Le départ à la retraite est une étape importante de notre vie. Pour vous, cette date est peut-être encore lointaine et puis tout à coup elle se rapproche, elle est là ! Qu’allez-vous faire de ce temps qui devient subitement libre ? Pour mon ami Thierry Malécot, la réponse a été de sauter sur la selle de son vélo pour partir seul faire son Tour de France, “Pour me vider la tête...”, me dit-il. L’affaire est justement partie d’un cadeau de départ à la retraite que ses collègues lui ont fait, consistant en une journée sur la première étape de la course Paris- Nice au Perray-en-Yvelines. Pour associer à son voyage ses généreux collègues, Thierry les invite à le suivre sur l’application Polarsteps : une application de carnet de voyage, disponible sur toutes les plateformes numériques.
Comme tous les jours Thierry arrivait à la coopérative à l’heure – photo Thierry Mallecot
Thierry Malécot dirigeait une coopérative agricole installée dans la plaine de la Crau, proche d’Arles où ses adhérents cultivent des tomates sous serre. Cycliste convaincu, il pratiquait tous les jours le vélo pour venir au boulot. Endurant, il a fait Paris-Brest-Paris en 2023 en 76 heures et quelques aventures avec ses copains d’Arles. Cycliste engagé, il a rejoint notre épopée cycliste des Bacchantes à vélo que nous avons réalisée entre Paris et Aix-en-Provence en pignon fixe. À 63 ans, il décide de faire valoir ses droits à la retraite.
Le cadeau de départ à la retraite de Thierry l’attend là au Perray-en-Yvelines… il va y aller à vélo – photo Thierry Malécot sur Polarsteps
Ses collègues, décident de marquer le coup et à l’occasion de son départ ils lui font un cadeau. Ça aurait pu être une canne à pêche, de belles boules de pétanque, une paire de charentaises… Et bien non : ce sera un billet pour passer une journée sur la première étape de Paris-Nice, avec l’équipe Groupama FDJ. Du coup Thierry se dit “Pourquoi pas y aller en vélo ?“. Et puis tant qu’à faire, puisqu’il a un rendez-vous en Bretagne, il va en profiter pour y faire un crochet en choisissant la route ouest pour monter de Bellegarde (Gard) jusqu’en Ile-de-France.
Départ de Bellegarde – photo Thierry Malécot sur Polarsteps
Thierry trace son itinéraire au départ par le milieu de la France avec des étapes de 300 km. Finalement étant au mois de mars et voulant avoir la possibilité de prendre le train, la route ouest s’est imposée avec un maillage SNCF plus adapté au voyage prévu.
La première étape Bellegarde – Toulouse a été un bonheur avec le vent d’Autan dans le dos.
Pause croissant, Béziers et finalement, poussé par le vent, les 200 premiers kilomètres sont vite avalés
Arrivé à Toulouse au bout de cette première étape de 300 km rondement menée… La question que se pose Thierry est surtout : Pizza ou pâtes ?
La gare de Bordeaux
Thierry qui n’aime pas trop les routes entre Toulouse et Bordeaux va prendre le train pour rejoindre la région bordelaise prêt pour un Bordeaux – La Rochelle et enchaîner vers la Bretagne.
Traversée de la Dordogne
Une autre voyageuse a devancé Thierry on en parle dans un de nos éditos sur Bike Café
Une pizza sur le port de la Rochelle
“À chaque pause je m’éclatais avec Polarsteps. C’est ma boite qui m’a offert cette journée sur le Paris – Nice et j’avais à coeur de partager le voyage avec eux grâce au lien que je leur avais donné. Il y a eu 115 personnes qui ont suivi mon carnet de voyage“, me dit Thierry. Ce fil de correspondance, constitué de photos légendées, va agrémenter le voyage de Thierry. “Je cherchais à quel endroit j’étais et ce que j’allais envoyer comme message à ceux qui me suivaient.“
Thierry le lendemain prendra le train entre La Rochelle et Nantes.
À Nantes les cyclistes roulent la tête à l’envers… Thierry poursuit son voyage vers sa terre natale
Le 4ème jour Thierry arrive à Rennes et prend le train pour Vannes. Il va profiter de son séjour en Bretagne avec une belle météo. Il va y rester un moment, allant de ville en ville pour retrouver son pays natal.
Le Jubilé de Sainte Anne d’Auray est annoncé pour juillet 2025
“À Sainte Anne d’Auray, se déroule le pèlerinage que tous les bretons ont fait au moins une fois dans leur vie ! Mes grands-mères l’ont fait chaque année“, me dit Thierry.
Une journée passée avec l’équipe Groupama FDJ
Hennebont, Pont Scorff, Quimperlé, Plouay, Locminé, Pontivy, Ploërmel… notre cycliste-retraité-voyageur envoie sans répit ses “steps” aux copains qui le suivent sur l’application. Lui aussi jubile, profitant de son pèlerinage personnel de breton émigré dans les Bouches-du-Rhône. Il respire l’air breton, l’air de sa liberté de cycliste retraité. Il faut quand même penser au cadeau qui l’attend en Ile-de-France.
De retour à Rennes il prend le train pour se rendre à Chartres où il arrive sous la pluie. Il prend la route : Gallardon, Émancé, en passant au château de Rambouillet : petit passage en mode souvenir de son départ ici du Paris-Brest-Paris en 2023. Il va faire étape à Guyancourt après 279 kilomètres en train et 98 à vélo.
Thierry va pouvoir profiter de son cadeau lors d’une journée de repos passée avec l’équipe Groupama FDJ. À côté de Kevin Geniest, champion du Luxembourg, il se sent tout petit.
Le lendemain, il faut songer à revenir à la maison. Il prend la route dans le brouillard : Gif-sur-Yvette, Boutigny-sur-Essonne, Orville, Gien, Cosne-Cours-Sur-Loire (200 km), La Charité-sur-Loire et arrivée à Nevers. Fin du neuvième avec 255 kilomètres pour 10 heures de roulage.
Le brouillard en vallée de Chevreuse
Arrivée dans le Loiret
Cosne sur Loire
Une transition idéale pour une nouvelle vie de retraité !
Pour la suite, Thierry prendra le train de 5h du matin pour rejoindre Lyon d’où il prendra le départ de sa dernière étape. Les ultimes steps seront égrainés sur Polarsteps avec un Thierry déchaîné et en pleine forme : Vienne, Le Péage-de-Roussillon, Pont de l’Isère, Montélimar, Pont saint Esprit (200 km), Connaux et enfin Bellegarde. “Fin de ce joli périple avec une fenêtre météo idéale pour ce mois de mars. Au total 10 jours de voyage en train (1289 kilomètres) et vélo (1466 kilomètres) avec des paysages magnifiques et de belles rencontres. Une transition idéale pour une nouvelle vie de retraité ! Merci aux coopérateurs des Primeurs de la Crau, mes collègues et tous les contributeurs“, concluera Thierry pour son dernier “step”.
Le Rhône
Pont de l’Isère : reste 4984 kilomètres pour rejoindre l’équateur
Face à Cruas
Passage du Rhône
Pour conclure
Suivi par 115 personnes son voyage relayé par Polarsteps lui a permis de ne pas être seul sur la route. “Ce suivi en direct m’a fait partager en live mon périple. C’est super rapide, Polarsteps assure la géolocalisation, l’application fonctionne en arrière-plan sans consommer trop de batterie. Ça fait vivre le voyage“, me dit Thierry. En retour, il peut recevoir des encouragements ce qui rend le voyage interactif.
Ce voyage improvisé avec cet objectif de se rendre au Perray-en-Yvelines pour profiter de son cadeau de départ à la retraite a eu un effet libératoire de la pression subie lorsqu’on est responsable d’une production agricole. Libéré de ses soucis du quotidien, cette balade vélo/train, agrémentée de son détour en Bretagne sur ses terres natales a été la porte d’entrée dans sa nouvelle vie. Au mois de mai, il partira avec quelques copains cyclistes d’Arles pour un trip entre Lens (Pas-de-Calais) et Lens en Espagne (Galicie non loin de Saint Jacques de Compostelle). Un voyage des villes homonymes de 2000 km en 10 jours, cette fois avec bivouac.
Bonne route ! Thierry continue de rouler et de profiter de ta liberté et envoie-nous le lien Polarsteps de ton prochain voyage pour qu’on puisse t’encourager.
L’idée de cette application de carnet de voyages est née lors d’un voyage en voilier à travers l’Atlantique. Le fondateur Niek Bokkers cherchait un moyen de partager facilement son itinéraire et ses récits de voyage avec ses proches restés à la maison, et il voulait aussi pouvoir s’en souvenir. Il est rejoint dans son projet par deux autres voyageurs néerlandais Job Harmsen et Koen Droste et par l’Argentin Maximiliano Neustadt pour fonder Polarsteps. Ils établissent ce manifeste qui sera la base du projet.
L’application démarre en 2015 sur iOS, Android suivra en 2016 soutenu par une levée de fonds de 500 000 €. En 2017, Polarsteps lance les Travel Books, des livres-photos à imprimer pour garder un souvenir de son périple en version papier. Une nouvelle levée de fonds intervient en 2017 et en janvier 2019 Polarsteps atteint 1 million d’utilisateurs. En 2024, Clare Jones prend la direction de l’entreprise et devient CEO. Polarsteps atteint en juin 2024 10 millions d’utilisateurs. La réputation de l’application se fait à 99% de manière organique par les voyageurs qui utilisent Polarsteps le font parce qu’un autre utilisateur leur a recommandé l’application. En 2024, près de 20 milliards de kilomètres ont été enregistrés sur l’application ! C’est l’équivalent de 40 allers-retours sur Mars. En janvier 2025, la France devient le marché qui présente la plus forte croissance. Paris est la ville avec le plus d’utilisateurs Polarsteps au monde. Avec 14 millions d’utilisateurs en mars 2025, Polarsteps continue sa progression. L’équipe qui est basée à Amsterdam compte 75 employés de 24 nationalités différentes.
Si, durant les premières années du gravel, les événements étaient peu nombreux, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le calendrier est plus que bien rempli, avec des événements qui se superposent, mais dont la qualité est elle aussi très variable. En ce sens, Les Graviers Roses est devenu, en trois éditions, une référence en région Nouvelle-Aquitaine. Découvrons comment la commune de Mauzé-Thouarsais, du canton de Thouars (79) est en passe de devenir un haut lieu du gravel. Photo de couverture – Laurent Biger
Le canton de Thouars (79) est d’un dépaysement apaisant – photo Les Graviers Roses
Les Graviers Roses, une équipe de passionnés
À l’origine du projet, on trouve le Mauzéen Hervé Chauvin, président du Vélo-Club Thouarsais (VCT), et président de la commission gravel au sein du Comité régional FFC Nouvelle-Aquitaine. Intimement habité par l’esprit gravel et conscient du potentiel de cette discipline, Hervé obtient le soutien d’une entreprise locale, Sothoferm, via Thomas Faure qui cherche à “valoriser le territoire” à travers des événements tournés vers la nature.
“Bien que routier à la base, je me reconnais beaucoup plus dans les valeurs du gravel”
Hervé Chauvin
Rapidement, Hervé fait appel à Jérôme Boury, pour son expertise gravel et pour sa fine connaissance des pistes environnantes. Un équipier de valeur au regard de ses performances sur des épreuves telles que la RAF, Flanders Gravelman, Gravel Tro Breizh, etc. Aussi, Jérôme reconnait et trace l’intégralité des différentes épreuves proposées durant Les Graviers Roses, depuis la première édition en 2023. Ce trio, complémentaire et soudé, constitue les fondations de cet événement qui en est à sa troisième édition. Cette constance dans la qualité leur a permis d’accueillir le tout premier championnat régional de gravel FFC en avril 2024.
Des épreuves gravel pour toutes et tous
Se déroulant sur un weekend, Les Graviers Roses est un événement qui débute le vendredi soir, pour l’accueil des campeurs notamment, et qui se termine le dimanche soir.
Le site permet d’accueillir dès le vendredi soir les participants – photo Les Graviers Roses
Durant ces deux jours, plusieurs épreuves s’enchaînent. En premier lieu, les courses se déroulent le samedi. Et ce dès le plus jeune âge, avec l’organisation de trophées pour les jeunes, de façon à intégrer les familles dans ce week-end sportif, mais aussi festif. Pour ma part, j’arrive dans la matinée du samedi. Dès lors, j’observe un balai incessant de véhicules qui convergent vers le site de l’événement. Et pour cause, puisqu’à midi seront donnés successivement les départs des courses de 70 et 100 km. Puis s’enchaineront les randonnées prévues le dimanche.
Les Graviers Roses en mode Gravel Race
Le site est largement balisé et fléché, et je n’ai aucun mal à trouver où retirer mon dossard pour la course de 100 km. Celui-ci s’accompagne d’une gapette, d’un ticket boisson et même d’un ticket repas. Le tout pour 12 € ! Par la même occasion, nous devons fixer sur la fourche un dispositif de chronométrage pour assurer le classement final mais aussi le suivi en direct. Désormais équipé, je me dirige vers l’imposante arche qui domine la ligne de départ et d’arrivée.
L’imposante arche, qui fume rose lors des départs, se veut être l’épicentre de la manifestation – photo Les Graviers Roses
Les coureurs sont nombreux (210), je m’insère derrière avec mon gravel en bois Gonnel Embrun que j’ai reçu la veille en test. Fumée rose et signal sonore lancent le départ !
Le sas, quelques minutes avant le départ – photo Les Graviers Roses
Un parcours presque plat, rapide et tout en relances
Cela part vite, mais rien d’étonnant pour uneGravel Race. Je tente de rester accroché à ces coureurs apparemment en grande forme.
Arrière du peloton, quelques secondes après le départ, les premiers sont déjà loin – photo Les Graviers Roses
Les 30 premiers kilomètres sont très difficiles pour moi. Mes aptitudes font que je m’exprime mieux sur les profils montagneux. Des qualités qui me seront inutiles sur ce parcours faiblement vallonné (environ 600 m de D+ pour 100 km), aux antipodes de mon entraînement habituel. L’avantage est aux rouleurs. Outre ces considérations de performances, je découvre un parcours tracé de façon fluide. Un parcours résolument gravel, au tracé maitrisé.
Un condensé de la course – vidéo Les Graviers Roses
En plus de la trace GPX fournie, des flèches roses balisent toutes les intersections, que plus de 120 bénévoles sécurisent ! À aucun moment il n’est possible de se tromper.
Des bénévoles sont postés à chaque intersection, assurant un guidage parfait – photo Les Graviers Roses
Cela paraît évident, mais cela n’est pas toujours le cas, comme j’avais pu en faire l’expérience sur la manche UCI à Houffalize. Le rythme est rapide, majoritairement au dessus des 30 km/h.
Des groupes se composent, explosent, se recomposent…
Les pistes sont dans un état irréprochable. Il faut dire que la municipalité a apporté son concours à l’événement, en comblant chaque trou avec des graviers.
Un aperçu des pistes, et de leur préparation ! photo Les Graviers Roses
Tout comme l’élagage propre des haies, sans laisser la moindre branche sur le sol. Quelques passages boueux ponctuent le tracé, mais trop rares pour être décisifs quant au classement. Une épaisse bande herbeuse sépare en leur centre la plupart des pistes. C’est beau, mais cela rend les relais compliqués, voire impossibles.
Laurent Biger à l’essai du Gonnel Embrun sur la course 100 km des Graviers Roses – photo les graviers roses
Avec un peu de discipline, mon groupe s’organise et nous parvenons tout de même à faire la jonction avec le précédent. Le parcours est majoritairement constitué de lignes droites, les seuls virages sont des intersections de routes ou de pistes, avec pour conséquence d’intenses et usantes relances ! Là-dessus, je finis ces 100 km exténué…
Sans illusion sur le classement, je suis néanmoins satisfait d’avoir pu tenir les 100 km à presque 30 km/h de moyenne. Mais surtout, j’ai le sentiment d’avoir pris de l’expérience sur ce type de parcours “rapide”.
Le Gonnel Embrun, à la fin de l’épreuve – photo Laurent Biger
Peu après, les podiums s’enchainent, avec notamment Alexis Champion, victorieux à plus de 35 km/h de moyenne !
Tête de la course, qui finira le parcours à plus de 35 km/h de moyenne ! photo Les Graviers Roses
Les Graviers Roses en mode Randos
Mais avant d’être des courses, le gravel est un état d’esprit, qui se retrouve surtout dans les randonnées. Sur ce point, Les Graviers Roses est un évènement qui ne fait pas dans la demi-mesure. Ainsi, trois distances sont proposées le dimanche : 100, 150 et 200 km. Jérôme Boury trace ses parcours en mettant en avant le patrimoine local, exceptionnel à certains égards. Ainsi, les participants ont pu découvrir le château d’Oiron, mais aussi le château de Thouars ou encore l’Eglise abbatiale de St Jouin de Marnes.
Les randonneurs franchissent Le Thouet – photo Les Graviers Roses
Des lieux emblématiques, témoins d’un territoire aux richesses historiques exceptionnelles.
Le château de la Roche Faton – photo Les Graviers Roses
Tout au long de ces deux jours de courses et de randonnées, les nombreux bénévoles ont animé le site de l’événement. Concert, bar, Pasta-party, ce n’est pas pour rien que bon nombre de participants ont planté la tente pour la nuit. De nombreux équipements (douches, WC, espace de lavage vélo, garage à vélos) équipent le site pour accueillir quasiment 1000 participants sur le weekend (VTT et marche inclus). Il faut dire que certain(e)s viennent de loin !
Un événement qui attire bien au delà de son département, et même de sa région – illustration Les Graviers Roses
Des dizaines de témoignages sur le groupe WhatsApp de l’événement témoignent de la qualité de l’organisation de ces randonnées. Aussi bien pour les parcours, mais aussi pour les ravitaillements, qualifiés de généreux. Au final, un événement complet, convivial, accessible et surtout à l’organisation exemplaire. En somme, un événement qui est devenu en trois éditions une référence, et dont la popularité se répand bien au delà de son seul territoire.
Hervé Chauvin est également à l’origine de la NOAQ Gravel Series. Un challenge riche de neuf épreuves, qui repose sur un système de points. Ce challenge est intégralement labellisé FFC et intègre les plus jeunes catégories. Une épreuve de ce challenge, la Nord Charente Classic Gravel Tour, sera support du championnat de gravel Nouvelle-Aquitaine 2025. Il est intéressant de noter que ce challenge n’est pas exclusivement tourné vers la compétition puisque les randonnées sont également récompensées.
Paris attire tous les regards ainsi que des millions de touristes. Ils viennent du monde entier chaque année pour découvrir ses monuments, ses musées et son charme. Notre capitale inspire les artistes et les créateurs, ses rues deviennent les décors de nombreux films. Sa richesse culturelle est incontestable et depuis plusieurs années le vélo est devenu le moyen de transport préféré de ceux qui doivent s’y déplacer. Le vélotaf s’impose et le vélo se met aussi au service de la curiosité de ceux qui veulent découvrir cette capitale qui se prolonge dans ses environs au-delà du périphérique. Jérôme Sorrel connaît bien ces deux aspects. Il a découvert les vertus du vélotaf grâce aux grèves des transports et la panne concomitante de sa voiture. Depuis, il sillonne Paris dans tous les sens sur un biclou, car une journée sans pédaler, c’est une journée gâchée, comme il le proclame à l’envi dans son podcast.
Je connais Jérôme depuis 2017. Notre cordiale relation est soudée par le vélo et par des valeurs que nous partageons. Il m’a fait le plaisir, à ses débuts de plume, de contribuer au succès de Bike Café par ses articles plein de sagacité et d’humour. Depuis cette date, on se croise régulièrement et je suis lecteur de ses articles sur Weelz et auditeur régulier de son podcast hebdomadaire Rayons Libres. Je ne suis pas étonné de la parution de ce guide. Sachant qu’il était en préparation, je l’attendais impatiemment. Écrire un guide n’est pas facile, j’en ai fait l’expérience avec mon complice Dan de Rosilles. Il faut être pertinent, précis et concis. S’agissant du Guide de Jérôme, c’est réussi. Le format et le prix de cet ouvrage le rendent accessible à tous les cyclistes, confirmés ou occasionnels.
photo Patrick VDB
Un guide doit guider, bien sûr, et celui-ci n’échappe pas à la vocation principale de ce type d’ouvrage. Il doit aussi vous donner les recettes pour suivre les itinéraires proposés en étant informé des précautions à prendre en matière de sécurité, d’équipement et d’évaluation de votre niveau. De ce point de vue, le guide ne manque pas de vous informer de la difficulté du parcours afin d’éviter les déconvenues.
Un QR code pour télécharger la trace GPS sur son téléphone – photo Patrick VDB
Le choix des parcours est intéressant. Il reflète plus l’esprit curieux de Jérôme, que celui d’un catalogue de lieux convenus. C’est ainsi que vous découvrirez à la vitesse du vélo le tunnel des Tuileries décoré de fresques street art. Jérôme met en exergue avec des Zooms sur les lieux qui l’ont inspiré lors de ses balades à vélo. Art nouveau, art contemporain, lieux probables et improbables, le vélo nous rend curieux au fil des pages. Avec une vue élargie de chaque côté et de haut en bas, le vélo devient le point d’observation de cette visite parisienne. Jérôme n’hésite pas à nous inviter parfois à descendre du vélo pour pousser une porte, comme celle de Notre-Dame-du-Travail ou encore pour profiter du petit tronçon aménagé de la Petite Ceinture dans le 15ème arrondissement. J’ai apprécié la balade de nuit qu’il propose avec un Paris by night cycliste qui est la plus belle façon de vivre cette ambiance des lumières de Paris. Ces balades mettent en beauté les monuments remarquables, parfois elles éclairent de façon tapageuse une vie nocturne agitée ou nous éclairent à peine dans l’ambiance feutrée des rues calmes et désertes. Toutes ces lumières différentes agissent sous la bienveillance du phare de la Tour Eiffel.
photo Patrick VDB
C’est en franchissant le Rubicon du périph que Jérôme nous étonne et me fait découvrir ou revisiter des parcours que j’ai moi-même réalisés en partie. Le Mont Valérien, lieu de mon indépendance d’ado où je retrouvais mes potes de lycée. Les Berges des impressionnistes, Carrières/Seine, où j’ai souvent couru et ensuite roulé à vélo jusqu’au cœur de Paris. Merci Jérôme pour ces lieux qui ont réveillé en moi de beaux souvenirs qui seront également ceux des cyclistes qui auront suivi son guide.
J’ai retrouvé des parcours que j’ai souvent roulés avec mon copain Pierre – photo Patrick VDB
Pour ceux qui veulent se motiver ou ceux qui cherchent un thème pour une prochaine balade à vélo, ce petit guide est parfait. Le printemps est là et c’est le moment de partir à la découverte du Paris de Jérôme, vous ne serez pas déçu.
Jérôme nous fait quelques rappels inspirés de son expérience et des 2 autres ouvrages sur le Vélotaf qu’il a publiés – photo Patrick VDB
Parce qu’il permet de parcourir de longues distances tout en restant à un rythme lent, le vélo est l’outil parfait pour (re)découvrir Paris et, (soyons fous !) pour passer de l’autre côté du périph’. Voici dix boucles thématiques entre 20 et 35 km dans Paris et sa banlieue : • En bord de Seine, du Louvre à la tour Eiffel • À la rencontre de l’architecture Parisienne • Sous les lumières de Paris • Street art et art dans la rue • En bord de Seine, du Louvre à la bibliothèque François-Mitterrand • Paris nature, d’arbres en jardins • Paris-Versailles, la voie Royale • Prendre Paris de haut, du Trocadéro au Mont-Valérien • Entre ville et eau, de la place de la Bastille aux bords de Marne • Sur les traces des impressionnistes, de Paris à Bougival
Pour chaque itinéraire retrouvez : un descriptif du parcours indiquant les points sensibles (zones piétonnes, axe à fortes circulations…), un QR code pour télécharger la trace GPS sur son téléphone, des zooms pour en savoir plus sur des lieux remarquables à ne pas manquer, des focus thématiques autour de la pratique du vélo en région parisienne (les magasins où s’équiper, les repairs’café associatifs, la littérature autour du vélo…).
À propos de l’auteur
Jérôme Sorrel
Il s’est mis au vélotaf incidemment (voiture en panne) en 2013. Depuis, il est sur son vélo tous les jours, quelle que soit la météo. Il parcourt jusqu’à 200 km par semaine en trajets pendulaires (maison/boulot/maison). Et comme ça ne lui suffit plus, il roule aussi le week-end pour de plus longues sorties. Spécialiste du cyclisme en ville, Jérôme Sorrel a animé l’émission hebdomadaire Tous à Vélo sur France Bleu Paris où il part à la rencontre des usagers de la bicyclette et il partage sa passion chaque semaine lors de l’émission Rayons libres sur Cause commune. Photo Jérémie Reuiller
Photo de couverture : Petits cyclistes, photo Monsieur Pignon et Madame Guidon
J’ai l’impression que le vélo a toujours été présent en moi… Mon seul regret est de ne pas l’avoir vécu plus intensément dans ma jeunesse. À 8 ans, je découvre, dans la remise chez mon grand-père, le cadre d’un vieux vélo de piste qui avait appartenu à mon père. J’ai su bien plus tard qu’il roulait au Vel’ d’Hiv avant guerre avec Robert Chapatte et bien d’autres. Il ne m’a jamais parlé de cette période 39-44 qui a mis fin trop tôt à ses rêves de jeunesse. Il ne m’a rien transmis de son expérience concernant le vélo. Au milieu des années 50, je jouais avec mes copains dans le bac à sable avec mes figurines de “petits cyclistes”, poussant ma bille sur un circuit symbolisant le Tour de France, pour faire avancer mon Louison Bobet en Zamac. Plus tard, mon autre grand-père m’offre une horrible randonneuse couleur vert d’eau avec des pneus ballon blancs en 650, alors que je rêvais d’un vélo de course rouge. Je n’ai pas véritablement perçu à l’époque cette frustration d’un destin qui mettait un bâton dans les roues de mes rêves de vélo. J’ai regardé ailleurs : le foot à 10 ans, l’athlétisme à 14 ans et le hand-ball à 18 ans. Il faudra attendre l’âge de 32 ans, après une belle période d’abstinence sportive, pour me voir sérieusement monter sur un vélo. C’était pour lâcher les apéros et mes 2 paquets de cigarettes quotidiens. Remplacer une addiction par une autre, c’est parfois une méthode qui marche. Je me suis mis à pédaler furieusement : cyclotourisme, brevets de montagne puis compétition amateur. J’ai stoppé net, suite à une chute et surtout à cause d’un changement professionnel qui me laissera juste le temps de pratiquer la course à pied dans un emploi du temps très chargé.
Suivi de près dans les rues d’Aix… sur mon single, ce jeune champion saute dans ma roue… Lui aussi a sans doute déjà un “petit vélo” dans sa tête – photo Gabriel Refait
Cette longue parenthèse sans vélo va durer 25 ans… Un quart de siècle perdu pendant lequel ce petit vélo est resté au garage dans un coin de ma tête. Il est remonté à la surface quand j’ai eu le temps de m’y remettre. Comme on dit : le vélo ça ne s’oublie pas ! Mon moteur physique, bien entretenu par une pratique intensive de différents sports outdoor, m’a permis une remise en selle rapide et surtout la découverte tardive de cette passion faite d’un mélange d’efforts, de curiosité, d’esthétisme, de culture… On ne peut pas regretter ce qui n’a pas existé. Ce petit vélo est devenu le titre d’une rubrique régulière sur le magazine Cyclist France auquel je collabore depuis le début. Depuis vendredi dernierl, un nouveau numéro est en kiosque avec un nouveau portrait. Je m’intéresse dans mes articles aux « petits vélos » des autres, racontant leurs histoires, toutes différentes et passionnantes. Le sujet est inépuisable et tellement large qu’il ne me lasse jamais. Je chronique des bouquins sur le vélo, mais celui qui sera toujours le plus beau, c’est celui que mon petit fils m’a écrit et dessiné pour mon anniversaire, alors qu’il avait 7 ans. Le dessin était imparfait, mais l’histoire est pleine d’imagination.
Dans l’imagination de mon petit-fils dans cette sorte de livre illustré, il pense que j’ai peu d’amis et que mon vélo remplace ce vide… je me demande si finalement il n’a pas raison 😉
Vous aussi vous avez sans doute un petit vélo dans votre tête. Je vous le souhaite ! C’est tellement précieux de rêver à la prochaine aventure vélo, de penser au nouveau matos que vous convoitez, de vous repassez en mémoire des instants de liberté vécus à vélo… J’espère que Bike Café vous apporte toutes ces inspirations et que nous sommes aussi dans votre tête aux côtés de vos petits vélos. Restez avec nous en vous abonnant à notre newsletter.
L’équipe de Bike Café vous présente une sélection matos gravel, repérés ou testés. Le gravel se segmente, se diversifie : randonnées, voyages, “Gravel race”… Les équipements suivent cette évolution. Voici les produits sélectionnés, qui s’appliqueront à ces différents usages. Vous pouvez retrouver toutes nos pages sélection ici.
Ces derniers temps, le fabricant NEWMEN se montre actif sur le segment gravel. Pour preuve, voici un cintre qui mérite que l’on s’y attarde. Non pas qu’il soit révolutionnaire, loin de là, mais il présente des dimensions qui, sur le papier, semblent idéales pour notre pratique.
Ainsi, il est disponible en plusieurs largeurs (400, 420, 440 et 460 mm), doté d’un drop de 110 mm, d’un flare de 12,5° et d’un reach de 75 mm. Ce cintre est fabriqué en carbone et d’une conception permettant un routage interne des gaines. Le fabricant annonce un poids de 200 g dans sa dimension la plus petite (400 mm). Pour vérifier cela, j’ai pesé l’exemplaire reçu en 420 mm : 205 g.
Au montage et sur le terrain
Nous avons vu tester ce cintre sur deux vélos gravel. Cassandra sur son Cube Nuroad C:62, qui en est équipé d’origine, et moi sur le Rondo Ruut CF2 G2 sur lequel j’ai monté ce cintre. Commençons par le montage.
Cintre gravel NEWMEN Advanced G – photo Laurent Biger
Rien de très particulier mais deux points de vigilance à avoir. En premier lieu, les sections terminales du cintre ne sont pas rondes, mais légèrement ovalisées. Cela est à prendre en compte puisque certains bouchons de cintre de conception trop rigide pourraient ne pas être adaptés. Mais aussi, et surtout, cela interdit de facto d’y insérer la boîte de jonction Shimano EW RS910 dans le cas d’un montage 11 vitesses en Di2. En second lieu, je regrette que les orifices par lesquels faire passer les gaines ne soient pas plus larges. En effet, il est compliqué d’y faire passer, de chaque côté du cintre, la durite hydraulique, et encore moins d’y glisser en parallèle la gaine du câble de dérailleur.
Orifice d’entrée, central, du passage interne – photo Laurent Biger
Dans le cas d’un montage sur un vélo équipé d’un groupe électronique SRAM AXS, comme le Cube de Cassandra, ce problème disparait puisque seules les durites hydrauliques transitent par l’intérieur du cintre.
Orifice de sortie du passage interne – photo Laurent Biger
Quoi qu’il en soit, il est toujours possible de faire le routage d’une gaine de câble de dérailleur en “externe”, de façon classique. Un bon point est à souligner : texturée et graduée, la zone de fixation des leviers est particulièrement bien pensée.
La zone de fixation des leviers est texturée et graduée – photo Laurent Biger
Sur les pistes, Cassandra et moi avons apprécié la “juste” rigidité de ce cintre NEWMEN, laissant un flex suffisant et appréciable pour notre pratique. Le drop contenu permet de varier rapidement les positions, et d’avoir un bon contrôle une fois “les mains en bas”.
Un cintre adapté à un usage gravel sportif – photo Mickaël Buresi
Pour autant, à l’image des selles, les ressentis sont différents selon les pratiquants : si j’ai apprécié la compacité des angles de ce cintre, Cassandra considère le drop trop contenu. Quant au flare, celui-ci nous semble cohérent pour un usage varié. En effet, un flare trop important met souvent à mal les poignets. Ce n’est pas le cas ici.
Un cintre qui peut trouver sa place dans un montage dédié au gravel “sportif” – photo Mickaël Buresi
En somme, un cintre aux angles compacts, et proposé dans de nombreuses largeurs. Nous le conseillons en priorité sur des montages à vocation sportive, plus que pour l’aventure.
Dérivés du latin Fluxus, qui signifie « flux », les nouveaux verres FLUX qui équipent ces lunettes BBB Valor ne laissent passer que les longueurs d’onde essentielles de la lumière pour un contraste optimal. Le verre FLUX est le verre BBB à contraste élevé, doté de traitements spéciaux anti-rayure, antibuée et oléophobe. Déclinées en quatre “couleurs”, les lunettes BBB Valor Flux “Blue” sont destinées au gravel.
Lunettes BBB Valor Flux Blue – photo BBB
Le verre bleu FLUX est annoncé comme polyvalent, tant sur les surfaces que dans les conditions météorologiques. Transmettant principalement des tons chauds, il est censé améliorer le contraste sur les pistes. Le taux de transmission de la lumière de ce modèle Blue est d’environ 15 %. La monture est fabriquée en Rilsan® Clear Rnew® G850 qui est un plastique de haute qualité issu de matériaux d’origine végétale, fabriqué par le fabricant Arkema.
Sur le terrain
Ces lunettes m’ont convaincu pour un usage sportif en gravel. Le contraste qu’elles offrent est subtil mais réel. La transmission lumineuse est adaptée à un environnement de moyenne à forte luminosité. Quant à la forme, elle se montre en cohérence avec celle des casques contemporains.
BBB Valor Flux Blue – photo Mickaël Buresi
Mais la vraie bonne surprise est peut-être que ce modèle se porte aisément en mode sportwear, grâce à une forme consensuelle, et qui s’adapte bien dessous une casquette, par exemple. Comme souvent chez BBB, la bonne finition est à souligner, tout comme le maintien. Au final, une réussite tant technique qu’esthétique.
Prix : 129,95 € incluant des verres supplémentaire de cat. 0 et un boitier de rangement
Le Alluvium Pro est le dernier modèle de pneu gravel du fabricant taiwanais Kenda. La conception de la bande de roulement est axée sur le rendement en terrain compact, avec la gomme Single Tread Compound.
Kenda Alluvium – photo Kenda
La carcasse GCT (Gravel Casing Technology) protège l’ensemble du pneu, alors que la structure est tressée en 120 TPI. Détail intéressant, une zone réfléchissante améliore sa visibilité de nuit ou dans des conditions où la visibilité est limitée, c’est le concept que le fabricant nomme Reflective Hot Patch (RHP).
Ces pneus sont distribués en France par Maillon et sont proposés en trois dimensions, et dans deux coloris (noir et à flancs beiges) : 700 x 35 mm, 700 x 40 mm, et 700 x 45 mm. C’est cette dernière dimension que j’ai choisie de tester.
Emballage et périmètre d’utilisation du Kenda Alluvium Pro – photos Laurent Biger
J’ai pu peser ces pneus à 594 g, ce qui est la limite haute annoncée par le fabricant (558 ± 28 g). Cette valeur est cohérente pour un pneu tressé en 120 TPI dans cette dimension. Sur une jante de 25 mm de largeur interne, ce Kenda Alluvium Pro affiche 44 mm de largeur à 2,5 bars.
Sur une jante de 25 mm de largeur interne, ce Kenda Alluvium affiche 44 mm de largeur – photo Laurent Biger
Sur le terrain
Sur la route, le pneu Kenda Alluvium Pro affiche un rendement de très bon niveau, conforme au regard de la conception de la bande de roulement. D’ailleurs, leur niveau sonore sur le bitume s’avère faible, ce qui est appréciable.
Kenda Alluvium Pro – photo Laurent Biger
En off-road, ces pneus tressés en 120 TPI affichent un confort fort appréciable. J’ai pu rouler ces pneus dans le massif des Maures sur un gravel Rondo Ruut CF2 G2.
Pneus Kenda Alluvium Pro – photo Laurent Biger
Là-dessus, le grip est au niveau attendu, notamment à la prise d’angle. La motricité est également au rendez-vous, tout comme le rendement sur les pistes. Je n’ai pas encore pu faire suffisamment de kilomètres pour juger la durabilité de ces pneus. Dans tous les cas, ce modèle s’avère déjà polyvalent et d’un rendement fort intéressant. De quoi en faire une alternative crédible dans le marché actuel.
RockShox renouvelle sa célèbre et éprouvée tige de selle télescopique électronique RockShox Reverb AXS. Un modèle de fiabilité et d’efficacité qui a largement fait ses preuves en VTT, en parallèle de la variante XPLR, plus spécifique au gravel. Alors pourquoi en parler dans une sélection gravel ? Et bien tout simplement parce que le modèle XPLR ne propose pas de diamètre interne autre que 27,2 mm. Même si l’on peut user d’adaptateur – qui ne sont ni esthétiques, ni très recommandables – il y a un manque pour certains gravel du marché. Notamment pour les gravel aux cadres en titane, dont la grande majorité ont un tube de selle de diamètre interne de 31,6 mm. C’est là que cette nouvelle RockShox Reverb AXS s’impose avec des diamètres internes proposés de 30,9 mm, 31,6 mm, et 34,9 mm.
Nouvelle RockShox Reverb AXS – photo SRAM
La RockShox Reverb AXS est disponible en débattements de 100, 125, 150, 175, 200, 225 et 250 mm. Bien évidemment, c’est la 100 mm qui retiendra notre attention pour un usage gravel.
De 250 mm à 100 mm de débattement – photo SRAM
Autre avantage de cette tige de selle télescopique RockShox Reverb AXS, son module électronique et sa batterie sont désormais sur le tube inférieur, et devant (côté top-tube). Si pour sur un VTT tout suspendu, cette solution dégage l’arrière pour éviter tout contact entre le module et le pneu arrière (ce qui était parfois le cas sur l’ancienne génération en usage Enduro), pour nos gravel l’avantage est ailleurs : celui de pouvoir fixer une sacoche de selle. Mais celle-ci sera de taille modeste puisque sa fixation doit se réaliser uniquement sur les rails de la selle, et non au tube supérieur de la tige de selle.
Les éléments qui composent la nouvelle RockShox Reverb AXS – illustration SRAM
Entièrement rigide en extension complète, la tige de selle Reverb AXS bénéficie de la fonction ActiveRide lorsqu’elle est abaissée pour améliorer le confort. Cette tige de selle complète l’écosystème AXS, en gardant le même format de batterie (ouf !), et entièrement personnalisable quant aux commandes assignées pour la contrôler.
Un nouvel équipement, mais qui conserve le même format de batterie que les autres composants SRAM AXS – photo SRAM
Les nouvelles chaussures de vélo Gritter de chez Giro sont conçues pour le VTT, le gravel et le cross-country. Positionnée en haut de gamme, ces chaussures se veulent légères (662 g la paire en taille 42), durables et performantes. Il faut dire que Giro a mis le paquet sur ce modèle, avec sa double molette BOA et sa semelle en fibre de carbone. Il est encore difficile de dire si elles vont remplacer un autre modèle dans le catalogue Giro mais on trouve des similitudes importantes avec le chaussures Sector. Néanmoins, la Gritter embarque des technologies et des caractéristiques plus haut de gamme que pour la Sector. Ces deux modèles ne naviguent d’ailleurs pas dans la même gamme de prix, la Gritter étant environ 30% plus chère que la Sector.
Ces chaussures Giro Gritter proposent un design sobre et élégant – photo Colin Gosse
En anglais, le terme “gritter” désigne généralement un véhicule de déneigement ou d’épandage de sel, utilisé pour améliorer l’adhérence sur les routes en hiver. Cela traduit l’objectif affiché de ces chaussures : offrir performance et durabilité dans des conditions de terrain difficiles.
Anatomie de ces chaussures Gritter
On retrouve dans ces chaussures Giro Gritter un certain nombre d’innovations techniques déjà utilisées dans d’autres modèles de la gamme. La nouveauté réside ici dans la combinaison de ces innovations dans le but de créer l’un des modèles les plus avancés techniquement de la marque, notamment sur la tige, mais également sur la semelle, repensée pour un usage exigeant. Voici dans le détail l’ensemble de ces caractéristiques :
Semelle : elle est composée d’une plaque en composite de fibres de carbone longue, co-moulée avec une semelle extérieure en caoutchouc Sensor. Cet assemblage a pour but d’améliorer l’adhérence et la durabilité tout en optimisant le transfert de puissance.
Tige : la construction Syncwire, conçue pour optimisée la ventilation, est réalisée sans couture et enrichie de matériaux ripstop (résistants à la déchirure). S’ajoute à cela des renforts Rock Print pour protéger les zones exposées à l’abrasion, au niveau des orteils et sur le bas du talon. Cette combinaison a pour vocation d’augmenter la durabilité tout en gardant une excellente respirabilité.
Système de fermeture : on retrouve sur ce modèle à deux molettes le système BOA Li2. Ces molettes sont le haut de gamme du fabricant BOA, qui permettent un serrage et un desserrage particulièrement précis. D’ailleurs, la dénomination i de Li2 veut dire “incrémental”, et le 2 car c’est tout simplement la deuxième génération.
Semelle intérieure : ces chaussures sont équipée d’une semelle intérieure SuperNatural Fit Kit avec support de voûte plantaire réglable en trois hauteurs. Il s’agit d’une semelle de base en EVA fournie avec 3 inserts interchangeables (faible, moyen, élevé), conçue pour offrir un ajustement personnalisé de la voûte plantaire.
Système de cales : ces Giro Gritter sont compatibles avec un système de cales à deux points type SPD ou Crank.
Crampons : deux crampons démontables peuvent être ajoutés sur l’avant du pied, pour améliorer la stabilité à la marche sur les terrains difficiles. Ils sont fournis avec les chaussures.
Le renfort Rock Print est à la fois discret et efficace – photo Colin GosseLa clé et les crampons fournis avec les chaussures – photo Colin GosseFace A des semelles intérieures Super Natural – photo Colin GosseLes molettes BOA Li2 et la tige sans couture – photo Colin GosseLa semelle Sensor – photo Colin Gosse
La semelle intérieure SuperNatural : confort pour tous !
La semelle intérieure SuperNatural est fournie avec trois inserts interchangeables au niveau de la voute plantaire. Giro a développé cette solution modulaire pour offrir un ajustement personnalisé de la voûte plantaire. Le procédé est très facile à utiliser, l’insert est maintenu par un velcro. Quelques secondes d’essayage ont suffit pour que je trouve l’insert qui me convienne, le plus mince, confirmant la relative platitude de mon pied.
Face B de la semelle Super Natural Fit Kit – photo Colin GosseLa semelle nue et les 3 tailles d’inserts – photo Colin GosseLe système de fixation par velcro est simple et fonctionnel – photo Colin GosseMise en place de l’insert sur la semelle – photo Colin GosseLa semelle dispose de petites perforations pour faciliter l’aération du pied – photo Colin Gosse
Dans mon cas, le gain en confort a été immédiat. Dès les premiers coups de pédale j’ai senti disparaitre le léger point de pression au niveau de la voute plantaire, que j’ai pu ressentir avec d’autres modèles de chaussures. Et c’est d’autant plus vrai à mesure que la distance s’allonge. Bien évidement, cela favorise un meilleur rendement, même si ce n’est pas ce que je recherche en priorité.
Sur le terrain
Autant commencer par le début, le chaussage. Ces chaussures ayant été conçues optimiser à la fois la performance et la solidité, elles sont plutôt rigides. Cela n’aide pas à les enfiler. Le système BOA ne permettant pas d’ouvrir beaucoup la chaussure, il faudra un peu batailler pour se glisser dedans. Personnellement, je regrette que ce modèle ne soit pas équipé d’une lanière sur le haut du talon pour faciliter l’insertion du pied. Une fois à l’intérieur, le BOA vous aidera à trouver le bon ajustement, et cela en toute facilité. Le système BOA Li2 pouvant s’ajuster par micro-serrage dans les deux sens. La présence d’un double BOA présente parfois l’inconvénient d’avoir l’une des deux molettes mal placée. Dans mon cas, et sur ce modèle, je n’ai rien à reprocher au procédé de fermeture. Mon pied est parfaitement enveloppé et maintenu dans la chaussure.
Le confort est excellent, le serrage peut s’ajuster en plein roulage – photo Chloé Gosse
Je ne suis sans doute pas le plus objectif pour critiquer ce modèle, s’agissant de la première paire de chaussures haut de gamme que je teste. Mais pour moi, à l’usage sur le vélo, le gain en confort et en rendement est indiscutable. Du point de vue du confort, le maintien latéral, au niveau du coup de pied et au niveau du talon est parfait. Mes orteils gardent un petit peu de mouvement ce qui me convient parfaitement. La semelle intérieure SuperNatural offre une excellente répartition de la charge sous la voute du pied et assure, à mon sens, une très bonne adhésion à la semelle. La construction de la tige sans couture intérieure (ni extérieure) permet de ne ressentir aucune gêne, aucun frottement, même lors d’une sortie longue. En ce début de printemps, la ventilation du chaussant, assurée par un mesh monofilament (tissu en maille aérée avec un fil unique et continue), m’a paru parfaite. L’équilibre trouvé entre la relative rigidité de la semelle extérieure et l’ajustement précis de la tige permet un très bon transfert de puissance. Ces chaussures sont réactives et nerveuses en relance, le rendement est, de fait, excellent.
Aperçu de l’intérieur de la chaussure – photo Colin Gosse
Hors vélo, c’est bien sûr un peu plus compliqué, on ne peut gagner sur tous les tableaux. La rigidité et le dessin de la semelle rend la marche un peu instable, surtout sur un terrain accidenté. Les crampons, que je n’ai pas montés pour réaliser ce test, pourront apporter un meilleur maintien sur les sols meubles. La solidité des chaussures, mise en avant par la marque, semble être au rendez-vous. Après plusieurs sorties et 300 km parcourus, elles sont impeccables. Un seul bémol a noter : la teinture (couleur de la chaussure) est un peu fragile. Un frottement, sur quelques kilomètres, du flanc de la chaussure sur la manivelle a rapidement provoqué une zone d’usure. Cette usure n’a pas du tout affectée le tissu, mais uniquement la coloration.
La légère trace d’usure apparue sur le flanc – photo Colin Gosse
En conclusion
Ces Giro Gritter sont clairement un modèle haut de gamme, pensé pour des cyclistes exigeants qui se frottent aux terrains les plus variés. Elles conviendront à ceux qui pratiquent un gravel technique, font de la longue distance ou du bikepacking. Il faudra tout de même se délester d’une certaine somme pour se les offrir. Lancées au prix de 399 €, vous pourrez néanmoins les trouver autour de 310/330 € en prix remisé. À mon sens, cela reste un bon investissement car il s’agit d’un produit haut de gamme combinant des technologies pointues et utilisées à bon escient. Si en plus la promesse de Giro sur la durabilité de ce modèle est tenue, alors votre investissment sera amorti sur de nombreuses années.
La marque spécialisée dans les cadres en titane endurants et performants, lance un nouveau modèle dédié au gravel race, l’Allure, complétant ainsi une gamme déjà riche de 13 modèles.
L’Allure présenté au salon Cycling World (Düsseldorf) fin mars est équipé du moyeu et du tout nouveau pédalier Classified Cycling.
L’Allure est le premier vélo de la gamme à ne pas être orienté vers le bikepacking et l’ultra-distance, mais à être spécialement conçu pour les courses d’une journée à haute intensité. De plus, il se distingue en étant le premier à présenter un cheminement de câbles entièrement intégré.
“L’Allure adopte un design unique par rapport à autres vélos de la gamme. Je l’ai conçu sur la base d’un triangle avant assez long pour une capacité de passage plus rapide dans les parties techniques et d’un triangle arrière court pour garder de la nervosité dans les relances. Il étrenne aussi un tout nouveau set de tubes, permettant d’obtenir un cadre 250 grammes plus léger que nos autres modèles. Il se comportera très bien en pratique All-Road et sera une bête de course pour le gravel race ” commente Pierre-Arnaud Le Magnan, créateur et patron de Chiru Bikes.
Au niveau des dégagements de pneu, ce nouveau gravel race en titane peut accueillir des pneus de 700 x 45 mm (roue arrière) et 700 x 40 à 50 mm (roue avant ). “Avec la fourche Enve carbone Allroad (530 euros dans le configurateur Chiru), l’Allure est compatible avec des pneus de 43 mm et avec la fourche titane (en 380 mm de longueur, NDR), il sera possible de monter jusqu’à 48 mm”, précise le créateur de Chiru.
Question braquets, l’Allure est compatible avec les transmissions mécaniques et électroniques Di2 et AXS, double et simple plateau. La taille de plateaux maximale sera de 48/31 avec une transmission Shimano GRX, 46/30 avec du Sram Wide AXS et 48 dents pour les configurations monoplateau.
L’Allure inaugure de nouveaux tubes à triple épaisseur à section variable pour le triangle avantLes pattes arrière sont usinées CNC et intègrent des supports d’étriers de freins minimalistesLe logo de la marque est tirée de l’antilope “tchirou” vivant sur le plateau Tibétain au nord de l’HimalayaLe boîtier de pédalier est au format T47.
La Chiru Brigade a joué un rôle crucial dans le développement de cette nouvelle plateforme. Ils donnent constamment des retours sur la performance de chaque plateforme et sur les domaines à améliorer pour les futurs développements de produits.
Voici la géométrie de ce nouveau vélo titane :
La géométrie du Chiru Allure décliné en 4 tailles est marquée par un reach assez long et des bases courtes pour gagner en nervosité.
L’Ile-de-France est une terre de gravel inépuisable. Paris et sa région inspirent les thèmes de balades les plus variés. Les richesses historiques, géographiques, sociales, culturelles… permettent d’imaginer des parcours originaux et parfois même audacieux. Pierre, membre du groupe “canal historique” de Bike Café, s’adonne à ce furetage cycliste sur son vélo de gravel. Cette fois il nous raconte une histoire de “pierres”. Découvrons ce qu’il nous a rapporté dans ses sacoches Zéfal.
Pierre aime s’inventer des “micros aventures” rendues possibles par le gravel. “Pour ma part, ce ne sont pas les occasions d’aventures en gravel qui manquent en région parisienne. La plus récente, dans la plaine de Versailles, consistait à découvrir un arbre remarquable dans une forêt oubliée du domaine de chasse de Louis XIV – pas moins – et ceci pour retrouver un cèdre originaire de l’Himalaya. Il est vrai qu’une partie du parcours s’est déroulée en poussant le vélo et en franchissant les vestiges du mur d’enceinte datant de cette époque.”
Une nouvelle micro aventure
Le documentaire en 3 épisodes du chantier du siècle sur Arte, une nouvelle source d’inspiration – capture d’écran sur la chaîne
1300 mètres cube de pierres nécessaires pour la restauration de Notre-Dame
Documentaire sur ARTE
Mais l’inspiration pour partir rouler peut tout aussi bien être liée à l’actualité, comme par exemple la reconstruction de Notre-Dame de Paris. En découvrant les étapes de cette restauration dans un documentaire sur ARTE, j’apprends que les pierres qui constituent les arcs brisés – que l’on appelle claveaux – qui sont en partie tombés au sol après l’incendie, proviennent des carrières situées dans l’Oise. Dans ce documentaire, Lise Leroux, une géologue, évoque cette pierre qui vient du Vexin. Pour identifier leur provenance, elle dispose d’une lithothèque : une bibliothèque comprenant plus de 6000 échantillons de référence prélevés sur les monuments et dans les carrières, une véritable carte géologique des monuments de France. Son expertise la conduit à comparer l’échantillon à ceux d’une carrière près de Sagy. Par contre, pour la restauration, ce sont les pierres venant d’une carrière de la Croix Huyart qui ont été choisies. Cette carrière étant encore en mesure de sortir les 1300 mètres cube de pierres nécessaires pour cette restauration. C’est le hasard de la Top 25 qui m’a entrainé plutôt sur la carrière de Saillancourt près de Sagy. La proximité avec l’avenue verte Paris – Londres a fait le reste. Ce lieu d’extraction de pierres n’a plus d’activité. La végétation y a repris ses droits. Cet endroit est un peu oublié à l’écart des villages, dans ces paysages du Vexin qui sont dans l’ensemble de belles terres de gravel.
Les carrières de Saillancourt à Sagy : un lieu déserté, repris en grande partie par la végétation. Cet endroit un peu oublié, à l’écart des villages, dans ces paysages du Vexin…
J’éteins le téléviseur pour passer de ARTE à l’écran de mon ordinateur ouvert sur Openrunner. La magie du fond de carte IGN opère, le vert des espaces boisés, les petits chemins et la proximité de la Seine. Mais oui bien sûr, ça donne envie ! Le bonheur est dans la trace… L’histoire de ces gros blocs de pierre, descendus en bord de Seine pour être chargés sur un bateau pour rejoindre l’ile de la Cité et être pris en charge par les bâtisseurs, m’inspire un parcours gravel. Voilà le scénario du parcours que je m’empresse de tracer, inspiré par le reportage d’ARTE. Le tracé est rapidement conçu car j’en connais déjà une partie et je suis impatient d’aller sur le terrain pour en découvrir le reste. Dans les grandes lignes : départ de Paris ou de Rueil-Malmaison où j’habite. En ce qui me concerne, jusqu’à Conflans-Sainte-Honorine ça se fera par le RER A. Montée ensuite en vélo jusqu’à Sagy, pour ensuite descendre vers la Seine et la suivre jusqu’à Saint-Denis où je vais bifurquer par le canal Saint-Denis, puis le canal Saint-Martin pour rejoindre l’ile de la Cité ; dépaysement assuré et presque sans voiture, une petite journée de moins de 100 km.
Dans mes sacoches Zéfal…
Pour cette micro aventure je vais emporter de quoi être autonome, même si je suis dans une région péri urbaine.
Mon nouveau kit de sacoches Zéfal
Tout ça va tenir dans mon nouveau kit de sacoches Zéfal dont voici les trois modèles qui vont me permettre de loger tout mon barda. La marque Zefal, c’est déjà une longue histoire avec le vélo. Ces sacoches en sont la preuve : répondre à un besoin du marché, en ne sacrifiant pas la qualité, tout en résistant à la concurrence.
La pratique du gravel ou du cyclotourisme nous pousse à emmener avec nous un peu de la maison : dressing, atelier, le placard de la cuisine. Ce jeu de sacoches répond assez bien au volume nécessaire pour cette sortie à la journée. Il permet de répartir assez bien sur le top tube (haut et bas) et sur le cintre ce qu’on pourra atteindre, même en roulant. Ces sacoches ni trop grosses, ni trop petites sont faciles et rapides à fixer par des « velcros ». Elles sont fabriquées en toile hydrophobe aux coutures collées, avec zip étanches faciles à manoeuvrer. Une notice de montage accompagne chaque article.
C’est ainsi que par une belle journée, plutôt exceptionnelle depuis un certain temps, que je retrouve mon ami Philippe, graveleux de longue date, qui va m’accompagner et m’aider pour les photos. Il est venu en voisin sur son vélo.
Sous le pont de Bougival une belle fresque d’inspiration impressionniste
Conflans – Conflans
Confluence de la Seine et de L’Oise, la ville de Conflans-Sainte-Honorine, “Fin d’Oise”est aussi la patrie de la battellerie fluviale, je démarre gentiment le long de cette Oise qui, ne l’oublions pas, prend sa source près de Chimay en Belgique. On attaque le contrefort de l’Hautil, point culminant à 100 m.
Conflans-Sainte-Honorine, “Fin d’Oise”est aussi la patrie de la battellerie fluviale
Les trous d’un gruyère d’énormes galeries en partie cachées par la végétation
Les carrières de Saillancourt à Sagy apparaissent, après la rude montée de Courdimanche, dans ce paysage qui n’a probablement pas beaucoup changé depuis les premières extractions, hormis la balafre d’une ligne EDF de 400 000 volts. En plein milieu des cultures, un espace boisé, en rupture de pente au dessus du village de Sagy. On y accède par de petits sentiers dont on distingue faiblement la trace. Et puis, dans ce creux, on aperçoit des fronts de taille, mais aussi les trous d’un gruyère d’énormes galeries en partie cachées par la végétation qui a repris ses droits. On pourrait presque s’y perdre. Le soleil illumine les parois dorées de ce calcaire que l’on va retrouver sur les parois de Notre-Dame. Pour créer le “fil rouge” de mon histoire je vais glisser dans ma sacoche un morceau de cette pierre qui ira retrouver ses copains fans le cœur de Paris.
Je quitte ces carrières pour traverser le village de Sagy en contrebas par un single très caillouteux. Au passage j’apprécie la stabilité des sacoches qui restent parfaitement en place. Un enchainement de petits sentiers va me conduire à Vaux pour retrouver la Seine. L’orientation devient très simple, pas besoin de regarder l’écran du compteur GPS : il faut juste suivre la Seine sur sa rive droite pour rejoindre Conflans.
Un single très caillouteux
Vaux-sur-Seine, Port-Maron(lieu d’embarquement probable pour la carrière), c’est l’heure de la pause casse-croute à Triel-sur-Seine. Ce bord de fleuve est constitué d’une suite de propriétés privilégiées, à l’écart de la circulation hormis celles des péniches. Ce même environnement se poursuivra jusqu’à ce que j’atteigne l’urbanisation industrielle de Bezons. Après Triel, un nouveau territoire oublié, avec d’anciennes zones d’épandage de la ville de Paris, inondables, tout en brousaille. La progression est incertaine sur un vague sentier qui débouche sur une zone parfaitement aménagée du territoire « le peuple de l’herbe » en arrivant à Carriéres-sous-Poissy. Je poursuis sur Andrésy, puis c’est la traversée de l’Oise à Conflans et de nouveau je suis le fil de la rive droite de la Seine.
Conflans – Chatou – Bezons
Je roule le long de cette Seine qui coule dans les paysages qui ont inspiré autrefois les peintres impressionistes : Herblay, La Frette pour arriver à Chatou. On est sur l’itinéraire de l’avenue Paris – Londres, à l’écart de la circulation routière. Bezons : on va quitter par ce pont la rive droite pour la rive gauche.
Bezons – Saint-Denis
Rencontre sur un ancien chemin de halage qui permettait la conduite des bateaux
La partie délicate du parcours du Paris-Londres est d’accéder au port de Gennevilliers par le pont d’Épinaypour retrouver la rive droite pour entrer dans Saint-Denis. Je vais suivre un ancien chemin de halage qui permettait autrefois la conduite des bateaux jusqu’au centre de Paris, avant l’ouverture du canal Saint-Denis.
Saint-Denis – Bassin de la Villette – Ile de la Cité
On pourrait s’égarer à Saint-Denis pour aller jeter un œil à sa basilique cathédrale, nécropole royale largement antérieure à Notre-Dame. J’abandonne la Seine pour arriver dans Paris par la rive droite du canal Saint-Denis (longueur 6,6 km). Des aménagements sur les bords du canal offrent une voie pédestre/vélo qui évite de subir la circulation routière parisienne.
Une petite écluse avec en fond le Stade de France, un sacré contraste.
Les ferrailleurs d’Aubervilliers ont disparu face à la gentrification
Symbole du contraste des époques, cette petite écluse avec en fond le Stade de France. Le canal et ses berges ont bénéficié d’un grand coup de propre pour les Jeux olympiques. Oubliés les villages de toiles sous les ponts, on croise ici la brosseuse de la voirie, le décor est assuré par des graphs “institutionnels”, les ferrailleurs d’Aubervilliers ont disparu face à la gentrification.
Le canal Saint-Denis se jette dans le bassin de la Villette qui s’ouvre ensuite vers le canal de l’Ourcq (longueur 97 km jusqu’à Mareuil-sur-Ourcq, dans l’Oise) et canal Saint Martin (4,5 km). Ce dernier va me permettre de retrouver la Seine en passant par le bassin du port de l’Arsenal. Ce bassin fourmille de monde, on s’y baigne le week-end ! Il suffit maintenant de le suivre jusqu’à la Seine pour atteindre l’Ile de la Cité.
On s’y perd un peu sur les pistes cyclables parisiennes. Atmosphère, atmosphère devant l’Hôtel du Nord, métamorphose en cours de la place de l’Hôtel de Ville avec sa forêt urbaine et enfin Pont au Change et la Cathédrale reconstruite. Le parvis est noir de monde. On fait une photo avant de s’échapper par les quais cyclables de la rive gauche : le Louvre, la Tour Eiffel…
Un dernier regard sur la Cathédrale reconstruite avant de prendre le chemin du retour par les quais de la rive gauche de la Seine.
Une fin de parcours qui reste agréable toujours en bord de Seine, à l’écart des voitures jusqu’au Parc de Saint Cloud, la forêt de Saint Cucufa et le RER de Rueil Malmaison.
Pour conclure
J’ai bien aimé…
Rouler avec Philippe, un excellent compagnon de route qui a fait les belles photos de cet article.
La visite de la carrière : un vrai gruyère dans lequel nous nous sommes aventurés.
Le cheminement le long de l’eau avec des transitions très surprenantes.
Redécouvrir, sous un visage rendu nouveau par la nécessité de faire propre pour les J.O., la partie Saint-Denis, La Vilette.
La praticité de mes sacoches
Évidemment, l’apothéose restera l’arrivée sur le parvis d’une Notre-Dame reconstruite en partie avec des pierres comme le petit bout que j’ai transporté dans ma sacoche.
Retour par le Parc de Saint Cloud et la forêt de Saint Cucufa en repensant aux images de la journée
En détails
J’ai peut-être emporté trop d’affaires, mais en cette période de printemps il vaut mieux prévoir : crème UV et veste de pluie ne sont pas inutiles. Pour le ravitaillement, on peut en trouver tout au long du parcours, mais certains vont préférer emporter leur petit “en cas”, d’autant que la vie est chère à Paris !
Le parcours
100 km et 500 m de D+
Difficultés : à part la montée de Courdimanche, tout le parcours en bord de rivières, fleuves et canaux est plat.
Transports : RER A – train de Paris Saint-Lazare à Conflans-Sainte-Honorine.
Les statistiques Strava 2024 confirment ce que j’avais déjà constaté autour de moi : les cyclistes aiment de plus en plus rouler en groupes affinitaires. Grâce aux réseaux sociaux, il s’est créé un peu partout en France des clubs auto-proclamés, réunis par le vélo autour d’un thème, d’une culture, d’une façon de pratiquer, d’une relation amicale… Plus fun, plus libres, plus inclusives, ces bandes sociales organisées de cyclistes fonctionnent différemment. Elles s’émancipent du cadre traditionnel des clubs cyclistes qui fonctionnent encore comme avant la naissance de Strava et d’Instagram. Elles témoignent de la créativité et de la vivacité d’un monde du vélo en marge de la compétition, qui échappe aux institutions. Les bandes sociales organisées se retrouvent lors de “social rides” joyeux et animés qui se démarquent des sorties “énervées” que l’on retrouve assez souvent dans un cyclisme plus élitiste.
Illustration Colin Gosse … Les clubs ont la forme olympique
Le traditionnel “social ride” est attendu chaque semaine …
Ces collectifs ou groupe pratiquent une inclusivité bienveillante. Leur fonctionnement repose sur des choix qui leur sont propres. Leurs noms reflètent leurs personnalités : La nuit noire, Paname Gravel Ride, Houblons Sauvages Randonneurs, More Gravel, Le Grew, Salade Tomate Pignon, Pints & Watts United… Ils inventent des sorties vélos originales et décalées. Le traditionnel “social ride” est attendu chaque semaine pour inviter le groupe à un rassemblement tribal et amical. Ils ont leurs rituels, leurs territoires, leurs lieux de rendez-vous. Ils créent leurs tenues vestimentaires, allant jusqu’au maillot ou autres signes identitaires, très éloignés du vestiaire classique et souvent ringard des clubs cyclo traditionnels.
Pour mieux comprendre cette évolution cyclo-socioculturelle, j’ai choisi d’en rencontrer quelques uns via mon podcast. J’en connaissais certains, j’en ai découvert d’autres au hasard de leurs pages Insta, regorgeant de photos. Ce monde est vivant, effervescent et créatif. Ces groupes naissent souvent sur la base de nouvelles pratiques. Certains ont démarré au moment de la mode du fixie, la mode passée, il sont restés ensemble pour rouler sur route ou en gravel. Lorsque le gravel est né, ignoré au début par les clubs conventionnels, des “early” pratiquants ont créé de petites communautés, qui depuis ont bien grossi, aidées par la mode actuelle.
Podcast avec les bandes sociales organisées
Ces échanges avec ces clubs ont inspirés deux épisodes du podcast BlaBla.
Rouler en bandes sociales organisées
L’histoire de ces groupes démarre souvent autour de 2 ou 3 ami-e-s. Après ça peut aller très vite. Sur les réseaux sociaux, il suffit de souffler sur une braise bien rouge, pour que le projet s’enflamme. C’est ce que me dit Louis de PWU. Lorsqu’on est intéressé par une pratique de niche il suffit de trouver 2 ou 3 potes pour rouler ensemble, et puis le succés venant le club grossi : 10, 20, 30… 100 et le club “sauvage” au départ s’organise. Horaire des rendez-vous, calendrier, création d’un maillot et finalement il se réinvente un club institutionnel avec une cotisation, une éventuelle affiliation à une fédération cycliste. C’est ce que me dit Damien de Salade Tomate Pignon… Ces clubs cyclistes finissent par “nourrir” le monde du vélo en entrainant dans leur sillage des gens qui n’auraient pas suivi les filières traditionnelles trop contraignantes. Au départ, ces groupes pouvaient être mal vus par les clubs affiliés aux fédérations qui pouvaient y voir une concurrence. Finalement tout le monde finit par trouver sa place au profit de la pluralité des pratiques et le bonheur de tous.
Paname Gravel Ride
Les gravel sont entrés dan Paris – photo PGR
Thomas s’est mis au Gravel pour changer de la route. “J’ai essayé alors de rouver des copains pour rouler avec moi. J’ai partagé les expériences nocturnes dans lesquelles je me lançais après le boulot, et ça a pris …“Depuis le club a grossi et s’est structuré. “Au début, on cherchait juste des copains et puis rapidement nous étions, 10, 20, 30…50. Tout est basé sur un club Strava qui approche les 3000 membres et une communauté WhatsApp“, c’est la base du PGR me dit Thomas. Nul besoin de cooptation pour venir rouler avec eux, le club est ouvert. La sortie est annoncée le mardi sur Strava et sur la communauté WhatsApp. Les participants y trouvent les horaires de train en fonction du niveau des groupes. “On a globalement 10 à 15% de nouveaux chaque semaine“, précise Thomas.
J’imagine très bien les cyclistes de ce club parisien fredonner la chanson interprétée par Serge Reggiani : Les loups ouh-ouh, ouh-ouuh Les loups sont sortis de Paris Soit par Issy, soit par Ivry Les loups sont sortis de Paris
Effectivement les membres du PGR sortent de Paris, mais ils y reviennent à la nuit “Entre chiens et loups” lorsque la pénombre ne permet pas de voir clairement et que les choses se confondent.
J’appelle Jules pour qu’il me parle de “La nuit noire”. “On a commencé en 2015, par le pignon fixe, on était un groupe de 5 amis. On se retrouvait le soir à Montpellier pour faire des rides“. Ils prennent goût à cette façon de rouler et s’inscrivent à des CRIT comme le Redhook. La bascule du groupe informel du départ vers un groupe structuré s’opère au moment du déclin du pignon fixe. Les critériums disparaissent et la route et le gravel les attirent plus. Le club est créé officiellement en 2018, avec une dizaine de personnes ; aujourd’hui ils sont 70 adhérents.
Dans ce collectif montpelliérain on aime le look. Il y a même eu une marque de fringues vélo qui a été créée “On a arrêté cette activité, ça faisait trop de boulot ey c’était un peu compliqué”, me confie Jules. Il n’empêche que la Nuit Noire est devenue une marque et que les adhérents mettent un point d’honneur à porter le maillot au design assumé par le groupe. L’an passé le maillot a été réalisé en collaboration avec un artiste de Montpellier…” me dit Jules.
La 3ème édition Bonne Mère Cyclo Classic – photo HSR
Le Houblons Sauvages Randonneur Club à été créé afin de promouvoir une pratique différente du cyclisme. Le HSR organise des balades à vélo au départ du centre d’Aix-en-Provence le mercredi soir à partir de 19h. Il y a également des week-ends cyclotouristes, des participations à des brevets de randonneurs ou à des courses au long cours. J’appelle mon copain Gabriel Refait, qui sous sa marque Dynamo Cycles Repairs restaure de beaux vélos anciens à Aix-en-Provence et qui est l’initiateur du HSR. Je roule avec ce groupe de temps en temps, notamment sur certains rides et des événements comme la “Bonne Mère” ou la “Cézanne”, des randos “cyclo classic”, qui font la part belle aux vélos en acier. “Ce nom Houblons Sauvages émane de notre culture qui est : des troquets jusqu’aux sommets“, explique Gabriel. C’est vrai qu’au HSR on aime bien boire une petite bière ou plusieurs après l’effort. Par contre les challenges sont parfois costauds, le club organise chaque année un 200 et tous ceux qui le réalisent reçoivent le patch du club qu’ils pourront coudre ou coller sur leur sacoche. Cyclo-camping, bikepacking, sortie route ou gravel, ride le soir… le HSR c’est une grande diversité, à l’image des “personnages” qui le constituent. Il ne faut pas oublier qu’Aix est à deux coups de pédales de Marseille et que dans le HSR il y a un peu du Pagnol.
Une sortie HSR à laquelle j’ai participé, ambiance randonneuse old school – vidéo Bike Café
Voilà un groupe créé pour faire en sorte qu’un maximum de femmes se mettent au bikepacking et les rendre autonomes. J’appelle Caroline Prigent qui n’est pas une débutante. Elle a co-fondé le projet Bivouak et participé aux plus grandes courses d’ultracyclisme, dont la mythique Transcontinentale Race, ainsi que plusieurs Iroman en triathlon. Le Grew est un groupe de femmes qui pratique le gravel à Paris. “Le gravel, c’est sortir des sentiers battus et pour une femme c’est important…”, me dit Caroline. Le Grew organise un ride mensuel depuis 1an 1/2. C’est une fille du groupe qui se charge d’organiser la sortie et de proposer une trace. “On prend toutes le train ensemble, on part sur une trace et on revient à Paris. Au début c’était plutôt des boucles au départ de Paris et puis on a allongé les distances“. Caroline m’explique que l’objectif est de de dépasser ces rides du week-end pour un jour partir en voyage à vélo.
Les membres du groupe utilisent les traces créées et partagent également avec Paname Gravel Ride qui fonctionne sur le même principe. Le passage de l’aventure du week-end avec le Grew pour sauter le pas vers quelque chose de plus ambitieux avec le voyage est assuré par Bivouak. “C’est dans cet esprit que j’ai fondé le Grew. C’est un peu l’évolution naturelle qui consiste à se préparer pour pouvoir ensuite être autonome pour pratiquer le bikepacking“, précise Caroline.
J’ai découvert Salade Tomate Pignon à Caen en écoutant l’excellent podcast de “Ça roule Caen“. J’ai appelé Damien qui me raconte la génèse de ce groupe très atypique avec leurs tenues très colorées. “Au début on a commencé par le fixe. On était un petit groupe de copains qui n’a jamais dépassé la douzaine. On se retrouvait généralement le lundi soir place du théâtre à Caen“. Ça démarre réellement en 2021 par une page facebook. Damien qui venait de faire un AVC s’est jetté dans l’écriture et son animation pour progressivement faire sa rééducation, porté par la solidarité du groupe. Cette page a attiré de nombreux cyclistes et le groupe s’est monté en association. Le nom est une déviation de “Salade Tomate Oignon” commandé dans un Khebab. Au lieu des oignons à Caen ils ont mis des pignons et voilà l’histoire.
Le club s’est dévoppé au point de faire de l’ombre aux clubs “officiels” locaux qui trouvaient que STP faisait des rides “sauvages” sur la route. Du coup, STP a créé un vrai club qu’ils ont appelé “Sauvage Club” qui lui est affilié à une fédération pour participer à des événements sportifs officiels. Salade Tomate Pignon est ouverts à tous les genres et chaccun vient avec le vélo qui veut. Les nouveaux sont accueillis par les plus ancien et Damien leur explique le rituel du club : l’inclusivité est totale.
Il suffit parfois d’une idée en l’air comme m’explique Louis le créateur du PWU (Pints & Watts United Cycling Club). “L’idée a jailli à l’époque où avec mes potes on allait tous fêter nos 30 ans…” Au lieu de souffler 30 bougies, ils sont partis rouler avec pour objectif de s’accouder au bar de 30 PMU (Paris Mutuel Urbain).
Des membres du More Gravel Club, ici lors d’une randonnée à Verdun – photo More Gravel
Le groupe More Gravel existe depuis 2017. Au départ, ils étaient 3 ou 4 à pratiquer localement le gravel, qui était alors totalement ignoré par les clubs VTT ou route de cette région du Var. Au départ, nommé Maures Gravel, en référence au massif du même nom, c’est en 2020 qu’il est devenu More gravel car le club exportait hors de sa région des événements en Touraine, à Verdun ou sur la région du Ventoux, terres natales de Laurent, le créateur.
Départ de “La Maures Gravel” en 2024 – photo Laurent Biger
“Même le statut associatif est presque trop, ça reste libre…“, me dit Laurent évoquant néanmoins une charte partagée, un code, qui cadre l’esprit du groupe, notamment le type de vélo “Dropbar only” et les règles à respecter sur les aspects environnementales et comportemental. “Je tiens à l’identité gravel. De la même manière que l’on va pas à un rassemblement de Harley-Davidson avec une Honda, on ne vient pas faire du gravel avec un VTT“.
Le monde du vélo s’invente et se réinvente sans cesse. Depuis la période de pandémie, pendant laquelle on a dû s’organiser seul ou en petit comité pour pratiquer le vélo, une cassure s’est opérée avec le monde cycliste des clubs traditionnels qui avaient arrêté leur activité. De nouvelles pratiques sont apparues et ceux qui les ont adoptées en premier se sont organisés pour se retrouver pour rouler ensemble, en marge d’un monde vélo conservateur. Le fixie avait ouvert le bal au début des années 2000 en inventant les social rides, plus récemment le gravel a imaginé les sorties de groupes libres, le bikepacking a créé de nouvelles invitations au voyage. Les réseaux communautaires ont assuré le lien entre ces cyclistes en rupture de ban. Les néo cyclistes découvrant le vélo par l’urbain ont découvert qu’au delà du velotaf il y avait un monde à découvrir. Cette créativité montre que le vélo est vivant. Ces clubs auto-proclamés apportent un souffle nouveau qui bénéficie à tous. Certains clubs auto-proclamés deviennent finalement des clubs “officiels” en se rapprochant d’une fédération à laquelle ils apportent du sang neuf, riche en globules de plaisir, pour donner un coup de jeune à un monde du vélo qui en avait besoin.
Photo de couverture Roger Paumard – une lecture de la route des Chasse-Marées
Apprendre à lire, c’est bien plus que relier des lettres entre-elles. Dans notre enfance cet apprentissage, parfois difficile, sera notre premier pas sur le chemin de la connaissance. La capacité de lire nous donne accès au savoir, à l’information et à la culture, nous ouvrant ainsi le chemin de l’émancipation. Qu’allons nous en faire ? Partant d’une même lecture chacun se fera sa propre idée. N’est-ce pas ça la liberté ? Je pensais à ma propre interprétation de ce que j’appelle la lecture de la route à vélo, qui diffère sans doute de celle d’autres usagers, qu’ils soient cyclistes ou automobilistes.
En roulant, nous révisons notre “vélographie”.
Vous serez peut être étonnés que je parle de lecture de la route à propos de vélo. Pourtant, vous le savez tous, nos routes et nos chemins recèlent tellement d’informations historiques, géographiques et même sociologiques que cela mérite de prendre le temps de les lire. Notre vitesse nous permet, plus que d’autres, de pouvoir en déchiffrer toutes ces richesses. Tout en roulant, nous révisons nos cours de “vélographie”. Prenons déjà les toponymes, que les panneaux qui défilent le long des routes nous proposent de lire : villes, villages, lieux-dits, fleuves, rivières, gués, cols, tunnels,… Ce sont les titres des chapitres du livre ouvert de notre territoire. Parfois un nom étrange, lu vite fait sur le bord de la route, m’interpelle. Il va m’occuper l’esprit pendant quelques kilomètres. Récemment, lors d’un Brevet de randonneur qui traversait le département du Var vers Varages, j’ai franchi un pont surplombant la rivière « Eaux salée ». Comment cela est possible si loin de la mer ? De nombreuses hypothèses m’ont traversé l’esprit pendant une dizaine de kilomètres, m’évitant de penser à mes douleurs musculaires car nous avions déjà roulé 140 km.
Dans son voyage Valence to Valencia, Dan de Rosilles nous a envoyé via Polarsteps sa lecture imagée de sa route. Pourquoi voyager si on ne fait pas la lecture de sa route ? – photos Dan de Rosilles
C’est en découvrant un vieux panneau sur un mur indiquant « Route des Chasse-Marées » à Bouchevilliers dans l’Eure ( photo de couverture ), que nous avons eu l’idée, Pierre et moi, de retracer cette route empruntée au 18ème siècle par des voituriers à cheval qui partaient des ports de pêche pour livrer à l’aube le poisson au carreau des Halles de Paris. Ce sont aussi des panneaux étranges évoquant un train des Pignes qui nous a amené avec Philippe et Pierre à suivre cette ancienne voie ferrée au coeur du Var, entre Nice et Meyrargues. Nos lectures du bord de route sont inspirantes.
La lecture d’un panneau peut interroger … Où est ce train ? – photo Philippe Aillaud
Depuis que je roule plus fréquemment en single speed, j’ai découvert une autre lecture de la route. Elle concerne plus le terrain, la granularité des revêtements et les pourcentages des pentes qui se dressent face à moi. Le fait de n’avoir qu’un seul braquet m’oblige à interpréter tous ces paramètres pour adapter mon pédalage. Je me suis rendu compte que cette autre dimension avait élargi ma curiosité sur ce qui m’entoure lorsque je fais du vélo. Comme si rouler sur un vélo simple avec une seule vitesse pouvait m’enrichir un peu plus que de rouler sur une machine dotée d’une cassette avec 13 pignons.
Mais la lecture n’est pas le seul moyen d’acquérir des connaissances. Il y aussi l’échange, l’écoute et l’expérience. C’est ce que nous pratiquons sur Bike Café dans nos articles, que nous avons voulu variés et parfois même décalés. J’espère qu’ils agissent à la manière des panneaux de bords de route pour vous permettre (comme moi avec les “eaux salées”) d’avoir une lecture différente de ce qu’est le vélo et peut-être de bâtir vos prochains projets cyclistes.
C’est à l’occasion d’une recherche pour un article sur les accessoires de la mode streetwear inspirés par le vélo, que j’ai découvert “La Vie est Belt“. Derrière ce nom inspirant et particulièrement bien trouvé je découvre une entreprise dynamique et pleine d’idées. Avec déjà 60 000 pneus reconvertis en ceinture et autres accessoires de mode, on peut dire que ça roule et que la vie est vraiment Belt pour Hubert Motte, le créateur de la marque.
Hubert Motte qui a créé cette entreprise est âgé 31 ans. Cet ingénieur, originaire de la région Lilloise, a eu une première expérience dans le domaine du développement de produits textiles dans le monde de l’équipement sportif chez Queshua (marque montagne de Decathlon). Après 3 annés passées dans cette activité à Sallanches Hubert a eu envie de créer sa propre entreprise, en y mettant un peu plus de valeur à ses yeux. “Le défi c’était vraiment de partir d’un déchet pour fabriquer une produit, plutôt que de toujours s’inscrire dans une surconsommation et une surproduction…“, me dit Hubert. L’idée du jeune entrepreneur était aussi de créer de l’emploi dans sa région du nord, fortement impacté par la délocalisation des activités textiles et industrielles.
Photo La Vie est Belt
Aujourd’hui la préoccupation du recyclage de nos déchets est au coeur du cycle de vie de nos productions. La forte progression de l’utilisation du vélo nous amène à user de plus en plus de pneus qui, par nature, ne sont pas réparables dès qu’ils ont atteint leur usure maximale. Que faire de ces tonnes de pneus qui s’entassent dans les ateliers des vélocistes ? En 2017 Hubert, cycliste lui même, amateur de voyages à vélos, use pas mal et pneu et voit les stocks de pneus usés qui s’accumulent chez les vélocistes. “Je me rends compte que c’est un déchet qu’on n’arrive pas à éviter. Les pneus on les use : il n’y a pas d’alternative possible, contrairement aux bouteilles plastiques que l’on peut supprimer si tout le monde possède une gourde. Par ailleurs, les composants du pneus ne se recyclent pas. Les pneus sont broyés et incinérés“, précise Hubert.
Photo La Vie est Belt
À son retour de Colombie où il termine ses études à Bogota il s’installe à Lille et dans la cave de la “coloc” où il vit et commence à fabriquer les premiers protypes de ses ceintures fabriquées avec des pneus usagés. Il récupère sa matière première chez les vélocistes lillois, contents de se débarasser de ces montagnes de déchets. Grâce à facebook et à quelques médias locaux et nationaux, le succès arrive et les clients viennent directement à la “coloc” pour lui acheter ses ceintures ou déposer leurs pneus pour qu’il les transforme. Au bout de 4 à 5 mois la demande étant trop forte, Hubert cherche un atelier. Il le trouve à Tourcoing au sein d’un atelier solidaire qui emploie des personnes en situation de handicap. Il installe là bas tout son outillage et avec Christophe, son premier employé, il commence la production.
Diversification
Dans la revalorisation de nos déchets il n’y a pas que le pneu. Hubert s’intéresse aux draps dont on se débarasse sous le simple prétexte qu’il y un petit trou ou des tâches. Il s’intéresse à cette matière textile disponible pour fabriquer des caleçons. Les chaines de vélo, nettoyées et traitées deviennent des bijoux.
Le succès de l’upcycling
Avec ses idées sur la revalorisation des déchets, Hubert à su séduire des marques qui utilisent cette image lors d’événements sportifs. Sur le Tour de France Hubert a proposé aux invités VIP de la société de pneus Continental de fabriquer leur propre porte-clé avec des pneus et boyaux Continental des équipes pros équipées par la marque. “On amène un établi et l’outillage, on prépare les matières et les gens viennent fabriquer eux-mêmes leurs produits upcyclés. C’est une super expérience que l’on développe sur plusieurs événements dans l’année“, explique Hubert. Cette complicité d’image permet à La Vie est Belt de proposer des produits fabriqués avec des pneus des équipes Cofidis, Decathlon AG2R et la FDJ. “C’est l’occasion de raconter de belles histoires avec ces pneus qui ont roulé le Paris-Roubaix ou le Tour de France”. Cette approche “premium” concerne également les chaînes de vélo des champions qui deviennent des bracelets. “La chaine de Ben O’Connor nous a permis de faire 50 bracelets“, me dit Hubert assez fier de ce coup de com.
Le podcast Bla Bla 149
mettre ici le podcast qui sera diffusé le 10/4
La Belterie
L’entreprise a grossi au sein de l’atelier de départ pendant 6 ans et depuis 2 ans La Vie est Belt a créé son propre atelier : “La Belterie” et maintenant ils sont 8 salariés. La Belterie possède un magasin d’usine où on peut venir acheter directement. La Vie est Belt organise aussi des ateliers de création où des personnes peuvent venir fabriquer eux-mêmes les produits, en bénéficiant d’un encadrement. “On dispose d’un vrai chouette lieu, comme je l’avais rêvé au début sur 320 m2 sur un plateau dans une ancienne usine textile à Roubaix”, me dit Hubert.
Le chiffre d’affaires se réalise par moitié grâce à Internet le reste vient, pour un quart, d’une quarantaine de détaillants qui vendent en boutique. Le dernier quart est réaliséen B to B grâce aux opérations réalisées pour les marques comme Continental et autres. Cette dernière partie peut être de la prestation ou de la fabrication d’un lot de produits. “Pour les Jeux Olympiques on a fait 2500 porte-clés avec des ballons de basket qui ont été offerts aux joueurs et au staff des équipes“, m’explique Hubert à titre d’exemple.
Dernier petit détail : une option sur le site permet à ceux qui veulent de faire faire une ceinture avec leurs propres pneus de passer commende. Il recevront un étiquette d’envoi et en retour ils verront leurs pneus revenir sous la forme d’une ceinture. Les gros rouleurs pourront équiper toute leur famille et les amis 😉
Les Prix
Vous trouverez tous les tarifs sur le site de la Vie est Belt. À titre d’exemple :
Une ceinture Belt Vélo : 39 €
Un calençon uni : 35 €
Un bracelet : 29 €
Vous pouvez commander avec le Code promo : bikecafébelt
Le fabricant suisse ASSOS dévoile pour ce printemps les nouvelles collections DYORA et EQUIPE R. Ces tenues se destinent à la pratique sportive, tout en apportant un vent de fraicheur quant aux couleurs proposées. Quelques mois après le test “mi-saison” de la collection Spring Fall par Sabine, Cassandra et Laurent ont pu se faire une idée de ces nouvelles tenues estivales qui constituent l’entrée de gamme route du fabricant ASSOS. Photo de couverture de Mickaël Buresi.
Un aperçu des couleurs de la gamme ASSOS DYORA R – photo ASSOS
La gamme ASSOS DYORA et EQUIPE R
Les maillots
Fabriqués en Tunisie, les maillots femmes et hommes DYORA et EQUIPE R partagent sensiblement les mêmes caractéristiques. Ainsi, ils sont conçus avec le textile AirCell favorisant la ventilation sans sacrifier l’aérodynamisme. De plus, ce textile est censé assurer un séchage rapide, un contrôle des odeurs, et un indice de protection solaire de niveau UPF 15. Par ailleurs, un ourlet est présent en dessous des trois poches dorsales PushPull afin de maintenir le maillot durant les mouvements. Pour cela, ce sont de petits picots en silicone qui assurent ce maintien.
Face dorsale des maillots ASSOS DYORA et EQUIPE R – photos ASSOS
Quant à la face avant, manches et fermeture éclair sont thermocollées afin de réduire les frottements et augmenter la durabilité du maillot (concept Bonded Tec).
Face avant des maillots ASSOS DYORA et EQUIPE R – photos ASSOS
Outre cela, ASSOS propose une belle palettede couleurs, avec d’ailleurs une certaine originalité. Si plusieurs coloris sont proposés, un nouveau motif se distingue particulièrement, baptisé “Surface”.
Maillot ASSOS DYORA R Surface – photo ASSOS
Les maillots DYORA et EQUIPE R s’affichent au prix public de 150 €.
Les cuissards
Fabriqués en Bulgarie, les cuissards DYORA et EQUIPE R se posent en successeurs du modèle NeoPro classique. Ils embarquent la technologie du cuissard RS SCHTRADIVARI S11 (haut de gamme), mais en adoptant une construction simplifiée. Ainsi, on retrouve des ourlets à bords francs, une bande de silicone minimaliste et le textile Type 911, qui se veut être léger, compressif et durable. Les principales différences entre le RS et le R se trouvent dans l’insert et la construction des bretelles. Le concept SkinGrip offre une ouverture sur les jambes “coupées net” avec une finition minimaliste.
Face avant des cuissards ASSOS DYORA et EQUIPE R – photos ASSOS
Quant à la “peau de chamois” – également appelé pad ou insert – elle est faite dans une mousse perforée à trois couches et une mousse haute densité de 9 mm d’épaisseur. Par ailleurs, le fabricant avance que les bretelles assurent un maintien stable de cette peau de chamois grâce au concept X-Frame.
Face arrière des cuissards ASSOS DYORA et EQUIPE R – photos ASSOS
Tout comme les maillots, plusieurs coloris plus ou moins originaux sont disponibles : les deux couleurs ci-dessus, ainsi que le noir. Que ce soit sur les maillots ou les cuissards, les logos sont discrets mais aisément reconnaissables. Les cuissards DYORA et EQUIPE R sont affichés au prix public de 190 €.
Emballage
Comme toujours chez ASSOS, des éléments d’emballage protègent chacun des produits neufs. Là-dessus, rien à redire sur la qualité de ce packaging, surtout dans cette version Bundle proposée par ASSOS (bien que nous n’ayons pas pu tester le sous-vêtement inclus dans celle-ci, dommage).
Emballage du bundle EQUIPE R – photo Laurent Biger
Pour autant, on peut se demander si tant d’emballage est nécessaire… Certes, les boites pourront sûrement resservir pour des usages détournés. Mais tout de même, il y a sûrement matière à faire plus simple et plus éco-responsable.
Les tenues à l’épreuve de nos sorties
Les tenues en test sur des routes de l’arrière pays varois – photo Mickaël Buresi
Les cuissards
Pour commencer, nous allons évoquer les cuissards. Là-dessus, ASSOS est un fabricant reconnu dans ce domaine, au point d’être devenu même une référence. Sur ce point, que ce soit Cassandra ou moi, nous n’avons pas trouvé grand chose à redire sur ces produits de qualité.
ASSOS est fabricant de référence dans le domaine des cuissards – photo Mickaël Buresi
Les “peaux de chamois” se trouvent être idéalement placées, que ce soit pour le cuissard DYORA ou EQUIPE R. Leur épaisseur, conséquente, apporte un confort indéniable, même après des sorties de plus de cinq heures, qui-plus-est intégrant des secteurs gravel.
Cuissard ASSOS DYORA R – photo Mickaël Buresi
Notons que le procédé d’avoir les coutures seulement sur trois points permet une meilleure ventilation et un meilleur positionnement durant les activités. Le cuissard reste bien en place, et sa coupe anatomique participe au confort mais aussi au beau rendu visuel de ces produits.
Pour une raison encore inconnue, une légère abrasion est apparue sur le cuissard DYORA R – photo Mickaël Buresi
Les maillots
Quant aux maillots, nous sommes plus mitigés. La finition générale est de bon niveau, notamment au niveau de la fermeture éclair, qui est de qualité et se montre agréable à utiliser.
Le logo est discret mais visible, comme ici sur la fermeture éclair, qui s’avère agréable à l’usage – photo Mickaël Buresi
Nous avons apprécié également les poches dorsales, bien placées et relativement spacieuses. Leur conception évite que les objets contenus puissent en ressortir trop facilement.
Des poches suffisamment spacieuses – photo Mickaël Buresi
De plus, le bandeau siliconé en dessous des poches remplit bien son rôle de maintien durant l’effort. D’ailleurs, n’aurait-il pas été judicieux de profiter de ce bandeau pour y apposer un revêtement réfléchissant ?
Le bandeau siliconé maintien bien le maillot en position centrale, et l’empêche de remonter – photo Mickaël Buresi
Sur le plan des bretelles, nous les avons trouvées ergonomiques, dans le sens où il est facile de les mettre ou de les enlever rapidement. Contrairement à certains concurrents, ASSOS a fait le choix de n’apposer aucune matière entre les bretelles.
Les bretelles sont minimalistes, mais heureusement suffisamment larges – photo Mickaël Buresi
Sur ce point, il est vrai que cette solution minimaliste permet une aération maximale de la zone dorsale. Quant au confort de ces bretelles, nous les avons trouvé suffisamment larges, sans aucune sensation de cisaillement.
Malgré des bretelles minimalistes, le cuissard est bien maintenu – photo Mickaël Buresi
Si le textile AirCell, qui constitue la matière principale de ce maillot, brille par une excellente respirabilité, nous sommes plus mitigés sur son ajustement à notre corps. En effet, nous avons remarqué que pour tous les deux, la coupe est trop courte sur le devant (au niveau de l’abdomen), alors que les manches sont elles trop serrées. Dans cette gamme de prix, autour de 150 € le maillot, la concurrence est féroce et maitrise parfaitement son sujet pour épouser au mieux le corps des pratiquants.
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