Il y a bien longtemps les gants de cyclisme avaient a minima une paume en cuir, vous savez cette matière naturelle, respirante et « vivante » fournie « gracieusement » par les bovins, ovins et autre caprins. Et puis, avant la juste remise en cause de l’exploitation des animaux et pour des raisons économiques, sont apparus le cuir PU (cuir polyuréthane) et autre nubuck de synthèse. Ces matières non naturelles ont, à mes yeux, les défauts de ne pas m’aller comme un gant (!) et de rapidement sentir différemment qu’un cuir naturel. Racer apporte un peu de nouveauté en présentant la gamme de gants Urban avec une paume en cuir naturel. Photos Philippe Aillaud.
J’ai pu tester le modèle d’été Union, présenté comme « un gant en lycra sobre et élégant qui possède une paume en cuir d’agneau lui conférant souplesse, grip et une excellente protection à l’abrasion ». Il possède des index adaptés aux écrans tactiles.
L’histoire de Racer commence en 1927 dans les tanneries françaises à Vendôme. À la suite d’un voyage à New-York, M. Patault voulu donner un nom à sa marque qui serait reconnu à l’international. Faisant références aux skieurs qui descendaient les montagnes à la course, Racer est née. Au départ, Racer concevait des gants pour les alpinistes et les skieurs, afin de leur permettre de performer au maximum de leur habilité. Durant ces années, peu à peu la réputation de la société installée à Salon-de-Provence s’est ouverte à différentes activités en fabriquant des gants premium.
J’enfile mes gants…
Pour ma main de 22 cm de circonférence et de 20 cm de long, le guides des tailles du fabriquant indique un L. Et comme de par hasard (sic) j’ai reçu une paire en L en Lycra bleu marine et paume blanche, très élégante. Il existe aussi en noir, bleu clair, rouge et vert.
Pour encore mieux respirer, la paume est percée d’une multitude de petits trous espacés de 5 mm. Le Lycra du dessus, du fait de sa grande extensibilité, laisse entrevoir la peau par transparence lorsque la main enserre le cintre. Petit détail pratique : les boutons pressions qui permettent de solidariser les 2 gants. Adieu gant orphelin suite à une perte.
Bien que dépourvus de tout système de fermeture, ce qui est courant pour les gants actuels, l’élasticité du dessus et les doigts longs font que les mettre et les ôter est un plaisir.
Sur le vélo
Je roule ces gants en les détournant de leur programme cible, la ville. Dans tous les cas, leur coté seconde peau est très agréable. Sur route, il suffit de mettre la paume face au vent pour sentir l’apport des multi-trous en terme d’aération. Je n’ai senti aucun point dur, aucun plis sur la paume, aucune gêne. Il en va de même en gravel… tant que le sol est plus chemin de halage que calcaire sudiste. Comme pour tous les gants à paume non renforcée, le confort pâtit d’un sol rugueux. Je les ai même emmenés à vtt sur des sols beaucoup plus exigeants sans problème.
Pour conclure
Légers, aérés, assurant une bonne protection avec leurs doigts longs – je n’ai pas poussé le professionnalisme de testeur jusqu’à chuter volontairement – confortables pour des paumes simple épaisseur, permettant l’accès au tactile – sauf au lecteur d’empreinte – et élégants en prime.
Après plusieurs sorties dont une majorité hors bitume, la paume présente de légères marques d’usage, ce qui est normal lorsque l’on côtoie poussière et même rare boue.
Pour l’entretien, Racer indique « Les gants se nettoient en utilisant un savon doux et un chiffon humide. Évitez le nettoyage à sec, le lavage en machine et le sèche-linge. N’utilisez ni eau de javel, ni adoucissant. »
Prix : 40 €
Bonjour,
quelle est la référence de ce gant ?
Je ne le vois pas sur le site de la marque.
Merci