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2OØ  (plutôt vingt) ou éloge de l’Ultra-Courte Distance…

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Ultra Courte Distance à vélo
Ultra Courte Distance à vélo - Dan de Rosilles

La tendance du moment est clairement au vélo aventure, au bikepacking, à l’ultra distance et ses épreuves emblématiques, dont la Transcontinentale Race (TCR) et la French Divide qui viennent juste de s’élancer. On ne peut être qu’admiratifs de ces concurrents amateurs qui se lancent dans ces défis sportifs qui allient aventure humaine, dépaysement géographique, stratégie d’orientation et engagement physique. Leurs récits nous laissent rêveurs, puis un jour certains franchissent le pas et se lancent dans l’aventure.

Alors que pour d’autres cela reste et restera du domaine du rêve quasi inaccessible… Parce que la longue distance n’est pas à la portée du plus grand nombre, notamment car elle demande du temps, beaucoup de temps : des heures de selle pour parcourir les étapes sur plusieurs jours / semaines, et surtout de très longues heures d’entraînement en amont. Mais l’équilibre parfois difficile à trouver entre vie professionnelle, vie familiale et joies ou contraintes de la vie quotidienne ne permet pas souvent un tel niveau d’engagement. Pour certains d’entre nous, même un « classico 100 » (qui exige 4 à 5 heures de temps libre) n’est pas facile à planifier. Alors un 200 ? N’y pensons même pas… Ou alors si : une fois par trimestre dans la boîte aux lettres ou chez le marchand de journaux…

Alors que faire dans ce cas-là ? Raccrocher votre biclou et l’échanger contre une paire de chaussures de course à pied ?

Pas si vite : il reste quelques solutions à explorer.

Il y a d’abord bien sûr le Vélo taf où l’on joint l’utile à l’agréable et où mine de rien on cumule rapidement quelques dizaines de kilomètres à la fin de chaque semaine. Le vendredi soir on peut éventuellement allonger légèrement le parcours du retour, histoire de décompresser et de bien commencer le Week-End.

Ultra Courte Distance à vélo
L’Ultra Courte Distance : joindre l’utile à l’agréable et en profiter pourquoi pas pour faire le plein de légumes – photo Sébastien

Mais c’est justement l’agenda du WE qui est compliqué à gérer car souvent chargé d’activités diverses et variées. Alors pourquoi ne pas se laisser tenter par l’Ultra Courte Distance aussi appelée Ultra Courte Ride (l’usage de mots anglais est devenu indispensable de nos jours) ou UCR. L’UCR est une sortie de 20 à 30 km qui prend entre 1 h et 1 h 30 seulement ! Alors oui il faut pouvoir l’assumer et affronter les moqueries gentilles de vos amis qui sont de vrais cyclistes et pour qui 20 km c’est à peine le temps de s’échauffer ou de régler le GPS… Moi aussi au début je n’y croyais pas ! Et pourtant le vélo est une aventure qui commence souvent derrière chez soi. Ce n’est donc pas forcément la peine d’aller très loin pour la trouver.

Ultra Courte Distance à vélo
Rien de tel qu’une sortie UCR pour garder le rythme et d’entretenir une certaine condition physique – Photo Dan de Rosilles

La sortie UCR possède plein de vertus : mine de rien, si répétée régulièrement, elle permet de garder le rythme et d’entretenir une certaine condition physique ; suffisamment pour, le temps venu, allonger la distance jusqu’à 60, 80 voire même 100 km (au-delà, il ne faut pas trop rêver le manque de kilomètre se fera cruellement sentir…). On peut évidemment la caser très facilement au milieu de toutes les activités du WE : à 6 h (pour les lève-tôt) avant le petit déj, le dimanche matin juste à temps pour être rentré pour le gigot de 13h ou en toute fin d’après-midi lorsque le soleil se fait rasant et plus doux. Puis on n’a pas le temps de s’y ennuyer et on profite de chaque coup de pédale, chaque bout de paysage traversé de façon intense.

Ultra Courte Distance à vélo
Tous les types de vélos sont autorisés, toutes les tenues également – photo Dan de Rosilles

Autre bonne nouvelle : aucune règle explicite ni implicite n’encadre l’UCR – tous les types de vélos sont autorisés, toutes les tenues également. L’assistance externe est possible (la maison n’est tout au plus qu’à 15 km), le drafting et les ravitaillements aussi (pour 20 km on peut d’ailleurs se passer de gourde).

Cependant pour qu’une sortie d’UCR soit réussie, on a recensé quelques conseils à prendre en compte :

  • Si possible n’emprunter que des petites routes tranquilles ou des chemins fermés à la circulation.
Ultra Courte Distance à vélo
Inclure un petit col ou une côte un peu costaude – photo Dan de Rosilles
  • Inclure un petit col ou une côte un peu costaude, voire une section Gravel pour transpirer un peu. Alternativement, si on habite dans une région moins vallonée, on pourra choir une section plate qu’on parcourra à plus vive allure.
Ultra Courte Distance à vélo
Sébastien sur le plateau de l’Arbois : des sections Gravel juste derrière chez soi – photo Bike Café
  • Passer par un point de vue ou par un endroit qu’on apprécie particulièrement pour permettre à l’esprit de s’évader, même si ce n’est que quelques minutes.
  • En profiter pourquoi pas pour reconnaître des bouts de route ou des sections Gravel juste derrière chez soi.
Ultra Courte Distance à vélo
L’UCR est adaptée à toutes les saisons, et notamment l’hiver (même pas le temps d’avoir froid) – Photo Sébastien

Cette « quickie du vélo » procure donc de vrais plaisirs, si furtifs qu’on les appréciera d’autant plus.

Ultra Courte Distance à vélo
Rouler 30 minutes, voir la mer et rentrer : c’est aussi cela l’UCR

C’est un peu comme une petite régate en mer à quelques encablures du port. Au passage on regardera vers l’horizon et avec admiration ceux qui partent au grand large pour de plus longues aventures… Et puis peut-être qu’un jour, notre tour viendra… ou pas…

 

La Pince à Vélo un nouveau Bike Café dans la Sarthe

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La Pince à Vélo
La Pince à Vélo

La pince à vélo est un petit accessoire un peu oublié. Les jeunes cyclistes ne la connaissent sans doute pas. Aujourd’hui, on fait du commuting en vélo avec des fringues confortables et adaptées au pédalage urbain autrefois ce n’était pas le cas. Pour ne pas salir ses bas de pantalons en les frottant sur la chaîne, on pliait le tissu au plus près de la jambe et on le pinçait avec ce petit accessoire que l’on remettait ensuite dans sa poche une fois arrivé à destination.

La Pince à Vélo
Olivier le créateur de la Pince à Vélo a retapé les lieux avec des amis et la famille pour en faire un Café Vélo accueillant pas loin du Mans dans la Sarthe – photo Anna et Hugo Biket

Olivier, le créateur du nouveau Café vélo installé à Teloché au sud du Mans, a trouvé ce nom qui lui est venu en tête immédiatement quand il a décidé de se lancer. “La Pince à Vélo, c’est un retour pour moi à une passion de jeunesse. J’avais un projet cycliste en tête depuis longtemps et lorsque j’ai découvert le concept des cafés vélo ça m’a fait tilt”, explique Olivier. Ce qui est sûr, c’est qu’Olivier en pince pour le vélo.

La Pince à Vélo
La Pince à Vélo : une nouvelle enseigne dans les rues de Teloché – photo Anna et Hugo Biket

Ne vous fiez pas à la connotation vintage du nom de son café vélo et à l’enseigne un peu rouillée du lieu, car Olivier sait tout faire. Il pourra tout aussi bien restaurer votre vieux clou vintage comme entretenir votre vélo dernier cri dans le pur esprit des vélocistes multi-marques et multi-époques.

Olivier est cycliste. Il a fait de la compétition pendant une douzaine d’années avant de basculer dans une vie active au niveau professionnel et familial qui l’a éloigné un moment de la petite reine. Pour son projet de café vélo il a dû repasser sur les bancs de l’école en suivant une formation complète au CNPC d’Orléans. Ce stage de 3 mois de mécanique lui a donné le bagage technique qui lui manquait, même si désosser un vélo ne présentait pas pour lui une difficulté majeure. Les techniques évoluent et aujourd’hui un vélociste doit savoir démonter un vieux pédalier Campa monté avec des billes et faire le montage d’un groupe électrique Di2. Les différents standards existants nécessitent de l’outillage et du savoir-faire. “Lorsque je faisais du vélo dans les années 80 il n’y avait pas l’hydraulique ni l’électrique que l’on doit maîtriser aujourd’hui si l’on veut ouvrir un magasin de vélos », précise Olivier.

La Pince à Vélo
La Pince à Vélo Olivier dans son atelier – photo Anna et Hugo Biket

Idéalement située en périphérie sud de la ville du Mans, la Pince à Vélo est un trait d’union entre la ville et la campagne. Il y a de nombreux passages de cyclistes et cyclotouristes. Les groupes scolaires voisins procurent un marché de réparation des vélos d’enfants et la concurrence reste éloignée. Sans compter qu’Olivier compte bien sur l’approche commerciale différente du Café vélo pour attirer une nouvelle clientèle à la recherche d’un accueil plus personnalisé.

La Pince à Vélo
Un atelier bien équipé avec l’outillage pour la mécanique et l’électrique – photo Anna et Hugo Biket

Vendre, réparer, boire un café, manger, échanger, …

La Pince à Vélo
Lecture, bar, coin détente, … tout ce qu’on peut trouver dans un Bike Café – photo Anna et Hugo Biket

Comme le sous-entend le concept du café vélo, la Pince à Vélo est un lieu de rendez-vous et de partage. On ne vient pas ici seulement pour acheter et faire réparer un vélo. Il y a un coin où on peut se poser et se restaurer en discutant vélo. “J’habite sur la commune voisine de Saint-Mars d’Outillé près de la forêt remarquable de Bercé. J’ai fait le choix de me déplacer uniquement à vélo avec mon cargo électrique. Ce moyen de transport détermine le rayon d’action dans lequel je trouve tous mes fournisseurs : boissons, fromages, produits locaux qui seront proposés dans la boutique pour laquelle j’ai une licence 3 », explique Olivier qui a fait le choix de cette proximité.

La Pince à Vélo
Un lieu agréable et clair aux antipodes des bike stores impersonnels – photo Anna et Hugo Biket

Pour les vélos ce sera principalement du montage à la carte entre la personne qui souhaite un vélo pour aller chercher son pain à celle, très sportive, qui souhaite s’équiper d’un vélo performant. Olivier est à l’écoute des besoins et des budgets pour proposer à chaque fois des solutions adaptées.

La Pince à Vélo
Un lieu convivial qui deviendra à coup sûr un rendez-vous cycliste incontournable dans la Sarthe – photo Anna et Hugo Biket

Aujourd’hui, l’ancienne Auto école de Teloché est devenue un lieu accueillant où chaque cycliste pourra trouver une solution. C’est surtout un lieu convivial qui deviendra à coup sûr un rendez-vous cycliste incontournable dans la Sarthe. Les voyageurs à vélo qui passent dans le coin peuvent noter l’adresse. Ils trouveront une oasis cycliste pour faire réparer leurs vélos et reprendre des forces et où il seront accueillis par le sympathique Olivier qui, aidé par sa femme, s’est lancé dans l’aventure du commerce du vélo autrement.

  • Adresse : 30 Ter, Rue du 8 Mai, 72220 Teloché
  • Tel : 02 43 52 39 57

Page facebook : https://www.facebook.com/lapinceavelo

Peille : carrefour de l’aventure vélo en octobre

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La Baroudeuse road - Festival du Gravel
La Baroudeuse road - Festival du Gravel

Le village de Peille est en passe de devenir le haut lieu de l’aventure à vélo. Après la Baroudeuse bikepacking, qui s’est déroulée en juillet, deux événements importants vont y avoir lieu en octobre : la Baroudeuse Road et le Festival du Gravel.

La Baroudeuse Road

La Baroudeuse road
La Baroudeuse version road

Après l’épreuve de bikepacking “offroad” qui s’est déroulée en juillet, la Baroudeuse ressort ses sacoches pour partir sur la grande route des Alpes en octobre. Cédric Amand est amoureux de sa région et son obsession est de la faire connaître aux cyclistes qui aiment l’aventure et les décors grandioses. Sur la nouvelle version road de la Baroudeuse, qui empruntera une partie de la route des grandes Alpes, les paysages sont magnifiques et l’aventure en autosuffisance est garantie.

La Baroudeuse
Sur la Grande Route des Alpes – photo la Baroudeuse

La Baroudeuse Road vous fera voyager à travers des paysages variés d’une richesse incroyable au travers des Parcs Naturels exceptionnels, des Cols reconnus et respectés de tous les cyclistes. Les montagnes vous offriront des panoramas à couper le souffle. Vous aurez la chance de gravir le col le plus haut d’Europe : la Cime de la Bonette sur le parcours de 400 km. Vous évoluerez au travers une faune et une flore incomparable : attention aux marmottes, bouquetins et rapaces.

L’Italie vous dépaysera et viendra clôturer ce périple unique qui vous marquera à coup sûr.

Deux formats pour barouder

Les participants auront le choix entre deux distances :

Le 400 kilomètres

Col de la Couillole, Col des Champs, Cime de la Bonette, Col d’Allos, Jausiers, Mercantour : des noms qui font rêver et que vous pourrez découvrir tout au long des 400 km que forment la boucle que nous vous avons soigneusement préparé, entre ciel et terre, entre mer et montagne mais toujours « On the Road ».

Le 800 kilomètres

Sur les traces de la Mythique Route des Grandes Alpes, au coeur du Parc du Mercantour : c’est au travers les nombreux villages typiques, les grandioses Alpes que vous reviendrez enchanté de ce périple de 800km. L’Italie vous fera découvrir des paysages authentiques, complètement enchantés et enchanteresques, une nature qui vous fera frissonner.

Rendez-vous

Mardi 2 octobre : à 18 h accueil à Peille des participants du 800 km et de 18h30 à 19h : briefing au village de Peille.
Mercredi 3 octobre : à 6 h départ du 800 km.
Jeudi 4 octobre : à 18 h accueil à Peille des participants du 400 km et de 18h30 à 19h : briefing au village de Peille.
Vendredi 5 octobre : à 7 h départ du 400km
Samedi 6 octobre : à 19 h repas pasta party + barbecue

Accueil des arrivées du 5 au 7 Octobre en parallèle de l’événement Festival Gravel à Peille.

Le Festival Gravel

Festival Gravel de Peille
Un Festival de parcours autour de Peille

Le Festival Gravel est un nouveau rendez-vous les 6 et 7 octobre prochains pour les amoureux de cette nouvelle tendance cycliste. Ce Festival vous propose de voyager dans des paysages variés d’une richesse incroyable dans des Parcs Naturels exceptionnels entre mer et montagnes en plein coeur de l’arrière pays Monégasque et Niçois.
Vous évoluerez sur votre vélo Gravel, MTB ou VAE dans l’une des régions les plus belles du Monde en pleine nature sur les bords et pourtours de la Riviera, célèbre Côte d’Azur Française. Vous découvrirez le côté sauvage et nature en arpentant des pistes aux panoramas à couper le souffle.

La côte Italienne, le Massif de l’Esterel, le Golf de Saint Tropez et même la Corse se dévoileront à vous à chaque tour de roues.

Le Festival Gravel est un événement cycliste se déroulant les 6 et 7 Octobre, à PEILLE (06). 6 circuits de randonnée sont proposés mix route et piste avec pour chaque circuit, un départ et une arrivée au village de Peille sous forme d’une boucle. Le but est de découvrir les plus beaux lieux de notre région à vélo. Liberté totale quant au choix des circuits et des départs et arrivées : un feuille d’émargement sera à disposition pour y inscrire votre heure de départ et d’arrivée. Un système de livetracking sera mis en place pour suivre votre évolution. Il y aura un repas et de nombreuses surprises !

Toutes les infos sur le site de la Baroudeuse

 

Embarquez dans un cargo avec Rapha

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Rapha Cargo
Rapha Cargo

La marque Rapha est toujours à la pointe en matière de tendance. Facilement identifiable, sans qu’il soit besoin pour elle de s’afficher ostensiblement sur ces produits, elle se distingue souvent des autres. C’est encore le cas avec ce nouveau produit : le cuissard “Cargo”. Ce cuissard pousse même à l’extrême ce principe car l’affichage de la marque Rapha se fait discrète dans le fond de chaque poche latérale. Le logo est à peine visible au travers de la maille de leur tissu élastique. Toujours dans l’air du temps, Rapha propose ce Cargo qui plaira aux amateurs de plus en plus nombreux d’aventures à vélo … Ce n’est pas pour nous déplaire, nous qui prétendons que le vélo est une aventure.

Bib Cargo Rapha
Le vélo est une aventure avec le Bib Cargo Rapha – Photo Rapha

Cargo est un bien grand mot car sa capacité de charge est limitée à deux poches dorsales moyennement profondes au lieu des 3 que l’on trouve traditionnellement sur un maillot de vélo. Deux poches plaquées sur l’extérieur des cuisses viennent compléter cette capacité d’emport qui vous permettra de porter en haut un simple t-shirt ou une chemisette en transférant votre petit bardas dans les poches de votre cuissard.

Rapha Cargo
Un simple tee-shirt Rapha bien sûr – photo Bike Café

Il fallait y penser

Deux poches placées à la bonne hauteur dans le dos vont vous permettre de ranger téléphone, porte-monnaie, barres énergétiques, … Ces deux poches qui ne sont pas extrêmement profondes sont complétées par deux poches filet, plaquées sur chaque cuisse. Le cuissard avec poches n’est pas véritablement une idée nouvelle : il existait déjà chez Spe ou chez Race Face pour des cuissards identiques destinés aux VTTistes. Il fallait néanmoins y penser pour les routiers.

Bib Cargo Rapha
Un appareil photo dans une poche, une bouteille d’eau dans l’autre … On pédale sans gène – photo Bike Café

Le tissu technique choisi pour ce cuissard est déperlant tout en étant très supportable par fortes chaleurs. Je l’ai testé dans ces conditions. Il est adapté aux barouds les plus éprouvants lors de conditions météo difficiles. La peau et le rembourrage généreux du fond du cuissard auront du mal à sécher en une nuit.

Notre avis

Rapha Cargo
Rapha Cargo sur une piste non loin du Ventoux – photo Dan de Rosilles

Cet équipement pourrait ressembler à un gadget et les critiques n’ont pas manquées de fuser à l’annonce de sa sortie. L’idée d’ajouter des poches au cuissard n’est pas neuve pour le VTT mais pour la route elle devient logique dès lors que l’on pense voyage aventure. Ce cuissard n’est pas destiné aux chasseurs de “kom” mais à ceux qui souhaitent garder avec eux, à portée de main, leurs objets essentiels ; le reste étant rangé dans des sacoches de cadre. L’avantage de ce cargo est aussi de vous permettre de porter un T-shirt normal ou une simple chemisette pour afficher un style décontracté et ainsi casser les codes trop marqués des maillots de vélos. Avec ce cargo on passe un peu plus inaperçu lorsque l’on fait du tourisme à vélo. Il sera apprécié notamment lors de nos virées en gravel bikepacking. J’ai regretté néanmoins le montage de la peau qui ne m’a pas convenu. “Pince mi” et “Pince moi” avaient embarqué dans mon cargo … Pince mi est tombé à l’eau et devinez qui est resté ? … Pince moi les fesses. Dommage pour moi … Je pense que le modèle reçu présente un défaut de couture car la peau du modèle Brevet comparable, que je possède par ailleurs, ne se présente pas pareil.

Comme d’habitude c’est le prix qui sera l’obstacle. La qualité Rapha agit sur les tarifs et on peut le comprendre. Si vous êtes amateur de produits “classe” et discrets vous serez séduit par ce produit qui accompagnera durablement vos aventures à vélo. Un peu de crème quand même au bon endroit pour les trajets un peu longs. Et si vous hésitez, sachez que ce cargo vous conduira à bon port.

Caractéristiques :

  • Poches des jambes extensibles
  • Deux poches à l’arrière
  • Bande réfléchissante sur chaque jambe
  • Bande réfléchissante à l’arrière du cuissard, placée pour que vous soyez visible sur la route.
  • Taille abaissée à l’avant pour faciliter les besoins naturels
  • Chasuble confortable et aérée comme sur le Brevet Bib Shorts avec des rayures en plus.
  • Chamois Brevet approuvée, perforée pour sécher rapidement et testée pour garantir un grand confort sur les longues distances.
  • Coupe Brevet confortable, adaptée aux longues journées de selle.
  • 71% nylon
  • 29% élasthanne
  • Prix : 230 €

Précautions

  • Laver en machine à 30 °C
  • Ne pas utiliser d’eau de Javel
  • Ne pas sécher en machine
  • Ne pas repasser
  • Ne pas nettoyer à sec

Infos sur le site 

En avant, calme et fou

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En avant calme et fou
En avant calme et fou

Dans une interview récente, publiée dans Le Monde, Sylvain Tesson nous invite à goûter au plaisir de la déconnexion aux écrans et au monde à travers le voyage. Il propose l’aventure, pour vivre la vraie vie. Je souhaitais vous parler du dernier livre que j’ai lu de cet écrivain voyageur : “En avant, calme et fou”.

Titre en clin d’œil probablement au Roman de François Nourrisier, chez Grasset à moins que Sylvain ne soit un cavalier émérite et qu’il fasse sienne, à sa manière, la doctrine du Cadre Noir à Saumur « Le cheval en avant, calme et droit ». À moins encore, et c’est plus probable, que Sylvain ne voue une passion non dissimulée pour Napoléon et ses grandes campagnes à travers le continent, à la conquête, coûte que coûte de terres et de peuples pour asseoir son empire. Cette accointance avec les campagnes Bonapartistes est plus que probable lorsque l’on évoque Sylvain Tesson. Dans ce livre, « En avant, calme et fou » on retrouve les termes de grognards, qui sont, rappelons-le, les fidèles soldats de la vieille garde de Napoléon 1er. N’est-il pas parti sur les traces de ces fameux soldats, lors de leur retraite de Russie, lui-même à bord de side-car ? De cette traversée il a tiré un autre livre « Berezina » aux éditions Guerin Chamonix.

En avant calme et fou
En avant calme et fou

Mais pourquoi vous parler d’« En avant, calme et fou » qui est une sorte de melting pot des différentes aventures de Sylvain Tesson le cul posé sur des selles de moto alors qu’ici on essaye plutôt de parler de vélo et son univers. Rappelons que Sylvain a « roulé sur la Terre » à vélo bien avant d’avoir les moyens de remplir son réservoir de pétrole. C’était en 1993, avec son comparse Alexandre Poussin, bien avant les réseaux sociaux et l’ère digitale, bien avant l’Euro, ils sont partis un an, rouler autour du monde sur 25 000 km, sur leur vélo. Quelqu’un qui a su boucler ce tour du monde à vélo, doit certainement avoir des choses intéressantes à nous dire lorsqu’il partage ces aventures à moto. Aussi parce que Sylvain et ses compagnons de route sont à la poursuite de liberté. Cette sensation ou cette quête de liberté nous la connaissons tous sur notre vélo. Que ce soit en usage urbain, en vtt, sur la route ou même en voyage au long cours à vélo.

« Le pilotage appartenait à ces choses que l’on fait dans l’unique espoir de goûter le moment où elles prendront fin. »

Pas besoin d’y penser trop longtemps, ce pilotage de la moto n’est finalement pas si éloigné que cela du vélo. Un équilibre précaire, un guidon, une selle, les cheveux au vent (le casque en moto est optionnel dans bien des pays), la route qui se dévoile au fil des kilomètres, une nécessité de voyager léger. Oui, Sylvain Tesson profite pendant ses haltes de quelques bouteilles de Mouton Cadet. Oui Sylvain Tesson s’autorise d’emmener avec lui dans ses aventures des mécaniciens. Les motos qu’ils enfourchent coûtent probablement moins cher que nos montures, elles sont d’une conception d’un autre âge, quand les vélos de longues distances vus sur les TCR et autres Zéfal Born to ride sont la crème de la crème.

« Une aventure consiste à aller d’un bivouac à un autre de la manière la plus difficile possible ».

Cette définition de l’aventure « Tessonienne » est loin de la performance qu’un personnage comme Mike Horn pourrait proposer. Elle s’accommode plutôt bien avec les programmes proposés par les organisateurs de courses d’ultra distance à vélo. Le bivouac, le temps de l’introspection, le temps de l’écoute, du partage et de la découverte. Les concurrents de la TCR, au moment où j’écris ces lignes, qui sont aux portes de la Slovénie, sont tous pour la plupart dans cette quête. Une quête non pas de performance mais de liberté. Aussi ils ne doivent espérer qu’une chose, atteindre leur prochain bivouac tranquillement, sereinement. Les coureurs de la « Napoléon » organisée par Chilkoot l’hiver dernier, doivent aussi aisément comprendre cette définition et cette recherche de liberté.

En avant calme et fou
En avant calme et fou

« En avant, calme et fou » est donc un beau livre de voyages, de rencontres, d’amitiés, d’aventures. C’est aussi la mise en perspective de projets un peu déments, dans lesquels on s’embarque en laissant la raison sur le bord de la route. Enfin peu importe le moyen de locomotion, pourvu qu’on ait l’ivresse.

En avant, calmes et déterminés.

Informations

Pitch de l’éditeur

« Nous décampâmes. Nous partîmes vers les horizons, avec une fièvre dont nous pensions que l’accumulation de kilomètres serait l’antidote alors qu’elle s’en révéla l’excitant. Mais le mouvement apaisait quand même quelque chose. Il atténuait notre mélancolie de n’avoir rien fait de nos vies, d’être né trop tard et d’avoir tout raté. Nous n’étions pas des lansquenets, nous avions manqué l’embarquement sur les galions pirates, nous ne rejoindrions jamais la forêt de Sherwood. Que restait-il  ? Les mobs, mon pote. Nous avons alors roulé sur la Terre. En Inde, en Russie, en Finlande, au Bhoutan, en Mongolie et en Sibérie, en Chine, en Serbie, au Chili, en Asie centrale et au Népal, à Madagascar et en Asie du sud-est. »

L’aventure comme art de vivre. Embarquez avec Sylvain Tesson et Thomas Goisque pour vingt-cinq ans de chevauchées autour du monde : une rafale d’oxygène et de liberté !

À propos des auteurs

Sylvain Tesson est un écrivain et voyageur français né le 26 avril 1972 à Paris. Auteur passionné de voyages et d’aventures il a parfois utilisé le vélo pour ses aventures comme lors d’une traversée à vélo du désert central d’Islande. Au début des années 90, il fait le tour du monde à bicyclette avec Alexandre Poussin, qu’il connaît depuis la classe de seconde au lycée Passy-Buzenval. Les deux compères, qui ont terminé ensemble leurs études de géographie à Paris, tirent de leur voyage, en 1996, le livre “On a roulé sur la terre”, qui leur vaut le prix jeune de l’IGN. Depuis Sylvain Tesson a écrit de nombreux ouvrages.

Thomas Goisque est reporter-photographe indépendant, il parcourt le globe depuis de nombreuses années, proposant ses reportages d’une rare intensité à de nombreux magazines français ou internationaux. Il a noué avec Sylvain Tesson une amitié aventure qui l’a rendu complice de plusieurs de ses aventures.

T’as le LOOK gravel …

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LOOK RS-765 Gravel
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La marque Look se lance dans le gravel. On a pu voir sur son stand de l’Eurobike et sur celui de ProDays des modèles auxquels la marque de Nevers ne nous avait pas habitué. Ces modèles arriveront en magasin début 2019. Pour expliquer l’arrivée de ce nouveau segment nous avons posé la question à Frédéric Caron, le responsable marketing au sein du développement produits : “Pourquoi Look se lance dans le gravel ?

Une forte demande du marché US

LOOK RS-765 Gravel
Le gravel RS 765 sera commercialisé début 2019 – photo Bike Café

L’arrivée de ces nouveaux produits chez Look correspond à une demande forte venant du marché nord américain. “Nous avons réouvert récemment une filiale aux États-Unis et nous avons ainsi directement des informations et des remontées clients venant de là-bas. Il se trouve que le gravel est au centre des demandes et nous avons bâti notre projet autour de ce besoin. Ça fait pratiquement deux ans que nous travaillons sur ce vélo que nous venons de présenter à l’Eurobike”, précise Frédéric Caron.  

Look s’inscrit dans cette tendance forte qu’est le gravel et comme le mentionne Frédéric “On ne l’a pas fait uniquement pour les États-unis, on compte bien en vendre en Europe …” Par ailleurs la marque Look, qui est plus connue sur la route, produit également des VTT et il était intéressant d’introduire un produit intermédiaire et polyvalent pour relier ces deux mondes et fournir aux clients “convertis” aux plaisirs du gravel une solution dans leur marque favorite.

LOOK e-765 Gravel
Le E-765 Gravel – photo Bike Café

Cette base gravel a croisé une autre très grosse demande : celle du moteur électrique. “Cela fait  2 – 3 bonnes années que nous travaillons sur l’intégration d’une motorisation électrique sur nos vélos de route. Les projets se sont rapprochés et nous avons dérivé naturellement vers un e-gravel polyvalent autorisant une pratique sur routes, graviers, et sentiers. Sur la même base nous avons défini 3 modèles : un 765 RS musculaire gravel, un e-765 Gravel et e-765 Road“, explique Frédéric.

LOOK e-765 Road
Le e-765 dans sa version Road – photo Bike Café

Les vélos arriveront en magasin fin janvier début février. Look peut compter sur son réseau de distribution classique animé par 3 filiales : une en France, une donc à nouveau aux US et une troisième en Italie. La marque s’appuiera également sur les forces marketing de sa distribution de premier rang qui auront les éléments pour aider à developper ce nouveau segment de marché pour Look. Lors de la présentation internationale de mars 2018, l’ensemble des distributeurs des différentes nations, a très bien accueilli cette arrivée qui correspond selon les régions à une demande plus ou moins forte mais néanmoins réelle.

Alors patience encore quelques mois pour avoir le Look gravel, qui va satisfaire les fidèles de la marque et ceux qui veulent rouler sur un gravel performant conçu en France.

The Transcontinental Race, ce Vendée Globe cycliste

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Le 29 juillet 2018 à 22h00 a été donné en Belgique, au pied du mur de Grammont, le départ d’une des plus célèbres et palpitantes courses de vélo d’ultradistance. Peu connue du grand public, The Transcontinental Race (“la TCR” pour les initiés) attire néanmoins de plus en plus d’aficionados enfiévrés et insomniaques, qui scrutent nuit et jour sur leurs écrans d’ordinateur d’étranges points numérotés qui se déplacent imperceptiblement sur une carte de l’Europe. Explications.

Une discipline en pleine expansion

Désormais, des événements de cyclisme d’ultradistance fleurissent sur tous les continents. Si vous vous intéressez à cette folie, vous pouvez, tout au long de l’année, suivre les cyclistes de l’extrême qui, sans assistance et quasiment sans escale, parcourent le plus rapidement possible des tracés de plusieurs milliers de kilomètres. Il y en a pour tous les goûts : sur les chemins en VTT ou en gravel bike, sur route avec des vélos de course équipés de bike packing et de prolongateurs. Dans le registre “sur asphalte”, que ce soient des courses, des challenges ou autres “events” (c’est-à-dire sans classement officiel) il y a, sur des distances de 3000 à 6000 km, outre l’européenne Transcontinental Race qui nous intéresse aujourd’hui, The Japanese Odyssey, l’Indian Pacific Wheel Race en Australie, The Transatlantic Way en Irelande, The Trans Am Bike Race qui traverse les USA d’ouest en est… En comparaison, avec son parcours de 1200 km à travers la France, le déjà sérieux challenge Born To Ride de Chilkoot fait figure de petit poucet.

Prolongateurs et bike packing sont les attributs indispensables du cycliste d'ultradistance - photo Camille Macmillan
Prolongateurs et bike packing sont les attributs indispensables du cycliste d’ultradistance – photo Camille Macmillan

Même s’il s’agit d’épreuves très dures et qui nécessitent une préparation mentale, physique et technique extrêmement longue et pointue, même si les participants (tous amateurs) supportent les frais logistiques et d’approche inhérents à des courses souvent situées loin de chez eux, même si les frais d’inscription, incluant assurance et tracker GPS sont assez onéreux, les listes d’attente pour participer à ces événements sont de plus en plus longues. Pour prétendre à la TCR, il faut remplir un dossier d’inscription avec lettre de motivation et CV cycliste. Certains sont tirés au sort, d’autres sélectionnés d’office, pour peu qu’ils aient fait un bon résultat lors d’une édition précédente. Dans tous les cas, les places sont chères…

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En 2017 le concurrent #80 Nelson Trees a terminé 7ème en 10 jours, 23 heures et 24 minutes – Photographie Lian Van Leeuwen

Le principe et la méthode

On peut dire que le principe de la TCR est simplissime : ici, pas de classement par points, de maillots distinctifs ni d’étapes de transition. Il s’agit de faire en vélo, le plus rapidement possible et sans aide extérieure (les anglo-saxons disent : “self-supported race”) un parcours d’un point A à un point B, en traçant sa propre route, mais en respectant des points de passage obligés, les fameux “Control Points” (CP). Le gagnant est celui qui arrive premier, c’est à dire qui aura roulé le plus vite, mais surtout qui aura su tracer le parcours le plus fluide et qui ne se sera, pour ainsi dire, pas arrêté : chaque arrêt (repos, repas…) est un lourd handicap, puisqu’il fait chuter la moyenne absolue. Les premiers arrivés ne sont donc pas forcément les plus rapides sur le vélo, mais ceux qui trouvent le bon équilibre entre vitesse et régularité. L’année dernière, le cycliste anglais James Hayden a ainsi traversé l’Europe du Nord au sud, soit 3800 km entre le départ (Geraardsbergen en Belgique) et l’arrivée (Meteora, en Grèce) en 9 jours, 2 heures, et 14 minutes.

Melissa Pritchard est la concurrente la plus rapide de l'édition 2017. Elle a terminé l'épreuve en 13 jours, 2 heures et 29 minutes
Melissa Pritchard est la féminine la plus rapide de l’édition 2017. Elle a terminé l’épreuve en 13 jours, 2 heures et 29 minutes

Les règles de la TCR

La course est basée sur une liste de dix règles :

1 – Rouler du point de départ au point d’arrivée en passant tous les points de contrôle

Les plus malins tracent des itinéraires avec le moins de dénivelé possible, les enrobés les plus roulants… Toutefois, pour éviter au maximum les accidents, la direction de course interdit les routes les plus dangereuses et les autoroutes. Certaines voies rapides des pays de l’est, constellées de nids de poules et parcourues par des camions fous, sont à proscrire totalement. Certains concurrents ont aussi eu fort à faire avec des chiens errants… Malheureusement, plusieurs accidents mortels ont déjà endeuillé des courses d’ultradistance. Mike Hall, fondateur de la TCR, a ainsi perdu la vie lors de l’édition 2017 de l’Indian Pacific Weel Race.

Tampon au CP4 - photo Kristian Pletten
CP4 validé ! – photo Kristian Pletten

Les points de contrôle sont tenus par l’organisation, on y fait valider, d’un coup de tampon, sa carte de route. Il faut passer les CP dans l’ordre de leur numérotation et avant une date et une heure limite ; s’il est trop lent, la “porte temps” se referme irrémédiablement devant le concurrent malheureux qui ne sera donc pas un “finisher”.

Les logos des CP sont très graphiques. Cette année, le CP4, une ancienne prison située sur les hauteurs de Sarajevo, fut pendant le conflit entre Serbie et Bosnie un centre de tortures. Il faudra y monter via une piste non goudronnée.
Les logos des CP sont très graphiques. Cette année, le CP4, une ancienne prison située sur les hauteurs de Sarajevo, fut pendant le conflit entre Serbie et Bosnie un centre de tortures. Il faudra s’y hisser via une piste non goudronnée.

2 – Pas d’aide extérieure, de ravitaillement ou d’hébergement…

Hors de ce que le concurrent peut trouver par lui même, bien entendu. Certains cyclistes préfèrent assurer avec un minimum de confort : douches, nuits d’hôtel, restaurant… Mais les plus rapides ne font que des micro-sommeils roulés en boule dans un fossé, contre le mur d’une station-service ou sur le banc d’un abri-bus… À l’instar des navigateurs solitaires, ces concurrents pratiquent le sommeil polyphasique : vingt minutes de sommeil profond de temps en temps pour retrouver de la lucidité et une “nuit” de trois heures après plusieurs jours d’efforts pour recharger les jambes en énergie. Dans tous les cas il est interdit de solliciter une aide “privée” (comme dormir chez un ami par exemple) car cela ne serait pas équitable vis à vis des autres concurrents.

Pas de directeur sportif ni de masseur sur la TCR - photo James Robertson
Pas de directeur sportif ni de masseur sur la TCR – photo James Robertson

3 – Interdiction de rouler dans la roue d’un autre concurrent

Sauf dans la formule “duo”, le “drafting” est interdit car, bien entendu, il peut être considéré comme une aide extérieure. Après le départ groupé, sur un itinéraire “libre” de plusieurs milliers de kilomètres, les concurrents ne passent que très peu de temps au contact les uns des autres. On voit par contre régulièrement des sympathisants accompagner pour quelques kilomètres certains concurrents. C’est autorisé, mais en roulant à côté, pas devant. Bien sûr, il est également interdit de rouler protégé par une voiture, ou tout autre type de véhicule.

4 – All forward travel must be self powered

Jean-Yves Couput, cycliste émérite, nous explique les finesses de cette règle : “Cela signifie que si tu as un problème technique par exemple, tu peux te faire transporter en voiture en faisant marche arrière vers un lieu où tu pourras réparer. Ce qui en soit est une règle plutôt pas bête”. Pour ce qui est de l’énergie à pédaler non-stop “vers l’avant” pendant une quinzaine de jours sur des routes inconnues, chacun trouvera sa motivation en puisant sans doute autant dans ses capacités mentales que dans son capital athlétique.

Le "rookie" (débutant) Rory McCarron retrouve sa fiancée à l'arrivée de lo'édition 2017 - photo Lian Van Leeuwen
Le “rookie” (débutant) Rory McCarron retrouve sa fiancée à l’arrivée de l’édition 2017 – photo Lian Van Leeuwen

5 – Voyager par bateau (ferry boat) uniquement sur des itinéraires autorisés

Le tracker GPS permet de suivre les concurrents en ligne et de visualiser leur parcours, leurs arrêts, leur classement. Mais c’est aussi un gage de sécurité – photo Kristin Pletten

L’organisation fait sans doute référence à des passages de fleuves, de canaux ou de détroits par bac ou par bateau, que les concurrents pourraient rencontrer sur leur itinéraire. On pense en particulier aux premières éditions dont l’arrivée avait lieu en Turquie.

6 – Tous les participants doivent laisser apparaitre leur trajet en permanence sur le site de suivi en ligne

Les concurrents sont équipés au départ d’un traceur GPS, qui permet de les suivre en ligne et en temps réel sur le site de la TCR. De plus en plus de fans, les “dot watchers“, se passionnent pour ces simples points numérotés qui positionnent sur la carte de l’Europe leurs concurrents favoris. Comme les cyclistes, ils passent de longues nuits blanches, mais eux ne roulent pas, ils regardent sur l’écran rouler les concurrents : Quelle route empruntent-ils, combien de temps et où s’arrêtent-ils, à quelles heure et à quel rang passent-ils les points de contrôle… C’est un spectacle assez hypnotique de voir ces points, tous groupés au départ dans les Flandres, s’éparpiller peu à peu dans l’immensité de l’Europe centrale. Grâce à cette géolocalisation et le complément de Google View, on peut même visualiser le paysage que traversent les concurrents, le col qu’ils sont en train de passer, voire la station-service hongroise où ils ont fait une halte… Sur les réseaux sociaux, les anecdotes relayées par les cyclistes eux-mêmes ou les internautes qui les suivent contribuent également à faire vivre la course par procuration.

Grâce à la géolocalisation et Google View, on peut visualiser le paysage que traversent les concurrents – photo James Robertson

7 – Une inactivité de plus de deux jours sur le tracker sans contact avec l’organisation équivaut à un abandon

Dans le tableau évolutif qui liste les concurrents et leur rang sur le site de la TCR, le mot “scratched” signifie qu’un concurrent a été éliminé ou a abandonné. L’inactivité du tracker est redoutée de l’organisation et des dot watchers, car elle peut être synonyme d’accident, et quelquefois malheureusement de décès. Lors de l’édition 2017, le tracker de Frank Simons s’est brutalement arrêté à Froidchapelle, en Belgique, quelques heures seulement après le début de la course. Heureusement, les accidents mortels sont très rares et la plupart des concurrents “scratched” le sont suite à un abandon. L’année dernière, cela a concerné plus d’un tiers des participants… C’est dire si cette course est dure. Pour les autres, le mot magique et source de toutes les joies est celui de “finisher”. Quel que soit son rang à l’arrivée, c’est une victoire sur soi-même et la consécration après des mois d’entraînement et de préparation minutieuse.

Mike Hall, créateur de la TCR et cycliste émérite, est décédé en 2017 durant l'Indian Pacific Wheel Race - photo James Robertson
Mike Hall, créateur de la TCR et lui-même cycliste d’ultradistance, est décédé en 2017 durant l’Indian Pacific Wheel Race – photo James Robertson

8 – Pas d’assurance, pas de casque, pas de lumières = Disqualification

C’est normal, non ? Malgré cette consigne élémentaire de sécurité, un concurrent a été éliminé l’année dernière pour avoir failli à cette règle, deux autres pour avoir emprunté des autoroutes.

9 – Les participants doivent respecter le code de la route des régions et pays traversés

Ça parait normal ça aussi. Il y a bien assez de tâches quotidiennes à gérer (pilotage, pédalage, alimentation, repos, itinéraire, …) et d’aléas (météo, animaux qui traversent et voitures qui frôlent…) pour ne pas avoir de surcroît à parlementer avec un agent verbalisateur de la Police Serbe (je n’ai rien contre la Police Serbe, hein, attention).

10 – “Ride in the spirit of self reliance and equal opportunity”

Stéphane Ouaja, qui sera dossard 12 cette année et qui a fini 9ème en 2017 en 11 jours, 5 heures et 48 minutes nous explique l’esprit de cette règle : « On ne peut pas tirer avantage d’opportunités qui ne se présenteraient qu’à soi. Cela concerne les “aides privées” (cf exemple de l’hébergement chez un ami dans la règle n°2), mais aussi par exemple les “trails angels” qui sont des dotwatchers qui viennent au bord de la route tendre une bouteille d’eau fraîche ou proposer du ravitaillement. Lorsqu’on joue le haut du classement, le soutien de ces trails angel doit être strictement refusé.  Il est cependant toléré que les trails angels paient des vivres dans un lieu type station-service, etc. »

Il faut être un cycliste aguerri et endurci pour participer à la TCR – photo James Robertson

Quand la réalité se confronte au mythe

Alors, êtes-vous prêts à rentrer dans la course ? Non, je ne vous parle pas de participer vous-même à cet événement extrême : cela nécessite des mois, voire des années de préparation. Il faut être un cycliste aguerri et endurci, capable de rouler des nuits entières, d’affronter sans broncher un soleil de plomb, des vents ou des orages violents pendant des heures sans cesser de pédaler, mariner dans sa sueur pendant des jours sans changer de cuissard ni prendre une douche, accepter d’être seul, frôlé par des camions ou poursuivi par des chiens affamés à des milliers de kilomètres de chez soi… Tout le monde ne peut (ou ne souhaite) pas vivre une telle aventure. Mais suivre et supporter ces cyclistes de l’extrême en ligne, sur le site de l’organisation et via les réseaux sociaux va constituer dans les deux semaines qui viennent, un sport sur canapé que votre serviteur va pratiquer assidûment. Et je ne saurais que vous conseiller de suivre mon exemple. Vous verrez, c’est passionnant, et c’est ici ou .

James Hayden
Non content de finir premier en 2017, James Hayden a battu le KOM Strava de la dernière montée juste avant l’arrivée – photo James Robertson

Les roues Mavic AllRoad Élite prennent du ballon

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Mavic AllRoad Élite 650B

Ne vous méprenez pas, ce n’est pas le contexte footballistique actuel qui a poussé Mavic a downsizer le diamètre de ses roues AllRoad pour qu’elles puissent prendre du ballon. Le format 650B n’est pas récent et autrefois il était considéré comme un must d’endurance et de confort en cyclotourisme. Sur les pistes du gravel il en est de même. Ces nouvelles roues Mavic Élite Road + rejoignent, ce mois de juillet, les roues de 700 déjà présentes au catalogue AllRoad très complet proposé par Mavic.

Pourquoi du 650B pour le gravel ?

Le Cannondale Slate était en avance. Lorsque nous l’avions essayé en 2015 dans l’Estérel en comparaison avec le Bombtrack Hook et le Specialized Diverge nous avions pu constater que ses roues de 650, chaussées alors en 42, offraient de nombreux avantages dans les secteurs les plus rugueux de notre test. Depuis 2015 les choses ont évolué et l’offre s’est élargie avec la demande de pratiques de plus en plus engagées avec ce vélo à tout faire qu’est le gravel. De nombreuses marques proposent une monte en 650 sachant que le diamètre de roue se rattrape grâce au montage d’un pneu de section plus importante.

Mavic AllRoad Élite 650B
Les nouvelles roues Mavic AllRoad Élite + montées sur mon Caminade – photo Bike Café

Vous l’avez deviné, les gains apportés par le couple, roues de 650B associées à des pneus de grosse section sont intéressants. Ils amènent une meilleure filtration par rapport aux rugosités du terrain, un plus grand confort sur les longues pistes secouantes, une plus grande nervosité grâce à sa plus faible inertie, une meilleure manœuvrabilité sur les terrains piégeux, … Ce diamètre se justifie parfaitement pour le gravel mais également pour le voyage sur chemins et routes où il sera apprécié pour son confort. Bien sûr on constatera, sur les parties plus roulantes, une perte de rendement liée au ballon en basse pression mais là n’est pas l’essentiel.

Mavic propose du 650 en AllRoad

Mavic AllRoad Élite 650B
Mavic nous offre un bouquet de nouveautés AllRoad cette année et ces nouvelles roues de 650 rejoignent le catalogue déjà bien fourni d’équipements pour le gravel – photo Bike Café

Mavic nous propose une déclinaison format 650B de sa roue AllRoad Élite en 700. La jante 650B avec pneu de 45 à 50 mm conserve les sensations et la maniabilité d’un vélo de route normal. Les 5 cm supplémentaires de circonférence de roulement améliorent la traction et le confort, préviennent les crevaisons par pincement et permettent de doser la pression de pneu idéale en fonction du terrain.
Cela fait un moment que je voulais équiper mon Caminade d’un train de roues en 650 pour pouvoir monter des pneus tubeless plus largement dimensionnés afin de filtrer les secousses de mes pistes DFCI provençales. Mon voeu a été exaucé avec la sortie de ces nouvelles roues Élite. Je roulais déjà avec des AllRoad Élite en 700 mais je ne pouvais raisonnablement pas monter des pneus au-delà d’une section de 40 à cause du dégagement arrière de mes bases. Idéalement mon vélo était mieux avec des 35 montés en tubeless sur mes jantes Mavic UST. Je voulais augmenter mon diamètre de pneu pour gagner en confort et pouvoir baisser ma pression pour augmenter la motricité dans les montées raides sur des pierriers.

Mavic AllRoad Élite 650B
La roue AllRoad Élite – Planche source Mavic

Convaincu depuis 2 ans par mes Élite AllRoad indestructibles et fiables avec leurs rayons en acier et le montage tubeless UST, ces nouvelles Élite étaient naturellement faites pour mon vélo. J’avais lu les retours de Caminade, qui les avait testées longuement, ainsi que ceux de Dan de Rosilles qui avait roulé avec lors du Press Camp Mavic en avril.

Mavic AllRoad Élite 650B
Ces belles roues Mavic AllRoad Élite 650B me faisaient de l’oeil dans un coin de mon atelier et les pneus Byway en 47 – photo Bike Café

J’ai reçu ces roues avec lesquelles malheureusement je n’ai pas pu rouler immédiatement à cause d’une chute à vélo avec pour bilan 3 cotes cassées. Ces belles roues me faisaient de l’oeil dans un coin de mon atelier ainsi que les pneus Byway en 47, que WTB m’avait envoyés. Tout cela était impatient d’être monté pour rejoindre les pistes provençales. Le ballon des pneus de 47 a été bien accueilli par les jantes qui ont une largueur interne de 25 mm.

Mavic AllRoad Elite 650B
A l’aise sur les calades aixoises – photo Bike Café

Les roues ont été montées en tubeless avec le kit valve fourni par Mavic. Mon vélo est équipé en axes traversants de 12 avant et arrière, le montage n’a posé aucun problème ces roues sont adaptables : axe de 15 ou QR à l’avant et QR à l’arrière. J’ai opté pour des disques centerlock de 160 mais les roues sont disponibles en montage 6 trous. Après montage de la roue libre XD avec la cassette XX1 11v de Sram, ma roue arrière a retrouvé les marques de sa grande soeur en 700, sans qu’il soit nécessaire de régler les freins et le dérailleur. Un bonheur de polyvalence qui me permettra facilement de permuter mes roues pour un usage plus road si besoin.

Mavic Élite Road + et WTB Byway : un beau couple

Ce montage, déjà éprouvé par mes amis, m’a semblé parfait dès les premiers roulages sur la piste de la Trevaresse au-dessus des vignes des coteaux d’Aix. La piste d’essai est plutôt rude et parfois on roule même sur le rocher. La roue avant dégage les pierres qui rebondissent sur le ballon généreux, la roue arrière joue au tracteur. Moi qui suis un piètre pilote, n’ayant aucune expérience en VTT, je me surprends à prendre confiance en tentant des passages que je n’aurais pas osés avant. Aurais-je trouvé le meilleur compromis pour à la fois gagner en sécurité et en confort ?

pneus WTB Byway
Une piste qui part sur le flanc nord – photo Dan de Rosilles

Cette question méritait une réponse plus précise que j’ai acquise par la suite sur un terrain bien plus difficile. Malaucène au pied du Géant de Provence une piste qui part sur le flanc nord pour rejoindre le col du Comte avec des passages dans des pierriers. J’ai dû dégonfler pour augmenter encore la motricité sur ce terrain instable. J’aurais sans doute eu plus de mal à garder le vélo en ligne avec des roues de 700. Plus loin la piste est plus roulante mais il faut faire du gymkhana pour éviter les rochers qui ont dévalé la pente. La partie route de ce parcours a démontré que même si une perte de rendement est bien présente le confort compense cela. Il faut jouer aussi sur la pression du pneu et après les pierriers où l’on descend en-dessous des 2 bars on peut remettre de l’air pour retrouver un peu plus d’allant sur les terrains plus fermes.

Bilan

Mavic AllRoad Elite 650B
Les pneus WTB Byway complètent ce bilan extrêmement positif – Photo Dan de Rosilles

Je dois vous avouer que j’étais presque convaincu de l’intérêt du 650 avant cet essai. Maintenant je suis sûr que ces roues resteront durablement installées sur mon Caminade car elles correspondent très bien à ma pratique du gravel. J’ai hâte de les éprouver sur de la longue distance en bikepacking où je suis persuadé qu’elles feront merveille. Avec ces Mavic AllRoad en 650 je retrouve les qualités de rigidité latérale associées à une certaine souplesse que je ressens depuis deux ans sur mes AllRoad 700. On retrouve sur ce diamètre réduit tous les éléments techniques issus des innovations de Mavic : Instant Drive 360, ISM 4D, alliage Maxtal, … Les pneus WTB Byway complètent ce bilan extrêmement positif : ils sont très polyvalents et excellents pour mes chemins secs et remplis de pierres. Pas besoin de crampons quand on roule en basse pression côté accroche. Ils s’avèrent performants sur route avec leur bande de roulement lisse qui procure un bon rendement sur le bitume pour un pneu de cette taille. Il convient d’adapter le gonflage en fonction du terrain.

Prix : 699 €

Poids 1,740 kg

Infos sur la gamme AllRoad sur le site de Mavic

Pneus WTB Byway sur Cycletyres

Eurobike : la grande messe du vélo

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Eurobike 2018 - Boost cycles
Eurobike 2018 - Boost cycles

L’Eurobike ne déroge pas à sa réputation de grande messe européenne qui fait sans doute écho au fait qu’il se déroule au Messe de Friedrichshafen, sur 100 000 m2 d’exposition. Cette année les organisateurs avaient tenté un changement de date en avançant le rendez-vous début juillet. Il semblerait que cette nouvelle date ne convienne pas et, en 2019, Eurobike reprendra place en septembre comme l’a annoncé Stefan Reisinger le directeur du salon.

Photo Eurobike 2018
Photo ambiance Eurobike 2018

De nombreux professionnels viennent ici découvrir les produits tendance qu’ils pourront proposer à leurs clients. C’est le cas de Sébastien Morin, le jeune dirigeant de la société Boost Cycles, dont nous avions présenté l’activité sur Bike Café. Sébastien nous raconte ce qu’il a retenu de ce salon “kolossal” …

Lors de cet événement international, qui se veut relativement mass market avec 3 jours dédiés aux professionnels suivi d’une journée ouverte au grand public, on perçoit bien les influences du lieu qui l’accueille. Cet Eurobike n’aurait pas ce visage s’il était organisé au Royaume-Uni, en Italie ou en France. Ce qui en fait aussi un événement allemand en quelque sorte avec la présence en masse de marques non distribuées dans l’Hexagone.

Eurobike 2018 - Boost cycles
Le gravel de Basso porte le nom de “Palta” venant d’un dialecte local signifiant boue, terre ou similaire. Photo Sébastien Morin

Même si l’Eurobike est avant tout un événement où sont présentes les marques les plus puissantes, qu’il s’agissent de vélos, de composants ou d’équipements cyclistes, certaines petites marques font aussi l’effort d’y être représentées, soit directement, soit par le biais du distributeur local (allemand en l’occurrence). Cela rend à mon goût, cet événement encore plus intéressant. En parallèle, quelques marques mondiales font l’impasse comme Specialized ou Cannondale, entre autres…

Mais c’est bien l’industrie du cycle qui y figure et non l’artisanat.

Les nouveautés Gravel qui m’ont le plus séduit :

Eurobike 2018 - Boost cycles
Un Moots hybride pour du gravel engagé – Photo Sébastien Morin

La gamme Moots, très fournie et innovante pour une marque si confidentielle et élitiste.

Eurobike 2018 - Boost cycles
Eurobike 2018 Le Chiru Vagus – photo Sébastien Morin

Les 2 modèles Chiru, Vagus et Vagus + qui offrent beaucoup de liberté dans les choix techniques tant la pratique du gravel en France est différentes selon sont terrain de jeu ou ses affinités techniques. Le Vagus avait été présenté sur Bike Café.

Eurobike 2018 - Boost cycles
Rondo présentait son nouveau modèle Ti comme Titane – photo Sébastien Morin

Les nouveaux coloris Rondo qui mise beaucoup sur l’esthétique des vélos et surtout le nouveau Ruut Ti

Eurobike 2018 - Boost cycles
Le come back de Voodoo – photo Sébastien Morin

Le come-back de Voodoo, mais sans Joe Murray. Ça n’a absolument pas le prestige des années 90’s, mais la gamme gravel est complète au niveau des matériaux utilisés pour les cadres (Ti, Carbone, acier) et les cosmétiques sont inspirées.

L’acier reste très présent au niveau des cadres de gravel, mais la plupart des nouveautés présentées lors de l’Eurobike, notamment au niveau des marques généralistes ou issues du vélo de route, proposait une offre de cadres en carbone afin de ne pas perturber leur propre clientèle.

Petit paradoxe qui n’en est peut-être pas un finalement… Côté transmission, on est plutôt sur du double côté US et sur du 1x en Europe. Étonnant quand on sait que Sram est à l’origine du 1x… Mais finalement, pas tant que ça si on se penche sur la pratique et que l’on compare les terrains de jeu gravel des 2 côtés de l’Atlantique.

Des accessoires Gravel :

Si les composants E-bike sont déclinés à toutes les sauces, même les plus improbables (cintres, selles, …), on commence également à voir fleurir quelques composants conçus ou « marketés » Gravel. Je mets de côté les cintres spécifiques, avec un flare +/- important, présents depuis quelques années.

Voici deux illustrations de produits “siglés” gravel :

Eurobike 2018 - Boost cycles
Eurobike 2018 la selle Italia – photo Sébastien Morin

Une selle gravel chez Selle Italia, avec un évidement central prononcé et un coloris brun marquant une différence « offroad ».

Eurobike 2018 - Boost cycles
Eurobike 2018 la cassette 13 vitesses Rotor – photo Sébastien Morin

La cassette 13V gravel 10-46 du groupe hydraulique Rotor.

Et les pneus dans tout ça ?

Il y avait pas mal de nouveautés à l’Eurobike, notamment chez les petits constructeurs :

Eurobike 2018 - Boost cycles
IRC arrive avec – photo Sébastien Morin

IRC arrive avec le Boken et le Boken Plus. Les profils ne sont pas révolutionnaires mais si les gommes sont de qualité, comme c’est souvent le cas chez ce fabricant, cela peut donner des produits très intéressants.

Arisun avec le Dual Action Plus tubeless ready.

Eurobike 2018 - Boost cycles
De la couleur chez Panaracer – photo Sébastien Morin

Chez Panaracer, pas de nouveau profil, mais de la couleur sur les historiques Gravelking et Gravelking SK. On oscille entre l’ « olive green » et le « vintage Michelin ».

Eurobike 2018 - Boost cycles
Challenge gonfle son Gravel Grinder – photo Sébastien Morin

Challenge qui gonfle son Gravel Grinder et le rend tubeless ready

3 géants pas au niveau côté offre Gravel : Continental, Maxxis (seulement 2 véritables profils gravel) et Michelin

Eurobike 2018 - Boost cycles
Maxxis – photo Sébastien Morin

À noter que l’immense majorité de l’offre est désormais tubeless ready et que les sections augmentent un peu en 700c pour s’établir à 700x40c pour suivre la tendance des clearances des derniers cadres qui sortent sur le marché.

Je pensais voir une tendance se dessiner plus fortement au niveau des diamètres de roues, que ce soit au niveau des pneus ou bien des fabricants de vélos. Et bien non … On pourra encore hésiter longtemps entre 700c ou 650b, même si contrairement au VTT – où les profils sont dupliqués dans les 2 formats – côté gravel, on a soit du slick gros volume en 650b et du cramponné en 700c.

Le Bikepacking

Bien évidemment toujours en vogue. Le gravel joue un rôle de booster dans la dynamique autour des gammes de bikepacking. Ces 2 éléments sont liés et l’offre ne cesse de s’accroître.

Il y a les marques dont c’est le cœur du métier, comme Revelate Designs ou Restrap, qui y présentait 2 nouveautés : des modèles de sacoches panier qui vont sortir à la rentrée. Ils sortent également un modèle de sac pour panier avec un ingénieux système de clip magnétique à installer sur le rack panier. Un des modèles a été élaboré en partenariat avec Pelago. Ce dernier se clipse directement sur le rack Pelago pour une manipulation et une installation aisée en plus d’un look épuré.

Eurobike 2018 - Boost cycles
Eurobike 2018 Bikepacking Birzman- photo Sébastien Morin

Il y a aussi les géants asiatiques comme Roswheel, visibles sur les sites marchands avec des modèles entrée de gamme, qui ont démontré toute leur puissance lors de ce show.
Et il y a des marques plus généralistes, d’origine diverses, comme groupe Shimano avec sa marque d’accessoires Pro ou encore Zefal ou Birzman, à l’origine centrés sur les accessoires et les outils d’ateliers.

Eurobike 2018 - Boost cycles
Eurobike 2018 Bikepacking – photo Sébastien Morin

Bref, une offre qui se développe signe qu’il y a un business à prendre, mais selon moi les marques les plus intéressantes restent celles dont c’est le cœur du métier. Elles conservent une longueur d’avance sur la qualité des produits et sur la capacité à innover malgré le fait que les structures soient souvent très petites. Peu avaient fait le déplacement.

Les nouveautés n’étaient donc pas uniquement orientées bikepacking « light » c’est-à-dire, sans installation préalable de matériel sur le vélo.

Eurobike 2018 - Boost cycles
Eurobike 2018 Lezyne – photo Sébastien Morin

Eurobike 2018 - Boost cycles
Eurobike 2018 Supernova – photo Sébastien Morin

D’autres produits profite de la dynamique bikepacking : les éclairages avec pas mal de nouveautés chez Supernova (de la couleur) ou Lezyne également. On perçoit bien l’objectif longue distance de ces produits et de leur utilisation sur des vélos équipés de fixations.

Sébastien

Boost cycles

 

La culture vélo en roue libre cet été

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Magazines vélo
Magazines vélo

Le farniente estival nous invite : une chaise longue posée à l’ombre, une serviette jetée sur le sable, un fauteuil dans le train des vacances, … Un moment pendant lequel nous allons mettre sur “off” le bouton d’une vie laborieuse : nous sommes en vacances. Profitons de ce moment pour savourer tranquillement la lecture de quelques revues qui font la part belle à la “culture vélo”. Ce sont des magazines que l’on ne feuillette pas mais qu’on lit. Ils paraissent avec une périodicité moins fréquentes. Ils se font attendre et même désirer. Leur rythme de parution plus lent nous laisse le temps de tout lire. Mettez-vous en roue libre et laissez-vous porter par leurs articles qui informent et font rêver.

200, le vélo de route autrement

La qualité d’écriture de ce magazine est remarquable. Alain Puiseux, son rédacteur en chef, a su créer une ambiance éditoriale particulièrement originale autour de sujets passionnants. Même si l’on n’est pas un cycliste qui dépasse cette fameuse distance de 200 bornes qui a donné le titre au magazine on aura plaisir à le lire. Je me souviens de l’époque des débuts où je devais faire le tour de mes kiosques habituels pour le trouver. Les choses ont changé 200 est désormais partout. Nous voici arrivé au N° 17 et sans me lasser je retrouve les récits d’Alain et de son équipe. J’apprécie la “patte” artistique de Matthieu qui met au même niveau le texte et l’image. Je viens de revivre en version papier la BTR que j’ai suivie en version “récits facebook”, un autre rythme pour de mêmes histoires.

  • 4 numéros / an
  • Prix : 6,50 €

Cyclist France

La version française de Cyclist devient de plus en plus française grâce à des apports de journalistes nationaux. J’ai la chance de participer régulièrement à son contenu. J’apprécie  l’harmonie entre la dimension culturelle et les visuels qui illustrent le propos. Tant pis si, en tant que rédacteur dans cette revue, je suis mal placé pour en parler. Je veux juste dire que je m’y sens bien que j’y ai une totale liberté d’écriture. Je lis avec un grand plaisir les articles de mes collègues du mag … et chose marrante : je relis les miens avec plaisir. Ils bénéficient, au moment de la publication, des illustrations apportées par les photographes de talent que la rédaction envoie sur mes reportages. Serais-je cabot ? … Ce numéro 13 m’a porté chance : j’ai fait une belle rencontre avec Lino Lazzerini un sacré collectionneur.

  • 6 numéros / an
  • Prix : 6,50 €

Cycle !

Derrière ce point d’exclamation il y a vraiment lieu de s’exclamer : c’est beau et le magazine Cycle ! devient pour le monde du vélo une référence culturelle. Les sujets sont largement ouverts sur tous les aspects qu’ils soient actuels ou historiques. On apprend énormément de choses en lisant ce magazine. Il nous vient de Suisse et malheureusement on ne le trouve pas encore dans tous les kiosques à journaux. Heureusement il y a un site internet sur lequel on peut le commander. J’adore ce magazine, publié par Lucie Malas et Thomas Vust, et je le savoure, article par article. Je viens de terminer dans le numéro 2111 la série d’articles sur Assos : formidable.

  • 4 numéros / an
  • Prix : 14 €