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Mavic confirme son intérêt pour le Allroad

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Mavic avance un peu plus dans son concept Allroad en présentant une gamme complète de produits : roues, pneus et équipements. C’est un signal fort, venant de la marque jaune, pour nous rappeler que le marché du Gravel et du Allroad sort de sa niche pour satisfaire ceux qui souhaitent rouler autrement.  Nous avons pu le constater lors d’un Press Camp Mavic qui s’est déroulé en Catalogne…

Bike Café était présent, en compagnie d’une quinzaine d’autres médias spécialisés de la presse internationale, à une présentation de la toute nouvelle gamme “Allroad”. Nous avons pu découvrir les nouveaux produits, les tester et échanger nos impressions entre journalistes et responsables produits de la marque. Bien entendu, nous avons accepté l’invitation avec intérêt, car l’implication d’une grande marque française du vélo dans le domaine du gravel est un événement d’importance.

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Bike Café était invité en Catalogne en compagnie d’une quinzaine de journalistes de la presse internationale – photo Mavic-Jérémie Reuiller

Mavic arrive en force et passe en finesse

La gamme Allroad, que Mavic nous annonce est importante. Elle jette un pavé dans la mare sereine et confidentielle du petit monde du gravel. Bien sûr, ce marché progresse et on constate que les principaux fabricants de vélos portent une attention croissante à cette pratique. En dehors de quelques marques pour lesquelles le gravel est culturellement acquis, il s’agit, pour la plupart des fabricants, d’un positionnement d’opportunité : un “au cas où” et un “on verra bien”. Il faut dire que l’électrique et les gammes route qui évoluent avec les freins à disque ou le VTT continuent à les occuper. C’est pour cela que cette nouvelle gamme Allroad de Mavic est le signal d’une arrivée en force, sur ce segment considéré comme un marché de niche.

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La gamme Allroad de Mavic arrive en force – photo Mavic-Jérémie Reuiller

Chez Mavic, l’investissement en termes de recherche, de développement, de marketing et de communication est revendiqué : sur ce coup-là “Le Sang Jaune” n’a fait qu’un tour, Mavic met un pied dans la place, avant tout le monde. C’est un signe fort et réfléchi car on constate que les produits ont été mûrement conçus et fabriqués avec une volonté de perfectionnisme et un positionnement haut de gamme. Mavic vise un public averti et exigeant, le marketing est prudemment planifié, les produits sortent progressivement : par exemple, roues et pneus de 700, diamètre très courant sur la plupart des vélos, sont déjà en vente depuis plusieurs mois, alors que la roue de 650b, qui reste à expliquer et à introduire dans le monde des cyclos, n’existe qu’en une seule version, et le pneu correspondant ne sortira qu’en juillet.

C’est donc tout le paradoxe de cette gamme, qui débarque à la fois en force et en finesse, et c’est aussi ce qui la rend, au-delà de la qualité intrinsèque des produits, diablement intéressante à tester pour tout média spécialisé qui s’intéresse de près à l’émergence et au développement de la pratique du gravel.

Roues, pneus et textiles, de quoi s’agit-il exactement ?

Je ne vous ferai pas l’article de toute la gamme et de son étendue, des prix et des détails techniques, d’abord parce que Mavic le fait très bien, par l’intermédiaire de son site, qui propose désormais la vente en ligne, que ce soit pour les roues , les pneus  ou le textile. Ensuite, parce qu’au Bike Café nous souhaitons tester les produits par nous-mêmes, et les tester en gravel, sur des terrains rudes et variés, juges implacables en la matière.

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Nous souhaitons tester les produits par nous-mêmes, en gravel, sur des terrains rudes et variés – photo Dan de Rosilles

Mavic l’a bien compris, en proposant ce rendez-vous sur les flancs du Mont Canigou. Nous avons pu, pendant deux jours, éprouver roues, pneus et vêtements sur un parcours de plus de 150 kilomètres de routes en plus ou moins bon état, de pistes forestières, de digues, de monotraces, sur des montées souvent raides et des descentes parfois abruptes, par temps sec ou sous la pluie (retrouvez les différents parcours effectués sur mon fil Strava). Bref, le contexte idéal pour saisir, par delà le discours officiel et maîtrisé des communicants, la substantifique moelle des produits concernés.

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Nous avons pu éprouver la gamme Allroad sur un parcours de plus de 150 kilomètres – photo Mavic-Jérémie Reuiller

Une roue pour chaque usage

Résumons la situation : deux diamètres de roues UST (“Universal Standard of Tubeless”, roues et pneus sont de dimensions adéquates, les pneus sont étanches, faciles à monter et à démonter). Le 700 est décliné en trois modèles, du plus cher au moins cher : Allroad Pro, Allroad Elite et Allroad). Un modèle “pionnier”, en 650b rejoint la gamme. Ce diamètre plus petit offre, sur un vélo ordinairement chaussé en 700, plus de débattement pour installer des pneus plus gros. Pourquoi développer deux diamètres de roues différents, quel parti le cycliste de gravel peut-il en tirer ? Vous avez quelques éléments de réponse dans notre article sur le sujet paru récemment …

Pendant ce Press Camp j’ai pu rouler et ainsi tester en condition le tout nouveau Allroad en titane emmanché carbone conçu par Caminade. Ce vélo extraordinaire, à plus d’un titre, fera l’objet d’un article en exclusivité d’ici quelques jours.

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J’ai l’honneur de tester un modèle pré-série du tout nouveau Caminade Allroad titane-carbone – photo Mavic-Jérémie Reuiller

Ce vélo accepte les roues de 650b et celles de 700 et j’ai pu le tester sur terrain sec et caillouteux en roues Mavic de 650b avec des pneus WTB de 47 mm lors du premier jour. Le lendemain, sur terrain mouillé et boueux, j’ai pu le rouler équipé des Allroad Pro de 700 équipées du pneu XL de 40 mm.

Pour exprimer la différence ressentie entre la monte en 650b et 700, je dirais que la roue plus petite “avale” les difficultés comme un “Packman” ; la pression est moindre, la roue avant chasse les cailloux, la roue arrière apporte un confort inégalable. Le vélo est joueur et vire quasiment sur place, plus facilement qu’avec des roues de diamètre supérieur. Dans les monotraces très raides et caillouteuses, où je suis généralement très mal à l’aise car piètre pilote, je me suis senti en totale confiance dans les descentes, et j’ai pu grimper des murs chaotiques sans risque d’embarquer de la roue avant. Sur routes et pistes roulantes, bien sûr, je me suis un peu ennuyé, le pneu est lourd, la roue est petite et dans cette situation on se sent un peu frustré.

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Dans les monotraces avec les roues en 650b je me suis senti en totale confiance – photo Mavic-Jérémie Reuiller

Avec la roue de 700, on enroule là où la 650b avale, on tient la ligne, là où sa petite sœur louvoie. En 700 on sautille un peu sur les cailloux, mais on relance avec plus de légèreté et de réactivité en sortie de virage, en côte ou après un obstacle.

Bien sûr, mon ADN de routier s’est retrouvé dans la roue de 700, sur les pistes roulantes, dans les côtes sur route, particulièrement lorsqu’il s’agit de se mettre en danseuse. Notez toutefois que ces ressentis sont à pondérer, car les roues de 700 à rayons alu que j’ai pu essayer, en modèle Pro, sont plus légères que les 650 en rayons acier.

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Sur les pistes roulantes, le terrain humide et la route, la roue de 700 et le pneu XL de 40 mm s’imposent – photo Mavic-Jérémie Reuiller

Mavic a judicieusement pris en compte les spécificités des deux diamètres et a créé une roue pour chaque usage, puisque les vélos de gravel à freins à disque bien conçus permettent de monter indifféremment du 650b ou du 700.

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Maxime Brunand, Concept & Product manager, présente la gamme de roues – photo Mavic-Jérémie Reuiller

Un pneu pour chaque terrain

Pour les pneus, trois possibilités sont proposées pour l’instant : un pneu en 30 mm pour le voyage, les routes dégradées et les “pistes blanches” très roulantes, un pneu de 35 mm typé cyclocross, intermédiaire, et le XL en 40 mm censé convenir pour les cas les plus extrêmes : cailloux, terrains boueux et très dégradés. Le graphique ci-dessous, fourni par Mavic, illustre parfaitement leurs conditions d’usage.

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La taille des pneus dépendra des terrains où l’on roule – © Mavic

Petite curiosité sur le modèle Yksion Allroad XL UST de 40 mm : le design spécifique en chevrons est inversé par rapport au sens de montage de la plupart des pneus. Ce dessin “à l’envers” permet une meilleure évacuation de l’eau en virage.

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L’Yksion Allroad XL UST de 40 mm doit être monté avec ses chevrons “à l’envers” –  photo Mavic-Jérémie Reuiller

Un autre produit a fait sensation auprès de notre petit groupe : un pneu de 700 x 35 qui devrait faire un tabac avec ses flancs havanes gaufrés qui sera disponible à partir de juillet.

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Le pneu 700 x 35, aux flancs havanes et gaufrés, devrait faire un tabac dès sa sortie en juillet – photo Dan de Rosilles

À l’occasion de mes essais, les roues en 650b étaient montées avec des pneus WTB, les roues en 700 avec les Mavic Yksion XL. Dans les zones boueuses, là où le pneu WTB est en difficulté (il charge tout de suite, sans aucune faculté de débourrage, et on s’arrête net, avec des paquets gluants coincés entre le pneu et la fourche à l’avant et les haubans à l’arrière), le XL de Mavic est à l’aise, en particulier en virage et en dévers où son crantage latéral fait merveille. Par contre, la bande de roulement du WTB est plus efficace sur route et piste roulante ; il faut donc choisir ses pneus en fonction de sa pratique et de ses terrains de prédilection.

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La bande de roulement du WTB est plus efficace sur route et piste roulante – photo Mavic-Jérémie Reuiller

Mavic a choisi de développer des pneus de plusieurs sections, mais pas de sculptures différentes pour chacune des sections, considérant que la sculpture choisie est quasi universelle. Pour avoir déjà testé les 30 mm (sur mon vélo personnel) et les 40 mm à l’occasion de ce Press Camp, je dois dire que le pari est plutôt réussi. On attend donc avec impatience de pouvoir tester les nouveaux pneus en 650b et les comparer à la concurrence.

Textiles : la coupe, les matières, les codes

En ce qui concerne les équipements textiles, Mavic a fait sobre, et efficace : un jersey chaud, un jersey léger, un short, un gilet isolé et des chaussures. Ces produits constituent une gamme spécifique. Sylvain Richard, responsable du textile chez Mavic, précise : “Pour l’instant, la gamme est peu étendue car il s’agit d’une nouvelle gamme et nous nous sommes concentrés sur ce qui nous paraissait essentiel pour le gravel. Mais cette gamme va s’étoffer dans les mois à venir, et on peut déjà tout a fait combiner, d’un point de vue technique et esthétique, les vêtements de la gamme gravel avec ceux de la gamme Cosmic et de la gamme Essential”.

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De gauche à droite, de haut en bas, le jersey thermo, le gilet, le jersey, le short – photo Mavic-Jérémie Reuiller

Chez Mavic on affirme avoir emprunté des codes esthétiques à “l’urban wear” pour cette gamme. Ce n’est pas vraiment évident de mon point de vue. On notera le col chemise du jersey court (plus Cambridge que Camden, mais pourquoi pas), le rabat qui couvre la fermeture-éclair orange du gilet pour éviter toute référence “outdoor” et ne pas contredire l’effet plastron noir-gris qui régit toute la gamme, qu’il soit bi-matière (jersey court) et/ou bi-colore (jersey long, gilet).

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Le jersey, plus Cambridge que Camden, porté ici en bleu kobalt par Michel Lethenet et Maxime Brunand du team Mavic  – photo Dan de Rosilles

Il est vrai que la coupe stricte du jersey chaud, avec son col droit, peut aussi faire penser à une mode cléricale. Le chef-d’œuvre de la gamme, en mérinos illustre à lui seul ce qui peut être caractéristique de cette gamme : une qualité et une commodité d’usage sans concession, mais un rendu très sobre, voire austère.

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La laine mérinos du jersey thermo a été choisie pour ses propriétés isolantes et inodores exceptionnelles – photo Dan de Rosilles

Le gilet réversible permet de se sentir visible et en sécurité sur la route lorsqu’on utilise la face orange qui est celle qui est prévue pour rouler puisqu’elle donne accès à la poche dorsale. L’envers du gilet avec sa face gris/noir offre la possibilité de prendre un café en terrasse avec un style vestimentaire plus proche de Rapha que de celui d’Ekoï.

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Sur les côtés du gilet, un tissu extensible assure une tenue près du corps, la liberté des mouvements et la respirabilité – photo Dan de Rosilles

Autre point commun avec Rapha, le prix. Il faudra (faudrait) débourser 890 € pour acquérir toute la panoplie (short, jersey court, jersey thermo, gilet isolé, chaussures). Il y a fort à parier que Mavic mise sur le fait que cette gamme Allroad, confortable, adaptable, pratique et luxueuse sera utilisée par les cyclistes au-delà du gravel ; les “cyclists enthousiasts”, souvent issus de catégories sociales supérieures et prêts à débourser de belles sommes pour s’équiper au mieux, les pratiquants du vélo de voyage,  du bike-packing, de l’ultra-distance, et même certains mountain-bikers et routiers lassés des couleurs criardes pourraient se laisser tenter.

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La ligne du jersey thermo, sobre, à la limite de l’austère, ne laissera personne indifférent – photo Dan de Rosilles

Le luxe, en matière de recherche et de développement pour une marque aux objectifs ambitieux, c’est de ne rien laisser au hasard, tout concevoir en collaboration avec et au service des utilisateurs. Tous les détails comptent et seront considérés par les potentiels acheteurs. Le col magnétique du gilet et celui à pressions du jersey chaud permettent de réguler la température du corps pendant l’effort en jouant facilement, d’une main, sur la fermeture éclair ; les poches de poitrine des jerseys et sur la cuisse du short permettent de rendre accessibles sans gêne lorsqu’on pédale les désormais indispensables smartphones ou appareils photos. C’est grâce à ce genre de détails que des produits commerciaux peuvent devenir des succès de vente.

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La poche extensible du short accueille sans problème mon appareil photo qui reste bien plaqué à la cuisse lorsque je pédale – photo Mavic-Jérémie Reuiller

Déjà disponibles

Ces articles sont déjà disponibles chez les détaillants (sauf les pneus en 650b qui seront en vente en juillet et les chaussures disponibles seulement à partir de septembre). Mais Mavic prépare aussi sa révolution B to C en terme de support de vente. Effectivement, la marque historique et emblématique du vélo français, très visible sur le Tour de France et les grandes classiques, a toujours été très présente chez les détaillants. Sans leur faire faux-bond, Mavic s’adapte visiblement à la malheureuse diminution du nombre de vélocistes de proximité et au contexte du fort développement des achats en ligne.

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La chaussure, qui sera dispo en septembre et que nous testerons alors, utilise le système de fermeture le plus efficace et le plus indémodable qui soit : le lacet – photo Mavic-Jérémie Reuiller

Allroad : la synthèse selon Mavic

Pour l’occasion, Mavic avait convié à ce Press Camp trois de ses ambassadeurs, qui nous ont accompagné pendant toute la durée du séjour. Sympathiques, accessibles et collaboratifs, ils ont volontiers partagé leur expérience et leur enthousiasme durant les rides mais aussi pendant les repas et les moments de détente.

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Les ambassadeurs Mavic Kilian Bron, Mike Cotty et Tim Johnson nous ont accompagné pendant ce Press Camp – photo Mavic-Jérémie Reuiller

Il est intéressant de pointer les caractéristiques et les spécialités de chacun :

Mike Cotty, cycliste sur route, pur grimpeur, est le fondateur de “The Col Collective”.

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Mike Cotty, pur grimpeur se régale aussi en descente et en gravel – photo Mavic-Jérémie Reuiller.jpg

Kilian Bron, virtuose de free ride et d’enduro extrême, est un fou des descentes, pourvu qu’elles soient très raides et dans les pierriers alpins.

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Kilian Bron est capable de pédaler, filmer et se photographier en même temps – photo Dan de Rosilles

Tim Johnson, le doyen du trio, est quintuple champion des USA en cyclocross.

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L’ambassadeur Mavic et champion de cyclocross Tim Johnson en plein travail – photo Mavic-Jérémie Reuiller

Route, MTB, cyclocross, ces trois spécialités si différentes et cloisonnées, tant par les instances du sport que par les pratiquants eux-mêmes, ont été ici réunies sans doute à dessein, comme une sorte de synthèse de ce que peut être le Allroad. À la croisée des trois disciplines, les champions se sont retrouvés pour pratiquer une forme de vélo capable de les réunir. Bravo à Mavic pour ce qui est à la fois un très bon “coup de com” et une synthèse qui définit ce qu’est le Allroad.

Mavic “invente” le Allroad et valide le gravel

Pourquoi ce terme de Allroad ? Les responsables de Mavic ont volontairement délaissé le terme “gravel”, sans doute trop générique et déjà très utilisé par d’autres, pour choisir un terme plus associé à la marque. Il s’agit peut-être aussi pour la marque de cibler en priorité les pratiquants du vélo de route. Effectivement, Mavic est déjà très implanté sur ce marché, et on peut penser aussi que les préjugés des cyclistes sur route sont les plus forts lorsqu’il s’agit d’aller poser ses roues sur les voies non goudronnées, voire carrément défoncées. Les vététistes y sont déjà ; reste à convaincre les routiers que c’est possible, intéressant, et même ludique.

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Reste à convaincre les routiers que c’est possible – photo Mavic-Jérémie Reuiller

La gamme de pneumatiques va dans ce sens : le pneu de 30 mm est un appel du pied pour passer d’un bitume sec et lisse aux “dirt roads”, parfois mouillées, boueuses ou même enneigées, révélant des bandes de gravier et des nids de poules. Le pneu de 40 mm permettra ensuite aux téméraires qui auront pris de l’assurance d’aller goûter aux pistes forestières, voire aux monotraces si affinités. La gamme Allroad est, pour les cyclistes sur route, la clé des champs, des forêts et des montagnes. C’est la possibilité d’aller explorer d’autres territoires, vêtu de façon appropriée, sur un vélo équipé de roues adéquates, montées de pneus adaptés pour cet usage.

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Le gravel c’est la possibilité d’aller explorer d’autres territoires – photo Mavic-Jérémie Reuiller

Au-delà de la mise en vente de cette panoplie complète du petit aventurier à vélo, que l’on jugera plus ou moins opportune, selon que l’on est déjà totalement ou en partie équipé, plus ou moins expérimenté, ou que l’on préfère du matériel conçu et vendu par des concurrents de Mavic, ce que révèle d’intéressant et de prometteur cette gamme, c’est la reconnaissance de fait, la validation officielle par une marque emblématique et historique du monde du vélo d’une pratique émergente.

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L’application “My Mavic” permet de calculer la pression de pneus idéale – photo Mavic-Jérémie Reuiller

Jusqu’alors, chacun abordait “son” gravel au petit bonheur la chance, à la croisée et dans l’ombre des disciplines reconnues. Chacun faisait ses propres expériences, choisissait à droite et à gauche les éléments constitutifs de sa propre gamme vestimentaire, accessoires, roues, pneus, pour répondre au mieux à ses besoins.  L’arrivée d’une grande marque dans le secteur peut faire de l’ombre à cette spontanéité ou bien faciliter un choix … Plus rien n’est laissé au hasard, Mavic a même conçu une application mobile pour calculer la pression de pneu idéale ! Bien sûr, il est toujours souhaitable, et même indispensable, que la créativité et l’astuce continuent d’alimenter en énergie le fourneau de l’engouement auquel se chauffe le petit monde du gravel. Soyons sûrs que la gamme Allroad proposée par Mavic accélèrera l’adhésion de toujours plus de cyclistes à ce qui est en train de devenir une discipline du vélo à part entière.

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Rouler de nuit, le gravel permet ça aussi – photo Mavic-Jérémie Reuiller

 

Turin – Namur : une belle expérience de bikepacking

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Sur Bike Café nous vous avions présenté Torino – Nice, voici maintenant Torino – Namur … La ville de Turin deviendrait-elle l’épicentre du gravel européen ? Merci à Fabian Tilquin qui nous a fait la gentillesse de ramener dans ses sacoches de bikepacking un récit riche d’enseignements et de conseils : du vécu en matière de bikepacking.  Avis à tous les “bikepackers riders” en puissance : il y a de l’info …

Fabian a 42 ans, est chef de projet informatique il vit à Namur en Belgique. Son frère Manu, qui est un cycliste convaincu l’entraîne dans sa passion du vélo en 2013. Il abandonne la voiture et fait ses déplacements quotidiens à vélo. Il  s’achète un Kona … il en possède 4 maintenant. Il prend gout au vélo et avec son frère et ils réalisent ensemble quelques voyages à vélo de 1 à 2 jours : vers la côte d’Opale ou pour aller à Paris.

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Fabian (à droite) avec Manu son frère bien installés dans le TGV … c’est le départ pour l’aventure – photo Fabian

Profitant d’une semaine de disponibilité qu’ils pouvaient avoir tous les deux, ils projettent de faire ensemble un long périple. “Comme on voulait de la montagne on a regardé les différentes traces que l’on pouvait faire. Le choix de Turin s’est imposé grâce à la facilité d’accès par le train et un itinéraire pour revenir en Belgique qui offrait le franchissement  de nombreux cols entre l’Italie, la Suisse et ensuite les Vosges“, explique Fabian. Il décident du parcours en août 2017 et passent quelques soirées ensemble pour préparer cet itinéraire de presque 1000 km avec un gros dénivelé. Ils sont partis en mars dernier, mais laissons la parole à Fabian qui nous raconte l’aventure des deux frangins et nous livre en même temps un excellent retour d’expérience … et même de non-expérience dans certains cas.

Fabian …

Je vais tenter de structurer un peu le retour sur le voyage que j’ai effectué avec mon frère depuis Turin, jusqu’à Namur ville belge située à 50 km au sud de Bruxelles.

Nos vélos

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Le Kona Jake the Snake de Fabian à gauche et le Victoire Versus de son frère à droite – photo Fabian

Je suis parti avec mon fidèle Kona Jake the Snake, cadre et fourche carbone, groupe Shimano 105. Équipé avec de pneus  Hutchinson Override 38 et d’une transmission double plateau 36/46 (classique en cyclocross) avec une cassette 11 – 32. Autant le dire tout de suite, j’étais un peu juste dans les montées très raides. J’ai d’ailleurs dû mettre pied à terre plusieurs fois dans le terrible col de Weissenstein et ses 6 kilomètres de folie avec des passages interminables à 22%. Mais mis à part ça, le Jake a été parfait ; la position est confortable à souhait (les géométries Kona sont vraiment faites pour moi…) ; le cadre carbone filtre parfaitement les vibrations.

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Mon Kona avec son ADN de cyclocross – photo Fabian

Bref rien à redire, que ce soit pour rouler à plus de 30 km/h sur le macadam suisse aussi lisse qu’un billard ou crapahuter sur les chemins rocailleux des Vosges : il est à l’aise partout. Même dans la boue, où mes Hutchinson ont montré leurs limites. Le Jake ne se “bourrait” pas dans la gadoue (sans doute grâce à son ADN de cyclocross). Les pneus, justement, je peux en dire quelques mots : hormis la boue et la neige, ces pneus sont d’une efficacité redoutable, roulants quand il le faut, accrocheurs sur les parties hors bitume, sans oublier le confort. Tout ça pour un prix défiant toute concurrence (55 € la paire). Je ne ferais certainement pas une généralité sur la pertinence d’un cadre carbone pour une pratique gravel bikepacking. Je peux juste dire que ce Kona Jake a remplit sa mission de façon magistrale et que je ne vois pas trop ce que je pourrais lui reprocher, c’est léger (moins de 9 kg à sec) et confortable… que demander de plus ?

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Le Victoire tenait bien mieux la route que le mien dans la boue – photo Fabian

Mon frère roulait sur son Victoire Versus qu’il avait chaussé pour l’occasion de Panaracer GravelKing : 38 à l’avant et 43 à l’arrière. Je ne peux pas m’exprimer sur les qualités de son vélo – étant donné que nous n’avons pas échangé nos montures- mais j’ai constaté qu’il tenait bien mieux la route que le mien dans la boue, et que son pédalier mono de 38 combiné à son énorme cassette de 11 – 42 lui permettait de plus facilement grimper les raidillonsIl avait par contre un « trou » lorsqu’on roulait à 27-28 km/h, soit il devait trop mouliner, soit trop forcer.
Aucun incident mécanique n’a été à déplorer de mon côté, la roulette du dérailleur arrière SRAM X9 du Victoire a en revanche fait des sienne ; et après plusieurs réparations de fortune, nous avons heureusement pu en acheter une nouvelle chez un Vélociste suisse, au nom évocateur de Fatal Bike  😊.

Les sacs

De mon côté, le budget vélo étant serré, je suis parti sur des solutions économiques. J’ai trouvé une sacoche de selle de marque Rockbros (14 L) sur Amazon à 49 €.

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Pour la sacoche de cintre, j’ai opté pour la « Airlock Dual 20L » de chez Alpkit – photo Fabian

Je ne peux évidemment encore rien dire sur la longévité de cette dernière, mais la qualité semble au rendez-vous. Son étanchéité a été testée avec succès lors de deux journées de pluie. Elle est-elle moins « stable » que la Ortlieb de mon frère, qui ne se dandine pas comme la Rockbros. Mais cela ne m’a gêné à aucun moment. J’ai transporté dans ce sac mes affaires de « ville » (Pantalon, 2 t-shirts, un pull), mes 3 caleçons et 3 paires de chaussettes, mon T-shirt technique de rechange et ma housse de transport vélo (pour le TGV) qui accessoirement nous servait de bâche lorsque nous campions.

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Sur le vélo de Manu des sacoches Ortlieb- photo Fabian

Pour la sacoche de cintre, j’ai opté pour la « Airlock Dual 20 L » de chez Alpkit à 20 €. L’étanchéité est parfaite, mais les lanières pour attacher le sac au cintre sont assez sommaires. Alpkit conseille d’ailleurs de prendre un harnais supplémentaire pour la pratique du VTT engagé ou pour porter des charges lourdes. Ne portant que mes affaires de couchage relativement légères, je n’ai eu aucun problème et je suis absolument ravi de cet achat. Grâce à son rapport qualité/prix, ce sac est sans doute imbattable (sauf à aller fouiner du côté de chez Ali… ce que personnellement j’ai un peu de mal à faire.
Pour compléter le tout, j’avais installé deux petites sacoches de cadres : une B-Twin et une Vaude, qui me servaient à transporter ce qu’on nomme chez nous le « brol », c’est-à-dire les petites affaires (kit réparation pour le vélo, batterie externe, lampes, portefeuille, …).

Mon frère, était équipé en Ortlieb, pour la sacoche de selle (une 17 L) et la sacoche de cadre (une 6 L). Et à l’avant, il avait comme moi, le sac Alpkit, complété du harnais dont je parlais pour mieux le fixer sur le cintre. C’est de la valeur sûre et il en a été enchanté bien évidemment.

Le parcours et le guidage

J’ai tracé le parcours à l’aide de Komoot, en m’aidant de la cartographie « OpenCycleMap » et de Google Earth pour certaines parties délicates. J’avais planifié un peu moins de 1000 kilomètre pour 11.000 m de D+ au total. Le parcours était composé de 30 à 40% de parties off-road (gravel roulant, gravel technique et partie carrément VTT) le reste étant de la route. Ça, c’est pour le kilométrage. En termes de durée, le ratio est inversé car la vitesse est nettement moins élevée en off-road que sur le bitume, on passe donc plus de temps sur les chemins de traverse, que sur les routes. C’est physique, voire très physique, mais nous concernant, la proportion a été parfaite : on prend son pied dans les parties gravel, et l’asphalte est le bienvenu pour soulager les muscles et les articulations et nous permet d’avancer un peu.

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Manu … on prend son pied dans les parties gravel. Du côté de Libin en Belgique ça sent l’écurie … photo Fabian

Pour nous guider, je suis resté fidèle à Komoot, et j’ai donc utilisé un smartphone. En mode « hors-ligne », il tient une petite journée. Je le rechargeais donc, soit à l’aide de ma batterie externe (une 12000 mA), soit sur une prise secteur lorsque nous nous arrêtions dans un restaurant ou un café. Quand nous dormions dans un gîte ou à l’hôtel, je rechargeais le téléphone et la batterie externe. L’avantage de suivre Komoot, c’est qu’il s’agit d’un véritable GPS qui vous dit d’aller à gauche, à droite ou tout droit, ce n’est pas une trace qu’on suit sur un plan. Ensuite, il vous indique la distance à parcourir sur l’axe sur lequel vous êtes ; ce qui permet de laisser le téléphone en veille, et ne l’activer que lorsque l’embranchement approche. Cela permet d’économiser énormément de batterie, surtout lorsque vous devez suivre un chemin ou une route pendant de nombreux kilomètres.

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Un vrai GPS qui vous dit d’aller à gauche, à droite ou tout droit. En Italie direction la montagne – photo Fabian

J’ai acheté un téléphone bas de gamme à 70 € mais avec une grosse batterie (3300 mA), sur lequel je n’ai installé que Komoot et qui ne me sert uniquement de GPS (il n’a pas de carte SIM). J’ai un étui souple B-Twin, qui est parfaitement étanche, et qui me permet de placer mon téléphone sur ma potence. Personnellement, je trouve que c’est la solution idéale. J’ai un Garmin Edge Tourer qui s’ennuie au fond d’un tiroir depuis que j’ai trouvé cette solution.

Distance et durée des étapes

J’ai opté pour des distances comprises entre 150 et 200 kilomètres par étape (voir les tracés ci-dessous), en fonction du terrain et bien entendu du dénivelé. Les seules exceptions, étant l’étape de haute montagne, avec l’ascension du Grand Saint-Bernard (95 kilomètres) et la dernière étape d’une bonne centaine de kilomètres (mais très gravelTT). L’idée était de rouler de manière effective entre 8 et 10 heures par jour. Nous avons roulé la plupart des étapes à bloc, nous relayant sur les parties bitumées et roulantes comme si nous étions dans une échappée du Tour de France.

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Fabian sur les bords du lac Léman – photo Fabian

Nous étions cramés sur les 20-30 derniers kilomètres et ceux-ci étaient donc souvent exécutés au mental. Pour la BTR, il est évident que je ne pourrais pas tenir ce rythme, et qu’il faudra que j’adopte une vitesse qui me place dans une zone de confort relatif. Je laisse de côté évidemment l’étape où nous étions malades et affaiblis, sous une pluie diluvienne, qui elle s’est faite au mental du premier au 190ème kilomètre.

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Les derniers kilomètres étaient donc souvent exécutés au mental – photo Fabian

Nous partions entre 7 et 8 h du matin et arrivions entre 17 et 19 ; ça nous laissait donc de longues nuits de repos (ce que je n’aurai pas sur la BTR).
La prochaine fois, je pense que j’opterai pour un rythme plus pépère ; ici, ça me convenait car cela constituait un bon entraînement pour la Normandicat (400) d’abord et surtout la BTR ensuite.

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Je pense que j’opterai pour un rythme plus pépère – photo Fabian

Le logement

Nous avons opté pour une alternance tente/ « abri dur ». Dans l’ordre, on a commencé par un gîte dans une maison d’hôte à Aoste, un camping où nous avons planté notre tente à Martigny (Suisse), un « pod », une espèce de cahute en bois, dans un camping, toujours en Suisse, à Solothurn, du camping sauvage en Franche-Comté du côté de Lures, un hôtel à Pont-à-Mousson et enfin une dernière nuit à la belle étoile, près de Neufchâteau (Ardennes belges).

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Du camping sauvage du côté de Neufchâteau avant la dernière étape … photos Fabian

Le coût …

Tout rêve à un prix  😊

  • Billest de TGV Bruxelles – Turin : 90 €
  • Logement (y compris la première nuit dans un hôtel à Turin) : 215 € (à diviser en deux, donc 110 € par personnes pour arrondir)
  • Nourriture/boisson : 30 € par jour en moyenne, sachant qu’on allait au restaurant une fois par jour …donc 210 € environ.
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Nourriture/boisson : 30 € par jour en moyenne – photo Fabian

Cette semaine nous est donc revenue à un peu plus de 400 € absolument tout compris.

Ce qu’il ne faut plus faire

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Passer le col du Grand Saint-Bernard à 2500 m fin mars, n’était pas l’idée du siècle … photo Fabian

Tout d’abord, je dois bien avouer, je sentais bien que traverser un col qui culmine à près de 2500 mètre (le col du Grand Saint-Bernard pour ne pas le citer) fin mars n’était pas l’idée du siècle. Mais je ne m’attendais pas à un tel spectacle : un épaisseur de 11 mètres de neige, une température frôlant les -10 degrés et un blizzard aveuglant. Nous étions malgré tout prêt à affronter ces conditions pendant les 8 kilomètres d’ascension restant, avant que des skieurs italiens ne nous le déconseillent fortement. La raison l’a alors emporté et nous avons passé le reste de la journée à attendre un bus pour passer le col via le tunnel, qui, bien entendu, est interdit aux piétons et vélos.

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Nous n’avons pris aucun vêtement ou chaussures de pluie – photo Fabian

Le deuxième point est sans doute aussi évident, et aurait pu ou dû être anticipé. La pluie ! Dans notre grande naïveté, nous n’avons pris aucun vêtement ou chaussures de pluie :  résultat, durant une journée et demi, nous avons passé notre temps à barboter dans nos habits et chaussettes. À ne surtout plus faire !

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Des solutions « économiques » pour emballer nos vélos – photo Fabian

Le dernier point est moins primordial, il s’agit du transport. Nous avons choisi des solutions « économiques » pour emballer nos vélos afin qu’ils respectent les règles édictées par la SNCF pour le TGV, à savoir que le vélo doit être démonté et se trouver dans une housse aux dimensions maximales de 120 cm x 90 cm. Porter les vélos de la maison à la gare et surtout dans le métro pour changer de gare à Paris (gare du Nord à la gare de Lyon) fut très physique. C’est assez lourd, mais surtout, il n’y a aucune prise pour bien le tenir. Sans compter qu’il faut aussi porter les sacoches, qui, ne sont pas emballées avec le vélo. J’étais bien content d’avoir un physique de rouleur et non pas de grimpeur pour cette « épreuve ».

Les tracés

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Le parcours sur Opencyclemap enregistré sur Openrunner

Voici sur Openrunner les traces gpx des 7 jours du périple réalisé par Fabian et son frère.

Jour 1 : Turin – Aoste (143 km) https://www.openrunner.com/r/8530117

Jour 2 : Aoste – Martigny (90 km) https://www.openrunner.com/r/8530119

Jour 3 : Martigny – Solothurn (178 km) https://www.openrunner.com/r/8530121

Jour 4 : Solothurn – Lures (144 km) https://www.openrunner.com/r/8530122

Jour 5 : Lures – Pont à Mousson (177 km) https://www.openrunner.com/r/8530124

Jour 6 : Pont à Mousson – Neufchâteau (145 km) https://www.openrunner.com/r/8530126

Jour 7 :  Neufchâteau – Namur – (109 km) https://www.openrunner.com/r/8530127

Texte et photos Fabian Tilquin

Je ronge mon frein MAFAC

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En attendant de remonter quelques vieilles reliques je ronge mon frein, ou plutôt je décape et je rénove  … et cette fois je m’attaque à des freins MAFAC …

Vous qui cherchez une occupation lorsque vous êtes un peu coincé chez vous par un dimanche pluvieux …  Et bien, plutôt que de vous avachir dans le canapé devant la télé, prenez votre vieille paire de freins Mafac pour leur donner un petit coup de jeune. Voici donc une séance de chirurgie esthétique pour faire perdre quelques années à vos antiques freins à tirage central.

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Sortez vos vieux freins Mafac – photo Pierre

Connaissez vous les freins M.A.F.A.C …

La M.A.F.A.C. {Manufacture Arvernoise de Freins et Accessoires pour Cycles) était installée autrefois à Clermont-Ferrand. Cette manufacture était un des principaux fabricants français de freins de bicyclettes entre 1947 et 1985 date à laquelle ses productions ont été arrêtées.

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Une petite pub de 1972 avec des dessins signés D. Rebour

Le frein Mafac est sans incontestabelemnt le frein le plus utilisé dans les années 60 – 70 lors de la grande époque du vélo français  … On le trouvait alors monté sur tous les vélos de gamme moyenne ou haute … Ces célèbres freins ont même été déclinés dans une série baptisée, avec un peu d’anticipation : “Mafac 2000”. Cette série comprenait un modèle “doré” qui était assorti au dérailleur Simplex de la même veine. Ce groupe donnait un côté “classe” au vélo qui en étaient équipés.

Ce frein a été “ringardisé” dans les années 80 par les superbes modèles Campa et Shimano à tirage latéral. Il souffre actuellement d’une mauvaise image auprès de ceux qui bricolent les vieux vélos. C’est toujours désolant de voir ces freins “poubellisés” par les amateurs de reconversion en Fixe ou Single Speed, qui remplacent ces MAFAC d’origine par des “chinoiseries”. Avec un peu (et même beaucoup, pour être honnête) d’huile de coude on peut redonner une belle jeunesse à ces ancêtres afin de garder au vélo son “cachet” vintage. Question de goût sans doute mais on vous l’a déjà dit : sur la balance il n’y a pas photo entre les produits neufs, copies d’anciens modèles, et les originaux d’époque.

Singer, l’artisan vélociste renommé installé à Levallois équipait bien sûr ses vélos avec des freins Mafac qui étaient ébavurés et polis à l’atelier. C’est un apprenti qui préparait ces freins suivant cette méthode pour préparer ensuite les montages à la carte. Après l’arrêt de l’activité de Mafac, Singer  a continué  d’acheter les anciens stock (new old stock) et a perpétué la méthode.

Comment faire ?

Alors comment faire pour retaper ces bons freins MAFAC qui étaient construits sur la base de pièces en alu moulées ?

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Autopsie d’un freins Mafac … photo Pierre

Avec l’âge et les intempéries une couche d’alumine se dépose ce qui rend le polissage manuel inefficace. Pas très compliqué de redonner un coup de jeune une vieille paire de freins … enfin il faut quand même bosser un peu mais ça fait partie du plaisir.

Après démontage et microbillage des pièces, on reprend à la lime les joints et bavures de fonderie, puis avec la bande de toile abrasive en coinçant les pièces dans l’étau, papier 400, et enfin polissage au touret.

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Un sacré coup de neuf … photo Pierre

Graissage et remontage comptez tout de même pas loin d’une belle journée de travail pour une belle finition. Un outillage minimum sera nécessaire … on pourra se passer du microbillage mais ce sera plus long surtout si la visserie est attaquée. Sinon il sera quand même nécessaire de disposer d’un touret à polir. Dans le cas de ces deux freins on peut dire qu’ils sont plutôt en bon état on a vu pire …

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Le fameux avant / après … photo Pierre

La Hussarde … la version Chilkoot d’un roman de Giono

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Vers 1832, Angelo Pardi est un jeune aristocrate italien, colonel de hussards, qui doit fuir son Piémont natal après avoir tué en duel un officier autrichien.

Nous avons pu lire le roman de Jean Giono : Le Hussard sur le Toit paru en 1951 avec pour trame cette belle histoire entre Angelo Pardi et Pauline de Théus. Nous avons pu voir plus tard en 1995 la version filmée de Jean-Paul Rappeneau avec Olivier Martinez (Angelo) et Juliette Binoche (Pauline). La “Hussarde” version 2018, est l’adaptation cycliste, imaginée et mise en scène par Luc Royer de Chilkoot.

Deux jours de vélo sur les routes perdues et quelques pistes pour franchir, comme Angelo, le Pas de Redortiers dans les Alpes-de-Haute-Provence. Au fil des kilomètres effectués par les participants, s’égrainent, presque une à une, les 500 pages du livre de Giono, de Manosque à Sainte-Colombe et de Sainte-Colombe à Théus …

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Une aventure signée Chilkoot avec : le magazine 200, Ultimebike, Zéfal et Mavic.

La proposition de Chilkoot est attirante : partir à la poursuite du Hussard sur le toit au sein d’un petit groupe comptant cette année une quinzaine de cyclistes. Une façon de sortir du temps et des saisons. C’est aussi s’enfoncer au plus profond de vallées oubliées jusqu’aux confins de la Haute Provence, des Alpes-de-Haute-Provence et de la Drôme. C’est faire l’expérience – au fil des Pas et des Cols – du silence et du sifflement du vent balayant les crêtes. C’est découvrir, écouter et partager “Le Chant du Monde” (un autre roman de Jean Giono), celui-là même qui fait battre le coeur des hommes…

Les 220 km du parcours et les 5000 m de dénivelé sur ces 2 jours seront les sujets de nouvelles histoires … Luc Royer, le créateur de Chilkoot, a fait monter sur le toit de l’aventure romancée, ces quelques cyclistes qui ont participé à la première “Hussarde”. Suivons donc ces nouveaux hussard(e)s héros et héroïnes de ce “roman”, revisité en version cycliste …

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Manosque – La Porte Soubeyran point de départ de l’aventure – photo Chilkoot

« Il faut que j’aille tout de suite chez Giuseppe, se dit Angelo. Il me semble que je dois monter par là, jusqu’à une sorte de clocher surmonté d’un bulbe de ferronnerie et sous lequel passe une porte. »

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Col de Montfuron – photo Chilkoot

Il faut s’en aller au fond du Vaucluse, c’est-à-dire en partant d’ici par l’ouest. Et de là gagner la Drôme. C’est le pays tout ce qu’il y a de plus sauvage. Et là-dedans, il y a une vallée bien plus sauvage encore qui monte dans les montagnes. Tu vas voir. 

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Col de Montfuron – photo Chilkoot

(Giuseppe) “Il fit la carte sur un morceau de papier. Il connaissait les routes principales et mêmes les petits chemins.”
… Ce n’est ni une ville ni un village, ni même une croisée de chemins. C’est une chapelle au bord de la route dans un endroit qui fait peur. Ça s’appelle Sainte-Colombe d’en bas.
 

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Valsaintes – Au passage de Fanny et à l’approche du secteur gravel de Valsaintes, en ce 31 mars 2018, les talus ne sont pas “brûlés jusqu’à l’os” mais enneigés … photo Chilkoot

Sur les talus brûlés jusqu’à l’os quelques chardons blancs cliquetaient au passage comme si la terre métallique frémissait à la ronde sous les sabots du cheval.

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Abbaye de Valsaintes – photo Chilkoot

On voyait les murs blancs et les clochers de ce qui paraissait être une abbaye.

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Le village de Banon – photo Chilkoot

Angelo poussa son cheval qui prit le trot. Il rejoignit un petit vallon qui en trois détours le mit au seuil d’une plainette au bout de laquelle, collé contre le flanc de la montagne, il aperçut un bourg cendreux dissimulé dans des pierrailles et des forêts naines de chênes gris.
Il arriva à Banon vers huit heures…

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Pause repas à Banon – photo Chilkoot

Angelo dit chercher le Château de Ser.
« Après Noyers » lui indique le garçon d’écurie de Banon. « Au lieu d’aller faire le tour au col du Mégron (cf. col du Négron), la route monte tout doucement entre les bois de hêtres et elle utilise un pas, c’est-à-dire un passage qui la fait descendre droit sur Les Omergues, un petit hameau de vingt feux sur la grand-route, de l’autre côté. Des Omergues au Château de Ser il y a cinq lieues en prenant la grand-route, à droite. »

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photo Chilkoot
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Après le franchissement du Pas de Redortiers, dans 15 cm de neige puis la descente sur les Omergues, Daniel (CCC073) et Stéphane (145) remontent à bon train vers Séderon via le Col de la Pigière … photo Chilkoot
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Regroupement de Hussard(e)s au col de la Pigière après leur franchissement du Pas de Redortiers ou leur traversée du Col du Négron … photo Chilkoot
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Après Alain Puiseux à l’été 2017 (cf pages 16 et 17 du Magazine 200 N°14), c’est au tour de Christophe Renard d’affronter le “esse” du Col St Jean entre Ballons / Eygalayes et Laborel en ce début de Printemps 2018… photo Chilkoot
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À Orpierre Yann avait froid et buvait un chocolat chaud … On en voit un qui boit la bière de récup – photo Chilkoot
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À Orpierre – photo Chilkoot

En vue du clocher de Saint-Cyrice il fut facile de trouver un chemin de terre. Il prenait dans de l’herbe rousse, sous un petit pin parasol. Grâce à lui, ils contournèrent à bonne distance le Village de Saint-Cyrice où régnait un silence significatif.
(Étoile-Saint-Cyrice)

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Le bivouac – photo Chilkoot

Ils arrivèrent à Montjay sur le pas de la nuit. Quelques grosses gouttes de pluie commençaient à claquer. Ils étaient fatigués.
Le village bâti sur un noeud assez important de petits chemins campagnards semblait sain et bien tenu.”

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photo Chilkoot

La Lune à moitié ensevelie dans l’ouest donnait cette lumière étrange, teintée de jaune qui compose des réalités dramatiques. L’horizon sur lequel elle s’inclinait, semblait avoir éclaté en poussières d’argent dans lesquelles flottait le fantôme vaporeux des montagnes.

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La troupe est repartie le lendemain – Balcons du Buech – photo Chilkoot
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Les hussards en peloton vers Ribiers – photo Chilkoot
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Hussard isolé à Valernes – photo Chilkoot
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Sur le pont de Vaumeilh – photo Chilkoot

Enfin, à un détour, on vit les cinq à six lacets de routes qui séparaient encore de Vaumeilh et le bourg lui-même. Il couronnait tout le sommet de la haute colline jaune.”

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Un beau “esse” vers Sigoyer – photo Chilkoot
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Theus – photo Chilkoot

« Le château de Théus, quoique campagnard, était plein d’attraits et ses terrasses rustiques dominaient le cours le plus torrentueux de la Durance, devant un décor de montagnes extravagant. » 

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La fin d’une aventure à Theus – photo Chilkoot

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“Ils arrivèrent à Théus deux jours après, sur le soir. Le village dominait la vallée profonde de très haut.”

Si vous aussi cette histoire vous a donné envie de rouler de façon romanesque : rendez-vous l’an prochain avec Chilkoot pour la prochaine édition.

Infos sur le site de Chilkoot

Des nouveautés pour inviter le baromètre à aller vers le beau

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Les beaux jours arrivent enfin … Il est temps de songer à s’équiper. Voilà quelques nouveautés printanières pour vivre en harmonie ce renouveau. S’habiller de façon originale et légère, rouler sur un pneu performant, enregistrer ses kilomètres en restant connecté, pédaler bien chaussé, protéger ses yeux du soleil revenu …

matos-unOakley Flight Jacket et Field Jacket

Oakley, lance sa toute dernière évolution dans le domaine des lunettes techniques avec lFlight Jacket et Field Jacket. Ces deux modèles aérodynamiques sont destinés à répondre aux besoins de performance des cyclistes de classe mondiale, mais aussi des sportifs de tous niveaux, grâce à des innovations et technologies de pointe pour rester dans le peloton de tête.

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Animation Oakley

Les lunettes Flight Jacket et Field Jacket sont dotées du tout premier système de circulation d’air au monde a permettant de lutter contre la buée et la transpiration : la technologie Advancer™ d’Oakley. Elle permet aux cyclistes d’exploiter la circulation de l’air à leur convenance grâce à une simple pression, pour se concentrer exclusivement sur leurs performances sans se soucier des conditions météorologiques.

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Photo Oakley

D’autre part, ces nouvelles lunettes bénéficient de la technologie optique révolutionnaire d’Oakley, PrizmTM, qui s’appuie sur plusieurs décennies de recherche, faisant de ces lunettes un équipement essentiel pour les sportifs. La technologie Prizm fait ressortir les détails pour améliorer les performances et permettre une perception ultra-précise des couleurs. Elle a été développée pour des environnements spécifiques et un usage quotidien.

Prix : 212 € (avec des verres normaux) à 262 € (avec des verres Prizm polarisés).

matos-deuxDu nouveau chez Ozio

Une nouvelle gamme de maillot arrive chez Ozio : la petite marque qui grimpe … Une très belle collection pour rouler aux beaux jours avec des maillots techniques, gais et originaux. Le style Ozio est né et avec Dédale, Gradation, Strates, Écailles, Rayons, Éclats, Osmoz … vous aurez le choix pour rouler fit et léger.

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Photo Ozio

Mais chez Ozio il n’y a pas que les maillots … Côté cuissard nous avons repéré un superbe Grand Fondo qui nous laisse envisager de longues randonnées confortables …

Bientôt retour de test du maillot et du cuissard sur Bike Café …

Prix :

  • maillots : 60 à 63 €
  • cuissards 71 à 103 €

Voir toutes les nouveautés sur le site d’Ozio

matos-troisGarmin …restez branchés avec le 520 plus

Préchargée sur l’Edge 520 Plus, la cartographie Garmin Cycle Map propose une assistance de navigation virage après virage, signalant les plus dangereux d’entre eux directement sur l’écran. Avant de prendre la route, les cyclistes planifient et téléchargent leur itinéraire avec Course Creator grâce à l’application Garmin Connect Mobile. Cet outil intègre la fonction Trendline Popularity Routing, qui analyse les données issues de l’ensemble des activités des utilisateurs de compteur de vélo Garmin afin de définir et classer les meilleurs itinéraires selon leur popularité.

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Photo Garmin

Lors d’une sortie, l’Edge 520 Plus permet, grâce à ses dernières fonctions de connectivité, de ne plus penser à son téléphone durant l’activité. La nouvelle fonction de messagerie entre cyclistes permet d’envoyer directement des messages pré-rédigés à d’autres utilisateurs de compteurs Edge, mais aussi de répondre aux appels manqués et SMS reçus.

Prix : 349,99 €.
Infos sur le site 

matos-quatreLake moderne et classique

Ne vous y trompez pas… Sous ses lignes classiques et presque rétro, se cache une chaussure 100% course et qui ne fait aucune concession à la performance. Elle est d’ailleurs conçue pour subir de hautes cadences de pédalage et de fortes pressions.
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Photo Boost cycles
Le modèle CX 1 Carbon adopte la semelle Lake Race 100% carbone, pour une parfaite transmission de la puissance de pédalage. Le chaussant est quant à lui dans la lignée des modèles orienté course de la marque, c’est-à-dire, parfaitement ajusté à la cheville, mais avec l’espace nécessaire pour subir la déformation engendrée par la pression du pédalage au niveau de l’avant-pied. Bref, un savant mélange de performance et de confort. Nous vous conseillons de prendre un pointure de plus que votre pointure habituelle.

Caractéristiques

  • Empeigne : cuir
  • Semelle extérieure : Race 100% Carbon 3 trous
  • Serrage : lacets
  • poids : 319 g (taille 42)
 Prix : 159 €

matos-cinqRapha Classic Flyweight un poids plume sans chichi

Conçu pour rouler dans les conditions les plus chaudes et les plus humides, ce Flyweight Print Jersey est confortable lorsque la chaleur grimpe et son graphisme attrayant évoque les lignes sans cesse en mouvement du peloton. Le tissu évacuant instantanément l’humidité sèche très vite et permet à l’air de circuler pour vous maintenir à bonne température les jours où l’on suffoque. Son col bas vous permet en outre de rester à l’aise et de pouvoir respirer en laissant votre cou dégagé.

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photo Rapha

Moins de coutures améliorent le transfert de l’humidité, et une bande de maintient ainsi qu’un zip minimalistes, permettent de réduire le volume. Les poches extensibles restent loin du corps lorsqu’elles sont remplies et leur doublure en mesh permet de limiter la transpiration. Un brassard contrasté avec un logo en italique rappelle le style classique.

Prix : 120 €
Infos sur le site 

matos-sixPirelli met la gomme

Pirelli signe son retour dans le monde du vélo après une longue absence. La marque italienne propose 3 modèles du pneu P Zero.

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photo Bike Café

Les années d’expertise dans les courses de haut niveau ont donné naissance à leur joyau : le P Zero™ Velo vient se mesurer aux plus compétitifs pneus de vélo. Le mélange de gomme Pirelli SmartNET™ Silica offre essentiellement une adhérence optimisée aussi bien sur route sèche que sur route mouillée, ainsi qu’une résistance à la crevaison et un kilométrage enviables.

Prix : Prix public conseillé 48,90 € (voir -20% sur Cycletyres)
Infos sur le site

matos-septLe Café du cycliste roulez avec Francine

Francine est un maillot performance très polyvalent pour la pratique de vélo de route avec une coupe près du corps aussi bien utilisable au printemps qu’en été. Le tissu très doux est spécialement conçu pour sécher rapidement et vous garder frais et sec durant les journées chaudes. Les panneaux à mailles ouvertes sur le dos et sous les bras quant à eux permettent l’augmentation du flux d’air. La ventilation est également améliorée par l’emploi unique de filets sur la poche arrière.

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Photo Café du cycliste

Pour les températures plus fraiches, le tissu de poids moyen fournit une protection supplémentaire contre le vent. Le design elegant est complétée par une foule de détails techniques, y compris une fermeture à glissière intégrale avec curseur, trois poches arrière cargo, une poche zippée, un système de câble audio et des éléments réfléchissants pour rouler en sécurité lorsque la luminosité est faible.

Prix : 135 €
Infos sur le site 

Test Camp Canyon à Puyloubier

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La présence de Canyon pour deux jours de tests au pied de la Montagne sainte-Victoire a été appréciée. Cet événement était organisé avec l’AVC Aix et se déroulait sur la charmante petite place de la Mairie de Puyloubier. La marque allemande, qui distribue ses vélos uniquement sur internet, a besoin de venir à la rencontre des cyclistes pour leur faire essayer les nouveaux modèles. Le grand barnum noir que l’on voit habituellement au Roc d’Azur accueillait les personnes qui souhaitaient tester les nouveautés. Philippe, du Bike Café Aix en Provence, est venu en voisin et il a pu rouler sur 2 des vélos proposés en test : le tout nouveau gravel Grail équipé en Di2 et le VTT électrique Spectral ON.

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Le barnum Canyon installé au pied de la montagne Sainte-Victoire – photo Philippe

Le terrain du test, qui est situé au-dessus du village de Puyloubier, est essentiellement caillouteux. Une seule partie des pistes est en terre dure. Les vélos seront mis à rude épreuve sur ce terrain rugueux et sec.

Canyon Grail 8.0 Di2

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photo Philippe

Prise en main rapide du Canyon Grail 8,0 Di2 en taille M sur une boucle d’environ 10 km, 200 m de D+ avec 80% de piste.

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photo Philippe

J’ai déjà parcouru cette boucle sur mon gravel habituel un GT Grade 105 carbone taille 55, équipé en tubeless 38/35 gonflés à 3/3,2 bars.

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photo Philippe

J’ai apprécié le confort sans savoir si ce vélo de test était équipé en tubeless ou pas ni à quelle pression il était gonflé. Les pneus de 40 font le job et la vivacité à la relance vient en grande partie de la légèreté du vélo. Je me suis senti immédiatement à l’aise tant en montée (raidillons à plus de 15% passés en 34/34), qu’en descentes secouantes. J’ai trouvé la taille M un petit petite pour mon 1,80 m ce qui induit une direction un peu trop vive pour du gravel. Le cintre bi-plan est agréable mais devrait s’élargir plus en partie basse pour offrir une meilleure tenue et permettre une rotation – légère – des coudes vers l’avant dans les descentes techniques. Dommage qu’il ne soit pas possible de régler la position des cocottes, je les ai trouvées un peu basses pour moi.

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photo Philippe

Canyon Spectral ON 8.0

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photo Philippe

Test rapide du Canyon Spectral ON 8.0 en taille M sur une boucle d’environ  25 km avec 450m de D+.

Je connais ce terrain, parcouru avec mon habituel BMC Trailfox. J’ai récemment testé un Lapierre Overvolt AM Team et un Specialized Levo Comp Carbon 6 Fattie sur d’autres terrains du même type. J’ai été très impressionné par le ON : pas de flou en descente constaté avec des pneus de 2,6 / 2,8 de large, poids du vélo raisonnable et placé bas. Il ne génère pas de lourdeur dans la direction et se place facilement dans les virages serrés et avale les descentes avec pierres roulantes et marches.

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photo Philippe

J’ai utilisé le mode Eco et je n’ai consommé qu’une barre. On peut en déduire une autonomie de 2000 m de D+ dans les mêmes conditions. L’écart d’étagement entre les 4ème et 5ème pignon ne se remarque que si l’on y fait attention. Je n’ai pas été enthousiasmé par les freins qui manquent de fermeté et qui offrent peu de progressivité. Sur mon vélo je suis équipé de Guide RS, donc le même maître cylindre mais avec came progressive en 180/180. Des améliorations / options qui dépendent de Canyon : un amortisseur à bonbonne séparée et une tige de selle Reverb. Il est dommage que pour son moteur Shimano on ne propose pas de manette minimaliste comme sur le Spé, un report des infos sur un gps / smartphone Bluetooth et une personnalisation des modes via une appli. J’aurais aimé un mode Eco plus faible me permettant de plus forcer en montée.

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photo Philippe

Ramène Ta Freiz’h !

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La réputation des fraises de Plougastel Daoulas n’est plus à faire … Quelques riders, sur leurs vélos de gravel, vont aller là-bas en juin prochain en cueillir, après avoir traversé la Bretagne. Cette idée originale a poussé, comme les stolons d’un pied de fraisier, dans la tête de deux cyclistes : Yvan et Frédéric. “C’est Yvan, qui a déjà réalisé un tour du Monde à vélo, qui a eu cette idée. Il a eu envie de faire partager son expérience de cyclo-voyageur pour faire découvrir la Bretagne à des cyclistes. Nous nous sommes penchés sur le projet et l’idée de proposer une aventure itinérante et autonome en gravel nous est naturellement venue” , explique Frédéric.

Le départ se fera de Guipry-Messac, en Ille-et-Vilaine, le 8 juin 2018 (cette localité est desservie par le TER). L’arrivée sera à Plougastel Daoulas dans le Finistère : elle est prévue  le 10 juin 2018 à 16 h 00 au plus tard. “L’idée de faire arriver les concurrents lors d’un événement festif s’est imposée et nous avons trouvé la fête des fraises de Plougastel en juin. Restait à imaginer le parcours et la date de départ qui pourraient aller avec ce lieu d’arrivée et la date de la fête”, précise Frédéric.

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Les deux compères se sont mis alors au boulot pour tracer d’est en ouest un itinéraire gravel qui entraînera les participants à la découverte d’une Bretagne méconnue. Ils passeront notamment par La Gacilly un petit village typique, les monts d’Arrée, … Frédéric, président d’un club de VTT, et Yvan ont créé une association pour soutenir ce projet : Gravel Cap. Plutôt VTTistes, ils pratiquent en complément le gravel. À l’heure où nous publions cet article, le tracé n’est pas encore complètement reconnu et les deux organisateurs ont pour objectif de vous faire passer dans les lieux les plus remarquables, comme le prouvent les quelques images de la dernière reco que Frédéric m’a envoyée : calvaire de Larrivain, vallée des Saints sur la colline de Quenequillec, Fontaine St Antoine à Pleumerit Quintin, Notre-Dame de Lorette à Le Quillo,…

La logistique

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Sur les traces d’Obélix

Location de matériel possible auprès des organisateurs pour minimiser les investissements pour bivouaquer. Si vous n’avez pas le matériel pour voyager en autonomie et que vous hésitez à investir … Gravel Cap vous propose un service de location de matériel (tente, matelas, bikepacking, …)

Transport : dans une épreuve de ville à ville il faut souvent se poser la question du retour. Il pourra se faire facilement à Guipry-Messac par le TER en rejoignant la gare de Brest en vélo (11 km entre Plougastel et Brest). Deux TER partent ce dimanche 10 juin de Brest pour Rennes (15 h 03 / 17 h 21 – 16 h 40 /18 h 58 au tarif de 28 €), vous pouvez ensuite rejoindre Guipry-Messac également par TER (18 h 44 / 19 h 11 – 19 h 40 / 20 h 07 au tarif de 8,20 €). Sinon, les organisateurs proposent un retour en bus qui sera réservé pour ceux qui le souhaitent. Attention, le nombre de places est limité.

Distance : 340 km

Attention, nombre de places limitées

Infos sur le site de Gravelcap

Quelques photos prisent lors de la dernière reco

 

Le MR4 Tour … un pari original signé 2.11 Cycles

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Bike Café

MR4 ça vous cause ? … Si vous êtes lecteur de Bike Café, vous avez sans doute lu notre test réalisé lors de la Résistance l’an dernier à Talloires. Nous avions la chance alors de tester un vélo de pré-série, baptisé MR4, que nous avait confié Jean-Philippe Ferreira, créateur de la marque 2.11 Cycles et concepteur de ce vélopasse partout “Modern Rando”.

Le projet MR4 arrive à terme moins de deux ans après son lancement, 2-11Cycles concrétise une de ses ambitions : créer un vélo alliant confort et performance. Ludique et sportif, haut de gamme et accessible : le MR4 défie les paradoxes.

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Le MR4 Tour

Tester un vélo révolutionnaire et traditionnel, qui réconcilie les compétiteurs les plus exigeants et les voyageurs contemplatifs, est le pari original du MR4 Tour. Il réunira six pilotes aux profils différents qui s’aligneront sur les épreuves d’ultra-endurance les plus audacieuses de la saison.

Pour le lancement commercial du MR4, nous avons imaginé de créer le MR4TOUR. Un appel à candidatures européen a permis de sélectionner six pilotes de taille, de niveau et d’horizon différents. Ils prendront possession de l’un des deux vélos spécialement créés pour l’occasion avant de s’aligner au départ des épreuves marquantes du calendrier bikepacking”, explique Jean-Philippe. Les épreuves choisies ne sont pas des moindres  : La Malteni Gravel Bootleggers (7 avril), La Gravel Tro Breizh (6-13 mai), la Born to Ride (8-13 juin), la French Divide (4-18 août) et last but not least, la TCR (départ le 29 juillet).

C’est donc deux MR4 en acier inoxydable complètement équipés qui seront confiés à Christine, Rémi, Mathieu, Thomas, Maxime et Alexandre dès le début avril. Ils parcourront plus de 12 000 km sur les routes et chemin de France et d’Europe d’ici le mois de septembre.

Partis de p(n)eu(s)…

2.11 est parti sur les chapeaux de roues … “Juin 2016 : nous décidons d’importer des pneus de vélos “premium”. Nous les choisissons pour leur conception innovante prônant de larges sections et un gonflage basse pression. L’histoire nous donne raison : le monde du cyclisme fait sa révolution et les coureurs professionnels commencent à rouler avec des pneus plus larges et moins gonflés”, précise Jean-Philippe. Effectivement des tests récents produits par un organisme allemand indépendant viennent enfoncer le clou et prouvent que ce type de pneus offre moins de résistance au roulement et favorise la performance, tout en ménageant le pilote.

Partis des pneus, 2.11 a porté ensuite son attention sur les roues, puis sur le freinage … “Avec tout cela l’idée du vélo dont nous rêvons depuis toujours est venue. Nous sommes fiers de vous le présenter aujourd’hui : le MR4, ou Modern Rando 4 », déclare Jean-Philippe.

Modernité et tradition

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Tirant partie des meilleurs aciers disponibles aujourd’hui, le MR4 est un savant mélange de modernité et de tradition. “Nous avons gardé l’essence des magnifiques randonneuses françaises si capables et si durables en y a joutant les performances de l’aciérie contemporaine et les derniers standards de l’industrie. De conception pragmatique, notre vélo saura ravir les pratiquants en quête de liberté recherchant une machine capable de rouler rapidement sur la route mais aussi de sillonner sentiers et chemins”, explique Jean-Philippe.

Le MR4 saura aussi séduire les cyclo-sportifs ayant délaissé l’acier au profit de l’aluminium et surtout du carbone depuis trop longtemps … Ils re-découvriront avec surprise et bonheur comment un vélo simple, réactif et confortable, invite à des sorties plus longues et à des itinéraires plus variés et plus audacieux. En un mot à plus de plaisir !

Pour suivre l’aventure sur les réseaux sociaux :

Caractéristiques techniques du MR4

  • cadre en acier inoxydable KVA MS3. Tubes horizontal et tube de selle en 28,6 mm, tube diagonal en 34,9 mm. Douille droite diamètre intérieur 44 mm. Bases 27×17, haubans diamètre 10mm.
  • Fourche carbone monocoque pivot conique – 400 g
  • Jeu de direction Tange Seiki
  • Cintre Compass Randonneur ou Compass Maes Parrallel + prolongateurs selon les .preuves/pilotes /
  • Guidoline lizard skins DSP2.5
  • Leviers et d.railleur arri.re Sram Rival
  • Pédalier Sram Force, plateaux ovales ou ronds Garbaruk. Denture selon les épreuves/pilotes
  • Cassettes E13 TCR+ 9-46T ou Garbaruk ou Sram selon les épreuves/pilotes
  • Tige de selle, potence, entretoises, collier de selle et bo.tier de pédalier BBB
  • Selle brooks Cambium C15 all weather
  • Roues carbone 2-11Cycles avec cercles en toray 800 32 trous (moins de 300 g), rayons sapim cx-Ray, moyeux Tune Kong 142×12 mm et SP Dynamo PD8X-M. Roues en 650b ou 700c
  • freinage hybride Juintech Flat mount modifié à la demande de 2-11Cycles. Disques flottants Zeno Reaction.
  • Pneus Compass, standard ou extralight, lisses ou à crampons en fonction des épreuves. Section prévues 650b x 42 et 700c x 38 pour les Malteni Bootleggers et Gravel trop Breizh. 700c x 35 et 650b x 48 pour le BTR. 650b x 42 ou 48 pour la French Divide et 700c x 35 pour la TCR
  • Éclairage B&M IQ-X + éclairage arrière à piles ou batteries
  • Convertisseur/regulateur Igaro D1
  • Sacoche avant Helmut Equipement “Manivelle” sur sytème clickfix
  • Sacoche arrière Helmut Equipement “Werewolf”
  • Sacoche de cadre Helmut Equipement
  • Porte bidons King cage inox

Infos sur le site

Le Café du Cycliste à Nice

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Le Café du Cycliste à Nice
Le Café du Cycliste à Nice

Avant d’être un vrai lieu où l’on peut boire un bon café, le Café du Cycliste est une marque de vêtements pour les amateurs de vélo. Cette marque est née il y a bientôt 9 ans sur la Côte d’Azur, dans un café typique niché au cœur des collines de l’arrière pays. Dans cet endroit rêvé pour effectuer une sortie à vélo, Rémi Clermont et André Stewart, les fondateurs, ont eu cette bonne idée devant une tasse de chocolat chaud. Cette passion du cyclisme, associée au lieu leur a inspiré le nom : “Le Café du cycliste”. L’enseigne s’installe à Nice en 2015 en ouvrant un espace de convivialité en plein cœur du vieux port. Un mélange de café et de club-house où tous les clients, cyclistes ou pas, sont les bienvenus dans le décor de cette ancien hangar à bateaux qui a été également une galerie d’art.

Le Café du Cycliste à Nice
Le Café du Cycliste à Nice

Un vrai café

La marque, qui est présente par ses revendeurs aux quatre coins du monde et sur internet et qui tient boutique à Londres, puise son authenticité dans ce lieu symbolique installé sur le quai du vieux port de Nice. Nous avons rencontré Willian Guérin, qui gère cet espace café, il nous explique “Il y avait une demande sur Nice de créer un point de ralliement, un lieu de rassemblement pour les cyclistes. Les créateurs de la marque se sont dit : puisque l’on s’appelle le café du cycliste, cherchons un endroit qui pourrait être un show room avec un coin café qui sera un espace communautaire avec un atelier vélo pour des réparations de base …”

Le Café du Cycliste à Nice
Le Café du Cycliste à Nice

L’idée est plutôt bonne car, avant que le lieu n’existe, de nombreux cyclistes étrangers ou d’autres régions de la France appelaient, imaginant que c’était un lieu où ils pouvaient venir rencontrer d’autres cyclistes pour découvrir la région. “D’année en année, le coin café a pris de l’ampleur. On n’est pas fermé et on accueille tous les clients même s’ils ne sont pas cyclistes. Il y a énormément de touristes et de locaux qui viennent déguster ici un bon café dans un beau décor. Notre café provient d’un torréfacteur local qui est installé dans le vieux Nice. Nous travaillons avec des producteurs locaux qui font de la qualité. Notre marque de vêtements est “Premium” nous devons respecter ce niveau pour notre espace café. Nous voulons offrir aux cyclistes de passage une expérience différente des autres lieux qu’ils connaissent en offrant notre particularité française et niçoise.”, précise William.

Le Café du Cycliste à Nice
Le Café du Cycliste à Nice

Un endroit qui bouge vélo

Le  week-end le Café est un point de rendez-vous des cyclistes qui se retrouvent pour des sorties en vélo”, m’explique William. “Généralement le samedi c’est tranquille, sur des parcours de 50 km et le dimanche, le rythme est plus élevé sur des distances entre 70 et 80 km. Le lieu, avec notre espace bar, permet d’accueillir différents événements comme la présentation par ASO de l’événement cycliste Explore Corsica ou en août prochain le Tour de France Cyfac …” Lors de grandes courses, retransmises à la télévision, comme récemment la Strada Bianche et Milan San Remo, les gens viennent se retrouver au café pour suivre l’événement ensemble sur l’écran du vidéo projecteur. Les groupes de cyclistes, qui viennent s’entraîner sur la côte en début de saison, passent au café comme récemment l’équipe Vélosophe Héroïn de Damien Bisetti. “On ne sert pas d’alcool au Café du cycliste. J’ai demandé à Damien s’il pouvait nous faire une bière Vélosophe sans alcool …”, plaisante William.

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Photo Café du Cycliste

Le design des vêtements est réalisé sur place. Sur la mezzanine du café il y a l’équipe intégrée de “créa” constituée de 3 personnes qui travaillent à la conception des produits. Cette équipe va bientôt déménager pour laisser plus de place à l’activité café.

Dans le café, il y a un atelier qui sert à l’entretien du parc de vélos de location du Café du cycliste. Il permet d’offrir un service de maintenance pour les clients qui veulent faire réviser leurs bécanes pendant qu’il prennent un petit café dans la salle. L’atelier effectue des réparations ou des révisons simples. Le Café n’est pas un vélociste, il n’y a pas de stock de pièces de rechanges et ce n’est pas l’idée d’aller dans ce sens. Les clients étrangers venus découvrir la région sans leurs vélos pourront trouver à la location de belles bicyclettes haut de gamme comme des “Officine Mattio” en carbone, des “Victoire” en acier.

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Photo Café du Cycliste

William, qui vient de la restauration, a quelques idées pour faire évoluer encore la dimension convivialité du lieu. “Avec le départ de l’équipe de design, on va refaire l’agencement pour donner plus d’importance à l’accueil. Cela passera par la création d’une bibliothèque d’ouvrages et de revues consacrés au vélo que nos clients, surtout les étrangers, pourront découvrir. Le vélo ce n’est pas uniquement appuyer sur les pédales, il y a autour une philosophie et une culture du vélo à la française.”  

Cyclistes ou pas, vous êtes les bienvenus pour prendre un café, faire réviser vos vélos et, si vous voyagez léger, vous pourrez louer des vélos haut de gamme pour découvrir la région, en faisant avec l’équipe une virée le week-end sur les belles routes du pays niçois.

Le Café du Cycliste

Le Grail le gravel bike innovant de Canyon

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Qui aurait imaginé il y a 3 ans que le gravel serait le nouveau creuset de l’innovation en matière de vélo. Canyon nous démontre, avec ce nouveau modèle Grail, que l’on peut toujours essayer d’atteindre le “Graal” sur deux roues.

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Grail … Graal ça sonne presque pareil …

J’ai commencé à rouler en gravel sur un Inflite alu que mon regretté ami Jean-Denis Gely m’avait conseillé. Ce vélo était agréable à rouler sur les sentiers équipé en pneus de 40 ce vélo m’avait emmené un peu partout sur la Sainte Victoire, l’étang de Berre, la Camargue, … L’an dernier j’ai testé la nouvelle version carbone de cet Inflite au profil plutôt cyclocross qui préfigurait ce “Grail” que Canyon a dévoilé le 15 mars dernier. Cette fois, c’est un vrai gravel, avec un caractère sentier bien trempé, que Canyon nous propose. Le marqueur le plus caractéristique de ce vélo est son guidon. Certains esprits moqueurs ou rétrogrades l’ont déjà moqué sur facebook. Laissons les “trolls” du net se défouler et examinons avec attention ce vélo plein d’astuces proposé par Canyon sur son catalogue 2018.

Canyon nous dit “Le Grail est notre vélo de route le plus “aventurier” jamais développé et nous nous sommes affranchis de toute convention en termes de design et de développement pour en faire un vélo qui non-seulement ne passe pas inaperçu, mais qui vous offre en plus le potentiel de rouler où vous voulez et comme vous voulez, sans aucune limite.” Effectivement au premier regard sur le Grail on constate que Canyon a fait sauter le verrou des conventions en terme de design.

Un guidon révolutionnaire

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C’est du jamais vu …avec une double barre. La partie supérieure est reliée en son centre par une partie flexible sensée absorber les vibrations. L’ergonomie est étudiée pour avoir bien en main les poignées de freins mains en bas du guidon. L’appui sur les bases évasées permet un pilotage précis. Ce guidon est révolutionnaire il me tarde de le tester. Sa forme et la présence de cette double barre permet d’envisager différentes positions de mains sur le guidon.

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Un vrai gravel

Alors que de nombreuses marques ont fait le choix du mono-plateau, Canyon reste sur le double. Une version électrique Di2 offrira au pilote soucieux dans le choix des braquets une gamme large de possibilités 34 x 34 pour grimper les pentes les plus raides au 50 … pour attaquer les routes à pleine vitesse.

Les roues avec des jantes larges (22 mm) reçoivent des pneumatiques G-One de 40 mm compatibles tubeless. Ce vélo a suffisamment de clearance pour accepter des montes jusqu’à 42 mm.

Comme sur le Inflite le serrage de selle et la fameuse tige de selle … apportent le flex nécessaire à ce type de vélo.

Le cadre est particulièrement léger : 830 g en SLX et 1,04 kg en version SL.

L’esthétique de ce vélo a une grande importance. La cible plus jeune de Canyon est plus à même d’accepter les nouvelles technologies et à prioriser les gains de performance par rapport à des formes plus classiques.

Bike packing version Grail

Pour les cyclistes qui veulent partir à l’aventure, Canyon a collaboré avec Topeak pour proposer un jeu de sacoches légères et solides, parfaitement taillées pour le Grail.

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La gamme

En attendant une version aluminium la gamme Grail carbone est déjà très large et les prix annoncés sont compétitifs. 4599 € pour le SLX 8.0 Di2 et 2199 € pour le CF SL 7.0 avec un modèle femme et des tailles 2XS et XS équipées de roues 650B pour les cyclistes ayant une petite taille.

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