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Ozio des maillots pour les femmes

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Jersey Ora by Ozio
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Ozio, la petite marque française qui monte, propose une gamme de maillots pour les femmes. Cet été Ora, Polka, Malia étaient au catalogue et Anne a craqué en découvrant ce maillot sans manches, mariant le orange au bleu. Anne roule en Provence du côté d’Arles où le soleil est particulièrement chaud. On comprend ce choix et ce maillot lui va particulièrement bien.

Anne, pourquoi un jersey sans manches ?

Jersey Ora by Ozio
Anne roule dans une région très ensoleillée – photo Dan de Rosilles

Je cherchais un jersey sans manches parce que j’habite une région très ensoleillée et chaude l’été, et ce type de produit me convient bien car j’aime rouler bras nus. Or, à ma grande surprise, la plupart des marques n’en proposent pas ! Il existe davantage de jerseys avec des manches courtes. Les trois jerseys sans manches dont je disposais avant cette acquisition sont des Santini, au look Vintage, aux couleurs unies, au tissu très épais et avec des poches arrières distendues et une fermeture éclair au 2/3. Il me fallait donc trouver un jersey avec un imprimé moderne, pratique, joli et estival.

Jersey Ora by Ozio
Le jersey sans manches offre un bronzage moins tranché – photo Dan de Rosilles

Pour des raisons purement esthétiques, le jersey sans manches offre un bronzage moins tranché que le jersey à manches courtes. C’est toujours délicat d’exposer des bras bicolores lors de soirées mondaines ; si à cela s’ajoutent les marques de bronzage des mitaines sur les mains, des jambes avec la coupure nette du cuissard et des chevilles avec les chaussettes…

Comment tu te sens quand tu roules avec ce jersey ?

Jersey Ora by Ozio
L’été, je roule souvent en pignon fixe à l’improviste pour des sorties courtes – photo Dan de Rosilles

J’ai testé ce jersey sur des moyennes et courtes sorties. La légèreté et la technicité de la fibre sont surprenantes. Il devient comme une seconde peau, on ne le sent plus, il ne colle pas.  Avec le vent, il est encore plus proche, il glisse dans le vent, il devient peau.

Jersey Ora by Ozio
Attention de bien choisir la taille – photo Dan de Rosilles

Attention de bien choisir la taille car c’est un maillot qui est fit et qui se porte très serré, au plus près du corps et des sensations.

Je me sens également libre et sécurisée par la solidité des coutures. Les poches arrières semblent bien élastiques et solides. L’été, je roule souvent en pignon fixe à l’improviste pour des sorties courtes, sans provisions ni sacoches. Les 3 poches sont bien conçues, de tailles différentes on y glisse un portable, des papiers ou une veste de pluie. Cela renforce cette sensation de se sentir habillée avec peu, de façon technique.

Jersey Ora by Ozio
La couleur orange est visible de loin car très lumineuse – photo Dan de Rosilles

La couleur orange est visible de loin car très lumineuse. Elle est une garantie de sécurité supplémentaire. Cette visibilité me permet également de l’utiliser lors de sorties gravel dans la forêt. Globalement, en roulant sur les petites routes des Alpilles, j’ai eu l’impression que ce jersey était mon complice dans l’effort.

Parle-nous des détails et des finitions

En toute honnêteté, lorsque j’ai choisi ce jersey OZIO, je n’étais pas certaine de l’harmonie des couleurs orange et bleu. J’ai pris le risque de porter ces couleurs lumineuses inhabituelles pour moi. Un motif à losanges est dessiné de face sur un fond dégradé bleu bordé de orange. Le dos est orange, sur les 2/3 et les poches bleues. Cette complémentarité entre la face à dessins verticaux et le dos tranché par une ligne de couleur horizontale donne au jersey un aspect à la fois sportif et relax très original par rapport à ce qui se voit habituellement. Je n’ai pas hésité à le porter en ville à l’occasion de la soirée d’ouverture des Rencontres d’Arles. C’est étrange, mais je dirais qu’il est à la fois sportif, technique et élégant.

Jersey Ora by Ozio
Lors de la soirée d’ouverture des Rencontres d’Arles – photo Dan de Rosilles

Ce motif géométrique est également inhabituel pour moi, puisque je porte des jerseys unis ; mais je m’y suis habituée. Les finitions sont très abouties, particulièrement celles du col rond bordé de bleu qui finit superbement la coupe de façon très féminine. La fermeture éclair bleue sur tout l’avant du maillot permet aussi de l’ouvrir en cas de chaleur et renforce la verticalité des motifs avant. La dynamique du camaïeu bleu sur le devant donne du mouvement au jersey, casse son aspect de premier abord sérieux et linéaire.

Prix : 69 €

Infos sur le site de Ozio

Anne Fontanesi

Retrouvez Anne sur son Club Strava Nénettes & Cassettes

Le Café Vélo du canal à Agen atypique et accueillant

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Café Vélo Agen
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En général les cafés vélo s’installent dans des lieux qui ne ressemblent pas à ceux des magasins de vélo classiques. Celui d’Agen est installé dans une ancienne “usine à eau” construite en 1870 pour faire remonter l’eau potable vers un château d’eau qui alimentait la ville. Dans cet endroit insolite, en face du pont canal, Pierre Faisandier le gérant, a organisé en 2017 une activité autour du vélo : hébergement, location, réparation et restauration.

Un projet porté par la ville

Café Vélo Agen
Une destination incontournable à Agen – photo Café Vélo

Comme dans beaucoup de nos villes françaises l’urbanisation s’est faite rapidement avec comme mode de déplacement principal la voiture. Les axes routiers ont progressivement tué une vie dans certains quartiers du centre pour les conduire dans dans zones commerciales. Le projet de restauration et de réfaction des lieux n’est pas récent “Tout a commencé en fait il y a 8 ans lorsque le maire venant dans mon magasin me dit : comment ça se fait qu’il n’y a pas de location dé vélos à Agen ? … J’étais un peu vexé car nous faisions de la location mais il est vrai que le dimanche nous étions fermés”, explique Pierre Faisandier. Deux ans plus tard la municipalité voulant réhabiliter les berges de la Garonne a acheté cette ancienne usine tombée en ruine en souhaitant y installer une activité. Les projets se sont alors rencontrés : redonner de la vie à ces lieux abandonnés et y installer une activité autour du vélo. Cela a été long et la municipalité a été patiente pour le mener à terme, en trouvant progressivement les subventions nécessaires. Les lieux avaient subi les dégradations du temps et les travaux pour supprimer les vilaines extensions en béton ont pris du temps.

Café Vélo Agen
Un endroit atypique

Le Café Vélo est ouvert aujourd’hui et il est devenu une halte idéale pour les cyclistes qui viennent découvrir le canal des 2 mers. Ils peuvent se poser ici, profiter d’un hébergement, d’une table où on mange bio, louer des vélos pour découvrir la région.

Le voyage à vélo

Café Vélo Agen
Un lieu exceptionnel sur les berges du canal

Le tourisme avec la voie verte et l’utilisation des berges pour les balades à vélo a inspiré la création du lieu. C’est l’axe qui a été choisi par Pierre pour développer le projet. Il a notamment insisté sur la notion d’hébergement qui colle avec cet esprit voyage. Un dortoir de 12 places constitue un point de chute idéal pour les voyageurs qui font le canal des deux mers et qui trouvent ici gite, couvert et assistance mécanique si besoin. Le lieu fait également voyager les locaux cyclistes ou pas qui viennent ici pour déjeuner et déguster une cuisine bio réalisée à partir de produits locaux.

Un lieu animé

Café Vélo Agen
Animation atelier sur le voyage à vélo

Sous le terme “Café vélo” il y a autant de types d’activité que de réalisation en France. À Agen les activités sont larges. Nous avons parlé du voyage et de la restauration mais il y a aussi chaque année un certain nombre d’événements qui sont organisés dans le lieu : conférences, soirées musicales, ateliers, …

Un lieu incontournable à Agen …

Infos sur la page facebook du Café Vélo

B’Twin Road Cycling 900X …

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Maillot B'Twin 900 Road Cycling

B’Twin a sorti cette année une belle collection d’équipements en rupture avec ce que la marque nordiste faisait auparavant. La mutation de B’Twin Decathlon est en marche avec des produits qui ciblent plus en profondeur les différentes pratiques du vélo. Cette tenue maillot / cuissard Road Cycling que nous avons testée sur les routes chaudes de Provence est le résultat de cette nouvelle tendance que nous avions pu découvrir lors du Roc d’Azur 2017.

Maillot B'Twin 900 Road Cycling
Lors du Roc d’Azur une nouvelle tendance pour B’Twin remarquée sur la ligne Road Racing – photo Philippe

En effet, lors du Roc nous avions remarqué sur les “mannequins” exposés sur le stand B’Twin des tenues de vélo dont le design avait été visiblement bien travaillé. Elles changeaient des tenues qui jusqu’alors affichaient en grosse lettres le nom de la marque et qui transformaient les cyclistes en autant de panneaux publicitaires.

Le test

Pour cette année, la gamme route, tant 500 que 900 (roadcycling), offre des motifs agréables, jouant sur des couleurs classiques et discrètes, tout en évitant un marquage trop présent. De quoi bien s’intégrer dans tous les paysages cyclistes sans accrocher les regards. Notre choix s’est porté sur ce maillot utilisant une déclinaison de plusieurs bleus :  bleu marine / bleu tempête / bleu denim. Le cuissard reprend ces teintes de bleu pour être en parfaite harmonie avec le maillot. 

Le maillot en statique

Maillot B'Twin 900 Road Cycling
photos B’Twin

Pour mon profil de grimpeur (1m80 et 60 kg), la taille varie entre M (le plus courant) et S en fonction de la marque. Le maillot Decathlon taille un peu grand puisque le S ne me serre pas sans pour autant flotter. Pour avoir une coupe « fit » il faudra piocher dans la gamme roadracing).

Composé de plusieurs panneaux avec des flancs très aérés, le maillot présente des manches raglan (4). La finition au niveau des biceps est belle (2). On ne trouvera pas de bande siliconnée (1) en bas pour éviter qu’il ne remonte à l’effort alors qu’elle est  présente sur son petit frère de la gamme 500. La fermeture à glissière est à ouverture totale (1), avec des protections haute et basse pour ne pas irriter la peau. L’arrière offre 5 poches, dont une étanche (3) permettant de loger un smartphone avec un écran de 5,5’’ (la double boutonnière autorise le passage du câble d’un casque vers l’intérieur du maillot). Une de ces poches, placée sur le côté, sera bien pratique pour glisser vos emballages de barres et autres emballages de gels. Du tout bon, compte tenu d’un prix serré de 40 €.

Au roulage

Bien aéré sans flotter au vent, on ne le sent pas. Cependant l’absence de bande anti-glissement se fait sentir : il a tendance à légèrement remonter de son plein gré.

Le cuissard en statique

La taille M me convient parfaitement. Pour s’ajuster, il est composé de plusieurs panneaux avec des coutures plates, des bretelles anti-glisse, une terminaison élastique siliconée sur les cuisses. Le fond est doté d’épaisseurs et de densités différenciées, agrémenté d’inserts gel. Là aussi il convient de souligner le prix plus que raisonnable de 50 €.

Maillot B'Twin 900 Road Cycling
Cuissard assorti au maillot – photo Bike Café

Au roulage

Il se fait complètement oublier : pas de plis, de bretelle qui glisse, de sensations désagréables au niveau de l’assise, …

Conclusion

Cette ligne de produit avait attiré notre oeil lors du Roc d’Azur. Maintenant que nous l’avons utilisé un de ses produits nous sommes convaincus par l’excellent rapport qualité / prix de ces équipements. La tenue est légère, agréable à porter et elle correspond bien à l’usage cyclosport que l’on en fera. Grâce à son design réussi elle pourra convaincre les cyclistes qui aujourd’hui sont en quête de tenues discrètement élégantes. La technicité du produit est parfaitement adaptée à un usage régulier. Le seul petit reproche est juste qu’il manque cette petite bande siliconnée à la base intérieure du maillot pour éviter qu’il ne remonte dans le dos. Sinon foncez vous trouverez difficilement une meilleure affaire.

Infos sur le site de Decathlon

L’étape du Tour : une ouverture réussie par les amateurs

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L'étape du Tour
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L’étape du Tour est devenu l’événement cyclosportif attendu chaque année par des milliers de cyclistes. L’épreuve se déroule sur routes fermées, dans les mêmes conditions que celles du Tour de France. Cette fois ils étaient près de 13 000 venant du monde entier pour venir ouvrir avant les pros la superbe 10ème étape Annecy – Le Grand Bornand.

L'étape du Tour
Photo ASO

À peine le soleil levé et précédé de la voiture rouge Škoda, voiture emblématique du Tour de France, 12 993 courageux se sont lancés à la conquête des 169 km de routes fermées qui séparent la ville d’Annecy du Grand-Bornand, village dédié au ski l’hiver et destination montagne incontournable l’été.

La 28ème édition de l’Étape du Tour, la cyclosportive de référence en Europe, n’a pas été une promenade de santé pour ces cyclistes amateurs. Les 4 ascensions chronométrées ainsi que les 1,8 km de portion non bitumée leur ont donné du fil à retordre. Après 5 h 15 sur la selle, Victor Lafay (FRA) passe la ligne d’arrivée en premier et s’offre la première marche du podium. Comme Edwige Pital (FRA) qui s’impose chez les femmes en 5 h 47.

L'étape du Tour
Photo ASO

Le Plateau des Glières, une difficulté inédite sur le Tour de France

L'étape du Tour
Photo ASO

Sur la ligne de départ, l’ambiance était à son comble tandis que l’excitation et la motivation se faisaient sentir dans tous les sas départ installés le long du majestueux lac d’Annecy, lac le plus pur d’Europe. Le parcours, qui sera emprunté par les professionnels le 17 juillet prochain, a réservé son lot de surprises et n’a pas laissé une minute de répit aux participants.

L'étape du Tour
Photo ASO 1,9 km de piste sans bitume

En effet, le lac dans le dos, la route s’est vite élevée vers le col de la Croix Fry, avant de laisser place au moment phare de cette étape, le Plateau des Glières, haut-lieu de la Résistance durant la Seconde Guerre Mondiale, encore jamais gravi par le Tour de France. Au sommet, silence. Un véritable instant de communion et de satisfaction avec les passionnés que sont également venus chercher Fränk Schleck, Antoine Deneriaz, Franck Cammas et Jean Sulpice.

Des paysages qui laissent sans voix et un public toujours présent

L'étape du Tour
Photo ASO

Puis autour d’eux, des paysages qui font rêver. La majestueuse chaîne des Aravis s’élevait avec élégance et s’est transformée en un terrain de jeu à ciel ouvert pour les participants venant de 67 pays différents. Sous la chaleur accablante et un ciel bleu immaculé, visage souriant ou arborant une légère grimace, chacun admirait les panoramas qui sont de ceux qui transportent à l’autre bout du monde.

L'étape du Tour
Photo ASO

Les coureurs ont également pu compter sur de nombreux amis et familles qui avaient fait le déplacement avec leurs pancartes pour soutenir et encourager leurs propres champions tout en les suivant en live via l’application de l’Étape du Tour. Quelques-uns d’entre eux ont même pu apercevoir l’incontournable Didi el Diablo, l’une des mascottes du Tour de France.

« Nous sommes en vacances dans la région et nous découvrons une ambiance incroyable sur le bord des routes » a déclaré un couple venant tout droit du Danemark.

Les amateurs affichaient un regard fier au moment de passer la ligne d’arrivée au Grand-Bornand et de réaliser qu’ils venaient de conclure l’une des plus grandes cyclosportives au monde. Ils ont pu par la suite se ressourcer à la pasta party et se rafraichir au bord de la rivière.

Toutes les infos de l’Étape du Tour sur www.letapedutour.com

 

Eurobike 2018 : Polartec habille le vélo

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Polartec
Polartec

Lorsqu’on achète son équipement de vélo chez Mavic, Pedaled, Giordana, Reric, Sportfull, Santini, Rapha, … et plein d’autres marques on ne soupçonne pas du premier coup d’oeil que la fibre utilisée par ces marques vient très souvent de Porlartec. Depuis l’invention de la polaire synthétique en 1981, les ingénieurs de Polartec ont fait progresser les technologies textiles. Aujourd’hui, Polartec est le premier fournisseur mondial de tissus techniques innovants. La gamme des solutions Polartec s’étend des tissus respirants ultra légers aux textiles isolants et protégeant des intempéries.

Polartec
Le stand Polartec à l’Eurobike

Quelques nouveautés présentées à l’Eurobike

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Santini, Veste VEGA Xtreme

La Veste VEGA Xtreme fait partie de la nouvelle gamme VEGA dédiée à la haute performance, conçue pour rouler par temps froids dans les conditions les plus difficiles. Grâce aux technologies innovantes des tissus isolants et protecteurs créés par Polartec®, la gamme de haute performance et résistante au froid VEGA protège les coureurs par temps pluvieux, venteux et froid.
« Impossible made possible » est la devise de Polartec. Guidée par celle-ci, la marque fabrique des tissus modernes, techniques et innovants qui protègent au delà de la régulation naturelle du corps. Ainsi, l’équipe cycliste Trek-Segafredo a du faire face à des pluies torrentielles au départ de la Milan-Sanremo 2018 : les vêtements de la gamme VEGA lui ont permis d’optimiser ses performances et d’atteindre son meilleur niveau malgré les mauvaises conditions.
Cette veste a été conçue et fabriquée dans l’usine italienne Santini, par les mêmes mains habiles qui ont réalisé les maillots de l’UCI World Championship, ainsi que les équipements pour les meilleurs cyclistes et clubs professionnels, ou encore les cyclistes amateurs les plus exigeants.

Caractéristiques techniques :

  • Technologie Polartec® Windbloc® 3 couches, membrane microporeuse pour une
    respirabilité maximale, coupe-vent et résistant à la pluie
  • Doublure du col : Polartec® Alpha®, isolant et ultra léger, régulation de la chaleur,
    séchage rapide et respirabilité
  • Bande élastique et réfléchissante cousue sur l’épaule, pour plus de visibilité.
  • Double couche perforée, placée sous les bras pour faciliter la respiration sans
    compromettre la chaleur.

santinisms.it

matos-deuxMavic Essential Insulated SL

Mavic présente une veste isolante, hautement respirante pour les sorties les plus fraîches. Cette nouvelle veste offre à la fois chaleur et protection, là où le corps en a besoin, et aussi respirabilité et ventilation afin d’éviter la surchauffe lors des montées et des efforts intenses. Sa performance est due à sa construction en différentes matières techniques astucieusement réparties.

La partie avant est isolée avec la technologie synthétique respirante Polartec® Alpha®, elle bloque le vent et le froid tandis qu’un mélange de laine mérinos respirant évacue l’humidité dans le dos et favorise le refroidissement du corps et la gestion de l’humidité. Au niveau du dos, des trous au laser améliorent la ventilation.

Ainsi, l’Essential Insulated SL permet de rester au chaud et au sec tout au long d’une sortie sans avoir à ouvrir ou fermer la veste pour réguler la température corporelle. Enfin, la veste est douce et confortable au toucher, avec deux poches arrière, deux poches poitrine zippées et des graphiques réfléchissants pour être visible dans desconditions de faible luminosité.

Caractéristiques techniques :

  • Perforations micro laser
  • Technologie isolante Polartec® Alpha®
  • Laine merinos

mavic.com

matos-troisGiordana, Veste d’hiver AV Extreme

La veste AV Extreme est conçue pour garder un grand confort dans les conditions de froid extrêmes et par mauvais temps durant les sorties intenses.

Elle est construite en 3 couches. Sa couche interne en tissu Polartec® Alpha® 60 combine de façon unique chaleur et respirabilité, elle est robuste et légère tout en étant coupe-vent et déperlante grâce à son tissage dense. Ses bandes réfléchissantes rendent le cycliste est visible, une poche latérale zippée et des poches arrière permettent à ce dernier de transporter tout le nécessaire.

 Caractéristiques techniques :

  • 3 couches indépendantes, veste coupe-vent et déperlante
  • Tissu Polartec® Alpha® 60
  • Tissu extérieur léger coupe-vent, déperlant et robuste
  • Traitement déperlant eco friendly
  • Membrane coupe-vent sous les bras et sur les côtés
  • Col polaire adapté à la position de course
  • Manches resserrées qui s’intègrent parfaitement sous les gants
  • Poches arrière et poche latérale zippée pour les objets de valeur
  • Bande réfléchissante pour plus de visibilité

giordanacycling.com

matos-quatrePedaled, Gilet Alpha Tokaido

Il est prêt pour les longues distances par tous les temps. Créé afin de répondre à un large éventail de conditions, le gilet Alpha Tokaido est conçu pour les sorties longues distances. Grâce à sa couche intérieure en Polartec® Alpha®, le gilet procure une chaleur supplémentaire lors des conditions fraiches tout en assurant une grande respirabilité.
« La technologie Polartec® Alpha® est une isolation synthétique active qui permet de réguler les températures corporelles durant les activités dynamiques et statiques. Cette isolation évite d’enlever ou d’ajouter des couches lors des longues distances, c’est l’atout idéal pour rouler à vélo. En permettant à l’humidité de circuler à travers le tissu, la technologie augmente la circulation de l’air et accélère considérablement le temps de séchage, procurant ainsi un confort optimal. Le Polartec® Alpha® est également très compressible tout en empêchant la déformation des fibres même après de nombreuses utilisations et lavages. » Karen Whittier, chef produit des systèmes d’isolation Polartec.

Caractéristiques techniques :

  • Régulation thermique et isolation
  • Marquages réfléchissants
  • Ultra-léger et compressible
  • Coupe ajustée pour la performance
  • Poches arrière extra larges
  • Résistant à l’eau

pedaled.com

matos-cinqReric, Maillot Dorago UV manches longues

Reric revisite ses maillots cyclistes Dorago UV et Sabiku en intégrant une technologie Polartec. Grâce au Polartec® DeltaTM, ces maillots sont conçus pour les sorties par température élevée. Ils procurent une sensation de rafraîchissement permanent unique alliée à une haute respirabilité pour plus de confort et de meilleures performances. Pour les sorties par temps chaud et humide et lors des longues ascensions de cols l’été, quand on est à la recherche de la moindre fraicheur, le tissu Polartec® DeltaTM à rafraîchissement permanent possède des qualités techniques uniques qui garantissent un niveau de confort et de performances exceptionnels.

Caractéristiques techniques :

  • Poches arrière : deux poches classiques et une poche zippée
  • Polartec® DeltaTM :
  • Frais au toucher
  • Transfert d’humidité supérieur
  • Hautement respirant
  • Séchage régulé
  • Léger
  • Facile d’entretien

reric.jp

matos-sixSportful, veste Fiandre Extreme

Utilisée par le triple champion du monde de cyclisme sur route Peter Sagan, la Fiandre Extrême est La veste que les pros choisissent par mauvais temps. Sportful présente la deuxième génération de sa veste la plus extrême. Elle a été testée lors des pires conditions de course du World Tour, lorsque la protection contre le surplus de chaleur ou la pluie est déterminante pour finir la course.
Elle est également idéale pour les amateurs à la recherche d’un compromis parfait entre isolation et protection contre la pluie et la neige, tout en étant confortable et performante. Sa composition stretch offre une coupe ajustée, confortable et aérodynamique pour le vélo. Le tissu respirant NeoShell® crée une protection efficace contre les intempéries tout en évacuant la chaleur et la transpiration.

Caractéristiques techniques :

  • Tissu Polartec® NeoShell® coupe-vent, imperméable, très respirant et stretch
  • Coutures stratégiquement placées et entièrement soudées pour une imperméabilisation
    parfaite.
  • Fermeture éclair YKK® Vislon® imperméable
  • Bandes réfléchissantes dans le dos
  • 3 poches externes à l’arrière
  • Tissu léger, à porter seule ou avec l’ajout d’un haut thermique pour le froid.

sportful.com

Bien dans mes pompes avec Giro Empire EC70 Knit

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Giro Empire EC70 Knit
Giro Empire EC70 Knit

La marque américaine Giro s’est fait remarquer dans le domaine de la chaussure de vélo en 2012, lorsqu’elle a remis au goût du jour les lacets. Depuis, elle a été suivie et je dois dire que j’ai apprécié depuis plus d’un an le maintien en souplesse que procure le laçage sur mes Mavic route ou mes MTB Scott. En 2017, Giro innove encore en introduisant des empeignes tricotées sur trois de ses modèles. C’est avec plaisir et curiosité que j’ai testé, sur de longues sorties, une paire de route E70 Knit … Essai plutôt convainquant.

Une maille à l’endroit, une maille à l’envers …

Giro Empire EC70 Knit
Les Giro Empire EC70 Knit ce n’est pas ma grand-mère qui les a tricotées – photo Bike Café

Ce n’est pas ma grand-mère qui m’a tricoté mes chaussures : c’est Giro ! … Tricoter des guiboles en jargon cycliste signifie tourner rapidement les jambes. C’est ce que l’on fait généralement lors d’une séance de récup pour éliminer les toxines… Giro nous propose un autre genre de tricotage.

Giro Empire EC70 Knit
Les Giro Empire EC70 Knit … un look classique chic allié à une semelle techno – photo Bike Café

Nous les avions repérées ces belles E70 Knit lors de l’Eurobike 2017. Il suffisait de les regarder pour imaginer le confort que l’on pouvait espérer grâce à une telle matière. La réalité vient de rejoindre l’imagination, j’ai utilisé à Pâques ces chaussures “tricotées” sur un week-end de 280 km (2 fois 140) pendant lequel j’ai connu le froid, le chaud, la pluie et la grêle.

J’ai été un peu gonflé quand même de partir sur un long périple avec des chaussures neuves, tout juste sorties de la boîte. J’ai installé mes cales la veille du départ et hop : direction Vaison-la-Romaine en passant par le Luberon. Finalement j’ai complètement oublié ces chaussures neuves tant elles ont été confortables. Depuis j’en suis à 2 000 km environ avec. La chaleur est montée ces derniers temps et malgré leur couleur noire qui n’est pas la meilleure pour repousser les rayons du soleil, mes « arpions » respirent le bon air de Provence.

Le look

Côté look, il faut admettre que la chaussure fait son petit effet … Lors de cette longue sortie, pour me rendre à Pâques en Provence, Françoise et Florence, deux des femmes présentes dans notre peloton ont immédiatement remarqué mes “shoes” … “Elles sont belles tes chaussures …“, me disent-elles. Florence ajoute “En principe je ne remarque jamais les vélos et les accessoires des uns et des autres, mais cette fois j’ai repéré tes chaussures : elles sont superbes.” La beauté est subjective mais ces remarques venant de cyclistes assidues et pratiquantes rejoint ce que j’ai pensé en les voyant pour la première fois.

et le feel …

Giro Empire EC70 Knit
Les Giro Empire EC70 Knit … une bonne rigidité – photo Bike Café

Au niveau du ressenti c’est pareil. Je vous ai parlé plus haut de ma relative inconscience en partant comme ça direct sur 300 bornes en 2 jours avec des chaussures tout juste sorties de la boîte. Je les ai trouvées immédiatement confortables : forme du pied, précision du laçage, rendu de la semelle au niveau de la transmission de l’effort. Le petit détail c’est la patte élastique qui permet de coincer la boucle du lacet pour éviter qu’elle vole au vent et se délace en cours de route.

Giro Empire EC70 Knit
Une pause à l’ombre – Giro Empire EC70 Knit – photo Bike Café

Le feel c’est aussi cette sensation d’aération, surtout en ce moment avec une température autour des 30°C. L’air passe et la pluie roule : le tissu knit est traité DWR pour le rendre déperlant  … Attention ces chaussures, comme plein d’autres, ne sont pas étanches. En cas de pluie ou par temps très froid il faudra avoir recours à des couvre-chaussures. J’en ai fait l’expérience sous un orage qui m’a contraint à rouler 10 km sous une pluie battante. L’avantage du knit c’est que le pied sèche plus rapidement à l’intérieur de cette chaussure qui est plus ventilée que les modèles classiques.

Mon avis

Il serait facile de conclure qu’il ne s’agit là que d’un effet de style. Personnellement j’étais déjà convaincu par le laçage sur mes chaussures Scott et Mavic, celui des ces Giro ne fait que m’encourager dans cette voie car il permet un ajustement confortable. Je ne suis pas une machine à produire des watts, et ma recherche dans une chaussure est le confort et l’efficacité. L’ergonomie a également son importance. Mon pied relativement fin s’est tout de suite trouvé à son aise dans le chausson de la Giro Empire EC70. J’ai apprécié la “clim” de mes Giro et le maintien de l’avant pied et du talon. La rigidité de la semelle est tout à fait satisfaisante. Aurais-je trouvé chaussure à mon pied ?

Dans un test il convient de trouver quelques défauts, sinon les mauvaises langues vont encore trouver que je suis trop “gentil” ou qu’en l’occurence je fais du cirage de pompe … Alors disons que le tarif prix public de 230 € est un peu élevé. Mais en cherchant, surtout en période de solde, on peut trouver moins cher. J’ai également relevé un autre petit détail qui peut chagriner à l’usage : la languette couine un peu, surtout en danseuse lorsque le pied impulse le maximum d’effort. En frottant sur la tige elle émet un petit gémissement que j’ai vite stoppé en appliquant sur la languette un peu d’huile de pied de boeuf que j’utilise pour nourrir le cuir des selles anciennes mais un autre corps gras peu convenir.

Caractéristiques

Giro Empire EC70 Knit
Les Giro Empire EC70 Knit en détail – photo Bike Café

Les semelles sont équipées pour recevoir des cales fixées de façon classique par 3 vis. Un marquage avec de nombreux repères permet un ajustement fin du centrage des cales. Une protection de talon en caoutchouc, remplaçable, rend la marche un peu plus facile et protège la semelle de carbone d’une usure trop rapide.

  • Tricot Xnetic ™
  • Structure Bonded TPU
  • Pointe et talon renforcés en TPU
  • Traitement déperlant DWR
  • Lacets Empire
  • Semelle extérieure : Easton® EC70 carbone composite
  • Visserie en acier
  • Coussinets de talon remplaçables
  • Semelle intérieure : support de voûte plantaire en EVA moulé
  • Poids : 250 grammes (taille 42,5)

Cycl’ntrip dans les Pyrénées

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Cycl’nTrip
Col d'Aspin Pyrénées

Cet été les cols mythiques des Pyrénées seront réservés aux cyclistes à l’occasion du Pyrénées Cycl’nTrip. En effet, à l’initiative du Conseil Départemental des Hautes-Pyrénées et de Hautes-Pyrénées Tourisme Environnement, les cols mythiques des Pyrénées seront temporairement fermés à la circulation automobile du 30 juillet au 3 août.

Cycl’nTrip
Opération Cycl’nTrip dans les Pyrénées

Une occasion inédite pour les amateurs de vélo et d’ascensions de légende, de vivre une expérience hors-norme dans les meilleures conditions. Cette opération exceptionnelle a pour nom :

LE PYRÉNÉES CYCLN’TRIP

LES POINTS FORTS

  1. Chaque jour, de 9h à 12h, un, deux, trois cols sont fermés à la circulation automobile.
  2. Une opération entièrement gratuite et accessible à tous. Chacun roule à son rythme.
  3. Au choix 10 cols mythiques représentant 108km d’ascension dans l’un des plus hauts et des plus beaux domaines cyclables d’Europe.
  4. L’organisation est placée sous le signe de la convivialité, dans le plus pur esprit pyrénéen : pas d’inscription, pas d’heure fixe de départ, ravitaillement et souvenir offerts, passeport tamponné au sommet de chaque ascension.

Les cols au programme

Cycl’nTrip
Carte des cols pyrénéens Cycl’nTrip
  • JOUR 1 / lundi 30 juillet : cols de Peyresourde-Altiport 007, Val-Louron Azet, Col du PortetCycl’nTrip
  • JOUR 2 / mardi 31 juillet : col d’Aspin
  • JOUR 3 / mercredi 1er août : col du Tourmalet, montée de Luz Ardiden
  • JOUR 4 / jeudi 2 août : montée Hautacam, col de Couraduque
  • JOUR 5 / vendredi 3 août : cols des Bordères, du Soulor, de l’AubisqueCycl’nTrip

Une formule VIP

Prise en charge à 100%, aucun souci de logistique !

Pour ceux qui souhaitent participer à l’opération dans le cadre d’un séjour organisé pour s’éviter tous les tracas logistiques, la Boutique des Hautes-Pyrénées propose des services d’assistance d’accompagnement et d’organisation personnalisés. Ainsi, une équipe est mobilisée pour conseiller et assister les cyclistes et leurs accompagnants en les aidant à définir au mieux le circuit adapté à leurs envies et en organisant leur séjour selon leurs souhaits.

Tout est personnalisable : le nombre de jours, le confort et le type d’hébergement, les services souhaités, les activités parallèles pour les participants et les accompagnants.

Parmi les services proposés :

  • Réservation des hébergements
  • Transfert des bagages entre les étapes
  • Activités pour les accompagnants
  • Réservations d’un vélo électrique

Séjour Pyrénées Cycl’n Trip

6 nuits en hôtels 2*, 3* et 4* en B&B.

  • 5 demi-journées de randonnées à vélo sur des cols réservés aux cyclistes.
  • Transfert des participants d’Argelès-Gazost à Arreau (point de départ du séjour).
  • Transfert des bagages à chaque étape.
  • Mise à disposition de fiches techniques sur les cols et d’un road book sur les itinéraires.
  • Mise à disposition d’un guide pratique sur les activités touristiques à proximité.
  • à partir de 355 € / pers

Born to Ride : ou comment vivre différemment la même aventure

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Bike Café
Photo Bereflex

Chaque année, depuis 3 ans maintenant, le scénario du Born To Ride, le challenge d’endurance de Chilkoot – La Compagnie des Pionniers, est modifié au gré de l’imagination fertile de Luc Royer. En 2016, c’étaient les cathédrales, invitant les pionniers à relier, dans un pèlerinage curieux, le Puy-en-Velay à la Sagrada Familia à Barcelone. En 2017, c’étaient les monts pour d’autres pionniers devenus grimpeurs : Blauen, Grimsel, Simplon, Mottarone, Montgenèvre, Ventoux, Aigoual. Cette année, c’étaient les phares de la côte Atlantique, en commençant par celui de la pointe de l’Arcouest pour relier celui de Donastia à San Sebastián. A l’est, au centre et à l’ouest de l’hexagone, les pionniers sillonnent des parcours thématiques de plus de 1000 kilomètres, tous réunis pour quelques jours dans la quête d’une même destination.

Au départ de l’embarcadère de Bréhat il y avait affluence : 250 pionniers, le record du nombre d’inscrits était battu. Tous les profils cyclistes étaient représentés. Il y avait les baroudeurs bien connus, habitués des longues distances, mais également beaucoup de cyclistes qui allaient pour la première fois se lancer dans une telle aventure …

Curieux et admiratif d’un tel exploit j’ai cherché à recueillir, parmi ce peloton hétérogène animé par la même envie d’aventure, quelques témoignages. C’est intéressant de les entendre décrire, alors qu’ils participent tous à la même épreuve, leurs façons très différentes de la vivre.

Born to Ride
Réunis parfois pour le passage en groupe d’un bac, chacun repartira ensuite pour suivre le rythme de sa propre aventure – Photo Facebook Zéfal Born To Ride

Mathieu Gouriou

Mathieu était, avec Thomas Chateau, l’un des deux pilotes de l’opération MR4 Tour. Il s’élançait donc dans une double incertitude : une première grande aventure cycliste et un vélo inhabituel pour lui.

Mathieu devenu "pionnier" d'une aventure cycliste inconnue et pilote "essayeur" d'une nouvelle machine ...
Mathieu, devenu “pionnier” d’une aventure cycliste inconnue, et pilote “essayeur” d’une nouvelle machine …

« Je ne me souviens plus quand j’ai appuyé sur le bouton “Valider” du site de Chilkoot – La Compagnie des pionniers, pour entériner ma participation à ma première grande épopée cycliste mais ce dont je me souviens c’est que cet objectif est devenu une obsession ! Pour cette occasion, suite à un appel à candidatures lancé par JP Ferreira des cycles 2.11, j’avais été sélectionné pour être pilote testeur de son vélo MR4 équipé pour l’occasion pour la longue distance et agrémenté des sacoches Helmut Équipement. En acceptant ce challenge, je savais que je prenais un risque, le vélo allait-il me convenir ? aurais-je le temps de trouver les bons réglages ?

Sur l’épreuve, l’ensemble du matériel a été d’une fiabilité absolue, aucune avarie même pas une crevaison malgré les nombreuses pistes empruntées. Le vélo a réussi à se faire oublier. Lorsque je descendais du vélo après des journées de 14 ou 15 h de pédalage, je n’avais aucune douleur…rien ! Seule la selle m’a joué des tours…c’est une erreur, j’aurais dû prendre la mienne. Les conditions météo ont été particulièrement difficiles, les sacoches ont morflé, projections de boues, pluies incessantes, elles sont restées en place sur le vélo et étanches tout au long de l’épreuve… Les doutes que je pouvais avoir avant le départ se sont vite effacés, cette expérience MR4Tour a été une vraie réussite. »

Dan de Rosilles

Dan est un cycliste atypique. Il roule principalement sur des vélos d’occasion qu’il adapte à l’objectif cycliste qu’il s’est fixé. Par exemple, sur la base d’un ancien cadre acier Raleigh, il a monté un pignon fixe longue distance qui lui a permis de terminer l’an dernier “The Pirinexus Challenge” (360 km en gravel pignon fixe). Cette fois, sur le BTR, il s’alignait avec un confortable Fonlupt des années 90 en Columbus Thron sur lequel, aidé par Ultime Bike, il avait adapté un poste de pilotage longue distance et un système d’alimentation électrique. Avec ce vélo spécialement préparé pour le challenge, il a réalisé un parcours serein et efficace, prouvant que la préparation est en grande partie garante du succès.

Dan était l’un des cinq arlésiens du CALD (Cyclistes Arlésiens Longue Distance) initialement inscrits sur cette édition du Born To Ride. Il revient sur l’importance de la préparation au challenge :

Born To Ride
Le poste de pilotage de Dan de Rosilles dans la tempête, à quelques kilomètres de l’arrivée à San Sebastian

« Nous étions cinq arlésiens inscrits à ce challenge, mais seulement trois d’entre nous ont pu prendre le départ. Effectivement, la préparation à un tel événement fut longue et exigeante, Thierry et Jeff n’ont pas pu se préparer correctement pour cette année, donc ils ont préféré renoncer. Cela me paraît sage, car même si ce type d’épreuve fait rêver et soulève l’enthousiasme des cyclistes qui nous suivent sur les réseaux sociaux et lisent la presse spécialisée, il peut être risqué, voire dangereux de se lancer dans un défi de ce genre sans une parfaite préparation physique, psychologique, technique et logistique. Les sorties de plusieurs centaines de kilomètres de jour comme de nuit, quelque soit la météo, les réglages et l’équipement du vélo, l’alimentation, la sécurité, le routage, tous les détails ont de l’importance et doivent être travaillés plusieurs mois avant l’événement.

Toutes les aides sont les bienvenues : j’ai eu la chance d’avoir un partenariat avec Ultime Bike où l’on m’a conseillé une selle, un moyeu dynamo et de l’éclairage. Ce n’est pas rien, car cette préparation c’est beaucoup d’argent, de temps et d’énergie pour le cycliste, et c’est aussi beaucoup de patience et de compréhension de la part de son entourage (rire).

Mais c’est aussi génial parce que c’est de la créativité, de l’astuce, de la ruse, du jeu et de la camaraderie ! En tous cas le travail a payé, puisque Rémy, François et moi-même avons terminé le challenge dans le temps imparti, et sans souci majeur. Pas de doute, nous nous étions bien préparés : même la féroce tempête que j’ai essuyée à 40 km de l’arrivée, avec des geysers qui soulevaient les plaques d’égout devant ma roue ne m’a pas découragé. Pour ma part, cette première participation a été un vrai bonheur et me donne envie de recommencer l’année prochaine. Par contre, je suppose qu’avec l’expérience, la préparation sera plus simple et j’éviterais aussi des petites sottises de débutant pendant le parcours !»

Fanny Bensussan

Fanny a été la première fille à terminer ce BTR. Elle est arrivée dans le “top 10” devant pas mal de mecs. Son petit sourire sur cette photo en dit long sur son aisance et sa malice sur le vélo. Elle est ambassadrice de la boutique “L’Échappée belle” que nos lecteurs connaissent. Plusieurs membres de l’équipe étaient d’ailleurs présents sur le BTR dont Patrick Bénévent le boss du magasin.

Born to Ride
Fanny Bensussan – Photo Bereflex

« Faux départ, sur 500 mètres : j’ai quitté ma trace, suivi le groupe, avant de me reprendre. Ce Born To Ride, ce serait mon chemin, mon rythme. J’ai repris ma route à la bifurcation suivante.

Les premiers 400 km ont été partagés avec d’autres solitaires, qui ne prenaient pas les roues des pelotons. On s’est accompagné et perdu, concentrés sur nos sensations personnelles et avec l’intention de conserver l’allure qui nous ferait durer. Ces compagnons de quelques heures m’ont tenue éveillée ; des conversations distillées au bon moment, lorsque l’attention se relâche et quand la fatigue prend.

Seule ensuite, je me suis écoutée. Ce n’est pas simple de canaliser des idées fugaces, surtout quand on est du genre silencieux. Toutes les pensées qui traversent l’esprit, je les verbalise sur la route. Je chante et je parle pour me réveiller. De vive voix, parfois même à tue-tête, j’ai dit à la nuit qu’elle me fatiguait, j’ai demandé au soleil de se lever et aux villages de s’ouvrir. J’ai rigolé des panneaux, des oiseaux, du vent, j’ai dit n’importe quoi au vent. J’espère ne pas avoir troublé le sommeil de cyclistes dans des abri-bus.

Je m’arrête sur le bord de la route quand le sommeil devient pressant, je mange exactement quand j’ai faim, en faisant fi de mes propres défis (attendre le prochain rayon de soleil, atteindre le village suivant, rouler encore 20 km). Les sensations sont parfois bruyantes.

J’ai fait taire aussi toutes ces voix. Pour ne pas être pressée de rattraper quelqu’un devant soi, attraper un bac, distancer la voiture-balai, il ne faut pas s’arrêter plus que de raison. Je m’écoute, mais sans complaisance. Le silence laisse alors la place aux sensations essentielles de plaisir, et à la liberté. »

Suivez Fanny sur son blog car en plus de ses qualités cyclistes Fanny raconte très bien ses aventures. 

Guillaume Farges

Certains cyclistes s’expriment par l’écrit d’autres comme Guillaume sont plus à l’aise avec l’image. Il a vu plein de choses Guillaume avec le regard “optique” de sa caméra qui a enregistré les paysages et les sourires des gens croisés.

Jean-Yves Couput

La curiosité de Jean-Yves est toujours en éveil. Ce cycliste a connu toutes les pratiques du vélo : route, piste, VTT, gravel, … Certains de ses proches lui ont souvent reproché de (trop) chercher à se mettre en danger. Mais Jean-Yves ne raisonne pas comme cela, il vit comme cela ! Dans la vie, soit on emprunte le chemin de tout le monde, soit on cherche un nouveau chemin, soit on avance à l’instinct. Jean-Yves a toujours considéré les choses de la vie de la même façon, en faisant ses choix à partir de trois possibilités, parce qu’une seule est un non choix, et que deux sont un dilemme. Une mauvaise chute quelques semaines avant le BTR l’a amené au départ handicapé par des séquelles qu’il a surmontées en serrant les dents pour terminer ce parcours de longue distance en auto-suffisance qui constituait une première pour lui.

Born to Ride
Photo Bereflex

« Cette BTR a commencé un soir d’Automne comme les plus belles histoires de ma vie ont toujours commencé… Une décision, prise sur un coup de tête, en une fraction de seconde, avant d’avoir évalué ses conséquences, ses implications, l’ampleur du challenge.

En vélo, je me suis toujours fié à mon instinct, peut-être une réminiscence de mon passé de “pistard” et de “sprinter”. C’est bien cette dernière philosophie qui m’a façonné, dans mon parcours personnel tout autant que professionnel. Au fil des ans, j’ai malheureusement versé dans la facilité, suivi plus que créé, amélioré et optimisé plus qu’embrassé l’incertitude et la prise de risque. Cette BTR devenait forcément ma bouée, un pont entre mon vrai moi (pragmatiquement aventureux) et mon moi social, plus attendu qu’inattendu, et devenu ennuyeusement trop prévisible.

Cette BTR aura été pleine de symboles pour moi. D’abord celui d’une certaine renaissance, enfin…! Me reconnecter avec la folie de mes 20 ans et partir de Bréhat en mode supersonique, parcourant 37 km la première heure et pointant en troisième position à Saint-Mathieu après 170 kilomètres. Tiens tiens, la BTR serait-elle une course (aussi) ? Advienne que pourra… parce que c’était tellement bon !

Me remettre en danger, au sens propre comme au sens figuré. Partager la route avec ses prédateurs à quatre roues pendant 1200 kilomètres et trois nuits peut sembler fou à certains. En certaines circonstances, cela peut l’être, comme ces 20 derniers kilomètres de nuit vers San Sebastian roulés, sur une autoroute interdite aux vélos. J’y ai pourtant ressenti tellement de puissance, de maîtrise, de contrôle…

Ensuite, ces frontières naturelles, symboles de réunion, de pansements posés sur des blessures géographiques. Le pont de Saint-Nazaire que j’ai volontairement pris soin de savourer, en pleine nuit, et le bateau me faisant traverser la Gironde. Oui, blessures géographiques, mais sutures culturelles et thérapeutiques psychologiques me ramenant à chaque fois bien plus près de ma quête que les quelques kilomètres que représentaient ces passages initiatiques.

L’amitié, la solidarité aussi… Jamais je n’oublierai mes amis du RCC, Julien, Raphaël, Xavier, qui n’ont pas accepté de me laisser à mon triste sort, à 3 heures du matin, sous l’orage, victime d’une pernicieuse fringale. Jamais je n’oublierai le pincement au coeur ressenti en abandonnant en pleine nuit l’un d’entre nous, Romain, genou hors d’usage, dans les lugubres toilettes d’école de Hourtin. Jamais je n’oublierai le visage dépité de Juan à quelques encablures de l’arrivée, une roue arrière détruite dans une main, et la détermination de rejoindre le but dans les yeux.

Mon petit moi… celui que je n’aime pas, dont je ne suis pas fier, qui fait que mon ego, mon instinct de survie, mes intérêts personnels prennent le dessus sur le collectif (jamais je n’oublierai le mal-être ressenti en forçant Xavier et Patrick à me suivre en prenant des risques qu’ils ne voulaient pas prendre en arrivant sur San Sebastian).

La confiance… Cette BTR m’a réinjecté une dose de vaccin de confiance. Il faut se dire que la voie que l’on a choisie, pour le matériel, le parcours, la préparation physique, est la bonne et nous mènera à bon port. Évidemment, cela ne marche pas toujours comme on l’aurait voulu, mais c’est en se cassant la gueule que l’on apprend à se relever, n’est-ce pas ?

Cette BTR aura été un renouveau, une connexion, une re-connexion, une transition, une célébration, une initiation, une révélation, de la conviction, de l’admiration, de la détermination, de l’abnégation. Tout cela en trois jours, trois nuits… et une heure ! »

Paul Galea

Paul est devenu un spécialiste des épreuves de longue distance. Ce n’est pas un compétiteur mais il aime pousser son effort au maximum : c’est son truc. C’est ainsi qu’on le retrouve souvent devant dans ces grandes épreuves car il peut rester longtemps sur la selle en tenant un rythme élevé. Toujours le sourire, il ne cherche pas à battre les autres mais à se battre contre lui-même et réaliser à chaque fois la meilleure performance. Il est encore arrivé premier à Donastia avec son copain Thomas Dupin.

Born to Ride
Le coureur masqué – photo de Thomas Dupin

« Bon, je dois avouer que je ne suis pas très enthousiaste à l’idée de rouler dans l’Ouest de la France, loin des massifs montagneux qui ont fait de l’édition 2017 l’une de mes plus belles escapades cyclistes.

Je m’inscris donc sur la liste d’attente mise en place par Luc en espérant secrètement être retenu. Après tout, j’ai affronté la Bretagne il y a un mois lors de la Gravel Tro Breizh, la découverte de nouvelles contrées fait partie de l’esprit Chilkoot (pour un sudiste comme moi, sortir du quart Sud Est de la France constitue déjà une aventure !).

Cet engouement pour ce type d’épreuve est le reflet de l’émergence d’une nouvelle pratique cycliste, ou plutôt devrais-je dire d’une version dépoussiérée du cyclotourisme. Deux écoles se démarquent : celle des ultras qui vont rationaliser les temps d’arrêt et repousser leurs limites en rognant sur les heures de sommeil, et celle des contemplatifs (dans le sens noble du terme) qui vont prendre plus de temps à savourer le voyage. Dans les deux cas, la recherche du plaisir reste le but final, même si les moyens pour y arriver sont différents.

Pour ma part, je me situe dans la première catégorie, car même si je ne suis pas un compétiteur pur je dois avouer que parcourir de telles distances « non-stop » en essayant d’aller au bout de soi-même est assez jouissif.»

Frédéric Rivol

Avec sa casquette et son vélo Pashley au look années 30, Frédéric a été l’une des vedettes du paddock du BTR. Il soigne en pédalant un “burn out” dont il a été victime. Il a gagné son brassard de départ en remportant le concours photo doté du précieux sésame qui allait lui permettre d’errer de phare en phare.

Born to Ride
Un BTR version à l’ancienne pour Frédéric qui n’est pas adepte des GPS – Photo Bereflex

« C’est avec à peine 1000 km dans les jambes que je me présentais au départ de ce BTR. Cherchant à pimenter à chaque fois mes expériences cyclistes, j’ai choisi de faire la route à l’ancienne avec un vélo Pashley, réplique d’un vélo de 1930. Mon bagage était aussi “old fashion” et mon inaptitude à la navigation GPS m’obligeait à rester classiquement à suivre une carte. Cela allait me changer du vélo avec dérailleur que j’avais pour la Vézelay – Barcelone.

Avec un montage single speed 42 x 19 je pensais pouvoir passer partout. Ça a été le cas notamment dans la partie bretonne et son relief plus marqué. J’étais un peu plus pénalisé dans les parties plates et descendantes. Je suis parti un peu chargé espérant couvrir 250 à 300 km par jour. En fait rien ne s’est passé vraiment comme prévu. On saute de groupe en groupe pour le plaisir de l’échange et du partage. La première partie s’est bien déroulée et je n’ai mis que 2 fois pied à terre pour finir quelques cotes sévères sans aller vraiment moins vite que ceux qui restaient sur leurs vélos, arcboutés sur leurs machines. 

Après cette partie bretonne, qui s’annonçait difficile, la suite vendéenne aurait dû être facile. C’était sans compter sur un mal de cul devenu insupportable. Je préfère dire que j’ai arrêté à Rochefort plutôt que de parler d’abandon. La situation était devenue difficile pour moi, souffrance, annonce d’une météo catastrophique, problème potentiel de logistique, … j’ai donc préféré rester sur de bonnes impressions et arrêter là mon aventure. Je remercie mon vélo qui a été un excellent compagnon de route pendant cette balade de 700 km. C’est lui qui a été le héros de mon aventure.»

François Paoletti

François est journaliste, écrivain et inventeur lui-même d’aventures à vélo. Auteur de plusieurs livres sur le vélo, il a récemment publié l’ouvrage “Miroir du Tour”. Il est “ambassadeur” des marques Time et Mavic qui l’aident à réaliser ses aventures. Cette fois l’océan Atlantique lui a reflété un autre miroir : celui de l’aventure entre amis.

Born to Ride
François Paoletti – Photo Bereflex

« Quand les uns dorment les autres roulent. Ou ni l’un ni l’autre quand on manque d’habitude. Sans forfanterie, nous avons passé une nuit merveilleuse dans un hôtel Formule 1 de Saint-Nazaire, avant de franchir le pont du même nom pour reprendre la route. Nous avons pris des bateaux à travers un golfe (du Morbihan), un estuaire (de la Gironde), dormi une nuit encore et aperçu l’Ile aux Oiseaux flottant sur le bassin d’Arcachon. Nous avons ri beaucoup, mangé plus encore, reçu la pluie, souffert de trop de temps passé en selle et partagé nos efforts sans souci de comptabilité. Nous ne nous sommes perdus qu’une fois ou deux, un peu par négligence, la leçon c’est sûr sera retenue.

Nous sommes arrivés en Espagne bien avant nos plus folles espérances. Et alors ? puisque le Born To Ride n’est pas une course. Puisqu’il n’y a rien à gagner. Puisque nous n’avions d’autre ambition, paraît-il, que rallier l’arrivée.

Les choses sont sans doute un peu plus compliquées en vérité et on manquerait d’honnêteté en affirmant que la compétition est totalement absente d’une telle épreuve. Certains y viennent d’ailleurs pour préparer ouvertement des échéances encore plus difficiles. Pour d’autres, j’en fais partie, elle a permis de s’approcher de certaines limites. De pousser le corps et l’esprit un peu plus loin qu’à l’habitude. De se prouver ce dont on est capable. Par orgueil, par défi, plaisir vain mais ô combien intense. Façon de conjurer le temps qui passe, même s’il finit par transformer les rochers en sable et forcément par l’emporter. »

Fabian Tilquin

Fabian s’est mis au vélo il y a 5 ans et depuis il ne cesse d’allonger les distances. Il nous avait fait un très beau récit d‘une aventure en Bikepacking entre Turin et Namur. Voici quelques extraits de sa vison tempétueuse de la BTR.

Born to Ride
Fabian Tilquin

« C’est le nez dans les étoiles qu’il écrit ce post au CP3 (l’avant dernier) bouclé : des hauts et des bas aujourd’hui. Depuis le départ, à part les 30 premiers kms, je roule seul. Une fatigue mentale, une sorte de lassitude parfois me tombe dessus et me coupe les jambes. Et puis je repars, grâce entre-autres aux encouragements que je reçois …

Jack et moi, nous progressons droit devant. San Sebastian n’est plus loin. Ce n’est plus simplement de la pluie et du vent, il s’agit à présent d’une tempête. Le vent nous stoppe, même dans les descentes, nous oblige à des écarts. Les voitures et camions doivent freiner, nous éviter. C’est de l’inconscience, mais ce leitmotiv, « il faut avancer », que je traîne depuis 4 jours me guide vers l’avant. Pas un instant, je n’imagine faire demi-tour, ou mettre pied à terre (ce que d’autres, plus réfléchis, feront !). Je me bats contre les bourrasques, jusqu’à ce que je sois projeté contre la balustrade ; mon vélo se soulève, le vent passe par-dessous, et me voilà soulevé dans les airs. Je retombe de l’autre côté, sur le gazon, à un bon mètre des falaises et de l’océan qui se déchire en contrebas. Je repars, non sans mal, mais je n’ai plus de jambes. Je suis à l’arrêt dans chaque montée, Jack m’attend patiemment. L’Espagne enfin. Je hurle face au vent, face à la pluie : j’y suis. »

Son récit complet sur la page du groupe au comptoir du gravel

Didier Weemaels

Didier est un cycliste performant, il a été parmi les premiers à rejoindre le phare de la Donastia. Il a roulé en solitaire selon un programme bien précis qui lui a permis de boucler le périple en 52 heures.

Born to Ride
Les 3 premiers à avoir atteint Donastia – photo Chilkoot

« Ce genre d’épreuve est un véritable pôle d’attractions pour les fans d’aventures en 2 roues venus des 4 coins de l’Europe. Chacun y arrive avec ses certitudes et ses incertitudes pour affronter les 1100 km séparant Bréhat de San Sebastian.

En ce qui concerne mes certitudes, je savais que je pouvais compter sur mon matériel pour rallier l’arrivée ainsi que sur ma préparation physique de cette première partie de saison ; celle-ci s’étant passée dans les meilleures conditions. Quant à mes incertitudes, j’en avais deux : la météo et pouvoir effectuer le parcours en 2 étapes avec un minimum de sommeil.

Mission accomplie ! J’ai effectué ce “ Zéfal Born To Ride 2018 ” 99% en solo et en respectant exactement mon “plan” de départ. Mes incertitudes du départ se sont envolées ! Je suis donc 100% satisfait de moi et de mon matériel. De très bonne augure pour mes futures aventures.»

Lire son récit complet sur la page facebook de la BTR

Jean-Acier Danès

Jean-Acier Danès alias « Daynes » a 20 ans. C’est un jeune lyonnais amoureux de littérature et d’aventure. Il s’est lancé dans le monde de la longue-distance (plus de 200 km par jour) influencé par les pionniers de la course Transcontinentale. On le voit souvent sur des événements organisés par Chilkoot. Ces longues sorties à vélo lui ont inspiré un ouvrage “Bicyclettres” publié cette année aux éditions du Seuil. Il a réalisé ce BTR en pignon fixe … bravo.

Born to Ride
Jean Acier à droite avec sa bande copains – photo Bereflex

« Camping des Flots bleus, il est 7h30 du matin et les pluies sont diluviennes, encore, quand nous repartons. Cette longue distance, pour la bande que nous formons, est décidément l’aventure d’un corps étranger. La première nuit, nous avons été athlètes en jouant avec les performances jusqu’au lever du soleil. Ensuite, nous avons été des gourmets qui goutions à toutes les tables et qui dormions sur les banquettes après déjeuner comme des consuls après leur banquet. Au pont de Saint-Nazaire, nous sommes des aviateurs lorsque nous planons à fond de pignon sur le grand descendant suspendu dans les vents.  Bientôt nous irons traverser les pineraies des Landes comme on se faufile à travers les dents d’un peigne. C’est en effectuant la liaison Biarritz – Saint-Jean-de-Luz que nous enfilerons nos cirés de marins et que nous prendrons leurs yeux plissés en patte d’oie, pas la mauvaise visibilité et les projections de flotte.

Depuis deux jours, de la pluie, toujours. Nous gardons nous bons sourires malgré l’usure qui nous taraude. Il y a dans le peloton « Tony-bi » et Matthieu « Perruss’ », Matthieu « Manivelle », Denis, Fabrice, Nicolas, et moi-même. Quelques-uns d’entre nous utilisent des vélos à pignon fixe, braquets plus ou moins égaux, qui synchronisent nos allures et harmonisent nos routes. Tous : nous utilisons des vélos artisanaux en acier

Derrière notre bungalow, au camping des flots bleus ce matin, les hauteurs balayées par les vents de la dune du Pilat font un bruit d’autoroute majestueuse. Les vestes de pluie, encore humides de la nuit, se referment. Nous replongeons.

Depuis deux jours de la pluie, toujours. La première nuit nous avons été épargnés. En arrivant au premier checkpoint, le Phare Saint-Matthieu, il faisait nuit noire mais le temps nous berçait encore dans sa clémence. Beaucoup, à la première halte, se plaignaient « C’est pas plat la Bretagne, Ah ça ! C’est pas plat du tout. » Ils s’enfuient immédiatement vers la fin de la nuit en cherchant un autre amer, phare ou panneau.

Nous comptons sur une arrivée proche : le Cap Ferret et Arcachon marquent la moitié finale de notre vertige kilométrique. Cette ligne de partage des eaux nous reflète : nous voulons en finir avec la pluie et les routes monotones, nous voulons arriver. Pourtant, on ne veut pas quitter les copains, on veut s’éterniser, durer, s’enliser dans les repas au bord de la mer, comme à Arcachon après ma traditionnelle baignade du jour.

Pour l’heure, les villes écrasées de nuages se remplacent : il y a eu Brest la nuit, Brest au petit matin, Saint-Nazaire, Royan. L’une à l’autre, nous prenions corps avec l’humidité. C’est dans une tempête déchainée, que nous effectuons la liaison Biarritz – San Sebastian. Le cahotage est rendu dangereux les forts coups de balais du vent. Nous ne sommes rien qu’une bande de pote qui lutte sous la pluie, aussi, quand une éclaircie nous permet de sécher, nous profitons spontanément d’un peu d’air chaud, d’un paysage, tout devient plus joli. Mais l’éclaircie dure à peine et perpétuellement nous sommes effacés, lavés par les heures comme par l’Océan que nous longeons. Quelques fois d’ailleurs, nous l’avons prudemment traversé : de Locmariaquer à Port Navalo – un bac,  de Royan au Verdon – un autre. Et ainsi de suite. Trois traversées, dont l’une de la main à la main, avec un passeur qui sangle à peine nos vélos sur le pont supérieur d’un gros insubmersible en inox. Trois traversées plus tard, le compte est bon mais la bataille que nous pensions navale est une bataille mentale. Après la pluie, les lignes droites.

De la côte Atlantique où, plus jeune, j’ai beaucoup sillonné les ports, je retiendrais cette fois-ci ni La Baule, ni la Turballe, ni les Sables d’Olonne ni les îles, mais tout au plus quelques ponts énormes sur lesquels nos pulsations s’emballent, des routes en corniche, un ruisseau au bord d’un sentier infesté de moustiques au soleil couchant. Sur cette côte Atlantique, ai-je trouvé ce que j’étais venu chercher, en tirant les deux fils de mon quotidien pour me suspendre, comme une marionnette qui s’élève au-dessus d’une scène ?

J’y ai croisé des plus humbles confidences et des belles amitiés, parfois. Car par joie nous roulions entre copains dans ce paysage rendu d’autant plus morne qu’il fut trempé comme une aquarelle baveuse.

Une aventure ? Un défi ? Sans aucun doute, car ne persiste à l’arrivée qu’un goût aigre, de chair, dans la bouche. Le goût de l’effort et de la route, tout cela prend sens.

  « Inoxydable », dit ma monture en acier. Inoxydable ? Aucun de nous l’est vraiment, inoxydable. Nous avons eu nos coups de gueule, nos élans d’authenticité, nos quêtes de Cetavlon ou de crème apaisante en tout genre, nos éclats de rire en pillant les stocks de Kouign-amann, nos moments bénis vers celui qui comme un prophète débusquait des bouteilles de Coca à l’embouchure de nulle part, nos outrages pour ceux qui ont voulu faire atteinte à notre joie. Mais nous n’avons cessé d’avancer : tel est le seul secret.

Quelle était la promesse de pionnier que nous pensions retrouver désormais ? Quels splendeurs de plus souhaitions nous ressentir, comme au retour de nos premiers voyages ? Quels hommes pensions nous devenir ? Ces questions n’ont plus de sens confrontées aux immenses amitiés qui nous surprennent parfois : à l’arrivée, dans le regard marqué de l’un d’entre nous, nous débusquons chacun notre justification à tout cela. Et il se remet à faire beau tandis que nous nous dirigeons vers les restaurants du vieux Donostia…»

Vous pourrez retrouver plein de récits et de nombreuses photos et vidéo sur la page du groupe facebook du Zéfal Born to Ride Challenge : https://www.facebook.com/groups/610768062413269/

Comme cette vidéo de Zéfal

Ou encore celle-ci de Michel Vandermeerschen qui relate les aventures des cyclistes belges Tom et Eddy …

Un enfant un vélo … opération solidarité avec Century 21

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Pour sa 2ème année sur la Grande Boucle, le réseau immobilier reconduit son opération phare « Un enfant, un vélo », parrainée par Bernard Hinault.Tout au long du mois de juin et jusqu’au passage du Tour de France, le grand public est invité à venir déposer dans l’une des 10 agences CENTURY 21 participantes, situées dans une ville départ ou arrivée du parcours 2018, des vélos pour enfants en parfait état de marche dont ils n’ont plus l’usage, et  auxquels ils souhaitent donner une seconde vie.

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Ces vélos seront offerts aux enfants des associations locales partenaires en juillet prochain, à l’occasion du passage du Tour de France 2018.

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La carte des agences qui vont participer

Pour faire en sorte que les enfants puissent, eux aussi, profiter pleinement de la magie du Tour de France, le Réseau CENTURY 21 a, dès sa première participation au Tour de France l’an passé, mis en place une opération nationale, intitulée « Un enfant, un vélo » destinée à collecter des vélos pour enfants en parfait état de marche. Avec une ambition : leur offrir une seconde vie auprès d’enfants défavorisés. Un dispositif novateur sur un événement itinérant, qui s’inspire du succès de l’opération organisée depuis 2013 par le réseau d’agences, visant à collecter des jouets pour les fêtes de Noël. Depuis 5 ans, ce sont ainsi près de 2 millions de jouets qui ont déjà été redistribués à des enfants défavorisés !

Nouveauté pour 2018 … 100 Km = 1 vélo.

En 2018, afin de donner une nouvelle dimension à cette opération solidaire, CENTURY 21 lance en parallèle le challenge participatif « Un enfant, Un vélo » et propose à tous les aficionados de la petite reine de mouiller le maillot pour la bonne cause !

Rien de plus simple : 100 Km = 1 vélo.

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L’opération sur facebook

Depuis début juin, chacune de vos sorties à vélo peut être comptabilisée dans le cadre de ce challenge : chaque fraction de 100 km cumulés permettra d’offrir un vélo à un enfant.

Il vous suffit pour cela d’être équipé d’un appareil connecté permettant d’enregistrer la distance parcourue et de poster une photo de votre parcours sur les réseaux sociaux de CENTURY 21.

Le compteur ne s’arrêtera que lorsque le public aura parcouru la distance de 10 000km : Century 21 France offrira alors 100 vélos supplémentaires aux 10 agences participant à l’opération, soit 10 vélos par agence.

Infos et détail sur l’opération

#tdfcentury21 #1enfant1velo

Peut-on réussir la Born To Ride sans passer le bac ?

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Peut-on réussir la BTR sans passer le bac ? C’est une question qui est doublement d’actualité. Elle aurait pu être récemment un bon sujet d’examen pour les étudiants devant la page blanche de l’épreuve de philo du bac. Elle a surtout été la preuve que c’était possible, par la volonté de Stéphanie et David, qui ont dû attendre 5 jours pour avoir la réponse à cette question.

Pour les non-initiés – il deviennent de plus en plus rares dans le monde cycliste – la BTR signifie “Born to Ride” … Alors, si nous ne sommes pas tous nés pour rouler aussi longtemps, on commence, depuis 3 éditions à savoir où Luc Royer (le génial inventeur de la formule) veut envoyer les participants de cette épreuve de longue distance à vélo. Cette fois la BTR prenait la direction de nos côtes occidentales : “Pleins phares” … Une balade de 1200 kilomètres à accomplir en moins de 110 heures.

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Le profil cycliste des participants à cette BTR est très différents. Il y a les “gros rouleurs” comme Paul, Didier et Thomas qui vont atteindre l’arrivée, comme des avions de chasse en 2 jours et 3 nuits, ne dormant pratiquement pas. Pas loin derrière eux il y a des cyclistes confirmés qui préparent aussi la TCR (Trans Continental Race) et qui profitent de cette BTR pour peaufiner leur entraînement et la mise au point de leur matériel. Et puis, il y a les autres et ceux comme Stéphanie et David dont le seul objectif sera de finir en profitant au maximum des paysages, en dormant de courtes nuits et en décidant de ne pas emprunter les nombreux bacs côtiers qui pourraient raccourcir le périple. Après tout, chacun peut choisir son aventure dans un scénario très libre, un peu à la Lelouch, écrit par le metteur en scène Luc Royer.

Rouler à deux …

Stéphanie et David roulent à deux dans la vie comme sur le vélo.

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Stéphanie et David les auteurs de ce récit

La Born To Ride est entrée dans nos vies au hasard d’un partage sur facebook et/ou d’un article dans 200, difficile de s’en souvenir précisément. Rodés à quelques traversées hexagonales ces dernières années dans des conditions tendant vers le “light”, la BTR devenait au fil du temps et de nos sorties vélo un challenge qui semblait être à notre portée. Difficile tout de même d’évaluer le niveau nécessaire pour affronter les 1200 km en 4,5 jours. Le Rapha Festive 500 organisé à point nommé fin 2017 avant la validation des inscriptions nous aura permis de nous rassurer un peu : 500 km réalisés majoritairement de nuit, sous la pluie et le vent … prémonitoire ?», explique David.

J’avais raté l’inscription à l’édition 2017. Tant mieux, au fond, je n’étais pas prête. Je n’avais pas le vélo non plus… Mais depuis, grâce à ma nouvelle monture, les 4000 km avalés cette année, et l’expérience de quelques trips et de quelques 200, même si l’esprit pionnier m’échappe toujours un peu, je sens que l’aventure va être belle. Surtout partagée avec la Flèche (David)», précise Stéphanie.

Récit et photos de Stéphanie et David …Ils nous donnent chacun leur vision de l’aventure : parole à eux …

Arrivés sur site l’avant-veille du départ pour cause de grèves, nous en profitons pour découvrir la région : mer, mouettes, cidre et galettes. Nous nous déplaçons à vélo, sans forcer sur les pédales afin de nous préserver les jambes. Mais même sans effort, Stéphanie sent du jeu dans son boitier de pédalier … Pourtant nous venions de le démonter pour le regraisser en préparation de la BTR. Un nouveau démontage s’impose, et après avoir trouvé la clef BTR de 1.5 mm, dans une petite boutique du centre de Paimpol pour un gros budget de 50 centimes, le problème sera réglé.

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Pique-nique face à la mer à l’Arcouest …

David : Le jour J, pique-nique face à la mer à l’Arcouest où le départ est prévu à 22h, avant de rejoindre le camping tout proche pour l’enregistrement, une bonne sieste au soleil et le dîner de groupe : galettes au menu bien évidemment !

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Briefing de départ, focus sur le plaisir et la sécurité avant le désormais mythique “Bon voyage !”

Stéphanie : 1er jour, 21 h 15. Il est beau Luc avec sa veste blanche. Armé de son haut parleur playmobil, il nous rappelle les règles de la Born To Ride. Il nous invite à la vigilance, à la prudence et surtout à profiter de chaque instant. Et de conclure, en s’adressant tout particulièrement à ceux qui se réjouissent de l’absence de cols et qui oublient que le vent peut être bon compagnon et la Bretagne joliment vallonée “Bon voyaaaaaage !

Bon voyage !

David – Enfin le départ ! Après 1 km, nous quittons la départementale comme 10% du peloton de gilets fluos pour bifurquer à droite sur une petite route de campagne. Notre itinéraire vers Donostia est tout tracé : nous avons choisi d’éviter au maximum les grands axes pour limiter les risques d’accident et de planifier finement le trajet pour nous concentrer sur la route, rouler et profiter.
Autre point clef de notre stratégie, le sommeil : à moins de rouler très vite, il est impossible d’arriver à destination dans le délai imparti sans sacrifier de longues heures de récupération. Une amélioration sensible de notre vitesse moyenne étant hors de notre portée, nous avons donc raccourci les nuits au maximum, mais en essayant de ne pas trop troubler notre rythme biologique. Après 2 h de route “seulement”, nous nous arrêtons pour une – courte – nuit.

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Départ de la 1ère vague, de notre vague, avec un quart d’heure d’avance

Stéphanie – 1er jour, 21h45. Départ de la 1ère vague – notre vague – avec un quart d’heure d’avance. Le soleil couchant est magnifique. Nous avons choisi de rouler sur petites routes uniquement. À 500 m, juste après la 1ère montée, nous tournons donc à droite et quittons donc le peloton. Quelques BTRistes devant roulent à vive allure. Nous les laissons filer. Sur les 40 km nous séparant de notre point dodo, nous en croiserons quelques-uns. L’un nous doublera à fond’balle, en nous saluant. Sans doute aura-t-il coché sa 1ère croix quand nous reprendrons la route le lendemain à 4 heures.

En route vers le CP1

David – Samedi 3h20. Le réveil sonne. Nous remballons les affaires ; avec un cerveau encore en mode sommeil et le manque d’habitude pour ranger les choses à leur place les gestes ne sont pas précis. Petit déjeuner rapide, je me force à manger plus que ce que dicte mon appétit vu le programme de la journée. Départ à peu ou prou 4h, comme prévu. La région est vallonée, les petites routes de notre itinéraire ne sont pas éclairées et sans bandes blanches la visibilité sous cette nuit encore noire est limitée : la vitesse moyenne s’en fait sentir.

Même si en ces contrées occidentales le soleil se lève 30mn plus tard que dans ch’nord, sa douce lumière apparaît peu à peu. Soudain, entre chien et loup, apparaît au loin l’éclairage arrière d’un rider au gilet fluo ! Nous qui pensions que le groupe avait roulé toute la nuit, ça rassure un peu de constater que nous ne sommes pas les seuls à avoir choisi de dormir malgré tout. Voyant que l’éclairage rouge se rapproche petit à petit, j’appuie un peu plus sur les pédales pour essayer de le raccrocher et de procéder aux salutations du matin. C’est sans compter sur Stéphanie, qui s’était éloignée dans mon rétro et qui finit par égosiller un “À gauche !” voyant que je filais tout droit vers mon étoile rouge sans me préoccuper des indications du GPS …

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Regarde, le jour se lèèèève ♪♫♬

Le jour s’installe enfin, ce qui permet de rouler plus confortablement. Les kilomètres s’enchaînent, jusqu’à une première boulangerie ouverte qui s’impose sur le trajet (Landerneau, après 84km) et où nous attendent deux ZBTRistes avec qui nous échangeons quelques mots. Plein de gras et de sucre en mode paddock, nous repartons rapidement.

Arrivés dans l’agglomération de Brest peu après, nous croisons un premier rider puis très vite quelques autres … en sens inverse !? Nous comprenons qu’ils ont déjà fait l’aller et le retour entre Brest et le CheckPoint 1, ce qu’il signifie qu’ils ont ~70 km d’avance sur nous. Petit moment de doute quant à notre stratégie, mais restons zen, nous sommes dans les temps et tout se passe bien.

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Nous nous forçons à prendre une photo souvenir sous le phare malgré les conditions météo

Mais le ciel se couvre et quelques coups de pédales plus tard, devient menaçant. La pluie s’installe, pas le petit crachin mais bien la grosse drache comme on dit chez nous. Elle ne nous quittera pas avant plusieurs heures, et nous arrivons au CP1 sous une pluie battante. Luc, bien au sec dans sa camionnette nous fait signe d’aller jusqu’au 2ème camion où est installée la logistique. Tamponnage de carte, puis nous nous forçons à prendre une photo souvenir sous le phare malgré les conditions météo. En repassant devant Luc, il nous lâche un “Allez, on lâche rien !”. Encouragement sympa et plein de bonnes intentions mais qui nous fait un effet mitigé au moral.

Paye ton Armorique

Avec son “Bon voyage !” Luc nous avait prévenu et promis quelques surprises verticales. Après avoir remonté le tracé jusque Brest, il est en effet temps de s’attaquer au massif armoricain, “une des parties visibles d’une ancienne chaîne de montagnes” d’après Wikipédia.

Et en effet, le reste de la journée est rythmé par l’enchaînement de montagnes russes, avec une mention spéciale pour la traversée Pont-de-Buis-lès-Quimerch, village encaissé dans une vallée quasi alpine aux pentes raidasses ! Heureusement, la météo s’améliore et nous profitons de très belles éclaircies, ce qui permet de bien sécher les vêtements de pluie. Les jambes suivent bien malgré tout, nos quelques sorties longues dans les monts et ardennes flamandes ont payé même si les ascensions n’y sont jamais aussi longues. Nous doublons tranquillement quelques riders dans des côtes aux pentes raisonnables mais très longues, gros clin d’oeil à Frédéric IV Ricol et son Pashley qui auront bien délecté les participants avec leur esprit vintage incroyable !

Le dénivelé impacte notre vitesse moyenne, nous arrivons à Hennebont un peu en retard, après 303,5km de route sur la journée. Super accueil à l’Ibis Budget où la BTR est connue pour avoir vu passer en journée certains riders du peloton de tête qui y ont piqué un petit somme. Repas rapide juste à côté avant d’écraser l’oreiller.
Stéphanie – 2ème jour. La nuit est noire. Plusieurs éclairs. L’orage nous tourne autour. Finalement nous l’éviterons. Pas la pluie. Nous enfilons les hardshells, nous les retirons, nous perdons du temps. À Brest, nous croisons bon nombre de BTRistes qui filent déjà vers le CP2. Nous avons fait le choix de dormir, d’où le retard. Nous continuons donc sereinement. A 5 bornes du phare, grosse drache. Complètement trempés nous prenons à peine le temps d’immortaliser l’instant. Luc : « Ne lâchez rien !! » La confirmation que nous sommes bien en queue de peloton et que nous devons avoir une bien sale gueule.
Mais nous avons dormi, les jambes tournent bien et malgré la pluie qui nous ralentit, le moral est bon (surtout après le plein de sushis, choux à la chantilly et M&M’s). La pluie nous accompagnera encore deux heures après Brest, nous ralentissant dans les descentes. Nous nous traînons. Enfin, nous pouvons remballer la panoplie Norrona. Nous rattrapons quelques vaillants BTRistes qui roulent encore malgré une nuit blanche. Nos chemins se sépareront encore une fois. Nous enchainerons montées et descentes jusque 20h30, pour rejoindre Hennebont. Le temps de se remplir le bidon et d’envoyer quelques sms et nous nous écroulons.

Réussir sans le bac

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Le plaisir des petites routes

David – C’est reparti pour une journée de 280 km ! Réveil à 2 h 30 après une courte nuit, les préparatifs deviennent plus fluides et nous partons 30 minutes plus tard, pile à l’heure prévue. Cap sur Vannes pour contourner le golfe du Morbihan, car nous avons pris le parti stratégique de ne prendre aucun bac : pour avoir le plaisir d’enchaîner le trajet uniquement à la force de nos mollets, mais aussi pour éviter toute attente vu les horaires des navettes. Vu notre vitesse de croisière et notre volonté de dormir au plus noir de la nuit où il est plus difficile de rouler, il était en effet difficile d’optimiser le timing.

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Photo souvenir au phare avant de repartir : 2ème phare validé !

Arrivée au CP2 vers 7 h 30, on discute avec la team sur place en tamponnant la carte puis photo souvenir au phare avant de repartir pour s’arrêter peu après à une boulangerie où nous prenons un bon petit déj avec 3 ou 4 autres riders. Nous roulons un peu avec l’un d’entre eux avant de quitter sa – grand – route pour bifurquer vers notre tracé moins roulant mais ô combien plus tranquille, as usual.

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Passage tranquille en file indienne

Seule “exception” à notre règle anti-traversées, le franchissement de la Loire via l’impressionnant pont de Saint-Nazaire, que nous effectuerons un peu plus tard dans la journée, en file indienne avec 3 autres riders. Ce qui était une source de stress pour Stéphanie s’est finalement transformé en très beau souvenir, en grande partie grâce à des conditions météo favorables (très peu de vent, temps couvert mais vue dégagée).

Comme souvent sur le trajet, nous pouvons rouler plusieurs heures sans croiser personne. Que ce soient des automobilistes, des promeneurs ou toute autre âme qui vive. Comme souvent sur le trajet, nous croisons de temps en temps d’autres riders, rarement très longtemps car il nous semble que la majorité préfère choisir des routes plus directes. Le sourire aux lèvres, nous re-croisons parfois des riders plusieurs kilomètres après les avoir quittés à une intersection, eux roulant sur des gros axes, nous ayant suivi une portion de trajet sur petites routes plus optimisée.

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Le parcours plus roulant de cette journée nous permet d’arriver à l’heure prévue à La Roche-sur-Yon, pour dévorer une pizza à emporter et profiter d’une courte mais bonne nuit.

Stéphanie 3ème jour. 3 heures du matin. À Lille le jour est pleinement levé à 5h00. Dans le grand Ouest, il fait la grasse mat’. À 5 h 30 il est à peine levé. Nos éclairages avant et arrière n’ont qu’une autonomie de 3 h 00. Nous les avons doublés mais à 6 h 00, durant la traversée de Vannes, il nous faut donc les remplacer. S’en suit de la piste cyclable. J’accuse un peu le coup, et prend conscience que oui, il est possible de s’endormir au guidon. La caféine fait le job, je garde les yeux ouverts, et nous rallions le CP2 sans encombres. Nous sommes en avance sur les BTRistes qui ont choisi d’embarquer sur le 1er bac du jour. Nous savons que notre stratégie, celle de ne prendre aucun bac ne nous permettra de conserver cette avance, mais nous savoir dans les temps nous pousse.

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Encore une fois nous faisons le choix des pistes vertes

Direction Saint-Nazaire. Encore une fois nous faisons le choix des pistes vertes goudronnées. Cela nous empêchera pas de manquer de nous faire faucher sur une départementale, sur la bande cyclable, par un lobotomisé qui ne prend pas la peine de tourner le volant en plein virage. J’entends encore les pneus sur la bande séparatrice… Moulinet de bras pour traiter cet imbécile, c’est parfaitement inutile, mais ça a le mérite de faire circuler le sang dans les bras. Saint-Nazaire. La traversée du pont est fabuleuse. Quelle architecture ! S’en suivront ensuite des petites routes, sur lesquelles nous filerons le vent dans le dos, sans manquer de jouer avec l’orage et de gagner. A 20 km de La Roche-sur-Yon, au bout d’une superbe route habillée d’arbres immenses, l’apparition : Magali avec son boîtier. Instant inattendu, instant magique. Nous finirons la journée par 10 bornes de voie vertes, parfait pour reposer l’esprit. A l’hôtel, je démonte ma caméra qui s’obstine à ne plus shooter. Les nappes sont bien branchées, j’en conclue que c’est l’objectif qui a un coup dans l’aile. Je peste. En m’attendant “La Flèche” se charge de sécher au sèche cheveux nos fringues lavées à la main avant la pizza. Dodo à 22 h, dans des lits séparés pour mieux dormir. La journée a été belle, nous nous réjouissons d’être encore en forme.

Et ça, c’est gravel ?

David Les jours se suivent et se ressemblent, départ à 3 h pour filer sur le CP3 au phare du Groin du Cou. Dans une petite côte nécessitant un changement de plateau, Stéphanie s’arrête net ! Sa chaîne est bloquée au niveau du dérailleur avant, à cause d’une dent qui s’est complètement tordue … Petit aparté : Stéphanie avait cassé une dent de son grand plateau fin mai lors du Lille-Hardelot (rando mythique des Hauts de France), mais ne s’en était aperçue que la veille du départ pour la BTR. Trop tard pour remplacer le plateau et la transmission. Sur conseils de son vélociste “d’astreinte”, la BTR s’effectuera avec une transmission déjà bien entamée. Décision est prise d’éviter d’empirer la situation, le reste du parcours se fera sur petit plateau.

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CP3 validé
Nous arrivons au CP3 en moulinant, à 5 h 20. L’équipe dort à poings fermés, le tampon laissé à disposition nous permet de valider notre carte et de repartir illico.
Rapidement, nous découvrons le marais poitevin, plat mais pauvre en macadam. Un chemin de terre (single, gravel si vous préférez) prévu sur notre trajet est bel et bien l’unique solution pour avancer dans la bonne direction.
D’autres riders nous précédent, nous les suivons un temps avant de les laisser filer au bénéfice d’une pause sucre/gras. Peu après, le chemin s’élargit mais la pluie s’invite. Nous nous arrêtons à nouveau pour sortir les vêtements de pluie : l’expérience des jours précédents nous a montré que la drache peut s’installer pour des heures et qu’il vaut mieux dégainer la Gore Tex dès les premières gouttes en cas de ciel menaçant, pour espérer rester secs. Au redémarrage, une sangle mal clippée de la sacoche de Stéphanie se prend dans ses rayons, le clip éclate … elle doit sortir une sangle en rab’ pour maintenir la sacoche. Rien de bien grave mais la fatigue cumulée, le problème de plateau et maintenant cette sangle HS minent son moral. Je la remotive un petit coup et le train repart.
Au loin les BTRistes quittent le sentier pour bifurquer sur une grande route, qui semble très fréquentée vu le trafic instantané. Nous continuons tout droit sur une piste en moins bon état, mais praticable avec nos vélos à l’aise sur ces terrains. La pluie redouble d’intensité, nous sommes trempés. La piste est une longue ligne droite dont nous ne voyons pas le bout, impossible de rouler à plus de 10 km/h vu les conditions. Cette fois c’est mon moral qui en prend un coup, 5h30 de vélo se sont déjà écoulés et j’ai l’impression que nous n’avons pas avancé, que la journée est foutue. Il me faut une bonne grosse prise de recul pour considérer qu’il n’est que 8h30, que ce chemin va bien se terminer un jour et que tout n’est pas perdu.

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Mais d’où vient toute cette eau ?
Nous roulons encore de longs kilomètres avant de trouver un village où une pause trop grasse, trop salée et trop sucrée nous recharge un peu les batteries. Plus arrive une route en meilleur état, et enfin la pluie diminue d’intensité. Nous séchons un peu avant de croiser un cimetière où nous utilisons le robinet à disposition pour remplir les gourdes mais surtout décrasser les vélos. C’est reparti !

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Cimetières : le bon plan ravitaillement

Le reste de la journée s’enchaîne bien mieux sur une route calme et des conditions météo beaucoup plus clémentes. Notre GPS fait tout de même des siennes (plusieurs versions du tracé en concurrence sur nos deux téléphones), ce qui nous vaut une bonne engueulade avant de repartir vers Bordeaux, où nous arrivons après 296km au compteur … et plusieurs rencontres de chauffards qui auraient bien pu écourter notre aventure.

Stéphanie 4ème jour. 3h du matin. J’envoie le Beacon quotidien à nos supporters avant d’enfourcher la monture. 40km seulement nous séparent du CP3. Au km 10, lors du passage sur le petit plateau, blocage de chaîne. Le vélo stoppe net. Par réflexe je redonne un coup, reblocage. J’hurle : “ Daviiiiiiiiiid, stoooooooooop ! Blocage de chaîne ! Stooooooooop “. La Flèche fait demi-tour, et m’éclaire. En 10 secondes, je vois la dent complètement tordue, sur le grand plateau. ##@@@****#@@%%#!!! Rien à faire dans l’immédiat, nous remontons donc en selle en espérant que la chaîne n’en a pas pris un coup et je me condamne à la moulinette sur le petit plateau. En roulant ça cogite sévère. La Flèche suggère d’essayer de redresser la dent, avec des outils au CP3, ou chez un garagiste. Pas d’outils au CP3, il fait encore nuit, nous tamponnons et reprenons la route, en nous trainant. Je peste. Mais quelle con d’être partie avec ce plateau. Au petit jour, la pluie commence à tomber sévère (j’en profite pour mal ranger la sangle de serrage du harnais de mon guidon, qui s’auto détruira dans les rayons en explosant boucle et coutures… ). Nous la subirons sur 70 km, et nous réjouissons des pistes cyclables certes non goudronnées mais qui nous évitent de rouler sans visibilité en compagnie des copains les camions.

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La Flèche m’informe des derniers messages de Luc publiés sur Facebook. Accident en Vendée. Nous y sommes justement et nous ne pourrons que constater que les mecs y roulent comme des cons. Pas un seul moment nous nous sentons en sécurité. Chaque dépassement est à moins d’un mètre, et au minimum à 90 km/h. Je mouline des bras, je note les plaques. Et ce vélo qui n’avance pas pour nous permettre de rejoindre au plus vite la plaine dépourvue de circulation qui nous mènera à Bordeaux… Après 13h nous ne croisons plus aucun BTRiste. Tous semblent avoir fait le choix du bac à Royan.

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Charal !

Pas de pluie l’après-midi. Nous traversons les vignobles, les pâtures, nous croisons des vaches, des cigognes qui ont désormais la flemme de rejoindre l’Alsace et se posent en Aquitaine. La route est sans circulation et paisible jusqu’à 20 bornes de Bordeaux. À l’approche de la ville portuaire, c’est devenu une banalité, nous manquerons une dernière fois de nous faire renverser. Je jure de ne jamais revenir en Vendée et à Bordeaux à vélo. La journée a été un peu pénible, vive la fondue, vive l’arrivée demain soir ! Les mains commencent à être gagnées par les fourmillements, je me réjouis que ce soit si tardif.

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Petit domaine viticole

The last but not the least

David Stéphanie se lève en sursaut à 3 h 20. Les réveils ont sonné à 2 h 30 comme prévu, mais ni elle ni moi ne les avons entendus ! Énervés, on prend la route pensant faire une croix sur la validation du CP4 au Cap Ferret, où nous avions prévu d’arriver juste avant la fermeture. Mais les dieux de la météo sont pour une fois avec nous, un petit vent favorable nous pousse un peu. Puis nous attaquons les longues lignes droites et plates des Landes. Stéphanie, toujours sur le 34 dents, se met à mouliner un peu plus vite et son esprit mathématique s’active.

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À fond sur la piste autour du bassin d’Arcachon

Si nous roulons vite, il pourrait être encore possible d’arriver à temps ! Ni une ni deux, le mode patate s’active et nous traçons pendant trois heures, bravant la pluie battante et les bourrasques qui finissent par nous heurter mais nous ralentissent à peine. Quelques kilomètres avant le CP nous doublons plusieurs riders et arrivons peu avant eux au phare, quelques minutes avant la fermeture.

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Puisqu’on vous dit qu’il a plu …
Le prochain bac part à 9h30, mais comme la météo s’est améliorée nous décidons de suivre notre plan “sans bacs” et de faire sécher nos vêtements au vent plutôt que de rester statiques et de risquer de refroidir nos muscles d’athlètes du dimanche.
De retour dans la forêt landaise, nous subissons plusieurs sections de routes très fréquentées et sans piste cyclable, ainsi que des changements de revêtement macadam-chemin de boue qui n’étaient ni prévus au programme ni visibles sur google streetview. Nous décidons de dévier un peu de notre chemin et suivre des routes à bandes cyclables pour enfin rejoindre la piste qui traverse la forêt le long de la mer. Quasiment 100 km sur une piste parfaite, dans une superbe forêt, sous le soleil et sans quasiment croiser personne : top !

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Que du plaisir dans la forêt landaise
Mais cette éclaircie est de courte durée. Sur le groupe Facebook on nous a prévenus dans la journée que la tempête née la veille est toujours active, nous avançons en espérant qu’elle se calme. Au contraire, plus l’Espagne se rapproche plus la tempête se fait sentir : vent violent, rafales, pluie intense. Les conditions sont réellement dantesques ! Nous sommes trempés, avançons difficilement mais avançons malgré tout. Plus tôt, j’ai demandé à Stéphanie si elle se sentait capable d’aller jusqu’au bout. Elle me dit oui sans hésiter et, comme moi, ne se voit pas s’arrêter et repartir pour une nouvelle journée.
Sous une pluie intense, Stéphanie s’arrête : crevaison à la roue arrière. Nous réparons rapidement en changeant la chambre et en regonflant avec une cartouche de gaz. A Bayonne, nous nous arrêtons entre deux bâtiments le long de la plage car il commence à faire froid sous ces conditions. Suffisamment abrités nous pouvons passer une doudoune sous la veste étanche et manger un morceau avant de repartir. Deux-cent mètres plus loin, Stéphanie s’arrête à nouveau, cette fois c’est sa roue avant qui est à plat. Nous nous mettons à l’abri du vent et de la pluie pour réparer, avec notre dernière chambre à air.
Les 60 derniers kilomètres se font en pleine tempête, par endroits nous devons mettre le pied à terre tellement le vent est fort ou tellement la pente est raide (et oui nous sommes toujours sur nos petites routes, mais cette fois ce sont de petites routes de montagne !). A 20 kilomètres de l’arrivée, cette fois c’est moi qui crève de la roue arrière. Plus de chambre à air, réparation obligatoire à la rustine sous des trombes d’eau et en plein vent. Nous finissons par y arriver et nous remettons en route. Kilomètre par kilomètre, nous approchons du but et finissons par arriver sur la plage. Le vent est tellement fort qu’il manque de m’emporter sur une barrière, nous rebroussons un peu chemin pour longer la mer sur une route parallèle avant d’y revenir une fois la zone moins exposée au vent. Au loin, la camionnette Chilkoot et l’accueil à bras ouverts de Yann marquent la fin de cette grande aventure.

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Les lumières de la ville
370km et plus de 24 heures sur le vélo pour cette dernière étape …
Stéphanie 5ème jour. 3 h 20. Le réveil sonne depuis 2 h 30. Nous l’avons manqué. Il nous faut rouler 84 bornes jusqu’au CP4, qui ferme à 8h. Nous enfourchons les montures à 4 h. Nous traversons Bordeaux, sous la pluie. Pendant plus d’une heure nous roulons sur des pistes cyclables coupées de stops et jonchées de grenouilles. On se traîne à 17 km/h. C’est mort pour le CP4…. nous quittons la piste cyclable pour la départementale. La pluie redouble. Mais le vent est favorable. Je roule devant, avec le gps. Je monte à 27 km/h. Je tourne les jambes le plus vite possible. 27, 28, 29 km/h même, quand la pente est bonne. Il est 5 h 30, il reste 60 bornes. Je crois me souvenir que la route est roulante quasiment jusqu’au Cap Ferret. J’ignore si le vent va tourner mais je commence à y croire. Je crie à la Flèche que c’est encore possible. Tous les 3 km, je lui indique la distance restante et je recalcule. Tourner les jambes, tourner les jambes. J’ai l’impression d’avoir un moteur de F1 dans les cuisses et d’être bridée. Putain de plateau….45 km ! 42 km ! Tourner les jambes, tourner les jambes. On déboule au Cap Ferret sous des trombes d’eau. Tourner les jambes, ne pas descendre à moins de 25 km/h. 3km, 2 km,… arrivée au CP4 à 7 h 50 ! J’ai cru que c’était le combat de ma vie. C’était sans compter ce qui nous attendait le soir …

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Pas par ici …
Feuille de route tamponnée, nous reprenons immédiatement la route pour profiter de l’accalmie et sécher. Toute la matinée et l’après-midi nous roulerons quasiment que sur pistes cyclables. Nous nous économisons pour les 50 derniers km en zone urbaine et profitons de la superbe traversée des Landes dans les pins. Magnifique ! Plus que 100 bornes. La pluie recommence à tomber. Le vent se lève, il souffle dans tous les sens. Les copains balancent sms sur sms pour nous encourager. Impossible de les lire mais l’affichage de 3 secondes sur l’écran fait bien du bien ! À Cap Breton ça commence à souffler sévère. Crevaison, la 1ère du périple. Nous continuons, en sécurité sur les pistes cyclables. À Bayonne, deuxième crevaison. Trempés. Il fait froid. Nous profitons de l’arrêt forcé pour enfiler les doudounes. Il reste 60 bornes. C’est un peu l’enfer mais nous faisons le choix de continuer, nos montures tiennent parfaitement le vent et l’absence de circulation en pleine nuit nous autorise à des écarts sans craindre de nous faire renverser par un véhicule. Le vent est fou, ça souffle de partout, nous roulons à 10 km/h. Chaque kilomètre est une victoire. La route pour rejoindre Hendaye est un enfer. Le vélo tangue, subit parfois des écarts brusques de plus d’un mètre. Sur 200 mètres je finirais par marcher. À 20 km, nouvelle crevaison. La Flèche s’énerve avant de reprendre rapidement ses esprits. Il répare miraculeusement, toujours sous la pluie. Saint Sébastien. Arrivée sur la plage. Énorme rafale qui manque de nous faire tomber de peu. Pouahhhhh !! 4 h 20. La voiture Chilkoot est en vue. Yann nous accueille chaleureusement. Que c’est bon …

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Enfin l’arrivée ! Photo souvenir !
Merci à tous et à Luc en particulier pour cette aventure hors du temps !

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L’arrivée radieuse des forçats de la route
Merci à Stéphanie et David (alias La Flèche) pour ce beau récit qui rend cette BTR sympathique et humaine. Réalisée dans l’esprit pionnier sur des routes volontairement choisies pour le côté pittoresque sortant des axes fréquentés et en contournant les bassins et les golfes.