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Magped, des pédales irrésistiblement attachantes

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Magped Magnetic cycling pedals gear

Depuis que les vélos existent, les cyclistes cherchent à optimiser leur pédalage. Ils ont très vite remarqué qu’attacher les pédales aux pieds permet de bénéficier d’un meilleur transfert de puissance dans toutes les phases du « cercle vertueux ». Après les sangles-straps, les cale-pieds à lanières, toutes les combinaisons possibles de clipsages mécaniques, on pensait que tout avait été inventé … Mais non, voici que les Autrichiens de Magped proposent un système aimanté, décliné pour la route et le VTT. Irrésistiblement attiré par cette idée, j’ai choisi de tester le modèle route sur – je vous le donne en mille –  mon pignon fixe. Avec mon ratio de 47 X 17, nul doute que la puissance nécessaire en montée et la fréquence de pédalage en descente devrait permettre de pousser la “Magped Road” dans ses derniers retranchements… Attention Magped, me voilà, et en pignon fixe de surcroît !

Magped magnetic pedals cycling fixed gear Desgena Sram Omnium
Vous avez déjà deviné : je vais tester ces pédales sur mon pignon fixe ! – photo Dan de Rosilles

Présentation des Magped

Sur le papier, le principe des Magped est très simple : la pédale est équipée d’un aimant néodyme à charge magnétique constante dans le temps. La chaussure, quant à elle, reçoit une plaque en acier qui viendra se plaquer sur l’aimant de la pédale. Dans les faits, le système Magped est très élaboré, puisque la gamme de pédales VTT, qui comprend 4 modèles, permet d’interchanger des aimants plus ou moins puissants en fonction du type de pratique et du poids du cycliste : un aimant de 100N de puissance pour les cyclistes pesant moins de 65 kg, 150N pour les cyclistes entre 65 et 90 kg et 200N pour les cyclistes faisant plus de 75 kg et/ou pratiquants d’enduro. Pour information, la force d’adhérence d’un aimant s’exprime en newtons (N), 10N correspondant à peu près à une résistance d’1kg.

La gamme des pédales Magped - capture d'écran site Magped
La gamme des pédales Magped – capture d’écran site Magped

En ce qui concerne les pédales route que je vais tester, il n’existe qu’un seul modèle, équipé de l’aimant le plus puissant, soit 200N. Au sortir de la boîte, ces pédales sont superbes. La ligne est épurée, le design original. le revêtement gris mat  des plateformes tranche vivement avec les axes en titane.

Magped magnetic cycling pedals out of the box
Au sortir de la boîte, les pédales ont fière allure – photo Dan de Rosilles

Sur la balance, avec 138 g pièce, les pédales sont certes plutôt bien placées, la légèreté de l’axe en titane s’équilibrant avec la pesanteur de l’aimant. Mais la plaque métallique sous la semelle est beaucoup plus lourde que les cales en plastiques des autres marques de pédales route, On a donc affaire à un produit de qualité, aux finitions irréprochables, mais qui se situe, à ce prix de vente, parmi les pédales route les plus lourdes de leur catégorie. Pour ce qui est de la notice de montage, elle est aussi expéditive qu’un sprint de Peter Sagan ; il va falloir se débrouiller tout seul…

Magped magnetic cycling pedals notice
La notice de montage est aussi expéditive qu’un sprint de Peter Sagan – photo Dan de Rosilles

Montage et réglage des cales

En fait, le montage des cales est plutôt aisé et intuitif, et permet surtout des réglages précis, en trois phases bien distinctes. Tout d’abord, on fixe à même la semelle, sur le système 3 points caractéristique des cales routes, la plaque métallique. C’est à ce premier stade que l’on règle l’avancée/recul par rapport à la pédale, et rien d’autre, ce qui permet de se focaliser uniquement sur ce paramètre, sans se préoccuper du décalage droite/gauche.

Magped magnetic Pedal cycling how to settings
Phase 1 – la plaque et le réglage avant/arrière – photo Dan de Rosilles

Car c’est à l’étape 2 qu’on règle (et uniquement à ce stade) le calage droite/gauche : lorsqu’on vient, avec 4 autres vis, fixer la cale en plastique sur la plaque métallique. Ainsi, les deux réglages cardinaux (avant/arrière et droite/gauche) se font à deux étapes bien distinctes, ce que je trouve très clair et fort pratique.

Magped magnetic Pedal cycling how to settings
Phase 2 – la cale et réglage gauche/droite – photo Dan de Rosilles

Les deux derniers réglages, à savoir l’ouverture/fermeture de l’angle du pied et la liberté angulaire se règlent lors d’une troisième et dernière étape, directement sur la pédale, par l’intermédiaire de deux butées vissantes qui viennent enserrer la partie avant de la cale. Là encore, ce système de réglage est extrêmement intuitif et précis, puisque le vissage/dévissage de ces deux butées permet un réglage micrométrique et contrôlable d’un simple coup d’œil en venant “clipser” la chaussure sur la pédale.

Réglage des butées, de la liberté angulaire et de l'alignement des chaussures
Phase 3 – réglage des butées, de la liberté angulaire et de l’alignement des chaussures – photo Dan de Rosilles

Premiers essais

Lorsque j’enfile mes chaussures, la toute première bonne surprise vient de l’étonnante finesse de la cale sous la chaussure. Bien sûr, on n’est pas aussi à l’aise qu’avec des chaussures de VTT où la cale s’intègre dans la semelle, mais on n’a pas non plus l’impression de marcher sur les talons comme un pingouin, et le plastique relativement tendre des cales garanti une certaine sécurité lors des déplacements pédestres sur surfaces lisses. Carrelages et sols mouillés seront  beaucoup moins dangereux avec ce type de cales qu’avec les traditionnelles briques de Lego proposées habituellement sur les pédales route.

Magped magnetic pedals road cycling shoes
Les cales sont fines, ce qui rend la marche sûre et confortable – photo Dan de Rosilles

J’enfourche mon vélo et je cherche du bout du pied le contact avec la pédale. J’utilise habituellement un système de pédales double-face aussi bien en route, en gravel qu’en fixe (Crankbrothers) et là, bien sûr, je me retrouve sur un système simple-face qui, comme les autres systèmes de même type, présentent naturellement la pédale avec la fixation en dessous. Il faut donc, de la pointe du pied, retourner la pédale avant de clipser. mais cela ne présente pas de difficulté particulière, en tout cas pas plus qu’avec les systèmes que j’ai déjà essayé par le passé.

Magped magnetic pedals road cycling shoes
Ces pédales simple-face nécessitent de retourner la pédale avec la pointe du pied, ce qui n’est qu’une simple formalité – photo Anne Fontanesi

La deuxième bonne surprise est sensorielle : aucun bruit et aucune secousse mécanique lors de l’arrimage entre la chaussure et la pédale, c’est un bien beau cadeau offerte par le système magnétique. Il n’y a aucun effort à produire pour “enclencher” ; ce mot d’ailleurs n’est pas approprié à ce que l’on ressent lorsque la chaussure s’adapte à la pédale. Idem lorsqu’on “déclipse” (mot nouveau à inventer ! Lorsqu’on “démagnète” ?) La chaussure quitte la pédale sans bruit et surtout sans aucun effort. Ce qui me fait douter de l’efficacité du système… Pour en avoir le cœur net, il faut maintenant quitter ma rue et aller essayer ces pédales sur les routes.

Décrochages intempestifs

Me voila parti pour un circuit exigeant d’une centaine de kilomètres dans le Gard. Je l’ai tracé en choisissant une palette de situations diverses : routes lisses, goudrons dégradés, plat, faux-plat, montées sèches, descentes, courbes… histoire de tester ces pédales dans tous les contextes possibles et imaginables. Grâce à ma pratique intensive du pignon fixe, je pédale plutôt souple et rond, et j’utilise généralement des cales sans liberté angulaire. Pour ce test, j’ai néanmoins décidé de laisser un tout petit peu de liberté angulaire, car avec de nouvelles cales et un nouveau réglage, il vaut mieux pouvoir changer légèrement de position de pied pour éviter d’éventuelles douleurs aux genoux. J’effectue ce parcours à bonne intensité, sans relâcher mon effort, en essayant d’oublier que je n’ai pas mes pédales habituelles.

Pour commencer le test, un joli petit circuit dans le Gard, roulé à vive allure - capture d'écran Strava
Pour commencer le test, un joli petit circuit dans le Gard, roulé à vive allure – capture d’écran Strava

Globalement, ça marche : je me sens à l’aise sur les pédales, les portions de plat s’enchaînent avec fluidité et mes genoux sont parfaitement en ligne. Les plateformes, de grande surface, offrent un très bon appui du pied et un excellent transfert de puissance lorsque je me mets en prise dans les montées. Au début je ressens le poids des pédales, plus lourdes que mes pédales habituelles, mais cette sensation disparait dès les premiers kilomètres, par la suite je ne me sentirai pas du tout handicapé par le poids des pédales.

Magped magnetic pedals road cycling shoes
Je me sens immédiatement à l’aise sur les pédales Magped – photo Anne Fontanesi

J’ai beau tirer au maximum en danseuse mon 47X17 dans les montées, le pied reste bien en place, aucun décrochage à déplorer. Par contre, en écartant un peu trop brusquement le genoux gauche pour chercher mon téléphone dans ma petite sacoche de top tube puis en négociant mal une courbe un peu rapide, je décroche deux fois (sans dommage heureusement) mais cela me vaut une belle frayeur : en pignon fixe, le pédalier continue de tourner lorsqu’on décroche, et on risque des chocs douloureux des pédales contre les jambes… Heureusement, plus de peur que de mal, je retrouve ma pédale sans problème en ces deux occasions accidentelles. Je comprends que ces pédales, parfaitement fiables tant que les forces sont axiales, décrochent très vite lors d’efforts latéraux. c’est logique, la finesse de réglage des butées vissantes permet d’agir sur ce paramètre, mais aussi sur un autre : Plus les vis sont écartées, plus on obtient de la liberté angulaire, mais plus le décrochage est facile.

Magped magnetic pedals road cycling shoes
Du côté qui décroche, les butées sont réglées pour permettre une plus grande liberté angulaire ; c’est là sans doute l’origine du problème – photo Dan de Rosilles

Je m’applique donc à bien garder la ligne pour la suite de ce tour, malgré le réglage légèrement flottant que j’avais prévu. Cela ne me demande pas de difficulté particulière, juste un peu de concentration, car j’ai l’habitude de rouler avec les pieds bien en ligne et avec des cales sans liberté angulaire. Mais voilà que se présentent les descentes les plus raides du parcours, dans les montagnes russes entre Cabrières et Poulx. Là, c’est moins drôle. Avec une très haute fréquence de pédalage (autour de 130 tours/minute), je suis victime de plusieurs décrochages du pied droit ; chaque fois, c’est la chaussure qui s’en va vers l’avant au moment où la manivelle redescend juste après la position horizontale, ce qui est sanctionné systématiquement par un douloureux retour de pédale dans le talon… Je m’arrête, quitte mes chaussures pour les fixer sur les pédales et comparer le réglage des butées vissantes. Comme je l’avais ressenti sur le vélo, à droite la liberté latérale est plus importante, ceci explique cela.

Petits arrangements

Magped magnetic pedals road cycling shoes
Je dénude du câble électrique pour remplacer les petits tube plastique d’origine sur les butées – photo Dan de Rosilles

De retour à la maison, je me penche sur le réglage des butées vissantes situées sur les pédales, qui servent à la liberté angulaire et au positionnement axial des chaussures et je décide de réduire l’espace entre les butées et les cales au maximum. J’ai un doute sur la tenue de ce réglage dans le temps, car les butées se vissent et se dévissent trop librement à mon goût ; de plus, les petits tubes en plastique vert fournis pour stabiliser les réglages sont trop courts pour le réglage que je souhaite stabiliser.

Magped magnetic pedals road cycling shoes
Du frein-filet stabilisera un peu plus le micrométrique réglage des butées – photo Dan de Rosilles

Qu’à cela ne tienne, je dénude un peu de gaine de fil électrique pour obtenir un tube à la longueur désirée et je dépose sur le filetage des vis de butée une goute de frein-filet. Puis, je règle les butées de façon à orienter les chaussures à ma convenance sur les pédales, sans laisser d’espace et d’angle entre les butées et les cales. Reste à tester ce réglage sur une nouvelle sortie…

Magped magnetic pedals road cycling shoes
J’obtiens un réglage qui me convient parfaitement, sans la moindre liberté angulaire – photo Dan de Rosilles

Bilan

Le lendemain, une sortie de 90 km, menée à vive allure dans les Alpilles, me conforte définitivement dans mes choix. Plus aucun décrochage à déplorer dans les descentes avec une haute fréquence de pédalage, le pied est bien aligné, le pédalage est fluide, l’absence de liberté angulaire me convient parfaitement et ne change qu’une chose : Pour “démagnéter” de la pédale, il faut une rotation franche du talon, jusqu’à un déclenchement qui ressemble exactement, pour le coup, à celui des pédales classiques. Que du normal donc, en gardant le bénéfice d’un enclenchement très doux et silencieux, une parfaite tenue lors du pédalage, et un bon confort de marche hors du vélo.

Magped magnetic pedals road cycling shoes
Réglées à ma convenance, ces pédales vont rester sur mon vélo – photo Anne Fontanesi

Je vais donc avec plaisir conserver ces pédales sur mon vélo, je les ai définitivement adoptées. Si je devais apporter des réserves, c’est uniquement sur la durée de vie des cales en plastique, fabriquées dans une matière relativement tendre, ce qui garanti une bonne adhérence et du confort au sol durant la marche, mais qui va sans doute faire qu’elles vont s’user rapidement. Bien sûr, on peut en acheter en remplacement sur le site de Magped, mais il faut voir si leur durée de vie justifie leur prix de 14€. Pour être absolument précis en terme d’évaluation, j’ajoute qu’en l’absence de tests complémentaires, j’aurais  tendance à déconseiller ces pédales aux cyclistes très lourds et puissants, surtout s’ils aiment les fixations à grande liberté angulaire. Bien sûr, tout le monde ne roule pas en pignon fixe, aussi mes réserves sont à tempérer au vu des fréquences de pédalage extrêmes que j’ai imposé aux pédales durant ce test.

Les pièces de rechange et leurs tarfifs, tels qu'on les trouve sur le site du fabricant - captures d'écran site Magped
Les pièces de rechange et leurs tarifs, tels qu’on les trouve sur le site du fabricant – captures d’écran site Magped

Pédales Magped Road 189 €

Look 765 OPTIMUM+ 2021, le plaisir de faire du vélo

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Le plaisir, … avec l’extrême spécialisation des vélos aurait-on oublié ce fameux plaisir de rouler sans se prendre la tête. Ce plaisir de faire des panneaux entre copains et de rigoler un bon coup, le plaisir de partir pour 80 km et de se laisser aller jusqu’à 120 km sans souffrir, le plaisir de filer sur un bitume lisse comme une peau de bébé et celui de rouler sur une petite route granuleuse, mais poétique à souhait, le plaisir d’emprunter un petit chemin de vigne inspirant sans avoir peur de casser son vélo, … Il semblerait que Look, avec cet Optimum +, nous propose de découvrir tout cela au travers d’un vélo offrant une grande polyvalence d’usage, une belle endurance et un grand confort.

Ultra polyvalent

Look Optimum + modèle 2021
Look Optimum + modèle 2021

Le mot est lâché : polyvalence … C’est la force du 765 OPTIMUM+ qui pourra vous amener partout. La composition, la géométrie endurance du cadre et son association minutieuse de fibres de carbone est pensée pour nous accompagner sur les routes les plus droites comme les chemins les plus vallonnés.

Look Optimum + modèle 2021
Look Optimum + modèle 2021 – Des passages de roues qui ouvrent vers beaucoup de possibilités.

Livré avec des roues et pneus destinés à la pratique du cyclisme sur route, c’est un vélo qui peut se transformer pour une pratique off-road. Ses larges passages de roues rendus possibles grâce à sa fourche 100% carbone et à ses haubans arrières ainsi qu’à la technologie 3D Wave, offrent la possibilité de l’équiper avec des pneus allant jusqu’à 700 x 40. Le 765 OPTIMUM+ est également compatible avec des roues de 27,5 pouces et des pneus de 650 x 2.1.

L’art de la simplicité

Look Optimum + modèle 2021
Look Optimum + modèle 2021 … Détails du vélo

Le nouveau 765 OPTIMUM+ rime avec plaisir et simplicité. Le cadre en fibres de carbone du 765 OPTIMUM+ a été pensé par les ingénieurs LOOK sous ce prisme pour le rendre accessible. Un cadre destiné à une pratique ludique et loisir dans sa géométrie et sa composition. Les composants sélectionnés avec précision terminent le travail pour en faire un vélo d’une simplicité déconcertante.

Made by Look

Le vélo de route 765 OPTIMUM+ bénéficie de plus de 30 ans d’innovations et de développements produits en carbone par les équipes Look. Il est exigeant dans sa fabrication. Son cadre et sa fourche aux fibres de carbone minutieusement sélectionnées et assemblées font appel à des fibres HM -Haut Module- et HR -Haute Résistante-, l’élite de ce matériau. Les cyclistes ressentirons à chaque coup de pédale la passion et la qualité du Made In France apportée par les orfèvres LOOK du carbone.

La nouvelle roue Look R 38 D

La nouvelle roue LOOK R 38 D
La nouvelle roue LOOK R 38 D

Le 765 OPTIMUM+ est équipé de la nouvelle roue LOOK R 38 D carbone qui affiche elle aussi une belle polyvalence  et un profil aero. Elle est le résultat du travail de LOOK, spécialiste du carbone, et de CORIMA, spécialiste de la roue, qui l’ont développée ensemble. Tout est fait pour que cette roue soit la plus polyvalente et efficace possible. Avec sa jante en carbone de 38 mm de hauteur, cette roue est le compromis parfait entre légèreté et inertie. Rapide à mettre en mouvement grâce a sa légèreté (1660 gr la paire), les roues permettent au cycliste de garder une vitesse élevée sur les portions roulantes grâce a leur inertie.

Enfin, le tubeless permet de rouler à plus basse pression et donc d’améliorer le confort mais aussi l’adhérence du vélo. Grâce à une largeur interne de 19,3 mm (ce qui est une largeur intermédiaire) la roue est compatible avec un grand nombre de sections de pneus : 23, 25, 28 et même 30 mm.

Le 765 OPTIMUM + est disponible en 3 versions en vélo complet, à partir de 2799 € dans le réseau de détaillants et en click & collect sur l’e-shop. Pour plus d’informations : lookcycle.com.

Caractéristiques

  • Pédalier : SHIMANO ULTEGRA R 8000 (XS-S 170 / M-L 172,5 / XL 175)
  • Plateaux : SHIMANO ULTEGRA R 8000 50 x 34
  • Cassette SHIMANO ULTEGRA R 8000 11×32
  • Boîtier de pédalier : BB 386 / TOKEN NINJA TF 38624
  • Tige de selle : LOOK LS2 CARBON 27.2 mm 350 mm
  • Selle : LOOK BY SAN MARCO SHORT FIT DYNAMIC NARROW OPEN FIT
  • Potence : LOOK LS2 ALLOY (XS 90 / S 100 / M-L 110 / XL 120)
  • Guidon : LOOK LS2 ALLOY (XS-S 40 / M-L 42 / XL 44)
  • Roues : LOOK R 38 D CARBON TUBELESS
  • Pneus : HUTCHINSON FUSION 5 TUBELESS READY 700 X 30 (BIKE DELIVERED WITH INNER TUBE)
  • Freins : SHIMANO ULTEGRA R 8000 DISC HYDRAU
  • Chaîne : SHIMANO ULTEGRA HG 601
  • Disques : SHIMANO CENTERLOCK RT 800 F : 160 mm R : 140 mm
  • Axes : SPEED RELEASE READY 142X12 R / 100 X 12 F
  • Poids : 8,5 kgs* (SIZE M / WITHOUT PEDALS) *ESTIMATE

Roues

La nouvelle roue LOOK R 38 D
La nouvelle roue LOOK R 38 D
  • Jantes : Full Carbon TUBELESS WITH HOOKS (CLINCHER COMPATIBLE) DISC BRAKES ONLY, MAT GLOSSY FINISH
  • Dimensions :700C – 19.3 mm (interne) – 26.5 mm (externe)
  • Moyeux : DT SWISS 370, FRONT 100x12mm, REAR 142x12mm
  • Corps de roue libre : SHIMANO 11 & SRAM XDR
  • Rayons : DT SWISS COMPETITION 2.0 / 1.8 / 2.0 – 24 SPOKES FRONT & REAR, 2 CROSS LACING PATTERN
  • Tailles de pneus recommandée : 700×23 TO 700x30mm
  • Poids : 775g (av) 885g (ar) 1660g
  • Tubeless ready : RIM TAPES INSTALLED, TUBELESS VALVES, 2 WHEEL BAGS

Bardonecchia, l’exception du gravel en montagne

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Bardonecchia une exception gravel
Bardonecchia une exception gravel

Si Chamonix et le Mont-Blanc sont devenues les capitales du ski et de l‘alpinisme, la Palud et le Verdon celles de l‘escalade et des grandes voies, la station traditionnelle de Bardonecchia, située à l‘extrême ouest de l‘Italie, ouvre l’accès aux reliefs montagneux du Briançonnais et de la Maurienne. Elle pourrait, par son vaste territoire alpin, devenir rapidement un site majeur et reconnu pour tous les amoureux de parcours d‘excellence en vélo de gravel.

Bardonecchia une exception gravel
L’endroit foisonne de routes stratégiques qui desservent des forts d’altitude.

Bardonecchia (à 1300m) est une commune de la région du Piémont rattachée à la province de la haute vallée de Susa. Elle a su conserver le charme et l’authenticité d’une belle vallée de montagne. L’endroit foisonne de routes stratégiques qui desservent des forts d’altitude, vestiges de l’Histoire et des lignes défensives installées entre les deux pays. On y trouve aussi des chemins de passage et de communication qui investissent de jolis vallons, malmenés par la rudesse du climat, mais toujours accessibles et magiques en été.

Voici quelques trips gravel aventureux revisités, que je vous propose de découvrir au départ de Bardonecchia. Prenez la roue, et suivez le guide…

Le Col de Sommeiller (3002m)

Bardonecchia une exception gravel
Le Col de Sommeiller (3002m) – Strava

Nous partons ici pour une des routes de montagne qui fait partie des plus hautes et des plus sauvages des Alpes. Attention le col du Sommeiller est au gravel ce que l’Alpe d’Huez est au cyclisme routier : un mythe, un monument, une route d’altitude secrète et silencieuse qui vous amènera en vélo à 3000m d’altitude. Mais attention, c’est aussi un des itinéraires Gravel les plus exigeants et techniques du secteur.

La route qui permet l’accès au col date des année 1960, nous sommes à l’époque glorieuse du ski ou l’enneigement de l’hiver permet d’imaginer en altitude les projets les plus fous, comme celui d’exploiter le glacier de Sommeiller pour la pratique du ski en été. Le projet bénéficie d’un budget restreint (une équipe efficace de moniteurs de ski Italien, un géomètre et une pelle mécanique) et voit la construction d’une route en terre de 19,5 km reliant le hameau de Rochemolles et le pied du glacier. Le réchauffement climatique, le déclin du glacier et les nombreuses avalanches récurrentes de l’hiver mirent fin à cette activité de glisse estivale. L’exploitation du site fut arrêtée en 1980, les installations démontées, les lieux ont retrouvé depuis 2015 leur état originel et toute leur authenticité.

Au départ de Bardonecchia suivre la route goudronnée qui remonte l’étroite vallée encaissée de Rochemolles jusqu’au hameau du même nom à 1610m. Puis remonter la piste de terre au-dessus du lac de Rochemolles en direction du plateau verdoyant des Granges du Fond (2134m). Continuez sur la rive de droite et laissez à votre gauche le traditionnel refuge Scarfiotti (CAI) à 2158m. Vous passez à présent devant l’ancienne cabane de péage, la vue est superbe et s’ouvre sur la massive face du Rognon d’Etache. Commence alors une ascension sportive, rythmée par l’enchainement de 16 lacets sur une piste en terre.

Bardonecchia une exception gravel
Commence alors une ascension sportive, rythmée par l’enchainement de 16 lacets sur une piste en terre

Passé ce verrou glaciaire, vous arrivez au Pian dei Morti à 2473m, autre replat bien mérité le long du tranquille Rio di Fond. La montagne devient nue et le cadre minéral, le silence est profond et l’éloignement total.

Bardonecchia une exception gravel
Une dernière série de lacets sur une piste très caillouteuse.

Une dernière série de lacets (mais pas des moindres) sur une piste très caillouteuse permet l’accès au col dans une ambiance hors du temps.

Bardonecchia une exception gravel
On est face à un champs de glace aminci, victime du déclin glaciaire.

On est face à un champs de glace aminci, victime d’un déclin glaciaire évident où apparait dans une ambiance lunaire, le lac du Sommeiller : point ultime de cette montée.

Bardonecchia une exception gravel
Le lac du Sommeiller, point ultime de cette montée.

Attention cette route très alpine est souvent recouverte de neige même en plein été. Si vous projetez d’en faire l’ascension, choisissez la période successive au 15 août pour mettre toutes les chances de votre côté et ne pas avoir à faire demi-tour.  

Lien de la sortie sur Strava

Le Fort de Jafferau (2805m)

Bardonecchia une exception gravel
Le Fort de Jafferau (2805m)

Les forts et les routes militaires sont d’inépuisables sources d’inspiration pour nous, cyclistes adeptes du gravel. La batterie de Jafferau est le fort militaire le plus élevé d’Italie. Il est situé à 2775m d’altitude, il est le deuxième ouvrage fortifié le plus élevé des Alpes après celui du Chaberton à 3130m. Son ascension est exceptionnelle car vous y découvrirez un vrai parcours alpin où tout se passe en vélo, aucun portage, une montée variée dynamique et intense dans de grands espaces dépouillés.

Bardonecchia une exception gravel
un chemin forestier que l’on suivra jusqu’au fort de Foens.

Au départ de Bardonecchia, direction Gleise pour rouler la route de Fregiusia, ascension de choix puisqu’elle fut à trois reprises le cadre et l’arrivée d’étapes du Giro d’Italie en 1972, en 2013 et en 2015. Sur les derniers kilomètres de la route de la station de Jafferau 2000 au lieu-dit Bacini (1908m) prendre un chemin à droite dans une courbe qui conduit sur un chemin forestier et le suivre jusqu’au fort de Foens.

Depuis le fort, le terrain devient plus large et la route caillouteuse. On aperçoit à gauche l’imposante masse compacte du Mont Seguret d’où sort tel un trou de souris, la galerie Séguret ou galerie des Sarrasins qui s’ouvre sur l’une des plus belles routes militaires de l’arc alpin occidental (la fameuse route 79 qui relie Salbertrand à Oulx et aux forts d’altitude).

Bardonecchia une exception gravel
La montée permet d’accéder au col Basset à 2596 m.

La montée se prolonge en décrivant de belles courbes en lacets et permet d’accéder au col Basset à 2596 m.

Bardonecchia une exception gravel
Une piste qui sillonne le long d’une crête à l’horizontale.

Suit alors la plus belle partie de l’itinéraire sur une piste qui sillonne le long d’une crête à l’horizontale jusqu’aux casernes militaires de Jafferau.

Bardonecchia une exception gravel
Bardonecchia une exception du gravel en montagne.

La montée finale en direction du fort se redresse sur une piste plus chaotique (gardez bien les bords de droite car le cheminement y est plus facile). La piste devient plus technique ,mais la progression reste rapide pour enfin arriver aux forts dans un environnement panoramique exceptionnel.

Bardonecchia une exception gravel
La piste devient plus technique mais la progression reste rapide.

Devant ce spectacle vous aurez à coup sûr du respect et de la fascination pour ces bâtisseurs qui reliaient les Alpes, mais aussi la satisfaction de leur avoir rendu hommage sur leurs routes d’altitude et leurs aménagements.

Bardonecchia une exception gravel
Devant ce spectacle vous aurez à coup sûr du respect et de la fascination pour ces bâtisseurs …

La sortie sur Strava

Le Col de la Rho (2541m) et le Col de La Vallée Étroite (2434m)

Bardonecchia une exception gravel
Le Col de la Rho (2541m) et le Col de La Vallée Étroite (2434m)

Sublime parcours frontalier sur terrain d’aventures, accessible en boucle depuis Bardonecchia entre les vallées jumelles de la Roue (IT) et celle de la vallée Étroite (FR). Vous y découvrirez la solitude des grands espaces, une nature indomptable et désertique, des escarpements rocheux semblables aux Dolomites et une vue privilégiée sur les sommets du Grand Argentier et du Mont Thabor, seigneurs des lieux.

Depuis Bardonecchia prendre plein Nord la vallée sauvage de la Rho et la remonter en alternant route et piste carrossables jusqu’aux Granges della Rho (1686m).

Bardonecchia une exception gravel
On remonte la vallée largement ouverte jusqu’à l’ancienne caserne militaire de « Piano dei Morti ».

Depuis les granges prendre le chemin sur le versant droit en montant qui vous amène sur une route militaire (eh oui toujours !) et permet de remonter la vallée largement ouverte jusqu’à l’ancienne caserne militaire de « Piano dei Morti » construite en 1937 dans le cadre des travaux du mur occidental des Alpes.

On remonte la vallée largement ouverte jusqu’à l’ancienne
Le relief devient plus soutenu et montagneux

Le relief devient plus soutenu et montagneux et oblige quelques portions de portage avant l’arrivée au col à 2541m. Le col de la Rho était autrefois l’un des passages les plus fréquentés entre les vallées de Susa (IT) et celle de la Maurienne et Modane (FR). C’est donc par cette ancienne piste muletière extrêmement caillouteuse rebaptisée « sentier de la mémoire » que la descente s’opère vers la vallée Française en direction du Lavoir.

La descente chaotique et pierreuse au début devient terreuse et agréable par la suite. Ne vous laissez pas filer jusqu’au parking du Lavoir mais préférez, l’accès au col de la Vallée Étroite par le col de la Replanette en passant par le hameau pastoral de Fontaine Froide (2080m).

Bardonecchia une exception gravel
Remonter alors sur un étroit single le fond du vallon sous le regard de la Gran Bagna .

Remonter alors sur un étroit single le fond du vallon sous le regard de la Gran Bagna. Après un rapide portage vous accédez au col de la Replanette (2338m) qui révèle à l’horizon l’élégance des cimes du Cheval Blanc et du Mont Thabor.

Bardonecchia une exception gravel
À l’horizon l’élégance des cimes du Cheval Blanc et du Mont Thabor.

Une piste roulante permet de rallier le col de la Vallée Étroite à (2434m) et d’arriver ainsi dans les Hautes-Alpes.

Bardonecchia une exception gravel
Une piste roulante permet de rallier le col de la Vallée Étroite.

Derrière le col, la vallée creuse un profond sillon et descend vers la plaine et le vallon de Tavernette. En suivant le sentier GR 57 jusqu’au « Pont De la Fonderie » on se laisse porter et on s’émerveille de cette nature si bien ordonnée. L’arrivée au « Refuge des Rois Mages » invite à la curiosité, ce petit bout d’Italie en territoire Français vous retiendra surement pour vous y restaurer. Dès lors, il ne vous restera plus qu’à laisser filer votre monture vers Bardonecchia et à savourer, des images plein les yeux, votre périple vélo en altitude.

Bardonecchia une exception gravel
En suivant le sentier GR 57 jusqu’au « Pont De la Fonderie » on se laisse porter et on s’émerveille de cette nature si bien ordonnée.

La sortie sur Strava

Jérôme Furbeyre

 

Les paumes Palm 3D Elastic Interface, une main de fer dans un gant de velours

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Q36.5 Unique Gloves cycling apparel Elastic Interface Palm 3D
Les gants Unique Q36.5 - photo Dan de Rosilles

Elastic Interface, leader mondial dans le domaine des peaux de cuissards et dont nous avions déjà détaillé les produits, vient de développer un nouveau concept : les Palm 3D, des paumes de gants tridimensionnelles, élastiques et sans coutures, conçues pour protéger au mieux les mains des cyclistes.

Ces paumes équipent d’ores et déjà deux modèles haut-de-gamme de marques de gants réputées,  les Unique Gloves de Q36.5 et les Revo de De Marchi. En attendant que d’autres marques emboîtent le pas à ces marques italiennes, nous avons quant à nous choisi les 1200 km de la Born To Ride 2020, pour tester les Palm 3D équipant les Unique de Q36.5 : un test qui, comme nous allons voir, s’est déroulé dans les conditions les plus sévères.

Q36.5 Unique cycling gloves apparel Elastic Interface Palm 3D
La marque IQ36.5 innove avec des gants de cyclisme aux paumes signées Elastic Interface – captures d’écrans site Q36.5

Les Unique Q36.5

Q36.5 est une marque de vêtements de sport italienne installée à Bolzano dans la région des Dolomites, berceau de nombreuses marques de prestige. Elle y produit des vêtement de cyclisme en collaboration avec les principaux leaders de l’industrie textile italienne pour développer des matières d’avant-garde et extrêmement performantes. Ces matériaux exclusifs et des coupes épurées permettent à Q36.5 de produire des vêtements de cyclisme parmi les plus légers au monde.

Dès le déballage, les gants Unique étonnent effectivement par leur légèreté et leur minimalisme. La paume Elastic Interface, sans coutures, d’un seul tenant, donne bien entendu l’envie de les tester sur le champ, mais on relève également avec intérêt la matière très fine, douce et perforée du dessus de la main, ainsi que les deux généreuses bandes réfléchissantes qui équipent la couture extérieure des gants, un plus sans aucun doute en matière de sécurité la nuit, que l’on roule les mains en bas du cintre, ou que l’on tende le bras lors des changements de direction.

Q36.5 Unique Gloves Cycling apparel Elastic Interface Palm 3D
On remarquera, outre la légèreté et la paume sans coutures, le dos de main très doux et la bande hautement réfléchissante – photo Dan de Rosilles

Usage intensif

Pas de temps à perdre, je reçois les gants le 5 août, juste à temps pour prendre le départ de la Born To Ride le 7. Même si je n’aime pas me lancer à l’aventure avec du matériel neuf que je n’ai pas quelque peu éprouvé au préalable, cette fois-ci je n’ai pas le choix. Au premier essayage, les gants paraissent bien ajustés et inspirent confiance. Je décide donc de réaliser ce test « sans filet », la place et le poids m’étant compté, je n’emporterai pas mes gants habituels comme doublure de sécurité. Je pars donc pour 1200 km en pignon fixe, ce test sera idéal car en fixe les mains sont plus sollicitées qu’en roue libre, le pédalage permanent, en particulier dans les longues descentes, oblige à des appuis sur les mains plus prononcés, pour libérer les hanches et la célérité des jambes. Un tel test ne saurait mentir…

Q36.5 Unique Gloves Cycling apparel Elastic Interface Palm 3D
Les 1200 km de la BTR 2020 seront le terrain de test idéal pour ces gants nouvelle génération – capture d’écran Strava

Chaleur accablante

Lors des deux premières journées de vélo où je parcoure presque sans m’arrêter des départements aussi exotiques pour moi que les Yvelines, la Sarthe, l’Eure et Loir, le Loir et Cher, la Nièvre… des températures record écrasent le centre de la France. Je relève par moment 48°C sur le thermomètre de mon GPS … Dans ces conditions, les gants ne compliquent pas la situation : ils restent agréables à porter, je ne transpire pas plus des mains que des parties découvertes, je ne ressens aucun échauffement particulier à l’intérieur des mains. Le dos des gants, même s’il n’est pas équipé de parties en éponge, se révèle très doux et efficace pour essuyer la sueur qui coule abondamment de mon front.

fixed gear ultra cycling long distance bikepacking
C’est en pignon fixe 37 X 15 que j’ai choisi de réaliser ce challenge – chaque gramme compte, je n’ai emporté que le strict nécessaire, dont une seule paire de gants – photo Dan de Rosilles

De jour comme de nuit

Pour optimiser mon temps de roulage, et ne pas perdre trop de temps malgré la chaleur, je décide par sécurité de ne pas rouler de 13 à 17 heures afin de profiter au maximum de la nuit pour enchaîner les kilomètres. Le problème est donc de bien gérer les moments de repos, car avec la chaleur je n’arrive pas, malgré les arrêts, à dormir l’après-midi.

Les deux premières nuits seront donc quasiment blanches, avec seulement quatre heures de sommeil, réparties sur 48 heures. Inutile de dire que je ne quitte donc pratiquement pas les gants … ni le reste de mes habits de cyclistes d’ailleurs. Désolé de ne pouvoir montrer ici des photos de ce sprint à travers le centre de la France, mais, complètement investit dans le challenge de mon contre-la-montre personnel, je n’ai eu ni le temps, ni la présence d’esprit, ni l’inspiration de faire des photos.

Q36.5 Unique Gloves Cycling apparel Elastic Interface Palm 3D
Un point de couture à lâché à gauche. Mais j’ai vraiment martyrisé les gants pendant ce challenge, et la couture a finalement tenu. Réparée depuis, ce n’est plus qu’un lointain souvenir, immortalisé par cette image – photo Dan de Rosilles

Mettre/enlever les gants

Mais les souvenirs, les sensations, les ressentis sont parfaitement présents dans mon esprit, et aucun problème technique ni aucune gêne due au matériel, à l’équipement ou aux vêtements n’a entravé mon effort et ma progression. Les gants, comme les autres éléments de mon équipement, ont su se faire oublier et m’ont parfaitement convenu dans cette épreuve.

Si je devais relever une anecdote à leur sujet, c’est que le fait de les quitter et les remettre dans la précipitation de la course, lorsque je devais manger en particulier (je déteste que des gants sentent des odeurs de nourriture lorsque je reste toute la journée le nez dans le guidon), m’ont paru, de par leur coupe ajustée, long à enlever et à remettre. Mais en réalité, il ne s’agissait que de quelques secondes à chaque fois, qui m’ont paru une éternité sur le moment, mais avec le recul ce détail me fait sourire. D’ailleurs, une zone de saisie, située entre le majeur et l’annulaire, permet de retirer les gants en un instant, sans qu’ils ne se retroussent.

Q36.5 Unique gloves cycling apparel Elastic Interface Palm 3D
Une pièce de tissu située entre le majeur et l’annulaire permet de saisir et d’enlever rapidement les gants sans qu’ils ne se retroussent – photo Dan de Rosilles

Et si on grimpait un peu ?

Voici qu’arrive le Massif central, et mon parcours, qui évitait soigneusement les Routes Nationales à forte circulation, m’a amené dans les monts du Cézalier, puis sur l’Aubrac et dans les terribles raidards de l’Aveyron et du Tarn.

Avec mon 37 X 15 et un vélo bien chargé en bikepacking, me voilà à devoir escalader presque 6000 mètres de dénivelé positif sur 300 km… l’occasion de passer de longs moments en danseuse, à tirer sur les cocottes et à « grimper l’escalier ». Discipline à laquelle je me suis plutôt bien préparé, et j’avoue que ces 36 heures très montagneuses resteront un excellent souvenir. Il y aura bien eu quelques centaines de mètres parcourus à pied en poussant le vélo, mais cet exercice de style fait partie intégrante du cyclisme, allez donc demander aux adeptes du cyclocross ce qu’ils en pensent…

Au résultat, les gants qui auront été fort sollicités en poussée et en traction pendant cet épisode montagneux, auront su se faire oublier, mais lors d’une pause bien méritée à Bruniquel après le CP4, je remarque une grosse ampoule au bas de ma paume droite. Je décide de pas trop en tenir compte, les longues lignes droites et plates du Tarn et Garonne vont maintenant défiler sous mes roues, un pansement de protection fera l’affaire en guise de soin, on verra plus tard…

Openrunner
Dans le Massif Central, c’est près de 6000m de D+ plusieurs grands cols et beaucoup de raidards qui m’attendent sur 300 km – capture d’écran Openrunner

Bonne protection

Pour parcourir régulièrement de longues distances en vélo (parfois 100 à 300 km par jour), je sais à quel point les pathologies de la main sont un problème pour beaucoup de cyclistes, en particulier les fourmillement dans les doigts ou des difficultés pour serrer les objets entre les doigts et la paume. Bien sûr, il peut s’agir de mauvais positionnements des cocottes ou de hauteur et/ou inclinaison de cintre. Mais sur de très longues distances, où l’on passe parfois plusieurs dizaines d’heures à pédaler quasiment sans descendre du vélo, même avec un vélo bien réglé et des prolongateurs (qui permettent de changer de position et de reposer l’appui des mains en sollicitant les coudes), ces pathologies peuvent apparaître et perdurer plusieurs semaines.

En pignon fixe, où les appuis des mains sont accentués, le problème est encore plus présent… Ce que je constate, après 1200 km intensifs avec les gants Unique de Q36.5, c’est que je n’ai pas à déplorer de problèmes de cet ordre. Même si mon vélo est bien réglé, et que je le connais bien, j’ai déjà eu des désagréments aux mains par le passé, par exemple lors d’un entraînement en prévision de la BTR, 600 km à travers le Massif Central au mois de juin, mais il faut constater que pendant la course, les gants équipés de la Paume 3D Elastic Interface m’ont préservé de ce type de désagrément.

Q36.5 Unique Gloves cycling apparel Elastic Interface Palm 3D
Sobres et minimalistes, les Unique gloves sont rustiques et faciles d’entretien – photo Dan de Rosilles

Oui mais l’ampoule ?

En ce qui concerne l’ampoule qui est apparue en bas de ma paume droite, même si sur le moment j’ai pu craindre qu’elle m’handicape pour la suite de la course (cela n’a pas été le cas), avec le recul je l’attribue au fait que les gants étaient neufs, et que je ne les avais jamais portés avant cet événement intensif.

Peut être aussi y a-t-il eu un frottement dû au fait que les gants se sont très légèrement distendus à l’usage. Lors de la commande, j’ai respecté le guide des tailles du fabriquant en choisissant la taille S qui correspondait à mon tour de main, mais pour parfaire ce test, il faudrait peut-être essayer également une taille en dessous et comparer la différence. Aussi dans le doute, je conseille, à ceux qui seraient entre deux tailles, de partir plutôt vers la taille inférieure. Il est aussi possible que cette ampoule soit apparue à cause des très fortes chaleurs affrontées pendant cette aventure et du fait que j’ai régulièrement mouillé les gants pour les nettoyer sans les laisser sécher avant de les remettre.

Q36.5 Unique Gloves Cycling apparel Elastic Interface Palm 3D
L’ampoule sur ma main droite m’a contrarié lorsque je l’ai découverte, mais au final elle ne m’a pas handicapé – avec le recul, je suppose qu’elle est due à l’usage soudain et intensif de gants neufs, régulièrement mouillés – photo Dan de Rosilles

Rusticité et polyvalence

Pour être absolument honnête dans ce test, je dois aussi signaler que le point de couture de départ sur la couture interne du gant gauche a cédé pendant la course. Mais là encore, je dois avouer que je n’ai pas été tendre avec les gants, que j’ai plusieurs fois arrachés de mes mains en oubliant d’utiliser le pièce de saisie mentionnée plus haut.

Malgré les très fortes sollicitations qui ont suivi, je n’ai pas eu à déplorer d’autres incidents, ni sur cette couture ni sur d’autres, et après la rupture de ce point de couture, aucune autre n’a cédé. Il m’a d’ailleurs été très facile, une fois rentré à la maison, de réparer ce “petit bobo” du gant. Sans faire de l’incident de l’ampoule et du point de couture défait des points négatifs, j’aurais tendance à dire que l’usage extrême dans des conditions difficiles que j’ai fait de ces gants pendant le test révèle plutôt leur excellente qualité, leur rusticité et leur grande polyvalence à toutes les conditions météo et tous les styles de vélo ; nul doute d’ailleurs qu’ils conviendront aussi bien aux cyclistes sur route qu’aux adeptes du gravel ou du VTT.

Gants Unique Gloves chez Q36.5 65€ > disponibles à la livraison dès le 24 septembre 2020

Q36.5 Unique gloves cycling apparel Elastic Interface Palm 3D
Je remettrai avec plaisir ces gants dès ma prochaine sortie longue distance, c’est sûr – photo Dan de Rosilles

Fizik Antares Versus Evo R1 Adaptative : l’amorti zonal imprimé en 3D

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Selle Fizik Adaptative Evo R1
Selle Fizik Adaptative Evo R1

Fizik trouve souvent le mot juste pour qualifier ses modèles. S’agissant de cette selle  Antares Versus Evo le mot « Adaptative » qui lui est accolé lui convient parfaitement. Après l’apparition de la très innovante 00, 2 autres modèles sont venus enrichir la gamme cet été. Toujours imprimées en 3D, les Antares Versus Evo R1 et Evo R3 bénéficient d’un amorti zonal intéressant que je voulais tester depuis un moment.

Saddles in black

L’esthétique de cette selle est superbe, même si immédiatement on se demande si le maillage, qui présente une multitudes d’alvéoles, ne va pas être galère à nettoyer. Finalement je préfère la couleur noire des R1 et R3, qui colle mieux au look global du vélo, que le le vert anis de la 00 qui bénéficie d’une coque “full” carbone qui lui procure  plus de légèreté (147g). Cette couleur sombre ajoute du mystère à l’objet rendu déjà intrigant par le maillage de sa structure.

Selle Fizik Adaptative Evo R1
La Selle Fizik Antares Versus Evo R1 présente une multitudes d’alvéoles … Est-ce que cela ne va pas être galère à nettoyer ?

Entre R1 et R3 la différence se situe au niveau des rails : carbone pour R1, aluminium pour R3. Deux tailles sont proposées pour chaque modèle. J’ai choisi les rails carbone de la R1 et la taille de 139 mm qui correspond à la largeur des mes ischions. Le poids de 174 g place cette selle dans la catégorie des selles légères. Le modèle R00 pèse 147g, la selle de mon gravel qui est une Italia SLR Boost pèse 112g.

Les techniques de l’impression 3D numérique autorisent bon nombre d’innovations. Fizik les a choisi pour développer un nouveau concept de selle, qui écarte les contraintes et les limitations imposées par les matériaux traditionnels.

Selle Fizik Adaptative Evo R1
Selle Fizik Antares Versus Evo R1 possède un rembourrage adaptatif fabriqué par Carbon en utilisant sa technologie révolutionnaire de synthèse de lumière numérique. Carbon Digital Light Synthesis.

Le rembourrage adaptatif de la selle est fabriqué par Carbon en utilisant sa technologie révolutionnaire de synthèse de lumière numérique. Carbon Digital Light Synthesis ™ (Carbon DLS ™ ) est une technologie révolutionnaire qui utilise une projection numérique de lumière ultraviolette, des optiques perméables à l’oxygène et des résines liquides programmables pour produire des pièces avec d’excellentes propriétés mécaniques, de résolution et finition de surface. Avec une coque en nylon renforcé de carbone, des options de rails entre R1 et R3 en alliage de carbone ou de Kium et deux tailles en largeur, chacun pourra choisir la selle qui lui convient.

Le test

Selle Fizik Adaptative Evo R1
La selle Fizik Antares Versus Evo R1 montée sur mon mono-vitesse. Les terrains sur lesquels je roule sont loin d’être plats.

J’ai installé cette selle sur mon fixie rose, avec lequel je m’entraîne en ce moment pour parfaire ma vélocité et développer ma puissance. Les terrains sur lesquels je roule sont loin d’être plats. Dans les bosses je n’ai pas souvent les fesses sur la selle, mais dès que je peux me reposer du déhanchement d’un passage un peu long en danseuse, j’aime retrouver un appui ferme permettant de pousser le braquet avec le bas du dos.

Selle Antares Fizik Adaptative Evo R1
Bien calé en position assise sur la selle Antares Fizik Adaptative Evo R1

Sur ce type de vélo où il faut parfois pédaler à 140 tours/minutes et où il faut appuyer fortement et prendre appui pour tirer le braquet de 5 mètres sur de fortes pentes, la selle joue un rôle important. La forme de la selle Antares est intéressante car elle est relativement longue et me permet sur des montées assis d’emmener mon braquet en appuyant fortement sur le bec, qui est bien rigide.

Selle Fizik Adaptative Evo R1
La selle Fizik Antares Versus Evo R1 possède une forme plate, parfaite pour une position de roulage assez basse. Elle est longue et permet de nombreuses positions.

C’est une selle sportive. Sa forme plate est parfaite pour une position de roulage assez basse, mains au fond du cintre. Au niveau des ischions, elle est plus confortable et lorsque qu’on repasse mains en haut des cocotes et que le bassin bascule vers l’arrière les os viennent trouver une bonne filtration sur route dégradée. Le creux au centre de la selle qui va en s’évasant vers l’arrière soulage bien la pression périnéale.

Selle Fizik Adaptative Evo R1
Selle Fizik Antares Versus Evo R1

Je vais garder cette selle en usage route. Pour le gravel je préfère ma selle Italia SLR Boost Kit Carbonio Superflow (112g), elle est plus courte et pour cette pratique j’utilise très peu l’appui bec de selle. Elle me permet de retrouver facilement ma position lorsque je me rassoit. Sur la Fizik Antares l’avantage est de l’utiliser sur des appuis multiples en fonction de la position de l’assise.

Durabilité et entretien

Selle Fizik Adaptative Evo R1
Le Le creux au centre de la selle Fizik Antares Versus Evo R1 va en s’évasant vers l’arrière et soulage bien la pression périnéale.

Je ne peux pas encore me prononcer sur la durabilité de cette selle. Fizik lui a fait subir des tests pour simuler son vieillissement accéléré, notament en ce qui concerne l’effet des rayons UV et sa résistance à l’usure. Fizik mentionne les test suivants :

  • Vieillissement : + 70 ° C à -20 ° C pendant 12 jours.
  • Durabilité : fatigue avec plus de 1 000 000 cycles.
  • Vieillissement : vieillissement léger pendant + de 300 heures.
  • Durabilité : porter plus de 100 000 cycles

Étant devenu fan du Karcher OC3 je l’utilise pour donner un coup de jet à 5 bars. Je n’ai pas constaté de traces d’usure par frottement, mais j’en suis qu’à 700 km.

Caractéristiques

139 millimètre

  • Longueur : 274 mm
  • Largeur : 139 mm ou 149 mm
  • Poids : 174g et 180g selon la taille
  • Hauteur à 75 mm de largeur : 58 mm
  • Longueur du nez à la largeur 75 mm : 148 mm
  • Rail : 10×7 mm

Les prix : R00 : 390 € – R1 : 299 €  – R3 : 249 €

Infos sur le site

La micro aventure avec Chilowé

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Festival Chilowé
Festival Chilowé

Est-ce que le fait de placer le mot « micro » devant le mot « aventure » est une façon habile d’annoncer que l’expérience proposée va être une aventure … mais une petite ? Une aventure cool, pendant laquelle, normalement, vous ne risquez pas de déclencher un plan de sauvetage si tout ne se déroule pas comme prévu.

Le micro, c’est le monde de l’infiniment petit. Un micron, c’est un millionième de mètre, donc autant vous dire que si vous vous éloignez de votre chez vous d’un millionième de mètre, l’aventure risque de tourner court. Votre vélo ne vous manquera pas trop.

Une petite aventure sans lendemain, n’est pas une histoire d’un soir.

Micro aventure
Comme ne le suggérait pas, d’une manière habile, cette publicité proposée par les notaires de Gironde.

Et si au contraire, une toute petite aventure était la voie vers un moment énorme et inoubliable ?

Parce qu’au Bike Café nous sommes persuadés que ce n’est pas la taille qui compte, on vous l’a prouvé à maintes reprises. Nous vous mettons au défi de trouver si notre préférence va vers des pneus en section 35 ou 40, si on préfère des roues de 650 ou de 700 ?  Nous vous relatons ici des aventures à l’autre bout du monde, des bikepackers qui savent quand ils partent, sans savoir vraiment où ils vont ni quand leur périple s’arrêtera. Ce sont nos Forrest Gump du vélo. ils partent pédaler, sur un coup de tête et reviennent quand ils en ont marre. Comme Forrest, ils en ont marre avant d’être fatigués.

Forest Gump

Au Bike Café, aussi, nous vous avons déjà relaté des aventures où l’engagement ne dépend que de la taille de votre jardin. Et c’est bien.

Un média comme nous

Chilowé (pour Chill away), c’est un média (comme nous),

  • qui a une jolie communauté (comme nous),
  • qui aime la nature (comme nous, comme vous),
  • qui aime bien se bouger le week-end (comme nous, comme vous, et se bouger la semaine aussi, comme nous, comme vous, encore).

chambre

Ferdinand et Thibaut, les deux cofondateurs ont créé Chilowé il y a 3 ans, sont partis de ces deux constats. Ils avaient envie d’être dehors le week-end (après une dure semaine de labeur) et il était compliqué de trouver des solutions et propositions intéressantes d’outdoor le temps d’un week-end. Des propositions pour déconnecter sans trop se fatiguer dans les transports, sans que le week-end ne coûte un oeil, sans se retrouver au milieu d’une dizaine de cars de touristes, venus juste pour faire une photo. Partant de ces constats, l’appel du large étant toujours là, ils ont commencé par créer une petite newsletter, dans laquelle, toutes les semaines ils racontaient leurs trouvailles du week-end. Petit à petit, la communauté s’est agrandie, leurs trouvailles se sont affinés.

meauxAujourd’hui Chilowé propose un catalogue d’idées de sorties, testées et approuvées par leurs équipes. Voir les phoques dans la Baie de Somme, ramer sur la Seine, compter les étoiles, à la Belle-Étoile. Tout un tas de propositions pour vivre un truc un peu différent que se faire une séance de binge watching la série du moment. Aussi le souci permanent est bien de proposer du tourisme responsable, durable, respectueux. Si je devais faire une comparaison, quand on va sur le site de Chilowé, on a un peu l’impression d’aller sur le site de Smartbox… en bien. Parce qu’avec Chilowé, la promesse d’une nuit dans la cabane, ne vient pas l’offre d’un kir royal d’accueil offert. Dommage !

Chillez au Festival

Parce que nous sommes curieux, nous avons, nous aussi chillé, un peu sur le site internet de Chilowé, et nous aimons bien cette aventure proposée : « Découvrir le Vexin en famille avec un âne », comme un remake de la Stevenson.  Parce que Chilowé a l’art de raconter les histoires, de faire un pas de côté pour mieux se décaler, je rêve secrètement qu’ils proposent une jour une micro-aventure sous ce label:« Découvrir sa famille dans le Vexin avec un âne ». Ce serait un joli pas de côté, même si j’ai le secret espoir que ma femme ne lise pas ce billet ; je pourrais avoir besoin d’un bon notaire. Direction la Gironde alors ?

Puisqu’il nous semble qu’il y a beaucoup de points commun entre les chilowé fans et les lecteurs/lectrices de Bike Café, c’est avec plaisir que nous vous signalons la tenue du Chilowe festival, à Paris (oui, c’est encore Paris, mais venir à Paris, c’est déjà une aventure).

Il se tiendra les 19 et 20 septembre 2020 à la Fondation Good Planet. Pour y aller c’est hyper facile, demandez aux Raymond de l’ouest Parisien où est l’anneau de Longchamp, la fondation est de l’autre côté de la rue, en face du moulin. Si vous êtes en quête de sensation, vous pouvez aussi vous rendre à vélo place de la République le samedi et dimanche matin, un ride (prononcer R.A.Ï.D) partira de là à 10 h 00 avec une map, concoctée par Komut (faites gaffes aux tigres dans la jungle parisienne). Faites gaffe aussi aux pelotons désordonnés.

Enfin, un petit mot aux équipes de Chilowé, venez chillez sur Bike Café, vous y trouverez plein de trucs et astuces pour vos aventures et votre communauté. Comme celle-ci par exemple.

Bon festival à tous.

https://twitter.com/mozilette/status/1302891635508994054

Tout le programme du festival est . Vous pouvez y aller avec vos chéri.e.s, vos enfants, vos grand-parents, vos amis aussi. Le seul truc qui nous semble important, c’est bien d’y aller à vélo.

Avant de vous quitter, il y a un autre truc important, si vous pédalez pour vous y rendre, vous n’êtes pas obligés de mettre un masque (mais c’est jouable dans les faits de pédaler avec un masque, on a essayé) ; par contre n’oubliez pas d’en portez un par personne et si possible de bien le positionner. Sur votre nez, sur votre bouche.

 

 

Hutchinson Sector, le pneu à la peau dure

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Hutchinson Sector tyre 700X32c gravel long distance all around allroad cycling

Alors que la pratique du vélo longue et ultra-distance rassemble de plus en plus d’adeptes et que beaucoup de marques de vélo proposent aujourd’hui à leur catalogue des vélos de route typés « endurance », l’offre de pneus tubeless de 28 à 35mm « allroad », « dirtroad » ou « all around » s’étoffe.

Après avoir testé dans un précédent article le Pirelli Cinturato Velo, ma curiosité a été stimulée par le Hutchinson Sector. Certes, il ne s’agit pas d’une nouveauté, mais ce pneu qui retrouve une nouvelle jeunesse grâce à des pratiques cyclistes hybrides, situées entre route et gravel, méritait qu’on s’intéresse à lui. C’est sur les routes hivernales de la Catalogne, puis sur les Strade Bianche de la Vénétie que j’ai testé ce classique de chez Hutchinson.

Hutchinson Sector tyre 700X32c gravel long distance all around allroad cycling
Avant même le début du test, je trouve que le Sector a fière allure – photo Dan de Rosilles

Au début était Paris-Roubaix

À l’origine, ce pneu tubeless a été conçu pour les routes « difficiles » : pavés, asphaltes mouillés ou boueux, revêtement rugueux ou inégaux, et il a même été utilisé par l’équipe professionnelle Europcar de Jean-Louis Bernaudeau sur un Paris-Roubaix.

Sa bande de roulement centrale est lisse et permet une très bonne vitesse avec un rendement exceptionnel, alors que ces deux bandes latérales (une première en micro-pointes et la plus extérieure en pointes de diamant), assurent une bonne tenue de route en virage. La gomme, dite « bi-compound » est plus dure sur la bande de roulement et plus tendre sur les côtés, ce qui renforce l’efficacité de ce design, faisant de ce pneu le compagnon idéal des coursiers pour leurs entraînement hivernaux.

Hutchinson Sector tyre 700X32c gravel long distance all around allroad cycling
Le Sector se positionne pile entre route et gravier – photo Dan de Rosilles

Enfin, sa carcasse renforcée « Hardskin » donne au Sector une grande longévité et une très bonne résistance, même sur le gravier, ce qui lui permet aujourd’hui de se faire remarquer par les pratiquants de gravel qui lui reconnaissent des qualités de vitesse et de légèreté pour les chemins les plus roulants.

Le Hutchinson Sector a su aussi s’adapter aux vélos les plus récents, puisque ses qualités d’adhérence et sa solidité structurelle le rendent parfaitement compatible avec le puissant freinage des freins à disques.
Voici donc un pneu qui fait peau neuve et qui a la peau dure, puisque ses caractéristiques premières lui ont permis de s’adapter à l’évolution des pratiques cyclistes et devraient lui garantir une longue durée de vie commerciale.

Hutchinson Sector tyre 700X32c gravel long distance all around allroad cycling
Aussi pertinent en longue distance qu’en gravel, le Sector est à l’aise partout… ou presque ! – photo Dan de Rosilles

Un pneu qui a fait ses preuves… partout

Au delà de ces caractéristiques en terme de performance, le Sector est très polyvalent, puisqu’on le retrouve aussi sur les vélos des cyclistes urbains et des vélotafeurs.

En commençant ce test, j’avais posté une photo des pneus sur les réseaux, ce qui m’a permis de réaliser que beaucoup de mes connaissances utilisaient et appréciaient ce pneu que je n’avais jamais roulé ! Mon complice Michel Divuolo l’utilise par exemple sur les routes sinueuses et pentues des Monts d’Ardèche, Aymeric Bonnard (« Break de Chasse » sur Strava, un pratiquant intensif sur route et en gravel) l’utilise au quotidien dans Lyon sur son vélo de tous les jours : « J’en suis déjà à 10.000km avec ces pneus pour une utilisation 100% urbaine et aucune crevaison depuis 2 ans ! », commente-t-il.
Sophie Prat, qui travaille chez Lapierre, ne se sépare plus de ce pneu, aussi bien pour ces trajets quotidiens dans Dijon que pour ses entraînements en club le week-end « Je les utilise en 28, ils sont top ! ils résistent même au verre brisé que je rencontre dans les rues sur mon trajet », ajoute-t-elle.

Étais—je donc le seul à ne pas utiliser ces pneus ? Il était temps que je les teste moi-même…

Hutchinson Sector tyre 700X32c gravel long distance all around allroad cycling Instagram
Sur Instagram, les commentaires fleurissent. serais-je donc le seul à ne pas utiliser ce pneu ? – capture d’écran Instagram

Hiver et « dirty roads »

Ça tombe bien, ce début de mois de mars 2020 est particulièrement clément et je souhaite en profiter pour commencer mon entraînement longue distance sur route. J’organise donc avec les amis du club Strava CALD (Cyclistes Arlésiens Longue Distance) un raid Arles-Barcelone, via Sète, Perpignan et Girona, sur un tracé de 600km et 5500m d’élévation, qui mixe petites routes et quelques pistes bien roulantes. À cette occasion, j’utiliserai mon Cycloss Sunn chaussé des Hutchinson Sector en 32c, montés tubeless évidemment.

Malheureusement, la flambée épidémique de COVID-19 ne me permet pas de rejoindre Barcelone sereinement et j’écourte cet entraînement par un retour express en train ; mais j’ai quand même pu effectuer en deux jours un peu plus de 400 km (Arles – Perpignan le premier jour, Perpignan – Girona le second) et j’ai pu vérifier les surprenantes qualités de vitesse de ces pneus, ainsi que l’excellent confort qu’ils procurent montés ainsi en tubeless, malgré la relative petite section utilisée sur un vélo lourd car chargé en bikepacking.

Hutchinson Sector tyre 700X32c gravel long distance all around allroad cycling Catalogne
Mon lourd Sunn Cycloss, chargé en bikepacking, affronte sans problème les “dirt roads” de Catalogne – photo Dan de Rosilles

La Veneto Gravel en pignon fixe

Le confinement m’empêche malheureusement de pousser plus avant mon entraînement longue distance sur route, mais j’en profite pour préparer un autre vélo, pour un autre projet. Je m’étais inscrit à la Veneto Gravel, une course de 700 km en auto suffisance sur les pistes de Vénétie, où justement l’épidémie de COVID avait commencé en Europe. La course, prévue initialement en avril ayant été reportée au mois d’août, je décide de m’y préparer tout de même, misant sur le fait que les conditions sanitaires permettraient le bon déroulement de la course, une fois la vague épidémique passée.

Hutchinson Sector tyre 700X32c gravel long distance all around allroad cycling urban gravel
Le confinement m’oblige a réaliser mes tests à moins d’un kilomètre de la maison et dans une durée d’une heure – mais c’est déjà très riche d’enseignements… – photo Anne Fontanesi

Pour ce faire, j’équipe mon Cinelli Tutto – mon vélo « mi fixe – mi gravel » d’un développement de 37 X 17, et d’un montage pneumatique un peu particulier : à l’avant, un Hutchinson Overide en 700X38c va garantir confort et accroche en courbes, alors qu’à l’arrière, un Hutchinson Sector 700X32c offrira fiabilité et rendement. C’est en voyant les vététistes associer des pneus différents sur leurs vélos que l’idée m’est venue de tenter cet assemblage 100% Hutchinson.

Lors de tests préliminaires en fixe-gravel, j’avais noté que le vélo chassait parfois de l’avant dans les courbes gravillonneuses avec un pneu « lisse » de 32 à l’avant, car le pédalage continu propre au pignon fixe ne permet pas toujours d’équilibrer correctement le vélo dans les virages. J’avais aussi remarqué qu’il est difficile, pour les mêmes raisons de pédalage, d’amortir correctement les accidents de terrains, creux et bosses fréquents en gravel.

Hutchinson Sector tyre 700X32c gravel long distance all around allroad cycling Overide 700X38c
Des pneus différents à l’avant et à l’arrière, mais un montage 100% Hutchinson – photo Dan de Rosilles

Une paire d’Hutchinson Overide, avec des crampons latéraux et une généreuse section de 38 mm corrigeait ces deux contrariétés ; mais la vitesse en pâtissait terriblement… trop pour mes objectifs de course en tout cas.

C’est là que le Sector a joué son rôle à l’arrière. Avec sa section de 32mm et un gonflage modéré en tubeless il restait confortable, mais le gain de vitesse était vraiment notable !
J’ai donc, dès la fin du confinement roulé mi fixe – mi gravel avec cet assemblage, qui m’a donné entière satisfaction puisque je l’ai conservé jusqu’à la course.

Je ne sais pas quel rôle cette monte de pneumatiques a joué dans le succès de ma participation à la Veneto Gravel, mais si j’ai réalisé ces 700 km en 41 heures alors que j’en avait prévu 44, c’est qu’en tout cas la vitesse et le confort étaient au rendez-vous…

Hutchinson Sector tyre 700X32c gravel long distance all around allroad cycling
La Veneto Gravel, une course intense dans un décor époustouflant – captures d’écran Strava

Que reste-t-il de nos Sector ?

Avec le recul et après quelques milliers de kilomètres à rouler ces pneus increvables, je dois dire que je suis conquis. Pour tenter une comparaison avec les Cinelli Cinturato Velo, je dirais qu’ils sont moins confortables, mais nettement plus rapides. Comme les Pirelli, ces Hutchinson sont aussi très solides et extrêmement durables : malgré déjà plus de 3000 km de torture sur des surfaces compliquées, dont plus de 1000 km en pignon fixe (ce qui, comme vous le savez, accélère l’usure des pneus), le Sector de ma roue arrière est encore en parfait état.

Bien sûr, j’espère les démonter dans un proche avenir pour entreprendre (avec gourmandise !) d’autres tests de pneus tubeless moyenne section orientés « endurance-all roads », mais en attendant, je vais continuer à rouler en Sector dès que l’occasion – et ses pistes blanches – se présentera…

Hutchinson Sector tyre 700X32c gravel long distance all around allroad cycling
Après plusieurs miliers de kilomètres, le Hutchinson Sector a encore de beaux jours de roulage devant lui – photo Dan de Rosilles

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MY21, Mavic écrit un nouveau chapitre de l’histoire des roues de vélo

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Nouvelles roues Mavic SLR45 Disc
Nouvelles roues Mavic SLR45 Disc

Mavic, un nom magique, historique, … dans le monde du vélo : symbole de nombreuses échappées, de sprints rageurs, de victoires comme celle récente de Nans Peters dans les Pyrénées sur le Tour de France, sur des roues Mavic. Qui ne connaît pas cette marque ?  Par le fait de vente et de rachat, elle a failli disparaître, enterrée un peu tôt par les fossoyeurs de la finance et ceux qui l’ont abandonné. Malheureusement, nous avons en France un réflexe qui nous amène souvent à tourner le dos à ceux que nous avons aimé. Mais la « marque jaune » est indélébile dans le monde du cyclisme, et ce n’est pas pas les nettoyeurs de l’industrie du cycle qui pourront l’effacer.

Nouvelles roues Mavic SLR45 Disc
Nouvelles roues Mavic SLR45 Disc … une nouvelle piste s’ouvre sous les roues de Mavic.

Une des spécialités de Mavic a été et est toujours celle des roues. Mavic confirme avec l’annonce du concept MY21, que dans ce domaine elle entend toujours être dans le peloton de tête.

Le projet MY21

Cette nouvelle roue Cosmic SLR 45 Disc que nous découvrons, est le symbole d’un concept qui verra une simplification de la gamme par une diminution des modèles. Un vrai programme qui va profiter à terme à l’ensemble des roues Mavic. Pour l’instant on démarre sur cette première roue route, haut de gamme (SLR dans la codification Mavic), mais les principes fondamentaux seront déclinés par la suite sur d’autres modèles.

Pour comprendre l’évolution apportée, il faut avoir en tête les 3 axes fondateurs de cette MY21 : meilleure performance, simplification, maintenance facilitée. Pour faciliter la lecture et la compréhension des modèles voici le sens des noms qui seront donné aux différents modèles :

Nouvelles roues Mavic SLR45 Disc
Pour mieux comprendre la signification du nom des modèles

La Cosmic carbone SLR 45 Disc

Nouvelles roues Mavic SLR45 Disc
La nouvelles roues Mavic SLR45 Disc

Le modèle qui nous a été présenté fin août est une Cosmic complètement revisitée qui préfigure ce que sera la suite. Il a été conçu, prototypé, validé en France du côté d’Annecy. Il est réalisé : montage manuel, contrôle, … en Europe de l’est dans un atelier qui travaille exclusivement pour Mavic.

Nouvelles roues Mavic SLR45 Disc
La coupe de cette jante avec un fixation de royon noyée dans le carbone

Pour atteindre une réduction de poids et une simplification d’usage, Mavic a supprimé la pose de ruban adhésif de fond de jante pour l’étanchéité du montage tubeless. C’est la cloison sous crochet qui assure l’étanchéité nécessaire. Pour arriver à ce gain de poids de 10 % Mavic a également simplifié le laminage carbone qui sera renforcé uniquement aux endroits nécessaires et notamment au niveau de la fixation des rayons dont l’insert métallique sera noyé dans le carbone. Cette conception permettra de simplifier le remplacement des rayons et évitera le percement du tape comme cela pouvait être le cas avant.

Nouvelles roues Mavic SLR45 Disc
Harmonisation des standards ETRO

Mavic a été une marque pionnière en matière de tubeless. Depuis 1999, dans le MTB d’abord, la marque n’a pas cessé d’innover dans ce domaine. À partir des séries MY21 Mavic va ouvrir son standard UST afin de le rendre compatible avec les pneus de toutes les marques.

Des rayons identiques

Une autre nouveauté qui va dans le sens de la simplification et des facilités de maintenance : les rayons sur les roues disques seront de taille identique. Fini les galères pour les vélocistes ou les particuliers qui voudront remplacer un rayon cassé. Leur forme aéro elliptique apporte un gain significatif (au dessus de 40 km/h).

Le Moyeu

Nouvelles roues Mavic SLR45 Disc
Nouvelles roues Mavic SLR45 Disc, le moyeu Infinity

Le moyeu Infinity apporte également son lot de nouveautés. Il bénéficie d’une diminution d’épaisseur, d’une installation facilitée des rayons afin qu’ils ne soient pas en contact pour diminuer les bruits, de différents standards d’axes (QR/12-135/12-142), … Pour parfaire le tout, l’excellente cassette à double rochets ID360 permettra un engagement efficace avec se 40 dents. Un dispositif permettra de supprimer ou de laisser (pour les mélomanes) le son des cliquets.

Caractéristiques

Nouvelles roues Mavic SLR45 Disc
Nouvelles roues Mavic SLR45 Disc
  • 24 rayons AV/AR
  • Croisement par 2 des 2 côtés
  • Axe Infinity
  • Rayons élliptiques
  • Tubeless 19 mm entre-crochets (ISO et ETRO)
  • 25 mm extérieur hauteur 45 mm
  • Versions patins ou disques
  • Poids (1470  g)
  • Prix : 1 850 €

 

Ça roule pour Origine avec une gamme complète de nouvelles roues Prymahl

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Présentation des nouvelles roues Prymahl d'Origine
Présentation des nouvelles roues Prymahl d'Origine

Prymahl, retenez bien ce nom. Il s’agit de la marque de roues que lance Origine. Comme beaucoup de marques l’ont fait, Origine qui maîtrise parfaitement la conception d’éléments en carbone, se lance sur le segment des roues performantes. La performance est d’ailleurs dans l’ADN d’Origine qui produit avec succès des vélos primés de nombreuses fois. Comme vous le savez tous, les roues sont des éléments essentiels de la performance et Origine voulait maîtriser encore mieux la qualité de ses vélos.

Deux orientations : route et gravel

« Être constructeur de roues ne se limite pas à sélectionner des composants et à les assembler. C’est en pensant un développement global que l’on donne une identité, un comportement qui caractérise une marque. Notre  schéma industriel, pour ces roues, est exactement identique à celui d’un cadre haut de gamme haut module. Nous avons testé une multitude de combinaisons de fibres, leurs tressages, leurs types de drapage et leur moulage », précise la marque nordiste.

Origine a choisi de s’intéresser aux domaines qu’elle connaît bien : la route et le gravel, mais il existera également un modèle pour le VTT. Pour ces différentes gammes de roues la démarche a été la même pour les étapes de conception avec bien sûr des attentes différentes. Dans tous les cas de nombreux essais de nappage ont été réalisés pour arriver à l’étape ultime de cette annonce.

Des testeurs ont parcourus de nombreux kilomètres pour valider ces réalisations et nous sommes nous-même impatients de pouvoir tester ces roues sur nos vélos. Effectivement, ces produits, qui seront proposés en première monte dans les options de choix qui vont avec les vélos Origine, seront également commercialisés indépendamment sur le site d’Origine.

En gravel

Présentation des nouvelles roues Prymahl d'Origine
Les roues Prymahl VEGA C35 Pro seront proposées en première monte sur le vélo de gravel GRAXX d’Origine cycles

Nos lecteurs, particulièrement attirés par cette pratique, seront intéressés de savoir que Prymahl va leur proposer 2 modèles baptisés Vega D (pour disques) le C35 Pro et le C35 R. Vous avez déjà noté que le chiffre 35 figure dans le nom de ces 2 modèles et que nous sommes donc en présence de jantes de hauteur 35. Ce profil indique déjà la vocation sportive de ces roues qui bénéficient d’une largeur entre crochets de 19 mm permettant d’y installer des pneus de bonne section.

Origine a appliqué pour ces roues le principe de Dynamic Response. On ne parle plus de rigidité mais plutôt de nervosité, la roue accompagne le cycliste dans ses mouvements et lui renvoie l’énergie déployée. La roue devient tolérante en toutes circonstances et en matière de gravel on appréciera.

Présentation des nouvelles roues Prymahl d'Origine
La roue Prymahl VEGA C35 Pro … On ne parle plus de rigidité mais plutôt de nervosité.

Les jantes sont moulées EPS avec un contre-moule qui vient lisser toute la face interne de la jante, la jante est aussi parfaite à l’intérieur qu’à l’extérieur, aucun résidu, aucune sur épaisseur ne vient ainsi perturber l’inertie ni la gestion de la flexibilité latérale. Ce procédé invisible qui est déjà primordial sur un cadre haut de gamme, l’est encore plus sur des masses en rotation.

Présentation des nouvelles roues Prymahl d'Origine
La roue Prymahl VEGA C35 Pro

La technologie CWF® (Continuous Wound Filament) indique que la fibre est tissée autour du moule de la jante, Il faut 500 mètres de fil pour construire une jante de 35 mm.  Il n’y a aucun chevauchement, aucune discontinuité, aucun raccord, aucune masse superflue, … promettant une inertie parfaite, pour un risque de délamination grandement limité.

Et les moyeux ?

Présentation des nouvelles roues Prymahl d'Origine
Les moyeux qui ont été couplés aux jantes des moyeux sont usinés CNC et conçus en straight pull, pour un rendement optimum

Le développement des moyeux a été plus simple que celui des jantes. Néanmoins Origine a dû repartir plusieurs fois d’une page blanche, suite à quelques surprises. Les moyeux qui ont été couplés aux jantes des moyeux sont usinés CNC et conçus en straight pull, pour un rendement optimum. Les moyeux arrières disposent d’un corps de cassette avec un angle d’engagement minimum et des roulements brevetés FBC (Fluid Bearing Cartridge) pour favoriser le nervosité des relances et le rendement en croisière. La gamme R est montée avec des moyeux à flasques pour un excellent rapport performance / prix.
Côté rayons Origine a fait le choix de l’inox aero sur les série pro et double butted 2/1.5 sur les séries R. L’inox est plus nerveux, confortable et fiable que l’aluminium excessivement rigide.

Le montage

Présentation des nouvelles roues Prymahl d'Origine
Le rayonnage est une étape cruciale et il constitue une vraie valeur ajoutée. Il sera réalisé dans l’atelier d’Origine Cycles

Origine attache une grande importance au savoir-faire et pour contrôler la parfaite qualité de ses roues il a été décidé de réaliser le montage in-situ, dans l’usine du nord de la France.
Des techniciens monteurs avec des tensiomètres greffés aux bouts des doigts, réalise ce travail aux côtés des techniciens qui assemblent les vélos. Le rayonnage est une étape cruciale et il constitue une vraie valeur ajoutée. Sur ce roues Vega ce sera un montage 24-24t et avec un croisement par 2 sur la paire.

Caractéristiques

La Gamme Prymalh Gravel : Vega

Vega D C35 proVega D C35 R
FreinageDiscDisc
Profil35mm35mm
Largeur entre crochets19mm19mm
Moyeuxstraight Pull, roulements FBCà flaques, roulements FBC
Rayonsaerodouble butted 2/1.5
Rayonnage24-24t croisement par 224-24t croisement par 2
Poids de la paire1500 g1600 g
Prix1690 €1299 €

Sur la route

Selon les mêmes principes les roues Orion C35 Pro, C35 R – Orion D C35 – Orion D C50 offre une large gamme afin de couvrir toutes les besoins pour la route.

Présentation des nouvelles roues Prymahl d'Origine
Le modèle C50 allie inertie et dynamisme.

Sur cette gamme route Origine confirme son ambition de créer cette osmose parfaite entre un cadre haut de gamme et sa propre liaison au sol. Le crédo affiché est de fabriquer des roues de haute performance, accessibles à tous. Origine précise que cela n’a pas été simple de construire des roues qui combinent ce que certains pensaient antagonistes : nervosité, inertie, et tolérance.
De nombreuses heures ont été passées derrière les écrans, dans le laboratoire R&D. De nombreux kilomètres de route et de chemins ont été avalés pour proposer aujourd’hui une gamme aboutie de roues carbone route.

Un large choix de modèles

Le modèle C50 aura pour particularité de combiner tous les avantages que l’on peut exiger d’une roue haut de gamme. Économe en watts au dessus de 30 kmh, grâce à l’inertie de son profil de 50 mm, mais aussi incroyablement dynamique et facile en ascension, caractéristique relativement rare sur une roue typée aéro.

Présentation des nouvelles roues Prymahl d'Origine
Les roues C35 pour freinage patins avec un montage radial à l’avant de 20 rayons.

Les roues C35 pour freinage patins sont également moulées EPS pour une inertie optimale avec un procédé différent de celui des jantes disque pour résoudre l’équation délicate pneu / patin / chauffe. Il était capital de placer la fiabilité du freinage, même en conditions humides en tête des priorités, les bandes de freinage sont évidemment renforcées avec des résines hautes températures.

La Gamme Prymalh route : Orion

Orion C35

Orion  C35 proOrion  C35 R
FreinagePatinPatin
Profil35 mm35 mm
Largeur entre crochets19 mm19 mm
Moyeuxstraight Pullà flaques
Rayonsaerodouble butted 2/1.5
Rayonnage20t avant radial, 24t arrière radial côté parapluie, croisement par 2 côté cassette20t avant radial, 24t arrière radial côté parapluie, croisement par 2 côté cassette
Poids de la paire1390 g1490 g
Prix1690 €1099 €

Orion D C35

Orion D C35 proOrion D C35 R
FreinageDiscDisc
Profil35 mm35 mm
Largeur entre crochets19 mm19 mm
Moyeuxstraight Pullà flaques
Rayonsaerodouble butted 2/1.5
Rayonnage24-24t croisement par 224-24t croisement par 2
Poids de la paire1460 g1560 g
Prix1690 €1099 €

Orion D C50

Orion D C50 pro
FreinageDisc
Profil50 mm
Largeur entre crochets19 mm
Moyeuxstraight Pull
Rayonsaero
Rayonnage24-24t croisement par 2
Poids de la paire1540 g
Prix1790 €

Infos sur le site d’Origine

Gravel FELT Breed 20, aluminium et aventure

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Test du Felt Breed 20
Dans le Vercors on trouve des itinéraires très engagés

Bien connue dans le monde du cyclo-cross, la marque Felt nous propose ici un vélo de gravel qui, sur le papier, s’annonce comme l’outil idéal des baroudeurs modernes. Je profite d’un week-end de trois jours pour effectuer un test engagé du dernier né de la marque Californienne.

« Ce sera un test en version bikepacking afin de pousser le Felt dans ses retranchements »

Au menu : la Grande Traversée du Vercors VTT, ainsi que celle de la Chartreuse, lors d’un week-end de trois jours. Le tout représente 360 kilomètres avec 10 000 mètres de dénivelé positif. Autant dire un sacré chantier, qui va me permettre de révéler les capacités de ce gravel en aluminium.

Test du Felt Breed 20
le FELT BREED 20;offre une ligne intéressante avec un joli travail sur le seat tube.

Un look qui respire le solide

Le Felt Breed possède une esthétique globale très homogène, la taille des tubes, du boîtier de pédalier, et des soudures sont conséquentes et inspirent la solidité. Malgré tout, il en ressort un look très racé, notamment grâce à la finesse des haubans, qui allègent l’ensemble. L’identité du cadre se trouve avant tout dans ce joli travail fait par Felt sur le seat tube. Ce galbe, en plus d’être utile techniquement, donne une vraie dynamique à l’ensemble.

« Le Breed est équipé de roues maison en 650B, sur lesquelles sont montés des Vittoria Terreno en section de 47 »

Le choix de Felt de proposer ce gravel en 650B, n’est pas anodin. Il indique clairement les intentions de la marque, positionnant ce Breed comme un outil d’aventure tout terrain.

Test du Felt Breed 20
Le boîtier au standard T47 est plus rigide qu’un BB30 et participe grandement au bon comportement du vélo en relance.

Périphériques : le choix du poids

Felt a choisi, pour son modèle haut de gamme, le groupe Sram Force 1X, associé au très beau pédalier Praxis Zayante. Un choix intéressant qui permet de faire baisser le poids de l’ensemble. Cependant, si vous préférez le look et la fluidité d’un Shimano GRX, il faudra se tourner vers le Breed 30.

Je ne suis personnellement pas un grand fan de l’ergonomie des manettes Sram Force, avec leur forme très carrée, mais l’ensemble se comporte vraiment bien et il réagit au quart de tour. Il se montre idéal pour des passages de vitesses rapides, et il est précis dans son fonctionnement. Ce groupe est néanmoins plus sensible à la poussière et autres saletés, que son concurrent Nippon.

« Avec le groupe Sram Force, Felt à également fait le choix de la préférence Nationale »

Test du Felt Breed 20
Le groupe Sram Force, permet un gain de poids intéressant.
Test du Felt Breed 20
Le pédalier Praxis n’est pas seulement beau, il augmente également la rigidité du pédalage.

Le reste des périphériques est un mélange de pièces Devox (la marque d’équipements de Felt) en aluminium et carbone. Le poste de pilotage, en aluminium, offre une belle ergonomie et un poids contenu. La tige de selle en carbone, apporte elle, beaucoup de confort. Les pneus Vittoria sont parfaits pour des terrains secs et roulants, mais ils montrent leurs limites sur des surfaces plus grasses.

Test du Felt Breed 20
La selle Prologo Dimension NDR, est belle est confortable.

Gravel tout chemin

La grande traversée du Vercors et de la Chartreuse sont à l’origine des itinéraires VTT, mais au vu des caractéristiques du vélo, je me suis risqué à entraîner le Drop bar du Felt sur ces sentiers engagés pour un gravel.

Test du Felt Breed 20
Le Felt Breed 20 est équipé pour l’aventure.

Le Road trip que j’ai effectué alterne routes, DFCI, et chemins très techniques avec également de nombreux portages. Sur la route le vélo se comporte bien, malgré une douille de direction assez haute qui privilégie le confort, le Breed est précis dans ses trajectoires et répond bien dans les relances. C’est un rail dans les descentes.

C’est quand le terrain devient plus cassant, que le FELT Breed évolue sur son vrai terrain de jeux. La fourche en carbone absorbe les aspérités, bien aidée par les gros ballons Vittoria. Chemins techniques, marches, racines… Rien à dire le vélo passe partout, et le chantier que je découvre sur le Vercors est un vrai banc de test.

Le groupe Sram fonctionne bien, et je n’ai pas eu de problèmes durant le week-end. Toutefois le freinage, n’est pas du tout progressif, j’ai dû m’y adapter pour obtenir un pilotage de qualité.

Test du Felt Breed 20
Le Breed n’est jamais pris en défaut, même dans les descentes techniques.
Test du Felt Breed 20
Dans le Vercors on trouve des itinéraires très engagés

Le Felt n’est bien sûr pas fait pour la performance pure, mais il répond tout de même correctement, si vous avez les jambes. Je pensais souffrir en terme de confort, mais j’ai passé trois jours sans douleurs. Les roues en 650B, généreusement chaussées, y sont surement pour quelque chose.

Le felt Breed pour qui ?

Le gravel FELT est un vélo qui s’adresse à une large plage d’utilisateurs, pour la simple et bonne raison qu’il est vraiment facile à rouler. Son prix le positionne dans une gamme moyenne, mais c’est pourtant le haut de gamme de la marque Felt dans ce segment. L’alliage utilisé est de l’aluminium haut de gamme, bien évidement.

« Avec des roues en 700 et des pneus en 40, le Breed peut également être envisagé comme un bon vélo d’entraînement, pour des sorties gravel en rythme de 2 où 3 heures »

C’est vraiment dans sa version 650B que vous tirerez le meilleur du gravel Californien. Dans cette configuration, il peut être sérieusement considéré comme un vélo d’aventures, pour des épreuves de longues distances par exemple. Son pilotage se rapproche d’un VTT par certains aspects, il mettra en confiance les nouveaux venus dans le monde du gravel, qui cherchent un vélo sûr et polyvalent.

Felt signe la un vélo cohérent, qui ravira les aventuriers chevronnés comme les cyclistes plus débutant.

Caractéristiques

  • Cadre : Felt Breed aluminium
  • Fourche Felt Adventure Gravel
  • Groupe Sram Force CX1
  • Roues Devox GR 2.1 650B
  • Pneus Vittoria Terreno Dry 700×47
  • Cintre Devox Gravel SL
  • Potence Devox aluminium
  • Tige de selle et selle Devox UHC Perforance carbone et Prologo Dimension NDR T4.0

Tarif & poids

  • 2 399 €
  • 9 kg

Infos sur le site