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CMT : le vélo français en titane

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CMT vélo Titane
photo CMT

Le succès du vélo en général a relancé dans son sillage l’intérêt pour le beau vélo construit en France. Le vélo français en titane retrouve son rang aux yeux de ceux qui cherchent un vélo intemporel construit avec ce matériau aux qualités exceptionnelles. Deux entrepreneurs ont décidé de faire revivre la marque CMT – qui était jusqu’en 2020 – un des rares constructeurs français à savoir fabriquer des cadres de vélo en titane.

La France est un pays où nous savons concevoir et produire des réalisations de haut niveau technologique. Ayant travaillé autrefois dans une société aéronautique, je voyais dans nos ateliers les compagnons travailler sur des matériaux de pointe et le titane en faisait partie. Curieusement, ce savoir-faire maitrisé dans l’aviation, n’a pas essaimé dans le monde du vélo. Coûts de fabrication et volume de la demande, étaient sans doute les raisons qui expliquent qu’on s’en est remis à des produits d’importation. Dans le panorama de l’offre française, il existe l’orfèvre du titane Jean-Pierre Levacon, l’entreprise militante Caminade et les hauts savoyards de CMT, qui aujourd’hui repartent sérieusement motivés par la tendance du “fabriqué en France“. Les vélos en titane sont considérés par beaucoup de cyclistes comme le “graal” du vélo confortable. Nous avons publié sur Bike Café de nombreux tests de vélos titane qui sont construits avec ce matériau.

Un peu d’histoire

vélo français en titane
Photo Maxime Ramoul

La comparaison que j’évoque en introduction entre l’aéronautique et le vélo n’est pas innocente. Souvenez-vous des célèbres cadreurs d’avant-guerre qui étaient les champions des concours de machines. Beaucoup venaient de l’aviation où ils avaient appris à travailler l’aluminium. Pour aller au-delà des performances que l’on pouvait obtenir avec des cadres en acier, des artisans comme Nicolas Barra apprirent à maîtriser le soudage au chalumeau oxhydrique des cadres en alliage d’aluminium. Pour le titane, le transfert de l’industrie vers l’artisanat ne s’est pas fait, car la soudure titane nécessite un investissement technique et humain important. Le “tour de main” du soudeur titane s’acquiert avec l’expérience et qui dit expérience dit aussi nombre de commandes.

La marque CMT (Custom Made Titanium), a été créée en 2000 par Philippe Toinet à Aix-les-Bains. Elle a d’abord sous-traité sa fabrication en Allemagne, puis en Italie avant qu’elle décide d’assurer en interne la fabrication de ses cadres, à partir de 2014. Depuis cette date, l’activité de la marque a progressé, mais le manque de trésorerie va peser sur l’entreprise en réduisant sa capacité à lutter contre les importations. 

vélo français en titane, Jean-Pierre Ramoul et Guillaume Humbert
Jean-Pierre Ramoul et Guillaume Humbert, dirigeants de CMT – photo CMT

La marque est mise en sommeil en 2020 et Jean-Pierre Ramoul et Guillaume Humbert ont décidé de la réveiller. Ce nouveau départ a eu lieu au milieu de l’année 2022 et en quelques mois, ils sont parvenus à réunir les ressources financières nécessaires pour relancer officiellement la marque le 1er janvier 2023. “Nous nous sommes rencontrés Guillaume et moi lors de notre stage de fin d’études que nous avons effectué dans la même entreprise. On se connaît très très bien. On partage la partie stratégie et développement de l’entreprise et au quotidien Guillaume gère la partie relation clients et moi je suis plus en backoffice pour gérer la partie achat et relations avec les fournisseurs.“, explique Jean-Pierre Ramoul.

Le retour

La marque CMT a été mise en sommeil en 2020 : Jean-Pierre Ramoul et Guillaume Humbert ont décidé de la réveiller.

Un atelier plus grand est installé sur les hauteurs d’Annecy. La société se dote notamment de nouvelles machines de production. En collaboration avec l’ancienne équipe, la gamme est également remise au goût du jour, et un nouveau modèle “aventure” est créé afin de répondre à la demande croissante sur ce segment de marché. “C’est Bastien, qui est chaudronnier de métier et ancien compagnon du Tour de France, qui dirige l’atelier. Son savoir-faire est de travailler le métal. Il est tombé amoureux du titane durant son compagnonnage et son expérience est précieuse pour CMT“, me dit Jean-Pierre.

CMT repart sur de bonnes bases, en gardant son ADN et sa volonté de fabriquer en France des vélos pour des cyclistes exigeants. J’ai appelé Jean-Pierre Ramoul avec qui j’ai fait ce podcast Bla Bla #114, pour qu’il nous explique ce nouveau départ de CMT entrepris début 2023.

Bien plus qu’une gamme

CMT présente une gamme essentiellement route et gravel avec des modèles Sport, Confort, Gravel et Aventure. Dans tous ces modèles, CMT saura répondre avec un choix de 5 tailles standards, mais également à une offre de sur-mesure pour répondre fidèlement à la demande client. Pour l’option standard, le kit cadre est affiché à 3500 € et pour le sur-mesure il faut compter 5000 €.

CMT, vélo français en titane
Le RS2 est le modèle sportif route
CMT, vélo français en titane
Le GT2 modèle route endurance
CMT, vélo français en titane
Le modèle Gravel Race
CMT, vélo français en titane
Le modèle Aventure avec une fourche carbone
CMT, vélo français en titane
Le modèle Aventure équipé d’une fourche suspendue

Derrière cette offre classique pour un constructeur, il existe chez CMT différentes options qui peuvent faire la différence.

Montage à la carte : les clients peuvent créer leur vélo idéal parmi une large sélection de composants premium : Deda, Columbus, Enve, Chris King, Hope, Cycling Ceramic, Zipp, Shimano, SRAM, Campagnolo, Fulcrum, Hutchinson, Pirelli… Mais également réutiliser leurs composants préférés.

Taille ajustée : chaque modèle est disponible en 5 tailles standards (de XS à XL), il sera possible en option, d’ajuster le reach et le stack du cadre.

Routage et inserts : les kits-cadre sont proposés en routage cockpit intégré et groupe électrique par défaut, ainsi que deux emplacements porte-bidons. Il est possible d’opter pour un routage Di2, mécanique mono-plateau ou double plateau ou pour un cockpit “classique” (gaines de frein non intégrées). Il est également possible d’ajouter des inserts à la demande (sous le tube diagonal, sur le tube supérieur, sur les haubans pour un porte-bagages…).

Inscription personnalisée : chaque client dispose également de la possibilité d’apposer une inscription sur le tube supérieur, qui sera réalisée en anodisation.

Le titane éternel

Le titane est considéré comme un matériau éternel. C’est sans doute cette notion d’éternité qui a conduit CMT à garantir à vie ses cadres pour le premier propriétaire. Cette garantie s’applique aux défauts de fabrication, aux soudures et aux éventuelles fissures qui pourraient apparaître sur le cadre.

Hors garantie, si un cadre est brisé suite à un accident, ou pour tout autre cause, CMT propose un “crash replacement” – valable pendant les 10 premières années – qui consiste en une remise de 50% sur le rachat d’un cadre nu.

Rénovation

Le titane est fait pour durer…

Jean-Pierre Ramoul

CMT propose également des services de rénovation de cadres et de vélos titane qui peuvent aller jusqu’à une rénovation complète du cadre (microbillage complet, kit déco, traitement céramique) ou une rénovation mécanique : vérification de l’alignement et des soudures, réalésage du tube de selle, resurfaçage et retaraudage du boîtier de pédalier, retaraudage des inserts. Et enfin en option, possibilité sur votre cadre d’ajouter des inserts et modifier le routage des câbles. “Ça nous arrive de réparer des vélos d’autres marques, mais ce n’est pas toujours facile. En fonction de la qualité du titane et de l’épaisseur des tubes, nous avons parfois des surprises. Nous avons néanmoins cette volonté d’être dans la logique des produits durables et si c’est possible nous effectuons volontiers ces réparations, le titane est fait pour durer…”, précise Jean-Pierre Ramoul.

Toutes les infos sur le site de CMT Bike – cadres et vélos titane fabriqués en France.

Les belles rencontres de l’Ardéchoise Gravel

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Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 ruisseau
Photo Olivier Bonin / YP Médias

Révolution à l’Ardéchoise : pour sa 31ème édition, la plus célèbre des cyclosportives sur route s’est ouverte au gravel.
C
est une consécration pour le cyclisme sur gravier, un événement que Bike Café se devait de couvrir. Je suis donc parti à la découverte de l’Ardéchoise Gravel, en empruntant (gravel oblige), des chemins de traverse.

Un mois de juin bien étrange, et un département qui ne l’est pas moins

La goutte froide météorologique coincée sur le sud de l’Europe depuis deux mois a encore fait des siennes : la pluie est annoncée dans la nuit qui précède l’événement gravel de l’Ardéchoise. Les caprices du climat contrarient mon plan d’action. Je devais arriver la veille à vélo par une superbe trace d’Arles à Saint Félicien et dormir sur place à la belle étoile. Mais tant pis : j’irai en voiture, en partant d’Arles très tôt le matin même, pour arriver juste à temps pour prendre le départ.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 boue
Il a plu dans la nuit ; par endroit, les chemins sont gras – photo Dan de Rosilles

Le saviez-vous ? L’Ardèche demeure le seul département français où ne passe aucun train de voyageurs. Le pays de la crème de marron, des camps naturistes et des canoës jaune canard n’en est pas à une contradiction près : c’est un département du sud situé en région Rhône-Alpes, c’est une frontière entre le Vivarais catholique et les Cévennes protestantes, entre chèvres (au sud) et vaches (au nord), un désert médical et une importante destination touristique. Bref, c’est un territoire complexe et paradoxal… tout est réuni pour en faire une terre de gravel.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 terrain de jeu
L’Ardèche est le seul département de France sans gare de chemin de fer, mais avec de beaux chemins bien balisés – photo Dan de Rosilles

Saint Félicien, km 0

L’Ardéchoise propose pour ce galop d’essai trois parcours et trois kilométrages différents : 48, 78 et 95 km, trois boucles au départ et à l’arrivée de Saint Félicien, un village d’un peu plus de 1000 habitants qui, pour l’occasion, voit sa population multipliée par quinze. La boulangerie, les deux bars et l’unique auberge sont saturés de cyclistes sur route qui grouillent et s’agitent comme un essaim d’abeilles juste avant son envol.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 organisation
L’un des parcs vélos de l’Ardéchoise à Saint Félicien – photo Alexis Boichard Agence Zoom

Il est temps de prendre la tangente et de rejoindre, par les chemins, loin de la route, les replis du paysage, les collines secrètes qui on su se préserver de la foule des cyclistes à pneus fins. Pour ce faire, j’ai choisi mon vélo “La Bombera”, conçu et fabriqué par un cadreur ardéchois, Yann Thomas. Il s’agit de mon monster cross Salamandre, parfaitement adapté aux chemins que j’emprunterai à l’Ardèche, le temps d’une journée, avant de les lui rendre dans l’état où je les ai trouvés.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 Salamandre Bombera monster cross
Pour l’Ardéchoise Gravel, j’ai choisi “La Bombera”, un monster cross Salamandre conçu et fabriqué par Yann Thomas – photo Dan de Rosilles

Seyaret, km 11

Après la pluie de la nuit, le début du parcours n’est pas des plus faciles et le passage le long de la Vivance se fait à pied par endroits sur une calade inégale et glissante.
Je rattrape Anaïs, Fanny et Émilie qui ont choisi de faire le parcours le plus court (48km)… en VTTAE. C’est un peu ironique comme première rencontre sur un parcours gravel, mais c’est une autre nouveauté de l’Ardéchoise cette année, ouverte, sur route et en gravel, aux vélos assistés. Pourquoi pas, après tout ?
Les trois jeunes filles se sont inscrites un peu par hasard, après en avoir entendu parler par une de leurs amies, qui est justement l’une des neuf salariés de l’association l’Ardéchoise.
“Il y a beaucoup de boue” disent-elles, radieuses, “mais c’est pas grave, on a nos VTT, et c’est un mix agréable de route et de chemin”. Leur défi : revenir l’année prochaine pour s’inscrire sur un parcours plus long. Je les photographie devant un salon de coiffure au charme désuet, assez représentatif de l’ambiance de ces villages de nord-Ardèche, mi-méditerranéens, mi-montagnards.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 Satilleu
Je photographie Anaïs, Fanny et Émilie et leurs VTTAE devant une boutique au charme désuet – photo Dan de Rosilles

Satilleu, km 14

Le ravitaillement de Satilleu n’est pas sur la place du marché comme on nous l’a indiqué au bar du village, mais un peu sur les hauteurs, au début d’une piste gravel bien grasse. Je vois passer mes premiers cyclistes, deux ou trois jeunes sportifs affûtés qui ne s’arrêtent même pas à ce ravito situé peut-être trop près du départ à leurs yeux. Puis, quelques autres cyclistes, hommes et femmes, arrivent de plusieurs directions différentes, un peu perdus, peut être peu coutumiers de la navigation au GPS.
Ces cyclistes désorientés n’étonnent pas Gilbert, un retraité de Satilleu bénévole de l’Ardéchoise. “Nous, de toute façon, le parcours gravel on le connait pas. On n’a pas fléché, on n’a rien fait. Je pense qu’on a eu tort, on aurait dû baliser un petit peu au niveau du village, pour indiquer au moins le ravitaillement”.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 ravito Satilleu
Gérard (à d.) et son collègue sont bénévoles à l’Ardéchoise – photo Dan de Rosilles

Il faut dire que les ravitaillements, c’est le point fort de l’Ardéchoise. On y trouve des fruits secs, du saucisson et de la Vals, l’eau pétillante locale.
À Satilleu, c’est Katerine, Joëlle, Sylvie, Cathie et Paulette qui assurent le service. Elles aussi sont retraitées et bénévoles à l’Ardéchoise, depuis 15 ans pour la doyenne d’entre elles. Les préparatifs débutent fin février. “Ça permet de nous retrouver toutes les semaines pour la préparation des décors. On partage, on discute. Ici, l’Ardéchoise, c’est une grande fête”.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 accueil villages
Les bénévoles se retrouvent tout l’hiver pour préparer la grande fête de l’Ardéchoise – photo Dan de Rosilles

Chez les participants qui viennent se ravitailler, le sourire est de rigueur. Antoine, conseiller en développement durable, vient de Lyon. “La trace, c’est un régal. Un peu humide, pas mal de caillasses, mais ça va. Je suis à mon rythme, je prends du plaisir“. Malgré le dénivelé conséquent et les difficultés techniques, il est à l’aise, Antoine, avec 10.000 km par an à vélo. S’il a déjà participé à l’Ardéchoise sur route, cette année il a délaissé le bitume et ses copains qui sont dessus, pour se lancer seul sur les chemins ardéchois.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 ravito
Antoine : “La trace, c’est un régal. Je suis à mon rythme, je prends du plaisir” – photo Dan de Rosilles

Saleh et Brice sont eux aussi de Lyon, ingénieurs dans le bâtiment durable. Ils ont eux choisi de rouler en duo. Venus “par pur hasard” sur le parcours 48 km (“on est conscients de nos limites, on ne s’est mis au gravel que l’année dernière”), ils roulent avec un seul GPS pour deux, mais se régalent. “Ça alterne pas mal entre chemins en forêt et puis un peu de route, c’est bien panaché”. Ils avancent une suggestion à transmettre aux organisateurs :
Le seul défaut, c’est qu’il faudrait un peu plus d’indications. Y a très peu de balisage. C’est pas simple, au départ de Saint Félicien et dans les traversées de village”.
Gilbert-du-ravitaillement-de-Satilleu n’est donc pas le seul à le penser.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 ravito Satilleu
Saleh et Brice : “On est conscients de nos limites, on ne s’est mis au gravel que l’année dernière” – photo Dan de Rosilles

Grand Mayard, km 15

Jean-Pierre est un bénévole de l’Ardéchoise, T-shirt jaune officiel de rigueur, béret vissé sur la tête. Il descend à contre-sens du parcours sur le chemin assez collant d’après la pluie, équipé d’un bâton et d’un sac poubelle. “Normalement, je ramasse les gobelets, mais j’en trouve pas, donc je ramasse des escargots. Je me suis dit qu’avec les autres bénévoles on allait se faire un petit repas au mois de juillet, donc je préparerai des escargots. C’est l’occasion qui fait le larron ; mais il n’y en a pas beaucoup, car je pense que c’est les vélos qui les stressent”, plaisante-t-il avec de la malice dans l’œil.
Le gravel arrive sur l’Ardéchoise, et ça a l’air de marcher” continue-t-il, plus sérieusement. “Ça donne envie d’en faire. Moi, je faisais beaucoup de VTT, mais j’essaierais bien le gravel. À 70 ans, j’étais à deux doigts de m’acheter le VTT électrique, mais le gravel ça me plaît. Pour faire plutôt du chemin et de la petite route, mais sans aller dans les trucs techniques”.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 escargot
Faute de gobelets, Jean-Pierre ramasse des escargots – photo Dan de Rosilles

Bois d’Artieux, km 16

Pierre et Marie-Pierre sont de… Pierrelatte. Ils viennent tous les ans participer à l’Ardéchoise et font du gravel depuis un an “petit à petit, on progresse”. Marie-Pierre roule sur un VTTAE, Pierre sur un Marin équipé d’un guidon Surly Corner Bar. “Le vélo était équipé d’un cintre plat, je l’avais choisi parce que je viens du VTT. Mais un cintre plat, c’est trop contraignant pour les poignets. Avec le Corner Bar j’ai une meilleure position tout en conservant mes commandes VTT”.

Éric pousse son vélo dans la pente qui s’affole et frôle les 12%. Retraité depuis un an, il souffre dans la montée raide et grasse. On fait l’interview en marchant côte à côte pour reprendre un peu notre souffle. C’est sa toute première sortie gravel, au guidon d’un Triban 500, qu’il a pour l’occasion équipé de pneus gravel et d’une sacoche. “Normalement je fais de la route avec ce vélo. Avec, j’ai fait l’Ardéchoise Classique. Mais là c’est ma première sortie gravel. Ça me plait, mais je préfère nettement les descentes aux montées. Comme je n’ai pas de GPS, je suis les autres cyclistes qui ont la trace.”

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 village
Éric préfère nettement les descentes aux montées – photo Dan de Rosilles

Camille et Dorine sont venues de Givors en famille. Pendant que les autres font l’Ardéchoise route, elles se sont inscrites sur le parcours gravel. “On débute en gravel et on ne savait pas trop où trouver des traces. On s’est dit qu’avec l’Ardéchoise, la trace serait bien”. Elles ne sont pas déçues. “Bon c’est gras, mais ce n’est pas de la faute des organisateurs, il a plu cette nuit”.

Veyrines, km 20

Sur l’Ardéchoise il n’y a pas que les ravitos officiels, il y a aussi beaucoup d’initiatives spontanées. Les habitants du moindre hameau traversé mettent un point d’honneur à décorer de ballons jaunes et violets, aux couleurs de l’Ardéchoise, la façade en pierres sèches de leurs maisons. Des ravitaillements-surprise et des animations plus ou moins bruyantes et plus ou moins réussies surprennent les participants au détour d’un virage, toujours dans la bonne humeur et la convivialité. Ça plait aux cyclistes : cette chaleur locale a largement contribué à la réputation et au succès de l’Ardéchoise.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 Veyrines
On débarque à Veyrines par une douce allée herbue – photo Dan de Rosilles

À Veyrines par exemple, un hameau de la commune de Saint Symphorien de Mahun, tous les habitants se sont mobilisés pour accueillir les cyclistes gravel. On débarque à Veyrines par une douce allée herbue, au son des cornes de brume actionnées par des enfants surexcités. Une longue table chargée de victuailles est calée contre un mur de garage. “C’est la première année qu’on accueille l’Ardéchoise ici”, expliquent Irène et Yves, épaulés pour l’occasion par des cousins, amis, neveux et nièces. “C’est la première année qu’on a l’Ardéchoise ici, parce que c’est du gravel. La route ne passe pas par ici, avant, pour voir les vélos, il fallait aller à Satilleu”.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 Veyrines ravito
Irène,Yves, leurs amis et leur famille ont prévu un ravito conséquent – photo Dan de Rosilles

Ce ravito spontané de Veyrines plaît bien à Pierre-Alexis et à Jean-Philippe qui “arrivent des Alpes, en Chartreuse”. “Ma femme est en train de faire un truc de fou sur la route” explique Pierre-Alexis, “on est venus pour le plaisir, c’est le premier gravel de l’Ardéchoise, et nous on fait du gravel depuis un an, et on est devenus accros. Au départ, on avait prévu de faire le 95 km, et puis vu les conditions très humides, on a fait des aller-retours et on s’est rabattu sur le 48 km, pour se faire plaisir et pas en chier toute la journée”.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 Veyrines ravito
Jean-Philippe et Pierre-Alexis avaient prévu de faire le 95 km, puis se sont rabattus sur le 48 km – photo Dan de Rosilles

À l’Ardéchoise, les plaques de cadre peuvent parler. Bien sûr, elles affichent le nom de leur heureux bénéficiaire, mais indiquent également le type d’épreuve : Ceux qui participent à une sortie à la journée sont numérotés 10XXX, ceux qui sont la pour deux jours 20XXX et ainsi de suite pour les épreuves de 3 et 4 jours. Cette année, le gravel a fait son apparition avec les plaques 80XXX. Je tombe sur les dossard 80000 (Victor) et 80001 (Grégoire), tout simplement les deux premiers dossards distribués sur la catégorie gravel.
Ils ont guetté sur le site de l’Ardéchoise l’ouverture des inscriptions. “On fait du gravel ensemble, un peu de bikepacking, l’Ardéchoise c’est très réputé, alors on s’est inscrits tout de suite sur le 48 km”. Les deux trentenaires débutent : “on veut découvrir un peu, la gestion de l’équilibre, il faut acquérir de l’expérience avant de se lancer sur des parcours plus longs. On apprend, petit à petit. On reviendra, en espérant que la météo soit meilleure. On s’est entraînés en participant au mois de mars sur la Vache-Qui-Rit gravel, il y avait une boue infernale et on s’était dit que là il n’y en aurait pas (rires). Mais bon, c’est un très beau tracé et une très bonne ambiance aussi. Tout le monde se dit bonjour”.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 veyrines ravito
Grégoire et Victor : “C’est un très beau tracé et une très bonne ambiance aussi. Tout le monde se dit bonjour” – photo Dan de Rosilles

La Gruyère, km 22

Jean-Paul et Maguy ont fait le choix de vivre dans une maison isolée, loin de la route principale. Mais cette année, le parcours gravel passe devant chez eux. Ils en profitent pour encourager les cyclistes qui passent au compte-goutte. “Ce nouveau parcours, ça (leur) permet de découvrir la nature” dit Jean-Paul. “On suit le tour de France, mais là on n’a pas vu le maillot jaune” plaisante-t-il.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 C15
Jean-Paul et Maguy ont fait le choix de vivre dans une maison isolée – photo Dan de Rosilles

Loïc fait essentiellement du VTT, mais vient de se mettre au gravel : depuis 8 mois. Il est arrêté au sommet d’une bosse, il a pincé dans une descente, le préventif ne rebouche pas le trou, alors il installe une chambre à air. Venu d’Alès, il apprécie le parcours, même s’il le trouve un peu boueux, météo oblige. Je rencontre sur cette Ardéchoise essentiellement des “nouveaux” pratiquants du gravel. Est-ce dû au hasard, ou est-ce représentatif de la majorité des participants ?

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 crevaison
Loïc a pincé dans une descente – photo Dan de Rosilles

La Blache du Voisin, km 26

Alice est de Montpellier. Elle aussi débute en gravel. C’est son premier “longue distance” (elle est inscrite sur le 68 km) et son premier parcours avec beaucoup de dénivelé. Elle s’est chargée d’un imposant sac à dos, avec des vêtements manifestement superflus et deux litres d’eau dans un poche souple, en plus de ses deux bidons de cadre. “Je suis partie du principe qu’il vaut mieux avoir trop que pas assez, Sauf que quand tu fais beaucoup de bornes avec beaucoup de dénivelé, ce n’est pas une bonne idée. Surtout qu’il ne fait pas si froid que ça, et je ne savais pas pas qu’il y avait autant de ravitos” avoue-t-elle. “Mais je suis venue ici pour acquérir de l’expérience. Le parcours est vraiment difficile, mais très beau. À Montpellier, je n’ai pas l’habitude de faire autant de dénivelé. En plus mon Sunn Venture S2 a des roues lourdes et une cassette trop petite pour ces pentes. C’est un entrée de gamme, c’est mon premier gravel car il n’y a qu’un an que je fais du gravel, avant je faisait du VTT”.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 pont
Alice : “Je suis venue ici pour acquérir de l’expérience. Le parcours est vraiment difficile, mais très beau” – photo Dan de Rosilles

Mais Alice ne se décourage pas. Elle est coach sportif arts martiaux, quatre fois championne de France de Kung-Fu Sanda et deux fois championne d’Europe. Notre interview se termine, elle repart de plus belle à l’assaut de la pente. “Je reviendrai l’année prochaine, c’est sûr, avec un vélo plus haut-de-gamme pour pouvoir mieux gérer ce genre de sortie”. La longue montée cesse enfin. Très à l’aise en descente, Alice accélère sur la piste qui s’ombrage en plongeant dans la Forêt de Combe Noire.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 Combe Noire
Alice accélère et plongea dans la Forêt de Combe Noire – photo Dan de Rosilles

Croix de Boiray, km 28

Ludovic est artisan ramoneur à Grenoble. Il profite de l’arrêt ravito pour mélanger de la poudre dans un bidon. “C’est ma première course de gravel. Avant je faisait du trail. Mais j’y ai laissé un genou. 51 ans… plus un gramme de cartilage. J’ai retrouvé dans le gravel ce que j’avais sur les parcours de course à pied. La durée, le lien avec la nature. Je fais aussi du vélo de route, mais je préfère le gravel.
Avec mon métier, je ne peux pas rouler toute l’année. On ramone surtout de septembre à fin janvier. J’ai une fenêtre février-juin où je roule beaucoup. Donc j’ai du mal à dépasser 2 ou 3000 par an. L’idée, c’est allonger les distances, pour m’aligner plus tard sur des 200-300. Pour retrouver les durées que je faisais en trail. Là je me suis inscrit sur le 95, c’est la première fois que je fais aussi long
”.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 ravito
Ludovic :” Là je me suis inscrit sur le 95, c’est la première fois que je fais aussi long” – photo dan de Rosilles

Col du Rouvey, km 44

Ce col, à plus de 1200 m d’altitude, est le point culminant du parcours. Ici sur le plateau, le sol est sableux, bien drainé, agréable à rouler. Je rattrape trois cyclistes qui roulent de front avec des maillots de l’Ardéchoise originaux, blancs et orange. Mireille, Gerard et Marting sont des cyclistes néerlandais qui viennent en voisins, puisqu’ils ont une maison près des Vans, en Ardèche méridionale. “C’est des maillots qu’on a fait nous-même il y a six ou sept ans”, me confie Mireille dans un français impeccable, “pour faire quelque chose de différent du maillot officiel et pour se reconnaître entre nous. On l’a fait pour l’Ardéchoise route, qu’on fait tous les ans depuis neuf ans. Mais du gravel, on en fait depuis la semaine dernière seulement. On s’était un peu entraînés en Hollande, mais là-bas c’est plat et il n’y a pas de cailloux. La semaine dernière on a fait 50 km autour des Vans sur une trace proposée par l’Office du Tourisme. Là, on fait le parcours moyen (68 km)”.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 maillot inédit
Gerard, Marting et Mireille (de g. à d.) se sont confectionnés des maillots de l’Ardéchoise inédits – photo Dan de Rosilles

Lalouvesc, km 51

La trace recoupe de temps en temps le bitume et son ruban ininterrompu de cyclistes des parcours sur route. Bientôt l’arrivée, tout le monde, toutes pratiques et distances confondues, converge vers Saint Félicien, Mecque du cyclisme pour un jour.
Le ravito de Lalouvesc donne un avant-goût de ce qui nous attend à l’arrivée. La foule de pédaleurs de tout poil est déjà tellement dense qu’elle est plus impressionnante que celle du Chalet Reynard un jour de grande affluence sur le Ventoux.
Maintenant, la trace file, principalement en descente, nous serons vite à l’arrivée.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 panneau
Il y a tellement de cyclistes sur la route que lorsque notre trace la rejoint, il faut se méfier – photo Dan de Rosilles

Saint Félicien, km 48, 68 et 95

Je profite de l’arrivée à Saint Félicien pour échanger avec Sylvain Renaud, le Coordinateur Général de l’Ardéchoise. Je le retrouve à la Salle de Sport Intercommunale. Situé au bout de la rue de l’Ardéchoise (c’est dire l’impact de cet événement sur le petit village), “le Gymnase” est le centre névralgique de la cyclosportive. En ce samedi après midi, tout autour de nous le podium, des foodtrucks, les stands d’exposants et les immenses parkings à vélo condensent l’essentiel des participants et des visiteurs attirés par la manifestation. À l’intérieur du gymnase, on trouve un réfectoire pour des centaines de convives, la salle de presse et le centre de secours.
C’est ici que s’est installé l’homme au commandes de cet impressionnant dispositif. Comme on pourrait s’en douter, Sylvain est un homme très occupé, mais il prend le temps de me donner quelques clés pour m’aider à mieux comprendre le contexte et les nouveautés de cette 31ème édition de l’Ardéchoise.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 Sylvain Renaud
Sylvain Renaud, Coordinateur Général de l’Ardéchoise – photo Dan de Rosilles

L’Ardéchoise évolue avec son temps” me confie Sylvain – un œil sur son écran d’ordinateur, sur lequel il est en train de résoudre des détails du classement de la cyclosportive, un autre sur son smartphone, où il suit en temps réel la visibilité de l’épreuve sur les réseaux sociaux – “ce n’est pas parce qu’on est une des plus grosses épreuves qui existent qu’on ne doit pas être à l’écoute des évolutions du vélo. Le gravel est une discipline qui se développe et qui nous permet d’aller chercher des communes qu’on ne pouvait pas atteindre avec le vélo de route. Il y a ici des villages magnifiques mais avec des routes en cul-de-sac qu’on ne peut atteindre qu’avec le gravel. Car l’un des points forts de l’Ardéchoise, c’est l’animation des villages. Le gravel, c’est le moyen pour nous de toucher à la fois de nouveaux pratiquants et un nouveau public”.
Ce dialogue avec le territoire, ses habitants et ses élus est effectivement au cœur du projet. “Lorsqu’on a communiqué aux maires concernés les parcours gravel, ils ont d’eux même négocié avec les propriétaires les autorisations de passage, fait nettoyer et faucher les chemins qui le nécessitaient“.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024
Les maires ont fait nettoyer les chemins qui le nécessitaient – photo Dan de Rosilles

Je demande à Sylvain s’il compte attirer autant de pratiquants de gravel que de cyclistes sur route. “Tout est question d’équilibre. Notre ADN c’est la route, il faut qu’on reste un événement route. Mais le gravel a toute sa place. Dans l’avenir, on va développer l’offre gravel, tout en respectant l’état d’esprit de la discipline. Pas question d’envoyer 5000 cyclistes sur les chemins, c’est pas l’esprit. S’il le faut, on limitera les inscriptions, et on développera des épreuves sur plusieurs jours comme on le fait sur la route. Ici, c’est le paradis du gravel. Le plateau Ardéchois et toutes ses pistes permettent de développer plusieurs parcours sur plusieurs jours“.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 piste
L’Ardèche, le paradis du gravel ? – photo Dan de Rosilles


On en revient aux 3 parcours de cette première édition, qui étaient librement accessibles sur Openrunner plusieurs jours avant l’événement. “On s’est basés sur des parcours déjà existants, créés par l’office du Tourisme (encore une preuve du dialogue entre l’Ardéchoise et les ressources locales, ndlr). On les a un peu retouchés, jusqu’au dernier moment en raison de la météo pas facile et d’une ou deux coupes de bois”.
Sylvain conclut : “On a un terrain de jeu gravel exceptionnel en Ardèche, qui conviendra à tout le monde : des voies vertes pour les gens qui voudront faire un truc hyper roulant, des choses engagées pour les fans de technique, et il y en a dans tout le département”.

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 Passerelle
En Ardèche, il y a des voies vertes hyper roulantes et des parcours engagés pour les fans de technique – photo Olivier Bonin / YP Médias

L’ADN et le patrimoine

L’Ardéchoise est et restera identifiée comme un événement de cyclisme sur route, c’est évident. Mais cette première édition gravel a déjà prouvé que le terrain de jeu existe, que dans l’avenir l’organisation saura développer une offre sur gravier diversifiée et pertinente, et que les acteurs du territoire sont demandeurs, si on en juge l’enthousiasme des nouveaux villages que le gravel a permis d’atteindre.
Gageons que les prochaines éditions de l’Ardéchoise attireront de nouveaux participants qui, pour l’instant, s’inscrivent sur d’autres événements très repérés dans le milieu du gravel mais qui devraient très prochainement prêter une oreille attentive à ce nouvel acteur du calendrier.
Voilà une bonne nouvelle : l’offre gravel s’étoffe et de nouveaux territoires s’ouvrent, pour le plus grand bonheur des cyclistes !

Ardechoise gravel cyclosportive Saint Felicien 2024 plateau
L’offre gravel s’étoffe et de nouveaux territoires s’ouvrent, pour le plus grand bonheur des cyclistes – photo Olivier Bonin / YP Médias

Ardéchoise 2024 – quelques chiffres

5 jours

13 215 participants (toutes épreuves confondues)

41 nationalités

6000 bénévoles

162 villages traversés

3 parcours gravel

200 : objectif du nombre de participants sur les circuits gravel

238 participants inscrits en gravel, dont :

37 sur le 48 km
84 sur le 68 km
117 sur le 95 km

Pour plus d’infos, rendez-vous sur le site de l’Ardéchoise

À la découverte du Doubs en Gravel

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Le tourisme à vélo est une tendance forte, dont nous avons déjà parlé au Bike Café. Elle se traduit concrètement dans nos régions par des initiatives des Offices de Tourismes et autres Comités Départementaux, à l’image du Doubs, qui accélère ce développement, avec la création d’itinéraires dédiés gravel. Pas moins de 31 parcours créés ! Trente boucles – de 17 à 122 km – et un parcours itinérant de 200 km : Montbéliard- Besançon. C’est ce dernier que nous avons choisi de vous faire découvrir. Pas de temps à perdre, arrivés à Besançon en voiture, il nous faut rejoindre notre point de départ à Montbéliard. Photo de Une, Lionel Georges & Benoît Grosjean – Département du Doubs.

Les Grands reportages sont des commandes passées à l’équipe rédactionnelle de Bike Café par des marques qui souhaitent présenter leurs produits (vélos, équipements, vêtements ou accessoires) dans un contexte original. Ce grand reportage a été réalisé avec le soutien de l’Office du Tourisme du Doubs.

Liaison Besançon-Montbéliard, via l’EuroVélo6

Les trajets en TER ont la particularité de nous faire découvrir un site ou une région en accéléré et souvent en mode « grand format », grâce aux ouvrages d’art qui offrent des points de vues exceptionnels, que seul le rail permet. Ici, nous l’expérimentons à nouveau avec ces premiers kilomètres en train, qui nous éloignent de Besançon nous permettant de découvrir une vallée du Doubs qui s’élargit peu à peu. Après une vingtaine de kilomètres, nous arrivons en gare de Baumes-les-Dames et nous enfourchons (enfin) nos vélos.

Au festival des tondeuses

Le premier contact avec ce parcours se fait par une liaison sur l’EuroVélo. En ce qui me concerne, je dois avouer que cette mise en jambes est bien agréable, nous permettant de rouler en toute sécurité dans ce cadre paisible, le long du Doubs. Ce prologue est parfait avant d’attaquer les sections gravel du lendemain et pour nous dérouiller après de (trop) longues heures de voiture. La rivière toute proche affiche un niveau d’eau important et par endroits, les champs sont partiellement inondés. Le département n’a pas été épargné par les pluies du printemps. C’est pour nous la garantie d’une nature bien verte et nous le constatons dès les premiers kilomètres, avec des tondeuses qui tournent à plein régime dans les jardins.

Au fil des écluses et des anciennes gares que nous découvrons, les kilomètres défilent à bonne allure sur ce profil peu vallonné et nous voilà arrivés à Montbéliard. Nous prenons possession de notre chambre à l’Hôtel La Balance, un lieu plein de charme et labellisé « accueil vélo » ; ce n’est pas un vain mot, car les services proposés sont adaptés aux cyclistes : un abri à vélos sécurisé de plain-pied, couvert et fermé ; de quoi effectuer un nettoyage des vélos (jet d’eau et brosses), un service de lavage et de séchage des vêtements. Le graveleux et sa monture sont choyés !

Pour cette liaison : 62 km et 235 m D+.

Jour 1 : Montbéliard > Orchamps-Vennes 

C’est lestés d’un petit déjeuner de compétition que nous partons de Montbéliard. Il fait doux, le soleil est présent, la journée s’annonce bien. On franchit l’Allan – un affluent du Doubs – pour se retrouver dans le parc de la Banane. On emprunte quelques kilomètres de l’EuroVélo6 parcourus la veille, idéal pour le réveil musculaire. On franchit le Doubs pour descendre « plein sud » à la rencontre des premiers villages.

Orgie de vert

C’est une succession de départementales, petites routes et pistes que nous parcourons, toutes plus verdoyantes les unes que les autres. Les pistes sont humides mais aisément praticables et l’on chemine facilement ; allergiques à la boue, en bons sudistes que nous sommes, nous voilà rassurés sur les conditions de roulage 😉

Gravel dans le Doubs
Photo Jean-Louis Paul

En de nombreux lieux, l’Histoire se rappelle à nous avec des monuments ou stèles en hommage aux résistants de la seconde guerre mondiale. Le voyage dans le temps se poursuit, au village de Pont-de-Roide où l’on aperçoit les anciennes usines Peugeot. Retour au temps présent, avec la première ascension : 10 km et 400 m à gravir. L’élévation se fait sur un ruban de bitume étroit, où deux véhicules ne peuvent pas se croiser, bordé d’arbres et sonorisé par les oiseaux. On a connu pire comme ascension. Notre premier point de vue est atteint avec le belvédère de Montaigu à 810 m d’altitude. Vue sur les Vosges et le pays de Montbéliard.

Gravel dans le Doubs
Photo Jean-Louis Paul

Nous descendons dans la vallée du Dessoubre pour longer la rivière du même nom. Nous serons accompagnés par le chant de l’eau, tout proche, tantôt sur la route, tantôt sur les chemins jusqu’à parvenir au Cirque de Consolation. Pour les amateurs, on y trouve la plus longue tyrolienne de France (500 m de long, 120 m de haut). Pas de sensations fortes pour nous, mais une contemplation de ce lieu apaisant avec restauration à base de fromage local. Nous reprenons la route avec une ascension courte, mais sévère vers la source du Dessoubre qui sera la récompense.

Nous approchons du terme de notre étape, à proximité de Orchamps-Vennes, quand l’orage qui menaçait nous attrape. C’est l’occasion d’étrenner nos vêtements de pluie, histoire d’utiliser 100% des affaires transportées, toujours satisfaisant de ne pas embarquer de superflu… on se rassure comme on peut ! Nous passerons la nuitée à la chambre d’hôtes Les Ravières, chez un éleveur de vaches. Apéro, repas, digestif, dodo, non sans avoir beaucoup discuté avec Maria, notre hôtesse, intarissable sur la région, ses projets, etc.

À l’issue de ce 1er jour : 91 km et 1880 m D+.

Jour 2 : Orchamps-Vennes > Ornans

Notre deuxième journée commence par une ascension régulière, pour aller tutoyer un des sommets de la chaine du Jura. Toujours en parcourant des routes en mode « voie unique » sur lesquelles on ne croise qu’un tracteur par heure… ou une vache égarée, sortie de son enclos. Les fermes en bord de route sont toutes d’une taille respectable – pas de cabanon par ici – dans un état de restauration impeccable et toujours fleuries. Peut-être une influence des voisins helvétiques, distants de moins de 50 km ?

À travers champs

Notre premier objectif du jour est en vue : le Crêt Monniot, sorte de ballon, s’élevant à 1141 m. La trace passe au pied, mais nous ne résistons pas à aller au sommet pour profiter du panorama à 360°. Après ces vues sur les Alpes, il nous faut rejoindre la trace, mais pas question de faire demi-tour ; oui, je suis un peu psycho-rigide sur ce point : pourquoi ne pas découvrir une autre piste ? C’est par là « face nord-ouest » que nous descendons, où passe un chemin de randonnée partagé avec l’enclos des vaches, qui y pâturent. On adoucit la pente en faisant des larges virages et en subissant les trous laissés par les sabots des bovins dans ce sol plutôt meuble. On est aux limites de notre gravel et des capacités du pilote 😉. La piste – la vraie – est en vue quand on réalise que les vaches, curieuses de nature, sont en train de se diriger vers nous, fortes de leur troupeau de 20 têtes au moins. Nous franchissons la barrière, en prenant bien soin de la refermer derrière nous, ciao les filles ! Belle tranche de rigolade sur cette face du Crêt Monniot !

Mon camarade et moi rejoignons la route, puis une alternance de pistes et de bitume pour arriver sur le site majeur de notre journée : la Roche de Hautepierre. On y accède par une ascension toute en douceur, qui mène à un belvédère de 1er choix ; façon carte postale – instagrammable, si vous préférez – avec un point de vue donnant sur les gorges de la Loue 400 m plus bas et le village de Mouthier-Haute-Pierre.

la Roche de Hautepierre
La Roche de Hautepierre, dominant la Loue – Photo Jean-Louis PAUL

Un peu du mal à se remettre à vélo, mais la perspective d’autres sites à visiter prend le dessus et la descente qui nous attend pour rejoindre la rivière nous motive. Cadeau surprise : un single va nous mener directement au village de Lods – classé parmi les Plus Beaux Villages de France – charmant comme tout ! Le chant de la Loue, une auberge en bord de rivière, l’appel du ventre… il n’en faut pas plus pour décréter la pause déjeuner ! Le repas se fera à l’ombre d’un tilleul – meilleur choix pour une sieste paraît-il – et au rythme des pêcheurs pratiquant le No Kill à quelques mètres de là.

Gustave et camping

On renonce à la sieste, préférant la digestion sur nos deux-roues sur un rythme tranquille et le long de la Loue, avec option ombrage, s’il vous plait ! On arrive ainsi sans même s’en apercevoir au terme de notre étape du jour : Ornans, et notre point de chute, situé cette fois dans un camping éco-responsable, la Roche d’Ully. Un lieu où les bungalows standards habituels sont remplacés par des cabanes en bois ou sur pilotis, toutes différentes les unes des autres. Nous retrouvons notre âme d’enfant, en prenant place dans la cabane de l’orpailleur, dernière création en date. Avec une petite terrasse où parquer nos destriers, euh garer nos vélos. Étape plus courte que la veille, ce qui nous laisse le temps d’aller découvrir Ornans tout proche.

Traversée par la Loue, Ornans a des des airs de bourgade alsacienne avec ses maisons aux bardages de bois baignées par la rivière. L’ambiance est paisible. Mais la vraie star ici, c’est Gustave. Eiffel ? Nooon ! Courbet, le peintre et sculpteur du 19ème siècle, adepte du courant réaliste ! C’est une découverte pour moi, je serai moins bête ce soir ! Un challenge que je ne peux relever chaque jour…

“Savoir pour pouvoir, telle fut ma pensée. Être à même de traduire les mœurs, les idées, l’aspect de mon époque, selon mon appréciation ; être non seulement un peintre mais encore un homme ; en un mot faire de l’art vivant, tel est mon but.”

Gustave Courbet, Artiste, Peintre (1819 – 1877)

Bilan du 2ème jour : 52 km et 817 m D+.

Jour 3 : Ornans > Besançon

Le cycliste en itinérance aime bien partir tôt le matin pour profiter au maximum de sa journée, sans courir après le temps. En tous cas, c’est ma philosophie. Un autre critère me pousse vers ce choix, en tant qu’amateur de photographie, c’est la golden hour : cette période de la journée, une heure après le lever du soleil ou une heure avant son coucher.

Ornans, la Loue
La Loue à Ornans au petit matin – Photo Camille Gallo

Nous avons quitté le camping vers 7h pour aller prendre notre petit déjeuner au village d’Ornans. En longeant la Loue, tellement l’endroit est photogénique, on imagine aisément les lieux de création de Gustave.

On quitte peu à peu Ornans, toujours en bordure de la Loue, pour arriver au château de Cléron. Une pause photo incontournable. Qui a dit encore ?… Nous reprenons notre progression, en s’éloignant de la rivière pour prendre un peu d’altitude. Au détour d’un virage, on aperçoit une pancarte (presqu’entièrement cachée par la végétation) mentionnant « belvédère de la Piquette » en direction d’un sentier en sous-bois, visiblement emprunté par les marcheurs. On s’y engouffre avec notre vélo, piqué par la curiosité de découvrir un Point of Interest ou POI.

Une piquette, sans modération

En 200 m pas plus, nous arrivons à un balcon surplombant la Loue qui forme une anse en forme de fer à cheval, quasi parfaite. On a du mal à s’arracher à ce lieu, contemplatif au possible.

Gravel Doubs
Vue du belvédère de la Piquette, une anse de la Loue – Photo Camille Gallo

On rejoint le niveau de la Loue pour la longer, tantôt sur des sentes de bitume, tantôt sur des pistes ; à découvert ou dans un tunnel de verdure formé par les branches des arbres qui se rejoignent. On longe un mur d’enceinte pendant des kilomètres, il s’agit de celui du parc secondaire du Château de Buillon. Situé sur l’autre rive, ce sera pour une prochaine fois !

Aujourd’hui, c’est ravitaillement « en vol » ; une collation dans une boulangerie, avec quelques victuailles emportées et on complètera plus tard selon l’état des forces…

Le lynx est présent par ici, le massif jurassien constitue l’essentiel de l’aire de répartition nationale, 80 % environ.

Source : www.doubs.gouv.fr

Une belle montée – courte mais sévère – nous fait brûler les calories tout juste englouties, pour enchaîner sur chemins, petites routes, hameaux, villages. Le gravel est décidément comme un poisson dans l’eau… du Doubs. Et de l’eau, nous allons en rencontrer pour clôturer notre périple, plutôt en recevoir, car tombée du ciel. C’est là qu’une pause s’impose, pour recharger l’âme et le corps.

Le village de Montrond-le-Château nous propose un bar accolé à une alimentation ; j’investis cette dernière, en quête de sucre, pendant que mon compère s’installe au troquet. Personne dans la boutique ! Mais je réalise que le vendeur, qui arrive par une porte dérobée, est en fait le barman ; homme polyvalent, s’il en est ! Ainsi va la vie des petits commerces ruraux…

Une boisson chaude – ou à bulles, c’est selon les envies – et nous voilà (re)motivés pour conclure cette trace. Bien décidé à ne pas s’arrêter, on baisse la tête et on affronte les gouttes. Voilà bientôt Besançon et ses 7 collines en vue. On met un point d’honneur à visiter notre dernier POI tel que prévu : la Chapelle-des-Buis. La vue est imprenable sur la ville et sa citadelle érigée par Vauban.

On plonge littéralement sur Besançon centre, par un tobogan de plus de 15 %. Arrivés dans les petites ruelles, on se régale des pistes cyclables et autre sens uniques labellisés « sauf vélo » ; assurément une cité vélo-friendly !

Nous terminerons cette journée par une visite – à pied, guidés par un local de l’étape – du centre ancien, riche de monuments historiques, bâtisses de caractère et autres lieux de culture.

Pour ce 3ème jour : 68 km et 1000 m D+. Sur la totalité des 4 jours, 278 km et 3932 m D+.

Bilan de notre découverte du Doubs

La trace créée par Doubs Tourisme est très agréable à parcourir. Elle fait passer au plus près de sites majeurs, ce qui permet de satisfaire toutes nos envies de découvertes.

Nous avons choisi d’effectuer ce parcours sur 3 jours, pour profiter tranquillement des lieux traversés. Ce découpage a finalement conduit à un premier jour plus sportif et deux suivants plus orientés tourisme, que ce soit sur la trace-même ou à la ville-étape. À vous de moduler la durée et les séquences selon vos envies. Au niveau des hébergements, il y a de la variété : hôtels, chambres d’hôtes ou encore des campings. Pour ceux qui auraient une approche plus « roots » il y a aussi des nuits à la belle étoile ; ce ne sont pas les lieux sauvages qui manquent !

Gravel dans le Doubs
Capture d’écran du site internet Explore Doubs où vous pourrez choisir votre parcours.

Le département du Doubs s’est doté d’un site Internet présentant les activités nature et d’une application mobile également (Android et Apple). Le moteur de recherche est plutôt bien fait, offrant des filtres sur la difficulté (5 niveaux) et le type de parcours (boucle/itinérance). Chaque fiche de parcours propose bien sûr la trace à télécharger mais aussi tous les sites dignes d’intérêt qui font le sel d’un voyage. Et que l’on vous encourage à découvrir !

En ce qui concerne le terrain rencontré, nous n’avons relevé aucune difficulté technique ou de pilotage et les ascensions sont régulières ; on peut se permettre de rouler le nez au vent et le regard à 360° pour profiter des panoramas. Le ratio route/chemin est à 60/40, mais cette valeur est à moduler : beaucoup des routes empruntées sont très étroites et parcourues uniquement par les éleveurs ; une sorte de chemin qui se prend pour une route, mais garde sa saveur nature.

Bref, vous l’aurez compris si vous êtes arrivés jusqu’ici, le Doubs est une belle découverte que l’on vous recommande !

Les point-nœuds

Un mot sur un balisage en cours de déploiement : les points-nœuds. l’idée est simple et « repose sur un système de jalonnement et de numérotation des carrefours permettant de renvoyer les usagers vers d’autres intersections numérotées pour ainsi créer un itinéraire sur-mesure ».

Sans nécessiter de compteur GPS, ni même de sortir votre smartphone au fil du parcours, il suffit de déterminer en amont la succession des numéros choisis (59-71-42-18, par ex.), puis suivre à chaque carrefour le prochain à atteindre. Avec ce système, même les enfants peuvent être désignés comme chef de file ! Une belle idée, aussi simple qu’efficace, qui nous vient des Pays-bas / Belgique où c’est en vigueur depuis des années.

La trace Montbéliard-Besançon : https://explore.doubs.fr/trek/288-Le-benefice-du-Doubs

L’ensemble des parcours Gravel proposés : https://explore.doubs.fr/search?practices=8

Les hébergements fréquentés :

Chiffres clés Gravel dans le Doubs.
Les chiffres-clés de notre escapade – Infographie Colin GOSSE

À l’abri du radar Trek Carback

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Treck CarBack
Treck CarBack

Veiller sur ses arrières en vélo est une des préoccupations majeures des cyclistes sur la route. J’ai longtemps considéré que les systèmes de radar amplifiaient le côté anxiogène de cette situation avec une avalanche d’alertes. J’ai reconsidéré ce jugement, en voyant l’évolution des technologies, qui rendent ces produits plus discrets et mieux intégrés aux systèmes de navigation. Même si, de façon générale, les automobilistes font attention aux cyclistes, le comportement de certains “frôleurs” nous met en danger.

La route est dangereuse, nous le savons tous et le bilan des accidents mortels hors agglomération est là pour nous le rappeler. Je trouve pourtant que globalement la situation s’améliore : les automobilistes sont plus respectueux des distances de dépassement réglementaires. Il existe encore malheureusement des exceptions qui nous amènent à chercher des parades. J’ai essayé le rétro en bout de guidon, mais selon ma position sur le vélo mon angle de vision sur le miroir peut changer. De plus, il faut détourner un moment le regard de la route, juste au moment où un véhicule approche, ce qui ajoute un potentiel danger. De nombreux systèmes existent pour se rendre visible des autres usagers de la route. J’avais écrit à ce sujet un “petit guide” sur ce thème. Je n’avais pas mentionné l’usage du radar qui a fait par la suite l’objet d’un retour d’expérience lors d’un reportage en utilisant la solution Varia de Garmin.

Installation du Trek Carback

L’installation du radar est simplissime. J’ai entouré ma tige de selle de la sangle élastique perforée du support. Il suffit de la tendre pour crocheter le trou qui correspond au diamètre de la tige. Ensuite le CarBack pourra être clipsé sur la platine du support. Allez jusqu’au “clic” pour être sûr que le radar est bien fixé, ce serait dommage de le perdre en route.

L’appairage avec mon Wahoo se fait via le protocole ANT+. Le dialogue Radar/Compteur m’informe de la connexion ou de la déconnexion, il me signale également l’épuisement de la batterie. Le Carback utilise les ressources d’alerte du Wahoo : LED horizontales rouges lorsque un véhicule est en approche, vertes lorsqu’il est passé et que la route est libre derrière son passage. Sur l’écran du Wahoo, une bande verticale rouge ou verte en cohérence avec les LED reste colorée en permanence. En mode alerte, cette bande affiche des “pictos” qui matérialisent la présence du ou des véhicules détectés dans le champ du radar.

Éclairage à l’arrière et alerte à l’avant

Treck CarBack
La présence de 2 véhicules en approche se manifeste par le clignotement en rouge des led horizontales ; sur la bande verticale à gauche également en rouge 2 pictogrammes matérialisent ces 2 véhicules – photo Patrick VDB

Le CarBack voit loin : il peut détecter les véhicules approchant à 240 m de distance. Il est compatible avec la plupart des compteurs GPS. Sur mon Wahoo, l’appairage avec ANT+ a été immédiat. L’annonce de l’arrivée d’un véhicule se fait via les LED rouges horizontalement placées en haut du compteur. C’est la solution que j’ai choisie, mais il est également possible de connecter le radar avec l’appli Trek Accessory, disponible sur les smartphones.

Treck CarBack

Depuis quelques temps je ne sors plus à vélo sur route sans une petite “loupiote” rouge fixée à mon tube de selle. Un vélo, même en plein jour, peut échapper à la vigilance d’un automobiliste. Sur le Trek Carback, le cycliste dispose de 4 modes d’éclairage : diurne clignotant 90 LM, diurne continu 25 LM, nocturne continu 5 LM et nocturne clignotant 5 LM (LM = lumens).

Les LED vertes de la jauge de batterie sont bien visibles sur le côté du radar. Elles permettent de suivre l’état de la batterie qui offre 7 h d’autonomie. L’étanchéité IPX7 permet de rouler sous la pluie sans problème, même s’il est aspergé par la roue arrière sur route trempée.

Mon avis sur le Trek Carback

Treck CarBack
Retour d’une sortie, le Carback signale par le passage en rouge des leds, que la batterie est faible : une recharge s’impose.

Ce radar est parfatement compatible avec le compteur Wahoo. Dans mon utilisation diurne clignotant 90 Lumens, adaptée à ma région ensoleillée, l’autonomie est réduite à 5 h 30, versus les 7 heures annoncées. Ce type de produit est à réserver à un usage entraînement et sur route. Son avantage est la distance de détection à longue portée des véhicules. En ville ce ne sera pas gérable : trop d’alertes tuent l’alerte. Pour les sorties à la journée ça va, mais pour l’ultra distance, il faudra chercher une autre solution, plus économe en énergie. En peloton, le radar ne réagit pas à la présence du cycliste qui “ratonne” dans votre roue. Seuls les véhicules sont captés par son faisceau sélectif.

Je n’ai pas testé l’application Trek Accessory qui permet de se connecter à un smartphone, car je n’aime pas mettre mon téléphone sur le guidon. L’application permet de voir plus de choses et notamment d’apprécier la distance du véhicule s’approchant à l’arrière et passant à côté de vous.

Livré avec fixation arrière Quick Connect Plus et câble de charge USB-C

Prix : 299 €

Plus d’informations sur le site du fabricant : Trek Carback

GARMIN dévoile son nouveau compteur Edge 1050

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Garmin a annoncé le 25 juin 2024 le lancement du Edge 1050. Doté d’un écran tactile, l’Edge 1050 combine navigation avancée, suivi des performances, assistance aux cyclistes et connectivité intelligente. Il dispose d’une batterie assurant une autonomie allant jusqu’à 20 heures pour un usage intensif et jusqu’à 60 heures en mode économie d’énergie. Grâce à ses nouvelles fonctions d’entraide, les cyclistes peuvent recevoir des alertes sur les dangers de la route signalés par les autres utilisateurs, consulter la messagerie intégrée et voir les classements pendant les sessions GroupRide.

Garmin Edge 1050

Edge 1050, le compteur Garmin le plus avancé à ce jour

Les améliorations apportées à GroupRide permettent aux cyclistes de rester connectés grâce à la messagerie intégrée, à la position en temps réel et aux alertes de détection d’incident. Ces alertes peuvent avertir les autres cyclistes et les guider vers la personne ayant besoin d’aide. Ils peuvent également donner une dimension compétitive à leurs sorties avec des classements en temps réel pour les montées, ainsi que des récompenses en fin de sortie comme par exemple « À fond les ballons » (vitesse maximale la plus élevée), « Moulin à paroles » (le plus grand utilisateur de la messagerie GroupRide), « Rouleur » (le plus de temps passé à pédaler) et bien plus encore.

Un aperçu de la fonction GroupRide sur le Garmin Edge 1050


Par ailleurs, ils peuvent recevoir des alertes indiquant les dangers signalés sur la route par d’autres cyclistes, tels que des nids-de-poule ou des arbres couchés, et à leur tour, prévenir les autres cyclistes. Il est intéressant de noter que les mises à jour GroupRide et les alertes indiquant les dangers sur la route seront bientôt disponibles sur les compteurs de vélo Edge 540, Edge 840 et Edge 1040, une bonne nouvelle !

Garmin Edge 1050 : un design repensé et de nouvelles fonctionnalités

  • Un design repensé : le boîtier biseauté, les boutons discrets entièrement métalliques et le support quart de tour remplaçable sont assortis d’un écran LCD de 3,5″ ;
  • Paiements sans contact Garmin Pay™ : plus besoin d’emporter de la monnaie pour obtenir un rafraîchissement ou faire une pause gourmande au milieu de la sortie grâce à une simple pression sur l’Edge ;
Paiements sans contact Garmin Pay™
  • Haut-parleur intégré : pour écouter les instructions vocales d’entraînement et de navigation, alerter les cyclistes et les piétons sur la route grâce à une puissante sonnette intégrée à l’appareil ;
  • Créateur de parcours intégré à l’appareil : pour créer facilement des parcours directement sur l’appareil à l’aide de l’écran tactile réactif, et activer ou désactiver les différents calques de cartes ;
Créateur de parcours intégré à l’appareil et toujours la gestion du radar optionnel
  • Type de revêtement : pour visualiser les routes avec et sans revêtement sur l’Edge pendant les sorties, et recevoir des alertes à l’approche des sections sans revêtement ;
  • Itinéraires pour tout type de vélo : pour adapter le parcours au type d’activité : VTT, vélo de route ou gravel ;
Changement de type de revêtement annonçé, et cartographie adaptée à la pratique (VTT, Gravel, Route)
  • Gestionnaire de cartes avec connectivité Wi-Fi® : pour ajouter, échanger ou mettre à jour des cartes supplémentaires via Wi-Fi®, directement sur le compteur de vélo.
La fonction GroupRide est clairement mise en avant par Garmin

Des outils d’entrainement avancés

Les programmes d’entraînement Garmin gratuits, tels que les programmes d’entraînement adaptatifs à un événement, proposent des sessions personnalisées qui s’adaptent en fonction des performances et de la récupération. Les suggestions d’entraînement quotidiennes, quant à elles, recommandent des sorties en fonction de la charge d’entraînement actuelle et de la VO2 max du cycliste.

Des outils d’entraînement avancés

Les données de Firstbeat Analytics™, telles que la VO2 max, le statut d’entraînement, l’acclimatation à la chaleur et à l’altitude, etc., aident les cyclistes à évaluer leurs performances et à comprendre leurs réactions physiologiques. Quant au générateur d’itinéraires populaires Trendline™, il permet de trouver les meilleurs itinéraires empruntés par les autres cyclistes Garmin, ou d’utiliser les cartes Garmin Cycle Maps préchargées incluant les données mondiales de Trailforks (sentiers de VTT). Les cyclistes peuvent également utiliser la navigation Pin Drop pour envoyer un point d’intérêt depuis Apple® Plans et recevoir automatiquement la navigation vers cette position.

Les données Stamina seront sûrement appréciées par certains athlètes

L’Edge 1050 offre des métriques de performance de pointe pour aider les cyclistes à rouler plus intelligemment. Les données de Stamina en temps réel permettent de surveiller et d’ajuster les efforts, facilitant ainsi l’adaptation du programme d’entraînement ou la gestion de l’allure. Le guide de puissance, prenant en compte le vent et le Stamina actuel du cycliste, ajuste les objectifs de puissance en temps réel. ClimbPro affiche l’ascension et la pente restantes pour chaque montée, qu’il s’agisse d’un parcours enregistré ou non, tandis que le widget Explorateur d’ascension permet de consulter les montées à proximité sur l’appareil ou sur Garmin Connect.

la fonction ClimbPro est devenu un classique sur les compteurs haut de gamme

Pour autant, l’Edge 1050 n’oublie pas la sécurité et inclut des fonctions telles que le LiveTrack et la détection d’incident. L’appareil est compatible avec la gamme de radars pour vélo et de feux intelligents Varia™, ainsi qu’avec les appareils de communication par satellite inReach®5. Du côté de l’autonomie, Garmin annonçe 20 heures d’autonomie dans les cas d’utilisation les plus exigeants et jusqu’à 60 heures en mode économie d’énergie.

Focus sur des fonctions innovantes du Garmin Edge 1050 avec de gauche à droite la gestion de l’autonomie, l’annonce et la réception d’incidents et la messagerie intégrée

Enfin, l’Edge 1050 se couple facilement aux home trainers connectés Tacx® et peut également être personnalisé avec des champs de données, des applications et des widgets depuis l’application mobile Connect IQ™ Store. Les présentations sont faites, l’équipe Bike Café attend désormais de pouvoir le tester sur le terrain afin de vous en dire bien plus !

Principales caractéristiques du Garmin Edge 1050

AUTONOMIE : intensif jusqu’à 20h, économie d’énergie jusqu’à 60h
DIMENSIONS : 60.2 x 118.5 x 16.3 mm
POIDS : 161 g
MÉMOIRE : 64 GB
TAILLE DE L’ÉCRAN : 3.5” (88.9 mm) de diagonale
TYPE D’AFFICHAGE : LCD
RÉSOLUTION DE L’ÉCRAN : 480 x 800 pixels
ÉCRAN TACTILE : oui
INSTRUCTIONS AUDIO : Haut-Parleur intégré
CONNECTIVITÉ : Bluetooth®, ANT+®, Wi-Fi®
SÉCURITÉ ET SUIVI : LIVETRACK, GROUPTRACK, GROUPRIDE, MESSAGERIE, compatibilité Radar Varia
PRIX PUBLIC : à partir de 749,99€

Fiche produit GARMIN Edge 1050


Bianchi Arcadex : le nouveau gravel taillé pour l’aventure et le bikepacking

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Bianchi Arcadex gravel bikepacking aventure

La marque italienne a récemment dévoilé son nouveau chassis gravel : l’Arcadex, conçu pour l’aventure et le bikepacking. Baptisé Arcadex, ce nouveau gravel en carbone pourra rouler en pneus de 50 mm et est proposé en 4 montages, de 2 099 euros à 5 099 euros, et avec une version équipée d’une fourche hydraulique.

Bianchi Arcadex gravel bikepacking aventure

Photos de détails et d’illustration : Paolo Penni

Bianchi Arcadex : une clearance de 50 mm pour partir à l’aventure

Bianchi présente le nouvel Arcadex, le modèle de la marque italienne modèle conçu pour le cyclisme aventure gravel et le bikepacking. Avec l’Arcadex, Bianchi complète son offre pour les amateurs de gravel. Aux côtés du Bianchi Impulso RC, le modèle “gravel race” rapide pour ceux qui recherchent la performance et la vitesse même sur les chemins de terre, le nouvel Arcadex répond aux besoins des esprits libres, qui cherchent une réponse à leur désir d’aventure tout-terrain.

Le cadre, en fibre de carbone à géométrie endurance, offre tout le confort nécessaire pour vivre pleinement les aventures longue distance sans sacrifier les performances.

Bianchi Arcadex gravel bikepacking aventure

L’Arcadex est décliné en deux versions, le Pro et Comp :

  • L’Arcadex Pro est doté d’un cockpit avec routage de câbles interne ;
  • La version Comp dispose d’un système de routage de câbles semi-interne.

Les deux modèles peuvent également être mis à niveau avec le cintre monocoque entièrement intégré en fibre de carbone Bianchi, développé par Reparto Corse.

Le nouvel Arcadex accepte un dégagement généreux au niveau des pneus puisque le cadre peut accueillir des pneus de 700 x 50 mm. Il peut aussi être équipé de garde-boues, avec dans ce cas, une taille de pneus maximale autorisée de 45 mm. Le vélo est classé ASTM 2 pour une utilisation hors route.

Bianchi Arcadex gravel bikepacking aventure
Des pneus Pirelli Cinturato GRAVEL M en 45 mm équipent d’origine l’Arcadex. Le cadre a aussi été dessiné pour monter jusqu’à 50 mm, de quoi s’assurer du confort sur les terrains cassants.

Les deux versions du nouvel Arcadex, le Pro et le Comp, sont équipées de série du cockpit intégré de Velomann, mais elles sont également compatibles avec le nouveau guidon monocoque en fibre de carbone entièrement intégré, développé par Bianchi Reparto Corse.

Les deux versions, Pro et Comp, ont été équipées de la selle Velomann Mitora 149 pour offrir le confort nécessaire aux aventures de plusieurs jours à vélo.

Bianchi Arcadex gravel bikepacking aventure
D’une longueur de 250 mm et 149 mm de large, cette selle Velomann Mittora est dotée d’une coque en nylon carbon et d’un rembourrage en polyuréthane.

Nouveauté sur le Bianchi Arcadex : un espace de stockage interne

Lors du développement du nouvel Arcadex, Bianchi a écouté les demandes spécifiques et besoins des bikepackers et des cyclotouristes afin de concevoir des solutions qui simplifier et enrichir leurs expériences respectives.

La nouvelle fonctionnalité principale qui en résulte est le module IFS (Internal Frame Storage), qui offre au cycliste un espace supplémentaire créé à l’intérieur du tube diagonal où de petits objets peuvent être stockés.


À l’intérieur du module IFS, les objets peuvent être rangés à l’aide de l’étui de protection de Velomann, spécialement conçu pour éviter qu’ils ne se dispersent à l’intérieur du compartiment, ne s’entrechoquent ou ne provoquent des rayures.

Des sacoches fabriquées en Italie pour le bikepacking light

L’Arcadex peut être configuré avec le nouveau kit Bianchi composé de quatre sacs 100 % nylon conçus pour vous offrir différentes options de support pour vos voyages.


Le kit est composé de :

  • Orma 01 : à placer sur le tube horizontal (capacité 1 litre ; résistant à l’eau)
  • Orma 03 : à installer à l’intérieur du cadre diamant, à l’avant (capacité 3 litres ; étanche)
  • Orma 07 : sacoche de selle (capacité 7 litres ; étanche)
  • Orma 09 : sacoche parfaite pour s’installer sur le cintre (capacité 9 litres ; étanche)

Les sacoches Orma sont conçues et fabriquées en Italie par Bianchi et peuvent également être achetées individuellement auprès du réseau de vente agréé Bianchi.

Autres petites spécificités du Bianchi Arcadex gravel

L’axe traversant de la roue arrière abrite une petite clé Allen de 4 et 5 mm, ce qui s’avère pratique en cas d’incident en cours de route ou pour de rapides ajustements. Plusieurs options de montage ont été conçues sur le cadre et la fourche de l’Arcadex pour monter des porte-bidons, des sacs et d’autres accessoires.

Bianchi Arcadex gravel bikepacking aventure
Cette petite clé allen à double empreinte est astucieusement logée dans l’axe de roue arrière.
Bianchi Arcadex gravel bikepacking aventure
Bianchi a aussi dévoilé une jolie collection capsule textile “gravel” pour rouler en off-road. La classe à l’italienne.

Le Bianchi Arcadex, un gravel accessible à partir de 2 999 euros

L’Arcadex Pro est équipé de roues solides en fibre de carbone Velomann Terbium 30, prêtes à affronter n’importe quelle aventure, et propose une fourche à suspension Rockshox Rudy XPLR avec 30 mm de débattement pour gérer les terrains plus accidentés. Choisissez parmi deux options de groupe : le SRAM électronique APEX/GX AXS et le mécanique Shimano GRX 822.

Bianchi Arcadex gravel bikepacking aventure
De nombreuses marques équipent des gravel de fourches hydrauliques en première monte, ici la Rudy XPLR sur l’Arcadex Pro à 5 099 €.

Pour ceux qui veulent commencer à sortir de leur zone de confort, il existe l’Arcadex Comp, doté de roues Fulcrum Rapid Red. Le choix du groupe se fait entre deux options mécaniques : Shimano GRX 610 ou SRAM APEX.

Les 3 coloris au choix sont le célèbre Aquaceleste, la couleur turquoise dans l’ADN de Bianchi depuis sa création, ainsi qu’un coloris vert/noir et orange/beige.

Bianchi Arcadex gravel bikepacking aventure
L’Arcadex est conçu pour les itinérances courtes ou longues.

Bianchi Arcadex Gravel : 4 modèles au choix

Les specs complètes des vélos sont renseignées dans les fiches produits ci-dessous :

Bianchi Arcadex Comp – Shimano GRX610/822 monoplateau 12 vitesses (plateau de 40 et cassette 11-51) – 2 999 €

Bianchi Arcadex Comp – Sram Apex Disc monoplateau 12 vitesses (plateau de 40 et cassette 11-50) – 2 999 €

Bianchi Arcadex Pro – Shimano GRX820/822 monoplateau 12 vitesses (plateau de 40 et cassette 11-51) – 4 199 €

Bianchi Arcadex Pro – Sram APEX/GX AXS Disc monoplateau 12 vitesses (plateau de 40 et cassette 10-52), fourche hydraulique RockShox Rudy XPLR – 5 099 €

Bianchi Arcadex gravel bikepacking aventure
Ce nouveau gravel Arcadex de chez Bianchi m’a tapé dans l’oeil… et vous ?

120 heures de guidage en une charge : le nouveau GPS solaire Coros Dura arrive sur le marché

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Gps vélo à recharge solaire Coros Dura

Coros est une marque chinoise qui propose des montres GPS de sport, dotées de capteurs optiques de fréquence cardiaque, d’altimètres barométriques et surtout de fonctionnalités de suivi de traces GPS, via des écrans tactiles et en couleurs. Nouveauté dans la gamme : la marque vient de dévoiler son premier compteur vélo GPS solaire, le Coros Dura.

Bike Café vous présente ce produit qui vise à prendre des parts de marché aux marques déjà bien installées comme Suunto et surtout Garmin, avec sa gamme solaire Edge 1040 Solar et Edge 840 Solar, que vous pouvez retrouver en test en cliquant sur les liens précédents.

GPS solaire Coros DURA

Le nouveau GPS Coros DURA tire son nom du mot espagnol signifiant « une chose difficile ». Comme son nom l’indique, le DURA est conçu pour soutenir les cyclistes, quelle que soit la difficulté d’une sortie ou d’un défi. “Il offre une autonomie de batterie révolutionnaire, une plateforme d’entraînement robuste, un écran à la visibilité cristalline, et une configuration écran tactile avec boutons intuitive et facile à utiliser“, peut-on lire dans le communiqué de presse. Et surtout, avec un prix public conseillé de 289 euros (!), le Coros Dura, s’il performe aussi bien que ce qui est vendu dans le communiqué de presse, risque de faire mal à ses concurrents directs.

Coros Dura : une promesse de 120 heures d’autonomie avec une seule charge

Le nouveau Dura permet de rouler pendant 120 heures consécutives, sur une seule charge, avec un signal GPS complet. Les panneaux solaires du compteur ajoutent jusqu’à deux heures d’activité pour chaque heure d’exposition directe au soleil.

Le Dura est doté d’un écran tactile couleur MIP (Memory In Pixel utilisant la lumière extérieure comme rétro-éclairage principal, au lieu d’un rétroéclairage interne) de 2,7 pouces entièrement personnalisable. Le rétro-éclairage adaptatif ajuste automatiquement la luminosité de l’écran pour garantir une vision claire la nuit ou à l’intérieur.

GPS solaire Coros DURA
L’écran couleur tactile de 2,7” semble restreint par la cellule photovoltaïque…

Pour la navigation, il est possible de créer facilement de nouveaux itinéraires dans l’application COROS ou de les télécharger à partir d’applications tierces telles que Strava, Ride with GPS et Komoot. Le COROS DURA synchronisera l’itinéraire mis à jour en quelques secondes.

Notre objectif est de créer des produits qui résolvent les problèmes des sportifs – que ce soit pour les aider à s’entraîner, à explorer le monde ou simplement pour les rapprocher du sport qu’ils aiment déjà. Le COROS DURA est une illustration claire de cette philosophie et est vraiment le compagnon d’aventure et d’entraînement ultime. Nous sommes fiers et honorés de présenter le DURA au marché du cyclisme”, explique Lewis Wu, co-fondateur de COROS.

Le Coros Dura développé avec des cyclistes longue distance

Le COROS DURA a été développé avec l’aide et les retours de certains des meilleurs cyclistes d’endurance tout-terrain au monde, notamment Haley Smith, Cole Paton, Freddy Ovett, Hannah Otto et Amity Rockwell. Testé jusqu’à la limite lors de courses d’endurance longue distance comme la Traka 360 et l’Unbound 200, ainsi que dans les virages serrés de la coupe du monde de VTT de Nové Město, le DURA a toujours fourni des données et une navigation précises, un fonctionnement impeccable, une grande autonomie et toutes les mesures de performance dont les athlètes de classe mondiale ont besoin pour suivre leurs performances.

GPS solaire Coros DURA

Autres fonctionnalités du GPS Coros Dura

Le COROS DURA comprend également une plateforme d’entraînement complète, avec l’application COROS (smartphone) et le COROS Training Hub conçu pour ordinateur, sans coût supplémentaire ni frais mensuel. Les athlètes qui cherchent à tirer le meilleur parti de leur entraînement obtiendront des informations complètes sur leur condition physique en associant le DURA à une montre COROS, y compris des mesures de performance, de récupération, de sommeil, de stress et de VFC (variabilité de la fréquence cardiaque).

GPS solaire Coros DURA
Une application dédiée Coros sur smartphone permettra de synchroniser vos données d’entraînement.

Les fonctionnalités complètes du GPS Coros Dura

  • Écran tactile réactif pour une utilisation simple et sans danger sur le vélo
  • Molette digitale et bouton unique pour une navigation facile d’un seul doigt 
  • Suivi satellite à double fréquence avec sélection automatique du mode GPS 
  • Turn-by-turn et reroutage intelligent grâce à Google Maps
  • Cartes mondiales hors ligne intégrées pour la navigation sur tous types de terrain
  • Téléchargement des données en quelques secondes après l’activité, quelle que soit sa durée
  • Obtiens de précieux insights sur ta forme physique avec les montres et les capteurs COROS
  • Connectivité Bluetooth et ANT+ et intégrations d’applications tierces

Les specs techniques du GPS Coros Dura

  • Poids : 97 grammes, 44 grammes (support)
  • Résolution : 400 x 240 pixels
  • Connexion : Bluetooth (application Coros), Wifi, ANT+
  • Etanchéité : IP67
GPS solaire Coros DURA
Le support du Coros Dura sera compatible avec des cintres de 25,4 et 31,8 mm de diamètre.

Nouvelles fonctionnalités prévues cette année :

  • Température
  • Météo
  • WindStrava
  • Live Segments
  • Media Controls
  • Lap Summary
  • Data Page
  • Search for Points of Interest and SaveLocation Directly on DURA

Prix et disponibilité du GPS solaire Coros Dura

Le tout nouveau COROS DURA sera en vente au prix de 289 euros à partir du 17 juin dans le monde entier. Les expéditions commenceront le 15 juillet. Le DURA comprend un support de guidon et un câble de charge USB-C. Comme les autres appareils COROS, le DURA s’intègre aux principaux outils de cartographie et d’analyse, notamment Komoot, Strava, Training Peaks et Ride with GPS.

La marque Coros est également disponible dans certains magasins, voici la liste des revendeurs physiques de Coros

Plus d’infos sur le site du fabricant : GPS solaire vélo Coros Dura

GPS solaire Coros DURA
Le package complet de ce nouveau GPS à recharge solaire.

Une Échappée en solitaire au Festival d’Avignon

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L'échappée

L’échappée est le moment le plus dramaturgique de l’épopée cycliste. Il s’y noue des alliances de circonstance, on y voit des défaillances, certains rusent pour sauter un relais, on s’observe, on joue la comédie… Nous retrouvons dans ces moments de vie sportive, tous les sentiments qui pourraient très bien être ceux du scénario d’un film ou d’une pièce de théâtre. “L’Échappée”, c’est aussi le titre d’une pièce de théâtre écrite et jouée par le comédien metteur en scène Cyril Fragniere, ancien cycliste de haut niveau, que l’on pourra voir lors du prochain Festival OFF d’Avignon où il jouera en solitaire sur la scène du théâtre l’Albatros…

Cyril a quitté la dramaturgie du peloton cycliste à 22 ans pour, non plus grimper les cols sur son vélo, mais plutôt monter sur les planches. Cet ancien cycliste Franco-Suisse de haut niveau, est devenu comédien, scénariste et metteur en scène. Il a fait le Conservatoire de Grenoble, travaillé au théâtre et a été également marionnettiste. Nous l’avons vu à la télévision, et au cinéma mais son actualité est le prochain Festival d’Avignon où il jouera sa pièce “L’Échappée”.

Cyril roulait vers une carrière de cycliste professionnel lorsque sa route a pris un virage radical. Il quitte le centre de formation d’AG2R La Mondiale de Chambéry pour pousser la porte du Conservatoire de Grenoble. Il me raconte son parcours dans ce Bla Bla #113.

Une Échappée sur les planches

Échappée

Sa rencontre avec Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre l’a poussé à écrire et concevoir des spectacles. Il a fondé Fra & Cie en 2019, et créé un spectacle pour le jeune public sur les Frères Lumière intitulé « Lumière ! La machine à voyager dans le temps », puis une « Déambulation cyclo-poétique », jouée sur les routes du Tour de France en 2022.

Il a écrit et mis en scène son troisième spectacle en 2023. Un seul en scène nommé « L’Échappée – Récit d’un cycliste » qu’il a joué dans le cadre du festival « Forme Olympique » de la ville de Paris et qui sera à l’affiche au prochain festival d’Avignon. C’est une comédie autobiographique où l’acteur raconte, à côté de son vélo, son parcours en incarnant plusieurs personnages. Drôle et touchant, ce spectacle donne envie de pédaler… De l’enfance à aujourd’hui, Cyril passe en revue tous les vélos qu’il a utilisés. Chaque vélo est un souvenir qui nous dévoile son itinéraire singulier. Celui d’un jeune adolescent qui rêve de devenir coureur cycliste, faire le Tour de France et porter le maillot jaune. Il nous raconte son ascension au plus haut niveau, son quotidien dans la réserve d’une équipe professionnelle, ses joies, ses désillusions, et sa rencontre avec le théâtre.

Pour le coup, Cyril s’est échappé seul dans ce spectacle dans lequel il maîtrise la stratégie et l’action. Je me suis demandé si – comme ses anciens collègues du peloton – il n’avait pas des oreillettes pour lui dicter ses accélérations scéniques.

L’avis d’un spectateur

Jean-Louis, notre rédacteur, a eu l’opportunité de voir le spectacle de Cyril ; ci-après, ses impressions.

Je me suis laissé embarquer par le bonhomme quand il évoque ses années de coureur, gestes à l’appui sur son vélo bleu. C’est touchant d’émotion, quand il nous fait (re) vivre ces moments de l’intérieur du peloton, mais surtout de l’intérieur de son être. Et l’on vibre avec lui. Certes, je suis cycliste et les efforts décrits et la souffrance endurée me parlent directement, mais il parvient aussi à emmener des spectateurs qui n’ont pas d’appétence particulière pour la petite reine.
Enfin, le parallèle avec sa vie actuelle d’homme de spectacle est saisissant. Échappez-vous avec lui !

Tarifs : 17 € – voir conditions de réduction sur le site de réservation

Chaussure gravel Specialized Recon 3.0 : la chaussure qui part en exploration avec vous

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chaussures gravel Specialized Recon 3.0

Specialized présente la nouvelle version 3.0 des Recon (anglicisme de l’argot militaire pour mission de reconnaissance) qui promet d’associer performances et confort. Voyons ce qu’il en est après un test poussé de ces chaussures gravel, sur une distance de 550 km sur route et chemins et plus de 10 000 m de D+.

Chaussures gravel Specialized Recon 3.0 sur le papier

En avril Sabine avait testé le Recon 1.0, voici le modèle 3.0. Ces nouvelles Specialized Recon 3.0 s’appuient sur le concept Body Geometry (présent dans de nombreux produits Specialized) : des semelles extérieures et intérieures pour améliorer le transfert de puissance et accroître l’efficacité au pédalage tout en réduisant les risques de blessures en optimisant l’alignement hanche/genou/pied :

  • La semelle carbone permet un mouvement naturel de l’avant-pied tant à la marche qu’au portage tout en étant rigide mais sans excès, et la semelle de contact est en gomme SlipNot™ pour une adhérence optimale sur tous les types de terrains ;
  • La tige intégralement soudée réduit les coutures pour un confort supérieur ;
  • La tige intègre 2 Boa® Li2 permettant un ajustement (serrage/desserrage) parfait même en roulant ;
  • Cette nouvelle paire de gravel Recon 3.0 reçoit des cales compatibles de type SPD à 2 vis.

Unboxing des Recon 3.0

Le poids annoncé de 345 g en taille 42 est celui que j’ai relevé pour la taille 43.

Specialized Recon 3.0

La version 2024 s’affranchit du velcro en bout de pied, d’utilité discutable, les deux Boa Li2 assurant un serrage comme un desserrage micrométrique précis. La tige d’une seule pièce est protégée sur son pourtour par un discret contrefort. Le talon, d’inspiration chausson d’escalade (que j’ai pratiquée de nombreuses années) très travaillé, est doté d’un large passant. Si le rembourrage est minimaliste sur l’avant, le talon en est très bien pourvu. La semelle, ne comportant pas d’emplacement pour des crampons amovibles, facilite le montage des cales SPD de par les longues encoches et les graduations. Nous sommes donc en présence d’un produit haut de gamme bien pensé et bien fini, épuré et élégant dans sa version couleur argile.

L’outil d’aide au choix de la taille proposé par Specialized ne se limite pas au seul critère de la longueur du pied, mais prend en compte la largeur et le type d’appui et ce pour les deux pieds. Le guide me proposa du 44, qui correspond à un pied de 28,3 cm de longueur. Et à la réception, chaussures trop grandes, échangées pour des 43 soit 27,5 cm, la longueur de mon pied fin. Il se peut que cette différence provienne de la finesse de mon pied, le mieux étant de faire l’essai en magasin.

Les Specialized Recon 3.0 en statique

Mon pied fin en 43 est habitué au chaussant Mavic/Salomon en 43 1/3 qui lui sied parfaitement. Le chaussant de la Recon cible les pieds standards, donc un peu plus larges et épais. Chaussure horizontale sur la pédale, le talon est plus haut que sur d’autres chaussures : est ce pour inciter les vttétistes qui roulent plutôt pied horizontal à pédaler plus talon haut ?

Specialized Recon 3.0
Comparatif Specialized Recon 3.0 / Mavic

Glisser son pied dans la chaussure est aisé car les 2 Boa s’ouvrent largement et la sangle arrière joue son rôle ; la languette se met naturellement en place. Le travail effectué sur le talon permet de caler parfaitement le pied en serrant sans excès le premier Boa. Le pied étant maintenu par le cou-de-pied, le second Boa sert alors au maintien du pied et non à son serrage. Le pied est parfaitement maintenu sans être comprimé.

Specialized Recon 3.0
La Recon 3.0 intègre un maillage XPEL apportant un chaussant confortable et évacuant efficacement la sueur.

Les Recon 3.0 gravel sur le terrain

De prime abord, le rendu ‘cartonné’ de la tige ne pose pas la Recon comme un parangon de confort. Mais à l’usage, sans être une pantoufle, le confort est bien présent !

Specialized Recon 3.0
Rien à redire sur le confort et surtout la performance de cette nouvelle Recon 3.0 !

J’ai effectué une trentaine de sorties bitume, gravel et VTT soit plus de 550 km et 10 000 m de D+, toujours par temps sec. En toutes circonstances, les Recon se sont faites oublier :

  • L’enclenchement des cales est aisé (mais non testé en conditions boueuses) ;
  • Sur le goudron, je n’ai pas noté de baisse de performance par rapport à mes habituelles chaussures de XC à semelle carbone ;
  • En gravel, et plus encore en VTT, lorsqu’il faut poser pied à terre quand la montée est trop raide ou caillouteuse, voire les deux, la relative souplesse de la semelle et son adhérence permettent d’avancer sans dérapage et ou gêne intempestifs, qui se rajouteraient à la contrariété d’avoir posé pied à terre ;
  • En marche ‘pure’, la cale bien protégée dans la semelle vous évite de surfer sur les dalles et roches dures.

Verdict : performance et bon confort tous terrains pour les Recon 3.0

La partie plot extérieur de la semelle, proche de la cale, s’est décollée : est-ce dû à une rencontre avec une arête rocheuse ? Cela n’est arrivé que sur la chaussure gauche. En consultant divers essais, je suis le seul à avoir rencontré ce problème. Le SAV du constructeur, alerté, va assurer le remplacement. Bien sûr, je ne manquerai pas de vous informer de la tenue dans le temps de la nouvelle paire.

Specialized Recon 3.0
La zone qui s’est décollée sur l’avant gauche de la chaussure.

Les Specialized Recon 3.0 sont performantes au pédalage tout en étant confortables et efficaces faces à diverses situations. 

Prix : 250€

Plus d’infos sur le site de la marque : chaussures Specialized VTT/Gravel Recon 3.0

Nouveautés matos Gravel de juin 2024

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Sélection Gravel Juin 2024

L’équipe de Bike Café vous présente les nouveautés matos Gravel repérées ou testées pendant ce mois de juin. Le développement du Gravel motive les marques qui redoublent de créativité. Voici notre sélection du mois.

Les « Sélections » permettent de découvrir de nouveaux produits selon une thématique précise. Qu’ils aient été simplement repérés lors de leur mise sur le marché ou testés spécifiquement par nos rédacteurs, ils peuvent faire l’objet d’une courte description ou de retours de terrain plus complets.

Écouteurs Suunto Sonic

Testés par Laurent

Les nouveaux écouteurs Suunto Sonic sont une version plus abordable des écouteurs de sport à conduction osseuse Wing de Suunto. Avec ce modèle, Suunto rend la technologie de la conduction osseuse plus accessible. La technologie de la transmission par conduction osseuse est parfaitement adaptée aux sportifs. En effet, le canal auditif n’est pas obstrué par les écouteurs, ce qui rend tous les bruits environnants comme la circulation des voitures clairement audibles. Les trois boutons situés sur les côtés des écouteurs offrent un accès rapide au contrôle du volume de la musique et à la gestion des appels entrants. Il est d’autant plus simple de répondre aux appels en plein effort grâce au double microphone, à la réduction des bruits environnants et au cVc (clear voice capture). 

En 60 minutes, les écouteurs peuvent faire une charge complète et ainsi être utilisés pendant 10 heures consécutives. Une charge de 5 minutes suffit pour permettre aux Suunto Sonic de fonctionner pendant 3 heures. Fabriqués à partir de silicone et de titane, les Suunto Sonic pèsent 31 grammes. Ces écouteurs sont résistants à la pluie fine et à la transpiration (IP55) et sont censés résister à des températures comprises entre -20° et +60° C. Comme tous les dispositifs Suunto, ces écouteurs gagnent à être couplés à l’application Suunto App (via Bluetooth) afin de profiter de toutes les fonctionnalités.

Le test terrain

Premièrement, il convient d’appairer ces écouteurs à l’application Suunto App afin d’installer le dernier firmware, et de choisir son mode sonore. Contrairement à la traduction pas très rigoureuse, le pourcentage affiché à l’écran n’est pas la puissance sonore délivrée mais l’autonomie restante. L’application Suunto n’est peut-être pas la plus ergonomique mais elle a le mérite d’être complète. Et surtout, si vous avez déjà une montre de la marque, cette application permet de gérer l’ensemble de vos dispositifs de la marque finlandaise. Par ailleurs, si vous souhaitez en savoir plus sur l’histoire de Suunto, je vous invite à lire mon test de la PEAK 9.

Mais revenons sur ces écouteurs. Je les ai testés presque tous les jours : en Gravel (testés sur le Savoie Tour Gravel), en vélotaf et en salle de sport sur rameur Concept2. Premier constat : la stabilité est parfaite. Deuxième constats : le confort est réel et le poids négligeable. J’ai vite pris goût à le porter car je n’ai ressenti absolument aucune gêne. Quant à la qualité audio, ce fut finalement plutôt une bonne surprise. Producteur en musique électronique, j’ai quelques connaissances dans le monde de l’audio. Aussi, il est utopique d’imaginer un rendu de bonne qualité dans les basses fréquences avec ce type de dispositif. Donc oublions les 20hz affichés dans la fiche technique : ils ne seront pas restitués par ces écouteurs.

Suunto Sonic
Suunto Sonic : la stabilité est parfaite (photo Laurent Biger)

Mais est-ce si grave ? En fait, non. Pour faire du sport, je n’ai pas les mêmes attentes que dans mon Home-Studio. Dans ce dernier, mon casque professionnel Sennheiser HD-25 côtoie des enceintes de monitoring KRK ROKIT 10-3. Quand j’enfile les Suunto Sonic, mes attentes sont différentes. En cela, j’estime que ces écouteurs ne s’en sortent pas si mal. Comme je l’ai dit, les fréquences infrabasses ne seront pas restituées. Pour autant, le kick (ou le beat), un peu plus haut en fréquence, est lui correctement présent. Du moins pour cette utilisation récréative. Les médiums sont clairs et les aigus globalement corrects. Au niveau de la puissance délivrée, j’aurais souhaité une pression acoustique supérieure (mais ces écouteurs n’y sont pour rien puisque j’ai une perte auditive conséquente). Côté ergonomie, je suis plus réservé. Les boutons auraient mérité une taille supérieure.

Les différentes fonctions permises par les boutons

Concernant la liaison Bluetooth, elle excède largement les dix mètres annoncés, même avec des obstacles, ce qui est bien pratique en salle de sport. En revanche, le système de chargement n’est pas des plus pratiques, et pas non plus uniformisé avec les montres de la même marque. Dommage. Hormis cela, je considère que l’objectif de ces écouteurs est tout de même atteint.

Page produit : Suunto Sonic
Prix :
149,90€

Casque Fox Crossframe Pro

Testé par Laurent

Fox élargit sa gamme de casques avec l’ajout d’un modèle Gravel et VTT XC. Sans visière, ce casque offre un design peu habituel. La ventilation a été optimisée grâce à une mousse EPS moulée pour un refroidissement des plus efficaces.

Fox CrossFrame Pro

La coque EPS Varizorb à double densité ainsi que le système MIPS augmentent la protection. Pour mémoire, le système MIPS peut réduire le risque de blessures graves à la tête en cas de chute. Aussi, je vous conseille vivement de consulter le site MIPS qui explique de belle façon le procédé.

Le casque Fox CrossFrame Pro (vidéo Fox)

Les inserts d’aération sont en TPU caoutchouté afin de maintenir les lunettes lorsqu’elles ne sont pas utilisées. Ce casque Fox est doté d’un système d’ajustement Boa et d’une fermeture magnétique Fidlock SNAP. Il comprend également une doublure amovible antimicrobienne Ionic+, détachable et lavable. Enfin, il est disponible en trois tailles : S, M, et L, et en six coloris. Son poids annoncé est d’environ 370 g en taille M.

Le test terrain

Testé en vélotaf la semaine et en sorties Gravel le weekend. Tout d’abord, la finition est de très bon niveau, et égale sans peine certaines productions italiennes. A l’usage, je note que les mousses internes sont d’excellente qualité et idéalement placées. Là-dessus, il faut ajouter un maintien de bon niveau, avec l’unique molette arrière qui permet d’ajuster le serrage.

Un look inhabituel, qui n’est pas pour me déplaire (photo Denis Cauvin)

Pour autant, cet exemplaire en taille L est un peu grand pour moi. Aussi, je dois ajuster une plus forte tension avec la molette BOA. Ce qui est, dans mon cas, au détriment du confort puisque la tension sur les câbles latéraux les place ainsi au contact de mon crâne, qui plus est sans cheveux. En revanche, son système de fermeture FIDLOCK est d’une facilité déconcertante une fois que l’on en a pris l’habitude.

Le système de fermeture FIDLOCK est d’une facilité déconcertante (photo Denis Cauvin)

Les mousses internes sont très fines, mais d’une belle densité. Elles sont détachables afin de pouvoir les laver, et un jeu supplémentaire est fourni.

Une zone arrière bien protégée mais au détriment de la ventilation (photo Denis Cauvin)

Quant à la ventilation, elle se montre efficace, bien que la zone arrière est moins bien aérée (protection oblige) qu’un modèle plus typé route.

Page produit : Fox CROSSFRAME PRO
Prix :
199,99€

Lunettes BBB Chester PH

Testées par Laurent

Les lunettes BBB Chester ressemblent à des lunettes sans monture, mais la véritable monture est à l’intérieur. Cela donne l’apparence et la vue de lunettes sans monture, mais avec la résistance d’une monture intégrale. On retrouve une pince nasale réglable en caoutchouc et des embouts de branches en caoutchouc.

La grande lentille est censée ne provoquer aucune distorsion afin d’obtenir la vision la plus large possible. Les verres sont photochromiques avec un taux de transmission de la lumière de 56 à 15% (pour ce modèle équipé du verre PH MLC Gold). Le châssis est en Rilsan, un matériau censé être durable et d’origine biologique (ce matériau contient 45% de carbone biosourcé fabriqué à partir de graines de ricin). Deux couleurs de verre sont disponibles : neutre et coloré (modèle MLC testé ici).

Le test terrain

Je porte ces lunettes BBB Chester PH MLC depuis une quinzaine de jours. Je les ai utilisées notamment sur La Maures Gravel où la météo a été menaçante toute la journée et également deux jours en Savoie à l’occasion du Savoie Tour Gravel avec là aussi des amplitudes de luminosité intéressante. Dans tous les cas, le confort fut au rendez-vous tout au long de ces randonnées.

Un autre bon point est la rapidité avec laquelle le verre opère son changement de taux de transmission de la lumière. Finalement, c’est imperceptible, ou presque (quelques secondes) mais pourtant bien réel. La surface de protection est selon moi idéale et le look bien dans la tendance du moment. Rien à redire sur ces lunettes, pas même le tarif, très bien situé au regard de la qualité perçue (et que l’on peut trouver facilement bien inférieur au prix catalogue).

Page produit : BBB Chester PH
Prix :
124,95€

Specialized Crux DSW

Repéré par Laurent

En attendant de pouvoir le tester, voici un avant-goût du tout nouveau Crux DSW de Specialized. Derrière ce nom sûrement déjà connu pour beaucoup se cache une nouvelle version, baptisée DSW, dont le cadre est fait d’aluminium. Pour le concevoir, le fabricant a innové, en utilisant son brevet D’Aluisio Smartweld (DSW). C’est un processus d’ingénierie qui utilise l’hydroformage pour faire correspondre avec précision les tubes afin d’obtenir des soudures de meilleure qualité. Avec pour objectif un cadre censé être plus léger et plus durable qu’un cadre en aluminium traditionnel.

Le kit cadre CRUX DSW dans son coloris le plus pimpant


Ce concept a permis de créer un tube oblique et un boîtier de pédalier monobloc spécifique, ce qui permet de réduire le poids et d’augmenter la rigidité latérale. Le tube de selle et les bases sont ensuite assemblés au boîtier de pédalier. Ainsi, avec seulement 1 399 grammes annoncé en taille 56, ce cadre en aluminium semble être un des plus légers du marché. Quant à la géométrie, elle s’annonce identique à la version du Crux en carbone.

SPECIALIZED_Crux
Le brevet DSW, visible ici avec l’ensemble monobloc tube oblique / boitier de pédalier


Combiné à la fourche Crux en carbone Fact12r, le Crux DSW complet est annoncé pour 9,37 kg en taille 56, ce qui reste enviable pour un Gravel en aluminium. Par ailleurs, le Crux DSW a le même dégagement que son grand frère en carbone et accepte ainsi des pneus de 47 mm en 700 et jusqu’à 2,1 pouces en 650b. Une seule version est annoncée (en deux coloris), équipée d’un groupe SRAM Apex XPLR 1×12 vitesses.

Crux DSW : vendu également en vélo complet avec deux coloris au choix (ici en Gloss Birch)

Page produit : Crux (specialized.com)
Prix du kit cadre :
1650€
Prix du vélo complet : 2700€

Ekoï e-lens, des lunettes LCD

Testées par Patrick

Je vous propose de découvrir ces lunettes “magiques” qui utilisent la technique LCD, pour adapter en un temps record de 0,10 secondes la teinte de leurs verres. J’ai récemment essayé les lunettes Bot2 de la marque Out Of qui utilisent la même technologie. Ekoï a choisi un design un peu plus typé “racing” route avec une surface optique moins importante.

Nouveautés Matos juin 2024

Je ne vais pas vous re-décrire l’article déjà publié sur cette technologie. Ce qu’il faut retenir c’est cette incroyable vitesse de transition de ces verres LCD qui répondent instantanément aux variations de luminosité au sortir d’un sous-bois ou inversement pour entrer dans un tunnel. Elles font des merveilles sur les routes bordées d’arbres.

Sur le terrain

Direction les petites routes et sentiers au dessus d’Aix-en-Provence pour apprécier la réactivité des verres. C’est franchement quasi immédiat, comme vous pouvez le constater sur la petite vidéo (en temps réel) réalisée en faisant glisser mon doigt devant la cellule, pour simuler l’ombre. L’optique, d’origine suisse, est de très bonne qualité. L’ergonomie de la monture est très bien. La forme “race”, un peu arrondie, habille le visage et de fait offre une bonne protection latérale.

Ces lunettes qualitatives au niveau des verres et de la monture restent fragiles. Leur écran ne supportera pas un choc, une pliure ou un écrasement. Personnellement, en dehors du flickering, pour lequel il faut que je valide le contexte car j’utilise sur le Wahoo un appairage avec le radar Trek Carback, je les ai trouvées hyper réactives. Pour des gens comme moi, qui ont une réaction des muscles des pupilles ralentie par une pathologie oculaire, c’est un réel plus pour gérer les transitions lumineuses. Les cyclistes pros, équipés par Ekoï, les utilisent et j’imagine que dans les descentes à haute vitesse, lorsque les routes sont bordées d’arbres, ils doivent avoir un sacré avantage au niveau du choix des trajectoires.

Caractéristiques :

  • Le verre électronique LCD le plus rapide au monde (d’après la marque) ;
  • Fonce ou s’éclaircit en fonction de la luminosité en moins d’un 10ème de seconde ;
  • Ultra légère : 37 g ;
  • Votre vision s’adapte en temps réel à la luminosité ;
  • Protection 100% anti-UV (UVA et UVB) ;
  • Écran fabriqué en Suisse ;
  • Fonctionne à l’énergie solaire, sans pile ni batterie à charger ou à remplacer, prêtes à l’emploi dès la sortie de l’étui.

Prix : 349,99 € certains modèles disponibles à -40%

Précautions à prendre :

L’écran LCD est plus fragile qu’un écran standard. Il faudra éviter d’appliquer une pression trop forte sur les verres sous peine de dégradation irréversible des cristaux liquides. Par ailleurs elle sont déconseillées aux personnes épileptiques.

Voir sur le site

Nouvelle collection Camelbak Bikepacking M.U.L.E.® On-Bike

Repérée par Matthieu

Présentée en avant-première lors du salon Eurobike de Francfort, où elle a remporté l’Eurobike Award dans la catégorie Vêtements et accessoires, la nouvelle ligne de sacoches pour le bikepacking arrive sur le marché.

ligne sacoches bikepacking velo Camelbak

Conçue pour les sorties longue distance, la nouvelle collection M.U.L.E. On-Bike forme une toute nouvelle catégorie dans le catalogue CamelBak printemps-été 2024. Un système d’hydratation adapté aux voyages à vélo de plusieurs jours. Sa structure étanche et son adaptabilité robuste sont faites pour aider les cyclistes à explorer de nouvelles frontières et à affronter tous les types de terrain.

Cette nouvelle collection comprend cinq sacoches pour vélo :

  • La sacoche de cadre Frame Pack, disponible en tailles S et L ;
  • La sacoche de guidon Handlebar Pack ;
  • La sacoche porte-bidon Stem Pack ;
  • Deux sacoches de selle différentes : Saddle Pack 9L et 1L.

La Frame Pack comprend une nouvelle poche à eau, la Quick Stow Bike Reservoir, spécialement conçue pour le bikepacking, intégrée dans la sacoche, mais également disponible en tant qu’accessoire séparé. Polyvalente, compacte et adaptée à la plupart des autres marques de sacs à dos, cette nouvelle poche à eau est dotée d’une large ouverture pour faciliter l’hydratation lors des déplacements.
Il est également possible de détacher le tuyau et d’utiliser le capuchon de la valve on/off pour cuisiner au camping.

ligne sacoches bikepacking velo Camelbak
Une nouvelle ligne complète de sacoches pour le bikepacking. Un test sera prochainement réalisé sur Bike Café !

Fabriquées pour résister aux terrains les plus difficiles, les sacoches M.U.L.E. On-Bike sont équipées de sangles ajustables pour protéger l’équipement, de détails réfléchissants pour la visibilité, de poches étanches, d’une fermeture par enroulement extensible et de sangles de compression pour ranger facilement tout ce dont on a besoin pour l’excursion.

Prix et caractéristiques des différents modèles :

Camelbak M.U.L.E.® Frame Pack avec poche à eau Réservoir (2 litres) – 139,99 €

  • Disponible en tailles S (3L) ou L (4,5L)
  • Poche à eau QUICK STOW de 2L
  • Poches étanches
  • Piège à tube réglable
  • Détails réfléchissants

Camelbak QUICK STOW Bike Reservoir

  • Compacte et légère, volume : 2L
  • 100% sans BPA, BPS, BPF
  • Big Bite Valve
  • Système Quicklink
  • Compatible avec les filtres Lifestraw®

Sacoche de selle M.U.L.E. 9 On-Bike Saddle Pack – 103,95 € (9 litres), 42,95 € (1 litre)

  • Volume : 9 litres
  • Degré d’étanchéité – IPX5
  • Conception antidérapante
  • Fermeture par enroulement extensible
  • Sangles extensibles
  • Détails réfléchissants
  • Existe aussi en version 1 litre

Sacoche de cintre M.U.L.E. On-Bike Handlebar Pack – 99,99 €

  • Volume : 12 litres
  • Degré d’étanchéité – IPX5
  • Stabilisateur en aluminium
  • Fermeture par enroulement extensible
  • Poches latérales
  • Détails réfléchissants
ligne sacoches bikepacking velo Camelbak

“Food pouch” M.U.L.E. On-Bike Stem Pack – 29,99 €

  • Peut accueillir un bidon Podium
  • Fermeture à cordons sécurisée
  • Fixations solides
  • Détails réfléchissants

Distributeur France : Royal Vélo France