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Des livres à lire pour bien finir l’année

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Livres sur le vélo
Livres sur le vélo

Je viens de lire 3 bouquins sur le vélo. Le premier, honneur au plus petit, est “Miguel” : récit de Romuald Marie, illustré par Céline Dayes, d’une Born to Ride 2019 dantesque. Les deux autres m’ont fait remonter le temps, avec le livre de Bernard Morlino “Vintage Velo Club” et celui de François Supié “Le Tour de France au temps des forçats et des ténébreux“.

Un grand écart entre les époques et les genres. L’univers du cyclisme moderne et aventureux scénarisé par Chilkoot pour Miguel et l’histoire glorieuse ou moins glorieuse de ceux qui ont laissé leurs noms au Panthéon du cyclisme pour les deux autres.

MIGUEL

Miguel éditions RavitoJe me souviens d’une publicité qui disait “Petit mais maousse costaud” … C’est le cas ce “petit” livre format 8 x 15 cm (pour tenir dans la poche du maillot) qui effectivement contient un récit “maousse” costaud. Une sorte de road movie, retraçant l’aventure de Romuald lors une longue randonnée à vélo imaginée par Luc Royer de Chilkoot. La BTR (Born To Ride) c’était 1200 km entre Montmédy et Ramatuelle en totale auto-suffisance. Les récits de rando à vélo sont généralement très chiants, et sont traités souvent à la première personne.

Là je peux vous dire que ce n’est pas le cas : j’ai dévoré ce petit livre sans ennui, en me pressant, avide de tourner la page suivante pour voir si Romuald allait pouvoir rejoindre Ramatuelle. Je ne vais pas dévoiler le suspens de ce récit, mais j’ai bien souffert pour lui par moment, tout en savourant la qualité de l’écriture de cette aventure.

Miguel, le titre de l’ouvrage n’a pas été inspiré par Indurain ni par un autre coureur hispanique, c’était le nom de la fameuse tempête, qui de façon totalement inhabituelle est intervenue en juin 2019.

À noter que ce livre existe en édition “augmentée” avec des illustrations coloriées en plus grand format avec plus de pages. Renseignez vous auprès de Ravito. À noter également le clin d’oeil de l’obtention du prix Chilkoot 2019, obtenu lors d’une réunion amicale après le dernier Tour du Vaucluse Historique.

Miguel éditions Ravito

Informations

  • Titre : Miguel
  • Auteur(s) : Romuald Marie illustrations par Céline Dayes
  • Editeur : les Échappées RAVITO éditions
  • Site web éditeur : www.ravito.fr
  • Nombre de pages : 150
  • ISBN : 978-2-9567345-1-2
  • Date de publication : octobre 2019
  • Prix TTC : 12 €

Pitch de l’éditeur

150 pages écrites et illustrées pour raconter la BORN TO RIDE 2019, c’est peu… c’est un peu de notre aventure. Romuald a roulé à vélo, a écrit. Céline a roulé sans vélo, a illustré ! le fruit de cette expérience, la découverte de cette famille de BTRistes dans ce livre.

Toujours dans la collection pocket jersey (se glisse dans la poche arrière d’un maillot !), les Echappées RAVITO éditions.

Vintage Vélo Club

Vintage Velo ClubEn ouvrant ce bouquin j’ai effectivement l’impression d’entrer dans un club. Le décor est là, effectivement un peu vintage, les cartes à jouer avec le portrait de nos reines est étalé sur la table. Des portraits, des histoires, des affiches, … l’ambiance d’un vrai club de Champions dans lequel Bernard Morlino nous invite.

Ce bouquin se parcoure sans séquence : on va à droite à gauche dans ce lieu familier. Tantôt lire un portrait, tantôt aborder une thématique. On y retrouve notre regretté Poupou qui nous a quitté récemment, mais qui sourit toujours comme avant. Ce livre, très graphique, aux pages volontairement jaunies est une mine d’informations. Une belle idée de cadeau en cette période de fêtes et qui fera faire plaisir à un(e) passionné(e) de l’histoire du cyclisme.

Informations

Pitch de l’éditeur

Voici l’album de famille du cyclisme mondial avec des visages connus et d’autres oubliés. Il y a Merckx et Indurain mais aussi une kyrielle de « forçats de la route » enfouies dans l’Histoire : de Jean Stablinski à André Darrigade en passant par Federico Bahamontes et Felice Gimondi. La machine à remonter le temps c’est l’enfance retrouvée à chaque page.

Qui a réalisé le plus grand exploit en cyclisme ?
Pourquoi le maillot jaune est-il jaune ?
Qui a dit : « J’ai graissé ma chaîne avec ma sueur » ?
Quels sont les cinq plus grands grimpeurs de l’Histoire ?
Que veut dire « becqueter de l’aile » ?
Qui a fait le premier doublé Tour de France-Giro ?
Quel était le cycliste préféré du général de Gaulle ?
Qui a porté le maillot jaune toute la course en 1961 ?
Qui était surnommé « L’Ange de la montagne » ?
Quel champion a raflé le premier cinq Tours de France ?
Qui a gagné le plus de courses ?
Qui a écrit « Mes Rayons de soleil » hymne au cyclisme ?

Et la galerie des fous de vélo, d’Emile Zola à Michel Audiard.
Depuis 1903, la Grande Boucle fascine tout le monde, des enfants aux grands-parents. Chacun a son préféré : Bobet ou Robic ? Kübler ou Koblet ? Anquetil ou Poulidor ? Hinault ou Fignon ? Les coureurs sont des exemples de courage qui bravent le danger à chaque compétition.

Le Tour de France au temps des forçats et des ténébreux

Le Tour de France au temps des forçats de la routeTout commence quand on retrouve page 11 la fameuse photo des frères Pélissier attablés avec Albert Londres au café de la gare de Coutances. Les forçats sont là pour planter le décor du livre consacré à la légende du Tour dans les années 20. Une époque très dure pour ces cyclistes qui ont participé à cette époque aux éditions les plus difficiles du Tour de France. Pas de droit de changer de maillot : si on partait avec 1 maillot pas question d’arriver avec 2 et inversement. Ils ont affrontés le froid, les routes chaotiques, des étapes interminables, … le tout avec des vélos au braquet unique. Aujourd’hui on fait du fixie par plaisir : imaginez franchir des cols et les descendre avec leurs vélos en pignon fixe avec un freinage approximatif. Aujourd’hui c’est impensable.

J’ai adoré ce livre, ses illustrations et admiré le travail de recherche de l’auteur. L’ensemble est une parfaite reconstitution de ce qu’était le cyclisme de l’après guerre mondiale de 14 – 18. On attend la suite … J’espère que Amphora demandera à l’auteur de poursuivre avec les autres décennies. L’arrivée du dérailleur dans le Tour, les équipes nationales, … Il y a tellement de choses à raconter sur le vélo et notamment à propos de ce grand théâtre qu’est le Tour de France.

Voilà encore une belle idée de cadeau pour un(e) passionné(e) de l’histoire du vélo. Ce livre figurera en bonne place dans ma bibliothèque.

Informations

Titre : Le Tour de France au temps des forçats et des ténébreux
Auteur(s) : Jean-François Supié
Editeur : Amphora
Site web éditeur : https://ed-amphora.fr/produit/cyclisme/le-tour-de-france-au-temps-des-forcats-et-des-tenebreux
Nombre de pages :
ISBN :
Date de publication :
Prix TTC : 29,95 €

Pitch de l’éditeur

Revivez les années 1920 du Tour de France et vibrez auprès de ses premiers héros légendaires : Pélissier, Bottecchia, Frantz et beaucoup d’autres ! Véritable marathon, vous découvrirez comment se courait le Tour à l’époque des forçats : routes d’un autre âge, nombre de kilomètres qui affole les compteurs et anecdotes savoureuses sur ces « touristes-routiers » qui ont enflammé le coeur des Français… Un contraste fort avec le Tour d’aujourd’hui et un livre de référence sur cette période.

Prenez le sillage et voyagez dans le temps grâce aux coureurs-pionniers et à leurs prouesses sans pareil !

Brompton explore le monde du gravel

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Test du Brompton explore
Test du Brompton explore

On vous entend d’ici pouffer de rire. Vous pensez sans doute que nous avons pété un plomb au Bike Café, en nous voyant rouler sur un Brompton. « Voilà qu’ils nous proposent le test du vélo roi de la ville, pour l’emmener au rayon du vélo d’aventure et du gravel ! » Que nenni, ne riez pas, le monde appartient aux audacieux, aux intrépides : après tout, pour nous, le vélo est une aventure.

Dès lors, que la vénérable marque Brompton a sorti la version « Explore » de son célèbre vélo pliant, notre première pensée fut d’être flatté de constater que Brompton propose à son catalogue une version ayant l’ADN du Bike Café : un vélo d’aventure, pour explorer nos arrières pays et pourquoi pas le Monde. Puis nous avons rapidement déchanté, voyant que la robe choisie pour ce vélo est très loin de nos couleurs et que nous avons constaté qu’il n’est point question de café. Il n’empêche, nous avons testé ce vélo pendant une quinzaine de jours, pour nous faire une idée. Le roi de la ville peut-il être également être le roi des vertes prairies du Wyomming ?

Petit tour d’horizon en statique du vélo

Test du Brompton explore
Quelques détail du Brompton Explore

Une tenue de chasse ?

Vert et orange, une bien belle livrée. Vert « forest Drab » pour passer furtivement dans les chemins noirs chers à Sylvain Tesson, orange comme un élément de sécurité, pour ne pas être pris pour du gibier par les chasseurs tête en l’air. La sécurité n’a pas de prix.

Test du Brompton explore
Le Brompton Explore

En le sortant du carton on remarque les flancs clairs des pneus Schwalbe Marathon Racer Tanwall (5) qui contribuent à donner un bel éclat à ce vélo. Le sens du détail peut avoir son importance, la selle Brooks Cambium C17 (1) All Weather se marie très bien à l’ensemble, tout comme les sacoches kaki qui viennent de série sur cette édition spéciale. La sacoche avant (4) (qui est plus un sac d’ailleurs), est bien conçue, d’une grande contenance, avec des poches intelligemment disposées. Le système d’attache est lui aussi malin et très ergonomique. Sa contenance est bien plus que raisonnable, j’ai pu y mettre tout ce dont j’ai besoin quand je pars à l’aventure. Vite verrouillée sur le vélo elle est aussi vite mise en bandoulière si besoin.

Test du Brompton explore
La contenance de la sacoche du Brompton Explore est remarquable

La sacoche de selle (3) est plus décevante. Arrimée par deux lanières velcro, ces dernières semblent bien fragiles pour un usage intensif et sur chemins secouants.

Test du Brompton explore
La sacoche de selle

D’autant que Brompton annonce la présence d’un aimant, permettant d’éviter un ballotage défavorable, ce dernier s’avérera complètement inutile. Comme quoi quand l’idée est bonne mais mal exécutée …

Test du Brompton explore
La sacoche de selle

Pour vous mettre dans la confidence, je l’ai enlevée après mon premier trajet, trop peur de la perdre. Cette sacoche de selle est tout simplement indigne de la marque.

Pour le reste une transmission avec un plateau de 44 dents (6) anime une cassettes 6 vitesses. Le guidon est disponible en 2 versions : femme / homme.

Rouler en 16 pouces

Ce vélo ne renie pas ces origines urbaines, avec des déflecteurs sur les pédales, sa petite sonnette. Par contre il ne s’embarrasse pas de garde-boues, ni même d’éclairages avant ou arrière. Besoin peut-être de conserver un look sportif ? Oubli ? L’explication rationnelle se situe probablement plus du côté économique, l’absence de ces éléments permet de maintenir le vélo sous le tarif symbolique des 2500 € TTC en prix public.

Test du Brompton explore
Test du Brompton explore

Évidemment décrire un Brompton à l’arrêt, en partant du principe qu’ici au Bike Café tout le monde ne connaît pas ce vélo, signifie qu’il faut le décrire plié, à moitié plié, déplié. Parce que quelques photos valent mieux qu’un long discours, voilà à quoi il ressemble lorsqu’il fait sa gymnastique.

Test du Brompton explore
Le train arrière replié …

Oui ce vélo est super ingénieux, super compact une fois plié (56,5 x 54,5 x 25 cm), mais est-il performant sous la selle ? Sommes-nous en présence d’un avion de chasse ?

Test du Brompton explore
Brompton Explore : une fois plié (56,5 x 54,5 x 25 cm)

En ville ce vélo est vraiment bluffant d’efficacité. Ces petites roues de 16 pouces lui confèrent une nervosité très étonnante. Ce vélo est vraiment un as pour se faufiler dans la jungle urbaine, il est ultra maniable. Le tour de force de Brompton est néanmoins de proposer un vélo, qui sous ses airs de gadget, réagit comme un vrai vélo, robuste et conçu pour rouler. Évidemment, et ce même s’il propose 6 vitesses, le vélo n’est pas ce qui se fait de mieux, si vous êtes à la recherche d’un engin roulant sur de longues lignes droites planes. Ces 6 vitesses lui permettent de se déjouer quasiment de toutes les situations rencontrées en ville mais nous qui sommes habitués à rouler avec 12 jusqu’à 27 vitesses, nous regretterons un étagement parfois limité (Le Brompton est génial, il n’est pas miraculeux non plus).

Dans l’arrière-pays, ce Brompton est-il un digne cousin du Land Defender ? Je spoile d’entrée, la réponse est non. Quand les roues de 16 pouces sont un atout indéniable pour se loger sous votre bureau, elles sont un handicap sur chemins accidentés. C’est peu de le dire tant il faut être concentré sur des chemins bosselés. Il s’agit de rester concentré, le regard posé à quelques mètres devant le vélo, pour choisir soigneusement sa ligne et anticiper les trous et autres irrégularités du terrain. Le risque est de planter lamentablement la roue avant dans l’ornière, et partir dans un soleil, sous la pluie.

Test du Brompton explore
Elles sont un handicap sur chemins accidentés

Le travail des pneumatiques est honorable, ils font le boulot sans trop rechigner. Le test a eu lieu au milieu de l’automne, en Ile-de-France et les chemins de traverses sont de véritables bourbiers à cette époque. On recherche quand même souvent l’adhérence, le grip, j’aurais peut-être dû monter les pneus du vtt de ma fille avant de partir.

Reconnaissons que, vu les conditions du test, un vélo de cyclocross aurait été plus adapté. Ceci étant dit, le propre d’un vélo de gravel ou pour reprendre le positionnement de cette série limitée : un vélo pour explorer son monde, c’est bien d’être adapté à presque toutes les conditions, toutes les envies, toutes les destinations et donc tous les itinéraires.

En dynamique, en ville, je ne vais pas revenir dessus, le vélo est nerveux, bien équilibré et efficace. Dans les chemins, c’est un peu plus sport. Par sa conception, le vélo possède un empattement très court. Est-ce moi et mon mètre quatre-vingt-dix ou est-ce le vélo ? Toujours est-il que je n’ai pas trouvé de position confortable pour pédaler en danseuse, ou simplement me mettre debout sur les pédales. J’ai la fâcheuse impression d’avoir ma tête qui passe au-devant de la ligne de la roue avant, rendant ma position debout inconfortable, hasardeuse même. Condamné à rester assis, en facteur, sur la selle, chaque irrégularité du terrain vient cogner dans mes reins. Il y a bien un petit amortisseur, il donne le sentiment, d’accentuer le coup de cul, au cul, plutôt que l’absorber. Est-ce mon quintal qui maltraite le vélo et mon dos ? Peut-être mais n’ayant aucune velléité de perdre du poids, c’est le vélo qui devra s’adapter !

Il convient de bien connaître le vélo pour tirer le meilleur parti de la transmission. Les vitesses ne passent de l’une à l’autre alors que les jambes tournent, mais sans pression sur les pédales. Il faut donc anticiper tôt le petit raidillon qui viendra se mettre en travers de votre chemin, au risque de rester tanqué sur un rapport qui ne convient pas et donc fatalement poser le pied à terre. L’étagement des 6 vitesses est, on l’a déjà mentionné, un peu limite. Tout à droite, ça tire un peu long, monter un rapport, et ça mouline déjà trop. Comme déjà évoqué, Brompton ne peut pas faire de miracle avec ce choix de transmission disposant uniquement 6 rapports. Bonne nouvelle, tout à gauche, vous grimpez aux arbres.

Le freinage n’est jamais pris à défaut. Bon évidemment le vélo est comme neuf, et les freins sont réglés aux petits oignons, il faudrait tester la machine plus longuement pour se faire une idée sur la durée. Avant que je n’oublie, les freins sont à patins, faciles à régler, faciles à changer. Ceci dit, en 2019, bientôt 2020, sur un vélo qui s’appelle Explore, on peut déplorer l’absence de freins à disques. Le sujet des disques avait été abordé ici, ils ont leurs détracteurs et leurs aficionados. Je suis plutôt dans la deuxième catégorie. Est-ce si compliqué de concevoir une Brompton à disques ?

Pour conclure

Test du Brompton explore
C’est l’époque les champignons Brompton poussent dans la forêt

Ce Brompton Explore est une jolie édition limitée. Il vient livré avec un ensemble de pièces de rechanges. Je ne vais pas vous en faire une liste exhaustive ici, puisque vous trouverez tout là. https://fr.brompton.com/, de quoi partir autour du monde serein et être en mesure de pallier à tout souci mécanique en autonomie, que vous soyez au milieu de l’Ouganda ou du Bois de Vincennes. Cette édition limitée reprend tout ce qui fait le succès de ce vélo par contre, il ne doit pas cacher l’absence d’innovation de la marque. Brompton a mis beaucoup de temps et d’énergie (et d’argent probablement) pour développer une version électrique de leur vélo. À mon sens ils seraient bien avisés de travailler sur les quelques défauts persistants de ce vélo :

  • La transmission : il y a moyen de faire mieux. On la souhaiterait mieux étagée, plus simple, plus standard.
  • Le freinage : mettez-nous des disques. Au fait, si vous craquez pour ce vélo, il faut savoir que le freinage est monté à l’anglaise. Le frein arrière à gauche, l’avant à droite. Serait-t-il compliqué de modifier ce montage dès l’usine à la commande ?
  • Le réglage de la hauteur de selle : ce vélo que l’on plie et déplie en moins de 10 secondes pour les meilleurs, que l’on plie et déplie potentiellement 4 fois par jour, la selle que l’on monte/descend autant de fois dans la journée, n’a toujours pas de marquage sur la tige de selle. On règle donc la hauteur de la selle, tous les jours, au pif à moins d’avoir un mètre ruban dans la poche ou de peindre une marque. C’est ce genre de petit détail qui vous ennuie, au quotidien.
Test du Brompton explore
Le Brompton Explore surfe sur la tendance gravel

Ce vélo reste un super vélo. Selon moi, l’expression, « L’essayer c’est l’adopter » prend tout son sens avec le Brompton. Vélo au design particulier, pas particulièrement beau d’ailleurs (selon moi), le Brompton est l’outil parfait pour tout « daily commuter ». Cette version explore est plutôt bien équipée. Brompton surfe sur la tendance gravel, sans complètement réussir à me convaincre que ce vélo est fait pour partir explorer le monde par les chemins de traverses. Par contre, si votre traversée de l’Europe doit se faire à bord du train de l’Orient Express, vous avez là le vélo qu’il vous faut pour faire des escales, dans chacune des gares traversées et profiter des alentours en attendant le train suivant.

Infos sur le site de Brompton

Un film pour rêver d’aventures

La Blue Train Historic Race : un défi vélos électriques contre vélos musculaires

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Chilkoot Blue Train Historic Race
Chilkoot Blue Train Historic Race - Photo Luc Royer

En couverture une expérience menée sur Bike Café en mars 2019 sur le e-Xelius de Lapierre sur 175km – photo Luc Royer

Il fallait que ça arrive un jour … Mettre en concurrence sur un long trajet des vélos équipés d’une assistance électrique face aux vélos musculaires. En 2020 ce sera fait et encore une fois c’est l’inventif Luc Royer de Chilkoot qui a eu cette idée. Luc nous a habitué depuis les débuts de l’aventure Chilkoot à des scénarios cyclistes toujours plus recherchés et travaillés dans les détails. Avec la Blue Train Historic Race les participants à cette première épreuve d’un nouveau genre vont ouvrir une nouvelle voie de l’aventure à vélo. Ils seront les pionniers d’une nouvelle pratique d’Ultra distance en vélo équipé d’une assistance électrique.

Cette épreuve risque de devenir un banc d’essai pour les marques de vélos, qui pourront se challenger sur l’efficacité de leurs solutions techniques, dans un esprit sportif et aventureux.

La Blue Train Historic Race, c’est quoi ?

Luc adore puiser dans l’histoire (la vraie) la trame des événements cyclistes que son esprit fertile invente. La Blue Train Historic Race n’échappe pas à sa démarche d’organisateur, car c’est le mercredi 12 mars 1930 que Woolf Barnato, fort de ses trois victoires consécutives aux 24 Heures du Mans au volant d’une Bentley décide de se lancer dans un pari un eu fou : battre le Train Bleu en atteignant l’Angletterre avant que le train arrive lui même à Calais.

Chilkoot Blue Train Historic Race
Le tableau de Terence Cuneo qui décrit ce duel entre la Bentley et le Train Bleu.

Woolf Barnato agacé par les récits des exploits un mois plus tôt de Dudley Noble au volant d’une Rover Light Six et de E.J.P. Eugster au volant d’une Alvis Silver Eagle, qui avaient devancé le train en ralliant Calais depuis Cannes par la route, respectivement vingt minutes et trois heures avant, voulait faire mieux. Barnato, qui était propriétaire de la marque Bentley, propose alors de renchérir à la mise du pari : il compte atteindre l’Angleterre avant que le Train Bleu n’arrive à Calais au volant de sa Bentley Speed Six Saloon carrossée par H.J. Mulliner et disposant de 140 ch sous le capot.

Barnato et son copilote Bourne ont atteint le Conservative Club à Londres, quatre minutes avant que le Train Bleu n’atteigne Calais … Pari gagné.

90 ans plus tard

Luc Royer nous annonce qu’il a imaginé que cet itinéraire entre Cannes et Londres, du Carlton à Little Ben via les ravitaillements et contrôles de passage d’Aix-en- Provence, de Lyon, d’Auxerre, de Paris (villes de ravitaillement en essence choisies en mars 1930 par Woolf Barnato pour sa Bentley noire) et des ports de Calais et de Douvres (1350 km environ) puisse (re)devenir le théâtre d’une course officieuse, dans la plus pure tradition des Blue Train Races illégales de la fin des années vingt – début des années trente, non plus en auto mais à vélo, pour marques et « Gentlemen bikepackers ».

La BLUE TRAIN HISTORIC RACE sera une course de Grand Cyclisme qui verra se challenger côte à côte, sur routes ouvertes non balisées (itinéraire à la décision, tracé et discrétion de chacun(e)), des cyclistes d’ultra distance sur des vélos musculaires et sur des vélos à assistance électrique, qui appliqueront leurs stratégies associées respectives.

Les conditions de participation

Le montant de l’inscription est fixé à 200 euros pour chacun(e) des challengers auxquels s’ajoutent le coût de la fabrication de leur maillot officiel numéroté d’un chiffre blanc (catégorie MBCL Muscle Bike Cannes London) ou d’un chiffre rouge (catégorie EBCL Electric Bike Cannes London) sur la double poche poitrine ainsi que sur la poche arrière gauche (réfléchissantes).

Chilkoot Blue Train Historic Race
Les maillots BTHR 2020 officiels seront confectionnés avec soins, à la main, pour chacun des cyclistes d’ultra-distance, dans l’atelier des Vêtements GAUTIER (13 Le Puy-Sainte-Réparade).

Une seule batterie sera autorisée pour les vélos à assistance électrique. Elle sera marquée/estampillée BTHR par l’organisation lors des vérifications techniques du vendredi 13 mars 2020 à Cannes et le débridage de la limite d’assistance des 25 km/h sera interdit.Toutes les solutions d’optimisations techniques des vélos tant musculaires qu’électriques sont envisageables, à l’image des différentes motorisations et des choix de cylindrée et de carrosserie des Rover, Alvis et autre Bentley du tout début des années 30, l’objectif de cette course étant de s’imposer comme la plateforme privilégiée de recherche & développement du cyclisme sur route et comme forum de débat relatif à l’arrivée de l’assistance électrique sur ce segment.

Les candidats challengers pré-déclarés ainsi que les cadreurs et marques constructeurs recevront par voie postale, à l’ancienne, d’ici à la fin de ce mois de novembre, une invitation à se préparer puis à s’aligner au départ (à la confrontation) de « la BTHR 2020 ».

Le départ de cette première Blue Train Historic Race (depuis la Croisette – devant l’InterContinental Carlton de Cannes) est programmé vendredi 13 mars 2020, à 18H00…

« Who will be the first among the challengers at Little Ben in London ? »

Les infos sur le site de Chilkoot

 

ALÉ cycling Klimatik : des équipements brillants

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Alé Cycling - gamme Klimatik
Alé Cycling - La veste réfléchissante - photo Bike Café

La marque ALÉ cycling, créée en 2013 est jeune, mais elle s’appuie sur 30 ans d’expérience préalables dans la fabrication de vêtements techniques pour le vélo. Aujourd’hui cette marque italienne est connue et portée par des champions comme ceux de la Movistar, et elle est partenaire de nombreux événements cyclistes. Installée près de Vérone, ALÉ cycling se distingue par ses vêtements aux couleurs audacieuses, ainsi que par la technicité de sa production. La veste irisée et les produits de la gamme Klimatik que nous avons reçus en test sont révélateurs de ces tendances avant-gardistes.

Découverte des produits

Alé Cycling - gamme Klimatik
Les coutures et le montage sont d’excellente qualité – photo Bike Café

Pas de doute ils sont forts les italiens, quand il s’agit de mode et de textile. Lorsque je déballe ce “combo” hivernal c’est tout d’abord la veste qui attire mon regard. J’ai immédiatement flashé sur le look que procure l’aspect irisé du produit. On pense que la veste est grise : pas du tout, dès que l’on bouge, des couleurs apparaissent au gré des rayons de lumière, allant du bleu nuit au bordeaux. C’est splendide et totalement original.

Alé Cycling - gamme Klimatik
Chaque pièce … veste, cuissard , gants, couvre chaussures évoque la qualité – photo Bike Café

La coupe est ajustée : ALÉ cycling est une marque sportive et la prise au vent de cette veste sera minimale. Les côtés et l’intérieur des manches sont en mesh pour faciliter l’aération. J’ai apprécié également le subtil marquage des logos ton sur ton qui savent être discrets. Un vêtement ALÉ se reconnaîtra, sans qu’il soit besoin d’afficher de façon trop contrastée le logo partout.

Alé Cycling - gamme Klimatik
Le fit parfait du cuissard long – photo Bike Café

Le reste : cuissard long, gants et protèges-chaussures est plus classique encore que les gants Néoprène et le cuissard me laisse entrevoir de belles subtilités qui devraient ajouter du confort à mes sorties hivernales.

Une veste réfléchissante

Ce n’est pas seulement pour faire joli que cette veste est « iridescent ». En fait, elle est recouverte de microsphères de verres qui s’éclairent dès qu’ils rencontrent une source lumineuse, offrant ainsi au cycliste une visibilité accrue sur la route en hiver.

Alé Cycling - Veste Iridescent gamme Klimatik
Alé Cycling – Veste Iridescent … je sens que je vais faire peur aux automobilistes – photo Bike Café

C’est l’antithèse de la veste jaune fluo. Elle est grise et sombre, ressemble à ces reflets d’hydrocarbure qui flottaient dans le port, que j’admirais étant enfant sans savoir qu’ils étaient préjudiciables à notre belle nature. Cette veste brille dès que les pinceaux des phares viennent lui caresser la peau. La nuit tous les chats sont gris sauf ALÉ cycling qui brille quand on l’éclaire. Attention cette brillance reste subtile et elle ne transforme pas le cycliste en “sapin de Noël”. Je la trouve efficace en complément d’un éclairage correct sur le vélo.

Alé Cycling - gamme Klimatik
La nuit tous les chats sont gris … mais certains se mettent à briller dans les phares. Le reflet est subtil mais suffisant en complément d’un éclairage correct sur le vélo – photo Bike Café

En tant que veste, sa grande qualité est la barrière qu’elle procure au vent glacial. Le froid Mistral vient se casser les dents face à cette protection. Son étanchéité face à la pluie reste moyenne, ce n’est pas son point fort mais elle vous protégera d’une petite pluie passagère..

Alé Cycling - gamme Klimatik
Alé Cycling – gamme Klimatik – Une fermeture “Alé” / retour serait la bienvenue sur cette veste – photo Bike Café

J’ai regretté l’absence d’une fermeture fonctionnant dans les deux sens permettant d’ouvrir la veste par le bas afin d’attraper le contenu des poches arrières du maillot. C’est une suggestion que je fais à ALÉ.

ALÉ humide, retour content et sec

Alé Cycling - gamme Klimatik
Des gants étanches avec un élément de visibilité sur le dos de la main – photo Bike Café

La veste et le reste des produits reçus appartiennent à la gamme Klimatik, les gants antidérapants en néoprène super étanches, les couvre-chaussures et le cuissard hydrofuge K-Idro qui est déperlant. L’ensemble de ces produits est cohérent pour un usage sous des températures allant de 4 à 15 ° C.  La qualité de l’ensemble est irréprochable et justifie le prix relativement élevé de cette gamme. Pour un cycliste régulier que les frimas n’arrêtent pas c’est un bon investissement.

Les gants ne sont pas les plus chauds que je possède. Leur vertu principale est l’étanchéité, si il fait froid une première couche de petits gants en soie est à prévoir. L’antidérapant du creux de la main et des doigts, permet de mieux tenir le guidon et évitent aux doigts de glisser sur le leviers de freins.

Alé Cycling - gamme Klimatik
Alé Cycling – gamme Klimatik … L’ensemble de ces produits est cohérent – photo Bike Café

Ce nouveau cuissard long de ALÉ cycling est une pure merveille. Super fit et composé de 2 mailles : une plus épaisse, reprenant en gros la surface d’un cuissard court et une plus fine pour le bas des jambes. En trompe l’oeil on peut penser que vous portez des jambières. Ce collant de vélo est hydrofuge sans PFOA signé KLIMATIK. Doublé entièrement  Protection et chaleur grâce au tissu bicolore bicolore et à la bandoulière en maille brossée micro-perforée. Il monte assez haut afin de bien protéger les reins et petit détail sur ses bretelles plates tr§s confortables de petits inserts silicone assure leur maintien. Le dos en maille aérée évite de se retrouver avec le dos trempé ce qui particulièrement désagréable en hiver.

Alé Cycling - gamme Klimatik
Des couvre chaussures faciles à enfiler – Alé Cycling – gamme Klimatik

Les couvre-chaussures sont faciles à enfiler grâce à une boucle derrière le talon qui permet de le ajuster sur les pieds. L’étanchéité est bonne

Alé Cycling - gamme Klimatik
Alé Cycling – gamme Klimatik

Parti sous une petite pluie fine et sur route mouillée, le ciel s’est heureusement vite dégagé. C’est souvent le cas dans notre belle région des Bouches-du-Rhône. L’écart des températures est parfois important entre le départ tôt le matin et le midi lorsque le soleil revient. Les produits Klimatik s’adaptent parfaitement à ces écarts.

Le bilan de ce test est totalement positif à part de le petit détail de la fermeture à glissière de la veste. Ce “combo” hivernal sera parfait entre 4 et 15 °C et il mérite son qualificatif de “Klimatik” sachant s’adapter à cette variation de plus de 10°C de température. Les moins frileux pourront survivre aux températures négatives matinales à conditions de doubler les gants et de prévoir plusieurs couches sous la veste. J’ai adoré l’esthétique sportive et très classe de l’ensemble. Le marquage subtil et les nombreux détails techniques placés à bon escient sur tous les produits. Je sens que je vais passer une bon hiver sur le vélo.

Les prix :

  • La veste : 213,90 € – Couleur : irisée
  • Les gants : 49 €
  • Les couvres-chaussures : 47,80 €
  • Le collant hydrofuge K-Idro : 147,90 €

www.alecycling.com/

Spé présente le nouveau Turbo Creo SL Comp Carbon EVO

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Specialized Turbo Creo SL Comp Carbon EVO
Specialized Turbo Creo SL Comp Carbon EVO

La famille Turbo Creo SL s’agrandit ! Spécialized nous invite à découvrir deux nouveaux modèles dans la gamme Turbo Creo SL : les Turbo Creo SL Comp Carbon et Comp Carbon EVO. Ces deux vélos reprennent les caractéristiques technologiques de leurs aînés en arborant un cadre en carbone FACT 11r, la suspension Future Shock 2.0, le moteur SL 1.1 développant jusqu’à 240 watts ainsi qu’une batterie de 320 Wh permettant de parcourir jusqu’à 130 km.

Specialized Turbo Creo SL Comp Carbon EVO
California design et Swiss Engineered

Dans la famille Creo je voudrais le Comp Carbon EVO …

C’est évidemment le EVO qui a attiré notre attention.

Avec un prix revu à la baisse par rapport au modèle Expert le Turbo Creo SL Comp Carbon EVO nous donne des envies d’aventures. Ce EVO arrive avec des pneus plus larges en 38 mm, une tige de selle télescopique et un cintre évasé qui sera plus confortable pour assumer vos envies de destinations.

Specialized Turbo Creo SL Comp Carbon EVO
Les roues DT R470 Boost reçoivent des pneus Pathfinder Pro de 38 mm

Le Turbo Creo SL Comp Carbon EVO est doté du cadre en carbone Fact 11r, le même que celui du S-Works, et cette fois il recevra la fameuse suspension Future Shock 2.0. Pour le reste transmission et freinage sont confiés au groupe Shimano GRX monoplateau de 46 dents avec une cassette de 11-42. Les roues DT R470 Boost reçoivent des pneus Pathfinder Pro de 38 mm pour rouler vite, aussi bien sur l’asphalte que sur la terre.

Specialized Turbo Creo SL Comp Carbon EVO
La selle Body Geometry Power Sport équip ece vélo

Quant à la selle, c’est la très demandée et très confortable Body Geometry Power Sport qui équipé ce vélo. Pour les descentes un peu trop engagées, la tige de selle télescopique X-Fusion Manic sera la bienvenue.

Specialized Turbo Creo SL Comp Carbon EVO
Un cintre évasé qui sera plus confortable pour assumer vos envies de destinations.

Il est léger, confortable, efficace et même vif, le tout avec la capacité d’aplanir les montagnes, de se moquer du vent de face et d’aller plus loin que vous ne l’imaginiez.

Specialized Turbo Creo SL Comp Carbon EVO
Transmission Shimano GRX

Le moteur SL 1.1, également très léger, amplifie l’effort fournit par le cycliste en développant jusqu’à 240 watts d’assistance puissante et silencieuse. Il délivre un couple en harmonie avec votre cadence normale de pédalage et ne produit aucune résistance en mode sans assistance.

Pour ceux qui ont peur de tomber en panne d’assistance électrique il y a peu de risque avec les presque 130 km d’autonomie maximale grâce à sa batterie interne. Une batterie auxiliaire en option êrmet d’ajouter jusqu’à 65 km d’autonomie supplémentaires.

Specialized Turbo Creo SL Comp Carbon EVO
La gestion de la batterie se surveille grâce aux Leds indiquant le niveau de charge

L’application Mission Control, permet d’adapter le moteur SL 1.1 à la pratique de chacun, enregistrer les données des sorties et surveiller l’état de la batterie. L’appli peut aussi assurer automatiquement la gestion de la batterie de manière à faire durer la charge aussi longtemps que vous en avez besoin. Le moteur dispose même d’un capteur de puissance intégré qui transmet les données à n’importe quel module ANT+ connecté.

Si vous ne souhaitez pas vous connecter ? Pas de problème. Le Turbo Connect Unit (TCU) monté sur le tube horizontal vous offre le contrôle sur ces différentes options.

Avec un débattement confortable de 20 mm, la suspension Future Shock 2.0 rend les trajets plus confortables, diminue la fatigue et augmente la vitesse sur terrain difficile. Le nouveau Smooth Boot soigne l’esthétique du vélo en offrant une transition épurée entre le tube de direction et la potence.

Nous espérons prochainement vous présenter l’essai de ce vélo qui nous fait bien envie.

Caractéristiques

  • CADRE FACT 11r carbon, Open Road Geometry, front/rear thru-axles, fully
    integrated down tube battery, internal cable routing, fender/rack
    mounts, Boost™ 12x148mm
  • FOURCHE Future Shock 2.0 w/ Smooth Boot, Boost™ 12x110mmmm
    thru-axle, flat-mount disc
  • POTENCE Future Stem, Pro
  • GUIDON Specialized Adventure Gear Hover, 103mm drop x 70mm reach x
    12º flare
  • POIGNÉES Roubaix S-Wrap
  • FREIN AVANT Shimano GRX 810 hydraulic disc
  • FREIN ARRIÈRE Shimano GRX 810 hydraulic disc
  • DÉR. ARRIÈRE Shimano RX812 GRX, Shadow Plus, 11-speed
  • MANETTES DE DÉR. Shimano GRX 810 hydraulic brake levers, mechanical shifting +
    dropper post Lever
  • CASSETTE Sunrace, 11-speed, alloy spider, 11-42t
  • CHAÎNE Shimano Ultegra
  • PÉDALIER Praxis, Forged alloy M30, custom offset
  • PLATEAUX Praxis, 46t, 110BCD
  • ROUE AVANT DT R470 Boost, 12x110mm
  • ROUE ARRIÈRE DT R470 Boost, 12x148mm
  • PNEUS  Pathfinder Pro 2Bliss Ready, 700x38mm
  • SELLE Body Geometry Power Sport, hollow Cr-Mo rails
  • TIGE DE SELLE X-Fusion Manic Dropper Seat Post, 50mm of travel
  • MOTEUR Specialized SL 1.1, custom lightweight motor
  • UI/REMOTE Specialized TCU, 10-LED State of charge, 3-LED Ride Mode
    display, ANT+/Bluetooth®
  • BATTERIE Specialized SL1-320, fully integrated, 320Wh
  • CHARGEUR Custom charger, 48V System w/ SL system charger plug
  • CÂBLAGE Custom Specialized wiring harness w/ chargeport

 

RH+ Shark, comme un requin dans l’eau

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RH+ Shark cycling apparel jacket bib shoecovers

Avec l’automne, les températures baissent et la pluie s’invite sur les parcours cyclistes. Nous voici confrontés à un problème complexe : Comment rouler au sec et au chaud, avec des vêtements suffisamment étanches pour repousser les averses et le vent mais assez respirants pour laisser la chaleur corporelle s’évacuer dans l’effort ? La marque italienne RH+ propose la solution Shark, une gamme de vêtements techniques conçus pour les conditions automnales. À Bike Café, nous avons choisi les raides et pluvieuses collines de l’Aveyron pour un test tout en pourcentages de pente et d’humidité.

12, c’est le numéro du département de l’Aveyron et c’est aussi la température qu’il fait. Ça tombe bien, les vêtements Shark sont conçus pour rouler dans ces conditions – capture d’écran météo France

Nuages

Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, je ne suis pas super motivé pour rouler quand il pleut. J’ai la chance d’habiter près de la Méditerranée, aussi puis-je choisir de ne pas sortir lors des rares journées de pluie (souvent torrentielles, il est vrai). Par contre, beaucoup de cyclistes situés dans des régions plus au nord sont confrontés aux variations de la demi-saison, avec les conditions météo qui vont avec : Températures de cinq à dix degrés, bruine, brouillard, averses, brumes matinales, giboulées… La gamme Shark est faite pour eux.

La demi saison, celle où le cycliste est tiraillé entre l'envie d'aller rouler et une météo peu conciliante - photo Dan de Rosilles
La demi saison, celle où le cycliste est tiraillé entre l’envie d’aller rouler et une météo peu amène – photo Dan de Rosilles

J’ai donc déplacé mon vélo vers le nord-ouest, en Aveyron, sur les premiers contreforts du Massif Central, pour trouver les conditions météo adéquates. Là, j’ai pu tester en situation réelle trois pièces de la gamme Shark : La veste, le cuissard long et les sur-chaussures. Malheureusement, la casquette et les gants n’étant pas disponibles au moment du test, je ne pourrai pas vous parler de ces produits qui auraient parfaitement complété l’ensemble.

RH+ Shark jackets cycling apparel
Les deux modèles de « Jackets » Shark proposées par RH+ : la Light (à g.) et la XTRM (à d.) – captures d’écran site RH+

Les modèles spécifiquement testés sont labelisés “XTRM”, car la gamme propose deux vestes et deux cuissards : L’ensemble “light jacket” et cuissard court conviendront pour le début d’automne, aux températures encore clémentes, quitte à rajouter jambières et manchettes le matin ou le soir. La version “XTRM”, une veste plus chaude et un cuissard long, est quant à elle plutôt destinée à une utilisation à la fin de l’automne/début de l’hiver, pour des températures plus fraîches, le fabriquant indiquant la fourchette de 5 à 12 degrés.

RH+ Shark cycling apparel jacket and bib pants
Les équipements sont livrés dans des sacs en plastique zippés – photo Dan de Rosilles

Déballage

Les équipements sont livrés dans des sacs de transport en plastique zippés. D’un côté, cela fait sens dans le cas où l’on doit regrouper, après la sortie, son cuissard et sa veste encore mouillés avec d’autres vêtements secs, on évitera ainsi de salir et mouiller le reste de ses affaires. D’un autre côté, cet ajout de plastique  n’est pas du tout indispensable d’un point de vue écologique… chacun se fera son opinion sur le sujet. Les tissus sont de grande qualité, légers et techniques. La peau du cuissard, estampillée “maison”, semble d’excellente qualité et bien adaptée à de longues sorties.

RH+ Shark bib pad insert cycling apparel
L’insert du cuissard, estampillé RH+, est d’excellente qualité et promet de longues journées en selle – photo Dan de Rosilles

L’intérieur de la veste est, pour sa part, blanc et délicatement gaufré. Je constate que de nombreux fils dépassent au bout des coutures, ce qui trahit une finition peu soignée pour un produit plutôt haut-de-gamme. Il faut espérer qu’il ne s’agisse que de détails sans incidence sur la fiabilité et la durabilité des vêtements. En attendant, le jour se lève sur les collines de l’Aveyron, il est temps d’aller tester tout ça.

RH+ Shark Cycling jacket apparel
L’intérieur de la veste est délicatement gaufré. Par contre, nombre de fils qui dépassent trahissent une finition peu soignée pour un produit haut-de-gamme – photo Dan de Rosilles

Essayage

Je me coule dans l’ensemble Shark. Le contact est très agréable, aussi bien en ce qui concerne le cuissard, à même la peau, que la veste, que je porte sur une résille mais qui révèle immédiatement ses qualités isolantes et respirantes à la fois et que je sens au contact sur les bras puisque ma résille est sans manches. Par contre, je trouve les extrémités de la veste et du cuissard un peu courtes à mon goût ; j’avais déjà constaté cette caractéristique sur un cuissard d’été RH+ (qui était un peu haut sur la cuisse), cette tendance semble donc être habituelle et assumée chez RH+.

RH+ Shark winter bib cycling apparel
Le pantalon est un peu court à mon goût, mais les sur-chaussures couvriront convenablement la cheville – photo Anne Fontanesi

Certes, l’usage de sur-chaussures élimine le problème pour le bas de pantalon, et peut-être que les gants de la gamme sont suffisamment longs pour tuiler sur les manches de la veste. Mais avec mes gants habituels, le poignet est découvert, ce qui ne m’enchante pas outre mesure au vu de ce qui m’attend pendant cette fraîche et automnale sortie aveyronnaise…

RH+ Shark cycling apparel
De mon point de vue, les manches de la veste sont aussi un peu courtes – photo Anne Fontanesi

La veste est par ailleurs bien coupée, proche du corps. Un rabat garantit l’isolation au niveau de la fermeture éclair, les poches arrières sont grandes, hautes (attention si vous n’avez pas l’épaule leste) et équipées d’un petit trou, prévu pour l’évacuation de l’eau en cas de pluie. D’élégants et discrets rajouts circulaires autour des trous et le logo de la marque en vertical sur la poche centrale se révèlent extrêmement réfléchissants et hautement visibles la nuit.

RH+ Shark jacket cycling apparel
La veste est coupée près du corps et équipée d’un rabat sous la fermeture éclair – photo Anne Fontanesi

Sur les côtés de la vestes, deux ouvertures zippées permettent, lorsqu’on roule, de créer une aération pour modérer l’effet isolant de la veste. Ainsi, en fonction de l’effort fourni, en jouant sur ces ouvertures on évite la transpiration, cette ennemie jurée du cycliste frileux. Les ouvertures dégagées par ces zips sont contenues par un filet qui évite, lorsqu’on les referme, de coincer le vêtement (résille, base-layer…) que l’on porte en dessous.

RH+ Shark jacket cycling apparel
De chaque côté, des ouvertures zippées à usage rafraîchissant et, sur ce côté-ci, la poche zippée pour “objets de valeur” – photo Anne Fontanesi

Au sujet des sous-vêtements, j’ai porté avec bonheur lors de mon test une simple résille à manches courtes sous la veste pour des températures de 9 à 15 degrés, cette résille plus un base-layer en fil d’Écosse pour des températures de 7 à 10 degrés. Je suppose qu’entre 12 et 18 degrés on peut rouler avec la veste à même la peau, car au contact son intérieur est agréable ; je suppose également qu’on peut rouler confortablement à des températures légèrement supérieures à zéro en associant une résille à manches longues et un tricot en mérinos ; mais les températures intermédiaires lors du test ne m’ont pas encore permis de faire ces essais “extrêmes”.

RH+ Shark jacket cycling apparel
Entre sept et dix degrés, j’ai porté avec bonheur sous la veste Shark une résille à manches courtes associée à un base-layer en fil d’Écosse – photo Dan de Rosilles

Venons-en aux pieds. Les sur-chaussures sont assez impressionnantes : Le matériau est fin, élastique, mais semble solide, isolant et étanche. Pour favoriser l’enfilage, les ingénieux concepteurs ont inventé une fermeture éclair “en colimaçon”, qui commence sur le dessus de l’avant-pied, puis monte en s’entourant autour de la cheville par l’extérieur pour finir derrière le mollet. À l’arrivée, le zip est protégé d’éventuelles entrées d’eau par un rabat. Tous ces détails garantissent un chaussant parfait et n’entravent en rien la liberté de la cheville. Ainsi équipé de pied en cap, il n’y a plus qu’à aller vérifier “in aqua” la viabilité de l’ensemble.

RH+ Shark shoe cover cycling apparel
Le système “en colimaçon” des sur-chaussures, leur matière élastique et le rabat final sur le zip garantissent un “fit” parfait – photos Anne Fontanesi

Pédalage

Me voilà en action dans les rudes coups-de-cul qui entourent Rodez. Il fait bien frais, un petit  huit degrés, mais les raidards font brusquement et régulièrement monter ma température corporelle. C’est exactement ce que les cyclistes frileux comme moi redoutent, subir la désastreuse combinaison du froid et de la transpiration. Heureusement, je peux constater que l’ensemble Shark est admirablement respirant, et les ouvertures latérales me permettent de ventiler l’intérieur de la veste et de réguler assez finement ma température pendant que je roule, même si l’emplacement assez haut des zips nécessite une souplesse d’épaule qu’heureusement, j’ai encore : Je reste sec, je n’ai pas froid, c’est parfait !

RH+ Shark jacket cycling apparel
Dans le froid, le brouillard, la brume, la bruine, la veste et le cuissard se révèlent parfaitement déperlants – photo Anne Fontanesi

La bruine recouvre tout, les prés, les brebis, le vélo et le cycliste. Dans ce contexte, le cuissard et la veste se révèlent parfaitement déperlants, les sur-chaussures sont bien étanches et les deux premières heures de la sortie se déroulent… comme sur (un vélo avec) des roulettes. Malgré un vent ostensiblement froid qui pique les pommettes, je file à vive allure dans les descentes sans gêne particulière, l’effet isolant des vêtements est bluffant. On sent bien de l’air qui ventile le torse et les jambes et élimine ainsi la chaleur corporelle, mais on n’a pas froid.

RH+ Shark Shoe cover cycling apparel
L’un des secrets de la gamme Shark : Comme sur une peau de requin, l’eau glisse et ne pénètre pas – photo Anne Fontanesi

C’est la technicité des textiles qui explique cela : comme une peau de requin, ils ne retiennent pas l’eau, qui glisse dessus, ils restent secs et offrent en même temps un “effet membrane”, permettant à l’humidité corporelle de s’évacuer. Voilà qui assure le confort du cycliste dans des conditions météo plutôt inconfortables, et ce n’est pas pour me déplaire !

RH+ Shark jacket cycling apparel
Face à la bruine, la veste ruisselle de gouttelettes ; de dos, elle est sèche et la chaleur corporelle s’évacue sans problème – photo Anne Fontanesi

Nage

Après la bruine, voilà que la pluie s’en mêle. Une pluie d’abord fine et dense, puis soudain lourde et orageuse. Autour de moi, il fait comme nuit, la visibilité se réduit à quelques mètres, les gouttes cinglent le visage. Je n’ai pas le choix, mon éthique de blogueur m’interdit de rentrer me blottir au coin du feu devant un bol fumant de la fameuse soupe au fromage de Guy Serieys, mon hôte aveyronnais. Je dois continuer le test, vaille que vaille, coûte que coûte.

RH+ Shark cycling apparel
Autour de moi, il fait comme nuit, la visibilité se réduit à quelques mètres, les gouttes cinglent le visage – photo Dan de Rosilles

L’eau s’insinue d’abord dans le cuissard, en haut des fesses (c’est en tout cas dans cette zone que je le ressens), entre le bas de la veste et le chamois. Au bout d’une trentaine de minutes de ce régime de fortes précipitations, je sens bien que je suis trempé, l’eau imbibe mes chaussettes, mes épaules et mes avant-bras sont mouillés dans la veste. Pour ce qui est des pieds, il ne peut y avoir de miracle car les sur-chaussures sont ouvertes en dessous pour laisser passer les cales automatiques et les talons des chaussures. En ce qui concerne le haut, les bras et les épaules sont les plus exposés aux intempéries et c’est là que la veste plaque le plus au corps.

RH+ Shark Shoe cover cycling apparel
Les sur-chaussures sont bien étanches, mais c’est par dessous que l’eau pénètre – photo Dan de Rosilles

Il me reste encore plus de quarante kilomètres à faire pour finir mon parcours, sur le GPS le thermomètre indique que la température a chuté de quelques degrés supplémentaires à cause de la pluie. Je roule désormais entre six et huit degrés. Mais je constate que, dans l’effort, je n’ai pas froid et mieux encore, même trempé dans les descentes je ne suis pas frigorifié. Certes, ce n’est pas une sensation agréable de sentir des vêtements froids, mouillés et collants sur soi, mais le pouvoir isolant de l’ensemble Shark reste efficace et je termine ma sortie en pédalant sous la pluie pendant près de deux heures sans souffrir outre mesure.

RH+ Shark cycling apparel
Malgré le froid et la pluie battante, je termine ma sortie sans souffrir outre mesure – photo Anne Fontanesi

À l’usage

Même trempé après une journée sous la pluie en Aveyron, je n’ai ressenti aucune gêne ou irritation, ni dans la veste, ni dans le cuissard. C’est un bon point, particulièrement pour le cuissard, quand on sait à quel point il est compliqué de cohabiter longtemps en compagnie d’un chamois mouillé. Cuissard et veste se caractérisent donc après ce test dans l’aquarium aveyronnais comme particulièrement agréables à porter même lorsqu’on est trempé.

RH+ Shark cycling bib pants
Même mouillé, le chamois reste confortable pour de longues heures en selle – photo Anne Fontanesi

La fourchette de température dans laquelle on peut utiliser ces vêtements est large, car ils offrent un compromis très intéressant entre ventilation et isolation. Cela rend cet ensemble très versatile, pour peu qu’on sache associer à la veste une ou deux sous-couches combinables, en particulier une résille qui créera une couche d’air isolante entre la veste et la peau. Attention néanmoins, en cas de forte pluie, ces vêtements ne sont pas étanches et ne feront pas de miracles, vous finirez trempés, mais sans avoir froid durant l’effort. Certes, après ce test je reste convaincu que rouler durant des journées froides et humides n’est pas mon truc, mais durant cette expérience avec l’ensemble Shark, j’ai me suis surpris moi-même à rouler sous la pluie en prenant du plaisir au point d’en oublier les conditions météo…

RH+ Shark cycling apparel
Je me suis surpris moi-même à rouler sous la pluie en prenant du plaisir – photo Dan de Rosilles

Cet ensemble est donc une acquisition intéressante, qui plus est de type “couteau suisse” : Si vous souhaitez roulez à l’automne dans des conditions assez diverses, par exemple en voyage sans vouloir emporter avec vous une grande quantité de vêtements différents, cet équipement à lui seul peut répondre à des météos changeantes. Notez quand même que si vous êtes plutôt longiligne, vous risquez de trouver ces vêtements un peu courts. Dans ce cas, un essayage avant achat me parait indispensable.

RH+ Shark cycling apparel
Malgré la pluie, on peut prendre du plaisir sur le vélo et découvrir de nouveaux territoires “hors saison” grâce aux vêtements RH+ Shark – photo Anne Fontanesi

La gamme Shark sur le site de RH+

Scrapper Spego Gravel : la classe éco

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Test du Gosport Scrapper Spego Gravel
Test du Gosport Scrapper Spego Gravel - photo Thibault Herrenschmidt

Assez discrètement, au printemps 2019, la chaine des magasins GO SPORT a introduit un modèle estampillé « Gravel » au sein de sa gamme Scrapper, avec le Spego gravel. Résolument orienté sur l’entrée de gamme, puisque proposé à 699 €, c’est un des vélos de gravel parmi les plus accessibles du marché.

Ayant eu une réponse positive pour un essai, malgré le fait que j’étais déjà en phase de test d’un gravel italien, à peu près dix fois plus onéreux, j’étais très curieux de pouvoir réaliser ce test. L’ayant réceptionné au magasin GO SPORT d’Avignon, je n’ai pu rouler qu’une matinée à son guidon. Bien trop peu pour évaluer ce vélo sur une longue distance, j’avais donc prévu un parcours court, mais très varié, et volontairement exigeant techniquement, afin de cerner les principales  caractéristiques de ce Gravel “Low Cost”.

est du Gosport Scrapper Spego Gravel
Le Gosport Scrapper Spego Gravel – photo Laurent Biger

Dans cette unique couleur disponible, que je qualifierai de « champagne », le Spego gravel présente bien. Il faut dire que l’esthétique a été particulièrement soignée pour un vélo de ce prix. À commencer par une belle guidoline marron, qui s’accorde très bien avec la couleur du cadre. Impossible d’ignorer la destinée de cette monture assemblée en France, tellement la mention gravel figure partout, jusqu’à l’intérieur des fourreaux de la fourche…

Test du Gosport Scrapper Spego Gravel
La mention gravel est partout, jusqu’à l’intérieur des fourreaux de la fourche – photo Laurent Biger

Une fourche finalement en carbone (contrairement à certaines indications peu précises sur le site officiel, qui ne divulgue d’ailleurs que peu d’informations techniques). Enfin, du moins les fourreaux, puisque après démontage de ma part pour vérifier, le pivot est en aluminium comme on pouvait s’y attendre. Une solution économique très répandue que l’on retrouve chez ses rivaux Triban de Décathlon (bien que un peu plus onéreux) et chez bon nombre de fabricants. À noter que ce pivot aluminium est conique.

Test du Gosport Scrapper Spego Gravel
Le pivot est en aluminium comme on pouvait s’y attendre – photo Laurent Biger

Comme vous pouvez également le remarquer sur la photo précédente, les passages de câbles sont internes, pour ressortir de façon assez simple dans cette gouttière sous le boîtier de pédalier.

Test du Gosport Scrapper Spego Gravel
Les passages de câbles sont internes, pour ressortir de façon assez simple – photo Laurent Biger

Le design du cadre est plutôt flatteur, avec un tube supérieur d’une belle courbure, et des haubans décalés. Les bases ayant pour leur part un dessin plus conventionnel.

Test du Gosport Scrapper Spego Gravel
Le design du cadre est plutôt flatteur – photo Laurent Biger

Aucune donnée de géométrie n’étant disponible, j’ai voulu malgré tout mesurer les bases, qui font 430 mm. Dans la moyenne haute, avec cette valeur orientée confort et stabilité, plutôt que vivacité.

Test du Gosport Scrapper Spego Gravel
Les bases, font 430 mm – photo Laurent Biger

La transmission est assurée par un groupe Shimano CLARIS de 2 x 8 vitesses, via un plateau Shimano FC-CX50 46-36 dents et une cassette Shimano CS-HG200-8 en 12-32 dents.
Oui, vous avez raison : on se croirait sur un cyclo-cross né quelques années en arrière …

La transmission est assurée par un groupe SHIMANO CLARIS de 2 x 8 vitesses - photo Laurent Biger
La transmission est assurée par un groupe SHIMANO CLARIS de 2 x 8 vitesses – photo Laurent Biger

Le freinage est assuré par des étriers mécaniques RENDER de la marque américaine PROMAX, relativement connue dans le milieu du VTT et BMX pour ses pièces hautes en couleurs. Le choix est ici sobre, associé à des disques de la même marque, de 160 mm à l’avant et de 140 mm à l’arrière. Sur ce dernier point aussi, cela rappelle certains montages vu en cyclo-cross. On en reparlera plus loin …

Test du Gosport Scrapper Spego Gravel
Le freinage est assuré par des étriers mécaniques RENDER de la marque américaine PROMAX – photo Laurent Biger

Concernant les roues, c’est un fabriquant français, en l’occurrence MACH1 (lien en fin de page) qui équipe ce vélo avec des cerclages en aluminium 6063T6 de 17 mm de largeur interne et de 28 mm de hauteur. Ce n’est malheureusement pas un modèle « Tubeless Ready ». Sur celles-ci on retrouve là aussi du matériel français avec la présence de pneus Hutchinson TORO CX en 700 x 32 mm. Une dimension qui est autorisée dans la norme UCI du cyclo-cross.

Test du Gosport Scrapper Spego Gravel
On retrouve là aussi du matériel français avec la présence de pneus Hutchinson TORO CX – photo Laurent Biger

C’est parti pour le test

Sur une selle moelleuse, clairement orientée balade, je m’élance sur un parcours prés d’Avignon, que je connais assez bien pour m’y être entraîné en course à pieds par le passé … Un parcours fait de singles tracks techniques, de routes secondaires étroites et de quelques pistes très exposées au Mistral, comme en cette matinée d’octobre. Ce SPEGO GRAVEL se montre relativement efficace dans les singles, bien aidé en cela par les pneus qui mettent vite en confiance sur ce type de tracé. Ayant réservé une taille M, je trouve le cadre malgré tout petit. Il faut souligner que finalement une taille M correspond ici à une taille 52 …

Test du Gosport Scrapper Spego Gravel
Ce SPEGO GRAVEL se montre relativement efficace dans les singles – photo Thibault Herrenschmidt

Les braquets de la transmission obligent à fréquemment se mettre en danseuse pour avaler certains obstacles du relief. La fourche n’amène aucune critique particulière concernant sa rigidité dans les descentes. L’ensemble est plutôt précis, et surtout rassurant.

Sur pistes plus roulantes, les longues bases du cadre filtrent plutôt correctement le terrain. Ce qui n’est pas un luxe, puisque la monte pneumatique fine et en chambres à air oblige une pression minimale conséquente pour ne pas « pincer » sur ce parcours cassant par endroits. J’ai été plutôt étonné de la rigidité latérale de ces roues d’entrée de gamme, qui est tout à fait acceptable, et permet de relancer efficacement sur routes et pistes.

Test du Gosport Scrapper Spego Gravel
Sur pistes plus roulantes, les longues bases du cadre filtrent plutôt correctement le terrain – photo Thibault Herrenschmidt

En termes de freinage, c’est en revanche une autre histoire. Bien que l’ensemble était neuf, donc non encore « rôdé », les freins ont toutes les peines du monde à ralentir ce SPEGO. En cela, le choix d’avoir opté pour un disque de 140 mm relève de l’ineptie. Le bras de levier s’en trouve raccourci, le résultat mécanique de ce moment est évidemment à la baisse. J’arrête là ce rappel de « mécanique du solide », que les concepteurs auraient dû eux se remémorer. Car si le choix d’un disque de 140 mm pincé par un efficace étrier hydraulique peut tout à fait se défendre, compte tenu de certains avantages, il est incompréhensible de l’avoir associé à un étrier mécanique, déjà peu mordant à la base …

Le groupe SHIMANO CLARIS se montre globalement adapté à une pratique « tranquille » du Gravel, bien qu’un petit plateau de 34 dents puisse avantageusement remplacer en lieu et place le 36. Le grand plateau de 46 dents est lui d’un bon ratio pour les parties les plus roulantes.

La fourche et le cadre peuvent accueillir une monte pneumatique plus généreuse et surtout plus adaptée à une pratique Gravel. Là encore, aucune information n’est à espérer du fabriquant, mais j’estime qu’une monte de 38 mm de large peut y trouver sa place. Associée à la filtration tout à fait acceptable du cadre, on peut espérer obtenir un vélo cohérent avec l’appellation, maintes fois inscrite sur son cadre.

Test du Gosport Scrapper Spego Gravel
La fourche et le cadre peuvent accueillir une monte pneumatique plus généreuse – photo Laurent Biger

En conclusion

Pour conclure, j’ai été particulièrement surpris par la finition et le rendu esthétique global de ce vélo d’entrée de gamme. Il est également appréciable d’avoir dans cette gamme de prix une fourche à fourreaux en carbone, ce qui permet de contenir le poids total de ce SPEGO à un niveau acceptable. La transmission est de qualité, à défaut d’être en parfaite adéquation avec notre pratique. Mais c’est un point d’évolution post-achat possible, comme évoqué plus haut. À noter également divers inserts pour garde-boues destiner le vélo aussi au « vélotaf ».

En revanche, en point négatif majeur on relèvera le freinage, inefficace quand le rythme s’accroît ou que le relief se veut plus accidenté.

L’ensemble cadre et fourche permettant une monte pneumatique plus généreuse, ce SPEGO GRAVEL s’avère plutôt une bonne surprise dans l’ensemble, bien qu’il va devoir rivaliser avec le marché de l’occasion, où les modèles présents dans cette gamme de prix proposent la plupart du temps une transmission et un freinage plus adaptés.

Caractéristiques

Tailles disponibles : S (48), M (52), L (57)

Infos sur le site : https://www.go-sport.com/sports/cycle/velos/velo-route/spego-gravel-3502749.html

Prix catalogue : 699 €

Gravel Trophy, c’est parti pour les inscriptions

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Gravel Trophy Vence Valberg Alpes Maritimes
Photo Hugo - Gravel Trophy

La première édition du Gravel Trophy aura lieu les 30 et 31 mai 2020. Nous avons fait cette année une reconnaissance de cette nouvelle épreuve qui nous à fait découvrir un formidable terrain de jeux pour le gravel. Paysages à couper le souffle, petits villages perchés, pistes variées, … de quoi réjouir les amateurs d’aventures à vélo.

Les organisateurs ont tiré profit de cette reco 2019 pour “fignoler” cette épreuve 2020. « Nous avons pris en compte tous vos retours et nous avons construit un event qui nous l’espérons, permettra à tous les pratiquants quel que soit leur niveau, de prendre du plaisir et de profiter à 100% des paysages et du patrimoine qu’offre le Département des Alpes-Maritimes », précise Jonathan Metge.

Voilà donc le programme qui vous attend pour cette première édition entre Vence et Valberg dans les Alpes Maritimes.

Le Gravel Trophy 2020 sera composé de 3 épreuves :

Trophy Discovery

Gravel Trophy Vence Valberg Alpes Maritimes
Photo Hugo – Gravel Trophy

Durée : 1 jour

  • 25 km
  • Samedi 30 mai 2020
  • Valberg – Valberg

25 km – Difficulté * 880 D+/ 880 D-

Départ 14h00

1 secteur chronométré – Strava

Vélos : Cyclo-Cross ou Gravel et VAE

Gravel Trophy profil des parcours
Gravel Trophy profil Discovery

Trophy Challenge

Gravel Trophy Vence Valberg Alpes Maritimes
Photo Hugo – Gravel Trophy
  • 2 jours / Bivouac
  • 25 km + 85 km

Départ 6h00

Gravel Trophy Vence Valberg Alpes Maritimes
Gravel Trophy profil Challenge

Samedi 30 mai 2020

  • Prologue : Valberg – Valberg
  • 25 km – Difficulté *
  • 880 D+/ 880 D-

Dimanche 31 mai 2020

  • Touet-sur-Var  – Vence
  • 85 km – Difficulté **
  • 1900 D+/ 1900 D-

2 secteurs chronométrés – Strava

Cyclo-Cross ou type Gravel  et VAE

Trophy Explore

Gravel Trophy Vence Valberg Alpes Maritimes
Photo Hugo – Gravel Trophy
  • 2 jours / Bivouac
  • 25 km + 160 km

Départ : 6h00

Gravel Trophy Vence Valberg Alpes Maritimes
Gravel Trophy profil Explore

Samedi 30 mai 2020

  • Prologue : Valberg – Valberg
  • 25 km – Difficulté *
  • 880 D+/ 880 D-

Dimanche 31 mai 2020

  • Valberg – Vence
  • 160 km – Difficulté ***
  • 3800 D+/ 4900 D-
  • 2 secteurs chronométrés – Strava

Cyclo-Cross ou type Gravel uniquement

Quelques images pour donner envie

Les tarifs :

 

 

Trophy Discovery

Trophy

Challenge

Trophy

Explore

 

25km

Ravito + Classement

25km + 85km
Ravito + Classement + Bivouac

25km + 160km
Ravito + Classement + Bivouac

Offre de lancement

Octobre – Décembre 2019

20,00 €

75,00 €

99,00 €

Tarif

Janvier – Mai 2020

25,00 €

90,00 €

120,00 €

 

 

Dans l’inscription :

  • Une plaque de cadre numérotée + Puce électronique
  • L’assistance dépannage (dans les zones dédiées à cet effet)
  • Transport des affaires des départs vers l’arrivée à Vence
  • L’accès aux postes de ravitaillement ‘’Calories stations’’
  • Le café offert dans les ‘’Caféine Dealer Shops”
  • L’accès à la “Barbe’Cute Party” du samedi soir
  • L’accès au “Morning Break’slow” du Dimanche matin
  • L’accès à la “T.R.P. – Tired Rider Party”, soirée de clôture

Lots concurrents :

  • Lots finisher Gravel Trophy…pour les finishers (Trophy Challenge / Trophy Explore)
  • Musette Gravel Trophy pour votre ravitaillement personnel
  • Des good’ideas Gravel Trophy
  • Une planche de stickers Gravel Trophy

Offres Hébergement :

  • Option ‘’Base Camp’’ offerte – emplacement de tente + commodités* (Trophy Challenge / Trophy Explore)
  • Offre spéciale Valberg – Logements* à partir de 25€/personnes #TROPHY20 (Pour tous les concurrents – Réservation auprès de l’office de Tourisme de Valberg)

Tarifs Transports :

  • Navette Vence – Valberg : 10 €*
  • Navette Aéroport de Nice – Vence (Aller/Retour) : 15 €*

*dans la limite des places disponibles
Autres :

Sac Duffel Bag 80L : 45 €* au lieu de 70 € *dans la limite des stocks disponibles
Assurance inscription

Infos inscriptions sur le site

 

 

10 jours au guidon du Rondo HVRT

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Test Rondo HRVT
Test Rondo HRVT

Rondo, souvenez-vous avait fait sensation en arrivant dans le monde du gravel avec sa gamme Ruut. La jeune marque polonaise a notamment créé l’événement lors du salon Eurobike en 2017 avec sa fourche TwinTip qui permet d’ajuster la géométrie du vélo. Cette nouveauté avait attiré comme des mouches tous les visiteurs de l’expo et la presse n’a pas tari d’éloges sur ce nouveau concept. Difficile après une telle entrée sur scène, de confirmer par la suite. Avec ce modèle HVRT (High Velocity, Rough Terrain) Rondo ouvre une nouvelle brèche dans le mur du classicisme cycliste. Décidément la “porosité” des genres devient tendance.

Chaussé large

Le 650b revient en force. Longtemps apprécié par les cyclotouristes “purs et durs”, ce format était tombé en désuétude sur la route. Le gravel, avec ses exigences de confort, a relancé ce diamètre de roue car il permet, en gardant une circonférence équivalente, de monter des pneus de section plus large. Jean-Marc Peuch (Alias Ima Su, modérateur de la page Gravel Bike France sur facebook), qui est un cycliste éclectique et sans préjugé, a bien voulu tester pour Bike Café ce HVRT polonais, qui s’est approprié ce format de roue qui a failli passer aux oubliettes du vélo. Alors Jean-Marc raconte nous ton expérience de ces 10 jours passés au guidon de ce Rondo HVRT ! …

Un concept novateur

Sous l’apparence d’un vélo de route carbone se cache un concept novateur : à savoir que ce cadre/fourche permet le montage de roues 650b équipées de pneus de 47. Est-ce intéressant ? Pour le savoir autant aller rouler avec …

Test Rondo HRVT
Le Rondo HVRT

Je récupère donc un HVRT flambant neuf, c’est le modèle CF1 équipé d’une transmission Shimano Ultegra Di2, cela me donne l’occasion de tester aussi ce groupe électrique que je n’avais jamais utilisé. Le vélo dispose d’un montage en roues de 650b qui est une option sur ce modèle. Ces roues sont spécifiques à Rondo, elles sont montées avec des jantes Hunt et des pneus WTB de 47. Le cadre et la fourche sont noir et kaki, on aime ou pas, question de goût. Moi j’aurais préféré un cadre un peu plus coloré ou carrément tout noir style furtif. Toujours est-il qu’il a de la gueule ce vélo, avec le cadre typé aéro et la fourche Twintip Rondo, avec 2 positions possibles de la roue avant. La forme de cette fourche est plus large que celle qui équipe les vélos de gravel de la marque, comme pour mieux pour coller au look profilé du cadre .

Le passage à la pesée annonce 8,5 kg, ce qui est pas mal compte tenu des pneus WTB Horizon qui sont lourds (530 g) et qui de surcroit sont montés avec chambres, bien que les jantes soient tubeless : dommage ! …
Je règle ma position le mieux possible en fonction des cotes mesurées récemment, lors d’une étude posturale réalisée avec Idmatch chez Tribe Sport Group.

Test du Rondo HVRT CF1
Le Rondo HVRT CF1

La première sortie est effectuée sur du plat, légèrement vallonné : 43 km à 29 de moyenne sans pour autant me mettre dans le rouge. Ce vélo roule très bien, aussi bien qu’un bon vélo de route carbone plus “classique”, une boule de nerf, hyper réactif, il donne toujours envie de relancer en sortie de virage serré, dans les ronds points.

Test du Rondo HVRT CF1
Le Rondo HVRT CF1 avec ses roues de 650 … ça passe

La grosse différence c’est qu’avec les gros pneus, je me sens tout de suite plus serein dans les virages, au freinage, dans la prise d’angle, ça passe tranquille, je suis loin des limites. Pas besoin de toujours regarder où on met les roues : débris, bouts de branches, graviers, … comme on peut en voir souvent sur les pistes cyclables. Mauvais revêtement, ornières, plaques d’égouts, … ça passe tranquille, sans se poser de question. C’est un vrai régal de rouler avec ce vélo.

2ème sortie : 30 km avec un col de 4,5 km et 250 de D+. Petit plateau, et hop je monte à une bonne cadence, mais sans être à la limite. Le vélo est bien né dans ce rôle de grimpeur : les bases sont courtes (408) et rendent le pédalage dynamique, c’est très plaisant. J’accélère sur le dernier kilomètre, mais sans relancer. Niveau chrono sur cette montée j’ai fait mon 3ème meilleur temps depuis 3 ans, et le 2ème si on considère que le dernier km. Je suis monté à un bon rythme, mais sans être à fond tout le temps. Ce vélo va donc bien en montagne, le double plateau est parfait. J’aurais bien aimé quand même qu’il soit équipé de pneus plus légers et montés en tubeless. Je pense qu’il y a moyen de gagner 500g environ sur le train roulant, dans ces conditions : ce serait un vrai régal.

La descente de ce même col révèle, comme sur les mauvaises routes/pistes cyclables/ronds points, un véritable sentiment de sécurité. Les gros pneus dans les virages serrés et les épingles sont un régal ; j’adore. J’effectue ainsi quelques sorties du même type qui vont confirmer mon premier ressenti.

Tu vas pouvoir nous suivre ?

Arrive le dimanche et je décide d’aller faire la sortie avec le club local. Dès que j’arrive les cyclistes du groupe sont tous autour de mon vélo.

– C’est quoi un gravel ?

– Sacré cadre et sacrés pneus ! …

– Tu vas pouvoir nous suivre ?

Et nous partons pour une sortie de 110 km vallonnée, avec un gros 1000 de D+. Que se soit sur le plat, ou dans les montées, je n’ai jamais eu du mal à suivre le rythme du club  Je les lâche même sur le retour, j’étais pressé car un bon repas m’attendait. Je roule à 33 de moyenne pendant les 35 derniers km. Le vélo file bien. Grâce à son inertie, il garde bien la vitesse, sans avoir trop besoin de se battre, même si au dessus de 27 km/h le poids des pneus/chambres se fait un peu sentir sur les faux plats …

Sortie de route

Test du Rondo HVRT CF1
Le vélo est hyper dynamique un régal quand c’est roulant.

Avec ce vélo c’est tentant d’aller poser les pneus dans les chemins ! Et c’est ce que j’ai fait, pour les autres sorties avec ce vélo : des pistes larges, mais aussi des singles.
Alors que dire ? Le vélo est hyper dynamique un régal quand c’est roulant. Sur des secteurs plus pierreux, on ressent que le vélo est bien rigide, ça secoue, mais il faut dire aussi que je suis en montage chambre et plutôt gonflé. En tubeless, cela devrait améliorer le confort. Par contre le plus petit rapport 36 x 28 cantonne ce vélo à des circuits vallonnés mais pas à de longues ascensions sur chemin ( mais ce n’est pas la vocation de ce vélo ).

Test du Rondo HVRT CF1
Il a tendance à vouloir passer devant, ce qui peut être amusant, mais pas toujours contrôlable …

Si on veut un peu s’amuser à son guidon on arrive vite aux limites des pneus, qui sont lisses et bien gonflés. Ca glisse de l’arrière au moindre coup de frein !… et cela associé aux bases hyper courtes, l’arrière devient très joueur, limite instable au freinage. Il a tendance à vouloir passer devant, ce qui peut être amusant, mais pas toujours contrôlable, gare au tête à queue ! La motricité est correcte, pas de patinage en pédalant assis, mais il faut dire que je n’ai roulé que sur le sec. Dans la boue avec ces WTB, ça doit être assez folklorique.
C’est un vélo très compact, léger. C’est un régal pour sauter ornières, branches ou pierres, que l’on rencontre sur les chemins.

Pour conclure

Le groupe Di2 rend le changement de vitesses rapide et très doux, c’est un plus par rapport aux dérailleurs/commandes par câbles. L’alignement automatique du dérailleur avant selon les pignons que l’on utilise à l’arrière, ça c’est cool. Par contre, j’ai trouvé l’ergonomie du bouton pour “monter” les vitesses moyenne. Pour moi qui roule toujours avec des gants longs ce n’est pas toujours facile de trouver le bouton … Le freinage de l’Ultégra est absolument génial, facile à doser et à la fois doux et puissant .. Des disques de 100 seraient largement suffisants pour moi.

Les roues avec jantes Hunt sont superbes et bien légères, mais pénalisées par les WTB lourds et montés en chambre … je le redis, c’est frustrant. J’aimerai bien essayer ce vélo avec des pneus plus légers et tubeless. Je le verrais bien avec des René Herse ou des Rambler 650 x 1.5.

Je n’ai pas modifié la position de la roue avant, elle était en position Hi ( celle qui relève un peu l’avant du vélo/ouvre l’angle de direction et apporte de la stabilité au vélo ). Il est déjà très ludique et maniable comme ça.

Je trouve que c’est un bon vélo de route que ça soit sur le plat, ou pour des sortie en montagne. On peut le cantonner à ce rôle, avec une paire de roues en 700. Mais en prenant l’option 650, il permet de rouler sans se poser de questions sur les mauvaises routes et en automne hiver ou les conditions d’adhérence sont parfois aléatoires et imprévisibles ( humidité dans les virages, feuilles mortes, gravillons ou terre) la monte possible de gros pneus jusqu’à 47 est un plus qui permet de rouler avec plaisir sur de bons chemins sans trop de dénivelés. Ce vélo n’est pas un pur gravel avec des 47, il faudra aller sur les chemins que si ils sont secs. Le risque de bourrage est bien réel vu la forme du cadre au niveau du boîtier de pédalier et de l’arrière du tube de selle. Ce sera un peu mieux avec des pneus de 35/38 .
Les bases hypers courtes, même si c’est rigolo à piloter, rendent l’arrière volage si l’on roule vite en virages dans les descentes.

Ce vélo a été élu “vélo de l’année 2019 ” dans sa version CF0 par le site BikeRadar.

Je trouve ce concept entre-deux intéressant, il devrait y avoir des amateurs. C’est unvélo sportif qui vient chasser sur les terres de 3T et de Open. Moi j’aime bien.

Le modèle essayé CF1 2019

  • Cadre : SUPERLIGHT LUMINEUX CARBONE Aero DESIGN HVRT
  • Fourche : TWINTIP CARBON SUPERLIGHT
  • Guidon : EASTON EC70 AERO 400MM (S), 420MM (M, L), 440MM (XL)
  • Poignées : VELO COMFORT TAPE
  • Potence : RONDO 90MM (S), 90MM (M), 110MM (L), 110MM (XL)
  • Selle : FABRIC SCOOP FLAT CR-TI
  • Tige de selle : RONDO AERO carbone
  • Freins : Shimano Ultegra BR-R805
  • Shifters : Shimano Ultegra DI2 ST-R8070
  • Pédalier : Shimano Ultegra FC-R8000 52/36
  • Dérailleur avant : Shimano Ultegra Di2 FD-R8050
  • Dérailleur arrière : Shimano Ultegra RD-R8050
  •  Cassette : Shimano KCS5800 11-28T 11 VITESSE
  • Chaîne : SHIMANO HG701
  • Moyeux : ROULEMENTS SCELLÉS RONDO SUPERLIGHT
  • Jantes : Hunt
  • Pneus : WTB Horizon

Prix : 5990 € dans la version 2020

Infos et contacts Tribe Sport Group

La bicyclette de Graham, l’atelier créatif pour vélo urbain et vintage

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Mélanie de La Bicyclette de Graham
Photo Hugues Grenon, Mélanie de La Bicyclette de Graham

Mélanie de La Bicyclette de Graham – Photo Hugues Grenon

Il  a bien de la chance ce Graham ! Il passe ses journées dans l’atelier, le bureau et le jardin de Mélanie à recevoir avec elle les clients venus créer ou réparer le vélo de leur rêve ! Mais au fait, qui est-ce ce Graham ? Et bien, c’est le magnifique chat de Mélanie. Elle a créé en juin 2018, au Mans, son atelier de création, restauration et réparation de bicyclettes, tendance urbain et vintage.

Mélanie de La Bicyclette de Graham
Photo Hugues Grenon, Mélanie et son chat Graham

Présentation. Après des études dans le domaine du social, quelques années passées à Paris et cinq années passées en tant qu’éducatrice spécialisée, Mélanie décide de revenir vivre en Province et rejoint le Mans en 2014. Bricoleuse dans l’âme et ayant toujours gardé dans un coin de sa tête son petit vélo d’enfance, elle crée son premier vélo urbain, un fixie bleu clair sur la base d’un cadre Motobécane. Comme une mascotte il trône dans son bureau, et il évolue encore au fil du temps et des envies de sa créatrice.

Mélanie de La Bicyclette de Graham
La première création de Mélanie – Photo Hugues Grenon,

Ce vélo est le point de départ de l’histoire de Mélanie dans sa future activité. En effet, ses amis et son entourage sont fans et voyant cette première réalisation, ils en veulent tous un ! …  Elle commence donc en 2016 à créer, sur la base de restaurations de vélos anciens et vintage, des vélos pour sa famille et ses copains. « J’affectionne les vélos vintage des années 20, jusqu’au début des années 80, de marque française de préférence, et locale si possible comme par exemple la marque Sylla ». Devant ce succès, et son envie de reconversion professionnelle, l’idée de se lancer et d’en faire son activité principale, germe petit à petit dans la tête de Mélanie. En 2017, elle entame les premières démarches, réalise son stage d’installation à la Chambre des Métiers en février 2018 et immatricule sa micro-entreprise le 22 juin 2018 !

Mélanie de La Bicyclette de Graham
Le logo de La Bicyclette de Graham

Véritable autodidacte dans ce métier, elle décide d’installer son atelier dans l’atelier au fond du jardin de sa maison du centre-ville du Mans. Son premier client passera la porte de l’atelier en août 2018. Sa communication débute à la rentrée 2018 mais ne prendra véritablement son essor qu’en février 2019.

L’écoute et la rencontre client

Mélanie reçoit sur rendez-vous afin de rencontrer, d’écouter, de conseiller et d’orienter son client vers le projet qui correspond le mieux à vos envies et vos attentes. Plusieurs possibilités : restauration à l’identique, création à partir d’un ancien cadre, fixie ou singlespeed, tout est possible !

La restauration de vélos anciens

Vous avez récupéré l’ancien vélo de votre grand-mère ou de votre grand-père ou tout simplement chiné un vélo vintage ? Vous désirez lui redonner un coup de jeune ? La bicyclette de Graham se charge de la restauration de A à Z. Recherche de pièces, rénovation, polissage, peinture. Mélanie travaille avec des partenaires locaux, dont une entreprise de microbillage permettant de retrouver le lustre d’antan ou de préparer un cadre pour une nouvelle peinture. Mélanie peut également si besoin, faire en sorte de repeindre le vélo avec ses décors et indications d’origine avec l’aide d’un partenaire peinture local également. Elle privilégie ces partenariats de proximité dans sa logique d’entreprise.

Mélanie de La Bicyclette de Graham
La Bicyclette de Graham, restauration d’un Motobécane

Mélanie met également à la vente des vélos qu’elle a entièrement restaurés. Pour trouver ses châssis, elle fouine sur internet et dans les brocantes. Parfois ce sont des personnes qui l’appellent directement pour lui donner de vieux vélos destinés à la déchetterie et qui préfère les voir restaurés par de bonnes mains pour leur donner une seconde vie et servir à quelqu’un d’autre !

La Bicyclette de Graham, restauration d’un Motobécane
Photo La Bicyclette de Graham

Mélanie s’est donc constitué un stock de vélos anciens et de pièces détachées qu’elle range minutieusement dans son atelier.

Mélanie de La Bicyclette de Graham
Photos Hugues Grenon

Au niveau de l’outillage, l’entrepreneuse s’était déjà équipée avant de commencer son activité. Si elle a besoin d’un outil bien spécifique soit elle l’achète si le jeu en vaut la chandelle soit elle sollicite son réseau « vélocipédique » local pour un prêt.

Mélanie de La Bicyclette de Graham
Photo Hugues Grenon

Custom et création

Outre la restauration, Mélanie propose une véritable démarche créative de customisation de la bicyclette. Cette démarche s’applique principalement à la création de fixie ou singlespeed. Chaque pièce, chaque couleur d’accessoires ou composants ou chaque modification font l’objet de recherches et réflexions avec le client. Parfois il arrive que le client lui donne carte blanche pour la création de son futur vélo (après quelques échanges pour lui donner les grandes lignes évidemment), préférant avoir la surprise de découvrir son vélo qui sera unique.

Mélanie de La Bicyclette de Graham
Photo La bicyclette de Graham

Elle propose et présente les composants, les accessoires et les couleurs grâce à son stock de pièces et composants et grâce aux différents catalogues produits. Les choix sont couchés sur papier puis sont entrés dans un logiciel de création vélo. Le client peut alors visualiser sa future monture et faire varier si besoin les éléments (roues à bâtons, couleurs, guidons etc…) avant validation finale.

Mélanie de La Bicyclette de Graham
Votre future création ! Photo Hugues Grenon,
Mélanie de La Bicyclette de Graham
Le résultat final – Photo La Bicyclette de Graham,

Mélanie établit ensuite un devis en fonction des choix des composants et du temps à passer sur le vélo. Le budget peut-être très variable puisqu’il dépend de nombreux paramètres : vélo amené par le client à customiser ou base du vélo fourni, choix des composants, temps de remise en état du cadre initial en fonction de son état, décapage si besoin, peinture etc…Bref, vous l’avez compris, on est sur du sur-mesure, du personnalisé et votre vélo sera unique.

Sachant que, comme toute rénovation et restauration, même customisée, on ne compte pas ses heures. Comptez en moyenne quelques centaines d’euros pour le vélo de vos rêves, dans une fourchette de 300 à 900 euros en fonction des projets.

Les délais sont variables et fonction de la charge de travail de Mélanie mais ils restent très raisonnables. En moyenne vous récupérez le vélo de vos rêves en trois semaines maximum.

La clientèle est actuellement en grande majorité urbaine et jeune pour ce type de vélo. Certaines rénovations sont aussi des cadeaux faits par un client à un de ses proches.

Notez que Mélanie répare et réalise également l’entretien courant de vos vélos, sauf ce qui touche à l’hydraulique. Et elle peut aussi vous louer un vélo vintage pour des évènements spéciaux du type de l’Anjou Vélo Vintage.

De beaux projets à venir

Les débuts des premiers mois ont été très encourageants. Mélanie avait quelques appréhensions sur la saison hivernale l’année du lancement, mais il n’en a rien été, le carnet de commandes s’est bien rempli ! Allez faire un petit tour sur ses pages Facebook et Instagram pour voir ses nombreuses créations et restaurations.

Les clients sont principalement locaux mais certains bien plus lointains (Brives, Paris, Rennes etc…). Il est vrai qu’avec les nouvelles technologies, les échanges, même à distance, peuvent être de qualité sur ce type de projets.

La bicyclette de Graham a reçu en juin le prix « Coup de cœur » du jury du concours de la Startup’euse Mancelle 2019, organisé par les acteurs économiques locaux.

Au niveau actualité, Mélanie vient de transformer en fixie un vieux vélo chiné qu’elle a restauré et fait repeindre en blanc et sur lequel le graphiste manceau Cédric La Touffe a dessiné ses doodles. Le résultat est de toute beauté et exposé depuis le 1er novembre au Barouf, un bar branché du Mans qui accueille des concerts, des expositions et des artistes.

Mélanie de La Bicyclette de Graham
Décoration du vélo Cédric La Touffe – Photo La Bicyclette de Graham
Mélanie de La Bicyclette de Graham
Photo La Bicyclette de Graham

Pour mettre en valeur ses créations et être plus visible, Mélanie aimerait également avoir une vitrine afin d’exposer ses créations et restaurations. Peut-être une surprise pour 2020 ?

En attendant, n’hésitez-pas à la contacter si vous voulez recycler et transformer un vélo en création unique et ainsi lui redonner une seconde vie !

Contacts :

Mélanie Leroux 06 69 16 99 09

co******@******************am.fr

http://labicyclettedegraham.fr/