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Nouveau NS BIKES RAG+: le Gravel polonais s’affirme

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Test du nouveau NS BIKES RAG+
Le RAG+ confirme ses qualités dynamiques, notamment grâce à des bases très courtes (photo : EB)

Pour ce test hivernal, je vous fais partager mon expérience au guidon du nouveau RAG+ de NS BIKES. J’avais pu tester la première génération, aussi bien dans sa version haut de gamme : RAG+1, que dans sa version à freinage mécanique : RAG+2 . Depuis, NS BIKES se contenait de renouveler les coloris, mais pour le millésime 2021, le RAG+ évolue bien plus profondément, puisque qu’un nouveau cadre fait son apparition.

Mais avant, je vous propose de revenir sur l’historique de la marque, que certains découvrent probablement à travers ce test. NS BIKES est mondialement connu pour ses modèles de DIRT et de DH, où la marque possède une solide réputation, notamment grâce à sa présence sur les fameux Red Bull Rampage où le rider Szymon Godziek porte haut les couleurs de NS BIKES au guidon du Fuzz …

NS BIKES a été fondé par Szymon Kobylinski, ancien leader du groupe de rock les « Blenders », qui sévissait dans les 90’s avec un certain succès. Outre la scène, Szymon Kobylinski a été un des précurseurs du DH en Pologne. Désireux de mettre un nom sur les machines que ses amis et lui assemblaient, NS BIKES était né. Depuis, Szymon Kobylinski est directement à l’origine de plusieurs autres marques, notamment CREME et RONDO , que vous connaissez déjà si vous avez lu mes tests ici et .

D’ailleurs, depuis le début de cette aventure, le cadre du RAG+ est partagé avec celui du Ruut AL, excepté quelques détails cosmétiques. C’est donc logiquement que le RAG+ adopte le cadre du Ruut AL1, paru 1 an plus tôt au catalogue RONDO.

Test du nouveau NS BIKES RAG+
Le nouveau NS BIKES RAG+ – photo Laurent BIGER

La fourche est cependant bien plus classique que celle à géométrie variable de son frère polonais. Néanmoins, 6 inserts filetés ont été rajouté sur ce nouveau modèle. De quoi y monter des accessoires de chargement supplémentaire qui ouvre l’horizon pour un usage bike-packing. Comme sur le précédent RAG+, c’est un axe de 15 x 100 mm qui traverse le moyeux avant maison, particulièrement bien fini. Idem pour l’arrière où l’on retrouve un axe traversant de 12 x 142 mm. Les étriers de freins (hydrauliques sur cette version RAG+1, et mécaniques sur le RAG+2) sont bien sûr au standard Flat-Mount, et viennent pincer des disques de 160 mm de marque AVID.

Test du nouveau NS BIKES RAG+
Moyeux NS BIKES et étrier hydraulique pour cette version RAG+1 (photo : Laurent BIGER)

Comparé à la première génération, la géométrie du cadre évolue : un top tube bien plus slooping, avec pour conséquence logique un tube de selle plus court. Le Reach reste lui quasiment identique. À noter que le top tube et le tube oblique se voient, à l’image de la fourche, parés eux aussi d’inserts pour faciliter la fixation de porte-bidons supplémentaires et autres cages de chargement destinées au bike-packing, ouvrant le champ des possibles pour ce RAG+.

Les bases sont toujours aussi courtes (420 mm) et asymétriques. Les haubans constituent probablement le changement le plus marquant, avec une élégante courbure et une relative finesse qui tranchent ainsi avec les dimensions et formes plus massives de le première génération de RAG+. Le tube de selle est creusé, afin de permettre une large monte pneumatique tout en gardant des bases courtes. Notons également un câblage partiellement interne, rendant l’ensemble bien plus épuré et plus valorisant.

Test du nouveau NS BIKES RAG+
Les haubans sont le changement le plus visible (photo : Laurent BIGER)

Le top tube et le tube oblique se voient, à l’image de la fourche, parés eux aussi d’inserts pour faciliter la fixation de portes bidons supplémentaires et autres cages de chargement destinées au bike-packing. La transmission et le freinage est assurée par un groupe SRAM APEX 1, associé à un pédalier fabriqué par SAMOX, ce qui n’est pas fréquent. Celui-ci affiche une belle allure et arbore un plateau de 42 dents fixé en direct mount et entraine une cassette Sunrace 11 – 42 dents, via une chaine SRAM.

Précision importante : contrairement à son prédécesseur, qui était équipé d’un boitier de pédalier fileté BSA, le nouveau cadre est désormais au standard Press-Fit. Pas forcément une bonne nouvelle pour ceux qui entretiennent eux même leur montures, puisque cela nécessite un outillage plus conséquent…

Test du nouveau NS BIKES RAG+
Transmission SRAM et SAMOX (photo : Laurent BIGER)

Les périphériques en aluminium sont plutôt bien finis, et sont issus de la banque d’organes maison commune à NS BIKES, RONDO et OCTANE ONE. On notera tout de même la présence de l’excellente selle Fabric Scoop. Les roues sont composées de moyeux NS BIKES associés à des jantes asymétriques Alex Rims Draw 2.1p, tubeless ready, identiques à la précédente génération. Ce ne sont pas des modèles de légèreté, mais leur robustesse est éprouvée. J’ai pesé ce RAG+1 à 10,1 kg en taille M en montage chambres à air, sans pédales ni porte-bidons.

Le test sur terrain hivernal

J’ai pu tester ce RAG+1 sur les pistes et sentiers de Lorraine au cours de cet hiver décidément bien marqué. Tantôt gelé, ou gras, sous la pluie ou la neige, rien ne lui a été épargné !

Test du nouveau NS BIKES RAG+
Le RAG+ confirme ses qualités dynamiques, notamment grâce à des bases très courtes (photo : EB)

Comparé à la génération précédente, que je connais bien, le changement de géométrie n’est pas que visuel puisqu’une fois en selle, j’en perçois immédiatement les effets. Cette taille M est parfaite pour mon gabarit. Sur la précédente génération, le M était exagérément grand pour des gabarits entre 1m74 et 1m80, obligeant d’adapter d’autres périphériques.

La plupart des propriétaires optaient pour une potence plus courte et une tige de selle sans déport. Malgré des valeurs de Reach et Stack censées être identiques, sur cette nouvelle génération les proportions du cadres me semble bien plus cohérentes, avec notamment une tige de selle logiquement plus sortie, du fait d’un tube de selle plus court (-2cm environ), en conséquence du Top Tube bien plus slooping.

Test du nouveau NS BIKES RAG+
D’une géométrie bien équilibrée, le RAG+ se montre avant tout facile et fun à piloter (photo : EB)

Une position qui reste néanmoins assez sportive, mais finalement en parfaite adéquation avec la philosophie de ce RAG+ : le fun avant tout. Malheureusement on retrouve le même cintre, au Drop bien trop important qui ne permet pas une bonne préhension dans la position « mains en bas ». Dommage, mais pas non plus rédhibitoire, d’autant plus que la guidoline recouvrant ce cintre est particulièrement plaisante au toucher.

Test du nouveau NS BIKES RAG+
Poste de pilotage du RAG+ (photo : Laurent BIGER)

Pour un cadre aluminium, le confort est de bon niveau. La filtration du triangle arrière est correcte, surtout au regard de ses bases courtes (420 mm). Des bases courtes qui permettent des relances franches et efficaces, bien aidées par une monte pneumatique tout à fait adaptée. Le choix des WTB Riddler en 700 x 40mm s’avère pertinent en terme de polyvalence et de performance.  C’est un pneu que j’ai d’ailleurs trouvé étonnamment efficace sur la neige (mais catastrophique dans la boue..). Une monte pneumatique qu’il est possible de largement majorer puisque le RAG+ accepte jusqu’à du 700 x 45mm ou 650 x 54mm. De quoi avoir le choix avec une clearance aussi généreuse !

Test du nouveau NS BIKES RAG+
Une clearance très généreuse (photo : Laurent BIGER)

Dans les descentes, je retrouve les qualités de son prédécesseur : la fourche, intégralement en carbone, n’est jamais mise en défaut et affiche une belle rigidité qui met son hôte en confiance. Conformément à l’ADN Dirt de NS BIKES, le RAG+ est très équilibré, et on se prend très vite au jeu quand il s’agit de sauter. Une aisance appréciable quand il s’agit d’éviter des traverses ou des obstacles sur les pistes. La maniabilité est un point fort connu du RAG+, les épingles d’un circuit de cyclo-cross ne seraient pas un problème pour notre invité polonais.

Pour l’arrêter, on retrouve le freinage hydraulique du groupe SRAM APEX, c’est-à-dire un freinage relativement efficace mais très (trop à mon goût) progressif. Côté transmission, l’association du groupe SRAM APEX 1 avec le pédalier SAMOX s’avère sans reproche et fiable même dans des conditions assez sévères. À noter cependant que la peinture des manivelles SAMOX semblent assez sensible aux frottements…

Test du nouveau NS BIKES RAG+
L’association du pédalier SAMOX avec le groupe SRAM APEX 1 s’avère fiable (photo Laurent BIGER)

En conclusion

Ce RAG+1 n’est pas seulement une mise à jour, mais bien un nouveau modèle au catalogue de la marque polonaise NS BIKES. Le cadre a été totalement revu, avec une géométrie qui conserve les qualités dynamiques de son prédécesseur, tout en rendant plus cohérent les tailles disponibles.

Toujours aussi fun à piloter, le RAG+1 se veut mieux fini et améliore très subtilement le confort et le poids global. Bien mieux armé pour le bike-packing avec ses nombreux points d’emports, il gagne finalement en polyvalence. On aurait souhaité un autre cintre, plus de choix de couleurs et on regrette le passage au standard Press-fit du boitier de pédalier.

Hormis cela, le RAG+ s’affirme au côté de son frère de sang de chez Rondo, le Ruut, et confirme son rang au sein des vélos Gravel en aluminium abordables et confortables. Mais sa principale qualité reste sa capacité à donner le sourire, tant le RAG+ est un vélo facile et terriblement fun à piloter.

Test du nouveau NS BIKES RAG+
NS BIKES RAG+ (photo : Laurent BIGER)

Caractéristiques

Géométrie

Rag + 2SMLXL
Wheelsize700c
ForktravelA-C 400mmA-C 400mmA-C 400mmA-C 400mm
Crank lengthmm170170175175
Stem lengthmm100100110110
Handlebar lengthmm420420440440
Reachmm374382391400
in14,715,015,415,7
FCmm591597615630
in23,323,524,224,8
Standovermm759788817844
in29.931,032,233,1
Stackmm536559587605
in21,122,023,123,8
Effective TTmm538553570585
in21,221,822,423,0
Actual TTmm515530548564
in20,320,921,622,2
Seat tubemm475510540570
in18,721,021,322,4
Chain staysmm420420420420
in16,516,516,516,5
BB risemm-70-70-70-70
in-2,8-2,8-2,8-2,8
Headtubeangle70,571,571,571,5
mm110130160180
ST angleeffective73,073,073,073,0
Wheelbasemm1001100610251040
in39,439,640,440,9

Gravel et route : Goodyear Bicycle Tyres met la gomme

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Les nouveaux pneus route et All Road de Goodyear Bicycle
Les nouveaux pneus route et All Road de Goodyear Bicycle

Toutes les marques célèbres dans le monde de l’automobile, se mettent à fond au vélo. C’est pas nouveau, elles sont nées pour la plupart au moment de l’invention du pneumatique, et c’est grâce au vélo qu’elles se sont développées. On était plus habitué à les voir dans les stands de la Formule 1 … la marque Goodyear a été la dernière à revenir dans le monde du vélo en 2018, et depuis ils mettent la gomme pour recoller au peloton. Voici les nouveaux produits annoncés pour 2021 avec bien sûr une gamme gravel, qui nous intéresse plus particulièrement, et qui s’élargit aux différentes pratiques du All Road.

Côté route

Goodyear augmente son offre avec le lancement d’options supplémentaires dans la gamme existante Ultra High-Performance Road et High-Performance. Lancée pour la première fois en 2018 avec Rubber Kinetics, Goodyear poursuit sa percée sur le marché mondial du cyclisme.

Les nouveaux pneus route et All Road de Goodyear Bicycle
Goodyear va suivre l’incontournable tendance du coloris tan sur le flanc des pneus – illustration Goodyear

Goodyear va suivre l’incontournable tendance du coloris tan sur le flanc des pneus en la proposant en option sur sur toute la gamme des modèles Goodyear Eagle F1, Eagle F1 SuperSport et Eagle Sport. Cette option disponible en version chambre à air est désormais présente en Tubeless Complete ™ sur des Eagle F1 et Eagle F1 SuperSport. De plus, le type chambre à air Eagle Sport sera désormais proposé avec une option de flancs beiges.

Pour le Gravel

Choisissez vos pneus en fonction de votre usage et de vos terrains. La gamme Goodyear Bicycle Tires All Road s’agrandit avec de nouvelles options sur les modèles existants, ainsi qu’un nouveau profil le Peak pour les chemins de montagne.

Le nouveaux pneus route et All Road de Goodyear
Choisissez vos pneus en fonction de votre usage et de vos terrains

Le très populaire Connector se développe en offrant une option tan en plus de la version noire classique. Il est maintenant disponible dans les tailles 700 x 35, 700 x 40, 700 x 50 et 650 x 50. Le County hérite également d’une option avec des flancs beiges en plus du noir et il est disponible avec 2 nouvelles tailles : 700 x 40 et 650 x5 0. Le Peak est proposé en flanc noir ou beige avec un tout nouveau format 700 x 40 pour compléter cette gamme All Road élargie.

Connector

Les nouveaux pneus route et All Road de Goodyear Bicycle
Le Goodyear Connector – illustation Goodyear

Le Connector est sans doute le pneu le plus consensuel de cette gamme car il peut s’attaquer à n’importe quel terrain. Un motif de bande de roulement polyvalent avec des crampons centraux serrés, combinés à des crampons latéraux plus agressifs. Le résultat est un pneu All Road offrant un bon rendement tout en restant maniable et prêt à tout sur les routes de campagne comme sur les singles tracks.

Les nouveaux pneus route et All Road de Goodyear Bicycle
En 650 x 50 le Connector offre un beau “ballon” – photo Goodyear

Nous l’avions testé en mars 2020 : https://bike-cafe.fr/2020/03/le-goodyear-connector-ultimate-prefere-le-sec/

Caractéristiques / prix

Disponible maintenant

Les nouveaux pneus route et All Road de Goodyear Bicycle
Caractéristiques & prix

County

Les nouveaux pneus route et All Road de Goodyear Bicycle
Le Goodyear County – illustation Goodyear

Le County associe une bande de roulement relativement lisse à une construction robuste et volumineuse. C’est un pneu polyvalent à l’aise sur n’importe quelle surface. Les crampons latéraux, largement espacés, offrent de l’accroche sur les terrains meubles, tandis qu’une bande de roulement minimise la résistance au roulement.

Les nouveaux pneus route et All Road de Goodyear Bicycle
County un pneu polyvalent à l’aise sur n’importe quelle surface – photo Goodyear

Caractéristiques / prix

Disponible en avril 2021

Les nouveaux pneus route et All Road de Goodyear Bicycle
Caractéristiques & prix

Peak

Les nouveaux pneus route et All Road de Goodyear Bicycle
Le Goodyear Peak – illustation Goodyear

Peak offre une adhérence de type cross-country. S’appuyant sur le succès du pneu cross-country Peak, Goodyear a optimisé la bande de roulement pour offrir des performances « Peak » dans le cadre d’une utilisation All Road. Le Peak comporte cramponnage central et une bande de roulement en quinconce pour minimiser la résistance au roulement. Avec des crampons plus grands et largement espacés à l’extérieur il offre une bonne adhérence sur les terrains les plus difficiles.

Les nouveaux pneus route et All Road de Goodyear Bicycle
Peak offre une adhérence de type cross-country – photo Goodyear

Caractéristiques / prix

Disponible en avril 2021

Les nouveaux pneus route et All Road de Goodyear Bicycle
Caractéristiques & prix

Nous avons planifié plusieurs tests de ces pneus en 2021.

Infos sur : www.goodyearbike.com

C’est qui Le Patron ?

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Le Patron : cycling couture

On se croirait dans une « pub » pour la marque des consommateurs, mais en fait c’est juste le nom d’une entreprise de « Cycling Couture », qui revisite à sa façon le look des belles années du vélo. Je suis tombé par hasard sur le site de ces fanatiques de vélo basés à Amsterdam. Ce sont des admirateurs inconditionnels de l’histoire du cyclisme et leur source d’inspiration sont les grands champions d’autrefois comme Coppi , Bartali , Koblet  et Bahamontes.

Le Patron : cycling couture
Un des grands patrons du cyclisme : Fausto Coppi

Ces grands champions d’autrefois avaient tous des looks sophistiqués, prestigieux et confiants. Le Patron perpétue cet héritage, au travers d’une collection de vêtements de qualité dans un style intrépide, pour les fanas de cyclisme du monde entier. Pour un look décontracté et néo rétro on pourra être bien sur le vélo, et chic également lorsqu’on arrête de rouler.

Total Look néo rétro

Vous connaissez maintenant la curiosité cycliste de Bike Café. On met notre nez partout, et on n’hésite pas à vous faire partager les bons plans que l’on découvre. Nous sommes attirés par la tendance que l’on baptise “néo rétro” qui implique la rencontre entre la culture et l’histoire. Ce mélange générationnel inspire les marques d’équipements de vélo et les créateurs. Un accessoire ayant le look du passé, travaillé dans un esprit moderne avec des matériaux actuels peut avoir du sens sur un vélo. Ce petit détail, qui fera mouche pour parachever notre look est important. Son choix relève de la personnalisation que voudra apporter à notre mode de vie cycliste.

Le Patron : cycling couture
J’ai tout d’abord pensé à Bernard Hinault et bien sûr Eddy Merckx des “patrons” du peloton à leur époque – photo Gabriel Refait

Devant cette belle vitrine qu’est internet j’ai fait une pause devant LePatron.cc … J’ai tout d’abord pensé à Bernard Hinault et bien sûr Eddy Merckx des “patrons” du peloton à leur époque, et j’ai découvert sur les pages de ce site des fringues qui me plaisaient bien par leur côté décalé par rapport aux classiques équipements vélos. Attention c’est du “Street Wear”, mais à chaque fois un petit détail nous fait penser que ce tee-shirt ; ce sweat, ces chaussettes, … seraient cool à porter en vélo comme à la ville.

J’ai craqué …

Mon choix sur  Lepatron.cc
Une petite sélection … les chaussettes : j’adore – photo Bike Café

Oui j’assume ma statut de « fashion victim », j’ai craqué pour quelques produits, présentés sur Internet. Livraison rapide et soignée, j’ai reçu le colis et grâce à la température printanière ici à Aix, j’ai pu aller me balader avec. La notion de Cycling Couture est subtile, on peut appeler ça du streetwear si comme moi on n’a pas peur de passer pour un ringard et nostalgique des années 80. J’assume et mon vélo single speed est né à cette époque alors pourquoi pas.

Le Patron : cycling couture
on peut rouler libre et faire du vélo sans être déguisé en cycliste

Mélanger sport et vie quotidienne (sportwear) est une tendance durable. Le basket l’a initié aujourd’hui les créateur de mode s’en inspirent. Le vélo est la mode il s’installe dans notre quotidien. Il m’arrive de porter même des veste de vélo comme ma préférée du Café du Cycliste ou une veste Rapha. Avec un jean avec de l’élasthanne, on peut rouler libre et faire du vélo sans être déguisé en cycliste.

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Galerie

North Calling Project : la traversée hivernale de la Laponie suédoise à vélo

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North Calling Project
Arnaud Manzanini Nort Calling Project - photo Quentin

Arnaud Manzanini n’est pas un inconnu dans le milieu cycliste. C’est un adepte de l’ultra distance à vélo, qui a déjà démontré sa valeur sur différentes épreuves, dont la fameuse RAAM. Mais voilà, Arnaud après avoir affronté des hautes températures lors de la Race Across America, voulait savoir si son corps pouvait résister au grand froid. Il s’est donc lancé, en plein hiver polaire, dans un projet qu’il a baptisé “North Calling Project”. Il a parcouru à vélo 800 km sur des routes glacées, en traversant la Laponie suédoise de la frontière finlandaise à la frontière norvégienne.

Un départ en mode urgence

« Nous avons préparé l’aventure en accéléré, n’ayant aucune perspective sur le futur et j’ai un peu la sensation de me sauver avant un 3ème confinement, qui semblait annoncé dès le mercredi suivant », explique Arnaud qui avait initialement prévu de faire la course du record autour de Monde en bikepacking en mars 2021. Après avoir été dans le déni, comme beaucoup de sportifs, il a dû revoir tous ses projets et tout remettre à plat.

North Calling Project
J’ai décidé de saisir les occasions, de me Jeter dans le vide de la falaise pour y construire un pont au fur et à mesure – photo Quentin

Alors fallait t-il tout arrêter ou tout repousser  ?  « J’ai décidé de saisir les occasions, de me Jeter dans le vide de la falaise pour y construire un pont au fur et à mesure », répond Arnaud qui décide en juin 2020 de partir avec Jean-Lin Spriet faire le Tour de France randonneur pendant 3 semaines non stop, sur les superbes routes françaises. C’est lors de ce tour, dans le froid de la montée de la Bonette, que Arnaud mesure ses limites face aux basses températures. Pour un cycliste de sa trempe, il fallait exorciser cette crainte… À force de rencontrer tous les héros qu’il interviewe pour son fil de podcasts Ultra talk, Arnaud réalise qu’il doit aller plus loin dans l’inconfort. La peur du froid ayant toujours été très présente chez lui : il décide de l’affronter. Inspiré par le récit de Vanessa (Ultra talk #99) qui court en Laponie et après avoir vu le film qu’elle avait réalisé, il décide d’aller poser ses roues là-haut et en plein hiver.

Une équipe

Arnaud a pris contact avec Stéphane Michel, spécialiste de la vie dans le grand froid. Il sera le guide de l’aventure et veillera à sa faisabilité. Il accepte mais en précisant « Si on passe en dessous des -30°C je te préviens je t’arrête…». Ça a failli arriver, puisque à un moment le thermomètre atteindra les -33°, mais Arnaud bien protégé a insisté pour continuer.

Dans le Van, avec Stéphane, il y a Keryan pour la vidéo et Quentin pour les photos, car bien sûr cette traversée de la Laponie suédoise donnera lieu à la réalisation d’un documentaire. La route tracée par Stéphane a été ponctuée d’étapes dans des gites ou chez l’habitant. Couvre feu oblige, la progression devait s’arrêter à 20h30 pour respecter les règles sanitaires locales.

« Je mesure la chance qui est la mienne d’avoir à mes côtés une famille aimante et compréhensive, un partenaire financier de longue date qui me fait confiance. Et puis, je bénéficie de la dotation de matériels de grande qualité, venant de plusieurs partenaires qui ont adhéré à cette aventure. J’y vais mais j’ai peur…», dira Arnaud avant le départ.

L’aventure

North Calling Project
à moins 30°C, je t’arrêtai, personne ne fait du vélo à ces températures là … – photo Quentin Iglésis

Première inspiration glaciale se fera à -20, dès que les portes de l’aéroport s’ouvrent. Mardi sera une journée d’acclimatation, avant le grand départ pour s’habituer au pilotage du vélo sur ce tapis de glace. Elle permettra de revoir le choix pneumatique pour les changer par des modèles équipé de plusieurs rangées de clous. « Je ne savais pas comment j’allais réagir. Stéphane m’avait prévenu : à moins 30°C, je t’arrêtai, personne ne fait du vélo à ces températures là …», précise Arnaud qui avait un peu d’appréhension car, entre ce qu’on imagine et ce qui se passe sur le terrain, il peut y avoir parfois des surprises.

Les routes étant totalement recouvertes de glace il a fallu procéder au changement des pneus en s’adressant à un magasin local. En passant à des 48 de large, avec 4 rangs de clous, le vélo a récupéré de l’adhérence. Malgré ça me dit Arnaud « Tu sens que ton vélo flotte et que tu n’es pas totalement collé à la route, mais ça accroche. C’est assez plaisant de ressentir cette sensation de glisse. » Les moyennes vont s’en ressentir et il faudra 9 heures à Arnaud pour boucler l’étape de 170 km qui sera la plus longue du périple.

North Calling Project
Le trajet s’est effectué sur des routes secondaires où l’on ne trouve pratiquement rien pour se restaurer – photo Quentin Iglésis

La Suède subit également la Covid et les contraintes locales ont rythmées les étapes. Le dîner doit se faire entre 18h30 et 20h30, heure du couvre-feu. Le trajet s’est effectué sur des routes secondaires où l’on ne trouve pratiquement rien pour se restaurer. Le logement du soir était prévu dans des gites ou chez l’habitant « Une fois nous étions en retard sur l’horaire, et le véhicule était parti devant pour prévenir notre hôte que nous arrivions. Stéphane, s’est excusé de notre arrivée tardive en disant notre ami arrive bientôt : il est en vélo. Énorme rire du suédois, qui nous dit : oui c’est ça par -25°C il fait du vélo !…. Il a réalisé que c’était vrai lorsqu’il m’a vu entrer chez lui avec ma barbe couverte de glace », raconte Arnaud.

North Calling Project
Ton corps se met comme un tunnel, ton champ de vision se rétréci – photo Quentin Iglésis

Le meilleur moment pour Arnaud a été de passer le cercle polaire, instant particulièrement marquant pour quelqu’un qui a peur du froid. Il se souviendra aussi de la pire journée, pendant laquelle la température est descendue à -33°C, ce qui faisait en ressenti avec le vent et la vitesse du vélo, du -45°C. « Ton corps se met alors comme dans un tunnel, ton champ de vision se rétréci c’est comme si tu avais des œillères, tu restes très concentré sur tes gestes, c’est instinctif… », explique Arnaud qui se mettra ainsi en mode survie, dès que la température baissera en dessous de -28°C. Le guide a voulu stopper là l’aventure, mais Arnaud n’avait pas froid au point d’arrêter. Équipé d’un capteur, Arnaud a pu analyser la température qui, à la surface de ma peau, est descendue à 32°, alors que celle de l’intérieur de son corps augmentait jusqu’à 38.3°. C’est la preuve de la formidable capacité d’adaptation de l’être humain, en milieu hostile, avec une dépense calorique journalière à 9000 calories.

North Calling Project
Arnaud a peut-^tre semé le doute dans l’esprit de ces deux rennes – North Calling Project – photo Quentin Iglésis

Les paysages tout blancs sont déstabilisants. La nuit est d’un noir écrasant provoquant des visions phatasmagoriques. En approchant de la frontières norvégienne, l’horizon plat bordé de sapins laisse apparaître le repère des sommets et des blocs de rochers. Là bas, le jour se lève à 9h et la nuit arrive à 14h30. Elle tombe comme un gros brouillard noir violet venant de l’horizon, qui happe progressivement la silhouette du cycliste. On est dans le pays du Père Noël ; avec des rennes au milieu de la route. Arnaud, habillé de rouge, avec sa barbe glacée, a peut-être semé le doute dans l’esprit de ces animaux paisibles. J’imagine l’un disant : « Tiens il est retard cette année ! …» Et l’autre de répondre « C’est normal il fait sa tournée en vélo … ». Une critique coopérative absurde, j’en conviens.

Le matos

Parmi le matériel choisi, Arnaud se tari pas d’éloges pour les manchons posés sur son guidon, qui ont protégé ses mains de façon extraordinaire. Il a ainsi gagné 6 à 7°C avec ces accessoires et son guide était même étonné qu’il puisse rouler avec 2 paires de modestes gants enfilés les uns sur les autres, plutôt que des gants de montagne en duvet.

Plutôt qu’un long descriptif je laisse Arnaud vous présenter sur cette vidéo le matériel qu’il a utilisé.

Le podcast Bla Bla avec Arnaud

Bien sûr derrière tout ça il y aura un album de photos et un documentaire, soyez patients.

Liens

Arnaud MANZANINI : Athlète Ultra-Distance / Auteur / Entrepreneur / Podcasteur

https://www.youtube.com/watch?v=3vxhdsMQWrg&t=24s

Les Podcast “By Arnaud Manzanini”

ULTRA TALK  & DANS LA TÊTE D’UN COUREUR 

Les Talks

TEDx  & REGARD CROISÉS

Les documentaires

USA  / EUROPE

Le Livre Rêves Across America”

https://cyclemagazine.bigcartel.com/product/reves-across-america

La course

RACE ACROSS FRANCE 

Le Tour du massif vosgien

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Le Tour du massif vosgien gravel et VTT
Première édition du Tour du massif vosgien en gravel - photo Aventure Bikepacking

Les épreuves gravel et bikepacking se répandent dans toute la France. Les Vosges, territoire éminemment touristique n’échappe pas à ce phénomène poussé par l’envie que nous avons tous de mettre nos roues sur de nouveaux territoires. Avec d’autres passionnés comme lui, le Soultzien Pascal Chabanse, et l’association Aventure Bikepacking, organisent le Tour du massif vosgien. Épreuve Vtt / gravel qui se déroulera du 3 au 10 juillet 2021. Les inscriptions sont ouvertes.

Une première édition

Pour cette première édition, trois distances sont proposées : 300, 500 et 1 000 km, avec un dénivelé positif allant de 7 000 à 25 000 m. Quel que soit le tracé choisi (trace GPS fournie dans les trois cas), les participants partiront tous d’Ensisheim (Haut Rhin) le samedi 3 juillet à 8 h et devront être de retour au plus tard le samedi 10 juillet à midi. Soit un peu plus de 7 jours ou 172 heures. Entre les deux, à eux de choisir leur rythme.

Une dimension culturelle et patrimoniale

Le Tour du massif vosgien gravel et VTT
– photo Aventure Bikepacking

Au-delà de l’aventure physique et du défi personnel, les organisateurs tiennent aussi à la dimension culturelle et patrimoniale. « Nous voulons mettre en valeur le patrimoine naturel et historique de notre région, son architecture et sa gastronomie. »

Le Tour du massif vosgien gravel et VTT
Sans oublier les winstubs, fermes auberges ou microbrasseries … – photo Aventure Bikepacking

Les parcours passeront donc par la plupart des sites incontournables du massif vosgien : au pied de châteaux médiévaux, au cœur de villages typiques, à côté de lacs d’altitude, devant les mémoriaux nationaux, aux principaux sommets et cols vosgiens… sans oublier les winstubs, fermes auberges ou microbrasseries.

Une aventure humaine

Le Tour du massif vosgien gravel et VTT
Il y a moi et la nature, moi et mon corps, moi et mon vélo, moi avec moi, moi avec les autres… – photo Aventure Bikepacking

L’esprit et les valeurs humaines nécessaires pour relever et réussir ce défi personnel « sont essentielles », assure l’organisateur. Et de citer l’effort, la persévérance, la connaissance de soi, le dépassement de soi, l’anticipation, la débrouillardise, l’humilité et la lucidité. « C’est d’une grande richesse. Il y a moi et la nature, moi et mon corps, moi et mon vélo, moi avec moi, moi avec les autres… »

3 distances

Un choix de trois distances mais toujours un défi personnel.

Le Tour du massif vosgien gravel et VTT
Parcours du Tour du massif vosgien en gravel et VTT

Le premier parcours est accessible à un public assez large mais néanmoins bien préparé. Le dernier est plutôt réservé à des cyclistes aguerris. Les parcours seront tous roulants, c’est-à-dire qu’il ne sera pas nécessaire de mettre pieds à terre, ni de pousser ou de porter son vélo. Néanmoins il y aura du dénivelé et cela tous les jours, en moyenne un D+ de 2300 m au 100 km.

Pour le bon déroulé de l’épreuve, plusieurs checkpoints seront installés le long des parcours, où les bénévoles se relayeront pour accueillir les participants. Par ailleurs, il y aura un suivi en live grâce à des balises GPS embarquées par les sportifs. Un outil que pourront utiliser les familles et les proches pour suivre les participants.

En conclusion

Le Tour du massif vosgien gravel et VTT
Tour du massif vosgien une belle aventure humaine – photo Aventure Bikepacking

Aventure Bikepacking souhaite proposer avec son Tour du massif vosgien une belle aventure humaine, faite de découvertes, de rencontres, de partages et d’émotions, persuadé que « les valeurs de l’épreuve sélectionnent des gens qui ont des valeurs ». 

Une inscription, une information

Infos et inscriptions sur le site 

Prix : 150 €/personne.

Du 3 au 10 juillet 2021.

Mail : To***************@***il.com

Tour du Massif Vosgien
Tour du Massif Vosgien

Est-ce que le E-gravel, ne serait pas le VAE idéal ?

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Et si on passait au e-gravel avec Look Cycle

Photo : Philippe et Pierre du Bike Café l’un en gravel musculaire l’autre en E-gravel

C’est la question que je me suis posée, en voyant cette femme pousser difficilement le VTT Électrique, qu’elle vient d’acheter chez mon vélociste préféré. Après la traversée laborieuse du parking, poussant les 25 kg de son engin, elle doit encore produire un dernier effort pour le hisser sur le porte-vélo accroché à l’arrière de sa voiture. Elle va pouvoir rentrer chez elle avec sa nouvelle monture et faire la même manoeuvre à l’arrivée. Va t-elle le lendemain se lancer sur les raides DFCI du massif de l’Étoile, si ça se trouve c’est une vététiste accomplie, et elle a bien fait de s’équiper ainsi. Ou va t-elle rouler sur la piste cyclable en direction de Salon-de-Provence pour faire une petite balade ? Je penche pour la deuxième hypothèse, et je risque de la voir sur la route avec son lourd destrier. Ma réflexion n’est pas sexiste, il se trouve que c’est cette femme qui me l’a inspirée, je pense que j’aurais pu tout aussi bien voir un homme dans le même embarras. 

Cette situation reflète-t-elle un achat à contre-besoin ? Est-ce de la vente par défaut, auprès d’une clientèle qui manque d’information ? Je ne pense pas, c’est sans doute qu’il manque aujourd’hui sur le marché du vélo des VAE légers et polyvalents. De vrais vélos, pas des charrettes motorisées, ni des vélos de curé avec un moteur. Des vélos sur lesquels nous pouvons envisager de pédaler quand même, sans l’aide du moteur, si celui ci s’arrête. Des vélos dont la ligne ressemblerait à celle de vrais vélos. Des guidons tordus ou plats, selon l’option cycliste choisie par leurs propriétaires, mais pitié des vélos qui pèseraient 14 à 18 kilos maximum. Techniquement c’est tout à fait possible alors pourquoi ce créneau n’attire pas plus les marques ?

Le E-Gravel

Appelons ce vélo électrique le “E-gravel”, si vous le voulez bien. Je sais que le mot gravel choque encore bon nombre de nos lecteurs, mais pour faire simple on peut admettre qu’aujourd’hui il fédère ce que l’on aurait pu appeler : vélo tout chemins, all-road, randonneuse, … Gravel est un mot aux racines latines, venant de l’ancien français. Il avait pratiquement disparu de notre vocabulaire et le voici revenu des U.S. sous la forme d’un vélo. Donc, si on ajoute un moteur électrique à ce vélo, il devient logiquement un “E-gravel”. 

Test du Specialized Turbo Creo SL Comp Carbon EVO
Petite pause avec le Specialized Turbo Creo SL Comp Carbon EVO, lors d’une exploration le long du canal EDF qui longe la Durance – photo Bike Café

J’ai déjà testé personnellement pour Bike Café 3 produits de ce type un Cannondale Synapse Neo SE, un Look e-765 et un Specialized Turbo Creo SL. Avec ces 3 vélos, on est dans la fourchette 13 à 17 kg … bien en deçà des VTT motorisés et lourdement garnis de suspensions. 

Après ces différents essais, je suis persuadé que l’avenir du VAE tourne autour de ce concept de polyvalence. Je les ai utilisés sur les pistes difficiles du Sud et sur route. J’ai souvent dépassé 100 km lors de mes sorties et je me suis amusé à rouler sans assistance, surpris par le rendement apporté par l’inertie. Peu de marques croient commercialement à ces machines, car comme d’habitude, elles se concentrent sur le marché existant, qui s’appuie sur les 2 mondes traditionnels : la route et le VTT, auxquels plus récemment s’est ajouté le juteux marché de l’urbain. Dans ces 3 univers, dont on imagine précisément l’usage spécifique des vélos, on oublie le besoin très actuel de polyvalence d’usage.

Test du Look e-765 Gravel
Le Look e-765 Gravel, personne autour de moi n’avait remarqué que je roulais en VAE – photo Philippe Aillaud 

Le E-Gravel pour qui ?

Pour illustrer mon raisonnement j’ai imaginé plusieurs profils de clients qui pourraient être, pour différentes raisons, des clients à la recherche d’un VAE. Ils existent et se reconnaitront peut-être, mais pour les besoins de l’histoire j’ai un peu modifié leur présentation :

  • Jean-Claude, cyclotouriste inscrit dans un club qui, compte-tenu de son âge, ne peut plus suivre les copains le dimanche matin. Il décide de passer à l’électrique. Il va chercher le produit qui ressemble le plus à son vélo actuel. Un vélo de route doté d’un moteur. Sacré investissement, il va gagner en confort par rapport à son carbone un peu daté, avec ses freins sur jantes, ses pneus de 23 et sa géométrie cyclosportive. Mais à côté de son vélo de course, Jean-Claude possède un VTT, pour aller de temps en temps flâner sur les chemins. Il va aussi en ville parfois car c’est plus facile que de prendre sa voiture. Il va certainement décliner l’achat de 2 autres vélos électriques sous peine d’assécher son livret A. 
  • Liliane, jeune retraitée sportive. Elle marche, elle fait du golf, mais aimerait bien faire des virées sur les petites routes et chemins dans la superbe région où elle s’est installée pour sa retraite. Le rayon d’action que propose le vélo l’attire, mais son vélo de ville actuel n’est pas adapté à la randonnée. Elle va chez un vélociste près de chez elle. On lui dit voilà il y a ce VTT, avec sa suspension vous verrez il est confortable. 26 kilos… des pneus de tracteurs pour faire de la balade sur routes, pistes cyclables, chemins de halage, … Voilà le diagnostic du vendeur … 
  • Gérard, la quarantaine, roule en vélotaf, mais il n’est pas sportif du tout. Il imagine que la liberté que lui offre son vélo en ville pourrait tout aussi bien lui permettre de faire des belles virées le week-end. Mais dans la vallée de Chevreuse, il y a des bosses, et quand il va en vacances dans le Massif Central ça grimpe aussi et il connaît quelques pistes sur lesquelles il aimerait s’aventurer. Il veut, du coup, un VAE et le vélociste qui entretient son vélo actuel lui propose un gros urbain de 22 kilos sur lequel il sera assis comme sur un banc dans un parc. 

Si vous vous êtes reconnus dans l’un de ces usagers de la bicyclette, vous avez compris que souvent on vous propose ce qu’on a en magasin après un trop bref échange sur votre réel besoin. 

Pourquoi pas la solution E-gravel ?

Dans nos articles sur Bike Café nous vous avons souvent parlé de la polyvalence du gravel. C’est une réalité, ce vélo moyen en tout et excellent pour tout faire, a mérité son surnom de couteau suisse du vélo. Équipé d’un moteur de puissance moyenne, il pourra en toutes circonstances accomplir les missions que vous lui confierez en restant léger, agréable à regarder et adapté à tous les usages. 

Le E-Gravel est le VAE idéal
Le Look E-765 Gravel Dark Bronze Glossy de Jean-Claude – photo Look Cycle

Jean-Claude sur son E-Gravel Look chaussé de pneus Hutchinson Touareg de 40 roule à l’aise avec ses copains le dimanche matin. Il a découvert les joies du gravel et s’amuse beaucoup plus sur les DFCI qu’avec son ancien VTT musculaire. Il n’hésite pas à affronter des montées à 18%. Il circule en ville et prend un plaisir jubilatoire à gicler au démarrage lorsque le feu passera au vert. 

Le E-Gravel est le VAE idéal
Le Cannondale Topstone Neo Carbon4 choisi par Liliane – photo Cannondale

Liliane a déjà fait quelques belles balades au guidon de son nouveau Cannondale Topstone Neo Carbon4. Elle cherchait un vélo féminin avec un guidon plat, mais ce créneau en matière de gravel n’existe pratiquement pas. Elle a repéré ce Topstone et a été séduite par le dessin très ouvert du cadre. Elle s’est habituée au guidon drop bar de son vélo auquel elle a fixé une petite sacoche. La puissance du moteur Bosch et l’autonomie de la batterie couvrent largement son besoin. Elle s’aventure avec son mari et un groupe d’amis sur les sentiers de vignes dans l’arrière pays. Ensemble ils envisagent cet été quelques sorties en montagne.     

Le E-Gravel est le VAE idéal
Le Specialized Turbo Creo SL Comp Carbon Evo de Gérard – photo Specialized

Gérard a craqué pour le magnifique Specialized Turbo Creo SL Comp Carbon EVO que j’avais moi-même testé. Je comprends son choix. Ce cadre dans une grande entreprise, très accaparé par son boulot et en léger surpoids, s’amuse comme un fou le week-end lors de sorties en vallée de Chevreuse. Il revient par des chemins vers les étangs de Saint-Quentin, évitant les grands axes de retour vers la banlieue ouest de Paris. Cet été, il va emmener son vélo dans le Massif Central. Il a commandé des sacoches de bikepacking et il commence à tracer quelques itinéraires qu’il n’aurait jamais envisagé de faire avant. 

Pour conclure 

Test du Specialized Turbo Creo SL Comp Carbon EVO
Petites routes … photo Bike Café

L’idée de cet article n’est pas de faire l’apologie du VAE. Beaucoup de cyclistes peuvent rouler en musculaire, et heureusement pour eux. Ce que j’ai voulu dire c’est qu’au moment de choisir votre VAE, si tel est votre envie, ne tombez pas dans l’illusion qu’un moteur fera tout à votre place. Réfléchissez à l’usage que vous voulez faire de votre vélo, avant de céder à l’offre trop souvent facile qui vous est faite. Comme pour le gravel, qui est souvent mal vendu par les détaillants, le e-gravel est sans doute le VAE idéal pour vous à cause de son extrême polyvalence

Entre les 2 mondes de la route et du VTT il existe un autre monde, bien plus large, bien plus riche. Ce monde vous ouvrira un territoire infini, source d’aventures et de découvertes, dans lequel vous pourrez rouler léger et libre. En tout cas c’est mon avis et je le partage …      

 

KasK Mojito 3, l’évolution d’un best seller

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Test du casque de vélo Kask Mojito 3

Le casque Mojito3 de Kask est la nouvelle itération de ce casque de vélo, “best seller” de la marque italienne. Bien qu’il garde le nom, il faut savoir que ce casque est complètement nouveau, à quelques détails près, par rapport au Mojito X auquel il succède. Avec ses 230 g, en taille M, ce casque est léger, sans pour autant être un poids plume. Ce nouveau Mojito bénéficie d’améliorations au niveau de la ventilation et la sécurité. Les nouveaux évents sont moins nombreux mais plus larges, ce qui les rend plus efficaces. La forme de ce casque particulièrement ronde et il faudra en tenir compte au moment du choix de la taille, notamment si vous êtes à la frontière de 2 tailles.  

Test du casque de vélo  Kask Mojito 3
À gauche le Mpjito X, plus anguleux à droite le Mojito 3 tout en rondeur. Les nouveaux évents sont moins nombreux mais plus larges – photo Bike Café

Un casque tout en rondeur 

Fini les arêtes et le formes anguleuses, le Mojito 3 affiche fièrement sa rondeur. Bien que le nombre d’évents ait diminué, la ventilation est améliorée par des trous d’aérations plus larges. L’air pourra s’engouffrer par ces ouvertures, notamment sur la partie frontale. La chaleur s’évacuera également plus facilement sur une partie arrière redessinée. Le marquage se fait plus discret que sur le modèle X, on n’en s’en plaindra pas. Globalement je trouve que cette version a gagné en élégance.   

Test du casque de vélo Kask Mojito 3
La partie arrière du système Octo Fit s’ajuste également verticalement par une petite crémaillère – photo Bike Café

On pourrait chanter : ils ont des casques ronds vivent les Bretons, mais bien sûr ce casque n’est pas destiné qu’aux Bretons. Par contre sa forme le prédestine aux crânes ayant plutôt une forme ronde. Le système système Octo Fit, présent sur les modèles haut de gamme, arrive sur ce Mojito. Il apporte un véritable un plus par rapport à l’ajustement et au confort. Une molette de serrage crantée à l’arrière du casque ajuste une bande flottante, qui ceinture l’intérieur du casque, pour s’ajuster à la forme du crâne sous tous les angles. L’ajustement est précis et le maintien est parfait. La partie arrière du système Octo Fit s’ajuste également verticalement par une petite crémaillère, ce qui lui permet de bien adhérer à la base du crâne.

Test du casque de vélo Kask Mojito 3
Le rembourrage Blue Tech (effectivement bleu) est ferme, mais moelleux. Par rapport au modèle précédent on le sent plus présent – photo Bike Café

Les tampons de maintien occipitaux sont généreux et offrent des points de contact très doux. Leur ergonomie améliore le port des lunettes dont les branches venaient en butée sur ceux du Mojito X. Avec les vibrations les lunettes étaient repoussées en avant et avaient tendance à descendre sur le nez.

Le rembourrage Blue Tech est ferme, mais moelleux. Son tissu dispose d’un traitement anti-bactérien et anti-microbien. En cette période hivernale on ne transpire pas trop, et je n’ai pas perçu de mauvaise odeur pendant cet essai. Le rembourrage sèche vite. Je retrouve la jugulaire plutôt bien finie, qui était déjà sur le modèle précédent. La longueur est généreuse et conviendra à tous les mentons.

Sécurité 

Selon Kask, le Mojito3 dépasse de 48%, les normes de sécurité imposées par l’Europe. Par rapport au modèle précédent le Mojito X, il bénéficie également de 32% d’améliorations, pour les impacts arrières, 25% pour les impacts avant et 12% pour les impacts venant du haut du casque.

Toutes les améliorations annoncées dans ce domaine sont bonnes à prendre. Après tout, c’est pour la sécurité que l’on porte des casques. On regrette néanmoins de ne pas trouver la présence d’un système Mips, pour assurer une protection supplémentaire concernant les impacts induisant des rotations. 

Fabriqué en Italie

Test du casque de vélo Kask Mojito 3
Made in Italy – photo Bike Café

La mention “Fabriqué en Italie” est écrite en grosses lettres sur la jugulaire. Une affirmation nationale bien sympathique …
Bien que Kask affirme que les niveaux de protection ont été augmentés par rapport au dernier modèle on regrettera l’absence du système Mips pour amortir les chocs avec rotation. 
Le Kask Mojito est le casque de route universel qui sera apprécié également en gravel. Ce n’est pas le plus léger de la gamme, ni le plus aérodynamique, ni le plus ventilé, ni le moins cher. C’est celui qui fait un peu de tout à un prix correct. Personnellement, adepte de la visière, qui me sert de pare-soleil et de protection contre la pluie, je regrette la disparition du modèle clipsable, présent sur le Mojito X. Pour la remplacer j’utilise une casquette cycliste sous le casque, mais en été j’aurais apprécié l’aération totale du crâne tout en bénéficiant de cette visière.
Faisant 58 de tour de tête (donc taille M) j’aurais été mieux avec un casque de taille L pour glisser ma casquette. 

En conclusion je trouve que ce Mojito 3 est plutôt réussi. Il y a fort à parier que Kask gardera une place de choix dans les ventes avec ce modèle lancé en 2016.

Test du casque de vélo  Kask Mojito 3
Même les moutons ont apprécié mon look avec ce casque Mojito3 et mes lunettes Koo Demos idéales lorsque le temps est à la grisaille – photo Bike Café

Caractéristiques 

Il est proposé en plusieurs teintes : jaune fluorescent, orange, noir, gris et blanc. Il existe également une option noir mat légèrement plus chère. 

Tailles 

S48 – 56 
M52 – 58 
L59 – 62 
XL63 – 64 

Prix : 134 € – 144 € en noir mat

Infos sur le site

Mon avis …

J’ai aimé

  • Le design aux lignes plus fluides
  • L’efficacité du système Octo Fit
  • La jugulaire déjà appréciée sur le modèle précédent

J’ai moins aimé

  • La perte de l’option visière présente sur Mojito X
  • L’absence de Mips

Les lunettes Koo Demos

Test du casque de vélo Kask Mojito 3
Un package réussi KasK + KOO … photo Bike Café

Pour rouler avec ce beau casque il me fallait de belles lunettes. Pour cela je me suis également tourné vers Kask qui a lancé sa marque de solaires pour le vélo : KOO. J’ai choisi ce modèle “Démos”. Je les avais remarquées sur le Tour de France aux visages des coureurs de l’équipe Trek-Segafredo. Ces lunettes m’ont séduit par leur look. La jeune marque KOO, ayant  été créée par KasK, cela explique peut-être l’affinité que j’ai ressenti entre ces 2 équipements. Ces lunettes se situent dans le haut de gamme et l’optique Zeiss anti-reflet justifie ce positionnement. La ventilation de ces lunettes est un de ses points forts que j’ai pu vérifier immédiatement. 

J’ai choisi le modèle noir et les verres roses. Je trouve cette teinte agréable par temps couvert et faiblement ensoleillé. C’est le modèle qui assure la meilleure transmission de lumière. Par ailleurs je trouve que le rose apporte de la netteté. Le pince nez se règle sur 2 positions : nez fin ou large. Les branches sont droites et elles s’intègrent bien au casque Mojito. La généreuse surface des verres assure une très bonne protection.   

Test du casque de vélo  Kask Mojito 3
J’ai choisi le modèle avec des verres teintés en rose – photo Bike Café

Les “Démos” sont disponibles dans une grande variété de combinaisons verres et montures. 

Options de monture / verres : 

  • Blanc / Marron (23% de transmission de la lumière)
  • Blanc / Turquoise (11% de transmission de la lumière)
  • Noir / vert (transmission lumineuse de 23%)
  • Noir / Rose (58% de transmission de la lumière)
  • Noir / Bleu (11% de transmission de la lumière)
  • Bleu / Bleu (11% de transmission de la lumière)
  • Transparente  / Rouge (23% de transmission de la lumière) 
  • Poids : 36 g
  • Largeur : 145 mm

Prix : à partir de 149 €

Infos sur le site 

HED Silver Edition une roue gravel au look old School

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Les Emporia GA Pro - Silver Edition - Pohto HED
Les Emporia GA Pro - Silver Edition - Pohto HED

La marque HED Cycling Products a vu le jour dans le sous-sol d’un magasin de vélos du Minnesota en 1984. Steve Hed, qui a donné son nom à la marque, a apporté bon nombre d’innovations, dans le domaine du triathlon. Lorsque le VTT a démarré il a commencé à considérer l’intérêt des profils de jante plus larges, pas seulement pour les terrains mixtes : une vision “all-road” avant l’heure. Aujourd’hui HED nous propose cette roue Emporia Silver Edition de conception moderne qui affiche un look plutôt old school. Une belle façon pour les cyclistes de se démarquer dans cet univers gravel qui devient un peu conventionnel.

L’équipe d’ingénieurs de HED a commencé à travailler sur des roues gravel en alliage, en s’appuyant  sur une décennie d’expertise sur les jantes « larges ». La marque a été ayant été le pionnière dans le domaine des largeurs de jantes internes depuis le début des années 2010.

Un look à part

Emporia GA Pro - Silver Edition
Les Emporia GA Pro – Silver Edition – Pohto HED

L’Emporia GA Pro Silver Edition est une fusion élégante entre les époques mais grâce à une technologie moderne de jante et un poids de 1535 g, elle est dans ce qui se fait de mieux en matière de roues gravel. Elles sont relativement compétitives, par rapport à des roues carbone. Attention la série est limitée… elles peuvent devenir “collector”. Ceux qui aiment faire des montages spéciaux sur le vélo seront sans doute séduits par ces roues au look intemporel.

Les Emporia GA Pro – Silver Edition sont des roues de gravel pour ceux qui veulent aller vite et s’affirmer. Elles sont dotées de la même largeur importante de 25 mm que celle de l’Emporia GA Pro. La Silver Edition est conçue pour s’associer à une large gamme de pneus de gravel sans risque de pincer les flancs des pneus, comme d’autres roues plus étroites. Elle offrent une qualité de pilotage plus suave et plus rapide, avec un volume de pneu accru. Roulez vite et flashy avec l’Emporia GA Pro – Silver Edition.

Caractéristiques

  • 1535 g par jeu de roues
  • Largeur interne de 25 mm, largeur externe de 30 mm
  • Compatible Tubeless
  • Disque Centerlock uniquement

Expédition à l’international en 7-10 jours

Prix : 1131 € la paire

Infos sur le site

Chaussures Gravel et VTT Vaude Minaki Mid II STX : ne cherchez plus d’excuses !

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Test des chaussures Vaude Minaki Mid II STX
Vaude Minaki Mid II STX dans son élément (photo Laurent BIGER)

VAUDE est une marque allemande bien connue par les amateurs d’alpinisme et de sports de montage en général. Elle conçoit également des produits dédiés à l’univers du cycle. À noter que la société VAUDE est très engagée dans le domaine de l’écologie (à travers son label Green Shape), et qu’elle a été plusieurs fois récompensée dans ce domaine. Aujourd’hui, je vous propose mon retour d’expérience, au sujet des chaussures Minaki Mid II STX, que j’ai pu tester durant les trois derniers mois, en Lorraine. Des conditions de test hivernales, avec une amplitude thermique allant de -12°c à 10°c, majoritairement sur pistes et sentiers, dans des conditions aussi bien sèches que sous la pluie ou la neige en ce beau mois de janvier.

Test des chaussures Vaude Minaki Mid II STX
Vaude Minaki Mid II STX – photo Vaude

Techniquement, sa construction intègre la membrane Sympatex®, qui assure l’étanchéité, complétée par la finition hydrofuge Eco Finish. La doublure PrimaLoft® Eco, assure un rôle d’isolation thermique. La fermeture rotative rapide de type Boa est là pour ajuster le maintien du pied. Une languette dotée d’un zip imperméable couvre celui-ci. Une large fermeture velcro au niveau de la cheville garantit un maintien supplémentaire. Un élément vertical réfléchissant est apposé à l’arrière du pied. La semelle des chaussures Minaki Mid II STX, d’un index de flexibilité V-Flow 6 est bien sûr compatible avec les pédales automatiques deux points, en enlevant la protection amovible (qui permet un usage sur pédales plates). Cette semelle est fournie par la firme suisse Suptraction.

Test des chaussures Vaude Minaki Mid II STX
Système de fermeture BOA (photo VAUDE)

Conditions réelles

Les présentations étant faites, passons aux conditions réelles…

Comparer à d’autres produits semblables, le confort surprend immédiatement. L’enfilage est aisé, et l’ajustement via la molette BOA simple et efficace, même avec des gants. La forme est parfaite, en tout cas concernant ma forme de pieds et le soutien de la voute plantaire. L’adhérence sur le sol est également sans reproche. La composition de la semelle extérieure reste souple même à température négative, et se veut très rassurante sur sol humide ou enneigé. Une fois les cales SPD vissées, la marche reste facile puisque celles-ci ne sont pas saillantes et sont encerclées par la structure de la très efficace semelle Suptraction.

Test des chaussures Vaude Minaki Mid II STX
Avec ou sans cales…(photo Laurent BIGER)

Au pédalage, la rigidité, d’un index de flexibilité V-Flow 6, est un bon compromis pour un usage off-road. Le rendement énergétique reste très bon, tout en permettant une grande aisance une fois que l’on met pieds à terre. On est bien loin de l’exclusivité d’une semelle en carbone, strictement efficace au pédalage. Il est à noter que, contrairement à des produits hivernaux concurrents, la Minaki Mid II STX reste d’un volume globale contenu. Suffisamment tolérant pour permettre de porter de bonnes chaussettes, mais suffisamment mince pour ne pas frotter les manivelles du pédalier. Celles-ci vous remercieront de ne pas être polies contre leur gré !

Test des chaussures Vaude Minaki Mid II STX
Un pédalage qui reste efficace grâce à un bon compromis de rigidité (photo Laurent BIGER)

Les pare-pierres situés à l’avant et à l’arrière protègent bien l’intégrité de la chaussures, tout en restant relativement minces. Parlons d’un point essentiel : l’isolation thermique. Les années passant, je deviens de plus en plus frileux aux extrémités, à commencer par les pieds qui sont par définition très exposés dans notre pratique à vélo. Nous ne sommes pas tous égaux sur ce points, et il est donc toujours délicat d’aborder objectivement le ressenti thermique. Ce que je peux vous dire, c’est que pour des températures autour de 2 degrés ces chaussures remplissent parfaitement leurs rôles. Nul besoin de devoir investir dans des chaussettes spécifiques. La membrane Sympatex® reste bien respirante puisque je n’ai jamais transpiré, même avec des températures extérieures parfois proche de 10°c. Un weekend plus froid et plus enneigé m’a permis de côtoyer les -12°c sur Verdun.

Test des chaussures Vaude Minaki Mid II STX
Vaude Minaki Mid II STX dans son élément (photo Laurent BIGER)

Durant ces sorties d’environ 2 h dans une plage de -10 à -13° degrés, la Minaki s’en sort bien. Le vent ne pénètre pas dans la chaussure, l’isolation thermique reste satisfaisante, même si j’avais été prévoyant en m’équipant de chaussettes plus chaude. La semelle extérieure isole bien du sol gelé lorsqu’on pose le pied ou que l’on marche

Et la pluie ?

Passons à un autre élément souvent rencontré l’hiver : la pluie !

L’intérêt de disposer d’une paire de chaussures hivernales, hormis l’isolation thermique, est de pouvoir se protéger des intempéries sans avoir à recourir à des sur-chaussures (solution qui reste cependant pertinente pour les régions les moins exposées à la rigueur hivernale). Sur ce point également, je n’ai pas pu mettre en défaut les Minaki. Que ce soit sous une pluie battante durant une heure et demie en vélotaf ou dans le brouillard givrant, des hauteurs du champs de bataille de Verdun, ces chaussures Vaude se sont montrées à la hauteur de la tâche.

Aucune infiltration d’eau à constater. Le strap de cheville est suffisamment efficace pour limiter le possible ruissellement d’eau le long des tibias si votre pantalon ne recouvre pas les chaussures. Même si sur ce points, il faudra se montrer prévoyant si vous envisager de l’ultra endurance dans des conditions très humides, et trouver des solutions innovantes comme les pratiquants savent si bien le faire : adaptation d’équipements de plongée, de kayak, ou encore de chaussettes waterproof. Mais rassurez-vous, pour le commun des mortels, ces Minaki seront déjà amplement suffisantes pour l’immense majorité des sorties hivernales. Le gros rabat recouvrant le coup de pied est très bien pensé, et n’est certainement pas étranger à l’excellente protection thermique et face aux intempéries.

Test des chaussures Vaude Minaki Mid II STX
Vaude Minaki face à la pluie (photo Laurent BIGER)

Pour conclure

Vous l’aurez aisément compris en lisant ce test : j’ai été conquis par ces Vaude Minaki II STX. À commencer par le confort, réellement au dessus de mes espérances, mais surtout par la protection offerte qui reste imperturbable. Suffisamment rigide pour rester efficace, ces chaussures ne déméritent pas pour vous assurer une pratique rendue possible quelque soit les conditions climatiques.

De mon point de vue, les Vaude Minaki II STX remplissent leur mission haut la main, et la durabilité semble déjà très bonne. Si je devais vraiment trouver un point à améliorer ? Alors je suggérerai de rajouter deux inserts filetés à l’avant de la semelle, de façon à y visser des crampons comme on a l’habitude d’en rencontrer sur de traditionnelles chaussures de VTT XC / Cyclo-cross, et qui peuvent se montrer très utiles lors de portages sur terrain gras. Hormis cela, ne comptez donc pas sur elles pour vous trouver l’excuse de préférer le home-trainer plutôt qu’une sortie bien réelle en Gravel ou en VTT ! La véritable question est finalement là : votre motivation sera-t-elle à la hauteur de ces chaussures ?

Caractéristiques :

Poids (vérifié): 600 gr la chaussure en taille 45 avec cale SPD vissée.

Dessus :

  • matériau PU extensible et hydrophobe
  • membrane Sympatex® (100% recyclée)
  • doublure en polyester (100% recyclé)
  • doublure Primaloft® Footwear (90% recyclée)

Semelle intérieure :

  • Lit plantaire en EVA
  • semelle intérieure amovible

Semelle extérieure :

Équipements :

  • rabat velcro avec effet stabilisateur
  • Système de fermeture Boa® L6
  • éléments réfléchissants 3M
  • pointe et talon avec coque de protection

Informations et photos complémentaires sur le site de VAUDE

Prix public TTC : environ 220 €

Rencontre avec Axel Carion : BikingMan

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Rencontre avec Axel Carion organisateur de Bikingman
Axel Carion en Bolivie

L’oeil vif, le cheveu libre, les gestes précis, … Axel Carion nous reçoit chez lui pour une long et bel échange sur l’ultra biking. On s’installe, il nous offre un café et c’est parti pour une une discussion à bâtons rompus qui va déborder sur la dimensions humaine du vélo, outil de découverte. « Le vélo est sans doute la dernière invention utile faite par l’homme », dit-il, sur un ton de boutade. Mais, est-ce vraiment une boutade ? Depuis 2011, cet aventurier explore les endroits les plus reculés de la Terre, pour célébrer la vie et l’audace. Il a décidé de partager cette passion pour ces lieux engagés, en inventant un concept de courses aventureuses à vélo, qu’il a baptisé BikingMan.

L’histoire

Rencontre avec Axel Carion organisateur de Bikingman
Cette envie de partager ses aventures avec les autres est née sur les pistes de la Cordillère. Ici le passage du Paso Sico au Chili – photo Axel Carion

On a tous une histoire avec le vélo, et celle d’Axel commence sérieusement et véritablement en 2015. Après avoir travaillé pendant plusieurs années dans l’énergie solaire, il décide de partir à l’aventure en traversant l’intégralité de la Cordillère des Andes à vélo en 240 jours. Tout avait commencé en mai 2011, Axel découvre le vélo pour la première fois en partant sur une expédition à vélo pour explorer la Slovaquie, l’Ukraine, la Roumanie et la Moldavie. Il parcourt 1100 kilomètres en 10 jours en transportant 40 kg de matériels sur une randonneuse. En 2012, il part pour 1500 kilomètres au cœur des Balkans, jusqu’aux portes de la Grèce, en explorant la Slovaquie, la Roumanie, la Bulgarie, la Serbie, la Macédoine, et l’Albanie. Mais c’est son aventure en Amérique du sud qui va donner un autre sens à sa vie : il sera aventurier et explorateur.

Il revient transformé de ce long voyage et imagine le concept du BikingMan : des épreuves sportives pour aventurières et aventuriers. Il les emmène, à leur tour explorer, des lieux engagés à vélo. Cette envie de partager ses aventures avec les autres est née sur les pistes de la Cordillère.

Rencontre avec Axel Carion organisateur de Bikingman
Attention ce mec est une bombe. En direction des volcans chiliens  – photo Axel Carion

Depuis ses débuts, Bikingman s’est développé avec succès, et ce sont plus de de 700 athlètes dans le monde qui ont participé à ces courses. Ils ont roulé au coeur des territoires fascinants de l’Équateur, du Pérou, du Sultanat d’Oman, de la Corse, de Taïwan, du Laos et du Portugal. Les parcours font toujours 1000 km et Axel les reconnait tous avant de les mettre au calendrier de BikingMan.

Rencontre avec Axel Carion : BikingMan
Reconnaissance BikingMan au pays basque – Photo David Styv – BikingMan

En 2021, les difficultés que l’on rencontre actuellement pour voyager, vont rapprocher de nous ces épreuves habituellement plus lointaines. Après tout le territoire français peut aussi nous offrir un lot de belles aventures et Axel va nous proposer une liste d’épreuves originales sur des parcours qu’il a pris plaisir à reconnaître intégralement lui-même. On trouvera donc des nouveautés françaises avec les cols mythiques des Alpes, l’Auvergne, la pays Basque et ses Pyrénées sauvages, … et un parcours mystère ouvert à tous les finishers. Découvrez le programme ici.

Imaginer l’aventure et la proposer à d’autres

Rencontre avec Axel Carion : BikingMan
BikinMan à Oman – Photo David Styv – BikingMan

Imaginer une aventure est simple, mais la proposer aux autres nécessite organisation et rigueur. Axel possède une qualité importante pour un organisateur : il sait faire rêver tout en assurant la sécurité de l’aventure à laquelle il nous invite. Avec aujourd’hui plus de 700 cyclistes qui ont déjà participé à ces différentes épreuves, il a démontré que l’on peut découvrir le monde grâce à cet instrument extraordinaire qu’est le vélo. « Un jour j’ai eu cette envie de partager l’exploration à vélo avec les autres », me dit Axel.

Rencontre avec Axel Carion : BikingMan
Un jour j’ai eu cette envie de partager l’exploration à vélo avec les autres – Photo David Styv – BikingMan

Les BikingMan sont des courses et Axel assume cette terminologie car, dit-il, certains se battront pour la première place et d’autres se battront contre eux-mêmes pour atteindre l’arrivée. Les BikingMan resteront des épreuves à taille humaine, Axel y tient, car c’est le prétexte de mettre les participants en connexion. Connexion avec le pays, avec l’organisation, mais également entre ceux qui vont partager dans la même aventure les douleurs et les joies.

Après avoir quitté Axel, je me pose une question :  qu’est-ce qui le pousse à toujours aller défricher de nouveaux territoires ? Il sait que la découverte des endroits inexplorés va se tarir, il se presse sans doute d’en faire le tour. Pour lui il n’y aura pas de lassitude, car en associant l’humain à l’aventure il vivra et revivra différemment la découverte d’un territoire, sur lequel il a déjà mis ses roues.

Alors, finalement Axel, est-ce que c’est l’envie de vivre de nouvelles découvertes qui te pousse, ou est-ce l’envie de les partager ensuite qui t’entraine dans tes explorations ?

La vidéo de notre rencontre

Jérôme, la “voix” de Radio Cyclo, nous a réuni à Cannes pour cette échange.

Retrouvez le site BikingMan

La chaîne Youtube de BikingMan

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Et encore mieux retrouvez Axel sur sa chaîne Youtube

Rencontre avec Axel Carion : BikingMan
La chaîne Youtube d’Axel Carion… si vous aimez l’aventure à vélo.