Le casque Trenta Mips est à ce jour le deuxième casque de chez MET que j’ai eu l’occasion de tester. L’hiver dernier j’avais pu essayer le Allroad qui a d’ailleurs rencontré un franc succès auprès des vélotafeurs et graveleux que nous sommes. Aujourd’hui, je vous propose mon retour d’expérience au sujet du casque Trenta, dans sa version MIPS. Autant dire que nous sommes pas du tout dans le même ordre de budget que le Allroad. Le Trenta se situe dans le haut de gamme de la marque italienne. Aussi, si vous cherchez avant tout un casque très abordable, inutile de poursuivre au delà de cette intro !
MET Trenta MIPS – Ventoux More Gravel 2020 (photo Pascal Colomb)
J’ai pu tester ce casque de juin à novembre 2020, sur de nombreux parcours dans le Var, sur le Mont Ventoux et le Lubéron, et enfin en Lorraine. Le Trenta sorti pour célébrer les 30 ans de la marque italienne, toujours très présente au sein des équipes professionnels. Ce modèle est clairement dédié au vélo de route, et à fortiori à la performance. Décliné en plusieurs variantes, plus ou moins onéreuses, c’est celui qui est équipé du système MIPS qui nous intéresse ici. MIPS est l’acronyme de Multi-directional Impact Protection System ou système de protection contre les chocs multi-directionnels.
Jusqu’à récemment, ce système se retrouvait principalement sur des casques très hauts de gamme, mais les choses changent puisque l’on voit désormais des casques équipés du système MIPS autour de la centaine d’euros (ce n’est pas le cas de celui testé aujourd’hui). Pour faire simple et résumer son rôle : retenez que le MIPS réduira les risques de lésions au cerveau dues à un choc oblique, et surtout du mouvement rotationnel consécutif à celui-ci. Je vous conseille vivement de consulter le site MIPS qui explique de belle façon le procédé.
Le système MIPS du MET Trenta
Commençons par les réglages, avec notamment le système Safe-T-Orbital Fit System qui permet un ajustement précis à votre tête, en entourant entièrement celle-ci et qui se règle à l’aide d’une molette d’ajustement située à l’arrière. On peut également ajuster la profondeur grâce à plusieurs positions verticales possibles via une action sur les deux branches sur les côtés et sur la portion centrale liée au maintien occipital. C’est bien construit, précis, mais rien de très innovant dans cette gamme de prix. Cela permet néanmoins un parfait maintient, que je n’ai jamais pu mettre en défaut. Même si c’est clairement mis en avant par la marque, je ne commenterai pas le potentiel gain aérodynamique de ce modèle. De mon point de vue, pour le commun des mortels, nos moyennes de vitesses sont insuffisantes pour prendre en considération cet aspect dans le choix d’un casque de vélo. En revanche, son faible poids sera bien un atout pour nous tous !
Excellent maintient grâce aux réglages efficaces (photo : Laurent Dupuy)
La ventilation est très bonne et permet une pratique intensive, même lors de grandes ascensions estivales comme j’ai pu le faire au Mont Ventoux avec ce TRENTA lors du test du Bertin C117. Revers de la médaille en hiver où il faudra bien entendu se couvrir, surtout avec un crâne aussi dégarni que le mien… Au catalogue MET, des options sont disponibles afin d’améliorer encore le confort ou la sécurité. C’est le cas notamment de ce pad frontal en gel qui vient se coller sur la surface en contact avec votre front.
Pad en Gel Frontal
Je dois avouer que le contact frontal est très agréable et procure une sensation de fraicheur (ce n’est bien qu’une sensation, peut-être grâce à cette couleur d’un bleu glacial…). Un élément appréciable (et abordable) à considérer puisque adaptable sur toute la gamme MET, et probablement sur bien d’autres casques du marché. Aujourd’hui, il est toujours en place, preuve que cet accessoire adhésif a très bien résisté à la transpiration et aux variations de température.
Un pad frontal particulièrement confortable. Notez la coque du système MIPS visible dessous les mousses (photo Laurent BIGER)
Toujours au catalogue MET, c’est un accessoire de sécurité qui a retenu mon attention : un éclairage rechargeable par port USB. De plus en plus de casques de vélo embarque désormais un éclairage que l’on qualifiera d’appoint, car peu puissant, et souvent alimenté par une pile au lithium. Ici, MET propose un accessoire optionnel bien plus puissant, équipé de 6 LED, et surtout rechargeable…
Eclairage optionnel MET USB LED Light
Ce dispositif d’éclairage vient se greffer sur le système d’ajustement Safe-T-Orbital Fit System grâce à des glissières, tout en laissant la molette de serrage fonctionnelle. Dessous, un minuscule cache amovible (et facilement perdable) se trouve le port USB Micro-B pour charger cet éclairage :
Le port USB de chargement (photo – Laurent BIGER)
Une fois chargé, le constructeur annonce entre 2 et 4,5 heures d’autonomie selon le mode choisi. À noter qu’un mode Night-Safe détectera la baisse de luminosité et activera le dispositif. J’ai pu tester durant environ 2 heures à une température de 10°c le dispositif sans constater une baisse de performance, y compris sous la pluie où l’étanchéité est réelle.
Dispositif d’éclairage MET USB LIGHT (photo : Laurent BIGER)
Le poids de ce dispositif d’éclairage est négligeable (environ 15 grammes) et m’a permis de ne prendre que cela en éclairage arrière quand je savais que la randonnée du jour pouvez se finir à la tombée de la nuit. Malgré sa bonne prestation, je considère ce dispositif comme insuffisant pour une utilisation nocturne en sécurité (vélotaf ou bike-packing), car il ne remplacera pas un éclairage de qualité à l’arrière qui flirte parfois jusqu’à 300 lumens pour les meilleurs modèles. Mais c’est en revanche un excellent complément, ou un éclairage unique suffisant pour finir une sortie à la tombée de la nuit, et surtout pratique grâce au chargement via USB.
Fin de sortie Gravel dans le Luberon (photo : Laurent Dupuy)
Pour conclure…
Destiné à un public amateur de technicité et de sécurité, le casque MET Trenta MIPS confirme l’expertise de la marque italienne dans le domaine des casques de vélo. De prime abord classique, les détails de finitions et de réglages possibles dévoilent un casque résolument haut de gamme, qui ne le destine cependant pas à toutes les bourses. Dans cette version équipée du système MIPS, le Trenta vise la performance tout en affichant un haut degré de sécurité. Les accessoires optionnels sont judicieux et également très bien finis, mais on regrette finalement qu’ils ne soient pas inclus avec le casque, à l’image du très bon sac de transport ventilé inclus avec le casque.
Caractéristiques du casque
Système MIPS-C2®
Réglages Safe-T Orbital Fit System : serrage à 360 °, réglage vertical et occipital
On va encore se faire “chahuter” sur les réseaux sociaux parce que l’on parle de tenues “gravel”. En l’occurence il s’agit cette fois de son synonyme “All Road”, puisque GORE® Wear a baptisé ainsi sa première collection destinée aux pratiquants du gravel. Effectivement, dès qu’on parle chiffons, certains s’enflamment, prétendant qu’on n’a pas besoin de vêtements de vélo spécifiques à la pratique du gravel … Certes, d’ailleurs nous sommes les premiers à faire ce “contre-pied” à cela notamment en publiant des articles sur “la chemisette” ou sur le maillot vintage déniché dans une friperie. En gravel, tout est permis ou presque. Ceci dit, il faut reconnaitre qu’une adaptation vestimentaire rend parfois la pratique plus confortable. On ne peut pas empêcher les marques d’y réfléchir et le spécialiste de textiles de qualité GORE® Wear s’est également penché sur le sujet, voici le résultat.
Quand on a la fibre
Photo Gore Wear
Explorer le monde sur deux roues en empruntant de nouveaux chemins, tester de nouveaux terrains… C’est ce que propose GORE® Wear en présentant une collection spécialement dédiée à la pratique allroad. Elle affiche un look minimaliste et discret associé aux technologies éprouvées qui font la réputation de GORE. Elle se compose de deux shorts et d’un maillot fonctionnel.
Photo Gore Wear
Que ce soit pour une sortie gravel de courte durée dans la boue, ou une expédition de plusieurs jours, les produits GORE® Wear comme les vestes, shorts & pantalons, sur-chaussures ou gants imperméables GORE-TEX sont, depuis longtemps, appréciés des cyclistes allroad à travers le monde. La nouvelle collection constituée du Maillot Explore, du Short Explore et du Short Storm, vient compléter idéalement la collection existante de la marque technique.
Quand les conditions nous le permettront : une petite pause-café, un déjeuner au restaurant … Avec un design neutre qui pourrait être celui de tous les jours : à la fois pratique et tendance, votre tenue restera toujours appropriée, en toutes circonstances.
Les shorts
Le short, c’est gravel …
Les shorts qui existent en VTT vont plaire aux pratiquants du gravel. Moins moulants que les cuissards ils présentent un look décontracté et un certain confort. Ils cassent l’image du cycliste “lycra” et sont plus en adéquation avec l’environnement naturel de la pratique du gravel.
Photo Gore Wear
Le Short Explore et le Short Storm conjuguent style et pragmatisme, avec une matière tissée extensible qui offre un grand confort et une totale liberté de mouvement. Look minimaliste, jambes plus courtes et fuselées, silhouette élancée : ces shorts sont des must-have pour toutes les sorties vélo. On peut aussi les porter facilement par-dessus des sous-shorts avec insert pour les distances plus longues.
Photo Gore Wear
À l’arrière du Short GORE® Explore, un empiècement résistant à l’eau offre une protection contre les éclaboussures, les flaques et la boue que projette la roue arrière. Les cyclistes qui recherchent plus de protection contre le mauvais temps opteront pour le Short GORE® STORM : réalisé entièrement en tissu GORE-TEX INFINIUM™ avec technologie GORE® WINDSTOPPER®, ce short est totalement coupe-vent, hautement respirant et résiste durablement à l’eau.
Le maillot
Le Maillot Explore est réalisé avec un mélange de laine Merinos et de polyester. Résultat : il est très doux sur la peau, il offre une respirabilité élevée et sèche rapidement. De plus, la laine mélangée limite les odeurs désagréables. Même après de longues heures sur la selle, vous vous sentirez toujours bien, frais et dispos. Certains éléments de conception comme le col officier à boutons apportent un côté classique à ce maillot aux performances résolument modernes.
Photo Gore Wear
Un maillot et un short : c’est tout ce dont vous avez besoin pour votre sortie. Une tenue qui convient aussi bien sur le vélo qu’en dehors – une tenue pour toute la journée, polyvalente, légère, ultra compressible mais robuste. Idéale pour les cyclistes qui veulent décompresser, les aventuriers, les bikepackers et autres amateurs de plein air qui recherchent un vêtement ultra fonctionnel, esthétiquement unique.
Les versions homme et femme sont disponibles dans les magasins dès février 2021 dans différents coloris.
Caractéristiques
Short GORE® Explore :
Tissu extensible dans les 4 directions pour une totale liberté de mouvement
Tissu léger et respirant
Empiècement résistant à l’eau pour se protéger des projections de la roue arrière
Taille ajustable avec fermetures latérales et velcro
Coutures soudées pour plus de protection contre le mauvais temps aux endroits stratégiques
Prix public conseillé : 119,95€
Short GORE® Storm :
Tissu extensible dans les 4 directions pour une totale liberté de mouvement
Tissu léger, résistant à l’abrasion
Empiècement résistant à l’eau pour se protéger des projections de la roue arrière
Taille ajustable avec fermetures latérales et velcro
Coutures soudées pour plus de protection contre le mauvais temps aux endroits stratégiques
Le tissu GORE-TEX INFINIUM™ doté de la technologie GORE® WINDSTOPPER® est totalement coupe-vent, hautement respirant et résiste durablement à l’eau
Prix public conseillé : 149,95 €
Maillot GORE® Explore :
Fait pour le gravel ou les sorties / excursions de plusieurs jours
Mélange de matières hautement fonctionnelles pour un confort optimal, une respirabilité élevée et un séchage rapide : 47% laine Mérinos, polyester
Urge qui est une marque française, historique et notoire dans le monde du VTT. Depuis 2020 elle s’intéresse aux têtes d’autres cyclistes : les amateurs de gravel avec le Tourair et les routiers avec la Papingo. Jean-Pierre Garnier alias « Zoobab », un des fondateurs de la marque, designer charismatique de la planète VTT, Mountain biker, surfeur, artiste et écolo convaincu, a conçu ce Tourair que j’ai pu tester sur mes pistes méridionales.
photo Bike Café
Sorti en 2020, le casque URGE Tourair cible la pratique du gravel. Un casque c’est un casque me direz-vous, et pourquoi celui là serait-il plus gravel que d’autres ? La première raison pour moi, qui utilise ce casque en milieu naturel, c’est qu’il est cohérent avec notre pratique. Urge a avancé un sacré pion sur l’échiquier de l’écoresponsabilité qui est chère aux pratiquants de All Road . En effet, ce « bol » protecteur est pour 85% composé de matériaux recyclés : EPS (coque polystyrène), ABS (visière et mentonnière), PET (sangles)… Pour aller plus loin, Urge a conçu un emballage en carton brut mono-couleur qui ne contient plus de films en plastique, ni de sachets anti-humidité. Les housses des casques sont fabriquées en amidon compostable.
L’intérieur avec ses filets de protection contre les insectes – photo Bike Café
La seconde raison tient à de petits détails, comme la présence d’un filet anti-insectes. Je me suis fait piquer 2 fois l’an dernier et là je vais apprécier ce petit plus dés le retour des bestioles IVNI (Insectes Volant Non identifiés). Le design épuré est également compatible avec la tendance discrète que l’on recherche sur des équipements gravel orientés vers une certaine polyvalence. Avec ce Tourair sur la tête on ne risque pas de passer pour un cosmonaute si on rentre ainsi coiffé dans un commerce.
Sur les pistes
Le casque Urge Toutair reste stable sur toutes les pistes – photo Bike Café
Au chapitre des qualités j’ai apprécié la ventilation des 21 aérations présentes sur ce casque. Son poids de 272 g est relativement léger, et on oublie rapidement qu’on l’a sur la tête. Le rembourrage interne ainsi que les filets anti-insectes sont amovibles pour faciliter leur lavage. Le maintien est très bon et sur les pistes un peu secouantes il ne bouge pas.
Cocorico, écolo, moderato, … et beau- photo Bike Café
Il est disponible en 2 tailles seulement : S/M “54-58” ; L/XL “58-62” et il conviendra à une grande majorité de boîtes crâniennes. Pour ma part étant juste à la frontière (58), j’ai opté pour L/XL afin de pouvoir glisser en dessous mon habituelle casquette, qui me sert de pare-soleil. J’ai chois la couleur noire brillante, qui s’accorde avec la majorité de mes autres équipements. Et cerise sur le “casque” comme le souligne Patrice dans son commentaire (voir ci-dessous) : après une chute et la casse du casque, Urge propose un programme Crash Replacement. Mais ne le faite pas exprès quand même …
La dernière qualité du Tourair est celle de son prix et le fait que Urge est une marque française. Cocorico, écolo, moderato, … et beau.
De 9 à 42 dents : 13 pignons sur ce groupe Ekar – photo Bike Café
Je voudrais partager avec vous le grand “Ekar” que je viens de faire. En effet, après avoir pas mal roulé cet hiver en single speed, je viens de faire quelques kilomètres avec ce groupe gravel disposant de 13 pignons, qui m’a emmené dans une autre dimension cycliste. Campagnolo, que l’on disait à la traîne derrière ses concurrents, nous a proposé fin 2020 ce nouveau groupe Ekar avec 13 vitesses. Même si Rotor a été le premier à ajouter un pignon supplémentaire à nos cassettes, il faut reconnaître que Campagnolo, une des 3 marques leaders du marché, est la première d’entre-elles à tenter sa chance en jouant le 13 … Bien plus que ces 13 pignons, il s’agit pour Campagnolo d’une prise en compte globale du besoin gravel. Associé à cette transmission, c’est un groupe spécifique que nous découvrons, des roues Shamal et même une ligne de textiles ciblant cette pratique devenue tendance. Est-ce que ce chiffre 13 portera chance à Campa ?
La découverte
La transmission Ekar présente une large gamme de combinaisons spécifiques et sans compromis adapté à la pratique du gravel. Elle a été conçue sur une page blanche, pour couvrir les besoins correspondants à des parcours gravel, tout-terrain et endurance, sur les terrains les plus variés et difficiles à affronter. Dès le début, les ingénieurs et l’équipe de conception ont opté pour un système 1x, qu’ils considèrent comme le mieux adapté au gravel. Ils se sont alors lancés un défi : créer avec Ekar la transmission la plus légère, la plus efficace et la plus précise pour ce type d’utilisation.
L’option installée sur mon vélo de test est un plateau de 38 dents avec une cassette 9-42 – photo Philippe Aillaud
Ekar bien plus qu’un simple groupe
3 options de cassette : Endurance (9-36), Gravel Race (9-42) et Gravel Aventure (10-44).
Je ne sais pas si Ekar connaîtra un succès commercial, mais moi je découvre le plaisir d’essayer ce groupe, monté sur ce superbe Meral Hansel. Ce vélo ayant déjà été testé par Hugo pour Bike Café en 2019 je ne reviendrais pas sur ses qualités. Il était pour ce précédent test équipé d’un Sram Apex Rival. L’option du groupe Ekar installé sur le vélo que j’utilise est un plateau de 38 dents, avec une cassette 9-42, qui sera je pense l’option favorite des pratiquants du gravel sur notre territoire. Campagnolo propose le choix de plateaux suivant : 38, 40, 42 et 44 dents que l’on peut combiner avec 3 options de cassette : Endurance (9-36), Gravel Race (9-42) et Gravel Aventure (10-44).
Le concept Ekar n’est pas un exercice de style, mais bien une prise en compte globale d’un besoin gravel. Cela va se confirmer dans les détails et le soin que Campagnolo a mis pour finaliser ce projet.
Le marketing de cette gamme est parfait : il raconte une histoire.
Le mont Ekar est un petit paradis où l’on trouve de merveilleux parcours gravel des Préalpes vicentines. Il ne s’agit pas du plus haut massif montagneux, ni de la montée la plus raide, et il ne figure pas parmi les sommets classiques du Giro ou des autres grandes courses cyclistes d’Italie, mais c’est un terrain de jeux exceptionnel qui offre aux cyclistes l’expérience incomparable du gravel italien.
C’est sur le mont Ekar que Campagnolo a effectué les très nombreux essais qui ont permis de révéler toutes les capacités de ce groupe et de prouver qu’il était prêt à vous accompagner dans chacune de vos aventures. À 1364 m, au sommet du mont Ekar, se dresse un observatoire. Avec son télescope géant pointé vers le ciel, c’est un lieu de rencontre entre la science et la spiritualité. Et c’est à l’ombre de ce lieu de savoir que le groupe gravel Ekar a trouvé son esprit et son identité. L’histoire est belle et très bien racontée par Campagnolo.
Je ne suis pas sur le Mont Ekar, mais la campagne aixoise ce n’est pas mal non plus pour rouler en 13 vitesses.
Je vous avoue m’être posé pas mal de questions sur l’intérêt des 13 pignons, imaginant les limites techniques d’un tel système. À ce doute s’ajoutait la présence d’un pignon de 9 dents, qui me semblait mécaniquement inadapté à l’enroulement fluide des maillons de la chaîne. C’est donc avec ces à priori, que je me lance dans ce test. J’avais opté autrefois pour un groupe Sram Force sur mon gravel perso Caminade. Je suis depuis revenu sur mon WishOne à un double plateau sub-compact Praxis et un dérailleur Shimano Ultegra. Autant dire que ce Ekar va devoir faire des efforts pour me séduire.
Faisons un petit tour du propriétaire
La transmission
Cette transmission mono présente une gamme de rapports avec des sauts étudiés (voir tableau plus bas) pour maintenir une fluidité avec un choix de combinaisons qui répondent aux exigences des différentes spécialités au sein de la discipline gravel. Le 1x offre l’avantage d’avoir aucune superposition de combinaisons avec un système léger (moins de 2,4 kg) dans son ensemble et une tension de la chaîne toujours optimale. Les pignons sont spécifiquement conçus pour le gravel avec un contrôle de la cadence progressif et naturel : sauts d’une dent pour les petits pignons et sauts plus importants pour les pignons plus grands, afin de s’adapter à tous les parcours.
photo Philippe Aillaud
Le pédalier est en alu pour les plateaux et carbone pour les manivelles. Les quatre branches, disposées de manière asymétrique offrent une répartition optimale de la charge, présentent un BCD de 123 mm. Contrairement à d’autres produits du marché, changer les plateaux de ce pédalier sera simple. Le pédalier Ekar propose quatre longueurs de manivelle possibles – 165, 170, 172,5 et 175 mm – pour s’adapter à tous les cyclistes et à tous les types de vélo. Le Q factor de 145,5 mm, offre un style de pédalage confortable et efficace, quelle que soit la morphologie du cycliste. Petit détail : les branches en carbone UD sont dotées de capuchons de protection amovibles pour que les composants restent comme neufs, quels que soient les terrains que vous affrontez.
La chaîne C13, affiche 4,19 mm de largeur. Elle est plus étroite de 0,25 mm par rapport à une chaîne à 12 vitesses – photo Philippe Aillaud
L’axe du pédalier utilise la techno ProTech™ : le joint d’étanchéité extérieur breveté protège les roulements à billes contre la pénétration d’eau, de boue et de sable. Il dispose d’un anneau central étanche en polyamide renforcé de fibre de verre pour éviter les contaminations de l’intérieur. Les nouvelles cuvettes s’assemblent aux roulements extérieurs surdimensionnés en acier inoxydable, montés sur les deux demi-axes Ultra-Torque™ solidement fixés aux manivelles.
On appréciera, ou pas, le rendu visuel du carbone brut. Petit détail un manchon de caoutchouc amovible sur l’extrémité de la manivelle la protège contre les chocs – photo Philippe Aillaud
La chaîne C13, affiche 4,19 mm de largeur. Elle est plus étroite de 0,25 mm par rapport à une chaîne 12 vitesses Campagnolo, mais selon Campagnolo, elle offre exactement les mêmes performances, y compris dans la durée. La chaîne C13 s’engrène efficacement sur la denture à profil spécial du plateau du pédalier 1×13 vitesses et des pignons Ekar pour assurer une transmission sûre, efficace et fluide. Les maillons intérieurs en acier C60, reçoivent un traitement de surface au nickel Téflon, pour résister à l’usure plus élevée des parcours gravel. Cette chaîne est produite dans l’usine Campagnolo de Vicence.
Les poignées optimisées pour la pratique du gravel – photo Philippe Aillaud
Du côté freinage Ekar on trouve un système hydraulique Campagnolo servi par la technologie des poignées Ergopower, qui ont été optimisées pour l’utilisation gravel. On notera le nouveau design du levier qui rend son activation facile et sûre, même en prise basse. Sa forme en “virgule” est assez ergonomique. La toute nouvelle surface des repose-mains EkarTM facilite la prise en main et le nettoyage, et les nouvelles poignées conservent la possibilité de changement de trois pignons à la fois, une caractéristique propre au système Campagnolo® Ultra-ShiftTM : des avantages que ne manqueront pas d’apprécier tous les cyclistes qui pratiquent le gravel.
Notre montage
Le vélo d’essai : un Méral Hansel équipé totalement Campa Ekar et roues Shamal – photo Bike Café
L’essai s’est déroulé en février sur une quinzaine de jours sur des pistes DFCI, des sentiers de campagne et des petites routes des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse. La prise en main de cette transmission est rapide. J’avais déjà roulé avec un groupe Campa Chorus pédalier double White Industry (50-30) sur un gravel Victoire Versus. Le levier a été modifié et j’apprécie sa forme qui fonctionne très bien mains au fond du cintre. Le passage rapide de 3 pignons peut rendre service en cas de surprise. Par contre, le levier de montée des pignons est un peu délicat à manoeuvrer. On a vite fait de sauter des vitesses surtout si on se trouve sur un chemin cabossé. Avec ce groupe il faudra avoir le doigté. J’aime bien l’ergonomie des cocottes qui procure une bonne prise en main en danseuse et avec leur hauteur importante on a l’impression de saisir des “spirgrips” sur le plat mains en haut.
Le levier a été modifié et j’apprécie sa forme qui fonctionne très bien mains au fond du cintre – photo Bike Café
Mes inquiétudes avec ce 13 vitesses, c’était le 9 dents. Autrefois j’avais un vélo perso avec un Sram Force commençant à 10 et franchement on entendait à l’oreille que ça coinçait un peu dans l’enroulement. Avec le Ekar j’emmène vaillamment et en douceur le 38 x 9 de 9 m de développement. Je suis rassuré sur ce point. Ensuite reste les écarts entre les pignons. Je n’arrive pas à m’y faire. Même si je considère que ce groupe Campa 13 pignons provoque moins de trous, je préfère les nuances de mon double sub-compact Praxis en 48 x 32. Avec ma cassette 11-34 et la possibilité de croiser le 48 enroule bien et je passe pas mal de bosses ainsi. Sur ce Campa j’ai un souci avec le passage de 14 à 16 avec un écart de 14% qui me gêne un peu. Dans des faux plats montants je coince avec le 14 et quand je passe le 16 ça ne va pas. Cette situation, qui s’est reproduite fréquemment m’est spécifique (mon niveau et la topographie de mes terrains). En regardant les autres montages j’aurais sans doute pu éviter ce trou. Après, je suis très agréablement surpris par le fonctionnement agréable du système. Dès que ça grimpe l’étagement à partir du 21 dents me va.
Les roues
Les roues Shamal carbone équipées des pneus Michelin Power gravel de 40 de section – photo : Philippe Aillaud
Comme pour le groupe, Campagnolo poursuit sa réflexion globale et l’applique aux roues carbone endurance. La marque italienne nous livre sa vision et des choix assez différents par rapport à la concurrence. Le design de la jante permet une polyvalence maximale de choix dans l’utilisation des pneus : des plus confortables pour l’utilisation sur route (25, 28, 30 mm) à ceux plus larges pour l’utilisation cyclo-cross et gravel (à partir de 32 mm jusqu’aux vraiment plus larges de 45/50 mm). Elles sont en carbone unidirectionnel “haut module” et offrent légèreté, robustesse et fiabilité. Elles sont brutes sans sans ajout de peinture, mais avec avec une résine anti-UV. Leur hauteur est différenciée : 35 à l’avant et 40 mm à l’arrière.
Le rayonnage est original, par groupe de 3 avec pour la roue avant 2 rayons qui partent vers le côté du freins (16 au total) et 1 qui part de l’autre côté du moyeu (soit 8). Pour la roue arrière à l’inverse c’est côté cassette que l’on aura 16 rayons.
Le nouveau corps N3WTM sera monté par défaut sur ces nouvelles roues, dotées d’une crémaillère à 36 dents (diamètre cliquets 33 mm) pour offrir une meilleure résistance au couple de torsion.
Chez Campa on va jusqu’au bout …
La gamme de vêtements Ekar est sublime et totalement dans l’esprit gravel pour les coupes et les coloris – photos Campagnolo
Dans cette gamme on retrouve le dressing code du gravel : cuissard avec des poches latérales, maillots légers et confortables, tee-shirts, gants, casquette, chaussettes, … et quelques sacoches de bikepacking.
Ce groupe est vraiment une nouveauté et il impose son caractère bien typé Campa : élégant, fiable, léger et performant. C’est un équipement de Formule 1 du gravel qui va rivaliser sans problème avec le GRX Shimano. Par conviction et par habitude venant de mes origines routières ce mono ne m’a pas convaincu philosophiquement. Par contre il m’a épaté sur son fonctionnement. Il prend en compte l’étanchéité nécessaire pour un usage “All road” et son fonctionnement répond aux besoins gravel ans toutes les circonstances.
Le freinage avec un disque de 140 à l’arrière et 160 à l’avant est parfait : progressif et durable dans les longues descentes.
Après je ne peux pas me prononcer sur la durabilité de cet équipement. Je suis un peu inquiet sur le maintien du bon réglage avec cette transmission par câble. Pour la chaîne on sera lié au modèle C13 compatible avec la cassette aux 13 dentures. J’ai moins aimé le rendu esthétique du carbone brut sur le pédalier et les roues, même si cet aspect colle assez bien avec le look gravel. Pareil pour les hauteurs de jantes différenciées, qui ne me semble pas justifié sur les roues Shamal. Pour le reste ce groupe Ekar, qui a nécessité par mal d’investissements de la part de Campagnolo, prouve une nouvelle fois que le gravel ou All Road n’est pas une mode éphémère mais bien une tendance profonde et sociologiquement bien ancrée dans le monde du vélo. Ekar arrive à point nommé dans ce contexte et il faut bien reconnaître qu’il a tout pour devenir une référence dans les montages gravel de vélos de qualité.
Ekar une référence dans les montages gravel de vélos de qualité – photo Bike Café
Avec ces nouvelles lunettes Sutro Lite, la marque américaine propose une version plus légère et plus facile à porter que son modèle Sutro. Ce modèle emblématique, a été utilisé notamment par Egan Bernal sur le Tour 2019 s’est inspiré directement des masques des années 90.
Le look de la Sutro était réussi, mais pour les avoir essayées, je les avais trouvées relativement lourdes et imposantes sur le visage. Elles avaient également une forme descendante qui pouvait gêner certains, notamment dans les descentes. Pour remédier à cela Oakley a retravaillé le modèle de façon à alléger l’ensemble, tout en gardant la structure haute de la Sutro originale.
La Sutro classique rendu célèbre par Egan Bernal sur le Tour 2019. photos:Thibault Camus/AP/SIPA
Résultat, un modèle qui garde ce look inimitable, mais qui supprime cet effet lourd sur le nez.
On retrouve également une monture en O matter, conçu pour augmenter la durabilité de la structure – photo Gabriel Refait
Côté technologie on retrouve ce qui fait la force de la firme au cercle. Premièrement, la technologie Prizm propre à Oakley qui permet une nette amélioration des couleurs et des contrastes. On retrouve également une monture en O matter, conçu pour augmenter la durabilité de la structure, ainsi qu’un traitement Unobtainium qui améliore le confort et les performances, ainsi que l’adhérence en cas de transpiration. Le tout bénéficiant d’un verre traité anti choc et tout ça bien sûr, rien que pour vos yeux.
Test sur le terrain
J’ai essayé cette paire de Oakley Sutro lite en route et en gravel, et dans les deux cas j’ai pu apprécier la qualité du verre Prizm. La technologie fait vraiment des merveilles. Que ce soit dans l’amélioration du contraste, ou sur la luminosité. On ressent vraiment une sensation de vision optimisée. Cette technologie, associée à la taille conséquente du verre, m’offre du “Full HD”.
J’ai d’autant plus apprécié ces derniers points sur mes sorties gravel, l’augmentation des contrastes apporte un confort et une aide lorsque le pilotage devient technique et que l’on doit apprécié les obstacles sous nos roues.
Grâce à leurs branches droites, elles glissent sans problème dans le casque – photo GAbriel Refait
Petit extra, je les ai testées et portées lors d’un stage de 3 jours de ski de fond dans des conditions très ensoleillées, elle ont été parfaites. Elle feront également le bonheur de nombreux pratiquants se sports outdoor, que ce soit en mer ou en montagne.
Coté monture la ventilation se fait bien, et les lunettes restent bien stables sur le nez. Grâce à leurs branches droites, elles glissent sans problème dans le casque, quand vous ne souhaitez pas les porter. Rien à dire non plus de ce côté là. Point important, le modèle est large, je recommanderai donc au visage étroit de les tester avant l’achat.
Conclusion
Cette nouvelle version des Sutro, gomme les défauts de sa grande soeur en étant plus légères et plus aérées. Côté look on garde le style masque, offrant un champ de vision optimal. Nous sommes ici sur un modèle haut de gamme, qui présente un niveau de finition excellent. Trois couleurs de verres sont disponibles en ligne. Comptez 166 € pour acquérir cette petite merveille, soit le prix moyen des lunettes haut de gamme actuellement.
Caractéristiques :
Disponibles avec les verres Prizm™ conçus pour améliorer les couleurs et les contrastes, afin de vous permettre de mieux distinguer les détails
La monture hautement enveloppante et demi-cerclée est conçue pour augmenter le champ de vision et améliorer l’aération
La monture en O Matter™ fournit durabilité et confort au quotidien afin de suivre votre rythme
L’Unobtainium® texturé et strié a été ajouté à l’intérieur des branches pour une meilleure adhérence
Les manchons de branche en Unobtainium® d’Oakley® améliorent le confort et les performances, ainsi que l’adhérence en cas de transpiration
C’est la grosse tendance en gravel et bikepacking : les sacs de hanche (Hip Packs) arrivent en force à la ceinture des pratiquants de « All Road ». Ce type de sacoche n’est plus l’apanage des enduristes, ni des cyclotouristes qui roulent “pépère”, il devient une alternative intéressante pour transporter appareil photo, ravito, coupe-vent, papiers, argent, clés, … Voici comment rouler en permanence avec la banane ?
Le Gravel ça donne la banane – phoyo Bike Café
Laisse ta sacoche sur les hanches
« Laisse ta sacoche sur les hanches, ne fais pas ces yeux furibonds, … oui, le sac à dos aura sa revanche … », et c’est sans doute sous la forme du hip pack, que le portage dorsal trouvera une nouvelle voie. Cette parodie d’une chanson d’Adamo, illustre ce que nous nous étions promis, rappelez-vous ! … en jurant que nous ne reviendrons plus au sac à dos après l’invention du bikepacking. En fait ce Hip Pack ressemble plus à une « banane » qu’à un sac à dos. Le portage se fait au niveau de la ceinture en s’appuyant sur les os du bassin.
Laisse ta sacoche sur les hanches …
Laisse ta sacoche sur les hanches, ne fais pas ces yeux furibonds … photo Bike Café
Nous avons opté pour le modèle Royale d’Oveja Negra
Les sacs sur les hanches, viennent remettre en cause ces promesses. Ils sont très populaires aux US sous le nom de « Hip Pack » et bien sûr ils arrivent maintenant chez nous, car ils offrent un petit espace de rangement (4 litres sur ce modèle Oveja Negra testé ici) supplémentaire, sans être encombrant ni contraignant. Ils n’irritent pas les épaules et ne fatiguent pas le dos après une longue journée de pédalage. Mieux encore ils ne viendront pas perturber votre pilotage, car contrairement à un sac à dos, vous ne pourrez pas les surcharger à mort, au risque de créer un balourd dorsal qui vous vriller la colonne. Les modèles sont pléthoriques dans de nombreuses marques : ATM, Bedrock, Rodeo Labs, Pack NW, North St, Porcelain Rocket, … Nous avons opté pour le modèle Royale d’Oveja Negra, belle marque distribuée en France par l’excellent site Boost Cycles de Sébastien Morin.
Contrairement à un sac à dos, vous ne pourrez pas les surcharger et il n’y a pas de gêne dans le pilotage – photo Bike Café
Léger et bien fini
Hip Pack Oveja Negra
Ce Hip Pack d’Oveja Negra est fabriqué en X-Pac qui est un tissu léger et solide utilisé couramment dans la construction des sacs à dos et des sacoches de bikepacking. Il pèse à vide 310 g. J’ai chois cette couleur marron clair, mais ce hip pack est disponible également en noir, gris et rouge, camo et plus fun : bleu et anis. L’ouverture et de typé rouleau, comme sur un sac de coursier. Elle permet ainsi d’avoir accès rapidement à tout le contenu. À l’intérieur il y a une pochette zippée pour ranger carte de crédit, papiers, clés, …
Hip Pack Oveja Negra recto / versro – photo Bike Café
À l’usage
Me voilà parti sur les pistes avec ma sacoche remplie. Bien posée sur les hanches je l’ai ajustée avec les sangles de serrage, larges et confortables. On peut les ajuster facilement en roulant. Au début je sentais cette sacoche et comme j’en faisais l’essai j’y prêtais attention, mais très rapidement je l’ai oubliée. J’avais, je l’avoue, peur d’être gêné au niveau respiratoire, craignant une compression du diaphragme : pas du tout. Je pensais que ce poids sur les reins, finirait par déclencher des douleurs : rien non plus.
Serait-ce la solution idéale ? photo Bike Café
Serait-ce la solution idéale ? Bien que n’étant pas normand je dirais peut-être bien que oui, et peut-être bien que non. Oui car franchement cette ceinture se fait oublier et qu’elle permet d’avoir une “grande poche” pour ranger tout ce qui est précieux et que l’on ne souhaite pas laisser sur le vélo lorsqu’on s’arrête. Je pense qu’en cas de voyage, et si on veut s’affranchir du maillot avec poches c’est une super solution. De toute façon le hip pack condamne les poches du maillot.
Après la solution Hip Pack est moins pratique pour l’appareil photo et le ravito qu’on aura sous la main en utilisant une sacoche au dessus du tube en complément des poches du maillot. En fonction de notre ADN cycliste, selon qu’on vient du VTT ou de la route il y aura débat.
je peux rouler chemise au vent sans devoir porter un maillot de vélo – photo Bike Café
Pour moi j’ai trouvé l’idée de ce Hip Pack plutôt bonne car à l’arrêt je n’ai pas à m’assurer que j’ai avec moi mes objets essentiels et précieux. Ils me suivent si je rentre dans une boulangerie et je les ai toujours sous la main. Autre avantage je peux rouler chemise au vent sans devoir porter un maillot de vélo multi-poches. Portée sur une première couche et la chemise par dessus, me voilà libéré de mon « déguisement » de cycliste traditionnel. Roulant parfois sur mon single speed qui est monté sur la base d’un pista sans oeillet, cette sacoche me permet de mettre mes outils, ma pompe, mon boyau, … J’ai donc adopté ce Hip … Hip … Hourra Pack.
MAVIC a entièrement revu sa gamme 2021, qui a été simplifiée et qui apporte son lot de nouveautés. Les modèles gravel (Allroad chez Mavic), ont considérablement été remaniés avec 3 nouveautés que nous avions déjà présentés dans un article précédent.
Dans le cadre de sa nouvelle stratégie, les arguments avancés par la marque jaune sont : une gamme simplifiée, une fiabilité améliorée, un entretien et un montage facilités et un comportement adapté à chaque pratique.
J’ai pu tester les roues Mavic Allroad SL en aluminium, produit intermédiaire entre les grandes sœurs Allroad Pro Carbon SL et les petites sœurs Allroad S. Pour vérifier ce que leur nom évoque, nous les avons emmenées sur tous les terrains, comme vous le verrez dans la partie test : graviers, boue, sable, bitume, eau et même neige et verglas. Pas de quartier ! …
Les présentations
Les caractéristiques
De nombreuses nouveautés apparaissent et, comme nous le constatons sur le papier, elles sont là pour faciliter et simplifier la vie des utilisateurs et des vélocistes, ainsi que rendre ces roues performantes. Revue de détails.
Les Mavic Allroad intègrent plusieurs technologies que vous retrouverez en détails sur le site Mavic. Voici leurs principaux intérêts qui sont nombreux.
Un profil de jante spécifique
Comme vous le voyez sur la photo ci-dessous, il n’y a pas de percement de la jante pour passer les têtes de rayons, ni de crochets au niveau des flancs qui sont droits.
Pas de percement de la jante et flancs droits, photo Hugues Grenon
La jante est constituée d’un double pont et les rayons sont vissés directement dans la partie extérieure. Cette technologie, baptisée « Fore », est utilisée de longue date chez Mavic. La largeur interne de 22 mm permet de passer une large gamme de sections de pneus (28 à 64 mm). La hauteur est également de 22 mm ce qui correspond au programme assigné à ces roues.
Double pont et rayons directement vissés dans la jante, photos Mavic et Hugues Grenon. On voit bien l’évidement de matière sur ce zoom.Double pont et rayons directement vissés dans la jante, photo Mavic
Les intérêts sont :
Le fond de jante devient inutile car avec l’absence de trous il ne sera plus nécessaire de faire l’étanchéité nécessaire au tubeless.
Cette technologie facilite la vie de nombreux cyclistes, le tubeless étant encore et souvent gage d’énervements et de jurons façon noms d’oiseaux dans certains cas…
Hormis ce point sur l’étanchéité, l’usinage du profil interne (gorge centrale et flancs droits sans crochets) font qu’il est très aisé de monter le pneu en tubeless. À la pompe à main, et avec différentes paires et marques de pneus pour valider cette facilité de montage, les pneus viennent se mettre rapidement en place et claquent rapidement : vraiment bluffant. Mais, il est vrai que Mavic a été précurseur en ce qui concerne le tubeless depuis plus de 20 ans.
Des rayons de longueurs identiques …
Second intérêt : en cas de casse ou de souci avec un rayon, vous n’aurez pas à démonter le pneu, enlever le fond de jante et la chambre à air ou à vidanger et nettoyer le liquide préventif poisseux… Les rayons étant droits, il n’y aura pas besoin non plus de démonter la cassette pour changer le rayon. Pratique et potentiellement salvateur en trip bikepacking, car une casse de rayon peut vite mettre fin à l’aventure… Une remarque sur ce point, les roues ne sont pas livrées avec des rayons de rechanges, ça aurait été un petit plus. Il faudra donc vous en procurez pour en emmener avec vous, lors de vos aventures au long cours. Mais un de leur avantage est qu’ils sont tous de longueurs identiques, quelle que soit la roue (avant ou arrière) et le côté de la roue. Très bien vu, ça évitera de se tarauder l’esprit et d’en emmener de différentes longueurs !
Troisième intérêt : ce profil, couplé à une matière aluminium « Maxtal » annoncée plus solide et rigide et couplée à des rayons droits rétreints elliptiques, apporte une certaine rigidité à l’ensemble.
Toujours au niveau de la jante, celle-ci est « évidée » aux endroits à moindre contraintes ce qui permet de gagner en légèreté et donc en inertie.
Profil de jantes évidée et rayons droits rétreints elliptiques, photo Hugues Grenon
Le moyeu et corps de roue-libre
Une importante évolution et un changement de technologie ont été dernièrement réalisés sur cet ensemble : le moyeu Infinity, et le corps de roue libre ID 360. Les 24 rayons sont croisés par deux, mais ne se touchent pas. Cela évite l’apparition de bruits parasites et les potentielles usures de ceux-ci, dues aux frottements. Ils sont droits (straitghpull) et de forme elliptique, pour gagner en aérodynamisme. Ils sont en acier, ce qui apporte également une touche de confort à l’ensemble.
Les rayons ne se touchent pas, photo Hugues Grenon
Le corps de roue libre est désormais composé de rochets (engrenages) à la place de cliquets avec 40 points d’engagements sur cette Allroad SL.
Détails du corps de roue libre à double rochets, photo Mavic
À titre personnel, j’affectionne ce système qui est simple, logique et robuste mécaniquement et qui facilite l’entretien et la longévité de l’ensemble. En effet, les efforts de torsion au niveau du moyeu sont de plus en plus élevés de nos jours avec des cassettes de plus en plus grandes et lourdes, des lignes de chaîne plus « larges » et des efforts importants dus aux freins à disques.
Mavic a également sur-dimensionné ses axes et roulements, pour plus de solidité et fiabilité.
Pour les aficionados de mécanique, des vidéos 3D très explicites sont éditées par Mavic :
À noter, une très forte polyvalence au niveau des standards, puisque ces roues sont compatibles avec tous les corps de roue libre et cassettes sans avoir besoin d’outils spécifiques pour leur changement.
Elles sont également compatibles avec tous les diamètres d’axes : 9 et 12 mm pour l’arrière et 9,12 et 15 mm pour l’avant. Le changement avant en 15 mm nécessitera l’achat et le changement de l’axe, opération très facile à réaliser. Cela rajoutera une soixantaine d’euros à l’ensemble, si ce changement est réalisé chez votre vélociste. Les axes de 15 mm avant ont pratiquement disparus des montages récents en gravel, le standard qui se généralise est le 12 mm, et c’est ce qui est monté par défaut sur ces roues.
Les disques de freinage sont au standard Centerlock. Le géant Shimano impose son standard, même si l’utilisation d’un disque 6 trous est tout à fait possible avec l’adaptateur, mais cela perd de son intérêt. Difficile de répondre à tous les standards, et plaire à tout le monde. Il est extrêmement rare de détruire, ou voiler un disque, et de devoir le démonter lors d’un ride, surtout en pratique gravel, même sur des parcours engagés. La solution 6 trous est tout de même plus simple. Mavic n’y est pour rien, c’est le marché qui veut ça et qui impose sa loi…
Le poids
Le poids est annoncé à 1590 g
Le poids est un critère important pour une paire de roues. Les masses en mouvements, leur répartition et l’aérodynamisme jouent un rôle primordial dans le rendement du train roulant. Grâce aux technologies décrites ci-dessus, Mavic a pu gagner environ 140 g par rapport au modèle précédent ce qui est considérable. La paire est annoncée à 1590 g et vérifié à 1583 g, ce qui est excellent pour cette gamme de roues et de prix.
1583 g la paire, très léger pour une paire de cette gamme, photo Hugues Grenon
Le monde du silence …
Un autre atout, important à mes yeux (et aussi à mes oreilles) vient compléter ce tableau cohérent et plutôt flatteur : le bruit du corps de roue libre est réglable. D’origine ce bruit est très faible, pour ainsi dire silencieux. En pleine nature c’est hyper agréable d’arpenter les singles en roue libre, sans bruit. On ne risque pas d’effrayer les animaux, et on pourra les observer ! Pas de panique pour les aficionados du « bruit », ou plutôt de la musique du son mécanique du corps de roue libre, qui peut aussi avoir son charme : il suffit d’ôter un tampon caoutchouc au niveau du rochet interne. Vous “vrombirez” un peu plus, et on vous entendra arriver ! Cette opération n’affecte en rien les caractéristiques mécaniques du moyeu, c’est prévu pour.
Les accessoires.
Mavic livre ses roues avec deux valves tubeless, une notice, une rondelle de calage de la cassette en fonction de sa largeur et du nombre de vitesses, deux démontes pneus servant également de clef à rayon, les têtes de rayons ayant des empreintes spécifiques.
J’en ai cassé un lors du montage d’un pneu. La solidité sera certainement à renforcer pour le commun des mortels qui, comme moi, peut avoir tendance à forcer un peu en fonction des types de pneus plus ou moins faciles à mettre en place sur la jante, même si comme dit plus haut, ces opérations ont été rendues aisées grâce au profil de la jante.
Les accessoires livrés dans le kit, photo Hugues Grenon
À noter cette excellente initiative que cette planche d’autocollants, surtout ceux qui permettent d’afficher son groupe sanguin sur le vélo.
Affichage du groupe sanguin, ça peut sauver la vie…, photo Hugues Grenon
Made in France et Europe
Dernier point, les jantes MAVIC (pour mémoire Manufacture d’Articles Vélocipèdes Idoux et Chanel, les créateurs français) sont Made in France et les roues finies à la main en Europe en Roumanie comme indiqué sur la jante. Par les temps qui courent, ce point est à souligner !
Récapitulatif des principales caractéristiques
Jantes 700 mm : 22 m interne, 22 mm de haut, étanchéité pour montage tubeless, poids de 440 g seule.
Dimensions des pneus préconisés : 28 à 64 mm.
Moyeux : corps de roue libre avec rochets (engrenages), 24 rayons aciers droits elliptiques rétreints, de même longueur, avant compatible 9,12 (monté d’origine) et 15 mm (avec changement de l’axe), arrière 9 et 12 mm (monté d’origine), compatible tous corps de roue libre (Shimano/Sram monté d’origine convertible en Campagnolo et XD-R) et démontable sans outils.
Poids de la paire : 1590 g
Garantie 2 ans ou 3 ans si enregistré sur le site Mavic dans les 2 mois de l’achat.
Prix Public 650 € TTC, 600 € constaté sur le Net.
Existe en version 650B
Les tests sur terrain … et tous les terrains
On the gravel road again comme dirait Bernard Lavilliers 😊, photo Hugues Grenon
Comme je vous le disais en introduction, je me suis pris au jeu pour valider le qualificatif de « allroad » de ces roues, et je les ai testées sur tous les terrains. Sable, boue, gravier, bitume, ruisseau, neige, verglas, tout y est passé et elles n’ont pas été ménagées ! Le test s’est déroulé sur environ 400 km de ride hivernaux, dont une partie sur mes boucles tests habituelles.
Snowroad plutôt que Allroad !, photo Hugues Grenon
En préambule, un petit rappel qui est valable pour tous les matériels, équipements et vélos testés. Il est très difficile, voire impossible d’avoir un avis totalement objectif sur ceux-ci, comme vous vous en doutez. De nombreux facteurs rentrent en compte : les différents terrains, la forme du moment, l’expérience des testeurs, la durée du test, la météo, le « rodage » éventuel, les caractéristiques du vélo et des autres composants du vélo, qui peuvent totalement changer le déroulement d’un test. Nous essayons d’être le plus sincère et juste possible. Et n’oublions pas qu’un produit, ou matériel, a une cible d’usage et qu’il ne peut pas être universel, il y a tellement de types de pratiquants et de pratiques. La fiche technique est, quand à elle, totalement objective et elle permet déjà de se faire un avis sur le produit.
Afin d’être le plus cohérent possible et d’avoir le meilleur ressenti, j’ai réalisé les tests avec successivement deux montes de pneus : des Schwalbe One Ultrabite, bien cramponnés en 38 mm (que j’avais en test également et qui feront l’objet d’un prochain article) et des Hutchinson Touareg, plus lisses en 40 mm, que je roulais jusqu’alors sur ma paire de roues actuelles ce qui me donnera une base de comparaison. Cela a engendré pas mal de changement aux stands, mais c’était nécessaire pour affiner mon ressenti. Notons que ces pneus ne sont pas des poids plumes, et que leur rendement n’est donc pas extraordinaire.
Surtout ne pas basculer…, photo Hugues Grenon
Premier point, la solidité a été éprouvée : sauts, descentes dans la caillasse de singles,… n’étant pas un poids plume : c’est plutôt rassurant, elles n’ont pas bougé.
Go, faut bien tester la solidité !, photo Hugues Grenon
Une petite séance de pumptrack a confirmé la chose.
Pump track session, photo Hugues Grenon
La durabilité sera à valider dans le temps, mais nul doute que les solutions techniques adoptées devraient répondre à cette nécessité.
La rigidité d’ensemble des roues m’a paru importante dans le domaine latéral et également vertical. Les rayons en acier viennent compenser cette rigidité, en apportant un peu de souplesse et c’est tant mieux.
Le choix des pneus et de la pression seront primordiaux pour obtenir le meilleur confort possible. Avec les Schwalbe en 38 mm gonflé à 2,2 bars le confort n’a évidemment pas été le même qu’avec mes Touareg en 40 mm gonflés à 2 bars. J’ai fait varier les pressions pour pouvoir trouver le meilleur compromis rendement/confort et en fonction du terrain plutôt gras à cette époque de l’année.
Test d’étanchéité, ça passe… ? photo Hugues Grenon
Les relances sont franches et la réactivité également, les 40 crans d’enclenchement des rochets y sont certainement pour beaucoup.
Le rendement et l’inertie sont au niveau. Rappelons que le poids de ces roues est très maîtrisé, pour cette catégorie. Cela vous permettra donc d’attaquer également sur le bitume.
On va faire chauffer la gomme sur le bitume du circuit des 24h du Mans – photo Hugues Grenon
Le comportement global est franc et incisif, particulièrement dans les courbes et les relances en sortie de virage. La motricité, bien que précaire en cette période, est au rendez-vous mais il est vrai qu’elle dépend aussi grandement des pneus et de leur pression.
Du Allroad SL sur de bons rails
llroad SL, sur de bons rails, photo Hugues Greno
Avec cette nouvelle gamme gravel, Mavic est bien dans la course et avec ces Allroad SL, vous serez sur de bons rails. Ce modèle est très cohérent et présente de nombreux avantages. Les solutions sont fiables et bien pensées, et les promesses annoncées sont tenues : fiabilité, entretien facilité et comportement adapté à la pratique.
La polyvalence est au rendez-vous et comme leur nom et les tests terrains l’indiquent, vous pourrez les utiliser sur tous les terrains.
Le prix fixé est justifié, en regard des technologies mises en oeuvre ainsi que du poids total de l’ensemble qui est dans la fourchette basse de la catégorie.
À noter que ces roues sont également disponibles en version 650B avec un profil élargi, pour monter en section de pneu et en confort. C’est à mon avis une bonne option pour ceux qui possèdent un vélo qui le permet et qui désirent davantage de confort sans sacrifier au rendement.
La facilité de montage en tubeless ravira les réfractaires, et l’option « silencieuse » de la roue libre enchantera les rêveurs baroudeurs dans la nature, c’est un peu l’objet et l’âme du gravel !
VAUDE est une marque allemande bien connue par les amateurs d’alpinisme et de sports de montagne en général. Elle conçoit également des produits dédiés à l’univers du cycle. À noter que la société VAUDE est très engagée dans le domaine de l’écologie (notamment à travers son label Green Shape), et qu’elle a été plusieurs fois récompensée dans ce domaine. Rappelez vous : sur le même thème hivernal, je vous ai récemment présenté les chaussures Minaki Mid II STX.
Tenue Vaude dans un brouillard de Lorraine (photo – Laurent BIGER)
Aujourd’hui, je vous propose mon retour d’expérience au sujet d’une tenue hivernale Vaude, que j’ai pu tester durant les quatre derniers mois en Lorraine. Des conditions de test hivernales, avec une amplitude thermique allant de -12°c à 10°c, sur pistes ou sur route.
Pas de suspense inutile : cette veste est un produit parmi les plus aboutis que j’ai pu tester dans ce domaine. Les extrémités des manches, sont faites d’une matière néoprène. Elles donnent l’apparence d’être trop longues. L’avantage est qu’elles s’insèrent discrètement dans les gants, rendant l’ensemble bien étanche et isolant. Le même matériau noir est utilisé pour le rabat couvrant notre postérieur particulièrement exposé aux projections de la roue arrière… Toujours sur cette partie arrière, on retrouve trois poches dont l’une est surplombée d’un compartiment zippé. Comme souvent chez Vaude, l’innovation se cache dans les détails : le fond de ces poches est constitué d’une matière qui permet de garder une trés bonne respirabilité :
Chez Vaude, l’innovation est souvent dans les détails. (photo – Laurent BIGER)
Cela explique (en partie) l’excellente capacité de cette veste à évacuer la transpiration, à fortiori dans cette zone peu exposée au vent relatif à notre déplacement et donc moins bien “refroidie”. Malgré cette excellente respirabilité, la protection déperlante de cette veste s’est montrée là aussi remarquable. Sans être spécifiquement un produit de pluie, elle protège bien sous une pluie faible à modérée, durant plusieurs heures.
Veste VAUDE Fedaia : une trés bonne protection (photo – Laurent BIGER)
La poche de poitrine zippée est désormais un classique que l’on retrouve sur de nombreuses vestes du marché, que personnellement j’utilise pour y insérer mon smartphone. Vous l’aurez compris, cette veste Fedaia m’a conquise car elle offre exactement ce que l’on attend de ce type de produit Softshell : respirabilité, protection et visibilité. Et finalement, en comparaison avec la concurrence, elle est plutôt bien placée au niveau du prix.
fabriqué avec le processus S.Café®: fabriqué à partir de marc de café recyclé et transformé par un procédé breveté pour pouvoir produire des vêtements fonctionnels. Le matériau sèche rapidement, absorbe les odeurs et offre une protection naturelle contre les UV.
1 poche poitrine avec zip
3 poches dorsales avec petite poche zippée
ventilation avec zip sous les bras
éléments réfléchissants
Poids : environ 450 grammes
prix constaté : entre 115 € et 160 € TTC
Cuissard long VAUDE Pro Warm Tight II.
J’avais choisi de tester ce modèle pour privilégier la protection, sans renoncer à la visibilité. Et sur ce point, ce modèle est bien pensé, avec notamment la zone des tibias et mollets qui est dans un coloris très visible :
Vaude Pro Warm Tights II : des atouts indéniables de visibilité.
C’est bien cette zone qui est la plus en mouvement lorsque l’on pédale et donc la plus amène d’alerter visuellement de notre présence. Le zip arrière complète cette sécurité avec une protection réfléchissante. L’assise (ou le PAD) est réalisée par SQ-Lab , et se caractérise par sa grande finesse, tout en apportant un confort appréciable. Côté protection, on est en présence d’un BIB réellement adapté à l’hiver, même rigoureux. C’est chaud, et cela protège efficacement des intempéries (si elles restent dans des proportions normales, car ce n’est pas non plus un produit spécifiquement dédié à lutter contre la pluie) grâce à de réelles aptitudes déperlantes :
VAUDE Pro Warm Tights II : de très bonnes aptitudes déperlantes (photo- Laurent BIGER)
La protection coupe-vent et thermique et donc bel et bien efficace sur ce modèle, qui reste, à l’image de la veste testée plus haut, d’une trés bonne respirabilité. Que ce soit pour la veste Fedaia ou ce cuissard long, j’ai beaucoup apprécié ces produits VAUDE pour leurs qualités de protection, de visibilité (en conditions hivernales, l’esthétique est selon moi bien secondaire…), mais aussi de respirabilité. Ces produits permettent réellement une pratique hivernale avec un fort engagement physique, sans sacrifier les points précités. Ce qui est finalement assez rare sur le marché, notamment avec des qualités de visibilité que l’on retrouve habituellement (à tord) et principalement que sur des produits dédiés au vélotaf.
Le marché du cycle est en pleine forme. De nouvelles pratiques comme le gravel viennent alimenter l’actualité des sorties de produits, qui se spécialisent de plus en plus. Selles, chaussures, équipements de toute sorte en 2021 vous aurez un choix énorme. Lorsque nous avons lancé Bike Café en 2016, nous avions du mal à trouver des équipements dédiés au gravel, cette année nous ne savons pas où donner de la tête. Voici une petite sélection de produits que nous aimons. Nous en avons testé certains, d’autres nous ont simplement attiré …
De la mèche dans le Cigar
Crank Brothers nous propose ce petit étui cylindrique, qui est en fait un kit de réparation Tubeless baptisé « Tool Cigar ». Il contient tout ce dont vous avez besoin pour une réparation de pneu tubeless, ainsi que l’embout pour y visser une cartouche de CO2 (vendue séparément).
Le Tool Cigar est constitué d’un outil de prise de pneu intégré, 5 mèches de réparation, un adaptateur de cartouche de CO2 et un compartiment de rangement en aluminium pour rassembler l’ensemble dans un emballage propre et concis. Il se monte directement sur votre vélo, en utilisant les supports de porte-bidon.
Caractéristiques :
Coffret de rangement en aluminium avec capuchon supérieur fileté pour CO2.
La cartouche de CO2 se visse directement dans l’outil, servant de stockage et de poignée.
Livré avec un adaptateur de cartouche de CO2 Klic (presta uniquement) pour permettre l’utilisation de CO2.
Support de porte-bidon pour monter l’outil directement sur le cadre du vélo.
Urge qui est une marque française, historique et notoire dans le domaine du VTT. Depuis 2020 elle s’intéresse aux têtes des autres cyclistes : les amateurs de gravel avec le Tourair et les routiers avec la Papingo.
Sorti en 2020 le casque URGE Tourair cible la pratique du gravel. Un casque c’est un casque me direz-vous, et pourquoi celui là serait-il gravel ? La première raison pour moi qui utilise ce casque, c’est que Urge a avancé un sacré pion dans le jeu de l’écoresponsabilité. En effet ce “bol” est pour 85% composé de matériaux recyclés : EPS (coque polystyrène), ABS (visière et mentonnière), PET (sangles)… Les emballages sont en carton brut mono-couleur. Depuis 2020, il n’y a plus d’emballages en plastique, ni de sachets anti-humidité tandis que les housses de casque sont fabriquées en amidon compostable. La seconde tient à un petit détail : la présence d’un filet anti-insectes. Je me suis fait piquer 2 fois l’an dernier et là je vais apprécier ce petit plus. La dernière qualité du Tourair est son prix et le fait que Urge est une marque française.
Caractéristiques
Coque : In-mold, calotin en polystyrène
Aérations : 21 events
Mousses : Pads de rembourrage amovibles et lavables, filet anti-insectes.
Le modèle SLR BOOST Endurance TI316 Superflow, est une réponse à la demande toujours croissante en matière de selles courtes conçues pour les cyclistes longue distance.
Sur cette selle, l’accent est mis sur le confort, nettement augmenté par le rembourrage Light Gel Plus, le différenciant du modèle SLR Boost, en apportant un confort amélioré et un positionnement parfait sur la selle, même lors de parcours sur de longues distances. Une selle conçue pour les voyageurs au long court.
La collection hommes / femmes EKAR de Campagnolo a donné naissance à une ligne de vêtements orientés vers un usage gravel.
Son inspiration vient du peuple des Cimbres est d’origine nord-européenne qui s’installa sur le plateau d’Asiago il y a des siècles. La langue cimbre est un témoignage vivant de cette histoire dans la « Hòoge Vüüüronge dar Siban Komàüne » ou « Chère Régence des sept communes ».
Ekar Apparel – photo Campagnolo
Pour tous les vêtements de la collection EKAR, Campagnolo s’est inspiré des couleurs de la nature avec ses forêts, ses sentiers et ses prairies fleuries, mais aussi de la carte topographique du sommet Ekar et du folklore de ces lieux aux noms particuliers. Tout cela sans oublier la polyvalence et le confort que doit offrir tout vêtement conçu pour le gravel. Le plateau d’Asiago est un lieu magique et hospitalier, un paradis pour le gravel et une région riche en traditions, en histoire et en coutumes.
Le cuissard GHÈL apporte plus de confort pour les longues distances, plus de poches pour une polyvalence améliorée, plus de respirabilité pour faire face à toutes les conditions.
GENEBE : un maillot technique ? Un T-shirt ? Les deux ! ce maillot allie le confort d’un vêtement de loisir au dynamisme des tissus techniques. Il est idéal pour les aventures de plusieurs jours et les déplacements en vélo qui s’ensuivent.
MAXXIS est l’un des plus grands fabricants de pneus au monde qui est actif sur le marché du gravel depuis des années. Son modèle Receptor se situe entre le Rambler et le Velocita et il est conçu principalement pour la route et les sorties gravel et sous-bois.
Ce Receptor offre un bon rendement sur les routes asphaltées et le gravel compact. Avec un tissage dense : 120 TPI, le pneu offre un bon confort tout en gardant le poids au minimum. Sa conception DualCompound offre un bon équilibre entre résistance au roulement et traction. Il emprunte la technologie de la gamme de VTT, EXO comme couche protectrice afin de vous éviter de serrer les fesses à chaque fois que vous apercevez un obstacle un peu agressif.
La nouveauté est que ce pneu, dispo en 700 x 40 et 650 x 45, va se faire bronzer les flancs avec des versions tan décidément très à la mode. Il faudra attendre sa dispo en juillet prochain.
Entre la route et le MTB il y a le gravel, qui du fait de sa polyvalence, mérite de trouver une chaussure à son pied. Ce modèle gravel de la marque italienne SIDI plaira aux amateurs de All Road. La solide semelle que l’on peut cramponner se jouera des portages et des passages difficiles. Les renforts de protection protégerons vos pieds. Une vraie baroudeuse.
Chaussures SIDI Gravel
Le système de serrage Techno 3 permet de fermer la chaussure sur toute sa longueur. Il s’adapte à la forme du pied et permet un ajustement personnalisé . Les systèmes de verrouillage Sidi sont fiables et entièrement remplaçables. Ils ont été améliorés grâce à un nouveau type de câble, qui permet un réglage rapide avec une extrême facilité .
Les protections extérieures anti-choc à l’ extérieur sont en polyuréthane avec rembourrage interne.
Le talon renforcé pour stabiliser le soutient. Il est en plastique moulé anatomiquement pour réduire le glissement du talon et offre une plus grande puissance de transfert. Il offre plus de sécurité en cas de chute. La pointe de la chaussure est protégée par un renfort.
La semelle dont la conception est issue du VTT pourra être équipée de deux crampons à la pointe pour s’attaquer aux pistes difficiles et boueuses. Les crampons, sont vendus en pièce de rechange.
Caractéristiques
Conception multicouche Politex, effet daim résistante aux chocs, indéchirable, indéformable et durable.
Système de maintien TECNO 3 associé à une bande Velcro.
Perforations au laser et inserts mesh pour une aération idéale
Semelle MTB COMPETITION en nylon renforcé de carbone avec inserts en PU
Semelle intérieure COMFORT FIT légèrement rembourrée en une mousse à mémoire de forme
Boucle à la languette pour un chaussage plus facile
Quand je dis randonneuse de papa, c’est une formule qui n’a rien de nostalgique dans mon esprit. Et loin de moi l’idée de comparer des vélos et des époques. Déjà dites-moi déjà si ce mot randonneuse vous cause ? … Je vois à vos yeux étonnés, et à votre moue dubitative, que ce terme de “Randonneuse” n’évoque pas grand chose pour vous. Dans le monde du vélo il peut même sembler un peu ringard, à côté du “jeunissime” gravel bike. C’est carrément moins tendance. Ceux qui ont pratiqué le vélo entre les années 50 et 80, s’en souviennent peut-être. Ils en possèdent peut-être encore une, remisée dans le fond d’un garage ou d’une cave. Les plus jeunes sont à fond sur le gravel et le bikepacking. Ce sont eux, qui en découvrant ce type de vélo “All Road”, feront revivre sous une autre forme, cette idée du voyage … Ils se mettent à randonner, en quelque sorte.
Peut-on définir ce qui est naturel ?
On pouvait admirer ces fameuses randonneuses, illustrées par Daniel Rebour. Comme ce modèle de René Herse qui aujourd’hui vaut une forture.
Pour faire simple, si on veut définir « l’outil » vélo qu’est la randonneuse, il faut commencer par parler de son usage : le cyclotourisme. Sans remonter à la préhistoire du vélo, je pense qu’on peut dater les débuts de cette pratique à l’époque de Paul De Vivie (alias Vélocio). C’est lui qui a inventé ce mot et qui lui a donné un sens. C’était il y a plus d’un siècle. Il n’a eu de cesse de promouvoir cette pratique qu’il aimait passionnément, et dont il parlait dans ses articles pour la revue “Le Cycliste” qu’il avait créée. Cette revue lui a survécu, elle était devenue la plus ancienne publication sportive française avant de disparaître à son tour en 1973 (source Wikipédia) dans la tourmente de la mort de l’industrie du cycle français. J’en ai lu quelques exemplaires et dans ce magazine on pouvait admirer ces fameuses randonneuses, illustrées par Daniel Rebour.
Le plaisir de s’arrêter pour boire dans un col … c’est ça randonner – photo Bike Café
Les vélos de gravel sont aujourd’hui les héritiers, un peu turbulents, de nos aïeuls en acier.
Définir cette façon de faire du vélo, que j’ai un peu pratiqué dans les année 70, est difficile. Je ne suis absolument pas nostalgique de cette époque et je trouve qu’aujourd’hui, nous vivons une époque formidable pour le vélo. Nous disposons d’un choix énorme et l’industrie du cycle ne s’est jamais aussi bien portée.
La “belle endormie” un peu âgée pratiquée par une jeune “belle réveillée” … Lucie n’hésite pas à faire de longues sorties avec sa randonneuse – photo Gabriel Refait
Dans toutes ses formes de pratiques, le marché actuel du vélo est dopé (excusez l’expression). Chassez le naturel et le voilà revenu en tête à grands coups de manivelles. Nos sacro-saintes bagnoles des années glorieuses avaient tué l’esprit du voyage suave, silencieux, aventureux, … que l’on effectuait sur nos randonneuses. La vitesse du vélo est idéale pour vraiment découvrir des territoires. Elle permet une autonomie de déplacement suffisante moyennant quelques sacoches. Le bikepacking a réveillé la “belle endormie” et les vélos de gravel sont aujourd’hui les héritiers, un peu turbulents, de nos aïeuls en acier.
Ces vélos, qui re-visitent le concept de randonneuse, viennent mettre un beau foutoir dans ce monde normé et divisé entre la route et le VTT. Quelle belle façon de rêver à des évasions en vélo, après avoir passé notre temps à parler de cyclisme. On aime nos champions, mais ce ne sont plus pour moi des modèles qu’il convient de copier le dimanche matin, habillés comme eux en Lycra moulant juchés sur les mêmes vélos plus fait pour rouler à 45 de moyenne, que pour randonner. Je jubile en voyant des marques anciennes renaître sous des formes modernes : Méral, Dilecta, Mercier, … On a envie de voir Mavic sortir du trou, dans lequel les investisseurs l’ont plongé. Le Concours de Machines a redoré le blason d’un certain artisanat, et du coup la randonneuse de papa redevient « tendance ».
On a resorti nos ferrailles
On a sorti nos ferrailles – photos Lucie, Grabriel, Patrick
« Ils sont beaux vos gardes-boue martelés … »
Je suis un petit veinard qui teste de superbes machines modernes, mais je reste dans le domaine des vélos de gravel et d’endurance. J’évite les sylphides racers qui nécessitent un gros moteur pour savoir ce qu’ils ont dans le ventre.
C’est un vélo lourd, qui une fois lancé, devient un complice extraordinaire – photo Bike Café
Pour relativiser le progrès dans lequel je suis plongé, j’aime rouler à l’ancienne sur mon vieux Bernard Carré 70’s. Équipé désormais façon randonneuse légère, ce vélo est redoutablement efficace. Il m’oblige à musarder, à escargoter comme dirait mon copain Fabrice. Son poids me permet de profiter des avantages de l’inertie qui est l’alliée des « faibles en watts ». C’est un vélo lourd, qui une fois lancé, devient un complice extraordinaire. Si en montée il m’oblige à forcer un peu, il se fait pardonner ensuite en m’offrant en retour des descentes de folie et un rendement surprenant sur les longues parties plates.
J’ai progressé aussi en terme de mentalité en vivant encore plus largement le vélo … photo Bike Café
Depuis que j’ai ressorti la ferraille, pour me balader sur mes petites routes provençales, j’ai constaté que j’ai progressé sportivement : gain de puissance et de vélocité. À un âge où l’on subit plutôt une certaine et inéluctable dégradation, on ne va pas s’en plaindre. J’ai progressé aussi en terme de mentalité en vivant encore plus largement le vélo comme un prétexte de découvertes et de belles rencontres. Il n’est pas rare qu’un cycliste m’interpelle … “Ils sont beaux vos gardes-boue martelés …”
Une sortie en randonneuse – photo Lucie Denis
Nos petites sorties
Je ne cherche pas à vous convaincre que la randonneuse rend heureux, mais sincèrement moi elle me donne la banane. Je ne vais pas verser dans la totale nostalgie et j’adore mon vélo WishOne Sub avec lequel je fais du gravel et de la route. Entre 2 essais de vélo et des balades en gravel, je sors régulièrement ma randonneuse avec sa sacoche trônant à l’avant sur son porte-paquet. J’y met tout mon petit bordel, c’est bien plus pratique que les poches de mon maillot. J’ai même des petits gants de travail pour ne pas me salir les mains en cas de réparation.
Je fais des sorties avec un groupe de jeunes Aixois : « Les Houblons Sauvages Randonneur Club » : c’est pas triste ! C’est Gabriel Refait, notre fougueux chroniqueur, qui l’a créé. Tout en étant un cycliste performant et compétiteur, Gabriel baigne dans le vieux vélo et son histoire avec son activité Dynamo Cycles Repairs. Il restaure des vélos anciens, certains partent en Australie, au Japon, en Californie, … D’autres sont des « madeleines de Proust », que leurs propriétaires lui confient pour une restauration dans les règles de l’Art. Gabriel entraîne tout ce petit groupe des “HSR” à adopter ces vieux vélos en acier et découvrir les joies de la randonnée vintage à vélo.
C’est un plaisir pour moi de voir ces jeunes qui se réapproprient le concept de la randonneuse de papa et qui roulent le nez au vent, les fesses posées sur une vieille selle Idéale ou une Brooks en manoeuvrant, de façon approximative, les manettes de leurs antiques dérailleurs fixées sur le cadre … Le bruit de ces changements de vitesses incertains est pour moi le chant de ce renouveau poétique.
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