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Redshift ShockStop pour une meilleure filtration

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Test de la potence Redshift ShockStop
Test de la potence Redshift ShockStop

Nos vélos de gravel sont polyvalents, mais leur manque d’amorti présente parfois quelques limites d’usage, que l’on aimerait repousser. Notre quête de filtration passe par la mise en oeuvre de certaines solutions et on a vu récemment émerger dans l’univers du gravel un nouveau terme : élastomère.

Les élastomères sont obtenus à partir de polymères. Ce qui les rend spéciaux, c’est leur capacité de collisions élastiques, tels le rebondissement et l’étirement élastique, qui leur permet de reprendre leur forme initiale après l’arrêt de la sollicitation. Un élastomère peut supporter de très grandes déformations (jusqu’à environ 1 000 %) avant sa rupture. Grâce à cette grande déformabilité, les élastomères induisent une décélération progressive et pour cela, ils sont utilisés pour l’amortissement des vibrations et des chocs des pneumatiques, des semelles de chaussures de sport, des silent blocs, …

Redshift ShocksStop

C’est ce matériau qu’a choisi Redchift pour introduire au niveau de sa potence ShocksStop des capacités d’absorption de vibrations qui se répercutent dans les bras des cyclistes qui roulent sur les terrains bosselés ou sur des routes imparfaites.

Nous avons reçu en test de 2.11 Cycles, qui distribue depuis peu la marque en France, une potence suspendue Redshift ShocksStop, dont la promesse est « d’atténuer les imperfections de la route, réduisant ainsi la fatigue et la tension ».

Le gravel est une activité en prise directe avec le sol, ce dernier pouvant aller de souple à très rugueux, en fonction du territoire parcouru. Et qui veut aller loin devant se ménager, la suspension de l’équipage est LA problématique. En fonction de son histoire, de son expérience, de ses terrains et de ses choix (et de ses moyens financiers), chacun peut avoir sa solution, allant de simples points de contacts (cuissards, gants) optimisés pour être utilisés sur un vélo semi rigide, voire tout suspendu (très rare actuellement), en passant par les caractéristiques du train roulant, sans oublier les caractéristiques finales du cadre.

Certains constructeurs (Specialized avec son système Future shock intégré à certains cadres), Redshift avec sa potence, et d’autres … apportent une solution au niveau de la direction. Redshift remet au goût du jour, en le modernisant, le concept de potence suspendue, apparu dans le monde du VTT au début des années 90, développé par Girvin et sa Flextem (qui pesait alors près de 500 g).

Présentation

Le modèle testé est la version +/- 6 degrés en 100 mm de longueur, pesée à 250 g avec ses 2 élastomères 50 et 70 installés. La documentation précise, en fonction du type de cintre (route ou plat) et du poids du pilote (en ordre de marche), la combinaison d’élastomères à glisser dans la potence ; cinq élastomères sont fournis, identifiés de 50 à 90.

Test de la potence Redshift ShockStop
La potence Redshift ShockStop, le modèle testé est la version +/- 6 degrés en 100 mm de longueur – photo Philippe Aillaud

En théorie, cette potence n’est pas un système d’amortissement car les élastomères dissipent très peu d’énergie. Pour rappel, dans une suspension, le ressort absorbe l’énergie au moment de l’impact et il la restituerait dans son intégralité, si la partie hydraulique ne freinait pas le mouvement de retour en dissipant son énergie (définition Wikipédia : un amortisseur est un système mécanique destiné à affaiblir la violence d’un choc, l’amplitude des oscillations d’un objet en amortissant ses vibrations, généralement par dissipation d’énergie).

Installation

Test de la potence Redshift ShockStop
La potence Redshift ShockStop après avoir retiré le capot il faut dévisser l’unique vis présente permettant de retirer la pièce de blocage des élastomères et d’accéder à ceux-ci – photo Philippe Aillaud

Le changement d’élastomère est aisé : après avoir retiré le capot il faut dévisser l’unique vis présente permettant de retirer la pièce de blocage des élastomères et d’accéder à ceux-ci. La potence s’installe comme toute potence classique, en prenant les précautions d’usage : serrage en croix du capot, et respect des couples de serrage. Ayant la même hauteur de serrage que notre potence d’origine, il ne sera pas utile de modifier la hauteur des entretoises.

Potence de référence

La potence habituelle du vélo de test est une Uno, qui n’a comme caractéristique particulière que son poids de 100 g, pour 100 mm de longueur.

Roulage

Sur bitume, dès les premiers mètres, le changement se ressent : impression que le cintre est devenu très souple et fléchi sous le poids du pilote, mais sans oscillations. Le phénomène est plus sensible lorsque l’on charge le cintre, par exemple en danseuse.

Hors bitume, les chocs sont toujours présents mais écrêtés, un peu comme lors du passage d’un montage en chambre au tubless. Et la sensation de souplesse précédente est effacée par les remontées dues au terrain. Là aussi, le gain est plus important dans les phases de chargement de l’avant, par exemple en appui sur les pédales, en position de descente (si si), …

Test de la potence Redshift ShockStop
Le test du rétroviseur qui affiche les tressautements du vélo que les mains ne perçoivent pas … photo Philippe AIllaud

Mon gravel étant équipé d’un petit rétroviseur en bout de cintre, il est amusant de voir l’image qu’il reflète qui est prise d’une danse de Saint-Guy, alors que le ressenti au niveau du cintre est plus neutre. Le gain en confort est certain, loin cependant de l’apport d’une fourche télescopique. Mais ce sont deux objets conçus à des fins différentes, avec chacun ses avantages et ses inconvénients.

Attention cependant, si vibrations et chocs sont atténués pour le pilote, rien ne changera au niveau du contact entre le sol et la roue : un excès de confiance lié au confort risque d’augmenter la prise de risques, alors que les capacités de votre monture n’ont pas été modifiées… Cela peut conduire, si on ne se méfie pas, à une envolée non contrôlée et un retour à la réalité très terre à terre !

Pour conclure

Test de la potence Redshift ShockStop
La potence Redshift ShockStop un peu plus massive que notre potence de référence – – photo Philippe Aillaud

Le gain en confort compense la sensation de rouler avec un avant « mobile ». C’est une solution possible, pour ceux qui acceptent un léger supplément de poids (à comparer avec une monte de pneus de plus grosse taille) et qui ne peuvent/veulent pas chausser plus large.

La filtration promise est bien réelle. Le flex de la direction se fait rapidement oublier tout comme la conscience (pourtant réelle) de l’absorption des chocs. Il faudrait l’essayer sur une très longue distance pour mesurer cet apport, mais en cette période nos sorties de test sont relativement courtes (< à 100 km).
Cette potence est disponible chez 2-11cycles.fr, (qui distribue RedShift en France) pour 180 €. Pour des jeux supplémentaires d’élastomères voir avec 2.11, ils existent également sur le site Redhift au prix de 9,99 $.

Caractéristiques de la potence :

+/- 6 degrés disponibles en longueurs de 90, 100, 110 et 120mm, +30 degrés disponibles en longueur 100mm, comprend 5 élastomères interchangeables (2 pré-installés, 3 supplémentaires).

Test de la potence Redshift ShockStop
La potence Redshift ShockStop livrée avec 5 élastomères – photo Philippe Aillaud

Poids :

  • 264 g  +/-6 deg, 90mm
  • 274 g  +/-6 deg, 100mm
  • 286 g  +/-6 deg, 110mm
  • 298 g  +/-6 deg, 120mm
  • 274 g  +30 deg, 100mm
  • Diamètre pivot 1-1/8 inch (28.6 mm)
  • Diamètre cintre 31.8 mm
  • Déplacement effectif : jusqu’à 20mm cintre route  / jusqu’à 10mm cintre plat
  • Matériau 6061 T6 aluminum
  • Poids pilote max : 135 kg
  • Hauteur serrage : 40 mm

Infos et achat sur 2.11 Cycles

Julbo entre dans l’ère du connecté

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Lunettes connectées Evad-1 de Julbo
Lunettes connectées Evad-1 de Julbo - photo Bike Café

JULBO, entreprise jurassienne fondée il y a plus de 130 ans intègre à ses lunettes les dernières innovations en matière d’affichage de données. Le modèle EVAD-1, qui sera bientôt disponible, annonce l’entrée de JULBO dans l’ère du connecté. Bien plus que des lunettes, JULBO signe ici une nouvelle génération de wearables qui va révolutionner la pratique de nombreux sports et notamment le vélo.

Ces lunettes affichent les données directement dans le champ de vision, sans nécessiter une action particulière, elles permettent aux sportifs de rester concentrés sur leur parcours tout en bénéficiant de données live.

Comme sur un Rafale …

Affichage tête haute
Affichage tête haute – photo Alex Paringuaux

Dans le cockpit d’un Rafale l’affichage dit « tête haute » permet au pilote de voir l’environnement au travers de la vitre du cockpit, tout en consultant sur une surface transparente les informations fournies par ses instruments de bord. Avec des lunettes connectées, le cycliste casqué et équipé ainsi, ressemblera bientôt au pilote d’un Rafale, au moins dans la technologie embarquée car il n’ira pas jusqu’à franchir le mur du son … Les lunettes de ce cycliste futuriste pourront afficher dans les verres des informations sans qu’il ait à détourner son regard de la route.

La techno

Julbo utilise la technologie Activelook de Microleed (une société leader dans le domaine des microdisplay OLED) sur ses lunettes EVAD-1 pour afficher des informations telles que le BPM (battements par minute), la vitesse, … ou bien encore la distance. Avec sa connectivité Bluethooth, EVAD-1 sera couplée à terme à de nombreux devices pour offrir aux sportifs toujours plus d’informations, consultables directement grâce à la lunette ou dans l’application dédiée qui complète le dispositif. Cette application est un tracker d’activité comparable à ceux existant sur le marché, et les activités sont exportables sous Strava, Runtastic etc….grâce à un format compatible.

Lunettes Julbo EVAD-1
Lunettes Julbo EVAD-1

Pour plus de confort, l’affichage des données se fait à la demande et n’obstrue pas le champ de vision grâce à son approche « see-through ». Parfaitement sécuritaire, celui-ci peut même être désactivé. Nous avons pu tester (en statique) ces lunettes sur le stand Julbo du Roc et on peut vous confirmer qu’elles sont avant tout des lunettes de vélo et que les verres offrent une visibilité parfaite. Romain Simon nous a dit que sur le modèle final il y aura encore quelques « ajustements » qui concernent plutôt la zone du nez et la face pour une tenue optimale.

Lunettes connectées Evad-1 de Julbo
Lunettes connectées Evad-1 de Julbo, rencontre avec Romain Simon sur le stand Julbo au Roc d’Azur – photo Philippe Aillaud

Romain Simon nous explique

Mieux qu’un long texte écoutez Romain. Nous l’avons rencontré sur le stand Julbo au Roc d’Azur ; il nous parle de ces lunettes connectées EVAD-1.

« La démarche de Julbo a été d’apporter la technologie à des lunettes et non pas de faire des lunettes avec de la technologie », précise Romain Simon. Chez Julbo l’importance de la qualité des verres et de ce que doit être une lunette sportive en matière d’ergonomie resteront des éléments essentiels pour arriver au produit final.

Caractéristiques

Lunettes connectées Evad-1 de Julbo - photo Bike Café
Lunettes connectées Evad-1 de Julbo, 35 g de technologie – photo Philippe Aillaud
  • Lunette construction bi-verres, base 8
  • Verres Reactiv photochromiques 1-3 (NXT)
  • Ventilation maximale
  • Champ de vision panoramique
  • Technologie vision haute
  • Nez grip et branches interchangeables
  • Poids de 35g
  • Autonomie de 12h, rechargeable par USB

Nous en saurons plus quand le produit sera disponible pour des tests. En attendant nous gardons l’oeil sur les différents projets qui naissent grâce à ces technologies.

U.Y.N, la maille à l’italienne

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UYN cycling jersey

On se demande parfois si les nouveautés proposées par les marques sont juste des coups marketing ou de réelles innovations. Devant cet ensemble cuissard et maillot “Alpha” peu commun proposé par une marque italienne quasi-inconnue, j’avoue être resté quelque peu interloqué ; seul un essai “in vélo” pouvait me permettre d’y voir plus clair…

Dans la langue de Dante

UYN (Unleash Your Nature – libère ta nature en italien du Bronx) est une marque appartenant à Trerè Innovation, une société dont le siège social se trouve à Asola (Province de Mantoue) en Italie. Trerè s’auto-proclame “leader mondial dans le développement, la production et la distribution de vêtements à contenu technique élevé”, sans que l’on sache vraiment de prime abord de quoi il s’agit.

UYN Unleash Your Nature cycling apparel
Unleash Your Nature – en italien dans le texte. Ben voyons… – photo Anne Fontanesi

Un drôle de truc

Au déballage, le jersey et le cuissard Alpha de UYN sont tout renfrognés, en boule, masse informe et désordonnée ce qui est assez déroutant pour du textile haut-de-gamme. Mais à l’habillage, l’un et l’autre se détendent ; en fait, la maille est extrêmement élastique, et ce qui ressemblait à un petite poignée de tissus chiffonnés se révèle être deux sublimes pièces de textile ultra-technique qui épousent le corps sans pour autant créer de sensation oppressante : un petit miracle d’ergonomie, pour le coup.

UYN cycling jersey apparel
Au déballage, jersey et cuissard ne sont que des sortes de tissus informes tout chiffonnés – photo Dan de Rosilles

Sur l’envers, le jersey révèle la complexité d’assemblage de mailles associées, les unes et les autres partant dans des directions différentes. Cela donne le tournis, mais sur l’endroit, rien ne trahit tout cet embouteillage. Les couleurs et les rendus de matières sont tout à fait seyants, avec un effet visuel assez ludique, quasi hypnotique, qui devrait sans aucun doute attirer tous les regards.

UYN cycling jersey apparel
L’envers du jersey révèle toute la complexité d’un assemblage très technique – photo Dan de Rosilles

Reste à tester l’ensemble en situation sur le vélo… Pour ce faire, je décide d’enchaîner en pignon fixe sur plusieurs jours des sorties longues et vallonnées dans les Alpilles. On verra bien, dans des conditions exigeantes et athlétiques, si cet ensemble m’accompagne avec naturel et harmonie, ou s’il me gêne aux entournures. À ce sujet, notez qu’UYN taille petit. Moi qui porte généralement du S en haut et du S/M en bas, je teste ici du M, et j’y suis bien.

UYN cycling jersey bib short apparel
Rien de tel que d’intenses sorties en pignon fixe dans les Alpilles pour tester les limites d’un équipement – photo Anne Fontanesi

Au bonheur du thermomètre

En cette fin d’été/début d’automne, ma première surprise vient de la polyvalence du combo face à d’importants écarts de température. De douze degrés à sept heures du matin, jusqu’à vingt-sept en fin de sortie, je ne ressens ni le besoin d’un coupe-vent au démarrage, ni de rouler maillot ouvert à l’arrivée. La maille rend prisonnière une couche d’air inerte, exactement comme lorsqu’on porte une résille un peu épaisse sous un jersey conventionnel. Ici donc, pas besoin de résille. De même, lorsque le soleil est au zénith, on s’étonne de rester toujours sec.

UYN Alpha cycling apparel
La transpiration est parfaitement évacuée, tant au niveau du jersey que celui du cuissard – photo Anne Fontanesi

La transpiration est très bien évacuée par évaporation, aussi bien au niveau de jersey qu’au niveau de la selle, sans doute grâce au chamois maison, particulièrement fin et aéré. Un bon point pour les cyclistes qui partent plusieurs jours dans des conditions changeantes avec une tenue minimale, comme dans le cas de courses d’ultra-distance par exemple.

UYN cycling bib short
Malgré la chaleur de midi, on reste sec grâce à une maille qui évacue bien l’humidité – photo Anne Fontanesi

Le jersey moule le corps. Et c’est peu dire, au premier essayage lorsqu’on actionne la fermeture éclair, on se dit que le jersey va éclater. Mais ce maillot se révèle absolument confortable, avec une maille qui picote très légèrement exactement comme lorsqu’on porte un pull en mérinos ou en cashmere à même la peau. Certains cyclistes ne s’en rendront même pas compte ; une faible minorité, à la peau particulièrement fine et sensible, pourraient en être gênés.

UYN cycling jersey apparel
La maille est tellement extensible qu’on peut craindre qu’elle ne se déchire au premier essayage – photo Anne Fontanesi

Les manches et le bas du jersey sont parfaitement ajustés évidemment, ce qui rend l’ensemble particulièrement élégant. Une certaine transparence, l’association des différentes mailles et des couleurs en font, à mon avis, une pièce particulièrement originale et remarquable, qui ne laissera personne indifférent.

UYN cycling jersey apparel
À l’usage, les poches à l’arrière du jersey sont à mon avis un petit peu petites et accrochent les doigts lorsqu’on veut y introduire ou en extraire un coupe-vent ou un petit objet – photo Anne Fontanesi

Petit bémol, les poches arrières me paraissent un peu petites, et accrochent les doigts lorsque, en roulant, on veut y introduire ou en extraire un coupe-vent ou un petit objet. Cela ne m’a guère dérangé car j’utilise peu les poches arrières, mais ce détail mérite d’être signalé. Peut-être faudrait-il en doubler l’intérieur avec un tissu plus fluide, quitte à nuire très légèrement aux qualités respirantes du jersey ?

UYN Alpha cycling bib short apparel
Le cuissard, une merveille d’ergonomie, est constitué de mailles de densités différentes – photo Dan de Rosilles

Le cuissard est également une merveille d’ergonomie. Plusieurs mailles sont associées pour donner corps à un pantalon extrêmement moulant et confortable. Technique et esthétique s’associent pour notre plus grand bonheur, et l’insert “maison”, s’il parait un peu proéminent sur l’arrière de la selle, se révèle particulièrement fin et respirant. Reste à voir si sa surface, à la limite du pelucheux, résiste bien dans le temps. En attendant, nous avons encore affaire ici à une très belle pièce textile.

UYN cycling bib short pad apparel
Le cuissard est doté d’un chamois maison particulièrement fin et aéré, à la surface légèrement pelucheuse – photo Dan de Rosilles

La jambe est de longueur conventionnelle, ni trop longue, ni trop courte. Le cuissard apporte une compression favorable à la récupération mais ne gêne en rien dans l’effort. Comble de raffinement, le bas du cuissard n’est pas ceinturé par un bandeau élastique mais par une maille à la trame plus serrée que celles du restant de la jambe. Sur l’arrière de la selle, le chamois paraît quelque peu proéminent mais aucune gêne n’est ressentie au porté.

UYN Alpha bib short cycling apparel
L’insert paraît un peu proéminent sur l’arrière de la selle mais n’occasionne aucune gêne – photo Dan de Rosilles

Le test de l’odeur

Après trois jours et trois grosse sorties (350 km au total), je constate que l’ensemble supporte assez bien un usage répété. Certes, le cuissard a vraiment besoin d’un lavage, mais je n’ai pas ressenti sur la dernière journée de brûlures ou d’irritations particulières. De même, le test de l’odeur (réalisé sans filet et sans trucage à mes risques et périls) démontre que les fibres très élaborées du jersey ne retiennent pas – ou très peu- les bactéries. Un bon point de plus pour un usage en ultra-distance.

UYN cycling jersey apparel
Malgré 3 jours d’usage intensif, le jersey ne sent pas mauvais – photo Dan de Rosilles

Pour ce qui est du lavage, je me méfie de la potentielle fragilité de la maille et du chamois du cuissard au contact de boutons, scratches ou autres fermetures éclair peu amènes dans le tourné-boulé du tambour de la machine à laver. La protection d’un filet me parait indispensable, mais c’est le lot de tous mes équipements de qualité lorsqu’ils partent en lessive.

UYN cycling jersey
Au lavage, je conseille de protéger la précieuse maille dans un filet prévu à cet effet – photo Dan de Rosilles

UYN a poussé le détail à broder sur le bas du jersey les préconisations de lavage, ce qui n’est pas inutile lorsqu’on sait que le premier geste des cyclistes obsessionnels (dont je suis) est de découper les étiquettes intempestives qui fleurissent habituellement au revers des jerseys et des cuissards. Une attention toute en délicatesse, marque italienne oblige.

UYN cycling jersey
UYN a poussé la délicatesse à broder les indications de lavage à même le jersey, pour éviter une affreuse étiquette qu’il aurait fallu immédiatement découper – photo Dan de Rosilles

Une communication caricaturale et dépassée

Venons-en maintenant à ce qui me plait moins, et même pas du tout – mais tout est subjectif me direz-vous – le site internet de la marque qui est, pour moi, ce qui se fait de mieux… en matière de mauvais goût. Les slogans, les modèles, les photos, la mise en page, tout me fait penser aux publicités pour des marques de rasoir ou de voitures à la mi-temps des matches de foot.

UYN cycling jersey apparel
L’iconographie du site internet d’UYN – un des pires trucs qui m’ait été donné de voir ces derniers temps en matière de cyclisme – captures d’écran site UYN

Le SUV devant le centre de recherche et les femmes derrière les machines à coudre, voilà un imaginaire macho et périmé, bien loin de ce que le cyclisme actuel peu proposer en matière d’alternatives, d’originalité, de partage et d’altérité. C’est vraiment dommage de véhiculer de tels poncifs lorsqu’on propose de produits aussi novateurs et élaborés.

UYN Alpha cycling apparel
Ce combo UYN Alpha est beau et original, il trouvera sa place même dans les contextes les plus alternatifs – photo Anne Fontanesi

“Vêtements à contenu technique élevé”

Je repense à cette allégation de la firme Trerè – les “vêtements à contenu technique élevé” – et je dois reconnaître que cette expression barbare fait désormais sens à mes yeux en ce qui concerne ce jersey et ce cuissard Alpha. Les fibres utilisées, le maillage, sont extrêmement complexes, je n’ai jamais vu un tricot de ce type. C’est beau, confortable, chaud et frais à la fois, c’est toujours sec, ça ne sent pas mauvais, même après plusieurs jours d’utilisation. On tient la un bon produit, indubitablement, même si ce n’est pas donné. Mais la recherche et le développement ont un coût… L’originalité aussi.

UYN Alpha cycling apparel
Le combo Alpha est beau, original et efficace à la fois – photo Anne Fontanesi

Un ensemble polyvalent, novateur et original

Cet ensemble conviendra aussi bien à des cyclistes qui font des sorties ultra sportives, courtes et intenses, qu’à ceux qui partent plusieurs jours sur des épreuves d’ultra distance, car il convient pour des conditions météo très diverses. La large plage de températures dans laquelle cet ensemble peut être utilisé, son parfait équilibre entre respirabilité, isolation et confort (même après plusieurs jours sans lavage) en fait un combo extrêmement versatile, surtout si on l’associe à une paire de manchette et des jambières en mérinos, ainsi qu’un coupe-vent pour les descentes de col et les journées fraîches et les conditions humides.

UYN Alpha cycling apparel
Cet ensemble conviendra aussi bien à des cyclistes qui font des sorties ultra sportives, courtes et intenses, qu’à ceux qui partent plusieurs jours sur des épreuves d’ultra distance – photo Anne Fontanesi

À ce titre, on aurait aimé tester le coupe-vent de la gamme, histoire de savoir s’il apporte de réelles innovations en matière d’isolation et de respirabilité. En tout cas, après cette première expérience extrêmement positive, nous resterons attentifs aux autres produits proposés par UYN et ses futurs développements, comme par exemple avec la collection d’hiver qui vient d’être mise en ligne sur le site.

Jersey UYN Alpha manches courtes homme 149€

Cuissard vélo UYN Alpha homme 199 €

 

Gravel “on the roc” sur Radio Cyclo …

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Gravel on the Roc - Roc d'Azur 2019
Gravel on the Roc - Roc d'Azur 2019

Nous nous proposons une série de reportages disponibles sous la forme podcasts que nous avons enregistré pendant le Roc d’Azur, avec notre partenaire Radio Cyclo. Pour cette première intervention de Bike Café version “blabla”, l’idée était d’aller à la rencontre de plusieurs marques qui s’impliquent dans le domaine du gravel.

Le podcast c’est quoi ?

C’est au début des années 2000 qu’est né le « podcasting », un nom curieux qui vient de la contraction de deux mots : « Ipod », (le baladeur d’Apple), et « broadcasting » (en anglais diffusion). L’enregistrement numérique d’une émission, appelé « podcast », peut être diffusé en mode asynchrone, et l’auditeur pourra l’écouter comme bon lui semble sur un moyen d’écoute mobile ou sur son ordinateur.

Depuis 2 ans ce moyen de diffusion a le vent en poupe. Bike Café vient pointer le bout de son nez dans cette nouvelle aventure, en collaborant à quelques contenus avec Radio Cyclo. Vous trouverez dans cet article des liens pour les écouter sur cette web radio dédiée au vélo.

Rencontre avec Chiru

Gravel on the Roc - Roc d'Azur 2019
Gravel on the Roc avec Radio Cyclo – Pierre-Arnaud Le Magnan Chiru Bikes

Pierre-Anaud Le Magnan nous fait découvrir l’univers de la marque Chiru qu’il a créée. Il est, je pense, le seul concepteur et patron d’entreprise dans le domaine du cycle qui s’investit autant physiquement dans la mise au point des produits qu’il commercialise. On pourrait, comme pour Tintin, raconter les aventures de P.A. en intitulant les épisodes : P.A. au pays des montagnes célestes, P.A. au pays des Kangourous, … Bref on ne sait pas si il conçoit des vélos pour réaliser ses propres aventures ou si il les teste en vrai grandeur pour valider leur concept … écoutez.

Sur le stand de Scott

Gravel on the Roc - Roc d'Azur 2019
Gravel on the Roc avec Radio Cyclo – Audrey Gianotti Scott

Audrey Gianotti, nous reçoit sur le stand de Scott pour parler gravel. Nous nous sommes croisés cette année sur plusieurs événements où les Scott Addict se sont fait remarquer. Reco de la Gravel Trophy, Tour du Mont Blanc gravel, tests par Bike Café des modèles 20 et 30. Les modèles 2020 vont arriver avec les nouvelles transmissions Shimano et Scott sera présent sur différents événements liés au gravel l’an prochain. Une gamme très complète donc et pour aller vers des vélos plus “aventure” vous pourrez trouver ce qu’il faut chez Bergamont, une marque du groupe Scott… écoutez.

Avec BMC Switzerland

Gravel on the Roc - Roc d'Azur 2019
Gravel on the Roc avec Radio Cyclo – Didier Roux BMC Switzerland

Rencontre avec Didier Roux, directeur des ventes centre est de BMC Switzerland. Cette année l’homme qui a vu l’URS c’est notre ami Maxime Barrat qui a été sélectionné par la marque pour rouler avec un modèle de pré-série. En 2020 les vélos arriveront en magasin et BMC a mis le paquet pour offrir à ce gravel les meilleures technologies. BMC pense déjà à une suite pour démocratiser son offre gravel … Attendons on en saura plus en 2020 et pour l’instant réjouissons nous de l’arrivée de ce vélo sans limite : UnReStrictedBike … écoutez.

Chez Moustache

Gravel on the Roc - Roc d'Azur 2019
Gravel on the Roc avec Radio Cyclo – Clément Bonneau Cycles Moustache

Clément Bonneau en charge du marketing et des relations presse nous reçoit sur le stand des cycles Moustache. Quand on parle de gravel chez Moustache c’est le nom d’un jour de la semaine que l’on aime bien qui apparait sur le catalogue : Dimanche … En l’occurence c’est même Dimanche 29 … écoutez.

Mavic partenaire du Roc

Gravel on the Roc - Roc d'Azur 2019
Gravel on the Roc avec Radio Cyclo – Michel Lethenet Mavic

Michel Lethenet est le responsable presse de Mavic … Cette année nous avons participé en Aveyron au 3ème camp Mavic Allroad. Après un premier camp aux US, où le marché était plus en avance qu’en Europe, c’est en France du côté de Perpignan en 2018 que s’est tenu la 2ème édition l’an passé. Chez Mavic on n’utilise pas le terme gravel mais plutôt « Allroad » pour qualifier les produits de ce segment. Quelle en est la raison ? … écoutez.

Sur le stand de Look

Gravel on the Roc - Roc d'Azur 2019
Gravel on the Roc avec Radio Cyclo – Frédéric Caron Look

Frédéric Caron est le responsable produit de la gamme gravel chez LOOK Cycles. La marque de Nevers s’est lancée dans le gravel en 2018. On a pu voir sur son stand de l’Eurobike et sur celui de ProDays l’an dernier des modèles auxquels Look ne nous avait pas habitué. Ces vélos sont arrivés en magasin début 2019. Comment ont-ils été reçus sur le marché français ?… écoutez.

 

On cause gravel sur le stand Openrunner

Gravel on the Roc - Roc d'Azur 2019
Gravel on the Roc – 5 questions sur le gravel sur le stand Openrunner

On profite de notre passage sur le stand d’Openrunner, un site de tracés de parcours que nous aimons et sur lequel nous puisons énormément de traces gravel réalisées par des cyclistes sur tout le territoire.

Un échange questions / réponses entre Jérôme de Radio Cyclo et Patrick de Bike Café… écoutez.

 

 

Au 31 du Cycle : un rendez-vous vélo à Lyon

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Magasin 31 du Cycle à Lyon
Magasin 31 du Cycle à Lyon

Dans la petite série de nos découvertes de “bike cafés” ou de lieu vélos accueillants, nous sommes allés faire un tour du côté de Lyon, dans un endroit délaissé depuis une dizaine d’années, mais qui reprend depuis peu de couleurs : le quartier Grolée-Carnot. C’est un lieu phare de la presqu’île lyonnaise qui accueille aujourd’hui de nouvelles enseignes tendances, et notamment le fameux bike-store concept « Au 31 du Cycle ».

Se mettre sur son 31

Il ne faut pas chercher du côté de cette expression un peu désuète “Se mettre sur son 31“, qui signifie s’habiller chic, pour retrouver l’origine du nom de la boutique. Il faut simplement regarder le numéro de la plaque marquant l’adresse de la rue Ferrandière, dans le 2ème arrondissement de Lyon, pour comprendre.

Magasin 31 du Cycle à Lyon
Magasin Au 31 du Cycle à Lyon, spécialité des lieux des équipements “chics et techniques”.

En fait ce n’est pas faux non plus, si l’allusion se mettre sur son 31 colle bien avec ce magasin. Ce sera gagné à coup sûr si vous portez un des superbes maillots vendus ici. C’est d’ailleurs un des points forts du lieu qui est “chic et technique”. « À la base c’est un peu notre spécialité de fournir du textile haut de gamme …», précisent ensemble Marie-Océane et Morgan qui gèrent la boutique.

C’est Patrice Benoit, co-fondateur de SVO Bikes, lyonnais d’origine qui a décidé d’installer à Lyon cette boutique où l’on pourrait trouver des vélos à courroie avec moyeu Rohloff haut de gamme de sa marque. En même temps, l’émergence du gravel et des équipements de qualité associés à cette pratique attiraient une clientèle croissante. Il fallait faire un choix car la co-existance de ces produits au 31 du cycle devenait difficile. « Après avoir constaté que sur Lyon il y avait plus de demandes sur le gravel et la route nous avons abandonné le créneau de l’électrique pour nous recentrer sur ces activités. On travaille essentiellement avec les marques Eddy Merckx et Ridley pour la route et pour le gravel nous avons Rondo, 3T, Open et Titicci », me dit Marie-Océane.

Le gravel se développe à Lyon

Magasin 31 du Cycle à Lyon
Magasin Au 31 du Cycle – le gravel se développe à Lyon

Porté par la tendance de ce vélo liberté qu’est le gravel, la boutique Au 31 du Cycle a trouvé sa voie. « On le constate au niveau de la demande ici sur Lyon. Nous avons d’ailleurs lancé des sorties gravel toutes les 2 semaines au départ du magasin, généralement le samedi matin. On sort de la ville par des chemins de halage pour ensuite emprunter quelques singles assez larges pour aller dans une forêt située dans l’Ain où l’on peut trouver des parties un peu plus techniques », précise Morgan.

Magasin 31 du Cycle à Lyon
Magasin 31 du Cycle à Lyon

Ces animations sont complétées par des sorties “after works” le mardi soir soit sur route ou en gravel. Après un cafés pris sur place, le petit groupe de cycliste s’élance du magasin.

Tendance Bike Café

Magasin 31 du Cycle à Lyon
Magasin Au 31 du Cycle à Lyon

Au 31 du cycle souhaite développer une communauté autour du magasin qui devient un lieu de rencontres convivial. Quand il y a des événements vélos retransmis à la télé, les cyclistes viennent au magasin pour les regarder ensemble sur un grand écran. Au 31 du cycle s’inscrit dans la tendance Bike Café que nous aimons : on vient ici pour discuter, échanger, retrouver des amis et passer un bon moment ensemble.

Magasin 31 du Cycle à Lyon
Magasin Au 31 du Cycle à Lyon – une rencontre avec Velosophe beer

Des soirées, généralement le vendredi soir, sont également organisées avec les marques présentes dans le magasin qui viennent présenter leurs produits et les nouveautés. Une séance de questions réponses permet aux cycliste de découvrir l’évolution de l’offre vélo de plus en plus large dans ce nouveau domaine qu’est le gravel. Après un bière et un petit buffet les échanges se prolongent, et le lendemain matin ce partage peut se prolonger avec un ride sur le vélo.

Au 31 du Cycle c’est aussi des maillots

Magasin 31 du Cycle à Lyon
La boutique en ligne du Magasin 31 du Cycle si vous n’avez pas la chance de passer par Lyon.

Chez Au 31 du Cycle on trouve de superbes maillots Café du cycliste et PEdAL ED, mais pour satisfaire un plus large public Au 31 du Cycle s’est lancé également dans la conception de maillots. Le design est réalisé par Marie-Océane et Morgan et la réalisation / fabrication est confiée à “Chef de file”. Ces maillots de qualité sont néanmoins plus abordables et il connaissent un franc succès auprès des clients du magasin. Il existe 8 maillots, 2 cuissards et 2 couleurs de chaussettes signés “31 Cycling Apparel” et la gamme hiver arrive prochainement. « L’an dernier on avait voulu concevoir un maillot club pour le 31 cycling club en passant par Castelli. J’avais fait un design et on en avait réalisé 20 et ça a très bien marché. Cette expérience nous a décidé de lancer notre propre gamme. Nous avons démarré en juin et ça a été un succès auprès des cyclistes qui apprécient un design original et proche de ceux que proposent les marques comme Café du cycliste. Tout le monde ne peut pas s’offrir ces produits haut de gamme et le positionnement prix de nos maillots les rend plus accessibles », explique Morgan.

Allez sur le site de 31 du Cycle

La chemisette, une nouvelle tendance gravel

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Gravel tendance chemisette
Gravel tendance chemisette

Si il existe un univers vélo dans lequel on déteste porter l’uniforme, c’est sans conteste celui du gravel. Le parc vélo est déjà lui-même un peu bordélique, avec toutes ces machines qui ne se ressemblent pas, mais au niveau fringues c’est kif-kif : shorts de VTT ou de rando, cuissards avec des poches, maillots flottants, chaussettes semi-montantes, maillots de route, casquettes rétro sous le casque, … C’est un peu comme si le gravel avait lancé une invitation à l’univers cycliste, avec en sous-titre cette petite phrase : “Venez comme vous êtes, mais surtout amenez votre bonne humeur …

Ces derniers mois, au milieu de ce patchwork vestimentaire, j’ai reniflé (enfin pas de trop près quand même …) une nouvelle tendance vestimentaire : la chemisette. Cet équipement, un peu ringardisé il faut le dire par le tee-shirt qui s’enfile sans s’embêter avec des boutons, refait surface sur les sentiers. La chemisette était restée populaire dans le monde de la rando et du surf mais je ne m’attendais pas à la voir portée par des cyclistes.

Contre-pied volontairement distinctif ou véritable avantage pour cette pratique nouvelle …  Pourquoi la chemisette devient-elle tendance auprès de certains avaleurs de kilomètres que j’ai le plaisir de connaître ? J’ai posé la question à quelques porteurs de chemisettes notoires …

Dan de Rosilles

Gravel tendance chemisette
Dan avec sa chemisette rétro et son col “pelle à tarte” … Il l’aime “fit” et en Tergal

Dan de Rosilles possède un sacré CV de rouleur toutes distances, que ce soit sur des vélos “déraillés” ou en pignon fixe. Il est le créateur et l’animateur du club Strava Arles Gravel.  C’est également, pour Bike Café, un testeur jusqu’au-boutiste des produits que nous confient les marques d’équipements. Quand il teste des pneus, on sait qu’ils auront subit une dure épreuve sur un vélo piloté par Dan et nos lecteurs apprécient la justesse de ses retours. Il aime les superbes jerseys et les équipements techniques, mais il se trouve que par moment, le délire de la chemisette le gagne.

« Je ne suis pas passé définitivement du jersey à la chemisette, ce n’est pas un renoncement, d’ailleurs en ce moment je teste le maillot UYN que tu m’as passé. En fait je porte la chemisette par moment et pour deux raisons … D’abord parce qu’au bout d’un certain temps on tourne en rond et on se lasse de nos maillots de vélo toujours un peu semblables. J’éprouve une certaine saturation, les marques qui font pourtant des choses extraordinaires, ne peuvent pas se renouveler éternellement. La seconde raison est que la chemisette fait référence pour moi à un univers proche du monde gravel. Je pense à ces grands mecs qui la porte en accomplissant de grands raids comme la Divide ou d’autres épreuves aventureuses inspirées de l’esprit pionnier US. C’est ce qu’on appelle là-bas la “flanelle”, en particulier dans les états de la côte Pacifique », explique Dan.

fit et infroissable ...

Pour trouver ses chemisettes, Dan qui ne fait rien comme tout le monde en matière de sourcing, fait son marché sur la boutique en ligne d’un ami « J’ai un secret, je trouve mes chemisettes sur le site de vente en ligne de mon ami cycliste Frédéric Ferrand, alias Ndaref Fameux sur Strava. Il a un magnifique boutique de vêtements vintage sur eBay qui s’appelle “gabba vintage”. On y trouve des jerseys délirants des années 80, mais également des chemisettes », précise Dan. Mais ce n’est pas tout, Dan m’explique qu’il ne porte la chemisette qu’à 2 conditions : il faut qu’elle soit “fit” et qu’elle soit infroissable. « Il n’y a que dans les années 60/70 où on trouvait des chemisettes en Tergal infroissables.

Gravel tendance chemisette
Dan … il faut qu’elle soit “fit” et qu’elle soit infroissable.

Comme je ne sais pas repasser c’est pour moi une condition absolue », précise Dan.

Pour les poches ce n’est pas un problème pour Dan car il met rien dans les poches même lorsqu’il porte un jersey. Sur ses vélos il y a toujours une petite sacoche, sinon il a une musette compacte, rangée dans une sacoche de bikepacking sur le vélo. « Quand j’ai besoin de porter quelque chose, genre je vais faire du gravel et je trouve des champignons, ça m’arrive très régulièrement, et bien j’ai ma musette », explique Dan.

Les règles d’étiquette ou de bienséance … selon Dan :

  • On ne peut pas porter la chemisette avec un cuissard : ça ne se fait pas. Ça nécessite le port d’un bermuda ou mieux un short plus court que le cuissard. Là c’est la grande classe.
  • On ne peut pas porter une chemise avec les manches retroussées, pour céder à cette tendance de la chemisette. Un chemise avec les manches retroussées ce n’est pas une chemisette.
  • On ne peut pas non plus porter une chemisette ample. Toutes les chemisettes ne vont pas, il faut trouver les chemisettes “tuyaux de poêle” près du corps sinon on risque de perdre 5 km/h de moyenne.
  • Par contre et là, c’est autorisé par le “club des porteurs de chemisettes”, toutes les formes de cols sont autorisées. Du col Mao jusqu’aux modèles “pelle à tarte” on peut tout avoir. 😉

Maxime Barat

Gravel tendance chemisette
Maxima Barrat lors d’une épreuve de VTT … tendance chemisette anachronique dans ce peloton.

Maxime possède également un CV cycliste assez épais et ses longues chevauchées au travers de l’hexagone sont presque légendaires. Il a cette année remporté la Baroudeuse, sous un soleil de plomb et sur des pistes cassantes à souhait. Il était devant 2 autres “chemisards” qui lui filaient le train, mais que ne l’ont pas revu. Sa chemisette fait tâche parfois au départ d’une épreuve de VTT parmi les maillots bariolés et maculés de pubs … Alors Maxime pourquoi venir narguer les champions, en portant de façon aussi décontractée ton bout de tissu à carreaux ?

« À la base j’étais plutôt randonneur à pied et voyageur à moto, je m’habillais au rayon rando, en choisissant des chemisettes aux tissus assez modernes qui me permettaient de rester habillé en “civil” en permanence et qui rendaient pratiques mes déplacements en mode itinérant. L’idée en moto, comme maintenant en vélo, c’est de pouvoir être habillé un peu normalement si me m’arrête pour entrer dans une boulangerie ou un lieu public », précise Maxime. Pour ses achats, Maxime se dirige vers le rayon rando : Aigle, Salomon, … où il y trouve des chemisettes en tissus techniques, et il a le choix.

La chemise ne fait pas le moine … 

Maxime est du coup un peu atypique dans le monde du vélo.

Gravel tendance chemisette
Maxime sur la French Divide 2018 … en chemisette

Il a inscrit a son tableau de chasse quelques belles épreuves comme la TCR, la French Divide, …et récemment la Baroudeuse unpaved qu’il a finit en tête. « Lorsque j’arrive sur ce type d’épreuve les autres cyclistes me prennent pour un randonneur, mais c’est ce que je suis », me dit Maxime en précisant que la chemise ne fait le moine. En effet, ceux qui vont essayer de suivre sa cadence et qui voudront se hisser à son niveau d’endurance se rendront vite compte qu’il faut surtout avoir des jambes.

« Le problème c’est peut-être que je n’ai pas les poches dans dos d’un maillot de vélo, ça oblige à mettre ses affaires dans le poches du short ou ailleurs …», explique Maxime qui dit retrouver aux mêmes endroits ses objets usuels essentiels. « En fait je monte sur mon vélo comme je suis habillé en ville en ajoutant juste un casque et des chaussures adaptées ». Maxime se défend de vouloir provoquer ou de se démarquer. Il utilise le même matériel que celui qu’il utilise en rando. L’hiver il met du mérinos qu’il achète aussi au rayon rando. Sous le short venant également de ce même rayon rando, il met un slip normal sans problème de blessure.

Yann Thomas

Grand Panorama Arles Gravel
Lors du Grand Panorama une gravel de 200 km autour d’Arles – photo François Deladerrière

Yann Thomas est le créateur des cycles Salamandre, il est installé en Ardèche. C’est sans doute le constructeur de vélo le plus “roots” de France. Il a goûté à pas mal de disciplines dans le vélo, en tout terrain de la balade à la compétition, en X-Country, descente, BMX, voyage en famille ou en solo, sur route ou sur chemins, trajets utilitaires quotidiens, longues échappées routières de plusieurs centaines de kilomètres… Le vélo se conjugue chez lui à tous les temps et par tous les temps. On se croise parfois sur des sorties et j’ai remarqué son look et ses choix très différents des autres, que ce soit pour ses vélos ou son équipement vestimentaire. La chemisette mais aussi la chemise font parties des options qu’il a choisies pour rouler décontracté et ventilé.

« Sur la Baroudeuse nous étions 3 devant à porter des chemisettes Maxime (Barat), Pascal (Fournet) et moi … Maxime et Pascal ont fini et moi  j’ai dû abandonner, pas à cause de ma chemisette, mais à cause de ma selle », explique Yann. La chemisette serait-elle l’arme absolue pour réussir sur les courses de longues distances en pleine nature ? Le choix de Yann n’est certainement pas lié à la recherche de performance. « Les maillots ça vient de la route, de la performance, … Avec une chemisette on n’est pas serré, on n’est pas collé, ça s’ouvre, ça se ferme, tu peux remonter ton col si tu ne veux pas prendre un coup de soleil dans le cou, tu peux l’ouvrir en grand complètement avec l’étoffe qui flotte au vent comme une cape. Je prends des manches longues un peu larges comme je l’ai fait pour la Baroudeuse : tu peux les remonter, les descendre, c’est polyvalent et c’est léger. Le maillot c’est poisseux …», m’explique Thomas quand je lui demande les raisons de son choix.

“ J’en ai pour 3,50 € … 

Interrogé sur ses critères de choix et sa source d’approvisionnement Yann me répond « C’es pas compliqué je vais à la friperie le samedi matin au marché, et j’en ai pour 3,50 €. Je ne prends pas de synthétique, histoire de porter ma chemise plusieurs jours sans sentir mauvais » À carreaux, à rayures, … peut importe pour Yann. « Au concours de machines j’en avait une turquoise qui se mariait bien à la couleur de mon vélo, à la Barouseuse elle était beige, comme la couleur des mes sacoches … J’étais même un peu embêté car elle était trop bien, trop belle et je me suis dit je vais la pourrir sur ces 1150 km de baroud. »

Gravel tendance chemisette
Pour 3,50€ elle est chouette cette chemise

Pour Yann les poches dans les maillots sont encore un héritage de la compétition « En course tu dois pouvoir tout attraper sur le vélo. Dans mes périples à vélo j’ai le temps de m’arrêter et il existe plein de solutions pour ranger son petit bazar. » En fait ça dépend des vélos que Yann utilise. Parfois il installe une sacoche de guidon à laquelle il peut accéder facilement même en roulant. Sur son VTT, il a une grosse sacoche de cadre avec poches latérales. « Et puis je roule rarement en cuissard, alors j’ai toujours une poche de short dans laquelle je peux glisser mon téléphone portable. Pour les shorts je me fournis au même endroit que pour mes chemises, la friperie sur le marché. Pour la Baroudeuse j’ai trouvé un super short pour 6,50 € », précise Yan qui, comme Maxime, porte des slips normaux sous son short … « D’ailleurs Pascal aussi ne met pas cuissard sous le short … on est tous les 3 au régime slip … »

Voilà 3 témoignages intéressants et j’espère que cet article vous donnera des idées … On voit que cette tendance se développe chez les fabricants italiens, et les designers bossent sur des concepts qui arriveront dans les magasins au printemps/été 2020. D’ici là rangez vos chemisettes, il commence à cailler.

Garmin Edge 830, un compteur GPS riche en fonctionnalités

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Garmin Edge 830
Garmin Edge 830

L’arrivée du GPS sur nos guidons, nous a offert de nombreuses possibilités … Certains me diront « Avant on faisait du vélo sans ces petits bidules et ça allait bien …». Certes, mais vivons avec notre temps, et apprécions les progrès. Il faut bien reconnaître que sans ces compteurs GPS, les grandes épopées comme la Born to Ride, la French Divide, la Race Across France, … seraient bien plus difficiles voire même impossible à réaliser. Avec le téléchargement d’un fichier gpx on s’affranchit du fléchage, et on peut suivre le parcours tracé pour nous par l’organisateur.

Test Garmin Edge 830
Guidage sur les rails avec le Garmjn Edge 830 – photo Bike Café

Lors de nos sorties gravel, cet outil est devenu indispensable. On se voit mal revenir en arrière, sortant la carte IGN de la poche pour refaire le point à chaque embranchement de piste.

Dis, tu peux m’envoyer ton GPX ?

Les échanges de parcours vont bon train et les principes communautaires fonctionnent très bien pour cela. On peut demander à un copain qui a fait une chouette balade de nous envoyer sa trace. On  trouve des tracés partout sur Strava, sur Openrunner, sur Garmin, et plein d’autres sites. L’idée étant de partager une aventure, une belle balade ce qui n’était pas vraiment possible facilement lorsqu’on naviguait avec une carte papier.

Récupérer un fichier GPX
Avec Openrunner pas de soucis prendre la version Track pour récupérer un gpx détaillé.
Récupérer un fichier GPX
Avec Strava il faudra passer avec la version payante … à moins d’utiliser un petit plugin

La tendance, avec ces nouveaux outils connectés, est également de pouvoir récupérer, directement sur le terrain, des itinéraires les plus proches de l’endroit où vous vous trouvez.

Le nouveau Garmin 830

Garmin, leader sur le marché du GPS de navigation, vient de sortir 2 nouveaux modèles de compteurs dans sa gamme Edge :  le 530 avec commande à boutons et le 830 avec un écran tactile.

Test Garmin Edge 830
Le Garmin Edge 830 un écran plus grand et plus lisible que l’on appréciera en gravel

Ce nouveau modèle bénéficie d’une plus grande taille d’écran (2.6 “) et dispose d’un nouveau processeur plus efficace pour un calcul d’itinéraire et qui améliore la rapidité des traitements de données. Il demeure encore quelques imprécisions sur route où l’outil n’est pas infaillible comme hors route lorsque l’on connaît bien les possibilités des lieux.
L’autonomie est souvent le point faible lors des randonnées un peu longues. Elle a été améliorée sur ce modèle (20 heures en utilisation normale / Jusqu’à 40 heures en mode économique). Ce compteur est compatible avec une batterie additionnelle : Garmin Charge qui pourra apporter 24 heures supplémentaires.

Une fonction pas nouvelle, mais appréciable : Climbpro

Comme pour beaucoup de cyclistes qui s’attaquent à des montées de cols un peu longues, vous serez sans doute intéressés par cette fonctionnalité présente sur les nouveaux Edge. Elle permet, dans le mesure où vous êtes sur un parcours préalablement intégré, de suivre votre position lors de l’ascension. Cet outil est intéressant pour doser votre effort et ne pas vous mettre dans le rouge, alors qu’il reste encore de nombreux lacets à grimper.

Test Garmin 830
Ouf bientôt en haut … c’est la 2 ascension du parcours sur un total de 4

L’écran du GPS affiche le profil de la pente avec le pourcentage de pente moyenne, le dénivelé restant à grimper et la distance avec le sommet. Un affichage en couleur de la pente en fonction de la difficulté confirme ce que l’on sent à la pédale …

Vous trouverez un très bon article sur Climpro publié sur le site actuduvttgps.fr édité par notre ami David.

Pour le côté pratique

Garmin a ajouté à ses nouveaux Edge 3 fonctionnalités pratiques :

  • La possibilité d’envoyer une alerte d’incident,
  • Une alarme contre le vol du vélo ou du GPS,
  • Une alarme permettant de retrouver son GPS perdu.

La vidéo de David sur Actu du VTT GPS

Envoyer une alerte manuelle sera donc possible en appuyant longuement (5 secondes) sur le bouton POWER. Cette fonction vient complémenter la détection d’incident automatique présente depuis le modèle Explore 1000 basé sur une puce gyroscopique. En actionnant volontaire le bouton et sans qu’il y ait une chute, vos contacts recevront un mail, un texto et un lien les renvoyant vers Google Maps et vos coordonnées GPS. Ceci peut être intéressant en cas d’absence de réseau …

Contre le vol, Garmin a intégré la possibilité de déclencher la surveillance de votre vélo. En lançant l’application via votre téléphone vous mettez sous surveillance votre vélo et le GPS posé sur le guidon. Si l’un ou l’autre bouge vous serez alerté du mouvement et vous pourrez prendre les mesures nécessaires contre cette tentative de vol.

Retrouver son GPS perdu sur le bord du chemin. Côté pratique il est conseillé d’utiliser la dragonne du GPS pour faire une boucle autour du cintre. Mais si cela vous pose problème, et si par mégarde vous perdez votre GPS en cours de route, vous pourrez déclencher sa recherche à partir de votre téléphone.

Trailforks des parcours à la carte

Trailforks est une base de données qui répertorie les sentiers pour le VTT. Avec l’application Trailforks, vous pouvez enregistrer vos pistes favorites ou rechercher des itinéraires à proximité. Vous pouvez télécharger des pistes de VTT Trailforks sur votre appareil Edge. Les itinéraires téléchargés apparaitront dans la liste des parcours enregistrés. Pour l’instant la base des parcours est encore faible, notamment en France, mais le concept est intéressant dans la mesure où il est collaboratif et donc appelé à s’enrichir.

Dommage il n’y a pas de sous catégorie gravel, qui serait bien pratique pour éviter de se retrouver sur un terrain trop difficile. Trailforks utilise la position GPS pour proposer des parcours. Il faudrait augmenter le nombre de contributeurs pour le rendre attractif. On préfère de loin Openrunner sur lequel on trouve notre bonheur.

Et encore …

L’Edge 830 analyse vos performances : informations sur la VO2max, la récupération, l’équilibre de votre entraînement (foncier, haute intensité, anaérobie) par rapport aux séances passées, suivi de la puissance développée (avec accessoire en option). Je dois dire que je n’ai pas trop creusé ces fonctionnalités, mais elles existent. Tout comme les dynamiques en VTT permettant de mesurer le nombre de sauts, la longueur des sauts, la durée de suspension, la difficulté du parcours et la fluidité des descentes pour ceux qui souhaitent améliorer leur technique. Cette fonction ne nous concerne pas en gravel, ni sur route, mais elle plaira c’est évident aux VTTistes.

Test Garmin Edge 830
Le Edge 830 va rechercher les devices installés sur le vélo – photo Bike Café

Le 830 peut également évaluer l’acclimatation à l’altitude et à la chaleur. Il aurait été bien utile aux marathoniennes lors du championnat du monde d’Athlé au Quatar. Il vous indique également quand boire et manger, grâce à une évaluation de la difficulté du parcours et de vos efforts. Cette dernière fonction me faisait sourire, mais ce n’est pas si bête que ça. En effet sur le longs parcours on se fait souvent avoir car on oublie de s’alimenter à temps et cette option peut être intéressante.

Il convient également de mentionner la capacité d’avoir un suivi en temps réel avec LiveTrack, une fonction permettant aux groupes qui roulent ensemble de se suivre entre eux avec GroupTrack, et enfin la compatibilité avec le radar Varia en permettant un affichage directement sur son écran.

Les alarmes

Le  830 dispose de toutes les alarmes pour vous accompagner durant l’effort. Vous pourrez programmer des alarmes pour penser à vous alimenter “Manger et Boire”. Cette fonction a été enrichie d’un affichage spécifique à la finalisation de votre enregistrement. Vous pourrez connaître le volume d’eau théorique consommé durant votre sortie, ainsi que les calories.

Connecté

L’application Gamin Connect va « causer » avec votre Edge 830 pour vous permettre d’enregistrer vos activités, elle propose également de nombreuses fonctions, comme la création de nouveaux entraînements et la planification de parcours. Elle vous permet même de lancer des défis à vos amis.

Test Garmin Edge 830
Garmin Connect

Les fonctions utiles :

  • L’affichage clair et détaillé de vos données de santé quotidienne sur votre page Ma journée.
  • L’analyse de vos activités et de leurs statistiques associées.
  • La création d’entraînements et de parcours personnalisés.
  • La synchronisation avec d’autres applications comme Apple Health, MyFitnessPal et Strava.
  • L’affichage de vos records personnels de pas, distance et allure.
  • Des badges de récompense pour vos exploits.
  • Des comparaisons avec d’autres utilisateurs de Garmin Connect, avec Insights.
  • Une assistance pour les appareils Garmin et leurs fonctions.

Prix :

  • Edge® 830 : 399,99€
  • Edge® 830 Pack VTT : 469,99€ (recommandé pour le gravel)
  • Edge® 830 Pack Performance : 499,99€

Les plus du 830 en Gravel :

  • Plus grande taille d’écran (2.6 “) – Edge 830 écran tactile
  • Cartographie intégrée Europe 47 pays
  • Possibilité de créer des parcours directement depuis l’appareil ou de les intégrer très facilement depuis le smartphone.
  • Nouveau processeur plus efficace pour un calcul d’itinéraire et traitement des données plus rapide
  • Métriques VTT / Gravel  qui analyse le « Grit/Difficulté & Flow/Constance » du terrain et du pilotage
  • Autonomie – 20 heures utilisation normale / Jusqu’à 40 heures en mode économique.
    Compatible avec Garmin Charge ™

Test du Scott Addict Gravel 30

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Test gravel Scott Addict 30
Test gravel Scott Addict 30

Lors de la dernière sortie organisée par More Gravel, Mickaël, vélociste à la Londe des Maures m’a proposé de tester un Gravel de chez Scott, l’Addict Gravel 30. Cette version 2019 n’est pas une totale nouveauté, mais j’ai vu dans cette opportunité plusieurs intérêts pour nos lecteurs. D’une part, cela complétera l’essai de l’Addict 20, que Dan de Rosilles avait réalisé cette année et que vous pouvez relire. Le cadre et les roues sont les mêmes.

Vous verrez, notamment dans la conclusion, que nos avis différents sur certains points. Cependant, et c’est plutôt rassurant, dans les grandes lignes nous sommes d’accord. D’autre part, je sais que bon nombre d’entre nous attendent les fins de saisons pour investir afin de bénéficier de remises conséquentes avant l’arrivée des nouveaux millésimes. Une démarche répandue et souvent judicieuse… Cet essai de ce modèle 2019 va dans leur sens.

Les présentations

Nous avons essayé ce vélo à deux, Gillian ayant pu faire quelques essais complémentaires aux miens. L’ensemble de nos tests compte environ 500 km, sur routes secondaires, pistes et quelques « singles tracks » techniques.

Test gravel Scott Addict 30
Scott Addict 30

Commençons pour les habituelles présentations d’usages. Cet Addict Gravel 30 est le modèle d’entrée de gamme gravel en carbone. Une gamme bâtie sur le même cadre, lui-même issu de la version Cyclo-cross (CX).

On trouve sur ce cadre un élément très bien pensé : une butée réglable permet de jouer le rôle d’anti-déraillement.

Test gravel Scott Addict 30
Scott Addict 30 – Anti déraillement – photo Laurent Biger

On retrouve logiquement les marqueurs propres aux cadres de CX, avec des bases courtes propices à une belle vélocité et une douille de direction relativement courte et basse. Les standards sont très actuels, avec des axes traversants avant et arrière (respectivement en 12 x 100 et 12 x 142 mm) et des fixations d’étriers de freins Flat Mount.

Test gravel Scott Addict 30
Scott Addict 30 – étriers flatmount – photo Laurent Biger

Règlementation UCI oblige, en cyclo-cross la largeur maximale de pneus (ou boyaux) autorisée est de 33 mm. Ce cadre et sa fourche ont donc été calibrés pour cette réglementation, et cela se voit directement à travers les dégagements offerts. Que ce soit la fourche, ou les bases du cadre, ceux-ci sont prévus pour loger des enveloppes de 33 mm tout en en évacuant efficacement la boue. En excluant le facteur « boue intensive », on peut donc loger facilement des pneus Gravel plus volumineux. Avec prudence cependant, car si à première vue un pneu de 40 mm semble à l’aise, une inspection plus fine dévoile un très faible dégagement sur la base côté transmission. Remarque équivalente pour la fourche ou des débris ou graviers coincés viendront vite marquer durablement le revêtement intérieur.

Devant tester des pneus Hutchinson en 38 mm (dans un article distinct), j’en profite donc pour remplacer ces WTB de 40 mm, finalement trop larges pour ce cadre. Voilà pourquoi vous verrez des photos avec deux montes de pneumatiques différentes.

Test gravel Scott Addict 30
Scott Addict 30 – Ça passe juste avec des pneus de 40mm

D’aspect général, le vélo est très bien fini. Le routage des gaines est parfait et logique. Cependant, cette teinte grise et noire très sobre, ne fera évidemment pas tourner les têtes.

Test gravel Scott Addict 30
Routage des gaines logique sur le Scott Addict 30 – photo Laurent Biger

Scott a la chance de compter Syncros dans ses rangs depuis 2012. Et comme très souvent avec Synchros, on n’est pas déçu. Loin d’être des périphériques « OEM » sans intérêts, j’ai toujours apprécié chez cette firme (auparavant dans les mains de Tom Ritchey) une excellente finition, et des poids parmi les plus légers du marché. La potence est un modèle du genre avec une parfaite intégration des entretoises de réglages et une finition sans reproche.

Test gravel Scott Addict 30
Potence sur le Scott Addict 30, une finition sans reproche – photo Laurent Biger

À noter aussi les axes traversant du même fabriquant qui permettent de positionner le levier dans n’importe quelles positions une fois celui-ci serré.

Test gravel Scott Addict 30
Axe traversant sur le Scott Addict 30, le levier se positions comme vous voulez une fois serré – photo Laurent Biger

Même remarque pour le cintre, adapté à notre usage, avec un drop et un flare bien pensés.

Test gravel Scott Addict 30
Cintre sur le Scott Addict 30, un drop et un flare bien pensés – photo Laurent Biger

On retrouve également des roues du même fabriquant, qui fait néanmoins appel à la technologie de roue libre DT Swiss pour son moyeux arrière. J’ai monté il y a peu des roues Syncros sur mon VTT personnel, et j’ai retrouvé ici avec bonheur le sérieux de ces roues. Car si les modèles ne sont pas les mêmes bien entendu, chez Syncros la mention « Tubeless Ready » est véridique. J’entends par là que hormis mettre une valve tubeless, vous n’aurez rien d’autres à faire sur ces roues, puisque le fond de jante tubeless est déjà installé. C’est malheureusement assez rare pour être signalé. Je suis toujours agacé de lire « Tubeless Ready » sur bon nombre de roues où il faut au final acheter et installer un fond de jante adéquate. Personnellement, Je ne considère pas cela comme « Ready » …

Test gravel Scott Addict 30
Fond de jante sur le Scott Addict 30, chez Syncros la mention « Tubeless Ready » est véridique – photo Laurent Biger

19 mm de largeur interne, c’est encore cohérent de nos jours même si la valeur moyenne semble s’établir aujourd’hui vers 21 mm.

La selle Syncros Tofino est une belle pièce surtout dans cette livrée de couleur Camel. Ce n’est pas qu’esthétique, car tout comme Dan, je l’ai trouvé confortable et adapté à notre usage.

Test gravel Scott Addict 30
La selle Syncros Tofino est une belle pièce surtout dans cette livrée de couleur Camel – photo Laurent Biger

La transmission est un ensemble Shimano 105, avec un pédalier compact (50 / 34 dents) et une cassette 11 / 34 dents. La version 2020 intronise le groupe GRX dans la gamme Scott avec des rapports plus actuels et plus adapté à notre usage. Cependant, rien de choquant non plus, on arrive grâce au rapport de 1, à monter presque tout.

Test gravel Scott Addict 30
La transmission sur le Scott Addict 30 est en Shimano 105, avec un pédalier compact (50 / 34 dents) et une cassette 11 / 34 dents.- photo Laurent Biger

Notre essai

Quelque soit la monte des pneumatiques (deux différentes au cours de mon essai), nous avons été conquis par la filtration de l’ensemble cadre et fourche. Un confort très appréciable, un « flex » naturel et discret qui permet de bénéficier également d’une excellente motricité. En cela, les haubans fins et courbés n’y sont évidemment pas étrangers.

C’est une caractéristique que l’on retrouve d’ailleurs sur d’autres cadres de (bons) cyclo-cross, où le cadre doit faire preuve d’une certaine souplesse pour faciliter la motricité dans les conditions d’adhérence souvent précaires de cette éprouvante discipline.

D’un point de vu dynamique, les relances sont faciles grâce notamment à un faible poids (environ 9 kg). Cependant, je n’ai pas ressenti cette capacité à pouvoir accélérer brutalement comme j’ai pu le ressentir sur d’autres Gravel en carbone. Mais c’est finalement plus une question de sensations qu’une réalité car sur mes segments Strava habituels, j’étais tout à fait dans mes dernières références. Ce qui conforte mon avis sur ces roues qui semblent à la hauteur du cadre, même si cela reste un point d’upgrade pertinent le cas échéant.

En descente et/ou dans les secteurs techniques, nous avons trouvé le vélo d’une grande stabilité, très prévenant et même tolérant.

Test gravel Scott Addict 30
Le Scott Addict 30, grande stabilité et très prévenant en descente – photo Laurent Biger

Pour conclure cet essai, nous avons trouvé ce vélo confortable et très bien réalisé, que ce soit au niveau des finitions ou de la géométrie du cadre. Un comportement efficace mais un peu avare en matière de sensation, et qui je dirais même manque un peu de personnalité, à fortiori dans cette livrée noire et grise. Mais en restant pragmatique, c’est un très bon gravel, puisqu’il est justement polyvalent et prévenant, des qualités recherchées pour notre pratique. Il lui manque un peu de piment, mais cela reste un critère très subjectif.

Je peux même ajouter qu’il a fait ses preuves sur le Tour du Mont Blanc où les 2 Scott 10 et 20 (même cadre) utilisé par Jérôme et Fred ce sont montrés à la hauteur (c’est le cas de le dire).

On a aimé :

  • La polyvalence,
  • Le confort,
  • Les périphériques Syncros,
  • Son comportement efficace,
  • La finition.

On a moins aimé :

  • Le manque de sensations et de personnalité,
  • Les passages de roues trop étroit pour des pneus > 38 mm,
  • Une présentation terne et sans originalité.

Caractéristiques

  • Roues de 19 mm interne, moyeux DT SWISS : https://www.syncros.com/fr/fr/product/roue-avant-syncros-rp2-0-disc
  • Cadre en carbone Addict Gravel Disc HMF
  • Dérailleur avant : Shimano 105 Black FD-R7000
  • Dérailleur arrière : Shimano 105 Black RD-R7000-GS 22 Speed
  • Manettes : Shimano BR-R7070 Hyd Disc 160/F and 160/Rmm SM-RT70 CL Rotor
  • Roues : Syncros RP2.0 Disc Syncros RWS
  • Pneus : Schwalbe G-ONE Allround FOLD 700x35C
  • Cassette : Shimano CS-HG700 11-34
  • Pédalier : Shimano 105 FC-R7000 Black Hyperdrive 50×34 T
  • Cintre : Syncros Creston 2.0 Flare Alloy 31.8mm
  • Selle : Syncros Tofino T-Cutout 2.0
  • Tige : Syncros R1.2 Carbon/AL 27.2mm
  • Tailles : XS49, S52, M54, L56, XL58
  • Poids (constructeur) : 8.66 kg

Prix : 2 999,00 € … Profitez des ventes du stock 2019 à de bons prix.

Infos sur le site de Scott

Test des roues gravel Duke World Runner 25

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Test des roues gravel Duke
Test des roues gravel Duke

Est-ce que le mot “Gravel” serait devenu aujourd’hui un mot magique pour cibler un marché en pleine euphorie ? … Peut-être, mais pour beaucoup d’équipements ce qualificatif a réellement du sens, car il s’agit avant tout de proposer aux pratiquants des produits adaptés à cette pratique particulière. Cette remarque s’applique principalement aux roues qui sont, comme vous le savez, des éléments essentiels au rendement et à la performance des vélos. La diversité des terrains sur lesquels nous évoluons avec nos gravel, rend l’équation confort / performance un peu plus complexe pour exploiter au mieux la fameuse polyvalence du gravel.

Test des roues gravel Duke
Les roues gravel Duke World Runner 25 – photo Philippe Aillaud

Tous les fabricants de roues s’y sont mis : Mavic avec sa série Allroad, DT Swiss cette année, … Le montage à la carte était déjà sur ce créneau, et JPRacing avec sa marque Duke propose désormais, grâce à un configurateur en ligne, des roues gravel que vous pourrez customiser en fonction de votre besoin. Nous avons testé les World Runner 25 sur nos pistes cabossées des Bouches-du-Rhône, voici le retour de ce test.

Les présentations

Test des roues gravel Duke
Les jantes en aluminium font 22 mm entre crochets – Photo Philippe Aillaud

Spécifiquement conçues par Duke pour le gravel, les jantes en aluminium pour freinage à disque font 22 mm entre crochets, afin que les pneus puissent s’épanouir et afficher une belle rondeur. La largeur externe est de 26 mm pour une hauteur de 25 mm : un ratio quasi de 1 que l’on retrouve dans le profil, ce dernier étant plus près du carré que du triangle. Cela permet d’implanter les rayons avec une asymétrie de 2 mm afin de rééquilibrer les tensions des deux nappes pour plus de rigidité et de durabilité.

Test des roues gravel Duke
Photo Philippe Aillaud

Elles sont bien sûr compatibles tubeless et montées à la main sur des moyeux allant, par prix croissant, des Bitex aux Chris King. Pour un ensemble jantes/moyeux, le configurateur du site de jpracingbike.com permet de personnaliser, outre les axes de moyeux, le corps de roue libre, le type de rayons, le nombre de rayons (24 ou 28), la ligature, la couleur des écrous ainsi que celle des stickers et aussi la couleur des valves ! De plus, des demandes spécifiques peuvent être exprimées : écrous laitons, stickers spécifiques, … Donc chacun devrait trouver roues à ses pneus en fonction de son budget et de ses désidératas.

Test des roues gravel Duke
Les roues gravel Duke World 25 montées sur un GT Grade 2015- photo Philippe Aillaud

Notre paire de test, configurée pour être montée sur un GT Grade 2015 ( axes en 15×100 et 135 QR). Elle est équipée de moyeux DT Swiss DT350 CL avec 24 rayons Sapim CX Ray pour la roue avant, et 28 de ces mêmes rayons pour la roue arrière, le tout avec des écrous en alu. Des stickers oranges avec des valves assorties égaillent le noir omniprésent de la monture et de ses roues.

Test des roues gravel Duke
Photo Philippe Aillaud

Annoncées à 1,6 kg la paire, elle sont mesurées à 1,665 avec les scotchs d’étanchéité, valves, bouchons et stickers, avec la réserve que notre peson n’a pas été étalonné au pavillon de Sèvres …

Montage

L’installation d’une paire de Hutchinson Overide tubeless en 38 pour l’avant et 35 à l’arrière (clearance maxi du Grade) se fait sans problème : installation plutôt facile pour passer la seconde tringle et montage au compresseur instantané, sans mouillage préalable des tringles (les pneus ayant déjà roulés). Après injection du préventif (de l’ordre de 40 ml) et un petit roulage sur quelques centaines de mètres, pas de perte de pression le lendemain.

Test des roues gravel Duke
Avec les Vittoria Terreno – photo Philippe Aillaud

Des pneus Victoria Terreno zero, comparables aux Overide en taille et destination, étant aussi en test à Bike Café, leur montage sur les jantes fût un peu plus difficile, sûrement du à leur état vierge de tout montage.

Nos roues de référence

Les roues habituelles du GT Grade sont un montage artisanal un peu équivalent : moyeux Bitex, mêmes rayons mais en 28/28 sur des jantes carbone non asymétriques avec des dimensions identiques mais un profil de jante plus triangulaire, pour un poids un peu supérieur à 1,5 kg.

Essai

Test des roues gravel Duke
Jeu égal avec des roue carbone – Photo Bike Café

Sur les terrains habituels du pool Bike Café Aix, je n’ai constaté aucune différence notable avec les roues de référence, tant en piste qu’en route. Cela peut paraître décevant, mais que des roues à jante alu fassent jeu égal avec des roue carbone est en soit un beau résultat.

Le léger surpoids de l’alu ne se fait pas sentir et le gain en confort, s’il y en a un, est minime. Soit ces jantes carbone sont  tolérantes, soit ces alus sont rigides. La différence est surtout perçue au niveau de l’oreille : le Bitex à une roue libre à cliquet (donc un bruit classique) et le DT un RL à rochet, plus feutré et plus grave.

Nous avons aimé le rendement et la rigidité latérale de ces roues. Elles correspondent parfaitement aux critères l’on peut souhaiter avoir sur une roue de gravel. Le montage asymétrique permet d’équilibrer les tensions et améliore le rendement. Elles peuvent recevoir des pneus de large section en montage tubeless. La customisation sticker couleur des valves est un élément intéressant pour personnaliser votre vélo. Le rapport qualité / prix est très correct.

Paire de roues montée avec des moyeux DT350 CL et des rayons Sapim Cx-Ray.

Prix : à partir de 660€ (750 € pour notre paire en test).

Configurateur sur le site de JP Racing

Voir également le réseau des magasins partenaires de la marque DUKE

Back to basics

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Peloton et cyclisme virtuel
Peloton et cyclisme virtuel

Que l’on soit dans le monde réel ou le monde virtuel, pour faire du vélo il faut connaître la musique. Savoir jouer des manivelles ne suffit pas … Pédaler sur un vélo connecté ne fait pas monter le cours des actions et peut-être que siffloter “À bicyclette” de Yves Montand en roulant sur une route de campagne est moins stressant que la musique de Rihanna. Les remous musico – financiers autour de l’introduction en bourse de Peloton ont inspiré Jérôme.

Qui selon vous a le sens des priorités ? : Bike Café

Dans la torpeur de l’été, quand Simon Yates lève les bras en V en signe de victoire sur l’étape du jour du Tour de France, ou (cela ne vous aura pas échappé), que l’Ukraine se dote d’un nouveau président (comédien de métier : un nouveau Ronald Reagan en somme), ce même jour, au Bike Café on se demandait si, rouler, le vélo posé sur un rouleau dans le salon, devant un écran, connecté à Zwift ou Peloton était vraiment dans l’esprit du Gravel ? Si ce type de préoccupation n’est pas le signe d’avoir le sens des priorités dites le moi ? …

Qui est capable de mener l’enquête ? : Bike Café

Vous pouvez vous mettre à jour en relisant ce magnifique article, si vous avez la flemme ou mieux à faire, en résumé, on disait que c’était certainement une nouvelle façon de pédaler intéressante, que les millenials (génération Y né entre 1980 et 2000) seraient bien avisés de pédaler, plutôt que Playstationner. Ça leur couterait quand même une douille, mais ils comprendraient que rouler en communauté virtuelle, dans ses effluves personnelles, ne peut pas remplacer une bonne vieille sortie boueuse et ensoleillée dans les fougères bretonnes ou sous les pins provençaux.

Bref, comme souvent avec ces innovations, c’est bien … mais.

derrickNotre article du 21 juillet s’appuyait sur des publications anglo-saxones, émanant d’institutions telles que Bloomberg ou encore Outdoor magazine. Il y avait, comme dirait l’inspecteur Derrick, un faisceau d’indices prouvant que ce type d’offres de virtualisation des sorties vélos avait le vent en poupe. Tellement le vent en poupe que Peloton préparait une IPO, (en gros une IPO – Initial Public Offering – = une introduction en Bourse histoire de lever des fonds et rouler sur l’or).

Et vous savez quoi ? l’IPO de Peloton vient d’avoir lieu dans un contexte un peu difficile (le contexte difficile n’a rien à voir avec le fait que Boris Johnson envisage de changer de coiffeur). Difficile parce que Peloton vient de se prendre une jolie petite amende de US $150,000,000 (soit environ l’équivalent de 50,016 Rondo Ruut, testés ici et là – Vous avez remarqué, quand on converti les chiffres à 6 zéros en équivalent “vélos”, tout de suite c’est beaucoup plus concret). US $150M d’amende donc pour avoir oublié de demander l’autorisation d’utiliser des musiques (soumises à des droits d’auteurs) pour animer leurs cours. Vous pouvez trouver des détails ici.

Aussi, parce qu’il convient de replacer ceci dans le contexte, d’autres grosses boîtes (vides ?) de la Californie sont bien dans la tourmente depuis quelques jours. J’ai nommé WeWork (rien à voir avec une quelconque activité vélo), article à lire ici ou encore Uber (perso, je ne connais pas).

Qui peut résumer l’info de manière claire, concise et sans raccourci ? : Bike Café

Vous l’aurez compris, le contexte n’était pas très favorable entre autres et à cause de Rihanna, qui réclame les sommes qui lui sont dues. Je vous glisse ici un tube prémonitoire – sorti en 2015 – de Rihanna, “Bitch better have my money” (traduit librement ici par “Coquine, j’espère que tu as mon argent”)*.

 

Donc, quand en août 2019, OnePeloton était évaluée à 4 milliards de Dollars (US), quelques heures après son introduction en bourse, selon Bloomberg, article à lire ici, Peloton n’est valorisée qu’à 1.16 milliards de dollars. (ça fait quand même toujours un paquet de Meral toutes options stockés dans votre garage. Les Meral qui ont été testé ici).

Qui est de bon conseil ? : Bike Café

Si j’étais John Foley (le patron de OnePeloton), je serais quand même un peu déçu et au lieu de réagir par un laconique :« It’s an interesting time in the markets, there is anxiety. The markets are on edge » … traduit librement par mes soins « Font chier ces cons d’investisseurs, ils flippent pour un oui ou pour un non. Depuis quand ils réfléchissent avant de claquer la thune des autres dans la newtech ».

Bref, si j’étais John*, j’enfourcherais mon vrai vélo et j’irais rouler comme un taré dans l’arrière pays californien, histoire d’oublier cette déconvenue et me préparer à la BajaDivide. Parce que, qu’on le veuille ou non, on a encore rien inventé de mieux que d’aller dehors pour s’aérer (CQFD).

*et si j’étais Rihanna, je n’insulterais pas le mec qui me doit $150,000,000.