Mettons tout de suite les choses au point : nous allons parler de chaîne de vélo, mais au sens vidéo et non pas transmission, même si dans les tutos de Fred Guibal vous trouverez des explications pour les démonter ou les entretenir. Frédéric est caméraman/journaliste pour France 3, et sa passion est le vélo vintage l’a conduit en 2019 à créer sur YouTube “The Vintage Bike Factory“. Il partage sur sa chaîne vidéo ses connaissances de la mécanique des vélos anciens avec ceux qui sont un peu perdus devant ces biclous d’un autre âge… Fred nous raconte comment cette chaîne est née et comment il la fait vivre régulièrement.
Immergé dans le vélo
Comme Obélix, Fredéric Guibal est tombé tout petit dans un chaudron, mais le sien était celui du vélo. “J’ai 54 ans aujourd’hui et j’ai toujours fait du vélo. Je suis né dans une famille de cyclistes, mon père courait dans sa jeunesse et à 82 ans il roule encore, ma mère faisait elle aussi du vélo. Quand j’étais gamin je bricolais mes vélos, je n’arrêtais pas de les démonter, je transformais des Solex en VTT. J’ai pratiqué le cyclotourisme, j’ai fait un peu de compétition et à la fin des années 80 je suis passé dès le début au VTT. J’ai même couru en enduro et le vélo ancien est arrivé plus tard et par hasard…“
C’est là que j’ai mis le doigt dans l’engrenage et depuis je ne cesse de restaurer des vélos
En effet, c’est un copain, revenu enthousiasmé d’un rassemblement de vélos “vintage” qui lui montre des photos. Fred y voit un superbe vélo Mercier dans le style de celui dont il rêvait lorsqu’il était jeune. Il cherche et trouve un Mercier, rose comme il se doit, qu’il achète et qu’il restaure. Ce sera le premier vélo de sa collection. “C’est là que j’ai mis le doigt dans l’engrenage et depuis je ne cesse de restaurer des vélos“.
Fred dans son atelier avec le fameux vélo Mercier qui l’a conduit à monter sa chaîne – photo Fred Guibal
Le succès de The Vintage Bike Factory
“J’ai conçu Vintage Bike Factory comme une chaîne de télévision, pour pouvoir offrir différents types de programmes… “, me dit Fred. Sachant que dans la vie Fred est journaliste / caméraman pour France 3, on comprend pourquoi sa production sur YouTube c’est du sérieux. Mais la forme ne suffit pas, il faut aussi fournir du contenu de qualité, et là aussi Fred a du répondant. “Au départ je filmais mes remontages de vélos et petit à petit des abonnés m’ont posé des questions techniques et j’ai commencé à réaliser des tutos…” Ces vidéos ont eu un grand succès auprès des “mécaniciens” du dimanche et même de ceux plus chevronnés qui ne connaissaient pas la mécanique et les outils des époques anciennes. Après les tutos, Fred, dont c’est un peu le métier quand même, réalise des reportages allant à la rencontre de personnalités qui ont fait le vélo : Bernard Hinault, Thévenet, Daniel Mangeas…
La chaîne YouTube de Fred
En 2020, la chaîne de Fred décolle passant de 3000 abonnés en avril à 15 000 en fin d’année. Effet confinement sans doute : “Les gens s’ennuyaient car ils étaient confinés et ils m’écrivaient… j’ai un vieux vélo dans le garage… la demande a explosé.“, explique Fred, qui se met à produire des tutos pour répondre aux questions de ses abonnés.
Fred avec son super Gios Torino – photo Fred Guibal
Formé par son métier de journaliste/caméraman qui réalise régulièrement pour France3 des sujets sur le terrain, Fred a le talent pour expliquer les choses et ses vidéos sont parfaitement didactiques.
La marque allemande Cube a lancé sa gamme gravel Nuroad il y a quelques années, avec un cadre en aluminium. En 2021, elle dévoile son Nuroad en carbone dénommé C:62 et décliné en différentes versions. Le cru 2022 du modèle C:62 s’enrichit d’un nouveau modèle au sommet de la gamme, le Nuroad C:62 SLT, un gravel faisant la part belle au carbone aussi bien au niveau du cadre que des périphériques et avec un programme orienté performance. Grâce à Cube France, j’ai eu l’occasion de le tester durant environ deux mois sur des parcours variés, tantôt roulants, tantôt techniques. Voyons si ce Nuroad très performant sur le papier l’est en conditions réelles et si Cube a réussi à allier performance et confort comme cela devient de plus en plus la norme dans l’univers du gravel moderne y compris en carbone. Rappelons que Cube Bike est une marque allemande qui va bientôt fêter ses 30 ans et qui commercialise principalement ses vélos via un réseau de 450 revendeurs en France.
Un véritable poids plume
Le Nuroad C:62 SLT est un vrai poids plume fait pour rouler vite, photo Hugues Grenon
Le Nuroad C:62 SLT ne fait pas dans la demi-mesure niveau poids. Moins de 8 kg sur la balance, c’est assez rare pour un gravel. 7,8 kg exactement annoncés et vérifiés à réception sur cette taille 53. Pesé ici à 8 kg mais vous aurez l’explication dans la partie test terrain. Tout a été réfléchi pour optimiser le poids du vélo. Le montage proposé est très cohérent et ne souffre aucun reproche pour le programme annoncé.
7,8 kg en configuration initiale, ici un poil plus, mais petit surplus expliqué plus bas dans la partie test ! photo Hugues Grenon
Des lignes modernes, élancées et épurées
Un design travaillé aux lignes élancées et acérées
La dénomination C:62 s’explique par un cadre en carbone composé de 62% de fibres haut module et d’une résine à nanoparticules. Le procédé Advanced Twin Mold permet de réaliser des formes originales et modernes comme la douille de direction ou bien la jonction hauban/tube de selle/top-tube. Les formes des tubes donnent à ce gravel un aspect très sportif et moderne. Le top-tube est assez fin et s’intègre jusque dans le haut de la douille de direction ce qui donne un aspect élancé. Le serrage de selle intégré amplifie cette ligne acérée.
Un gravel aux formes modernes et élancées, photo Hugues GrenonUn gravel aux formes modernes et élancées, photo Hugues Grenon
La fourche carbone n’est pas en reste avec un galbe original et utile également car permettant la monte de pneus généreux de 45 mm maximum tout comme à l’arrière. Sur ce montage, ils sont en 40 mm de largeur.
Une fourche made in Cube, épurée et esthétique, s’intégrant parfaitement à la ligne du Nuroad, photo Hugues Grenon
Le boîtier de pédalier est généreux et très travaillé avec une jonction avec les bases très réussie.
Un boitier de pédalier généreux et travaillé, photo Hugues Grenon
La ligne épurée est amplifiée par les passages de gaines en interne. Enfin, uniquement les deux gaines de freins, puisqu’exit les gaines de dérailleurs grâce au groupe sans fil Sram Force eTap AXS qui équipe ce Nuroad.
Une ligne épurée avec des passages de durites de freins en interne, pas de gaines de dérailleurs avec le groupe Sram Force eTap AXS sans fil, photo Hugues Grenon
Pour finir, la couleur peut paraître austère mais la peinture pailletée flatprizmblack´n´black (à vos souhaits !) varie en fonction de l’angle de vue et de l’ensoleillement. L’effet est très réussi. Et le mélange des différents gris et noir pailletés et brillants est harmonieux. Sobre mais classe. Si vous êtes adepte des couleurs plus prononcées ou plus gaies, regardez les autres modèles de la gamme Nuroad.
Une couleur pailletée avec des reflets variant selon l’ensoleillement et les angles de vue, photo Hugues Grenon
Des équipements cohérents et très performants
Pour rester dans une cohérence globale avec le cadre et la fourche, chaque composant a été sélectionné minutieusement. Tout d’abord des excellents trains roulants équipent ce gravel et participent à la performance du vélo. Ce poste est souvent un peu négligé sur les montages complets pour faire baisser le prix global. Cube n’a rien sacrifié sur ce composant ô combien primordial. Les roues sont des Newmen, société allemande qui s’est lancée assez récemment dans les composants et les roues complètes avec un rapport poids/prix/performance intéressant.
Les excellentes roues Newmen Advanced SL XR25 en parfaite cohérence avec ce Nuroad, photo Hugues Grenon
Ces modèles Advanced SL XR25 en cercle carbone et moyeux maison à 28 rayons droits Sapim Laser double épaisseur matchent parfaitement avec le Cube. La hauteur de jante de 18,5 mm est parfaite et très polyvalente. Le poids est très maîtrisé à 1260 g la paire. La largeur interne de 25 mm permet de monter des pneus généreux.
D’ailleurs, ces derniers sont les nouveaux Schwalbe G One R Kevlar en 40 mm de large. Des pneus légers faits pour aller vite sur des terrains plutôt secs et roulants. Ils sont montés de série sur ce Nuroad avec des chambres à air ultralight Schwalbe Aerothan pesant 41 g unitairement. Un gain d’une bonne centaine de grammes au global sur le vélo par rapport à un montage tubeless (valves+scotch+liquide préventif) mais nous le verrons dans la partie test, le montage tubeless est une bonne idée au final.
Le groupe Sram Force eTap AXS 12 V mono
Le groupe Sram Force eTap AXS sans fil est très design, photo Hugues GRENON
La transmission est assurée par l’excellent groupe Sram Force eTap AXS XPLR 12 V et convient à merveille à ce Nuroad. La transmission monoplateau est pilotée par bluetooth. La palette de droite fait descendre les vitesses qui se remontent avec la palette de gauche. Un jeu d’enfant. La batterie sur le dérailleur arrière est donnée pour 1000 km environ avant recharge. Le chargeur fourni est très compact. Les manettes sont équipées de simples piles rondes plates CR2032 standards que l’on trouve partout en cas de besoin. Le pédalier est de toute beauté et équipé d’un plateau de 40 dents couplé à une cassette 12 vitesses 10/44. La plage est donc large et en rapport avec la cible du vélo : rouler vite, mais pas que, comme nous le verrons. Les freins et disques de freins en 160 mm sont ceux du groupe. Le boitier de pédalier est un Sram Dub Road Pressfit en 86 mm. Nous reviendrons plus en détail dans la partie test sur ce groupe et cette transmission.
Des périphériques gravel légers et confortables
Pour parfaire ce tableau, les périphériques sur cette taille S sont composés d’une potence aluminium Cube Performance de 80 mm de long, d’un cintre Easton Gravel de 42 cm en carbone assez peu évasé, d’une tige de selle Newmen Advanced en 27,2 mm et d’une selle à rails carbone Cube SLT Road assez courte.
Tige de selle, selle, cintre, potence, photo Hugues Grenon
A noter que des inserts sont présents sur la fourche et le cadre pour monter des garde-boues et un porte-bagage arrière. Et même une béquille sous la base arrière. Ces accessoires sont proposés en option par Cube. Par contre, service minimum pour les inserts porte-bidon avec un traditionnel porte-bidon sur le tube de selle et l’autre sur le tube diagonal.
Une géométrie moderne
Le Nuroad est proposé en 5 tailles du XS (50 cm) au XL (61 cm).
La géométrie est dans l’air du temps avec un top-tube assez long compensé par une potence de 80 mm. Le tube de selle est assez court pour donner un certain sloping. La douille de direction est plutôt courte. En découle un Stack assez court et un Reach plutôt élevé qui correspond au programme sportif de ce gravel. Les bases sont plutôt longues ce qui confèrera de la stabilité, la nervosité étant ramenée par des haubans qui viennent se reprendre sous le top-tube.
Connaissant mes côtes, je suis parti sur une taille S alors que le configurateur très simplifié me donnait une taille XS. Ce point sera à valider avec votre revendeur selon votre morphologie.
Après ces présentations techniques, place aux tests terrains.
Les tests terrains
La vidéo
Les tests se sont déroulés pendant deux mois sur différents types de terrains, secs, boueux, sablonneux, routes, roulants, techniques… et sur plus de 600 kms environ. Tout d’abord, j’ai tout de suite trouvé ma position sur ce vélo. Passés les réglages et serrages habituels des composants, principalement l’inclinaison du cintre, je ne toucherai plus à aucun réglage. Les vitesses avaient été parfaitement paramétrées par Cube France avant envoi du vélo et ne se dérègleront pas d’un poil durant tout le test, un très bon point.
Un gravel très performant…
Un gravel très performant, autant que ses homologues allemandes à quatre roues ? Ça dépendra du pilote aussi ! photo Hugues Grenon
On sent d’entrée que ce gravel est fait pour aller vite et envoyer du kilomètre à très bonne allure. Vu le poids plume et les composants, la logique est respectée. Le vélo est très performant et réactif. Il se met en mouvement très facilement et il est aisé de garder une très bonne allure sur terrain roulant, chemins ou bitume. C’est un plaisir en montée où il facilite grandement la tâche, aussi bien au train qu’en danseuse.
L’ensemble est très cohérent et contribue à cette performance : le cadre, la fourche et les excellentes roues Newmen chaussées des pneus Schwalbe G One R qui collent parfaitement au programme. A noter une crevaison lente lors de la première sortie, crevaison découverte le lendemain. Un micro-trou sur la chambre à air Schwalbe Aerothan que j’ai remplacée par des chambres à air traditionnelles plus lourdes ce qui explique le poids un peu plus élevé lors de la pesée. Ces chambres à air Aerothan nécessitent des patchs spéciaux de réparation que je n’avais pas sous la main. A noter que les pneus ont eu des difficultés à refaire « le rond » lors du remontage. Est-ce dû aux pneus, aux jantes, aux deux ? Difficile de savoir. Je conseillerais de toute façon de les passer en tubeless de suite. Ce micro-trou aurait été bouché sans difficulté et je ne m’en serais même pas aperçu. Mais les constructeurs livrent les vélos en chambre à air pour le stockage avant la vente. A voir avec votre vélociste donc ou à faire par vous-même.
Pour finir sur les pneus, ceux-ci sont très roulants et destiné plutôt aux terrains secs. Sur terrain un peu meuble, cela pourra passer avec un peu de « pilotage » mais ce sera difficile sur terrains gras ou boueux auxquels ils ne sont pas destinés. Une monte à l’arrière peut être une option avec un pneu plus cramponné pour l’avant sur ce type de terrain.
Un gravel à l’aise sur les chemins et petites routes bitumées, photo Hugues Grenon
Le vélo est sur des rails (merci les bases assez longues, entre autres) et la direction est très saine et équilibrée, ni trop réactive ni trop pataude. Parfait également pour jouer dans les singles forestiers à vive allure. Le groupe Sram est parfaitement à sa place sur ce vélo : rapide, précis et fiable. Il est extrêmement aisé de changer de vitesse. On peut d’ailleurs passer plusieurs pignons à la volée en restant appuyer sur une des deux palettes. Le groupe a été sans reproche et ne s’est pas du tout déréglé malgré bien des conditions boueuses. Notons juste que dans ces conditions humides, la transmission a tendance à émettre des bruits de « craquements » sur certains pignons ce qui n’altère en rien son fonctionnement fluide. Les galets ont tendance à accumuler un peu de matière et il faudra être attentif lors de leur nettoyage pour optimiser la durée de vie de l’ensemble. La transmission était huilée. Je pense qu’un dégraissage complet et l’application d’une cire peut-être une bonne option.
Le freinage est très efficace après un rodage dans les règles de l’art. Sur certains freinages prolongés et appuyés, le frein avant a un peu crissé mais le bruit disparaissait rapidement. A confirmer en zone montagneuse avec des freinages encore plus appuyés. L’ergonomie des manettes est très réussie et permet une prise en main efficace et confortable.
Le freinage est efficace, photo Hugues Grenon
Le cintre est confortable mais ne dispose pas d’un flare (évasement) très prononcé. Il reste plus traditionnel mais est en rapport avec le programme du vélo.
…mais également très confortable et maniable
Pas le temps de papillonner, le Nuroad vous emmènera loin et vite dans un excellent confort, photo Hugues Grenon
Il y a toujours une crainte avec les vélos carbone légers et dit « performants » que le confort ne soit pas au niveau. Les caractéristiques modernes recherchées, performance et confort, ont bien évolué ces dernières années sur les vélos carbone. Cube a réussi son coup avec ce Nuroad qui est très confortable. Mon premier critère est le confort et je suis habitué à rouler sur des vélos en acier réputés pour cela. Je dois avouer que ce Cube est au niveau. Et ce, malgré une monte relativement étroite (40 mm) pour mes habitudes, mais standard pour ce type de gravel performant. Le Nuroad a été un plaisir à rouler y compris sur des sorties longues avec de bonnes parties plus typées VTT. Le cintre en carbone, la tige de selle carbone en 27,2 mm, la selle aux rails carbone et les roues font également partie de cette belle équation. La selle m’a d’ailleurs parfaitement convenue même si c’est un élément très personnel.
La maniabilité est au rendez-vous également. Pas de surprise, l’équilibre est très bon, le comportement très sain.
Une belle maniabilité complète un tableau général flatteur, photo Hugues Grenon
Vous pourrez donc emmener ce gravel sur de très longues sorties rythmées. Et même s’il n’est pas équipé de nombreux inserts, vous pourrez partir dans un bon confort sur plusieurs jours de roulage en trip bikepacking. Il faudra juste sélectionner les sacoches adaptées et adéquates mais rien de bien sorcier avec l’offre de bagagerie bikepacking existante actuelle. Et gérer aussi la partie batterie si vous partez sur un très long périple.
Le poids plume sera un plus également en cas de portage ou poussage comme cela arrive parfois en fonction du terrain, du chargement et de l’état de forme !
Un poids plume au portage ce C:62 SLT ! photo Hugues Grenon
Le prix du Nuroad C:62 SLT est haut de gamme à 3969 €. Cependant, vu les caractéristiques du vélo, les équipements et les qualités intrinsèques du vélo, ce prix est bien placé dans ce segment des gravels performants, confortables, équipés de la sorte et à moins de 8 kg. Rien que le groupe complet et les roues représentent les trois quarts environ du prix du vélo, je vous laisse faire le calcul pour le reste…Difficile de trouver un gravel à moins de 4000 € avec ces caractéristiques.
La gamme Nuroad
Le Nuroad C:62 existe en plusieurs déclinaisons décrites succinctement ci-dessous. Le cadre reste le même et globalement la légèreté sera de mise ainsi que le bon rapport qualité/prix/équipements, la marque de fabrique de Cube.
C/62 SL, 3469 € PVC
C:62 RACE, 2969 € PVC
C:62 PRO, 2369 € PVC
Pour conclure
Un gravel qui vous emmènera loin, photo Hugues Grenon
Avec ce Nuroad C:62 SLT, Cube propose un gravel très performant et cohérent sans sacrifier le confort qui est de très bon niveau. Ce gravel est très bon partout, sain et agréable à piloter grâce à une excellente géométrie et des équipements de haut niveau.
Il sera parfait pour envoyer du kilomètre à vive allure tout en vous ménageant comme pour une Gravel Of Legend par exemple. Au niveau performances, on se rapproche clairement d’un vélo de route. Ce peut être d’ailleurs une bonne idée de l’équiper d’une seconde paire de roues typées route même si la transmission monoplateau sur ce modèle sera un frein pour certains. Mais la plage est importante et l’étagement intéressant. A méditer pour ceux qui ne roulent pas à de hautes moyennes sur route car avec un plateau de 40 et un premier pignon de 10 on atteint déjà des vitesses très raisonnables ! En utilisation gravel, bien que la configuration initiale m’ait séduit, je le passerais en tubeless sans hésitation et pourquoi pas en pneus de 45 mm pour gagner encore plus en confort. C’est un choix personnel. Pour l’orienter un peu plus bikepacking, Cube pourrait lui rajouter quelques inserts supplémentaires sous le tube diagonal et sur le top-tube par exemple. Mais cela ne vous empêchera pas de partir vadrouiller au long cours. Le prix est certes intrinsèquement élevé mais bien placé au vu de cet ensemble de qualité.
Les micro-aventures sont dans l’air du temps et bien entendu le vélo est un des instruments parfait pour s’évader le temps d’un week-end ou plus. Avec ce guide, paru aux éditions Vagnon Aventures, Patrick Van den Bossche et Dan de Rosilles, livrent les clés pour préparer votre week-end à vélo.
Le livre est avant tout un guide pratique qui réunit d’excellents conseils pour ceux qui veulent se lancer. L’ouvrage est construit sur un plan logique qui donne les bons conseils dans l’ordre, des préliminaires (avec quel vélo partir ?) à la réalisation sur le terrain de la micro-aventure.
Outre les aspects pratiques liés au vélo et à l’art de pédaler (mécanique de base, équipement, position sur le vélo), les éléments de conception du voyage et du tracé sont bien renseignés. Guidage, code de la route, transports multi-modaux sont également abordés.
On note aussi une bonne attention apportée aux conseils de gestion de l’effort, de l’eau, de la nourriture, où l’on sent que le vécu personnel des auteurs est réel. Enfin, la nuit et l’art du bivouac ne sont pas oubliés.
Avec ce guide, vous trouverez vraiment les bonnes bases pour préparer n’importe quelle aventure à vélo. On salue des informations claires, précises et bien ordonnées.
Plutôt réussi sur le plan visuel, avec une typographie agréable et des photos de bonne qualité, il reste avant tout un outil plus qu’un livre d’inspiration. La partie la plus faible de l’ouvrage étant, à notre sens, le chapitre “quelques idées de micro-aventures” qui si elle peut donner effectivement quelques pistes reste trop brève et trop parcellaire. Mais la somme de bons conseils généraux balance largement ce petit bémol pour se lancer dans l’aventure sur deux roues.
Un week-end aventure à vélo est l’occasion rêvée de s’évader du quotidien
Texte de Sylvain Bazin. Les auteurs étant des collaborateurs de Bike Café, nous avons sollicité Sylvain Bazin pour cette fiche de lecture. Sylvain est journaliste et grand voyageur il est également le rédacteur en chef du magazine Wider.
Informations
Titre : Week-end aventure à vélo
Auteur(s) : Patrick Van Den Bossche et Dan de Rosilles
Un week-end aventure à vélo est l’occasion rêvée de s’évader du quotidien, de vivre une expérience humaine respectueuse de l’environnement et de se constituer une magnifique collection de souvenirs et d’itinéraires.
Week-end aventure à vélo éditions Vagnon
Si une balade de quelques kilomètres peut tout à fait s’improviser, un week-end loin de chez vous sera toujours plus intéressant et jouissif lorsqu’il sera bien préparé. Votre vélo doit fonctionner le mieux possible, votre équipement, être adapté aux situations que vous rencontrerez. Vous devez être capable de vous orienter comme de savoir vous perdre, de gagner en confiance sans vous mettre en danger, de sortir de votre zone de confort mais de ne pas dépasser vos limites.
Ce guide, nourri de la riche expérience de deux cyclistes passionnés, vous permettra de mettre tous les atouts de votre côté pour partir sereinement et profiter au maximum des plaisirs intenses et inoubliables que procure une micro-aventure à vélo !
Dan de Rosilles
À propos des auteurs
Patrick Van Den Bossche et Dan de Rosilles collaborent avec la presse spécialisée, tout en partageant leur vision d’un cyclisme alternatif sur le blog Bike Café. Leur credo : donner au plus grand nombre l’envie de s’essayer à la pratique du vélo, formidable vecteur de bonne humeur.
Après avoir testé le nouveau Chiru Kunlun 100% titanedans l’épisode 1 de cette mini-série, je vais maintenant décrire l’équipement du vélo pour un challenge d’enduroad : la Desertus Bikus, une course de plus de 1200 km et 15000 m de D+ à travers l’Espagne et ses déserts, de Bayonne à Malaga. Cette épreuve sans assistance et en totale autonomie va m’amener dans les régions les plus reculées d’Espagne, avec des cols à près de 2000 mètres d’altitude. Aussi n’ai-je rien laissé au hasard (du moins je l’espère) et ai-je préparé le vélo méthodiquement… Je vous propose donc un exposé détaillé du matériel spécifique et des équipements embarqués que j’ai mobilisés sur ce projet. Il s’agit de pouvoir rouler longtemps, par tous les temps, de jour comme de nuit, dans les meilleures conditions de confort et de sécurité possible…
Bien calé sur mes prolongateurs, je bénéficie d’une position confortable et d’un pédalage efficace – photo Anne Fontanesi
Allumer la lumière
Ce qui est bien avec un moyeu dynamo, c’est qu’en roulant longtemps on peut être totalement autonome en matière d’électricité. Pour la lumière, mais aussi pour recharger smartphone, frontale, GPS… La première chose faite pour équiper le vélo en prévision de courses longue distance a été de câbler le vélo grâce aux passages internes prévus à cet effet dans le cadre et la fourche du Chiru Kunlun.
Partout dans le cadre et la fourche sont prévus des passages de câbles électriques intégrés, ainsi que des emports vissants : Pierre-Arnaud Le Magnan a pensé à tout ! – photos Dan de Rosilles
Les lampes avant et arrière, alimentées par le moyeu dynamo, sont complétées à l’arrière par une lampe clignotante sur batterie, rechargeable en USB. À l’avant, une dérivation conduit à un hub USB sur lequel viennent se brancher les câbles de recharge d’une batterie-relai, du smartphone et du GPS. Pour la sécurité et la visibilité nocturne, les rayons sont équipés de bâtonnets réfléchissants. Les sacoches, mon casque et mes vêtements sont aussi très voyants lorsqu’ils accrochent les phares des voitures.
Le vélo dispose de nombreux systèmes d’éclairage sur batterie ou reliés au moyeu dynamo, et des éléments réfléchissants sur tous ses côtés – photos Dan de Rosilles
Être prévoyant
Et en cas de panne ? Le Chiru Kunlun est équipé d’emports sous le tube diagonal, c’est là que j’installe ma trousse à outils. Elle doit contenir tout ce qui est nécessaire pour réparer une ou plusieurs crevaisons, revisser un boulon, et même recoudre un pneu (avec un kit de suture médical). Pour le reste… Le reste ne doit pas se produire, normalement.
J’ai l’habitude d’installer la trousse à outils sous le tube diagonal – photos Dan de Rosilles
La pompe est une mini-pompe à pied pour regonfler sans trop forcer. Elle est équipée d’un flexible, car les valves tubeless, qui contribuent à l’étanchéité du pneu, ne doivent pas être trop sollicitées pendant le gonflage. Cette pompe, trop grande pour tenir dans la trousse à outils, est fixée sous le cadre horizontal dans la sacoche de cadre (voir plus bas).
Le matériel de réparation doit être le plus polyvalent, compact, fiable et léger possible – photo Dan de Rosilles
Transporter sa maison sur son dos
Non, l’escargot a tort ! Il ne faut rien porter sur soi, à poids égal c’est toujours plus lourd que ce que l’on peut ranger dans des sacoches de bikepacking. J’ai confié à Pierre de Bumpak à Montpellier le soin de me fabriquer une sacoche de cadre et une sacoche de cintre sur mesure. Ce sont, à mon sens, les sacoches les plus importantes, car elles permettent de charger le vélo sur l’avant. Elles sont aussi les sacoches les plus accessibles, on peut y prendre ou y ranger ce qu’on veut sans s’arrêter de rouler.
La sacoche de cadre Bumpak exploite au maximum l’espace disponible au dessus des bidons. Sous le top-tube, un système de fixation rapide permet de loger la pompe à pied équipée d’un flexible – photos Dan de Rosilles
Dans la sacoche de cadre, on trouve les vêtements utilisés pendant la journée : gilet isolant, veste de pluie, jambières, manchettes. Taillé sur mesure, ce “frame bag” s’inscrit parfaitement dans le cadre, auquel il est vissé grâce à des emports prévus à cet effet. C’est beaucoup plus élégant qu’une sacoche tenue avec des sangles, décidément, Pierre-Arnaud Le Magnan, qui a créé ce vélo, a pensé à tout… Pierre de Bumpak aussi : le bas de la sacoche frôle le haut des bidons pour garantir un volume de rangement maximum.
Pierre de Bumpak, qui crée des sacoches sur mesure à Montpellier, a imaginé et fabriqué une sacoche adaptées à mes prolongateurs et à mes besoins – photos Dan de Rosilles
La sacoche de cintre s’inscrit parfaitement sous les prolongateurs. Elle est conçue en trois parties : Deux vide-poches latéraux et un espace central divisable grâce à des intercalaires scratchés. J’y place mon électronique, chargeurs, câbles, GPS de secours, batterie relais… et quelques friandises bien sûr. Grâce à un support de téléphone basculant de mon invention, l’accès à la partie centrale se fait par le dessus. Pierre a prévu une double fermeture zippée pour que je puisse manipuler le contenu et effectuer des opérations de branchement par exemple sans cesser de rouler.
L’électricité produite par le moyeu dynamo alimente, outre l’éclairage, un port USB sur lequel peuvent être cablés tour à tour une batterie cachée dans la sacoche de cintre ou le smartphone et le GPS en direct – photos Anne Fontanesi
Avoir de la tenue
La sacoche de selle contient des choses plus volumineuses mais légères, dont je n’ai pas besoin durant la journée : du matériel de bivouac, une doudoune compressible, une mini trousse de toilette… Ce matériel est plus difficilement accessible, il faut s’arrêter pour ouvrir la sacoche et accéder à son contenu. Le hasard fait bien les choses, c’est le matériel le plus léger qui se retrouve à l’arrière, et c’est parfait pour le bon comportement du vélo, particulièrement dans les côtes en danseuse.
L’équilibre des charges entre l’avant, l’arrière et le centre du vélo facilite le pilotage et les efforts sur le Kunlun qui supporte très bien la charge – photo Anne Fontanesi
J’ai agrémenté la sacoche de selle par une paire de petites sacoches cavalières bricolées, qui elles, par contre, sont accessibles sans descendre du vélo. J’y range mes lunettes, bonnet, gants et casquette. Sur le dessus de la sacoche de selle, un solide cordon élastique en X me permet de faire sécher du linge en roulant ou de transporter de la nourriture sur de courtes distances.
Ma sacoche de selle est agrémentée par une paire de sacoches cavalières bien pratiques pour ranger casquette, bonnet lunettes… – photos Dan de Rosilles
Outre la sacoche de cintre, le poste de pilotage s’agrémente de deux vide-poche fixés de chaque côté du cintre. Ils contiennent la plupart du temps de la nourriture à grignoter en roulant. Pour transporter les repas achetés à l’épicerie et consommés quelques kilomètres plus loin, une musette compacte est fixée entre les barres du prolongateur. Une étroite sacoche de top tube complète “ma maison” à l’avant du vélo.
Le poste de pilotage est ma maison : il doit être pratique, confortable et permettre l’accès à tout ce dont j’ai besoin en roulant – photos Dan de Rosilles
Sortir le lapin du chapeau
Puisque je sais que vous allez me le demander, je préfère prendre les devants en détaillant plus précisément le matériel que j’ai sélectionné pour cette aventure. Et je commence par les vêtements, choisis chez Q36.5, puisque j’avais été séduit par leur collection Adventure justement, particulièrement légère, compacte, polyvalente et solide. Le cuissard Gregarius Cargo Adventure, le sous-vêtement Base Layer 2 et le jersey à manches courtes Woolf sont parfaitement adaptés à la météo capricieuse qui m’attend. Il faut dire que c’est le printemps, qu’il va pleuvoir au Pays basque, faire chaud en Andalousie… Les cols les plus élevés ne s’annoncent pas très hospitaliers ; le vent va aussi certainement vouloir me jouer quelques tours…
Sur le vélo, un cuissard, un baselayer et un jersey à manches courtes polyvalents et confortables sont le minimum requis pour rouler – photo Dan de Rosilles
Même avec les meilleures prévisions météo, on ne sait jamais à quoi s’attendre, puisque l’état de fatigue, l’heure de la journée ou les micro-climats affectent particulièrement les cyclistes d’ultradistance. C’est pour cela que mes vêtements “de base” seront si besoin complétés par les manchettes et jambières Woolf, le gilet isolant Adventure et la veste de pluie R Shell Protection X.
Des jambières, des manchettes, un short, un gilet isolant et une veste de pluie viennent compléter ce que je porte lorsque les conditions météos se durcissent ou pour le voyage en train – photo Dan de Rosilles
Faire des pieds et des mains
Pour les mains et les pieds, je suis resté fidèle à Q36.5, avec les mitaines Unique que j’avais déjà utilisées sur plusieurs courses longue distance, Les chaussures Unique Adventure et les chaussettes Isolantes Adventure. Le couple chaussures Q36.5 + pédales Crankbrothers Candy 7 est le parfait compromis entre efficacité et confort ! Les semelles des chaussures sont suffisamment rigides pour transmettre le puissance aux larges plateformes des pédales. Les système de cales deux points Crankbrothers permet de marcher confortablement et sans glisser.
En longue distance, pieds et mains doivent être particulièrement choyés – photo Dan de Rosilles
Pour la tête, je vais utiliser un bonnet, une casquette Q36.5 (et même un masque anti-COVID dans le train). Mais j’ai confié la protection de mes yeux et de mon crâne à Limar, avec les excellentes lunettes Argo que j’ai testées récemment et le casque Air Pro qui est ultra léger, visible et confortable.
La tête et le visage doivent être protégés tout à tour des chutes, du soleil, du froid, de la pluie, des virus… – photo Dan de Rosilles
Mettre la viande dans le torchon
Pour la nuit, ma solution de bivouac ressemble à mes choix vestimentaires : Bivvy, duvet et drap thermique sont combinables sur le principe de la méthode multicouches, en fonction des températures à affronter. Même si je me passe assez facilement de matelas (sauf l’hiver, pour la fonction isolante), je ne me sépare jamais de mon petit oreiller gonflable, de mes bouchons d’oreille et de mon masque anti-lumière. Une suspente de parapente à l’âme en Kevlar relie le vélo à mon poignet quand je dors en extérieur, c’est mon système antivol.
Pour le couchage, je me passe volontiers de matelas, mais pas question d’oublier mon oreiller, mes bouchons auditifs et un bout de Kevlar qui me relie au vélo – photo Dan de Rosilles
Tailler le bout de gras
Comme je vous l’ai dit à maintes reprises, je préfère manger gras que sucré, parce que ça tient mieux au ventre et plus compact à transporter (à apport énergétique égal). L’idée de transporter de la nourriture ne m’enchante guère, mais la traversée des Montañas Vacias un dimanche et un lundi n’offrent a priori guère d’opportunités de ravitaillement… j’embarque pour l’occasion l’équivalent de deux repas, sous forme de conserves de poisson et de plats déshydratés, plus quelques “snacks” (graines, cacao brut…) pour passer le temps ou me remonter le moral (c’est selon). Ma cuillère en titane et mon couteau à lame céramique sont mes meilleurs amis à l’heure du repas !
Des aliments plus gras que sucrés permettent de tenir plus longtemps ; deux bidons rigides Camelbak et une flasque souple permettront de tenir même lorsque les points d’au seront très espacés – photo Dan de Rosilles
Deux bidons Podium Dirt Series de 620ml de chez Camelbak sont prévus pour transporter de l’eau sans goût de plastique (je déteste ça) et une flasque souple Quick Stow de 620 ml me permettra de transporter une réserve d’eau supplémentaire juste avant les bivouacs ou en prévision de la traversée d’un secteur… désertique.
Trouver sa voie
Le matériel électronique est essentiellement prévu pour la navigation ; mais le smartphone a aussi d’autrs fonctions essentielles, comme la téléphonie bien sûr, mais aussi la prise de photos et de notes (en prévision de l’épisode 3 !), l’écoute de ma playlist spécial Desertus Bikus, le guidage vocal, les prévisions météo… quand le réseau 4G le permettra.
L’électronique est très présente sur les vélos d’ultra distance pour guider le cycliste, le renseigner en temps réel sur la météo et capturer les meilleurs moments de l’aventure – photo Dan de Rosilles
Faire un test
Lorsque le vélo est chargé, il faut toujours aller vérifier sur le terrain que tout est rationnel. Aucun frottement, grincement, craquement… ne peut être toléré. Le vélo doit avoir un comportement sain, aussi bien sur la route, sur les pistes, en montée et en descente. Il faut aussi rouler un peu la nuit pour vérifier le réglage des éclairages. Pas question de découvrir un problème au dernier moment le matin du départ !
Tout doit être accessible, comme les sacoches cavalières, qui permettent un accès rapide lors des arrêts-minute – photo Anne Fontanesi
Annoncer la suite
Me voilà prêt à partir… Reste quelques jours d’attente, un long voyage en train d’Arles jusqu’à Bayonne, pendant lequel il faudra veiller à ne pas abîmer le matériel. Les liaisons sont parfois plus compliquées et risquées que la course elle-même ! En attendant le troisième et dernier épisode de cette mini-série, dans lequel je vous ferai le bilan de ma traversée de l’Espagne, vous pourrez suivre la course en ligne sur plusieurs supports en direct : sur le tracker du site de l’organisation, sur mon compte Instagram et mon carnet de route Polarsteps.
Même chargé de plusieurs kilos de matériel, le vélo se comporte fort bien sur les pistes des Alpilles – photo Anne Fontanesi
Nous connaissons tous la marque Bombtrack (voir notre test récent du Hook 2022), qui s’est forgée au fil des ans une solide réputation dans le monde du vélo et particulièrement sur le segment “off road”. Cette marque a décidé de mettre à profit cette longue expérience en réalisant la conception de composants pour équiper les vélos. Une bonne nouvelle à un moment où nous avons besoin de diversifier nos approvisionnements en matériel.
SEIDO Components (du japonais 精度 signifiant précision ou exactitude) a pour objectif de fournir des composants et des accessoires de haute qualité, adaptés aux besoins des vélos modernes et des cyclistes. Sans essayer de réinventer la roue, Seido a pour objectif un développement constant accompagné d’un raffinement des technologies existantes. C’est la volonté de produire des pièces que Bombtrack ne trouvait pas ailleurs, qui a fait naître parallèlement aux gammes de vélos cette marque de composants. Elle pourra satisfaire tous les cyclistes qui souhaiteront bénéficier des solutions proposées par Seido.
« Lors de la conception de notre collection, nous n’essayons pas de réinventer la roue, nos objectifs sont de fabriquer des pièces qui répondent à un besoin spécifique sans les sur-concevoir et afin de les rendre aussi largement disponibles que possible. Et si vous aimez davantage faire du vélo à cause de cela, nous savons que nous avons atteint notre objectif !” déclare Jonas Bandke (Product Design – & Management SEIDO).
D’abord la fourche
Fourche MGV-Seido
C’est la fourche MGV qui sera l’élément inaugural de cette nouvelle marque. Les deux facteurs les plus importants lors du choix d’une fourche d’aventure sont le dégagement des pneus et la géométrie, il n’est donc pas surprenant que la fourche MGV coche ces deux cases. Le troisième facteur, et le plus essentiel dans son développement, a été sa capacité à emporter une lourde charge (jusqu’à 18 kg sur un porte-bagages lowrider). Elle permet de choisir parmi de nombreuses configurations de chargement rendues possibles via les supports à triple cage. Vous pouvez installer des pneus de grands largeur jusqu’à 29″x 2,25″, et choisir des phares ou des emports grâce aux multiples points de fixation disponibles. La fourche offre des options d’acheminement interne des câbles pour les roues équipées de moyeux dynamo.
La suite sera l’arrivée d’une gamme étoffée d’équipements… Après cette fourche MGV une série de produits sera disponible et nous en avons déjà un avant goût sur le site internet de la marque. Quelques articles seront disponibles très prochainement comme les nouvelles roues Acceleron équipées de cercles Magnon qui s’annoncent ultra-légères, et robustes, les pneus Spade “all road” tubeless ready, un ruban de guidon TAB anti dérapant et des selles.
Les roues Acceleron tout-terrain ultralégères et les cerceaux Magnon robustes
Les Pneus Spade multi-terrains, prêts pour le tubeless
La tresse de guidon TAB pour une meilleure adhérence dans des conditions humides ou sèches
Les Selles légères à haute densité qui conviendront à tous les cyclistes
Vous pourrez suivre progressivement l’arrivée des produits sur le nouveau site internet spécifique de la marque Seido, sur la page facebook et sur Instagram. Nous testerons prochainement un montage à la carte avec quelques équipements Seido Components.
Chaque mois l’équipe de Bike Café vous prépare une sélection de produits. Nous les avons testés pour certains ou simplement découverts dans les annonces de nouveautés. Voici la sélection du mois d’avril : pneus, casque, guidon… de quoi vous occuper pour ce mois du renouveau de la nature.
Le casque ECLIPSE SPHERICAL de Giro est conçu autour du nouveau système MIPS SPHERICAL. Pour résumer, il n’y a plus la fine coque semi mobile intérieure jaune qui caractérisait facilement les casques utilisant ce brevet. Sur ce casque Giro, c’est finalement comme s’il y avait simplement deux coques, dont l’une, externe, peut glisser sur la première (glissement d’environ 1,3 cm). Pour mieux comprendre cette nouvelle technologie, je préfère vous orienter sur cette vidéo, qui vaut mieux qu’un long discours.
14 orifices d’aération (photo Laurent BIGER)
La finition est bonne, sans être non plus exceptionnelle. Cependant, il faut reconnaitre la belle qualité des mousses intérieures (Rembourrage IONIC+) et un ajustement précis grâce à des réglages aisés via la molette du système ROC LOC 5 AIR FIT.
Système ROC LOC 5 AIR FIT (photo Laurent BIGER)
Le poids est maitrisé puisque j’ai pesé cet exemplaire en taille L à 305 g. Certains casques font mieux (surtout à ce prix), mais ne possèdent pas ce système MIPS SPHERICAL, qui a pour conséquence une conception en deux coques, et donc fatalement un peu plus lourde (même si ce produit reste tout de même très léger une fois sur la tête).
305 g en taille L – 59 à 63 cm (photo Laurent BIGER)
À l’usage, j’ai surtout apprécié la qualité des réglages que permet le système ROC LOC 5 AIR FIT. Celui-ci est en mesure d’ajuster au mieux le casque sur nos têtes, aussi bien en largeur qu’en hauteur. Ce n’est en cela pas révolutionnaire, mais le système présent sur ce produit est diablement précis.
La surface jaune est la surface de glissement entre les deux coques, propre à ce système MIPS Spherical (photo Laurent BIGER)
La ventilation s’avère bonne, même si la saison n’est pas encore aux grosses chaleurs et ne me permet dons pas (encore) de me prononcer sur ce point. L’aérodynamisme de ce casque Giro est, selon le fabricant, une caractéristique incontournable de ce modèle. C’est probablement vrai, mais je me garderai bien d’en juger. Cela étant, à “haute vitesse” ce casque s’avère plutôt silencieux, ce qui semble donc confirmer le bon Cx de ce casque…
Au final, nous sommes bien en présence d’un produit innovant puisque mettant en relief le nouveau système MIPS SPHERICAL, qui semble prometteur et apportant sûrement des caractéristiques de sécurité supérieures à la génération précédente. Le revers de la médaille est un prix lui aussi haut de gamme. Cela étant, il est sensiblement au même prix que d’autres casques “Aéro” concurrents…
Caractéristiques :
• Technologie INMOLD • Coque externe : polycarbonate solide • Coque interne : EVA antichocs • Système de sécurité : MIPS SPHERICAL • Système de réglage : ROC LOC 5 AIR FIT • Aération : 14 canaux d’air internes et système de ventilation WIND TUNNEL • Rembourrage IONIC+ amovible et lavable avec ions d’argent à effet antibactérien • Poids vérifié : 305 g en taille L
Un cintre gravel qui vous emmènera loin, photo Hugues Grenon
Ergotec est la marque commerciale lancée en 2009 de l’entreprise allemande Humpert, créée en 1918 par Wilhem Humpert, et spécialisée dans la fabrication de guidons, pompes à vélo, garde-boue, poignées… L’entreprise détient plusieurs sites de productions outre-Rhin où elle produit une majorité de ses guidons et les galvanise. L’usine historique produit environ 2 millions de guidons par an. Comme son nom l’indique, Ergotec conçoit et fabrique des accessoires vélos ergonomiques afin de s’adapter au mieux aux différents cyclistes, mais aussi quelques autres accessoires et périphériques tels que des jeux de direction ou porte-bagage.
Mais revenons-en à nos moutons ou plutôt à notre guidon : Ergotec propose un cintre gravel original qui sort quelque peu des standards habituels de par ses formes anguleuses.
Des formes anguleuses qui permettent de caler parfaitement les mains et les épaules, photo Hugues Grenon
Les multiples positions permettent d’être parfaitement calé, tant au niveau des mains que des poignets et par prolongement les bras et les épaules. J’ai particulièrement apprécié la position creux de cintre avec un tube droit que l’on peut bien saisir, particulièrement dans les parties techniques, ce qui donne un bras de levier ergonomique et appréciable. Ce bras de levier est accentué par la largeur du cintre qui, pour un 44 cm axe à axe des cocottes, se termine à 58 cm en bout de cintre, grâce à l’angle d’évasement important de 21°.
Un cintre large et un évasement important qui vous permettront une excellente prise en main, particulièrement dans les parties engagées, photo Hugues Grenon
Le reach est assez court à 76 mm et le drop (hauteur) de 110 mm assez faible et permet donc de se positionner aisément dans le creux du cintre. Le diamètre du tube central est le classique 31,8 mm mais se rétrécit assez rapidement. Je conseillerais donc de choisir un ruban de cintre épais, le doubler ou bien encore positionner des patchs gel sous celui-ci pour gagner en épaisseur et en confort.
Le cintre est réalisé en aluminium 6061 T6 et pèse 306 g. Le prix est maîtrisé à 47 € TTC.
Conçu par une société française et assemblé en France, voici pour changer des traditionnels HT (Home-Trainers), une approche novatrice mixant plusieurs technologies.
On retrouve les traditionnels rouleaux pour la roue arrière avec un bloc indépendant. Le kit est accompagné d’un support de roue avant qui vient serrer la jante afin de servir de point fixe.
Le bloc avant présente des pinces réglables en hauteur de façon à s’adapter à tous les diamètres de roues. Le fabricant conseille de positionner le serrage à hauteur de l’axe de roue. Le système est adapté pour les roues de 20 à 29’’.
La roue arrière est simplement posée sur les rouleaux. La mise en œuvre est rapide, un peu plus aisée que celle d’un HT classique, mais surtout le système présente une facilité de rangement et de transport sans égal. L’ensemble est léger, compact et facile à déplacer, le support de roue avant se repliant sur lui-même.
Et les sensations ?
Le pédalage est assez naturel, plutôt « rond » ; on ne ressent pas la pression du galet en contact avec la roue comme sur un HT classique. Le seul point de fixation du vélo étant à l’avant, la partie arrière a donc quelques degrés de liberté en latéral : ceci est assez agréable, mais il faut arriver à maitriser ces oscillations pour ne pas risquer la chute.
Il existe plusieurs versions du bloc arrière :
Une version « One » où les rouleaux sont libres ;
Une version « Power » munie d’un système de freinage hydraulique dont la résistance varie en fonction de la vitesse de rotation.
Il n’y a pas de commande pour faire varier cette résistance, mais elle augmente selon la vitesse. Libre à vous de moduler avec le braquet adopté.
Evolution de la puissance dissipée – et donc la résistance à la roue arrière – en fonction de la vitesse
Ces 2 modèles se déclinent chacun en version « Connect », permettant de s’y connecter en Bluetooth pour l’utiliser comme un capteur de vitesse ou de puissance. Le système produit sa propre énergie et ne nécessite aucune source électrique pour fonctionner. Un bon point pour l’utiliser en mode nomade.
Il existe également une application mobile dans laquelle on peut définir sa propre séance avec différents paliers de puissance à suivre. Le fabricant prévoit de faire évoluer cette application pour y proposer des entraînements-types ou un coaching personnalisé.
Un profil agressif pour terrain engagé et souple mais aussi une bande centrale roulante pour ne pas laisser le rendement de côté, photo Hutchinson
Après les excellents Overide et Touareg – des valeurs sûres – Hutchinson complète sa gamme gravel par les nouveaux Tundra, plus adaptés aux terrains engagés et humides. Grâce à son expérience reconnue de longue date dans le VTT, ce nouveau Tundra a été développé pour vous apporter une grande motricité sur terrains souples et gras. Son volume important d’accroche couplé à des crampons latéraux prononcés permettent d’optimiser le grip tant à plat qu’en courbe et offrir un excellent freinage. Le rendement n’est pas en reste avec une bande centrale roulante pour les segments routiers ou plus lisses. Le Tundra est évidemment Tubeless Ready et est proposé en différentes versions.
Deux versions, une version tan Wall et une version Black, photo Hutchinson
Deux dimensions : 700×40 (490 g) et 700×45 (580 g), 127 TPI, gomme Bi-compound. Une version Tan Wall Edition (flan beige) fabriquée en France composé du renfort Hardskin tringle à tringle et une version Black Edition avec un renfort Reinforced+. Nous avons eu la primeur des premiers exemplaires que nous sommes en train de tester en version 700×45 Tan Wall Edition et vous ferons un retour complet d’ici quelques semaines. Prix public : 44,90 à 54,90 € selon les versions.
La bouteille Zeste 100% Made In France en inox, photo Hugues Grenon
Restons toujours en France. Zeste est la seule bouteille en inox 100% Made in France. Pierre, le créateur, désire proposer des produits aux formes et valeurs différentes pour aller vers une consommation plus responsable ; il constate qu’une grande partie des contenants alimentaires se ressemblent et qu’il est difficile d’avoir des informations précises sur leur lieu de fabrication. Il étudie la possibilité de réaliser une bouteille en inox 100% conçue et produite en France. Rappelons que l’inox est recyclable, solide donc durable, facile à laver, inodore et antibactérien. Une campagne de crowdfunding est lancée en 2019 sur la plateforme Ulule, l’aventure commence. Après un nombre incalculable de contacts et rencontres, Zeste est aujourd’hui accompagné par 5 industriels français. Le design a été réalisé par deux designers français, Christophe Santerre et Clara Rivière.
Une bouteille inox 100% Origine France Garantie
La matière première, l’inox grade alimentaire (18/10) provient de l’Europe de l’Ouest (Italie, Espagne ou Belgique en fonction des disponibilités matières). La fabrication des différents composants, principalement le corps de la bouteille et le bouchon, est réalisée dans l’Ouest. La gravure, qui est une option, est réalisée dans l’Est. Les caractéristiques sont les suivantes : simple paroi (non isotherme), 50 cl de contenance, Poids 180 g, Inox 18/10 n’altérant pas le goût et ne retenant pas les odeurs, bouchon en plastique grade alimentaire, 10 couleurs de bouchons proposées, sans BPA, hauteur 16 cm, diamètre 7 cm, parfait pour un porte-bidon.
Prix : 36 € TTC.
Des accessoires sont également proposés :
Une housse néoprène isotherme, issue de chutes de tissu, également Made In France, réalisée en Vendée. 12,90 €.
Un goupillon Zeste en bois naturel et brosse en fibre naturelle, réalisé en Allemagne. 8 €.
Que vous soyez une entreprise ou un particulier vous pouvez également personnaliser votre bouteille par une gravure. 7 €.
La bouteille peut être insérée dans un porte-bidon ou se glissera dans une foodpouch.
La bouteille peut être insérée dans un porte-bidon ou glissée dans une foodpouch, photo Hugues Grenon
Son bouchon vissé n’est cependant pas adapté pour boire en roulant. Il faudra vous arrêter. Elle aura toute sa place dans une foodpouch par exemple, une musette ou un sac à dos. La qualité et la solidité sont au rendez-vous, ce n’est pas un poids plume d’ailleurs ! Une belle découverte d’un produit complètement disparu de la production hexagonale mais qui grâce à Zeste fait un retour en France. Le prix s’en ressent mais la qualité est là et la bouteille est garantie à vie. Le seul point d’usure est le joint en silicone dans le bouchon qui est remplaçable par simple demande. D’autres projets sont dans les cartons, nous ne manquerons pas de vous les dévoiler le moment venu. Toutes les infos sur Zeste
Le Garde Boue des Bois, accessoires français d’exception
Testé par Hugo, article sur l’entreprise et la fabrication des produits à venir.
Des accessoires en bois de frêne ou noyer, conçus et fabriqués en France, photo Hugues Grenon
Le Garde Boue des Bois est concepteur et fabriquant d’accessoires de vélo en bois, innovants et responsables. L’entreprise est une structure artisanale créée en 2021 par un jeune couple installé au pied du Vercors. Deux artisans passés par les plus grandes Maisons françaises et maîtrisant parfaitement l’ébénisterie et la tabletterie. Leurs accessoires sont le fruit de plusieurs mois de Recherche et Développement et sont fabriqués dans leur atelier. Les garde-boues sont le résultat d’une innovation déposée unique sur le marché.
Les garde-boues sont proposés en 6 déclinaisons pour des roues de 26, 27.5 ou 29 pouces et plusieurs largeurs de pneus, photos Hugues Grenon
Mais ils proposent également un porte-bidon et des bouchons de cintre magnifiques.
Un porte-bidon et des bouchons de cintre déclinés en plusieurs versions et bien d’autres projets dans les cartons, photo Hugues Grenon
D’autres projets très intéressants sont dans les cartons et en développement. L’entreprise et ses deux créateurs vous seront présentés dans un prochain article où nous vous détaillerons leur magnifique travail et leurs produits.
Officiellement lancée le 1er avril, la nouvelle gamme Power Cup du fabricant français n’a rien d’une blague, au contraire !
Elle vient remplacer la précédente gamme route – Power Road – et se décline en 3 modèles :
Power Cup Tubular (boyau), en 700×23, 25 et 28 mm (coloris noir et “Classic”).
Tube Type (chambre à air) en 700×23, 25 et 28 mm (coloris noir et “Classic”).
TLR (Tubeless Ready) en 700×25, 28 et 30 mm (coloris noir et “Classic”).
A noter que le coloris “Classic” est une version en flancs beiges, du plus bel effet.
Le Power Cup, en coloris “Classic”.
J’ai reçu une paire de Michelin Power Cup TLR 28 mm que j’ai commencé à tester sur l’Origine GTR Evo Ultra et qui m’accompagnera durant ma participation au Bikingman Portugal.
« Le Power Cup a un rendement supérieur de 20 % par rapport au Power Road », précise Vincent Ledieu, responsable marketing produit. Le rendement est une équation complexe intégrant l’aérodynamique, la résistance au roulement et à la performance liée à la masse. Le grip sur route mouillé a été amélioré de 7 % et la résistance à la perforation en sommet de pneu a été augmentée de 17 % grâce à l’utilisation de fibres d’aramide. « Nos pneus TLR sont compatibles avec 80 % des liquides préventifs du marché. Nous avons également le projet de développer notre propre produit, 100 % biodégradable », ajoute t-il.
Le Power Cup en version flancs noirs.
La gamme Power Cup utilise le nouveau mélange de gommes Gum X “apportant une tenue de route accrue et une meilleure stabilité sur sols secs et mouillés “, selon les dires de la marque.
La composition de la carcasse et gomme sur le nouveau Michelin Power Cup à chambre à air (Tube Type).La composition de la carcasse et gomme sur le nouveau Michelin Power Cup TLR.
A noter que la version TLR est composée d’une carcasse de 4 plis de 120 tpi tandis que le modèle à chambre est basé sur une carcasse à 3 plis en 120 tpi de densité de fils.
Le poids annoncé des différents modèles :
Tube Type 23 mm : 200 g
Tube Type 25 mm : 215 g
Tube Type 28 mm : 245 g
TLR 25 mm : 260 g
TLR 28 mm : 285 g
TLR 30 mm : 300 g
Les modèles boyaux et à chambre (flancs noirs) sont disponibles chez les revendeurs tandis que les modèles à flanc beige et TLR arriveront en mai dans le réseau de détail.
Résultat de l’essai longue distance après 1 500 kms de roulage courant mai… restez connectés !
Je vous avais présenté l’an dernier ce fabricant de vélo en bois de frêne, basé à Montréal au Québec qui s’appelait alors Picolo. L’entreprise a depuis évolué, changé de nom et se nomme désormais Sila Cycles. J’avais été totalement séduit par ce vélo magnifique et hors du commun, mais il fallait le voir en vrai, le toucher et surtout le chevaucher pour avoir un avis sur ce matériau et ce vélo novateur. Ici et là commencent à fleurir depuis quelques mois dans les magazines ou sur les réseaux sociaux des informations ou présentations de vélos en bois. Serait-ce le début d’une nouvelle aventure pour ce matériau aux nombreuses qualités ? Ou serait-ce le signe d’un renouveau des premiers vélos en bois que l’on appelait draisiennes et qui étaient réalisés dans cette veine, à partir de 1817.
La draisienne, ancêtre du vélo, inventée en 1817 par le baron Karl Drais von Sauerbronn, deux roues en bois reliées par un cadre en bois, poids de 40 kg !, Archives du Conservatoire National des Arts et Métiers
Je vous conseille d’ailleurs de parcourir ce lien très intéressant, qui retrace par grandes époques, l’histoire de la bicyclette et ses évolutions : document tiré des Archives du Cnam (Conservatoire National des Arts et Métiers)
De nombreuses questions me venaient à l’esprit et sont revenues systématiquement dans les discussions et échanges avec les personnes que j’ai croisées et qui ont vu ce gravel. Comment se comporte-t-il par rapport à des gravels plus classiques ? N’est-il pas lourd ? Craint-il l’humidité ? Quelles seront les émotions à le rouler en pleine forêt dans son milieu naturel et originel ? Nous allons essayer de répondre à toutes ces interrogations. Attendez-vous à avoir quelques surprises !…
Une remarque unanime : ce vélo est d’une beauté exceptionnelle.
L’esprit du gravel Sila Cycles
Un gravel hors du commun, photo Hadrien Legagneur
Loïc Dehoux, le boss de Sila Cyles, me l’annonce d’entrée : Le gravel Sila Cycles n’est pas un « concept bike » exclusif ou autre exercice de style. D’ailleurs le développement de la marque date déjà de 2015, suivi d’une première commercialisation du modèle route en 2018. C’est un vélo fait pour rouler comme tout autre gravel. Le matériau est certes peu usuel, mais il est au service de la performance globale du vélo. Nous y reviendrons.
Un mot sur l’évolution de l’entreprise créée par trois ébénistes. Loïc Dehoux, un des trois fondateurs, a repris les parts de Picolo à ses deux autres associés, et a renommé la marque Sila Cycles. Sila est un terme philosophique Inuktituk, langue autochtone de l’Amérique du Nord, parlée dans l’Arctique canadien. Sila est l’élément qui donne la vie, qui enveloppe tout le monde et investit tous les organismes vivants, et sans lesquels il ne peut y avoir de vie. C’est également un prénom d’origine arabe et latine, qui est un dérivé du mot « silva » signifiant forêt mais aussi « soleil ». Ce nom colle parfaitement à l’esprit du vélo. Loïc travaille désormais à plein temps sur le développement de Sila Cycles pour le Canada et l’Amérique du Nord. Il espère prochainement l’implanter en France, d’où il est originaire.
Bien que ce vélo soit digne des plus beaux vélos artisanaux réalisés dans d’autres matériaux, et que le bois soit atypique, Sila désire positionner son gravel comme un vélo « traditionnel », performant et confortable, et disponible rapidement pour le client, en moyenne 6 semaines. Pas de délai de plusieurs mois, comme c’est de coutume chez les artisans du cycle. Il faudra cependant pondérer cet aspect, par les délais de disponibilité actuelle des pièces et composants, ainsi que par le succès rencontré pour fournir l’éventuelle forte demande ! Dans un premier temps, Sila sort une série de 50 gravel, disponibles assez rapidement donc.
La marque répond d’ailleurs, comme tout constructeur « de série » à la norme ISO 4210 pour laquelle le cadre a passé toutes les épreuves de tests et crash tests.
Série de tests pour passer la norme ISO 4210 traitant des exigences de sécurité des bicyclettes, photo Sila Cycles
L’émotion Sila Cycles
L’émotion est intense lorsque le gravel retrouve son milieu naturel, photo Hugues Grenon
Volontairement, je ne présenterais pas d’emblée les caractéristiques techniques, mais plutôt l’émotion ressentie aux premiers regards. Nous sommes saisis par la beauté du bois de frêne, de ses veines apparentes, de ses courbes et de ses assemblages.
Le bois de frêne, ses veines, ses courbes et ses assemblages subliment la beauté du vélo, photo Hadrien Legagneur
Quelle émotion d’arpenter la forêt et sillonner les singles entre les arbres dont il est issu.
Le gravel Sila dans un single de la forêt de Bercé, Sarthe, une des 5 forêts classée forêt d’exception en France, photo Hugues Grenon
Un retour aux sources en somme pour ce gravel. Le poser le contre un arbre, est un moment presque mystique.
Les avis ont été unanimes, lors des nombreux échanges sur ce gravel, le travail réalisé est d’exception.
Le bois de frêne est adapté à la fabrication de vélos. Il est résistant et rigide mais assez léger et filtre les vibrations. Il est utilisé depuis des décennies dans l’univers du sport, par exemple pour fabriquer les battes de base-ball ou encore les anciennes raquettes de tennis. Retrouvez les étapes de sa fabrication et les caractéristiques du bois dans l’article de l’an dernier cité en introduction.
De la matière première, le bois de frêne, au gravel Sila Cycles, il n’y a qu’un pas ou plutôt une roue ! Exposition au Domaine de la Raderie, Chahaignes, photo Hugues Grenon
Une question est revenue à plusieurs reprises : “Mais il roule ce vélo ?” Fin du suspense. Passées les émotions – fortes – voici mon avis sur ce gravel que j’ai pu malmener mais aussi cajoler pendant 3 mois d’hiver environ.
Un gravel très performant et incisif
Oui il roule ce gravel. Et même plutôt très bien. Reçu avec des pneus de 33 mm, montés en chambre à air, car précédemment utilisé par un compétiteur pour ses entraînements hivernaux, je décide de le prendre en main sur une petite sortie de nuit de 15 km sur route. Juste pour voir, pour l’apprivoiser. Et là, la claque. Le vélo est hyper réactif et performant. Chaque coup de pédale est retranscrit directement et intégralement. Le vélo se met en mouvement très rapidement et garde sa vitesse de croisière sans être hyper exigeant. Une sensation de facilité, rarement ressentie lors de mes tests sur d’autres vélos et ce, quelque soit le matériau utilisé. Sur route et revêtement bien lisse, cette performance se déroule dans un confort pullman. Le vélo filtre les vibrations de façon étonnante. C’est annoncé par Sila et ressenti sur le terrain : un de ses atouts est d’absorber très efficacement les vibrations. A confirmer sur des terrains plus engagés et typés gravel.
L’avant est très incisif. C’est un peu déroutant. L’angle de 71° pour cette taille M est pourtant plutôt standard, mais au final c’est en phase avec le caractère performant voulu et donné par Sila. D’ailleurs, hormis le cadre, l’équipement global du vélo est de haut niveau et les roues Shamal Campagnolo participent à ce niveau de performance.
Les excellentes roues Campagnolo Shamal qui contribuent à la performance globale du vélo, photo Hugues Grenon
Place aux chemins et singles forestiers. Exit les pneus de 33 mm. Je monte des Conti Terra Trail de 40 mm en tubeless. De bons pneus, un peu cramponnés adaptés à la saison humide. Comme toujours, il convient de trouver la bonne pression.
Continental Terra Trail, des pneus adaptés à la saison humide et qui vont me permettre d’arpenter les chemins et les singles forestiers, photo Hugues Grenon
Les impressions sont les mêmes que sur la route. Le gravel s’emmène très facilement, est très réactif et garde sa vitesse de croisière aisément. Il faut dire que le boîtier de pédalier a été très travaillé et dimensionné afin de garder une excellente rigidité. D’ailleurs Sila l’annonce sur son site, et au vu de la conception et de la masse à ce niveau, ce n’est pas une surprise.
Un boîtier de pédalier imposant et travaillé, gage d’une excellente rigidité, photo Hadrien Legagneur
L’avant reste très incisif ce qui est très utile dans les singles tortueux. Mais cette réactivité nécessitera de rester vigilant dans les changements de direction et d’être très précis sur le pilotage.
Un bon confort de filtration
Un bon confort de filtration tant que le terrain n’est pas trop chaotique, photo Hugues Grenon
Au niveau confort, trouver la bonne pression des pneus sera primordial. Comme dit plus haut, les petites filtrations sont très bien atténuées. Par contre, sur les gros chocs, l’absorption ne m’a pas semblé être du même niveau. Que ce soit sur le triangle arrière mais aussi sur l’avant, je trouve que le vélo absorbe assez peu les impacts des trous, racines ou nids de poule. Le triangle arrière est rigide, tout comme la fourche carbone. Les roues carbones contribuent également à cette rigidité d’ensemble. Pour gagner en confort, une paire de pneus en 45 mm tubeless gonflés à la bonne pression, permettront de gagner en confort à coup sûr sur les plus gros chocs, je pense.
Il reste de la place pour monter des pneus en 45 mm maximum afin de gagner en confort, photo Hugues Grenon
Le retour d’un utilisateur averti
Michel Gauvin, un passionné de vélo et entraîneur cycliste, a craqué pour le gravel Sila Cycles et roule depuis plusieurs mois sur différentes épreuves et types de terrains, photo Michel Gauvin
Il est toujours intéressant de confronter et d’échanger avec d’autres utilisateurs, car nous ne venons pas tous des mêmes univers vélos. Dans la présentation de la marque l’an dernier, Michel Gauvin nous avait livré ses premières impressions très positives sur ce gravel. Séduit, il en avait commandé un dans la foulée et le roule depuis août 2021, pour le plaisir, mais aussi sur de belles épreuves gravel qui, comme en France, se multiplient au Canada. Compétiteur averti sur route, entraîneur, passionné de gravel depuis quelques temps déjà, voici son retour d’expérience. “Le gravel Sila Cycles est sans nul doute un vélo à l’esthétique unique. Dès les premiers instants, les regards sont éblouis et empreints de curiosité. La géométrie se rapproche de celle d’un cyclocross avec un boitier de pédalier assez haut offrant ainsi un dégagement important. Un excellent point pour celui qui voyage sur diverses configurations de parcours : terre battue, routes non pavées, singletracks… La position plus relevée est confortable. Après les ajustements des périphériques, les sensations lors de la première sortie sont étonnantes. Le vélo met tout de suite en confiance. La stabilité est étonnante. Moi qui ne suit pas descendeur et vient de la route, je me laisse aller à lâcher les freins. Sur le plat je multiplie les changements de rythmes et de braquets. Le vélo répond immédiatement à toutes les sollicitations. Nerveux et rigide, le transfert de l’effort est immédiat. Première épreuve, la Big Red Gravel avec 75 km et 1200 m de D+. Beaucoup de questions des participants au départ sur ce vélo atypique. Les premiers kilomètres plutôt plats sont négociés à des vitesses moyennes dignes des sorties routes à plus de 40 km/h. La suite sera plus des successions de bosses et descentes dont certaines typées VTT. Au final, je suis impressionné par le comportement du vélo et suis plutôt frais à l’arrivée grâce à un confort étonnant.”
Le gravel de Michel qui a déjà parcouru quelques centaines de kilomètres. Performance et confort sont les deux qualités mis en avant, photo Michel Gauvin
Suivront bien d’autres épreuves pour Michel – depuis août dernier – qui confirme un niveau de performance élevé allié à un excellent confort. Il va pouvoir compter sur son gravel Sila pour courir la Rift Gravel Race en Islande en juillet prochain avec 200 km et 3400 m de D+ en terrain volcanique.
Un équipement de haut niveau
Groupe complet Campagnolo Ekar, du haut de gamme, photo Hadrien Legagneur
Le modèle essayé est le haut de gamme équipé en Campagnolo Ekar. Compte-tenu des objectifs et des caractéristiques du vélo, ce groupe convient très bien à ce gravel performant fait pour envoyer du kilomètre en roulant fort sur de grandes pistes. Tous les éléments sont qualitatifs, très design et légers. L’usinage de la cassette est de toute beauté, tout comme le design du pédalier carbone ou encore le dérailleur arrière et les disques.
Un groupe d’exception, le groupe Campagnolo Ekar, photos Hadrien Legagneur
Le nombre de vitesses est impressionnant. Parfait pour envoyer sur la route à des vitesses importantes. Par contre, même si la cassette est assez imposante avec un dernier pignon de 42 sur le modèle testé, compte-tenu de la denture du pédalier en 42, j’ai eu parfois du mal à l’emmener dans les grosses cotes des coteaux du Loir. C’est très personnel et vous pourrez choisir des dentures de plateaux adaptés à vos besoins avec un 38 minimum et aussi choisir vos dentures de cassettes jusqu’à 44 dents. En ce qui concerne les leviers, leur fonctionnement est très sec et mécanique, mais efficace. C’est la touche Campa. Totalement à l’inverse d’un groupe Shimano beaucoup plus souple et moelleux. Question de goût. Je n’ai pas particulièrement apprécié l’ergonomie des leviers. Ayant des petites mains, j’ai eu des difficultés à aller chercher les leviers pour le freinage. Ce dernier est par ailleurs d’excellente qualité grâce à un combo étriers/disques efficace.
Les passages de gaines se font en semi-interne avec une entrée par le tube diagonal et une sortie sous le boitier de pédalier pour longer sous les bases arrières jusqu’à l’étrier et au dérailleur.
Passages internes dans le tube diagonal puis sous les haubans, photos Hugues Grenon et Hadrien Legagneur
À l’avant, le passage se réalise dans la fourche carbone qui est percée de trois inserts sur chaque bras. Pas de percement prévu pour la lumière. Les périphériques sont issus de la série Deda Zero 100, une valeur sûre. Vous pourrez choisir votre longueur de potence et la largeur de votre cintre. Et si besoin voir avec Loïc s’il y a besoin d’adaptation spécifique. Dans cette configuration le vélo pèse 9,2 kg. Un autre niveau d’équipement est proposé avec un montage GRX, des roues et périphériques Easton afin d’avoir une proposition avec un autre groupe de transmission et un tarif moins élevé. Mais compte tenu de la pénurie sur ces groupes, il risque d’y avoir du délai. L’entretien se réalise exactement comme pour un autre vélo. Vous pouvez le passer au jet d’eau, mettre des produits nettoyants puis le rincer, le sécher et lubrifier la transmission.
Un entretien similaire à tous les autres vélos, photo Perrine Grenon
Tailles et géométrie
Pour couvrir la majorité des morphologies, Sila Cycles propose pas moins de 5 tailles du XS au XL pour des cyclistes de 1,53 m à 1,90 m environ. Voici le tableau des tailles et géométries. A noter que les bases font 430 mm quelque soit la taille.
Equipé en Campagnolo Ekar et roues Shamal, le gravel Sila Cycles s’affiche à 8250 US $. Equipé en Shimano GRX810, il s’affiche à 6670 US $. Ces tarifs sont en rapport avec ce vélo d’exception et comparables à des tarifs de vélos artisanaux ou même parfois de série en carbone haut de gamme. Le cadre est garanti 15 ans ! Pour les détails de fabrication référez-vous à l’article cité en introduction.
Conclusion
Un gravel exceptionnel qui vous emmènera loin et longtemps, photo Hugues Grenon
J’avais hâte de voir et d’essayer ce vélo exceptionnel. Ce fut une très belle découverte et surtout une révélation. Ce matériau a un véritable intérêt pour réaliser des cadres de vélos. Il ne ressemble à aucun autre matériau dans son comportement mais rassemble le meilleur de chacun pourrais-je dire. La réactivité et la performance sont au rendez-vous, c’en est même bluffant. Et le confort de filtration sur route ou chemin est très appréciable. Ce gravel Sila Cycles est fait pour rouler vite et longtemps en ménageant son pilote tant que l’on reste sur des portions roulantes et peu défoncées. En terrain technique ou très défoncé, j’ai trouvé qu’il était assez rigide, que ce soit au niveau du triangle arrière ou de l’avant. Mais il est vrai que je suis un VTTiste à la base et roule gravel en cadre acier avec tout le confort associé à cette pratique et ces vélos. Les purs routiers comme Michel Gauvin qui nous a donné son retour averti ne seront pas tout à fait de cet avis. Le gravel est de toute beauté et vous hésiterez peut-être à le salir ou le malmener. Mais aucune hésitation, il est à traiter exactement comme un vélo traditionnel. Autre intérêt, le bilan carbone, que Sila a fait calculer par le laboratoire d’Ingénierie du Développement Durable de Montréal. La fabrication émettrait quinze fois moins de gaz à effet de serre qu’un cadre carbone. Et la matière est renouvelable à l’infini en théorie. Un bel avenir semble donc promis à ce matériau qui demande à être connu et testé. Car le tester, c’est l’approuver !
Dans un contexte de rareté des équipements de vélo, Origine innove en lançant un concept de remplacement de kit cadre. Envoyez votre ancien vélo, quelle que soit sa marque, et Origine vous retourne un vélo monté avec vos anciens équipements sur un kit cadre flambant neuf de votre choix dans sa gamme. “Confiez-nous votre ancien vélo, on s’occupe du reste…“, propose Origine.
Un nouveau vélo, sans acheter un nouveau vélo
Par les temps qui courent, acquérir un nouveau vélo n’est pas toujours simple. Ça coince un peu du côté des composants et le remplacement de notre vélo actuel peut devenir un vrai chemin de croix. Vous possédez un vélo et vos roues et périphériques sont toujours en état et encore capables d’accomplir de nombreux kilomètres.
Démontage de l’ancien vélo – photo Origine
Origine vous propose de changer votre kit cadre en les conservant. Pour cela, la marque nordiste vous propose de s’occuper de tout : il suffit de se connecter à une page dédiée sur le site d’Origine pour déclencher l’établissement d’un devis pour l’ensemble de ces tâches :
le transport de votre vélo jusqu’à l’usine d’Origine ;
le démontage de l’ancien cadre ;
le remplacement de certaines pièces (incompatibilité / usure) ;
le montage et le réglage de votre nouveau vélo ;
la livraison de votre nouveau vélo à votre domicile.
La proposition de remplacement s’applique aux vélos de toutes marques, même si ce n’est pas un Origine. Sont concernés les vélos de route à freinage patin ou disque, les gravel et les VTT. Pour certaines adaptations, il conviendra d’échanger avec un conseiller des Cycles Origine, qui répondra aux demandes particulières. Un ancien cadre, équipé en freinage jante, posera bien sûr certains problèmes pour être remplacé par un kit cadre avec freinage disque. Ceci dit Origine vend aussi des roues Prymahl 😉 et avec des TRP câbles, c’est peut-être jouable… Dans bon nombre de cas, l’échange sera possible et Origine pourra adapter ou changer quelques pièces sur la base d’un devis en prenant en charge l’opération de montage pour vous livrer un vélo immédiatement opérationnel.
Ancien Graxx remplacé par un Graxx2 – photo Origine
L’opportunité de passer au gravel
C’est peut-être l’occasion de choisir un cadre adapté à votre nouvelle pratique. Celle-ci a évolué avec les années, mais votre vélo lui, n’a pas changé. Vous souhaitez profiter des chemins de gravier ? Transférez vos équipements sur un cadre gravel. Vous souhaitez allonger la distance ? Remplacez votre cadre par un Axxome GTR Evo Ultra, conçu pour la longue distance. Évidemment au comptoir de Bike Café, on en a parlé de cette opération d’échange et on a immédiatement pensé à l’opportunité d’utiliser cette proposition pour passer au gravel. On peut imaginer qu’ayant un vélo d’endurance, équipé en Shimano 105 par exemple, on pourrait du coup rouler en mode gravel sur un cadre 2022.
Voila le résultat – photo Origine
L’idée est astucieuse et opportuniste dans un contexte où on favorise le ré-usage. Elle permet également de profiter des nouvelles technologies de construction des cadres récents et, “cerise on the cake”, de changer enfin la couleur de votre vélo dont vous vous êtes lassé.
Les sacoches Miss Grape, conçues pour durer - photo Jeanne Lepox
Michele Boschetti a fondé Miss Grape en Italie en 2014 après avoir créé des bagages pour ses propres voyages à vélo. La marque est née de la volonté de compartimenter au mieux les affaires nécessaires aux périples à vélo les plus fous autour du monde. Le cyclisme étant un sport de plein air et devant donc être en harmonie avec la nature, l’entreprise adopte une approche durable : tous les sacs sont cousus à la main de manière à ce que les sacoches endommagées puissent être réparées plutôt que remplacées (sur leur site, il est d’ailleurs bien prévu qu’elles sont garanties à vie !).
Ainsi, ils ont développé une bagagerie qui promet d’être durable, fiable, légère et à peine perceptible une fois installée sur le vélo. J’ai souhaité savoir s’ils avaient atteint leurs objectifs en mettant à rude épreuve leurs différents modèles (sacoche de selle, guidon ou encore Top Tube), le plus souvent à VTT et entre autres sous la neige dans le Morvan en décembre.
Sacoche de selle / Cluster
La sacoche se nomme « Cluster 13 » – photo Jeanne Lepoix
La sacoche se nomme « Cluster 13 » car il existe au total trois volumes pour ce modèle de sacoche : 7L, 13L et 20L. Que vous partiez quelques jours ou simplement pour une seule nuit, c’est un bon compromis et ça permet d’emporter pas mal de matériel : vêtements, nourriture, matériel de bivouac… Elle s’adapte à n’importe quel volume de contenu car compressible. Elle peut même être utilisée complètement vide en la repliant sur elle-même. Il suffit de l’enrouler le plus loin possible puis de clipser les deux extrémités ensemble.
Imperméabilité et durabilité
La sacoche est fabriquée à partir d’un tissu en nylon noir qui est vraiment très résistant. On remarque tout de suite que l’accent a surtout été mis sur le dessous de la sacoche, renforcé par deux couches de tissu PVC : sûrement dans le but d’éviter l’usure due aux projections sur cette zone beaucoup plus exposée. La même surface recouvre la zone du rail de selle pour la protéger de l’usure. Malgré des conditions très humides sur de longues durées, tout est resté au sec à l’intérieur.
Test étanchéité dans des conditions extrêmes – photo Jeanne LepoixLe dessous de la sacoche est hyper renforcé pour encore plus de résistance aux projections de la roue arrière – photo Jeanne Lepoix
Fixation et stabilité
Le montage de la sacoche se fait rapidement et très facilement. Elle s’attache à la tige de selle grâce à deux fermetures velcro caoutchoutées et à deux sangles pour les rails de selle. Le tout est renforcé et très costaud. Le revêtement antidérapant sur les points de contact empêche de manière efficace les mouvements de la sacoche qui reste parfaitement stable. Aucun balancement n’est perceptible, que ce soit sur route ou sentier, où même lorsqu’on appuie fort sur les pédales et que l’on se met en danseuse. D’ailleurs, pour éviter que la sacoche ne balance latéralement, j’ai tendance à mettre les affaires plus lourdes au fond du sac (comme des outils ou des chambres à air par exemple) et de mettre des affaires légères (comme du textile) à l’entrée. Aussi, la position du sac n’a jamais gêné le pédalage.
Les sangles velcro caoutchoutées à fermer autour de la tige de selle contribuent à maintenir la sacoche bien en place – photo Jeanne Lepoix
Dimensions et poids
On a un beau volume mais la sacoche reste relativement mince et compacte. J’aurais peut-être aimé un peu plus de largeur pour ranger plus facilement les affaires. La construction monobloc offre un avantage de poids significatif par rapport aux systèmes constitués d’un harnais et d’un sac étanche. Cependant, vous devez toujours retirer le tout si vous souhaitez l’emporter avec vous. À plus de 400 g, c’est assez lourd, mais raisonnable, surtout compte tenu de la résistance et de l’épaisseur des tissus.
Détails
Le tissu avec ses minuscules petits pois est très esthétique. Le logo avec la feuille de vigne et les sangles vertes apportent un look vraiment sympa et original à l’ensemble.
Un look moderne, sobre et efficace – photo Jeanne Lepoix
Tout est soigneusement détaillé. Il y a par exemple un rangement pour empêcher l’extrémité de la sangle de fermeture de battre au vent, et aussi plusieurs boucles pour attacher des affaires supplémentaires ou un éclairage arrière. A mon sens, il ne manquerait que des éléments réfléchissants à l’arrière pour plus de visibilité de nuit.
Système de rangement astucieux pour éviter que la sangle de fermeture ne se balade – photo Jeanne LepoixPlusieurs boucles permettent de fixer d’autres accessoires – photo Jeanne Lepoix
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES :
Hauteur : 14 cm
Longueur max : 49 cm
Distance minimum selle > pneu : 17 cm
Sortie de selle minimum : 9 cm
Volume : 13 L
Poids : 419 g
Tissus : Nylon polyester 420/300 et Polyester doublé PVC
Sacoche top tube / Node Road
C’est la plus petite et légère sacoche de la série Miss Grape – photo Jeanne Lepoix
Il s’agit de la plus petite et légère sacoche de la série Miss Grape : une solution de rangement bien pratique pour les essentiels comme des barres énergétiques, un portefeuille, un téléphone, une batterie externe… Néanmoins, de part sa petite taille, il ne faut pas s’attendre à ranger des tonnes de choses. Sa largeur est de 4,8 cm : j’ai rarement vu aussi étroit sur un sac de tube supérieur. Cette petite sacoche est surtout conçue pour être facilement accessible, afin de récupérer ses affaires même en pédalant.
Imperméabilité et durabilité
On retrouve les mêmes caractéristiques que pour la sacoche de selle : Nylon polyester 420/300, agrémenté d’un enduit polyuréthane pour l’intérieur pour plus de résistance à l’eau. Après une journée de neige, grosse déception sur la résistance à l’eau. Les affaires se trouvant dans la sacoche étaient humides voir même trempées. La sacoche est fabriquée en tissu résistant aux intempéries mais n’est pas étanche. Dommage pour ce type de sacoche qui est généralement destiné à l’électronique… Je recommande de ranger les affaires sensibles dans de petits sacs étanches séparés au détriment d’un espace réduit dans une sacoche déjà bien minuscule (0,75 L). Le site de la marque précise qu’elle est water resistant (et conseille l’utilisation d’un sac waterproof en plus si on veut une bonne étanchéité) et il y a donc une belle transparence de communication.
Le garage à fermeture éclair apporte une protection supplémentaire aux intempéries – photo Jeanne Lepoix
Fixation et stabilité
La sacoche dispose d’une large sangle velcro pour être fixée autour du tube supérieur. Bien qu’elle ne soit pas réglable, elle est particulièrement efficace. Il y a une deuxième sangle qui fait le tour du tube de direction pour sécuriser encore plus. Celle-ci est amovible si on ne souhaite pas l’utiliser.
Une large fixation velcro sur le top tube très rapide à installer – photo Jeanne LepoixDeuxième fixation avec système de clip autour du tube de direction – photo Jeanne Lepoix
Le revêtement sous la sacoche est anti-dérapant pour un maximum de stabilité. Aucun risque que la sacoche ne roule d’un côté à l’autre. C’est très appréciable. En pédalant, je n’ai eu aucun problème, les jambes et les genoux restant bien à l’écart du sac. Qu’elle soit vide ou pleine, la sacoche garde bien sa forme.
Un fond anti-dérapant qui permet une stabilité sans faille – photo Jeanne LepoixMême bien remplie, la sacoche tient parfaitement en place – photo Jeanne Lepoix
Détails
De chaque côté se trouve une partie de tissu plus lisse avec un espace qui pourrait potentiellement donner une place pour une carte ou quelque chose de fin qui n’a pas besoin de protection contre l’eau mais qui nécessite un accès facile.
Rangement discret et facilement accessible pour des affaires très minces – photo Jeanne Lepoix
Rangement discret et facilement accessible pour des affaires très minces.
L’ouverture du zip est très facile grâce à la grande tirette à boucle qui simplifie les choses. Son ouverture et fermeture est tout à fait possible d’une main.
L’intérieur est en tissu matelassé avec isolation thermique permet d’y ranger de la nourriture ou des affaires fragiles. – photo Jeanne Lepoix
À mon sens, il manque juste un espace pour laisser passer un câble afin de pouvoir recharger un appareil (téléphone ou GPS).
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES :
Hauteur : 8 cm
Largeur : 4,8 cm
Longueur : 20 cm
Volume : 0,75 L
Poids : 98 g
Tissus : Nylon polyester 420/300
Sacoche de guidon / Bud
La sacoche Bud est parfaite pour avoir tout à portée de main – photo Jeanne Lepoix
La sacoche Bud est parfaite pour tenir à portée de main un bidon, quelques collations, un petit appareil photo et tous les petits objets indispensables comme un multitool ou des batteries. Pour ma part, je l’ai trouvée très pratique pour ranger les barres de ravitaillement. Elles ont leur importance en longue distance et les avoir dans la sacoche la plus facile d’accès peut être judicieux. S’attachant à tout type de guidon et à la potence, cette sacoche de guidon universelle permet plus d’options de rangement pour les trajets courts ou les aventures de plusieurs jours.
La sacoche est conçue en nylon résistant et enduit de polyuréthane pour lui conférer une bonne imperméabilité. C’est résistant, mais comme les coutures ne sont pas scellées, le sac n’est pas étanche. C’est aussi pour cela que j’y stocke des barres protégées le plus souvent par un film plastique.
Fixation et stabilité
Le montage est très simple grâce à trois points de fixation qui confèrent à la sacoche une grande stabilité :
Le principal point d’attache se trouve à l’arrière du sac avec une large bande velcro intégrée ;
Une deuxième bande velcro amovible peut se fixer à la potence ou autour du tube de direction. On peut choisir d’installer la sacoche à gauche ou à droite de la potence (ou en accrocher une de chaque côté) ;
Le troisième point de fixation est une sangle intégrée à la base du sac, qui forme une boucle à passer à travers la fourche du vélo, puis qui se clipse. J’étais un peu inquiète que celle-ci frotte sur la peinture de ma fourche, alors je ne l’ai pas utilisée. Cela n’a pas empêché le bon maintien de la sacoche.
Large sangle velcro à fixer sur le cintre – photo Jeanne LepoixLa sangle à placer autour du tube de direction (ou autour de la potence) – photo Jeanne LepoixLa sangle à placer autour de la fourche – photo Jeanne Lepoix
Détails
La fermeture est sécurisée en tirant sur le bouchon de verrouillage du cordon élastique, qui se fixe ensuite parfaitement dans l’anneau en forme de “C” : très pratique pour qu’il ne se balade pas n’importe où à la moindre secousse.
Pratique : le cordon de serrage élastique est bien maintenu à l’écart – photo Jeanne Lepoix
À l’extérieur, il y a une poche en filet qui couvre une grande partie de la sacoche et qui permet de ranger des objets plus petits. Je l’ai souvent utilisée pour placer mes déchets à jeter.
Un petit filet supplémentaire pas négligeable pour attraper une barre rapidement par exemple – photo Jeanne Lepoix
L’intérieur bien spacieux est doublé d’un matériau vert vif. Il est légèrement rembourré et protège donc bien les objets de valeur des secousses.
L’intérieur est matelassé pour protéger des vibrations les affaires sensibles – photo Jeanne Lepoix
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES :
Hauteur : 15 cm
Diamètre : 9 cm
Volume : 1 L
Poids : 88 g
Tissus : Nylon polyester 420/300
Sacoche de guidon / Tendril
La sacoche de guidon Tendril, présente un large volume de 17 L – photo Jeanne Lepoix
La sacoche de guidon Tendril, avec son large volume de 17 L, est parfaite pour contenir l’ensemble pour bivouaquer : sac de couchage, matelas, oreiller, textile… Elle peut être montée sur une majorité de cintres, Drop Bar ou VTT. En effet, son système de fermeture par compression du sac et enroulement permet ainsi de s’adapter à toutes les largeurs.
Imperméabilité et durabilité
Une sacoche bien éprouvée sur cette journée hivernale mais l’intérieur est resté au sec.
Une sacoche bien éprouvée sur cette journée hivernale mais l’intérieur est resté au sec – photo Jeanne Lepoix
Fixation et stabilité
Le sac se fixe principalement au cintre via deux sangles vertes réglables. Une troisième sangle à boucle amovible fixe le sac au tube de direction.
Fixations autour du cintre : simple et efficace ! – photo Jeanne LepoixLes extrémités des sangles se rangent dans des emplacements bien pensés. – photo Jeanne Lepoix
Pour fermer le sac, les ouvertures à chaque extrémité sont enroulées, puis deux boucles permettent de clipser chacune d’entre elles. On peut ensuite les serrer à notre guise.
Fermetures latérales par enroulement – photo Jeanne Lepoix
Détails
À l’extérieur, il y a deux sangles noires qui font le tour du sac afin de pouvoir fournir un espace de stockage supplémentaire : une veste, une tente ou un simple sandwich 😉 Celles-ci peuvent néanmoins être retirées très facilement si vous préférez utiliser le sac tel quel.
Deux grandes sangles réglables permettent d’accrocher un élément supplémentaire – photo Jeanne LepoixÉlément réfléchissant sur le devant de la sacoche : indispensable – photo Jeanne Lepoix
Des entretoises amovibles en mousse sont fournies pour préserver le cintre des frictions perceptibles, mais j’ai malheureusement très vite perdu l’un d’entre eux sur les chemins accidentés. Le scratch qui les maintient ne semble pas entièrement efficace… Il faut noter, si ça vous arrive, que ces entretoises sont disponibles à la vente au détail en cas de perte. Si vous préférez ne pas utiliser ces blocs de mousse, vous pouvez facilement les retirer.
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES :
Largeur : 34 > 70 cm
Diamètre : 18 cm
Volume : 10 > 17 L
Poids : 396 g
Tissus : Nylon et Polyester
Sacoche de guidon / Moon
La sacoche Moon a certes un nom étrange, mais c’est un petit sac de guidon sacrément chouette – photo Jeanne Lepoix
Je garde le meilleur pour la fin, car c’est la sacoche que j’ai préférée et utilisée le plus dans la gamme tellement elle est pratique. La sacoche Moon a certes un nom étrange, mais c’est un petit sac de guidon sacrément chouette. Gros coup de cœur, tant par son look que par son utilité. Avec sa forme originale de cylindre hyper rigide, j’y vois comme un “tonnelet”, objet indissociable du Saint-Bernard 🙂
Comme pour les sacoches “Top Tube”, elle est conçue pour tous les objets que nous aimons avoir à portée de main à tout moment. Autant à l’aise en ville que sur les graviers, elle est absolument compatible avec tous les vélos. Avec une longueur de 23 cm, elle s’adapte même aux configurations de cockpit les plus étroites (ma fille est très fière de l’avoir sur sa draisienne).
Avec son volume de 2 L, voici par exemple tout ce que j’arrive à ranger : deux chambres à air, une pompe, des démontes pneus et rustines, un tube de mèches, un multi-tool, une patte de dérailleur, une barre de céréales, un petit portefeuille et un téléphone ! Parfait pour une sortie allant d’une heure à la journée.
Volume parfait pour emmener Doudou en sécurité dans toutes les aventures ! – photo Jeanne Lepoix
Imperméabilité et durabilité
La sacoche est aussi fabriquée dans un mélange de nylon/polyester résistant et très durable. La sacoche n’est cependant pas étanche. De l’eau finit par pénétrer à l’intérieur après de longues heures sous la pluie. Il est important de mettre les objets précieux dans un sac étanche séparé. Ceci est sûrement dû à la fermeture éclair qui n’est pas imperméable.
Fixation et stabilité
C’est incroyablement simple et rapide à installer. Cela ne prend vraiment que quelques secondes. Il suffit d’enrouler simplement les deux sangles autour du cintre, de chaque côté de la potence, puis de clipser les deux systèmes de fermeture. Il y a une troisième sangle élastique que l’on peut mettre autour du tube de direction mais je n’en ai pas trouvé l’utilité. Cette dernière permet d’empêcher le sac de rebondir ou de se balancer. Même sans, et sur des sentiers particulièrement rugueux, c’est déjà parfaitement stable.
Système de fixation sur le cintre ultra simple et rapide – photo Jeanne LepoixSystème de fixation autour du tube de direction, pas nécessaire – photo Jeanne Lepoix
Facilité et ergonomie
L’accès à la volée est presque aussi simple qu’une sacoche de tube supérieur. La fermeture éclair semble très résistante et est facile à ouvrir et fermer. Elle possède une grande boucle qui est facile à saisir et à tirer, même avec des gants.
Une fermeture éclair hyper facile à ouvrir et fermer sans descendre du vélo – photo Jeanne Lepoix
Détails
De chaque côté de la sacoche, on retrouve une poche en filet. J’ai déjà testé de mettre des clés ou cartes SD et l’élasticité des filets fait bien le travail pour maintenir les objets en place.
Des filets bien pensés de chaque côté de la sacoche – photo Jeanne Lepoix
Deux sangles velcro au dos de la sacoche permettent de loger une pompe ou un antivol par exemple. J’ai déjà testé la configuration avec un petit U accroché lors d’une sortie agitée du Paris Chill Racing, et même sur les pavés à plus de 30 km/h, cela n’a pas bougé.
Un espace de rangement supplémentaire également très pratique – photo Jeanne Lepoix
Le style est typique de Miss Grape. Noir, sobre et d’une pure simplicité. Outre le logo de marque Miss Grape, le devant comporte une grande bande réfléchissante. C’est un ajout bien pensé et qui contribue à rendre l’avant du vélo beaucoup plus visible pour le trafic venant en sens inverse.
La grande bande réfléchissante est simple mais bienvenue – photo Jeanne Lepoix
La grande bande réfléchissante est simple mais bienvenue !
Contre
Si je devais relever une chose négative et assez agaçante, c’est le bruit que peut faire un objet (clef, multi-tool…) qui se balade à l’intérieur de la sacoche en raison du revêtement plastique hyper lisse et non anti-dérapant. Sur les chemins cahoteux, c’est une machine à laver en plein essorage !
Aussi, pour ceux qui ont un support de GPS déporté, il faudra surement opter pour un autre système. L’accès à la fermeture ne sera pas impossible mais il imposera un arrêt et un peu plus de complexité pour ouvrir et fermer la sacoche.
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES :
Largeur : 23 cm
Diamètre : 11 cm
Volume : 2 L
Poids : 155 g
Tissus : Nylon polyester 420/300
Pour conclure
La collection de sacoches Miss Grape a été créée pour les cyclistes recherchant des sacoches bikepacking minimalistes et durables. Elles peuvent aussi bien être montées sur un VTT qu’un vélo de route sportif, sans oublier les vélos urbains pour les trajets quotidiens. Construites dans des matériaux durables, vos affaires resteront au sec malgré les intempéries. Aucun frottement ne viendra vous gêner, et cela, quelque soit la position sur le vélo. Elles sont légères et se font complètement oublier une fois en route. Pour finir, et pour ne pas déplaire, leur look est très sympa mais il me reste un mystère à élucider : pourquoi la grappe de raisin en guise de logo ? Car la marque est originaire de Vénétie et que les vins de de cette région font partie des meilleurs de l’Italie ? Je n’ai pas encore trouvé la réponse…
Distributeur de la marque Miss Grape en France : Spad Channel
En gravel, en VTT ou en route, les sacoches Miss Grape s’adaptent toutes parfaitement.
Les Supernova de Koo sont très légères et adaptées à un temps ensoleillé, photo Hugues Grenon
Le Kask Protone est un best-seller de la marque depuis 2016. C’est le modèle haut de gamme développé avec et pour les coureurs professionnels sur route qui recherchent légèreté, aérodynamisme et aération maximale par forte chaleur. Il peut également convenir parfaitement à une utilisation gravel ou VTT et sera particulièrement adapté aux sorties longues où plus courtes. Vous aurez moins de poids sur la tête, et votre cou, comme vos cervicales vous remercieront. Il est adapté également aux sorties sous la chaleur, grâce à de nombreuses aérations et un taux de dissipation de la température rapide et élevé. La nouveauté vient également des cinq couleurs mates, ajoutées récemment au catalogue. Début avril, Kask a annoncé la sortie d’un nouveau Protone “Icon” modifié au niveau de la structure interne apportant une optimisation de l’aération. Dans cet esprit de légèreté, les nouvelles lunettes Supernova de Koo complètent parfaitement ce Protone. Revue de détails de ces deux produits …
Kask Protone
Le Kask Protone est aussi léger et aéré que la mousse d’un bon expresso pris au café vélo au retour d’une belle sortie rythmée sous une forte chaleur, photo Hugues Grenon
Le Protone est un poids plume. Annoncé à 215 g en taille M, difficile de faire mieux ! Essayé ici en taille L, il est annoncé à 260 g sur l’étiquette. Il est très ventilé : quatorze aérations dirigent parfaitement le flux d’air pour refroidir efficacement le crâne. D’après Kask et les tests effectués en soufflerie, la coque n’en demeure pas moins très aérodynamique et l’écoulement de l’air sera optimal quelque soit la position de la tête.
Un casque extrêmement ventilé pour filer au vent, photo Kask
Vigilance pour les personnes comme moi ayant peu de cheveux ! Le soleil et les UV pourront vous jouer des mauvais tours et vous risquez d’arborer un crâne « zébré » si vous ne vous protégez pas ! Ces aérations sont couplées à des mousses moelleuses et généreuses, fabriquées en tissus CoolMax 3D Dry qui laissent également passer l’air. Vous ne surchaufferez pas en montée. La doublure interne est amovible, lavable en machine et disponible en accessoire en cas de rechange.
Des mousses généreuses CoolMax et 3D Dry contribuent à l’aération et au confort remarquable de ce casque, photo Hugues Grenon
De fines mousses sont également positionnées sur le réglage occipital, aucun point de contact n’est laissé à l’abandon, afin d’avoir un confort sur tous les points d’appui.
Le confort du réglage occipital n’a pas été oublié avec le positionnement de petites mousses, photo Hugues Grenon
La transpiration est absorbée sur le front par une mousse d’épaisseur de 8 mm. Elle absorbe efficacement la sueur mais il n’y a pas de solution miracle, en cas de forte transpiration, la mousse finira par saturer.
Une mousse frontale absorbera une partie de la transpiration, photo Hugues Grenon
Le réglage est confié à l’excellent système Octofit qui est réglable dans tous les sens pour s’adapter parfaitement à votre taille et forme de crâne.
Le célèbre système Octofit éprouvé chez Kask vous permettra de trouver le réglage adéquat et adapté à votre crâne, photo Hugues Grenon
D’ailleurs ce casque, comme en général tous les modèles Kask, convient à la forme de mon crâne, ce qui n’est pas toujours le cas. Ce point est très personnel, à tester par chacun, mais il semble s’adapter à une grande majorité de formes de crâne.
La fameuse jugulaire en simili cuir, hypoallergénique et lavable, vient parfaire le tableau avec une excellente ergonomie générale. Elle arbore fièrement la mention « Italy Made » car, rappelons-le, la fabrication de ce casque est réalisée en Italie.
La jugulaire en simili cuir hypoallergénique et lavable, photo Hugues Grenon
Au niveau sécurité, un autocollant réfléchissant est présent sur l’arrière du casque.
Un large autocollant phosphorescent vous permettra d’être visible de nuit en complément d’un éclairage réglementaire, photo Hugues Grenon
La sécurité en cas de chocs est confiée au système interne WG11, doublé de la technologie MIT qui crée une couverture en polycarbonate sur le haut du casque, la lame à mi-hauteur ainsi que l’arrière de la coque.
Le seul bémol, qui d’ailleurs est le même sur les autres modèles Kask testés auparavant, est l’absence de filets anti-insectes. C’est dommage pour un casque destiné surtout aux sorties par temps chauds et donc potentiellement avec beaucoup d’insectes dans l’air. Il m’est arrivé plusieurs fois de devoir m’arrêter pour enlever le casque suite à l’intrusion d’un insecte. Dommage, car sinon on frise la perfection pour ce Protone.
Le design est sportif et original, avec des finitions très qualitatives y compris ces cinq nouvelles couleurs mates du meilleur effet : blanc, noir, bleu, gris et vert olive.
Cinq couleurs mates sont désormais proposées, photo Kask
Une lumière frontale trouvera facilement sa place et pourra être sécurisée grâce à l’utilisation des aérations.
Une frontale se positionnera aisément et se fixera facilement via une des nombreuses aérations, photo Hugues Grenon
Une calotte hivernale est proposée en accessoire ce qui peut en faire un casque toute saison.
Il est proposé en 3 tailles de 50 à 62 cm. Le nouveau modèle sorti le 7 avril est affiché au prix de 275 € TTC ce qui en fait un casque haut de gamme. Vous trouverez le modèle présenté ici à des prix bien inférieurs en fouillant un peu sur le Net.
Les Supernova s’intègrent parfaitement avec le casque, photo Hugues Grenon
La marque italienne de lunettes techniques et racées équipées de verres d’excellente qualité développés par Zeiss a lancé récemment un nouveau modèle très épuré et léger puisque sans monture : les Supernova. Avec 21 g sur la balance ces lunettes sont vraiment des poids plumes. Leur principe : un vaste écran panoramique Zeiss, deux branches et un protège-nez.
Un de leurs points forts est l’impressionnant champ de vision procuré par le large écran et l’absence de structure périphérique. La vue est totalement dégagée. La qualité de l’écran vient parfaire cet excellent agrément de vision. Il est composé de verres toriques en nylon fabriqué par Zeiss. Il est incassable, traité anti-reflet et protège à 100% contre les UV.
L’écran panoramique des Supernova permettra une large vision dégagée, photo Hugues Grenon
L’écran est optimisé pour un temps ensoleillé avec des filtres de catégorie 2 (luminosité moyenne) ou 3 (luminosité forte) couplé à un indice de VLT (Transmission de la Lumière Visible) variant de 11% à 23% en fonction des modèles.
Black Matt / Green
Verres Green Mirror
Catégorie du filtre – 2 VLT – 23%Blue / Turquoise
Verres Turquoise
Catégorie du filtre – 3 VLT – 12%Black Matt / Silver
Verres Silver Mirror
Catégorie du filtre – 3 VLT – 11%White / Red
Verres Red Mirror
Catégorie du filtre – 2 VLT – 20%White / Turquoise
Verres Turquoise
Catégorie du filtre – 3 VLT – 12%Yellow Fluo / Red
Verres Red Mirror
Catégorie du filtre – 2 VLT – 20%
L’écran est doté d’un revêtement miroir multicouche uniforme afin de vous offrir une vision nette et profonde. Il est traité avec une technologie hydrophobe anti-gouttes ce qui vous permettra de rouler également sous un temps pluvieux. Les dimensions sont les suivantes :
Les branches sont souples et résistantes et permettent de s’adapter à la majorité des formes de visage. Leurs extrémités sont en caoutchouc souple et adhérent.
Des branches souples pour s’adapter à la majorité des formes de visage, photo Hugues Grenon
Deux formes de protège-nez interchangeables sont fournies afin de s’adapter également à chacun d’entre nous. Il est aisé de les enlever mais plus compliqué de les remettre, il faudra s’armer de patience.
Deux protège-nez de formes différentes permettront de s’adapter à votre visage, photo Hugues Grenon
Ces Supernova sont donc adaptées à de multiples disciplines, de la course à pied en passant par le vélo ou les sports nautiques. Pour ma part, j’ai choisi le modèle Black Matt Verres Green Mirror, catégorie 2, VLT de 23% adapté à ma région à l’ensoleillement moyen et à ma pratique faisant la part belle aux variations de conditions de luminosité entre forêt et chemins découverts. Pour conclure, les Supernova sont très agréables à porter. Elles se font oublier vu leur poids plume et la vision est excellente grâce à la qualité des verres et au large écran sans monture. Elles se positionnent plutôt proche du visage mais pas de formation de buée intempestive remarquée. La ventilation se réalise naturellement grâce à l’absence de montures. Elle se sont également parfaitement intégrées à mon casque.
Le prix de 179 € est haut de gamme, en rapport avec la qualité du modèle, et particulièrement la qualité de l’écran panoramique.
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