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Pharmacycles, un café vélo solidaire

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Pharmacycles

Pharmacycles n’est pas un café vélo comme les autres. Installé dans de nouveaux locaux, l’association a gardé l’enseigne historique de l’atelier participatif créé il y a 15 ans dans une ancienne pharmacie. On pouvait y venir pour prodiguer des soins à son vélo. Ce nom tombait sous le sens. Cet établissement, qui a déménagé depuis, est toujours un atelier participatif et, depuis 2024, il dispose d’un espace café. Cette extension a permis d’ajouter d’autres activités dans ce lieu d’accueil associatif. Si vous passez par la rue César Vezzani, pas besoin d’ordonnance et de carte Vitale : il suffit d’entrer pour vous sentir bien…

Pharmacycles
Pour ceux qui ont connu Pharmacycles à ses débuts, voici le local historique qui était sur le port. Ça leur rappellera des souvenirs. L’atelier a dû partir de cet endroit, qui est devenu un hôtel. Pharmacycles a été relogé dans le centre ancien, dans un local pas vraiment adapté, avant que la mairie reloge l’association dans le local actuel.

Ce Café Vélo nous permet de nous retrouver et ça marche plutôt bien.

Cyrille Papon

L’association a été créée par une poignée de jeunes cyclistes toulonnais motivés en 2010“, me dit Cyrille Papon qui gère désormais ce lieu devenu un Café Vélo ; c’était un atelier de réparation vélo participatif et solidaire. Son nom vient du fait que le premier local était l’ancienne pharmacie de la Base Navale de l’arsenal militaire. “Les créateurs de cet atelier ont eu une excellente idée en le baptisant Pharmacycles. On a gardé le nom…”.

Pharmacycles

Les propositions d’activités ne manquent pas – copies d’écarn de l’Instagram de Phamacycles

On avait besoin d’un espace pour accueillir les membres de l’association. Les bénévoles peuvent y venir se poser un peu et discuter pour créer des projets.”, poursuit Cyrille. Pharmacycles fonctionne en mode associatif, la cotisation annuelle est de 20 € et les gens qui vivent de minimas sociaux donnent ce qu’ils peuvent. Il y a actuellement 300 adhérents qui peuvent participer à des soirées organisées ici : séances cinéma, conférences… “Ce Café Vélo nous permet de nous retrouver et ça marche plutôt bien…” Le café est tenu par des bénévoles et 2 jeunes qui sont en service civique. Il est ouvert à des plages horaires un peu plus larges que celles de l’atelier, afin de pouvoir accueillir les adhérents que se retrouvent ici.

Le podscast BlaBla #141 avec Cyrille Papon

L’adhésion à Pharmacycles donne accès à l’atelier où des mécaniciens bénévoles aident les adhérents à réparer ou entretenir leurs vélos. Elle donne également accès aux services du café vélo où on trouve des boissons chaudes ou fraiches et aux soirées qui sont organisées dans le local.

Économie circulaire

Depuis 5 ans on a vu le profil de nos adhérents changer.

Cyrille Papon

Une des activités de Pharmacycles consiste à récupérer des vélos pour les remettre en état et les revendre à prix bas pour leur donner une nouvelle vie. Ces vélos arrivent sous forme de dons venant de particuliers ou de collectivités. En fonction de l’état du vélo, ils sont restaurés ou ils servent à approvisionner le stock de pièces détachées qui seront réutilisées pour des restaurations futures. “Depuis cette année, on travaille avec la commune pour récupérer des vélos dans les déchetteries. Nos adhérents sont plutôt d’origine modeste, ce recyclage nous permet de leur fournir des vélos, remis en état à des tarifs accessibles“.

Ces vélos deviendront des moyens de transport économique ou de loisir qui permettront de s’évader pour pas trop cher. “Depuis 5 ans, on a vu le profil de nos adhérents changer. Nous avions des gens relativement aisés qui profitaient de l’atelier pour venir entretenir leurs vélos. On voit maintenant des gens plus modestes qui, pour des raisons économiques, ont fait le choix du vélo pour se déplacer.”

Les activités

Pharmacycles
Photo Pharmacycles

Le rôle social de ce Café Vélo est évident. Ce lieu est un rendez-vous pour diverses activités et autour de Cyrille les adhérents foisonnent d’idées. Il y a des sorties organisées soit avec l’association “Souriez, vous pédalez” ou par Pharmacycles. Week-end d’initiation au voyage à vélo, Aleycat dans la ville et Savagecat dans la campagne. L’association a également pour projet de faire revivre la célèbre course de la montée du mont Faron. Les idées ne manquent pas lors des soirées d’échanges dans ce café un peu particulier.

Une association ça se gère et le café fonctionne avec un budget représenté à 65 % par son chiffre d’affaires (revente des vélos et adhésions) et à 35 % grâce à des subventions. Cyrille, qui voyage à vélo depuis son enfance, partage cette passion avec ses adhérents : “Le voyage à vélo il y a un avant et un après. Quand on commence on ne peut plus s’arrêter…” Il a pris le projet Pharmacycles à cœur, soutenu par les membres du conseil d’administration de son association.

Contacts

10 rue César Vezzani à Toulon 83000

Facebook : https://www.facebook.com/PharmaCycles/

Instagram : https://www.instagram.com/pharmacycles/

Video Var TV

Comme un lundi : laissons les nids aux poules et parlons d’infrastructures routières

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infrastructures routières

Chaque semaine, un billet d’humeur par un·e de nos rédacteur·rices. Aujourd’hui, Patrick.

Ce matin, en écoutant France Info, une information me fait dresser l’oreille : la France a perdu sa première place sur le podium des infrastructures routières. « En 2019, la France est passée à la 18ème place du classement mondial du Forum économique mondial, pour la qualité de ses infrastructures routières, après avoir occupé la première place en 2012 », dit le commentateur. Sans avoir été informé avant de cette dégringolade, je constate, dans ma région depuis 2014, une dégradation de nos routes. Le « nid de poule » est la fausse belle image d’une réalité qui l’est beaucoup moins. On n’y trouve pas des œufs frais couchés sur la paille, mais des crevaisons ou pire parfois : une chute, ou encore un écart fatal au moment d’un dépassement par le véhicule d’un “frotteur”. 

Lorsque qu’on se déplace sur nos routes françaises, on pourra emprunter une route nationale, gérée par un organisme décentré dépendant de l’État. Sans le savoir, on passera sur une départementale, gérée par les conseils départementaux et enfin, si on en sort indemne, on arrivera sur une route communale, qui comme son nom l’indique, est gérée par la commune. Pour les cyclistes, c’est souvent la qualité du revêtement qui nous indique qu’il est – ou pas – sous responsabilité départementale. Ce manque de transversalité dans la gestion est une partie du problème.

nids de poules
Les motards comme nous se plaignent de cette dégradations. Ceux de l’Hérault partent à la chasse aux nids de poule à Pâques, reportage France bleu.

Alors bien sûr, le drame parisien de la mort du jeune Paul Varry a braqué les projecteurs sur les violences entre les usagers de cette route. Une mission placée sous l’autorité d’Emmanuel Barbe a été nommée avec notamment cet objet : « Dans le contexte d’une diversification des modes de mobilités, cette mission a pour objet de proposer au gouvernement des mesures nouvelles pour réduire les conflits d’usage et les comportements agressifs liés au partage de la voie publique et de manière générale pour apaiser les relations entre usagers et mieux protéger notamment des plus vulnérables d’entre eux, piétons et usagers de modes doux, en milieu urbain comme en dehors des agglomérations. » On renvoie face à face ceux qui seraient en cause. J’aimerais que dans ce débat sur l’accidentologie routière on intègre aussi la causalité du déclin de nos routes qui nous a fait perdre cette première place. L’utilisation des chiffres est le support d’arguments manipulables pour celui qui veut faire passer un message. Celui de ce classement est symbolique car les écarts affichés sont faibles, j’en conviens : 6,5 pour le premier Singapour et 5,5 pour la France, notés sur 7. Certes, il ne s’agit que d’une note et je ne souhaite pas y attacher trop d’importance, mais tout de même, on était premier avant !

nids de poules
Une stabilité des chiffres qui, comme nos amis de Green Cycling, ne nous console pas – visuel Green Cycling

D’autres commentaires, sur les chiffres de la sécurité routière, m’ont perturbé dernièrement. En effet, l’annonce des chiffres de l’ONISR (Office National Interministériel de la Sécurité Routière) qui ont démontré une certaine stabilité, ont été considérés comme un succès relatif. « Le bilan de la sécurité routière pour 2024 montre une stabilité globale de la mortalité routière, y compris pour les cyclistes ». La reprise de l’information par la presse est difficile à entendre pour les victimes, qui auront du mal à se satisfaire du mot stabilité. Il me gêne aussi, surtout quand il est complété de commentaires avisés, portant sur l’accroissement de l’usage du vélo qui aurait pu aggraver ce bilan. Entre les lignes que j’ai pu lire, je perçois : soyez rassurés, ça aurait pu être pire. Derrière ces statistiques « ombrelle » d’un certain fatalisme, je pense à la lenteur des mesures qui pourraient être mises en place pour faire baisser ces chiffres qui rendent impersonnels des drames humains. Les infrastructures en font partie et comme pour le ferroviaire, il n’y pas que les « grandes lignes » dont il faut s’occuper à coup de milliards.

Retrouvez l’intégralité de notre rubrique “Comme un lundi” en cliquant >ICI<

Origine Axxome GTR : un vélo français taillé pour la performance

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La fierté d’Origine est avant tout de pouvoir adapter le vélo au besoin du cycliste, qui en passant commande pourra le configurer en s’appuyant sur toutes les compétences des équipes réunies dans son usine de 7500 m2 installée à Rouvignies. Cette concentration est une assurance pour chaque client d’avoir un support directement en lien avec la R&D, pour définir son besoin. Cette chaine de la valeur fait dire à l’entreprise nordiste : “Un vélo Origine est d’autant plus beau, qu’il a une âme“. Origine a fait le choix de ne pas passer par un réseau de distributeurs afin que les commandes s’effectuent uniquement via leur site internet, de façon à maîtriser l’ensemble de la démarche commerciale : conseils, définition du produit, prix, livraison, SAV. J’étais vraiment désireuse de tester cet Axxome qui a fait la réputation de la marque et qui depuis sa création a su évoluer pour rester en haut de l’affiche.
Photo de bannière : Mickaël Buresi

Origine Axxome GTR
L’Origine Axxome GTR mis en lumière – photo Cassandra Duméry


Cette société française a vu le jour en 2012. Elle est basée a Rouvignies, dans le département du Nord. Elle poursuit sa conquête du marché du vélo en se démarquant par sa volonté de promouvoir le savoir-faire français, par des choix de matériaux de qualité, et en apportant des produits qui respectent l’environnement avec ses peintures réalisées sur place respectant les normes sanitaires françaises.

La gamme Origine route

La gamme se décline sur 10 modèles, du vélo avec freins à patins au vélo équipé de disques, doté des derniers périphériques du marché. La marque segmente ses vélos selon le freinage. Le client peut par la suite, selon son budget et sa pratique, configurer son vélo. La gamme Axxome se décline sur 5 modèles, pour satisfaire aussi bien les cyclotouristes que les mordus du dossard, et se présente ainsi :

Origine Axxome GTR
L’Origine Axxome GTR, un modèle proposé pour la haute performance – photo Mickaël Buresi

Origine m’a envoyé un Axxome GTR dont je vais pouvoir vous faire partager mon retour d’expérience. Il propose 6 configurations de montages de base modifiables. Mais vous pouvez aussi configurer un kit cadre selon vos souhaits. Après 2 mois de test sur des routes aux revêtements variés, j’ai pu mettre en pratique la polyvalence de la technologie de leur cadre.

Composition de ce Origine Axxome GTR

Sur ce modèle proposé pour la haute performance, Origine a orienté ses choix sur du matériel de qualité.
Voici en détail celui que j’ai pu éprouver :

  • Un chassis basé sur l’Axxome III
  • Le groupe Shimano Ultegra Di2 disc
  • Double plateaux en 50/34
  • Une cassette en 11-30 / 12 vitesses
  • Les roues Prymahl Orion C35 Disc
  • Une tige de selle Ritchey WCS en alu
  • La selle Italia SLR Superflow
  • Le cintre avec potence intégrée BLKTEC
  • Une guidoline Lizard Skins
Origine Axxome GTR
L’Axxome GTR : une configuration intéressante – photo Cassandra Duméry

J’ai ici un modèle haute performance Axxome GTR de chez Origine d’une valeur d’environ 5 600 €. L’ADN de ce cadre promet d’absorber n’importe quel terrain tout en restant fluide et dynamique. Le groupe Shimano Ultegra Di2 promet précision et suivi sur des sorties où il faut être d’attaque. Avec 12 vitesses sur la cassette, je n’ai pas peur de varier les plaisirs et d’aller rouler dans l’arrière-pays plus montagneux sans craindre un développement trop juste par rapport à mon niveau. Habituée à un cadre Pinarello, souple mais vif, j’ai hâte de connaître le rendement promis par la technologie de ce dernier Axxome III.

Origine Axxome GTR : sur la route

Dès ma première sortie, j’ai constaté une belle réactivité du cadre. Très vite, j’ai été en confiance sur ma monture et rapidement à l’assaut de territoires variés. J’étais réticente sur le combo cintre / potence, qui m’empêche de pouvoir adapter l’angle du cintre à ma position. Mais le cadre ayant un stack élevé, j’ai été correctement posée dans mes leviers de vitesses. J’ai essayé d’amener l’Axxome GTR sur des routes diverses et variées. Passant par des sorties groupes, aux sorties hivernales solo, de vacances en Creuse et Indre et Loire, aux routes de bord de mer de ma Côte d’Azur, je vous partage mon avis sur ce cadre alliant dynamisme et performance.

L’axxome GTR, un cadre conçu pour absorber

Dans l’article paru le 15 juin 2023, la rédaction de Bike Café vous présentait la technologie qui révolutionna le moule utilisé pour façonner ce cadre prometteur : le carbone UML pour Unique Matrix Layup. En effet, le procédé qui supprime les points de jonction du triangle arrière apporte un réel répondant. De plus, la fabrication de ce triangle arrière s’appuie sur l’utilisation d’un unique tube de carbone constituant les bases et les haubans : CCT+.

Origine Axxome GTR
À l’assaut de revêtements parfois inconfortables en entraînement, l’Origine Axxome GTR filtre les imperfections de ceux-ci – photo Mickaël Buresi

Dans ma pratique, je recherche un vélo qui possède du répondant et une adaptation face à cette exigence. Une technologie que j’apprécie et que je redécouvre sur l’Axxome GTR est le Process AS. Afin de mieux répondre aux contraintes lors du pédalage, les bases de l’Axxome III ont été créées de manière asymétrique. Cette technologie apporte un réel gain que l’on retrouve au pédalage.
Dans l’ensemble, j’ai un vélo qui possède ce répondant et qui me met en confiance. Ma surprise a été surtout ma facilité à le piloter dans les descentes. Comme je le dis au début de l’article, sa prise en main a été rapide et j’ai tout de suite été à l’aise avec les réactions du cadre. N’étant pourtant pas une grande descendeuse, je me suis surprise à mieux négocier les courbes. La meilleure adhérence du vélo, grâce aux filtrations du cadre, en est sûrement la cause.

Origine Axxome GTR
L’Axxome GTR, un vélo facile à piloter – photo Laurent Biger


Pour aller plus loin, j’ai emprunté les routes accidentées de la Creuse. Parcourant routes gravillonnées et abimées par les tracteurs, le confort du cadre était présent et n’entravait pas les performances lors de mes entraînements.
De surcroît, il est bien connu que lors de sorties groupes, les niveaux sont variés. Lorsque le peloton s’agite, il faut pouvoir y faire face. L’Axxome GTR assure ce “punch” grâce à sa rigidité, qui me permet de rivaliser avec les collègues de mon niveau.

Géométrie de l’Origine Axxome GTR

Pour cet essai, Origine m’a envoyé un cadre M. Mesurant 1,75 m, la taille du cadre correspond bien à mes mensurations. Pour ma part, les petits réglages sont propres à chaque cycliste en fonction de sa souplesse et de certaines mensurations. Par conséquent, Origine vous permet de choisir chacun des composants en fonction de ce dont vous avez besoin sur votre monture.

Origine Axxome GTR
Cotes du cadre de l’Axxome GTR – image du site du fabricant Origine

Il est à noter que chez Origine vous pouvez également personnaliser le coloris de votre monture. Peints en utilisant une peinture hydrosoluble de qualité automobile, Origine tient à réduire son impact écologique. L’entreprise souhaite produire des vélos qui ressembleront à leur acquéreur.

Le choix des équipements

Tout d’abord, Origine m’a permis de tester un groupe 12 vitesses provenant de chez Shimano. Réputé pour sa fiabilité et sa rapidité d’exécution, je n’ai rien à redire sur un produit qui associe prestations haut de gamme et budget contenu. En effet, affiché à 2 300 €, le groupe complet Ultegra se veut bien plus abordable que les 3 700€ exigés pour la version Dura-ace. Au vu de mon niveau, je peux me passer du gain de poids, que je ne percevrais probablement pas au pédalage. Pour les cyclistes maximisant le gain de poids, Origine propose le montage du groupe Dura-Ace. En revanche, au vue de mes attentes, la rapidité et la fluidité de changement de vitesse de ce groupe Ultegra est fort appréciable.

Origine Axxome GTR
Roues Prymahl Orion C35 – photo Laurent Biger

Ensuite, Origine fournit ses vélos avec des roues de leur propre manufacture. Ici, j’ai pu tester des Prymahl Orion C35. Décrites comme légères, confortables et robustes par son constructeur, elles ont en effet un très bon rendement. Polyvalentes, elles m’ont facilement emmenée sur les circuits aussi bien plats que montagneux. Elles peuvent être montées avec des sections de pneus allant de 25 à 32 mm. J’ai testé les roues sur 2 configurations, en section de 28 mm puis en 30 mm, pour les besoins du test des Pirelli P Zero TLR. Si vous désirez garder une certaine vivacité, je conseillerai de rester au maximum sur une section de 28 mm.

Origine Axxome GTR
Le choix d’un groupe fluide et rapide avec la polyvalence des Prymahl Orion C35 – photo Mickaël Buresi


En ce qui concerne le cintre, ce fut une réelle découverte. Marque taïwanaise, BLKTEC produit cintres, roues et tiges de selle. Grâce à son design épuré, jouant sur une déco asymétrique, le cintre m’a personnellement séduite. Pourtant, j’étais sceptique sur le choix d’un cintre carbone avec potence intégrée. En effet, elle ne me permet pas de choisir ni la profondeur, ni l’inclinaison de celui-ci. D’ailleurs, j’ai dû particulièrement avancer ma selle afin d’être posée dans le fond des cocottes. Outre son design, j’ai trouvé le BLKTEC R8 très confortable, grâce à une surface d’appui assez grande et bien travaillée.

En terminant par un petit clin d’œil sur le choix de la guidoline : une Lizard Skins, une marque que j’affectionne particulièrement. Elle possède un grip important ainsi qu’un amorti en gel suffisant qui m’a permis d’apprécier d’autant plus ce cintre. Que ça soit l’été, avec une sudation importante, ou l’hiver avec nos gants plus épais, une guidoline de qualité est appréciable.

Origine Axxome GTR : au final

Beaucoup de marques proposent des vélos qui garantissent une haute performance. La rigidité et les traits dynamiques de ce cadre sont indéniables : cet Axxome GTR est taillé pour le cycliste en quête de performance. Il se démarque par l’assemblage et la personnalisation de son cadre en France, pouvant faciliter le suivi de commande et le SAV. C’est également appréciable de pouvoir s’approprier un vélo avec les dernières technologies en le personnalisant en détails à partir de 2 349 € (prix site web). Ce fut une très belle découverte : j’ai trouvé ici un cadre polyvalent, répondant à mes attentes. Mon vélo me suivant partout, il a gravi et “dévoré” les kilomètres sans faiblir sur les terrains les plus variés. Polyvalence et réactivité sont bien présentes dans cette version GTR : c’est un vélo au cadre rigide, avec un ADN sportif, qui ne sera pas au goût de cyclistes qui recherchent un vélo au confort typé “cyclotourisme”.

Origine Axxome GTR
Street-art et Axxome GTR – photo Cassandra Duméry

Sélection matos gravel février

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Sélection matériel Gravel février 2025

L’équipe de Bike Café vous présente une sélection d’équipements orientés gravel, repérés ou testés. Le gravel se segmente, se diversifie : randonnées, voyages, “Gravel race”… Les équipements suivent cette évolution. Voici notre sélection, qui s’appliquera selon les produits, à ces différents usages. Vous pouvez retrouver toutes nos pages sélection ici.

Compteur iGPSPORT iGS800 

Testé par Laurent

IGPSPORT a introduit récemment le compteur iGS800, nouveau porte-drapeau de la marque chinoise qui commence à se faire connaître en France. D’ailleurs, iGPSPORT s’est payé le luxe d’un ambassadeur de renom pour ce nouveau produit en la personne de Chris Froome, rien que ça !

Chris Froome est désormais ambassadeur chez iGPSPORT – vidéo iGPSPORT

Le iGS800 s’inscrit pleinement dans le design actuel et affiche une belle finition. Pesé à 115 g, ce compteur se place parmi les plus légers du marché. La fixation au dos de l’appareil est de type rotatif (standard Garmin). Doté de six boutons, iGPSPORT propose enfin un écran tactile en couleurs pour son compteur haut de gamme. Chose que le précédent porte-drapeau, le 630S, ne possédait pas.

Compteur iGPSPORT iGS800 – photo iGPSPORT

L’iGS800 est certifié IPX7, donc résistant à l’eau, et est livré avec une coque de protection en silicone. Ce compteur dispose d’un écran couleur de 3,5 pouces et d’une résolution de 320 x 480 pixels. Sa luminosité s’adapte à l’éclairage extérieur pour économiser la batterie. Celle-ci dispose d’une capacité de 2 050 mAh, censée assurer, d’après le fabricant, une autonomie de 50 heures. Le stockage interne de 32 Go de mémoire est largement suffisant pour les enregistrements de traces, l’historique, ainsi que pour la cartographie de type OSM (Open Street Map), incluse. Ce compteur prend en charge les protocoles Bluetooth 5.0 et ANT+ pour communiquer avec les éventuels capteurs, comme le feu radar SR30 du même fabricant, et bien sûr le smartphone. Concernant ce point, l’application IGSPORT Ride permet la mise à jour du firmware du dispositif (en Bluetooth), de charger des itinéraires, de retrouver ses parcours, et de les synchroniser avec d’autres applications tierces, comme Strava.


Une autre évolution majeure en comparaison des précédents compteurs de la marque est la connectivité Wifi. Ceci facilite notamment la synchronisation de ses parcours enregistrés en fin de sortie, sans forcément passer par l’application IGP sur son smartphone. Également, ce compteur dispose d’une fonction Climb-Pro qui va décoder les pentes détectées dans la trace que vous avez préalablement chargée. Pour charger une trace, cela est possible via une liaison filaire USB, par l’application, ou encore via le portail web du site internet (dans ce dernier cas, la trace sera chargée lors de la prochaine synchronisation Wifi).  

Sur le terrain

Tout d’abord, je peux confirmer que ce compteur mérite sa certification IPX7, car il se montre tout à fait résistant à l’eau. Pour autant, sous la pluie, le verrouillage de l’écran tactile est fortement conseillé, sous peine de crise de nerf. Lors de mes tests, avec la réception GPS toujours active, je suis arrivé à environ 24h d’autonomie en mode “suivi de trace”. L’autonomie annoncée semble être dans des modes de fonctionnement moins énergivores, et plus sûrement plus variés. Pour autant, atteindre les 24h d’autonomie en guidage GPS est déjà une très belle performance, surtout dans cette gamme de prix. Le fond de carte OSM est simple, peu coloré, mais la bonne résolution de l’écran et la luminosité satisfaisante rendent la navigation facile. Ce constat est également valide de nuit, où l’affichage est agréable et également efficace.

La navigation est simple et efficace, même par forte luminosité, comme ici dans le Var au mois de septembre – Photo Laurent Biger


Ce compteur iGS800 est en mesure de d’afficher les informations en provenance des groupes de transmission électroniques, ce que j’ai pu vérifier en l’appairant avec un vélo équipé en SRAM Force AXS. De même pour le capteur de puissance qui équipait alors mon vélo.

Ainsi, j’ai pu visualiser les rapports engagés en temps réel, les niveaux de batterie des composants, et la puissance délivrée.

Le compteur iGS800 marque une évolution technique majeure pour la marque – photo Laurent Biger

Les points forts de ce compteur sont, comme souvent chez ce fabricant, son autonomie, au-dessus de la moyenne, et son bon rapport prestations-prix. À noter tout de même que l’ergonomie est un peu particulière, et demandera un temps d’adaptation. Hormis cela, c’est un très bon produit, à prendre en considération dans son choix de compteur GPS tactile et en couleur. 

Gants BBB PufferShield Waterproof

Testés par Cassandra

BBB a sorti pour les longues sorties hivernales les PufferShield. Confort et chaleur sont les deux qualités annoncées de ces gants. Le gant au design matelassé possède une isolation en Primaloft et offre imperméabilité aux intempéries. La paume du gant en microfibre possède un rembourrage latex, déjà présent sur cette même gamme. L’enfilage se fait aisément avec une structure large qui permettra de passer le gant sur la veste technique. BBB propose les PufferShield en vert kaki ou noir et est disponible du S au XXXL.

Gants PufferShield Waterproof BBB
Gants PufferShield Waterproof BBB

Sur la route

Le look de ces gants se calque sur celui des vêtements matelassés que l’on retrouve beaucoup dans nos textiles d’aujourd’hui. Dans un premier temps, sa facilité à les mettre et défaire sans les retourner m’a séduite. J’ai testé les gants BBB PufferShield sur les routes hivernales de la Creuse et de l’Indre et Loire, aux températures entre 0 et 5 °C, en roulant sous le brouillard et brumes locales. J’ai pu valider la chaleur apportée par l’isolation et surtout par le revêtement bien imperméable qui n’apporte pas d’inconfort ni de sensibilité au froid.

Les gants BBB PufferShield après une sortie humide dans la Creuse – photo Cassandra Duméry

Le revêtement en microfibre permet une bonne adhérence sur la guidoline. Quant au latex présent dans les renforts, il est idéalement positionné pour absorber les vibrations.

Les renforts sont efficaces face aux vibrations – photo Laurent Biger

Dans l’ensemble, ces gants garantissent un excellent confort. En revanche, l’épaisseur de ceux-ci empêche d’avoir une bonne sensibilités sur le changement de vitesse, notamment sur les contacteurs Shimano Di2. Au final, les PufferShield Waterproof répondent bien aux exigences hivernales attendues par les cyclistes l’hiver.

Pneus Pirelli Cinturato Gravel RC

Testés par Laurent

À travers la gamme Cinturato, Pirelli propose une gamme complète de pneus destinés au Gravel. Ainsi, pas moins de sept modèles différents peuplent cette famille de pneus. Après avoir testé les Pirelli Cinturato gravel H et M l’été 2023, puis les Cinturato gravel S l’hiver dernier, je vous propose mon retour d’expérience sur la version Gravel RC du Pirelli Cinturato, toujours en en 700×45 mm. La conception de la bande de roulement est inspirée du Scorpion XC RC, un modèle éprouvé et réputé du fabricant italien.

Pirelli Cinturato Gravel RC – photo Pirelli

La carcasse TechWALL Gravel protège l’ensemble du pneu grâce à l’utilisation de renforts de tissus spéciaux et de couches de caoutchouc plus épaisses dans des zones spécifiques. La structure est tressée en 60 TPI. Plus au centre, la gomme SpeedGRIP Compound est une formule de caoutchouc spécifique au gravel.

La structure des Pirelli Cinturato Gravel RC – illustration Pirelli

J’ai pu peser ces pneus à 615 g, ce qui est plutôt lourd, mais finalement cohérent pour un pneu tressé en 60 TPI dans cette dimension. Sur une jante de 22 mm de largeur interne, ce Cinturato Gravel RC affiche 44 mm de largeur à 2,5 bars. Ces pneus, fabriqués en France, sont compatibles avec des jantes sans crochets (hookless) et avec crochets.

Sur le terrain

Sur la route, le pneu Cinurato Gravel RC affiche un rendement correct, conforme au regard de la bande de roulement. En off-road, ces pneus tressés en 60 TPI affichent un confort assez ferme. J’ai pu rouler ces pneus dans les Dentelles de Montmirail, le massif des Maures et de l’Esterel, lors du test du Rondo Ruut CF2 G2. Là-dessus, le grip est tout à fait au niveau attendu, et même au-delà. L’adhérence et la motricité sont au rendez-vous, tout comme le rendement sur les pistes.

Le pneu Cinurato Gravel RC sur le Rondo Ruut CF2 G2 dans le massif de l’Esterel – photo Laurent Biger

Aucune crevaison n’est venue perturber mes sorties, ce qui n’est pas négligeable pour un pneu destiné pour les courses. Pour autant, je n’ai pas encore eu l’occasion d’engager ces pneus en course. Mais ces pneus ont déjà gagné ma confiance, il est donc fort probable qu’ils soient dans mes favoris pour les utiliser en Gravel Race cette année.

Casque Rudy Project Rebel

Testé par Laurent

Un noyau EPS équipe le casque Rebel. Il est doté d’une structure conçue pour améliorer la circulation de l’air et la capacité d’absorption des chocs. La capacité de protection sur les chocs qui entraînent une rotation est d’emblée prise en compte dans la conception du casque. L’utilisation d’inserts en carbone sur la coque a permis d’obtenir le poids de 295 g en taille L.

Casque Rudy Projet Rebel – photo Rudy Project


La coque intérieure se distingue par le concept DUAL DENSITY, qui confère au casque une double fonction. Sa forme permet une plus grande ventilation au sommet de la tête. AIRFRAME BAND est un élément qui se trouve à l’intérieur de la partie avant du casque, en contact avec le front du cycliste. Il permet de canaliser le flux d’air à l’intérieur du casque, facilitant ainsi la ventilation et le refroidissement optimal de la tête.

Casque Rudy Projet Rebel et son système RSR11- photo Rudy Project

Le système de fixation magnétique FidLock est une solution conçue pour être plus rapide et qui progressivement se généralise sur les casques Rudy Project. Derrière, le système RSR11 permet des réglages micrométriques aussi bien en hauteur qu’en largeur. Deux types de mousses internes équipent ce casque : standard et bugstop. Ce dernier possède un filet anti insectes.

Sur le terrain

Le confort est la qualité marquante de ce casque. N’ayant quasiment plus de cheveux, c’est d’autant plus flagrant pour moi. Effectivement, mon crâne est directement au contact du casque, sans aucun cheveu qui pourrait biaiser le ressenti. Peut-être un peu grand pour mon moi, j’ai malgré tout réussi à régler correctement le Rebel. Celui-ci ne se montre pas trop bruyant à haute vitesse, ce qui ne fait qu’accroitre cette sensation de confort. Quant à la ventilation, elle semble excellente puisque excessive en cette période hivernale. Cela deviendra un atout cet été.

Casque Rudy Project Rebel et lunettes Astral X de la même marque en test cet hiver – photo Cassadra Duméry

Un autre point fort est le filet anti-insectes. Cet accessoire, ô combien important, est de plus en plus absent des casques haut de gamme. Je trouve cela navrant car je suis régulièrement confronté à des intrusions d’insectes. Si le danger de se faire piquer est assez rare, la sensation est toujours fort désagréable ! Pour ceux qui trouvent cela inutile, ils pourront ôter le filet pour équiper le casque avec les mousses standards (fournies). Pour finir, la finition est exceptionnelle, tout comme la qualité de la housse livrée avec le casque.
Au final, un véritable casque haut de gamme, qui équipe d’ailleurs des équipes de l’UCI World Tour.

Porte-bidon ELITE Ambo

Testé par Laurent

Ambo est le nouveau porte-bidon avec entrée latérale d’Elite qui permet d’introduire le bidon aussi bien à droite qu’à gauche. Le corps, pivotant à 180°, permet de choisir le sens d’insertion du bidon. Mais en plus, la conception offre deux niveaux d’inclinaison, donnant la possibilité de personnaliser l’angle d’introduction du bidon, et la fermeté de son maintien. De même, la large plage de réglage vertical permet d’ajuster au mieux l’intégration au cadre du vélo. Côté poids, ce porte-bidon en plastique renforcé de fibres pèse 53 g.

ELITE Ambo – photo ELITE

Sur le terrain

C’est la conception particulière du Rondo Ruut CF2 G2 qui m’a naturellement poussé à trouver des portes-bidons innovants. Mon choix s’est fait sur ces ELITE Ambo, d’une part pour la possibilité d’insertion latérale, et d’autre part pour la confortable plage de réglage verticale.

Portes-bidons ELITE Ambo sur le Rondo Ruut CF2 G2 – photo Laurent Biger

Le fait de pouvoir personnaliser également le maintien du bidon est un plus indéniable quand l’espace est réduit. Que ce soit pour un cadre au design particulier comme ici, ou tout simplement quand des sacoches occupent l’espace.

Le résultat est globalement concluant, à commencer par la qualité de fabrication. Le look est moderne et s’intègre bien sur nos gravel contemporains. Couplé avec les bidons FLY ELITE, l’ensemble reste léger. J’aurais souhaité tout de même un maintien encore plus ferme des bidons FLY ELITE pour être plus serein sur les parcours les plus chahutés. Pour autant, j’en suis satisfait parce qu’ils offrent des possibilités de personnalisation quasiment uniques sur le marché.

Le nouveau GIRS RNR

Repéré par Patrick

Je vous avoue qu’en ce moment je suis un peu moins attiré par le gravel. Je traverse une période minimaliste qui m’occupe l’esprit, mais ça ne n’empêche pas de lorgner sur les nouveautés, qui ne manquent pas dans ce domaine. Du coup, le communiqué envoyé par GIRS m’a attiré et il m’a donné envie de partager avec vous ce que sa lecture m’a inspiré.

C’est surtout l’argument “Juste ce qu’il faut là où il faut“, qui a fait que je me suis intéressé à ce nouveau GIRS RNR. Un petit mot sur GIRS pour ceux qui ne connaissent pas cette marque française. Elle a été créée en 1997 par les 2 frères Guillaume et Alexandre Girout : les GIRS. Les vélos sont conçus et montés en France.

Sélection gravel
Des inserts un peu partout – visuel GIRS

Ce GIRS RNR est taillé pour l’aventure sans pour autant se départir d’une ligne race. J’adore ce dessin de cadre plus route que VTT, mais qui permettra aux aventuriers de fixer des sacoches un peu partout pour partir découvrir le monde. Les inserts de montage pour porte-bagages et garde-boue sont présents sur le cadre et la fourche. Sur le triangle arrière, on trouve des œillets sur les haubans supérieurs et juste au-dessus des pattes arrières, appréciables pour un porte-bagages arrière. Plus classiquement, le cadre offre deux supports de porte-bidon ainsi qu’un support sous le tube diagonal, sans oublier des fixations pour sacoches sur le tube horizontal.
Les passages de roues offrent de belles possibilités : on peut monter des pneus larges en fonction de la mission. En 650, ça passe jusqu’à 2.25 pouces (57 mm) et en 700c le vélo accepte des pneus jusqu’à 2 pouces (50 mm).
Une patte de dérailleur UDH (Universal Derailleur Hanger) est présente sur ce cadre. GIRS a suivi l’exemple de la plupart des grandes marques qui ont adopté cette nouvelle norme. Je vous invite à lire l’article de Laurent à ce sujet sur l’intérêt de cette nouvelle fixation sur les vélos.

Géométrie

Sélection gravel

Caractéristiques

  • Boitier de pédalier fileté BSA 68 mm
  • Dégagement maximal : 700 x 50 mm / 650 x 52 mm
  • Tige de selle RNR carbone
  • Poids du cadre RNR : 1,150 kg
  • Poids du vélo RNR : à partir de 8,5 kg
  • Cadre RNR à partir de 2190€ TTC
  • Vélo RNR à partir de 3495€ TTC

Découvrez le GIRS RNR sur le site de la marque.
Distributeur : Dagg

À bicyclette : dans la roue de Youri

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à bicyclette
à bicyclette

En 2022, Youri, le fils de Mathias Mlekuz s’est suicidé alors qu’il avait 28 ans. Deux ans plus tard, avec l’idée de retrouver l’âme de son fils en refaisant un voyage à vélo que le jeune homme avait fait, Mathias décide de partir rouler sur ses traces, entre La Rochelle et Istanbul. À l’aide de photos et d’un livre que son fils avait réalisé sur son voyage, il trace un itinéraire qu’il décide de faire lui aussi à vélo. Son vieux pote, Philippe Rebbot, ne voulant pas le laisser seul dans sa triste randonnée, décide de l’accompagner. Par solidarité amicale, mais aussi pour évacuer la douleur de la perte du fils de son ami qu’il connaissait bien. Mathias et lui sont comédiens et ils se connaissent depuis 20 ans.

Ces deux là ne sont pas cyclistes, ni sportifs. Mathias est un peu “enrobé” et Philippe est tabagique et un peu porté sur la bouteille, voilà un drôle d’équipage. Mathias a sérieusement préparé le matériel de bivouac et dispose d’un bon vélo avec sacoches. Philippe, par contre, a emprunté le vélo de ville de sa femme et porte un énorme sac à dos. Pour parfaire le tableau il est habillé en costume de ville et porte une cravate. Pour rester digne, dit-il. Ce duo bizarre va cheminer ainsi sur l’EuroVélo 6 en direction de la Turquie, essayant à chaque fois que c’est possible de retrouver les endroits où le jeune Youri s’est arrêté afin de refaire les mêmes photos. Dans ce mélange par moment lourd de souvenirs et les instants de rire et de dérision, ces deux néo cyclistes imaginaient sans doute que la douleur physique éprouvée sur le vélo pourrait soulager leur souffrance morale. Le chien de Mathias qui les accompagne joue également un rôle important dans cette quête de fidélité à un être cher. Le voyage à vélo peut également être un acte mémoriel et celui de À bicyclette est très fort.

Bien que le titre de ce film évoque la chanson joyeuse et insouciante interprétée par Yves Montand, le sujet est bien différent. Ce film est plus un documentaire sur la souffrance d’un père qui dit qu’il ne cherche pas de coupable pour expliquer la disparition de son fils. Mathias et Philippe sont émouvants, dans des dialogues totalement improvisés qui sont ceux de leur vie réelle. Ils pleurent ensemble, s’engueulent et déconnent comme ils le font habituellement dans leur quotidien amical. Ils évoquent sur un mode philosophique la vie et la mort. Mathias est digne, même dans ses larmes, cherchant sans cesse la moindre trace laissée par son fils sur ce parcours.

à bicyclette
Deux personnages différents (sans oublier le chien de Mathias) partageant les mêmes douleurs dans ce road movie sensible et émouvant – photo du film À bicyclette.

Aucun dialogue écrit à l’avance, tout est improvisé et l’équipe de tournage était légère :  trois personnes à la technique, dont deux pour les images des appareils photos et un preneur de son, tous pédalant sur des vélos électriques. Un camping-car servait de véhicule technique pour assurer l’assistance de la troupe qui s’arrêtait dans les campings. Voilà un film sincère réalisé avec un très petit budget, mais avec beaucoup de cœur. J’ai adoré cette simplicité et cette justesse portée par une réalité de vie qui transperce l’écran.

La salle du cinéma Mazarin à Aix-en-Provence où je suis allé voir le film était bien remplie pour un vendredi ensoleillé à 14h20. J’ai été étonné de voir autant de personnes présentes, visiblement non cyclistes, mais qui étaient venues pour l’histoire.

Pour en savoir plus

Je vous recommande l’écoute du podcast de Jérôme Sorrel sur Rayons livres. Il a eu la chance de voir le film en avant-première et il a pu interviewer Mathias Mlekuz.

Informations

  • Titre : À bicyclette
  • Film français
  • Genre : Comédie dramatique
  • Auteur : Mathias Mlekuz
  • Acteurs : Mathias Mlekuz, Philippe Rebbot et le chien de Mathias
  • Production : F comme Film – M.E.S. Productions
  • Durée : 90 minutes
  • Date de sortie en salle : 26 février 2024

La bande annonce

Pitch du film

Le 24 septembre 2022, Youri, le fils de Mathias Mlekuz s’est suicidé à l’âge de 28 ans, et ce dernier découvre le dernier message de son téléphone portable « Je t’aime » destiné à une jeune Iranienne, Marzy, dont le fils était amoureux. À partir de là, le comédien décide en faire un documentaire intitulé Le Voyage de Youri.

À propos de l’auteur

D’origine slovène, Mathias Mlekuz grandit dans le Pas-de-Calais. Il prend des cours de théâtre à Lille et rejoint à 18 ans la troupe du Campagnol qui l’amène à Paris. Au théâtre, il joue Carlo Goldoni, Anton Tchekhov, William Shakespeare. Michel Deville, Léos Carax lui proposent ses premiers rôles au cinéma. À la télévision, il participe à de nombreuses séries comme Nos enfants chéris, Nicolas Le Floch.

En 2018, il réalise son premier long métrage “Mine de rien” avec dans les rôles principaux Arnaud Ducret et Philippe Rebbot.

Comme un lundi : la polymultiplication des plaisirs

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Polymultiplication

Chaque semaine, un billet d’humeur par un·e de nos rédacteur·rices. Aujourd’hui, Patrick.

Récemment, je relisais un texte dans lequel était évoquée la philosophie innovante de Paul de Vivie, alias Velocio. Ce Père fondateur du cyclotourisme, à la fin du 19ème siècle, évoque la sobriété heureuse. Pourtant, ce cycliste visionnaire n’a eu de cesse que de promouvoir le changement de vitesse, qu’on appelait à l’époque la “polymultiplication”. Il invente en 1908 le dérailleur, s’éloignant ainsi d’une certaine sobriété cycliste, mais son mérite aura été de rendre les cyclistes plus heureux. 

 “Polymultiplication, roue libre, freins puissants, alimentation végétarienne, y a-t-il là, oui ou non, de quoi permettre à un cycliste quelconque de doubler, sans fatigue anormale, ses étapes habituelles, de passer deux fois les Alpes entre le lever et le coucher du soleil, d’aller de Lyon à la mer le premier jour, et d’en revenir le lendemain ?. That is the question !”  

Paul de Vivie alias Vélocio

En fait, lorsque Velocio parle de sobriété heureuse en 1897, c’est qu’il devient végétarien. Son alimentation démontre que l’Homme peut pédaler sur de nombreux kilomètres et vivre vieux sans avoir besoin de viande : sobriété d’une certaine consommation et heureux de vivre vieux et en bonne santé. Il exprime une vision écologique prémonitoire dans une époque industrielle qui va voir arriver la déconstruction de cette sobriété, sous le prétexte de rendre les gens heureux.

Polymultiplication

En roulant sur mon single speed, je me demandais quelle serait sa réaction si, en revenant sur terre, Velocio découvrait aujourd’hui les 13 pignons du dernier SRAM RED XPLR et autre Classified Powershift ? Serait-il “polysatisfait” en constatant cette inflation de pignons et de technologie ? Il serait certainement heureux de constater que ses conseils ont fait école en matière de nutrition, mais serait-il heureux de voir la polymultiplication des technologies sensées nous rendre heureux. Je sens que le paradoxe est là… La polymultiplication est utile mais ne doit pas être une finalité technologique.

Dans notre monde du vélo où l’on oppose le mot sobriété à ses antonymes : délire, démesure, enthousiasme, exaltation… Il y a sans doute de quoi être heureux d’un côté comme de l’autre. L’ivresse de la vitesse, le délire des projets, la démesure de l’aventure, l’enthousiasme de partir rouler… peuvent nous satisfaire, comme le plaisir simple de rouler sobrement le nez au vent.

Polymultiplication

Le terme polymultiplication exprime une surenchère que l’on retrouve dans la célèbre course de vélo “La polymultipliée“.

Nous vous proposons sur Bike Café de ne pas opposer tous ces mots, pourtant tellement éloignés. Tantôt nous décortiquons des choix techniques innovants et nous testons de nouvelles machines, nous racontons des aventures lointaines et parfois nous vous emmenons en balade dans un « slow travel » ou encore nous poussons la porte d’un café vélo pour une pause curieuse. Nous sommes un peu comme Velocio : adeptes de la « polymultiplication », mais dans notre cas, c’est celle des plaisirs.

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Gravel Wine 2025, cuvée Primeur

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On l’a souvent dit – et écrit – ici au Bike Café, le vélo, et le gravel en particulier, est un vecteur de découverte du territoire et contribue au « slow » tourisme. D’ailleurs, Patrick s’y était risqué au pays de la Tramontane. Voici une preuve supplémentaire, avec ce concept nouveau associant le gravel avec la traversée de domaines viticoles pour y déguster les vins produits localement. Gravel Wine, ou comment le gravel rencontre l’œnotourisme… ou l’inverse !

La première édition de cet événement Gravel Wine s’est tenue début février dans la région Aixoise, en version preview, histoire de valider le concept avant le coup d’envoi officiel en 2026.
Une quarantaine de cyclistes sont présents en ce lendemain d’une journée copieusement arrosée, ce qui promet un terrain gras…

Lors du retrait de notre dossard, on se voit offrir une bouteille du cru de notre hôte vigneron et d’autres goodies vélo : sympa ! Le départ est donné à 9h pétantes, façon course UCI, prétexte ludique pour attribuer un lot à celle ou celui qui fera le hole-shot.

flyer Gravel Wine

Gravel, Wine… and boue

Le début de la randonnée nous mène par la route vers le village de Peynier, histoire de s’échauffer, pour ensuite s’enfoncer dans le massif du Regagnas et ses pistes, direction l’est et le pied du mont Aurélien. L’ascension est régulière, majoritairement sur de larges pistes DFCI avec quelques sections plutôt boueuses : une expérience pas si courante par ici où la caillasse règne en maîtresse des lieux ; à chaque région son côté “exotique” ! Après 16 kilomètres d’ascension, j’arrive au point culminant du parcours – 625 m – qui laisse découvrir un magnifique panorama sur la vallée de l’Arc avec la montagne Sainte Victoire en face ; un point de vue inédit pour moi, qui fréquente peu ces contrées : belle découverte !

La randonnée se poursuit sur un chemin en balcon avec un profil plutôt descendant sous le regard des monts Olympe et Aurelien. Pour nous amener tranquillement au premier domaine, et lieu de dégustation, le château de Roquefeuille. Jérémy, l’organisateur, nous y accueille avec une dégustation des vins du château dans les 3 couleurs ; mais également la possibilité de grignoter quelques victuailles et pas des barres de céréales ou des tranches de banane, mais un ravito d’une inspiration plus « Terroir ». À savoir : terrine sur pain de campagne, jambon cru, saucisson et fromage. Pas de doute, on est dans le thème !

Vieilles pierres, arbres centenaires, le lieu inspire la quiétude et le repos. Mais il reste encore du chemin à faire ! Me voilà reparti en direction du deuxième domaine, distant d’une vingtaine de kilomètres de là. On se dirige vers le village de Pourcieux, que l’on contourne par des petites routes et autres chemins de campagne, toujours bordés de vignes. On arrive à Pourrières, vite traversé, non sans avoir salué de loin la cave coopérative. Direction Puyloubier, pour s’approcher au plus près de la Sainte Victoire. On emprunte alors une départementale, bien connue des cyclistes effectuant le tour du massif, pour la quitter bien vite, au profit de chemins menant à l’Institution des Invalides de la Légion Étrangère, qui est aussi un lieu de production vinicole ; un point de dégustation potentiel, mais pas pour cette édition !

Pas d’arrêt à Puyloubier, où son ancien lavoir agrémenté d’un point d’eau est pourtant incontournable à l’accoutumée ; car le prochain domaine, Saint Ser, nous attend à quelques kilomètres. Cette fois-ci, le vigneron est présent pour nous expliquer son travail et les particularités de chaque cuvée ; on travaille ici en biodynamie. Je goûte le blanc, comme au premier domaine, ayant choisi de ne pas varier les couleurs. La situation de ce domaine permet de toucher du doigt les premiers contreforts de la Sainte Victoire tant il est situé au pied de celle-ci. Le soleil, qui est enfin de sortie, met en valeur la situation exceptionnelle de ce site viticole.

Mais, déjà je pense à rejoindre le terme du parcours pour discuter plus longuement avec le vigneron entrevu au départ de notre escapade gravelo-vinicole. Cette dernière liaison est un mix de chemins de vignes et de petites routes. Les terres rouges à proximité du massif de Sainte Victoire sont toujours un enchantement pour moi. Bien qu’habitué des lieux, je ne me lasse pas de ce contraste avec les autres coloris naturels environnants…

Sainte Victoire vue Sud
Terres rouges, arbres verts, ciel bleu… et la Sainte Victoire aux couleurs multiples ; garanti sans post-traitement ! photo Jean-Louis PAUL

Le Jas Monges et bien vite atteint, car seulement distant de quelques kilomètres. La visite de la cave, proposée par le propriétaire, et l’exposé de l’histoire de cette famille de vignerons nous permettent de mesurer le chemin parcouru depuis l’achat des premiers hectares de vigne dans les années 50. Après cette escapade temporelle, la terrasse ensoleillée nous tend les bras pour entamer l’apéro et y savourer les planches de dégustation pré-commandées avant le départ.

Bilan de ces 55 kilomètres de dégustation

Sur la base d’une promesse alléchante de convivialité et de découverte, on peut dire que le contrat est rempli. Même si les sections chronométrées annoncées n’ont pu être mises en œuvre – ce qui ne m’a pas manqué, mais je trouve que ce clin d’œil à l’enduro est intéressant – le parcours proposé est très plaisant, empruntant majoritairement des chemins. Les sessions de dégustation/ravitaillement, autour des plateaux de charcuterie et fromage, se font en toute décontraction et apportent quelques calories bienvenues en cette fraicheur hivernale.
D’ailleurs, ce positionnement au calendrier vélo est à privilégier – plutôt qu’aux beaux jours – où la chaleur combinée à l’effort sportif pourrait dégrader l’expérience de dégustation… et compliquer les liaisons à vélo 😉
J’ai apprécié la présence de crachoir, pour qui le souhaite, ainsi que la mise à disposition d’eau en alternative – ou en complément – des vins dégustés. Notons aussi la possibilité d’acheter du vin sur le parcours et de le faire rapatrier par l’organisation vers le lieu d’arrivée.

En points d’amélioration, on pourrait souhaiter une meilleure répartition des domaines visités au fil du parcours et, pourquoi pas, encore plus de chemins à la place du bitume ! Enfin, souhaitons que les vignerons participants soient tous présents pour échanger lors des dégustations, car c’est l’idée même autour du vin : le partage. Saluons l’effort de ceux qui ont joué le jeu, avec même pour l’un d’entre eux, une promo sur toutes les bouteilles achetées ce jour-là !

En bref, un cru bien né, dont l’élevage pourra continuer encore quelques mois pour un millésime 2026 encore meilleur !

Le site officiel de l’événement : Gravel Wine

Tenue Alé Women : un “Essential” pour les sorties d’hiver

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Tenue Alé Femme

Marque italienne reconnue mondialement, Alé se fait connaitre dans le cyclisme en 2013. Depuis plus de 12 ans, ses équipements sont designés en Italie et produits en Europe. Alé propose une collection de prêt à porter pour équiper les cyclistes amateurs jusqu’aux équipes pro, comme la team féminine Liv Alula. La marque Alé se démarquer sur le marché en explorant certaines niches, comme l’a démontré Patrick dans son test de sa panoplie cycling Klimatik. Ces dernières années montrent une montée importante du cyclisme au féminin. C’est ainsi que je vous propose de découvrir une tenue hivernale femme, pour continuer à enchaîner les kilomètres même sous des températures plus froides.
Photo de couverture de l’article par Michaël Buresi.

Tenue Alé hiver femme
Tenue Alé hiver femme au déballage – photo Cassandra Duméry

Cuissard long Alé Solid Essential Femme

Le cuissard Solid Essential Femme possède une coupe simple et fit. Il s’ajuste parfaitement au corps et le tissu utilisé pour sa fabrication est en microfibre stretch. Ainsi le cuissard est souple lors de l’enfilage. Le tissu intérieur avec son effet polaire est doux et amène rapidement une sensation de chaleur durant le pédalage. De ce fait, tout le cuissard est très respirant et évacue bien la transpiration.

Le dos du cuissard Alé Solid Essential remonte jusqu’en haut du dos et permet aux bretelles de bien tenir sur les épaules. En effet, l’hiver nous portons plus de couches de vêtements qui rendent les bretelles inaccessibles. En conséquence, il est important que le cuissard ne bouge pas une fois porté. De plus, La zone du dos possède un tissu technique mesh perforé : il permet une plus grande évaporation de la transpiration et sèche plus rapidement. Pour ma part, il est important d’être au sec lors des sorties hivernales.

Alé est une des rares marques à fabriquer elle-même ses peaux de chamois. Grâce à des études ergonomique, Alé réalise des peaux de chamois qui conviennent plus aux formes et points d’impacts du bassin féminin. Dans l’ensemble, je n’ai constaté aucune gêne provoquée par des frottements ou de mauvais plis du tissu ; ce qui pourrait être désagréable avec les coutures de cet insert. La densité du cuissard correspond à des sorties de moyenne distance. Pour ma part, une densité un peu plus grande aurait été un atout pour plus de confort.

À l’usage

J’ai pu tester le cuissard dans des régions froides et humides, telles qu’en Creuse et en Indre et Loire. L’humidité et le brouillard peuvent être redoutables sur le vélo. Finalement, aucun problème de cuisses engourdies n’a été constaté par cette météo où l’on avoisinait les 3°C. Dès les premières sorties, le confort du cuissard m’a agréablement surprise et aucune sensation de gêne au pédalage dû parfois à l’épaisseur de tissus trop raides. Personnellement, j’aurais aimé y trouver une fermeture éclair sur l’arrière du cuissard pour pouvoir aller aux toilettes aisément. L’hiver nous avons plusieurs superpositions de vêtements : un cuissard féminin devrait être adapté pour éviter d’avioir à les retirer pour un besoin naturel. Sur la durée, le cuissard Alé Solid Essential Femme est un produit agréable à porter qui permet d’affronter des températures froides sur des moyennes distances.

Veste manche longue Alé Follow Me Femme

Veste Ale Follow Me
Veste Alé Follow Me – photo Laurent Biger

Le maillot Alé Follow Me est fabriqué dans un tissu très souple, stretch et avec de fines coutures. Sa conception très ergonomique suit parfaitement les lignes du corps qui agit comme une “seconde peau”.

La veste possède une fermeture éclair très qualitative, recouverte par un rabat de tissu. Cela ajoute une légère protection face au vent qui pourrait pénétrer par là. Le col simple et fin recouvre le bas de la gorge pour éviter l’entrée d’air indésirable en mi-saison. De plus, le tissu du col passe bien au dessus de l’extrémité de la fermeture éclair, évitant le frottement avec la peau.

Les manches se terminent par une bande de tissu plus raide et large. Dans le temps, cela évitera une déformation et laissera une manche ajustée au bras. On trouve à l’arrière 3 poches non zippées suffisamment hautes pour y ranger toute sa panoplie nécessaire pour la sortie. Le maintien de la veste se fait très bien grâce à la généreuse bande silicone sur le bas intérieur de la veste. Celle-ci est suffisamment large et élastique pour ne pas gêner la pratique par d’éventuelles remontées de maillot sur le corps.

La veste est disponible dans d’autres coloris : bleu, violet et rose. Des couleurs plus vives et captivantes qui pourraient satisfaire les cyclistes qui souhaiteraient assortir leurs tenues à leur monture. C’est une attention qui peut s’avérer importante car cela reste un investissement à long terme.

À l’usage

Cette veste Alé manche longue Follow Me est un produit très qualitatif au look fit et féminin. Sa légèreté et ses lignes la rendent très agréable à porter lors des sorties. Alé propose 3 autres coloris différents (rose, bleu et aubergine) au design épuré, pour assortir son look à sa monture. C’est une veste légère, mi-saison, adaptée au moment où les températures sont encore très douces. Sa coupe très près du corps permet de la porter sous une veste thermique. Cela permet d’éviter de se compresser dans de grosses couches de vêtements tout en ayant une bonne isolation thermique.

Tenue Alé Cuissard Solid Essential Veste Follow Me
Une tenue qui répond aux exigences des entrainements – photo de Michaël Buresi

CONCLUSION

Dans l’ensemble, c’est une tenue agréable à porter et qui couvre une bonne plage de températures de la saison automnale jusqu’au printemps. En ce qui concerne l’hiver, bien sûr, le haut Follow Me qui est “fit” sera une excellente sous-couche sous une veste. Ce cuissard n’est pas conçu pour affronter la pluie, mais supporte quand même très bien le froid et le brouillard hivernal. Malgré une coupe très proche du corps, la tenue Alé suit très bien les mouvements corporels lors du pédalage, ne présentant aucune résistance lors d’entraînements un peu “sportifs”. Son prix reste abordable pour s’équiper d’une tenue qualitative qui permettra de passer un hiver dans de bonnes conditions lors de sorties clémentes.

Tenue Alé hiver femme
Dans l’ensemble, la tenue Alé est confortable à porter – photo Michaël Buresi

Comme un lundi : pas plus loin que le bout de mon nez 

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Le bout de mon nez

Chaque semaine, un billet d’humeur par un·e de nos rédacteur·rices. Aujourd’hui, Patrick.

Photo de couverture Patrick VDB : les pieds de lavandes, devenaient des rails...

Ça vous est arrivé de chercher une explication au-delà d’où elle se trouve ? Parfois on se livre à une batterie de recherches des plus complexes, alors que la cause est juste devant notre nez. Cette formule imagée par les centimètres d’une relative longueur nasale, m’a pris la tête un matin de balade au guidon de mon vélo mono pignon. On l’utilise souvent comme un reproche adressé à une personne qui manquerait de réflexion : « Mon pauvre ami, tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez… ». 

Le bout du nez
Route de la campagne aixoise – self photo Patrick VDB

Pour essayer de comprendre ce que je ressentais ce matin-là, presque honteux de vivre avec autant de plaisir cette banale sortie à vélo, j’ai cherché des citations qui tournent autour de cette expression populaire. La pensée de grands auteurs pourrait m’aider à voir justement au-delà du bout de mon nez. Vous allez rire, la meilleure réponse que j’ai trouvée est issue de l’IA. « Les mystères du quotidien s’évanouissent, lorsque l’on cesse de chercher plus loin que le bout de son nez et que l’on accepte l’évidence telle qu’elle est ».

Le bout du nez
Des rails de pieds de vignes guident mon regard vers le lointain décor des crêtes – self photo Patrick VDB

Eh oui, l’évidence de cette matinée c’était tout simplement que je savourais pleinement ma sortie en vélo. Sur ce parcours répété de nombreuses fois, j’aurais pu m’ennuyer, mais je découvrais encore des détails, des odeurs, des bruits. Une petite brise caressait mon visage, les rangées de vignes sans feuille et les pieds des lavandes, devenaient des rails sur lesquels roulaient des wagons d’émotions. La lumière de ce décor hivernal découpait à la serpe le premier plan du paysage et la brume lointaine floutait la montagne Sainte Victoire. Est-ce cette différence de netteté entre ce qui est proche et plus éloigné, qui ce matin-là m’a troublé ? Non, je ne crois pas… C’est tout simplement ce que l’ IA m’a rappelé. En fait, le mystère de mon quotidien est plus fort que mes rêves lointains, je ne veux pas qu’il s’évanouisse. Je peux vivre heureux et sans frustration sur mon petit parcours où je roule le nez au vent, dans le plaisir frustre que m’offre mon single speed. 

Sur Bike Café, on vit à vos côtés un quotidien fait aussi de plaisirs simples. On aime cette proximité et les histoires, qui derrière une apparente banalité, sont pour ceux qui les vivent une belle évidence. On ne se fixe pas d’échelle de valeur entre l’aventure vécue à l’autre bout du monde et celle qui est en apparence plus proche ou plus banale. Nous avons le plaisir de vous présenter parfois de lointaines aventures cyclistes, qui nous entrainent plus loin que le bout de notre nez. C’est agréable de voir que nos appendices nasaux sont de longueur variable et que devant la glace de l’évidence, on les trouve tous très beaux.    

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SOCA Cycles fabrique des vélos artisanaux à Caen

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Soca Cycles

La Soča est une rivière de Slovénie qui est considérée comme l’une des plus belles d’Europe. C’est aussi le nom que Simon Coulombier a choisi pour sa marque de vélo, en souvenir d’un voyage qu’il a fait dans cette belle vallée. Après un début dans le garage de ses parents, Simon vient de s’installer à Mondeville près de Caen. Cet ingénieur, qui aurait pu suivre sa carrière de concepteur de vélo chez Moustache, a choisi le retour sur ses terres normandes et la liberté de fabriquer ses propres vélos, pour une clientèle de connaisseurs.

L’artisanat est un long voyage. Pour Simon, il a commencé très tôt, un peu comme pour Brivaël Laurendeau, que j’ai interviewé récemment. Tout jeune, il bricole son biclou, mélangeant sa passion pour le vélo et sa curiosité précoce pour la mécanique. Avec des copains, qui comme lui pratiquent le VTT plutôt enduro, il devient le référent technique du groupe dans l’atelier qu’il a installé dans le garage de la maison familiale. Il suivra une filière scolaire classique : DUT, puis une école d’ingénieur en mécanique. Il avoue que ce cursus ne l’a pas passionné. Le seul avantage qu’il y a trouvé, c’est qu’avec ce bagage, il pourrait se rapprocher de son rêve : concevoir et construire des vélos. Cette formation va lui permettre d’entrer chez Moustache, après avoir obtenu son diplôme.

Simon raconte l’histoire de SOCA

C’était en 2018 et Moustache était alors en plein en plein boum… Concepteur de vélo, il va enfin pouvoir travailler dans l’univers auquel il a rêvé depuis l’enfance. Il va vivre de l’intérieur le développement de la marque des Vosges qui va passer de 30 salariés, au moment où il débute, à plus de 100 lorsqu’il la quitte. Il ira plusieurs fois à Taiwan et au sein de Moustache il va s’imbiber complètement de toutes les particularités de l’industrie du cycle. Tout cela aurait pu durer encore longtemps, mais l’idée de fabriquer ses propres vélos et sa vision du Monde l’ont poussé à sortir de l’industrie pour se lancer dans l’artisanat.

Soca Cycles
Ambiance atelier – photo Simon Coulombier

Les débuts de Soca Cycles

Simon possède des valeurs qui naturellement l’ont conduit vers cette filière artisanale. Le goût du travail manuel, la liberté de créer et un regard sur la façon de produire allaient le rendre plus heureux qu’une production en grande série. Il revient dans un premier temps dans le garage de ses parents après son départ des Vosges. Une sorte de retour aux sources, car ce lieu est celui des ses premières expériences mécaniques avec ses potes. Il fait l’acquisition d’un minimum de matériel pour se lancer dans la construction de ses premiers vélos, pour lui et ses copains. “J’ai fabriqué mes 3 premiers cadres SOCA dans le garage chez mes parents pour des amis et pour moi…” Ces premières réalisations confirment à Simon que sa conversion vers le métier de cadreur est ce qu’il veut faire. Il trouve un premier atelier et achète de l’outillage pour pouvoir proposer ses talents, cette fois à des vrais clients.

Il emménage ensuite dans un deuxième atelier dans les locaux du vélociste caennais “Rose cambouis” et la production devenant de plus en plus envahissante, c’est désormais dans un atelier plus vaste en banlieue de Caen, à Mondeville, que l’on peut rencontrer Simon. Sa réputation commence à se répandre : le bouche à oreille fonctionne et sa participation au dernier Concours de Machines a été récompensée par le prix de la meilleure solution de bagagerie, qu’il a partagée avec Gaëlle Bojko, la créatrice de “Cours s’il pleut”.

Soca Cycles
Simon et Gaëlle Bojko – créatrice de Cours s’il pleut, installée près du Mans – ont remporté le prix de la meilleure solution de bagagerie lors du Concours de Machines 2024 – photo DR

Créer son vélo SOCA

Soca cycles
L’étude d’un projet – photo Simon Coulombier

Simon travaille à la carte sur chaque projet. Pour faire construire son vélo chez lui, la démarche est simple. Il réalisera une étude posturale sur un “faux cadre” qu’il possède à l’atelier, ce qui va lui permettre de prendre les mesures et valider la position du client sur son futur vélo. Après validation du cahier des charges, le choix des tubes d’acier qui seront utilisés ainsi que celui des équipements, le travail peut commencer. Le goût du travail manuel de Simon, combiné à ses connaissances en matière de conception et des standards, permettent des réalisations soignées et adaptées aux différentes pratiques : voyage, route, gravel, VTT…

Soca cycles
Étude posturale sur un faux cadre réglable – photo Simon Coulombier

L’artisanat, tel que le conçoit Simon, permet de déconstruire un marketing basé sur la performance. La durée de vie, la réparabilité, le recyclage des cadres en acier a fait ses preuves au fil des années. Aujourd’hui le coût d’un vélo sur-mesure, sur la base d’un cadre fabriqué en France, est l’équivalent d’un beau vélo carbone. Pour pouvez contacter Simon via son site et les réseaux sociaux et voir ses réalisations. Une visite à l’atelier achèvera de convaincre.

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