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Nouvelles paumes 3D Elastic Interface Ultra et Gravel, pour des mitaines spécialisées

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Giro Supernatural mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology Siroko SRX Gravel Ultra
photo Dan de Rosilles

Elastic Interface propose aux fabricants de gants de vélo de nouvelles versions de ses paumes 3D “Palm Technology” et on ne peut que s’en réjouir !
J’avais déjà testé, sur de longues distances, la première version de ces paumes sur (dans) des mitaines de Q36.5, et j’avais apprécié leur confort sur la durée. Il faut dire qu’Elastic Interface, le spécialiste des fonds de cuissards, s’y connait en matière d’appuis et de frottements.
Nous avons tous vécu les engourdissements et fourmillements provoqués par les longues heures sur le cintre. Ces phénomènes sont gênants pendant les sorties et peuvent perdurer durant des semaines après.

cycling Elastic Interface 3D palm Technology Gravel and Ultra versions
“Gravel” et “Ultra” deux des nouvelles paumes Elastic interface proposées aux fabricants de mitaines – captures d’écran site web Elastic Interface

C’est précisément là que la “Palm Technology” d’Elastic Interface a pour vocation de mieux respecter l’anatomie de la main, améliorer le flux sanguin et réduire la pression exercée sur le nerf ulnaire. Les rembourrages, qui ont été étudiés à cet effet, sont conçus pour agir comme une interface entre la main et le guidon en absorbant en partie l’énergie provenant du terrain et de la pression exercée sur le guidon.

Giro Supernatural mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology cushioned pads
La Palm Technology contribue à réduire les impacts sur les mains – photo Dan de Rosilles

Je l’avais déjà constaté lors du test précédent. Mais les nouvelles versions, conçues pour des pratiques spécifiques : “Gravel”, “Ultra”, “Race” et “Slim”, sont-elles vraiment une évolution intéressante de la paume 3D ? Qu’apportent-elles de plus au cycliste ? Sont-elles vraiment différentes les unes des autres et adaptées aux pratiques auxquelles elles sont destinées ?
Pour tenter de répondre à ces questions, j’ai testé pendant plusieurs semaines deux versions correspondant à mes pratiques : la paume “Ultra” et la “Gravel”.

Siroko SRX mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology reflective parts
Voyons ces deux modèles de mitaines de plus près – photo Dan de Rosilles

Les paumes Ultra + mitaines Siroko SRX : À fond !

Plusieurs marques ont équipé leurs mitaines de la paume Elastic Interface Ultra, mais j’ai choisi les mitaines SRX de la marque Siroko pour mon test. Ces mitaines m’ont attiré pour leur look sobre et élégant. C’était aussi l’occasion de découvrir une marque que je ne connaissais pas.
Siroko a commencé comme une simple marque de lunettes de soleil et conçoit désormais dans son studio dans le nord de l’Espagne des vêtements de cyclisme, de ski, de course à pied, de surf et une collection pour les enfants.

Siroko SRX mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology inside
Pour tester les paumes Ultra, j’ai choisi les mitaines SRX de chez Siroko – photo Anne Fontanesi

Elastic élastique

Les mitaines SRX sont donc équipées de ces fameuses paumes Elastic Interface “Ultra”. Visuellement, les nouvelles paumes se distinguent de “l’ancienne” version par des zones rembourrées plus fines, plus petites et plus nombreuses, aux contours plus découpés, plus nets.

Siroko SRX mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology breathable palm
Les nouveaux pads sont plus nettement séparés – photo Anne Fontanesi

Les tissus utilisés pour la fabrication des mitaines sont très différents l’un de l’autre : une maille très aérée sur le dessus, et un tissu très fin à l’intérieur. Les mitaines SRX sont extrêmement légères et sont naturellement ratatinées sur elles-mêmes tant les tissus sont fins et élastiques.

Siroko SRX mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology upside mesh
La maille du dessus est très extensible et aérée – photo Anne Fontanesi

Elles sont par contre très faciles à enfiler, et les mitaines ne font plus qu’un avec les mains, tellement elles en épousent les formes. La compression est perceptible mais ne gêne en rien. La tenue excellente ; reste à vérifier comment elle évoluera dans le temps, avec l’usure, la transpiration, les sollicitations, les frottements répétés… Pour les retirer, une tirette est située entre le majeur et l’auriculaire.

Siroko SRX mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology by side

Valence > Valencia

C’est à l’occasion d’un road trip entre Valence et Valencia, au mois de juin dernier, que j’ai pu me faire une idée des paumes Ultra et des mitaines Siroko SRX. Ce parcours de 1300 km et 15000 mètres de dénivelé alternait routes rapides et roulantes, petites routes dégradées et environ 10% de section gravel. Un parcours varié et exigeant, avec des conditions météo complètes (chaleur, fraîcheur, pluie, vent), une situation idéale pour tester des mitaines. Les longues journées de vélo, sur le cintre course et les prolongateurs, m’ont permis de me faire une idée très précise de leurs qualités.

J’ai longuement testé les mitaines SRX sur un parcours de 1300 km – capture d’écran compte Strava Dan de Rosilles

Les paumes Ultra sont conseillées pour un usage route et VTT. Pourtant, ce n’est pas sur le plat du cintre course, ni sur mon cintre de VTT que je les ai trouvées les plus confortables. C’est clairement sur les cocottes, en bas du cintre et sur les prolongateurs qu’elles ont fait merveille. Mais il faut relativiser cette impression, chaque morphologie de main et position de cycliste changera sans doute la donne. Cette remarque est également valable au sujet de mon ressenti avec les mitaines Giro, dont je parle plus loin dans cet article.

Siroko SRX mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology bikepacking setup
Mon Chiru Kunlun et le bikepacking qui m’ont accompagné sur ce road trip – photo Dan de Rosilles

On peut lire sur le site de Siroko dans le descriptif que “les mitaines de vélo SRX Pro Race (…) garantissent une réduction de la sensation de picotement et de toutes les gênes ou petites douleurs.” Je confirme ! Face à un vent violent lors d’une dure journée entre Villefort et Ille-sur-Tet, sur un parcours de 220 km et 4000 mètres de dénivelé positif, j’ai pu vérifier, avec de longs passages sur les prolongateurs ou des montées de col en tirant sur les cocottes, que le confort apporté par les pads est exceptionnel.

Siroko SRX mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology Valence to Valencia long distance bikepacking trip
C’est sur les cocottes, en bas du cintre et sur les prolongateurs que les Siroko SRX se sont montrées les plus confortables – photos Dan de Rosilles

Plus bas, Siroko ajoute : “Nos mitaines de vélo offrent aussi de la protection contre l’abrasion causée par les chutes. Leurs tissus haut de gamme vous offrent une respirabilité optimale pour garder de la fraîcheur même lors des journées les plus chaudes.”
Pour ce qui est de la respirabilité, je confirme également. Ce qui est étonnant d’ailleurs, c’est que la maille du dessus, pourtant très aérée, protège bien des rayons du soleil. Je ne saurais expliquer cela, mais j’ai pu le vérifier lors de cette descente le long de la Costa Brava au mois de juin, très venteuse mais aussi très ensoleillée.

Siroko SRX mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology shifters position
La maille du dessus, très aérée, filtre bien le soleil – photo Dan de Rosilles

J’fais des trous

Et pour ce qui est des chutes… Je peux en parler aussi. Lors de mon arrivée à Montpellier, une erreur de pilotage m’a fait chasser de la roue avant sur un bord de trottoir. La chute a été lourde, et c’est la paume de la main droite qui a absorbé une bonne part de l’impact.

Siroko SRX mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology hole sewing
Après la chute, j’ai cousu le bord du trou – photo

Un trou s’est formé au creux de la paume, entre les coussinets, à un endroit où le tissu est très fin. Heureusement, je n’ai pas été blessé à la main car les coussinets m’ont parfaitement protégé ; et comme le trou était situé à un endroit qui finalement n’est pas en contact du cintre, j’ai pu reprendre la route le lendemain sans problème avec les mitaines. J’ai juste sécurisé le bord du trou en point de surjet pour éviter qu’il ne s’agrandisse.

Siroko SRX mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology hole sewn
Plusieurs dizaines de sorties plus tard, la mitaine est stabilisée et reste tout à fait opérante – photo Dan de Rosilles

Par la suite, et encore aujourd’hui, plusieurs milliers de kilomètres plus tard, j’utilise ces mitaines. Le trou ne s’est pas agrandi, la mitaine trouée est confortable et ajustée comme au premier jour.

SRX, dix sur dix

Les mitaines Siroko SRX me conviennent parfaitement, en terme d’anatomie et de pratique. Je dirais qu’elles sont, ou du moins sont parmi, mes mitaines préférées. Je les apprécie particulièrement sur les prolongateurs, au bas du cintre et sur les cocottes, où leur liberté angulaire entre le pouce et la paume fait merveille. Par contre, je les trouve peu adaptées au plat du cintre (et aux cintres plats), à cause d’un appui un peu inconfortable sur l’extérieur de la paume. Pour cette raison, je suis étonné qu’elles puissent être préconisées pour un usage VTT.

Siroko SRX mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology flat bar position
Sur le plat du cintre ou en VTT, j’ai moins apprécié le positionnement des pads de la paume Ultra sur les SRX – photo Dan de Rosilles

Les paumes Gravel + mitaines Giro Supernatural : Super naturel !

Mon second test était consacré à la paume “Gravel”. C’est chez Giro, une marque que j’affectionne particulièrement, que je suis allé choisir ces mitaines “Supernatural”. Mon choix s’est aussi orienté vers ces mitaines, car d’aspect, elles sont très différentes des Siroko SRX. Outre la paume, les différences portent sur les matières, la coupe et la présence d’un scratch de serrage.

Giro Supernatural mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology inside view
Le tissu de la paume des Giro Supernatural semble très solide – photo Anne Fontanesi

Comme avec la paume Ultra, l’illustration d’Elastic Interface montre que les pads de la paume Gravel sont très nettement découpés, clairement détachés les uns des autres et positionnés aux mêmes emplacements. À noter toutefois qu’un pad supplémentaire s’insère à l’articulation du pouce et de la paume. Et ce n’est pas la seule différence visible entre les deux paumes.

Giro Supernatural mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology top view
Sur le majeur et l’annulaire, on remarque les goussets réfléchissants qui servent à retirer les mitaines facilement – photo Anne Fontanesi

Tout d’abord, le tissu qui recouvre la paume est plus épais que sur les SRX et ressemble beaucoup à celui des mitaines Q36.5. Globalement, les tissus sont plus structurés, plus “présents” que sur les Siroko. D’ailleurs, lorsqu’on quitte les mitaines, elles gardent leur forme initiale et ne se ratatinent pas comme les Siroko SRX.

Giro Supernatural mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology flat bar position gravel
Sur les surfaces “mixtes” ça secoue pas mal – photo Dan de Rosilles

La description des mitaines sur le site web de Giro évoque “un rembourrage monobloc extensible et multi-densité qui est moulé dans une paume en trois dimensions pour épouser les contours anatomiques de (la) main comme une seconde peau. La conception sans couture permet un canal lisse entre les zones rembourrées pour protéger les artères, améliorer la circulation sanguine et réduire les inconforts courants. La paume est également texturée et perforée pour améliorer l’adhérence et la ventilation, avec un rembourrage optimisé pour rouler sur route et sur surfaces mixtes.”

Giro Supernatural mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology pull on feature
La tirette est très pratique pour enfiler les Giro Supernatural – photo Anne Fontanesi

Gants de luxe

Sur le dessus, on retrouve des matériaux connus chez Giro, dont un panneau de tissu absorbant pour la sueur sur le dessus du pouce.
La mitaine est longue et s’avance sur le poignet. Un scratch permet de la serrer plus ou moins, même si on peut s’interroger sur l’utilité de cet accessoire, tant le chaussant est précis et doux.

Giro Supernatural mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology soft pads cicada molt
Cette fragile mue de larve de cigale ne craint pas grand chose tant les pads Gravel des mitaines Giro Supernatural sont moelleux – photo Dan de Rosilles

Contrairement à la SRX, ici les tissus sont moins extensibles que sur le dessus de la SRX et il n’y a aucune sensation de compression. Espérons qu’à l’usage, ils ne se détendront pas.
On peut noter la présence de deux astucieux goussets réfléchissants qui permettent de retirer les mitaines très facilement à deux doigts et une languette de tirage en microfibre au poignet pour les enfiler.

Giro Supernatural mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology shifters position
Sur les cocottes comme sur un divan – photo Dan de Rosilles

DFCI et singletracks

J’ai testé ces mitaines sur des sorties de 40 à 150 km durant tout l’été, sur route, en gravel et en VTT 26″ “all rigid”. Et c’est particulièrement en tout-terrain que j’ai apprécié leur confort… même si, sur route, elles n’ont pas à souffrir de la comparaison avec d’autres modèles de mitaines.

Giro Supernatural mits Elastic Interface Palm Technology Gravel
Sur les Giro Supernatural, les goussets réfléchissants servent aussi à enlever les mitaines – photo Dan de Rosilles

Au contact du cintre, les mitaines Giro Supernatural sont très moelleuses. Elles sont parfaites sur les cocottes, sur le plat du cintre et font merveille aussi sur le cintre plat de mon VTT. Par contre, elles ne sont pas mes favorites en bas du cintre, où le coussinet qui déborde largement sur l’extérieur de la paume a tendance à faire pivoter les mains vers l’intérieur, créant ainsi une cassure du poignet. On veillera également à ne pas trop serrer le scratch de fermeture, situé justement sur l’articulation du poignet, sous peine de ressentir des fourmis sur certaines positions de cintre.

Giro Supernatural mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology Velcro scratch setting
Il faudra veiller à ne pas trop serrer au poignet pour éviter les fourmis – photo Anne Fontanesi

Esthétiquement, j’aime beaucoup l’association du gris minéral de la paume et du vert “naturel” de la maille dorsale. La longueur sur la main des Supernatural renforce leur élégance, en référence aux gants rétro des pilotes automobiles du début du 20ème siècle.

Giro Supernatural mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology flat bar position MTB
Les Giro Supernatural sont très confortables sur les plats de cintre et les cintres plats – photo Dan de Rosilles

Giro Supernatural, élégance absolue

Pour les caractériser et les opposer aux mitaines SRX, je dirais que les Supernatural correspondent plus à un esprit tout-terrain, voyage, confort et plaisir, quand les premières m’évoquent plutôt la route, la vitesse, le dépassement de soi. Mais chacun sera libre de glisser ses mains dans ces deux modèles de mitaines en même temps que son propre imaginaire. Ce qui est sûr, c’est que les pads “Ultra et “Gravel” offrent des sensations réellement différentes, renforcées par les choix de matériaux et la coupe de chaque fabricant. Un bien pour un mal : tel ou tel modèle s’épanouira sur certaines mains pour certaines pratiques, mais la spécialisation pourrait aussi nuire à la polyvalence…

Giro Supernatural mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology drop bar position rotate
En bas du cintre, le pad à l’extérieur de la paume a tendance à faire tourner mes poignets vers l’intérieur – photo Dan de Rosilles

Trouver gant à sa main

Même si certains cyclistes préfèreront l’uniformité moelleuse de l’ancienne version de la paume 3D, l’Ultra et la Gravel, malgré leurs spécificités propres, ont en commun la finesse de leurs pads qui garantit de meilleures sensations sur le guidon, un excellent contact et une meilleure liberté de mouvement et de précision. Comparés à ceux de l’ancienne version, ou les différents pads sont épais et très au contact les uns des autres, créant une sensation d’une couche matelassée finalement assez homogène, ceux des nouvelles versions ont des bords mieux délimités et plus séparés les uns des autres.

Giro Supernatural mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology foam zones
Toutes les mains et tous les pads… un sacré paquet de combinaisons – photo Dan de Rosilles

Quel que soit le modèle qu’on choisisse, ces nouvelles paumes sont indéniablement une évolution majeure de la “Palm Technology”, pour le confort sur la durée et la précision de pilotage. Restera à faire le bon choix entre les différentes versions de paumes et les différents fabricants de mitaine, pour acquérir des mitaines les plus adaptées à ses mains et sa (ses) pratique(s) de cyclisme. Choix d’autant plus difficile, lorsque l’achat se fait en ligne… Vu le prix relativement élevé de ces mitaines, l’idéal serait quand même de pouvoir les essayer avant l’achat.

Paumes Ultra

cycling Elastic Interface 3D palm Technology Ultra version
La version Ultra proposée aux fabricants de mitaines – capture d’écran site web Elastic Interface

Utilisation conseillée : Route et VTT
Caractéristiques principales :
– Mousse perforée avec densité de 60 kg/m3
– Mousse perforée avec densité de 80 kg/m3
– Insert Hybrid Cell System avec densité de 200 kg/m3
– Tissu grip
“La paume Ultra est dotée d’une structure multi-densité qui protège le cycliste dans toutes les conditions et avec tous types de guidons. L’insert Hybrid Cell System dans la partie basse de la paume réduit la pression lorsque l’on empoigne les leviers ou le guidon, alors que le renfort de 80kg/m3 de densité protège l’arche de la main entre le pouce et l’index.”
(source : site web Elastic Interface)

Paumes Gravel

cycling Elastic Interface 3D palm Technology Gravel version
La version Gravel proposée aux fabricants de mitaines – capture d’écran site web Elastic Interface

Utilisation conseillée : Gravel
Caractéristiques principales :
– Mousse perforée avec densité de 60 kg/m3
– Insert Hybrid Cell System avec densité de 200 kg/m3
– Mousse perforée avec densité de 80 kg/m3
– Insert Hybrid Cell System avec densité de 200 kg/m3
– Tissu grip
“La paume Gravel a été créée pour protéger la main lors de longues sorties sur terrains accidentés. Les sollicitations du terrain sont plus importantes et, à force d’empoigner essentiellement les leviers, une pression est exercée sur l’arche de la main, entre le pouce et l’index. Grâce aux inserts Hybrid Cell System, la paume Gravel amortit les vibrations du terrain et améliore la sensation de confort.”
(source : site web Elastic Interface)

Paumes Ultra : Mitaines Siroko SRX 75€

Paumes Gravel : Mitaines Giro Supernatural 75€

Détail de toutes les paumes Elastic Interface ici.

Comme un lundi : on va danser le Roc

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illustration Dan de Rosilles/Leonardo AI

Chaque semaine, un billet d’humeur par un de nos rédacteurs. Aujourd’hui : Patrick

En 2016, je faisais mes premiers pas de danse gravel, sur le dance floor pas très lisse du Roc d’Azur. Avec mes deux compagnons Éric et Pierre, nous avions tenté une chorégraphie cycliste maladroite, portés par le plaisir de vivre quelque chose de nouveau. Bike Café allait naître des premières virevoltes incertaines de cette nouvelle discipline.
Quelque part, nous nous identifiions alors aux sept pionniers qui, en 1984, avaient créé dans l’enthousiasme de la nouveauté le Roc d’Azur qui allait devenir, 40 ans plus tard, le grand bal du VTT en France, avec chaque année plus de 20 000 participants.

Comme un lundi
Roc d’Azur, le bal des débutantes – photo d’archives Roc d’Azur

Comme sur une piste de danse sur laquelle il y trop de danseurs, la bousculade du Roc ne risque t-elle-pas de se transformer en immense vélo-pogo ? Est-ce que grossir autant ne va pas empêcher les valseurs sur gravier de tournoyer avec grâce et fluidité ?
Je suis partagé entre mon rejet des événements de masse, qui affichent des bilans carbone honteux, et l’envie de découvrir dans cette foire au vélo le frisson de la nouveauté. Je vais encore assumer mes contradictions, et j’irai à Fréjus cette semaine pour entrer dans la danse.

On achève bien les cyclistes – photo Dan de Rosilles

Ce n’est pas seulement pour el baile flamenco que Dan est parti en vélo de Valence dans la Drôme jusqu’à Valencia en Espagne. Pendant ce passe-passe de 1300 km sur toutes sortes de surfaces, il a pu tester de superbes mitaines dotées de paumes 3D conçues par Elastic Interface, le spécialiste des peaux de chamois de nos cuissards.

Siroko SRX mits cycling Elastic Interface 3D palm Technology Valence to Valencia long distance bikepacking trip
photos Dan de Rosilles

De mon côté, entre mes longs passages en danseuse sur mon single speed, j’ai essayé de trouver quelle serait la selle idéale pour éliminer l’inconfort à vélo. J’ai creusé le sujet pour trouver quelques réponses.

Comme un lundi
Mais quelle serait la selle idéale ? – photo Fizik

Enfin, pour finir à l’unisson, je vous propose une ronde, celle des ateliers de réparation vélo. L’équipe d’UtagawaVTT a eu l’excellente idée de répertorier tous ces lieux dans l’application Fixovelo où vous trouverez des professionnels qui pourront entretenir et réparer vos vélos.

Comme un lundi
La ronde des ateliers de réparation vélo – capture d’écran de l’application Fixovelo d’UtagawaVTT

Vous l’aurez compris, lorsque le Roc aura cessé de swinger, Bike Café n’aura pas pour autant fini sa choré : il y aura d’autres ten-dances à découvrir, d’autres ballets à admirer… Bref, le battle est lancé !

Comme un lundi
Il y aura bien de nouvelles ten-danses pour nous surprendre – photo Akim Dermel / granplato.cc

Retrouvez l’intégralité de notre rubrique “Comme un lundi” en cliquant >ICI<

Un corps d’homme

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Haralambon
Un corps d'homme

Je partage avec Olivier les effets, sur mon corps d’homme, d’une fracture qui peut toucher les cyclistes lors d’une chute. Nous nous sommes retrouvés, par-devers nous, dans le club privé (d’activité sportive) des “compagnons du fémur cassé”. Les fémurs sont les plus gros os du corps humain. Notre paire de fémurs constitue les 2 poutres de soutien du haut de notre corps. Il n’est pas étonnant que l’édifice s’écroule, lorsqu’un de ces piliers se brise. Olivier nous dit : “J’ai chuté jeune et je me réveille vieux…” Cette phrase révèle la brutalité de l’impact sur son “corps d’homme”, qui avait pourtant de “beaux restes”, nous dit-il. Pour ma part, j’étais déjà vieux lorsque je suis tombé, je me suis réveillé simplement un peu plus vieux, la différence entre nous est là. “L’existence tord le corps des os jusqu’au bout des ongles“, dit Olivier et pour moi ce processus était déjà bien engagé. Après ma chute sur une plaque de verglas, sur mon vieux vélo de piste, nous avons, Olivier et moi, entrepris un échange épistolaire via Messenger, sur les aléas de notre triste fraternité. Nous nous encouragions à reprendre ce vélo, qui nous manquait tant.

Comment me reconnaître à travers ces changements ?

Olivier Haralambon

Je savais que ce livre était en préparation et dès que je l’ai reçu, je me suis plongé dans sa lecture. La justesse des mots et la sensibilité du récit m’ont tellement touché que j’ai dû interrompre ma lecture… Je revivais ma propre chute, jusque dans le regard plein de compassion du pompier qui m’a mis dans le brancard. Je revoyais toutes ces scènes que j’avais volontairement occultées ; mais en lisant, tout remontait à la surface… Il fallait que je fasse une pause, pour reprendre plus tard le cours de ma lecture. Il n’en sera pas de même pour vous, lecteurs aux fémurs intacts, vous serez emportés par les mots et les belles références de l’auteur, qui nous entraîne dans sa découverte d’un nouveau corps, qu’une chute de vélo l’a forcé à accepter.

Ce livre explore les sentiments qu’on peut ressentir dans une “société de l’image”, où il est de bon ton d’afficher sa forme et son efficience. La résilience sportive n’est pas simple à gérer lorsqu’elle nous frappe subitement. Olivier en arrive même à douter de sa propre identité. “Comment me reconnaître à travers ces changements ? Comment persister et rester le même homme, continuer à porter le même nom ?“, nous dit Olivier. Faut-il reconstruire tout l’immeuble d’une vie, si une poutre brisée a endommagé l’ouvrage ?

Je vous recommande cette lecture, car c’est infiniment bien écrit. Olivier a particulièrement bien ciselé les mots de son récit “exorcisatoire”.

Un corps d'homme
Difficile le lâcher la lecture… Pédaler pour la photo, sur la machine qui m’a fait tomber, mais qui m’a ensuite rééduqué – photo VDB

Informations

Pitch de l’éditeur

À l’automne 2019, Olivier Haralambon, cycliste depuis toujours, tombe de vélo tandis qu’il roule avec un jeune champion. L’accident est grave ; il passe plusieurs longues semaines alité, dans un corps soudain inapte à l’exploit sportif. D’autres pépins de santé suivent. Il réalise bientôt qu’il est entré dans une autre partie de sa vie. Il est aux prises avec une nouvelle ” plaque tectonique “, qui glisse sur la précédente. Il a chuté jeune ; il se réveille vieillissant.

Un corps d'homme

Cette expérience étrange n’est pas propre à l’athlète ; loin de là, elle est chose commune. Un corps d’homme témoigne de ce moment où, à la cinquantaine, on navigue entre deux eaux, où le corps devient une altérité. Qu’est-ce que n’être pas encore vraiment vieux, mais plus tout à fait jeune ? En tissant son expérience avec celle d’autres que lui – écrivains, musiciens, peintres – Olivier Haralambon éclaire ce qu’il appelle la ” zone blanche de l’existence ” et raconte l’histoire d’une mue.

À propos de l’auteur

Haralambon

Né en 1967, Olivier Haralambon est écrivain, philosophe et ancien coureur. Son roman, Le Versant féroce de la joie (Alma, 2014) a été salué par la critique. Avec Le Coureur et son ombre, essai littéraire paru en 2017, il s’est imposé comme un écrivain important. Il est l’auteur également en 2019 de “Mes coureurs imaginaires” que nous vous avions présenté en 2019.

Vélotaf : notre sélection matos

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la sélection vélotaf d'octobre 2024 de Bike Café

L’équipe de Bike Café vous présente une sélection de matos, orientée Vélotaf, repérés ou testés par notre équipe. Le développement de l’usage du vélo au quotidien pour se déplacer motive les marques qui redoublent de créativité. Voici notre sélection, qui s’appliquera selon les produits, au vélotaf urbain mais aussi pour certains au vélotaf des campagnes. Pour mémoire, ce dernier sujet avait été abordé l’an passé et avait suscité un grand intérêt chez nos lecteurs :

Nos « Sélections » permettent de découvrir des produits selon une thématique précise. Qu’ils aient été simplement repérés lors de leur mise sur le marché ou testés spécifiquement par nos rédacteurs, ils peuvent faire l’objet d’une courte description ou de retours de terrain plus complets.

Antivol Zéfal K-Traz Zip 3

Testé par Matthieu

Cette nouveauté du fabricant français est sortie au printemps dernier. Il s’agit d’un antivol collier de serrage autobloquant à code.

Le K-Traz Zip3 est en réalité constitué d’une lame d’acier qui sécurise le vélo ou les accessoires, comme un casque ou de la bagagerie.

En ville, c’est un complément idéal à l’antivol principal comme une chaîne ou un U, pour sécuriser les roues ou la selle du vélo. Se rangeant facilement dans un sac ou une poche, grâce à un faible poids et à un encombrement réduit, il permet également d’éviter un vol opportuniste lors d’arrêts de très courte durée (achats en magasin, pause lors d’une randonnée…).

antivol Zéfal K-TRAZ ZIP3
Pour un arrêt ultra-court, si vous n’avez aucun endroit où s’accrocher, le K-Traz pourra déjà empêcher le voleur de rouler avec le vélo !

Il est noté avec un niveau de sécurité de 3, le plus faible chez Zéfal (sur un maximum de 18) et doit vraiment être utilisé pour des arrêts très courts.

Ce produit m’avait fait de l’œil pour sécuriser mon vélo lors d’arrêts rapides (boulangerie, remplissage d’un bidon dans un bar, etc.) lors de sorties longues sur la route et durant le Bikingman Alpes-Maritimes.

antivol Zéfal K-TRAZ ZIP3
Cet antivol m’a accompagné pendant le Bikingman Alpes Maritimes fin juin. Photo : Matthieu Amielh.

Il est pratique à utiliser grâce à son code à 3 chiffres et est suffisamment flexible pour se ranger dans une sacoche de cadre, par exemple.

Lors du Bikingman, je l’avais rangé sous les sangles de ma sacoche de selle arrière, afin de pouvoir le mettre en place rapidement. Aucun problème lors de son utilisation. Les matériaux sont de bonne qualité et le produit semble robuste dans le temps.

antivol Zéfal K-TRAZ ZIP3
Placé à cet endroit, l’accès à l’antivol est facile et il est rapide de sécuriser son vélo.

Il faudra simplement penser à un code qui vous est familier pour ne pas risquer de l’oublier !

Page fabricant : Antivol Zéfal K-Traz Zip 3
Prix public : 22,95 €

Casque BBB District Led

Testé par Laurent

Se voulant le plus visible possible, le casque BBB District LED (BHE-163), ici dans sa version Faceshield avec visière rétractable, est doté de 12 LED avants et 10 LED arrières. Le mode flash s’active lorsque la batterie est faible, offrant environ 4 heures d’autonomie supplémentaire. La visière transparente (catégorie 0) offre de la place pour des lunettes si nécessaire. Ce casque est fabriqué avec une coque en ABS, et est partiellement construit avec du polystyrène expansé recyclé. Ce casque est disponible uniquement en noir, et en deux tailles : M et L.

Sur le terrain

J’ai apprécié immédiatement le confort de ce casque. En effet, les mousses internes sont de qualité et épaisses. L’ergonomie du système de fermeture est simple et efficace. La molette arrière permet de régler facilement la circonférence, bien que je souhaiterais plus de précision et de fluidité de sa part. Les différents modes d’éclairages sont classiques : fixe, fixe avec intensité élevée, clignotant. Ce système d’éclairage LED se recharge par un port micro USB. À mon avis, un port USB type C aurait été bien plus pratique. D’autant plus que le port est difficilement accessible, situé au sein d’un orifice d’aération. À côté de celui-ci, se trouve l’unique bouton pour l’allumage, l’extinction et le choix des modes d’éclairages. De dimension trop petite, lui non plus n’est pas un exemple d’ergonomie, surtout avec des gants d’hiver.

Hormis ces détails concernant la recharge et les commandes de l’éclairage, le casque est agréable au port, bien ventilé, et doté d’une visière de qualité. À vrai dire, c’est mon premier test de casque à visière, et je dois dire que j’ai vite pris goût à cet accessoire. En effet, dans ma routine de Vélotaf, c’est appréciable de pouvoir abaisser ou relever cette visière d’un seul geste. Un geste bien plus rapide et sûr que de mettre ou d’enlever une paire de lunettes. Ajouter à cela que les porteurs de lunettes de vue seront sûrement comblés. À noter cependant qu’une version sans visière est également disponible. Pour autant, pour un produit destiné en priorité au vélotaf, je regrette le coloris unique noir. Certes, c’est élégant, mais un coloris plus visible (blanc ou fluo) serait un plus indéniable pour la sécurité passive.

Page fabricant : District Led faceshield – BBB Cycling
Prix public : environ 110€

Feu Radar IGPSPORT SR30

Testé par Laurent

Ce feu arrière iGPSPORT SR30 est équipé d’un radar intelligent. Il se positionne en alternative bon marché face au populaire radar Garmin Varia. Pour cela, il est équipé d’un unique bouton, pour la fonction marche / arrêt, mais aussi pour sélectionner un type d’éclairage parmi cinq modes : fixe, peloton, “respiration”, flash nuit, flash jour (65 lumens pour ce dernier).

Tous ces modes peuvent être simultanés à la fonction radar, et un mode permet également d’utiliser le radar sans feu activé.

Vélotaf
Feu Radar IGPSPORT SR30 – photo Laurent Biger
igpsport sr30
Angle et portée de détection du IGPSPORT SR30 – illustration IGPSPORT

La largeur du faisceau du radar est de 40°, pour une détection allant jusqu’à 150 m et huit véhicules en simultanés. Attention, le radar ne détecte pas les véhicules roulant à la même vitesse, ou en encore s’éloignant. Ce produit pèse environ 70 g, est rechargeable via un port USB-C et l’autonomie est d’environ 20 h.

Sur le terrain

Nous avons testé ce feu radar IGPSPORT SR30 à trois : Cassandra sur son Garmin 1050, Phillipe sur son IGPSPORT IGS630S, et moi sur un IGPSPORT IGS800 (une nouveauté que je teste actuellement). Cassandra utilise habituellement un Garmin Varia. Le Varia n’a pas trop de soucis à ce faire : il est plus rapide et plus précis (entre l’affichage sur le compteur et la position réelle du véhicule). Mais il est aussi plus cher. Quant au système de fixation, il est identique sur les deux concurrents, et celui de l’IGPSPORT se montre aussi efficace. Philippe et moi n’avons pas l’expérience du Garmin Varia. Appairé à nos compteurs de la même marque, nous avons globalement été satisfaits des performances de ce SR30. Notamment par la portée de détection du radar, qui excède, selon les conditions, la portée annoncée de 150 m.

De même, la luminosité du feu est à la hauteur de nos attentes, notamment en mode “flash jour”, particulièrement visible. Malheureusement, tout comme le Garmin, le radar ne détecte pas les véhicules qui roulent à la même vitesse que le vélo. C’est un point à garder en tête ! En effet, une voiture sera détectée quand elle vous rattrape, puis disparaitra du radar si elle se calque sur votre vitesse. C’est durant cette période que l’on peut oublier sa présence. Notamment quand celle-ci est en attente pour vous doubler. Lors du dépassement, elle sera à nouveau détectée. Comme souvent chez IGPSPORT, l’autonomie est excellente, et conforme à celle annoncée. Enfin, l’application IGP permet de contrôler et mettre à jour facilement cet équipement.

Les modes d’éclairages peuvent être changés directement depuis le compteur (y compris autre que du fabricant IGPSPORT) ou de l’application. Celle-ci peut également gérer l’affichage du radar en l’absence d’un compteur. Au final, un produit intéressant, surtout pour le vélotaf des campagnes, ou en usage péri-urbain.

Page fabricant : igpsport SR30
Prix public : 119,9 €

Éclairages BBB Slide

Testés par Laurent

Les feux Slide sont étanches (IPX4), compacts et équipés d’un clip et d’une sangle. Un système coulissant étanche recouvre le port de type micro USB. Les câbles à ce standard sont fournis. Les deux feux sont dotés d’indicateurs de batterie avancés et de quatre modes d’éclairage : “Éclair de jour, Faible, Flash, Haut, Steady Flash”. Le feu avant peu atteindre une luminosité de 50 lm, et le feu arrière 16 lm.

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Kit d’éclairage BBB Slide – illustration BBB

Sur le terrain

Ces éclairages sont très rapides à installer ou à ôter. Pour moi qui change souvent de vélo, c’est un détail important, et je suis certain que je ne suis pas le seul dans ce cas. Malheureusement, ces deux éclairages à LED se rechargent par un port micro USB. Des ports USB type C auraient été bien plus pratiques. Le système à glissière est certes étanche comme j’ai pu le constater, mais pas des plus accessibles.

BBB Vélotaf
Les accessoires du kit BBB Slide – illustration BBB

La qualité de l’éclairage est réelle. Ils ne sont pas les plus puissants (ce n’est pas vraiment une surprise à ce prix), mais le flux lumineux est homogène. J’ai également apprécié les différents modes, qui comme souvent chez BBB, sont pratiques et efficaces, même de jour. Que ce soit lors de fixation par clip, sur la housse de selle, ou via la sangle sur le cintre ou la tige de selle, les feux sont solidement maintenus.

Même en usage off-road plutôt engagé, les feux me sont restés fidèles, ce qui n’est pas forcément le cas de tous les produits du marché, que j’ai parfois perdus en route… Au final, voilà une paire d’éclairages simples, sobres et qualitatifs. Elle viendra sécuriser des sorties sportives plus longues que prévues, ou plus humblement équiper une monture pour le vélotaf. Dans ce cas, il peut être judicieux de coupler ce kit avec un casque “lumineux”, comme celui testé plus haut.

Page fabricant : Slide – BBB Cycling
Prix public : environ 39 € (le kit avant et arrière)
Actuellement disponible chez Culture Vélo (culturevelo.com)

Veste Basil Skane

Repérée par Laurent

Cette veste Skane de chez Basil est labellisée “Bluesign Product”. Pour qu’un produit puisse être labellisé Bluesign® Product, les conditions sont exigeantes, et pas que sur les matériaux, mais sur tout le processus de production, jusqu’au moindre détail (zip, boutons, etc.). “A noter dans la démarche de Bluesign® Product envers les entreprises (fabricants et producteurs), c’est que les entreprises qui souhaitent labelliser bluesign® leurs produits signent un partenariat au long cours : elles sont ainsi accompagnées à chaque instant dans leur démarche, évaluées dans leurs progrès et conseillées et encouragées pour l’amélioration de leurs process.” (source : Made Nature).

La veste, de couleur vert canard, a été conçue, selon Basil, pour les vélotafeurs. Cela signifie que la coupe est adaptée : le fabricant annonce une absence de battement, même à grande vitesse. De plus, la veste a un dos allongé et des manches préformées. La veste basil Skane est donnée pour être respirante, imperméable et coupe-vent selon les indices de performances T-Fabrick 10.000 WP et 10.000 MVP.

Basil Skane : des détails intéressants – photo Basil

Ceci est à associer aux fermetures éclair étanches et au revêtement DWR qui garantit que, théoriquement, la pluie est évacuée de la veste et que l’intérieur ne devient pas moite. La veste est dotée d’une doublure en mesh-taffetas, de poches latérales et d’un protège menton. La capuche en trois parties est réglable, et censée permettre une bonne visibilité. Celle-ci est également adaptée au port d’un casque. La réflexion nocturne est assurée par certaines zones traitées spécifiquement.

Cette veste est livrée avec un sac de rangement et est disponible dans les tailles S à XXXL pour les hommes et XS à XL pour les femmes. À noter que cette veste taille grand : la taille M étant conseillée pour des personnes de 182 à 186 cm !

Page fabricant : Basil Skane
Prix public : environ 129,9 €
Actuellement disponible chez Culture Vélo (culturevelo.com)

Origine Montmartre

Repéré par Matthieu

Il n’est pas dans nos habitudes de présenter des vélos urbains électriques. Ce nouveau modèle de VAE urbain signé Origine me paraît intéressant dans son approche : proposer un vélo électrique léger (entre 12,8 kg et 15 kg), s’inspirant de son modèle Gravel Help avec la même motorisation Mahle dans le moyeu arrière.

Origine Montmartre vélo électrique urbain
Le moteur Mahle X30 est compact et léger, offrant 45 N.m de couple.



Avec une monte de pneumatiques maximale en 45 mm, ce vélo permettra de rouler confortablement en environnement urbain mais pourra aussi s’aventurer sur les pistes le week-end. Un vélo polyvalent pour se rendre au travail, transporter ses affaires grâce à la possibilité de l’équiper avec un porte-bagages et de sacoches et pourquoi pas également une petite balade sportive le week-end ?

Le Montmartre est construit dans un aluminium haut de gamme multi-butted avec traitements T4 / T6, l’épaisseur interne des tubes varie selon la zone de contraintes d’où sa légèreté, son efficacité et sa robustesse. À noter que, quelle que soit la forme du cadre, les deux versions bénéficient de la même technologie à la fois sur la conception du cadre et l’aluminium utilisé que sur toute la partie cycle et moteur. Le Montmartre peut être équipé d’une béquille, de porte-bagages (avant et/ou arrière), de garde-boue, d’éclairages, ou rien du tout si vous le souhaitez le plus léger possible, c’est vous qui choisissez.

Origine Montmartre vélo électrique urbain
Garde-boues, éclairage avant, porte-bagages, le vélo est entièrement personnalisable selon ses besoins.

Avec le Montmartre, nous avons pris le parti de nous poser en alternative aux vélos lourds et massifs. Avantage non négligeable, exit le stress de rouler batterie à plat, le Montmartre se roule comme un vélo traditionnel à tel point qu’on oublie même qu’on se trouve au guidon d’un vélo électrique. Pas de frottements, pas de lourdeur, pas d’inertie dans chaque changement de direction, le vélo est fluide, réactif et léger“, précise la marque.

Origine Montmartre vélo électrique urbain
Un vélo électrique urbain et léger puisqu’il démarre à 12,8 kg en taille S, sans aucun accessoire.

Le vélo est disponible en deux versions : cadre droit et cadre ouvert, pour un enjambement plus facile.

Origine Montmartre vélo électrique urbain
Deux versions pour le Montmartre : cadre ouvert et cadre droit.

Chez Origine, vous avez le choix de l’équipement via le configurateur en ligne, un vrai plus par rapport aux vélos dont le montage n’est pas modifiable. Vous pouvez sélectionner tous les composants du Montmartre et directement agir sur le poids, vous pourrez ainsi configurer votre vélo avec un poids compris entre 12,8 et 15 kg.

Parmi les options intéressantes, j’ai noté l’ajout d’un porte-bagage avant (Tubus Tara), arrière, de sacoches de selle et de cadre Lafuma x Origine, d’un éclairage avant alimenté par la batterie du vélo, d’une béquille et le choix entre 12 pneumatiques différents, à chambre à air, des marques Continental, Hutchinson, Michelin et Schwalbe.

Origine Montmartre vélo électrique urbain
L’utilisateur peut commande des sacoches Lafuma directement sur le configurateur d’Origine.

Enfin, rappelons que les cadres et fourches Origine sont peints dans les ateliers de la marque situés dans le Nord de la France, avec des peintures hydrosolubles de qualité automobile. La résistance aux chocs et à l’abrasion est nettement supérieure à celle des cadres peints en Asie et l’impact écologique est fortement réduit.

Origine Montmartre vélo électrique urbain

Spécificités techniques :

  • Batterie 250Wh
  • Batterie Option Range Extender 171Wh amovible
  • Couple moteur 45 N m
  • Tige de selle Ø27,2 mm
  • Jeu de direction Câblerie totalement intégrée
  • Serrage tige de selle rond Ø31,8 mm
  • Type d’axe : axe moteur boulonné
  • Standard Frein Arrière Flatmount
  • Diamètre Disque Arrière 160 / 180 mm avec adaptateur
  • Taille Pneu Max. 45 mm
  • Disponible Flatbar ou Dropbar
  • Options Béquille / Porte-Bagage / Éclairages
  • Prix : à partir de 2 948 € (le Montmartre M1 à 13,9 kg en taille S)

Plus d’informations sur le site d’Origine :

Origine Montmartre Open

Origine Montmartre – cadre droit


Giant et Liv dévoilent deux nouveaux vélos de route électriques prometteurs

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Un gros potentiel pour ce nouveau vélo de route électrique Giant Defy Advanced E+ Elite

La marque taïwanaise dévoile aujourd’hui deux nouveaux de vélos de route électriques, le Liv Avail Advanced E+ Elite pour les femmes et le Giant Defy Advanced E+ Elite pour les hommes. Bike Café a eu la chance de pouvoir assister à la présentation de ces produits et d’effectuer une première sortie de 50 km en terrain connu, puisque réalisée à Aix-en-Provence (photo de couverture : Damien Rosso).

Aussi performant et élégant qu’un vélo musculaire, le Defy Advanced E+ Elite est un vélo de route électrique léger qui vous permet de franchir ce col qui vous paraît insurmontable, de suivre cet ami si performant ou de rallonger vos sorties selon votre envie, et non selon vos capacités“, voici comment démarre le communiqué de presse présentant le nouveau VAE de route de Giant. La promesse marketing est alléchante et gonflée…

Vélo de route électrique Giant Defy Advanced E+ Elite en descente
Voici la bête… je vous détaillerai mes sensations plus bas, mais ce vélo m’a emballé ! Photo : Damien Rosso.

Le vélo de route à assistance électrique est à mes yeux un très bon produit pour effectivement aller plus vite, plus loin, plus haut… bref prendre plus de plaisir. Je suis aux antipodes de ceux qui vont pousser des cris d’indignation en disant que c’est de la triche, que ce n’est pas un vrai vélo… tous ces arguments non recevables balancés par des ayatollahs du vélo, souvent aussi étriqués dans leur mentalité que la largeur de leurs pneumatiques (23 mm maximum, svp)

Je pense que le e-road est un véritable atout pour continuer à rouler à plusieurs sans avoir nécessairement le même niveau, rouler la semaine et le week-end en s’ajoutant une petite assistance pour ne pas arriver trempé au bureau, faire une sortie plus longue que prévue ou avec davantage de D+, et donc élargir son horizon.

Les limitations actuelles sont aujourd’hui :

  • La vitesse de coupure réglementaire à 25 km/h, qui freine – dans tous les sens du terme – l’usage de ce vélo ;
  • Le poids supplémentaire à trimballer au-delà de 25 km/h, pénalisant ;
  • Le comportement des VAE de route actuels, différent de celui d’un vélo de route classique en raison de l’intégration obligatoire d’un moteur et d’une batterie qui influent nécessairement sur la réponse du vélo sur le terrain.

Une géométrie Performance pour les nouveaux Giant /Liv Defy Advanced Avail E+ Elite

Sur ce dernier point, Giant a beaucoup travaillé afin que son nouveau VAE ressemble – esthétiquement déjà – à un vélo de route classique mais, plus important encore, qu’il réponde de façon similaire, grâce à une géométrie Performance inspirée de ses modèles route haut de gamme.

Au niveau du look, il faut reconnaître que ce nouveau vélo a de la gueule et que, vu de profil, il ressemble à s’y méprendre à un vélo traditionnel.

Vélo de route électrique Giant Defy Advanced E+ Elite
De l’extérieur, un look similaire à celui d’un vélo de route moderne, tout intégré. Photo : Damien Rosso.

Sur le nouveau Defy Advanced E+ Elite – taille M, l’angle de tige de selle est de 73,5°, la longueur du tube de selle est de 480 mm, et la longueur des bases est de 420 mm, identiques aux cotes du Giant Defy, le modèle Endurance de la gamme. La hauteur de douille de direction est quant à elle de 145 mm, identique à celle du Giant TCR, le vélo de route haut de gamme du fabricant.

Même constat sur le nouveau châssis féminin, l’Avail Advanced E+ Elite – taille M également. L’angle de tige de selle est de 74° et la longueur des bases de 420 mm, comme sur le Liv Avail, l’endu-Road testé avec beaucoup de plaisir l’an passé par Anne. Les cotes de 540 mm pour le top tube et 155 mm pour la hauteur de douille sont quant à elles identiques au modèle route Liv Langma.

Un vélo électrique pensé comme un vélo de route…

Tout d’abord le matériau : du carbone haut de gamme, bien sûr. Oubliez l’alu si vous voulez obtenir le vélo plus léger possible. Sur ces deux modèles, le cadre du vélo est en Advanced Composite. Ce cadre entièrement nouveau en carbone composite de très haute qualité est fabriqué dans les propres usines de Giant. La fourche Advanced SL (Super Light) bénéficie d’une fabrication carbone haute performance qui permet d’obtenir un ensemble fourche/pivot très léger, résistant et rigide ainsi qu’une direction très précise et sûre.

Au niveau de l’intégration, Giant a aussi réalisé un gros travail pour n’avoir aucun câble (électrique ou hydraulique) apparent. Le poste de pilotage est intégré et c’est beau ! Cela sera certainement plus compliqué de monter ou descendre une entretoise mais çà, c’est un autre problème !

vélo de route électrique Liv Avail Advanced E+ Elite 0
Le poste de pilotage est épuré, intégré, sans aucun câble apparent.

Giant a fait le bon choix également en proposant uniquement son vélo en transmission double. Les 3 modèles de la gamme sont en effet équipés d’une transmission Sram AXS avec double plateau 46/33, associée à une cassette 12 vitesses 10/36. Pour avoir ce montage identique sur mon vélo de route Cervélo S3 Disc – en version Force AXS, je ne peux que valider par le retour terrain l’excellent comportement de ce groupe, sa fiabilité et surtout sa grande polyvalence. Ce choix de braquet conviendra à la fois à un coursier qui roule à plus de 40 km/h et à un pratiquant d’ultra qui enchaîne les heures de roulage avec un vélo chargé de sacoches en mode bikepacking.

Vélos route électrique Giant Defy et Liv Avail Advanced E+ Elite
Tous les vélos de la nouvelle gamme e-road Liv/Giant sont équipés d’une transmission double plateau.

Vous avez besoin de démonter la roue arrière pour transporter votre vélo dans la voiture ? Pas de problème. Giant a conçu un axe traversant à dégagement rapide, sans avoir besoin de déconnecter aucun câble car c’est l’axe qui va assurer la continuité électrique du système. Il fallait y penser mais c’est à mon avis un sacré atout !

Ah, au fait, petit détail qui fait une sacrée différence : le vélo intègre un éclairage arrière, alimenté par la batterie. Il peut être activé ou désactivé via la RideControl App en agissant sur les modes jour/nuit du RideControl Go.

Vélos route électrique Giant Defy et Liv Avail Advanced E+ Elite
Un petit éclairage, auto-alimenté, un grand plus pour la sécurité du cycliste !

…Et qui peut flirter – confortablement – avec le gravel

Le carbone, c’est bien beau mais est ce que le vélo est confortable ? Sur le papier, oui car les vélos sont livrés en première monte avec des pneus Gavia Fondo 700 x 32 mm tubeless ready. Et oui, encore une fois Bike Café a été précurseur dans le domaine en validant les pneus de route endurance de 32 mm tubeless ; de là à dire que mon collègue Dan montera sur ce vélo, il y a un… fossé que je n’oserai franchir !

Vélos route électrique Giant Defy et Liv Avail
Giant a vu large avec la possibilité de monter des pneus jusqu’à 38 mm.

Giant a aussi déployé sa technologie D-Fuse qui a fait ses preuves sur le modèle d’Endurance Defy ainsi que son gravel Revolt. Le cintre en composite D-Fuse SLR/SL est 40 % plus souple dans un sens et 2 % plus rigide dans l’autre, apportant à la fois plus de confort mais aussi plus de précision. La tige de selle est également dotée de cette techno. En forme de D, elle permet de filtrer les petits chocs et les vibrations, et ne ne nécessite ni insert, ni adaptateur, un bon point pour un réglage facile de l’assise.

Enfin, le cadre et la fourche permettent de monter des pneus pouvant aller jusqu’à 38 mm, ce qui vous permet de configurer votre vélo pour affronter tous types de terrains dont des sections “gravel light”. Le cadre est également équipé de supports pour une monte facile de garde-boues.

Un nouvel écosystème moteur/batterie développé pour la pratique de la route

Les Giant/Liv Defy Advanced Avail E+ Elite étrennent le tout nouveau moteur de électrique de Giant, placé dans le moyeu arrière, le SyncDrive Move Plus, avec des caractéristiques tout à fait intéressantes :

  • Un couple maximal de 75 N m, le plus important du marché sur les moteurs moyeu arrière ;
  • 600 watts de puissance maximale, en crête ;
  • 450% d’assistance maximale (vous fournissez 100 watts, le moteur en délivre 450 pour un total de 550 watts effectifs) ;
  • Un poids contenu d’1,7 kg ;
  • Une connexion/déconnexion facile de la roue arrière – aucun câble électrique à débrancher ;
  • 5 modes d’assistance : Eco, Tour, Active, Sport et Power. Plus un mode “Boost” qui s’enclenche automatiquement.
Vélos route électrique Giant Defy et Liv Avail Advanced E+ Elite
Voici le dernier moteur Syncdrive, dévéloppé spécifiquement pour ces 2 nouveaux vélos de route. Compact, au poids contenu (1,7 kg) et offrant surtout un couple de 75 N m, de quoi donner des accélérations franches !

“Giant a développé ce moteur et c’est notre partenaire qui nous l’a fabriqué selon nos spécifications. Dans le cahier des charges, nous avons été très clairs : il ne devait y avoir aucun frein moteur au-delà de 25 km/h et le poids devait être le plus faible possible pour obtenir des sensations similaires à celles d’un vélo de route classique”, explique Clovis Le Goff (Giant).

La batterie est quant à elle logée dans le tube diagonal. Non-amovible, elle dispose d’une capacité de 400 Wh et intègre les cellules lithium-ion de dernière génération 22700. Une batterie additionnelle – l’EnergyPak Plus 200 – peut être ajoutée en plus, se plaçant sur le cadre au niveau d’un porte-bidon pour apporter 200 Wh de capacité supplémentaire (1,1 kg, la batterie additionnelle).

Pour changer le mode d’assistance, plus besoin de lâcher une main pour venir appuyer sur un bouton placé sur le Top Tube, comme sur le Origine Help équipé du moteur Mahle. Ici, les changements de vitesse se font via les Blips Sram discrètement placés sous le ruban de cintre, avec une parfaite ergonomie. Petit bonus, c’est le cas de le dire, sur le montage Sram Red AXS haut de gamme, des boutons “Bonus” sont également présents en haut des leviers pour monter ou descendre d’un rapport.

vélo de route électrique Liv Avail Advanced E+ Elite 1
Les boutons Bonus Sram de changement de vitesse sur l’intérieur des cocottes – uniquement présents sur le montage en Sram Red AXS.


La dernière évolution de l’application Giant RideControl apporte un nouveau niveau de connectivité. En connectant votre téléphone à votre vélo à assistance électrique, vous pouvez personnaliser le pourcentage d’assistance du moteur, le délai de déclenchement de l’assistance sur 11 niveaux (de 190 millisecondes à 3 secondes) et le couple en fonction de vos préférences. Et ce, sur chacun des 5 modes d’assistance.

Connexion Bluetooth facile entre le Giant Defy Advanced et l'app Ride Control.
Connexion Bluetooth facile entre le Giant Defy Advanced et l’app Ride Control.

Enfin, un mode “Boost” a été créé par Giant. Lorsque vous êtes en mode Power, que le couple est paramétré sur ce mode à 75 N m et que le moteur détecte que vous pédalez en force à faible cadence en dessous de 18 km/h, (ça peut être le cas si vous roulez face à un vent contraire ou en montée), il active automatiquement le Boost vous offrant une poussée significative.

Quelles distances et D+ mesurés sur le terrain ?

Giant a réalisé des centaines de tests avec ces nouveaux châssis, notamment celui de l’autonomie conférée par une batterie chargée à 100%.

Deux cas de figure ont été envisagés :

  • Cycliste peu entraîné, de 93 kg. Distance parcourue : 134 km et 1.132 m de D+. Cette autonomie est augmentée à 165 km et 1.935 m de D+ en ajoutant une batterie additionnelle (Power Extender) ;
  • Cycliste entraîné, dénivelé maximal gravi avec une batterie complète : 2.392 m de D+.

Le Giant Defy Advanced E+ sur le terrain, ça donne quoi ?

J’ai pu tester le modèle haut de gamme, le Defy Advanced E+ Elite 0, sur une boucle route de près de 50 km et 574 m de D+, très exactement.

L’avantage est qu’étant le “régional de l’étape”, habitant à Aix-en-Provence, je connais toutes ces routes par cœur et j’avais donc de nombreux repères, que cela soit en termes de temps de montée, fréquence cardiaque et puissance développée (mon vélo étant équipé de pédales Garmin Rally).

Après s’être extirpés de la Duranne, la zone d’activités industrielles proche d’Aix, nous filons vers Roquefavour et son célèbre aqueduc. Double virage à droite et passage sous la voie ferrée, après ledit aqueduc, et nous démarrons la montée menant au village de Ventabren. J’attaque “Ventabren officiel“, 1.74 à 5.1 % et je choisis volontairement de rester sur le premier mode d’assistance : Eco. Je monte au maximum de mes capacités cardiaques lors de cet effort court mais soutenable quelques minutes. Je suis dans une zone grise entre 25 et 30 km/h, où le moteur alterne entre On/Off. J’arrive en haut aussi essoufflé que sur un vélo classique mais en ayant monté 1,3 km/h plus rapidement que mon PR. Les coupures du moteur ne gênent pas le roulage du vélo. L’enseignement glané lors de cette montée est la grande nervosité et rigidité du vélo, bien aidé en cela par les roues carbone de ce montage, en 36 mm de hauteur.

Ça bascule au sommet du village de Ventabren pour enchaîner avec une descente rapide en lacets. Le vélo offre une bonne stabilité et se pilote facilement. Nous voilà à présent dans une longue ligne droite en faux-plat descendant (2-3 %) amenant au village de Coudoux. J’envoie tout à droite et pars en sprint pour rouler à bloc. Aucune gêne, aucune friction, le vélo se roule facilement à plus de 50 km/h. Je ressens tout de même une petite inertie au niveau de l’arrière mais c’est léger.

Vélo de route électrique Giant Defy Advanced E+ Elite
Sur le plat, il est très facile d’emmener le vélo à plus de 30 km/h, sans forcer. Photo : Damien Rosso.

Nous voilà dans la deuxième difficulté de la sortie : la montée des 4 Termes, 2 km à près de 8 % de moyenne avec notamment une première ligne droite à plus de 10 %. Sur cette montée, je joue avec les différents niveaux d’assistance pour apprécier leur utilité. Le mode Active est suffisant pour me permettre de monter vite tout en continuant à bien “travailler”. Les deux modes supérieurs, Sport et Power, permettent de vraiment ressentir le couple élevé du moteur.

Vélo de route électrique Giant Defy Advanced E+ Elite en montée
Dans la montée des 4 Termes à Coudoux, j’ai testé tous les modes d’assistance. Photo : Damien Rosso.

Le retour vers Eguilles se fera sur la route de Pélissanne : 9 km de ligne droite, en faux-plat montant (3-4 % maximum). Sur cette section, je choisis de rouler moteur éteint et je suis bluffé par la facilité d’emmener le vélo au-delà de 25 km/h. Bien calé dans les roues, ou même devant notre petit peloton, je parviens à maintenir une vitesse de croisière entre 27 et 35 km/h, sans trop m’employer. Cela présume une autonomie conséquente pour les cyclistes relativement entraînés.

Confirmation à l’arrivée de notre boucle, j’ai utilisé 16 % de batterie pour 47 km et 574 m de D+ avalés. Ce qui donnerait une autonomie totale de 280 km et 3.400 m de D+, en vidant complètement la batterie !

Liv/Giant Avail/Defy Advanced E+ Elite 2024 : modèles, poids, couleurs, montages et prix

Le nouveau Liv Avail Advanced E+ Elite est proposé en 3 montages (braquet identique : 46/33 et cassette 12 vitesses 10/36)

  • Elite 0 (10.500 euros). Transmission Sram Red AXS. Roues carbone Giant SLR E+36 mm. 12,5 kg ;
  • Elite 1 (8.000 euros). Transmission Sram Force AXS. Roues carbone Giant SLR E+36 mm. 12,8 kg ;
  • Elite 2 (6.500 euros). Transmission Sram Rival AXS. Roues aluminium Giant P-R2. 13,7 kg.

Le nouveau Giant Defy Advanced E+ Elite est proposé en 3 montages (braquet identique : 46/33 et cassette 12 vitesses 10/36)

  • Elite 0 (10.500 euros). Transmission Sram Red AXS. Roues carbone Giant SLR E+36 mm ;
  • Elite 1 (8.000 euros). Transmission Sram Force AXS. Roues carbone Giant SLR E+36 mm ;
  • Elite 2 (6.500 euros). Transmission Sram Rival AXS. Roues aluminium Giant P-R2.

Retrouvez toutes les informations sur le site du fabricant :

Giant Defy Advanced E+ Elite
Liv Avail Advanced E+ Elite

Comme un lundi : de quel bois on se chauffe

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Illustration Dan de Rosilles / Leonardo AI

Chaque semaine, un billet d’humeur par un de nos rédacteurs. Aujourd’hui : Dan de Rosilles

Gilbert Plagnol, le vieux paysan cévenol qui m’a appris la vie à Rosilles, disait que le bois, ça chauffe trois fois : Quand on le coupe, quand on le transporte, puis quand on le brûle.
Toutes les énergies fossiles n’ont pas cette qualité, je veux parler bien sûr de celles qui font se mouvoir les véhicules. Que ce soit le pétrole ou l’électricité, elles ont toutes, à un moment ou un autre, un impact néfaste sur l’environnement et le climat.

Comme un lundi
Le moyeu arrière du Defy Advanced E – photo Giant

Finalement, la meilleure énergie, c’est celle qu’on ne dépense pas, nous ont appris les écologistes. Et si on ne se satisfait pas de sa propre énergie, celle qui nous permet de nous déplacer à la seule force de nos jambes, encore vaut-il mieux confier notre confort de déplacement aux machines les plus économes. C’est pour cela que cette semaine, nous découvrirons un nouveau VAE de chez Giant, plutôt que le dernier SUV de chez Volkcedes. Autre argument : à choisir un véhicule qui pollue, autant que ce soit celui qui prend le moins de place sur la route. 

Comme un lundi
Vélotaf – photo Laurent Biger

L’assistance des VAE explique leur popularité. Elle répond à deux attentes de notre société de plus en plus stressante et individualiste : éliminer l’effort et rassurer l’individu en lui procurant une sensation de confort. Seulement voilà, l’assistance, encore faut-il pouvoir se l’offrir. Rien n’est gratuit, ton père te l’a dit, si tu veux te payer un VAE, faut bien aller bosser. Et pour aller bosser, autant privilégier les moyens de transport les moins impactants, comme le vélo. C’est pour ça qu’on vous a concocté une sélection spéciale vélotaf.

Haralambon
Un corps d’homme – photo Patrick Van Den Bossche

Puis, Patrick nous parlera d’Un corps d’homme, un livre d’Olivier Haralambon. Parce que finalement, au bout du compte, assisté ou pas, y’a que ça qui compte : son propre corps, sa santé, son mental… et envoyer du bois.

Retrouvez l’intégralité de notre rubrique “Comme un lundi” en cliquant >ICI<

Vagabondage sur les traces de Charles Terront

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Charles Terront

Je vous avais promis une suite après mon article sur le “crit”. Cette fois, pour vous parler d’ultra distance en pignon fixe, j’ai choisi de vous raconter la dernière aventure de Thierry Saint-Léger, une figure dans le petit monde du fixe longue distance. Il est l’auteur de véritables exploits, qu’il réalise en toute discrétion, loin des réseaux sociaux et des shows médiatiques. Il s’invente des aventures incroyables, dans la solitude élégante de ce qu’il appelle son histoire. Cet article retranscrit son dernier vagabondage, que j’ai suivi, ainsi que d’autres de ses amis, sur un fil WhatsApp inspirant. En peu de mots et en beaucoup de photos, ce pédaleur, plutôt taiseux, nous en dit beaucoup. (toutes les photos de cet article sont de Thierry Saint-Léger)

Charles Terront c’était pour l’époque dont je vous parle, un type gigantesque et incommensurable ; c’était ce qu’il y a de plus grand, de plus émotionnant, de plus magnifique, de plus tragique.

Henri Desgranges – journal L’auto, 1932

C’est dans les exploits de Charles Terront, premier vainqueur du Paris-Brest-Paris en 1891, que Thierry Saint-Léger puise l’inspiration de ses épopées cyclistes. “J’ai lu les récits des premiers exploits de Terront et ce qui m’a frappé, c’est son esprit de liberté, qui à l’époque lont conduit à faire un Rome-Paris, des 1000 km sur piste, un Saint-Pétersbourg-Paris. “L’esprit Charles Terront” m’en est venu : ça m’a bien pollué la tête, et voilà…“, me dit Thierry qui est devenu un véritable admirateur de ce grand cycliste, qui a ouvert la voie du cyclisme moderne. Thierry roule en pignon fixe, utilisant le même braquet que son illustre inspirateur : 42×17.

Âgé de 67 ans, TSL (*) est un véritable métronome du coup de pédale, alignant les kilomètres sur son vélo qu’il a nommé “Auguste”, une machine artisanale construite par le cadreur Victor Duchêne. La comparaison de son équipement avec celui de Charles Terront s’arrête au braquet, car son vélo, les boyaux de ses roues en carbone et les routes sont très différents de ce qui existait à la fin du 19ème siècle…

Tallinn –> Paris, sur les traces de Charles Terront

Vagabondage
Thierry embarque à Paris le 5 août, le bagage léger : l’aventure commence

Je ne voyage pas pour aller quelque part, mais pour voyager ; je voyage pour le plaisir du voyage.

Robert-Louis Stevenson

Après avoir terminé deux Paris-Brest-Paris en pignon fixe (2019-2023), effectué un remake du Tour de France 1903, une traversée des Alpes de Evian à Nice… et quelques autres aventures en longue distance avec Chilkoot, Thierry voulait rouler sur les traces de son historique modèle : Charles Terront, qui avait réalisé en 1893 un Saint-Pétersbourg – Paris en 14 jours. Faute de pouvoir passer la frontière russe, Thierry a dû partir de Tallinn en Estonie, un peu plus au sud de Saint-Pétersbourg. Arrivé à l’aéroport de Narva, il va constater que son vélo n’a pas suivi…

Accrochez-vous : le périple, et donc cet article, sont longs, mais si vous allez au bout, vous découvrirez un peu mieux ce personnage discret qui a illuminé sur Internet la fin de notre mois d’août.

Le podcast Bla Bla 127 avec Thierry

Raconte-nous ton vagabondage Thierry…

Je suis en attente de mon vélo depuis quatre jours à Tallinn en Estonie. J’espère que l’instrument (*) sera ce soir sur le vol de 23h30 en provenance de CDG Paris“, nous dit Thierry, sur le groupe WhatsApp qui sera le fil rouge de son vagabondage sur les traces de Charles Terront. Son « instrument », est enfin arrivé effectivement à l’heure dite. « La pluie est abondante sur Tallinn », écrit Thierry qui va débuter sa journée par le montage et les réglages de son vélo, chez un mécanicien du cycle qu’il a déniché en ville lors de l’attente de son vélo. Le grand départ est donc aujourd’hui, samedi 10 août 2024, pour ce vagabondage de Tallinn à Paris. “Le premier jour, il fallait que je me calme, pour ne pas partir dans mon bocal et tout donner sur les premiers jours…

Charles Terront
Départ en début d’après-midi, les premières photos de Thierry tombent sur le groupe WhatsApp… on découvre l’Estonie

Le bouche-à-oreille fonctionne bien, nous sommes nombreux à nous connecter au groupe WhatsApp, baptisé “Chez Charles Terront”, que Thierry a créé pour en faire son journal de bord. À l’aide de Garmin Live Tracking, nous allons suivre la progression de Thierry en direct et il va nous distiller des photos incroyables, qui vont illustrer son vagabondage.

Charles Terront
En fin de cette première demi-journée de vagabondage en Estonie, un horizon fait de diverses couleurs

L’Estonie

Venteux, orageux, heureux et cligno (*) à Viljandi“, nous annonce Thierry qui, comme à son habitude, en peu de mots nous dit beaucoup.

Dimanche matin, il est temps de reprendre la route encore humide. Thierry, qui a été opéré au mois de mai d’un problème de prostate, n’avait pas beaucoup roulé les mois précédents. Il fallait y aller progressivement et ne pas rouler trop vite sur ce début de vagabondage, le chemin allait être long.

Charles Terront
Reprise matinale, 7h44 la route après Viljandi

Il est temps de quitter l’Estonie pour passer en Lettonie. “Estonie oubliée, Lettonie sur la gomme”, nous annonce Thierry le dimanche 11 août vers 9h, pour nous signaler qu’il passe la frontière entre ces 2 pays baltes.

Charles Terront
Bienvenue en Lettonie… route ou piste de gravel ? Lettonie : en letton : Latvija.

La Lettonie

La Lettonie réintègre à partir des années 1990 la sphère d’influence européenne. Elle rejoint l’Union européenne et l’OTAN à partir de 2004. À l’époque de Terront, ce territoire était sous la tutelle russe.

Il est temps de s’arrêter pour manger. Une simple soupe remplit d’émotion Thierry qui pense à Charles Terront qui avait coutume de s’en nourrir lors de ses exploits.

Avec de la soupe Mazascala Lettone. Beaucoup d’arrêts dûs à la météo“, nous dit Thierry sur son journal de bord WhatsApp.

41 km de boîtes métalliques (*) et de ligne droite depuis Riga“, Thierry nous décrit une cohabitation difficile avec les camions sur la route de Riga et puis le paysage change et tout s’apaise, retour au calme malgré une belle averse.

Pendant ces premiers jours en Estonie et en Lettonie, ça a été une succession d’averses“, me dit Thierry dans le podcast.

La Lituanie

Arrivée en Lituanie le lundi 12 août vers 13 h 25.

Chasseur d’horizon : Thierry nous envoie un florilège pictural de cette Lituanie profonde où il croise une autre voyageuse…

Chasseur d’horizons

Mardi 13 août… “Sir Duncan, personne très respectable, éditeur d’un grand journal. Mécène du vagabondage de Monsieur Charles Terront a pris en charge la réception et le repas lors de son passage à Vilnius (LT). Mon arrêt à cet hôtel fut un partage de couvert avec Charley“, nous dit Thierry.

Charles Terront

Perdu dans ses pensées, plongé dans les souvenirs de Charles Terront, Thierry va en oublier son casque et sa casquette, lorsqu’il s’est remis en route après cette nuit mémorable passée dans cet hôtel romantique. Il va continuer sa route avec sa deuxième casquette et attendra l’Allemagne pour s’acheter un nouveau casque.

La Pologne

Thierry met le “cligno” vers 23 h pour passer la nuit en bivouac sur le bord de la route… Les premiers kilomètres en Pologne vont se faire sur des routes improbables. L’instrument et son cavalier vont souffrir, mais les boyaux de ses roues tiendront. Thierry explique dans mon podcast en quoi la pratique du fixe permet de gérer les mauvaises surprises sur ce type de routes.

Charles Terront
Comment traduire “nids de poule” en polonais ?

Je roule tout le temps en boyaux et je n’ai jamais crevé, même sur ces portions de routes polonaises. En fixie, on gère au coup de pédale le ralentissement en fonction du relief du terrain“, me dit Thierry.

Mercredi 14 août les paysages polonais

Dure journée sur la gomme des routes polonaises.” Arrivé à Gotap en Pologne… “Je suis carbonisé, cligno et au lit“, nous dit l’infatigable Thierry.

Jeudi 15 août au matin : “Hier, on a trop subi l’état de la route, moi et l’instrument. Je reste sur la 512 parallèle à la trace, l’effet sur le matériel en sera plus bénéfique. Photo à l’appui

Dans le podcast, Thierry avoue être entamé au niveau de la selle à cause de l’état des routes. Il avait besoin de cette trêve pour se remettre.

Vendredi 16 août Journée marquée par la rupture du câble de frein unique du vélo de Thierry. “Câble de frein cassé, arrêt, pour réparation“, nous dit Thierry.

Charles Terront
Thierry avise des couvreurs zingueurs qui travaillent sur une maison. Avec leur aide, il entreprend une réparation sommaire pour ressouder la butée du frein. Ça tiendra comme ça jusqu’en Allemagne, où il pourra enfin faire changer le câble.

Le plaisir du vagabondage : jeter son couchage, écouter les odeurs du sol, puis partir dans son sommeil“, nous dit Thierry qui décide de bivouaquer en pleine nature à 23 heures.

Charles Terront

La logistique en équitation fixée reste difficile en terme de temps. On rentre dans la logique de l’éloge de la lenteur. 4 pays : EST, LVT, LT et PL me transforment en rogneur du temps, chasseur d’horizon, buveur d’averse, racleur du vent, mangeur de cailloux, récolteur d’eau. Rêveur de Charley

Thierry Saint-Léger

Thierry me confie dans le podcast avoir gardé un bon souvenir de la Pologne… “Les gens là-bas ne sont pas comme nous dans l’opulence…

Samedi 17 août… départ vers 5 heures du matin du “chasseur d’horizon” sur son “instrument” noir.

Charles Terront
Une énorme tranche de pain noir à partager avec Mr Charles Terront. 976 km à venir, nous dit Thierry

L’Allemagne

Dimanche 18 août Thierry passe la frontière entre la Pologne et l’Allemagne.

Charles Terront

Mon vagabondage sur l’hommage Mr Charles Terront s’arrête là, à Berlin. Je ne poursuis pas son itinéraire, mais je partagerai la tranche de pain noir avec Charley dans cette agglomération de Berlin. Mon itinéraire fera un détour au Luxembourg, pour retrouver ensuite la gomme de Mr Charles Terront”, explique Thierry. “C’était prévu dans mon vagabondage, tout va très bien, c’est juste pour éviter les grosses villes allemandes. Direction Luxembourg, puis Belgique.

En fin de journée, après avoir dépassé Berlin

Cligno pour l’instrument. Auguste. Made in Mejean. À l’époque de Mr Charles Terront les gares étaient les CP pour lui et son équipe. Difficile d’imaginer le vagabondage dantesque que cela a dû être en 1893“, nous dit Thierry.

Lundi 19 août

Thierry arrive devant l’Elbe qu’il faut traverser, mais le niveau du fleuve est trop bas et il est indiqué qu’il faut faire un détour pour passer plus loin. “J’ai fait un détour de 60 bornes pour passer et plus loin je devais encore repasser le fleuve et la navette était à 5h30. J’avais dormi dans un cimetière 20 bornes avant. J’arrive à 5h23, le passeur me voit arriver, il me prend mon vélo, le met sur la navette, je lui paie mon ticket de passage, je m’endors sur le banc en bois. Arrivé de l’autre côté, il vient me chercher, me redonne mon vélo, je lui serre la main. On ne s’est pas dit un mot...” Thierry était dans un état de fatigue qui a certainement impressionné le gars, qui a vu Thierry s’éloigner pour attaquer difficilement un “talus” de 13% pour sortir de cette vallée.

Charles Terront
Traversée de l’Elbe

Mardi 20 août… “Hier trop de jardinage, galère. Aujourd’hui sur l’instrument Auguste. Aller zou“, nous annonce Thierry

Charles Terront
6h38 une nouvelle journée démarre

Mercredi 21 août

Averse derrière, devant talus (*) et beau temps“, nous dit Thierry. Il décrit sa journée comme celle du chasseur d’horizon qu’il est devenu.

23 h, le soleil se couche et la nuit va être courte pour Thierry qui veux atteindre le Luxembourg le lendemain.

Charles Terront

Jeudi 22 août

Embarquement pour une traversée

Le Luxembourg

Le Luxembourg c’est une étape velours“, me dit Thierry lors de notre échange.

Vendredi 23 août

Charles Terront

La Belgique

Charles Terront
Passage remarqué à St Léger commune de Belgique

La France

Direction Reims : “Là je craignais le passage sur la nationale qui mène à Soissons. Il y a plein de grosses boites métalliques (traduisez camions). J’avais 7 km à faire ; dans ce cas je mets les écouteurs. On est rien sur ces routes…“, me dit Thierry qui compare notre manque de respect pour les cyclistes et le manque de pistes cyclables chez nous par rapport à l’Allemagne qu’il vient de traverser.

Charles Terront
Le coiffeur est fermé, mais Thierry n’avait pas l’intention de s’y arrêter

Samedi 24 août

Une histoire de vis “cheminée” va venir compromettre le fonctionnement de l’instrument. Des vis du pédalier se sont desserrées sous les coups de pédale répétés des milliers de fois. Heureusement, un cycliste s’arrête pour aider Thierry à resserrer son plateau de 42 dents.

Tranche de mie. Direction le vélodrome Jacques Anquetil à Paris“, nous dit Thierry sur WhatsApp. La mise en scène d’une arrivée, ce n’est pas son truc. Il fera court et simple, l’aventure a été vécue : il l’appelle son histoire. Il n’y avait pas foule et l’aventure se termine par un rapatriement grâce au beau-père de sa fille pour retrouver la “civilisation” et se remettre avant de reprendre la route pour rentrer chez lui en Lozère à vélo et prolonger ainsi le vagabondage.

Charles Terront

Charles Terront
Extrait de la biographie de Charles Terront. À l’époque on parlait de Russie, les pays baltes y étaient intégrés.

Le vélodrome Buffalo est situé rue Parmentier à Neuilly-sur-Seine. Il tire son nom du fait qu’il est construit sur l’emplacement où se trouvait, pendant l’Exposition universelle de Paris de 1889, l’exhibition indo-américaine du colonel Cody, dit Buffalo Bill.

Charles Terront
Cette image d’arrivée résume l’exploit de Thierry : pas de mise en scène, pas de fioriture, juste la sincérité d’un aventure vécue intimement avec Charley

Voilà, la quête de Mr Charles Terront s’achève en face du Buffalo et de la Cipale… Je n’irai pas au vélodrome de la Cipale. Ce n’est pas l’histoire de Charley.”, nous annonce Thierry.

(*) Le vocabulaire de Thierry décodé

L’instrument : Thierry parle volontiers d’instrument lorsqu’il évoque son vélo. Comme un artiste musicien, il en joue en virtuose dans la cadence métronomique de son 42 x 17. Ce vélo Auguste est une œuvre artisanale du cadreur Victor Duchêne. Il a été construit sur le Causse Mejean en Lozère : c’est du local pour Thierry (TSL 48). Construit en acier sa particularité est le croisement des haubans arrières sous la selle.

Charles Terront
Le bagage est aussi minimaliste que le vélo

L’équipement pour cette aventure a été tout aussi minimaliste. Vous serez étonné d’apprendre que Thierry roule sur des roues carbone chaussées de boyaux et que malgré les passages gravel et l’état des routes, il n’a pas crevé une seule fois sur ce parcours de plus de 3000 km. Un matelas de couchage minimal, roulé et accroché au guidon, une sacoche de selle pour le change (3 cuissards et 2 maillots), une musette pour le ravito et un seul bidon. “Le problème c’est le poids sur le vélo, pourquoi prendre 2 bidons alors que l’on peut le recharger en eau fraîche lorsqu’il est vide ?”, me déclare Thierry.

Jardinage : Les erreurs de parcours ou les rajouts imposés par les circonstances.

Vagabondage : Ce mot traduit la nature même du rythme de Thierry qui valorise la lenteur et la profondeur de la traversée des paysages. Ce mot est, reconnaissez-le, bien plus poétique que le mot “ultra”.

Fixivement : Traduire par “Cordialement” c’est la formule de politesse employée par Thierry qui résume son attachement à la pratique du fixe, qu’il aime partager avec tout le monde.

Les déraillés : sont pour Thierry les cyclistes qui sont équipés de dérailleurs. Ne voyez pas dans ce qualificatif une allusion péjorative à l’état mental de ceux qui subissent l’inflation du nombre de leurs pignons. Il s’agit simplement d’identifier ceux qui ne roulent pas en fixe.

Le cligno : le vélo de Thierry n’est pas équipé de clignotants, c’est juste pour dire qu’il s’arrête. Souvent, il aura jeté à terre son matelas, pour dormir dans un bivouac improvisé, son “Auguste” allongé à ses côtés.

Le Talus : est le nom générique du toutes les déclivités de terrains : montagne, colline… peut importe la pente : c’est du talus.

Boîtes métalliques : c’est le nom que Thierry donne aux camions qui souvent le ballotent le long des routes.

TSL : le surnom que ses amis lui donnent et qui figure sur une plaque de cadre, accolé à 48, son cher département de Lozère.

Traverse, un nouveau magazine consacré au vélotourisme

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Traverse Foutrement Large éditions 200 magazine vélo tourisme cyclotourisme cycling n°1
photo Dan de Rosilles

Avec pour sous-titre “Pédaler la France et au-delà”, Traverse est un nouveau magazine qui fait la part belle aux territoires et aux itinéraires, pour peu que l’on souhaite les parcourir à bicyclette.
Lancé par la fameuse équipe du non moins fameux magazine 200, ce nouveau trimestriel intéressera tous les adeptes du “vélotourisme”, large famille incluant les voyageurs à vélo, les cyclotouristes, les cyclistes du dimanche tendance explorateurs et tous ceux qui aiment les cartes, les détours, discuter avec des inconnus et déguster des spécialités régionales.

Traverse Foutrement Large éditions 200 magazine vélo tourisme cyclotourisme cycling n°1
Sur cette double page, le corps de l’article dialogue avec une page pratique – photo Dan de Rosilles

Dedans/dehors

On retrouve, dès la première de couverture, la touche de Matthieu “Manivelle” Lifschitz, qui maquette 200 et commande ici au style épuré et classieux de Traverse : polices de caractères à empattement pour la titraille, images à bord perdu, superposition de cadres, panoplie de lignes claires – droites, pointillées, ondulantes – sur des aplats en lavis tantôt bistre, brique ou verts.

Traverse Foutrement Large éditions 200 magazine vélo tourisme cyclotourisme cycling n°1
Les lignes et les lavis, deux passions de Matthieu Lifschitz – photo Dan de Rosilles

Édité par Foutrement Large, la maison d’édition maison, le magazine s’est appuyé sur la force de frappe du groupe Ouest France pour sa diffusion.
Pour l’instant présenté comme un “hors-série du magazine 200”, il a pour vocation de trouver rapidement son autonomie, et sa place dans le paysage périodique français où, pour l’instant, dans un créneau parfaitement ciblé, aucune concurrence ne pointe son guidon à l’horizon.

Traverse Foutrement Large éditions 200 magazine vélo tourisme cyclotourisme cycling n°1
Les photos ont pleinement leur place dans la maquette de Traverse – photo Dan de Rosilles

Au sommaire du numéro 1

Ce premier opus est largement consacré, sous l’intitulé “l’autre Finistère”, à des parcours côtiers et intérieurs bretons, de Chateaulin à Crozon, de Morlaix à Quimper, de Lorient à Concarneau. Mais on trouvera aussi dans Traverse quelques panoramas bourguignons ou pyrénéens, des récits de voyage, des portraits de cyclistes, des fiches techniques : réparer une crevaison, voyager à VAE.

Traverse Foutrement Large éditions 200 magazine vélo tourisme cyclotourisme cycling n°1
Pastilles et vignettes permettent une lecture efficace, comme dans un guide pratique – photo Dan de Rosilles

C’est le prolixe cycliste-auteur-photographe Julien Bourgeois qui, entre Ouessant, Parc Naturel d’Armorique et Brest, signe l’essentiel du dossier breton. Les textes sont copieux, sur trois colonnes, mais les photos ont aussi une belle place.
Avec plus de 1000 km d’itinéraires disponibles en téléchargement via des QR codes, Traverses réconcilie presse écrite et ressources numériques. Cette passerelle entre médias permettra au lecteur de naviguer aisément entre les pages du magazine et son GPS, pour remplir sa musette d’itinéraires sémillants comme des Bigoudènes en goguette.

Traverse Foutrement Large éditions 200 magazine vélo tourisme cyclotourisme cycling n°1
Les QR codes permettent de télécharger le fichier GPX du parcours – photo Dan de Rosilles

Et après ?

Sous la supervision magistrale d’Alain Puiseux et François Paoletti, les prochaines traverses sont déjà annoncées, avec une couleur locale distincte à chaque numéro : la Loire pour le n°2 (mars 2025), le Quercy pour le n°3 (juin 2025), l’Alsace pour le suivant (septembre) et enfin le Cotentin pour le dernier numéro de l’année (décembre). La diversité des régions naturelles de France et de Navarre qui attendent patiemment d’être traversées par le magazine installent d’ores et déjà Traverse dans une dynamique réjouissante.

Traverse Foutrement Large éditions 200 magazine vélo tourisme cyclotourisme cycling n°1
Les textes sont conséquents mais la mise en page les aère – photo Dan de Rosilles

Le magazine Traverse devrait facilement trouver son public, à l’heure où de plus en plus de gens s’évadent à bicyclette pour retrouver sur les routes et les chemins un peu de grand-air, une pincée de nature, une cuillère d’humanité et un soupçon d’aventure.

Traverse, le magazine du vélotourisme
Trimestriel (4 numéros par an)
132 pages, sept./oct 2024
7.50€
Offre de lancement abonnement : 26€ les 4 numéros au lieu de 30€

Des Bacchantes à vélo, pour lutter contre le cancer de la prostate

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Depuis 2012, le fonds de dotation “Les Bacchantesmultiplie des épreuves sportives de course à pied dans les grandes villes françaises. Ce sont des milliers de coureurs et coureuses moustachu.e.s qui s’élancent dans les rues de Paris, Reims, Nantes, Toulouse, Aix-en-Provence… pour soutenir la recherche contre les maladies masculines et plus particulièrement le cancer de la prostate. Cette année, l’équipe des cyclistes des “Bacchantes à vélo” rejoignent leurs amis coureurs à pied, pour porter le message de la prévention et du soutien en s’adressant à une autre communauté sportive. Bike Café soutient cette épopée cycliste qui va prendre des allures de campagne d’information itinérante entre Paris et Aix-en-Provence.

Les Bacchantes, enfin à vélo !

J’ai découvert les Bacchantes à Paris en 2012. Installé par la suite à Aix-en-Provence, j’ai participé à la création de l’événement dans cette ville en 2017. Aujourd’hui, il est temps de montrer que les cyclistes peuvent aussi contribuer à ce projet.

Les Bacchantes
Le parcours des Bacchantes à vélo

Symboliquement, j’ai voulu unir deux courses : celle de Paris, que j’avais découverte en 2012, à celle d’Aix-en-Provence, qui a rejoint le mouvement en 2017. Ainsi, nous serons 5 cyclistes, ambassadeurs de cette croisade contre ces maladies masculines, qui partiront le 10 novembre au moment de la course parisienne, pour arriver six jours plus tard à Aix-en-Provence pour le départ de la course aixoise.

Les Bacchantes
Ce superbe maillot technique sera en vente sur la boutique en ligne de Gautier pour soutenir le projet – photo Patrick VDB

Chaque étape sera le prétexte à des rencontres avec des cyclistes bien sûr, mais également lors d’un point presse avec des personalités locales pour échanger sur cette problématique de santé publique. Prévention et financement d’un projet de recherche, sont les principaux axes de l’action de notre épopée cycliste.

Les Bacchantes à vélo
Photo de Joël lors d’un entraînement de 150 km

Je profite de cet article pour remercier les partenaires donateurs qui m’ont permis de monter ce projet un peu fou : rouler au mois de novembre, en pignon fixe, à nos âges ! Certaines sociétés du monde du vélo ont immédiatement répondu oui. Merci à Zéfal, LeCyclo.com, Vêtements Gautier, Openrunner, TA Energy… et également à mes collègues journalistes et éditeurs qui ont – ou qui vont – relayer cette initiative que j’ai voulu très ouverte, car il s’agit avant tout d’un sujet de santé publique. Merci également à mes associés de Bike Café qui me soutiennent.

L’équipe des Bacchantes

Les 5 ambassadeurs qui feront le parcours dans sa totalité ont décidé de le faire en pignon fixe, comme leurs aînés, qui s’élançaient, moustaches au vent au début du 20ème siècle, sur des machines primitives. Depuis cette époque héroïque et heureusement pour nos cyclistes, les routes ont été améliorées. Les vélos dont ils disposent pèsent la moitié du poids de leurs ancêtres. Ces 5 cyclistes chevronnés seront soutenus par une petite équipe qui assurera le reportage et la logistique. Chaque jour, photos et vidéos seront postées sur les réseaux sociaux.

Les Bacchantes
Présentation de l’équipe avec dans l’ordre : Thierry Saint-Léger, Alain Magré, Thierry Malécot, Jean-Yves Eudeline et Patrick Van Den Bossche.

Thierry Saint-Léger est la référence française en matière de pignon fixe longue distance. En 2015, il a traversé les Alpes entre Evian et Nice, en 2020 il a réalisé le Tour de France sur le parcours des pionniers de 1903. Il a également effectué plusieurs Paris-Brest-Paris en pignon fixe. Récemment opéré de la prostate, il sera le témoin d’une reprise sportive post-opératoire, démontrant ainsi que c’est possible. Il roule sur un vélo artisanal Auguste avec un braquet en 42×17. Thierry a 67 ans.

Bacchantes à vélo
Soyez généreux : soutenez l’équipe – photo Patrick VDB

Alain Magré est un ancien triathlète. Depuis qu’il a découvert le pignon fixe, il enchaîne les sorties dans la belle région de Provence. Il a quelques grands raids longues distances à son actif et vient de terminer encore cette année l’Ardéchoise 560 km avec son Schwinn Madison en 47×19. Alain est le plus jeune de l’équipe : 58 ans.

Thierry Malécot pratique régulièrement le fixie au club “Arelate Denta Rota Fixa” à Arles, ainsi que la longue distance avec le club “Assas Cyclisme Evasion”. Il a terminé, comme Thierry Saint Léger, le Paris-Brest-Paris 2023. Il effectue 60 % de ses 9000 kilomètres de vélo annuels lors de ses déplacements journaliers pour se rendre au travail. Il roule sur un Orbéa Dude en 46×17. Thierry est âgé de 62 ans.

Jean-Yves Eudeline est un cycliste qui aime la longue distance. Fidèle de l’Ardéchoise de 100 à 600 km, il a terminé quelques Born To Ride de 1000 km et quelques belles épreuves comme un Paris-Roubaix et un Rambouillet-Brest. Il roulera sur son vélo artisanal Cyfac avec un braquet de 46×18. Jean-Yves est âgé de 63 ans.

Je suis Patrick Van Den Bossche, journaliste et l’initiateur du projet. Je suis un ancien coureur à pied de bon niveau et sans doute le plus modeste performer de cette équipe de cyclistes chevronnés. Je roulerai sur mon fidèle single speed artisanal des Cycles Brevet en 44×19. Je serai le vétéran du groupe avec mes 76 ans.

Les Bacchantes
Le maillot des Bacchantes à vélo, testé lors d’une belle sortie de 130 km dans les Alpilles par Patrick & Alain – photo Patrick VDB

Faites un don pour soutenir le projet !

Les participants aux courses à pied des Bacchantes abondent à la hauteur de 10 € par dossard aux sommes apportées par les entreprises partenaires. Pour faire un don défiscalisable, vous pouvez cliquer sur cette image qui vous conduira à la collecte “Hello Asso” du Fonds de Dotation.

Les Bacchantes
Je fais un don pour soutenir le projet.

Vous avez sans doute des questions ?

Je réponds aux questions que vous pourriez vous poser à propos de ce projet.

Concrétement à quoi ça sert ? Avec cette première édition des Bacchantes à vélo nous arrivons dans un autre univers sportif également concerné par cette cause de santé publique. Plus concrètement, les fonds qui seront récoltés par l’équipée seront affectés à un projet dédié à l’amélioration de la qualité de vie des patients opérés : le projet « S’accomplir avec les Bacchantes ». Ce programme concerne 100 patients, sur 24 mois, avec pour objectif l’amélioration de leur qualité de vie. Il apportera un accompagnement multidisciplinaire, comprenant activité physique, diététique et aspect psychologique. Cette démarche est un projet de soins qui donnera lieu à une publication médicale en 2025.

Interview de David Barriol et Patrick Van Den Bossche par Jérôme Armand

Pourquoi seulement cinq cyclistes ? Les contraintes logistiques liées à l’usage du vélo sur nos routes expliquent que nous avons volontairement réduit ce petit peloton à 5 cyclistes, qui seront suivis par 3 véhicules. Par contre, sur le parcours, nous invitons les cyclistes locaux à venir nous rencontrer, pour pédaler quelques kilomètres avec nous et nous accueillir sur les villes étapes. Nous avons voulu également minimiser le coût de cette opération : faire le maximum, avec un minimum, afin d’orienter les dons vers un projet concret.

Pourquoi en pignon fixe ? Le nom les “Bacchantes” évoquant l’histoire du cyclisme nous l’a inspiré. Lorsque Thierry Saint-Léger, figure française du pignon fixe longue distance, a adhéré au projet, nous avons été convaincus que ce choix serait une singularité souriante et moustachue, nous permettant de nous démarquer des nombreuses actions de solidarité tournant autour du vélo.

Pourquoi Paris –> Aix ? C’est un choix d’inspiration symbolique, puisque nous relierons 2 villes “Bacchantes” et que la visbilité de l’opération sera déjà assurée auprès des milliers de coureurs et leur famille qui seront présents sur ces deux événements du calendrier.

À qui sont ouverts les points de rencontres d’étapes ? Ces moments de rencontres sont ouverts à tous. On vous parlera de prévention et on répondra aux questions. Les cyclistes de l’équipe parleront de leur motivation pour cette épopée. Ces rendez-vous seront un temps d’échange convivial dans chaque ville pour démultiplier la communication sur ce sujet trop tabou.

Comment venir à la rencontre des Bacchantes à vélo ? : le tracé des étapes et le suivi de l’équipe sera disponible sur Openrunner qui est partenaire de l’opération : “Suivez les Bacchantes...” Un lien de suivi live sera disponible sur le site des Bacchantes.

Autres questions ? : n’hésitez pas à poser vos questions en commentaire de cet article et soutenez le projet par vos dons.

Suivre les Bacchantes à vélo

Rendez-vous au Roc d’Azur : Alain et moi seront présents sur le stand Zéfal (U05 – Espace Terre), partenaire des Bacchantes, pour distribuer des flyers et échanger avec les cyclistes qui auront des questions à nous poser.

Comme un lundi : se remettre en selle

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Chaque semaine, un billet d’humeur par un de nos rédacteurs. Aujourd’hui : Patrick

Nous avons vécu cet été des moments émouvants lors des J.O. et des jeux paralympiques. Ils nous ont prouvé, si c’était encore nécessaire, que le sport peut nous rassembler, malgré nos différences. Pour moi, le sport, c’est aussi le moyen de porter un regard solidaire sur des causes sociales et de santé que nous avons enfouies sous nos habitudes de vies, qui s’individualisent de plus en plus. 

Sportif depuis longtemps, j’ai eu le bonheur de participer à la mise en place de projets qui vont dans ce sens. Ces expériences m’ont apporté beaucoup. Cette année, pour aider le Fonds de Dotation Les Bacchantes, qui informe, sensibilise et soutient la recherche contre le cancer de la prostate, nous contribuerons à vélo – avec Bike Café et de nombreux partenaires – à l’amélioration de la vie post-opératoire de 100 personnes opérées. Nous aurons besoin de votre aide par vos dons et votre soutien en venant nous retrouver sur le parcours, pour aider ces patients à se construire une nouvelle vie. 

Les Bacchantes
Une aventure pas sérieuse, pour une cause sérieuse

Au Bike Café, pour illustrer cette fameuse « remise en selle » vous pourrez lire cette semaine un article sur le projet des Bacchantes à vélo que j’ai imaginé pour communiquer sur le sujet encore tabou des maladies masculines. Vous découvrirez également le vagabondage d’un des membres de l’équipe des Bacchantes : Thierry Saint-Léger qui, opéré en mai de la prostate, a réalisé au mois d’août un de ses rêves, consistant à rouler sur les traces de Charles Terront : plus de 3000 km du nord de l’Estonie à Paris. Le vélo nous sauve, utilisons-le aussi pour aider les autres.

Charles Terront
Estonie –> Paris avec un vélo aussi simple et un bagage aussi mince – photo Thierry Saint-Léger

Pour remettre en selle – et dans le bon chemin – d’autres cyclistes, moins sportifs peut-être, mais curieux de découvrir la diversité de nos régions naturelles, nous vous parlerons aussi de Traverse, une nouvelle revue lancée par l’équipe de 200, qui propose des itinéraires et des fiches pratiques en direction des “vélotouristes”.

Traverse Foutrement Large éditions 200 magazine vélo tourisme cyclotourisme cycling n°1
Dans Traverse, des QR codes permettent de télécharger le fichier GPX du parcours – photo Dan de Rosilles

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