D’abord, ce n’est pas de ma faute si le tube, ode au vélo de Queen « Bicycle Race », dans lequel Freddy ne souhaite qu’une chose : être sur son vélo, est proposé avec en face B du vinyle la chanson « Fat Bottomed Girls ». Encore moins de ma faute, si le directeur artistique de la maison de disques a souhaité illustrer la pochette du disque de cette façon. Personnellement j’émets un doute sur les chaussettes de tennis.
Ceci étant posé, nous n’allons pas ici parler d’industrie du disque, le propos du jour n’est nullement artistique mais bien pratique. Quid de nos chers freins à disque sur nos vélos ? Faut-il s’y mettre ? Rester sur nos bons vieux patins ?
D’un côté, l’UCI annonçait au début de l’été qu’elle autorisait (Enfin diront certains, pourquoi se demanderont les autres ?) les freins à disques à partir du 1er juillet 2018 sur route et en Bmx en compétition. L’autorisation est encore timide puisque limitée à certaines courses seulement. Aussi l’UCI n’ayant pas autorité au niveau national, il reste encore du travail pour que la FFC (en ce qui nous concerne) emboite le pas de l’autorité internationale et autorise donc ces freins d’une manière plus globale.
« Freinez plus tard, pour accélérer plus tôt … »
De l’autre côté : celui des fabricants, c’est assez intéressant de constater que les publicités proposées dans la presse vélo, mettent en grande majorité en avant des spads, équipés de freins à disque, en proposant des arguments qui vont faire rêver tous les amateurs que nous sommes « Freinez plus tard, pour accélérer plus tôt … ». Ce serait en résumé l’argument massue proposé par les fabricants pour nous faire considérer le frein à disque. Mieux, certaines marques commencent à proposer des vélos, aéro, uniquement avec des frein à disques.
Enfin, côté utilisateur, il suffit de traîner sur les réseaux sociaux (perso, je ne traîne pas sur les réseaux sociaux, je surfe) et autres forums pour constater que le sujet du frein à disque est plutôt clivant au sein du peloton. Nombreux sont les cyclistes amateurs qui manifestent un vrai rejet, voir un certain dédain sur cette technologie. Mais pourquoi ?
D’abord il est amusant de rappeler que les premiers vélos n’avaient pas de freins. Les inventeurs étaient tellement concentrés sur la recherche de vitesse qu’ils n’ont pensé à ajouter des freins qu’une fois qu’ils avaient solutionné la problématique du « plus vite ».
Quoiqu’il en soit selon moi, ces freins à disques, tout comme par exemple l’arrivée des vélos de route équipés de moteurs électriques (on met de côté les tricheurs ici, on parle d’une pratique loisir pas de quête de podium) ne devraient pas être sujets à la polémique, chacun fait ce qu’il veut après tout. Tant que le e-vélo ne nous choppe pas nos KOM sur Strava. (Personnellement, les KOM sur Strava, j’ai assez peu d’espoir d’en sortir un, à moins que je n’aille créer mon propre segment dans la Pampa Argentine, ce qui n’est pas impossible).
Ensuite, un peu comme l’avènement du gravel ou, en son temps, l’arrivée des pédales automatiques, d’une manière générale, le monde du cyclisme est plutôt conservateur et réfractaire au changement. Toute avancée est sacrifiée sur l’autel de la tradition, du purisme, voire même du dogmatisme.
Ça ne peut pas être mieux, jusqu’à preuve du contraire.
La preuve du contraire, et si elle était ci-dessous ?
Le vintage, la tradition, c’est joli et mignon. C’est un peu nostalgique aussi. Les événements comme l’Eroïca ou l’Anjou Vélo Vintage trouvent leur clientèle et leurs passionnés.
Personnellement, je supporte assez mal la laine à même la peau, ça me gratte, ça me démange et à la fin ça m’irrite. Comme il est à priori mal venu de combiner freins Mafac et jersey en Lycra, je passe mon tour, tant que je n’aurais pas trouvé la crème miracle pour prendre soin de ma peau fragile (on ne se refait pas).
Pour les freins à disque, c’est un peu la même chose. J’ai la chance de ne pas jouir d’une culture vélo très étoffée. Jusqu’à peu, ma culture et mon intérêt pour le deux-roues, était plutôt porté sur les deux-roues motorisés. Les machines sur lesquelles il convient d’essorer la poignée de droite plutôt qu’écraser les pédales pour avancer. Et c’est justement là, à mon avis, que les freins à disque trouvent leur clientèle. Ceux qui ont constaté que leur T-Max et autres GSXR en sont équipés pour les stopper de manière efficace, sure et ce quelles que soient les conditions météorologiques du jour. Si cette technologie parvient à stopper ces machines de 300kg efficacement, ça doit aussi être valable sur un vélo de 10kg.
« Mon quintal n’est pas a aérodynamique et ne le sera jamais »
Le poids… Parlons-en du poids. J’adore quand dans un peloton d’un jour, un gringalet, gaulé comme Warren Barguil me fait toute une théorie sur les freins à patins, arguant qu’il n’y a que cela de vrai, arguant aussi que les disques, c’est lourd et peu aérodynamique. Personnellement, le jour où je serais aérodynamique, c’est que je serais léger. Mon quintal n’est pas aérodynamique et ne le sera jamais. Et 100 g ou 300 g de moins sur mon biclou je peux les gagner en me rasant la barbe. Par contre, avec mes 100 kg, lancé à pleine vitesse, j’aime bien l’idée d’avoir un système de freinage puissant et efficace. Alors c’est certain, je n’aurais jamais le physique du grimpeur, je n’aurais jamais cette capacité à gicler au milieu d’une côte. Par contre, en descente, avec mes freins à disques, j’aurais peut-être une meilleure chance de ne pas gicler au premier virage.
Idem dans le peloton, en cas de gros coup de patin, mes acolytes de devant, pourraient être contents de ne pas se sentir comme une quille de bowling parce que mes freins n’ont pas su m’arrêter.
Le disque participe donc aussi à la sécurité de tous. N’en déplaise à certains.
Il y a enfin selon moi un dernier frein (sic) à l’acceptation des freins à disques. Ce que j’appellerais le « Savoir-faire cycliste ».
Rouler, enrouler ça s’apprend. Choisir la bonne trajectoire aussi. Freiner, c’est pareil. Les jantes qui éclatent sous l’effet de l’échauffement des freins à patins dans une longue descente de col, ce n’est pas une légende. Savoir descendre et freiner correctement sur ces portions de route est aussi une technique qui s’apprend et s’acquiert. Est-ce à dire que les freins à disques sont réservés aux pilotes en manquent de dextérité ? Peut-être. Mais alors les gros en manque de dextérité, uniquement. Ok, ça me va bien.
Le vélo ce n’est pas non plus que du loisir et de longues balades le long de la Loire. Il existe certains cyclistes qui enfourchent leurs clous pour aller et venir entre le domicile et le bureau, en passant par chez le dentiste. Certains de ces utilisateurs de bicyclettes, ont remisé au garage leur gros cube le jour où ils se sont rendus compte que leur FJ1200 n’est ni aussi agile ni aussi véloce qu’un bicloune. Ceux là, cf ci-dessus, seront contents de retrouver le moelleux du frein à disque dans leurs leviers au guidon, combiné au plaisir de s’arrêter avant d’être dans le hayon de la voiture qui vient de les dépasser, pour piler dans la foulée.
En vélotaf, en milieu urbain, le cycliste passe son trajet à freiner et à relancer. Dans une ville comme Paris, les feux de circulation sont espacés en moyenne tous les 300 mètres.
Quand dans une pratique loisir, l’objectif de la sortie est de trouver des routes sur lesquelles on freinera le moins possible, en vélotaf, en milieu urbain, le cycliste passe son trajet à freiner et à relancer. Dans une ville comme Paris, les feux de circulation sont espacés en moyenne tous les 300 mètres. Faites le calcul sur un trajet de 5 km (trajet moyen du vélotaffeur). 15 stops auxquels il convient d’ajouter les aléas de la circulation. J’ai compté (oui oui je l’ai fait), sur mon trajet actuel de 6 km, même avec la meilleure anticipation du monde (je n’ai pas peur des mots), je freine en moyenne (mon comptage n’est pas non plus scientifiquement prouvé) une trentaine de fois. Sur un an, ça ferait environ 13 500 coups de freins (à raison de 2 trajets/jour de vélotaf * 5 jours/semaine * 45 semaines).
Et en vélotaf, croyez-moi on se sent assez peu souvent aussi solide que la boule de bowling qui va tout envoyer valdinguer. Je vous promets le jour où Yamaha proposera en option le T-max avec freinage à patin ou freinage à disque, je reconsidérerais mon point de vue sur le frein à disque sur mon vélo. D’ici là, « Sus aux patins » pour ma part.
Crier Haro sur les disques, pourrait sembler être un combat d’arrière-garde. Ceux qui dédaignent les freins à disques, seraient-ils les mêmes que ceux qui ont refusé de passer au MP3 et qui continuent d’écouter leurs ballades préférées dans leur mange-disque Lansay ? Je n’y crois pas, ces mêmes Warren Barguil du dimanche ont l’oreillette vissée aux esgourdes pour écouter Bourvil pendant qu’ils roulent sur leur bicyclette.
Finalement selon moi, cette préférence est simplement une question de pratique, de philosophie, de culture, de poids (aussi un peu). Et si vous avez des doutes sur l’équipement qui devra être présent sur votre prochain vélo, adressez-vous aux spécialistes. Votre vélociste est ici tout indiqué. Il saura vous conseiller d’une manière dépassionnée et c’est le plus important quand il faut dire « stop ».
Pour conclure ce billet, comme d’habitude vous pouvez aussi décider de ne pas trop vous prendre la tête, et comme me le rappelle mon ami Thomas : « T’occupe pas du chapeau de la gamine et pédale »
Tu as tout à fait raison et j’utilise ces arguments depuis longtemps !
La preuve en VTT ou l’on ne reviendra pas sur les patins
J’y ajouterai que les disques vont être idéalement associé à la jante carbone
Ce montage enlevant le très gros inconvénient de la résistance du carbone a la température
Une petite virée de 80km dans les Cévennes, pour se convaincre de l’intérêt des freins à disques.
Et une petite virée de 2 jours dans le Jura sous un déluge de pluie (et de neige) à l Ascension m ont définitivement convaincu.
Maintenant les crampes, je ne les ai plus que dans les jambes, rien dans les mains quand j enchaîne les longues descentes.
Avec en plus la certitude de pouvoir m arrêter
Merci Jérôme pour cet article qui vient étayer si besoin était, ce que j’explique aux personnes encore ouverte d’esprit.
Le souci ne vient que des cyclistes qui se comparent aux pros ou qui font des courses le dimanche mais qui veulent aussi convertir les cyclos au fait que le disque est dangereux pour tous le monde. Pour avoir demandé aux vététistes du coin (Drôme) et à certains spécialistes de VTT Mag s’ils ne voulaient pas revenir aux V-brake (qui freinaient pourtant bien mieux que nos patins sur route) et bien la réponse a été unanime…PAS DE RETOUR EN ARRIÈRE!! Alors le mieux est de laisser le temps faire son travail et surtout surtout, faites encore comme vous le voulez pendant que vous en avez encore la possibilité…
Bien cordialement.
Dom
Mais meme avec des disques il faut savoir freiner. C’est comme en voiture ou en moto, on freine, on lache (non, freiner n’est pas lâche), on frein, … Sinon les plaquettes sont toutes glacées et les disques bleus.
Et changer des plaquettes voire des disques coûte toujours moins cher qu’une belle paire de jantes !
Merci pour vos commentaires. Intéressant aussi de constater vos expériences relatives à la pratique du VTT. Il semble que l’acceptation du disque fasse donc son chemin dans les pelotons sur la route. Le prochain débat sera-t-il sur les suspensions (même avec un débattement minime) sur les vélos de route ? Je parie un billet !
…tiens, c’est marrant. Moi, mon père, il dit souvent “t’occupe pas d’la marque du vélo et pédale !”…de toute façon, avec mon vtt monstercrossisé à disques, je cherche même pas à le convertir aux nouvelles pratiques contemporaines, c’est un gentil cyclosportif borné…;)
Borné et qui fait des bornes 😉 Faut pas trop écouter ses parents.
JE suis un pur velotafeur et randonneur donc a priori intéressé par les disques mais j’aimerai rappeler quelques raisons rarement évoquées de rester vbrake pour des gravel/CX/velotaf/rando :
(je ne parle pas de la route car je me fiche du chrono et donc ne comprends pas ce monde là)
-En ville, si on sais “piloter” on est quasi jamais en situation de piler d’urgence et dans ces cas là je suis désolé mais c’est l’adhérence avec la route qui limite plutôt que le freinage. Et le mieux est d’apprendre à s’éjecter du vélo pour le laisser partir sur le véhicule (vécu). Donc oui pour le “confort” quotidien c’est rassurant mais pour la sécurité c’est marginal. Et pour les cyclistes “nerveux” c’est peut être même pire car l’encouragement a freiner plus tard me semble source de gros risques. En tout cas pour moi qui conduis déjà assez “follement” des disques qui m’encouragent à freiner plus tard ne vont pas du tout dans le bon sens ! Je devrais freiner plus tôt et je suis loin d’être le seul dans ce cas !
-Rappelons aussi une autre évidence : “un vélo en ville ça se vole”. Et le risque est d’autant plus élevé qu’il a des signes extérieurs de “richesse/revente/modernité”, et au rayon des signes visible de nouveauté les disques sont “voles moi revends moi”. Du coup sans être dans le fixie je préfère rester un peu “low tech” et avec un cadre noir simple pour éviter d’attirer les convoitises. Oui je ne sort pas mon bike que le dimanche ou autour de mon garage.
-Enfin il faut penser à la mécanique qui n’est pas celle d’un “VTT bunker”. Envie de changer de roue pour une sortie plus VTT ou plus route ? Paies ton réglage et l’achat des roues adaptées ! Que faire si la plaquette frotte sur le disque ? Ben le réglage est pas simple d’après mes lectures !
Une plaquette usée/salies ? Un disque voilé ? Plein de situations pourries mais probables en voyage pour le disque où le vbrake se montre bien plus réparable/fiable. Bien sûr les roues voilée gênent moins le disque mais dévoiler grossièrement avec une clef me semble pas la mer a boire.
(D’expérience un élargissement réglage des vbrakes permet d’éviter les frottements excessifs pour battre en retraite après l’accident).
Les usages VTT avec jet d’eau tous les soirs, disques super robustes, hydraulique super agréable et freins très rustique ce n’est pas les mêmes conditions ni matos que les disques à câbles peu chers et allégés à fond qui sont proposés sur la plupart des vélos abordables.
Un peu de prudence et de recul sont ils déjà de l’obscurantisme réactionnaire et conservateurs ?
Et pourquoi ce ne serrait pas juste un gain marginal vendu par la peur pour renouveler le marché ? C’est facile la caricature !
Enfin aller voir un vélociste est le pire conseil “neutre” sur cette question, ils sont tous pro-disque à fond (ceux que j’ai vu). Devinez pourquoi !
Michel, Merci pour tes commentaires très étayés. Même si certains de tes arguments me semblent très… personnels, ton éclairage est malgré tout intéressant. Il y a, comme je le dis et comme tu le répètes, un point de pilotage qui n’est pas négligeable dans l’adoption, ou non, des disques. Que l’on soit un bon ou piètre pilote. Je ne me considère pas comme un bon ni comme un énervé. D’ailleurs, j’ai mangé le bitume 2 fois pour apprendre qu’en vélotaf, il est peu recommandé de ce croire sur un circuit. Ces deux fois, c’étaient avec des freins à patins. aurais-je mangé le bitume avec mes freins à disque ? Je ne le saurais jamais, mais je t’avoue avoir eu quelques peurs rétrospectives en constatant le temps de réaction des patins sous la pluie.
Après faire croire que les disques c’est compliqué et cher et beaucoup d’entretien et le graal du vendeur de vélo moyen, je trouve que c’est un peu raccourci même si j’entends ton discours.
Le débat est à la mode en ce moment, alors débattons, mais ne nous battons pas…
Mourir pour des idées d’accord, mais de “mort lente” comme disait “Georges”.
Pas sectaire, je pratique le vélo de toutes les façons, hormis l’électrique…
Il est important de séparer les pratiques entre la route et le tout terrain.
Pour le tout terrain, il n’y a pas photo, les freins à disque sont le bon choix, hormis dans certaines configurations, mais j’ai reviendrai plus loin.
Revenons à notre sujet qui est le choix du freinage sur nos vélos de route.
L’efficacité du freinage, est une chose, mais il est indissociable de l’adhérence au sol.
L’adhérence des pneus sur la route est un élément crucial pour le freinage.
Il serait trop simple de réduire le débat uniquement au choix du système de freinage.
Il y a tellement de paramètres qui rentrent en compte, que la différence entre les deux systèmes, passent à un niveau secondaire.
Il ne faudrait pas oublier, des paramètres tels que : la vitesse, l’usure du pneumatique, la qualité d’adhérence de la gomme, le degré d’humidité, la configuration au moment du freinage (virage, inclinaison…), le revêtement, etc…
Pour chaque cas de figure la solution peut être différente.
Par exemple, sur route, en montagne, par temps de pluie, nous pourrions orienter notre choix vers des freins à disques, plus efficace, mais c’est oublier l’adhérence. Des freins à patins seront moins performants, mais nous éviterons peut-être le blocage… Il est préférable de tomber avant l’obstacle, ou de le rencontrer à vitesse réduite… encore un choix cornélien…
On peut se poser la question, entre les patins et les disques en montagnes.
Avec des jantes carbone effectivement, mais avec des jantes alu, c’est de nouveau l’adhérence qui sera déterminante. D’ailleurs, hormis les coureurs, ou des passionnés fortunés, il n’y a pas beaucoup d’intérêts à prendre des roues carbones pour la montagne.
Petit à petit, les fabricants ne nous laissent pas le choix, et n’allez pas demander à votre détaillant, il ne vous vendra, que ce qu’il a en magasin, sinon c’est un mauvais vendeur…
Habitants dans les Alpes, je suis quelque fois effaré par les discours de certain détaillant des régions de plaine.
A se demander si ils sont déjà allez en montagne.
Changer de vélo pour avoir des freins à disque ?
Pour ma part, je ferai plutôt l’achat d’une paire de roues plus performantes, ou encore mieux, j’utiliserai ce budget pour partir en voyage 🙂
Les fabricants veulent vendre, c’est notre société de consommation actuelle.
Comme notre président qui veut nous obliger à changer notre voiture et notre chaudière… De la planète, il s’en bat les…
Il veut tout simplement nous obliger à consommer… C’est un autre débat…
Dernière chose concernant les freins à patins en tout terrain.
Pour les personnes qui voyagent, il est bien plus simple de réparer des freins à patins que des freins à disques dans de nombreux pays. Cela vous évitera bien des déboires.
Merci Paul pour cet éclairage plein de bon sens. Je dirais que le choix est d’autant plus cornélien que tout cela est juste. Il est clair que les marques poussent le disque car il fera vendre de nouveaux vélos puisque structurellement un freinage disque n’ira pas sur un vélo conçu pour un freinage sur jantes. Mais le vélo et son usage évoluent aussi beaucoup grâce aux progrès technologiques. Je constate que la demande générale va plus vers des machines plus confortables et les disques comme les pneus de 28 qui arrivent en standard répondent à ce besoin. Le tubeless se développe également. Les vieux principes commencent à se fissurer et désormais on sait qu’un pneu de 35 en basse pression peut offrir plus de rendement qu’un 23 gonflé à 8 bars … Pour ma part, après avoir goûté aux disques, je ne reviendrais pas à un freinage sur jante. J’ai deux vélos vintages dont un équipé de Mafac 1970, quand je le prends pour aller au marché je me fais des frayeurs 😉 Comment faisait-on avant en compet et lors des descentes de cols ? … Le freinage sur jante moderne est bien sûr efficace et sur jante alu ça marche très bien. Sur jante carbone c’est plus délicat par temps humide. Heureusement l’offre est large et je dirais que si on est content de sa formule pneus / freinage il ne faut pas changer. Néanmoins lors d’un test ou sur le vélo d’un copain ça vaut le coup d’essayer. J’ai cette année monté et descendu la Bonnette, j’étais bien content d’avoir des disques et des pneus de 28 …