Que l’on soit dans le monde réel ou le monde virtuel, pour faire du vélo il faut connaître la musique. Savoir jouer des manivelles ne suffit pas … Pédaler sur un vélo connecté ne fait pas monter le cours des actions et peut-être que siffloter “À bicyclette” de Yves Montand en roulant sur une route de campagne est moins stressant que la musique de Rihanna. Les remous musico – financiers autour de l’introduction en bourse de Peloton ont inspiré Jérôme.
Qui selon vous a le sens des priorités ? : Bike Café
Dans la torpeur de l’été, quand Simon Yates lève les bras en V en signe de victoire sur l’étape du jour du Tour de France, ou (cela ne vous aura pas échappé), que l’Ukraine se dote d’un nouveau président (comédien de métier : un nouveau Ronald Reagan en somme), ce même jour, au Bike Café on se demandait si, rouler, le vélo posé sur un rouleau dans le salon, devant un écran, connecté à Zwift ou Peloton était vraiment dans l’esprit du Gravel ? Si ce type de préoccupation n’est pas le signe d’avoir le sens des priorités dites le moi ? …
Qui est capable de mener l’enquête ? : Bike Café
Vous pouvez vous mettre à jour en relisant ce magnifique article, si vous avez la flemme ou mieux à faire, en résumé, on disait que c’était certainement une nouvelle façon de pédaler intéressante, que les millenials (génération Y né entre 1980 et 2000) seraient bien avisés de pédaler, plutôt que Playstationner. Ça leur couterait quand même une douille, mais ils comprendraient que rouler en communauté virtuelle, dans ses effluves personnelles, ne peut pas remplacer une bonne vieille sortie boueuse et ensoleillée dans les fougères bretonnes ou sous les pins provençaux.
Bref, comme souvent avec ces innovations, c’est bien … mais.
Notre article du 21 juillet s’appuyait sur des publications anglo-saxones, émanant d’institutions telles que Bloomberg ou encore Outdoor magazine. Il y avait, comme dirait l’inspecteur Derrick, un faisceau d’indices prouvant que ce type d’offres de virtualisation des sorties vélos avait le vent en poupe. Tellement le vent en poupe que Peloton préparait une IPO, (en gros une IPO – Initial Public Offering – = une introduction en Bourse histoire de lever des fonds et rouler sur l’or).
Et vous savez quoi ? l’IPO de Peloton vient d’avoir lieu dans un contexte un peu difficile (le contexte difficile n’a rien à voir avec le fait que Boris Johnson envisage de changer de coiffeur). Difficile parce que Peloton vient de se prendre une jolie petite amende de US $150,000,000 (soit environ l’équivalent de 50,016 Rondo Ruut, testés ici et là – Vous avez remarqué, quand on converti les chiffres à 6 zéros en équivalent “vélos”, tout de suite c’est beaucoup plus concret). US $150M d’amende donc pour avoir oublié de demander l’autorisation d’utiliser des musiques (soumises à des droits d’auteurs) pour animer leurs cours. Vous pouvez trouver des détails ici.
Aussi, parce qu’il convient de replacer ceci dans le contexte, d’autres grosses boîtes (vides ?) de la Californie sont bien dans la tourmente depuis quelques jours. J’ai nommé WeWork (rien à voir avec une quelconque activité vélo), article à lire ici ou encore Uber (perso, je ne connais pas).
Qui peut résumer l’info de manière claire, concise et sans raccourci ? : Bike Café
Vous l’aurez compris, le contexte n’était pas très favorable entre autres et à cause de Rihanna, qui réclame les sommes qui lui sont dues. Je vous glisse ici un tube prémonitoire – sorti en 2015 – de Rihanna, “Bitch better have my money” (traduit librement ici par “Coquine, j’espère que tu as mon argent”)*.
Donc, quand en août 2019, OnePeloton était évaluée à 4 milliards de Dollars (US), quelques heures après son introduction en bourse, selon Bloomberg, article à lire ici, Peloton n’est valorisée qu’à 1.16 milliards de dollars. (ça fait quand même toujours un paquet de Meral toutes options stockés dans votre garage. Les Meral qui ont été testé ici).
Qui est de bon conseil ? : Bike Café
Si j’étais John Foley (le patron de OnePeloton), je serais quand même un peu déçu et au lieu de réagir par un laconique :« It’s an interesting time in the markets, there is anxiety. The markets are on edge » … traduit librement par mes soins « Font chier ces cons d’investisseurs, ils flippent pour un oui ou pour un non. Depuis quand ils réfléchissent avant de claquer la thune des autres dans la newtech ».
Bref, si j’étais John*, j’enfourcherais mon vrai vélo et j’irais rouler comme un taré dans l’arrière pays californien, histoire d’oublier cette déconvenue et me préparer à la BajaDivide. Parce que, qu’on le veuille ou non, on a encore rien inventé de mieux que d’aller dehors pour s’aérer (CQFD).
*et si j’étais Rihanna, je n’insulterais pas le mec qui me doit $150,000,000.
Le nom de “Black Mamba” vous évoque quelque chose ? Sois-vous êtes passionné de serpents venimeux d’Afrique et vous êtes arrivé grâce à Google sur cet article, ou tout comme moi vous avez roulé ou vous roulez encore en VTT typé XC.
En effet, à l’origine ce Black Mamba est un pneu de XC, développé avec l’aide du champion bien connu Julien Absalon. Destiné aux conditions sèches, d’où la référence au redouté serpent africain, le Mamba noir. C’est un pneu réputé rapide et qui a fait ses preuves sur les circuits XCO et autres épreuves de XC Marathon.
Hutchinson l’a décliné par la suite pour le cyclo-cross, qu’il a logiquement nommé “Black Mamba CX “.
Dans cette sous-catégorie du Black Mamba, on retrouve plusieurs dimensions et notamment une version pour chambre à air de 32 mm (qui permet d’être dans la limite UCI de 33 mm pour les coureurs de cyclo-cross), une version tubeless en 34 mm, et depuis 2017 Hutchinson a introduit, assez discrètement, une version en 38 mm qui, vous vous en doutez, nous intéresse tout particulièrement pour l’usage Gravel.
Black Mamba de Hutchinson
C’est cette version que j’ai pu essayer en cette fin d’été dans le sud de la France, un terrain idéal pour juger des aptitudes supposées de ce pneu.
Sur la balance, notre invité tressé en 127 tpi pèse un petit 460 gr ce qui est globalement dans la norme même si on a vu plus légers dans ces sections.
Black Mamba de Hutchinson sur la balance
Concernant le montage, celui-ci se fait sans trop de peine, même si l’on reconnait les flancs relativement épais d’Hutchinson, rappelant ceux du bien connu Overide. Monté sur des jantes de 19 mm de largeur interne, le Black Mamba est mesuré précisément à 37 mm une fois gonflé à 3 bars. Pensez à respecter les sens de montages, différenciés entre avant et arrière.
Mesure du Black Mamba de Hutchinson
Ne boudons pas notre plaisir de lire “MADE IN FRANCE” sur les flancs de ce pneu. Rappelons au passage que cette marque française a été une des premières à maitriser la technique tubeless (et notamment sa délicate étanchéité) dans l’univers du cycle, grâce à sa fructueuse collaboration avec MAVIC.
Black Mamba de Hutchinson … Made in France
Le tableau renseignant l’utilisateur sur la pression idéale est clair et permet de partir sur de bonnes bases. La pression minimale indiquée sur les flancs étant elle destinée à un montage en chambres à air, de façon à prévenir les risques de pincements, fréquents enchambres à air, à fortiori sur des chemins parfois rocailleux.
Black Mamba de Hutchinson les pressions de gonflage recommandées
Sur la route et sur les pistes
Pour rejoindre quelques pistes locales, j’emprunte souvent quelques portions de route qui me permettent d’apprécier le rendement sur cette surface. Je dois dire que je viens juste de démonter des pneus 40 mm à gomme souple, et la comparaison est flagrante en termes de rendement routier. Ce pneu file bien sur le bitume, et de façon plutôt silencieuse. Ces deux facteurs étant d’ailleurs souvent liés dans les performances sur le macadam…
Sur pistes, le profil très bas des sculptures permet un rendement particulièrement efficace. C’est clairement le point fort de ce pneu, et on reconnait en cela ses origines compétitives, qui le dédiait initialement aux courses de XCO et CX. Comme souvent chez Hutchinson, les épais flancs ne placent pas ce modèle parmi les plus confortables. Une enveloppe qui embarque toutes les technologies “maison” d’Hutchinson. À l’usage il s’avère robuste, les marques de cailloux et roches sur ses flancs ne laissent pas apparaitre de dommages sur la carcasse.
Black Mamba de Hutchinson – Les marques de cailloux et roches sur ses flancs ne laissent pas apparaitre de dommages sur la carcasse … photo Laurent Biger
Concernant l’adhérence, on est vite en confiance à la prise d’angle. Ce n’est pourtant pas la gomme la plus souple que j’ai pu connaître, mais j’ai noté que c’était un bon compromis, notamment pour préserver le rendement.
Black Mamba de Hutchinson : les sculptures sont basses – photo Laurent Biger
Les freinages peuvent cependant nous rappeler que les sculptures sont basses. Cela dit, comme toujours en gravel sur les rapides pistes sèches, le freinage reste un point délicat sur nos frêles montures rigides. Mais c’est justement cette relative “précarité” qui rend le pilotage d’un gravel bike si riche en sensation !
J’ai eu l’occasion pour ce test qui a totalisé 300 km de fréquenter également des parcours techniques, et avouons-le, bien plus propice à un VTT qu’à un Gravel.
Une montée infernale en Black Mamba de Hutchinson
J’ai été relativement surpris que malgré sa section assez faible, ce Black Mamba s’avère excellent en motricité. Tant que l’on reste dans le milieu sec bien entendu… Un pneu qui pourra convenir aux débutants dans notre discipline qui ont parfois du mal à trouver la motricité dans les montées techniques, du fait de mauvaises positions sur leurs montures la plupart du temps. Un pneu adapté est évidemment un plus pour progresser dans ce sens.
En 300 km, je ne peux évidemment pas me prononcer sur la longévité de ce pneu. D’autant plus qu’au vu de son profil et de la faible profondeur des sculptures, il ne faudra probablement pas attendre de miracle de ce côté.
Black Mamba de Hutchinson – photo Laurent Biger
Pour conclure
J’ai surtout apprécié ce pneu français pour son excellent rendement, que ce soit sur route ou sur piste. Sa robustesse face à un terrain sec et hostile semble réelle et la prise d’angle est rassurante. En cela, j’estime que fidèle à ses origines glorieuses en XC, c’est un pneu idéal pour aller chercher la performance sur terrain sec, par exemple lors de la “Mavic Gravel Roc Race” du Roc d’Azur (à l’exception de l’édition humide de 2018) où sa robustesse sera un atout.
Sa section de 38 mm l’éloignera de certains montages contemporains où la tendance est plutôt de 40 à 43 mm en 700, mais pourra en revanche être idéale sur des Gravels de conception plus ancienne où il est souvent difficile d’espérer plus large (exemple : GT GRADE Mk1). Si le confort n’est pas votre priorité, (re)penser à ce “serpent noir” pour des parcours rapides et sec.
Caractéristiques
• Gomme Race Riposte 50a • Carcasse tubeless ready 127 tpi pour un maximum de rendement, confort et résistance à la crevaison. Montage avec liquide préventif et d’étanchéité obligatoire pour rendre le pneu étanche et l’utiliser sans chambre-à-air. • Disc Brake Compatible : suffisamment d’adhérence pour un vélo de route / gravel doté d’un freinage à disques (plus puissant qu’un freinage à patins)
Tour du Luberon historique Chilkoot - photo Philippe Aillaud
Luc Royer, créateur d’événement cyclistes, a relancé il y a 5 ans cette ancienne course d’un jour, organisée à Cavaillon de 1923 à 1960. La première ré-édition a d’ailleurs eu lieu sur une journée en décembre 2014, sur le tracé originel de 256 km (celui de 1923) dans le cadre d’une édition-hommage particulière lors du Téléthon. Après une seconde édition, plus à l’Est du département de Vaucluse, une troisième édition offrant la possibilité d’une traversée Est-Ouest du mythique Mont Ventoux et une quatrième édition qui s’était élancée de L’Isle-sur-la-Sorgue et qui s’était élevée jusqu’aux confins de « l’Enclave des Papes », la cinquième édition du Tour du Vaucluse Historique empruntera des chemins de vignes au coeur du Luberon et la grande nouveauté c’est qu’elle accueillera une catégorie “Vélo Vintage” sur une distance adaptée …
Les Chemins de vignes
C’est le thème choisi cette année pour ce Tour du Vaucluse historique, et le départ sur une route blanche “Chemin des Peirelles” au coeur du Domaine de Marie, fixe bien l’ambiance voulue pour cette 5ème édition. Les contrôles de passage s’effectueront dans des lieux superbes au coeur des vignobles : Abbaye de Sénanque, Domaine de La Coquillade, Céreste, Domaine La Cavale, Domaine de Marie.
Tour du Luberon historique Chilkoot – photo Philippe Aillaud
Cette année verra également l’entrée en lice des vélos “vintage”. Quoi de mieux qu’un Tour historique pour ressortir des vélos qui le sont également. Une partie de la collection de Lino Lazzerini sera présentée au Domaine de Marie qui accueillera le départ et l’arrivée de cette édition. Les cyclistes en vélo et vêtements d’époque n’effectueront que 92 km, laissant aux vélos modernes les 171 km du parcours de cette 5ème édition.
Le teaser
En 2020 : une invitation à la fête
Tour du Luberon historique Chilkoot – photo Philippe Aillaud
Le succés de l’Eroica, du tour de la Rance, d’Anjou Vintage, … ne fait que croître depuis plusieurs années. Ces événements rétros, réunissent à chaque fois plusieurs milliers de personnes, attirées par cette ambiance bon enfant qui nous renvoie à une époque joyeuse dans laquelle le vélo avait une grande place. Le Luberon, par sa lumière, ses petites routes, ses villages authentiques est un cadre idéal pour y organiser sur 3 jours un rassemblement de vieux vélos. Sorties sur les petites routes serpentant au milieu des vignes, animations et orchestres, concours d’élégance, … les idées ne manquent pas et le lieu, qui n’a rien à envier à la Toscane, nous en inspire énormément. Chilkoot y a pensé et en 2020 une fête du vélo vintage se prépare en octobre sur les routes du Luberon. Un peu de patience, et vous en saurez plus lorsque le calendrier Chilkoot 2020 sera dévoilé.
Fizik a adopté des fermetures « Velcro » pour ses nouvelles chaussures polyvalentes conçues pour le gravel : les Terra Powerstrap X4. Ce type de serrage appelé « scratch » dans le langage usuel (allusion au bruit fait par la séparation de la fixation), existe déjà sur quelques chaussures de vélo. Cette fois, le croisement des bandes de serrage et son design, rendent cette chaussure particulièrement originale. Voyons si ce sytème la rend apte à notre pratique régulière du gravel ?
Pourquoi une chaussure de gravel ?
On peut légitimement se poser la question, car finalement on peut très bien faire du gravel avec ses chaussures de Mountain Bike ou encore avec ses chaussures de route. C’est d’ailleurs ce que l’on faisait au début du gravel, préférant quand même une chaussure typée VTT pour faciliter le portage du vélo et la marche, si cela était nécessaire. On n’avait pas le choix … Mais voilà, lorsqu’on roule sur un vélo polyvalent on a besoin d’équipements qui le sont tout autant. Alors pour certains ce sera peut-être une 3ème paire, à ranger dans le placard. Mais après tout certains ont aussi 3 vélos bien plus encombrant, alors pourquoi pas …
Fizik Terra Powerstrap X4 – la chaussure polyvalente pour les chemins, la route et les déplacements urbains.
Pour d’autres, qui auront adopté le concept du vélo unique, ce sera la chaussure polyvalente pour les chemins, la route et les déplacements urbains. Cette nouvelle Terra Powerstrap X4 possède cette vocation multi-usages. Elle repose sur une semelle extérieure permettant de marcher « normalement », de ne pas glisser sur le rocher ou sur le carrelage, elle dispose de ce laçage simple et affiche une certaine légèreté, sa semelle est suffisamment rigide pour transmettre des watts à la transmission, … ce modèle réalise la synthèse de ce qu’on attend d’une chaussure pour une pratique gravel régulière.
Les « scratch », vous y croyez ?
Quand j’ai commencé à publier mes premières photos sur les réseaux sociaux les remarques n’ont pas manquées. « Tu va ramener du foin à la maison avec tes scratch … », « Ça va se décoller quand tu vas forcer en danseuse … » … Et je dois vous avouer qu’en acceptant ce test, j’avais également un doute sur la pertinence et l’efficacité de ces fixations Velcro.
Fizik Terra Powerstrap X4 – Les « scratch », vous y croyez ?
Je possède déjà des Fizik route Tempo équipées d’un serrage Boa. Je les apprécie beaucoup, et je me suis dit que 2 Boa sur cette Terra auraient bien fait l’affaire. En fait, dans la pratique, avec ses scratch bien ajustés, on n’aura aucun besoin de réglage du serrage en cours de route comme on peut le faire avec des Boa. J’ai expérimenté en gravel et route sur des forts pourcentages en utilisant au maximum la remontée du pédalage et le pied ne bronche pas. J’ai retrouvé le chaussant ajusté et parfait pour mon pied plutôt fin que j’apprécie sur les Tempo. Pour les herbes hautes pas de soucis non plus la longueur et le positionnement des scratch font que les herbes glissent dans le sens de la marche du vélo. Ceci dit je roule rarement dans des steppes herbeuses et mon terrain « off road » est plutôt caillasses et sentiers de pinèdes.
Dans le détail
Le serrage par Velcro apporte également une certain confort au niveau du serrage. Le coup de pied est moins serré qu’avec un système à cliquet. On se rapproche plus du ressenti de type avec lacets, sauf que là avec des scratch le chaussage et l’ajustement se font en un temps record par rapport aux chaussures avec lacets.
Il y a un petit détail qu’il convient de souligner au niveau de la doublure intérieure du talon : des petites aspérités en silicone sont intégrées pour adhérer à la chaussette et éviter le glissement de l’arrière du pied pendant le pédalage.
Fizik Terra Powerstrap X4 – J’ai opté pour le modèle gris mat avec la semelle « Raisin »
Autre détail qui pour moi n’en est pas un : le look … J’ai opté pour le modèle gris mat avec la semelle “Raisin”. Harmonie parfaite, lorsque je roule au travers du vignoble du pays d’Aix 😉 Les autres teintes : tout noir mat ou encore “boue et caramel” sont aussi très belles. Les bandes velcro qui arrivent, après serrage, jusqu’à la semelle créent un motif qui donne un aspect dynamique à la chaussure.
Fizik Terra Powerstrap X4
Fizik croit aux scratch puisque le modèle route Vento Powerstrap R2 Aeroweave adoptera le même principe pour offrir une chaussure légère et aérée. L’aération est d’ailleurs le seul point faible que j’ai trouvé à ce modèle X4, que je verrai bien décliné en version « Knit », il est vrai que je roule dans le sud et que l’été les pistes sont plutôt chaudes. J’ai trouvé que le rapport qualité / prix était correct : 149 € (prix public). C’est le même niveau de prix que des running qui seront fichues au bout de 6 mois … Ces Powerstrap sont solides, elles dureront bien plus longtemps que ça.
On aime
Rapport qualité / prix correct
Efficacité du maintien du pied
Look
À améliorer
Chaussant un peu chaud … Une version “Knit” serait la bienvenue
Caractéristiques
Quelques détails des chaussures de gravel Fizik Terra Powerstrap X4 – photos Bike Café
Semelle extérieure : semelle extérieure en nylon X4 – avec bande de roulement en caoutchouc, indice de rigidité 6
Powerstrap : fermeture velcro enveloppant les pieds conçue pour un ajustement enveloppant
Poids : 292g (taille 42 – 1/2 paire)
Prix : 149.00 €
Couleurs : noir / anthracite et raisin / boue et caramel
Tour du Mont Blanc en Gravel - photo Fred Buttard Upguides
Le gravel, symbole de la polyvalence sur 2 roues, nous amène à explorer toutes sortes de territoires. Ce vélo se balade sans complexe aussi bien sur les pistes des Landes, sur les pavés du nord, sur les chemins bretons de la forêt de Brocéliande, sur le plateau du Vercors, sur les pentes du Ventoux, … et même maintenant sur les sentiers du massif du Mont-Blanc. Jérôme Furbeyre a entrepris cette année de défricher ce terrain alpin qui est le terrain de chasse habituel des randonneurs, des trailers et des VTTistes. Il vient de réaliser, avec Fred Buttard de upguides, un Tour du Mont Blanc en vélo de gravel. Jérôme est depuis 20 ans dans l’encadrement sportif et il a pendant 2 ans géré le magasin 31 du cycle à Lyon, dont il avait imaginé le concept. C’est lors de cette période que Jérôme découvre le gravel, qui va lui donner l’idée d’utiliser ce type de vélo pour partir reconnaître et valider la faisabilité d’un Tour du Mont Blanc version gravel.
Le gravel alpin on en rêve
Tour du Mont Blanc en Gravel – photo Fred Buttard Upguides
J’ai souvent comparé le gravel au trail running, qui ont en commun de nous éloigner de la route pour découvrir de nouveaux endroits. Avec le projet de Jérôme, les cyclistes vont pouvoir emprunter les mêmes sentiers que les trailers de l’UTMB. C’est vrai que ça fait rêver. J’ai autrefois couru sur ces sentiers, et lorsque Jérôme m’a parlé du projet, je me suis demandé comment un vélo pourra passer la difficile sortie de Courmayeur et d’autres secteurs où il faut à pied franchir quelques blocs et pentes raides. Certains moments seront sans doute difficiles, mais la récompense du spectacle grandiose offert par ce massif mythique est inestimable.
Tour du Mont Blanc en Gravel – photo Fred Buttard Upguides
Avant de proposer ce circuit à une clientèle qu’il encadrera, Jérôme s’est lancé en septembre avec Fred dans la reconnaissance d’un parcours raisonnable et adapté au gravel. Pour l’occasion, ils disposaient tous les deux de vélos de gravel modèles Addict 10 et 20 prêtés par Scott. « On a suivi un programme très sympa conçu pour le profil des vélos sans avoir trop de portage. Finalement nous sommes partis à 3 de Chamonix. Le premier jour on a roulé de Chamonix jusqu’à La Fouly. On a emprunté, depuis le col des Montets, le chemin des Diligences, il faisait mauvais partout mais les montagnes suisses nous ont protégé. On est arrivé à Champex par l’ancienne route et fait la jonction vers La Fouly soit 71 kilomètres », explique Jérôme en précisant que c’est peut-être la partie la moins spectaculaire du Tour …
Tour du Mont Blanc en Gravel – photo Fred Buttard Upguides
Le lendemain ils attaquaient le Grand Col Ferret (2490 m) qui est le gros morceau de ce Tour « Après la montée du grand col Ferret nous sommes descendus sur le refuge Elena. De Ferret à La Peule ça passe en roulant. On a d’ailleurs rencontré un groupe de vélo Horizon en VTT tout étonné car c’était la première fois qu’ils voyaient des gravels sur le Tour du Mont-Blanc.
Tour du Mont Blanc en Gravel – photo Fred Buttard Upguides
Sur le final petit portage mais on finit sans problème sur le col. La descente est moins agréable et il faut faire un peu de portage jusqu’au refuge Elena. Après avoir regagné Courmayeur, on enchaîne la montée sur le Val Veny direction la Visaille, le lac Combal et le col de la Seigne que l’on a monté à 80% sur le vélo », explique Jérôme agréablement surpris par les lacets aménagés dans la descente de la Seigne, qui permettent de rouler sans problème et de descendre la totalité à vélo même si ça secoue un peu. « On a fait la jonction sur les Chappieux en montant sur le Cornet de Roselend on a dormi là-bas au chalet du berger, juste sous le rocher du vent, un bel endroit convivial et confortable », précise Jérôme qui a fait le choix de voyager light et se poser le soir dans un endroit pour manger et dormir. « À la Fouly on avait dormi dans un hôtel en demi-pension et là dans ce gîte, on avait le minimum sur le vélo avec sac de selle et sac de cadre pour l’équipement minimum requis en montagne », poursuit Jérôme.
photo Fred Buttard Upguides
Pour le dernier jour les 2 compères avaient au programme le col du Joly, la descente sur les Contamines, le col de Voza et retour sur Chamonix.
Bilan
Tour du Mont Blanc en Gravel – photo Fred Buttard Upguides
Ce Tour se roule en gravel mais le format définitif proposé à la clientèle sera sur 4 jours. Cela permettra de réduire le dénivelé / jour qui était quotidiennement de 3000 / 3700 sur les 3 jours. Le parcours fait un peu plus de 200 kilomètres et les montées répétitives en altitude éprouvent les organismes.
Côté vélo Jérôme et Fred ont été impressionnés par le matériel prêté par Scott : aucune crevaison malgré un montage en chambre à air sur des pneus de 35. Avec sa transmission Ultégra en 50 x 34 et cassette de 11 à 34, ça passait pour Jérôme et Fred avait un Sram mono 42 devant et 10 à 42 derrière. Il faudra néanmoins revoir la section des pneumatiques et avoir une marge au dessus du ratio 1 pour les montées.
Tour du Mont Blanc en Gravel – photo Fred Buttard Upguides
« Bien contents, super trip …» me dit Jérôme, rassuré sur la faisabilité du concept qui permet de faire du beau gravel alpin en itinérance. « Il faut adapter l’itinéraire aux capacités du vélo », précise Jérôme. D’ailleurs dans cette version il y aura une base de routes, car c’est aussi ça le gravel. Dans la prestation proposée par les agences de Jérôme et Fred, il est prévu un accompagnateur mécanicien et du transport de sac pour fournir du change et prévenir les intempéries fréquentes en milieu montagnard.
Ceux qui roulent beaucoup, longtemps et souvent, savent à quel point le rôle du “chamois” est primordial dans l’écosystème du cycliste. Cet “insert”, “pad” ou “peau”, se niche à l’intérieur du cuissard, au contact direct du postérieur. Il protège des agressions causées par la selle et des frottements incessants que le pédalage provoque.
Puisqu’ Elastic Interface est leader dans le marché des “protections pour les vêtements de cyclisme”, nous nous sommes intéressés à leur gamme de produits et sommes partis à la recherche du chamois, cet équipement aussi discret qu’indispensable, si proche de nous, mais tellement mystérieux de par ses composants hautement techniques et les savoir-faire nécessaires à sa réalisation.
Ce vieux cuissard a souffert du pédalage incessant que nécessite ma pratique de la longue distance en pignon fixe ; pourtant, à l’intérieur, sa peau Elastic Interface est comme neuve – photo Dan de Rosilles
Made in Italy
Elastic Interface est une marque du groupe industriel multinational CyPad, leader du marché en matière de chamois. Mais si Elastic Interface est une production 100 % italienne, le groupe fabrique aussi les produits Berenis en Croatie avec un excellent rapport qualité-prix et Bikepad au Mexique, principalement pour le marché Nord-Américain.
Il y a fort à parier que, dans votre placard, il y ait déjà un ou plusieurs cuissards équipés de peaux Elastic Interface – photo Dan de Rosilles
En équipant tout ou partie des cuissards de marques comme Adidas, Assos, Café du Cycliste, DHB, Fizik, Giro, Gore, Montura, Ozio, POC, Rapha, Specialized… il y a fort à parier que la marque Elastic Interface, à votre insu ou non, soit déjà présente dans votre placard.
Le logo aux deux flèches qui s’opposent est facilement identifiable, aussi bien systématiquement en incrustation à même les peaux de la marque, que sous forme d’une petite étiquette visible à l’extérieur du cuissard, beaucoup de marques misant sur la renommée d’Elastic Interface pour donner un attrait supplémentaire à leurs produits.
Bien visible à l’extérieur de ce cuissard Montura, le logo à deux flèches qui signale la présence, à l’intérieur, d’une peau Elastic Interface – photo Dan de Rosilles
Il faut dire que, pour ceux qui s’intéressent aux peaux comme à l’une des caractéristiques essentielles de la qualité d’un cuissard (traduisez : ceux qui font au moins 10.000 km par an et/ou qui passent plus de 6 heures sur leur selle par sortie), la réputation des chamois Elastic Interface n’est plus à faire : confort, ergonomie, durabilité bien sûr, mais aussi absence d’irritations ou de problèmes cutanés sont souvent liés à la qualité des peaux et des innovations technologiques, comme par exemple la mousse Hybrid Cell System (HCS), un matériau à cellules mixtes qui fournit un retour élastique unique et qui, plus dense et plus fin, permet au cuissard de sécher plus vite lors des “arrêts/lavages express” en ultra-distance.
La catégorie “Crossover”
À Bike Café, où nous sommes justement adeptes de gravel et de longue distance, nous nous sommes particulièrement intéressés aux peaux “for road and off road use” comme les qualifie Elastic Interface. Beaucoup de chamois dans cette catégorie Crossover, aux caractéristiques de versatilité et de confort, conçus spécifiquement soit pour femmes soit pour hommes, pour toutes les pratiques situées entre tout-terrain et route.
L’impressionnante diversité de peaux de la catégorie “Crossover”, entre route et tout-terrain – captures d’écrans site Elastic Interface
Beaucoup de choix donc, car beaucoup de densités différentes de mousses, de positionnements dans les cuissards et autres caractéristiques, selon que l’on pratique des sorties “race” (jusqu’à 6 heures) ou “ultra” (sept heures ou plus), qu’elles soient orientées touring, gravel ou bien longues distances.
Cette impressionnante diversité recouvre des conceptions extrêmement diverses, car adaptées aux spécificités d’une pratique, d’un sexe ou d’une position sur le vélo. Aussi, des mousses de différentes densités et en différentes couches sont superposées et positionnées précisément, pour s’adapter au mieux à la situation et rendre le cuissard plus confortable à porter.
Une vue explosée du chamois Adriatico HD Men, que nous avons testée dans un cuissard Montura – documentation Elastic Interface
Montura, la marque italienne qui monte, qui monte
Pour illustrer notre sujet sur les chamois d’Elastic Interface nous avons choisi un équipement que nous avons eu l’opportunité de tester : le cuissard Montura Up Braces Ciclista de chez Montura. Marque italienne spécialiste de la montagne et centrée dans un premier temps sur le monde du VTT, Montura s’ouvre désormais au vélo de route. Nous avons ici affaire à une marque peu connue, avec des productions de qualité et un fort potentiel de développement : exactement comme Bike Café !
C’est toujours émouvant pour un blogueur que de pouvoir tester un équipement en avant-première et d’y trouver la trace de ceux qui l’ont conçu – photo Dan de Rosilles
Dans ce cuissard, la peau “Adriatico HD Men” (voir illustration plus haut) a été spécialement conçue pour le gravel, puisque orientée “route” mais avec une position du corps légèrement plus haute. Ainsi, la zone du périnée et celle des ischions sont équitablement protégées par des mousses de densités différentes. Le placement du pad dans le cuissard est aussi particulièrement étudié pour cette position, car même un excellent insert, mal positionné, peut transformer une sortie en véritable cauchemar…
Chez Montura, tous les cuissards sont équipés de peaux Elastic Interface – photo Dan de Rosilles
Pour un ride avec toi, je mettrai du Montura, pour un ride…
C’est parti pour un premier essai au bord des Marais du Petit Clar, aux portes d’Arles, entre Camargue et Crau. On y trouve des monotraces qui serpentent au bord des étangs et des pistes de planches au cœur de la ripisylve, cette forêt caractéristique des zones inondables.
Paré d’un “Ergonomic Equipage” (un cuissard et un jersey Montura), nous allons serpenter sur les monotraces au bord des Marais du Petit Clar – photo Anne Fontanesi
Au centre de la peau “Adriatico”, conçue pour des sorties moyennes (jusqu’à six heures de vélo), un canal central est censé soulager la pression de l’urètre, favoriser la circulation sanguine et réduire les engourdissements. Bien sûr, je n’ai pas encore pu tester le cuissard sur plus de 80 km, mais je connais bien ma selle et je porte de nombreux modèles de cuissards. Je constate que celui-ci se fait parfaitement oublier, ce qui est exactement ce que l’on demande à un bon cuissard : même neuf, il n’occasionne aucune gêne, la répartition des pressions est neutre. Il n’entrave pas le pédalage. La coupe est “regular”, la jambe est longue, mais sans excès.
La jambe est longue, mais sans excès. Les perforations de l’insert et des panneaux du cuissard favorisent séchage et respirabilité, mais imposent un usage plutôt estival – photo Anne Fontanesi
À l’instar du pad, perforé pour une meilleure respirabilité et un séchage rapide, les bretelles, le dos et des pans latéraux du cuissard sont aussi micro-perforés. C’est un bon point, mais qui réserve cet équipement à un usage d’été ou de demi-saison. Il est certain que cet automne, grâce à une météo clémente dans le sud de la France, j’aurai le temps de tester longuement cet équipement que je m’approprie déjà…
L’un des secrets du confort en vélo, c’est le juste positionnement du chamois dans le cuissard – photo Anne Fontanesi
Avec ce cuissard équipé Elastic Interface (et plus globalement cet ensemble Montura), la qualité est au rendez-vous, avec des finitions soignées : revers silicone au bout des manches et des jambes, coutures plates, tissus solides et très agréables à porter.
Dans l’action, dès les premiers tours de pédale, le cuissard se fait parfaitement oublier – Photo Anne Fontanesi
Sur le jersey, on retrouve les deux mêmes tissus noirs que sur le cuissard, le mesh perforé et un tissu plus brillant et soyeux, mais ici associé à une troisième matière, grise et gaufrée, très agréable sur la peau. La coupe est regular, voire même décontractée. L’esthétique est sobre, presque austère. le bicolore tri-matière noir/gris y est peut être pour quelque chose, mais l’inscription “Ergonomic Equipage” à la verticale entre les deux omoplates apporte une touche à la fois originale et stricte, avec sa typographie sans serif un peu technoïde.
l’ADN de la marque, c’est les vêtement d’alpinisme et de haute montagne, et ça se voit – photo Anne Fontanesi
On a bien affaire à un ensemble conçu et fabriqué en Italie du Nord, à Trente, sur les versants Alpins, l’ADN de la marque, c’est les vêtement d’alpinisme et de haute montagne, et ça se voit. Mais où on perd en fantaisie, on y gagne en détails techniques, comme avec les multiples éléments réfléchissants, indispensables lors des sorties nocturnes, ou la poche en filet au dos même du cuissard, qui permettra de ranger contre ses reins des accessoires qui resteront ainsi discrètement calés sous le jersey.
À l’arrière du cuissard, une large poche en filet permet de ranger discrètement, bien à l’abri sous le jersey, ses bonbons favoris – photo Anne Fontanesi
Ayant déjà en ma possession plusieurs cuissards de diverses marques équipés de peaux Elastic Interface, je m’émerveille une fois de plus la grande diversité de produits que les fabricants arrivent à développer “autour” de la marque-référence en matière de chamois, rivalisant d’inventivité et de technicité pour proposer des cuissards parfaitement adaptés à nos pratiques et à nos goût, pour un plaisir de rouler toujours renouvelé… Montura ne fait pas exception, et propose là un ensemble des plus sérieux, aux qualités indéniables. Même si le design du jersey est un peu austère, le cuissard, parfaitement positionné en rapport qualité/prix, séduit par sa personnalité, son confort, sa technicité et par certains détails plus subjectifs, comme les élégantes bretelles ajourées ou la poche dorsale.
Les bretelles les plus élégantes que j’aie pu voir ces derniers temps – photo Anne Fontanesi
Les chamois, d’accord… mais la crème ?
Ceux qui roulent vraiment longtemps et vraiment souvent le savent : pour une pratique intensive sur plusieurs jours sans irritations ou infections, il faut bien sûr un bon insert, mais on peut utiliser en complément une “crème de chamois”, qui contribue nettement à prévenir les problèmes et à améliorer le confort en selle. Beaucoup d’excellents produits existent déjà sur le marché ; encore un sujet peu souvent abordé dans la presse spécialisée, et qui pourrait faire l’objet d’un prochain article ? À suivre…
Vivement conseillée pour les sorties très longues, la “crème de chamois” vous préservera des irritations et des petites infections et prolongera la vie de votre cuissard et de sa peau – photo Dan de Rosilles
Nous ne traitons pas assez souvent de sujets féminins sur Bike Café, c’est bien dommage. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à pratiquer le vélo, et les marques s’intéressent désormais à cette clientèle qui a besoin de produits adaptés à sa spécificité. Giant a été une des première marque à investir sur ce sujet, en créant même une marque dédiée aux femmes : LIV. Cette marque, voulue par Bonnie Tu Présidente de Giant Global Group, a été créée en 2008. En fait Bonnie, qui est une championne du cyclisme féminin, était à l’époque à la recherche d’un vélo pour se lancer dans une épreuve qu’elle souhaitait disputer. Ne trouvant rien qui lui convienne vraiment sur le marché, elle s’est lancée dans le projet et a découvert ainsi le potentiel que représente ce segment du cyclisme féminin, qui connaît aujourd’hui une des plus forte croissance. Depuis 2008 la marque LIV présente des modèles de vélos et des équipements qui correspondent aux goûts et à la morphologie des femmes. Fini pour elles de récupérer le vieux biclou du mari et de s’habiller avec des maillots masculins.
Dans le club Cyclo Sport du Pays d’Aix, dans lequel je suis licencié, il y a un pourcentage relativement important de féminines (30%). Parmi ces femmes il y a d’excellentes cyclistes qui participent à des longues épreuves cyclos : brevets, flèches Velocio, … Françoise en fait partie, et comme elle se trouvait en panne de vélo avec le cadre de son Bianchi carbone qui s’était cassé, nous lui avons proposé de tester pour nous le tout nouveau vélo d’endurance féminin : le Avail Avanced Pro.
Changement de paradigme
Françoise regarde ce Avail avec étonnement. – LIV Avail Advanced Pro
Au moment de retirer le vélo au siège de GIANT France Françoise regarde ce Avail avec étonnement. Les disques, les pneus tubeless de large section, le groupe électrique wifi Sram, … tout cela est nouveau pour elle. Elle roule habituellement sur un Bianchi, une belle bête de course équipée de façon plus classique. Quel sera son avis après une semaine de test dans le Jura et quelques sorties dans le Pays d’Aix sur ce vélo inhabituel et plus lourd que le sien. Je la trouve sceptique devant l’aspect de sa nouvelle monture. C’est un changement radical pour elle.
Faisons connaissance
LIV Avail Advanced Pro
Conçu pour allier vivacité en montée et stabilité en descente, ce vélo de route polyvalent est typé endurance. Il est fait pour parcourir de nombreux kilomètres en favorisant confort et efficacité. L’Avail Advanced Pro est conçu autour d’un cadre en composite Advanced (A) léger offrant une géométrie confortable grâce à une structure en carbone spécifiquement adaptée à une utilisation féminine. La tige de selle D-Fuse SL (B) permet de réduire les vibrations ressenties afin de pouvoir rouler plus longtemps. Les freins à disques offrent un freinage sûr et puissant (C) afin de se sentir confiante et rassurée quelles que soient les conditions. Ils autorisent également la monte de pneus d’une section allant jusqu’à 32mm (D). L’Avail Advanced Pro dispose d’un pivot OverDrive 2 (E) pour augmenter la rigidité frontale et la précision de direction, et d’un boîtier de pédalier PowerCore (F) pour un meilleur rendement au pédalage.
Premier tours de roues
La transmission sans fil, c’est pas mal quand même. Habituée au Di2 Françoise a vite pigé la manoeuvre du Sram appréciant la précision des changements de vitesses. « Ma première impression, lors des séances de réglages, sur ce vélo a été le confort. Le vélo avance tout seul, il apporte une bonne inertie sur la route. Il est super précis dans les trajectoires, la transmission électrique est hyper efficace et on n’hésite pas à changer de rapport dés que besoin », m’explique Françoise lors du débrief concernant le vélo. Après 2 petits réglages et la pose de sa selle habituelle le vélo en taille XS était parfait pour elle et Françoise pouvait attaquer le test sur des parcours variés et pentus du Jura.
L’essai
Essai du LIV Avail Advanced Pro
L’essai s’est déroulé lors d’une semaine dans le Jura, organisée par le club Cyclo Sport de Françoise. La mise en place de ce test a été un excellent concours de circonstance lié à son problème avec son Bianchi : le cadre s’est cassé, comme ça sans chute (défaut de fabrication). Grosse galère auprès de son revendeur pour obtenir l’échange du cadre. En attendant le retour d’un cadre neuf, elle roulait sur un BMC de prêt trop grand pour elle. Elle ne se voyait pas enchaîner les sorties dans le Jura sur ce vélo. LIV, annonçait de nouveaux produits, et connaissant Françoise nous lui avons proposé ce test au pied levé. Elle est donc partie dans le Jura avec le LIV Avail Avanced Pro 2020, qu’elle avait reçu 2 jours avant le départ.
Essai du LIV Avail Advanced Pro – Sur le plat et les relances pas de soucis, le vélo file bien
La différence avec le Bianchi va se trouver au niveau du poids : 7 kg pour le vélo italien contre 8,6 kg pour le LIV, et de la géométrie : plutôt endurance de ce vélo. « Sur le plat et les relances pas de soucis, le vélo file bien et je ne ressens pas la différence de poids entre les deux vélos. Par contre en montée pour mon petit gabarit et ma puissance les pneus de 32 m’ont parus trop gros. Si j’ai été pénalisée dans les montées de cols il faut avouer que cela a été compensé dans les descentes. Les freins à disque et les pneus sécurisent fortement le comportement du vélo. Je me suis sentie plus en sécurité que sur mon Bianchi. On peut prendre de la vitesse et des angles en virages sans craindre les irrégularités du revêtement », me confie Françoise.
En haut du col de la Faucille
Elle poursuit en me confiant qu’elle a beaucoup mieux récupéré de ce séjour pendant lequel on enchaîne des sorties quotidiennes. « Habituellement je reviens plus cassée de ce type de séjour où je roule avec des hommes qui tirent du braquet … Là j’ai eu une meilleure récupération physique.» Un nouveau “bon point” pour ce LIV donc qui va satisfaire les féminines qui veulent entreprendre ce type d’expérience. « J’ai trouvé que la guidoline était un peu épaisse pour nos mains féminines. », précise Françoise. Elle me confie également que tous ses compagnons de route ont apprécié sa bonne position sur le vélo qui s’est confirmée à l’usage, car elle n’a eu aucune douleur sur le vélo. Par ailleurs cette position, plus relevée que sur son Bianchi, s’est révélée intéressante sur les routes sinueuses et dégradées du Jura.
Un bilan positif
La vidéo
Un retour plutôt positif
« Ce LIV est un bonheur de confort …», m’a répété plusieurs fois Françoise lors de notre débrief sur ce test.
C’était intéressant de confier ce type de vélo à une pratiquante ayant son profil, habituée à des vélo dont la géométrie est plus typée course. Les critères de choix des cyclosportifs sont encore fortement influencés par la recherche de performance. Il n’est pas toujours facile de comprendre que le confort est également un critère de performance.
LIV Avail Advanced Pro
Françoise pense que le train roulant de ce vélo pourrait être plus léger. Peut-être seulement avec des pneus de 28 et des roues plus légères pour favoriser les montées de cols. Par contre, par rapport à son vélo performance, elle a gagné beaucoup sur les aspects endurance et sécurité en descente. Finalement les pertes de rendement en montées sont largement compensées par une performance globale qui sera meilleure et une belle inertie lorsque le vélo est lancé.
Les plus :
Le confort : sensation de pouvoir rouler longtemps avec moins de fatigue.
La géométrie : parfaitement posée sur le vélo aucune douleur articulaire.
Le freinage : gain constaté en descente.
Le choix des composants : groupe SRAM Force eTap AXS
Les moins :
Les roues : un peu lourdes
La guidoline épaisse produisant un diamètre un peu trop important du guidon.
C’est en France le réseau le plus important. Avec plus de 65 magasins répartis aujourd’hui sur toute la France, le concept GIANT Store a largement convaincu une clientèle grandissante. Vous retrouverez au sein du réseau toute la gamme de vélos et d’accessoires GIANT/LIV ainsi qu’un atelier dédié. Pour vous conseiller, vous serez accompagnés par une équipe de passionnés et de techniciens à même de répondre à toutes vos questions. C’est une bonne raison et peut-être particulièrement pour les cyclistes femmes de choisir un produit LIV que vous pourrez facilement faire entretenir dans les magasins du réseau.
MERAL vous connaissez ? Cette marque française mythique dirigée à la création par Francis Quillon, qui donnera naissance ensuite à Cyfac, a été créée dans les années 1970 à la Fuye en Touraine sous l’impulsion d’Albert Métayer. Albert Métayer dirigeait l’entreprise MERAL, basée en Sarthe à Aubigné Racan, société spécialiste et toujours leader des automatismes pour canapé lit.
Faut-il y voir un rapport entre cette activité et le confort de ces vélos ? Nous le verrons plus loin, mais le parallèle est vite trouvé !
Passionné de cyclisme, Albert créé son équipe cycliste amateur fin des années 60 et décide de se lancer dans la fabrication de bicyclettes en 1974 pour, dans un premier temps, équiper son équipe cycliste. Il confie les rênes de ce projet à Francis Quillon, alors coureur amateur dans l’équipe. L’entreprise se développe rapidement et compte une bonne trentaine de salariés et la gamme s’élargit. Le slogan de la marque est “La haute couture au prix du prêt à rouler”. Francis créé le modèle Super Randonneur (en roues de 650 évidemment !) qui fera rêver des milliers de cyclotouristes et dont 200 exemplaires sortiront environ annuellement de l’usine.
Photo Emmanuel Beaufils
On peut également reconnaître au premier coup d’œil un Meral modèle femme au galbe cintré du tube supérieur, véritable marque de fabrique de la marque. Le nouveau logo reprend d’ailleurs la forme caractéristique de ce cadre.
Photo Hugues Grenon
Outre des vélos courses et randonneuses, Meral produira également des VTT et quelques tandems. Monsieur Métayer prend sa retraite et cède ses affaires à Vallourec qui cède la « branche » bicyclette aux Cycles Lejeune. Début des années 80, le groupe Lejeune étant en difficulté, Meral disparaît également.
Francis Quillon décide alors de reprendre l’entreprise et créé sa société en 1982, CYFAC (CYcles Fabrication Artisanal de Cadres) qui, de sous-traitant pour les plus grandes équipes professionnelles cyclistes des années 80 à 90 passera marque à part entière ensuite grâce à une réputation de conception et fabrication de très grande qualité. Les anecdotes sont légions et racontées humblement par Francis et Aymeric Lebrun le dirigeant actuel de Cyfac International. Les plus grands titres et courses ont été remportées sur des cadres Cyfac mais peu de monde le sait, les vélos étant rebadgés aux couleurs des équipes (Milan San-Rémo par Laurent Fignon / Raleigh en 1988 et 1989, tour des Flandres par Jacki Durand en 1992, Franck Vandenbroucke sur Liège / Bastonne/ Liège en 1999…). Manque « uniquement » le Tour de France au « palmarès » du cadreur Tourangeau pour les 8 secondes les plus célèbres de l’Histoire du Tour et du cyclisme tout court peut-être en 1989 avec la seconde place de Laurent Fignon au final, alors leader avant la dernière étape de chrono avec arrivée sur les Champs Elysées. Mais comme aime le raconter Aymeric et Francis avec malice, sur ce coup, il valait peut-être mieux que l’on ne sache pas que le vélo était un Cyfac rebadgé !
Après quelques péripéties, et suite au départ en retraite de Francis, Cyfac est repris par Aymeric Lebrun en 2008 et devient Cyfac International. Le spectre de Cyfac aujourd’hui est large : conception et fabrication de cadres aciers, inox, aluminium, atelier carbone (spécialiste des cadres tandems carbone pour les équipes nationales paralympiques, entre autre), atelier de peinture connu et reconnu pour la qualité, le savoir-faire et les personnalisations infinies possibles. Cyfac est également encore partenaire ou « sous-traitant » de certaines marques de vélos pour la fabrication ou la finition peinture. L’entreprise est également labellisée « EPV : Entreprise du Patrimoine Vivant » qui reconnaît l’artisanat d’excellence français. Pour fêter ses 10 ans, un tour de France des cafés vélos est organisé en 2018 et c’est lors de la clôture de ce tour de France dans les ateliers de Cyfac à la Fuye fin 2018 qu’est annoncée la renaissance de la marque Meral ! Un grand moment d’émotion.
La renaissance de la marque
Mais pourquoi relancer cette marque ? Cyfac est positionnée sur le cadre sur mesure d’exception, ce qui induit des coûts et délais en rapport avec le travail et les échanges réalisés avec le futur propriétaire. L’entreprise voulait s’ouvrir à des clients désireux de rouler sur un vélo fabriqué de manière artisanale en France, de très haute qualité et plus abordable qu’un sur mesure en terme de prix et de délais. Tout en faisant bénéficier les clients de toute l’expertise de Cyfac que ce soit en terme de géométrie, de qualité de fabrication qu’en terme de qualité de finition. Et ceci dans un contexte de renouveau et de retour au premier plan depuis quelques années de la fabrication de cadres en acier (cf renouveau du Concours de Machines) et la (re)découverte ou (re)développement de nouvelles pratiques (gravel, vélo voyage, randonneuses) remises au goût du jour….
Quoi de plus logique donc que de relancer la marque historique tout à fait en adéquation avec ces objectifs et les nouvelles envies ou aspirations actuelles. Dans un premier temps, une gamme de randonneuses est donc lancée en 2019, Francis et Francette ainsi qu’une gamme de gravel, Hansel et Gretel, objet de ce test. Pourquoi Hansel et Gretel ? Hansel rime avec « En Selle » et « Gretel » rime avec Gravel ! Et l’histoire de ce conte pour enfant correspondait bien à la personnalité de ces deux vélos pour la route et les chemins.
Toute l’équipe actuelle, composée de 13 salariés, a participé à la renaissance de la marque Meral.
L’équipe Cyfac, Photo Cyfac
L’idée est de fabriquer de la petite série optimisée en terme de cahier des charges et de processus de fabrication : 3 tailles pour chaque modèle, 4 couleurs disponibles par modèle (même si une peinture personnalisée est toujours possible mais avec plus-value), des délais réduits grâce à un stock tampon. Tout cela sans sacrifier la qualité de fabrication, le confort, la performance et le niveau de finition.
Pour la commercialisation, celle-ci se fait majoritairement par un réseau de détaillants passionnées et portant un intérêt fort à ce type de vélo, à l’histoire de l’entreprise et aux pratiques associées. Le réseau est en développement et la carte des revendeurs sera disponible fin septembre. L’idée est que le détaillant propose le kit cadre à son client et réalise un montage à la carte selon les envies, les besoins et le budget du client. Il est également possible de commander directement via Cyfac qui peut réaliser le montage à la carte si besoin.
Boris, technico-commercial, Photo Hugues Grenon
Mais au fait que veut dire MERAL ? Mr Albert Métayer a donné les deux premières lettres de ses nom et prénom et les a liées par un R, tout simplement !
Voilà pour l’historique, place à la présentation et aux tests !
L’équipe, la fabrication et les caractéristiques techniques
Pour assurer le lancement et le développement de la marque, l’équipe s’est agrandit avec deux soudeurs aciers, Victor et Brivaël qui sont venus renforcer Damien, soudeur expérimenté, qui supervise et conseille les deux recrues avec Fabien, le chef d’atelier.
Brivaël, Photo Hugues Grenon
Tous les tubes et éléments de liaisons à assembler sont préparés en amont et le process est organisé afin d’optimiser les temps de fabrication. Par exemple, les bases étant les mêmes sur tous les gravels, elles sont réalisées par petites séries.
photo CyfacVictor – photo Cyfac
La peinture est confiée à John et Dimitri, les deux peintres virtuoses du pochoir, technique utilisée chez Cyfac et pour Meral également. On ne rogne pas sur la qualité.
John – photo Hugues Grenon
Le choix des tubes s’est vite porté sur la fourniture par le partenaire historique de Cyfac, l’italien Colombus, avec la série Zona et Zona CX, tubes à épaisseur variable double butted (deux épaisseurs sur le même tube en fonction des zones de contraintes, du confort désiré etc…), des tubes de qualité haut de gamme.
Ils sont soudo-brasés, technique parfaitement maîtrisée par Cyfac car employée depuis l’origine. Le principe de la soudobrasure est d’apporter un métal d’apport dont le point de fusion est inférieur à celui de la pièce à assembler ce qui ne dégrade pas les caractéristiques initial des tubes donc.
Damien, Photo Hugues Grenon
La fourche est une fourche carbone Colombus Futura Gravel efficace et esthétique dotée d’un pivot conique carbone 1 1/8 – 1 ¼ tapered et d’un passage interne de la durite de frein du plus bel effet. Elle est très légère, ne pesant que 450 g.
Photo Hugues Grenon
Le cadre subit un traitement cataphorèse interne contre la corrosion, gage de longévité.
Photo Cyfac
Boîtier de pédalier fileté BSC, du simple, éprouvé, facile d’entretien et peu onéreux lors du remplacement.
Œillets pour garde-boues et porte bagage arrière.
Tailles de roues recommandées : 650 x 42B ou 700 x 28C avec gardes-boue / 650 x 48B et 700 × 40 sans gardes-boue.
Supports pour freins à disque flatmount (jusque 160 mm).
Collier de dérailleur avant fourni.
Collier de selle fourni.
Tige de selle en 27,2 mm pour le confort.
Axes traversants 12 mm AV et AR fournis démontables avec une clef BTR.
3 porte-bidons : 2 dans le triangle avant et 1 sous le tube diagonal.
Poids du kit cadre : 2,5 kgs en taille S dont 450 g environ pour la fourche.
Dans un souci de durabilité et de simplicité, il n’y a pas de patte de dérailleur fusible. La patte soudée est plus robuste qu’une patte détachable fusible, pourra être redressée, ou au pire re-brasée, dans 20 ans, quand la patte démontable sera peut-être introuvable. C’est un choix qui se défend et cohérent par rapport à la marque et ses possibilité de réparation sur le cadre si besoin.
La géométrie
La géométrie a été particulièrement soignée et étudiée pour répondre au plus grand nombre. Le modèle Gretel est plus destiné aux femmes qui ont une morphologie différente des hommes, mais chacun pourra trouver son bonheur en fonction de sa morphologie propre, les modèles étant mixtes et les couleurs pouvant répondre aux aspirations de chacun et chacune pour les deux modèles. Je prendrais d’ailleurs en test le modèle Gretel qui me correspond mieux.
Tableau des géométries
3 tailles sont disponibles pour chaque modèle.
Les bases sont courtes à 420 mm.
Hansel voit ses haubans joindre le tube de selle en partie basse par rapport au top tube, pour Gretel c’est l’inverse.
Photo Hugues Grenon
La finition
Pour des questions budgétaires, les soudures ne seront pas limées. La qualité et régularité des soudures associées à un haut niveau de finition peinture rendent visuellement l’ensemble de toute beauté avec une impression très qualitative. On est dans les standards qualitatifs des productions haut de gamme de Cyfac. Le dégradé foncé vers le plus clair est très réussi et le passage foncé/clair se fait de façon très subtile et invisible à l’œil nu. Chacun trouvera dans les 4 couleurs proposés une teinte en lien avec ses goûts et ses aspirations.
Photo Cyfac
Photo Hugues Grenon
Il est aussi possible de personnaliser sa couleur avec plus-value en fonction de la demande réalisée.
Peinture personnalisée, Photo Hugues Grenon
Lors de notre test, nous n’avons pas ménagé la peinture avec l’ajout de sacoches bickepacking sans protection préalable sur le cadre. Celle-ci n’a pas été impactée par les sangles et a vite retrouvé sa lueur initiale, une fois les vélos nettoyés et lustrés. L’ajout de protections de cadre invisibles est tout de même à recommander pour cet usage afin de préserver et prolonger la brillance initiale dans le temps.
Les gaines arrières de dérailleur et de disques passent en externe et sont judicieusement positionnées sur le côté bas du tube diagonal, avec fixation par collier rilsan ce qui est très pratique pour l’entretien. Pour la fourche, le câble de frein passe en interne ce qui est très esthétique.
Notons qu’il n’y pas de notion de millésime chez Meral ce qui est intéressant et un atout à la revente éventuelle mais en général ce sont des vélos que l’on garde un peu …voir beaucoup.
Les tests sur le terrain
Je récupère directement chez Cyfac deux gravels : un modèle Hansel taille M avec des roues de 700 x 28 et un groupe Sram rival double plateau et un modèle Gretel taille S en 650 x 42 et groupe Sram Apex/Rival mono, qui sera plus à ma taille et que j’utiliserais pour les tests gravel. Il faut dire que les ateliers se trouvent à une cinquantaine de kilomètres de la maison et que je les connais un peu déjà tout comme les équipes Cyfac rencontrées à diverses occasions (Tour de France des cafés vélos, portes ouvertes, conférences etc…). Je récupère également de la bagagerie Bickepacking Ortlieb (Cyfac est l’importateur pour la France) pour les tester dans cette configuration « baroude » (voir article sur la bagagerie Ortlieb)
La première impression, lorsqu’on enfourche un vélo est à mon humble avis primordiale. Il y a certainement comparaison plus romantique, mais c’est comme un entretien d’embauche, on sait dès la poignée de main s’il va être plutôt concluant ou pas, du moins la tendance est là. Et bien pour ce gravel, on serait tenté de signer de suite pour un CDI ! Après juste un réglage rapide de la hauteur de selle, je file faire le tour du village de nuit par les routes et des petits chemins gravillonnés.
Photo Hugues GrenonPhoto Hugues Grenon
Tout de suite, la position et le coup de pédale sont trouvés. Je ne bougerais aucun réglage de tous les tests ultérieurs. Le vélo est à ma taille, la géométrie et le comportement semblent prometteurs. Une impression de confort mais aussi de rendement ressort dès les premiers tours de roue. Le vélo a l’air vraiment bien né. Pour confirmer ces impressions ainsi que la maniabilité, élément primordial en gravel plus « engagé », je prévois une sortie de 140 km que j’effectue de temps en temps avec mon VTT ou avec mon gravel personnel (cf Bike Café).
Mais avant, je fais faire tester le modèle Hansel de mon ami Hadrien équipé en roue de 700 x 28 qui a un magasin de cycles. C’est un tri-athlète confirmé et il roule plutôt fort sur route avec son vélo de tri en carbone. Il n’a jamais roulé un acier, qui plus est un « gravel », et je suis curieux d’avoir son ressenti. Nous partons donc un soir avec Maxime, un autre routier et VTTiste qui roule fort également. Comme à chaque fois la phrase du début de sortie « On y va tranquille hein … » est vite oubliée et dès les premiers kilomètres ça accélère, ça sprint aux panneaux, ça envoie sur le plat. Je tire la langue étant plus habitué aux efforts au long cours. Hadrien est vraiment surpris par le vélo, son confort et sa réactivité dans les relances. Il ne le ménage pas. Nous prenons une première fois la ligne droite des Hunaudières, célèbre tronçon des 24 h du Mans, en relais pour voir ce qu’il a dans le ventre ce Meral. Nous filons à plus de 40 km/h avec un plaisir non dissimulé. Nous raccompagnons Maxime chez lui, puis décidons avec Hadrien de reprendre les Hunaudières pour confirmer son ressenti. Même sentence à plus de 40 km/h à la lueur des phares, un moment inoubliable sur cette portion mythique. Performance : check. Hadrien est conquis. Le vélo serait donc polyvalent ?
Place aux tests gravel maintenant sur 140 km très variés : chemins, petites routes, sable, singles engagés typés VTT en forêt, pas de ménagement pour Gretel.
Photo Hugues GrenonPhoto Hugues Grenon
Le confort est vraiment au rendez-vous. On est très bien posé sur le vélo et il filtre parfaitement les aspérités de la route et des chemins. Les pneus en 650 x 42 y sont certainement pour quelque chose. Ce sont des Compass Pumpkin Ridge, réputés pour leur confort mais aussi leur rendement qui est effectivement étonnant voire bluffant sur la route malgré la section et les sculptures bien cramponnées. Et on peut certainement encore gagner en confort, ceux-ci étant montés en chambre à air et non en tubeless. Ce Gretel donne envie de se perdre dans la forêt pendant des heures et de ne pas retrouver la maison pour augmenter les heures à son guidon. Le choix des noms donnés n’est pas anodin. Et il adore évoluer sur les petits cailloux blancs !
Photo Hugues Grenon
Le rendement est également au rendez-vous. Les accélérations sont franches et bien restituées, merci les bases courtes et la qualité des tubes et de fabrication.
Point capital qui me tardait de valider : la maniabilité. Le vélo est très joueur et maniable. La géométrie est vraiment réussie : les bases courtes, l’angle de direction de la fourche à 71,5° ou 72° selon les tailles et la douille de direction relativement longue assurent, entre autre, un comportement très sain au vélo. Pas de surprise, c’est « rond » et les changements de direction s’enroulent parfaitement dans les “pifs pafs” des singles. La potence Deda de 75 mm monté sur ce vélo a joué également sur l’équilibre global et la maniabilité. Sa longueur me semble parfaite pour le programme auquel il est destiné. La version Hansel en taille S aurait pu également me correspondre car le top tube n’est que 1 cm plus long que ce gretel taille S et les autres cotes varient peu mais il n’est à ce jour pas disponible en test. La constitution de vélos tests en différentes tailles est d’ailleurs en réflexion.
Les tests en bickepacking
Ayant ramené deux gravels, j’invite mon ami Olivier du café vélo « La Pince à Vélo » à un petit trip bickepacking afin de lui faire essayer les Meral et lui faire découvrir les joies de la baroude. Nous décidons de partir un dimanche en fin d’après-midi et de rentrer le lundi matin avant 12 h. Le gravel Hansel en taille M est à sa taille mais équipé en roues de 700×28 pas adapté à une baroude en forêt et singles cassants. Je lui monte donc des pneus de 35 mm un peu cramponné. Les sacoches sont positionnées sur les vélos puis chargées et c’est parti.
Photo Hugues Grenon
Comme souvent le bonheur est au pas de sa porte et notre temps étant un peu contraint, nous partons vers la proche Vallée du Loir en traversant la forêt de Bercé. Nous aurons l’occasion d’évoluer sur tout type de terrain : petites routes, singles forestiers, grandes pistes à gravier, coteaux herbeux…
Photo Hugues Grenon
Hansel et Gretel ne sont pas épargnés même chargés : petits sauts, passage de rocailles dans les coteaux, ça ne bronche pas malgré le chargement. Et sur les portions route plate ça envoie à vive allure. Nous prenons une partie du GR sillonnant les coteaux et quelques belles « patates » avec un très fort pourcentage qui seront montées sur les vélos qui ne cabrent pas malgré la pente et le chargement ce qui confirme la géométrie très étudiée des vélos en toutes conditions.
Photo Hugues Grenon
Nous finissons cet aller par une piste gravel le long du Loir accompagné par un magnifique couché de soleil pour rejoindre le camping.
Photo Hugues Grenon
Crevaison lente d’Olivier à 300 m de l’arrivée, nous nous hâtons de rejoindre le camping. Le tubeless a quand même des avantages dans ces situations. Nous réparons en buvant l’apéro, mangeons, puis, n’ayant pas pris de tente, trouvons refuge dans les sanitaires en dégotant un matelas providentiel pour passer une nuit très confortable, après avoir pris une bonne douche ! Nous sommes ravis des vélos.
Photo Hugues Grenon
Levé à 6 h 30, réveillé par la femme de ménage qui est un peu surprise de nous trouver là. On recharge vite les Meral et allons en centre-ville pour trouver le petit déjeuner. La boulangerie est fermée mais l’Hôtel de France nous tend les bras pour un bon café et nous permet de petit-déjeuner avec du pain de la veille, du beurre et confiture pour une somme modique, merci à eux. Et c’est reparti vers 7 h 30 pour le retour. Crevaison pour le Gretel en repassant devant le camping ! Réparation express et c’est vraiment reparti cette fois-ci. Nous arpentons la Vallée du loir pendant une quinzaine de kilomètres avant de prendre les petites routes pour remonter vers la forêt et le point de départ.
Photo Hugues GrenonPhoto Hugues Grenon
Les impressions de la veille et antérieures sont confirmées : confort, rendement et comportement très sain sont bien au-rendez-vous, même dans les descentes bitumées, vélos chargés, à plus de 60 km/h.
Un petit café au café coopératif de Jupilles dont les deux bénévoles nous interrogent sur les vélos dont ils connaissaient les ancêtres historiques. Et retour au point de départ le sourire aux lèvres après une centaine de kilomètres effectués sur ce trip. Nous aurions bien continué un peu !
Photo Hugues Grenon
Pour conclure
Olivier a été également séduit par les Meral. Il va se monter prochainement un Hansel et pourra le faire tester et découvrir à ses clients.
En conclusion, nous pouvons dire que la renaissance de MERAL est vraiment réussie. Le vélo est bien né, difficile de lui trouver un défaut. On sent que toute l’équipe a mis son énergie et son savoir-faire dans la conception de ces vélos artisanaux qui ont une âme et une histoire. La proposition est mûre et cohérente avec les derniers standards actuels, la géométrie très bien étudiée, les matériaux et la finition de qualité. Le vélo est polyvalent et pourra très bien être utilisé avec deux paires de roues pour un usage gravel en 650 ou route en 700 en mono ou double plateaux. Il est vrai que ce n’est pas un vélo à la portée de toutes les bourses mais quel plaisir de rouler sur un vélo « intemporel », artisanal, conçu et fabriqué localement. Un vélo durable et cohérent …
Présenté lors du conférence de presse organisée à Paris le 21 février, Hansel et Gretel seront distribués par un réseau de spécialistes dont vous retrouverez la liste qui s’enrichit régulièrement sur le site de Meral. Renseignements et infos sur le site de MERAL https://cycles-meral.fr/
Prix du kit cadre : 1690 euros TTC.
Cycles MERAL CYFAC International La Fuye 37340 Hommes, France 02 47 22 45 47 co*****@**********al.fr
Vous serez tous en selle le Jeudi 26 septembre 2019 à Paris au Grand Rex …
La première édition de ce Festival du film consacré au vélo se déroulera à Paris le 26 septembre. La sélection des films vient d’être dévoilée, Bike Café vous présente le programme qui nous en somme sûrs, plaira à tous les cyclistes. Il s’agit de 3 h 30 d’images au travers de documentaires venant du monde entier.
Le sport, le dépassement de soi, la performance mais aussi les grands espaces, la découverte, la route, la ville, la montagne, l’aventure, l’extrême, le life style, …seront à l’écran à travers toutes les pratiques existantes : du BMX au mountain bike en passant par le fixie, la route, l’indoor, … Avec un mot d’ordre : l’aventure humaine.
Tous en selle
Les documentaires projetés, d’une durée de 3 à 30 minutes, emmèneront les spectateurs aux quatre coins du monde. Plusieurs équipes de films seront présentes et témoigneront sur scène de leurs expériences vécues.
En marge des projections, « TOUS EN SELLE ! » proposera de nombreuses animations aux spectateurs dès 18h00 grâce à la présence et au soutien de ses nombreux partenaires (RAPHA, LCL, la FFC, ALLIBERT TREKKING, LE DEPARTEMENT DES YVELINES, …).
La sélection Officielle
À quelques jours de la première édition de « TOUS EN SELLE ! », voici la Sélection Officielle enfin dévoilée. Neuf films au total dont la plupart sont inédits en France. L’ensemble des équipes de films seront sur scène pour nous faire l’honneur de nous présenter leurs œuvres. D’une durée de 3 minutes à 30 minutes, chacune de ces histoires nous fera vivre le Vélo sous un angle à chaque fois diffèrent. Une première édition riche, très riche qui nous emmènera sur plusieurs continents !
UN VÉLODROME DE LÉGENDE
Tous en selle – un vélodrome de légende
Le vélodrome de La Cipale à Paris est un lieu mythique, qui a accueilli pendant des années les arrivées du Tour de France. Aujourd’hui oublié, il est réinvesti par des cyclistes urbains qui, à force d’arpenter les rues de la ville à vélo, ont développé une passion pour la course.
Cette communauté, regroupée autour d’un club de cyclistes nommé LA CHANCE, viendra présenter ce film et cette passionnante histoire d’un lieu qui se revitalise au fil du temps en gardant son âme d’antan mais avec l’énergie de ces cyclistes contemporains bouillonnants d’idées et de projets.
COURSIERS, HÉROS URBAINS
Tous en selle – coursiers, héros urbains
Les coursiers, véritables chevaliers du bitume, sont ceux par qui le retour du vélo en ville s’est amorcé. Proposant une alternative à la pollution de nos villes, ils ont posé en quelques années les bases d’une culture urbaine avec désormais ses codes, ses événements, ses acteurs clés, son état d’esprit.
Témoins privilégiés et acteurs de cette perpétuelle évolution, ils viendront nous expliquer sur la scène du Grand Rex les avancées extraordinaires des grandes villes et notamment celles que vit la capitale actuellement.
BATTANTES
Tous en selle – Battantes
Après plus d’un an d’entraînement, elles sont prêtes : 900 km à vélo pour aller de Chambéry à Venise et participer à la Vogalonga, une grande course de bateaux de 32 km dans les canaux et la lagune. Elles, 40 femmes de Savoie de 35 à 75 ans atteintes par un cancer féminin, en rémission, encore en traitement, ou en voie de guérison… 2 semaines pour rejoindre la mer, traverser les Alpes en franchissant le col du Mont-Cenis, des étapes de près de 100 km certains jours. La plupart n’étaient pas particulièrement sportives, encore moins cyclistes, certaines détestaient le vélo, d’autres encore ne savaient même pas en faire.
Pour toutes, c’est un premier long voyage. Mais elles sont là, toutes ensemble. Elles sont là pour se soulager, pour ré-apprivoiser leur corps, s’entraider, pour rêver, pour pleurer ou rire. Elles sont là pour tourner la page. Elles sont là pour nous donner une leçon de vie et de force.
Et elles seront là, sur la scène du Grand Rex pour nous raconter cette aventure humaine qui va nous faire battre le cœur, nous émouvoir et nous donner la force de celles et ceux qui réalisent leurs rêves contre vents et marées…
CYCLING THE HIGHEST ROAD IN THE WORLD
Tous en selle – cycling the highest road in the world
Vous pouvez toujours pousser vos limites, plus fort, plus loin, mais rien ne sera jamais comparable à ce sentiment, celui d’atteindre le sommet d’une montagne inatteignable. Pour eux deux, cette aventure consistait à traquer ce sentiment. Ils voulaient faire quelque chose de si loin de leur zone de confort qu’il y avait l’éventualité que rien ne se fasse.
Pour relever ce défi, ils ont parcouru l’Inde, de Manali à Khardung La : une route himalayenne rendue célèbre par son altitude et sa nature précaire. Le film le plus rythmé de la soirée…
SILENT ODYSSEY
Tous en selle – Silent odyssey
Equipé de deux vélos, d’un kayak et d’un kitesurf, ils ont décidé d’explorer les îles Féroé, cet archipel de dix-huit îles situées au centre de l’Atlantique Nord. En aucun cas, il n’était question d’utiliser un moteur pour ce voyage aux conditions exigeantes…
David, l’un de ces deux aventuriers, nous arrive d’Australie en passant par Dubaï avant de repartir pour Londres… Il se posera quelques instants avec nous au Grand Rex pour nous emmener avec lui sur ces chemins de traverse.
ARTZAMENDI, L’ENFER BASQUE
Attention surprise… Ce film inédit vous sera annoncé cette semaine par le protagoniste lui-même…
Du solide, du très solide….
OPERATION TANDEM
Tous en selle – Opération tandem
Disputer l’Étape du Tour, le 21 juillet 2019, c’est l’objectif de Julien Chesnais journaliste chez Vélo Magazine et de Thibaut Rigaudeau, malvoyant, étudiant en école de kiné.
Imaginée par le FONDACTION L’ÉQUIPE, avec la participation de VELO MAGAZINE et de l’ASLAA, rare structure solidaire à proposer aux malvoyants la pratique sportive, celle du cyclisme et du ski en particulier. L’inconnu ne leur fait pas peur. Le défi les galvanise. Dans ce binôme journaliste/cycliste handisport, le premier n’est jamais monté sur un tandem, tandis que le second n’a jamais parcouru plus de 70 km à vélo.
C’est 135 kilomètres qui les attendent entre Albertville et Val Thorens (la station de ski la plus haute d’Europe) mais surtout 4 563 mètres de dénivelé positif sous une chaleur caniculaire…
Après un repos bien mérité ce fabuleux duo nous rejoindra sur scène avec leur tandem et toute l’équipe de belles âmes qui les ont accompagnés dans cette Opération Tandem.
THE IMPOSSIBLE RIDE
Tous en selle – The impossible ride
Le parcours d’une femme qui veut devenir la cycliste la plus rapide de la planète… Au début des années 90, Denise MUELLER était un prodige du cyclisme chez les adolescentes. Sous l’œil vigilant de son entraineur, elle semblait destinée aux Jeux Olympiques. Mais quand la pression de la victoire est devenue trop forte pour elle, Denise a arrêté la course et s’est éloignée de son vélo… 20 ans plus tard, avec trois enfants adultes et son mariage dans une ornière,
Denise s’est effondrée… Pour se redonner vie, elle s’est lancée dans un défi impossible : dépasser les 265 km/h en vélo et devenir la cycliste la plus rapide du monde. Le jour où elle arrive sur le lac salé de Bonneville aux USA elle sait que le moindre faux mouvement peut être fatal dans cette quête de l’impossible…
Denise MUELLER nous fera l’honneur de quitter sa ville de Los Angeles quelques jours pour être présente sur la scène du Grand Rex et nous faire vibrer avec ce film à couper le souffle, frissons garantis sur l’incroyable écran du Grand Rex…
THE HEAT ROAD
Tous en selle – The heat road
Après avoir traversé la France, l’Europe, l’Himalaya, le Népal, le Tibet à vélo, Stéven LE HYARIC viendra nous présenter son Paris-Dakar à vélo. Ce projet, c’était le projet d’un homme de 32 ans qui avait le rêve idéaliste d’éveiller des consciences sur le dérèglement climatique et la désertification en s’exposant à la chaleur sur une trace de 5 600 km entre Paris et Dakar en moins de 20 jours, à vélo.
Un record du monde, une première, un clin d’œil aussi à Pierre-Georges Latécoère qui, dès décembre 1918, imagine une “ligne” aérienne reliant la France au Sénégal en passant par l’Espagne et le Maroc.
Stéven LE HYARIC viendra également nous présenter en avant-première son nouveau projet, « 666 ».
Après avoir parcouru un peu plus de 500 km à son guidon, voici mes impressions sur ce Rondo Ruut CF2. Ce test vient compléter celui réalisé par Patrick, que vous aviez pu lire auparavant. Je vous invite à le relire, car je ne reviendrai pas sur certains points, notamment ceux qui expliquent le fonctionnement du fameux système Twintip de la fourche et les caractéristiques techniques déjà présentées de façon illustrée dans ce précédent article. J’ai choisi de vous parler principalement de l’aspect dynamique de ce vélo de gravel.
Dans la famille Ruut voici le carbone
Comme vous avez pu le lire sur ce site, j’ai pu tester la version en titane du Ruut il y a quelques mois. Je connais également la version en aluminium, qui partage le même cadre que le RAG+ de NS Bikes. Je possède désormais une bonne connaissance de cette gamme et je ne vais donc pas me priver de comparer ces cadres entre eux.
Je ne vous refais pas l’historique du groupe polonais, propriétaire entre autres des marques Rondo et NS Bikes, que vous pouvez (re)lire dans nos précédents articles. Entrons donc directement dans le vif du sujet en observant ce Ruut CF2.
Des zones particulières, qui n’ont bien sûr pas qu’un rôle cosmétique
Esthétiquement, c’est le plus déroutant de la gamme, avec des angles subtilement saillants, sans trop en faire. Des zones particulières, qui n’ont bien sûr pas qu’un rôle cosmétique. Quoiqu’il en soit, on aime ou l’on déteste son look, mais le Ruut CF se remarque au premier coup d’œil.
Dans la plaine des Maures ; la potence Easton carbone est plus discrète que la potence alu Rpndo – Photo Laurent Biger
La finition n’est pas en reste, comme c’est souvent le cas chez ces vélos polonais. Rien à redire concernant le routage des câbles, en interne. C’est propre, presque épuré. Mon exemplaire de test était équipé d’une potence en carbone Easton, différente de celle qui est montée d’origine et qui est en aluminium, avec une sérigraphie Rondo. Même remarque pour les pneus qui sont des Maxxis Rambler, en lieu et place des Panaracer montés de base.
C’est propre, presque épuré.
En selle …
Rappels et présentation étant faits, en selle !
J’ai été immédiatement surpris par la qualité de filtration de ce cadre
J’ai pu rouler sur ce Ruut CF2 principalement sur des pistes DFCI de la région Varoise, avec quelques liaisons routières et un peu de Vélotaf. J’ai été immédiatement surpris par la qualité de filtration de ce cadre. Un flex vertical parfaitement maitrisé qui favorise aussi bien le confort que la motricité. Une vraie réussite sur ce point, puisque cette version en carbone, s’avère plus confortable que son frère en titane.
Je dois dire que ce cadre m’a convaincu, et pas que sur les aspects confort
Nous n’avons pas tous le même référentiel en mémoire, pour preuve est que Patrick trouvait « La bête assez rigide » en comparaison avec son vélo personnel en acier et sur mesure. Mes références sont différentes et je dois dire que ce cadre m’a convaincu, et pas que sur les aspects confort. Les relances sont vives, chaque watt investit est rendu, à un point où j’ai pu battre de nombreux records personnels sur mes pistes DFCI habituelles avec ce Rondo.
À l’aise dans tous les registres
J’entends déjà certains protester sur les conditions de ces « temps » pouvant largement altérer une comparaison. Certes, mais les différences sont assez notoires, et les segments assez nombreux, pour que je me permette néanmoins d’affirmer que ce Ruut est rapide. Je pense que ce cadre est particulièrement rigide autour du boîtier de pédalier, ce qui est loin d’être toujours le cas sur d’autres vélos. La rigidité de l’imposante fourche n’est jamais mise à mal et associée à une géométrie permissive, ele apporte une belle stabilité dans les descentes, même techniques.
Des aptitudes dynamiques qui raviront les plus sportifs, notamment sur route où l’on perçoit bien mieux les qualités de rigidité latérale d’un cadre. Ces performances sont également à mettre aux crédits de roues « correctes », que je connais assez bien puisque semblables là aussi à d’autres modèles du groupe polonais. Des jantes de 21 mm de largeur interne, au profil asymétrique, qui remplissent donc plutôt bien leurs rôles.
Le groupe Sram Rival : fonctionnel, relativement efficace mais loin d’être des plus onctueux …
Le groupe Rival de Sram, comme je l’ai déjà écrit sur Bike Café, est à l’image des autres groupes du constructeur américain : fonctionnel, relativement efficace mais loin d’être des plus onctueux. Cette remarque (qui est un ressenti évidemment personnel), s’applique malheureusement aussi bien à l’entrée de gamme Apex, qu’au Rival ou au Force. Seul le poids diffère, pas la douceur, ni même la rapidité malheureusement. J’ai remarqué également, avec du recul, que ces groupes Sram étaient particulièrement sensibles à l’usure de la chaîne. On retrouve cependant cette caractéristique sur les groupes VTT 12 vitesses de la même marque où les chaines sont parfois à changer au bout de seulement 1000 km. On s’éloigne du sujet, mais gardez à l’esprit qu’il faut de surveiller vos chaînes sur ces groupes mono de Sram qui équipent de nombreux gravel du commerce …
Pour conclure
Test du Rondo Ruut CF2
En conclusion de ce test, qui je le rappelle est un complément de celui de Patrick, je retiendrais de ce Ruut CF2 est un parfait équilibre entre performance et confort. C’est à mon sens, et de loin, le modèle le plus homogène et le plus réussi de la gamme Ruut (j’exclus cependant la version acier que je n’ai pas encore testée). Il est plus confortable que le modèle Titane, tout en étant également plus performant !
Bien que logiquement bien plus onéreuse que le Ruut Alu, cette version CF2, qui se veut la plus accessible en carbone, est pourtant très bien placée au regard de la concurrence. Que ce soit en neuf ou sur le marché de l’occasion, considérez à cette alternative polonaise aussi originale que performante !
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel Toujours activé
L’accès ou le stockage technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
L’accès ou le stockage technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.