et cela uniformément sur toute sa surface. Un effet « chausson » agréable et rassurant concernant le (bon) choix de la taille en 45 pour cette paire, conforme à mes autres chaussures me concernant. Le serrage via la molette, bien connu de chez BOA est aussi simple qu’efficace. Un système qui est devenu aujourd’hui un classique sur la plupart des bonnes chaussures.

Chaussures Gravel BOA
Un serrage via l’unique molette BOA : simple et efficace (photo Laurent BIGER)

La cale deux points, pour ce test au standard SPD, trouve sa place autour de la structure cramponnée faite de peu de blocs, mais couvrant finalement une très grande surface. Le caoutchouc utilisé est assez souple et bien adhérent, y compris sur surface humide comme j’ai pu le tester. Les deux picots vissés à l’avant du pied remplissent bien leurs rôles. Il ne faudra cependant ne pas hésiter à s’en procurer de plus saillants si vous envisagez des portages fréquents sur des sols meubles, à l’image d’un usage en cyclo-cross.

Giant Charge Elite
Ces chaussures GIANT CHARGE ELITE  HV offrent un peu de souplesse, appréciable lors des portages (photo Laurent BIGER)

Au pédalage, le calibrage du flex de ces CHARGE ELITE HV favorise le rendement, tout en gardant un peu de souplesse, avec une priorité sur le premier aspect : on est bien en présence d’une chaussure dédiée à la performance, mais qui se veut plus tolérante que certaines de ses concurrentes. La semelle ExoBeam en composite de carbone et fibre de verre remplit à mon sens parfaitement son rôle et offre un compromis très intéressant.

Charge-Elite_Charge-Elite-HV
La semelle ExoBeam remplit parfaitement son rôle et offre un compromis très intéressant (photo Laurent BIGER)

La protection de ces chaussures face aux aléas des saisons est relativement bonne. Sans être étanches, loin de là, elles protègent efficacement des projections et vous n’aurez pas les pieds mouillés à la première petite averse. En contrepartie, si la ventilation reste tout à fait dans la norme, ce n’est pas une qualité marquante du modèle (d’autres le font bien mieux, mais sont aussi bien moins protégées, affaire de compromis selon votre région…).

Charge-Elite_Charge-Elite-HV
Une bonne protection, au détriment de la ventilation… (photo Laurent BIGER)

Le confort, déjà remarqué lors de l’enfilage, se confirme largement au fil des kilomètres. Un confort accentué par une excellente filtration des vibrations. Un peu « joueur », ma première sortie avec fut une randonnée Gravel de 118 km et je dois dire que j’ai été bluffé par le confort de ces CHARGE ELITE HV. La zone du talon offre un très bon maintien et aucun glissement n’est constaté. Depuis, leurs aspects restent assez insensibles aux affres de la météo capricieuse de cette année 2021, ce qui laisse présager d’une bonne longévité.

GIANT Charge-Elite_Charge-Elite-HV Talon
Le maintien du talon est efficace, sans glissement (photo Laurent BIGER)

En conclusion

Pas facile de trouver un défaut à ces CHARGE ELITE HV de chez GIANT. Hormis une ventilation en retrait face à certains concurrents, au bénéfice de la protection, et un prix peut-être un peu au-dessus de la moyenne, cette paire de chaussures se veut particulièrement bien adaptée à un usage Gravel. Le compromis qu’elles offrent en termes de rigidité, de confort et de filtration des vibrations est excellent. Ajouté à un look sobre et une finition sans reproche, c’est un modèle à considérer sérieusement.

Caractéristiques :

  • Semelle ExoBeam en composite de carbone et fibre de verre, dotée d’une conception en double faisceau recouverte de caoutchouc
  • Empeigne renforcée en PU haute densité et résistante à l’eau
  • Ventilation : microperforations découpées au laser
  • Système de serrage BOA à micro-ajustement, et sangle à l’avant du pied
  • Technologie de maintien du pied ExoWrap
  • Construction Slip-Last permettant à l’avant-pied d’être rigide tout en permettant une répartition en torsion de l’arrière et du milieu du pied
  • Doublure au talon SharkSkin
  • Protection de l’avant en TPU moulé
  • Semelle intérieure amovible avec support de voûte ajustable et couche antimicrobienne TransTextura Plus ™
  • Pointures disponibles : 40-47
  • Poids vérifié : 360 g (pour une chaussure sans cale, en taille 45)
  • Prix public TTC constaté : environ 200€ TTC
  • Site fabriquant : Chaussures de VTT XC Giant Charge Elite | Giant Bicycles France (giant-bicycles.com)

Les concepts utilisés (source GIANT) :

EXOBEAM :

Le concept ExoBeam est une technologie de semelle unique alliant un maximum de rigidité sur l’avant du pied, où le cycliste applique le plus de puissance, et zones plus flexibles situées à des endroits spécifiques, pour réduire les tensions et la fatigue de la partie inférieure de la jambe en permettant au pied d’exécuter des mouvements plus naturels. Cela apporte la rigidité là où elle est nécessaire, tout en laissant une flexibilité suffisante aux autres parties de la chaussure.

MOTION EFFICIENCY SYSTEM :

Composé d’une semelle offrant un maximum de rendement tout en permettant les mouvements de torsion nécessaires, la technologie Motion Efficiency System réduit la tension et la fatigue de la partie inférieure de la jambe. En résulte un mouvement plus naturel du pied lors du pédalage, pour améliorer le confort, le transfert de puissance et l’efficacité.

EXOWRAP :

ExoWrap fonctionne en harmonie avec la technologie ExoBeam pour envelopper le pied à 360 degrés, assurant un maintien et un ajustement précis. Alors que la plupart des chaussures se contentent de plaquer le pied contre la semelle, le système ExoWrap maintient le pied dans son intégralité.

L’anthracite gravier

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Anthracite Gravier épreuves de gravel
Anthracite Gravier épreuves de gravel

Dans le décor historique de Portes, village situé en plein coeur des Cévennes, se déroulera le 3 octobre prochain, une nouvelle épreuve de gravel baptisée “L’anthracite gravier” faisantt référence aux anciennes mines de la région. L’histoire du lieu, fera partie du scénario choisi pour les différents circuits de Gravel.

Le logo Anthracite Gravier
Le logo Anthracite Gravier

La première mention d’un village à Portes apparaît en 1052, et dès 1054 un château est cité en ces lieux. Il est situé sur le chemin de Regordane qui du Puy en Velay à St Gilles relie l’Auvergne au Languedoc. Cet itinéraire très ancien devient au moyen âge un axe économique important ! Sous influence des croisades, il sera la route du pèlerinage de St Gilles, d’où l’on peut s’embarquer pour la terre Sainte. Le col de Portes est un point de passage obligé entre les montagnes et la plaine, le château contrôle à la fois les terres des seigneurs d’Anduze et moyennant péage, il protège également les pèlerins.

Anthracite Gravier épreuves de gravel
Le fameux château des Portes – photos Anthracite Gravier

L’histoire, et le manque d’intérêt des propriétaires du château feront, qu’au moment de la Révolution, il  commencera à tomber en ruines. Au milieu de XIX siècle, l’exploitation intensive des mines de charbon entraîne un affaissement du village et un ébranlement du château. Le vieux village sera peu à peu détruit jusqu’à sa dernière maison en 1970. Ce village se situait à la place de l’actuel parking, qui sera le point de départ des épreuves.

Les parcours proposés

Anthracite Gravier épreuves de gravel
L’affiche

Sur ces bases historico-minières les organisateurs  ont imaginé différents parcours …

Coup de grisou

Anthracite Gravier épreuves de gravel
Anthracite Gravier épreuves de gravel

Avec ses 100 KM et 2 800m de D+, il vous faudra une bonne condition physique pour vous attaquer à ce circuit tracé dans un territoire d’exception. Avec des paysages à couper le souffle !
Mais pourquoi le COUP DE GRISOU ?
Le GRISOU est un gaz naturel incolore composé de 93 à 99% de méthane. Ce gaz se créé au moment de la formation du charbon et s’accumulé dans les veines de charbon. Une fois en contact de l’air ce gaz devient très explosif. Vous comprenez donc pourquoi les organisateurs ont donné ce nom à ce premier parcours ! Mais rassurez-vous ce parcours explosif saura vous remplir de joie une fois votre arrivée au village de Portes.

La Mine de rien

Anthracite Gravier épreuves de gravel
vec ses 50 km et 1 100m de D+, vous aurez la chance d’évoluer dans un environnement façonné par l’activité minière passée.

Avec ses 50 km et 1 100m de D+, vous aurez la chance d’évoluer dans un environnement façonné par l’activité minière passée. Proche de la Grand’Combe vous pourrez observer un chevalement de puits de mines. Non loin de là, vous passerez près de la galerie Sainte Barbe (patronne des mineur), ainsi que du ruisseau Sans Nom. Ce circuit sera le bon moyen de découvrir cette région tout en profitant du paysage en famille ou entre amis.
Il sera possible de s’inscrire sur cette distance avec des vélos musculaires ou électriques (tous les publics seront donc les bienvenus ).
Mais mine de rien vous aurez quand même bien puisé dans vos réserves …

Anthracite Gravier épreuves de gravel
Anthracite Gravier épreuves de gravel

Les autres parcours

Plus modestement un parcours de 30km est proposé ainsi qu’une sortie découverte de 8km afin d’affrir à tous la possibilité de venir rouler ici à Portes.

Un don pour Max

Notre ami Max a été victime le 14 mai dernier d’une chute très grave en velo. Il est soutenu par ses amis qui lui rendent visite au centre de rééducation où il essaie de récupérer une certaine mobilité. Max et ses ami.e.s ont 20 ans, un âge où la plupart sont encore étudiant.e.s, et pas forcément bien riches. C’est pour faciliter ces visites que les potes de Max ont créé une cagnotte qui permet, de financer les transports et les hébergements. Max est un jeune aux talents et aux centres d’intérêts multiples. Le vélo, la montagne, la photo animalière, l’accordéon… Voir son site https://nature-plein.format.com/

Anthracite Gravier, apportera son petit bout de charbon au projet en reversant 1€ sur chaque dossard dans la cagnotte.

La page facebook : https://www.facebook.com/anthracitegravier/

Inscriptions ici 

Vélos pratiques

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Vélos pratiques Tana Editions - Louise Roussel et Laurent Belando
Vélos pratiques Tana Editions - Louise Roussel et Laurent Belando

Vélos pratiques Tana Editions - Louise Roussel et Laurent BelandoMalgré l’avalanche de “tutos”, de vidéos, de modes d’emplois disponibles sur Internet Louise Roussel et Laurent Belando ont osé se lancer dans l’écriture d’un ouvrage qui donne toutes les clés pour s’équiper, entretenir et réparer soi-même son vélo. Ont-ils eu raison ? C’est la première question que je me suis posée, assis dans mon canapé en lisant comme de petites nouvelles certains chapitres de leur ouvrage.  Le nettoyage général d’un vélo, qui est pour moi toujours une galère et qui expliqué comme m’a rappelé que je ne suis vraiment pas méthodique. Je redécouvrais sous une autre forme le réglage des freins à patins sur mes vieux vélos, le remplacement d’une cassette, … toutes ces petites opérations qui sont bien expliquées et détaillées dans l’ouvrage. Le point fort de Vélos pratiques est la cohérence des visuels explicatifs et leur pertinence dans le sens démonstratif de la gestuelle. Choix des outils, positions des mains, gestes à accomplir pour dévisser, démonter, mettre en place, …

Vélos pratiques Tana Editions - Louise Roussel et Laurent Belando
Savoir changer une chambre à air, sur le bord de la route est nécessaire – photo Bike Café

À notre époque le “faire soi-même” prend une réelle importance. Si l’on veut gagner en liberté d’usage avec son vélo, il faut entreprendre cette démarche. Savoir changer une chambre à air, sur le bord de la route est nécessaire. Si l’on décide de voyager un peu à vélo il faudra même en savoir plus. Entretenir son vélo est un acte préventif nécessaire à son usage : il ne faut pas négliger cela.

Vélos pratiques Tana Editions - Louise Roussel et Laurent Belando
À notre époque le “faire soi-même” prend une réelle importance – photo Bike Café

Vélos pratiques est un ouvrage bourré de conseils à savourer tranquillement par une lecture qui nous fera picorer des informations, qui le jour venu nous rendront bien service. Dans les pages de cet ouvrage j’ai aimé y retrouver l’ambiance de certains ateliers de “mécanos” charismatiques. J’y ai retrouvé mon ami Gabriel de Dynamo Cycles Repairs à Aix-en-Provence. C’est lui qui m’a préparé mes 2 vélos vintage avec lesquels j’adore rouler. Les auteurs ont pensé à ces lieux qui remettent en circulation de vieux vélos qui vont faire une nouvelle carrière après avoir été retapés. Voilà donc un ouvrage complet que tout cycliste devra posséder, pour savoir faire soi-même l’entretien de sa machine. 

Vélos pratiques Tana Editions - Louise Roussel et Laurent Belando
J’y ai retrouvé mon ami Gabriel de Dynamo Cycles Repairs à Aix-en-Provence – photo Bike Café

Informations

  • Titre : Vélos Pratiques – Equiper, entretenir, réparer. Devenir autonome avec son vélo
  • Auteur(s) : Louise Roussel, Laurent Belando
  • Editeur : Tana éditions
  • Site web éditeur 
  • Nombre de pages : 192
  • ISBN : 979-10-301-0384-7
  • Date de publication : 2/09/2021
  • Prix TTC : 22 €

Pitch de l’éditeur

Se déplacer à vélo devient une évidence ! Synonyme de liberté et de respect de l’environnement, son utilisation est en pleine recrudescence. Mais alors, comment bien s’équiper et en maîtriser la mécanique ? Les cyclistes passionnés Laurent Belando et Louise Roussel vous livrent toutes les clés pour s’équiper, entretenir et réparer soi-même son vélo. Accessible à tout niveau et à toute pratique (vélo urbain, de sport, électrique ou polyvalent), ils proposent un guide pratique complet pour connaître son vélo sur le bout des doigts !
S’équiper : choisir le matériel idéal pour assurer sa sécurité, son confort et sa sérénité ; réussir les réparations d’urgence ; faire le bon choix de vélo ; optimiser son rangement, faciliter son transport ; faire évoluer son matériel.
Entretenir : tout savoir sur le nettoyage, les réglages essentiels, le remplacement des pièces usées, etc., étape par étape et de façon détaillée.
Réparer une crevaison, changer une chambre à air, poser une mèche tubeless, etc., explications en pas à pas, à travers des schémas et des photos.
Pour aller plus loin : le calendrier des révisions essentielles, apprendre à détecter une panne, découvrir où faire entretenir et réparer son vélo, et quand s’en remettre à un professionnel devient nécessaire…
Les ateliers : petits détours chez celles et ceux qui ont fait de leur passion un métier.
Tout ce qu’il faut savoir pour devenir autonome avec son vélo !

À propos des auteurs

Louis Roussel

Louise Roussel envisage le vélo comme une philosophie de vie. Après de nombreux voyages en solitaire à travers l’Europe, elle décide de faire partager ce moyen d’émancipation et de bien-être. Elle organise des évènements autour du vélo, des initiations au gravel dédiées aux femmes, des micro-aventures sur deux roues. En 2018 elle crée l’association VAI MA POULE, qui organise des randonnées, bivouacs et ateliers mécaniques avec des réfugiés et demandeurs d’asile. Elle devient ensuite responsable communication d’une marque de vélo et écrit régulièrement pour des médias d’aventure ou de vélo. Elle est l’auteure de l’ouvrage “Le guide du vélo au féminin” que nous avons présenté cette année sur Bike Café.

Laurent Belando

Laurent Belando est directeur artistique indépendant et photographe. Installé à Paris depuis 2009, il publie Vélos Urbains. De la roue libre au fixie, aux éditions Tana en 2015, avant de déménager au Pays basque pour y vivre pleinement sa passion. Attiré par l’aventure et l’esthétique rageuse des cafés racers, il publie ensuite Motorcycles. Du café racer au néo-vintage avec Nicolas Brulez, chez Hachette Pratique, en 2016. Mais il réalise que le vélo et le contact direct avec la nature lui ressemblent plus. Laurent fait partie de la génération des quarantenaires qui, bien avant la mode des vélos vintages et des fixies, se passionnait déjà pour le vélo.  Il écrit ensuite “Vélos nomades“, dans lequel il propose sa vision du cyclotourisme et du bikepacking, qu’il pratique dans ses nombreux voyages à travers la France et l’Europe.