Mettre en place une nouvelle épreuve de 1000 km, sur plusieurs jours, avec des cyclistes lâchés dans la nature en auto-suffisance, n’est pas la chose la plus facile à réaliser. Frédéric Bernard a réussi cet exploit aidé, il faut le dire, par une météo exceptionnelle. Les décors somptueux d’une Bretagne sauvage et ses superbes chemins en bord de mer ont séduit tous les participants.
photo Adrien
Installé bien loin de l’événement j’ai quand même pu le vivre sur mon ordi. L’omni-présent Fred alimentait régulièrement la page facebook de l’événement. Photos postées sur le réseau, petit “live” vidéo : on était dedans à chaque instant. Il manquait juste l’air marin et le parfum des sous-bois de Brocéliande. Les amis et les familles des participants rebondissaient sur ces posts pour s’associer à cette résonance “sociale” bien sympa.
Fred l’enchanteur de la GTB – photo Aubin …
J’ai un peu attendu que ce bouillonnement retombe et que Fred récupère un peu, pour l’appeler et lui demander comment cela s’était passé pour lui … Alors Fred comment ça s’est passé ? “Comme sur facebook … tout le monde était enchanté ! …“, me dit Fred … Il y avait autrefois en Bretagne un enchanteur appelé Merlin, dans la célèbre forêt de Brocéliande, il y aura désormais l’enchanteur Fred sur la Gravel Tro Breizh.
Une Gravel “Trop” Breizh …
Photo Fred avec toutes les balises GPS
Le gravel c’est jamais TROP …
C’était tro bon ! … parfois c’était tro “agricole” ou tro ++ … ou encore tro VTT … mais c’était toujours tro chouette et tro bien organisé. En fait, l’ami Fred avait un peu la pétoche ! … Un peu normal quand on est un peu censé … Imaginez : une première organisation, avec 75 gaillards lancés sur 1000 km de chemins bretons. Pratiquement pas de route, une auto-suffisance assumée par les participants, … : c’était un challenge un peu hardi.
Des supporters … photo Adrien
La présence de familles et de supporters à différents points du parcours n’était pas “tro” dans l’esprit de l’auto-suffisance “Effectivement c’est un point du règlement que nous surveillerons de plus près l’an prochain. Cette année je n’ai pas voulu gâcher l’esprit de convivialité de cette première édition, mais il faut favoriser l’équité pour ceux qui n’ont pas de famille sur place et ne peuvent pas bénéficier de cette assistance.“, précise Fred. “Pour une première c’est bien …“, poursuit Fred. “Le parcours aurait pu être apocalyptique avec la météo que nous avons eu cette année. Les chemins étaient défoncés et la reco fin 2017 s’était déroulée dans des conditions favorables. Heureusement les chemins avaient séchés mais ils étaient inroulables par endroits à cause des ornières laissées par les chevaux et les engins agricoles.”
Photo Aubin
Il est vrai que certains participants ont qualifié cette épreuve de “Gravel agricole”, mais comme le précise Fred, la Bretagne a cette particularité avec ses voies vertes. En Bretagne il n’y a pas les DFCI du sud de la France, ni les longues pistes que l’on peut trouver aux USA.
photo Adrien
Les points forts
Convivialité
Originalité dans les parcours
Beaucoup d’échanges sur les réseaux
Météo
Spectacles côtiers
C’est ça le bikepacking – photo Adrien
Les points à renforcer
Application du règlement sur l’assistance
Jeunesse de l’épreuve
Parcours à améliorer
Ils ont dit …
Photo Aubin
Aubin : Merci beaucoup de nous avoir fait découvrir ta région Fred avec cette balade déjà mémorable (et quelque peu farceuse) merci pour ton implication avant l’évènement et ta disponibilité sans faille pendant. Merci aussi à tous les participants pour avoir rendu l’évent si convivial et bienveillant. Une aventure qui met des étoiles plein les yeux !! Bonne récup à tous et à très vite ! …
Frédéric : Merci Fred pour ton organisation aux petits oignons. J’ai fait le bon choix pour une première … mais la prochaine je ne la fais pas en 26 alu, ça secoue de trop 😉
Cyrus :Merci à Luccio Hervé, Frédéric Chopin en particulier et Jean Lacrepe sans qui je n’aurais même pas tenté de repartir même si j’ai finalement abandonné et à un Gentil Organisateur adorable et omniprésent (comment fait donc Frédéric Bernard pour être partout ?). Une atmosphère de camaraderie absolument géniale, des bonnes bouffes (si si!) et des fringales (allez hop ! Plusieurs Kouign aman pour la peine ! 😁.
Alain : Bien rentré dans le nord, merci encore au collègue Bruno et son cousin (qui nous a rapatrié dans la galère). Belle épreuve : Gravel ++, mais ce qui était essentiel est la charge du vélo. Je me permettrais de faire un petit bilan de mon expérience en tant que néophyte d’une telle épreuve pour que mes erreurs servent aux autres car une fois sur place ça se paye cher. Bravo à Frédéric Bernard, pour l’organisation et son dévouement d’être ainsi partout à la fois .👍😀 Ps : parti de chez moi à 74 kg je rentre à 69 kg mieux que w.w😄
Photo Christine
Christine :5 j et 12 h pour boucler les environ 1000 km de la GTB. Une première édition réussie grâce à Frédéric Bernard présent partout et pour tous les participants et grâce à la météo 😊 Finalement c’est passé très vite avec Pascal Robert et que du plaisir à piloter le MR4 de 2-11 Cycles. Et on a pu se lâcher dans les boulangeries bretonnes.
photo Philippe
Philippe :Bien rentré à Toulouse, un vrai temps breton ici … un petit aperçu des belles images que je garde en mémoire de cette grande déboulade vélo autour de la Bretagne … une “orgie de paysages” … et pour avoir des lumières comme ça il faut être sur le vélo au lever et au coucher du soleil… Sûr que j’y retourne bientôt … I ❤ Bretagne!!!
L’an prochain …
La GTB remet le couvert. Même date, parcours un peu modifié mais toujours beaucoup de chemins, ..; Il faudra guetter le début des inscriptions sur le site le nombre de participants sera limité.
Après le Divider, que nous vous avions présenté en septembre 2017, Pierre-Arnaud Le Maignan poursuit son chemin sur les sentiers de l’aventure avec un vélo “vagabond” : le Vagus. Ce mot latin traduit la vocation de ce vélo qui nous invite à vagabonder sur les sentiers et pourquoi pas à bivouaquer, à la belle étoile, en sa compagnie.
photo Bike Café
Ce nouveau vélo qui fait son entrée sur le catalogue de Chiru (prononcez Chirou), la marque créée par Pierre-Arnaud, est un vrai gravel taillé pour les pistes et les routes. Plus court que son aîné Divider, équipé d’un guidon “drop bar” sa silhouette est plus svelte. La version que nous avons découvert affiche un poids de 8,2 kg équipée pourtant de pneus de 50 montés sur des roues de 650.
Cédric teste le vélo dans le Mercantour – photo La Baroudeuse
Cédric Armand, organisateur de la Baroudeuse, a eu la chance de le tester ces derniers jours : il nous confie “J’ai pu le tester et le testerai encore sur mes parcours. Je suis déjà convaincu que ce vélo est taillé pour l’aventure sur plusieurs types de terrains. Il peut être le compagnon de toutes vos aventures, qu’elles soient sur routes, graviers, chemins scabreux et autres. C’est exactement le type d’investissement Titanium que je pense être intelligent … Bluffant“. Pourtant Cédric ne roule pas sur n’importe quoi : il possède un Open.
Après deux jours de roulage dans le Mercantour, avec Cédric, Pierre-Arnaud est venu me présenter son nouveau jouet à Aix-en-Provence. Je suis un peu frustré car à cause de 3 côtes fraîchement cassées je ne pourrais pas rouler avec. La machine est superbe : cadre titane grade 9, soudure simple passe, tube horizontal triple butted, base formée à froid pour une meilleure rigidité, douille conique, … Le vélo a été conçu pour être rapide, confortable et endurant. Il bénéficie de roues carbone … 1,2 kg la paire, d’une tige de selle maison en carbone au graphisme intéressant.
Pierre-Arnaud nous présente son vélo.
Le cadre est équipé de points de fixation pour installer des porte-bagages et des gardes-boue. Des passages internes sont prévus pour les différentes configurations de transmission. Le vélo présenté est équipé en mono Rotor 36 dents.
photo Bike Café
Ce vélo sortira à 4390 € dans une version équipée de roues carbone. Le reste du montage reste encore à définir mais ce sera du haut de gamme. La selle, Anatomica carbone, présente sur ce vélo, ne fera pas partie du standard. Le cadre seul sortira à 1890 €.
Pour en savoir plus vous pouvez passer sur le stand Chiru au Vélo Vert Festival où le vélo sera présenté.
Galerie photos
Le Vagus de Chiru Bikes
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Chiru Bikes Vagus
Chiru Bikes Vagus
Le Chiru Vagus équipé avec les sacoches Oveja Negra - photo Bike Café
Voilà un nom curieux pour une randonnée cycliste : la “Hamster Classique”. On se demande ce qu’un petit rongeur peut bien faire sur une selle de vélo ? C’est Nicolas Schaeffer, l’organisateur de ce 400 km, qui a eu l’idée d’associer à cette aventure le Grand Hamster d’Alsace (un rongeur emblématique de la région) et les Classiques de printemps (des courses aux parcours souvent difficiles et atypiques). Ce projet, qui a germé dans l’esprit de Nicolas en 2015, a pris forme cette année grâce à l’aide d’Anaïs, sa compagne, et celle de son frère Guillaume. Ils étaient donc une trentaine de concurrents “hamsters” au départ le 12 mai, devant le parvis de la cathédrale de Strasbourg.
La randonnée
Départ 10 h le 12 mai devant la cathédrale de Strasbourg – photo Hamster Classique
La Hamster Classique consiste, à partir du point de départ, à relier 5 check points : 2 en Allemagne, 3 en France puis rejoindre l’arrivée. Pour atteindre ces différents points l’itinéraire est libre, entre 400 et 500 km, il sera parcouru le temps d’un week-end, en totale auto-suffisance. Il n’y pas de classement : juste le plaisir de rouler et de s’offrir quelques belles escalades des cols alsaciens. “La raison pour laquelle j’ai intégré une grosse dose de dénivelé n’est pas uniquement une question de sadisme envers les participants, c’est plutôt que je trouve qu’en cyclisme gravir un col, ou une montagne, est le plus beau moyen de se surpasser : on ne roule pas pour être meilleur que les autres mais on confronte son mental à la longueur du trajet et aux difficultés rencontrées en chemin”, précise Nicolas. Les participants devront être autonomes pour se nourrir, dormir et faire face aux éventuels soucis mécaniques.
Le “hamster” Andréa nous raconte
Andréa au départ devant la cathédrale … pas de poil aux pattes notre hamster – photo Annie
Le 12 mai à 9 h 30, un attroupement de cyclistes commence à s’agiter sur le parvis de la cathédrale de Strasbourg. Anaïs et Nicolas les organisateurs de l’Hamster Classique avaient donné rendez-vous aux 30 participants à cet endroit emblématique de l’Alsace pour cette première édition. Nicolas donne le départ en agitant un drapeau : c’est parti, les hamsters sont lâchés et courent dans les ruelles de Strasbourg.
photo Alexis Amet
Nous roulons groupés jusqu’à Kehl où malheureusement Écume (c’est le nom de mon vélo) est victime d’une crevaison malveillante car une poignée de punaises avait été lancée sur la piste cyclable ! … Je perds le groupe mais un cycliste barbu s’arrête et me dit : « Ça va Andréa ? », c’est Alexis Amet de Mo&Bius. Je répare ma crevaison avec une nouvelle chambre à air, remonte le tout, mais elle perd immédiatement de l’air, alors je décide de réparer avec une bonne vieille rustine. Et c’est reparti, nous roulons ensemble jusqu’au Mummelsee (CP1) ce qui nous permet de faire plus ample connaissance. Il m’apprend que de futurs projets cyclolistiques vont voir le jour sur Strasbourg, restez à l’affût ! …
Il faut faire tamponner notre carte de route – photo Annie
Arrivés au sommet nous apercevons la voiture des organisateurs où il faut faire tamponner notre carte de route attestant que nous avons bien atteint le CP. Je salue Alexis puis entame une descente à vive allure pour atteindre la plaine d’Alsace et, pourquoi pas rattraper un groupe de hamsters. J’en aperçois deux juste au pied de la descente à Kappelrodeck, je me mets sur les prolongateurs pour les rattraper. Je fais la connaissance de Tony Bidel et Mathieu Perrusset des Cycles Victoire. Nous faisons une pause repas à Offenburg avec une currywurst. Je roulerai avec eux jusqu’à Mahlberg.
Puis je poursuis en hamster solitaire jusqu’à Fribourg-en-Brisgau où je retrouve Alain Puisieux (rédacteur en chef du magazine 200). Je traverse le centre de cette ville en toute innocence, c’est alors que la patrouille m’arrête pour me rappeler que les hamsters se déplacent ici sur leur pattes et non sur un vélo. Dans l’ascension du Schauinsland CP2, je retrouve Guillaume (co-organisateur de la Japanese Odyssey), nous bavardons un peu de cette épreuve cycliste puis je continue à mon rythme. C’est aussi dans cette montée qu’Annie a pris le temps de prendre quelques photos de nous.
Vers le CP2 avec Guillaume – photo Annie
J’arrive au sommet où Anaïs et Nicolas nous attendent pour apposer le second tampon sur notre carte de route. Ces deux ascensions allemandes ont éprouvé le corps des petites bêtes que nous sommes, le pelage de certains hamsters ne suffit plus à maintenir leur température corporelle à un niveau suffisant.
Je me couvre et me mets en mode nuit (manchettes, phare avant, lampes avant et arrière, gilet fluo). Écume file à toute allure 68,4 km/h vers Staufen im Breisgau. Nous atteignons la France avant la nuit, puis nous mettons le cap vers Cernay. L’atmosphère devient lourde et électrique, des éclairs illuminent le ciel du côté de Mulhouse, mais heureusement l’orage va se déplacer pour remonter vers le Nord.
Un petit stop à Cernay, chez mes amis Camille et Philippe, pour y manger un plat de pâtes et boire une bière. J’y retrouve également Annie ainsi que ma belle-sœur Marie et son compagnon Boris. Je repars dans la nuit pour affronter le Grand Ballon (CP3) de nuit, sous la pluie et l’orage. Je me demande si je suis le seul farfelu à avoir cette idée. À un moment je me retourne et aperçois un phare de vélo qui brise l’obscurité, c’est Rémi Mejean. Il me dit : « C’est mythique la montée qu’on est en train de faire … » : ce n’est pas faux !
Photo Andréa
Nous nous retrouvons au sommet où il a décidé de bivouaquer avec deux autres hamsters. N’ayant pas emmené le nécessaire, je n’ai pas le choix il faut descendre et vite car mon pelage est mouillé, je sens la fatigue et le froid m’envahir. J’avais prévu de couper par un chemin de terre, mais au vu de mon état je choisis de descendre par le Markstein après avoir enfilé toutes les couches de vêtements que j’avais. Je prends une photo justifiant mon passage au CP3. Je dois rester vigilant dans cette descente car, entre la pluie et les grenouilles qui ont pris position sur le macadam, il faut piloter finement.
Arrivé à Guebwiller il fait un peu plus chaud qu’en haut, donc je décide de poursuivre jusqu’à Colmar pour faire une surprise à ma maman et voir les poules qu’elle vient d’adopter. Comme un hamster qui entre dans son garde-manger, je dévore littéralement tout ce qui me passe sous la patte : fraises avec tapenade et yaourt. C’est du grand n’importe quoi mais mon corps a besoin d’énergie ! J’en profite pour dormir une heure sur le canapé avant de réveiller ma maman, laver rapidement Écume car avant d’arriver à Colmar nous avions fait une bonne section de gravel à travers la forêt.
Je m’arrête dans une boulangerie pour prendre un croissant et je mets plein gaz sur l’Euroroute 5, pour atteindre Châtenois où je ferais un second stop pour manger à nouveau un croissant. En hamster solitaire la progression dans la vallée de Villé n’est pas chose facile car le vent s’est levé et les kilomètres dans les pattes commencent à compter. Arrivé à Breitenbach l’ascension menant au Champ du feu (CP4) débute. Annie me dépasse en voiture pour prendre quelques photos de la fin du parcours et tenir au courant les amis qui me suivent sur les réseaux sociaux, cela me fait énormément plaisir. En plus de cela un ami m’avait dit « Je viendrai te voir au Champ du feu… », cela me booste pour envoyer un gros braquet jusqu’à ce CP4. La montée se fait dans un épais brouillard. Au sommet il fait 6°C autant vous dire que ça caille ! J’aperçois Loïc et Annie au bord de la route, cela me fait chaud au cœur. J’enfile de nouveau toutes les couches que j’ai et demande à Annie si elle peut me donner une veste supplémentaire. Elle me regarde et me répond : « C’est sans assistance donc non tu n’auras pas de veste supplémentaire … » elle a raison !
Descente du Champ du feu on lâche les watts. Photo Annie
Maintenant, le plus gros est fait je descends à vive allure vers Westhoffen, point de départ de la dernière ascension celle du Geissweg (CP5). Arrivé à ce CP je ne sais pas si un hamster est déjà passé par là.
Photo Annie
Une fois celui-ci passé il reste à descendre vers Cosswiller où l’arrivée est placée à la brasserie La Mercière. Je savoure cette dernière descente, mes poils se hérissent en arrivant dans la cour de la brasserie à 12 h 55. Une très belle aventure de 442 km pour 8000 m de D+ prend fin après 26 h 55 à écumer les routes allemandes et alsaciennes.
Après 97200 coups de pédales, 12238 kj grillées et 8 litres d’eau ou mélanges énergétiques consommés, il est temps de refaire les niveaux de la bestiole en dégustant les excellentes bières biologiques La Mercière confectionnées à partir de houblons alsaciens. Je prends le temps d’échanger avec les organisateurs sur cette expérience et ne manque pas de venir saluer l’arrivée de chaque hamster.
L’Hamster Classique est une virée qui se mérite. À la fois le tracé libre avec des montées imposées pour rejoindre les CP, et la variété des hamsters rencontrés font de cette aventure un évènement unique pour préserver cette espèce de cyclistes longue distance.
Photo Annie
Merci à Anaïs et Nicolas, à Annie, à ma maman et Waldy, à Camille et Philippe, à Loïc, à Marie et Boris, à tous ceux qui m’ont suivi de près ou de loin et à tous les messages que vous avez postés sur les réseaux sociaux.
François Paoletti a inventé un mode littéraire particulièrement intéressant : je roule sur des parcours cyclistes historiques et j’en tire une histoire dans laquelle s’entrelace le passé et le présent. Il a commencé, avec son ivre Eddy, à nous emmener sur les itinéraires des plus belles classiques remportées par le “cannibale”. Il poursuit avec ce nouvel ouvrage, qui cette fois nous fait revivre dix belles étapes du Tour de France.
Ce Miroir du Tour nous fait découvrir le reflet du passé, projeté dans notre contexte moderne. Les roues du vélo Time de François viennent se placer dans le sillage de celles de Chistophe, Vietto, Bobet, Merckx, Thévenet, Hinault, Simpson, Rivière, Anquetil, Fignon, … Les décors de leurs exploits ont changé mais le pourcentage des cols que François va devoir franchir, comme autrefois ces grands champions, restent les mêmes. Au passage chapeau à l’auteur qui a accompli l’exploit de boucler lui-même à vélo ces étapes mythiques, notamment celle du Bayonne – Luchon, longue de 310 kilomètres. Il a sans doute été aidé, dans les passages difficiles, par la présence photomatique de ces gloires du vélo qu’il venait retrouver sur la scène de leurs exploits.
La qualité des textes, les photos de Romain et de la mise en valeur artistique signée Matthieu font un cocktail des plus délicieux qui ringardise les habituels récits d’histoire du vélo. J’ai dévoré ce livre qui m’a fait revivre des moments vécus lorsque j’étais gamin au bord de la route du Tour et je venais admirer les coureurs. Le Tour de France appartient à tout le monde, comme le rappelle François, il nous le prouve dans cet excellent livre.
Le Tour en marche propose une série de voyages prétextes à revisiter – à vélo et au présent – 10 étapes parmi les plus mythiques de la Grande Boucle, en balayant une large période depuis les origines jusqu’à nos jours.
Il est une invitation à découvrir ces parcours d’exception, où l’Histoire se superpose à la Géographie, le Passé au Présent, les faits à la légende, la figure des plus grands champions à celle de l’amateur, le sport au monde et aux époques dans lesquelles il s’inscrit.
Chaque rendez-vous est l’occasion de convoquer d’une manière très contemporaine les grands héros et les hauts-faits de la mythologie cycliste : d’Eugène Christophe à René Vietto, Louison Bobet, Roger Rivière, Jacques Anquetil, Tom Simpson, Bernard Thévenet, Eddy Merckx, Bernard Hinault.
LES 10 ÉTAPES ET LES CHAMPIONS
BAYONNE – LUCHON 1913 –> Eugène Christophe
PERPIGNAN – AX-LES-THERMES 1934 –>René Vietto
GAP – BRIANÇON 1953 –>Louison Bobet
THONON – BRIANÇON 1957 –> Jacques Anquetil
MILLAU – AVIGNON 1960–> Roger Rivière
MARSEILLE – CARPENTRAS 1967 –>Tom Simpson
LUCHON – MOURENX 1969 –> Eddy Merckx
NICE – PRA LOUP 1975 –> Bernard Thévenet
L’ALPE-D’HUEZ – LA PLAGNE 1984 –>Laurent Fignon
BRIANÇON – L’ALPE-D’HUEZ 1975 –>Bernard Hinault
À propos de l’auteur
François Paoletti sur la couve du dernier Cycle!, magazine auquel il collabore – Photo Rom Helbach
François Paoletti, vient juste d’avoir cinquante ans. Il est devenu il y a trois ans, coureur cycliste et écrivain. Il a déjà publié : Eddy, ma saison des classiques (Rossolis Éditions, novembre 2016) et Monuments du Cyclisme (Tana Éditions, mars 2017).
Il collabore régulièrement à différents médias, principalement le JDD, 200 magazine, Cycle ! magazine. Il est également l’instigateur des Classics Challenge http://classics-challenge.cc/ un concept qu’il a créé. Ces sorties vélo mensuelles se déroulent sur un parcours au départ de Paris en direction d’une ville distante. Ces parcours s’inspirent de courses existantes ou ayant existées dans l’histoire du cyclisme. C’est gratuit : Iil suffit de s’inscrire …
Longtemps, je me suis mouché de bonne heure. Et ce dès le mois de février, me laissant croire que j’avais des rhinites infectieuses à répétition. Il n’y a que récemment qu’une allergie au pollen de cyprès m’a été diagnostiquée, et la pratique du vélo qui consiste, comme vous le savez, à traverser le nez au vent des masses d’air les plus étendues à la plus grande vitesse possible est un facteur aggravant, puisque les muqueuses entrent ainsi en contact avec une quantité de grains de pollen bien supérieure à celle que l’on peut rencontrer en restant assis à longueur de journée dans l’habitacle d’une voiture ou pire, devant un écran au bureau.
Le cyclisme, comme toute pratique de plein-air, met en contact avec d’énormes quantités de pollens – photo Dan de Rosilles
Bien sûr, il existe toutes sortes d’allergies : poils d’animaux, acariens, poussière, fruits à coques, belles-mères, mais seules les allergies dues à des facteurs “outdoor” concernent les cyclistes dans l’exercice de leur sport favori. En ce qui me concerne, mes ennemis sont les pollens d’arbres. Je peux ainsi, tout au long de la saison et de la zone géographique ou je me trouve, deviner quelle espèce d’arbre est en fleur. En région méditerranéenne par exemple, où je passe le plus clair de mon temps, la saison de la larme à l’œil va de février à mars, grâce aux cyprès ; en avril, saules, bouleaux peupliers prennent le relais, je le sais car un asthme allergique fait siffler mes bronches ; en mai, les oliviers en fleur m’offrent une toux sèche. L’été est (comme l’hiver) une période de répit, mais le pollen du cade, à l’automne, me rappelle au bon souvenir de la ̶b̶o̶r̶v̶e̶ ̶a̶u̶ ̶d̶e̶z̶ morve au nez.
Ces flocons blancs sont les graines des peupliers et des saules. Ce ne sont pas des pollens mais ils déclenchent chez moi toux et asthme – photo Dan de Rosilles
Chez d’autres cyclistes, ce sont les graminées qui déclenchent le fameux “rhume des foins”, entre mai en juin ; en ce qui me concerne, je suis épargné par les folles avoines, pâturin, fétuque et autres chiendents. Il faut savoir aussi que les années se suivent et ne se ressemblent pas. Imaginez quelle fut ma joie en 2017 lorsque les fleurs de cyprès tombèrent d’un coup, sans même s’ouvrir ! Ce fut un début de saison d’extase, de sprints et de KOM, car bien entendu, la gêne occasionnée perturbe la respiration et nuit gravement à la performance, quand ce n’est à la prestance : vous pourrez bien arborer le casque le plus rutilant ou le jersey le plus chic de votre collection, la photo sera toujours gâchée par un filet brillant, voire gluant, issu de vos yeux, votre nez ou votre bouche, qui sera allé s’étaler sur une zone de votre visage ou de votre textile, bien visible, au premier plan.
Heureusement je ne suis pas sensible au rhume des foins. Cette cycliste l’est, par contre – photo Dan de Rosilles
Vous pourrez aussi avoir la surprise, tandis qu’à Suze la Rousse ou à Salon les saules vous laissent enfin serein, de retrouver à Strasbourg ou à Salzbourg les salaces susdits Salicacées en pleine effervescence sexuelle. Eh oui, chez les arbres, la saison de la reproduction se déplace vers le nord au fur et à mesure que la saison avance. Du coup, il vous faudra prévoir, et ce pratiquement toute l’année, d’emporter partout avec vous vos armes anti-allergies, car vous ne pourrez jamais prédire à l’avance à quelle sauce pollinique vous allez être mangé.
L’arsenal de l’allergique – photo Dan de Rosilles
Mais quel est-il, cet arsenal ? En fait, on peut le partager en trois catégories : des médicaments antihistaminiques, des anti-inflammatoires et des produits de nettoyage.
La molécule antihistaminique que j’utilise s’appelle la Cétirizine. Ce minuscule comprimé, vendu sous différentes appellations commerciales, a le mauvais effet d’endormir légèrement, aussi faut-il le prendre de préférence avant d’aller se coucher. En période de pollinisation intense, il faut le prendre quotidiennement et en début de saison, il faut parfois deux jours pour que le médicament soit efficace. En période moins polluée, on peut espacer les prises, voire l’utiliser très ponctuellement.
P…ns de fleurs d’olivier ! (photo Dan de Rosilles, réalisée sans trucage)
Les anti-inflammatoires sont utilisés de temps en temps : le Salbutamol dilate les bronches et soulage les crises d’asthme, il faut quelquefois l’associer à un corticoïde lorsque les crises sont très aigües. Certains collyres spéciaux calmes les irritations des muqueuses oculaires tout en nettoyant les zones irritées.
Enfin, les solutions les plus simples sont parfois les meilleures : un nettoyage du nez et des sinus avec du sérum physiologique, une bonne douche, un shampoing et une mise à l’écart stricte avant lavage des vêtements souillés permettent de se débarrasser des pollens au plus vite et de ne pas polluer l’intérieur de la maison en transportant partout les maudits grains avec soi.
La divine pluie élimine tous les pollens en les plaquant au sol – photo Dan de Rosilles
Aujourd’hui, les allergies respiratoires concernent de plus en plus de monde, on évoque souvent 20 à 30% de la population. Il existe désormais des bulletins allergo polliniques avec des cartes colorées, comme pour la météo ; en Provence, on parle de “pollution verte” au sujet des cyprès ! Mon allergologue a beau me dire qu’avec l’âge, les réactions s’estompent, je constate que, d’année en année, je suis de plus en plus sensible, et les phases allergiques durent de plus en plus longtemps, comme si de nouveaux pollens me faisaient réagir. Il est difficile d’obtenir un discours scientifique unanime sur les mécanismes et l’augmentation du phénomène, mais le fait est là.
Que je sache, les tournesols ne déclenchent pas d’allergies, mais j’aime bien cette image, alors… – photo Dan de Rosilles
En ce qui me concerne, j’ai appris à gérer la gêne occasionnée, du moins depuis que l’allergie a été diagnostiquée et que j’ai à peu près identifié les espèces et les périodes concernées. J’en suis réduit à toujours rouler avec deux produits de secours : un minuscule comprimé de Cetirizine (mais tous les cyclistes devraient en avoir un sur eux, comme la pompe ou la chambre à air de secours, car une allergie aérienne, alimentaire ou une piqure d’insecte, c’est si vite arrivé !) et mon tube de ventoline, au cas où. J’ai aussi pris le réflexe, en période de pollinisation intense, de laisser mes vêtements sur le pas de la porte et de filer sous la douche dès le retour à la maison. Ainsi, je garde le plaisir de sortir faire du vélo toute l’année, même lorsque la carte de vigilance est rouge. Tant pis, je continuerai à me moucher de bonne heure.
Si vous voulez être chic, il vous faudra adopter le costume 3 pièces pour rouler à vélo … Le gilet cycliste est devenu un accessoire vestimentaire indispensable : un must have. Avant on disait “Baisse la tête tu auras l’air d’un coureur …”, aujourd’hui on dit : “Enfile ton gilet si tu veux ressembler à un cycliste …”. Précieux, pour protéger le torse exposé à l’air frais du matin. Fluo ou visible pour signaler aux automobilistes sa présence sur la route. Chaud pour l’hiver, léger pour l’été, compactable pour disparaître très vite dans la poche du maillot, avec ou sans poche … Vous l’avez compris, le choix de ce petit bout de textile technique est un véritable casse-tête. Le gilet universel parfait en toutes circonstances n’existe sans doute pas, mais beaucoup de cyclistes, en fonction de leurs pratiques et de leurs besoins, ont adopté un ou plusieurs gilets. Pour établir un début d’inventaire, il nous a suffit de fouiller dans nos propres armoires …
Pour établir un début d’inventaire, il nous a suffit de fouiller dans nos propres armoires – photo Dan de Rosilles
Le gilet de Patrick
“Finalement en faisant l’inventaire de mon placard sportif je n’ai trouvé qu’un seul gilet cycliste. J’ai toute une collection de maillots mais côté gilet mon Rapha Insulated fait figure d’enfant unique. C’est sans doute pour cela que je le gâte en lui offrant de m’accompagner sur mes plus belles sorties. Aurais-je, contrairement à ce que l’on prétend, trouvé le produit universel ? Je ne pense pas, mais il se trouve que je pédale dans le sud et qu’ici, du côté d’Aix-en-Provence, nous sommes des petits veinards au niveau de la météo. Alors en version maillot manches courtes ou en version manches longues c’est celui-là qui fait le job par dessus en m’offrant sa protection thermique. Il monte et descend le Ventoux, m’aide à lutter contre le froid mistral, il accompagne mes départs matinaux. Lorsque je pars en déplacement pour rouler ailleurs il est toujours du voyage : c’est un peu mon doudou. Je pense quand même en acquérir un autre : le nouveau AllRoad de Mavic réversible me plait bien.”
Le gilet Rapha Insulated
Je l’ai longtemps considéré comme la “rolls” des gilets cyclistes et c’est encore un de mes produits cyclistes préféré. Sa très grande qualité vient de la fibre Alpha de Polartec qui a été très bien intégrée par Rapha à ce gilet. C’est un “poids plume” qui assure malgré son apparente fragilité une protection thermique parmi les plus élevées de notre panel.
Sur la route des Chasse-Marées – photo Pierre
Mes souvenirs avec ce gilet sont nombreux mais celui qui restera le plus marquant est mon expérience sur un Dieppe – Paris. Nous étions partis avec Pierre, qui était comme moi équipé de ce gilet, sur l’ancienne route des Chasse-marées. Nous avons eu pendant ces deux jours un petit vent frais de face qui nous a bien ralenti et qui nous aurait frigorifié si nous n’avions eu de petit gilet. Depuis il fait mon bonheur lors de sorties matinales à la fraîche et lors de descentes un peu longues car vite fait il peut ressortir de ma poche pour me protéger. Une fermeture éclair à double curseur permet de régler l’ouverture. La maille aérée du dos offre une très bonne respirabilité.
« Je suis plutôt VTTiste et adepte également du gravel. En mi-saison dans le sud, sur un VTT on chauffe vite en montée alors que les descentes dans les vallons restent fraîches : le gilet permet d’évacuer la chaleur tout en protégeant le torse de la fraîcheur. Lorsque je pars en gravel et qu’il fait frais, j’apprécie le gilet cycliste qui me protège de la fraîcheur et du vent lorsque la vitesse augmente. Pour le VTT, activité pour laquelle le « fit » n’est pas important, j’ai un gilet assez ample et résistant aux éventuelles déchirures. Pour le gravel et sur la route avec mon GT Grade, j’utilise un gilet D4 très « fit ». Dans tous les cas, je me sens bien dans mon gilet.».
B-Twin, l’efficacité low cost
Nous connaissons tous les produits populaires B’Twin vendus par Décathlon. Réputés pour leur rapport qualité / prix ce sont d’excellents équipements qui rendent le vélo accessible à toutes les bourses. Pas cher ne veut pas dire pas technique, et tous ces produits sont conçus, élaborés et testés dans la banlieue lilloise par des équipes d’ingénieurs et designers spécialisés.
Philippe apprécie son gilet Aerofit lors d’une sortie matinale – photo Bike Café
Le gilet homme Aerofit offre une excellente protection du froid grâce à sa membrane coupe-vent sur sa partie frontale. Le dos en mesh aéré permet une bonne évacuation de la transpiration. Philippe apprécie ce gilet “low coast” mais pas “low protection” lors des sorties matinales.
En ce moment saisir l’affaire en fin de série il est à 21 €. Voir sur le site
Il est remplacé par ce nouveau modèle au prix de 50 € Voir sur le site
Les gilets de Anne
“J’ai trois gilets, que j’utilise en complément temporaire lors des météos changeantes : pluie, vent et froid : descente de col, changement soudain de température… C’est un vêtement flexible, qui s’ouvre, qui s’enlève. Certains modèles s’ouvrent même par le bas. Mon premier gilet ? C’est en achetant un baselayer d’été Rapha, sans poche arrière, que j’ai remarqué le gilet hyper fin complémentaire, vendu avec, qui lui possédait une poche arrière. La modularité de ces deux pièces lors des sorties d’été est très agréable.”
J’ai craqué sur cette idée esthétique et hyper originale : le baselayer a un motif diagonal et le gilet a un motif vertical. La superposition des deux motifs (le gilet est semi-transparent) crée un effet cinétique. De plus, Rapha propose en général des vêtement très colorés et unis, là il y avait l’originalité des motifs noir et du blanc. Ce gilet est hyper-compressible, il tient dans la main fermée : la taille d’un mouchoir ! Il est très efficace l’été, extrêmement léger (la fermeture-éclair est plus lourde que le tissu !) mais sa finesse en fait un vêtement fragile. Derrière la fermeture éclair, le bord du tissu s’effilochait. Je l’ai renvoyé à Rapha qui me l’a échangé. Depuis, je n’ai pas eu de problème.
75 € env. (série limitée, n’est plus en vente)
Le gilet Rapha Souplesse Lightweight Print & Pattern superpose son motif graphique à celui du baselayer – photo Dan de Rosilles
Gilet Rapha Souplesse Insulated
Ce gilet est très léger mais étonnement chaud. Je suis très satisfaite de la qualité technique de la fibre Polartec Alpha. Au toucher, la matière est étonnante. À l’intérieur du gilet, sur les panneaux avant, c’est une sorte de polaire cotonneux. La fermeture éclair permet d’ouvrir le gilet par le haut et par le bas, pour réguler la température corporelle avec précision. C’est un gilet utilisable dans une très large fourchette de température, et il peut aussi être utilisé sous la pluie car il est déperlant.
Au toucher la matière Polartec du Rapha Souplesse Insulated est étonnante – photo Dan de Rosilles
Gilet Softshell Marsala membrane merinos Isadore
Isadore est ma marque préférée ! Techniquement, c’est un gilet d’hiver, en mérinos épais bicolore corail et gris. Ce magnifique gilet est déperlant mais n’est pas adapté aux fortes pluie, il faut le réserver aux sorties venteuses, froides et sèches. Les finitions sont sobres, techniques et élégantes, à l’image du bouton-pression intermédiaire qui permet de descendre la fermeture éclair d’une seule main en roulant. Sur les reins, trois autres boutons pression permettent de régler la longueur de la partie dorsale, soit en version longue (avec bande réfléchissante) pour rouler la nuit ou sur des sorties engagées, soit en version courte lorsqu’on recherche une coupe plus urbaine et élégante. Ce gilet est relativement lourd et n’est pas compressible.
il faut réserver le gilet Isadore Softshell Marsala aux sorties venteuses, froides et sèches – photo Isadore
Les gilets de Dan
“L’utilisation de gilets en cyclisme présente de nombreux avantages : Ils sont beaucoup plus compacts et légers que des vestes complètes, et l’absence de manche permet une meilleure évacuation de la chaleur pendant l’effort : on reste ainsi plus au sec. En les utilisant tour à tour par dessus une veste, un jersey d’hiver ou d’été, un baselayer, on peut ajuster très précisément le degré de chaleur dont on a besoin tout au long de la journée et de la saison, selon la technique dite du “layering”, qui consiste à combiner plusieurs couches selon la température et l’intensité de la pratique. J’ai plusieurs gilets, de marques et de conceptions différentes, initialement conçus pour le vélo ou non. Je les utilise à tour de rôle et à bon escient afin de couvrir la multiplicité de situations que je rencontre dans mes différentes pratiques du vélo : route, gravel, pignon fixe, longue distance… En été comme en hiver. J’ai pris l’habitude de coudre sur mes gilets les écussons glanés lors des événements vélo, c’est très cool.”
J’ai pris l’habitude de coudre sur mes gilets les écussons glanés lors des événements vélo, c’est très cool – photo Dan de Rosilles
Gilet de vélo 500 Decathlon
Ce gilet est assez bien conçu, avec une coupe assez près du corps, une poche dorsale zippée et des bandes réfléchissantes bien positionnées sur les côtés du dos. Mais ne vous y trompez pas : les gilets jaunes ne sont pas spécialement visibles la nuit en rase campagne, où seules les bandes réfléchissantes ont de l’importance dans la lumière balayante des phares automobiles. Le jaune est surtout utile en ville, entre chien et loup, et les jours de brouillard. Par ailleurs, ce gilet est très peu respirant, il condense rapidement lorsque l’effort est intense, aussi faut-il le réserver pour les sorties urbaines, les trajets vélotaf et seulement ponctuellement sur les sorties sportives, en cas de brumes matinales, de pluie passagère en demi-saison ou de passage d’ouvrages à forte circulation par exemple.
Le gilet de sécurité jaune est surtout visible entre chien et loup – photo Dan de Rosilles
Gilet de randonnée matelassé Quechua
Il s’agit d’un gilet conçu pour la randonnée et pas pour le vélo, il présente donc certains désavantages pour notre pratique spécifique : Il n’est pas “fit”, est peu respirant et relativement peu compressible. Mais il présente aussi des avantages : il est bon marché, se replie dans une de ses poches latérales et reste très chaud même lorsqu’il est mouillé : Effectivement, il n’est pas rembourré de duvet mais de matière synthétique, il reste donc très efficace lorsqu’il pleut ou lorsqu’on est en sueur. Je l’utilise les jours d’hiver les plus froids, lorsque l’isolation thermique est la priorité absolue et que sa coupe assez lâche me permet de porter plusieurs couches en dessous. Le problème c’est que Decathlon renouvelle ses gammes très vite et ce gilet n’est déjà plus au catalogue ; mais on trouve beaucoup d’autres références, pour hommes et pour femmes, en duvet ou non, plus ou moins chauds, plus ou moins respirants, plus ou moins “fit” dans différentes rubriques du site : randonnée, trekking, chasse-pêche, équitation… À vous de voir si ces gilets bon marché mais conçus pour d’autres disciplines sont adaptables à votre pratique cycliste.
Un gilet Quechua de randonnée, ici porté par Nicolas André (Arles Gravel) et Dan de Rosilles, très efficace par grand froid – photo Dan de Rosilles
Doudoune ultra-légère sans manche Uniqlo
Cette doudoune présente l’avantage d’être ultra compressible et très chaude grâce au duvet qu’elle contient. L’inconvénient c’est que ledit duvet supporte mal la pluie et la transpiration du cycliste. Avec l’humidité, les plumes se collent entre elles et forment de petites boules qui rendent l’isolation inopérante et la doudoune assez piteuse à voir. Ceci dit, au cœur de l’hiver ou sur des sorties courtes et/ou tranquilles, je suis très content de pouvoir utiliser ce gilet au rapport isolation/compacité inégalable. Je possède également une version bicolore à capuche que j’utilise en gravel, qui malheureusement n’est plus en vente sur le site. L’avantage de la capuche est de pouvoir se couvrir la tête lors des arrêts quand il fait froid, le côté “parachute” anti-aérodynamique de la capuche n’étant pas (ou peu) un problème en gravel, lorsqu’on roule à moins de 25 km/h. L’autre avantage de cette version bicolore : un plastron orange, ce qui la rend très visible en forêt les jours de chasse.
L’avantage de la capuche du gilet Uniqlo est de pouvoir se couvrir la tête lors des arrêts quand il fait froid- photo Anne Fontanesi
Gilet femme Shift Hybrid Lafuma
Dans l’esprit “détournement de gilet prévu pour une autre pratique”, j’adore ce modèle car il est sobre, peu chaud, respirant (l’avant est matelassé et le dos tissé), assez compact et très “fit” : Effectivement, il s’agit d’un modèle femme donc cintré, que je porte à la belle saison par dessus un jersey fin, lorsque je suis au top de ma ligne et que j’ai besoin d’une couche supplémentaire lorsque le soleil se cache ou dans les longues descentes. L’idée d’acheter un modèle femme lorsqu’on est un homme est à retenir pour adapter au cyclisme des vêtements plutôt prévus pour un autre sport : on peut ainsi bénéficier d’une coupe plus ajustée… Mais dans ce cas, évitons l’achat en ligne, un essayage en magasin s’impose !
Le gilet Shift Hybrid Lafuma est un modèle femme donc cintré, je le porte à la belle saison par dessus un jersey fin – photo Luc Royer Chilkoot CDP
Gilet Spexcel de haute visibilité réfléchissant léger coupe-vent
Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à un miracle lorsqu’on paye un vêtement très peu cher. J’ai du changer la fermeture éclair de ce gilet après deux sorties, les bandes réfléchissantes ne réfléchissent guère… Si c’était à refaire, je ne rachèterai pas ce gilet, mais je ne regrette pas de l’avoir fait : pour être honnête, on a parfois de bonnes surprises sur AliExpress, et vous pouvez me remercier car “j’ai testé pour vous”… Après, il n’est pas moche, la coupe est assez bien ajustée, le dos est très respirant, les panneaux coupe-vent devant font le job. Pour quelques Euros de plus, on aurait sans doute pu obtenir de vraies bandes réfléchissantes et un système d’ouverture de qualité, ce qui aurait fait de ce gilet chinois une pièce très intéressante, au rapport qualité-prix extraordinaire.
Gilet Spexcel : il ne faut pas s’attendre à un miracle lorsqu’on paye un vêtement très peu cher – illustration site AliExpress
Gilet Mavic Allroad Insulated
J’ai eu l’opportunité de tester la toute nouvelle gamme textile “Allroad” (traduisez : gravel) à l’occasion d’un “press camp” organisé par Mavic à Perpignan il y a quelques semaines. Ce gilet ne manque pas d’atouts : il est très compressible et tient plié dans sa propre poche dorsale, il est réversible (une face orange pour être visible et une face noire et grise pour être élégant lorsqu’on prend un café en terrasse). Son col magnétique permet d’ouvrir/fermer le gilet tout en roulant. Ni chaud ni fin, ce gilet est idéal en demi-saison, mais pourra aussi convenir en hiver si on le porte sur une veste ou un jersey chaud et épais. Bien que pensé pour le gravel, sa versatilité fait qu’on l’utilisera aussi sur route, et même pour la longue et l’ultra distance. Tant mieux, car il est relativement onéreux.
le gilet Mavic Allroad est compressible et réversible – photo Dan de Rosilles
Gilet coupe-vent léger Jacqueline Café du Cyclisme
Il s’agit de mon gilet le plus haut de gamme. Ce vêtement est extrêmement bien conçu, parfaitement coupé, les finitions sont impeccables. Le haut degré de technicité, l’excellente visibilité (grâce à la bande réfléchissante dans le dos), sa compacité, sa respirabilité et sa polyvalence en font le compagnon indispensable de mes sorties longue distance, où il faut rouler des centaines de kilomètres de jour comme de nuit, avec des écarts de température au fil des heures et des zones traversées qui peuvent être conséquents. Bien sûr, la qualité a un prix, mais tous les cyclistes qui ont une pratique intensive, voire extrême, savent à quel point les vêtements sont, pour une bonne part, essentiels au bon déroulement de l’aventure. C’est ce gilet qui va m’accompagner par exemple sur les route du Born To Ride 2018, de Bretagne au Pays basque le mois prochain. Tour à tour sur mon dos ou dans un petit sac de compression dans ma sacoche de cadre, il risque d’être fort sollicité en fonction des grains et des brumes rencontrés dans le Léon, en Vendée ou dans les Landes pendant ce périple de près de 1200 kilomètres à effectuer en 110 heures maximum.
Le gilet Jacqueline de Café du Cycliste est extrêmement bien conçu, parfaitement coupé, les finitions sont impeccables – photo Dan de Rosilles
Et les vôtres ?
À la fin de cet inventaire, on retiendra que tous ces gilets sont des vêtements très pratiques qui viennent au secours des situations parfois difficiles, toujours changeantes, que l’on rencontre sur la route. Mais ils sont aussi associés à des souvenirs, des moments forts de vélo, et l’affection que nous leur portons va au delà de leurs caractéristiques techniques. On aime les porter, ils font partie de notre look, parfois même ont été l’objet d’un achat coup-de-cœur. Certains d’entre eux, aujourd’hui introuvables dans le commerce, sont de véritables pièces de collection. Bien sûr, même si on peut utiliser toutes sortes de gilets, certains bon marché, d’autres conçus pour d’autres sports, les gilets spécifiques au cyclisme et haut-de-gamme sont ceux qui permettent de répondre aux situations les plus diverses, sur de larges fourchettes de température.
Après ce tour d’horizon, vous avez déjà certainement votre petite idée sur le ou les gilets qui pourraient vous convenir… À moins que vous ayez déjà un ou plusieurs de ces “must-have” du cycliste dans votre garde-robe. Sinon, nous espérons que cette enquête vous aidera à faire votre choix. Alors… À vos gilets !
Cycles LEON est une marque de vélo français qui sont conçus dans un esprit « custom ». Ce concepteur de vélos, installé près de Metz, propose des gammes route, tri-athlon, VTT, gravel et cyclocross. Chaque produit réalisé sera différent et conçu en fonction des attentes du client. Votre vélo Léon sera l’aboutissement d’un dialogue qui permettra l’élaboration d’un vélo qui correspondra à votre besoin.
On découvre
Des reflets couleur titane devant la chapelle du Tholonet – photo Bike Café
Le modèle que nous vous présentons est un Genus. Ce modèle, simple en apparence n’est pas simpliste… Il s’adapte à tous les coureurs car sa plateforme est légère (1400 g en taille 52). C’est un modèle à la fois confortable et performant grâce à son design et son cadre en titane qui filtre bien les aspérités de la route. Chez Leon on part toujours d’une base qui est le concept global du vélo, ensuite on le customise pour en faire une machine à rouler très personnelle sur la base d’un cahier des charges.
Une véritable enquête
Pour fabriquer un vélo sur-mesure vous allez être obligé de tout dire. C’est un peu comme avec votre banquier : celui qui va concevoir votre vélo doit tout savoir sur vous …
C’est David Robert “himself”, le boss de Léon, va concevoir pour chaque client les vélos qu’il produit en partant de cette base. Il va se mettre au travail en dépouillant le long questionnaire que vous devrez remplir pour lui communiquer vos mensurations mais également des informations sur votre passé cycliste et sur le projet que vous comptez réaliser avec ce vélo. L’aboutissement de ce travail de conception sera un plan sur papier avec toutes les cotes de votre vélo. Les demandes aberrantes ou irréalistes seront écartées, des propositions et des conseils venant de David seront discutés. “Je veux des disques ou un freinage sur jante, un double ou mono plateau, de l’électrique, …” Tous ces choix, qui auront des incidences structurelles sur le cadre, seront abordés. Le choix des équipements sera fait. Vous pourrez choisir un cadre nu prêt à monter ou bénéficier du montage gratuit de votre vélo à partir des équipements que vous souhaitez. Dés que vous serez d’accord sur la conception il faudra attendre entre 2 et 3 mois. Le cadre sera soudé en Asie et il sera finalisé et monté chez les cycles Léon en France.
Le test
Photo Bike Café
Pour un vélo à sa mesure il faut avant tout tester sa patience … Dans un projet comme celui-ci on ne rentre pas dans le magasin pour en sortir immédiatement avec son vélo : on avance par étapes. Il faut déjà que vous pensiez en amont “cahier des charge” … En ce qui me concerne, je voulais un vélo pour grimper les cols qui soit en même temps un outil sécurisant dans les descentes que j’appréhende à cause d’une mauvaise vue. Il fallait donc des bases courtes et une chasse avant permettant d’être dans des rails dans les longues descentes en montagne. Je voulais des disques pour améliorer ma sécurité dans ces fameuses descentes et un dérailleur électrique Shimano. David m’a proposé dans un premier temps une forme arrière en wishbone pour raccourcir le triangle arrière. Cette forme ne me plaisait pas visuellement. On est reparti sur une V2 avec des haubans soudés plus bas sur le tube de selle pour arriver à une base arrière de 40 cm pouvant néanmoins accueillir des pneus de 28.
Photo Bike Café
Ce vélo a été conçu pour correspondre à mon usage. Un triangle arrière très court (A) pour en faire un bon « grimpeur » … Un angle de chasse (B) avant sécurisant. Des freins à disques (C). Des tubes hydroformés (D) pour gagner en rigidité. Un 3ème emport (E) sous le tube diagonal pour un porte-bidon ou une boîte pour le matériel. Une transmission électrique (F).
Photo Philippe AIllaud
Le vélo est arrivé. J’ai monté mes roues Stevan11 et le premier galop d’essai sur un petit col à Coudoux dans les Bouches du Rhône m’a confirmé que ce vélo grimpait très fort. Le dérailleur électrique est un bonheur de précision. Il incite, par sa facilité d’usage, à changer plus souvent de braquet pour mieux coller au profil de la route.
Coudoux – photo Bike Café
Le test majeur de ce vélo a été une participation à un déplacement au rassemblement FFCT de Pâques en Provence au sud d’Avignon. J’ai parcouru 400 km en 2 jours sur les routes du sud. Je suis passé par le Luberon pour rejoindre Gordes, puis Vaison-la-Romaine. Le retour s’est fait par les Alpilles. Montées, petits, cols, revêtements pas toujours très lisses : les qualités de confort et de performance ont été mises à l’épreuve. Le cadre titane montre tout son intérêt sur ce type de parcours. Allié aux pneus de 28 le vélo s’est montré très confortable et ses qualités tant en montées qu’en descentes ont été confirmées. J’arrive à 1000 km parcourus avec ce vélo qui correspond parfaitement à mon usage. Il grimpe très fort et dans les descentes je me laisse guider par mon vélo sur des trajectoires parfaites.
Quelques détails bien vus …
photo Bike Café
Les tubes hydroformés (*) : comme sur l’alu avec le titane, à épaisseur égale, les tubes présentent généralement une section plus large que l’acier. Par des techniques d’hydroformage des tubes, les cycles Léon proposent des haubans qui ressemblent dans leur design à des haubans carbone moulés. Les tubes principaux sont plus fins et élégants. La jonction avec les tubes ronds de selle et de direction est plus élégante. Les finitions des sorties de câbles sont propres, les cordons de soudure sont fins sans être toutefois au niveau des produits qui sortent des ateliers de nos artisans français réputés. Un 3ème emport bidon sous le tube diagonal permet de loger un tube de rangement des outils qui sera appréciable sur les longues distances où vous aurez besoin de 2 bidons pour vous hydrater.
Le bilan
Canal de Provence – photo Bike Café
Pour un prix raisonnable ce Genus, conçu pour vous, est une alternative aux vélos carbone de série plus impersonnels. La beauté du titane brossé est intemporelle et le cadre est garanti « à vie ». Le poids du cadre (1,4 kg en 52) n’est pas des plus léger par rapport au carbone qui descendent sous la barre des 1 kg, mais le confort que vous aurez avec ce Genus vaut bien cette différence. Sur de longs trajets ce confort deviendra de la performance. La filtration des rugosités des routes est un facteur d’économie de l’effort. Le sur-mesure, est la garantie d’obtenir un vélo qui correspondra non seulement à votre morphologie, mais aussi à votre usage. Le prix de ce cadre sur-mesure : 1600 €, est particulièrement attractif.
photo Bike Café
Le choix des équipements est large. Les cycles Léon peuvent vous proposer différentes solutions. Pour ma part j’ai suivi les conseils de David concernant les produits 3T et j’ai joué la fiabilité et la réputation de Shimano pour le groupe électrique. Mais là-encore l’avantage du dialogue au moment de la conception vous permettra d’être sur-mesure également pour vos équipements. Le point fort des cycles Léon est le « custom » … Les vélos produits, bien qu’étant de la même famille, ne se ressemblent pas comme des frères jumeaux. Vous pouvez d’ailleurs pousser le custom très loin avec des peintures et des finitions délirantes … Il faudra avoir le budget pour.
Personnellement, et suite à quelques désagréments liés au montage, je conseille aux futurs acquéreurs soit de confier le montage aux Cycles Léon (le montage est gratuit) et d’aller réceptionner le vélo sur place. Ou encore, pour ceux qui habitent loin de Metz, à commander le cadre seul pour le monter vous même ou vous adresser à un monteur de confiance local.
J’ai aimé
confort,
performance,
sur-mesure,
qualité/prix.
Un peu moins
des vis un peu faibles pour maintenir la patte de dérailleur
des petits soucis de montage ayant entraîné des réglages itératifs par la suite
Les +/- mentionnés ci-dessous doivent s’apprécier par rapport à notre essai et sur ce vélo unique.
Caractéristiques
Cadre titane Genus
Direction Cane Creek
Fourche DEDACCIAI EDG DB flatmount
Cintre 3T SUPERERGO team stealth
Tige de selle 3T Zero25 TS
Transmission Shimano Ultegra Di2
Freins à disques Shimano de140
Cassette Shimano
Roues Stevan11 alu disque (1,4 kg la paire)
Pneus 28
Guidoline ITALIA Granfondo
Selle WTB SL8 rails titane
Couleur : titane brossé
Poids : 8,2 KG Prix : 4000 € (sans les roues que j’avais déjà)
(*) L’hydroformage est un procédé de mise en forme de matériaux (tôles et tubes métalliques) comparable à celui de l’emboutissage mais dans lequel le poinçon ou la matrice est remplacé par l’action d’un fluide sous pression. Cette technique est utilisée lorsque l’emboutissage classique n’offre pas de solution à cause d’une trop grande complexité des formes souhaitées due par exemple à une impossibilité de démouler ou à cause d’un choix de matériau plus difficile à former.
Lorsqu’on veut se lancer dans un projet de montage d’un gravel bike “à la carte”, un peu original, polyvalent et disponible rapidement, on tourne un peu en rond et on a du mal à dénicher l’oiseau rare. C’est le constat que Sébastien Morin a dû faire, lorsqu’il s’est lancé dans cette recherche. N’ayant rien trouvé qui lui convienne en Europe, il s’est tourné vers les US où la pratique du gravel est plus répandue et où les constructeurs de toutes tailles sont ultra-dynamiques.
Le Flaanimal 4.0 : chaque détail a été étudié pour vous laisser prendre vous-même la décision de réaliser le montage à la carte qui vous conviendra – Photo Rodeo Labs
En passant en revue l’ensemble des constructeurs qu’il avait en tête, il a découvert Le Flaanimal 4.0 qui a été annoncé en début d’année. Ce vélo hyper polyvalent est conçu par Rodeo Labs, société basée à Denver. Son cadre multi-usages en acier offre une très grande polyvalence : il est taillé pour l’aventure. Cette 4ème itération est l’aboutissement d’une volonté de Rodeo d’offrir un produit que l’on pourra monter selon l’usage souhaité. Chaque détail a été étudié pour vous laisser prendre la décision de réaliser votre montage à la carte. Avec de grands dégagements de pneus, des pattes interchangeables, un routage de câblerie complètement configurable, … vous ne serez pas coincé par une configuration spécifique. Vous pourrez customiser complètement votre vélo selon votre style et votre usage : Flaanimal est un vélo polyvalent et évolutif.
Pas de limite à votre imagination
Le Rodeo Labs Flaanimal 4.0 est un vélo gravel compatible avec toutes les technologies et tous les standards de roues ou de transmissions utilisés en gravel. Le cadre est en tubes acier Reynolds 725 : une série de tubes milieu de gamme, parfaitement adaptée au caractère aventurier du Flaanimal 4.0 qui pourra accepter toutes les fantaisies.
Coté transmissions, c’est la totale : mono ou double plateau, Di2, moyeux à vitesses intégrées type Alfine ou Rohloff, singlespeed ou encore transmission par courroie Gates grâce au hauban ouvert et pattes compatibles.
La fourche est pourvue d’une fixation pour un éclairage et d’un passage interne pour lampe dynamo – Photo Sébastien
Pour les roues, aucun souci au moment de choisir la monte pneumatiques. Cela va du 650x47b au 700x45c, offrant ainsi un très large choix.
Le cadre est aussi parfaitement équipé pour le bikepacking et la longue distance avec de multiples œillets permettant de positionner n’importe quels type de porte-bagages à l’avant comme à l’arrière. La fourche est pourvue d’une fixation pour un éclairage et d’un passage interne pour une lampe dynamo, le cadre aussi d’ailleurs.
Bref, les configurations sont infinies et chacune d’entre-elles a été pensée lors de la conception du cadre. Chaque montage est ainsi toujours « propre » et ne nécessite aucun bricolage venant altérer la fiabilité ou l’esthétique du vélo.
Il a craqué pour le Flaanimal
“J’ai toujours eu un faible pour les productions alternatives, réalisées en petites quantités par des constructeurs spécialistes dans leur domaine. Avec ce type de machine, tu as l’assurance d’avoir un montage original et personnalisé tout en ayant un vélo « de série », synonyme de prix raisonnable. Rodeo Labs a une sacrée expérience dans le gravel avec les Flaanimal et Trail Donkey“, explique Sébastien. Il a surtout craqué pour :
L’ultra polyvalence du cadre, intégrant les derniers standards (tube de direction oversize, axes traversants 12×142 et 15×100,…) mais aussi certains classiques comme le boîtier de pédalier fileté BSA, une valeur sûre !
Le cadre en acier Reynolds qui fourmille de détails incroyables comme ces magnifiques supports de gaines vissés ou les multiples œillets qui permettent d’envisager tous les types de configurations en bikepacking.
L’esthétique et la cosmétique du cadre. “Je cherchais un cadre qui soit original à tous les niveaux, y compris et surtout esthétiquement. J’accorde une grande importance aux choix des composants, mais ce n’est pas une raison pour choisir un cadre insipide. Le Flaanimal est, selon moi, une véritable réussite esthétique, par ses lignes et sa géométrie modernes, le beau travail au niveau de sa peinture bi-ton mat et des petites touches originales disséminées sur le cadre”, précise Sébastien. On imagine une vraie réflexion des concepteurs pour proposer un vélo qui attire le regard.
La possibilité de monter des grosses sections en 700c comme en 650b, même si la préférence de Sébastien va au 700c. “Je ne voulais pas être contraint par le cadre et avoir la liberté de choisir la meilleure monte pneumatique à chaque instant. Je ne suis pas forcément adepte des sections au-delà de 40c mais c’est un avantage d’avoir un espace suffisant entre le pneu et le cadre ou la fourche, surtout dans nos contrées souvent humides“.
Son décapsuleur intégré aux haubans ! … Une petite bière fraîche à l’arrivée : ça ne se refuse pas.
À l’heure des choix …
Sébastien Morin visiblement content se sa réalisation sur les pistes de Camargue – photo SM
Sébastien explique ses choix … “Ce vélo est destiné à un usage gravel sportif, en majorité sur des parcours off road, parfois engagés. Exit donc les codes et les équipements trop « route ». Pour autant, le Flaanimal ne remplacera pas mes VTT. Je préfère toujours utiliser la machine la mieux adaptée au parcours emprunté.“
J’ai donc sélectionné des composants en adéquation avec cet usage et dans un souci de prolongement esthétique du cadre. On retrouve donc quelques touches de bleu White Industries qui se marient à merveille avec les deux teintes de bleu du cadre, mais pas plus. Je souhaitais conserver un équilibre visuel et une certaine sobriété par rapport au cadre qui a déjà un sacré caractère.
Autre critère déterminant dans le choix des composants : le tarif – niveau de gamme. Je souhaitais avoir des composants originaux mais qui restent dans une fourchette de prix cohérente avec le prix du cadre pour concevoir un vélo homogène.
Photo Sébastien
J’ai sélectionné les nouvelles roues DT Swiss CR1600 Spline 23 qui offrent à mes yeux le meilleur équilibre pour une pratique gravel. Des roues solides, fiables et relativement légères. Le profil de la jante est large et permet d’avoir un ballon idéal avec des sections autour de 38 – 42c. Elles sont chaussées des excellents et polyvalents Terrene Elwood 700x40c montés en tubeless. Le confort, le grip et les qualités de roulage de ce pneu sont excellentes. Parfaits pour les beaux jours !
Pour la transmission, je suis fidèle à Sram et au 1x11V avec le groupe Rival 1 offrant un excellent rapport qualité – prix. Une petite excentricité tout de même, avec le montage de galets Kogel Bearings céramiques pour optimiser le fonctionnement de la transmission. La chaîne est une Connex 11 V Noire. Elle se marie parfaitement avec la cassette Sram elle-même noire également. Le truc top, c’est son maillon Connex Link qui permet d’ouvrir la chaîne sans outil sur le terrain. Ce n’est pas la chaîne la plus fluide au niveau du shifting, mais elle est hyper robuste.
Photo Sébastien
Parmi les composants phares, j’ai choisi des pièces d’exception chez White Industries : pédalier G30 avec plateau 40 dents, boîtier de pédalier, jeu de direction et entretoises.
Photo Sébastien
La qualité et la fiabilité des roulements White Industries est incroyable et ne nécessite pas à mon sens d’investir sur un boîtier avec roulements céramiques tant la rotation des manivelles est fluide. Je craque complètement pour le design du pédalier et ses possibilités de customisation. La marque est plébiscitée pour équiper les productions artisanales, mais ce ne sont pas que des composants de « salon ». Ça marche vraiment bien sur le terrain.
Photo Sébastien
Côté freinage, j’ai cherché à avoir du light et du fiable. Ce sont donc des étriers TRP Spyre en version SLC avec bras en carbone. J’aime le toucher de ces freins, la fiabilité, la facilité de maintenance et la puissance me convient tout à fait par rapport à mon usage.
Photo Sébastien
Le cockpit est un mix de plusieurs pièces venant de différentes marques. J’aurais pu chercher à créer une unité en choisissant une seule marque pour le trio habituel : potence + cintre + tige de selle. Mais j’ai préféré partir sur la pièce la mieux adaptée. Une potence Nitto UI 25 pour son look usiné et sa robustesse (et puis ça change de Thomson…), couplée à un cintre Salsa Cowbell II. Le ruban de guidon silicone Arundel Synth Gecko apporte le confort supplémentaire et l’on peut facilement le réinstaller car il n’est pas doté d’un adhésif classique.
Photo Sébastien
Le résultat esthétique me convainc tout à fait et mon vélo est unique. Sur la balance, la machine est juste au-dessus des 10 kg avec pédales Look X-Track Race Carbon.
Le prix total de cette réalisation est de 3950 €
Un baptême lors du Chilkoot Safari
photo Sébastien
Le baptême de ce Flaaminal version “Boost Cycles” s’est déroulé lors du Safari Chilkoot, du 5 au 7 mai dernier, dans le décors des somptueux paysages de la Camargue. Le vélo s’est très bien comporté et il revenu bien plus sale que sur les belles photos présentées plus haut.
photo Sébastien
Infos
Sébastien est le créateur du site Boost Cycles. Il a bien sûr sélectionné des produits pour lui, comme il l’aurait fait pour ses clients. Une bonne façon de démontrer en les utilisant, la qualité des équipements qu’il commercialise.
Il est temps d’enfiler le maillot pour partir à la découverte de vos nouveaux circuits. Voici une petite sélection de quelques nouveautés textiles.
Louison Bobet grimpe l’Alpe d’Huez
La marque Louison Bobet présente de nouveaux modèles reprenant le style « classe » du grand champion. Mais ne vous y trompez pas ces maillots sont résolument modernes dans leur conception et dans leur fabrication. Le maillot manches courtes ALPE D’HUEZ en Double Jersey™ Mérinos, est 100% dédié à la pratique sportive du vélo. Son tissu technique et novateur présente des performances exceptionnelles : bi-composant unique en son genre, il mixe habilement par sa structure les facultés de la laine mérinos à l’intérieur (douceur de contact, vertus intrinsèques) et du polyester à l’extérieur (aspect visuel soyeux, résistance des fibres).
Ses principes d’isolation et de respirabilité couplés à son caractère antibactérien, empêchant les odeurs de transpiration, sont les ingrédients clefs du plaisir au porter en plus du plaisir à rouler, si chers à la marque. La broderie « Croix de Fer 48 – Alpe d’Huez 2018 » placée au dos du maillot lui confère une esthétique distinctive, empreinte de sportivité et de légende.
Le maillot The Soloist, comme toutes les pièces Twin Six, est fabriqué aux USA. Il est conçu dans un tissu 100% polyester microfibre. Il assure une excellente évacuation de l’humidité et sèche très rapidement. Il comporte 3 poches classiques dans le dos et est doté d’un zip sur toute la longueur.
photo Boost Cycles
Nous vous recommandons de prendre votre taille habituelle. La coupe est sportive sans être trop ajustée. Pour un total look Soloist, ce maillot peut être coordonné à la casquette et au bidon de la même ligne.
La plateforme d’E-commerce spécialisée en vêtements et matériels sportifs Deporvillage.fr a opéré un changement de trajectoire important en lançant sa propre marque : Imperfect. La première collection de la marque inclus 15 produits textiles moyen et haut de gamme, spécialisés dans le cyclisme comme des maillots, des gants et des chaussettes. Le catalogue se dotera de produits supplémentaires dans les semaines à venir.
photo magazine Deporvillage
Avec un style minimaliste mais distinctif, Imperfect est pensé pour ceux qui souhaitent personnaliser la moindre activité de leur journée. C’est l’origine du jeu de mot Imperfect / I’m Perfect. Conçu en Italie par l’un des studios les plus prestigieux du secteur, la nouvelle marque a été développée par Deporvillage, en prêtant attention au moindre détail, du design à la qualité des matériaux. Une des preuves de la qualité est le renfort des cuissards dont la conception a été confiée à Elastic Interface.
Ce maillot cycliste sans col, à la coupe près du corps, allie un style moderne à un confort exceptionnel. Il est composé de plusieurs matières judicieusement placées, ce maillot offre un très bon compromis entre confort, légèreté et évacuation de l’humidité.
Les manches, qui ont été rallongées, ainsi que les parties latérales du maillot sont en mesh ajouré pour garantir une meilleure ventilation.
photo Ozio
Plusieurs détails techniques viennent agrémenter le maillot. Une fermeture intégrale permettra un habillage et un déshabillage plus facile. Vous pourrez également ouvrir le maillot lors de vos montées de cols par temps chaud, ce qui vous assurera une ventilation optimum.
Trois poches cargo situées à l’arrière, vous permettront d’embarquer avec vous vos outils indispensables ainsi que votre ravitaillement. Une quatrième poche zippée acceptera vos objets de valeur.
Sur la partie gauche du maillot à hauteur des poches un insert réfléchissant a été positionné, au cas où vous allongeriez vos sorties !
Les deux marques emblématiques du cyclisme Time et Louison Bobet s’associent et lancent une collection textile alliant élégance, performance et savoir-faire français. Partant de ses modèles éprouvés et de ses matériaux uniques, Louison Bobet a dessiné 3 tenues Time by Louison Bobet, destinées à compléter l’équipement des cyclistes détenteurs des modèles France, Ulteam et Racing. Cette collection (3 maillots et 2 cuissard) sera disponible à la vente en exclusivité sur le site web à partir de Juin 2018.
photo Time
Maillot BRIANCON 53 FRANCE
Une évocation des couleurs tricolores tout en retenue pour le maillot Double Jersey™ Mérinos BRIANCON 53 FRANCE associé au cuissard sport SAINTBRIEUC 48 TIME, unique de confort grâce à sa peau de chamois LaFonte. Un duo gagnant pour ceux qui recherchent le confort et la haute performance, sur tous les trajets, sur toutes les distances.
Ce maillot en série limitée a été pensé pour le confort, la respirabilité et la vitesse. Sa matière extrêmement souple et confortable vous procure une sensation de douceur contre la peau tout en évacuant la sueur pour vous garder au sec. Les manches en mesh aéré réduisent encore le poids du maillot tout en contribuant à réduire votre température corporelle.
Maillot Allure – photo Mavic
La coupe Pro Fit élimine tout volume superflu en posture de pilotage pour créer une silhouette épurée et aérodynamique. Les ourlets collés sur les manches et à la taille apportent une touche raffinée au vêtement tout en améliorant le confort. Pour finir, l’élastique en silicone à l’arrière de la taille maintient confortablement le vêtement en place et trois poches arrière ainsi qu’une poche zippée permettent de ranger vos objets essentiels en sécurité et d’y accéder facilement.
Conçue et fabriquée en France en quantités limitées, la collection « Allure » incarne l’essence même du cyclisme français.
Le dynamisme de l’activité des “Cafés vélo” se confirme une fois encore avec la création et l’ouverture prochaine en juillet d’un nouveau lieu de convivialité autour du vélo à Paris : “Ça Redémarre” … C’est là que Alexis et Daniel auront le plaisir de vous accueillir pour bichonner votre monture ou vous servir de quoi vous sustenter.
Alexis et Daniel
D’un côté un magasin et atelier de vélo tout ce qu’il y a de plus classique, de l’autre un café pour se détendre en mangeant comme à la maison.
Ce nouveau Bike Café sera installé au99 rue de Charonne dans le 11ème arrondissement.
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