Annonce
Annonce Fizik
Accueil Blog Page 3

Partir rouler avec des sacoches Zéfal, sur la piste des pierres de Notre-Dame

0
Sacoches Zéfal

L’Ile-de-France est une terre de gravel inépuisable. Paris et sa région inspirent les thèmes de balades les plus variés. Les richesses historiques, géographiques, sociales, culturelles… permettent d’imaginer des parcours originaux et parfois même audacieux. Pierre, membre du groupe “canal historique” de Bike Café, s’adonne à ce furetage cycliste sur son vélo de gravel. Cette fois il nous raconte une histoire de “pierres”. Découvrons ce qu’il nous a rapporté dans ses sacoches Zéfal.

Texte Pierre de Meerler – photos Philippe Chaudière

Pierre aime s’inventer des “micros aventures” rendues possibles par le gravel. “Pour ma part, ce ne sont pas les occasions d’aventures en gravel qui manquent en région parisienne. La plus récente, dans la plaine de Versailles, consistait à découvrir un arbre remarquable dans une forêt oubliée du domaine de chasse de Louis XIV – pas moins – et ceci pour retrouver un cèdre originaire de l’Himalaya. Il est vrai qu’une partie du parcours s’est déroulée en poussant le vélo et en franchissant les vestiges du mur d’enceinte datant de cette époque.”

Une nouvelle micro aventure

sacoches Zéfal
Le documentaire en 3 épisodes du chantier du siècle sur Arte, une nouvelle source d’inspiration – capture d’écran sur la chaîne

1300 mètres cube de pierres nécessaires pour la restauration de Notre-Dame

Documentaire sur ARTE

Mais l’inspiration pour partir rouler peut tout aussi bien être liée à l’actualité, comme par exemple la reconstruction de Notre-Dame de Paris. En découvrant les étapes de cette restauration dans un documentaire sur ARTE, j’apprends que les pierres qui constituent les arcs brisés – que l’on appelle claveaux – qui sont en partie tombés au sol après l’incendie, proviennent des carrières situées dans l’Oise. Dans ce documentaire, Lise Leroux, une géologue, évoque cette pierre qui vient du Vexin. Pour identifier leur provenance, elle dispose d’une lithothèque : une bibliothèque comprenant plus de 6000 échantillons de référence prélevés sur les monuments et dans les carrières, une véritable carte géologique des monuments de France. Son expertise la conduit à comparer l’échantillon à ceux d’une carrière près de Sagy. Par contre, pour la restauration, ce sont les pierres venant d’une carrière de la Croix Huyart qui ont été choisies. Cette carrière étant encore en mesure de sortir les 1300 mètres cube de pierres nécessaires pour cette restauration.
C’est le hasard de la Top 25 qui m’a entrainé plutôt sur la carrière de Saillancourt près de Sagy. La proximité avec l’avenue verte Paris – Londres a fait le reste. Ce lieu d’extraction de pierres n’a plus d’activité. La végétation y a repris ses droits. Cet endroit est un peu oublié à l’écart des villages, dans ces paysages du Vexin qui sont dans l’ensemble de belles terres de gravel.

sacoches Zéfal
Les carrières de Saillancourt à Sagy : un lieu déserté, repris en grande partie par la végétation. Cet endroit un peu oublié, à l’écart des villages, dans ces paysages du Vexin…

J’éteins le téléviseur pour passer de ARTE à l’écran de mon ordinateur ouvert sur Openrunner. La magie du fond de carte IGN opère, le vert des espaces boisés, les petits chemins et la proximité de la Seine. Mais oui bien sûr, ça donne envie ! Le bonheur est dans la trace… L’histoire de ces gros blocs de pierre, descendus en bord de Seine pour être chargés sur un bateau pour rejoindre l’ile de la Cité et être pris en charge par les bâtisseurs, m’inspire un parcours gravel. Voilà le scénario du parcours que je m’empresse de tracer, inspiré par le reportage d’ARTE. Le tracé est rapidement conçu car j’en connais déjà une partie et je suis impatient d’aller sur le terrain pour en découvrir le reste.
Dans les grandes lignes : départ de Paris ou de Rueil-Malmaison où j’habite. En ce qui me concerne, jusqu’à Conflans-Sainte-Honorine ça se fera par le RER A. Montée ensuite en vélo jusqu’à Sagy, pour ensuite descendre vers la Seine et la suivre jusqu’à Saint-Denis où je vais bifurquer par le canal Saint-Denis, puis le canal Saint-Martin pour rejoindre l’ile de la Cité ; dépaysement assuré et presque sans voiture, une petite journée de moins de 100 km.

Dans mes sacoches Zéfal… 

Pour cette micro aventure je vais emporter de quoi être autonome, même si je suis dans une région péri urbaine.

sacoches Zéfal
Mon nouveau kit de sacoches Zéfal

Tout ça va tenir dans mon nouveau kit de sacoches Zéfal dont voici les trois modèles qui vont me permettre de loger tout mon barda. La marque Zefal, c’est déjà une longue histoire avec le vélo. Ces sacoches en sont la preuve : répondre à un besoin du marché, en ne sacrifiant pas la qualité, tout en résistant à la concurrence.

La pratique du gravel ou du cyclotourisme nous pousse à emmener avec nous un peu de la maison : dressing, atelier, le placard de la cuisine. Ce jeu de sacoches répond assez bien au volume nécessaire pour cette sortie à la journée. Il permet de répartir assez bien sur le top tube (haut et bas) et sur le cintre ce qu’on pourra atteindre, même en roulant. Ces sacoches ni trop grosses, ni trop petites sont faciles et rapides à fixer par des « velcros ». Elles sont fabriquées en toile hydrophobe aux coutures collées, avec zip étanches faciles à manoeuvrer. Une notice de montage accompagne chaque article.

Sacoche Zéfal de cintre Z Adventure F2

sacoches Zéfal
Photo Meunico

Infos sur le site

Prix : 39,95 €

Sacoche Zéfal haute top tube Z Adventure T1

sacoches Zéfal
Photo Meunico

Infos sur le site

Prix : 39,95 €

Sacoche Zéfal basse top tube Z Adventure C2

sacoches Zéfal
Photo Meunico

Infos sur le site

Prix : 42,95 €

En route

C’est ainsi que par une belle journée, plutôt exceptionnelle depuis un certain temps, que je retrouve mon ami Philippe, graveleux de longue date, qui va m’accompagner et m’aider pour les photos. Il est venu en voisin sur son vélo.

sacoches Zéfal
Sous le pont de Bougival une belle fresque d’inspiration impressionniste

Conflans – Conflans

Confluence de la Seine et de L’Oise, la ville de Conflans-Sainte-Honorine, “Fin d’Oise” est aussi la patrie de la battellerie fluviale, je démarre gentiment le long de cette Oise qui, ne l’oublions pas, prend sa source près de Chimay en Belgique. On attaque le contrefort de l’Hautil, point culminant à 100 m. 

sacoches Zéfal
Conflans-Sainte-Honorine, “Fin d’Oise” est aussi la patrie de la battellerie fluviale

Les trous d’un gruyère d’énormes galeries en partie cachées par la végétation

Les carrières de Saillancourt à Sagy apparaissent, après la rude montée de Courdimanche, dans ce paysage qui n’a probablement pas beaucoup changé depuis les premières extractions, hormis la balafre d’une ligne EDF de 400 000 volts. En plein milieu des cultures, un espace boisé, en rupture de pente au dessus du village de Sagy. On y accède par de petits sentiers dont on distingue faiblement la trace. Et puis, dans ce creux, on aperçoit des fronts de taille, mais aussi les trous d’un gruyère d’énormes galeries en partie cachées par la végétation qui a repris ses droits. On pourrait presque s’y perdre. Le soleil illumine les parois dorées de ce calcaire que l’on va retrouver sur les parois de Notre-Dame. Pour créer le “fil rouge” de mon histoire je vais glisser dans ma sacoche un morceau de cette pierre qui ira retrouver ses copains fans le cœur de Paris.

Je quitte ces carrières pour traverser le village de Sagy en contrebas par un single très caillouteux. Au passage j’apprécie la stabilité des sacoches qui restent parfaitement en place. Un enchainement de petits sentiers va me conduire à Vaux pour retrouver la Seine. L’orientation devient très simple, pas besoin de regarder l’écran du compteur GPS : il faut juste suivre la Seine sur sa rive droite pour rejoindre Conflans.

Sacoches Zéfal
Un single très caillouteux

Vaux-sur-Seine, Port-Maron (lieu d’embarquement probable pour la carrière), c’est l’heure de la pause casse-croute à Triel-sur-Seine. Ce bord de fleuve est constitué d’une suite de propriétés privilégiées, à l’écart de la circulation hormis celles des péniches. Ce même environnement se poursuivra jusqu’à ce que j’atteigne l’urbanisation industrielle de Bezons. Après Triel, un nouveau territoire oublié, avec d’anciennes zones d’épandage de la ville de Paris, inondables, tout en brousaille. La progression est incertaine sur un vague sentier qui débouche sur une zone parfaitement aménagée du territoire « le peuple de l’herbe » en arrivant à Carriéres-sous-Poissy. Je poursuis sur Andrésy, puis c’est la traversée de l’Oise à Conflans et de nouveau je suis le fil de la rive droite de la Seine.

Conflans – Chatou – Bezons

Sacoches Zéfal

Je roule le long de cette Seine qui coule dans les paysages qui ont inspiré autrefois les peintres impressionistes : Herblay, La Frette pour arriver à Chatou. On est sur l’itinéraire de l’avenue Paris – Londres, à l’écart de la circulation routière. Bezons : on va quitter par ce pont la rive droite pour la rive gauche.

Bezons – Saint-Denis

sacoches Zéfal
Rencontre sur un ancien chemin de halage qui permettait la conduite des bateaux

La partie délicate du parcours du Paris-Londres est d’accéder au port de Gennevilliers par le pont d’Épinay pour retrouver la rive droite pour entrer dans Saint-Denis. Je vais suivre un ancien chemin de halage qui permettait autrefois la conduite des bateaux jusqu’au centre de Paris, avant l’ouverture du canal Saint-Denis.

Saint-Denis – Bassin de la Villette – Ile de la Cité

On pourrait s’égarer à Saint-Denis pour aller jeter un œil à sa basilique cathédrale, nécropole royale largement antérieure à Notre-Dame. J’abandonne la Seine pour arriver dans Paris par la rive droite du canal Saint-Denis (longueur 6,6 km). Des aménagements sur les bords du canal offrent une voie pédestre/vélo qui évite de subir la circulation routière parisienne.

Sacoches Zéfal
Une petite écluse avec en fond le Stade de France, un sacré contraste.

Les ferrailleurs d’Aubervilliers ont disparu face à la gentrification

Symbole du contraste des époques, cette petite écluse avec en fond le Stade de France. Le canal et ses berges ont bénéficié d’un grand coup de propre pour les Jeux olympiques. Oubliés les villages de toiles sous les ponts, on croise ici la brosseuse de la voirie, le décor est assuré par des graphs “institutionnels”, les ferrailleurs d’Aubervilliers ont disparu face à la gentrification.

Le canal Saint-Denis se jette dans le bassin de la Villette qui s’ouvre ensuite vers le canal de l’Ourcq (longueur 97 km jusqu’à Mareuil-sur-Ourcq, dans l’Oise) et canal Saint Martin (4,5 km). Ce dernier va me permettre de retrouver la Seine en passant par le bassin du port de l’Arsenal. Ce bassin fourmille de monde, on s’y baigne le week-end ! Il suffit maintenant de le suivre jusqu’à la Seine pour atteindre l’Ile de la Cité.

On s’y perd un peu sur les pistes cyclables parisiennes. Atmosphère, atmosphère devant l’Hôtel du Nord, métamorphose en cours de la place de l’Hôtel de Ville avec sa forêt urbaine et enfin Pont au Change et la Cathédrale reconstruite. Le parvis est noir de monde. On fait une photo avant de s’échapper par les quais cyclables de la rive gauche : le Louvre, la Tour Eiffel…

Sacoches Zéfal
Un dernier regard sur la Cathédrale reconstruite avant de prendre le chemin du retour par les quais de la rive gauche de la Seine.

Une fin de parcours qui reste agréable toujours en bord de Seine, à l’écart des voitures jusqu’au Parc de Saint Cloud, la forêt de Saint Cucufa et le RER de Rueil Malmaison.

Pour conclure

J’ai bien aimé…

  • Rouler avec Philippe, un excellent compagnon de route qui a fait les belles photos de cet article.
  • La visite de la carrière : un vrai gruyère dans lequel nous nous sommes aventurés.
  • Le cheminement le long de l’eau avec des transitions très surprenantes.
  • Redécouvrir, sous un visage rendu nouveau par la nécessité de faire propre pour les J.O., la partie Saint-Denis, La Vilette.
  • La praticité de mes sacoches
  • Évidemment, l’apothéose restera l’arrivée sur le parvis d’une Notre-Dame reconstruite en partie avec des pierres comme le petit bout que j’ai transporté dans ma sacoche.
sacoches Zéfal
Retour par le Parc de Saint Cloud et la forêt de Saint Cucufa en repensant aux images de la journée

En détails

J’ai peut-être emporté trop d’affaires, mais en cette période de printemps il vaut mieux prévoir : crème UV et veste de pluie ne sont pas inutiles. Pour le ravitaillement, on peut en trouver tout au long du parcours, mais certains vont préférer emporter leur petit “en cas”, d’autant que la vie est chère à Paris !

Le parcours

100 km et 500 m de D+

Difficultés : à part la montée de Courdimanche, tout le parcours en bord de rivières, fleuves et canaux est plat.

Transports : RER A – train de Paris Saint-Lazare à Conflans-Sainte-Honorine.

En complément une vidéo instructive

Les nouveaux clubs pour rouler en bandes sociales organisées

0
Les nouveaux collectifs vélo

Les statistiques Strava 2024 confirment ce que j’avais déjà constaté autour de moi : les cyclistes aiment de plus en plus rouler en groupes affinitaires. Grâce aux réseaux sociaux, il s’est créé un peu partout en France des clubs auto-proclamés, réunis par le vélo autour d’un thème, d’une culture, d’une façon de pratiquer, d’une relation amicale… Plus fun, plus libres, plus inclusives, ces bandes sociales organisées de cyclistes fonctionnent différemment. Elles s’émancipent du cadre traditionnel des clubs cyclistes qui fonctionnent encore comme avant la naissance de Strava et d’Instagram. Elles témoignent de la créativité et de la vivacité d’un monde du vélo en marge de la compétition, qui échappe aux institutions. Les bandes sociales organisées se retrouvent lors de “social rides” joyeux et animés qui se démarquent des sorties “énervées” que l’on retrouve assez souvent dans un cyclisme plus élitiste.

Illustration Colin Gosse … Les clubs ont la forme olympique

Le traditionnel “social ride” est attendu chaque semaine …

Ces collectifs ou groupe pratiquent une inclusivité bienveillante. Leur fonctionnement repose sur des choix qui leur sont propres. Leurs noms reflètent leurs personnalités : La nuit noire, Paname Gravel Ride, Houblons Sauvages Randonneurs, More Gravel, Le Grew, Salade Tomate Pignon, Pints & Watts United… Ils inventent des sorties vélos originales et décalées. Le traditionnel “social ride” est attendu chaque semaine pour inviter le groupe à un rassemblement tribal et amical. Ils ont leurs rituels, leurs territoires, leurs lieux de rendez-vous. Ils créent leurs tenues vestimentaires, allant jusqu’au maillot ou autres signes identitaires, très éloignés du vestiaire classique et souvent ringard des clubs cyclo traditionnels.

Pour mieux comprendre cette évolution cyclo-socioculturelle, j’ai choisi d’en rencontrer quelques uns via mon podcast. J’en connaissais certains, j’en ai découvert d’autres au hasard de leurs pages Insta, regorgeant de photos. Ce monde est vivant, effervescent et créatif. Ces groupes naissent souvent sur la base de nouvelles pratiques. Certains ont démarré au moment de la mode du fixie, la mode passée, il sont restés ensemble pour rouler sur route ou en gravel. Lorsque le gravel est né, ignoré au début par les clubs conventionnels, des “early” pratiquants ont créé de petites communautés, qui depuis ont bien grossi, aidées par la mode actuelle.

Podcast avec les bandes sociales organisées

Bike Café Bla bla

Ces échanges avec ces clubs ont inspirés deux épisodes du podcast BlaBla.

Rouler en bandes sociales organisées

L’histoire de ces groupes démarre souvent autour de 2 ou 3 ami-e-s. Après ça peut aller très vite. Sur les réseaux sociaux, il suffit de souffler sur une braise bien rouge, pour que le projet s’enflamme. C’est ce que me dit Louis de PWU. Lorsqu’on est intéressé par une pratique de niche il suffit de trouver 2 ou 3 potes pour rouler ensemble, et puis le succés venant le club grossi : 10, 20, 30… 100 et le club “sauvage” au départ s’organise. Horaire des rendez-vous, calendrier, création d’un maillot et finalement il se réinvente un club institutionnel avec une cotisation, une éventuelle affiliation à une fédération cycliste. C’est ce que me dit Damien de Salade Tomate Pignon… Ces clubs cyclistes finissent par “nourrir” le monde du vélo en entrainant dans leur sillage des gens qui n’auraient pas suivi les filières traditionnelles trop contraignantes. Au départ, ces groupes pouvaient être mal vus par les clubs affiliés aux fédérations qui pouvaient y voir une concurrence. Finalement tout le monde finit par trouver sa place au profit de la pluralité des pratiques et le bonheur de tous.

Paname Gravel Ride

bandes sociales organisées
Les gravel sont entrés dan Paris – photo PGR

Thomas s’est mis au Gravel pour changer de la route. “J’ai essayé alors de rouver des copains pour rouler avec moi. J’ai partagé les expériences nocturnes dans lesquelles je me lançais après le boulot, et ça a pris …Depuis le club a grossi et s’est structuré. “Au début, on cherchait juste des copains et puis rapidement nous étions, 10, 20, 30…50. Tout est basé sur un club Strava qui approche les 3000 membres et une communauté WhatsApp“, c’est la base du PGR me dit Thomas. Nul besoin de cooptation pour venir rouler avec eux, le club est ouvert. La sortie est annoncée le mardi sur Strava et sur la communauté WhatsApp. Les participants y trouvent les horaires de train en fonction du niveau des groupes. “On a globalement 10 à 15% de nouveaux chaque semaine“, précise Thomas.

J’imagine très bien les cyclistes de ce club parisien fredonner la chanson interprétée par Serge Reggiani :
Les loups ouh-ouh, ouh-ouuh
Les loups sont sortis de Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Les loups sont sortis de Paris

Effectivement les membres du PGR sortent de Paris, mais ils y reviennent à la nuit “Entre chiens et loups” lorsque la pénombre ne permet pas de voir clairement et que les choses se confondent.

Contacts

bandes sociales organisées

Strava : https://www.strava.com/clubs/PanameGravelRide
Instagram : https://www.instagram.com/paname.gravel.ride/
Le site : https://www.paname-gravel-ride.cc/

La nuit noire, Montpellier

bandes sociales organisées
Photo La Nuit Noire

J’appelle Jules pour qu’il me parle de “La nuit noire”. “On a commencé en 2015, par le pignon fixe, on était un groupe de 5 amis. On se retrouvait le soir à Montpellier pour faire des rides“. Ils prennent goût à cette façon de rouler et s’inscrivent à des CRIT comme le Redhook. La bascule du groupe informel du départ vers un groupe structuré s’opère au moment du déclin du pignon fixe. Les critériums disparaissent et la route et le gravel les attirent plus. Le club est créé officiellement en 2018, avec une dizaine de personnes ; aujourd’hui ils sont 70 adhérents.

Dans ce collectif montpelliérain on aime le look. Il y a même eu une marque de fringues vélo qui a été créée “On a arrêté cette activité, ça faisait trop de boulot ey c’était un peu compliqué”, me confie Jules. Il n’empêche que la Nuit Noire est devenue une marque et que les adhérents mettent un point d’honneur à porter le maillot au design assumé par le groupe. L’an passé le maillot a été réalisé en collaboration avec un artiste de Montpellier…” me dit Jules.

Contacts

bandes sociales organisées

Facebook : https://www.facebook.com/lanuitnoire.cc/
Instagram : https://www.instagram.com/lanuitnoire.cc/

Houblons Sauvages Randonneurs Club, Aix-en-Provence

bandes sociales organisées
La 3ème édition Bonne Mère Cyclo Classic – photo HSR

Le Houblons Sauvages Randonneur Club à été créé afin de promouvoir une pratique différente du cyclisme. Le HSR organise des balades à vélo au départ du centre d’Aix-en-Provence le mercredi soir à partir de 19h. Il y a également des week-ends cyclotouristes, des participations à des brevets de randonneurs ou à des courses au long cours. J’appelle mon copain Gabriel Refait, qui sous sa marque Dynamo Cycles Repairs restaure de beaux vélos anciens à Aix-en-Provence et qui est l’initiateur du HSR.
Je roule avec ce groupe de temps en temps, notamment sur certains rides et des événements comme la “Bonne Mère” ou la “Cézanne”, des randos “cyclo classic”, qui font la part belle aux vélos en acier. “Ce nom Houblons Sauvages émane de notre culture qui est : des troquets jusqu’aux sommets“, explique Gabriel. C’est vrai qu’au HSR on aime bien boire une petite bière ou plusieurs après l’effort. Par contre les challenges sont parfois costauds, le club organise chaque année un 200 et tous ceux qui le réalisent reçoivent le patch du club qu’ils pourront coudre ou coller sur leur sacoche. Cyclo-camping, bikepacking, sortie route ou gravel, ride le soir… le HSR c’est une grande diversité, à l’image des “personnages” qui le constituent. Il ne faut pas oublier qu’Aix est à deux coups de pédales de Marseille et que dans le HSR il y a un peu du Pagnol.

Une sortie HSR à laquelle j’ai participé, ambiance randonneuse old school – vidéo Bike Café

Contacts

bandes sociales organisées

Facebook : https://www.facebook.com/groups/1254303111434018
Instagram : https://www.instagram.com/houblons.sauvages.randonneurs/

Le Grew Bike Empowering Women

bandes sociales organisées
Photo Le Grew


Voilà un groupe créé pour faire en sorte qu’un maximum de femmes se mettent au bikepacking et les rendre autonomes. J’appelle Caroline Prigent qui n’est pas une débutante. Elle a co-fondé le projet Bivouak et participé aux plus grandes courses d’ultracyclisme, dont la mythique Transcontinentale Race, ainsi que plusieurs Iroman en triathlon. Le Grew est un groupe de femmes qui pratique le gravel à Paris. “Le gravel, c’est sortir des sentiers battus et pour une femme c’est important…”, me dit Caroline. Le Grew organise un ride mensuel depuis 1an 1/2. C’est une fille du groupe qui se charge d’organiser la sortie et de proposer une trace. “On prend toutes le train ensemble, on part sur une trace et on revient à Paris. Au début c’était plutôt des boucles au départ de Paris et puis on a allongé les distances“. Caroline m’explique que l’objectif est de de dépasser ces rides du week-end pour un jour partir en voyage à vélo.

Les membres du groupe utilisent les traces créées et partagent également avec Paname Gravel Ride qui fonctionne sur le même principe. Le passage de l’aventure du week-end avec le Grew pour sauter le pas vers quelque chose de plus ambitieux avec le voyage est assuré par Bivouak. “C’est dans cet esprit que j’ai fondé le Grew. C’est un peu l’évolution naturelle qui consiste à se préparer pour pouvoir ensuite être autonome pour pratiquer le bikepacking“, précise Caroline.

Contacts

bandes sociales organisées

Instagram : https://www.instagram.com/le.grew/

Salade Tomate Pignon, Caen

bandes sociales organisées

J’ai découvert Salade Tomate Pignon à Caen en écoutant l’excellent podcast de “Ça roule Caen“. J’ai appelé Damien qui me raconte la génèse de ce groupe très atypique avec leurs tenues très colorées. “Au début on a commencé par le fixe. On était un petit groupe de copains qui n’a jamais dépassé la douzaine. On se retrouvait généralement le lundi soir place du théâtre à Caen“. Ça démarre réellement en 2021 par une page facebook. Damien qui venait de faire un AVC s’est jetté dans l’écriture et son animation pour progressivement faire sa rééducation, porté par la solidarité du groupe. Cette page a attiré de nombreux cyclistes et le groupe s’est monté en association. Le nom est une déviation de “Salade Tomate Oignon” commandé dans un Khebab. Au lieu des oignons à Caen ils ont mis des pignons et voilà l’histoire.

Le club s’est dévoppé au point de faire de l’ombre aux clubs “officiels” locaux qui trouvaient que STP faisait des rides “sauvages” sur la route. Du coup, STP a créé un vrai club qu’ils ont appelé “Sauvage Club” qui lui est affilié à une fédération pour participer à des événements sportifs officiels. Salade Tomate Pignon est ouverts à tous les genres et chaccun vient avec le vélo qui veut. Les nouveaux sont accueillis par les plus ancien et Damien leur explique le rituel du club : l’inclusivité est totale.

Contact

bandes sociales organisées

Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100065184473215
Instagram : https://www.instagram.com/salade.tomate.pignon/

PWU Pints & Watts United Cycling Club

bandes sociales organisées

Il suffit parfois d’une idée en l’air comme m’explique Louis le créateur du PWU (Pints & Watts United Cycling Club). “L’idée a jailli à l’époque où avec mes potes on allait tous fêter nos 30 ans…” Au lieu de souffler 30 bougies, ils sont partis rouler avec pour objectif de s’accouder au bar de 30 PMU (Paris Mutuel Urbain).

Contacts

bandes sociales organisées

Instagram : https://www.instagram.com/pwu_official/

More Gravel

bandes sociales organisées
Des membres du More Gravel Club, ici lors d’une randonnée à Verdun – photo More Gravel

Le groupe More Gravel existe depuis 2017. Au départ, ils étaient 3 ou 4 à pratiquer localement le gravel, qui était alors totalement ignoré par les clubs VTT ou route de cette région du Var. Au départ, nommé Maures Gravel, en référence au massif du même nom, c’est en 2020 qu’il est devenu More gravel car le club exportait hors de sa région des événements en Touraine, à Verdun ou sur la région du Ventoux, terres natales de Laurent, le créateur.

bandes sociales organisées
Départ de “La Maures Gravel” en 2024 – photo Laurent Biger

Même le statut associatif est presque trop, ça reste libre…“, me dit Laurent évoquant néanmoins une charte partagée, un code, qui cadre l’esprit du groupe, notamment le type de vélo “Dropbar only” et les règles à respecter sur les aspects environnementales et comportemental. “Je tiens à l’identité gravel. De la même manière que l’on va pas à un rassemblement de Harley-Davidson avec une Honda, on ne vient pas faire du gravel avec un VTT“.

Video de la Maures Gravel de 2019

Contact

bandes sociales organisées

Strava : https://www.strava.com/clubs/482338
Facebook : https://www.facebook.com/moregravel
Instagram : https://www.instagram.com/laurentmoregravel/
WhatsApp : https://chat.whatsapp.com/DFO2uBLkSYNEsLEjuf4NL0

Pour conclure

Le monde du vélo s’invente et se réinvente sans cesse. Depuis la période de pandémie, pendant laquelle on a dû s’organiser seul ou en petit comité pour pratiquer le vélo, une cassure s’est opérée avec le monde cycliste des clubs traditionnels qui avaient arrêté leur activité. De nouvelles pratiques sont apparues et ceux qui les ont adoptées en premier se sont organisés pour se retrouver pour rouler ensemble, en marge d’un monde vélo conservateur. Le fixie avait ouvert le bal au début des années 2000 en inventant les social rides, plus récemment le gravel a imaginé les sorties de groupes libres, le bikepacking a créé de nouvelles invitations au voyage. Les réseaux communautaires ont assuré le lien entre ces cyclistes en rupture de ban. Les néo cyclistes découvrant le vélo par l’urbain ont découvert qu’au delà du velotaf il y avait un monde à découvrir. Cette créativité montre que le vélo est vivant. Ces clubs auto-proclamés apportent un souffle nouveau qui bénéficie à tous. Certains clubs auto-proclamés deviennent finalement des clubs “officiels” en se rapprochant d’une fédération à laquelle ils apportent du sang neuf, riche en globules de plaisir, pour donner un coup de jeune à un monde du vélo qui en avait besoin.

Comme un lundi : une certaine lecture de la route à vélo

0
Bike Café

L’édito de Bike Café

Photo de couverture Roger Paumard – une lecture de la route des Chasse-Marées

Apprendre à lire, c’est bien plus que relier des lettres entre-elles. Dans notre enfance cet apprentissage, parfois difficile, sera notre premier pas sur le chemin de la connaissance. La capacité de lire nous donne accès au savoir, à l’information et à la culture, nous ouvrant ainsi le chemin de l’émancipation. Qu’allons nous en faire ? Partant d’une même lecture chacun se fera sa propre idée. N’est-ce pas ça la liberté ? Je pensais à ma propre interprétation de ce que j’appelle la lecture de la route à vélo, qui diffère sans doute de celle d’autres usagers, qu’ils soient cyclistes ou automobilistes. 

En roulant, nous révisons notre “vélographie”.

Vous serez peut être étonnés que je parle de lecture de la route à propos de vélo. Pourtant, vous le savez tous, nos routes et nos chemins recèlent tellement d’informations historiques, géographiques et même sociologiques que cela mérite de prendre le temps de les lire. Notre vitesse nous permet, plus que d’autres, de pouvoir en déchiffrer toutes ces richesses. Tout en roulant, nous révisons nos cours de “vélographie”. Prenons déjà les toponymes, que les panneaux qui défilent le long des routes nous proposent de lire : villes, villages, lieux-dits, fleuves, rivières, gués, cols, tunnels,… Ce sont les titres des chapitres du livre ouvert de notre territoire. Parfois un nom étrange, lu vite fait sur le bord de la route, m’interpelle. Il va m’occuper l’esprit pendant quelques kilomètres. Récemment, lors d’un Brevet de randonneur qui traversait le département du Var vers Varages, j’ai franchi un pont surplombant la rivière « Eaux salée ». Comment cela est possible si loin de la mer ? De nombreuses hypothèses m’ont traversé l’esprit pendant une dizaine de kilomètres, m’évitant de penser à mes douleurs musculaires car nous avions déjà roulé 140 km. 

lecture de la route
Dans son voyage Valence to Valencia, Dan de Rosilles nous a envoyé via Polarsteps sa lecture imagée de sa route. Pourquoi voyager si on ne fait pas la lecture de sa route ? – photos Dan de Rosilles

C’est en découvrant un vieux panneau sur un mur indiquant « Route des Chasse-Marées » à Bouchevilliers dans l’Eure ( photo de couverture ), que nous avons eu l’idée, Pierre et moi, de retracer cette route empruntée au 18ème siècle par des voituriers à cheval qui partaient des ports de pêche pour livrer à l’aube le poisson au carreau des Halles de Paris. Ce sont aussi des panneaux étranges évoquant un train des Pignes qui nous a amené avec Philippe et Pierre à suivre cette ancienne voie ferrée au coeur du Var, entre Nice et Meyrargues. Nos lectures du bord de route sont inspirantes.

lecture de la route
La lecture d’un panneau peut interroger … Où est ce train ? – photo Philippe Aillaud

Depuis que je roule plus fréquemment en single speed, j’ai découvert une autre lecture de la route. Elle concerne plus le terrain, la granularité des revêtements et les pourcentages des pentes qui se dressent face à moi. Le fait de n’avoir qu’un seul braquet m’oblige à interpréter tous ces paramètres pour adapter mon pédalage. Je me suis rendu compte que cette autre dimension avait élargi ma curiosité sur ce qui m’entoure lorsque je fais du vélo. Comme si rouler sur un vélo simple avec une seule vitesse pouvait m’enrichir un peu plus que de rouler sur une machine dotée d’une cassette avec 13 pignons.

Mais la lecture n’est pas le seul moyen d’acquérir des connaissances. Il y aussi l’échange, l’écoute et l’expérience. C’est ce que nous pratiquons sur Bike Café dans nos articles, que nous avons voulu variés et parfois même décalés. J’espère qu’ils agissent à la manière des panneaux de bords de route pour vous permettre (comme moi avec les “eaux salées”) d’avoir une lecture différente de ce qu’est le vélo et peut-être de bâtir vos prochains projets cyclistes.

Patrick.

Retrouvez l’intégralité de notre rubrique “Comme un lundi” en cliquant >ICI< 

La Vie est Belt : quand l’upcycling s’enroule autour de la taille

1
la vie est belt

C’est à l’occasion d’une recherche pour un article sur les accessoires de la mode streetwear inspirés par le vélo, que j’ai découvert “La Vie est Belt“. Derrière ce nom inspirant et particulièrement bien trouvé je découvre une entreprise dynamique et pleine d’idées. Avec déjà 60 000 pneus reconvertis en ceinture et autres accessoires de mode, on peut dire que ça roule et que la vie est vraiment Belt pour Hubert Motte, le créateur de la marque.

Hubert Motte qui a créé cette entreprise est âgé 31 ans. Cet ingénieur, originaire de la région Lilloise, a eu une première expérience dans le domaine du développement de produits textiles dans le monde de l’équipement sportif chez Queshua (marque montagne de Decathlon). Après 3 annés passées dans cette activité à Sallanches Hubert a eu envie de créer sa propre entreprise, en y mettant un peu plus de valeur à ses yeux. “Le défi c’était vraiment de partir d’un déchet pour fabriquer une produit, plutôt que de toujours s’inscrire dans une surconsommation et une surproduction…“, me dit Hubert. L’idée du jeune entrepreneur était aussi de créer de l’emploi dans sa région du nord, fortement impacté par la délocalisation des activités textiles et industrielles.

la vie est belt
Photo La Vie est Belt

Aujourd’hui la préoccupation du recyclage de nos déchets est au coeur du cycle de vie de nos productions. La forte progression de l’utilisation du vélo nous amène à user de plus en plus de pneus qui, par nature, ne sont pas réparables dès qu’ils ont atteint leur usure maximale. Que faire de ces tonnes de pneus qui s’entassent dans les ateliers des vélocistes ? En 2017 Hubert, cycliste lui même, amateur de voyages à vélos, use pas mal et pneu et voit les stocks de pneus usés qui s’accumulent chez les vélocistes. “Je me rends compte que c’est un déchet qu’on n’arrive pas à éviter. Les pneus on les use : il n’y a pas d’alternative possible, contrairement aux bouteilles plastiques que l’on peut supprimer si tout le monde possède une gourde. Par ailleurs, les composants du pneus ne se recyclent pas. Les pneus sont broyés et incinérés“, précise Hubert.

la vie est belt
Photo La Vie est Belt

À son retour de Colombie où il termine ses études à Bogota il s’installe à Lille et dans la cave de la “coloc” où il vit et commence à fabriquer les premiers protypes de ses ceintures fabriquées avec des pneus usagés. Il récupère sa matière première chez les vélocistes lillois, contents de se débarasser de ces montagnes de déchets. Grâce à facebook et à quelques médias locaux et nationaux, le succès arrive et les clients viennent directement à la “coloc” pour lui acheter ses ceintures ou déposer leurs pneus pour qu’il les transforme.
Au bout de 4 à 5 mois la demande étant trop forte, Hubert cherche un atelier. Il le trouve à Tourcoing au sein d’un atelier solidaire qui emploie des personnes en situation de handicap. Il installe là bas tout son outillage et avec Christophe, son premier employé, il commence la production.

Diversification

Dans la revalorisation de nos déchets il n’y a pas que le pneu. Hubert s’intéresse aux draps dont on se débarasse sous le simple prétexte qu’il y un petit trou ou des tâches. Il s’intéresse à cette matière textile disponible pour fabriquer des caleçons. Les chaines de vélo, nettoyées et traitées deviennent des bijoux.

Le succès de l’upcycling

Avec ses idées sur la revalorisation des déchets, Hubert à su séduire des marques qui utilisent cette image lors d’événements sportifs. Sur le Tour de France Hubert a proposé aux invités VIP de la société de pneus Continental de fabriquer leur propre porte-clé avec des pneus et boyaux Continental des équipes pros équipées par la marque. “On amène un établi et l’outillage, on prépare les matières et les gens viennent fabriquer eux-mêmes leurs produits upcyclés. C’est une super expérience que l’on développe sur plusieurs événements dans l’année“, explique Hubert. Cette complicité d’image permet à La Vie est Belt de proposer des produits fabriqués avec des pneus des équipes Cofidis, Decathlon AG2R et la FDJ. “C’est l’occasion de raconter de belles histoires avec ces pneus qui ont roulé le Paris-Roubaix ou le Tour de France”. Cette approche “premium” concerne également les chaînes de vélo des champions qui deviennent des bracelets. “La chaine de Ben O’Connor nous a permis de faire 50 bracelets“, me dit Hubert assez fier de ce coup de com.

Le podcast Bla Bla 149

mettre ici le podcast qui sera diffusé le 10/4

La Belterie

L’entreprise a grossi au sein de l’atelier de départ pendant 6 ans et depuis 2 ans La Vie est Belt a créé son propre atelier : “La Belterie” et maintenant ils sont 8 salariés. La Belterie possède un magasin d’usine où on peut venir acheter directement. La Vie est Belt organise aussi des ateliers de création où des personnes peuvent venir fabriquer eux-mêmes les produits, en bénéficiant d’un encadrement. “On dispose d’un vrai chouette lieu, comme je l’avais rêvé au début sur 320 m2 sur un plateau dans une ancienne usine textile à Roubaix”, me dit Hubert.

Le chiffre d’affaires se réalise par moitié grâce à Internet le reste vient, pour un quart, d’une quarantaine de détaillants qui vendent en boutique. Le dernier quart est réaliséen B to B grâce aux opérations réalisées pour les marques comme Continental et autres. Cette dernière partie peut être de la prestation ou de la fabrication d’un lot de produits. “Pour les Jeux Olympiques on a fait 2500 porte-clés avec des ballons de basket qui ont été offerts aux joueurs et au staff des équipes“, m’explique Hubert à titre d’exemple.

Dernier petit détail : une option sur le site permet à ceux qui veulent de faire faire une ceinture avec leurs propres pneus de passer commende. Il recevront un étiquette d’envoi et en retour ils verront leurs pneus revenir sous la forme d’une ceinture. Les gros rouleurs pourront équiper toute leur famille et les amis 😉

Les Prix

Vous trouverez tous les tarifs sur le site de la Vie est Belt. À titre d’exemple :

  • Une ceinture Belt Vélo : 39 €
  • Un calençon uni : 35 €
  • Un bracelet : 29 €

Vous pouvez commander avec le Code promo : bikecafébelt

Infos sur le site de La Vie est Belt

Facebook : https://www.facebook.com/lavieestbelt

Instagram : https://www.instagram.com/la_vie_est_belt/

ASSOS DYORA et EQUIPE R : des tenues hautes en couleurs

0

Le fabricant suisse ASSOS dévoile pour ce printemps les nouvelles collections DYORA et EQUIPE R. Ces tenues se destinent à la pratique sportive, tout en apportant un vent de fraicheur quant aux couleurs proposées. Quelques mois après le test “mi-saison” de la collection Spring Fall par Sabine, Cassandra et Laurent ont pu se faire une idée de ces nouvelles tenues estivales qui constituent l’entrée de gamme route du fabricant ASSOS. Photo de couverture de Mickaël Buresi.

ASSOS DYORA
Un aperçu des couleurs de la gamme ASSOS DYORA R – photo ASSOS

La gamme ASSOS DYORA et EQUIPE R

Les maillots

Fabriqués en Tunisie, les maillots femmes et hommes DYORA et EQUIPE R partagent sensiblement les mêmes caractéristiques. Ainsi, ils sont conçus avec le textile AirCell favorisant la ventilation sans sacrifier l’aérodynamisme. De plus, ce textile est censé assurer un séchage rapide, un contrôle des odeurs, et un indice de protection solaire de niveau UPF 15. Par ailleurs, un ourlet est présent en dessous des trois poches dorsales PushPull afin de maintenir le maillot durant les mouvements. Pour cela, ce sont de petits picots en silicone qui assurent ce maintien.

Quant à la face avant, manches et fermeture éclair sont thermocollées afin de réduire les frottements et augmenter la durabilité du maillot (concept Bonded Tec).

Outre cela, ASSOS propose une belle palette de couleurs, avec d’ailleurs une certaine originalité. Si plusieurs coloris sont proposés, un nouveau motif se distingue particulièrement, baptisé “Surface”.

 Maillot ASSOS DYORA R Surface – photo ASSOS

Les maillots DYORA et EQUIPE R s’affichent au prix public de 150 €.

Les cuissards

Fabriqués en Bulgarie, les cuissards DYORA et EQUIPE R se posent en successeurs du modèle NeoPro classique. Ils embarquent la technologie du cuissard RS SCHTRADIVARI S11 (haut de gamme), mais en adoptant une construction simplifiée. Ainsi, on retrouve des ourlets à bords francs, une bande de silicone minimaliste et le textile Type 911, qui se veut être léger, compressif et durable. Les principales différences entre le RS et le R se trouvent dans l’insert et la construction des bretelles. Le concept SkinGrip offre une ouverture sur les jambes “coupées net” avec une finition minimaliste.

Quant à la “peau de chamois” – également appelé pad ou insert – elle est faite dans une mousse perforée à trois couches et une mousse haute densité de 9 mm d’épaisseur. Par ailleurs, le fabricant avance que les bretelles assurent un maintien stable de cette peau de chamois grâce au concept X-Frame.

Tout comme les maillots, plusieurs coloris plus ou moins originaux sont disponibles : les deux couleurs ci-dessus, ainsi que le noir. Que ce soit sur les maillots ou les cuissards, les logos sont discrets mais aisément reconnaissables. Les cuissards DYORA et EQUIPE R sont affichés au prix public de 190 €.

Emballage

Comme toujours chez ASSOS, des éléments d’emballage protègent chacun des produits neufs. Là-dessus, rien à redire sur la qualité de ce packaging, surtout dans cette version Bundle proposée par ASSOS (bien que nous n’ayons pas pu tester le sous-vêtement inclus dans celle-ci, dommage).

Emballage du bundle EQUIPE R – photo Laurent Biger

Pour autant, on peut se demander si tant d’emballage est nécessaire… Certes, les boites pourront sûrement resservir pour des usages détournés. Mais tout de même, il y a sûrement matière à faire plus simple et plus éco-responsable.

Les tenues à l’épreuve de nos sorties

Les tenues en test sur des routes de l’arrière pays varois – photo Mickaël Buresi

Les cuissards

Pour commencer, nous allons évoquer les cuissards. Là-dessus, ASSOS est un fabricant reconnu dans ce domaine, au point d’être devenu même une référence. Sur ce point, que ce soit Cassandra ou moi, nous n’avons pas trouvé grand chose à redire sur ces produits de qualité.

ASSOS est fabricant de référence dans le domaine des cuissards – photo Mickaël Buresi

Les “peaux de chamois” se trouvent être idéalement placées, que ce soit pour le cuissard DYORA ou EQUIPE R. Leur épaisseur, conséquente, apporte un confort indéniable, même après des sorties de plus de cinq heures, qui-plus-est intégrant des secteurs gravel.

Cuissard ASSOS DYORA R – photo Mickaël Buresi

Notons que le procédé d’avoir les coutures seulement sur trois points permet une meilleure ventilation et un meilleur positionnement durant les activités. Le cuissard reste bien en place, et sa coupe anatomique participe au confort mais aussi au beau rendu visuel de ces produits.

Pour une raison encore inconnue, une légère abrasion est apparue sur le cuissard DYORA R – photo Mickaël Buresi

Les maillots

Quant aux maillots, nous sommes plus mitigés. La finition générale est de bon niveau, notamment au niveau de la fermeture éclair, qui est de qualité et se montre agréable à utiliser.

Le logo est discret mais visible, comme ici sur la fermeture éclair, qui s’avère agréable à l’usage – photo Mickaël Buresi

Nous avons apprécié également les poches dorsales, bien placées et relativement spacieuses. Leur conception évite que les objets contenus puissent en ressortir trop facilement.

Des poches suffisamment spacieuses – photo Mickaël Buresi

De plus, le bandeau siliconé en dessous des poches remplit bien son rôle de maintien durant l’effort. D’ailleurs, n’aurait-il pas été judicieux de profiter de ce bandeau pour y apposer un revêtement réfléchissant ?

Sur le plan des bretelles, nous les avons trouvées ergonomiques, dans le sens où il est facile de les mettre ou de les enlever rapidement. Contrairement à certains concurrents, ASSOS a fait le choix de n’apposer aucune matière entre les bretelles.

Les bretelles sont minimalistes, mais heureusement suffisamment larges – photo Mickaël Buresi

Sur ce point, il est vrai que cette solution minimaliste permet une aération maximale de la zone dorsale. Quant au confort de ces bretelles, nous les avons trouvé suffisamment larges, sans aucune sensation de cisaillement.

Malgré des bretelles minimalistes, le cuissard est bien maintenu – photo Mickaël Buresi

Si le textile AirCell, qui constitue la matière principale de ce maillot, brille par une excellente respirabilité, nous sommes plus mitigés sur son ajustement à notre corps. En effet, nous avons remarqué que pour tous les deux, la coupe est trop courte sur le devant (au niveau de l’abdomen), alors que les manches sont elles trop serrées. Dans cette gamme de prix, autour de 150 € le maillot, la concurrence est féroce et maitrise parfaitement son sujet pour épouser au mieux le corps des pratiquants.

  • Page fabricant ASSOS DYORA R femme : DYORA R
  • Page fabricant ASSOS EQUIPE R homme : EQUIPE R

Vélo bière Alpes et Jura, 40 bonnes raisons de lever le coude

1
Vélo Bière Alpes et Jura - Pierre Pauquay - Bike Café
Vélo Bière Alpes et Jura - Pierre Pauquay - Bike Café

Les cyclistes amoureux de boisson houblonnée peuvent se réjouir, Pierre Pauquay a remis le couvert, ou plus précisément le sous-bock. En effet, si vous êtes un lecteur assidu de Bike Café, vous avez probablement lu l’article de Patrick dédié à son précédent ouvrage dans la même collection : Vélo Bière en Belgique. Ici, nous partons pour des régions plus escarpées, voire carrément pentues. Pierre a sélectionné et testé 40 itinéraires, et aussi 40 bières, entre Alpes et Jura en France, en Italie et en Suisse.

Le format, qui fait le succès de cette série de guides, est toujours le même. Chaque itinéraire vous conduira à proximité d’une brasserie, dans laquelle vous pourrez déguster une des bières sélectionnées par Pierre. La présentation de ces circuits, très détaillée, vous informe sur le choix de votre monture (VTT, Gravel, route ou trekking), la durée de la sortie, le niveau de difficulté, le dénivelé positif et la distance. S’ajoutent à cela une présentation succincte de la bière qui conclura votre quête et une description de l’itinéraire et des points remarquables. Ces indications vous permettront de sélectionner la randonnée en connaissance de cause. Cette fois encore, vous pouvez télécharger les traces GPS au format GPX.

La bière et le vélo font toujours bon ménage, quand la bière est consommée avec modération, cela va de soi. Ce guide met en valeur d’une part la richesse et le patrimoine des territoires explorés, mais également la grande profusion et la belle diversité du monde brassicole. Même si le secteur traverse depuis un an une période de crise, on dénombrait tout de même près de 2500 brasseries artisanales en France en 2024. Une raison, s’il en fallait, pour enfourcher son vélo, braver les pentes pour aller rendre visite à ces artisans et soutenir leur savoir-faire et leur créativité.

Vélo Bière Alpes et Jura - Pierre Pauquay - Bike Café
La mise en page astucieuse permet une lecture facile et rapide des informations utiles – photo Colin Gosse

Ma randonnée vélo coup de cœur : Saint-Véran, au plus près des étoiles

Parmi l’ensemble des randonnées proposées, l’une d’entre-elles a attiré mon attention et j’ai envie de vous en parler. Elle se situe dans le parc naturel régional du Queyras, entre Molines-en-Queyras et Saint-Véran. J’ai beaucoup randonné dans cette zone que je connais bien et la description de l’environnement que nous offre Pierre est à la fois très juste et bien documentée.
Il faudra quand même braver 1600 m de D+ pour 53 km de parcours. L’itinéraire traverse Saint-Véran, la plus haute commune habitée d’Europe1, typique pour ses habitations en tronc de mélèze appelées “fustes”. Une piste assez roulante vous amènera ensuite à la découverte du lac de la Blanche et de son refuge, tout au fond de la vallée éponyme. Si vous êtes en VTT vous pourrez faire le retour par un single magnifique et un peu technique, qui sillonne le long du cours d’eau du Rif de la Blanche. L’itinéraire vous propose un détour vers l’observatoire astronomique de Châteaurenard, l’un des observatoires les plus haut d’Europe. Le retour tout en descente vous fera traverser les pistes de ski pour rejoindre la route du Col Agnel, haut lieu de l’ascension cycliste.

Informations

TitreVélo Bière Alpes et Jura
Auteur(s)Pierre Pauquay
EditeurÉditions Helvetiq
Site web éditeurhttps://helvetiq.com/fr/velo-biere-alpes-et-jura
Nombre de pages272
ISBN9782889770373
Date de publication6 mars 2025
Prix TTC22 €

Pitch de l’éditeur

Voici un concentré de cols et de voies mythiques choisies dans le Jura et les Alpes suisses, françaises ou italiennes, pour partir sur les traces des plus grands sportifs sans négliger le réconfort après l’effort ! Du Haut-Doubs au Jura suisse, des Grisons aux deux Savoie, sans oublier le massif du Mont-Blanc côté italien, Pierre Pauquay a sillonné les montagnes afin de trouver des itinéraires idéaux pour tous vélos, qu’ils soient de route, de trek, gravel ou VTT, loin des grands axes routiers.
Enfin, notre auteur a sélectionné 40 brasseries, certaines confidentielles situées dans des lieux paradisiaques, d’autres incontournables, pour réjouir les papilles des lecteurs. Car tous les parcours, sans exception, se terminent une délicieuse bière à la main, vous faisant aussi explorer gustativement la diversité du monde brassicole artisanal.

  • Le seul guide qui met le vélo et la bière en avant dans les Alpes et le Jura
  • 40 itinéraires en France, Suisse et Italie, pour les amateurs de montagne
  • Avec description des routes à suivre, cartes et itinéraires GPX à télécharger
  • Avec des suggestions sur le type de vélo le mieux adapté à chaque circuit
Vélo Bière Alpes et Jura - Pierre Pauquay - Bike Café
La liste complète des randonnées vous permet d’avoir un aperçu global sur les points d’intérêt (ascension de col, campagne, histoire…) – photo Colin Gosse

À propos de l’auteur

Pierre Pauquay est un passionné de nature et de vélo. Il travaille comme journaliste dans le milieu du cyclisme depuis plus de trente ans. Amateur de longues virées en autonomie et de raids solitaires sur plusieurs jours dans la montagne, il aime partager ses récits et contribue à plusieurs médias vélos et outdoor. Il est l’auteur de Vélo Bière en Belgique (Helvetiq).

  1. Cette revendication est vraie si on prend comme référence l’observatoire astronomique de Châteaurenard (2 936 mètres ). ↩︎

Comme un lundi : il y a rien, il y a tout, ça dépend comment on regarde 

0
Comme un lundi

L’édito de Bike Café

Vous avez sans doute constaté que le regard qu’on porte sur les choses provoque, selon les circonstances, un intérêt ou pas du tout. Votre façon de regarder produira des effets très variables en fonction du contexte, de votre humeur et de votre connaissance du sujet. Parfois rien ne se passe et parfois il y a tout ! Je suis plutôt du genre à aimer la nuance, mais je reconnais par moment connaître ces extrêmes entre totale indifférence et émerveillement. 

J’avais pour habitude de faire régulièrement un trajet en voiture. En suivant machinalement la route, un œil parfois sur le tableau de bord, préoccupé par la circulation et l’horaire, je n’avais rien trouvé ici d’intéressant et mon regard ne voyait rien. Un jour, j’ai fait ce même itinéraire à vélo et tout a changé. Mon regard curieux en scrutait tous les détails, je percevais les odeurs, j’entendais bruisser la nature et j’arrivais à destination heureux, sans avoir vu passer le temps. Par quel mystère mon regard sur ces mêmes lieux traversés avait changé de rien… à tout ? Est-ce que mon vélo ne serait pas devenu le verre correcteur de mon regard, rectifiant ma façon de voir les choses ? Sans doute ! 

La beauté est dans les yeux de celui qui regarde. 

Oscar Wilde

Comme beaucoup avec l’âge, il me faut adapter ma correction visuelle. Mon regard me joue décidément des tours et je ne vois plus le vélo comme avant. Avant, j’admirais les vélos des champions. Le mien devait être léger, radical… pensant qu’ainsi il me permettrait de voler sur la route, ne laissant voir aux autres que ma roue arrière. Plus tard, je me suis mis à aimer le gravel, ses gros pneus, son cintre évasé et surtout son culot à vouloir me faire passer partout. En le chevauchant sur des territoires inconnus, j’avais le sentiment de devenir un aventurier. Aujourd’hui, j’adore la simplicité de mon Single speed minimaliste en acier. Mono-vitesse et maxi plaisir de découvrir une autre lecture de mes parcours.

Pour beaucoup d’entre-nous, le regard a changé sur le vélo. La vitesse est devenue ringarde, le confort, la convivialité, le partage et l’envie de voyager sont devenus prioritaires. Le nez s’est levé du guidon pour pouvoir porter le regard plus loin que la roue de celui qui vous précède. Il s’est élargi, apportant une vision mosaïque de l’univers du vélo. C’est ainsi qu’est né Bike Café, pour voir plus loin et partager ce que nous ressentons. Suivez-nous et pas seulement du regard : abonnez-vous à notre newsletter pour nous lire chaque semaine.

Patrick.

Retrouvez l’intégralité de notre rubrique “Comme un lundi” en cliquant >ICI< 

Van Rysel GRVL AF : l’aventure à la portée de toutes les bourses

2

Photos et texte Pierre Pauquay

La gamme des vélos gravel ne cesse de se développer et offre un choix pour toutes les bourses. La tendance est à la surenchère des prix et les cinq chiffres sont allègrement dépassés. Vous obtenez un vélo superlatif, où chaque gramme compte. Mais, en gravel, a-t-on besoin de cette débauche de technologies, de ces dérailleurs électroniques et de cette recherche aérodynamique ? Le Van Rysel GRVL AF nous propose de rendre l’aventure plus accessible. Il est agréable de voir arriver sur le marché des vélos pensés et conçus pour une pratique quotidienne. Le Van Rysel GRVL AF ne manque pas d’atouts et porte un parfum de fraîcheur dans cette course effrénée à la hi-tech. Et, ce qui ne gâche rien, ce vélo possède un look classe et intemporel. Nous avons déjà mis à l’épreuve ces vélos GRVL avec le Triban GRVL 120, testé par Patrick en 2020.

Van Rysel GRVL
Dernier en date, le Van Rysel GRVL ne manque pas d’atouts

Pour ma part, j’estime qu’un gravel doit garder cet esprit baroudeur sans fioriture, ce qui en fait tout son charme. Le Van Rysel GRVL AF va droit à l’essentiel : un bon cadre doté d’une géométrie très sympa et un équipement qui n’a pas été choisi au rabais. Que demander de plus ?

Présentation du Van Rysel GRVL AF

Au sein de la gamme des vélos gravel Decathlon, les terminologies Triban et Rockrider disparaissent. Van Rysel est un nom en tête d’affiche pour les vélos de route de la marque lilloise et il se décline maintenant au gravel. Ce vélo porte le nom de GRVL AF dans la gamme générique de Van Rysel GRVL.

Van Rysel GRVL

Le choix de cette couleur crème est plutôt réussi, s’harmonisant avec le noir de la fourche. Je pourrais pinailler en trouvant son vernis un peu trop brillant. La finition et la qualité de la peinture sont sans critique. Les soudures sont apparentes et augurent la solidité et la fiabilité aux points de jonction des contraintes. Le poids du cadre (non mesuré) est de 1870 grammes en taille M, qui n’est pas un critère de choix primordial sur ce type de vélo et dans cette gamme de prix. Pour une pratique en gravel, nous ne sommes pas à quelques centaines de grammes près.

Van Rysel GRVL
Les 2 modèles Van Rysel équipés des groupes basiques : 1×8 et 1×10 de Microshift

À noter que Decathlon propose en entrée de gamme deux modèles dotés du même cadre et de la même fourche et équipés des groupes basiques (Microshift), à 749 et 999 €, ne dépassant par la barrière fatidique des 1000 €.

Le poids du vélo est annoncé à 10,88 kg en taille M.

Le cadre du Van Rysel GRVL AF

Le cadre du GRVL est en aluminium 6061-T6 double épaisseur, afin de réduire son poids et améliorer sa nervosité, ce qui en fait un vélo particulièrement joueur. Les tubes ronds ont remplacé les sections carrées des anciens Triban. Ils assument le côté classique et intemporel du vélo. Dommage qu’il manque les inserts pour installer des sacoches sur le top tube. Le cadre est compatible avec un double plateau.

Les haubans placés bas laissent augurer un certain flex et une vivacité de bon aloi. J’apprécie également le dégagement pour des pneus jusqu’à 45 mm (et même 50 mm à l’avant), un argument de confort supplémentaire pour s’aventurer hors des sentiers battus.
Le boitier de pédalier est fileté, au format BSA. Un bon point pour la simplicité de son entretien et la fiabilité. Il n’y a pas d’intégration de la câblerie et des gaines dans la direction : les mécanos seront contents ! Sur ce vélo, la simplicité rime avec le bon sens.

La fourche

Van Rysel GRVL

Les étriers SRAM Apex sont au standard flatmount. Le pivot de la fourche est en aluminium et les fourreaux en carbone disposent de trois inserts pour fixer des cages.

Géométrie

Van Rysel GRVL
Des valeurs d’angle identiques pour toutes les tailles

Mesurant 1,80 m, j’ai opté pour un cadre M pour ce test longue durée dans les Flandres et les Ardennes. En VTT, d’habitude, je choisis plutôt un cadre L. Mais pour ce vélo, en étudiant sa géométrie ainsi que la longueur du tube supérieur, mon choix s’est porté sur le cadre M. L’angle de direction est couché à 70°, ce qui était la norme des VTT de cross-country il y a à peine dix ans… L’inspiration issue du VTT se poursuit avec un top tube assez long (virtuel de 56 cm) et une potence courte de 80 mm. L’empattement de 1052 mm lui confère une très grande stabilité, accentué par des bases de 435 mm. Le vélo augure une très bonne stabilité, de surcroit dans les descentes. L’angle de tube de selle de 73,5° est des plus classiques. Notons que ces angles restent identiques pour toutes les tailles.

Équipements du Van Rysel GRVL AF Apex

Du 100 % SRAM Apex 12 vitesses, rien à dire pour ce niveau de prix. Les freins ne puisent pas dans une banque d’organe à bas prix. Ils sont hydrauliques et issus du même groupe SRAM. Les disque de 160 mm sont bien sûr suffisants pour freiner la machine. Le mordant est d’ailleurs assez percutant.

Le mono plateau de 40 dents se justifie sur ce type de vélo où la performance ne prime pas aux premiers abords. Pour des courses, optez alors pour un 42 dents pour éviter de trop mouliner sur les routes plates. Pour un usage spécifique en bikepacking, sur des parcours montagneux, préférez alors peut être la version un peu plus onéreuse en double plateau en Shimano GRX, vous autorisant des développements plus adaptés pour franchir des cols avec un vélo chargé. Proposée à 1699 €, cette option est à envisager.

Roues et pneus du Van Rysel GRVL AF

Van Rysel GRVL

À cette gamme de prix, le vélo est équipé de bons pneus Hutchinson Touareg 700 x 45 mm. Dommage qu’ils ne soient pas montés directement en tubeless. La rigidité de l’aluminium est compensée par la largeur de ces pneus, ce qui fait tout l’attrait d’un vélo de gravel. Les jantes sont en aluminium et les moyeux sont d’origine inconnue. Mais il sont dotés d’axes traversants. Selon Decathlon, le poids des trains roulants est annoncé à 1877 grammes.

Périphériques du Van Rysel GRVL AF

Van Rysel GRVL

La selle, simple de conception, est courte et n’a rien d’exceptionnel. Mais elle fait le job. La potence et le cintre sont en alu 6061-T6. Leur longueur varie selon la taille du cadre. La tige de selle est graduée en centimètre pour le choix de la hauteur, bien pratique !

Van Rysel GRVL AF : le test terrain

Fiable et polyvalent, ce vélo est paré pour l’aventure ou de belles virées autour de la maison. Il est important de préciser que ce test a été effectué en configuration « chambres à air » et non en tubeless. J’ai pu rouler sur les terres argileuses et les pavés de Flandre puis sur les chemins schisteux de l’Ardenne et les petites routes de traverse.

Agilité et rapidité

Van Rysel GRVL

Le Van Rysel GRVL AF n’est pas un foudre de guerre et manque de nervosité du fait de l’inertie des roues. Mais en montant au train, sans s’affoler, tout va bien. Il grimpe sans sourciller toutes les côtes que j’ai pu rencontrer. Dès que l’on force sur les pédales, en danseuse, la rigidité latérale est de bon aloi. Preuve que le cadre est de qualité.

Stabilité et confort

Sur ce vélo, on se sent en confiance grâce à son angle de direction un peu plus couché et son empattement long. Il enchaine les virages avec un belle aisance et tient bien le pavé ! J’ai retrouvé un vrai plaisir de pilotage. Le cintre, de marque inconnue, m’est apparu plutôt ergonomique et très confortable. Grâce à sa géométrie orientée VTT, dans les single lisses, vous pourrez également vous régaler.

Les mauvaises routes ne lui font pas peur, les gros pneus encaissant les nids de poule ou les graviers. Le gravel est le roi sur ces routes de traverse et les chemins roulants. Dès qu’ils deviennent plus cassants, le vélo encaisse moins les chocs, en particulier au niveau de la fourche qui est plutôt raide. Cela tabasse sur les chemins rocailleux et dotés de racines. En le montant en tubeless, où l’on peut rouler en basse pression, le Van Rysel devrait être beaucoup plus tolérant. 

Van Rysel GRVL AF : bilan

On peut s’amuser avec un gravel bien pensé, bien conçu, et ce, sans se ruiner ! Bien équipé et fiable, il vous accompagnera durant de longues années. Pour ce prix, il va à l’essentiel, point. Bien sûr, en le greffant de roues plus nerveuses, le comportement du Van Rysel s’en trouvera transformé, mais est-ce son but ?

Van Rysel GRVL

Il offre en tout cas un vent frais dans le monde du gravel où la montée en puissance de modèles de plus en plus performants et de plus en plus onéreux se détachent de l’esprit originel du vélo de gravel : un vélo simple et fiable, prêt à vous emporter vers tous les chemins du monde. 

Caractéristiques

  • Transmission : SRAM APEX
  • Pneus : Hutchinson Touareg 700 x 45 mm
  • Poids : 10,8 kg
  • Prix : 1 349,99 €
Vélo gravel SRAM Apex 1x12v, GRVL AF Beige – VAN RYSEL

Dans le cadre de cet essai, nous avons pu également essayer la nouvelle gamme d’équipement textiles automne hiver Van Rysel, la veste et le cuissard.

Veste vélo route hiver homme Endurance Noir/Bordeaux

Van Rysel GRVL
La veste est cintrée, au près du corps. Les coutures sont propres et les inserts réfléchissants sont sobres

La veste est constituée d’une membrane pour se protéger du vent et de la pluie tout en restant respirante tandis que la couche en polaire maintient bien le corps au chaud : le vent du nord ne nous a pas transpercé ! La veste est cintrée, au près du corps. Les coutures sont propres et les inserts réfléchissants sont sobres. Les deux tirettes sont bien utiles et faciles d’accès. On peut y glisser des barres énergétiques, voire son téléphone. Elle dispose également de deux autres poches zippées dans le dos. La veste est chaude et est efficace contre le vent. Le dos est allongé, vous protégeant des projections de pluies ou de boue. Elle taille plutôt petit, comme le sont les vestes italiennes, tenez-en compte.

Prix : 74,99 €

Veste vélo Van Rysel route hiver homme Endurance Noiricon

Cuissard long racer, temps frais

Van Rysel GRVL
Le dessin de l’élastique au niveau de la cuisse pourrait faire penser à un cuissard court

Le tissu du cuissard est très léger et s’adresse à des sorties d’inter-saison. Decathlon le stipule d’ailleurs. Il s’adresse à des sorties pour ce printemps, offrant un confort et une liberté de mouvement optimale pour des températures allant de 8 à 20°C. Il ne peut s’allier sur ce point à la veste qui est nettement plus chaude. Le dessin de l’élastique au niveau de la cuisse pourrait faire penser à un cuissard court auquel on aurait ajouté des jambières. Le look est plutôt sympa. Le tissu est très agréable à porter, garantissant un maximum de liberté dans les mouvements de pédalage et les bretelles sont solides.

À utiliser par temps frais et non par temps froid !

Prix : 69,99 €

Collant long racer temps Frais – Van Rysel

Hutchinson Caracal All Road : une nouveauté attendue

0

Le sujet Allroad (ou All Road) est pris au sérieux dans Bike Café, preuve en est nos nombreux tests et réflexions à ce sujet. Hutchinson aussi vraisemblablement, puisque le fabricant français a identifié un besoin pour un pneu hybride, permettant aux cyclistes de ne plus avoir à choisir entre route et gravel. Ce pneu Hutchinson est le Caracal All Road. Il vient compléter une gamme déjà riche chez l’équipementier français.

Hutchinson Caracal All Road
Photo Hutchinson

Le terme Allroad (toutes routes) exprime la capacité de pouvoir rouler sur une large palette de surfaces différentes. C’est ainsi plus clair, pour exprimer une liberté d’usage qui représente aujourd’hui une forte demande. Aujourd’hui beaucoup de vélos typés “Allroad” sont proposés par les constructeurs. Il semble donc normal qu’ils soient chaussés de pneus qui cible cette pratique.

Hutchinson Caracal All Road

Hutchinson Caracal All Road
Aussi à l’aise sur le bitume que sur les chemins – photos Hutchinson

Le Caracal All Road est censé être aussi à l’aise sur le bitume que sur les chemins. Un pneu qui se destine aux routiers tentés par le gravel, souhaitant rouler vite sur l’asphalte tout en gardant la liberté de s’aventurer sur les pistes roulantes. Et ce, même en plein milieu d’une sortie route. Cette polyvalence, annoncée par le fabricant, pourrait mettre fin aux permutations de roues avant chaque sortie, en fonction du terrain. L’ avantage étant même de pouvoir décider de changer son programme en cours de sortie pour enchainer bitume et chemins sans (trop) sacrifier la vitesse ou l’adhérence. Ainsi, Hutchinson avance qu’il ne serait plus besoin d’opter pour des pneus exclusif route ou gravel, le Caracal All Road pouvant, selon lui, exceller dans ces deux domaines.

Hutchinson Caracal All Road

Construction du Hutchinson Caracal All Road

Ce nouveau pneu utilise la même technologie Swifteasy Casing que le Caracal Race. Cette carcasse tressée en 127 TPI devait offrir une excellente souplesse et un rendement intéressant sur route comme sur piste. Bien que partageant la même base que le Caracal Race, la version All Road intègre un renfort supplémentaire en polyamide sous la bande de roulement, pour améliorer la résistance aux crevaisons.

Le Hutchinson Caracal All Road, ici dans sa version black, intègre un renfort supplémentaire en polyamide sous la bande de roulement – illustration Hutchinson

La gomme Mach Tread 3.0, que nous avions pu apprécier lors du test du Blackbird, a été développée pour la dernière génération de pneus route haute performance de Hutchinson, a également été choisie pour ce Caracal All Road.

Hutchinson Caracal All Road – photo Hutchinson

Avec un profil similaire aux autres modèles Caracal, le All Road dispose d’une bande de roulement lisse au centre pour réduire la résistance au roulement, pour se rapprocher des sensations d’un pneu route large. Ses crampons latéraux prononcés offrent une adhérence optimale dans les virages sur pistes.

Le profil est identique au reste de la gamme Caracal – photo Hutchinson

Dimensions

Hutchinson Caracal All Road
Une unique dimension est proposée : 700 x 35 mm – photo Hutchinson

Le Hutchinson Caracal All Road est disponible uniquement en dimension 700 x 35 mm. Ce format a été retenu par le fabricant, pour être le meilleur compromis pour absorber les vibrations, réduire la fatigue sur route et pistes, et maintenir un rendement élevé. Et cela tout en restant compatible avec la majorité des cadres et fourches des vélos de routes modernes, de type “endurance”. Tubeless ready, ce nouveau pneu Caracal All Road est proposé avec des flancs noirs ou tan wall (marrons).

Le Caracal All Road dans sa version tan wall – photo Hutchinson

La gamme Hutchinson Caracal

Le Caracal All Road vient compléter la gamme aux côtés du Caracal Race et du Caracal (même dessin que le Race, mais doté d’une carcasse plus traditionnelle et de la protection Hardskin que nous avions testé sur plusieurs épreuves).
En parallèle du All Road, le Caracal (version Hardskin) bénéficie aussi d’un nouveau modèle en 700 x 45 mm, tandis que le Caracal Race sera disponible lui aussi en 700 x 45 mm à partir de juin 2025.
Poids : 460 g le pneu (+/-7 %) – donnée fabricant

La vidéo de présentation

Informations sur le site internet de Hutchinson Cycling

Le casque, les dernières avancées pour plus de sécurité à vélo

0
Une machine de test dans les laboratoires de MIPS en Suède
Une machine de test dans les laboratoires de MIPS en Suède, permettant de mesurer différents paramètres liés à l'impact - photo MIPS

Le casque de vélo, cet objet pourtant si anodin dans notre vie de cycliste, continue d’évoluer, lentement mais sûrement. Le temps du casque à boudins est aujourd’hui bien loin. Nos casques modernes et légers intègrent aujourd’hui des technologies de protection supplémentaires, la plus connue étant certainement le MIPS mais aussi de nouvelles matières de protection issues de la R&D. Leur conception pourrait même évoluer en 2025, en intégrant une nouvelle norme qui vise à améliorer considérablement leur efficacité. Bike Café vous éclaire sur ces nouveaux développements liés à notre sécurité. Photo de couverture : DR Mips.

Le casque de vélo, un peu d’histoire

Tout d’abord, rappelons que le casque à vélo n’est pas si vieux que cela. Replongez dans les année 1980 et vous verrez nos anciens champions se défier sur les routes, sans porter de casques. Les premiers coureurs casqués ont été les pistards, notamment Jean Robic. “Suite à une chute sévère en 1946 durant la fameuse course cycliste Paris Roubaix, il sera le premier à adopter le casque pour de bon. Cette décision considérée à l’époque comme originale lui vaut d’ailleurs le surnom de « Tête de cuir ». En effet, ce premier modèle était composé de lanières de cuir enchevêtrées les unes dans les autres”, comme l’explique le site Holland Bikes “Tout savoir sur le casque vélo”.

sécurité à vélo
Jean Robic est un des premiers cyclistes professionnels à porter un casque…en cuir – photo DR

En France, rappelons aussi que le port du casque est obligatoire pour les enfants de moins de douze ans (conducteurs ou passagers), depuis le 22 mars 2017. Nos enfants ne se posent pas de questions lorsqu’ils enfourchent leurs vélos. Même constat au ski où nos chères têtes blondes portent également des casques de protection depuis plusieurs années, alors qu’il n’est pas obligatoire mais fortement conseillé. Pourquoi cette – bonne – habitude ne serait-elle pas transposée à tout le monde à vélo ? Ceci est un autre débat dans lequel je ne rentrerai pas.

Le MIPS, la technologie historique pour la sécurité à vélo

Le MIPS pour réduire les impacts transmis au cerveau

Plus “ancienne” technologie de sécurité additionnelle sur le casque, le MIPS signifie Multi directional Impact Protection System ou Système de Protection contre les Chocs Multidirectionnels.

casque MIPS
La technologie MIPS est présente sur de nombreux modèles aujourd’hui – photo Patrick VDB

Concrètement, le système MIPS fonctionne selon le principe suivant : une coquille interne placée dans le casque peut se mouvoir de plusieurs millimètres quand le casque vient heurter le sol. Ce mouvement limiterait les impacts rotationnels transmis au cerveau durant l’impact, par rapport à un casque sans MIPS et réduiraient donc la gravité de l’accident, selon la marque.
La technologie MIPS repose sur plus de 25 ans de recherche et développement, en collaboration avec le Royal Institute of Technology et le Karolinska Institute, tous deux situés à Stockholm, en Suède.
Le siège social de MIPS se trouve à Stockholm, où sont également situés son centre de recherche et développement, ainsi que ses installations de tests de produits et technologies. À ce jour, plus de 150 fabricants de casques ont intégré la technologie MIPS dans leurs produits. Depuis sa création, le système de sécurité MIPS a été incorporé dans plus de 1 000 modèles de casques à travers le monde.

Le système MIPS – plusieurs solutions de protection

La protection MIPS Essential Core : le système consiste en une couche à faible coefficient de frottement (CFCF) de moins de 1 millimètre d’épaisseur placée à l’intérieur du casque sous le rembourrage. La CFCF est conçue sur mesure pour chaque casque et chaque taille et pour se déplacer de 10 à 15 millimètres dans n’importe quelle direction lors d’un choc. Le système de sécurité MIPS reste en place grâce à trois élastomères qui maintiennent la CFCF correctement positionnée dans le casque.

sécurité à vélo
La technologie MIPS – Essential Core – sur un casque Mavic Allroad porté par Patrick et Philippe lors d’un press-camp Mavic “Allroad” – photo Philippe Aillaud

La protection MIPS Evolve Core : ce système consiste en une couche à faible coefficient de frottement (CFCF) de moins de 1 millimètre d’épaisseur recouverte d’un revêtement, lui aussi à faible coefficient de frottement, qui réduit le frottement vers la couche d’absorption d’énergie. La CFCF est conçue sur mesure pour chaque casque et chaque taille et vient se placer entre la couche d’absorption des chocs et le rembourrage.

Patrick a testé le Giro Cielo MIPS en mai dernier, un casque équipé de cette technologie. Voici sa conclusion : “les points forts de ce casque sont le confort, la précision du serrage, l’aération… pour la sécurité je préfère faire confiance à MIPS plutôt que de tenter le test réel. Côté look, le mélange du noir brillant et mat est assez réussi je trouve. Pour les couleurs, vous aurez le choix entre 7 coloris”.

La protection MIPS Air Node : sous forme de rembourrage, ce système passe presque inaperçu. Cette version du MIPS est intégrée au rembourrage du casque et permet un mouvement relatif de 10 à 15 millimètres entre la couche d’absorption d’énergie et le rembourrage. Le mouvement relatif de MIPS Air est facilité grâce à un support en polycarbonate ayant subi un traitement spécial de réduction du frottement et des fixations conçues spécifiquement pour permettre le mouvement dans toutes les directions.

sécurité à vélo
Le système MIPS Air Node présent sur mon casque Specialized Prevail 3 – photo Matthieu Amielh

Le système MIPS Air Node permet un mouvement omnidirectionnel avec peu de modifications sur le casque d’origine. “Il est particulièrement adapté aux casques de vélo légers hautement ventilés, car le système lui-même n’ajoute pratiquement pas de poids ou de volume supplémentaire” précise le site du fabricant suédois. Attention toutefois à vérifier régulièrement le bon positionnement des points d’attache (ronds) au niveau des scratchs.

La protection MIPS Spherical : il n’y a plus la fine coque semi mobile intérieure jaune qui caractérisait facilement les casques utilisant ce brevet. Sur les modèles équipés de cette technologie, comme sur le Giro Eclipse Spherical testé par Laurent en 2022, c’est finalement comme s’il y avait simplement deux coques, dont l’une, externe, peut glisser sur la première (glissement d’environ 1,3 cm).

En réalité, comme le rappelle MIPS, la technologie Spherical associe 2 couches d’EPS de densité et nature différente reliées par une rotule, portant le drôle de nom de « Ball & Socket ». Ce dispositif permet, en cas d’impact, aux deux éléments de glisser indépendamment l’un de l’autre pour réduire les effets néfastes de la rotation de la tête. On retrouve aussi cette même technologie sur le casque Giro Aries Spherical testé par Patrick en 2023.

Test du casque Giro Aries
Avec ma casquette belge qui me tient chaud et qui m’offre une petite visière pour me protéger du soleil rasant hivernal et le Giro Aries Spherical – photo Patrick VDB

La protection MIPS Integra : ce système de prise en charge rotationnelle est conçu pour s’intégrer au casque de manière optimale. Étant donné que la solution découle d’une collaboration entre le fabricant du casque et l’équipe de conception de MIPS dans le but d’intégrer le système au casque, MIPS Integra est disponible en différentes formes en fonction des propriétés du casque particulier.

D’autres fabricants ont tenté de concevoir des technologies similaires au MIPS, afin de ne pas avoir à assurer des coûts – que j’imagine élevés en termes d’achat de la coque et de paiement d’une licence (?) au fabricant suédois. C’est le cas du spécialiste de casque de moto HJC avec sa technologie SLID, que j’avais testé il y a quelques mois sur le modèle HJC Furion 3.

Mieux protéger le cycliste avec la protection Lazer Kineticore

KinetiCore est le fruit d’une quête de dix ans pour une nouvelle technologie améliorée. Elle offre une protection contre l’impact des forces linéaires et rotationnelles grâce à des blocs en mousse EPS baptisés zones de déformation contrôlée qui, comme leur nom l’indique, se déforment sous l’impact et dispersent l’énergie qui aurait normalement atteint le cerveau du cycliste.

La technologie Lazer Kineticore - photo Shimano France
La technologie Lazer Kineticore – photo Shimano France

Développée par le fabricant belge Lazer, avec un début de développement en 2010, l’équipementier a commencé à concevoir des « blocs » en mousse EPS qui devaient se déformer en cas d’impact. Cette solution offrait un double avantage : elle éliminait des matériaux du casque et offrait une protection potentiellement plus efficace. “Nous nous sommes concentrés sur une propriété qu’ont les objets qui se cassent : ils absorbent également de l’énergie » explique Guido De Bruyne, responsable de la R&D chez Lazer. Son équipe s’est inspirée des « zones de déformation », chères aux ingénieurs aéronautiques et automobiles, et principalement de la manière dont certaines parties des voitures de F1 sont conçues pour se déformer en cas d’accident et, se faisant, dissipent l’énergie de l’impact pour protéger le pilote.

Un des nombreux avantages de la technologie KinetiCore est son absence de limites. “Elle peut être intégrée dans tous les casques de Lazer pour toutes les catégories de cyclistes, des casques pour les enfants jusqu’aux casques haut de gamme pour cyclistes sur route en quête d’aérodynamisme”, précise un article intéressant sur cette technologie de protection propre à Lazer.

Dan avait placé le casque Lazer Z1 Kineticore dans ces tips et tops 2024 et voici ce qu’il en disait. “Dès réception, il a confirmé mes attentes en matière de poids et d’aspect : 236 g en taille M/L, une superbe finition et une ligne très pure. Le système de serrage s’opère avec une molette située sur le dessus du casque, et qui agit en trois dimensions : au fur et à mesure qu’on serre, le diamètre du bandeau se rétrécit ET descend sur le crâne, créant un effet d’enveloppement confortable et sécurisant.”

Le Koroyd, un polymère innovant et protecteur pour plus de sécurité à vélo

Autre solution utilisée pour améliorer la sécurité de nos casques vélo : la technologie Koroyd, qui consiste en une structure en nid d’abeille composée de tubes thermosoudés. Les avantages du Koroyd réside dans son efficacité à absorber l’énergie d’un impact. Celle-ci est 42 % supérieure à celle d’une mousse EPS traditionnelle garnissant les casques, grâce notamment à une déformation plastique sacrificielle des micro-tubes. Cette dégradation visible en cas d’impact permet aussi à l’utilisateur de savoir quand remplacer son casque.

La technologie Koroyd utilisée dans les casque de vélo
La technologie Koroyd adopte une une structure en nid d’abeille dans les casques vélo, augmentant la ventilation et pouvant absorber l’énergie de l’impact via une déformation plastique – photo Koroyd

« Le principal avantage du Koroyd est que sa résistance mécanique n’est pas affectée par la température alors qu’une mousse EPS devient plus molle à température élevée et plus rigide à température basse.Enfin, en raison de sa structure composée à 95 % d’air, sa capacité de ventilation est exceptionnelle », explique Ben Lzicar, responsable marketing et communication. Les marques Smith, Endura ou Troy Lee Designs utilisent le Koroyd. « Nous collaborons avec les marques pour concevoir de nouveaux casques et nous veillons à ce que chaque produit réponde aux normes de sécurité internationales », ajoute t-il.

Autres solutions pour des casques plus protecteurs


Autre innovation augmentant la sécurité : l’ERT (Energy Réduction Technology) est une technologie brevetée que plusieurs marques, comme Urge, Spiuk et Kenny, utilisent. Ces pads souples et doux, en polymère très abouti, sont conçus pour absorber l’énergie des impacts rotationnels et linéaires, grâce aux qualités uniques de leur matériau et à leur design particulièrement innovant.

L'ERT (Energy Reduction Technology) consiste en des coussinets en mousse absorbant les forces liées aux impacts.
L’ERT (Energy Reduction Technology) consiste en des coussinets en mousse absorbant les forces liées aux impacts – photo Tribe Sport Group


L’ERT offre une protection supplémentaire contre les lésions cérébrales. “Contrairement aux autres matériaux durs qui ne réagissent qu’aux impacts violents, l’ERT s’active immédiatement, même en cas d’impacts à faible énergie », explique Levy Batista (Tribe Sport Group).

Enfin, dernière technologie recensée : la protection WaveCel mise au point par Bontrager. WaveCel est une technologie de casque révolutionnaire conçue pour offrir une protection plus efficace que les casques traditionnels en mousse dans certains types d’accidents à vélo. La structure cellulaire déformable qui tapisse l’intérieur du casque fait office de zone de déformation pour absorber la force de l’impact avant votre tête.

J’avais testé le modèle Trek Circuit WaveCel lors du Bikingman Portugal en 2023. Outre cette technologie de protection accrue, j’avais été séduit par la capacité de ce modèle à pouvoir accueillir des éclairages (avant et arrière) via le système de montage magnétique Blendr.

Le casque Bontrager Circuit WaveCel avec éclairages
Le casque Trek Circuit WaveCel avec ses deux attaches magnétiques compatibles avec les éclairages Bontrager – photo Matthieu Amielh


La nouvelle norme EN 17950, une avancée majeure pour une meilleure sécurité à vélo


Il existe deux types de mouvements pouvant endommager le cerveau lors d’un accident à vélo : le mouvement linéaire et le mouvement rotationnel. « L’impact plus important du mouvement rotationnel sur le cerveau devient évident lorsque l’on pense à une boule à neige. Lors d’un simple mouvement linéaire, les flocons à l’intérieur restent presque immobiles, tandis que si vous faites tourner la boule, les flocons se dispersent dans toutes les directions », explique Madelen Fahlstedt. L’effet sur le cerveau est similaire au déplacement des flocons lorsqu’un impact oblique se produit sur la tête.

Nouvelle tête de test - norme EN17950
Une nouvelle tête de test représentant plus précisément les propriétés inertielles de la tête humaine sera utilisée dans la nouvelle norme EN17950 – photo MIPS/Cellbond


La norme actuelle des casques en France et en Europe, l’EN 1078, repose sur un simple test d’impact linéaire. Cependant, dans la réalité, la plupart des chocs entre le casque et la surface se produisent avec un angle d’incidence. C’est pourquoi le Comité Européen de Normalisation (CEN), qui regroupe 34 pays européens, a lancé un travail au sein du groupe WG11, qui pourra ensuite être mis en œuvre et améliorer la protection de la tête dans divers domaines, notamment l’industrie, les pompiers, les cyclistes et les speed-pedelecs (vélos électrique dont l’assistance permet d’atteindre 45 km/h). « La nouvelle norme EN17950 vise à mesurer la capacité d’absorption des chocs d’un casque en intégrant la cinématique rotationnelle, ce qui n’est pas pris en compte aujourd’hui dans les protocoles de test des normes de casques pour le vélo, la neige, l’équitation, etc. », ajoute Fahlstedt.

Si elle est adoptée, cette nouvelle norme représenterait une avancée majeure pour la sécurité des cyclistes.


Le WG11, composé d’experts issus d’un panel de fabricants, d’agences de consommateurs et du monde universitaire, a également développé une nouvelle tête de test qui reproduit plus fidèlement le comportement de la tête humaine. Cette innovation comprend des améliorations en termes de forme, de coefficient de frottement, de propriétés d’inertie et de centre de gravité. Grâce à des études, ils ont créé une tête de test qui représente plus précisément les propriétés inertielles de la tête humaine par rapport à celle actuellement utilisée dans la norme EN 1078.  « Cette nouvelle méthodologie et norme EN17950 a maintenant été votée et est prête à être intégrée dans une norme complète de test, mais des discussions sont encore en cours au sein du groupe de travail sur la norme des casques de vélo », résume Fahlstedt. « Le vote sur les casques de vélo aura lieu bientôt, et une décision devrait être prise avant l’été », ajoute-t-elle.

Si elle est adoptée, cette nouvelle norme représenterait une avancée majeure pour la sécurité des cyclistes, en permettant la conception de casques mieux adaptés aux impacts rotationnels et donc plus efficaces pour réduire les risques de commotions cérébrales, d’hématomes sous-duraux et de lésions axonales diffuses, des traumatismes malheureusement souvent causés par des impacts obliques.

Le classement Virginia Tech des meilleurs casques de vélo

L’organisation indépendante Virginia Tech (Institut polytechnique et université d’État de Virginie) teste chaque année des centaines de références de casques et établit un classement – selon les pratiques : route, urbaine, multi-sport, full-face (VTT).

“Nos notes constituent une évaluation indépendante et objective des performances des casques pour les consommateurs, sans influence des fabricants. Nous évaluons chaque casque de vélo sur la base des résultats de 24 tests d’impact réalisés dans notre laboratoire. Les casques sont testés dans une tour (test de lâcher) conçue pour correspondre aux caractéristiques de l’impact entre le casque et le sol dans le cyclisme. Nous mesurons l’accélération linéaire et la vitesse de rotation pour chaque impact, qui sont corrélées au risque de commotion cérébrale. Nous testons 6 emplacements dispersés autour du casque à des énergies d’impact moyennes et élevées. Les vitesses ont été choisies pour refléter les vitesses d’impact courantes de la tête des cyclistes, d’après les études de réplication des dommages causés par les casques. Chaque impact en laboratoire est pondéré en fonction de la fréquence à laquelle un cycliste pourrait subir un impact similaire. Nous calculons le risque de commotion à partir de l’accélération linéaire maximale et de la vitesse de rotation mesurées pour chaque test. Chaque risque est multiplié par son facteur de pondération, puis additionné pour obtenir un score global.

Le classement des casques les plus protecteurs selon l'université Virginia Tech
Le classement des casques les plus protecteurs selon l’université Virginia Tech – Poc et Fox trustent le podium 2025 – screenshot helmet.beam.vttt.edu

Le score global estime le nombre de commotions cérébrales que subirait une personne moyenne si elle subissait des impacts identiques à des taux correspondant à leur pondération pendant qu’elle fait du vélo. Un score plus faible indique une meilleure performance du casque” précise le site Virginia Tech Helmet Ratings.

En 2025, le casque ayant obtenu le meilleur classement et donc la note la plus faible est le tout nouveau Poc Cularis, conçu pour la pratique du VTT Trail (équipé du MIPS Air Node), suivi par le modèle Fox Racing Speedframe RS (équipé du MIPS Integra Split). Le premier casque route arrive en 3ème position, il s’agit d’une nouveauté présentée récemment, le Poc Cytal (doté aussi du MIPS Air Node), avec son aileron en carbone assez novateur.


Pour conclure : roulez – bien – casqué pour une meilleure sécurité à vélo !

Les technologies mises en oeuvre dans le casque pour réduire les blessures à la tête sont nombreuses et vont dans le bon sens.
Selon le bilan provisoire 2024 de l’Observatoire National interministériel de la sécurité routière, on note une diminution des accidents mortels à vélo mais qui restent tout de même élevés – 222 cyclistes ont perdu la vie sur les routes en 2024 contre 226 en 2023 – malgré une pratique en croissance. Mieux équipés, plus protégés, les cyclistes vivent plus sereinement leurs déplacements. Une tendance qu’il faut maintenir car la part des cyclistes dans la mortalité routière reste tout de même significative (7% des décès).
Il ne faut pas oublier un développement en parallèle des infrastructures pour assurer également une sécurité supérieure de tous les cyclistes.

Le casque Bontrager Circuit WaveCel
À mes yeux, le casque est un indispensable à toute pratique cycliste. Ce produit continue d’évoluer pour intégrer toujours plus de protection… ce n’est pas fini ! -photo David Saintyves