HANDMADE CYCLIST X CRAFT SPORTSWEAR: LA LOI DE CHAPATTE
Pour certains le mot Craft évoquera le houblon d’une bière artisanale, pour moi qui aime également la bière, il me rappelle le souvenir de certains équipements que j’ai utilisés lorsque je pratiquais le Trail Running. Il est vrai qu’une collection “capsule”, ça peut prêter à confusion. Dans le monde du vêtement et de la mode, elle désigne une ligne de vêtements ou produits, généralement composée de quelques pièces en série limitée, diffusée pendant un temps assez court, venant se placer dans la gamme hors collection permanente ou saisonnière.
L’histoire de la marque Craft remonte aux années 70 en Suède où elle a été créée par par Anders Bengtsson. Elle est contemporaine du développement de différentes fibres techniques innovantes aux propriétés de ventilation et d’évacuation de la transpiration. On entrait alors dans une nouvelle ère de la fabrication de vêtements de sport qui allaient garantir aux sportifs d’outdoor une meilleure gestion de la température et de l’humidité afin d’optimiser les performances. La marque s’intéresse en premier lieu aux vêtement de première couche. Craft a par la suite développé et adapté ces technologies pour répondre aux sportifs pratiquant le vélo, le ski nordique ou le running.
Les qualités de la marque ont été reconnues par les adeptes des sports performance, ce qui lui a même valu de devenir fournisseur officiel des équipes de France de ski alpin. Elle est très présente dans le hand-ball en équipant une dizaine d’équipes professionnelles. Dans le foot également auprès du Toulouse FC …
Craft s’associe pour la deuxième année de suite à The Handmade Cyclist pour proposer 2 collections dédiées au vélo.
À brasser aussi large dans le domaine du sport on pourrait penser que la vision de Craft est celle d’un “généraliste”, et que pour le vélo elle se contente de garnir un catalogue. Sans aller jusqu’à comparer cette marque à une autre enseigne suédoise d’équipements de la maison, je regardais de loin ses produits vélo. Aussi j’ai été agréablement surpris par la nouvelle collection” capsule” que Craft nous propose avec la marque anglaise The Handmade Cyclist, pour cette saison 2021 …
Craft s’associe pour la deuxième année de suite à The Handmade Cyclist, offrant ainsi aux passionnés de cyclisme toute la technique et le savoir-faire suédois, alliés au design et à l’art anglais, à travers 2 collections : Chapattes Law et D.I.Y Gravel, qui seront disponibles en magasin le 15 avril.
Hommage à Robert Chapatte …
Je ne peux pas rester insensible à l’hommage adressé à ce cycliste qui a su, après sa reconversion au journalisme, animer ma flamme de passionné de vélo par ses commentaires d’abord dans l’émission “Sports Dimanche”. Devenu patron du service des sports d’Antenne 2, créateur de “Stade 2″il a été un des plus grand commentateur du cyclisme en France. Ce n’est pas tout jeune tout ça, et pour en finir avec l’évocation de mes souvenirs, il se trouve que mon père, né en 1921 comme lui, avait roulé avec lui ou contre lui, au Vel d’Hiv avant la guerre … ça créé des liens.
Cette collection réalisée en hommage au coureur Français Robert Chapatte, permet de réaliser de longues courses tout en restant au frais et au sec grâce à son tissu léger et évacuant l’humidité. Adaptés aux hommes comme aux femmes, aux débutants comme aux confirmés, ces produits sont conçus pour offrir un confort et un aérodynamisme à toute épreuve, du début à la fin de la course, quelque soit son intensité !
Hommage à Robert Chapatte … Collection capsule de Handmade Cyclist
Coupe d’endurance pour des heures de course confortables.
Cuissard avec peau de chamois C2 pour les heures de selle.
Inspirée par les merveilles et paysages qu’offre la nature, cette collection permet aux cyclistes des courses intenses mais également des balades plus douces. Grâce à leurs tissus ajustés, légers et résistants à l’eau, les produits Gravel offrent la possibilité de courir tout au long de la journée avec style et quelque soit la météo !
Posée ainsi, la question peut sembler un peu provoc, mais si on en juge par les dérives tarifaires que l’on constate, on peut quand même se demander si le cyclisme est vraiment devenu un sport de riches ? Les petites allusions du style “Cyclisme : le nouveau golf …“, “Vélo de dentiste …”… caricaturent une tendance qui semblerait l’affirmer.
Faut-il rouler sur l’or pour faire du vélo ? Cette ancienne pub des cycles Dollar évoquais déjà cette relation avec l’argent …
Les publications de nos tests ou de nos présentations soulèvent souvent des remarques concernant les prix. Doit-on s’auto-censurer et réserver nos parutions aux seuls produits qui seraient considérés comme “bon marché” ? Sur quels critères peut-on dire qu’ils affichent un juste prix ? Est-on sûr, que ces produits “low cost”, ne sont pas plus “profitables”, que des produits comparables plus coûteux ? Est-on certain qu’ils sont plus “éthiques”, et que leur fabrication est “vertueuse” ? … Vaste débat !… Notre choix, sur Bike Café, est de parler de tout (enfin surtout ce qui nous intéresse), sachant que la décision d’acheter tel ou tel produit dont on parle vous appartient. On ne vous met pas le révolver sur la tempe, pour taper le code de votre carte bancaire 😉
Nos chers vélos
Ce Trek Madone Butterfly qui été utilisé par Lance Armstrong lors de la course du Tour de France en 2009 a atteint un prix incroyable de 500 000 USD lors de la vente aux enchères caritative Sotheby’s contre le cancer. Il a peut-être décoté depuis, à l’image de son ex utilisateur.
Il faut bien l’avouer : on nous entraîne vers du “toujours plus”. C’est le progrès, nous dit-on !… La généralisation des freins à disques est l’exemple même d’une rupture technologique, qui fait passer par la trappe de l’obsolescence, la génération précédente de nos vélos. Les cyclistes pros, malgré certaines réticences au départ, ont dû contractuellement s’aligner car ils sont les “influenceurs” de ce commerce de renouvellement juteux. En effet, pour adopter des disques, il faudra acheter un nouveau vélo. Et la quête du gramme vous coûtera cher.
Aethos de Specialized à peine plus de 6 kg et 12 000 € – photo Specialized
Le VAE a créé un nouveau marché qui s’ouvre assez largement à une nouvelle clientèle. On aurait pu penser que la masse puisse faire baisser le prix des premiers modèles, mais la sophistication technologique ajoute du coût à ces produits innovants et là encore on ne constate pas une baisse spectaculaire. Le gravel électrique de Triban (Decathlon) est affiché à 4500 €. Ceci dit, le bonus proposé par l’État, permettra, dans certaines conditions, de bénéficier d’une aide financière pour acquérir un VAE.
En fait, plusieurs études le démontrent : à modèle égal en usage, le prix d’un vélo n’a pas flambé par rapport à l’inflation, c’est peut-être même le contraire. Je vous invite à lire cet excellent article d’Olivier Béart de Vojo Mag. Mais ce qui était vrai, à la date de sa parution en 2019, est sans doute à reconsidérer au niveau des conclusions, car en 2020, après le bouleversement d’un marché malmené par la crise sanitaire mondiale, certains prix ont pas mal bougé. Cet autre très bon article de Guillaume publié par Matos Vélo l’explique parfaitement et je n’ai rien à ajouter à cette analyse.
Après rien n’empêche à chacun d’être astucieux. On peut faire un montage sympa sur la base d’un cadre et/ou de pièces achetées d’occasion. Le plaisir en sera encore plus augmenté. On peut, de la même façon, en achetant des équipements à droite ou à gauche upgrader sa bécane, pour obtenir un super vélo. Le marché de seconde main devient tendu par les temps qui courent, mais on peut trouver.
Les équipements
Le consommateur a cédé longtemps à l’appel du prix et c’est ainsi que les petites marques d’équipements alternatives ont plié l’échine devant Shimano et Sram. Après avoir fait place nette, grâce à un combat tarifaire sans merci, ces marques qui se partagent aujourd’hui l’essentiel du marché des équipements (transmission et freinage), peuvent maintenant augmenter les tarifs. C’est la loi du commerce. Vous avez, je pense, compris que 3 critères : progrès / loi du marché / demande, constituent l’équation produisant cette dérive, et que nos “chers” vélos, en payent aujourd’hui le prix fort.
Maillot Mona Parasol du Café du Cycliste : 155 €
Du côté des textiles on sera sans doute effrayé par certains tarifs et même si Triban nous propose du Mérinos à 60 €, généralement la note “habillement” sera plus salée que celle d’un costume de ville en prêt à porter. Le point sensible sera le cuissard, mais là attention pour ceux qui font des bornes, le choix qui induira un prix conséquent, est presque inévitable. Ceux qui connaissent Assos en savent le prix de cette qualité : 190 € par exemple, pour ce nouveau modèle longue distance Mille GTS.
Cuissard Assos Mille GTS … photo Assos
Autre sujet les pneus de vélo. Certains dépassent le prix de nos pneus de voitures. Heureusement on n’a que 2 roues généralement sur un vélo, mais quand même ! On va chercher et peut-être trouver une explication à ce prix élevé dans le process de fabrication et les volumes.
Le consommateur est-il fautif ?
L’arrivée du commerce en ligne a bouleversé la donne. Il est souvent moins coûteux et plus rapide d’acheter sur Internet que d’aller chez son vélociste. Commander et obtenir une cassette pour votre roue arrière chez votre détaillant demandera plus d’une semaine, alors que sur un site de ventes en ligne vous pourrez l’obtenir pour moins cher en 24 heures, sans avoir à vous déplacer. La crise sanitaire a encore amplifié cette tendance et la valse des livraisons de toutes sortes a augmenté de façon incroyable.
C’est le consommateur, et sa façon de consommer qui oriente le commerce et les grands discounters l’ont compris : les clients achètent du prix et c’est ce comportement qui tue le commerce de proximité, dans le vélo comme ailleurs. Certaines grandes marques ont tourné le dos à la distribution classique en magasin et confient aux “braderies” du web des wagons de produits.
Les bulles d’espoir …
Heureusement des bulles d’espoir apparaissent sous la forme de cafés vélos, d’ateliers de recyclage, de détaillants passionnés qui font des montages à la carte sur la base de marques alternatives au commerce de masse. Suivant la prise de conscience actuelle, qui nous fait revenir au commerce de proximité, près de chez nous en ville on verra peut-être revenir au coin de la rue un vélociste ou un café vélo chaleureux qui prendra le temps de réparer nos biclous et qui nous vendra des équipements à un prix normal. On oubliera peut-être Ali Express, Deporvillage, … pour venir tailler la bavette avec un vrai commerçant bien réel, vivant comme nous dans la “vraie vie” … Utopie sans doute, rêve certainement … j’ai espoir que ces bulles grossissent.
À vous de voir …
Le cyclisme est un univers de passionnés et qui dit passion dit irrationnel. Peut-on blâmer celui qui mettra des milliers d’euros dans un achat passion ? … Personnellement je ne me permettrais pas, et j’ai du mal à comprendre les éternelles remarques misérabilistes exprimées par les imprécateurs de facebook. Il y a pour chaque produit un prix “normé” par le marché. Il sera celui qui est perçu comme normal au regard de sa valeur marchande et/ou affective. Certains critères : qualité, séduction, faible diffusion, … vont participer à définir cette échelle de valeur.
Parfois j’hésite avant de partir rouler le matin entre mes mocassins Weston et mes chaussures Rapha … Pour le gravel je vais rester en Rapha, mais je pourrais sortir en soirée avec : elles sont tellement chic. 😉
Prenons l’exemple des chaussures, testées récemment sur Bike Café, et dont le prix a fait l’objet de nombreuses réactions ironiques voir déplaisantes. Ces chaussures se situent dans une fourchette de prix conforme à des produits concurrents cités d’ailleurs dans l’article. Nos tests portent sur l’efficacité du produit au regard de sa promesse et de sa qualité. Nous en faisons le constat et après, c’est le consommateur qui décide, en fonction de son budget et de son niveau d’exigence, d’en faire l’acquisition ou pas. Si notre commentaire sur le produit peut l’aider tant mieux. Après tout ces produits existent, et si ils se vendent, c’est qu’il y a un marché et ce n’est pas à nous de juger.
Un peu partout en France il existe des endroits dans lesquels les cyclistes aiment se retrouver. Le Café Vélo ou Bike Café tient désormais une place importante dans le paysage du commerce du vélo. Les vélocistes classiques installés en ville, qui assuraient autrefois un service de proximité avec les cyclistes, ont été tués par la grande distribution, les bike store et la vente sur internet. Avec les cafés vélo nous sommes en train de vivre un retour vers des lieux chaleureux, accueillant où le client se sentira bien. Ce retour à un commerce en connexion avec de “vrais” gens, vivant dans le monde réel du partage est une réalité pour des passionnés qui se lancent dans cette approche. C’est une autre façon de voir le vélo, de consommer différemment et de favoriser le lien social. Cette période de crise sanitaire a dopé le marché du cycle et nous nous sommes réapproprié ce moyen de transport et cet outil de liberté qu’est le vélo.
Le café vélo Citron installé à Rennes est un des exemples de ce retour à un commerce plus vrai, plus authentique qui manquait à notre vie sociale dégradée par les concepts consuméristes.
Rencontre avec Azad, co-fondateur de Citron
Citron : un café vélo à Rennes
“J’ai vécu en Angleterre une dizaine d’années, et j’ai vu émerger à Londres ce qu’ils appelaient des Coffee Bike Shops ouverts à l’initiative de gens qui remettaient en cause la distribution classique du vélo. Ils voulaient rendre le vélo à sa superbe en l’intégrant dans un lieu chaleureux, social, convivial qui sent bon le café et les muffins“, me dit Azad qui à l’époque trouve cela génial sans pour autant se projeter dans un projet similaire. Il fréquente assidument, pendant sa période londonienne, ces endroits et aime faire du fixie avec les communautés cyclistes urbaines qui hantent ces lieux. De retour à Paris, il travaille avec son frère Maxime pour une petite start-up et ils se mettent à réfléchir ensemble à leur avenir. Ils arrivent vite au concept de café vélo. Retour alors à Rennes, où Azad avait été étudiant pour s’y installer.
Le vélo “star” du déconfinement
Citron : un café vélo à Rennes
La suite a été le lancement de l’entreprise, aidé par la Chambre de commerce pendant 6 mois de gérance. “On a vite vu que ça pourrait marcher. On a ouvert il y a un an, mais au bout de 2 mois on a dû fermer. On a cru qu’on allait mourir avec une trésorerie à zéro. Quand on ouvre une affaire, on n’a surtout pas besoin de la fermer. On a patienté, et le vélo est devenu la star du déconfinement …“, poursuit Azad. Les villes ont aménagé des parcours cyclables, les usagers ont recherché des vélos, des vieux vélos sont ressortis des caves et des garages et il fallait les remettre en marche. La prime de l’état est arrivée et Citron a profité pleinement de cette manne, qui sera la bouée de sauvetage de l’entreprise. “On accueille chez nous des gens qui ont des petits vélos : de vieux Peugeot, des Motobécane, … des papys, des mamys, des mamans, des jeunes étudiants qui n’ont pas un gros budget et qui pratiquent le vélo de façon décomplexée“, explique Azad illustrant par cette clientèle, la fibre sociale du lieu.
Par contre, dans ce contexte terrible pour les créateurs d’entreprises, le 3ème associé à Citron : Nicolas, qui était en charge de la crêperie ne résistera pas à l’absence de chiffre d’affaires : il renonce et sort du projet. Citron ne sera donc plus un Café-Vélo Crêperie, mais un Café-Vélo simplement !
L’avenir de Citron
Citron : un café vélo à Rennes
Année contrastée car finalement elle a été « vertueuse » pour le vélo et a accéléré son essor, boosté par la prime de 50 euros. Azad et son frère Maxime ont travaillé comme jamais pour réviser, réparer et entretenir des milliers de vélos !
Aujourd’hui ils collectent, ramassent, achètent de vieux vélos pour les remettre en service. C’est ce que l’on découvre sur cette vidéo diffusée sur NEO.
Ils se mettent à rêver aux premiers soleils du printemps. Citron va développer le café jusque dans la rue d’Antrain à partir de Juin 2021, mais aussi, et surtout, Citron vous fera voyager ! Azad et Maxime vont proposer des solutions pour aller barrouder sur les sentiers de Bretagne … Si vous passez par Rennes un arrêt s’impose chez Citron.
C’est une jeune société française qui est aujourd’hui à l’honneur sur Bike Café : les Cycles Cadence, basés à La Chapelle St-Luc, à proximité de Troyes. Cette marque a été créée par Maël Jambou qui n’a pas hésité à me confier sa dernière création : un vélo Gravel baptisé l’Orée. Vous allez le découvrir dans cet article au travers d’un essai totalisant très exactement 670 km, réalisés cet hiver en Lorraine.
L’Orée dans les bois de Verdun – photo Laurent Biger
La vision gravel des cycles Cadence
C’est Maël en personne, qui a fait les deux heures de route pour venir me présenter chez moi, à Verdun, l’Orée. C’est un privilège assez rare, de pouvoir écouter la présentation d’un vélo, faite par son concepteur en personne. Maël a découvert la pratique cycliste avec le cyclotourisme en Savoie, où il habitait autrefois. Une fois arrivé à Troyes, il s’est essayé au triathlon et a effectué quelques voyages itinérants en France en vélo.
Humble et peu expansif sur sa carrière sportive, Maël m’explique la démarche qu’il a suivie et appliquée pour réaliser ce vélo de Gravel. L’idée centrale était de sortir des sentiers battus de l’artisanat acier en proposant une approche sportive et résolument “européenne”. Sportive, car Maël souhaite réussir le challenge de proposer un vélo en acier, fait uniquement sur-mesure, léger et suffisamment performant pour s’aventurer à vive allure aussi bien sur les pistes que sur les routes. La géométrie et la conception générale de ce vélo parlent pour lui, comme nous allons le voir plus précisément dans cet article.
En compagnie de Maël Jambou, à gauche, le fondateur de Cadence venu me présenter L’Orée, paré ici de ses équipements de bikepacking … (Photo EB)
À ma question sur : pourquoi avoir nommé ce vélo l’Orée ? La réponse de Maël est claire et sans ambiguïté :
L’Orée, car la pratique du Gravel oscille entre chemin en forêt et en plaine, l’orée représentant la limite entre ces deux univers. Enfin, il s’agit là du commencement d’une nouvelle aventure, l’orée d’une nouvelle ère. Maël Jambou, Cycles CADENCE.
La finition est de haute volée. Soudo brasé, le cadre est constitué de tubes Columbus HSS, pour les 2 tubes oblique et supérieur, en Columbus Zona pour le tube de selle et en Columbus Life pour les bases. Les haubans viennent de chez Dedacciai. Le boîtier de pédalier est au standard T.47, fabriqué par la firme anglaise Bear Frame Supply.
Finition de haute volée et format T47 pour ce boîtier de pédalier (photo Laurent BIGER)
Ce sont des roulements HOPE, qui assurent l’interface avec le très beau pédalier français Spécialités TA, armé d’un plateau de 40 dents. Le groupe associé à ce pédalier est la version électronique Di2 du Shimano GRX. Un montage résolument haut de gamme, visuellement très qualitatif.
Pédalier “Made in France” de chez Spécialités TA
Maël souhaitait privilégier autant que possible une production européenne, en équipant l’Orée d’un groupe italien Campagnolo Ekar. Pour des motifs calendaires, ce ne fut malheureusement pas possible pour ce vélo. La fourche provient d’une belle production de la firme italienne WR Compositi. Ce modèle FK4 Disk est conçu et fabriqué dans la province de Bergame, en Italie, et affiche une clearance maximale de 45 mm.
Les haubans, faits d’un acier Dedaccia, affichent un dessin singulier, traduisant une certaine robustesse, non dénuée d’élégance. Grâce à leurs formes particulières, le cadre de l’Orée se permet d’accueillir à l’arrière une monte pneumatique généreuse, tout en affichant un dessin singulier et exclusif.
Des haubans singuliers et des bases très courtes (photo – Laurent BIGER)
Une démarcation amplifiée par une peinture d’un effet saisissant. Même si cela reste très subjectif, la personnalisation de ce vélo passe également par cette peinture réalisée non loin des ateliers de Maël, plus précisément dans l’atelier des cycles LE VACON, dans la Marne.
Une peinture saisissante, réalisée chez LE VACON (photo – Laurent BIGER)
Ramassé, le triangle arrière affiche des bases particulièrement courtes de 404mm. Si ce sont des valeurs finalement classiques sur des vélos de route, il est bien plus rare de rencontrer un arrière aussi court, sur des vélos de type Gravel. Une valeur faible, qui laisse plus de dégagement pour le pneumatique arrière, obtenue entre autres grâce à la courbure du tube de selle.
Nous verrons plus loin que cela aura une influence importante sur le comportement de l’Orée, contribuant ainsi à établir sa carte de visite. Les plus avertis d’entre vous remarqueront également, sur les données de la géométrie ci-dessous, la valeur intéressante de l’angle de direction : 70°. Même si on rencontre de plus en plus de vélos (toutes disciplines confondues) avec un angle de direction ouvert, c’est une caractéristique forte de l’Orée, avec là également une conséquence immédiatement perceptible sur son comportement.
Cadence l’Orée : une géométrie exclusive
Pour la réalisation de son premier vélo de Gravel, Maël n’a donc pas fait dans la simplicité. Il a su d’emblée imposer sa signature, aussi bien dans le dessin, que dans le choix de l’acier, ou encore en affirmant sa géométrie. Une démarche audacieuse, à l’image du projet dans sa globalité : Maël souhaite proposer une image dépoussiérée du vélo de Gravel en acier. Entendez par là, qu’il souhaite démontrer que son usage dans la conception et la fabrication d’un cadre de vélo, n’est pas seulement dédié à la recherche du confort. Il a souhaité au contraire, faire la démonstration que ce matériau peut être la base d’un projet bien plus sportif.
700 km au guidon du gravel l’Orée
Après presque 700 km à son guidon, j’ai pu appréhender les traits de caractère et l’esprit de cet Orée.
L’Orée à proximité d’une piste rapide : son domaine de prédilection (photo Laurent BIGER, à Flabas au Nord de Verdun)
Une fois en selle, on apprécie immédiatement l’excellente ergonomie du poste de pilotage, équipé des leviers Shimano GRX Di2. La dimension parfaite du cintre Discover Pro, la potence Syntace MegaForce et la très belle tresse de guidon Vélox, rendent l’ensemble visuellement très gratifiant. À l’usage, j’ai cependant remarqué que ce cintre manquait de flex, tout comme la guidoline, finalement trop dure pour un usage off-road. Mais passons sur ces détails, très personnels, pour nous attarder sur le comportement de ce vélo, décidément étonnant à plus d’un titre.
Un poste de pilotage enviable, à l’excellente ergonomie (photo Laurent Biger, Verdun)
Comme je l’ai évoqué plus haut, les bases sont très courtes. Elles sont associées à un boîtier de pédalier parfaitement intégré, qui affiche une excellente rigidité. Le résultat est un comportement dynamique des plus efficaces en terme de rendement. Véloce en relance, l’Orée surprend par son aisance dans les ascensions. D’une rigidité maîtrisée, le vélo conserve bien l’énergie investie. Sur cet aspect, ce cadre fait jeu égal avec certains des meilleurs cadres en carbone que j’ai pu tester auparavant.
Une véritable arme dans les cols routiers, où malgré une monte pneumatique généreuse, et des roues pas forcément des plus légères (mais dont la robustesse est largement éprouvée), ce vélo égalera ou surpassera beaucoup de modèles en matériaux composites plus réputés dans ce domaine. Le poids largement maîtrisé lui aussi (9,4 kg avec les pédales) est évidemment un atout pour cet usage sportif…
L’Orée, dans un de ses exercices préférés : grimper ! (photo Damien Lang, Verdun)
L’angle de direction de 70° degré, associé à un déport de 47 mm et une chasse de 80 mm, apporte une stabilité impériale sur les pistes, et notamment dans les descentes rapides. La roue se détachant bien en avant du poste de pilotage, je suis très vite en confiance pour lâcher les freins sur de rapides pistes que je connais bien. La fourche affiche un excellent compromis entre rigidité et filtration des aspérités, parfaitement en adéquation avec le cadre qu’elle équipe.
Quelques excès d’optimisme en courbes me rappellent cependant que l’arrière du vélo, très court, n’est évidemment pas des plus stables si le revêtement se détériore. Un triangle arrière qui malgré tout, grâce aux qualités intrinsèques de l’acier utilisé, conserve des caractéristiques de filtration verticales acceptables au regard de la dimension des bases, rappelons-le encore, très courtes. La très belle tige de selle en carbone de chez Hope, n’est évidemment pas étrangère à cette filtration. Une production européenne là aussi, puisque ce modèle est fabriqué à Barnoldswick en Angleterre. L’ADN de l’Orée commence à se dévoiler : nous ne sommes décidément pas en présence d’un cadre acier classique…
Un confort qui reste acceptable, malgré un triangle arrière aux dimensions sportives (photo Damien Lang, Verdun)
Si l’angle de direction, comparable à un VTT de XC, laisse la place à une grande stabilité, il est à l’inverse responsable d’une maniabilité en baisse. Cet angle et ce déport ne permettent pas d’enrouler rapidement des épingles étroites. Comprenez par là que l’Orée est pensé pour les larges pistes rapides, et non pas pour s’aligner au départ d’un cyclo-cross au tracé exigeant. En cela, l’Orée me rappelle dans son comportement les premiers VTT de XC en roues de 29 pouces : efficaces à vive allure, mais un peu patauds dans le sinueux.
Ce n’est pas réellement un défaut dans le cas présent, puisque le client de l’Orée déterminera avec Maël les angles et côtes les plus adaptés à son propre usage. C’est bien là l’extraordinaire plus-value d’une création sur-mesure ! Ma remarque sur ce point n’est donc finalement valable que pour ce vélo d’essai, avec ses cotes et angles qui forgent son propre et unique caractère. À titre personnel, je n’ai pas du tout apprécié les pneus qui équipaient cet exemplaire de test : les Challenge Grinder se sont révélés finalement agréables que sur la route, bien loin de leur vocation originelle. Trop imprécis, ils m’ont finalement bridé pour exploiter pleinement l’Orée dans les descentes, dont le potentiel aurait été bien supérieur avec une monte pneumatique plus performante !
Cadence l’Orée à l’exercice sur les pistes de Verdun (photo Damien Lang)
Pour conclure, j’ai pris beaucoup de plaisir à piloter ce vélo de gravel décidément unique à bien des égards. Tout d’abord parce que Maël des Cycles Cadence a réussi son pari de proposer un vélo en acier qui dépoussière le genre. Bien loin de l’esprit de la randonneuse en acier, l’Orée est un gravel performant, taillé pour avaler de grandes pistes à vive allure, tout comme les cols routiers.
Remarquablement fini, il se détache sans peine des productions mainstream
Remarquablement fini, il se détache sans peine des productions mainstream qui ornent uniformément les catalogues habituels. les quelques “défauts” que vous avez pu lire plus haut, n’en sont pas vraiment puisque le client définira avec l’artisan ses réels besoins, de façon à obtenir le comportement attendu sur le terrain. Vous aurez alors en main une machine unique, au caractère propre, à l’image de sa peinture. On ne peut qu’encourager son créateur Maël à persévérer dans cette voie noble qu’est l’artisanat du cycle français, aussi bien pour rouler que nous faire rêver.
Caractéristiques :
Cadre : acier Columbus Zona, Life et HSS, haubans Dedacciai. Conforme aux normes ISO MTB
Les épreuves de gravel poussent comme des champignons après la pluie. Mode, tendance, … ou plutôt une belle envie des cyclistes d’aller voir ailleurs. Ce sera le cas sur le plateau du Lévézou où un beau dépaysement est promis aux participants. La date initiale du 23 mai 2021 a été reportée au 16 août 2021.
Le Lévézou c’est où ?
Le Lévézou est un plateau de 800 m d’altitude située au nord des Grands Causses et du Viaduc de Millau dans le sud du département de l’Aveyron. Région méconnue par la gent cycliste mais réputée pour ses grands lacs, ses territoires authentiques et sauvages.
Lévézou Bike Explore
Qu’est-ce que la Lévézou Bike Explore ?
Un raid gravel non chronométré qui explore les contreforts et les cimes du massif du Lévézou. Un rassemblement sportif qui met en avant l’esprit découverte et la convivialité. Pour preuve aligot party à l’arrivée et animation musicale sur le parcours. Cet évènement est initié et organisé par l’association la Muse à Vélo.
Lévézou Bike Explore
Défi, découverte et convivialité sont les valeurs affichées par cette premiere édition de la Lévézou Bike Explore. Au cœur du parc régional des Grands Causses, cette rando Gravel vous fera découvrir les crêtes du massif du Lévézou. En récompense de vos efforts : de magnifiques vues panoramiques sur le plateau du Lévézou et le Viaduc de Millau.
À quoi ressemble le parcours de la Lévézou Bike Explore ?
44%/ 56% le ratio route/gravel du grand parcours les crêtes du Lévézou. Au programme 105 km pour 2400 mètres de dénivelé positif.
Guidage à la trace GPS à télécharger trois jours avant l’épreuve.
Un second parcours balisé de 50 km est proposé uniquement en rando.
Lévézou Bike Explore – Maxime de WishOne lors d’une reco
Où se situe le départ ?
A 15 minutes au nord de Millau, dans le petit village médiéval de Saint-Beauzély. Sur place deux campings, un four à pizza ouvert le samedi soir, une épicerie avec produits locaux et le bar de la Muse.
Quelles sont les difficultés ?
2400 m de dénivelée repartis sur quatre difficultés majeures dont les 15 km de montée du Pic du Pal et la montée mythique au Pic Monseigne.
Pour ceux qui roulent en mode exploration
Lévézou Bike Explore
Traversée de villages médiévaux, Saint- Beauzély, Saint Léons, Laclau et sa tour templière, Catelnau Pégayrols, vestiges romains des Basiols, dolmen, empreintes de dinosaures, bouissières ( tunnels de buis) et cazelles typiques de l’environnement caussenard.
L’ascension du Pic Monseigne offre une vue imprenable sur le viaduc de Millau et les grands Causses. Le sommet est un haut lieu de passage et d’hibernation de coccinelles.
Attraction du parcours
À Saint-Léons berceau de l’entomologiste Jen Henri Fabre, visitez Micropolis la cité des insectes.
Rouler confiné dans un cercle de 10km avec Openrunner
Un périmètre de 10 km de rayon autour de chez vous, ça peut sembler faible pour un cycliste. Les bouffeurs de kilomètres, les dévoreurs de grands espaces vont se morfondre. Encore une mois de mise en cage, pour ces fauves de l’asphalte. Il y a là pourtant, pour les plus optimistes dont je fais partie, une excellente opportunité pour s’amuser à faire des bornes près de chez soi. Connaissez vous tous les coins et les recoins de votre ville et toutes les richesses de votre voisinage ? … Pas sûr ! Alors sautez sur votre selle, et partez à sa découverte.
Merci Openrunner
Notre application de tracés de parcours préférée est Openrunner. Elle est “Made in France” et elle utilise, dans sa version payante, les excellents fonds de carte IGN. L’Institution géographique qui met à jour cette cette cartographie apporte à ces cartes des détails que vous ne trouverez pas ailleurs, et vous allez être surpris de découvrir dans votre périmètre de 10 km toute cette richesse topographique.
Restez dans le cercle …
Sur Openrunner vous trouverez dans les boutons à gauche de l’écran un bouton COVID … Il ne géolocalise pas les vaccinodromes, mais il trace en pointillé sur la carte le cercle de 10 km autour de l’adresse que vous aurez indiquée. Génial vous allez pouvoir éviter ça : “Je t’avais prévenu Maurice, tu as dépassé les bornes des limites” … Dans ces limites en regardant les détails de l’IGN on peut lancer une prospection fine de notre voisinage. Excusez l’image, mais c’est l’occasion de mettre l’oeil, dans le trou de la serrure de la porte de la pièce d’à côté, qu’on n’a jamais osé pousser.
Sur Openrunner il suffit de vous localiser en cliquant sur l’outil loupe et en rentrant votre commune. Cliquez sur l’outil COVID et un cercle de 10 km de rayon sera tracé autour d’un centre symbolisé par un pictogramme bleu. Vous pourrez affiner le placement de ce centre à l’aide de la souris, en déplaçant ce point devant le pas de votre porte..
Vous pourrez affiner le placement de ce centre
En utilisant le zoom arrière vous allez apercevoir le périmètre de votre nouveau terrain de jeux … Voilà le mien.
Mon périmètre de 10 km autour de chez moi tracé par l’application Openrunner … finalement j’ai de quoi faire.
J’ai tracé 115 km dans mon cercle de 10 km …
En étant près on a parfois l’impression d’être loin. Point de vue à partir du jardin de Cézanne dans le quartier Est d’Aix-en-Provence – photo Philippe Aillaud
Une fois le cadre posé, enfin plutôt le cercle, il suffit de s’amuser à rester dans le périmètre. On s’aperçoit qu’il y a plein d’endroits où on est jamais passé.
Mon parcours de 115 km et 1450 m de D+ tracé avec Openrunner
Effectivement le jeu étant de rester dans l’épure on cherche des routes qui ne traversent pas le pointillé. Du coup je me fais la belle montée du pont de Bayeux qui longe la plaine de Fos, je passe devant l’usine et la cheminée de Gardane, Bouc Bel Air, … je reviens sur des routes que je connais : Roquefavour, Ventabren, … je m’amuse en me disant que le confinement est relatif …
Le maillage avec Wandrer Earth
Ma carto Wrandrer Earth va encore s’agrandir
Vous vous souvenez de cet article de François ? Il nous avait fait découvrir cette petite application malicieuse : Wandrer Earth que l’on pouvait associer à Strava. Lorsque je rentre mon compteur Wahoo envoie ma trace à Strava où j’enregistre mes parcours. Wandrer Earth ne manque pas de me signaler mes “news kilometers”, une façon supplémentaire de m’amuser à voir mon maillage de territoire se resserer … Finalement il y a beaucoup de choses à découvrir dans un cercle de 10 km de rayon … Je vais poursuivre en gravel et là c’est encore plus large. Je sens que ces 4 semaines vont passer vite.
Openrunner … version gratuite ou payante sur ordinateur et appli pour smartphones et tablettes. 24,99 ou 34,99 € / an selon l’option choisie.
Couvre-feu à 18 h ou 19 h, distance maxi de 10 km ou 30 km, case N°15 à cocher ? Heu…je ne sais plus !…. Moyenne 25 km/h, poids du vélo à moins de 10 kg, 200 pitons, roues de 700 ou 650, 223 Watts, pointe de vitesse à 55 km/h, bases à 430 mm, sortie de 7 h, besoin de 4000 Kcal, Zwift à 19 h 30… Et j’en passe et des meilleures… RDV à l’église à 9 h, faut que je sois rentré à 12 h 00 pour la dinde… Et si on lâchait un peu prise dans cette période particulière ? Des chiffres, des chiffres, toujours des chiffres. Est-ce que tout tourne toujours bien rond ou est-ce qu’on tourne en rond ?
La pratique du vélo serait-elle à ce point cartésienne ? Oublions Descartes, et son Discours de la méthode publié en 1637, le vélo, ou du moins son ancêtre, la draisienne, n’est né qu’au début du 19ème siècle…
Les premières sorties vélo aux Jardin du Luxembourg
Alors, on prend une boussole pour remplacer le GPS et filer au Nord. Non pas vraiment, car là encore c’est une référence à la science et aux points cardinaux. On regarde plutôt la position du soleil ou de la mousse sur les arbres s’il ne fait pas beau, on tente le doigt mouillé et on y va.
Il est où le plaisir dans tout ça ? Quelle est son unité de mesure et d’ailleurs en existe t-elle ? Difficile à dire. Parle t-on de nos émotions, de nos intuitions, de nos ressentis ? Est-ce palpable ? Ces deux aspects sont-ils en opposition, distincts ou complémentaires ? Vous avez 2 h pour me retourner vos copies … On va stopper ici la rubrique philo sur Bike Café Philo pour préférer les “Bike Café” bien réels, dans lesquels on pourra échanger sur le zinc à rayons rompus. Malheureusement ; difficile d’y poser nos tasses ou nos chopes en ce moment.
Où est la vérité ? Le vélo revêt tellement de formes différentes, qu’il n’y a aucune vérité absolue, et c’est ça qui fait sa force : la diversité, le partage, l’aventure, la contemplation et les rencontres pour ne citer qu’eux.
Cette année particulière qui vient de s’écouler, nous retourne un peu le cerveau, non ?
Il n’y a as que la Covid qui nous retourne le cerveau, le Jasnières aussi, photo Hugues GRENON
Un an déjà : on aurait préféré que COVID soit le nouveau nom d’un groupe de transmission électrique … Nous sommes-nous perdus ? Ou bien trouvés, ou retrouvés ? Nous constatons surtout que nos pratiques et le monde du vélo en général ont été bouleversés et ont certainement évolués. Et ce n’est sans doute pas fini.
Coup d’œil dans le rétro
Coup d’œil dans le rétro – Photo Hugues Grenon
L’année 2020 et celle qui est en cours, nous amènent à réfléchir aux priorités et à porter un regard sur notre pratique cycliste préférée. Chacun à notre niveau, il n’existe pas de vérité universelle, mais nous y avons réfléchi et peut-être un peu changé notre façon de rouler et revu nos objectifs, par nécessité bien sûr et peut-être aussi guidés par des aspirations nouvelles.
La découverte d’autres horizons, proches ou lointains.
Vers de nouveaux horizons ? photo Hugues Grenon
Cela peut être paradoxal mais cette privation de liberté nous a ouvert d’autres horizons dans un cadre plus restreint. Nous avons eu le temps de réfléchir à notre pratique, échanger avec d’autres cyclistes, découvrir des nouveautés et écouter des podcasts qui nous inspirent, pour se recentrer sur l’essentiel : le plaisir présent ou à venir surtout.
Les compétiteurs ont été privés de leurs joutes sportives. Difficile de se motiver dans ces conditions. Ce sera pour eux l’occasion de découvrir d’autres horizons vélocipédiques. Certains pros en ont profité pour découvrir le bike-packing et le vélo voyage. D’autres en ont profité pour faire des courses sur Zwift. Leur routine a été modifiée. La situation est délicate pour ceux qui sont pros ou ceux qui rêvent d’en faire leur métier.
Tim Wellens et Thomas De Gendt : des cyclistes pros en mode bike packing
Les ultra-riders ont rongé leurs freins et surtout leur pneu arrière sur un home-trainer. Les applications virtuelles connectées se sont développées à grande vitesse et ont permis de garder un certain niveau de forme. Les zwifteurs sont prêts à quitter le virtuel pour le réel.
Zwift c’est beau, mais ce serait mieux en vrai.
Les aventuriers ont découvert ou redécouvert des chemins et des lieux insoupçonnés ou ignorés, pratiquement au pas de leur porte.
Les citadins se sont mis au vélotaf puissance 10 et des pistes cyclables ont été créées. Certes, tout n’a pas été et n’est pas encore parfait, loin de là, mais quelle évolution en à peine une année pour les déplacements urbains.
Il y a encore du boulot ! – photo Bike Café
Essayons de positiver plutôt que nous morfondre.
Le monde du vélo se transforme
Il n’y a pas que les pratiquants qui ont fait leur voyage intérieur. Les professionnels du vélo ont vécu et vivent encore leur lot de chamboulements.
Les marchands de vélo, dans le doute les premières semaines, ont vite remonté la pente et retrouvé le moral pour répondre à l’engouement soudain pour le vélo. Le coup de pouce vélo a permis à certains de passer une période compliquée et de capitaliser un peu pour préparer l’avenir. Ce dispositif a aussi quelque peu désorganisé la profession et tous les magasins n’y ont pas souscrit. En tout cas, coup de pouce ou pas, nos vélocistes préférés ont remis en circulation ou en état de marche des centaines de milliers de vélos oubliés, qui repartent grâce à eux sur nos routes pour le plus grand plaisir de leurs propriétaires et espérons le pour quelques dizaines d’années.
Une belle rénovation et c’est reparti pour un tour, photo Olivier Mallet, La Pince à Vélo
Ils ont également des difficultés à répondre à la demande actuelle et manque de main d’œuvre qualifiée. La formation est donc un enjeu majeur actuellement afin de former des techniciens, des vendeurs, des gestionnaires pour les épauler ou pour en aider certains à lancer leur propre structure.
Une autre inquiétude est désormais liée à la disponibilité de pièces et de vélos neufs, le marché mondial ayant des difficultés à répondre à la demande. Les constructeurs et accessoiristes sont à flux très tendus et dans une situation inédite à gérer. Cette situation pointe nos points faibles, une grande partie de la production étant délocalisée dans des pays lointains. Un bateau en travers du canal de Suez et on va devoir patienter.
Mais on sent poindre la motivation et la volonté de la relocalisation. Le savoir-faire est encore là en partie. Il demande à ressurgir et à se redévelopper. De nombreuses initiatives vont dans ce sens. À bien y regarder, un vélo peut pratiquement encore être conçu, fabriqué et monté avec des éléments, composants et périphériques français ou européens pour certains. Certes, ce ne sera pas un vélo qui sera vendu dans les grandes surfaces avec le budget associé, mais les économies d’échelles, si les volumes augmentent, permettront de baisser un peu les coûts et les prix.
Le vélo revenant en force dans les cœurs pour des aspects passions et/ou pratiques, le cycliste est aussi prêt à investir un peu plus dans du matériel plus solide et performant. Certains remplacent leur voiture par un vélo et réalisent au final des économies qui leur permettent de se faire plaisir. Il n’y a qu’à voir le boom aussi des vélos cargos et utilitaires.
Le boom des vélos cargos et utilitaires, photo Vincent Morisset, Roulavélo
Les artisans du cycle et les cafés vélos ont le vent en poupe
Artisan du Cycle en action chez Cyfac, photo Hugues Grenon
En parlant de relocalisation, les artisans du cycle continuent de se développer. De nouveaux jeunes talents, dont nous avons ou allons parler dans Bike Café, s’installent et rivalisent d’ingéniosité et de savoir-faire, que ce soit pour la fabrication de cadres que pour celle de certains périphériques ou accessoires comme des sacoches par exemple (voir article les rookies du bikepacking). C’est plutôt bon signe non ? Cela veut dire que le secteur attire mais aussi et que la demande est là pour ce type de prestations. Vivement le prochain Concours de Machines planifié en juin prochain, qui va nous montrer le fruit de leurs réflexions sur le sujet. On croise les doigts pour son maintien.
Vivement le prochain Concours de Machines, randonneuse de Jean-Sébastien Guilbaud, photo Hugues Grenon
La situation est certainement un peu plus difficile pour les cafés vélos de part la fermeture de leur espace café et l’arrêt des évènements festifs ou à thèmes qu’ils proposent. Certains proposent de la vente à emporter mais les restrictions ont mis quand même un sacré coup à « l’esprit » café vélo, fait de partage et convivialité. Ils ont mis le paquet sur le service, la réparation et la vente en attendant de faire couler le café et la bière à flot. Des ouvertures ont même eu lieu.
Vivement que l’on puisse à nouveau s’attabler et tailler une bavette sur le zinc de ces endroits si conviviaux.
Le zinc (en bois !), un endroit en or qu’on aimerait vite retrouver, photo Marc Planchenault
Rêver nos futures aventures
Ce sentiment de liberté que procure le vélo a aussi perduré, du moins dans notre esprit, en imaginant nos prochains trips. Nous nous sommes pris à rêver de voyages au long cours ou parfois juste de retrouver nos chemins habituels en période de restrictions. Et nous les avons préparés dans notre tête et sur le papier ces trips si désirés.
Savoir suspendre le temps, faire une pause et repartir, photo Hugues Grenon
Les organisateurs, n’ont pas baissé les bras et ils ont continué à nous faire de belles propositions quand cela était possible. Ils ont fait preuve d’une belle agilité en reportant ou en adaptant leurs épreuves. Chapeau bas car cela demande beaucoup de travail et d’échanges avec les autorités et les participants.
Ces évènements sont attendus, portés par l’engouement des pratiquants pour ce type d’aventures. Certains events à venir ont fait le plein très rapidement ce qui démontre notre envie et notre capacité à nous projeter. Espérons qu’ils puissent avoir lieu et dans de bonnes conditions dans les semaines et mois à venir même si les premiers reports ont déjà lieu.
L’essor du gravel et du bikepacking
Nous ne reviendrons pas sur « l’esprit gravel » que chacun définira à sa façon, mais force est de constater que ce type de vélo est en plein essor. Il permet de s’évader, de découvrir, de flâner, de vélotaffer, de s’éloigner des routes pour s’immerger en pleine nature. C’est un véritable couteau suisse et une machine à explorer et à rêver. Il n’est plus l’épiphénomène que certains prédisaient, mais il s’est installé de façon importante et pérenne dans le paysage vélocipédique. Son développement, dopé par la crise sanitaire, n’en est qu’à ses débuts.
Une belle baroude gravel bikepacking, photo Hugues Grenon
Le bikepacking a également suivi ce mouvement et cette courbe. Il peut se pratiquer avec tout type de vélo. Ce fort développement est lié à notre envie d’évasion et un besoin de retour à la nature et à la simplicité. Il nous donne envie de « débrancher ». Justement, en parlant de débrancher, qui part faire une sortie sans compteur, GPS, smartphone ou sans traces en tête ?
Savoir se perdre et débrancher
Nous ramenons de nos sorties des éléments cartésiens et mesurables, c’est utile et louable, mais ne devenons-nous pas trop esclaves de ces évolutions ou de ces instruments de mesure. Sachons lâcher prise parfois et profitons uniquement du plaisir de rouler, découvrir, papoter, se perdre …
Essayez une fois de partir sans montre, sans GPS, sans compteur, sans objectif. Juste pour rouler, aux portes de chez vous ou plus loin.
Un cintre épuré, point barre, photo Hugues Grenon
Vous aurez un sentiment de liberté, la joie de l’exploration et une plénitude sans commune mesure. Vous découvrirez une multitude de chemins et de lieux nouveaux, parfois oubliés. Prenez ce chemin qui vous tend les roues. Il arrive sur une impasse ou une barrière, mais il peut y avoir quelque chose derrière de très beau mérite votre curiosité. Pas grave, vous rebroussez chemin et dans l’autre sens vous aurez un autre point de vue qui vous permettra de voir d’autres choses que vous n’aviez pas vu à l’aller.
On a tendance d’ailleurs à faire un peu tout le temps les mêmes parcours dans le même sens. Avez-vous déjà essayé de les faire dans l’autre sens ? Le point de vue est totalement différent et parfois on a l’impression de ne pas connaître les lieux où on se trompe même à une intersection.
Quelle direction prendre ? photo Hugues Grenon
Ces découvertes sont aussi de formidables vecteur de rencontres et partages. Prenons le temps de faire de vraies pauses, de trouver un endroit sympa, bien exposé, au soleil, confortable. Notre cerveau nous dira merci.
Une pause s’impose, saucisson et fromage, photo Hugues Grenon
Le singlespeed permet également de lâcher prise et lever la tête du guidon. Plus aucune contrainte de passages de vitesses. La simplicité même. Juste pédaler. Le fixie aussi mais il demande une concentration et une vigilance importante tout de même. Attention à ne pas trop débrancher…
Alors espérons de tout cœur que nous prendrons bientôt la route libérée, en ayant simplement en tête le moment présent de rouler et en pensant à nos prochains trips et à l’arrêt au prochain café ou bike café !
Ne pas louper le lever du soleil, photo Hugues Grenon
Je vous laisse, j’ai un levé de soleil qui arrive (et lui il sera toujours au rdv, à l’heure et visible à moins de 10 km de chez nous), des photos à faire pour ma boîte à souvenirs et pour partager avec vous, un stop flan à la boulangerie, commerce essentiel, comme beaucoup d’autres d‘ailleurs, un passage de tête au café vélo pour papoter 5 minutes, ce n’est pas interdit ça.
Et surtout je dois être rentré à 12 h 00 pétante pour l’apéro et le barbecue ! S’il y a bien un truc à ne pas oublier et qui nous fait avancer pour être à l’heure c’est bien ça non ? Vivement demain.
Vous l’avez compris, il faut savoir se perdre pour mieux se (re)trouver. Pour l’instant le périmètre sera modeste mais on peut essayer.
En 2021, découvrez le Gravel’Tour Cannondale, le premier challenge national de gravel soutenu par la marque Cannondale et par le Cycling Challenge ! Après 13 ans d’existence et plus de 35 000 participants, le Challenge Cyclo’Tour Rotor se réinvente pour devenir le Cycling Challenge. Plus universel et global, ce nouveau Challenge se compose du Cyclo’Tour Rotor (composé de 9 épreuves cyclosportives) et de son petit frère, grande nouveauté de l’année, le Gravel Tour Cannondale.
6 manches chronométrées
Composé de 6 manches chronométrées, le Gravel’Tour Cannondale est le premier Challenge Gravel en France. Tout au long de la saison, les participants du Gravel’Tour Cannondale découvriront un territoire varié, allant des vignes Bourguignonnes au Lac d’Annecy, en passant par les contreforts du Jura.
Les 6 épreuves du Gravel Tour Challenge Cannondale
Ludovic Valentin nous parle du Gravel Tour Challenge
En écoutant cet échange avec Ludovic sur Radio Cyclo vous découvrirez le Gravel Tour Challenge 2021.
Avec Cannondale
Pionnière dans la démocratisation du Gravel Cannondale s’associe au Gravel’Tour pour en devenir le partenaire titre. Cette heureuse association est le fruit d’une philosophie commune et d’une même passion, pour le cyclisme, les grands espaces et la pratique du Gravel.
À l’issue de la saison, un tirage au sort permettra à l’un des participants du Gravel’Tour Cannondale de repartir avec un Topstone Carbon 5, d’une valeur de 2 999€, offert par la marque.
Depuis le milieu des années 90, à San Francisco, Chrome Industries est réputée pour ses sacs iconiques, dont le fameux “Citizen Messenger bag”, qui a fait beaucoup pour le bonheur (et le look) des légendaires coursiers en pignon fixe. Dans un usage urbain et intensif, les sacs Chrome ont la vie dure et ont acquis, avec le temps et les retours d’expérience des utilisateurs, toujours plus de souplesse d’usage, de détails techniques et pratiques, de qualité de finition, de solidité, d’étanchéité…
Le Citizen Messenger Bag, le sac iconique de chez Chrome Industries – captures d’écran site Chrome Industries
Aujourd’hui, la gamme des produits de la marque ne cesse de s’étoffer. Après les chaussures, les vêtements, les sacs spécifiques pour le matériel photo ou les skateboards, Chrome propose désormais des “panniers” (traduisez : sacoches de vélo) dont deux fringantes sacoches de cintre qui ont attiré notre attention.
J’ai reçu les sacoches dans un emballage sans plastique, cela ne me surprend pas au vu de l’état d’esprit qui règne chez Chrome Industries – photo Dan de Rosilles
Bien sûr, une marque spécialisée dans l’équipement des cyclistes urbains n’est pas forcément légitime en matière de route, de gravel, de longue distance et de bike packing. Mais notre petit vélo nous dit que ces deux sacoches sont peut-être adaptables à nos pratiques… Nous avons donc décidé de tirer cela au clair en les testant, sous toutes leurs coutures.
À gauche, la (pas toujours) sage Doubletrack ; à gauche, la nerveuse Helix – photos Chrome Industries
Introducing Doubletrack & Helix, les demi-sœurs complémentaires
L’une a clairement l’esprit des villes, l’autre un peu plus celui des champs. La première est très sophistiquée, la seconde beaucoup plus minimaliste. Toutes deux partagent la même exigence en terme d’efficacité, de qualité de fabrication, d’esthétique sobre et un peu “badass”. J’ai le plaisir de vous présenter Doubletrack à ma gauche, Helix à ma droite. Pour la Doubletrack, Chrome indique sur son site américain qu’il s’agit d’une “sling” (ce qui appuie sur le fait qu’elle se porte en bandoulière), alors que Hélix est qualifiée de “bag” (ce qui renforce l’indication d’usage fixée sur le vélo). Bien sûr, toutes les deux sont “sling” et “bag”, toutes deux sont très faciles à installer sur le cintre, qu’il soit plat ou course, et toutes les deux se transportent aisément à l’épaule ou à la taille, comme nous le verrons plus tard ; mais ces qualificatifs nous donnent déjà des indices sur la priorité d’usage qui est donnée à chacune d’entre elles.
Vous pouvez porter la Doubletrack à l’épaule, en bandoulière, à la taille… – photos Dan de Rosilles
La Doubletrack est plus lourde (400gr) et plus grande (5 litres) ; la “petite” Helix affiche un peu moins de 300 gr à la pesée et une contenance de trois litres. Même si elles ont en commun une sangle de portage qui se range dans une poche dédiée, plusieurs caractéristiques les opposent. Tandis que la Doubletrack arbore fièrement deux poches latérales extérieures en filet et une boucle magnétique qui serre les rabats sur l’ouverture supérieure, la Helix se pare d’une façade “shell” ultra sobre marquée d’un grand X et se clôt par fermeture-éclair.
Nous avons, par soucis d’équité pendant les tests gravel, testé les deux sacoches sur des vélos identiques, deux Sunn Cycloss de 1996 – photo Dan de Rosilles
Si j’osais une théorie ?
Chrome Industries est une marque d’équipements résolument urbains, faits pour durer et affronter la ville qu’il fasse beau, qu’il pleuve ou qu’il vente. Mais après tout, rien ne ressemble plus à une sacoche de cintre… qu’une sacoche de cintre. Qu’est-ce-qui m’empêcherait de tester ces matériels dans ma pratique de cycliste “sportif” : gravel, route-endurance, bikepacking… Reste à voir, à l’usage, si rien de rédhibitoire interdit de téléporter ces sacoches d’un monde à l’autre.
Qu’est ce qui empêcherait de tester ces sacoches loin de la ville, sur les pistes de gravel ? Let’s have fun ! – photo Dan de Rosilles
Mais avant de partir loin, commençons à gérer l’immédiat : bien que je passe le plus clair de mon temps de cyclisme sur les routes et les chemins de gravel, j’ai aussi parfois besoin d’effectuer des trajets bien moins poétiques et bien plus prosaïques. Et ça tombe bien : aujourd’hui, je vais, pandémie oblige, me faire vacciner contre la COVID. J’irai en vélo, mais il faudra aussi patienter dans des files d’attente, se déshabiller, transporter des effets personnels… Une première mission idéale, en particulier pour tester une sacoche Chrome en situation urbaine : accroche et décrochage du cintre, transport sur soi… pour cette mission, je choisis la Doubletrack.
Tout ce dont j’ai besoin pour la vaccination tient largement dans la Doubletrack : Mes papiers, un masque, mon smartphone, ma caméra, mes clés, et un auto-injecteur d’adrénaline – photos Dan de Rosilles
Tout ce dont j’ai besoin pour aller à mon rendez-vous de primo-injection tient largement dans la Doubletrack : Mes papiers d’identité, un masque, mon smartphone, ma caméra, mes clés, et un auto-injecteur d’adrénaline (on n’est jamais trop prudent, moi qui ait connu des épisodes allergiques je dois tenir compte de certains effets secondaires potentiels du vaccin Pfizer BioNTec). J’aurais même pu prendre un “vrai” livre en papier et de quoi grignoter, mais on va quand même pas exagérer… L’installation de la Doubletrack sur le cintre plat de mon vélo de ville se fait en un tour de main : Deux scratches ultra-rapides à mettre en place et hyper costauds, une petite lanière qui entoure la douille de direction pour éviter tout ballant, et le tour est joué.
Malgré sa face carrée la Doubletrack est parfaitement positionnée sur le cintre et ne gêne pas les mains, même au niveau des repose-pouces. La petite sangle de fixation au tube de direction évite tout ballant – photos Dan de Rosilles
Malgré sa face carrée, la Doubletrack est parfaitement positionnée en hauteur sur le cintre plat et ne gêne pas les mains, même au niveau des repose-pouces. Sa largeur est parfaite ; la petite sangle de fixation au tube de direction évite tout ballant. J’ai beau foncer en danseuse, sauter des trottoirs, rien ne bouge. Voilà qui présage bien pour la suite en gravel !
Tout est prêt, c’est le moment de se faufiler en ville à bonne vitesse, avec une sacoche qui, même lourdement chargée, reste parfaitement stable et bien équilibrée – photos Dan de Rosilles
Je ne tiens pas à rater ce rendez-vous vaccinal, je me faufile en ville à bonne vitesse, avec une sacoche qui, même lourdement chargée, reste parfaitement stable et bien équilibrée. Dans la fine d’attente, la sacoche à l’épaule, j’ai tous les accès nécessaires vers mon smartphone pour un peu de lecture en attendant mon tour : dans les petites poches en filet intérieures mes papiers et ma Carte Vitale sont faciles d’accès. Pour une première utilisation dans un contexte un peu stressant et inhabituel, la Doubletrack fait corps avec moi comme une amie fiable et fidèle.
Descendre du vélo, marcher, s’assoir, attendre, se déshabiller, se rhabiller, repartir en vélo… La très pratique Doubletrack m’accompagne lors de cette vaccination sans me gêner – photos Dan de Rosilles
Le déjeuner sur l’herbe
Mais l’objet de ce test reste quand même d’éprouver ces sacoches dans le cadre de nos pratiques favorites. Avec l’ami Jeff, nous voilà partis pour une solide cession de gravel en duo. Pendant qu’il essaiera la Doubletrack, j’installe la Helix. Nos deux “sister bikes” Sunn Cycloss sont prêtes pour une belle virée avec pique-nique dans les Alpilles. C’est l’occasion de les charger au maximum, la question du volume utile/encombrement sur cintre est primordiale pour choisir une sacoche. De ce point de vue là, nous constatons que les deux demi-sœurs ont été optimisées et ont profité de l’expérience de Chrome Industries qui a construit sa réputation auprès des coursiers urbains. Rien n’est en trop, mais tout rentre.
J’ai préparé du tamagoyaki (omelette japonaise) et des yaki onigiri (boulettes de riz brûlé) pour deux personnes. Avec les baguettes, le wasabi (moutarde japonaise) et les algues nori grillées répartis en deux bentos (boîtes-ration), tout tient aisément dans la Helix – photos Dan de Rosilles
Lors de cette sortie intensive nous n’épargnons pas les sacoches. Fort vent de face, secousses, pistes sinueuses poussiéreuses et pentues, nous mobilisons le plus d’éléments possible pour les éprouver de façon intensive. Nous testons les fermetures zippées, la fiabilité du système de fixation au cintre, la facilité d’accrochage/décrochage, et ni l’un ni l’autre n’y trouvons à redire.
Malgré un fort mistral de face, la Doubletrack n’a pas trop gêné Jeff dans notre approche des Alpilles, selon ses dires – photo Dan de Rosilles
Nous essayons de prendre en compte chaque détail, comme par exemple un problème que l’on rencontre souvent sur les sacoches de cintre, à savoir l’encombrement au niveau du plat de cintre. En ce qui me concerne, j’utilise surtout des cintres étroits (40cm) et on est à la limite pour placer ses mains. Jeff par contre avec un cintre de 44, n’a aucun problème. Doubletrack et Hélix affichent toutes deux 23cm de large. Il faudra donc, pour les cyclistes de petite taille qui utilisent des cintres de 38 ou 36 cm, chercher leur bonheur dans d’autres références.
Sur un cintre de 40cm, comme ici sur mon vélo de route, on peut tout à fait mettre ses mains sur le plat sans gêne – photo Dan de Rosilles
Sur mon vélo de route (qui est équipé d’un cintre de 40), aucun problème de positionnement des mains sur le plat de cintre, même avec la Doubletrack, pourtant assez haute. Le système de fermeture supérieur est même suffisamment peu protubérant, que je peux utiliser mon support de GPS déporté ! Il faut dire que les côtés de cette sacoche disposent de poches en filet qui permettent de ranger des objets facilement accessibles même en roulant ; il est donc d’autant plus important de ne pas être gêné par le cintre pour y accéder.
La Doubletrack offre, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur, une multitude de possibilités de rangement – photos Dan de Rosilles
Globalement j’ai été impressionné par les capacités de stockage et de rangement de ces deux sacoches, pourtant relativement peu encombrantes sur le cintre. Cela est un vrai plus dans un usage qui me correspond bien, clairement moins urbain que celui pour lequel on les attend. Sur mes parcours gravel et route-longue distance, je vais donc tester maintenant la Helix, plus minimaliste et surtout plus légère.
Plus minimaliste, plus légère, la Helix permet dêtre portée sur le corps de plusieurs façons Les deux sacoches ont au dos une poche qui permet de ranger la sangle de portage et assurent un amorti entre le contenu de la sacoche et le vélo – photos Dan de Rosilles
Pour plus de cohérence, je préfère équilibrer les charges de bikepacking prioritairement sur l’avant et dans le cadre. Je trouve qu’ainsi le pilotage est plus aisé et le centre de gravité du vélo plus bas. je garde donc la sacoche de selle pour les objets les moins lourds, et dont je n’ai a priori pas besoin pendant le ride. Les objets placés dans la sacoche de cadre sont immédiatement disponibles lors de brefs arrêts, sans descendre de vélo, ceux qui sont dans la sacoche de cintre peuvent même être utilisés pendant qu’on roule, pour peu que le système d’ouverture de la sacoche soit efficace.
Le systême de boucle magnétique de la Doubletrack est tout simplement le meilleur que je n’ai jamais essayé – photos Dan de Rosilles
Sur la Doubletrack, le système à boucle magnétique est tout simplement le meilleur que je n’aie jamais essayé. Il est absolument inviolable si on tire dessus ou quand on le tord, alors qu’une seule poussée dans le bon sens entre le pousse et l’index l’ouvre sans effort. Le rabat qui se roule offre sans doute une excellente protection contre la pluie (même si les conditions météo très sèches pendant ce test ne m’ont pas permises de le vérifier de façon certaine).
Sur la Helix, la fermeture zippée d’excellente qualité supporte une ouverture/fermeture à une seule main, pendant qu’on roule – photo Dan de Rosilles
Sur la Helix, le système de fermeture zippée est très solide et peut se manipuler sans crainte d’une seule main tout en roulant. Comme la sacoche est fermement maintenue sur le cintre grâce à ses attaches, rien ne bouge et ne bute lorsqu’on ouvre et referme la sacoche. La Hélix est très compacte et s’intègre immédiatement à mon “écosystème” de bikepacking. Elle est cohérente en terme de volume et d’encombrement et complète parfaitement les sacoches qui équipent déjà mon pignon fixe de gravel Cinelli Tutto.
La Helix intègre parfaitement l’écosystème de mon bikepacking – photo Dan de Rosilles
Une expérience concluante
Je ne doutais pas de la qualité de fabrication et du niveau de conception de la Doubletrack et de la Helix, mais rien ne permettait d’affirmer, avant ce test, que ces sacoches plutôt prévues pour le ville et des cintres plats s’adapteraient à des pratiques plus sportives, sur des vélos équipés de cintres course. Mais je peux désormais affirmer que ces sacoches font le job, et qu’elles se positionnent sans problème au niveau des équipements de même type proposées par les marques “historiques” du bikepacking.
À n’en pas douter, les sacoches de cintre Chrome sont bien adaptées aux sorties intensives et aux conditions rugueuses – photo Dan de Rosilles
La Doubletrack et la Helix transporteront en toute sécurité tout ce que vous voulez, même dans les situations les plus rugueuses. Même si la Doubletrack, un peu plus lourde mais plus complète est à privilégier dans des situations de touring alors que Helix s’épanouira dans des conditions plus sportives, elles peuvent toutes deux s’éloigner de la ville sans aucun complexe. Le fait de pouvoir les détacher du vélo et les porter facilement sur soi est un vrai plus : vous pouvez tout à fait oublier cette fonctionnalité (la poche dans leur dos qui sert à ranger la sangle de portage est un excellent amortisseur entre vos affaires et le vélo en situation cycliste), et vous en rappeler lorsque vous descendez du vélo pour vous ravitailler pendant vos aventures.
Sûr de la qualité de ses équipements, Chrome offre une très bonne garantie sur ses produits – photo Dan de Rosilles
Chrome Industries, un nouvel acteur dans l’univers du bikepacking ?
Avec ces deux sacoches de cintre, Chrome signe un coup de maître, en associant sa grande expertise de la bagagerie urbaine et une irrésistible envie d’accompagner ses clients vers des rides plus orientés route ou gravel. Lorsqu’on utilise avec bonheur un messenger bag ou un backpack Chrome toute la semaine pour aller bosser en vélo, pourquoi ne pas rester équipé avec du bikepacking de la même marque pour ses sorties du week-end ? Certes, pour l’instant, une grande majorité de produits au catalogue, vêtements, sacs… sont résolument typés life style et urbain. Ils sont certes solides et bien pensés, mais plus lourds, peu compressibles, et moins techniques que le haut-de-gamme strictement consacré au cyclisme d’aventure. Mais quelque chose nous dit que, si cette idée nous a effleuré, sans doute titille-t-elle aussi l’équipe de Chrome Industrie. D’ailleurs, l’apparition d’un feedbag dans les nouveautés Chrome aurait tendance à nous faire penser que nous ne sommes pas loin de la vérité. Et si Chrome Industrie rejoignait Revelate Design, Apidura, Restrap et consorts dans la petite famille des fabricants de bikepacking ?
Avec l’arrivée des sacoches de cintre et de ce nouveau feed bag, Chrome Industries ne serait-elle pas en train de s’inviter petit à petit sur le marché du bikepacking ? – photo site Chrome Industries
Le courant du e-gravel passe bien chez Cannondale et GT
Récemment je posais cette question dans un article publié sur Bike Café : Est-ce que le E-gravel, ne serait pas le VAE idéal ? Elle arrivait sans doute trop tôt, car je faisais le constat qu’il manquait aujourd’hui, sur le marché du vélo, une offre de VAE légers, polyvalents et accessibles. D’un seul coup, comme pour me contredire, une avalanche d’annonces m’arrive avec celles notamment deux belles marques soeurs : Cannondale et GT Bicycles, qui se sont amourachées du sytème e-motion de Mahle. Du coup voilà une belle réponse à ma question et on va pouvoir lancer ce message aux amateurs de VAE : arrêter d’acheter des “tanks” et tournez vous vers un vélo polyvalent et léger … un e-gravel bien sûr !
Mettre les points sur les “E” (àprononcer à l’anglaise)
Les marques Cannondale et GT appartiennent toutes les deux au groupe Dorel Industries. Elles ont un nouveau point commun : l’utilisation de la même motorisation Mahle ebikemotion X35 + sur plusieurs nouveaux vélos de e-gravel qui viennent enrichir les gammes existantes. L’ebikemotion X35 + s’appuie sur un moteur petit mais puissant moteur de 250 W intégré au moyeu de la roue arrière. Ce moteur est alimenté par une batterie de 250 W/h dissimulée dans le tube diagonal du vélo. Un système de batterie extérieure trouvant sa place dans le porte-bidon peut accroître l’autonomie du vélo ainsi équipé.
La motorisation Mahle ebikemotion X35 + – illustration Mahle
L’ensemble est piloté par un bouton unique qui est situé à l’avant du tube supérieur. Ce bouton baptisé iWOC One, allume et éteint le système. Il permet également de choisir le niveau d’assistance souhaité. Une fois appuyé le bouton sera éclairé par une LED blanche, et si vous appuyez en mainrenant enfoncé et il deviendra vert pour une assistance minimale, orange pour une moyenne et rouge pour une assistance maxi. Ce bouton indiquera le niveau de la batterie : le blanc entre 75 à 100%; vert 75 à 50 % ; orange 50 à 25 % ; rouge inférieur à 25 % pour cent et rouge clignotant pour moins de 10 %.
Une fois appuyé le bouton sera éclairé par une LED blanche – photo Cannondale
Le moteur offre un très bon couple grâce à son engrenage, fournissant 40 Nm dans l’axe de la roue, pour un résultat optimal à des vitesses comprises entre 15 et 25 km. Celles-ci sont idéales pour les déplacements, en ville, sur route ou sur les chemins, là où c’est nécessaire principalement en montée.
Le moteur offre un très bon couple grâce à son engrenage, fournissant 40 Nm dans l’axe de la roue – photo Cannondale
Chez Cannondale
Topstone Neo SL – photo Cannondale
Cannondale a été la première à nous avoir annoncé la bonne nouvelle avec son Topstone Neo SL. Vous connaissez ce modèle Topstone nous avons déjà testé sur Bike Café l’excellent modèle carbone et le surprenant modèle équipé d’une fourche lefty. Su la base d’un cadre alu Cannondale a intégré la motorisation ebikemotion X35 +. Cela donne un vélo esthétiquement réussi rendant presque invisible la présence d’une assistance électrique.
La gamme e-gravel de Cannondale comprenait déjà le Topstone Carbon Neo, produit plutôt haut de gamme, lourd et puissant. Ce vélo est équipé du puissant moteur Bosch Performance Line hérité des modèles VTT. Ce nouveau Topstone Neo SL s’éloigne du système Bosch intégré au niveau du pédalier, pour ce système moyeu : ebikemotion X35 + de Mahle qui a déjà été utilisé par Cannondale sur le vélo de route léger SuperSix EVO Neo.
Un e-gravel léger en poids et en prix
Pas de Kingpin ici mais un arrière soudé de façon classique – photo Cannondale
L’aluminium revient en force dans le segment du gravel, coût et poids s’en ressentent. Ce cadre en alu Smartform C2 de Cannondale est une bonne alternative au Topstone carbone avec ses haubans arrière attaché très bas. Par contre pas de Kingpin ici mais un arrière soudé de façon classique. Malgré la présence de la motorisation la géométrie sera pratiquement la même que sur les modèles musculaires.
Les dégagements avant et arrière permettront de passer jusqu’à du 47 mm de section pour des roues de 700.
La fourche avant en carbone est montées sur une douille conique. Le cheminement électrique intérieur au cadre a été prévu permettant un usage urbain ou voyage selon l’envie.
Deux modèles sont disponibles : le Topstone Neo SL 1 avec un groupe 1 x GRX 600 (40 x 11-42) avec des roues tubeless-ready de Cannondale et le Topstone Neo SL 2, avec le GRX 400 de Shimano dans une configuration double plateaux de 46/30 avec une cassette 10 vitesses 11-34. Poids des vélos autour de 13 – 14 kg selon montage et taille.
Le Topstone Neo SL1
Le nouveau e-gravel de Cannondale le Topstone Neo SL 1
Prix : 3399 €
Tailles : SM, MD, LG, XL
Cadre : alliage SmartForm C2, patte à boulonner de 135 mm, tube de direction conique, disque à montage plat, supports multiples pour différents emports.
Fourche : carbone, pivot de 1–1 / 8 po à 1,5 po, déport extérieur de 55 mm, disque flatmount, acheminement interne, axe traversant à déclenchement 12.
Moteur : Mahle ebikemotion X35 + 250w
Batterie : Mahle ebikemotion X35 250w / h
Affichage : Contrôleur intégré Mahle ebikemotion iWoc ONE
Chargeur : Mahle ebikemotion X35
Roues : Cannondale Disc, double paroi, tubeless-ready 32h (R) / 28h (F) avec moyeux Formula CRX-512, axe traversant 12 x 100 mm / Arrière : ebikemotion X35 +
Pneus : WTB Resolute Comp, 700 x 42c, tubeless ready
Leviers de frein : disque hydraulique Shimano GRX 400
Selle : tissu Scoop Shallow Sport, rails en acier
Tige de selle : Promax SP-9032, carbone, 27,2
Le Topstone Neo SL2
Le nouveau e-gravel de Cannondale le Topstone Neo SL 2
Prix : 2899 €
Tailles : SM, MD, LG, XL
Cadre : alliage SmartForm C2, patte à boulonner de 135 mm, tube de direction conique, disque à montage plat, supports à plusieurs engrenages / bouteilles,
Fourche : carbone, pivot de 1–1 / 8 po à 1,5 po, déport extérieur de 55 mm, disque à montage plat, acheminement interne, axe traversant à déclenchement 12
Moteur : Mahle ebikemotion X35 + 250w
Batterie : Mahle ebikemotion X35 250w / h
Affichage : Contrôleur intégré Mahle ebikemotion iWoc ONE
Chargeur : Mahle ebikemotion X35
Roues : Cannondale Disc, double paroi, tubeless-ready 32h (R) / 28h (F) avec moyeux Formula CRX-512, axe traversant 12 x 100 mm / Arrière : ebikemotion X35 +
Pneus : WTB Resolute Comp, 700 x 42c, tubeless ready
GT Bicycles l’a fait : ajouter de l’assistance au vélo de gravel de l’année 2020 élu par Bike Radar … Ils ont osé mettre un moteur sur le GT Grade et c’est très bien. À part la communication trop ciblée “femme” qui est forcément réductrice, le concept répond à la vision que nous avons du VAE polyvalent et léger qui n’est autre qu’un e-gravel.
De l’explorateur de sentiers de gravier au navetteur du quotidien, ce Grade est destiné aux cyclistes qui recherchent l’itinéraire le plus rapide vers leur prochaine aventure. On notera également en visionnant cette vidéo que GT a pensé à une version avec un guidon plat qui peut être une option intéressante dans ce domaine d’usage.
Trois modèles
La gamme Power Grade comprend un cadre en aluminium 6061 avec la fameuse conception en 3 triangles de GT. La fourche est en carbone avec un axe traversant de 12 x 100, et équipée d’un frein à disque de type Flat Mount. La direction est conique 1 1 / 8-1 1/2, et le boîtier de pédalier est un BSA de 68 mm.
Comme chez Cannondale le credo est la légèreté tant dans le poids du vélo que dans les prix. Un bon moyen d’attirer sur les chemins bon nombre de cyclistes qui hésitaient encore à sauter le pas.
La fameuse conception en 3 triangles de GT.Géométrie des GT Grade Power Series
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