Nostalgie d’une époque, la mode vintage voit les années défiler sans jamais s’essouffler … On la disait “as been”, mais n’est-ce pas l’essence même de cette mode qui ne se démode pas puisqu’elle l’est déjà …
Dans le domaine du vélo on peut recomposer le passé et l’interpréter avec modernisme. C’est un peu ce que Brooks réalise lorsque la marque anglaise très conservatrice a sorti sa fameuse C17 Cambium … Brooks a fait sa réputation grâce au cuir et pourtant elle délaisse sans l’abandonner ce noble matériau et surtout elle le fait sans s’écarter de l’esprit d’origine de sa production. Une version de cette selle est désormais “ouverte” pour diminuer la pression sur le périnée. Pour les amateurs de légèreté, Brooks présentait sa nouvelle C13 avec une armature carbone (60 g), couverte d’un “natural rubber” (180 g) le tout fixé avec des rivets en alu (19 g).
Puisque nous parlons de selles il convient de citer les selles Gilles Berthoud qui, elles, sont toutes en cuir. Elles dépassent même en épaisseur leurs rivales anglaises. Vous noterez le modernisme des rivets qui rendent le démontage facile sans apporter de gêne au niveau assise. Elles portent toutes des noms de cols célèbres et elles iront aussi bien sur une randonneuse que sur un fixie.
Sur le stand BLB (Brick Lane Bikes) … le neuf ressemble à du vieux … C’est un peu comme chez les marchands de meubles qui vous vendent des meubles Louis-Philippe en merisier qui ont été faits hier. Même si je préfère les vieux pédaliers T.A, Strong ou Campa, je dois dire que les répliques montées sur les vélos sont belles. J’étais allé visiter le tout petit magasin situé à Londres dans la fameuse rue Brick Lane où se tient régulièrement une brocante de vélos. Derrière cette modeste échoppe il y a un énorme business dont vous pourrez mesurer la puissance en feuilletant le catalogue “Bigmama” …
Autre fournisseur incontournable des amateurs de fixie et de single : l’italien Miche fait “péter” la couleur à Friedrichshafen avec des anodisations chatoyantes.
Chez Ritchey la gamme “Classic” donnera un look moderne et classique à la fois … Très réussi je trouve.
Les maillots ne sont plus en laine mais les répliques vous donneront sans problème le look “Eroïca”.
Les fixies, par leur minimalisme, s’inspirent des codes épuré de la tendance vintage. Je conviens volontiers qu’un coursier carbone affichant moins de 7 kg sur la balance peut vous faire vivre le frisson de la performance, mais franchement un Pinarello, un Colnago, un DeRosa, … bon d’époque équipé “full Campa Super Record” reste pour moi plus esthétique que des machines aux cadres moulés en série en Asie. D’ailleurs pour ceux qui aiment les “replicas” Colnago vend toujours un modèle résolument vintage pour les amateurs.
Pour ceux qui aiment l’acier, le vrai celui qui est brasé main il y avait quelques “oeuvres d’artistes” à l’Eurobike comme ces raccords vus sur ce vélo exposé sur le stand de Tange …
Le salon Eurobike, situé à Friedrichshafen sur les bords du lac de Constance, est l’endroit où il faut être pour observer l’évolution du marché du cycle et pour découvrir les nouveautés qui seront disponibles prochainement dans les magasins de vélos.
Les nouveautés sont partout : il faut fouiller, regarder, interroger. Deux jours complets ne nous ont pas été suffisants pour tout voir. Heureusement le salon Eurobike, organisé à l’allemande, met tout en oeuvre pour nous faciliter ces découvertes. Ainsi des “Awards” décernés par des juges indépendants récompensent les 13 innovations les plus remarquables parmi 500 propositions faites par les constructeurs. De même, chaque jour un journal officiel “Show Daily” oriente et renseigne les visiteurs afin qu’ils découvrent les tendances et les nouveautés.
Les Awards
Les Awards de l’Eurobike sont un peu comme le concours Lépine de la foire de Paris. Parmi les nominés nous trouvons de grandes sociétés qui rapidement vont industrialiser leurs innovations et de plus petites qui cherchent ici le moyen de se faire connaître sur ce marché foisonnant du vélo.
Cette année encore nous avons pu découvrir des choses très intéressantes, à titre d’exemple voici quelques “Awards” qui ont particulièrement retenu notre attention.
Parmi eux, Schwalbe remporte un prix particulier le “green award” qui récompense un nouveau système de retour des chambres à air auprès des détaillants pour en favoriser le recyclage. Les tubes Schwalbe sont 100% recyclables, de sorte que le matériau peut être réutilisé dans la production de nouveaux produits sans perte de qualité. La société a développé un procédé de vulcanisation en interne qui fonctionne avec succès car désormais chaque chambre Schwalbe standard contient 20 pour cent de butyle recyclé.
La récompense porte sur le fait qu’en Juillet 2015, Schwalbe a introduit un nouveau système de récupération. Les chambres sont retournées sur la base d’une procédure utilisant internet, simple et gratuite pour les détaillants allemands. Le recyclage a lieu directement à l’usine de Schwalbe en Indonésie. En prenant tous les coûts de transport et l’impact environnemental en compte, le bilan énergétique est exceptionnellement positif (75% d’économie) si on le compare à la production de nouveau caoutchouc (butyle).
Cannondale remporte un “gold Award” pour son Slate Force CX1. Vous savez que sur T&N nous aimons le Gravel. Celui-ci est impressionnant avec sa “lefty” à faible débattement (30 mm) son mono-plateau au design en “toile d’araignée”.
Les juges ne s’y sont pas trompés en présentant cet “Award” : “Ce nouveau vélo Cannondale combine deux mondes qui ont généralement peu à voir l’un avec l’autre. Il fait écho à des éléments d’un vélo de montagne et les interprète pour un usage routier. En conséquence, il s’adresse à une plus large cible de cyclistes. ” Nous sommes d’accord avec ce constat et nous saluons cette récompense et chevaucherons bientôt la “bête” pour un test du côté du Roc d’Azur…
Coboc fabricant basé à Heidelberg (Allemagne) possède déjà un grand nombre de fans dans le domaine du vélo électrique urbain. Coboc doit ce succès à ses e-bikes qui dissimulent leurs systèmes électriques jusqu’à les rendre presque invisibles. Coboc réussit l’harmonisation entre une approche plus sportive et un usage urbain quotidien.
Avec un poids de 13 kg cet électrique est particulièrement fin et élégant, les juges ont déclaré à son propos : “Ce vélo est très attrayant. Même au deuxième coup d’œil, il est impossible de dire que c’est un e-bike. La technologie d’entraînement est superbe. En raison de son faible poids, cet e-bike est aussi facile à pédaler, même si l’on éteint le moteur“.
La nouveauté au détour de l’allée
Il suffit d’ouvrir les yeux, les nouveautés sont partout sur l’Eurobike…
Côté vélo de route
Pas de grosses révolutions … mais des évolutions et des confirmations :
Pour les groupes électriques Sram passe au sans fil avec son groupe RED qui a été officiellement dévoilé lors de l’Eurobike 2015.
Chez Rotor, ce n’est pas l’électrique qui a attiré le visiteur mais l’arrivée du UNO, un groupe entièrement hydraulique… Six années de développement, un contre-pied à l’électrique, Rotor surprend avec l’Uno. Nous avons testé le groupe sur un banc statique (freinage et changement de vitesse), l’ensemble est fluide (c’était facile), esthétique, reste à connaître ses performances sur route et son prix…
Le gravel bike se décline à plusieurs sauces, … géométries de cadre inspirées par le VTT, la route ou le Cyclo-Cross, voire un mélange de tout ça … On vous prépare un article spécifique sur cette tendance qui progresse et qui fait évoluer les équipements notamment les pneumatiques…
Les freins disques sur les vélos de route ne sont pas encore généralisés en 2016 mais le fait que l’UCI les accepte sur les compétitions va dynamiser ce secteur du marché … Les marques, face à la demande, avaient anticipé et déjà de nombreux modèles endurance en sont équipés.
La diversité des matériaux est toujours de mise : le carbone, l’aluminium, l’acier, le titane, le bois … tous sont utilisés pour la réalisation des cadres. Prochainement nous consacrerons un dossier aux vertus de ces différents matériaux lors du choix d’un vélo de route.
Côté VTT
De nouveaux “standards” avec le 27”5 plus, chaînon manquant entre le 27/29 et le FatBike…
L’électrique : incontournable, présent en masse sur le salon …
Nous ferons un point plus précis en octobre sur les tendances VTT après le Roc d’Azur.
Côté sécurité
POC a lancé un projet de recherche qui consiste à mettre en relation un casque connecté avec un système anti-collision. Ce projet est à l’étude avec la société Volvo afin que le cycliste, ou le conducteur, soit prévenu d’un risque en cas d’approche dangereuse d’un véhicule automobile ou d’un cycliste.
Garmin propose un radar arrière, à fixer sur le tube de selle, pour prévenir le cycliste de l’approche d’un véhicule.
Closga Fuga présente un casque citadin téléscopique qui facilite son rangement et favorise son usage lors des déplacements urbains.
Côté éclairages et sonnettes, nous en avons vus et entendues de toutes les couleurs, nous en reparlerons prochainement.
Et encore …
On en voit de drôles et de belles idées sur l’Eurobike !
– Un inventeur (et artiste) flamand propose un système permettant le démontage de la roue arrière sans retirer la chaîne puisque la roue libre reste fixée sur le vélo – www.flandersbikevalley.be
– Un concept de vélo électrique par Peugeot
– Difficile de rester de bois devant cette draisienne transformable Leg&Go. 8 versions en une : de l’éléphant à bascule au vélo à ski en passant par le tricycle… Impressionnant – www.leggobike.com
– Itinérance et couchage avec deux Fat Bike … ça sent l’aventure du côté de la marque Pinguin – www.pinguincz.cz/en
– Les roues molles ou quand les amortisseurs sont déportés sur les roues. Une technologie adaptée à plusieurs usages, outre les vélos, les fauteuils roulants peuvent en bénéficier – www.softwheel.technology
L’été est propice aux belles découvertes et je voulais vous parler de celle que j’ai faite en lisant la revue 200 “Le vélo de route autrement“. C’est notre ami Jean-Denis qui m’a chaudement recommandé ce magazine car, fort justement, il abordait le vélo sous un angle différent : “autrement”. C’est donc en kiosque, près de chez moi à Aix, que j’ai trouvé cette revue dont la parution m’avait échappé. Merci Jean-Denis car j’ai passé un bon moment en lisant les articles de ce 200 … Presque pas de pub : Alain Puiseux s’en explique “C’est dur de tout mener de front lorsqu’on lance un magazine … on verra par la suite quand notre lectorat nous le permettra. Mais cela restera limité.”
200 autrement est un trimestriel, le numéro que je viens de lire est paru en juillet et le prochain paraîtra le 6 octobre. Le titre est déjà surprenant : 200 : c’est selon Alain la distance en kilomètres qu’un cycliste moyen pourrait couvrir en une journée de vélo. Ce n’est sans doute pas celle qui vous sépare de votre marchand de journaux, alors n’hésitez pas à y aller … Vous trouverez sans doute encore ce N°5 dans lequel au gré des pages vous pourrez pédaler sur les traces de Giono et de son voyage en Italie. Pour nos nombreux lecteurs d’articles dédiés au “fixie” sur T&N il leur faudra lire également un article intitulé “Les idées fixes” … Je ne peux pas vous énumérer tout le sommaire que je vous invite à découvrir sur le site du magazine : http://www.200-lemagazine.com/
Nous avons contacté Alain Puiseux de retour de son premier Paris – Brest – Paris pour lui poser quelques questions sur ce qui a motivé la naissance de ce nouveau titre dans une presse vélo déjà bien fournie.
Bonjour Alain, pourquoi ce magazine ? Quelle a été la genèse de cette parution ?
La création de 200 est liée à plusieurs raisons. Tout d’abord venant moi-même du monde de la presse et ayant été rédac chef l’envie de créer “mon titre” me démangeait. J’avais initialement pensé à un thème sur les arbres mais heureusement je n’ai pas donné suite. La seconde raison est liée à ma frustration de lecteur. À l’époque où je pratiquais le running les revues de course à pied que je lisais me tombaient des mains jusqu’au moment où j’ai découvert Runner’s world version US. Je suis abonné depuis 8 ans à ce magazine qui a été un modèle pour moi car j’y ai trouvé des récits complets et des articles à l’américaine très “pros” et documentés.
En 2011 Thierry Cerinato a fait Paris – Brest – Paris et il a eu l’idée de faire un livre sur cette course mythique. L’idée du magazine est née de tout cela et lorsque Thierry a quitté le journal l’Équipe nous nous sommes lancés. Nous ne l’aurions peut-être pas fait si je n’avais pas à cette époque disposé d’une trésorerie construite grâce à mon activité dans le domaine de la presse institutionnelle. J’ai mis mes économies dans la création du journal ce qui nous a évité de tirer les sonnettes à la recherche d’un budget que nous aurions sans doute pas eu.
Comment fonctionne la rédac et comment naissent les idées d’articles ?
La rédac c’est simple : on travaille à distance Thierry est en Loire-Atlantique et je suis dans le Massif Central. Les idées d’articles viennent pour moitié de nos échanges. Pour le reste ce sont nos lecteurs qui, par leurs demandes et remarques, sont nos grands pourvoyeurs d’idées. Nous avons également nos pigistes qui nous proposent des papiers et avec tous ces affluents nous arrivons à avoir presque trop de sujets.
Comment voyez-vous l’avenir d’un trimestriel dans ce monde de la communication immédiate ?
Un trimestriel papier reste toujours viable. Ce rythme “posé” permet de proposer de belles histoires et des articles relativement longs et bien illustrés. Comme tout le monde nous avons envisagé une version électronique mais cela représente plus de boulot pour un investissement presque identique à une formule papier.
La rentabilité d’un média disponible sur web ou sur tablette n’est pas évidente. Presstalis propose des offres dans ce domaine mais le retour espéré de 20% du CA n’est pas suffisamment motivant.
Un petit mot plus personnel sur le déroulement du Paris – Brest – Paris … Comment ça s’est passé avec ce nouveau vélo “Vagabonde” présenté dans le N°5 ? …
Ça s’est super bien passé et je récupère progressivement l’usage de ma main gauche qui est restée endolorie à cause d’une mauvaise position. Le vélo n’est pas en cause et il a bien fonctionné.
C’était une première pour moi et j’ai finalement progressivement renoncé à la maîtrise de la course et à mon planning de repos pour suivre mon propre rythme. Un peu de sommeil et de repos lorsque le corps le demandait à l’endroit où je me trouvais. Cette course est éprouvante et à un moment du côté de Carhaix je suis même reparti à l’envers en faisant ainsi quelques kilomètres avant de m’apercevoir que j’étais à contre-sens. C’est une course qui se savoure en solo, d’ailleurs je n’apprécie pas trop rouler en groupe car cela demande une plus grande vigilance.
Merci Alain, votre revue 200 qui, elle, n’est pas à lire en solo. J’espère qu’après cet article le peloton de nos lecteurs ira la chercher au kiosque le plus proche. Nous attendons avec impatience le N°6 qui paraîtra en octobre avec j’imagine quelques belles pages consacrées à ce Paris – Brest – Paris qui est le “graal” pour tous les cyclos.
KOLOSSAL … c’est le mot qui me vient spontanément à l’esprit pour qualifier ce que nous avons découvert Eric et moi à Friedrichshafen où nous avons vécu notre premier Eurobike. Ce salon réunit chaque année des milliers de visiteurs et c’est désormais une référence mondiale pour le marché du vélo. Les trois premiers jours (26, 27 et 28 août) sont réservés aux visiteurs professionnels et aux journalistes et le samedi le salon accueille le grand public. Cette année l’Eurobike a attiré 45 870 visiteurs “pros” et 20 730 “mordus” de vélo qui sont venus le samedi découvrir les 1350 exposants représentant 53 pays.
Le lieu où se déroule l’événement est gigantesque … il s’agit du “Messe” : 85 000 m2 avec 12 halls d’exposition aux toits arrondis façon hangars aéronautiques. Son architecture bois et verre est intégrée au site à proximité de l’aéroport de Friedrichshafen et d’une forêt. Les déplacements entre les halls sont faciles et se réalisent sur de courtes distances.
Les hébergements sont nombreux mais un événement comme l’Eurobike a vite fait de saturer les “nuitées” disponibles dans les hôtels et les différents hébergements. On retrouve des visiteurs qui dorment dans leurs véhicules, dans les campings et même à la belle étoile car cette année le temps était particulièrement clément. Coup de chance Eric a trouvé une location chez l’habitant à deux pas du “Messe”. Le matin nous avons pu aller courir à 7 h dans la forêt avoisinante avant d’affronter nos deux journées marathon dans les allées de l”Eurobike.
Densité et nouveautés
Arrivés le mardi soir nous étions invités à une soirée presse par la société Boa dans un lieu très sympathique au bord du lac de Constance. Nous y avons rencontré nos amis de Vélo vert et du Cycle et croisé de nombreux médias du milieu cycliste. Cette agréable soirée était une excellente façon d’aborder la suite qui allait s’avérer copieuse.
Le mercredi matin après notre petit footing matinal c’est à pied que nous nous sommes rendus à l’Eurobike. Pour ma part je pensais que des journées professionnelles nous permettraient de déambuler tranquillement dans les allées pour discuter avec les exposants … Et bien non pas du tout, car dès l’ouverture les allées étaient noires de monde et comme des “morts de faim” les professionnels avides de questions assaillaient de toutes parts les représentants des marques. Difficile de trouver des interlocuteurs disponibles pour poser nos questions et obtenir des explications sur les nouveautés que nous découvrions. La densité des produits et les nouveautés rendaient le parcours de nos découvertes chaotiques et opportunes.
Dans cette foule nous avons pris notre rythme guidés par des thèmes auxquels nous avions pensé pour notre lectorat. En gardant les yeux éveillés sur les nombreuses nouveautés nous avions quelques dossiers à préparer : gravel, tenues féminines, vélos de route, vélos électriques, … On réservera le VTT pour le Roc d’Azur où nous aurons peut-être plus de recul sur les nouveautés du marché français pour 2016.
On a vu …
En suivant la piste de nos thèmes nous avons observé l’arrivée discrète encore mais remarquée du Gravel … De nombreuses marques présentaient des produits pour aller sur le gravier. Vélos, équipements, roues et pneus, …
Nous avons rencontré les représentants des marques qui nous ont expliqué les différents positionnements tantôt VTC tantôt cyclo-cross. Après les États-Unis où cette pratique “cartonne” l’Europe s’y intéresse et particulièrement la France où nous possédons de superbes terrains pour cette pratique. Nous avons également observé l’évolution des pneumatiques adaptés aux chemins tout en restant efficaces sur route. Affaire à suivre sur T&N avec des essais de vélos et de matériel à suivre dans les prochains mois.
Côté femme … mesdames vous ne serez plus habillées comme des hommes. De nombreux fabricants de textiles créent des designs très féminins et pas forcément “rose barbie”. Nous allons constituer un dossier sur ce thème et l’on pourra vous faire découvrir des choses très intéressantes allant du style “haute couture” jusqu’à celui de la cyclosportive classe.
L’électrique … ce salon a été sans conteste celui du vélo électrique sous toutes ses formes. L’urbain semblait évident mais il convient de constater une grosse percée dans le monde du VTT et du Fat … Toutes les marques motorisent des montures qui vont permettre à certains pratiquants à court de forme de s’attaquer aux chemins de montagne. Le parc location de ces vélos connaît une très grande progression et les offres s’élargissent. La tendance est à l’intégration “propre” de ces systèmes qui ne font plus qu’un avec le vélo. La batterie et les câbles sont adaptés au design et à l’ergonomie. L’arrivée de Shimano dans le domaine de la motorisation va créer une dynamique de concurrence qui fera progresser ce marché.
Vélos de route … carbone / alu / acier le choix des cadres est vaste et la cohabitation de ces matériaux est toujours d’actualité. A suivre prochainement notre dossier sur le choix de son cadre parfois difficile à faire.
Vélo urbain … à l’exemple du Canyon “commuter” les marques évoluent vers des vélos élégants et pratiques pour les déplacements urbains. L’intégration de l’éclairage, le moyeu multi-vitesses, la transmission par courroie et les freins à disque font leur apparition sur des vélos au look épuré.
Accessoires … l’Eurobike est le lieu où l’on peut voir les derniers gadgets tendance comme les accessoires les plus élaborés. Sram présentait son dérailleur sans fil.
Les “awards” de l’Eurobike récompensent les plus belles idées comme celle du radar de sécurité proposé par Garmin, les chambres à air de Schwable ou encore ce porte-bagages arrière que nous avons vraiment trouvé astucieux car en 2 secondes il devient un support pour garer votre vélo.
Après ce petit article en guise de mise en appétit nous vous promettons de beaux sujets dans les jours qui viennent … un peu de patience pour que l’on “digère” la masse d’informations et les documents que nous avons ramenés … Kolosssssssal
Après un retour très réussi en 2014 dans le monde de la course à pied et du multisport avec deux montres, respectivement la M400 et la V800, Polar se repositionne cette année sur le marché du vélo. La démarche est identique, deux modèles sont mis sur le marché : le compteur GPS V650, disposant d’un écran tactile couleur et d’un fond cartographique (annoncé pour les semaines à venir) et le M450, plus petit, possédant un écran monochrome, des boutons et pas de fond cartographique.
Testé depuis plusieurs mois, le compteur V650 est une vraie réussite même s’il reste perfectible et qu’il ne dispose pas encore de toutes les fonctionnalités annoncées. Polar nous a habitué depuis la sortie, l’an dernier, de la montre V800 à mettre régulièrement à jour les logiciels internes de ses produits pour apporter de nouvelles vraies fonctionnalités, nous pouvons donc leur faire confiance pour faire évoluer le V650 afin qu’il réponde entièrement aux besoins utilisateurs.
Découverte du produit
Dans la boîte d’emballage
On retrouve l’essentiel pour démarrer, le compteur GPS V650, une ceinture cardio pour la version HRM, un support guidon, un câble USB. Les capteurs de cadence et de vitesses sont en options. Le guide de démarrage rapide permet de débuter avec le V650.
Fonctionnalités, capacité et autonomie
Fréquence cardiaque
GPS
Altimètre barométrique
Entraînement par verrouillage de zone : Fréquence cardiaque ou Puissance
Fond cartographique à venir
Led frontale (permet d’être vu dans les tunnels mais pas d’éclairer le sol)
Résistance à l’eau : IPX 7
Ecran tactile d’une taille de 2,8 pouces (7,1 cm de diagonale)
Poids : 120 g
Dimensions : 150 x 63 x 21 mm (Longueur, largeur et épaisseur)
L’autonomie annoncée est de 10 h, largement sous-estimée selon mes observations. Avec l’utilisation du capteur GPS, du cardio-fréquencemètre, des capteurs de vitesse et de pédalage, j’ai constaté une consommation de l’ordre de 25 à 30 % pour 5 h à 5 h 30 d’enregistrement. Après trois mois d’utilisation, je dirais que l’autonomie est plus proche de 15 h que de 10 h…
Prise en main
Lors de la première mise en route du V650, un enchaînement d’écran permet de configurer rapidement et simplement son compteur. Tout se fait à l’aide de l’écran tactile, les deux boutons dont disposent le V 650 sont dédiés principalement à la mise en route et à l’arrêt de l’appareil et la mise en route et à l’arrêt de l’enregistrement d’une activité.
Par défaut, le compteur n’est couplé à aucun appareil extérieur, capteur de fréquence cardiaque notamment. Cette opération est également très simple à réaliser.
A noter qu’il n’est pas nécessaire de disposer d’ un ordinateur et d’une connexion internet pour configurer le V650, mais comme il est de coutume désormais avec ce type d’appareil, il est tout de même fortement recommandé de faire une mise à jour du logiciel interne pour assurer un fonctionnement optimal. Ces mises à jour sont indispensables pour disposer des dernières corrections de bug et des nouvelles fonctionnalités. Cela se fait très simplement avec le logiciel Flow Sync (link download), à installer sur son ordinateur.
Pour les autres réglages, ceux relatifs aux champs de données à afficher sur le V650 lors de l’enregistrement d’une activité, tout se passe sur le compteur. Le nombre de données étant conséquent, afin de sélectionner toutes celles dont vous avez besoin le mieux est de se référer au manuel utilisateur. Il est impossible pour l’instant de modifier les champs de données sélectionnées après le démarrage d’une activité.
Enfin, l’installation du support vélo sur la potence ou le guidon est très simple et le maintien du V 650 est très efficace, assurant une stabilité maximum au compteur et aucune vibration parasite.
Les tests
Testé pendant près de trois mois pour du cyclisme sur route essentiellement, j’ai eu le temps de faire le tour de la question, de découvrir les astuces du V650 et aussi ses petites imperfections. Le compteur peut être associé à quatre vélos différents (route, vtt, home-trainer par exemple).
Après avoir mis en route le V650, le compteur cherche les différents capteurs couplés et procède également à la localisation satellite.
L’accroche satellite par le V650 peut prendre quelques dizaines de secondes si c’est une première utilisation. Puis, une fois la position des satellites déterminée, celle-ci est alors mémorisée pour une accroche beaucoup plus rapide pour les utilisations futures. La mémorisation n’est toutefois pas efficace si le GPS n’est pas utilisé régulièrement. Dans ce cas, pour accélérer le processus, quoique déjà assez rapide, il est possible de mettre à jour les positions satellites en utilisant Flow Sync, cela nécessite une connexion internet et un ordinateur.
Le démarrage d’un enregistrement est extrêmement simple, un clic sur le bouton rouge suffit. Après quelques minutes, c’est le calibrage automatique de l’altitude qui est effectué par le V650, un mixte entre altimètre barométrique et donnée GPS permet cet étalonnage automatique. Si la valeur est erronée ou diffère de celle indiqué par une référence, alors le calibrage peut se faire manuellement à tout moment.
L’accès aux différents écrans de données se fait tout simplement en balayant l’écran tactile, dans les deux sens, de la droite vers la gauche et de la gauche vers la droite, ce qui permet d’accéder rapidement à n’importe quelle donnée. L’ergonomie est vraiment excellente, les données sont affichées très clairement, c’est un point fort du V650.
Les premiers tests ont effectués uniquement avec les capteurs intégrés : GPS et altimètre barométrique. Puis dans un second temps j’ai ajouté un capteur de cadence de pédalage et un capteur de vitesse (compte tour de roue). Ce dernier prend le relais sur la donnée GPS pour toutes les mesures de distance et de vitesse et permet également d’accéder à la mesure de la pente « instantanée ». En effet, la distance mesurée avec le capteur de vitesse est beaucoup plus précise et régulière que ne l’est celle donnée par le capteur GPS. Couplé avec la variation d’altitude de l’altimètre barométrique, très fiable, la pente est alors calculée assez précisément.
La donnée GPS
Ce capteur donne accès à un certain nombre d’informations : vitesse instantanée, distance parcourue et évidemment la position géographique. La précision de la position donnée par le GPS influe donc sur toutes ces mesures, Polar donne une précision de +/- 2% pour la distance et de +/- 2km/h pour la vitesse.
Distance mesurée
Contrôle de mesure traditionnel, la distance est prise entre deux points kilométriques marqués au sol sur une voie verte. Aucune surprise, c’est conforme aux attentes.
Qualité de la trace
Globalement la trace est d’excellente qualité, seules quelques petites erreurs sont à noter, qui surviennent en général sur des virages en épingle, la trace croise là où elle ne devrait pas… Bref, le V650 est très précis dans sa géolocalisation et l’arrivée du fond cartographique devrait permettre de se balader sans se perdre.
L’altimètre barométrique
Sa présence est un gage de précision pour la mesure de l’altitude, à condition toutefois que le calibrage soit effectué correctement. Durant tous mes tests, soit près de 1500 km parcouru, cela fut le cas hormis pour une ou deux séances pour lesquelles j’ai corrigé l’altitude en la calibrant manuellement.
La précision sur la mesure est, selon Polar, de +/- 20 m, et est conforme à mes observations. Quant à la mesure des dénivelés cumulés, positif et négatif, la résolution est de 5m. Les mesures observées sont également conformes à celles mesurées avec d’autres appareils disposant d’un altimètre barométrique ( Suunto Ambit 2 ). A noter que le D+ est souvent supérieur au D- sur des parcours en boucle, de quelques mètres, 5 minimum ( correspondant à la résolution du dénivelé ) à 25-30 m maximum, rien d’aberrant.
La mesure de la fréquence cardiaque
La réputation et le savoir-faire de Polar en matière de mesure de fréquence cardiaque n’est plus à faire … Cela se vérifie sur les écrans de données, zone de fréquence, fréquence cardiaque instantanée, les données sont stables, précises et l’affichage est tout simplement parfait.
NB : La précision du cardio est de +/-1% ou 1bpm (battement par minute), la plus haute de ces deux valeurs est retenue.
Les autres capteurs
Cadence et Vitesse
J’ai associé deux capteurs externes le capteur de vitesse et le cadence-mètre. Les deux sont en option, vendus séparément ou groupés.
Le minuscule aimant associé au capteur de cadence se fixe sur la manivelle gauche avec un peu de scotch, Polar n’a vraiment pas été inspiré sur ce coup là, l’aimant est vraiment trop faible… Il ne faut pas hésiter à utiliser un autre aimant, sinon la donnée de cadence de pédalage risque d’être assez aléatoire ( capte, capte pas ). RAS en ce qui concerne le capteur de vitesse, l’aimant qui se fixe sur un rayon est digne de ce nom.
Quand tout est installé, il faut coupler les deux capteurs Bluetooth® Smart au compteur et ajouter les champs de données aux différents écrans si nécessaire. Le capteur de vitesse prend le relais sur la donnée GPS pour les mesures de distance et vitesse, de plus il est utilisé pour calculer la pente ou l’inclinaison. Pour cette donnée, Polar donne la valeur en degré ou pourcentage, pour changer l’unité il suffit de cliquer sur la donnée affichée.
Le triangle rouge dans le coin bas à droite des champs de données est significatif d’une superposition d’informations, pour la fréquence cardiaque par exemple cela peut se traduire par
Puissance
Polar travaille avec la société Look pour fournir des capteurs de puissance montés sur l’axe de chacune des pédales Kéo, un moyen efficace de fournir la puissance développée par chaque jambe et définir l’équilibre droite/gauche. Un outil réservé ( vu le prix, 1699,90 € ) aux personnes dont le cyclisme est pratiqué en compétition. Je n’avais pas à ma disposition de capteur de puissance.
Entraînement
Je m’attendais à trouver de quoi planifier un entraînement, en utilisant des critères comme la cadence de pédalage par exemple, la fréquence cardiaque ou encore la puissance. Mais pour l’heure rien n’est proposé par Polar, mise à part la possibilité de verrouiller une zone de fréquence cardiaque ou de puissance durant l’activité. Des alertes et codes couleurs nous indiquent la sortie de la zone.
Les fonctionnalités avancées pour gérer un entraînement devraient arriver. Pour mémoire Polar, lors de la sortie de la montre multi-sports V800 n’avait pas inclu immédiatement les métriques de natation, il a fallu attendre quelques mois pour en bénéficier mais la fonctionnalité livrée était à la hauteur des attentes.
Analyse des données
Le compteur V650 conserve un historique des séances ( Polar annonce 30 h d’enregistrement conservé, la limite est fonction de la langue choisie, pour ma part j’ai noté plus de 45 h d’enregistrement ). Pour chaque séance un résumé est disponible indiquant, la durée, la distance, les fréquences cardiaques max et min, ls vitesses max et moyenne, les calories et % de graisse consommés pour ceux que ça intéresse, ou encore toutes les données altimétriques, les temps passés dans chaque zone de fréquence, etc.
Pour conserver plus longuement le détail de chaque séance ou récupérer la trace GPS, il faut transférer ses données sur l’interface web Polar Flow en utilisant Flow Sync. Le compteur conserve toutefois le cumul des activités.
Polar Flow permet une analyse fine de ses activités, l’interface est très claire, dépouillée et les graphiques interactifs permettent d’affiner au mieux son analyse.
Les séances peuvent être exportées vers d’autres logiciels en utilisant les formats de fichier GPX, TCX ou CSV.
Les plus
Précision des données
Alti barométrique
Simplicité d’usage
Lisibilité (même en plein soleil je n’ai pas été gêné)
Ergonomie
Taille d’écran
Tactile
Autonomie
Les moins
Pas de planification d’entraînement
Pas de navigation le long d’un parcours ( la cartographie devrait être disponible sous peu )
Pas de modification des champs de données après démarrage de l’activité
L’aimant vendu avec le capteur de cadence n’est vraiment pas terrible
Conclusion
Utilisé pendant 3 mois, le compteur V650 m’a convaincu sous bien des aspects. En premier lieu et dans la continuité des précédents « « nouveaux » produits Polar, en l’occurence les montres V800 et M400, la simplicité d’usage et l’ergonomie du V650 sont excellentes. L’écran tactile, sur un compteur vélo de ce format, est complètement adapté à l’usage, il y a toutefois quelques habitudes à prendre (fonction verrouillage) pour éviter de modifier intempestivement certains réglages lorsque l’appareil est allumé et mis dans une poche, lors d’une pause par exemple. La lisibilité des données est également un argument de poids, la taille des caractères est grande… La quantité de données affichée sur un même écran est un confort très appréciable.
Le Polar V 650 dispose d’un capteur GPS et d’un altimètre barométrique intégré, il peut être couplé avec d’autres capteurs équipés de la technologie Bluetooth® Smart : cadence-mètre, ceinture cardio, capteur de vitesse ou encore le capteur de puissance Look Kéo Power.
Le produit évolue, Polar proposera sous peu l’affichage d’un fond cartographique Open Street Map, un premier pas qui, espérons-le, sera suivi d’autres actions comme la possibilité de transférer des parcours planifiés sur l’appareil.
Le V650 est également très bien positionné au niveau prix compte tenu de ses spécifications, à 219,90 € sans ceinture cardio et 269,90 € avec la ceinture cardio.
Enfin, Polar a annoncé en début d’été la sortie d’un autre modèle de compteur vélo, le M450 (voir article et test à venir), plus petit, avec un écran monochrome, des boutons et pas de fonds cartographiques. Deux modèles V650 et M450 qui se distinguent très nettement donc malgré une différence de prix pas si conséquente (60 € entre les deux modèles). Pour faire son choix entre ces deux produits, le besoin ou non de la cartographie est un bon critère de sélection !
Nous suivons avec attention les mises à jour Polar pour tester en grandeur nature, dès que possible, la fonctionnalité de cartographie du V650…
Prix publics
V650, avec ceinture cardio : 269,90 €
V650, sans ceinture cardio : 219,90 €
Kit capteur de cadence de pédalage : 44,90 €
Kit capteur de cadence de pédalage et de vitesse : 69,90 €
Capteur de puissance – pédales Kéo Power : 1699,90 €
Notre ami Jean-Denis est devenu fan de vélo Gravel … Ses parcours sur les “graviers” se situent du côté de Fitou et il ne manque pas une occasion de nous faire partager ses découvertes sur son site. Je suis sûr qu’elles vous feront, comme à moi, apprécier ces randonnées typées “sorties de route” …
Allez visiter son site et vous trouverez un tas de balades pour rouler nature si vous êtes dans la région … Voici un exemple qui vous donnera envie …
Le Gravel de L’étang De Salses
C’est un parcours de 42 Km avec 277 m de D+ sans aucune difficulté majeure. Il longe l’étang de Salses et passe un peu dans les terres. En dehors de la beauté du paysage son avantage est d’être peu impacté par la Tramontane.
Le départ se fait des Cabanes de Fitou devant le petit parking en direction du village. Juste après le pont de l’A9 prendre à gauche le chemin du Vigné. A 1,5 km prendre la piste à gauche pour rejoindre le chemin au 3ème kilomètre. Là encore à gauche vers Port Fitou puis un peu plus loin à droite pour faire une boucle sur les travers de Pédros. On revient sur Port Fitou en traversant la D6009. Traversez le hameau vers le sud pour passer dans la pinède et suivre le chemin qui longe la voie ferrée.
À 9,6 km après la pisciculture passez par le tunnel à droite pour traverser la D900 (c’est son nom dans les P.O.) et passez sous l’autoroute. À hauteur de Font d’Estramar (vous pouvez faire un petit arrêt pour voir le gouffre sur la droite) vous tournez à gauche pour vous prendre un petit coup de cul à 11% (c’est court). Vous continuez sur la piste en longeant l’A9 pour repasser dessous et revenir sur la D900.
À 12,9 km, quittez la route pour prendre la piste juste avant l’hôtel Casa Nova. Vous allez jusqu’à la voie ferrée que vous longez jusqu’au village de Salses. Vous le traversez en direction de St Hyppolite jusqu’au rond-point à 15,7 km. Vous prenez à gauche sur la route de l’Anse de la Roquette. Vous allez jusqu’aux baraques des pêcheurs (vous pouvez y faire un tour, c’est un cul de sac).
Une fois là-bas vous revenez sur vos pas sur quelques hectomètres et au km 20,2 prenez la piste à gauche. Au kilomètre 21,8 prendre à gauche vers Garrieux pour admirer la belle chapelle.
Ensuite à droite jusqu’au transformateur à 22,5 km. Là vous êtes dans les vignes et vous prenez à droite pour revenir vers Salses ; c’est là que vous allez avoir le vent de face jusqu’au km 25.
Vous reprenez un bout de parcours de tout à l’heure jusqu’au Km 25,2 où vous tournez à gauche pour longer la D900. Au carrefour Km 26,1 prendre la piste à droite vers l’étang. Vous suivez le chemin à travers les marais, et les vergers pour revenir sur la D900 au Km 29. Vous prenez la route vers Fitou. Vous roulez dessus jusqu’au Km 31,2 où vous prenez à droite et après le passage à niveau à gauche sur la piste qui longe la voie ferrée. Vous revenez en sens inverse vers Port Fitou. Vous traversez la D6009 (c’est son nom dans l’Aude) en face vers le village de Fitou. À l’entrée vous attend un petit raidar… à 12%. Dans le bourg prendre à droite vers les Cabanes.
Juste avant le moulin au Km 39,9, tournez à gauche sur la route du stade et de suite à droite sur le chemin qui descend. Faites la boucle et revenez sur la route en prenant à droite. Après le pont de l’A9 au Km 41,2, tournez à droite pour prendre le chemin qui longe l’A9 et vous ramène vers les Cabanes et votre point de départ.
Nos vacances dans le Luberon tombent à pic pour un essai de Gravel mis à notre disposition par Giant. J’avais déjà apprécié ce massif lors d’un séjour précédent tant pour ses sentiers pédestres parfois assez aériens que pour le circuit cyclo qui en fait le tour. Les circuits vtt sont plus réduits et vraiment trop techniques.
Après quelques articles sur le sujet Gravel nous avions envi d’en démontrer l’un des usages .. Pourquoi un Gravel ? À quoi ça sert ? .. Vélo supplémentaire, vélo rando, mulet, … ? … Autant de questions dont vous ne trouverez par forcément les réponses dans cet article mais ce qui est sûr c’est que ce vélo de graviers nous ouvre des horizons nouveaux et notre rando dans le Luberon en est la parfaite illustration.
Le parcours
Le parcours a été concocté en s’appuyant sur les précédentes vacances. C’est un subtil mélange de terrains différents sur lesquels nous mesurerons aussi les limites du Gravel. Pour le mettre au point nous sommes partis du circuit cyclo classique du Luberon qui sera largement agrémenté de variantes ‘graviers’ et comme toujours c’est la TOP 25 IGN et Openrunner qui s’imposent pour préparer un premier parcours sur papier et sur écran.
Nous avons tout de même mouillé le maillot (Track & News) avec Patrick pour effectuer sa réalisation complète que nous vous invitons à suivre dans cet article. N’ayant pas à notre disposition 2 vélos de Gravel nous avons tourné avec le Anyroad que Giant a bien voulu nous prêter à nouveau et le VTT Lapierre de Patrick … Nous avons échangé en cours de route nos montures pour apprécier les différences entre ces deux types de vélos.
La boucle est de 57 km pour une grande part sur des chemins, single ou route fermée à la circulation, le dénivelé positif est de 1244 m. On pourra se repérer en grande partie en suivant le fléchage fort bien fait du circuit cyclo tour du Luberon complété par le balisage GR / PR en jaune parfois en orange et blanc/rouge.
Le point de départ que nous avons choisi se situe à Oppède village. Quelque soit le sens choisi pour effectuer la boucle à partir de ce lieu, ce départ aura l’avantage de ne pas nous faire attaquer immédiatement le gros dénivelé qui conduit sur la route des crêtes à quelques 700 m d’altitude (Oppède se situant à 200 m). Dans le sens Oppède vers Maubec, la route des Crêtes, fortement dégradée, sera prise en montée. Ce sens sera plus facile car la montée vous permettra de gérer tous les pièges que présente cette partie “défoncée” alors que la descente sera plus risquée.
Le circuit est “garantit avec vues”. Sur les crêtes et par temps clair on apercevra vers le nord le Mont Ventoux et tous les villages épars du plateau du Vaucluse : Gordes, Fontaine de Vaucluse. À l’ouest on découvrira les Alpilles, au sud la Méditerranée et le bassin de Fos, Aix-en-Provence, la Sainte-Victoire et la Sainte-Baume.
La partie basse, en léger balcon à travers vignes et massif, offre une belle vue sur les villages perchés de Bonnieux, Lacoste, Ménerbes … On traverse les villages d’Oppède, Maubec, Robion, les Taillades.
Les détails pratiques par tronçons
Oppède village (140 m) – Vidauque (111 m) 1h environ …
Le lieu de rendez-vous du départ est le bistro des Poulivets au centre du village d’Oppède. En saison on peut y prendre assez tôt un petit café (fermé le mercredi). On sort du village par le large rond point « des carrières » qui rappelle l’activité principale du lieu : l’extraction et la taille de pierres. À partir de ce rond point, on prend la direction d’Oppède le Vieux, dans la montée avant l’arrivée au village on entre dans le hameau du Souleyan et on bifurque à droite au calvaire sur le circuit fléché cyclo Cavaillon.
Petite route goudronnée puis on laisse le circuit cyclo qui descend sur la droite et on reste sur le chemin débouchant derrière l’église de Maubec. On contourne l’église par la gauche pour attaquer la montée au vieux village de Maubec. On redescend vers le camping des Royères du Prieuré. Tout à droite pour suivre le fléchage circuit cyclo jusqu’au théâtre de verdure de Robion. On prend tout à gauche après le parking et la fontaine. Grosse montée goudronnée qui passe devant la source du Boulon qui ne coule plus malheureusement depuis longtemps. Le goudron disparaît pour laisser place à la piste fléchée orange et jaune PR, qui se termine en angle droit pour reprendre le goudron du circuit cyclo en direction des Taillades. Un autre théâtre de verdure, une autre carrière, un beau point de vue avant de reprendre le circuit cyclo qui retombe au canal Saint-Julien.
Oppède village - Vidauque
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À cet endroit vous avez l’option de revenir en arrière en suivant le canal pour profiter de la belle image d’un moulin à eau. Celui des Taillades était utilisé à l’origine pour obtenir à partir des racines de la Garance le fameux rouge des pantalons de nos troufions en 1914. Cette couleur n’était pas une grande trouvaille pour une tenue de combat car le rouge n’attire pas que les taureaux, il attirait aussi les balles des “teutons”. Retour en amont du canal. On ne traverse pas le canal St Julien pour suivre le circuit cyclo mais on longe sa berge, d’un côté à l’autre en traversant les ravissants petits ponts en pierre. Quelques passages techniques à ce niveau mais rien d’insurmontable pour un Gravel. Le canal conduit à un carrefour où l’on va trouver un panneau indiquant la direction de Vidauque.
Vidauque (111 m) – Station météo montée aux crêtes (556 m) 45 mn environ
Le panneau indiquant la direction Vidauque conduit à une aire de parking à l’usage des randonneurs. Sur la droite deux routes dont l’une en mauvais état est interdite à la circulation des véhicules à moteur. C’est la montée de la route des crêtes.
Vidauque - Station météo montée aux crêtes
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Un peu plus de 400 m de D+ et 7 km de goudron truffés de nids de poule ou plutôt de ceux des aigles de Bonelli qui habitent la réserve biologique que nous allons longer. On profite de quelques pauses dans la montée pour admirer le paysage et reprendre notre souffle. Arrivés presque au sommet on trouve une station météo et une fourche.
Station météo (556 m) – Forêt des Cèdres (708 m) 1h environ
On laisse la branche de droite vers “le trou du rat” pour prendre celle qui est barrée et qui monte vers la gauche. On est toujours sur la route des crêtes. Avant d’arriver aux aires de Bédouin on aura encore quelques belles vues côté sud.
Station météo - Forêt des Cèdres
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Forêt de cèdres (709 m) – Bonnieux haut (320 m) 30 mn environ
La chaussée interdite à la circulation prend fin, on retrouve une route ouverte et une grande descente vers Bonnieux. Dans la descente nous allons marquer une petite pose à la table d’orientation orientée vers le nord qui nous indiquera tous les villages visibles à partir de ce point.
Bonnieux haut (320 m) – La Valmasque (330 m) 20 mn environ
On traverse Bonnieux par sa rue principale ce qui laisse l’occasion de marquer une pause « terrasse » avec une boisson fraîche. On reprend en descendant vers le bas de Bonnieux et presque un demi-tour pour s’engager sur la D3 en direction de Ménerbes. Cette D3 nous emmène jusqu’à un carrefour avec la D106 qui tourne vers Ménerbes.
A cet endroit on entre dans le massif pour retrouver le poteau du PR de La Valmasque et son marquage jaune qui conduit à Oppède le Vieux
La Valmasque (330 m) – Les Cassandrons (283 m) – La Reyne (256 m) – Poudarique (319 m)
On est sur le PR qui ondule sur un chemin à travers les vignes puis on se heurte à un gros “raidard” bétonné pour arriver au poteau PR Poudarigues.
Poudarigues (319 m) – Les carrières des Estaillades (220 m)
Un peu de vigilance sur cette partie. Techniquement on est dans la limite de l’exercice avec le Gravel . Peu après le début de cette partie, en raison d’une grosse descente on va devoir passer à pied.
Puis ensuite, malgré quelques marches et racines, la faible pente descendante est plus favorable à quelques essais de franchissements de marches et racines à petite allure pour tester les limites du Gravel. Le VTT s’en sortira mieux ici …
Côté orientation, au poteau Poudarigues à ne pas rater, le début, vers la partie gauche de la fourche avec marquage orange et marquage jaune. En fin de single on va abandonner le marquage PR jaune qui part vers la gauche et continuer sur le marquage orange. Cela devient un chemin qui nous amène sur l’entrée monumentale de la carrière.
Carrières des Estaillades (220 m) – Oppède le Vieux (233 m) 1h environ depuis Valmasque
De ces carrières, exploitées depuis le Moyen Âge, ont été extraites les pierres pour bâtir le Palais des Papes à Avignon. On dit même que la coupole du Capitole américain aurait été bâtie avec des pierres en provenance d’Oppède.
On passe devant l’exploitation des carrières sur une route poudrée du blanc de la carrière puis goudronnée que l’on quitte pour le premier chemin sur la gauche et un premier panneau “Mas de Courroussouve”.
Au deuxième panneau on poursuit tout droit pour arriver à l’entrée pédestre du village d’Oppède le Vieux mais l’accès en vélo est plus simple en continuant le chemin qui retrouve la route, tout à gauche, petit raidillon et arrivée sur la place du village. Belle vue d’ensemble sur le Vieil Oppède, la Collégiale et son château.
Une collation s’impose à l’un des cafés de la place.
Oppède le Vieux (233 m) – Oppède village (140 m) 10 mn
Pour finir on aura que de la descente dès que l’on quitte la place sur la droite pour retrouver le rond-point des Carrières et Oppède Village
La vidéo
L’histoire dOppède le vieux
Au Moyen Âge c’est tout d’abord un village qui se fortifie afin de résister à l’autorité du Pape.
Le village finit par rendre les armes.
La période de la Renaissance n’est pas plus calme pour ce lieu lors des campagnes contre les hérétiques. L’inquisiteur Jean Meynier qui s’illustra dans le massacre des Vaudois du Luberon en 1545 n’épargnera pas Oppède et les nombreux villages environnants qui subiront le même sort.
Le château qui surplombe le village devient maudit. Le village est abandonné vers la fin du XVIIème siècle après avoir été pillé par les habitants qui vont s’établir dans la plaine aux Poulivets.
Le vieux village perché renaîtra après l’armistice de 1940 grâce aux artistes qui viendront s’y réfugier, dont Consuelo la femme de l’aviateur Antoine de Saint-Exupéry. Elle parle de cette période dans un livre édité en 1947 intitulé “Oppède”.
La pierre des carrières d’Oppède en calcaire coquillier est reconnue et largement utilisée pour les cheminées, la sculpture, la construction.
Mes impressions sur l’Anyroad Giant
Patrick avait déjà testé la bête mais pour préparer notre balade il me l’a confié une bonne semaine pour reconnaître différents tronçons.
Au premier coup d’œil une belle forme de cadre “slooping” en carbone très identifiant de la marque Giant. Un groupe Shimano 105, deux freins à disques mécaniques, un cintre course avec changement de vitesses aux leviers de frein mais un rappel de commande de freins en haut du cintre façon cyclo cross. Une couleur pas trop clinquante, deux roues qui respirent la santé on a pu le vérifier pendant l’essai.
Cela pourrait ressembler à un « course » classique typé endurance si quelques détails venaient attirer tout de suite l’œil. Les freins à disques, le rappel de leviers de freins de chaque côté de la potence, un boîtier de pédalier plus haut, des pneus plus larges avec un profil tout chemin.
A l’usage on apprécie l’avantage de ce vélo sur les quelques parties de goudron d’un tel circuit par rapport à un VTT. En “tout chemin” le vélo s’accommode parfaitement des parties empierrées ou en gravillons. La vitesse de franchissement sur obstacles est moins rapide qu’en VTT, les jantes de (24) ne pouvant évidemment pas supporter les mêmes contraintes. Le passage de marches s’en trouve contrarié et on comprend très vite la limite de l’exercice. Une chute par-dessus le guidon sur terrain accidenté n’est pas sans dommage même avec un casque.
Avec 2 plateaux 50 / 34 combinés à une cassette qui s’étage de 11 à 32 les rapports mériteraient une dent ou deux en moins sur le petit plateau, le risque de perte d’adhérence devenant important si l’on veut se mettre en danseuse sur du terrain en gravier. Mais il faut dire que les chemins empruntés étaient très pentus de l’ordre de 15 %.
Le freinage est super efficace et les leviers “cyclo cross” sont vraiment intéressants autorisant des positions de mains variées sur le guidon en fonction du profil. La position de pilotage est tout aussi adaptée en cyclo qu’en tout chemin.
La rigidité du cadre carbone sait se faire oublier, la géométrie du cadre est très polyvalente dans les deux usages.
Par rapport au VTT semi-rigide utilisé en alternance sur le parcours le Gravel est plus dynamique et offre un grand confort grâce aux diverses positions possibles. Sa légèreté et son rendement le rend plus agréable à rouler que le VTT lourd et mou dans les relances. Par contre comme nous l’avons constater c’est un Gravel par u Rock … Il aura ses limites sur les chemins encombrés de grosse racines ou sur les pierres.
Quel matos ?
Pour une sortie Gravel un peu longue vous pouvez opter pour un petit sac à dos dans lequel vous pourrez ranger tous vos “fourbis”. Un petit outillage, la pompe, de quoi se nourrir, la carte IGN si vous n’êtes pas techno branché, … La position “endurance” sur un Gravel rend le port du sac possible.
Nous avons opté :
Pierre pour le sac de VTT Scott Airsticke 14 qu’il avait testé en 2013
Patrick le super petit sac de Trail Hoka / Oxsitis bourré de poches astucieuses à fermetures aimantées.
Pour les chaussures rendez-vous sur l’article de Jean-Denis … Il nous a expliqué que le meilleur choix est celui des chaussures de VTT qui permettent de marcher si besoin … et d’utiliser les pédales qui vont avec.
Pour le reste vous avez sans doute dans votre équipement cuissard et maillot … Le dressing code du pratiquant de Gravel est proche de celui du cycliste sur route …
Si vous partez à l’aventure vous pouvez utiliser un GPS qui vous affichera le fond de carte comme un Anima TwoNav de CompGPS qui propose des dalles IGN qui vous permettront de vous localiser hors route.
En conclusion
Nouveau jouet ou vraie tendance, l’usage du Gravel s’impose comme le chaînon manquant entre vélo et trailrunning pour des découvertes de parcours où l’usage VTT est superflu. Pour les amateurs de multisports comme nous c’est un excellent outil pour arpenter les mêmes chemins.
Ce nouveau type de vélo par son prix entrée de gamme est vraiment tentant, on attend d’essayer une version plus évoluée pour pouvoir faire la différence.
Céramiq, jeune entreprise vosgienne, dont nous avons eu la chance de tester la première collection en janvier 2014, a sorti depuis plusieurs semaines sa seconde collection. La gamme s’est bien étoffée et ne se limite plus aux premières couches on y trouve désormais des équipements vélo, trialthlon, sportswear, ski nordique …
Une nouvelle fois la créativité est au rendez-vous, avec une collection femme dont certains modèles sont particulièrement originaux.
Céramiq s’appuie sur un textile polyvalent et multi-activités grâce à sa technologie “Gold reflect line” qui a fait son succès.
« Tous les sous-vêtements de la gamme intègrent la technologie céramique GOLD REFLECT LINE, plébiscitée depuis de nombreuses années par des athlètes de tous niveaux, amateurs comme professionnels.
Gold Reflect’Line® est une combinaison d’une trentaine d‘oxydes de métaux issus de roches volcaniques. Chauffés à 1600° C puis mélangés à un liant polyuréthane, ils forment un complexe appliqué sur un textile qui permet d’une part de capter les infrarouges lointains produits par le soleil et d’autre part de faire miroir à ceux dégagés par le corps. La synergie ainsi créée procure une sensation de confort corporel très appréciée des sportifs.
Les sous-vêtements CERAMIQ ont été conçus pour procurer un confort exceptionnel pendant la pratique sportive et en période de récupération. Légers et polyvalents ils offrent une grande liberté de mouvement et procurent une sensation de bien-être qui perdure après l’effort.
Les matières premières textiles sont produites et transformées en Europe. Elles sont conformes à la législation Reach et Oekotex (absence de substance chimique). La confection des vêtements est faite en Tunisie. »
Pour ma part, j’ai testé le cuissard Galibier et le haut Alpe d’Huez pour le cyclisme ainsi que le haut Chamonix pour le trail.
Galibier et Alpe d’Huez riment avec vélo
Ce cuissard bretelles cycliste homme, avec pad et coutures ergonomiques assure le transfert d’humidité et un confort de mouvement . Il présente un marquage CERAMIQ rétro-réfléchissant sur les cuisses et une finition antiglisse avec une bande siliconée aux cuisses.
Il possède un “pad” multicouche avec une épaisseur variable thermo-formée pour la protection antichoc des parties principalement en contact avec la selle. L’enveloppe est en maille bi-stretch OUTLAST® et SANITIZED®. Il est composé de 3 mousses :
Mousse absorbante 3 mm densité 60
Mousse antichoc 7 mm densité 120
Mousse absorbante 3 mm densité 60 Protection UV 50+
J’ai testé la tenue cycliste sur les pentes du Ventoux en mai et depuis régulièrement sur mes sorties dans l’arrière pays montpelliérain.
Sur le Ventoux les températures étaient plus froides que durant ce mois de juillet caniculaire. J’ai donc pu vérifier la qualité de la membrane gold reflect line en terme de thermorégulation. Mon avis n’a pas changé depuis mes premiers tests en 2014, cette membrane est vraiment étonnante dans le sens chaud-froid. J’ai trouvé ses limites dans la descente du Ventoux où le vent frais a eu raison de ma température corporelle et j’ai dû mettre une veste coupe-vent pour me réchauffer et descendre.
La peau de chamois manque un peu de densité pour tenir sur des sorties longues. Je la préconise pour les sorties de max 4 h.
Les poches à l’arrière du maillot permettent d’emporter tout le ravitaillement, le téléphone, … Une petite poche se ferme par une fermeture éclair, cela permet d’y loger une clé de voiture ou tout ce que l’on souhaite mettre en lieu sûr. Néanmoins, il est difficile de la manipuler en roulant : l’ouverture se fait sans mal, mais la fermeture d’une main est plus compliquée. Les poches manquent un peu de structure.
Le col est bien plaqué sur le cou sans être compressif et les fermetures éclair sont de bonne qualité.
Bilan
La membrane est vraiment top pour les sorties estivales. Cette première tenue cycle est cependant victime de sa jeunesse et quelques points pourraient être améliorés pour en faire un incontournable destiné aux cyclistes.
Chamonix rime avec le Trail
Pour le trail j’ai testé le modèle CHAMONIX
Ce débardeur homme, avec coutures ergonomiques assure un excellent transfert d’humidité et un confort de mouvement. Impression céramique intérieure, poche zippée arrière, épaules larges pour un bon appui de sacs à dos et porte-bidons. Idéal pour la pratique de la course à pied par forte chaleur et pour la pratique de sport en salle comme squash, tennis. Il peut également devenir une “1ère peau” pour sports collectifs comme le handball ou le basket, etc.
Là encore la membrane est top le transfert d’humidité se fait parfaitement pour avoir la sensation de rester sec. Le débardeur très léger donne une totale liberté de mouvement et est très agréable à porter.
Ceramiq enfonce le clou avec cette collection complète qui va s’imposer sur le marché des textiles outdoor.
Après le vol de mon Rohloff fin avril, il me fallait retrouver une randonneuse pour être présent aux voyages que j’avais organisés avec des amis : le premier en Bourgogne, le second en Irlande. Et comme j’avais l’intention de commander à nouveau un Rohloff chez Farrahd – qui vous livre n’importe quelle couleur pourvu que ce soit noir : on a connu ça avec les Ford T en 1908 – il fallait aussi que je fasse coller les 8 semaines de délai de livraison – pour obtenir une couleur « fantaisie » (le gris « silver » en l’occurrence) – avec le planning des voyages avec des amis que j’avais embringués dans mes périples.
C’est là que les “Nautes de Lugdunum” ont fait très fort dans la technique d’approche commerciale :
Dans un premier temps, Laurent m’a dit « Pas de problème, je vous prête un vélo pour la Bourgogne … » ( durée 3 jours début mai ), et il m’a mis entre les pattes le TX 1200 de Farrahd équipé de la boîte Pinion 18 vitesses. Descendant de 10 000 kms (en 18 mois) sur le Rohloff, je connaissais les avantages et inconvénients d’un système autre que le dérailleur qui déraille.
Ce premier essai m’a convaincu et 48 heures après mon retour de Bourgogne, je commandais le Pinion P.18 …
C’est d’abord un vélo avec un cadre droit en acier Chrome Molybdène, des soudures fines et nettes, de gros pneus ( il est livré avec les Schwalbe Marathon Mondial en 47-622 c’est-à-dire en 28″ x 175 ce qui ne lui donne pas un profil de sylphide ). Il est équipé en série de porte-bagages Rack Tubus Cargo à l’arrière et Tubus Tara à l’avant, d’un moyeu avant SON 28 6v 3w couplé à un phare Lumotec 90 lux à l’avant et une lumière arrière M Ligne Led W marker.
Mais ne tournons pas autour du pot : l’aspect premier est sérieux et austère. C’est celui de la mule faite pour être bâtée. En cherchant bien dans la forêt de câbles reposant sur le cintre, vous trouverez aussi celui destiné à la connexion de la prise USB qui vous permet de recharger votre portable. Chic non ? La mule est donc branchée.
Le cintre alu est droit, confortable, cédant à la mode des envergures encombrantes difficiles à loger dans un train ; le mien est équipé de poignées ergonomiques Ergon.
Les freins sont des Magura (dont les poignées peuvent être livrées en 4 couleurs, elles). Ils restent une alternative parfaitement efficace pour ceux qui n’aiment pas les freins à disque, avec en prime le génial bouton de rattrapage d’usure intégré à la poignée.
La selle ( petite gâterie supplémentaire des LugduNautes ) est le modèle de démonstration de la dernière née de chez Brooks, la Cambium C17. Faite de caoutchouc naturel et de coton, elle n’a pas l’apparence du cuir, mais elle en a le prix. Elle ne se formera jamais au profil de vos ischions, mais sera instantanément “aimable” avec votre arrière-train dès le premier tour de pédale à condition de l’avoir bien réglée en hauteur, longueur et inclinaison.
Les jantes sont des Exal MX19, creuses en aluminium à double œillet, rayonnées en acier inox de 2 mm.
Les pédales sont des VP 196, un peu étroites à mon goût, compte-tenu de ma pratique avec des chaussures de randonnée ordinaires qui permettent de ne pas rayer les parquets des châteaux qu’on visite.
Ah oui, la transmission ? Je n’en ai pas vu grand chose car elle se trouve dans une boîte en aluminium étanche boulonnée sur le cadre à la hauteur de la cage de pédalier ; je sais que les pignons trempent dans un bain d’huile qu’il est recommandé de changer tous les ans ou tous les 10.000 kms. Pour le reste, n’ayant rien vu, ni surtout rien entendu en 800 km voir l’éclaté du fabricant et consulter le mode d’emploi.
Voilà pour la théorie.
Pinion sur rue …
On comprend à la lecture des équipements du TX 1200 qu’il ne tire pas dans la catégorie des poids légers, chaque frein Magura pesant environ 400 g, le moyeu et ses accessoires, environ 700 g, la boîte et ses 18 pignons jaugeant 3,5 kg (contre 2,2 kg pour une transmission traditionnelle), les porte-bagages environ 1,5 kg, quand à l’ensemble jantes-pneus, il doit bien friser les 4 kg etc… Bref le total se situe plutôt aux alentours de 17 – 19 kg selon les équipements complémentaires que vous envisagerez de mettre dessus.
La prise en mains est d’autant plus facile que la situation de toute la pignonnerie dans la partie la plus inférieure abaisse d’autant le point de gravité tout en le centrant commodément.
Cet agrément se retrouve, pour les randonneurs, dans les situations qui imposent un portage de l’ensemble, je pense notamment aux escaliers de la SNCF. A cet égard, signalons que l’armature de la selle Cambium C17 favorise le porté à l’épaule ou du moins évite de se la défoncer lorsque l’on doit transporter le vélo, car elle n’a pas d’écrou de tension au bout du bec contrairement aux selles en cuir qui doivent être retendues.
Petite particularité de toutes les boîtes à pignons : il faut marquer un point mort en passant les rapports,c’est-à-dire qu’il faut choisir de tourner la manette des vitesses lorsque votre pied principal se trouve en bas et que vous pouvez vous arrêter de pédaler une fraction de seconde pour détendre la chaîne. J’insiste sur la fraction de seconde car, après quelques centaines de kilomètres, on apprend parfaitement à réduire le temps de « point mort ». Lorsque l’on monte les rapports, on arrive très rapidement à les passer pratiquement à la volée. Pour les descendre, c’est plus difficile et j’imagine qu’il faut aussi un temps de rodage aux pignons pour accepter la transition. Dès mon retour de Bourgogne où nous avions fait 250 km, j’arrivais à monter les vitesses en danseuse en faisant un super-micro-temps-mort.
Comportement du vélo
Les deux randonnées de test du Farrahd – TX 1200 ont totalisé 800 km sur des profils très variés allant de la longue virée à plat (canal de Bourgogne) aux montagnes russes d’Irlande où les rampes sont parfois très soudaines et très raides.
La première bonne surprise, c’est qu’on ne risque jamais de se faire surprendre de n’avoir pas « anticipé » la rampe. A tout moment (toujours sous réserve du mini-temps-mort) on peut rétrograder de un, trois ou cinq rapports d’un coup pour trouver celui qui convient à la pente. Même chose au feu rouge : vous venez de faire 500 m en 13ème à 22 à l’heure sur un quai, et vlan, vous attrapez le feu rouge ; pas de souci, une fois à l’arrêt vous n’avez qu’à tourner la poignée pour revenir en 8ème et vous redémarrerez à une bonne cadence au feu vert.
Le deuxième agrément majeur de cette boîte est l’étagement des rapports : 11,5% entre chaque. On ne le sent presque pas sur les rampes moyennes et vous vous surprendrez rapidement à passer un rapport supérieur dans un profil dans lequel, avec une transmission classique, vous seriez resté sur le rapport de départ. La troisième facilité est l’éventail des développements :
Ma cadence de pédalage habituelle se situe entre 70 et 90 tm ; je n’ai passé que deux fois la première qui me donnait 5,4 km/h, c’était en Irlande dans la région des lacs du Connemara d’abord et dans la montée au Sally Gap dans les montagnes de Wicklow ensuite. Je n’ai passé qu’une seule fois la 18ème qui me donnait 44 km/h (à 90t/mn), c’était là encore en Irlande dans la somptueuse descente de la Military road en direction de l’abbaye de Glendalough.
636% d’amplitude de développement, c’est exceptionnellement confortable surtout avec cet étagement de 11,5% entre chaque pignon.
Le quatrième avantage (qui pour moi est déterminant) est la facilité d’entretien : Il est clair qu’équipé comme il est, cet outil est taillé pour les longs voyages et pour les chemins de traverse d’autant que la souplesse du cadre (dont nous allonparler) et le profil des pneus le rendent très « absorbant ». Vous rentrez d’une petite randonnée dans la campagne, vous avez passé dans des chemins pas forcément très goudronnés avec un peu de boue, il vous suffit de donner un coup de jet et de brosse douce sur la chaîne, le pédalier et le pignon, éventuellement un coup de chiffon pour sécher avant une petite giclée de W40, et l’affaire est terminée : pas de galets à gratter au cure-dent, ni à changer, pas de dérailleur à régler, pas de fourchette à aligner, une vidange par an et c’est plié.
La cerise sur le gâteau en descendant du Rohloff est le silence absolu sur tout l’éventail des rapports, du 1er au 18ème, sans ce bruit d’essoreuse que l’on entend sur le Rohloff sur les 7ème et 6ème rapports, même après un rodage scrupuleux. (Par contre, le moins du Pinion par rapport à son concurrent, c’est sans contestation possible la netteté du passage des rapports, notamment en rétro-gradage).
Le comportement de l’ensemble roulant est à l’image de son aspect : solide, fiable et sans surprise. Le cadre est en taille 52, il convient de signaler que pour ce modèle il n’existe pas de taille intermédiaire chez Farrahd entre le 52 et le 57 (c’est comme pour la couleur). Les fourreaux de la fourche sont légèrement cintrés et le déport associé à la qualité de l’acier assurent une bonne élasticité tant sur les pavés que dans les chemins de traverse. En montée, en danseuse, et même avec une sacoche de guidon lourde, je n’ai jamais constaté de fléchissement.
Lors du voyage en Bourgogne, j’étais équipé de deux sacoches bien remplies. En montée, pas de fléchissement latéral du cadre, même en danseuse ; en descente, même à bonne allure, pas d’influence du poids arrière sur la courbe choisie pour les virages, leur enchaînement se fait de manière fluide à condition bien sûr d’avoir correctement équilibré les charges.
Les relances dans les virages n’étant pas mon sport préféré, j’avoue n’avoir pas vraiment retenu la réaction du vélo dans ce cas de figure, à supposer que je l’ai rencontré. La maniabilité n’est pas la qualité dominante que le constructeur a recherchée pour ce vélo, mais elle est satisfaisante compte-tenu de la taille et du poids de l’ensemble.
Bien sûr on joue très vite avec les vitesses pour trouver le rapport le plus « flatteur ». La position est confortable, la position des freins sur le cintre est bonne et commode à régler, le pilotage est aisé bien que, personnellement je préfère pour ma part un cintre plus étroit ne dépassant pas 70 cm ; les pneus de 175 ( autrefois on appelait ça des pneus « ballon » ) sont faits pour absorber toutes les aspérités des pavés ou des chemins caillouteux, à condition de ne pas les gonfler trop. Je trouve que les prescriptions du fabricant sont un peu excessives et lorsqu’il s’agit de se promener en terrain irrégulier, je préfère les sous-gonfler un peu.
Bref, on se sent tout de suite en confiance, je dirais même que dès le premier contact avec la bête, on a envi de se laisser emmener en voyage, ce qui est son conditionnement génétique.
En conclusion
Pour résumer, voici comment je noterai les principales caractéristiques de ce superbe outil que j’ai particulièrement apprécié :
Aspect extérieur
Austère
Solide
Confort
Très bon d’origine
Remarquable avec la Brooks
Stabilité
Irréprochable
Maniabilité
Bonne
Rigidité
Bonne
Stabilité
Excellente
Équipement
Complet
Le coup de cœur
L’équilibrage des masses grâce à l’installation de toute la transmission au point le plus bas du vélo.
Le coup de gueule
La tripaille sur le guidon : sur un vélo de ce prix, il n’est pas admissible de laisser autant de fils en extérieur
Rapport qualité / prix
Bon
Correctement placé par rapport à son seul concurrent
Week-end bien rempli avec les “Prodays” pour préparer les achats de la collection Printemps Eté 2016. Direction le Parc Floral de Vincennes où tous les magasins Foulées étaient présents dans le but d’échanger entre-eux ainsi qu’avec tous les fournisseurs sur les nouveaux produits running. Équipé de mon Canon 5D Mark II et de son objectif 50 f1.4 je désirais avant tout photographier les nouveautés. Finalement je vais surtout l’utiliser pour photographier le spectaculaire CRIT FIXE, organisé par le Véloscope et Vélostation auquel j’ai assisté.
Qu’est-ce donc le CRIT FIXE ?
CRIT pour critérium et FIXE pour pignon fixe … voilà l’explication. Pour les néophytes le pignon fixe sur un vélo signifie que la roue arrière est solidaire du pignon. En gros, vous ne pouvez plus laisser les jambes libres car la roue qui tourne entraîne les pédales et vous n’avez aucun répit. En général ces machines ne sont pas équipées de frein et le seul moyen de freiner est de pédaler à contre sens et de gérer la glisse de la roue arrière. Spectacle assuré ! … Je me suis bien laissé prendre au jeu de ce criterium et de cette pratique que je découvrais.
Le Critérium comporte 4 phases de qualification sur 15 tours d’une distance de 550 m avec à chaque fois une “fournée” de 20 coureurs lancés comme des furieux à plus de 60 km/h sur cette piste large d’environ 5 m sur les parties les plus étroites. Le premier départ est donné à 21 h et l’ambiance est plutôt chaude.
Spectacle garanti …
Autant vous dire qu’il allait y avoir de la casse sur ce terrain hyper technique. Et puis les coureurs, parlons-en ! … Rien à voir avec les coureurs du Tour de France aux jambes lisses et aux tenues hyper aérodynamiques, ici ils ont tous leur style bien à eux ! Tatoué pour l’un, la barbe pour l’autre, … mais tous ou presque portent la casquette de cycliste visière levée et présentent des mollets façon “Popeye”.
On a pu admirer des remontées spectaculaires durant les phases de qualif, avec des gamelles plutôt bien gérées. Pas évident de freiner d’urgence avec ses Mavic spécialement adaptées aux pédales automatiques. Étincelles assurées à la nuit tombée ! …
Après ces phases éliminatoires la finale regroupait pas loin de 40 cyclistes sur 25 … 30 … Pffff ! et même 45 tours. Martine met le disque ! (notez l’humour) … Un beau peloton constitué d’une vingtaine de coureurs aux mollets affutés qui ont mené la danse tout au long de cette course laissant derrière eux les moins vaillants rattrapés par la moto balai. Sur le final on a vu s’envoler un groupe de 3 hommes assoiffés par l’appel de la bière fraîche servie à volonté pour l’occasion.
Crit Fixe Paris
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Une soirée surprenante mélangeant le vélo, l’adrénaline, la sueur et le tout arrosé de bière. Quel cocktail ! J’en reveux !