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Roues Zipp 303s : polyvalentes et prêtes pour le gravel

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Test des roues Zipp 303s avec les pneus de gravel G40 XPLR
Test des roues Zipp 303s avec les pneus de gravel G40 XPLR

La roue 303s de Zipp est la roue vélo de route carbone polyvalente par excellence, son rapport qualité / prix attractif séduira ceux qui aiment le gravel et la longue distance sur route. Ces roues sont optimisées pour accueillir des pneus de section 28 mm, montés en tubeless basse pression, pour obtenir un confort inégalé avec une très faible résistance au roulement. Avec leur look sportif, elles allient rapidité et efficacité sur terrains vallonnés, routes et pavés. Ces roues sont également prêtes pour recevoir des pneus larges de section imposantes jusqu’à 50 mm, pour affronter sans complexe les sentiers de gravel.

J’ai pu les tester sur route avec les pneus Zipp Tangente Speed RT28 et dans un deuxième temps avec les nouveaux pneus de gravel Zipp G40 XPLR. 

Roues Zipp  303S sur le Bertin C133
Roues Zipp 303S montées sur le vélo de test Bertin C133 – photo Bike Café

Lors d’un test du vélo Bertin C133 pour le Hors Série Gravel de Cyclist (photo ci-dessus), et après voir lu l’appréciation de Laurent qui avait testé ce même vélo pour Bike Café, j’avais pu apprécier la qualité et l’efficacité polyvalence des roues Zipp 303s qui avaient été montées sur ce Bertin. Lorsque Sram nous a proposé ce test, j’ai sauté sur l’occasion de les tester aussi sur mon vélo personnel un WishOne Sub sur lequel je roule habituellement en 650 en gravel et en 700 sur route. L’essai de ces Zipp sera l’occasion d’apprécier les roues avec les pneus de la marque : les Tangente qui sont des pneus route déjà connus et les  G40 XPLR que Zipp a ajoutés à son catalogue. Un test intéressant, c’est la première fois que je fais ce genre d’essai, pour essayer de démontrer une polyvalence d’usage d’une roue carbone, bénéficiant d’une largeur interne intéressante pour des pneus de 28 route et de 40 gravel, montés en tubeless. 

Présentation 

Les jantes noir mat avec le nouveau logo ZIPP se démarquent par leur sobriété et par leur finition irréprochable. Sans crochets, ces jantes exigent un montage tubeless et donc des pneus tubeless ou des pneus tubeless ready. 

Test des roues Zipp 303s
Les jantes noir mat avec le nouveau logo ZIPP se démarquent par leur sobriété – photo Bike Café

Caractéristiques :

La roue arrière Zipp 303s est munie au choix d’un corps de roue libre compatible SRAM XDR 12v ou Shimano/Sram HG 10/11v. Si vous choisissez la roue arrière Zipp 303s Sram XDR 11/12v, vous pourrez utiliser une cassette 12v avec un petit pignon de moins de 11 dents.  Si vous choisissez la roue arrière munie d’un corps de cassette Shimano / SRAM HG 10/11v, vous pourrez opter pour plusieurs cassettes compatibles, dont la cassette Shimano 105 CS-5700 11v et la cassette SRAM XG 11v 11-42. Ce corps de cassette est compatible SRAM XD 11v.

Le corps de roue libre à trois cliquets et ressort à lame est efficace.

  • Jantes hautes et larges en carbone noir mat
  • Pour freins à disques centerlock
  • Moyeux ZIPP 76D/176D pour axes traversants 12×100/12×142
  • Pour pneu tubeless ou tubeless ready 28×700 à 50×700
  • Corps de roue libre à cliquets pour cassette SRAM / Shimano 10/11v * ou SRAM XDR 12v
  • Poids : 1,530 kg

Prix : 1099.00 €

Les roues ZIPP 303s sont la version grandement améliorée des Zipp 302 : la marque a conservé le profil haut de 45 mm pour l’aérodynamisme, la rigidité et la facilité de relance, en modifiant entièrement l’intérieur de la jante. Élargie à 23 mm, la jante interne est sans crochets, pour optimiser le montage tubeless de pneus (à partir de 28 mm). Le ballon offert par le pneu sera plus large, assurant un meilleur confort et plus d’efficacité sur la route et sur les pavés. L’adhérence en virage et sur route mouillée ainsi obtenue assure un pilotage sécurisant, pour des entraînements et des compétitions tout au long de l’année. Les roues sont livrées avec un fond de jante et une valve Presta tubeless déjà installés.

Les moyeux Zipp 76D à l’avant et 176D à l’arrière permettent de monter des freins à disque CenterLock (écrous fournis). Le corps du moyeu est en aluminium et les roulements industriels à cartouche sont en acier inoxydable. L’axe de la roue avant est un axe traversant de 12×100 et celui de la roue arrière mesure 12x142mm.

Le montage des pneus s’est avéré facile. Nous avons testé ces roues en version route : pneus Zipp Tangente de 28 installés lorsque nous avons reçu cles roues de test. Par la suite nous avons installé des pneus Zipp G40 XPLR pour un test gravel.  

Avec des pneus route Tangente

Test des roues Zipp 303s
L’élargissement de la largeur interne est un réel bénéfice pour le placement du pneu de 28 – photo Bike Café

Effectivement l’élargissement de la largeur interne est un réel bénéfice pour le placement du pneu de 28 qui trouve bien sa place. C’est essentiel pour bénéficier du confort et du rendement : le 28 bien posé avec ses flancs bien droits jouera mieux son rôle d’amortissement et le cycliste profitera du confort exprimé par la souplesse des flancs du pneus. Un pneu étriqué à la base dans un écartement de 17 sera nettement moins efficace. Je n’ai pas eu à monter les pneus qui sont arrivés tout montés sur les roues. Je découvre ces pneus Zipp dont le dessin et l’aspect de la gomme me semblent plutôt pas mal et j’ai hâte d’aller tester tout ça sur les routes granuleuses du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône. 

Test des roues Zipp 303s
Su ce type de routes granuleuses atour de la Sainte Victoire je teste le confort et le rendement – Bike Café

J’installe des disque Centerlock de 160 sur les moyeux, une cassette 11 – 34 Shimano et le tout sur mon vélo perso un WishOne Sub qui est mon vélo à tout faire : route et gravel. C’est donc un test basé sur la polyvalence que je vous propose. Direction le Luberon où je connais quelques routes pas très lisses qui seront parfaites pour évaluer confort et rendement de cette nouvelle monte. 

Test des roues Zipp 303s
L’esthétique des roues de hauteur 45 colle bien au caractère sportif du WishOne Sub – photo Bike Café

 

Après ma longue sortie de 115 km je valide le confort et le rendement de ce combo : roues et pneus route. Les pneus avec lesquels j’ai roulé sur route mouillé et sèches sont aussi polyvalents que les roues. Bonne accroche en virage et très bon rendement en basse pression. J’ai voulu pousser à l’extrême le test ce qui m’a coûté un dégonflage immédiat après être passé dans un trou. En dessous de 2 bars évitez … idéalement j’ai roulé à 3 bars pour mon poids 64 kg. 

Test des roues Zipp 303s avec les pneus de gravel Tangente RT28
Bonne accroche sur route mouillée – photo Bike Café

Avec les pneus de gravel G40 XPLR

Test des roues Zipp 303s avec les pneus de gravel G40 XPLR
e dessin de ces G40 est hybride comme beaucoup de pneus de gravel actuels – photo Biké Café

Changement de pneus donc. Après le test route, je suis passé au test en gravel avec les pneus Zipp G40 XPLR. Appelés à l’origine Tangente Course G40, ce pneu a été rebaptisé XPLR pour mieux affirmer sa vocation gravel. Un fois montés, la largeur vérifiée est de 41 donc pas de surprise. Mon WishOne est conçu idéalement pour cette largeur de pneus : tout va bien. Le dessin de ces G40 est hybride comme beaucoup de pneus de gravel actuels. Le motif de la bande de roulement centrale est constitué de petits chevrons pour la rendement sur les pistes roulantes et la route. Sur les flancs les crampons de  type “football inversé” sont complétés sur les bords par d’autres plus body buildés de type XC. Ces nouveaux pneus chez Zipp affichent une belle impression de solidité, et les flancs de couleur tan parachèvent l’ensemble qui ne dépareille pas le combo cette fois constitué avec les roues Zipp 303s. 

e dessin de ces G40 est hybride comme beaucoup de pneus de gravel actuels - photo Biké Café
Mon WishOne est conçu idéalement pour cette largeur de pneus : tout va bien – photo Bike Café

La carcasse est de 127 TPI sont dotés d’une bande anti-crevaison qui les recouvre de tringle à tringle. Le poids est de 475 grammes. Conçus et développé aux US avec les conseils d’un champion de cyclocross, il se trouve que ce pneu est “Made in France” car c’est Hutchinson qui le fabrique, sur la base du cahier des charges de Zipp. Le prix de 72 € est quand même un peu élevé. 

Le test 

Test des roues Zipp 303s avec les pneus de gravel G40 XPLR
j’ai trouvé mon idéal à 2,3 bars pour une utilisation gravel, vélo non chargé en bikepacking je précise – photo Bike Café

Direction les pistes de la Sainte Victoire où j’ai désormais quelques parcours de test qui me permettent de confronter les pneus à toutes les surfaces possibles en gravel allant des pistes roulantes, jusqu’à quelques passages techniques avec des pierres agressives. Parlons gonflage après quelques tâtonnements et ma tendance habituelle à trop gonfler, j’ai trouvé mon idéal à 2,3 bars pour une utilisation gravel, vélo non chargé en bikepacking je précise. 

Test des roues Zipp 303s avec les pneus de gravel G40 XPLR
Sur les pistes le Zipp avec les G40 XPLR est super à l’aise – photo Bike Café

Sur les parties route le rendement n’est pas extraordinaire, j’ai connu mieux. Par contre arrivé sur les pistes il est super à l’aise. Montée à 18% sur support instable ça accroche bien. Il se montre également très sûr en dévers sur un support instable : pas de décrochage intempestif. Quelques chocs frontaux (involontaires) me confirmeront leur solidité ainsi que celle des jantes. Je l’ai utilisé uniquement sur terrain sec et je ne pourrais pas vous donner mon avis sur terrain gras, qui me semble, à priori, ne pas être son terrain de prédilection. Pareil sur la longévité, mon test a été rapide à cause d’un calendrier un peu chargé et de la disponibilité des roues de 700. Ces pneus sont rassurants de ce point de vue et leur réputation est plutôt bonne à ce niveau.

Test des roues Zipp 303s avec les pneus de gravel G40 XPLR
Ces pneus sont rassurants – photos Bike Café

Le combo cette fois roues Zipp 303s avec les pneus G40 XPLR fonctionne aussi bien que celui de ces mêmes roues avec les Tangent 28 RT. Dans les 2 cas la polyvalence est obtenue 

Caractéristiques 

  • Pneu de gravel et d’aventure 
  • Crampons latéraux agressifs dans les virages pour un excellent contrôle
  • Section centrale à roulement rapide
  • Bande anti-crevaison tringle à tringle
  • 30-65 psi
  • Tubeless Ready, compatible avec les chambres à air
  • Compatible sans crochet
  • ETRTO 40-622 (700x40c)
  • 127 TPI
  • Flanc beige
  • Protection anti-crevaison Aramid® tringle à tringle très résistante aux coupures latérales
  • Poids 480 g

Prix 72 €  

Pour conclure 

Sur le créneau très attractif des roues carbone autour des 1000 €, ces Zipp 303s s’en sortent super bien. Elles se rapprochent des Firecrest et feront le bonheur des cyclistes qui aiment le gravel sportif et polyvalent. Les performances et le rapport qualité / prix de ces roues sont remarquables. La 303s remplace haut la main la 302, qui était l’entrée de gamme Zipp dans ce domaine. Les sensations de pilotage sont “fermes” la roue est bien rigide, la maniabilité est saine et le poids place ces roues au niveau d’autres produits concurrents bien plus chers.  Sans crochet, elle exploite les dernières tendances en matière de pneus larges et d’usage à basse pression sur route et hors route. De plus elles vous feront bénéficier d’une garantie à vie.

Pneus TUFO : l’alternative gravel venue de l’Est

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Test des pneus TUFO Gravel
TUFO GRAVEL SWAMPERO: un grip impressionnant, souvent supérieur au capacité du pilote... (photo Laurent BIGER)

TUFO est un nom que certains d’entre nous connaissent, notamment par la réputation de leurs boyaux pour la route et le cyclo-cross, segment dans lequel la marque s’est solidement implantée. Cette société tchèque a vu le jour en 1991, et elle fabrique toujours dans ses ateliers en Europe de l’Est, en conservant un grand nombre d’opérations manuelles, pour produire sa large gamme de pneumatiques cycles.

Un résumé de l’histoire de TUFO. Notez la présence de Peter Sagan équipé en pneus TUFO en 2008 (source TUFO)

Dans le contexte sanitaire actuel, cette société a bénéficié d’une exposition plus grande, puisqu’elle réussi à fournir les vélocistes là où la plupart des marques produisant en Asie peinent à répondre à la demande actuelle. Ajouté au fait que TUFO est bien représentée en compétition à haut niveau, cette firme européenne est donc totalement en phase avec son époque. Pour l’aborder, nous allons nous concentrer sur la nouvelle gamme destinée au Gravel, qui ne compte pas moins de trois modèles, tous ont été testés au Bike Café.

TUFO : la gamme Gravel

Technologiquement, ces trois pneus, tous Tubeless Ready, sont faits d’une carcasse de 210 TPI pour les flancs et de 375 TPI pour la bande de roulement. La protection contre la crevaison est assurée par le label maison Puncture Proof Ply, les flancs par le Sidewall Protection, et la gomme par le Oil Silica. Des technologies expliquées ici pour les plus curieux.

À noter que les trois modèles sont disponibles en version noire ou tan, tous annoncés à un poids de 430 grammes et actuellement dans l’unique dimension de 700 x 40 mm, devenue un standard en gravel.

TUFO GRAVEL SWAMPERO

Les TUFO GRAVEL SWAMPERO (photo Laurent BIGER)

Commençons par le plus cramponné, le bien nommé SWAMPERO, probablement dérivé du mot swamper, littéralement traduit par le marais. Annoncé à 430 grammes, je l’ai pesé à 422 grammes. Pour un pneu Tubeless Ready de cette dimension, c’est une performance. Au montage, pas de problème particulier pour faire claquer ces pneus tchèques au design décidément flatteur.

Le TUFO GRAVEL SWAMPERO lors de la Gravel’Aysanne#3 en Moselle (photo Laurent BIGER)

J’ai pu tester cette paire de pneus sur environ 800 km sur le GIANT REVOLT testé cette année, avant d’y monter les SPEEDERO que j’évoquerai en dernier. Evalués de mi-mars à la mi-mai en Lorraine, j’ai roulé ces SWAMPERO dans des conditions météos très variées, avec notamment une participation à la Gravel’Aysanne#3 en Moselle et à la Verdun More Gravel.

TUFO GRAVEL SWAMPERO : un grip impressionnant, souvent supérieur au capacité du pilote… (photo Laurent BIGER)

Autant aller droit au but : ce SWAMPERO possède un grip phénoménal ! Que ce soit en motricité, pour son guidage en descente et dans les rapides single-tracks en sous-bois, il rassure son pilote, y compris en dévers. Finalement, les sensations sont proches d’un très bon pneu de cyclo-cross, avec un confort nettement supérieur (la largeur de 40 mm et la pression associée aidant…). Un ADN du CX qui colle parfaitement à ce modèle destiné à affronter les pires conditions. Confortable grâce à la souplesse de ses flancs, il brille sur tous les terrains, excepté le bitume où il vous fera bruyamment savoir qu’il n’aime pas çà, et où son rendement n’est légitimement pas à la hauteur. Dans les terrains les plus gras, il débourre bien grâce à de belles qualités auto-nettoyantes et reste très efficace, à condition bien sûr d’en adapter la pression d’utilisation.

Dans les terrains les plus gras, il débourre bien grâce à de belles qualités autonettoyantes (photo Damien Lang durant la Gravel’aysanne#3 en Moselle)

Deux grosses crevaisons, où le préventif de la même marque aura bien du mal à combler, viendront ternir ce tableau : par deux fois c’est la zone entre les crampons qui a été perforée. Une zone qui peut donc se montrer fragile selon l’usage que l’on fera du pneu. Après 800 km, le SWAMPERO a encore une très bonne allure, proche de son état initial, laissant donc présager le meilleur pour l’amener bien plus loin en terme de kilométrage. Au final, un pneu au grip impressionnant, à tenir éloigné si possible du bitume…

TUFO GRAVEL THUNDERO

Concernant le Thundero, que je n’ai pu tester, je laisse la parole à Patrick, qui l’a évalué sur le terrain sec du Sud-Est, puis à Hugues, sur les terrains plus variés du Nord-Ouest.

Retour de Patrick :

« C’est en réalisant le test du Bertin C133 (déjà testé par Laurent) pour le magazine Hors Série Gravel de Cyclist France, que j’ai opportunément récupéré ce vélo chaussé de ces pneus tchèques. Laurent l’avais roulé avec des Vittoria Terreno. Le test s’est déroulé en mars 2021 qui a été une période assez sèche sur les DFCI autour de la Sainte-Victoire. Je connaissais la réputation des boyaux Tufo pour la route, mais j’ignorais totalement l’existence de leur gamme gravel.

Montés en tubeless sur les belles roues Zipp 303s le combo jantes hautes et pneus flancs tan, a plutôt fière allure. Le  comportement routier de ces pneus est correct. Sans être performants, ces pneus n’ont pas dégradé exagérément mes performances sur l’asphalte.  En gravel c’est toujours une histoire de compromis, et ce modèle Thundero est justement le produit intermédiaire entre le Speedero (plus rapide comme l’indique son nom) et le Swampero plus cranté, évoqué plus haut par Laurent.

Le TUFO GRAVEL THUNDERO testé ici par Patrick sur le terrain sec du Sud-Est (photo Patrick)

C’est sur les pistes sèches et parfois rugueuses du sud que les qualités du Thundero se sont révélées. Confort grâce à la souplesse des flancs et surtout une bonne accroche. En montée, sur ma rampe test de 18% sur terrain instable, la motricité est très bonne, le pneu gonflé à 2,5 bars (pour mon poids de 64 kg) adhère bien. Dans les virages en dévers le pneu de décroche pas.

Patrick et le Bertin C133, équipé des TUFO THUNDERO (photo Patrick)

Pour l’anecdote, le photographe qui faisait le shooting pour le magazine, m’a demandé de déclencher des dérapages, que j’ai eu un mal fou à réaliser, tant le pneu arrière voulait rester dans sa trajectoire. Je n’ai pas disposé du vélo très longtemps et je ne pourrais pas donner un avis sur la durabilité, qui me semble bonne vu la conception du produit. Avec 430g (poids catalogue) et un rapport qualité / prix séduisant 34.99 € (actuellement chez Cycletyres) ce pneu est bien placé dans la bataille des 700 x 40 mm devenus le standard des pneus de gravel. »

Test des pneus TUFO Gravel
Reportage pour Cyclist – photo Lionel Beylot

Patrick.

Retour de Hugues :

Belle allure des Tufo Thundero en 700x40mm (photo Hugues Grenon)

“Premiers points avant même d’avoir roulé, les Thundero ont un bel aspect qualitatif avec leur flanc tan et leurs crampons réguliers. Tout comme leur emballage soigné.

Un aspect qualitatif prometteur pour le test (photo Hugues Grenon)

Cet aspect est confirmé au montage tubeless puisqu’ils se positionnent parfaitement sur la jante, sont claqués facilement et font le rond d’emblée sans avoir à s’y reprendre plusieurs fois. L’étanchéité s’est faite de suite sur le pneu avant et au bout de quelques jours sur le pneu arrière. Leur poids mesuré est de 443 g (pour 430 g annoncé) ce qui est très honorable.

Poids mesuré à 443 g, (photo Hugues Grenon)

La largeur donnée à 40 mm est respectée, car mesurée à 39,7 mm sur une jante de 20 mm de largeur interne.

Mesure proche des 40 mm annoncés sur une jante de 20mm interne (photo Hugues Grenon)

La bande de roulement est composée de multiples crampons centraux cubiques et des crampons en forme de diamant un peu plus prononcés sur les côtés. Le sens de rotation n’est pas indiqué. J’ai positionné le pneu avant crampons en V pointe vers l’avant et inversement à l’arrière comme je fais de coutume sur mes VTT. L’indice TPI est élevé (210 et 375) ce qui confère une souplesse au niveau de la structure, mais qui peut faire craindre une certaine fragilité. Pour contrecarrer cela, Tufo a ajouté un renfort anti-crevaison sur la bande de roulement, et une couche flexible durable sur les flancs du pneu.

De la piste typiquement gravel, leur terrain de prédilection (photo Hugues Grenon)

Les pneus ont été testés sur environ 600 km sur différents types de pistes : gravier fin, gravier grossier et tranchant, bitume, single terreux. Par contre, très peu testé sur terrain gras ou boueux. Premier point positif, aucune crevaison à déplorer. Pourtant ils n’ont pas été ménagés puisque utilisés sur 360 km de bikepacking avec vélo chargé et quelques belles descentes sur pistes caillouteuses tranchantes à plus de 35 km/h. J’ai serré les dents parfois, mais aucune déchirure ni crevaison. La crevaison est certes aléatoire, mais c’est tout de même un bon point pour moi. Le rendement est très honorable sur route bitumée, mais aussi sur piste sèche et roulante. Merci à la gomme tendre et au poids mesuré. La traction est bonne également tout comme l’accroche en virage, même s’il ne faut pas trop jouer avec les limites. J’ai gonflé les Thundero à 2,3 bars pour mes 76 kg ce qui conférait un très bon compromis confort/rendement. Peu de retour d’expérience sur terrain boueux et gras mais ce ne sont pas leur cible de prédilection, même si sur terrain légèrement humide les Thundero peuvent sans sortir honorablement en étant prudent.

Pour conclure, ce fut une belle découverte ! ”

Hugues.

TUFO GRAVEL SPEEDERO :

Pour conclure cette gamme, voici le SPEEDERO, testé durant 300 km sur mon GIANT REVOLT après les SWAMPERO. Je vous confesse d’ailleurs que j’ai d’abord monté le SPEEDERO uniquement à l’arrière, laissant le cramponné SWAMPERO devant. Un montage qui s’est montré pertinent sur les pistes et sentiers devenus plus secs…

Le bien nommé TUFO GRAVEL SPEEDERO

Tout comme ses deux collègues, et ce malgré son profil bien plus « routier », le SPEEDERO se montre plutôt bruyant sur bitume. Cependant, son rendement est bien supérieur sur le bitume que ses frères.  Il se montre d’ailleurs très rassurant sur route mouillée, grâce là encore à sa gomme bien souple qui fait des merveilles en termes d’adhérence.

TUFO GRAVEL SPEEDERO : un rendement impressionnant sur les terrains compacts (photo Laurent BIGER)

Sur les pistes, son profil très bas et dense en crampons le destine évidemment aux terrains les plus durs et compacts, où le SPEEDERO se montre d’un rendement impressionnant. Pas de crevaisons durant mon essai, qui s’est montré cependant moins engagé qu’avec les SWAMPERO. Néanmoins, sa large couverture de crampons bas devrait l’en préserver la plupart du temps. Pour un usage 60/40 % entre routes et pistes roulantes, c’est un pneu à envisager sérieusement, y compris pour un usage vélotaf, où son rendement et son adhérence en font une arme redoutable en ville et en périphérie !

En conclusion.

On ne peut que se réjouir de constater l’existence de marques à l’image de TUFO, qui continue à concevoir et fabriquer ses pneus en Europe. Une démarche qui se veut en parfaite adéquation avec la conjoncture économique actuelle. D’autant plus que TUFO a investi le secteur du Gravel avec pas moins de trois modèles, composant une gamme pragmatique et complémentaire : un SWAMPERO imparable dans les conditions difficiles, un SPEEDERO qui porte très bien son nom, et un THUNDERO qui brille par sa polyvalence et constituera probablement le gros des ventes dans l’hexagone.

Mon conseil est cependant de ne pas hésiter à mixer au sein de cette gamme, à l’instar de ce que l’on rencontre en VTT, en favorisant notamment un modèle plus cramponné à l’avant, et en favorisant une sculpture plus basse à l’arrière pour maximiser le rendement de votre pédalage. En cela, la gamme TUFO laisse entrevoir de belles perspectives. Quelque soit le modèle, son poids est en sa faveur, tout comme son rapport prix/longévité qui semble bien placé au regard de la concurrence, pas toujours bon marché. A noter que TUFO va prochainement décliner ces trois modèles dans la dimension plus étroite de 700x36mm.

MODELES TUFO :                   TAILLES         POIDS   Pression d’utilisation      TP
GRAVEL THUNDERO 40-622 (700x40C)        430g     2-5 bar (30-70 p.s.i.)        210 / 375
GRAVEL SPEEDERO 40-622 (700x40C)         430g     2-5 bar (30-70 p.s.i.)        210 / 375
GRAVEL SWAMPERO 40-622 (700x40C)       430g     2-5 bar (30-70 p.s.i.)        210 / 375

Prix constaté : de 34.99 à 39,90€ TTC l’unité

Site fabriquant : Gravel | TUFO – Bicycle Tyre Company

Site du distributeur français : Gravel (velox.fr)

Pneu TUFO gravel chez notre partenaire Cycletyres

Des nouveautés chez WishOne

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Des nouveautés chez WishOne

Lors de l’événement Nature is Bike à Angers, j’ai rencontré Maxime Poisson, co-fondateur de la marque aveyronnaise WishOne. Sur son stand, il m’a présenté les quelques modifications apportées au modèle phare de la marque, le SUB. Le vélo qu’il m’a montré n’est autre que celui de Bruno Morel : le récent vainqueur de la WishOne 130 dans le Morvan. Bruno a pu justement étrenner son tout nouveau vélo sur cette difficile épreuve, et le résultat démontre que ça a plutôt bien fonctionné.

Des nouveautés chez WishOne
Bruno Morel qui a reçu ici son nouveau WishOne Sub juste avant la WishOne 130 du Morvan – photo Nicolas U pour Wish One

Des changements mineurs, mais quand même …

Le WishOne Sub est bien né. Conçu sous la patte d’Antidote Solutions et notamment d’Alexandre Guiral il a séduit pas mal de cyclistes, dont je fais partie. Le vélo que Maxime présente n’est pas le résultat d’une refonte totale, mais il apporte des améliorations qui permettront d’élargir son usage et sa polyvalence. Le comportement restera plutôt sportif et assez joueur, en étant très à l’aise sur la route et le chemins. Il l’a prouvé une nouvelle fois, puisque le nouveau propriétaire de ce premier vélo de la nouvelle série a remporté la gravel Wishone 130 du Morvan sur ce vélo tout neuf.

Côté direction le SUB reçoit désormais un montage de fourche sur pivot conique qui rend son avant encore plus agressif. Le roulement inférieur interne plus grand, permet de mieux gérer la charge du poids appliqué au tube de direction pour la transmette à la fourche.

Des nouveautés chez WishOne
La nouvelle douille de direction avec pivot conique qui donne un air plus agressif au vélo – Nicolas U pour Wish One

Côté pédalier la modification est intéressante car désormais le boîtier restrictif aux équipement route (68 mm) est élargi à 86,5 format Press Fit pour recevoir les différentes transmissions gravel disponibles sur le marché : Shimano GRX, Sram, Campa Ekar, ultegra, … et même des pédaliers VTT. Cette polyvalence à l’heure de la carence en terme de matériel disponible devient particulièrement intéressante.

Des nouveautés chez WishOne
Le nouveau boîtier de pédalier du Sub – Nicolas U pour Wish One

Pour la couleur : c’est un choix de Bruno et les motifs dentellés ont disparu au profit d’une superbe peinture holographique réalisée chez Cyfac (comme le vélo d’ailleurs), qui change en fonction de la lumière. Ce bleu reprend la teinte signature de la marque.

Des nouveautés chez WishOne
Magnifique couleur qui varie selon la lumière – Nicolas U pour Wish One

Bruno utilise ce vélo sur la route et en gravel. Il possède 2 paires de roues Mavic qu’il permute en fonction de l’usage. Je constate que même chez des coureurs performants comme Bruno, la polyvalence fait son chemin.

Des nouveautés chez WishOne
Le travail des artistes cadreurs aun niveau de la jonction des haubans et du triangle avant – Nicolas U pour Wish One

Des news de la Gravel WishOne en Aveyron

Maxime a profité de notre échange (écoutez la vidéo ci-dessous) pour nous glisser l’info : la WishOne 130 sera portée à 170 … Quand on aime on ne compte pas. Attendez-vous à un parcours sélectif et spectaculaire dans ce territoire d’Aveyron que WishOne veut faire connaître et valoriser.

Découvrez le nouveau SUB sur le site de WishOne

Fuji Jari Carbon 1.1 : paré pour l’aventure !

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Fuji Jari Carbon 1.1 à l'essai (photo Laurent BIGER)

Fuji est l’une des plus anciennes marques de vélos au monde, puisque qu’elle trouve racine au Japon dés 1899. Aujourd’hui, celle-ci est sous le giron du groupe américain Advanced Sports International qui détient également les vélos SE Bikes, KESTREL, Phat, Tuesday et Breezer, que beaucoup d’entre vous connaissent déjà. En matière de périphériques, ce groupe puise la plupart du temps dans sa marque OVAL. Malgré cela, FUJI conserve sa propre identité, facilement identifiable par son logo et son nom qui fait référence à la montagne sacrée le Mont Fuji, symbole vénéré au Japon.

La gamme Gravel de Fuji est rassemblée sous une catégorie nommée Adventure and Touring, au sein de laquelle nous trouvons le Touring qui se veut un vélo utilitaire en acier, le Jari qui est un vélo Gravel en aluminium décliné en pas moins de cinq versions, et enfin le Jari Carbon qui se décline en deux versions, l’une en transmission mono-plateau et l’autre en double-plateau. C’est cette dernière version que j’ai pu essayer, nommée 1.1, et qui se veut le porte drapeau de la gamme Gravel de Fuji.

Fuji Jari Carbon 1.1, porte drapeau de la gamme Gravel chez Fuji

Le cadre est, comme vous l’avez compris, en carbone, en l’occurrence un cadre monocoque utilisant le concept Fuji C15. La fourche utilise une fibre différente, sous le concept nommé C10. Les deux étant respectivement traversés par des axes de 142×12 mm et 100×12 mm, soit les standards les plus actuels. Sur la video ci-dessous, vous distinguerez le travail effectué sur les haubans. D’après le concepteur, ceux-ci sont censés apporter pas moins de 15 mm de souplesse verticale (nous verrons plus bas durant l’essai ce qui l’en résulte vraiment…). 

Les plus aguerris d’entre vous auront également déjà remarqué sur cette video de présentation du cadre que celui-ci arbore un boitier de pédalier fileté, ce qui est plutôt rare sur un cadre en carbone ! Une démarche que Fuji défend ainsi : Le boitier de pédalier fileté est facile à remplacer et est beaucoup plus silencieux qu’un Press-Fit.” Sur ces deux points, on peut en effet difficilement affirmer l’inverse…

Boitier de pédalier fileté pour le Fuji Jari Carbon, et une clearance du cadre trés généreuse, ici avec pneu d’une largeur de 42mm (photo Laurent BIGER)

Le cadre est protégé à plusieurs endroits sensible, notamment sous le cadre oblique et sur la base droite (soumis à d’éventuels contacts avec la chaine). Celui-ci comporte de nombreux inserts (11 au total) permettant la fixation classique des portes-bidons, ou de solutions d’emports plus élaborés destinés à un usage bike-packing. On en retrouve également sur l’imposante fourche, à la clearance très généreuse, qui est parée de 6 inserts en plus de la fixation pour garde-boue et d’un passage pour le fil d’un éventuel moyeux dynamo. La clearance est annoncée pour pouvoir contenir jusqu’à des pneus de 700 x 47c ou de 27.5 x 2.2. De quoi avoir le choix !

De nombreux inserts et détails destinent le Fuji Jari aux voyages. Le routage des gaines est interne au cadre (photo Laurent BIGER)

Deux inserts du Top-tube sont d’ailleurs déjà utilisés par cette trousse semi-rigide qui est livrée avec le vélo. Esthétique car parfaitement intégré dans le profil du Jari, celle-ci se montre pas réellement pratique à l’usage : le volume intérieur est finalement restreint par sa structure rigide qui la fixe au cadre, et le zip de fermeture n’est pas d’une très grande qualité. Une fermeture qui n’est d’ailleurs pas du tout étanche, contrairement à ce que le design de l’accessoire pourrait laisser suggérer… Notez également la surface noire en caoutchouc  en dessous du Top Tube, afin de faciliter le portage. Un détail qui s’avérera bien pensé !

Un accessoire esthétique, mais pas réellement pratique… (photo Laurent BIGER)

Le poste de pilotage prend place au dessus de la douille de direction au format Tapered, et se pare de périphériques Oval Concepts bien pensés : la potence, mais surtout le cintre, s’avèrent parfaitement adaptés à un usage Gravel. Le cintre en aluminium est d’un très bon compromis, grâce à un flare et un drop bien dosés. Chose pas si fréquente, même la guidoline est un plaisir à toucher ! Tige de selle (en carbone) et selle sont également de chez Oval Concepts. 

Un poste de pilotage parfaitement adapté à un usage Gravel. Notez la clearance généreuse de la fourche avec ce pneu de 42mm (photo Laurent BIGER)

La transmission est assurée par le bien connu groupe Shimano GRX RX810, dans sa version pour pédalier double-plateaux, et qui vient pincer hydrauliquement de très beaux disques haut de gamme, de la même marque japonaise. Le pédalier est en revanche un FSA Gossamer Pro équipé de plateaux de 48 et 32 dents, et chose rare, d’une patte anti déraillement. Un montage très cohérent pour la vocation “aventure” de ce Fuji Jari. Les roues sont les DT SWISS G1800 Spline DB25 de 24 mm de largeur interne et qui sont données pour 1895 grammes la paire. Elles accueillent des pneus WTB Resolute en 700 x 42mm. Reçu en chambres à air, j’ai rapidement monté ceux-ci en tubeless pour les besoins évident de mon essai … Ainsi paré, cet exemplaire en taille M accuse 9,65 Kg sur la balance. Pas vraiment une performance, mais pas vraiment étonnant non plus avec ces roues en dotation.

Un équipement en parfaite cohérence avec la destinée “Aventure” de ce Fuji Jari (photo Laurent BIGER)

L’essai dynamique du Fuji Jari Carbon 1.1

S’installer sur ce Jari m’a quelque peu surpris, me demandant si je n’aurai pas du demander une taille S ! Un oeil sur la géométrie me confirme que effectivement, si le Stack reste dans la moyenne, la hauteur globale (le standhover comme disent nos amis anglo-saxons) de 804mm pour un taille M est élevé, ceci étant notamment dû à un pédalier plutôt haut placé. Il en résulte une sortie de selle plutôt timide…

Géométrie du FUJI JARI

Malgré cela, je trouve assez rapidement mes réglages habituels, et je vais pouvoir commencer réellement ce test. Un essai réalisé sur un total de 470 km, dont les deux tiers sur pistes et singles tracks, avec en point d’orgue la belle randonnée en Argonne organisée de très belle manière par Argonn’700.

Randonnée en Argonne organisée de trés belle manière par Argonn’700 (photo Argonn’700).

Même chaussé de pneumatique en largeur de 4 2mm, de surcroit en tubeless, je remarque sur mes pistes habituelles une certaine fermeté de l’ensemble. Une impression qui sera confirmée tout au long de mon test : alors que j’attendais ce Fuji Jari résolument sur l’aspect “confort” (peut-être à cause de ses nombreuses prédispositions aux voyages comme nous l’avons vu plus haut), celui-ci me me dévoile une tout autre personnalité. Malgré des bases relativement longues, des haubans très travaillés, et une tige de selle en carbone, le triangle arrière se montre plutôt ferme. Sans être réellement inconfortable, le Flex annoncé n’est pas vraiment ressenti sur mauvais revêtement. Une rigidité que l’on retrouve dans la fourche, qui à défaut de bien filtrer les aspérités, se montre très précise et rend le Jari efficace en descente malgré un angle de direction finalement classique de 71,5°. La douille de direction permet de trouver facilement une position confortable et adaptée pour l’endurance. Une remarque valable pour la transmission, où l’association du groupe GRX-RX810 avec ce pédalier FSA s’avère être particulièrement réussi et permet une belle amplitude d’utilisation.

Le Fuji Jari se veut efficace en descente (photo Argonn’700)

Les relances démontrent l’excellente rigueur de ce cadre. À défaut d’être réellement confortable, celui-ci démontre une rigidité latérale bien dosée qui le rend trés efficient au pédalage !

Une qualité trés appréciable sur route où ce Fuji Jari Carbon 1.1 ne démérite jamais. Malgré ses lourdes roues, il s’en sort plutôt bien. Aucun doute qu’une fois équipé de roues plus haut de gamme, ce Fuji Jari se voudrait un excellent vélo de cyclotourisme apte à de belles ascensions, et de belles descentes aussi grâce au freinage impérial du groupe GRX et à la précision chirurgicale de son ensemble douille de direction / fourche.

Le Fuji Jari, ludique et efficace (photo Argonn’700)

Pour conclure

Ce Fuji Jari Carbon 1.1 m’avait bien caché son jeu. Là où je m’attendais à une monture confortable et taillée pour les longs trips (qu’il peut d’ailleurs faire grâce à ses nombreuses prédispositions à recevoir des équipements bikepacking), le Fuji Jari s’est avant tout dévoilé par ses réelles qualités dynamiques et ludiques. À défaut d’avoir trouver le meilleur compromis entre performance et confort, ou plutôt entre rigidité et filtration, le Jari peut se prévaloir d’un très bon rapport équipements/prix et d’une multitudes de détails particulièrement bien pensés qui le rendront polyvalent et facilement personnalisable pour l’aventure.  

Caractéristiques :

  • Cadre : C15 ultra high modulus carbon, axe traversant de 142x12mm
  • Fourche : C10 carbon monocoque, tapered 1 1/8″- 1 1/2, axe traversant de 100x12mm 
  • Jeu de direction : intégré, FSA, 1 1/8″ – 1 1/2″ 
  • Boitier de pédalier : fileté 
  • Pédalier : FSA Gossamer Pro 48 / 32 dents
  • Groupe transmission et freinage : Shimano GRX RX810 
  • Cassette : Shimano 11 – 34 dents
  • Cintre : Oval Concepts 325, 6061 alloy, 31.8mm clamp, 125mm drop, 25° flare, 4° sweep
  • Potence : Oval Concepts 707, 3D-forged 6061, 7°
  • Selle : Oval Concepts X38
  • Tige de selle : Oval Concepts 905, carbon, 27.2mm
  • Roues : DT Swiss G1800 Spline 25, 32/32H
  • Pneus : WTB RESOLUTE 700x42mm 
  • Clearance max : 700x47c ou 27.5′ x 2.2
  • Tailles : XS (49cm), S (52cm), M (54cm), L (56cm), XL (58cm), XXL (61cm)
  • Poids : 9,65 kg en taille M (vérifié)

Prix public TTC : 2999 €

Site fabriquant : Fuji Bikes | Jari Carbon 1.1

Un peu de matos gravel et bikepacking

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Nouveautés matos gravel et bikepacking
Nouveautés matos gravel et bikepacking

Notre envie de découvertes et d’aventures au grand air, lors de grandes chevauchées, a été refrénée pendant quelques mois. L’étau se desserre et cela va nous permettre à nouveau de nous évader pour goûter à cette liberté que nous attendions tous. Pour accompagner cette envie de retour sur les pistes de nos aventures, je vous propose de découvrir quelques produits que j’ai testé.

Gourde filtrante Woho

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Avec la gourde filtrante Woho, vous pourrez purifier l’eau, même celle de la marmotte ! photo Hugues GRENON

 

On commence par l’essentiel, voire l’indispensable hydratation, sans alcool ! Nous réservons la partie houblonnée pour le second produit testé ! En général, il est assez facile de trouver de l’eau en France. Mais lors de fortes chaleurs ou de traversées au long cours dans des territoires peu habités ou en montagne, ce ravitaillement est parfois source d’inquiétude ou du moins d’interrogations et de gestion des stocks d’eau.

Cette gourde intéressera particulièrement les dividers ou riders au long cours mais peut aussi intéresser tous les cyclistes. Vous pourrez vous ravitailler où bon vous semble sans vous poser de questions sur le fait que l’eau est potable, puisque son filtre intégré va la rendre buvable. Fontaines, ruisseaux, rivières, … remplissez la gourde et vous pourrez boire à votre soif sans souci.

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On refait les niveaux en toute liberté, photo Hugues GRENON

 

Pas d’attente, puisque l’eau est disponible de suite. Vous appuyez sur la gourde et le débit est tout à fait correct. Elle vous permettra donc de remplir rapidement votre seconde gourde et c’est reparti pour quelques heures de rides. La contenance de 700 ml est très correcte. La gourde pèse 107 grammes.

Le filtre utilise la technologie d’électro-absorption développée par la NASA aux États-Unis. Il élimine les kystes, les bactéries, les virus, les nanoparticules inorganiques, les macromolécules organiques (EPS/TEP), les PCB, le BPA, les contaminants médicaux et chimiques, les métaux lourds, le chlore, l’odeur et améliore le goût.

Garantie sans BPA, 100% recyclable. Filtrage de 6 mois ou 360L d’eau potable, avant de changer le filtre. Enfin, le prix de 28 € est accessible par rapport à d’autres solutions de filtrage souvent moins pratiques et plus onéreuses.

Le filtre de rechange coûte 10 € environ.

Testée, approuvée et adoptée ! Plus d’infos sur le site Woho : https://www.wohobike.com/collections/all-products/products/filterbo-water-filter-bottle

Opn’ Bar : pour décapsuler

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OPN’BAR, une création et fabrication d’une société française que nous vous présenterons bientôt dans Bike Café, un indice en arrière-plan sur cette dernière, photo Hugues Grenon

 

On a dit produits futés et pas futiles ! Et bien oui, celui-ci est également en lien avec l’hydratation, donc indispensable ! Et on a besoin de sortir et de décapsuler en ce moment. OPN’BAR est né lors d’une chaude après-midi au cœur du Parc Naturel Régional du Pilat, un superbe massif montagneux à l’est de Saint Etienne culminant à près de 1500 m d’altitude, truffé de single tracks pour le VTT ou de routes et chemins pour le gravel.

Boire une bonne bière, sans peiner pour l’ouvrir, et sans perdre une goutte de ce précieux breuvage, tout en ayant un accessoire astucieux et joli sur son bike, l’idée était née. De la R&D, des protos, de l’huile de coude et l’OPN’Bar est validé et lancé par l’équipe de cette entreprise française présente dans le vélo et sur laquelle nous reviendrons prochainement dans Bike Café (un indice en arrière-plan de la photo ci-dessus).

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Elle est partout la marmotte mais la boisson houblonnée attendra un peu, là on tourne à l’eau des montagnes, photo Hugues Grenon

 

 

Le kit OPN’BAR contient deux bouchons de cintres (pour cintres 22,2 mm de diamètre). Un, faisant office de décapsuleur, et l’autre de bouchons de cintre plus classique. L’ensemble est usiné CNC et proposé en 4 couleurs anodisées de teintes différentes. Toutes les pièces y compris les expandeurs sont usinés en aluminium. Pas de caoutchouc ou autres pièces à remplacer à plus ou moins long terme. Précis, costaud, beau, durable et fabriqué en France. Que demander de plus ? A part de l’utiliser dès que l’occasion se présente !

Prix : 25 € l’ensemble.

Infos sur : https://www.effigear.com/fr/27-opn-bar

 

Holyfat, la gamme évolue et s’agrandit

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Le plein d’énergie pour rider jusqu’à plus soif, photo Hugues Grenon

 

Nous vous avions présenté avec enthousiasme l’histoire et les délicieux produits d’Holyfat l’année dernière, produits à base de noix, d’amandes, d’huile de coco et agrémentés de différentes épices et saveurs gourmandes. L’entreprise Lilloise fourmille d’idées. Son image et sa gamme évolue et s’enrichit et c’est tout bon pour nos papilles et sorties au long cours.

Tout d’abord, la gamme est scindée en deux. La partie « Brutal Salty Energy » est plus destinée à être consommé pendant l’effort et la partie « Healthy Lipid Energy » est plus destinée à être consommée avant et après l’effort. La différence ? Les ingrédients, et surtout, l’apport en protéines et les goûts plus relevés sur la gamme « Brutal » qui reste sur une base Noix/Amandes avec des saveurs relevés (piment, caco, café, gingembre) alors que la gamme Healthy est sur une base Noix/Noix de Macadamia avec des saveurs plus douces (cacao orange, citron, coco, vanille).

Dans les deux cas, les saveurs et les goûts sont très gourmands. Attention, l’addiction guette !

Afin de limiter les déchets, sujet central de réflexion de l’équipe Holyfat, la gamme Healthy est proposée en pochons de 440 g qui vous serviront à recharger vos petites gourdes dédiées.

Autre belle nouveauté dans la gamme Brutal, la création d’une barre composée de cacahuètes, d’amandes, beurre de cacao et éclats de sel, riche en protéines et fibres, sans sucre ajouté ni édulcorant.

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La nouvelle barre Brutal Salty Energy d’Holyfat, le Saint Gras, photo Hugues Grenon

 

On reste sur le même esprit « Holyfat » : du bon gras, pas de sucre et de la gourmandise. La barre est très agréable au niveau de la texture et du goût. Adoptée elle-aussi. Tous les produits Holyfat sont sans gluten, sans sucres ajoutés, Keto et paléo friendly et sans OGM.

Toutes les infos sur : https ://holy-fat.com/

Lunettes Koo, modèle Spectro

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Les lunettes Koo Spectro, une vision panoramique de haute qualité, photo Hugues Grenon

 

KASK a créé en 2016 sa marque de lunettes pour le vélo : KOO. La marque se positionne plutôt sur le haut de gamme avec des verres de haute qualité. C’est le cas avec ce modèle Spectro équipé de verres Zeiss en polycarbonate. Les verres sont d’une qualité exceptionnelle et ne se rayent pas. La forme de la monture offre une vision panoramique et les 4 ports d’aération permettent une ventilation sans faille. Exit la buée par temps froid et humide lorsque le bonhomme chauffe dans les montées.

Dans cette version blanc / argent les verres sont de catégorie 3 et ont une VLT (Transmission de la Lumière Visible) de 11%. Ils sont donc destinés à être utilisé par temps ensoleillé et très lumineux. Ils ne sont pas adaptés en sous-bois sombre ou à la tombée de la nuit.

Le pince nez est ergonomique puisqu’il se règle sur deux positions en fonction de votre morphologie.

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Une vision parfaite par temps ensoleillé, photo Hugues Grenon

 

Le nom de ce modèle « Spectro » colle bien au design un peu futuriste de la monture. Le look sera une affaire de goût…

Les lunettes, pesées à 34g, sont légères à porter.

Le prix est de 179 €, expliqué principalement par la qualité des verres. La monture et les axes semblent solides. Cela fait plusieurs mois que je les porte sans les ménager et ils n’ont pris aucun jeu. Les verres sont dans un état neuf comme au premier jour.

Seul le plastique blanc un peu brillant ne donne pas une impression qualitative aussi élevée que les verres Zeiss.

Le modèle Spectro existe en 7 versions de couleurs et de verres différents. Ils peuvent également être équipés du Koo Optical Clip, accessoire permettant d’avoir une vision à votre vue (voir https://bike-cafe.fr/2021/05/koo-optical-clip-correction-visuelle-sur-des-lunettes-de-velo/)

 Plus d’infos sur le site : https://kooworld.cc/eu/fr/shop/lunettes-de-soleil/

Hutchinson Touareg en terrain humide et gras

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Tests des Touaregs sur terrain humide et gras, jusqu’où iront-ils ? photo Hugues Grenon

 

 

Gabriel les avait testés sur les pistes sèches et rocailleuses du sud de la France. Les Touareg 700×40 ont été testés plus au nord sur des pistes grasses et boueuses afin de voir jusqu’où ils accrochent sur ce type de terrain. Retour d’expérience sur les pistes humides de la Sarthe.

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Racines et terrain glissant, vigilance de rigueur, photo Hugues Grenon

 

Tout d’abord, chapeau bas à la qualité de fabrication qui, rappelons-le, est réalisée en France. C’est du précis et costaud. Le passage en tubeless est aisé et le « rond » du pneu se fait aisément ce qui n’est pas toujours le cas de certains pneus. Aucune crevaison à déplorer sur ce test de près de 300 kms à profils variés mais surtout humides et gras.

Tout d’abord le retour d’expérience dépend de plusieurs éléments : le terrain plus ou moins gras, la pression des pneus, le niveau du pilote dans ces conditions et le système roue/jante/vélo qui peut faire varier certains paramètres au niveau de l’accroche.

Globalement, sur terrain humide à peu gras, les multicrampons « small-blocks » ainsi que la conception de la gomme permettent de s’en sortir plutôt convenablement. Mais il faudra être assez adroit dans les portions techniques ou en dévers et avoir la bonne pression pour maximiser l’accroche sous peine de perdre le train avant. Et les fortes montées auront du mal à passer sur le vélo sans patiner.

En terrain vraiment gras et boueux, ils ne sont par contre pas adaptés. L’accroche est clairement insuffisante.

Pour conclure, comme annoncé par Hutchinson, les Touaregs ont comme  terrain de prédilection les terrains secs à humide. Ils s’en sortent cependant honorablement en terrain peu gras. Mais pour l’hiver et des terrains boueux et techniques préférez un profil de pneu plus cramponné.

Plus d’infos sur : https://www.cycletyres.fr/

 

 

 

 

Gravel of Legend : opération Gold

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Nature is bike Gravel of Legend
Nature is bike Gravel of Legend

Jean-Lin Spriet est un cycliste longue distance sur route et il n’avait jamais eu l’occasion de participer à une épreuve gravel. Il était tenté depuis un moment, et la Gravel of Legend de Nature is Bike l’a décidé à sauter le pas … et quel pas ! 300 kms pour le “soldat” Jean-Lin, casqué et harnaché sur un vélo de gravel qui a donc débarqué à Arromanches pour tenter de rejoindre Angers via la Suisse Normande. Il nous livre le récit de sa première “leçon” de gravel.

Je suis arrivé par le train de Paris vers Bayeux jeudi soir. Pas un souffle de vent, tout juste une brise. C’est rare dans le coin. Je le connais bien. Mes parents habitent ici, à côté d’Arromanches. Je roule régulièrement sur route dans le coin. Je connais la plage du départ par coeur : les pontons échoués de la seconde guerre mondiale, le port artificiel imaginé par Churchill, le nom des plages des débarquements et la qualité du flan de la boulangerie d’Arromanches (on ne se refait pas !). Le port artificiel a permis aux alliés de débarquer le matériel, pour soutenir les troupes qui venaient nous libérer … Gold Beach est le nom de la plage où le départ de la Gravel of Legend sera donné, d’où le nom en bas du maillot « Opération Gold ». Bien vu l’organisation !

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Jean-Lin et Philippe au départ sur la plage d’Arromanches – photo Jean-Lin Spriet

La route passe devant la maison de mes parents, traverse le village en ressort aussitôt comme pour mieux s’engouffrer dans le premier chemin de gravier, puis d’herbe, puis de boue, puis de terre puis de sous bois. C’est une première pour moi, je ne suis jamais monté sur un vélo de gravel, je n’ai jamais fait de cyclocross non plus. De nouvelles sensations, un nouveau terrain, de nouvelles techniques à apprendre. Je vais être comblé !

Quand la Nature s’ouvre au bike

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Cette Gravel of Legend est une première pour moi. Je ne suis jamais monté sur un vélo de gravier – photo F-BOUKKA

J’aime l’odeur humide de la nature qui se réveille, ses bruits, il y a quelque chose de chaleureux, presque accueillant ici. C’est grâce au hululement d’une chouette, que je me suis réveillé. Il est 4h45. J’ai arrêté mon réveil avant qu’il ne sonne. La nature reprend ses droits. Je ne le sais pas encore, mais elle va me guider tout  au long de la journée. L’excitation de la première fois est bien présente.

Le petit déjeuner approche, Robin Cojean (le fondateur des Cycles Petit-Breton) et son père Philippe me rejoignent. On avale un petit déj copieux. Les vélos sont prêts. Robin m’a prêté son vélo pour l’occasion. Il bosse beaucoup et sortait d’une nuit blanche pour finir le cadre qui sera en expo sur son stand de Nature is Bike ; j’ai donc roulé avec Philippe, lui aussi sur un Petit-Breton. On avait fière allure avec nos beaux vélos sur cette plage d’Arromanches. Je peux même dire, sans vouloir être prétentieux, que nous avons vu les têtes se tourner à notre passage.

Nature is bike Gravel of Legend
Nature is bike Gravel of Legend – la sortie de la plage – photo organisation

J’avais prévenu Philippe que nous allons trouver à 500 m du départ une sacrée grimpette, sur une portion de route très étroite. Impossible ou presque de doubler. À cet endroit il ne faut pas mettre le pied à terre, sous peine de finir en marchant. Nous prenons une photo et rejoignons la ligne de départ sur la plage du débarquement, Gold Beach. Aux pieds des pontons nous faisons quelques images pour l’organisation. L’équipe de cyclocross de Stève Chainel et une belle équipe féminine de cyclocross sont en première ligne. C’est parti il est 6h28. Les “pros” s’envolent déjà et nous partons bon train.

Ça n’a pas loupé ! De la pluie et du vent violent en début de semaine ont méchamment façonné la terre, les champs et les arbres.

Premier chemin de gravier, je prends mes repères et je reste gentiment dans la roue de Philippe qui est beaucoup plus à son aise que moi (il a quelques participations à la Gravel to Breizh à son actif). Je regarde comment il fait et j’essaie de suivre sa trace. Je suis un peu hésitant et tatillonne. Je n’ai pas l’habitude de maltraiter du carbone comme ça. Premier secteur gravier, d’abord en force, ce n’est pas la bonne manière de faire. Second chemin de gravier, je passe plus en cadence, ça passe mieux. Nous continuons, voilà les herbes hautes. Comme je n’y vois rien, vaille que vaille j’y vais les yeux fermés. Ca passe. Je recommencerais ! Avant le début de l’épreuve, j’avais repéré que c’était la pleine lune le 24 juin. Ce qui induit un changement de temps généralement. Ça n’a pas loupé ! De la pluie et du vent violent en début de semaine ont méchamment façonné la terre, les champs et les arbres. La terre n’a pas pu absorber toute l’eau, la boue est présente. Le vent a laissé sa trace : le lin et les blés sont penchés, les feuilles des arbres pendouillent. Les pneus cramponnés sont les bienvenus. Premières flaques de boue : j’essaie de ne pas trop traîner, sans m’en mettre partout. Je ralentis. Je n’aime pas ralentir. Philippe passe tout droit. J’écoute la leçon : “Roule vite, les fesses sur la selle ET : tout droit !” … Si senor ! Seconde leçon retenue. Je relance, et c’est reparti. Un ruisseau pas de soucis : tout droit ! Allez zou ! les kilomètres défilent.

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“Roule vite, les fesses sur la selle ET tout droit ! ” Steve Chainel à droite mène le train – Photo F-BOUKKA

Lors du briefing des coureurs la veille, l’organisation nous avait prévenu : attention il y a 2 arbres couchés sur la piste et une pente raide qu’il vaut mieux descendre à pieds ! Message bien reçu. Tout ça avant le premier CP : bien reçu Chef. Hop le sous-bois, quelques zigzags de-ci de-là, impossible de doubler, je patiente. Les sous-bois sont humides, mes pneus de 35 mm montés sur jantes de 24 mm internes et 30 mm externes les font pousser à 38 mm. il y a du confort là-dedans. Je n’aurais pas été contre des 40 mm. Aucune importance j’y suis j’y reste, c’est pas mal cette histoire. Yes un autre chemin plein de boue … YOUPI !!! c’est parti ! Cette fois j’y suis allé tout droit et à fond tant pis pour l’humidité, la boue sur la tronche, je me régale.

Viens le premier CP, un coup de tampon et on repart avec Philippe. Un arbre ? Non je ne ferai pas un bunny hop au-dessus ! On porte nos vélos, nous ne perdons pas de temps, nous sommes déjà en selle, une belle montée passée sur le plateau de 48, pas sûr de recommencer ça à chaque bosse ! C’est parti, nous voilà successivement sur un single track, un pierrier puis une fichue descente. Dommage pour moi j’ai gardé les mains en haut du cintre et à ce moment là l’équipe de Specialized donne du « Allez, on garde les mains en bas et on descend… » Je repasserai l’examen pour cette nouvelle leçon.

GRAVEL OF LEGEND @F-BOUKKA

Je perds un peu de temps, j’appuie et je les retrouve. Philippe est devant moi. C’est marrant le gravel : ça change tout le temps. Ca passe vite aussi. Je suis plus habitué à la route en mode longue distance où les changements sont plus rares : rythme, relance, endurance, force, technique, il faut savoir tout faire. C’est assez rigolo. Finis le gras, voici la route nous filons vers Flers. Un long bout droit le long de l’Orne avalé à plus de 30 de moyenne, je suis plus dans mon sujet. J’entends gentiment derrière « Merci la loco ! ». Après mes erreurs de débutant, je peux mettre mes qualités de rouleur au profil du groupe. Et au bout de l’Orne arrive la grimpette vers Cerisy Belle Étoile. Nous avançons et atteignons Flers où je fais un stop, pour retrouver un frein arrière déficient … ça peut servir. C’est rassurant.

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En bonne compagnie, j’avance sur les chemins de terre à vive allure – photo Jean-Lin Spriet

Je reprends la route, en rattrapant le groupe avec lequel j’étais. Nous n’y comprenons pas grand chose : sur le carnet de route, Domfront est à 85 km et nous sommes à Flers à 93 km. Nous ne nous attardons pas, nous sommes sur la trace. Nous arrivons à Domfront après 125 km. Nous avons été prévenu la veille lors du briefing : après c’est roulant. Effectivement. En bonne compagnie, j’avance sur les chemins de terre à vive allure. La moyenne oscille entre 28 et 30 km/h. Je plonge ma main dans ma poche arrière, ma clé allen de 4 tombe. Je m’arrête pour la récupérer, redresse mon cintre. Le groupe est parti. J’avale un morceau et je roule en direction du CP 3 à Laval. Lorsque j’arrive, une partie du groupe avec lequel j’étais repart. J’avale un morceau vite fait et je repart. Ils sont devant moi, commence une belle poursuite pour les rattraper. Je vais mettre un paquet de temps à les reprendre.

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Entre le CP3 et 4 ce sont de longs bouts droits – photo GRAVEL OF LEGEND @F-BOUKKA

J’ai brûlé des cartouches à prendre des relais avec deux championnes de cyclo-cross. Je roule désormais à 26-27. Et avant la cavalerie. Le moral est bon, les jambes sont là, je roule tant bien que mal pour reprendre un peu de retard. Je vais attendre les derniers kilomètres, grâce à l’aide d’un groupe de copains qui roule à 30, pour rattraper mon groupe initial. Entre le CP3 et 4 ce sont de longs bouts droits : du chemin de terre ferme au chemin de halage. Nous passons d’une écluse à une autre la route est superbe. Nous déroulons. Nous sommes à 15 km de l’arrivée. Il faudra attendre les 5 derniers et une belle attaque, que je n’ai pas pu suivre, pour comprendre le dernier apprentissage : ne pas ramasser sa clé de 4 ! J’avais les jambes un peu fatiguées et un large sourire. La magie a opéré. J’ai pédalé entre bitume et terres, boue et sable et je me suis régalé. Merci.

La veille du départ, on nous avait promis une rando, j’ai vécu un débarquement. Celui du all-road, de la terre et de la route, de la course et de la rando, des nuits blanches et des nuits à la belle étoile. Celle des poumons qui brûlent et du ballon de blanc les pieds dans l’eau. Des boudins de 40 et des petits braquets, du tubeless et des semi-slick, mais avant tout de celle de la créativité. Et c’est ça qui me séduit le plus. Celle qui conduit encore un peu plus vers l’inattendu et celle du moment présent. C’est cette idée de créer ce que l’on veut et de prendre le chemin qui nous convient. Avec du matos capable de tout.

Le vélo du soldat Jean-Lin

Nature is bike Gravel of Legend
Le vélo Petit Breton utilisé par Jean-Lin

Je suis du genre curieux et je n’hésite pas à prendre quelques risques. Alors j’y suis allé, vraiment. J’y suis allé avec un Petit-Breton. En quelques mots, Robin est ingénieur de formation, travaille le carbone à la main et a créé une technique pour réaliser des cadres monocoques en carbone sur mesure. L’entreprise se développe au rythme de ses créations et de ses idées. Il aime bien faire les choses et que les choses soient bien faites. Ses vélos sont très bien finis aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il a le soucis du détails sur tout.

Comme il n’est pas totalement satisfait de ce qu’il trouve en matière de pièces en carbone (fourche, potence, cintre, tige de selle), il va les concevoir lui-même. Le projet est en route. Vous avez dit un vélo de route ? pas de problème cela arrive. Vous préférez un vélo urbain sur mesure ? Vous n’allez pas être déçu non plus. Les idées fourmillent et il trouve. Le carbone du fabricant Toray est bon. Oui sans aucun doute, mais lui grâce à son expérience passée chez Airbus, il a trouvé une autre source d’approvisionnement. Il reprend des chutes de carbone issues de l’aéronautique pour en faire des vélos. Astucieux ? oui, écologique ? toujours. L’autre point non négligeable c’est qu’Airbus achète du carbone pour qu’il dure une vie. Vous avez bien lu. Dans l’air du temps et le soucis du détails. Il travaille beaucoup passe quelques nuits blanches dans son atelier pour finaliser ses calculs de structure, les dessins ou des angles. Les détails de tout, tout le temps.

Petit-Breton conçoit et fabrique des vélos en carbone sur mesure.
Robin s’est lancé dans l’aventure Petit-Breton pour concevoir et fabriquer en France des cadres sur-mesure en carbone

Le premier vélo que Robin Cojean a réalisé de ses mains en carbone monocoque sur mesure : c’est celui sur lequel j’ai roulé. Il y tient comme à la prunelle de ces yeux et me l’a gentiment prêté pour cette rando. Rien que ça. Coup de chance je fais la même taille que Robin. J’ai pris mes jantes montées avec des Gravelking SK de 35 mm qui une fois installés en faisaient réellement 38. Je ne pouvais pas mettre plus large sur ce modèle.

J’ai récupéré le vélo de Robin une petite semaine avant la randonnée. Je l’ai réglé avec mes côtes et je n’ai eu aucun problème de positionnement ni de douleur. Sincèrement, je me suis senti bien tout de suite. Je n’avais jamais roulé en 48-31 et 11-34, j’ai trouvé mes repères et le groupe GRX di2 a fonctionné à merveille, mis à part le frein arrière. Rien de grave. Si j’ai fait 5 km avant le départ, c’est le max. Dans tous les cas, pas de quoi me rendre compte de qu’il a dans le ventre avant de m’élancer sur 300 km. Robin l’avait équipé de périphériques Darimo : c’est trop light et l’intérieur n’est pas fini. Tous les bords de la potence ne sont pas poncés. Bref il y a encore un peu de boulot. Il y a même une petite fissure au niveau de la potence, nous ne sommes pas rassurés avec Robin. Jeudi soir nous prenons la décision de la changer ainsi que la tige de selle. Je peux dire après coup que je suis heureux que nous ayons pris cette décision.

GRAVEL OF LEGEND @F-BOUKKA

La course commence, je fais un peu attention où je mets les pneus au début. Je tâte le terrain. Ca passe facilement la première fois dans de petits cailloux tassés. Le vélo est stable malgré les obstacles. Il ne perd pas sa ligne malgré les rebonds. C’est très rassurant. Je me sens à mon aise. Voilà la boue une première fois. Ma technique est hésitante. La seconde j’y vais franchement en cadence les fesses sur la selle. Le vélo répond instantanément, je sens tout de suite la motricité arrière qui traduit mon effort. La boue s’écoule, pas d’accumulation. Je continue mon chemin sans avoir la crainte de tomber dedans.

J’accumule de petits moments durant lequel je sens le vélo être présent et répondre à mes sollicitations. Je continue mes petites expériences au fur et à mesure du parcours. Apres la boue, viens les singles. Pas mal pour tester l’agilité et la réactivité. C’est parti. Je me dresse sur les pédales, je balance le vélo à droite à gauche, j’essaie de le faufiler entre les obstacles, pas de soucis, la réactivité est bien là, pour ne pas dire instantanée. Le boîtier de pédalier est comme sur un vélo de cyclocross, c’est-à-dire un plus haut par rapport au sol qu’un vélo de route (presque comme un VTT). J’enchaîne les sous bois humides, les slaloms entrent les pierres et autres rigoles d’eau avec une facilité déconcertante. Je change de direction comme je le veux. Ce n’est pas qu’une question de chute de boîtier de pédalier, il y a aussi le bon mixte entre l’angle de direction et le déport de fourche. Ça se nomme le “wheelflop”. De manière très simplifiée cela correspond à la capacité du vélo à tourner beaucoup, en manoeuvrant le guidon le moins possible. Lorsque ce point est maîtrisé : cela donne beaucoup de précision et de stabilité. En complément du wheelflop, il faut prendre en compte la largeur du pneu qui va modifier la réactivité du vélo : un pneu fin va tourner plus vite qu’un pneu large.

GRAVEL OF LEGEND @F-BOUKKA

Je continue mon chemin, nous sommes le long de l’Orne sur la route. J’enchaîne les kilomètres au-delà des 30 à l’heure et je ne fais pas semblant. Le vélo ne bronche pas. Il est stable, je peux mettre mes avants bras sur le cintre le vélo file droit. Une relance je ne sens pas la boite de pédalier bouger. Ce qui me frappe c’est que je sens mon corps s’appuyer sur lui. Je sens que je peux faire équipe avec lui pour longtemps. Le sur mesure y est clairement pour quelque chose mais pas que. Je suis toujours sur la route nous montons bon train vers Cerisy Belle Etoile.

Ça grimpe (le lien vers mon activité Strava est ici). Je suis en 48 devant et 34 derrière, la chaîne croisée à fond ! Même pas peur. Non d’un chien je peux appuyer, aucune défaillance, il est là et me conforte dans mon effort. Je ne sens pas de retour de bâton. J’aurais aimé prendre mes pédales Assioma duo pour connaître ma puissance et la comparer avec ce que je connais. Sincèrement la boîte est massive. Et je craignais ça. Les bases ? Tout pareil. C’est costaud. Ca ne bronche pas. Je roule sur des vélos en acier habituellement. J’ai ici beaucoup plus de réactivité, et je suis bien obligé de l’admettre je me vois bien dans 30 ans avec ce même vélo. Je n’aurais jamais imaginé dire ça il y a encore quelques mois. Je veux dire par là que le carbone est tout aussi fiable que le métal. J’ai pédalé en cadence et en force. Dans les deux cas je n’ai pas ressenti de retour de bâton. Sur mon cadre en acier si je passe trop en force j’ai les cuisses qui chauffent. Ici pas du tout. La descente de Cerisy commence. La route est un peu cabossée les virages secs. Le vélo garde sa ligne. J’enchaîne les courbes et j’arrive à changer de direction spontanément. Les pneus de 35 freinent un peu. Je ne suis pas bon descendeur, et je préfère un vélo rassurant et moins rapide qu’un vélo trop agile. Ici je sens mon corps se relâcher et je me laisse filer. Je prends de la vitesse. Une autre bonne surprise.

GRAVEL OF LEGEND @F-BOUKKA

Plus je roulais plus je sentais que je pouvais m’appuyer sur mon vélo et plus je pouvais me lâcher. J’ai trouvé un vrai partenaire. Si je me lançais dans un nouveau défi plus engagé je le prendrais les yeux fermés. Je modifierais la place des portes bidons (je les positionnerais plus bas, comme cette étape de la construction se fait à la main pas de problème. Je crois que j’abaisserais la boîte de pédalier et accepterais de perdre un chouïa en maniabilité et franchissement au profit de la facilité à monter et descendre sur le vélo. Et j’augmenterais la taille des pneus possible. C’est déjà le cas sur les nouveaux modèles (route et gravel) de Petit-Breton.

Je dois admettre que cette journée a été très excitante : une nouvelle discipline et un vélo en carbone sur mesure. Les deux ont cassé des clichés : un vélo prêt à tout et un vélo en carbone, qui dure une vie. Je n’aurais pas parié sur ça avant, je dois le reconnaitre. Maintenant j’en ai la preuve. Vivement la prochaine aventure sur les routes de la Race Across France 500.

Jean-Lin Spriet

Casque HJC Valeco : aéro et classieux

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Deux casques pour deux testeurs aux usages différents.

Très connu dans le secteur des casques moto (20% de parts sur ce marché, et leader aux USA), HJC est né en 1971 en Corée du Sud. HJC Helmets distribue ses produits dans 65 pays à travers le monde, et produit ainsi plus d’un million de casques par an ! Hormis son activité principale centrée sur la moto, HJC est également présent dans l’automobile et le cyclisme. C’est fort logiquement sur ce secteur “musculaire” que nous allons nous concentrer dans cet article, à travers le test du Valeco, cœur de la gamme cycle d’HJC. Situé juste au dessus de l’entrée de gamme Atara, le casque Valeco se négocie entre 130 et 150 €. Une gamme de prix où la concurrence est nombreuse et affutée. Qu’offre donc ce Valeco pour se distinguer dans ce peloton ?

Le design du VALECO est trés effilé, voire typé “aérodynamique”, comme le souligne volontiers la marque. Le Valeco est décrit par HJC comme “un casque moderne, aérodynamique et parfaitement ventilé, considéré comme le « petit frère » de l’IBEX et ne pesant que 30 grammes de plus. Les 12 aérations du casque vous permettront de rester au frais dans toutes les situations : des classiques de printemps aux chaudes ascensions dans les Alpes pendant la saison estivale.[…] Il est par ailleurs équipé de fonctions plus classiques avec : un maintien occipital ajustable, un support pour lunettes, un séparateur de sangle et des mousses X-Static antibactériennes”.

Sur nos têtes…

Oui, nos têtes puisque nous avons pu tester deux Valeco, tous deux en taille L, sur deux riders : Damien, et moi-même. Si pour ma part, je ne l’ai testé quasiment que sur pistes, en usage typiquement Gravel, Damien lui a pu le tester plus souvent sur route, y compris lors de ses sorties “club” du dimanche matin. Un test parfaitement complémentaire, puisque les moyennes de vitesses entre ses conditions de tests “route” et les miennes différent souvent de 10km/h ! Damien a donc pu évaluer différemment le Valeco, notamment sur l’aspect aérodynamique et sur l’aspect ventilation à haute vitesse.

Deux casques pour deux testeurs aux usages différents (photo Laurent BIGER)

Au déballage, nous avons remarqué une finition de très bon niveau, surtout dans le coloris gris et noir de l’exemplaire de Damien. Sur le mien, le vert est plus fade, plus basique. À noter que le casque est livré dans une housse de transport de belle facture. Sur la balance, le Valeco en taille L affiche 286 grammes. Sur ce point le Valeco est dans la très bonne moyenne du marché :

Poids du HJC VALECO Taille L

Le bouclage de la sangle de maintient est basique et efficace. Le maintien occipital est ajustable pour venir épouser l’arrière du crâne, y compris en hauteur. La molette est plutôt ferme, et ne se desserre jamais. Cependant j’estime qu’un nombre supérieur de crans permettrait un ajustement plus précis, et ainsi permettre de trouver la “tension” idéale.

Cette vue démontre l’arrière complexe et valorisant du Valeco (photo Laurent BIGER)

L’aération de ce Valeco s’est montrée excellente. Que ce soit sur route à bonne moyenne, ou lors d’ascensions de pistes bien moins vite, le Valeco est efficace pour évacuer l’air chaud diffusé par nos têtes.Étant quasi chauve, croyez moi que je suis bien placé pour évaluer les flux d’air évoluant entre le casque et mon cuir (ex) chevelu !

Un casque trés bien ventilé, mais au confort en léger retrait… (photo Laurent BIGER)

Lors de ses sorties routes, Damien a particulièrement apprécié l’aérodynamisme ressenti avec le Valeco. Tourner la tête à haute vitesse, permet de ressentir cet écoulement d’air efficient. Bien sûr, cela reste un ressenti et non pas un test en soufflerie comme HJC le démontre volontiers sur son site, en s’appuyant légitimement sur son expérience en matière de casques de moto.

L’aérodynamisme est un des arguments mis en valeur par HJC (photo Laurent BIGER)

Les mousses X-Static antibactériennes sont de faibles dimensions, et au touché, de faible densité. Malheureusement, nous avons été tous les deux d’accord pour dénoncer un manque de confort de celles-ci, et donc, du casque en général. Sans être rédhibitoire, le Valeco est en retrait sur l’aspect du confort au regard de la concurrence. Hormis cela, le maintien du casque est très bon, que ce soit sur route ou en off-road, notamment grâce à des sangles efficaces. Comme malheureusement beaucoup d’autres casques, on notera cependant l’absence de filet ou grillage anti-insectes.

Pour conclure

Bien fini, le Valeco de HJC est un casque qui se veut valorisant par sa finition soignée et sa belle housse de transport. À l’usage, il s’avère bien ventilé et adapté à un usage sportif routier au regard de son aérodynamisme. Son poids est également un de ses points forts, tout comme le choix des coloris, variés et particulièrement réussis. En revanche, on notera un confort en retrait par rapport à la plupart des concurrents dans cette gamme de prix.

Caractéristiques :
Tailles :
  • S : 51-56 cm
  • M : 55-59 cm
  • L : 58-63 cm

Poids : 286 grammes en taille L (vérifié)

Aérations : 12 canaux

Conception : Maintien occipital ajustable, support pour lunettes, mousses X-Static antibactériennes.

Prix public constaté : 127 à 149€ TTC

Site fabriquant : Valeco – HJC Sports

Coloris :

Coloris du HJC VALECO

Le Team gravel LOOK

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Team Gravel Look Cycle
Présentation du Team Gravel Look Cycle lors de Nature is Bike- Photo Bike Café

Nature is Bike était le lieu idéal pour l’annoncer : la marque LOOK sera représentée sur certaines épreuves par un Team Gravel. Nous avons eu la chance de découvrir les 4 membres de cette équipe de copains, qui sera managée par Sébastien Bergeret. Après le team WishOne que nous avions déjà présenté sur Bike Café, voici une deuxième équipe française que l’on verra sur quelques épreuves d’un calendrier race gravel qui commence à s’étoffer.

Team Gravel Look Cycle
Thomas Lerasble nous annonce la création de l’équipe – Photo Bike Café

Samedi 26 juin, à 17 h sur le stand de Look Cycle de Nature is Bike, l’ambiance était joyeuse. La petite cérémonie de présentation du team Gravel était retardée par l’arrivée de la première étape du Tour, que l’on pouvait suivre sur l’écran posé sur le stand. Elle était particulièrement passionnante car Julian Alaphilippe s’était détaché dans la difficulté finale, et on espérait tous qu’il puisse aller au bout. Chose faite avec en prime un premier maillot jaune du Tour 2021 … On pouvait aborder cette présentation dans ce climat plutôt festif et Sébastien Bergeret a prolongé ce moment souriant par la présentation de son équipe tout aussi joyeuse.  

Team Gravel Look Cycle
Les vélos du Team Gravel Look Cycle – photo Bike Café

Team saucisson – bière

Team Gravel Look Cycle
Sébastien Bergeret a été un sacré champion- Photo Bike Café

Sébastien a été un sacré champion. Stagiaire professionnel à la FDJ-BigMat en 2012 il a été alors victime de la maladie de Crohn, qui a mis fin prématurément à une carrière prometteuse en septembre 2014. Coup dur pour ce jeune champion, qui avait tout misé sur le vélo ; et qui voyait d’un seul coup son monde s’écrouler à l’âge de 20 ans. Atteint moralement, il a remonté la pente et s’est affirmé professionnellement et n’a pas lâché le vélo qu’il pratique désormais de façon décontractée et décomplexée. 

Le team à la base c’était pour rigoler avec mon copain Rémi. On voulait faire un Team saucisson – bière. L’idée a plu à LOOK et Thomas nous a soutenu. On avait envie de revenir dans le monde du vélo et Pierre nous a rejoint suivi par Florent“, nous explique Sébastien. L’idée un peu potache du début devient un vrai projet avec des partenaires : Corima, Chef de File, Julbo, … et quelques autres. Il y a de fortes chances pour que cette équipe reste décontractée et souriante. Sébastien est le premier à sourire de son physique, loin d’être celui qu’il avait en étant pro. “On est une bande copains et on va s’amuser …“, dit-il. Il est vrai que ça sentait plus la bière que la poudre sur le stand de LOOK. L’esprit gravel détendu habite ces 4 mousquetaires. J’ai quand même fait remarquer à Sébastien qu’il manquait une femme parmi eux … On verra, ça va venir peut-être, il faudra sans doute qu’elle se mette aussi au régime “saucisson – bière”. Affaire à suivre … 

On verra donc ce beau maillot Chef de Fille sur les beaux sylphides carbone vert amande de LOOK perchés sur des Corima, sur plusieurs épreuves en France et en Europe. Après le Team WishOne, voilà une seconde équipe “officielle” constituée et on attend la suite avec d’autres Teams qui seront soutenus par d’autres marques.        

CRIT by night sur Nature is Bike

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Les organisateurs de Nature is Bike ont eu une belle idée en proposant une course de gravel dans les rues d’Angers en soirée. Sur un parcours tracé en ville, dans les parcs et quelques zones vertes. Cette épreuve est Une sorte de CRIT version gros pneu. L’ambiance était sportive, mais plutôt bon enfant et la compétition était surtout un prétexte à la détente principalement pour les exposants du salon dont j’ai vu quelques têtes dans le peloton. Un belle façon de se dégourdir les jambes après avoir piétiner toute la journée.

Nature is Bike
Ce n’est pas du vélotaf c’est la GRAVEL NIGHT – @F-BOUKKA

En solo, par 2 ou par 4 … il fallait faire plusieurs tours de 12 km en se passant le relais d’un balise GPS pour ceux qui couraient en équipe. Le côté “fun” et inatendu de cette épreuve montre qu’en matière de gravel il reste encore plein de domaine à explorer. Ce vélo polyvalent n’a pas fini de nous étonner. Ce qui est certain c’est que les participants ont adoré. Certains se sont fait peur, entraîné dans un tourbillon dans lequel la différence de niveau pouvait provoquer une cohabitation difficile.

Quelques chutes mais pas de drame le concept est perfectible, mais assurément les organisateurs tiennent là une bonne idée pour animer la fin de journée d’un salon.

Nature is Bike
La ville avait autorisé l’ouverture aux vélos de son parc floralGRAVEL NIGHT @F-BOUKKA

Exceptionnellement la ville d’Angers avait autorisé l’ouverture aux vélos de son parc floral : un première. Zig et Zag sur les allées piétonnes, des signaleurs agitant leur panneau pour orienter des “graveleux” qui fonçaient la tête dans le guidon. Usage du vélo “all Road”, façon vélo de chrono … il ne manquait plus que les casques profilés, et les tenues lycra hyper moulantes pour nous faire croire que l’on assistait à un CRIT au périmètre élargi.

Quand la Nature devient Bike

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Nature is bike Gravel of Legend
Cette Gravel of Legend est une première pour moi. Je ne suis jamais monté sur un vélo de gravier - photo F-BOUKKA

Le développement du gravel en France s’est fait si vite, que personne n’avait encore eu le temps d’organiser une grande fête pour marquer son avénement. Il faut dire que la crise sanitaire n’a pas vraiment favorisé les choses. Alors que tout le monde – en partie à cause de cette crise – se mettait à pédaler “off road”, les organisateurs d’événements étaient tous contraints d’annuler ce q’ils avaient prévu. Cela a été le cas l’an dernier de l’événement Nature is Bike, imaginé parThierry Gintrand et son équipe de “Destination Angers”. La ville la plus verte de France était de façon évidente cette “destination” festive qu’il manquait au calendrier vélo pour consacrer cette pratique conviviale, qui a gagné le coeur des cyclistes en quête de nature. C’est donc aujourd’hui 25 juin 2021, que ce grand rassemblement gravel ouvre ses portes à Angers … Nous pourrons dire : nous y étions !

Nature is Bike
Le bon plan c’est d’être ici à Angers pour Nature is Bike

 

Une gravel de Legend

Nature is Bike
Arrivée symbolique ensemble de Jules Redois et de Billy Ceuster en 11h 33′ 10″ – photo Fabien Boukla

 

Cette première épreuve de longue distance en gravel fera partie de la légende. Il fallait marquer l’événement en lui offrant dés le début une vraie course avec une distance respectable … Les premiers sont arrivés les jambes maculées de boue et avec des vélos dont on ne pouvait plus lire la marque, preuves de la difficulté de ce parcours qui avait été injustement qualifié de facile. D’ailleurs Steve Chainel, qui a animé la course en tête, a bien souligné : “300 km de gravel c’est plus dur que Milan San Remo que j’ai couru plusieurs fois lorsque j’étais pro.”

Nature is Bike
Le Maire d’Angers Christophe Bechu se félicite d’accueillir dans sa ville le premier événement gravel français – photo Bike Café

Christophe Bechu, le Maire d’Angers a félicité les premiers à l’arrivée “Malgré cette crise sanitaire, nous avons eu la volonté de maintenir cet événement, qui permet aux amoureux du gravel d’être là aujourd’hui. Je remercie toute l’équipe de Destination Angers qui a pu rendre possible cet événement qui fera date“. 

Un salon convivial

Nature is Bike
Une telle épreuve ça s’arrose – photo Bike Café

Le gravel est un vélo curieux qui suscite de la curiosité et qui fait parler. Nous avons pu le vérifier dans les allées du salon de Nature is Bike. Questions / essais … les marques présentes ont pu, un peu à la façon du Roc d’Azur, montrer leurs produits à des cyclistes en quête d’un vélo de gravel. Nous avons retrouvé beaucoup de têtes connus sur les stands, et on s’est tous dit : ça fait du bien de se revoir en vrai. On sentait monter une belle ambiance de retrouvailles de la grande famille du vélo.  

Retrouvez-nous demain sur le stand de Bike Café.

Infos sur l’événement