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Cet été, pourquoi pas le Jura ?

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© Stéphane Godin/Jura Tourisme

Le Jura compte depuis toujours parmi les destinations de choix pour les amateurs de sports de nature. Son relief de moyenne montagne aux paysages inattendus, l’eau qui se transforme en rivières, en lacs ou en cascades, ses petits villages de caractère qui dévoilent leurs richesses ou encore sa gastronomie généreuse et conviviale en font une terre de prédilection pour les amateurs de vélo en tout genre.

© Jura Tourisme
Dole, Ville d’Art et d’Histoire – © Stéphane Godin/Jura Tourisme

Elu « Destination Vélo de l’année » en 2015 par la FFCT, le Jura séduit par son offre pléthorique… Il y en a pour tous les goûts avec plus de 2 000 km de circuits cyclo balisés et 1 980 km d’itinéraires VTT. Les organisateurs du Tour de France 2016, eux-mêmes, mettront la destination à l’honneur le 18 juillet, lors de la 16ème étape entre Moirans-en-Montagne et Berne, une des rares étapes « internationales » de ce Tour 2016.

© Jura Tourisme
Le lac d’Ilay – © Stéphane Godin/Jura Tourisme

L’occasion pour le Jura de mettre en avant son patrimoine culturel et naturel que l’on peut également découvrir en empruntant l’une des 26 boucles cyclo balisées, comme la boucle n°12 : Le Tour des Lacs qui chemine sur 34 km à travers le Pays des lacs, ou encore sur l’un des 52 parcours VTT du Guide VTOPO, comme le parcours n°41 : Le Tour du Malatrait qui part à la découverte des Hautes-Combes sur 13 km.

© Jura Tourisme
Le lac de Vouglans et ses 35 km de long – © Benjamin Becker/Jura Tourisme

Les plus ambitieux peuvent également opter pour l’itinérance. En effet, le Jura compte de nombreux parcours à faire sur plusieurs jours. Ces derniers permettent d’appréhender encore plus de facettes de ce beau territoire mais également de profiter des services incontournables des hébergements Accueil Vélo.

  • L’EuroVelo 6 dans le Pays de Dole, cette véloroute qui traverse l’Europe entre l’Atlantique et la Mer Noire permet de découvrir toute la vallée du Doubs en Bourgogne-Franche-Comté.
  • La Grande Traversée du Jura que l’on peut faire aussi bien à vélo qu’à VTT, traverse les Montagnes du Jura sur près de 400 km.
  • Les 2 Tours du Jura à vélo loisirs et sportifs, l’un est accessible à tous (155 km) et traverse la Bresse Jurassienne et le Vignoble du Jura, l’autre s’adresse aux sportifs (250 km – 4 000 m de D+) désireux de découvrir la Petite Montagne et le Haut-Jura…

 

Crédits photos : Stéphane Godin/Jura Tourisme, Benjamin Becker/Jura Tourisme, Jérôme Martinet/Jura Tourisme

Le Jura à vélo – Reportage

Plus d’informations sur le Jura

Jura Tourisme

La petite course … un CRIT au coeur de Paris

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Avec le succès croissant des vélos à pignons fixes dans les grandes villes, de nouvelles formes de pratiques sportives sont nées, et avec elles un nouveau type de course : Les “CRITS”. Au début du siècle dernier les forçats de la route n’avaient pas le choix : ils n’avaient pas de dérailleur sur leurs machines, ancêtres des vélos de courses actuels. Ils devaient parcourir des routes incertaines avec leurs vélos mono-vitesse.

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Aujourd’hui le phénomène “fixie” s’est amplifié avec les réseau sociaux, les vidéos spectaculaires partagées dans le monde entier. Ce vélo minimaliste a inspiré une “culture” urbaine où la liberté et le “minimalisme” se mélangent pour aboutir tout naturellement à des “joutes” sportives sur le bitume de nos cités. Le Red Hook lancé en 2008 dont nous vous avions parlé sur T&N est une forme internationale de ces compétitions et d’autres CRITS sont nés comme le National Moutarde Crit à Dijon, (17 juillet) … En plus de ce fameux NMC d’autres événements sont venus remplir un calendrier national qui devient consistant : Mont de Marsan Criterium, Do More Race à Rouen, Velopolis Crit à Grenoble, Crit Isle Joudain, Critéronde à Aix en ProvenceTourn’us CRIT, Crit Paris Fixe, …

C’est quoi un “CRIT” ?

Une nouvelle forme de compétition cycliste hors des schémas pré-établis où tout y est “open” et gratuit … La course est rapide et engagée et elle se déroule sur un tracé technique, rapide et court en environnement urbain et sécurisé. Elle est ouverte à tous : licenciés comme amateurs, quelque soit le niveau. Les spectateurs peuvent y assister librement et gratuitement. Le spectacle est garanti …

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Le vélo utilisé est un pignon fixe (fixie) dépourvu de freins, qui procure de fortes sensations à son pilote qui fait corps avec sa machine. Ce type de vélo est relativement abordable, car il est d’une grande simplicité. Il contraint le cycliste à pédaler sans interruption et son pilotage demande une plus grande anticipation et un plus grand contrôle de sa vitesse. Il conviendra au coureur de bien choisir le “développement” de son mono-vitesse avant le départ en fonction des relances permanentes de ces circuits très courts.

La petite course

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Une première au coeur de Paris…  Le lieu déjà est atypique puisque la course s’est déroulée dans l’enceinte de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul (Paris 14ème) le 4 juin dernier. À quelques minutes de la Tour Montparnasse, cette ancienne maternité occupe 4 hectares entièrement fermés à la circulation dans Paris. L’aménagement de ce site est un enjeu important pour l’arrondissement et représente une opportunité rare de transformer cet espace hospitalier qui sera désormais ouvert sur la ville. Cette course ouverte et libre correspond bien à l’esprit de ce futur endroit …

Dans la lignée des célèbres Redhook et Rad Race, l’événement a réuni 140 coureurs cyclistes et plus de 500 spectateurs. De nombreux coureurs et des cyclistes professionnels étaient présents. Stuart, la start-up qui réinvente la livraison en ville, était sponsor officiel de cet événement 100% dédié au vélo et organisé dans le cadre de la Semaine du Développement Durable.

Les organisateurs ne sont pas des inconnus puisqu’au “guidon’ de cette épreuve nous avions Laurent Belando graphiste, photographe et auteur du livre “Vélos Urbains – De la roue libre au fixie” (que nous vous avions présenté sur T&N) et Renald Prevost, Ingénieur, Designer Président engagé dans la sauvegarde du vélodrome de la Cipale et entraîneur diplômé en charge du pôle piste au sein du Paris Cycliste Olympique.

Une petite vidéo … au coeur du CRIT … au Crit du coeur … accrochez vous ça déménage ! …

Notre ami Sylvain était sur place, impressionné par la vitesse des bolides qu’il a vu passer. Cela  n’avait rien à voir avec ses propres performances, sur son Head chargé de sacoches utilisé pour l’aventure Seven Summits Company.

Infos sur le site 

Rencontre dans un Coffee Bike avec Eric Berthou

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Jeune retraité des pelotons professionnels où il aura passé 11 années (soit un peu plus de  300 000 km parcourus),  Eric Berthou est depuis un an et demi, l’importateur France de la marque Raleigh à partir du magasin de cycles exclusivement consacré à la marque, qu’il a ouvert à Brest .

Après mon Paris-Roubaix en Gravel, étant moi-même breton, j’ai tenu à venir lui livrer en retour à son magasin le Raleigh Rocker Pro qu’il m’avait prêté pour ce test sur les pavés du nord. Nous avons pu échanger durant une bonne partie de la matinée : rencontre… 

Une carrière de Globe rouleur …

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Eric Berthou Raleigh France

Eric est un coureur à la carrière atypique. Il a peu couru dans des équipes françaises : à 20 ans, contre vents et marées (pourtant plus breton que lui, tu meurs) … il s’expatrie en Afrique du Sud pour intégrer l’équipe Barloworld. À 22 ans, il écume les routes des pays de l’hémisphère Sud mais c’est en Espagne qu’il se distingue en remportant son premier succès sur la route du pays basque.

Il s’en suit 2 années chez RAGT Semences, chez qui il remporte une étape de Paris-Corrèze et termine 6ème du Tour de l’Avenir.

« Mes plus belles années ont été chez les espagnols de la Caisse d’Épargne, un vraie famille où l’humain est au centre des préoccupations de l’encadrement. »

Remarqué par ses résultats sportifs, il rejoint en 2006 l’équipe de la Caisse d’Épargne. Gregario auprès de grands coureurs tels Alexendro Valverde ou Oscar Pereiro, il participera durant 2 ans aux plus grandes courses classées aujourd’hui World Tour telles que Paris – Roubaix, le Tour des Flandres, Milan San Remo, Tirreno Adriatico et le Tour d’Italie. 

« Tour de France 2008 avec un départ à Brest : j’y avais ma place »

Retour en France en 2008 au Crédit Agricole Un an seulement, car l’équipe s’arrêtera laissant sur le carreau une petite trentaine de coureurs et autant d’hommes et femmes de l’encadrement. Malgré une 28ème place au classement général du tour de Suisse, il ne sera pas retenu pour le Tour de France cette même année. Grosse déception d’autant plus que le départ était donné dans sa ville natale : Brest.

À 28 ans, il lui faut trouver une nouvelle équipe et ce sera l’italienne Carmio Orio pour 2 ans. S’en suit un retour au pays pour ce breton dans l’équipe Bretagne-Shuller. Durant cette année 2013, il se distinguera sur Paris-Nice ou il prendra la 4ème place au classement de la montagne mais c’est surtout au Tro Bro Léon (le Paris-Roubaix Breton) où il faillit en claquer une très belle. Seul en tête pendant les 20 derniers kilomètres, il se fera déborder peu de temps avant la ligne à cause d’une fichue fringale.

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Eric consultant pour l’Equipe 21 sur le Tour de Bretagne

L’après-vélo : « ça se prépare » …

Sa dernière année Pro sera un tremplin pour sa seconde carrière. En effet, après une année à rouler pour l’équipe Raleigh et dans le même temps passer avec succès son brevet d’état d’éducateur sportif, il décide de raccrocher en devient, dans cette même équipe, Manager adjoint. Mais un autre projet trotte dans sa tête …

La zone ravito …

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Eric dans sa “zone ravito” accueille avec Virginie ses clients venus faire la pause repas … photo ©Raleigh France

Installé en périphérie du centre-ville, tout proche d’un des plus grands aquariums de France : Océanopolis, Eric a ouvert dans son magasin, un coin restauration. Cette idée lui est venue de ses deux années passées en Angleterre où le concept de Coffee-bike est très répandu.

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Des tables originales où l’on peut admirer les souvenirs de coureur d’Eric … photo ©T&N

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Le concept : un espace dédié à l’univers cycliste où l’on peut se détendre et se restaurer. Une partie du magasin est dédié à une  “Zone Ravito” où l’on peut discuter, boire un café, déguster une crêpe, bouquiner, échanger entre passionnés, regarder une course de vélo sur grand écran, demander conseil à notre capitaine de route ou au mécano, assister à des conférences, se retrouver pour partir rouler…”

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Une “Zone Ravito” qui se déplace sur les événements vélo … Toujours dans le même esprit : rencontre et convivialité

Et ça marche, « Dans la zone commerciale ou je me situe, il y a peu de restauration. Ainsi, mon coffee-bike attire de nombreux clients à l’heure du déjeuner … » Il arrive même que certaines personnes, venues pour manger, repartent avec un vélo. Car Eric ne propose pas seulement des vélos destinés à la compétition. La marque propose une large gamme allant du vélo enfant, en passant par l’électrique jusqu’au très élégant vélo pour femme.

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Un large choix de vélos – photo ©T&N

Raleigh, est une marque qui existe depuis 120 ans, ce qui apporte un gage de qualité sur ses produits. Mais cette marque est passée par la “case oubliette” pendant quelques années. Avec ses vélos vendus, comme Gitane, durant les années 80 dans les grandes enseignes de supermarché telle que Carrefour, son image s’était un peu ternie auprès des cyclistes. Aujourd’hui, Raleigh revient en force profitant de la réputation de la qualité anglo saxonne “vintage” qui marche et qui a superbement réussi à la marque Brooks reprise par les selles Royal.

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Raleigh France à Brest – Photo ©T&N

Si vous passez par Brest venez admirer les nouveaux Raleigh exposés dans le magasin d’Eric. Si vous avez lu mon retour sur le Paris – Roubaix Challenge vous verrez que la production actuelle de cette marque est revenue au plus haut niveau … Joop Zoetemelk et Hennie Kuiper pourraient pâlir d’envie devant la nouvelle gamme …

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photo ©T&N

Raleigh France, 200, rue des Mouettes, à Brest. Ouvert du mardi au samedi de 10 h à 19 h et le dimanche après-midi.

Le site Internet 

« Rose » … un parfum de Gravel

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Philippe sur son Rose sur les bords de l’Oise à l’Isle Adam

C’est pour me mettre à l’abri des rayons du soleil, devenus dangereux pour ma peau à cause d’un méchant mélanome, que j’ai dû abandonner mon vélo de route HD Lapierre, les routes ensoleillées, ainsi que le peloton de mes copains cyclistes pour me consacrer uniquement à la course à pied en sous-bois à l’abri de ce cher soleil. Le point positif de cette fâcheuse aventure est que j’ai découvert le trail et la nature.

Au bout de 2 ans, le démon du vélo a refait surface. Que faire ? … J’en reparle à mon dermatologue qui m’y autorise et me recommande plutôt le VTT, tôt le matin ou fin de journée. Très bonne nouvelle ! Me voilà heureux comme un enfant qui vient de recevoir un nouveau jouet.

Je me mets en quête du matériel en enquêtant à droite et à gauche : vélocistes, copains, internet, … chaud bouillant pour passer à l’achat jusqu’au départ pour un séjour au Canada en septembre 2015, rejoindre notre fils qui travaille à Montréal.

Découverte du Gravel Bike

Arrivé à Montréal je découvre ce merveilleux pays, ses habitants et un vélo bizarre qu’ils appellent le “gravel bike”. Qu’est-ce donc ces drôles de machines aux allures de vélos de route avec de gros pneus, utilisées en ville tant par les hommes que par les femmes ? Et pourquoi ? Il y en a partout ! De toutes les couleurs avec des looks très design …

Je veux en savoir plus et je profite d’une balade dans le parc du Mont Royal à Montréal, pour aborder un groupe de cyclistes en pleine discussion et leur demander quels sont ces vélos ?

La réponse fuse :

Des gravel bike !
– Des quoi ?
Des gravel bike. Tu ne connais pas en France ? On roule sur les petites routes, on emprunte les chemins à travers bois, les parcs. On passe partout et on roule « nature »…..Il existe de nombreuses courses randonnées chez nous. C’est très populaire ici. Le gravel a détrôné le vtt. Achètes-en un tu verras !
Merci, du conseil…

Le vélo n’est pas un vain mot pour les Montréalais et Québécois. Nous avons beaucoup à apprendre de nos cousins francophones sur ce sujet.

Indépendamment de mes contraintes physiques, pour mon retour sur le vélo, j’avais envie de rouler « différent » : ne plus remettre la tête dans le guidon, profiter de l’environnement, prendre du plaisir et le temps d’apprécier. J’avoue que le concept du gravel m’a totalement séduit.

Il est vrai que je ne suis pas un pur cycliste. C’est ma famille d’adoption. Je viens du monde du football et c’est un ami footballeur et passionné de vélo, à l’aube de la quarantaine, qui m’a « piqué » avec un rayon ! Mon aventure cycliste a commencé : étude posturale avec Armel André, réalisation de mon tout premier vélo en acier 753 sur mesure. Découverte des cols alpins, des petits cols de ma région du Cantal. Et à mon agenda j’ai inscrit des cyclosportives, l’étape du tour, … Je me suis inscrit dans un club et j’effectuais à vélo le trajet quotidien pour me rendre sur mon lieu de travail.

Un choix difficile

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Une foutue route : forêt de Montmorency à St Leu la forêt

A mon retour du Canada, étant décidé à acquérir ce destrier nommé gravel, je me suis mis en recherche des modèles et des marques de gravel. Pas simple : je trouvais peu d’informations sur le sujet et souvent tout et son contraire. Dans un premier temps j’ai enquêté auprès des vélocistes de ma région (Val d’Oise) qui, dans bien des cas, ne connaissaient pas et me proposaient que des catalogues. Je n’obtenais aucun renseignement précis et on m’annonçait des tarifs plus ou moins farfelus.

Direction internet et son immense gisement d’informations. J’ai passé de longues soirées rivé à l’écran à lire, à chercher. J’entends encore ma douce épouse me dire : “Mais que fais-tu sur ton ordinateur ? Tout çà pour un vélo !” 

J’avoue qu’à un moment je ne savais plus comment orienter mon choix. Et dans un énième blog consulté, un internaute citait différentes marques et notamment une marque allemande « très sérieuse » : Rose. Joli nom pour un fabricant de vélos qui a déclenché chez moi l’envie d’en savoir plus.

Contacts téléphoniques très agréables auprès du service commercial de l’entreprise, renseignements précis, pointus qui m’ont vraiment convaincus et rassurés. Mon choix s’est porté sur le modèle ROSE PRO DX CROSS-3000 équipé de la série Shimano Ultégra avec freins à disques hydrauliques, roues DT Swiss. Gros avantage chez Rose, le client a le choix des développements, pédales, roues, pneus, accessoires jusqu’à la couleur et qualité de la guidoline ! Premier gravel et premier achat sur internet. Il ne me reste plus qu’à attendre (patiemment) la livraison qui aura lieu dans 2 mois.

Le vélo autrement

Deux mois plus tard, à la date prévue, le voilà, le camion qui apporte mon gravel, mon Rose … Je bous d’impatience. Emballage parfait. Je me jette pour ouvrir ce très beau carton. Protection maximum.

Le vélo est quasiment prêt, pneus gonflés. Juste à installer les roues, les pédales (Crankbrothers). Juste quelques petits réglages techniques quant à la position. Magnifique ce noir mat. J’invite mes copains à venir le découvrir. Vivement demain pour la première sortie.

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Domaine du château de la Chasse, réserve naturelle de la faune et de la flore. Forêt de Montmorency

Cela fait maintenant 4 mois (3000 km) que je roule avec le gravel Rose et j’en suis très sincèrement content. Vélo très précis grâce à sa fourche carbone et aux roues DT Swiss, bon rendement, très ludique. Je provoque même l’étonnement des vttistes, des routiers et des clients des petits estaminets du Vexin lorsque je m’arrête pour remplir mes gourdes.

Je sillonne les chemins des forêts de Montmorency, de l’Isle Adam, les chemins de halage des bords de l’Oise, les chemins pierreux du Vexin, les petites routes traversant les paysages des impressionnistes. Quel plaisir de pouvoir varier ainsi les parcours durant mes sorties. J’en profite pour découvrir des lieux insolites et faire des photos. Enfin vivre le vélo différemment et sortir « des sentiers battus ». Comme disent les Montréalais je roule « nature ».

Pour l’anecdote, lors d’une rencontre avec des vttistes que je double gentiment dans une côte gravillonneuse. L’un d’eux m’interpelle et me dit :

C’est quoi ton vélo ?
Un Rose …
– Ah oui tu l’as acheté chez Décat : c’est leur dernier avec moteur électrique ?
Oui le moteur est caché dans le cadre !
– Je comprends pourquoi tu montes bien ! Bonne sortie…

Ce vélo attise la curiosité des cyclistes dans les sous-bois où ils n’ont pas l’habitude de voir des guidons de course. Ses possibilités répondent totalement à mes attentes et mon seul regret est celui de n’avoir eu un tel vélo bien avant.

Merci les canadiens.

Les projets

Je fais  du prosélytisme afin de faire connaître et développer cette pratique cycliste qui en définitive est l’essence même du vélo. Et concrètement, je souhaite organiser dans mon Cantal originel, plus particulièrement à partir de mon village une randonnée gravel parcourant la chaîne des volcans du Cantal.

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Équipé de sa sacoche de cadre il est prêt pour un Val d’Oise – Cantal …

Je suis également en train de tracer l’itinéraire empruntant chemins et petites routes, permettant de parcourir le trajet Val d’Oise / Cantal et de l’effectuer prochainement.

Ce vélo de gravel me pousse à être curieux et à entreprendre de nouvelles aventures sportives.

Le ROSE Pro DX CROSS-3000

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Les caractéristiques

Le gros avantage chez ROSE c’est qu’on pourra “customiser” à la commande de nombreux éléments du vélo. Certains choix ne remettront pas en cause le prix mais vous pourrez également monter du Dura Ace si vous le voulez … moyennant finance.

  1. La couleur du cadre : noir mat ou shiny white.
  2. La guidoline fi´zi:k Microtex avec un large choix de couleurs.
  3. La cassette de la roue libre Shimano …
  4. La teinte mate ou brillante de la tige de selle RC-170 Flex en carbone de chez ROSE.
  5. Le pédalier Shimano Ultegra FC-6800 … 50×34, 46×32, …
  6. Pneumatiques à choisir …
  • Les freins à disques hydrauliques Shimano avec de grands disques en 160 mm.
  • Les roues R 24 Spline Disc pour  disque de DT Swiss sont équipées d’un axe traversant en 15 mm à l’avant.
  • Un poste de pilotage : avec le guidon Evo Curve Ritchey et la potence 4 Axis WTD Ritchey, mais là encore un choix reste possible.
  • Poids : environ 8,5 kg

Prix : 1814,11 €

Philippe a complété son montage par des pédales Crank Brothers Eggbeater 2 et il s’est chaussé de Northwave  Scorpius.

Du côté des pneus il a opté pour les Schwalbe Racing Ralph Evo PSC, 33 c (parfait en accroche sur les chemins très boueux). Depuis l’arrivée des “beaux” jours il a  monté des Schwalbe Marathon Supreme, 32c (ils sont très bien et “collent” moins au bitume).

Voir Infos sur le site de ROSE 

    

Challenge Mallorca 312 : l’ultra-raid des Baléares

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photo ©M312

La cyclosportive de l’île de Majorque est devenue en quelques années une référence internationale. 4400 concurrents avaient fait le déplacement fin avril sur cette île des Baléares pour boucler l’un des 3 circuits de 167, 232 ou 312 km.

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photo ©Sportograf

L’épreuve Majorquine comptait à peine 200 partants pour sa première édition en 2010. Six ans plus tard, elle réunissait 4400 partants en laissant plus de 1500 cyclos en liste d’attente… Depuis deux ans elle grossit de 1200 cyclos chaque année. Bref, c’est une vraie « success story ». D’ailleurs Giant-Taiwan, le plus gros fabricant de vélos au monde, ne s’y est pas trompé en accolant son nom à l’épreuve ! Après avoir participé à l’édition 2014, sous un soleil estival, en compagnie des anciens champions Indurain, Roche, Beloki, Freire et consorts, j’avais été conquis par cette épreuve qui se déroule dans un cadre majestueux. Le départ dans la baie d’Alcudia au soleil levant m’avait laissé un souvenir impérissable et je l’avais d’emblée hissée dans le Top 3 des plus belles cyclosportives que j’avais disputé à travers le monde. En 2014, il n’y avait que 2 circuits : le Tour de l’île (312 km) et le demi-tour de l’île (167 km). N’ayant aucune expérience sur les longues distances, je m’étais contenté du « petit » parcours. Mais l’an passé, après avoir validé les brevets qualificatifs pour Paris-Brest-Paris, je m’étais promis de revenir sur le challenge Mallorca pour réaliser le tour de l’île…

Départ sur une route privatisée mais sous la pluie…

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photo ©M312

Hélas, l’organisateur a totalement modifié le grand parcours. Cette année, le tracé se cantonnait sur l’ouest de l’île pour revenir au point de départ après 232 km. Une boucle supplémentaire de 80 km vers l’Est permettait ensuite d’arriver au fameux chiffre 312, du nom de l’épreuve. Certes, ce nouveau circuit était plus beau et plus exigeant (4550 m de dénivelée) et évite la fastidieuse traversée de Palma, mais il perd à mon avis, une partie de son charme en ne découvrant plus l’intégralité du tour de l’île…

On voit que cela n’altère en rien son succès car le principal intérêt du challenge Mallorca vient de la beauté du parcours, de la variété des routes, de l’excellente qualité du revêtement et surtout de sa route privatisée pour l’ensemble des cyclos. Il y a toutefois des délais horaires limites à respecter pour être « finisher » : 14 h pour le 312 km et 232 et 10 h 25 pour le 232 et le 167 km. Comme chaque année, le départ était fixé à 7 h, soit à peu près l’heure du lever du soleil. Sauf que cette année, le soleil avait laissé place à la pluie alors que la veille, on avait pris nos premiers « coups de soleil » sous 25°c… Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas ! Heureusement, tous les concurrents partent ensemble depuis Platja de Muro dans la baie d’Alcudia et cela procure une belle émulation et donne une belle effervescence à cette station balnéaire.

Le Puig Mayor dans la roue de Delgado et Roche…

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L’ancien vainqueur du Tour Pedro Delgado

Surtout lorsque l’on sait que le « parrain » de cette 7e édition, l’ancien vainqueur du Tour Pedro Delgado, allait lui aussi mouiller le maillot en compagnie des milliers d’autres cyclos et de son ancien adversaire, l’incontournable Stephen Roche, organisateur depuis 20 ans de stages cyclistes sur l’île. L’allure du départ est limitée par des « escorteurs » durant les 20 premiers km de plat à une allure ne dépassant pas les 40 km/h avant qu’ils ne lâchent les « chevaux » dans les premiers lacets de l’ascension vers Puig Mayor (890 m d’altitude), la splendide montagne de l’ouest de Majorque. Celle-ci grimpe en plusieurs temps via 3 cols avant de rallier le premier ravito, au 50e km, dans un décor majestueux ! Et pourtant la pluie sévissait encore même si elle tombait moins drue…

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photo ©Sportograf

L’ascension finale vers Puig Mayor est la plus difficile des 3 circuits mais malgré tout, un braquet de 34 x 25 voire 28 convient à la plupart des participants. Car il faut l’avouer, le niveau est plus homogène et plus relevé que les cyclosportives traditionnelles.

Le choix du parcours au 90e km dans le village des stars…

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photo ©Sportograf

Après la redescente au niveau de la mer vers le village de Soller, il faut encore grimper deux petits cols pour arriver au niveau du fameux village de Valdemossa, l’un des plus villages de la Sierra de Tramontana. C’est dans ce village que Frédéric Chopin et George Sand ont séjourné durant l’hiver 1838-1839. Actuellement les personnalités les plus célèbres résidant dans ce village sont les acteurs Michael Douglas et Catherine Zeta-Jones. Pour notre part, ce village situé au 90e km était synonyme de choix : soit prolonger la route dans le brouillard et la pluie jusqu’au sud de l’île vers les grands parcours ou bien bifurquer vers le ravitaillement et revenir vers le départ par le circuit des 167 km. Ayant fait l’erreur de ne pas mettre de couvre-chaussures, mes pieds décidèrent de couper court, à moins que cela ne soit ma tête qui m’invitait à revenir dans les années futures sous un ciel plus clément… et enfin boucler ces 312 bornes !

Les cyclistes des 2 grands parcours descendaient jusqu’au village d’Andratx pour remonter vers Galilea et revenir sur le parcours des 167 km. Un mélange qui n’existait pas les années précédentes. Heureusement, lors de cette remontée vers le Nord, la pluie avait cessé et la route commençait à sécher. De fait, dans la traversée des petits villages, les habitants commençaient à ressortir et encourager chacun d’entre-nous, un peu à la manière des villages ardéchois.

Une participation internationale et un rendez-vous le 29 avril 2017

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photo ©M312

Au final, plus de 85 % des partants ont terminé dans les délais impartis l’un des 3 circuits. Il est vrai que le fait que l’on puisse choisir en cours de route les circuits a permis d’éviter de nombreux abandons. Au final, près de 1100 cyclistes ont réussi le défi de finir le 312 en moins de 14 h dont Pedro Delgado qui a joué la montre en terminant en 13 h 42. Le circuit de 232 km a vu 760 « finishers » alors que celui de 167 km recensait plus de 2400 cyclos mais 650 hors-délais ou non-classés. Bref, un vrai challenge où plus de 40 nationalités différentes étaient au départ ! Les Espagnols (34 %) devançant les Anglais (29 %), les Allemands (17 %) et les Suédois et Irlandais (3,5 % chacun). Quant aux Français, ils totalisaient tout juste 1 % soit plus de 400 cyclistes.

Alors, on vous l’affirme sans crainte, venez découvrir cette épreuve, c’est assurément l’une des plus spectaculaires de l’année ! Et comme aux Baléares, vous avez plus de chance de la parcourir par beau temps que sous la pluie, gardez une place dans votre agenda le 29 avril prochain ! Vous aurez l’assurance de pédaler dans un décor exceptionnel avec les montagnes et le bleu de la Méditerranée en toile de fond, sur une route entièrement dédiée aux cyclistes et dans une ambiance à la fois internationale et conviviale. De mon côté, comme sur les plus belles classiques, je n’ai qu’une hâte, revenir découvrir un nouveau parcours !

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Fred Millet notre reporter sur la 312 – photo ©Sportograf

L’avis de notre reporter sur place :

Les + :

  • Épreuve de dimension internationale.
  • Parcours d’une beauté exceptionnelle.
  • Challenge motivant (ultra-distance).
  • Véritable site touristique pour l’hébergement et les loisirs.
  • Champions au départ.
  • Tarif d’engagement correct.

Les – :

  • Présence francophone encore trop limitée.
  • Pas de Package incluant vol + hébergement + inscription.
  • Parcours 2016 moins symbolique qu’avant (Tour de l’île).

Le site de la Mallorca avec les classements et la vidéo de la 7e édition sur www.mallorca312.com

Le Canyon Ultimate AL SLX 9.0 SL : il a tout d’un grand 

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photo ©Jide
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photo ©Jide

J’ai pu essayer ce vélo surprenant pendant 500 km sur les routes des Corbières (11) et aussi du côté de Gap (05) en zone plus montagneuse. Avec son petit prix de 2290 €, ce vélo s’avère “maous costaud” dans son comportement.

Présentation : le côté obscur de la Force

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Canyon Ultimate – photo ©Canyon

La première impression qui frappe, c’est son aspect noir uni qui fait presque penser à un carbone. Personnellement j’adore cette couleur, style « Dark Vador » derrière laquelle se cache la « force » d’un cadre inattendu. D’aucuns, le trouveront un peu trop monotone, mais cela reste subjectif.

Dans ses formes, il ressemble assez à son grand frère le CF ; il n’est pas trop massif comme le sont certains vélos en alu et même le boîtier de pédalier reste assez élancé. Bien sûr dès que l’on s’approche on remarque des soudures de belle qualité et on s’aperçoit que les tubes sont plutôt ronds et non en forme de D ou plats comme sur les carbones. J’ai particulièrement apprécié la finesse des haubans arrières et la finesse de l’intégration des gaines qui finalise parfaitement l’ensemble.

Le cadre est fait d’un aluminium ultra léger 6000, facile à moduler mais aussi tout particulièrement résistant et inoxydable. La fourche est la Canyon One One Four SLX en carbone que l’on retrouve sur la série des CF ; légère (320 g), fiable et confortable elle rigidifie la partie avant du vélo.

On peut disposer de 7 tailles de cadres : XS, S, M, L, XL, 2XL, 3XL

Mais, dès que l’on prend en main le vélo, on s’aperçoit qu’il est très léger. Effectivement avec ses 6,98 kg (en M), il n’a rien à envier à ses grands frères. Ce n’est pas tant le cadre de 1170 g (en taille M) qui fait cette différence, mais plutôt les équipements.

Les équipements : légèreté, cohérence et qualité

Canyon tient à conserver une certaine homogénéité avec sa ligne de périphériques que l’on retrouve sur l’ensemble de la gamme des vélos.

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1-L’ensemble potence V13 et cintre H17 fait corps avec la fourche pour obtenir un poste de pilotage cohérent, franc et direct mais aussi très rigide.

2-Sur l’arrière on retrouve la tige de selle VCLS CF identique à celle des modèles carbones dont on apprécie le confort grâce à sa grande souplesse. C’est d’autant plus flagrant que la finesse des haubans conforte cette sensation. Comme la selle Fi’zi :k Antares R5 rail manganèse possède une coque assez souple, on obtient une partie arrière qui filtre bien les imperfections de la route et qui est donc largement plus confortable que l’avant qui reste plus raide.

3-Côté transmission Canyon a opté pour la légèreté avec le Groupe Sram Force 22. J’avoue que je ne suis pas un fan du « DoubleTap », mais « Force » est de constater que le groupe fonctionne très bien. Je ne suis pas arrivé à le prendre en défaut ; il reste assez fluide et les changements d’indexation se font sans anicroche.  Petit bémol avec le freinage qui s’il reste efficient se montre parfois un peu bruyant surtout sur route mouillée ; mais peut-être y a t-il une part de « responsabilité » du revêtement Exalith des jantes !

4-Justement les roues, parlons-en. C’est surement le point fort du vélo. Elles ne pèsent que 1355g mais coûtent 1390 €, soit plus de la moitié du vélo. Il s’agit des nouvelles Mavic Ksyrium Pro Exalith SL WTS qui sont bien entendu montées avec des pneumatiques Yksion Pro en 25 mm. Cela forme un ensemble des plus polyvalents et efficace sur tous les terrains. Peut-être plus à l’aise en terrain vallonné et en montées elles seront donc un allié précieux pour le cyclosportif ; mais elles sont aussi très rigides et réactives, ce qui devrait satisfaire le coursier. Leur profil bas est aussi un avantage pour rouler en tout temps et surtout dans une région comme la mienne où la Tramontane est l’adversaire récurrent du cycliste.

On constate donc que la légèreté des équipements est une ligne directrice sur ce vélo et cela a une réelle influence sur le comportement de la machine.

Le comportement : rigide, nerveux et léger

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photo ©Jide

Avant tout, dès les premiers tours de roues on a la surprise de se sentir bien posé sur ce vélo, pour peu qu’on l’ait mis à ses cotes. La géométrie de son cadre, des plus classiques, y est pour beaucoup.

J’ai commencé sur le plat et j’ai pu constater que l’on n’a aucun mal à lancer le vélo et que quand on roule au train on peut facilement conserver la cadence ; on enroule le 52 dents avec aisance. En peloton la maniabilité du vélo rassure et l’on profite parfaitement de l’aspiration. Au bout d’un moment, dès que l’on a bien le vélo en main, on s’aperçoit qu’il est très joueur et qu’il excelle dans les relances ; la rigidité de l’avant y est pour quelque chose. On se prend donc au jeu à faire « les pancartes » et les petits « repechos » comme un pro de la télé.

En montée, le vélo joue sur sa légèreté et la qualité de ses roues pour être aussi à l’aise que mon CF SLX en carbone. C’est vraisemblablement sur ce secteur qu’il est le plus efficace.  Il monte bien au train, à condition que l’on ne mette pas un trop gros braquet ; il vaut mieux mouliner pour garder la cadence. Pour autant il est très vif dans ses relances lorsque l’on se met en danseuse et que la pente s’accentue.

En descente, le poste de pilotage étant rigide on obtient une conduite franche et directe et on s’amuse à enchaîner les virages avec beaucoup de facilité. Malgré le vent, à aucun moment je n’ai senti le vélo flotter, même à grande vitesse. En plus, les pneumatiques ont une bonne accroche et le vélo colle bien à la route.

En gros, ce vélo retransmet l’intégralité de votre puissance grâce à son excellent ratio « légèreté-rigidité », pour autant il reste aussi assez confortable et à l’usage on s’aperçoit qu’il l’est plus sur sa partie arrière que vers l’avant. J’ajoute qu’il est un peu moins efficace de ce côté-là que mon Ultimate CF SLX 9.0 qui dans l’ensemble absorbe mieux les vibrations. Mais pour le reste, il n’a pas grand chose à lui envier.

En conclusion, pourquoi acheter un carbone quant on peut avoir à moitié prix un alu tout aussi satisfaisant. On a là un vélo qui conviendra aussi bien à un cyclosportif qu’à un coursier ayant un budget contraint et désireux d’avoir un vélo compétitif. Personnellement j’ai pris beaucoup de plaisir à rouler sur ce vélo en aluminium.

Points forts

  • Le prix
  • Le poids
  • Les roues
  • Le cadre

Points faibles :

  • Je cherche encore….

FICHE ÉQUIPEMENTS

  • CADRE                                 CANYON ULTIMATE AL SLX
  • FOURCHE                            CANYON ONE ONE FOUR SLX
  • JEU DE DIRECTION              ACROS THE CLAMP
  • DÉRAILLEUR ARRIÈRE         SRAM FORCE 22, 11S
  • PATTE DE DÉRAILLEUR       PATTE DE DERAILLEUR NO. 18
  • DÉRAILLEUR AVANT            SRAM FORCE 22
  • LEVIER DE FREIN                 SRAM FORCE 22, 11S
  • FREINS                                 SRAM FORCE
  • CASSETTE                            SRAM FORCE 22, 11S
  • ROUES                                 MAVIC KSYRIUM PRO EXALITH SL WTS
  • PNEUS                                 MAVIC YKSION PRO
  • MANIVELLES                       SRAM FORCE 22, 11S
  • PLATEAUX                           52 | 36
  • BOÎTIER PÉDALIER              SRAM GXP PRESSFIT
  • POTENCE                             CANYON V13
  • CINTRE                                CANYON H17 ERGO AL
  • GUIDOLINE                         CANYON ERGOSPEED GEL
  • SELLE                                   FIZIK ANTARES R5
  • TIGE DE SELLE                     CANYON S23 VCLS CF (25 MM)

Prix public :  2290 € vente sur Internet

Voir infos sur le site 

Tendance vélos urbains … c’est extra

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On est en plein dedans … c’est la mode ! … Le vélo nous revient sous toutes ses formes. Si comme moi vous avez lu le bouquin fort bien illustré de Laurent Belando “Vélos urbains”, vous avez pu découvrir toutes les tendances de ces vélos urbains. Plus que n’importe quel moyen de transport, le vélo est surtout synonyme de plaisir ! Plaisir de se déplacer et plaisir d’avoir aussi le bon accessoire, et le beau vélo !

Parmi le développement du vélo en ville de ces dernières années, il y a un phénomène qui connaît un essor particulier, c’est sans conteste celui du fixie ou vélo à pignon fixe et de son “petit frère” le single speed : pour les moins téméraires. Cette tendance minimaliste se décline de différentes façons. La mode du vintage y est très présente et réunit différents type de vélos : le “pur jus” d’époque, le résultat d’une conversion ou enfin le “new vintage” car le vélo aura été conçu dans le pur esprit de ce qui se faisait autrefois, mais avec des éléments “copies d’ancien”.

C’est Extra+ …

Je ne fais pas allusion comme Léo Ferré à un “Moody Blues qui chante la nuit ...” il s’agit d’une marque italienne que la société Macadam cycles importe en France. J’ai récemment eu l’occasion de chevaucher une de ces machines montées par Macadam, lors d’un essai longue durée sur un trajet entre Dieppe et Paris. Début avril, nous avons refait un des trajet historiques des “Chasse-Marées” qui convoyaient autrefois le poisson entre nos ports de pêche et la capitale. Le business de ces convois de chariots, tirés par des chevaux, a disparu avec l’arrivée du chemin de fer mais les routes sont restées.

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à gauche Patrick en “new vintage” et à droite Pierre en “old vintage” – photo©T&N

Pour “corser” notre balade de 250 km sur ces petites routes nous avons voulu Pierre et moi le faire avec des vélos que l’on adore pour leur minimalisme : des single speed … Il y avait donc un “old vintage” de marque Robust (1976) et un “news vintage” monté par Macadam (2016) sur la base du superbe cadre Extra+ Audace. 40 ans d’écart entre les deux machines avec néanmoins une belle ressemblance et en tout cas une belle complicité pour rouler sur ces chemins oubliés. C’est vrai qu’il fallait avoir de l’audace pour emmener ces vélos urbains sur des routes de campagne, avec comme charge unique un sac de coursier de 7 kg (voir le test) pour les deux jours d’aventure.

Présentation du vélo …

Ce que l’on remarque tout d’abord c’est l’élégance du cadre et de sa fourche réalisé en Cromoly triple buted. Le dessin est parfaitement réussi et le détail des raccords lui donne cet aspect “vintage” qui sera apprécié par ceux qui recherchent dans ce type de vélo.

Macadam a réalisé un montage sur la base de ce cadre en y intégrant d’autres produits de son catalogue :

  • Cadre audace vintage audace extra+ couleur bleu asphalt taille 56 cm
  • Roue fixie / single speed Gipiemme a30 silver polish
  • Guidon Riser bar
  • Poignée exclusive Corbic (en liège)
  • Pneus Duro Compe bicolore
  • Frein étrier Miche
  • Selle confort Extra+
  • Pédalier track 46 dents Extra+
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Ce vélo n’a pas laissé indifférent quelques potentiels clients venus l’admirer … photo ©T&N

 

Un urbain qui aime rouler

Je vous l’ai dit : 300 km en tout comprenant un périple de 250 km entre Dieppe et Paris … Quelques heures de selle pour un urbain qui s’est baladé dans le pays de Bray, le Vexin avant de revenir respirer les gaz d’échappement en arrivant sur Paris.

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Les deux compagnons de routes devant une ferme isolée … photo ©T&N

Un prise en main rapide … Pierre avait été prendre livraison du vélo et l’avait vérifié avant notre départ. Venant d’Aix pour le salon Running Expo le 1er avril … et oui on était en pleine “histoire de poisson” … J’ai fait quelques tours de roues le 2 et le 3 et le 4 avril nous avons fait notre périple : départ en train de St Lazare vers Dieppe arrivés là bas à 11h30 et tout de suite sur un premier tronçon Dieppe – Gournay et le lendemain une deuxième étape : Gournay – Paris.

Malgré la position un peu haute et le guidon urbain pas assez large pour ce genre d’exercice j’ai vraiment apprécié ce vélo qui a bien roulé. Très bonne tenue de route, bon confort grâce aux pneus bien dimensionnés, freinage très efficace des Miche installés, … J’ai seulement mis pied à terre deux fois dans des côtes trop raides pour que je passe en 46 x 18 … Le vent de face de nous a pas quitté tout le long de la route. Mais quel plaisir de rouler en “single” … On ne se prend pas la tête avec le bruit du dérailleur … On fait tourner les jambes (c’est bon pour le cardio) dans les descentes et on se met debout pour avaler les côtes en force (pour la muscu) : un sport complet …

C’est sûr que notre moyenne horaire ferait sourire bon nombre de cyclo-sportifs, mais nous voulions nous caler sur le rythme des “Chasse-Marées” qui avançaient à 15 km/h de moyenne avec leurs chevaux boulonnais, et prendre des photos des vestiges de l’histoire. Nos vélos devenant ainsi des machines à remonter le temps.

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Retour sur Paris … Le stade de France – photo© T&N

L’objectif a été atteint nous sommes arrivée le 4 avril rue de Montorgueil où nous n’avons pas retrouvé les “Halles d’antan”. Il reste d’ailleurs une seul poissonnier dans le quartier c’est dire …

J’ai rendu le vélo à Macadam … Il est en vente à 459 € si ça intéresse un amateur … Il est revenu nickel tout juste rôdé et gonflé à bloc par l’air iodé respiré à Dieppe … et il ne sent pas le poisson …

Si ce vélo n’est plus dispo car déjà vendu il y en a d’autres sur le site de Macadam Cycles …

Il y a notamment cette version “Polish” particulièrement réussie

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photo ©Macadam Cycles

VÉLO EXTRA+ AUDACE POLISH

▶ Taille : 54, 56
▶ Vitesse : Fixie, singlespeed (flip/flop)
▶ Cadre et Fourche : Cromoly triple buted
▶ Jeu de direction : FSA Aluminium
▶ Pédalier : Extra+ Deluxe Aluminium 46T
▶ Selle : EXTRA+ grand fondo cuir
▶ Freins : Promax avant + arrière
▶ Jantes : EXTRA+ vintage
▶ Pneus : Kenda 700 X 23C

Prix public : 699,00 € TTC

Voir sur le site 

Un sac coursier sur les chemins du pays de Bray

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Track & NewsLe mot coursier évoque la notion de vitesse … C’est sans doute pour cette raison que ce service de messagerie se développe dans nos cités urbaines pour distribuer rapidement des plis ou de petits paquets. Les entreprises de coursiers à vélo fleurissent et les vélos et équipements qu’elles utilisent s’adapte à ce nouveau mode de transport qui se veut rapide et efficace.

Le sac coursier

La pièce maîtresse de cet équipement urbain est le “sac” dit de coursier. Il doit être étanche, robuste et confortable pour le cycliste qui doit parfois le charger et qui l’aura sur le dos une bonne partie de la journée.

Parmi les différents modèles disponibles sur le marché il en est un qui est souvent choisi par les cyclistes urbains car il rassemble tous les critères nécessaires : le sac Ortlieb Messenger Bag Pro

Un test d’endurance

Ce n’est par vraiment fait pour ça, mais j’ai voulu en dehors de mes petites courses sur Aix, me servir de ce sac pour un périple un peu long. Début avril nous avons réalisé un parcours “cyclo historique” qui nous a fait relier Dieppe à Paris via une route empruntée autrefois par les “chasse-marées”. Ces conducteurs de chariots menaient à un train rapide leurs convois de poissons pour alimenter Paris à partir de nos côtes les plus proches.

Le défi était de faire ce trajet de 250 km en vélo mono-vitesse avec notre “bardas” sur le dos. Le sac à dos de coursier m’a semblé rapidement une évidence. Je ne voulais pas charger des sacoches sur mon vélo single speed. Autour de moi j’entendais monter les réticences notamment sur les douleurs dorsales éventuelles liées à la durée du trajet et la prise au vent importante du modèle Ortlieb que j’avais choisi …

Oui mais voilà je suis têtu … J’ai insisté et j’ai demandé à mon fournisseur préféré LeCyclo.com à Marseille le fameux sac. J’ai récupéré mon colis à la Poste et immédiatement je l’ai réglé pour faire un premier tour du quartier et voir comment ce sac se comportait sur mon dos. Premières impressions très positives … Dans un premier temps en voyant le volume (presque 40 litres) j’ai pris peur en me disant que j’allais mettre une véritable “maison” sur mon dos pour seulement deux jours de route. Finalement une fois calé le sac s’oublie très vite et j’y ai casé mon change, mes outils, …et toutes mes petites affaires.

Le réglage est simple il faut le monter en haut des épaules pour soulager les lombaires. La sangle abdominale est très large et assure un maintien latéral parfait. Les bretelles sont rembourrées … La plaque dorsale est aérée et maintenant je peux vous dire, pour l’avoir porté des heures durant sur les petites routes du pays de Bray, du Vexin et de l’Ile de France … ça a marché. Malgré un vent contraire et ma charge de 7 kg pendant toute la durée du périple je suis arrivé le dos intact.

Petit détail sympa une poche transparente sur le dos du sac permet de glisser une image format A3 … Ça peut être l’image de vos enfants, celle de votre animal préféré ou encore la votre si vous être un tantinet narcissique … La plupart du temps cet emplacement identifie la société de course à laquelle appartient le porteur du sac. J’ai détourné son usage pour y mettre un panneau “Attention passage de chasse-marées” . Faute d’être parlant pour la plupart des gens, qui ne connaissent absolument pas l’histoire des “Chasse-Marées”, ce panneau avait l’avantage de me rendre “visible” sur la route, pour les automobilistes qui ont parfois tendance à frôler les cyclistes.

Caractéristiques 

La fermeture à enroulement permet de régler la hauteur du sac en fonction du contenu. Il s’ouvre et se ferme rapidement grâce à la bande auto grippante. Le dos en mousse et la ceinture abdominale assurent confort et maintien. Les bretelles sont confortables et réglables. Le sac possède également une poignée de portage.

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Le sac Messenger Ortlieb en détail – photo ©T&N

Les larges bandes réfléchissantes latérales apportent de la visibilité au cycliste le soir et en cas de mauvais temps.Très résistant, le sac possède un fond renforcé et des patins pour pouvoir le poser sans l’abîmer. Il est également imperméable pour protéger les affaires par tous les temps.

  • Waterproof
  • Résistant et renforcé
  • Dos et bretelles en mousse
  • Fermeture facile à enroulement
  • Sangle abdominale

La grande capacité du sac (39 litres) le rend adapté pour les coursiers et les autres travailleurs à vélo. De plus, le devant du sac est transparent et permet de glisser une publicité format A3.

L’organiseur intérieur permet de ranger les petites objets comme des tickets, stylos, de la monnaie… Retrouvez ci-dessous tous les éléments inclus dans le sac qui vous permettent de ranger votre chargement.

Prix public : 139,99 €

Rencontre avec Guy Lecompte : mécano et ami de Laurent Fignon

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Guy Lecompte est une figure dans le monde du vélo. Il a connu la grande époque des victoires françaises et il a surtout eu la chance de côtoyer le grand champion qu’était Laurent Fignon. L’histoire de leur rencontre remonte bien avant que Laurent devienne le champion qu’il a été. C’était au début des années 70 et Guy qui était alors vétéran donnait un coup de main à l’équipe Mercier en tant que mécano. Un jeune cadet est venu admirer son vélo, ils ont échangé quelques mots : c’était Laurent Fignon

Agé de 78 ans Guy est toujours actif dans le monde du vélo notamment auprès de l’équipe la Française des Jeux. Le témoignage qu’il a bien voulu nous apporter sur sa période de vie aux côtés de Laurent Fignon est précieux. Guy est très modeste et pourtant il a su traverser le temps et évoluer avec les techniques du vélo. Il a contribué dans l’ombre à la mise au point des machines de quelques champions célèbres. Il est passé du cadre acier au carbone réalisant les montages et les réglages les plus “pointus” sans parler des premières mises au point de l’électronique actuelle des transmissions.

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Guy Lecompte dans son atelier – photo ©philippe

Guy peux-tu nous parler de ta relation privilégiée avec Laurent Fignon ?

Un jour, que je faisais une course à Combs-la-Ville, un gamin est venu admirer mon beau vélo Mercier “service course”. Nous avons échangé quelques mots sur le vélo. Le gamin a gagné ce jour-là sa première course en cadet : c’était Laurent Fignon. Pendant quelques années je ne l’ai pas revu et c’est seulement lors des éliminatoires du “premier pas Dunlop” à Domont, que nous nous sommes croisés à nouveau. Laurent était ami avec Franck Clemente le fils d’un de mes copains. On s’est revu ensuite quand Laurent est passé amateur et beaucoup plus lorsqu’il est passé “pro”. Laurent était rentré dans l’équipe Renault avec Pascal Jules et je donnais un coup de main à l’équipe car par ailleurs j’avais un vrai métier. Bernard Quilfen déposait les vélos à mon pavillon et je faisais les révisions. À l’époque les coureurs n’avaient que 2 vélos  … ce n’était pas comme maintenant. C’est ainsi que j’ai commencé à suivre le début de la carrière pro de Laurent.

Il gagne à Cannes … sur Blois – Chaville il casse son pédalier … C’est pas de “pot” car au service des courses ils avaient reçu un message de Campa comme quoi il y avait un défaut sur une série d’axes. En course il a dû changer de vélo et il s’est retrouvé sur un vélo de secours sur lequel l’axe n’avait pas été modifié.

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Une certain complicité entre Guy et Laurent s’est installée au fil des années …

Malheureusement je n’ai pas pu le suivre partout car j’avais un vrai boulot j’étais Chef des ventes dans un garage et le mois de juillet était chargé. J’étais quand même présent pour sa victoire au Tour 84. Après sa rupture du tendon d’Achille liée à l’usage de manivelles de 180. Laurent venait me voir le jeudi quand je ne travaillais pas au moment de sa reprise et on faisait 50 bornes ensemble. Il ne mettait pas sa tenue “Renault” afin de rester “incognito” pour cette reprise en douceur.

On a beaucoup de souvenirs ensemble je l’accompagnais dans les critériums. La vie du coureur après le Tour de France c’était la vie à 100 à l’heure et je jonglais avec ma vie de famille pour partir avec lui plusieurs jours sur ces critériums. Je m’occupais de son matériel et parfois Pascal Jules nous accompagnait.

Comment était Laurent ?

Il était intransigeant sur le matériel. Il a voulu par exemple utiliser contre l’avis de Cyril Guimard des manivelles de 180. Elles l’ont sans doute aidé à gagner deux étapes du Tour notamment à Cran-Montana mais par la suite cela lui a provoqué un problème au tendon d’Achille qu’il a fallu opérer. Mais ce qui était le plus frappant chez lui c’étaient ses qualités de “bosseur”.  Quand il a gagné ses 2 Milan – San-Remo il se faisait une préparation hivernale incroyable. Il faisait 2 à 3 fois par semaine le matin 150 à 180 km je le suivais en voiture avec 2 roues, on rentrait manger chez lui et ensuite Alain Gallopin (Gallo pour les intimes) arrivait et il repartait faire 150 km derrière le derny …  Il était courageux il partait sous la flotte, la neige fondue il était super courageux …

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Le petit musée de Guy : les maillots de Laurent – photo ©Philippe

Il était parfois spécial et pas très accueillant pour ses supporters. C’était son caractère. Il ne voulait pas être dérangé. Par la suite les différents projets professionnels qu’il a voulu mener n’ont pas marché. Ce n’était pas un homme d’affaires. Les cyclosportives, le trophée des grimpeurs à Chanteloup, le rachat de Paris-Nice, la création de la marque de vélo Profica avec Alain Prost et Jacques Cadiou, Paris Corrèze et le fameux centre d’entraînement avec accueil hôtelier dans les Pyrénées … tous ces projets ont capoté. J’étais toujours impliqué avec lui dans ces aventures mais je ne pouvais pas tout suivre.

Et toi Guy … parle nous de ta carrière  ?

C’était mal parti car à 10 ans j’ai eu la poliomyélite. J’ai dû quitter l’école pour l’hôpital et ensuite je suis resté chez mes parents sans rien pouvoir faire. Suite à cette sortie de l’école pendant deux ans j’ai quand même passé mon certificat d’études et à 14 ans je suis allé en apprentissage de mécanique dans un garage. Mes parents m’avaient acheté une mobylette car je ne pouvais pas faire de vélo. Je m’arrêtais chez un marchand de vélo chez qui je suis rentré comme apprenti après avoir quitté le garage … C’étaient les cycles André à Epinay/Seine qui faisaient Vespa, Vélosolex,  …et les vélos. Le patron n’aimait pas trop travailler sur les vélos et c’est moi qui ai récupéré la partie mécanique vélo. J’ai récupéré des pièces que je mettais de côté et un jour je me suis monté un vélo sans le dire à mes parents. Il me manquait une paire de roues et je n’avais pas l’argent pour m’en payer une. Un jour mon patron m’en a prêté une et j’ai pu faire du vélo ce qui m’a valu une belle engueulade par mon père. Mais en insistant en 1 an 1/2, la pratique du vélo m’a permis de récupérer les 6 cm d’écart entre ma jambe atteinte par la polyo et l’autre.

Quand j’ai commencé à faire des courses il n’y avait plus de banderole quand j’arrivais … Malgré tout j’ai insisté je courais au club de Colombes et j’ai fait le premier pas Dunlop … Je suis allé faire la finale à Nice il y avait 142 bornes et là pareil je suis arrivé dans les derniers en montant la Turbie à pied … On avait 14-16-18-20 et 46-52 … Après j’ai continué, je finissais dans le peloton. J’ai fini par gagner ma première course à Persan Beaumont et lors de mes vacances j’en ai gagné 2 autres en province … C’est mon palmarès : 3 courses … Après j’ai fait mon armée en Algérie où j’ai été blessé. J’ai été opéré mais je ne pouvais plus m’assoir sur une selle, alors j’ai arrêté la compétition en roulant quand même un peu. J’ai fait des “gentleman” avec Laurent …

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L’époque des “gentleman” avec Laurent

Je continue à faire du vélo malgré mes 78 ans mais je commence à avoir des petits problèmes. Pas trop sur le vélo mais plutôt pour monter les marches … Je fais encore des sorties de 90 km avec les copains. Bernard Hinault m’a invité au Tour de la Rance mais je ne sais pas si je vais pouvoir y aller car j’ai un souci avec un genou.

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Guy Lecompte avec Bernard Hinault Tour de Rance 2015 – photo ©

Guy tu as connu de sacrées évolutions techniques dans toute ta carrière de mécano… Quel est ton regard sur le vélo actuel ?

Il y a beaucoup de choses qui ont évolué … Ce qui m’a le plus marqué c’est l’électronique : c’est formidable ! … Maintenant il y a les freins à disque il faudrait que tout le monde les adopte mais avec ce qui s’est passé sur Paris -Roubaix il va falloir trouver des solutions pour les protéger. Je travaille encore un peu auprès de la Française des jeux sur les vélos Lapierre avec le wifi qui arrive avec Sram et Shimano. On est en train de l’essayer. La plus grosse évolution ça a été en 85 l’apparition des pédales automatiques Look que l’on a montées sur le vélo de Laurent. Ensuite il y a eu les roues en carbone et puis l’électronique. Maintenant pour les freins à disque c’est bien pour “Monsieur tout le monde” mais pas en course au moment de changer les roues. Les coureurs perdront moins de temps à changer de vélo qu’à changer les roues. En cyclo-cross ça peut se comprendre car ils changent déjà de vélo mais sur route ce sera plus difficile.

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Il y a toujours des vélos dans l’atelier de Guy … – photo ©Philippe

L’évolution des cadres m’a moins marquée … Comparé au vélo de Laurent de 84 on a de plus gros tubes. Quand je roule avec son vélo j’ai de bonnes sensations et parfois je me dis même que je me referais bien faire un cadre sur mesure en acier. Mais attention les cadres en carbone sont très biens … On dit que c’est trop rigide mais c’est pas vrai : personne ne s’en plaint. Pour les pneus, il y a 5 ans on a testé les tubeless dans le peloton des pros mais ça n’a pas pris. Maintenant ils sont passés aux pneus avec chambre et ensuite on est revenu aux boyaux, les coureurs disent que ça “rend” mieux. Par contre les sections ont évolué. Quand j’ai commencé en compétition j’avais des boyaux de 18 et maintenant les “pros” roulent tous en 25 et même des 28 sur Paris-Roubaix. D’ailleurs pneus ou boyaux le 25 a supplanté le 23.

Guy, as-tu une anecdote pour nos lecteurs ?

C’était sur le tournage du film “La dernière échappée” retraçant la fin de vie de Laurent. C’est l’acteur Samuel Le Bihan qui jouait le rôle de Laurent et ça se passait dans le Val d’Oise pas loin d’ici.  Le réalisateur m’a demandé de lui prêter le vélo de Fignon et en fait il a décidé ensuite d’utiliser plutôt le dernier vélo de Laurent qui était un Bianchi. Il y en avait un qui était stocké dans le garage de Valérie sa femme mais il était complètement rouillé. J’ai mis une semaine à le remettre en état et j’ai nettoyé rayon par rayon les roues avec du “ouator”. Un deuxième vélo de la même marque, qui lui était en parfait état, a été prêté par un collectionneur. Pour des questions d’assurances les vélos ont été alors estimés et l’expert chargé de l’expertise les a évalués chacun à 24 000 € … Une sacrée surprise ! … Mon Gitane historique a, selon l’expert, la même valeur … C’est drôle de rouler sur une “fortune” … Ça fait cher pour un vélo …

Le vélo de Laurent

Souvenirs, souvenirs, …

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le vélo Gitane avec lequel Laurent Fignon a gagné le Tour 1984 – photo ©Philippe

Voilà le vélo Gitane avec lequel Laurent Fignon a gagné le Tour 1984. La femme de Laurent l’a offert à Guy en souvenir du passé.

Ce vélo était le premier à avoir la gaine de frein qui passait à l’intérieur du guidon. Quand ça a été fait pour Laurent après l’étape de Grenoble et que le lendemain matin il a vu son vélo il a dit “Qu’est-ce que c’est ça … j’ai plus de gaine ? ...” nous précise Guy. D’ailleurs sur le Tour 84 c’était le seul a être ainsi équipé. Cette technique a été arrêtée par la suite car les guidons finissaient par casser.

Propos recueillis dans le garage de Guy Lecompte par Philippe Chaudiere

Cyclo Vintage un nouveau magazine 100% Vintage

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Le vélo vintage a ses adeptes, et la sortie en kiosque de ce nouveau titre vélo “100% Vintage” confirme que cette tendance prend de l’ampleur. Les éditions Riva lancent ce nouveau bi-mestriel dans un contexte compliqué pour la presse écrite, avec déjà un nombre important de magazines bien installés sur le rayon vélo de nos kiosques.

Le lecteur cycliste pourra-t-il s’offrir ce nouveau magazine très ciblé ? … Nous pensons que oui, si comme nous, il est passionné par le vélo et son histoire. L’intérêt pour l’histoire du vélo est bien réel si on en juge le nombre de nos visiteurs à chaque fois que nous publions sur T&N des articles “tendance vintage” … Il existe un lectorat “vieux de la vieille” du vélo, nostalgiques d’une époque héroïque du cyclisme tricolore, jeunes amateurs de “fixie” urbain découvrant les vieux cadres en acier ou encore “hipsters” mordus de vintage, …

Bruno Cavelier le rédacteur en Chef de ce magazine a bien voulu répondre, entre deux bouclages, à quelques questions concernant ce nouveau titre.

 

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Bonjour Bruno, peux-tu nous dire quelle a été ta motivation pour proposer ce nouveau titre dans le contexte actuel ?

Avant de parler de raison, c’est surtout la passion du vélo qui m’a guidé pour lancer ce nouveau magazine. Il n’y a pas eu d’études de marché … Je suis dans le vélo depuis un demi-siècle et j’ai peut-être ressenti secrètement la nostalgie d’une époque où nous avions des champions et où on parlait moins de dopage et de tricheries en tout genre. Même si cela existait, c’était pas le sujet principal et les exploits de nos coureurs faisaient rêver. Ce lancement est également porté par la montée en puissance de la tendance vintage qui consiste à valoriser ce patrimoine et à susciter des événements qui sont de véritables fêtes. J’ai de plus l’expérience de la création de magazines puisque je pilote deux titres de la presse vélo avec “Cyclo Coach” et “Cyclo Sport”.

Tu roules pas mal dans ton club sur un vélo moderne, mais possèdes-tu aussi une vieille bécane vintage ?

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Bruno Cavelier sur le podium …

Oui j’ai acheté un vieux Mercier des années 70 … En fait, mon père un jour s’est débarrassé de mon vieux “clou” de 1975 qui traînait dans le fond du garage pour l’offrir à une association qui récupérait des vélos pour l’Afrique … Ça partait d’un bon sentiment mais j’ai eu de la peine de perdre ce vélo “souvenir” et j’ai trouvé ce Mercier un jour dans le magasin d’un vélociste que je connaissais … Je roule peu avec et je suis prêt pour le jour où j’irai faire l’Eroïca.

Comment s’organise la rédac ?

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L’équipe de rédaction de gauche à droite : Jean-Paul Vespini, Jean-Michel Guérinel, Michèle Calvi et Bruno Cavelier

Avec Jean-Paul Vespini et Jean-Michel Guérinel j’ai deux solides “piliers” qui connaissent à fond le monde du vélo. Jean-Paul a écrit de nombreux ouvrages sur le vélo avec notamment un livre “référence” consacré à Bartali et Jean-Michel a été coureur pro dans les années 80 – 82 dans l’équipe Lejeune BP et il connaît très bien le milieu du vélo.

L’idée du magazine est née aussi de cette collaboration précieuse. C’est d’ailleurs à l’occasion d’un reportage pour lequel j’avais envoyé Jean-Michel à la rencontre du collectionneur Lino Lazzerini que l’on a mis les doigts dans l’engrenage du vintage. Jean-Michel a aidé Lino à trouver une solution pour mettre en valeur sa collection devenue encombrante chez lui. Il a trouvé un local à Bédoin, prêté par la municipalité, et on peut le visiter. Un article est d’ailleurs consacré (page 49 du magazine) à ce musée incroyable où on peut voir des vélos historiques vainqueurs du Ventoux comme celui de Poulidor, Merckx, …

Il y a eu quelques petites erreurs dans le N°1 qui ont été commentées sur les forums et notamment autour du vélo Gitan de Bartali … Les sujets historiques sont sensibles et vont vous confronter à ces réactions …

Effectivement, concernant le cas du vélo de Bartali j’assume pleinement l’erreur. C’est moi qui l’ai placé dans le contexte du Tour alors qu’effectivement cette année là, même si il a fait toute la saison sur ce Gitan, il avait couru le Tour sur Legnano.

On n’évitera pas ces petites erreurs car on ne peut pas tout savoir et finalement ces commentaires et précisions apportés par les lecteurs seront précieux pour enrichir nos connaissances. Il faut d’ailleurs profiter de la parole des anciens qui ont connu ces périodes glorieuses pour retrouver les anecdotes et les détails de pans entiers de l’histoire du vélo dont on n’a plus parlé depuis de nombreuses années.

Merci Bruno et bonne route à ton nouveau magazine que nous suivrons régulièrement sur Track & News.