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1200 kilomètres en pignon fixe avec des Schwalbe One 2017 OneStar V-Guard

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Je n’aurais jamais pensé acheter ces pneus Schwalbe auparavant, tant mes habitudes en direction d’autres marques comme Continental ou Panaracer sont tenaces. Lorsque Cycletyres.com nous a proposé de tester ces nouveaux Schwalbe One 2017 OneStar V-Guard, je me suis lancé dans la découverte avec cet essai sur mon vélo en pignon fixe particulièrement exigeant avec les pneumatiques.

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J’avoue, je suis un peu routinier, quand un produit me plaît, son utilisation devient une habitude. Bien que je sois un inconditionnel des chambres à air Schwalbe, dont j’apprécie la qualité de la valve et la capacité à garder la pression dans la durée, en matière de pneumatiques j’utilise la plupart du temps les fameux 4000 SII de chez Continental qui sont fiables, polyvalents, résistants sur la durée. Et c’est aux extrémités du spectre que je me tourne vers Panaracer : lorsque je m’attaque à des routes sales, dégradées, avec des nids de poule et des segments de gravel léger ou de pavés, j’opte pour les Gravel King. Pour l’été, en goguette et en slick, sur les asphaltes lisses et chauds, pour gravir les cols, c’est le Race A Evo (toujours de chez Panaracer) qui a ma préférence. Mais point de Schwalbe dans mon univers cycliste jusqu’à présent.

Mes premiers pas en Schwalbe

Donc c’est une première, il s’agit de faire les choses sérieusement. Ces pneus vont-ils chambouler mes habitudes ?

Pour un test rigoureux et sans concession, rien de mieux que cette fin d’année 2017 et le début 2018, une série de rendez-vous de basse-saison sont programmés en pignon fixe : c’est parfait. Ces pneus tombent à pic pour être montés sur mon Raleigh “longue distance” en 37 X 15. Quand je dis rigoureux, je pars du principe qu’un pneu monté sur un vélo à ratio fixe, pour rouler sur des routes que je connais mètre par mètre me donnera des points de comparaisons extrêmement précis ; quand je dis sans concession, je pars du principe que les conditions hivernales et les sollicitations incessantes de la transmission directe du pignon fixe vont mettre ces pneus à rude épreuve ; tant mieux, c’est le but !

Déballage / montage

La boîte en carton est du plus bel effet. Grise, avec la marque bleu Schwalbe, le pneu est comme dans un écrin, c’est à peine si on ose ouvrir la boîte … La marque est allemande, les pneus sont fabriqués en Malaisie. Pourquoi pas après tout, si le cahier des charges de réputation exemplaire de la marque est respecté.

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Les plis sont blanchâtres avec des petites craquelures

Première surprise lorsque je déplie les pneus : ils ont du rester pliés trop longtemps, les plis sont blanchâtres, avec des petites craquelures ; mauvais point.

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Les pneus clipsent sans problème

Au montage, les pneus clipsent sans problème sur mes jantes Archetype HplusSon ; bon point. Avant de gonfler, les zones de pliage ont mauvaise mine, elles ressemblent à des verrues un peu fripées.

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Les zones de pliage ressemblent à des verrues un peu fripées

Heureusement, lorsque 7 bars – 100 PSI s’affichent sur le cadran de la pompe, ces irrégularité du galbe des pneus, ainsi que les petites fissures qui ne devaient concerner que la couche de gomme superficielle, ne sont plus du tout discernables.

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À 7 bars 100 PSI les irrégularités du pneu ne sont plus du tout discernables

Tant mieux ! Le rainurage de ce pneu semi-slick n’est pas sans rappeler celui du Continental 4000 S II, mais sa section paraît un peu plus ovoïde. Je remonte les roues sur le Raleigh, on va pouvoir aller rouler. Voici donc, en guise d’évaluation pneumatique, quelques extraits du “carnet de bord” du premier mois, des premiers 1200 kilomètres pendant lesquels ces Schwalbe One Evolution m’ont accompagné sur les routes du sud de la France.

Première sortie : c’est Noël !

  • 25 décembre 2017
  • 74 km, 650 m D+
  • Alpilles, 7°C, route sèche
  • 7 bars – 100 PSI
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Les relances en montée et en danseuse sur le mauvais goudrons sont un véritable plaisir. Photo Anne Fontanesi

Pour étrenner ces pneus, je choisis les petites routes des Alpilles que je connais par cœur. Je suis tout de suite frappé par la qualité de roulement des pneus : juste derrière les Continental 4000 S II qui équipaient le vélo avant eux, les Schwalbe donnent une impression de vitesse, d’excellent rendement, avec la sensation de rouler sur une lame de rasoir, précise, fine en trajectoires, qui absorbe les goudrons rugueux sans en être ralentie, et sans non plus que le pneu soit inconfortable. C’est exaltant, les relances en montée et en danseuse sur le mauvais goudrons sont un véritable plaisir. Ne nous emballons pas, les pneus sont neufs, il faudra quelques centaines de kilomètres pour se faire une idée de leur “véritable” comportement. Ça tombe bien, dans deux jours ils vont faire 500 km entre Marseille et Nice en aller et retour. Au moins, cette première sortie me donne deux excellents sentiments sur ces pneus : l’idée excitante qu’ils vont fuser comme l’éclair, et qu’ils sont tout à fait sûrs pour le long trajet qui m’attend.

Longue distance : Rapha Festive 500

  • 27 et 28 décembre 2017
  • 500 km, 5000 m D+
  • Marseille – Nice – Marseille,, 3-10°C, route mouillée (jour 1) route mixte (jour 2)
  • 6,5 bars – 95 PSI
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De nuit sur route mouillée j’enchaîne les virages au maximum de ma vitesse de pédalage sans-problème.

Pour cette looongue sortie, le vélo étant un peu chargé avec du bike packing, je décide de gonfler à “seulement” 6,5 bars, histoire de gagner en confort. De toute façon ces pneus modernes sont prévus pour ça, c’est moi qui ait plutôt tendance à sur-gonfler mes pneus (je pèse 66 kg) à l’ancienne, en bon cycliste du XXème siècle. Le début de ce périple (500 km en deux jours) débute de nuit sous une pluie battante. Au moins, le test d’accroche sur route mouillée n’attendra pas.

Dans Marseille, bouches d’égouts, bandes blanches en virage, pavés, tout s’enchaîne sans problème, avec un sentiment d’assurance et de sécurité qui s’accroît de minute en minute. Du coup, j’effectue la descente du col de la Gineste en enchaînant les virages au maximum de ma vitesse de pédalage, histoire que mes petits camarades équipés de roues libres ne me prennent pas quinze minutes au début d’une journée de vélo qui durera quinze heures. Si ce n’est la soupe-jus-de-chaussette dans laquelle mes orteils ont baigné tout au long de cette journée pluvieuse, je dirais que cet aller Marseille-Nice fut un pur plaisir et, en partie sans doute, grâce aux excellents pneumatiques dont j’étais équipé.

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J’ai une impression de vitesse, d’excellent rendement, avec la sensation de rouler sur une lame de rasoir, précise, fine en trajectoires, qui absorbe les goudrons rugueux sans en être ralentie.

Leur comportement sans faille tout au long du parcours semé d’embûches glissantes leur confère sans aucun doute une capacité “quatre saisons” sans équivoque. Le gonflage à 6,5 bars améliore un tout petit peu le confort, ne semble pas leur faire perdre trop de vitesse, mais la sensation de lame tranchante de la bande de roulement est moins évidente. pour les prochaines sorties, je resterai à 7 bars, pour cette sensation plus nette, “pneu de compet”, que j’adore.

Gran Fondo : le Gran Fixo de Janvier

  • 05 janvier 2018
  • 192 km, 750 m D+
  • Arles – Aigues Mortes – Sommières – Arles, 10°C, route sèche
  • 7 bars – 100 PSI

Rien dans cette sortie, qui vienne changer l’excellente impression que j’ai de ces pneus, si ce n’est une crevaison en fin de sortie au km 170. L’examen du pneu et de la chambre révèle qu’il s’agit sans doute d’une longue épine végétale, d’un clou ou agrafe : le trou est net, bien rond, aucun déchet n’est resté dans lé chambre ou le pneu, qui m’aurait permis de mieux identifier le (la) coupable. Mais je suppose qu’aucun pneu (sauf un montage tubeless évidemment) n’aurait résisté à une telle agression. Un coup du hasard, c’est tout.

Milieu urbain : Le mardi C’est Fixie S2 ep 42 et 43

  • 09 et 16 janvier 2018
  • 35 km, 180 m D+
  • Arles, 0-3°C, route sèche
  • 7 bars – 100 PSI
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Les sorties hebdomadaires du club de pignon fixe arlésien Arelate Denta Rota Fixa me permettent de tester les pneus en situation urbaine.

Les fameuses sorties hebdomadaires du club de pignon fixe arlésien Arelate Denta Rota Fixa me permettent de tester les pneus en situation essentiellement urbaine, avec des routes traitreusement agrémentées de nids de poules, et surtout de pas mal d’éclats de verre et autres déchets urbains. C’est sans doute dans ce contexte – pas seulement, mais quand même – que les coupures de surface sur la bande de roulement sont apparues. Ce phénomène est malheureusement monnaie courante sur nos pneumatiques après quelques centaines de kilomètres – les routes de France ne sont pas un ruban lisse et virginal – mais l’utilisation d’un pignon fixe, ou l’action du pédalage est en prise directe avec la roue et donc le pneumatique, accélère le processus de dégradation des gommes et accentue les risques d’agressions extérieures.

11 janvier 2018

  • 130 km, 1140 D+
  • Alpilles, 7°C, route sèche
  • 7 bars – 100 PSI
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Un éclat de verre sest logé dans une coupure de surface que javais déjà remarquée à l’inspection des pneus avant le départ.

Premier vrai signe de faiblesse du pneu arrière : au Km 90, un petit éclat de verre s’est logé dans une belle coupure de surface, que j’avais déjà remarquée à l’inspection des pneus avant le départ. Il en résulte bien sûr une crevaison (lente) et pour moi l’obligation d’intercaler un patch (morceau découpé dans un pneu hors d’usage) entre la nouvelle chambre à air et la zone désormais fragilisée de la bande de roulement.

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Le patch morceau découpé dans un pneu hors d’usage est absolument nécessaire dans la trousse de réparation.

Ici, après 800 kilomètres d’utilisation intensive, la couche de protection “V-Guard” aura montré ses limites. Sur une longue sortie ce type de crevaison est très préoccupante car elle signifie la présence d’un point irrémédiablement vulnérable sur la bande de roulement. C’est la roulette russe, et par malchance les crevaisons peuvent se succéder.

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En sous couche le patch déforme la chambre à air, pas le pneu.

Mais l’utilisation du patch (absolument nécessaire dans la trousse de réparation) redonne au pneu ainsi renforcé une seconde vie, on peut rouler sans crainte plusieurs centaines de kilomètres supplémentaires, sans remarquer de différence notable dans la qualité de roulement du pneu : En “sous-couche” le patch déforme la chambre à air, pas le pneu.

En peloton : Tour du Gard Historique 2018 (jour 2)

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Sortie en peloton et soleil éclatant pour terminer cette période de test – 22 février 2018
  • 28 janvier 2018
  • 90 km, 1150 m D+
  • Nîmes – Uzès – Pont du Gard – Nîmes, 7°C, route sèche

La seconde journée du Tour du Gard Historique organisé par Luc Royer et son excellent Chilkoot était une parfaite opportunité pour demander encore un effort aux Scwalbe One Evolution. Beaucoup de petites bosses, une sortie en peloton avec des coreligionnaires fort sympathiques, un soleil éclatant, tout était réuni pour terminer en beauté cette période de test. Cette sortie me permets de boucler 1200 km en un mois avec ces pneus, en leur ayant fait subir la torture implacable du pignon fixe.

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Après 1200 km, des coupures plus anciennes se sont agrandies

Le verdict est sans appel : globalement, la gomme du pneu a bien résisté, la bande de roulement ne s’est pas aplatie, ce qui laisse supposer que les pneumatiques pourront assurer encore un ou deux mille kilomètres avec un bon rapport roulement/adhérence/confort. Par contre, les blessures de la bande de roulement sont nombreuses et relativement profondes, la gomme de surface, bien tendre, délègue désormais le travail de protection contre les crevaisons à la fameuse couche V-Guard qui, comme on l’a vu, n’est pas vraiment infranchissable… Il faudra désormais partir rouler avec deux ou trois patches dans la trousse de secours.

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Il faudra désormais partir rouler avec plusieurs patches dans la trousse de secours

Conclusion

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Voici ce qu’on peut lire sur le site de Schwalbe, à proposos du One Evolution :

Son nom seul indique déjà clairement ce qu’il représente pour Schwalbe. Nouveau profil, nouveau compound encore plus performant et haut niveau de qualité : Schwalbe One se positionne désormais comme une nouvelle référence en termes de performances. Conçu à l’origine pour la compétition, nous avons adapté ce pneu exceptionnel en lui greffant notre compound WheelStar. Schwalbe One est à la fois rapide et fiable grâce à sa sous-couche de protection V-Guard élaborée à partir d’un matériau spécifique très léger et résistant aux coupures.

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Globalement, je ne peux qu’abonder dans le sens de ce texte de communication : le pneu s’est révélé excellent en terme de précision, de contrôle des trajectoires, d’accroche sur route mouillée, en descente et en virages. Je dirais même qu’il est exceptionnel dans son rapport confort/rendement, il file comme je n’avais jamais ressenti avant sur des enrobés rugueux et lents, sans que le confort soit mis de côté, et en cela je le trouve bien supérieur au Continental 4000 S II, qui est un peu son alter ego et jusqu’alors pour moi la référence en terme de ratio rendement/confort.

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Le pneu est excellent en terme de précision, de contrôle des trajectoires, d’accroche sur route.

Le seul bémol, et le seul point sur lequel le Schwalbe n’est pas au niveau du Continental, c’est en matière de solidité : certes, les petites coupures de surface (dues à des silex, débris de verre ou métalliques) sont normales après quelques centaines de kilomètre de route, mais avec deux crevaisons sur les premiers 1000 km avec le Schwalbe j’ai l’impression que la sous-couche V-Guard est plus vulnérable que la Vectran Breaker du Continental.

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Les blessures de la bande de roulement sont nombreuses et relativement profondes.

Ces deux pneus très proches (même poids, rainurage semi-slick quasi identique…) sont à mon avis d’excellents choix pour des cyclistes qui roulent beaucoup, sur 4 saisons et en routes mixtes, mais on préfèrera le Continental en terme de solidité, le Schwalbe pour donner la priorité à la vitesse.

Infos et achat sur cycletypes.fr

Bicyclettres

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En lisant ce livre, au titre évocateur, j’ai sauté dans la roue de Jean-Acier Danès pour le suivre sur les étapes de sa singulière route initiatique. Je me suis demandé si sa bicyclette était un prétexte littéraire, ou le moyen de transport idéal pour découvrir des lieux hantés par ses auteurs favoris ? J’hésite encore … Ce qui est sûr, c’est qu’elle est devenue au fil des kilomètres un instrument poétique. Quelques vers de Céline sont même gravés sur sa potence. Les notes écrites par le jeune cycliste qui la chevauche, prennent forme lors de ses poses sur ses parcours éprouvants. Le blog qui les recueillait au retour de ses périples est devenu un livre. La bicyclette est devenue Bicyclettres.

Bike CaféLe son de la chaîne qui enroule les braquets, le bruit des pneus sur l’asphalte, … accompagnent cette “ombre mi-homme, mi-bicyclette … de centaure rendu réelle par le progrès“. Parfois emporté dans une prose, aussi lyrique que son coup de pédale, Jean-Acier décide de partager avec nous son “road book” littéraire. C’est le récit d’une quête qu’il a entrepris alors qu’il n’avait que 18 ans.

J’ai retrouvé dans ce livre, certains de mes plaisirs cyclistes. Savourer l’aventure prochaine sur la carte en préparant son itinéraire, rouler dans le mystère de la nuit, regarder autour et laisser une part à la découverte. Je me suis invité dans les images de ces belles étapes qui m’ont fait repenser aux miennes. J’ai ressenti parfois, comme Jean-Acier, “Un beau froid aux allures de chrome oxydé …“, la soif et les bidons vides, la pente raide d’un col …

Un super bouquin que je vous conseille. Il associe coups de pédales et rêveries littéraires. Il rejoint l’esprit qui nous anime car notre slogan au Bike Café est : le vélo est une aventure ! … Jean-Acier nous en montre tous les aspects à chaque page.

Informations

  • Titre : Bicyclettres
  • Auteur(s) : Jean-Acier Danès
  • Editeur : Seuil
  • Site web éditeur : http://www.seuil.com/ouvrage/bicyclettres-jean-acier-danes/9782021379136
  • Nombre de pages : 224
  • ISBN :9782021379136
  • Date de publication : 25/01/2018
  • Prix TTC : 17 €

Pitch de l’éditeur

Un tout jeune homme, fou de vélo, amoureux des livres, entreprend un tour de France des écrivains qu’il affectionne, en se rendant sur leurs lieux de vie, d’écriture et de sépulture. Du cimetière marin de Paul Valéry, à Sète, à la villa du Mont Noir de Marguerite Yourcenar dans les Flandres, d’Illiers-Combray, au cœur de la Beauce, où Proust passa son enfance, jusqu’à la Touraine de Balzac, Jean-Acier file d’étape en étape, sur sa bicyclette qu’il a affectueusement baptisée « Causette ». À l’abstraction des cartes se substitue peu à peu la réalité rêvée, vécue, puis couchée sur des carnets de voyage, des lieux traversés.

Mais le personnage principal de cette épopée minuscule n’est pas l’auteur. C’est la mosaïque d’un pays, son imaginaire, ses rencontres improbables, ses vallons perdus et ses portes closes – car il arrive aussi que la maison où certains écrivains passaient le plus clair de leur temps soit fermée, ou sous la coupe d’un gardien vigilant…

Émaillé de mille anecdotes et péripéties, ce livre est autant le récit d’un voyage en France, aujourd’hui, que l’acte de naissance d’un écrivain qui, sur son vélo, part à la rencontre de tous les autres.

Jean-Acier Danès a 20 ans.

À propos de l’auteur

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Comme une des ses idoles Thierry Saint-Léger, Jean-Acier s’adonne au vélo en pignon fixe sur de longues distances

Jean-Acier Danès alias “Daynes” a 20 ans. C’est un jeune lyonnais amoureux de littérature et d’aventure. Il est en Khâgne Lettres Modernes pour préparer le concours de l’ENS (Normale Sup’) de Lyon. Amoureux d’exploits et de littérature depuis son enfance, il s’est lancé dans le monde de la longue-distance (plus de 200 km par jour) influencé par les pionniers de la course Transcontinentale. On le voit notamment sur des événements organisés par Chilkoot.
Il signe aux éditions du Seuil ce journal d’un rouleur longue distance. Il  a commencé à 18 ans cet inlassable voyage à travers les routes de France pour découvrir la littérature, “à bicyclettres”. Sur les routes, de Paris à Barcelone, de Bruxelles à Genève, de Sète à Biarritz, il a rencontré beaucoup de gens extraordinaires ou fabuleux.
Il a créé un blog pour recueillir ses récits de voyage. Le succès de cette publication l’a décidé de continuer sur ce sujet. Ce blog, aujourd’hui fermé à laissé la place au texte de ce premier roman qui vient d’être publié, l’année de ses vingt ans.

Construire soi-même son cadre

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Rouler sur un vélo ayant un cadre fait sur mesure est considéré comme le fin du fin. Que diriez-vous de construire vous-même votre propre vélo ? Andreas Behrens, des cycles LaFraise, propose depuis plus d’un an de travailler avec ses clients pour leur permettre d’atteindre cette satisfaction absolue : rouler sur SON vélo.

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Installé dans les anciens locaux industriels d’une filature. Un vrai décor de cinéma – photo client LaFraise

Les cycles “LaFraise” ont été créés par Andreas qui a installé son atelier à Roubaix, dans le “Non-Lieu”, l’ex usine Cavrois-Mahieu de textile qui a été réhabilitée. Le site en lui-même est à visiter et les stagiaires qui viendront souder ici, se retrouveront dans un décor absolument remarquable et authentique.

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Andreas Behrens

Andreas qui a 44 ans est allemand, il a séjourné autrefois à Singapour avant de venir s’installer en France pour des raisons familiales. Il y a 6 ans Andreas, passionné de vélo, décide d’orienter sa carrière vers un métier passion. La construction de vélos l’intéresse mais malheureusement il n’existe pas d’école ici pour se former à cette technique. Il part donc deux semaines aux États Unis pour apprendre à souder auprès de Mike Desalvo à l’United Bicycle Institue d’Ashland, en Oregon. Par la suite, il ira à côté de Berlin apprendre la brasure auprès de Rob, de Big Forest Frameworks à Potsdam. Ce deuxième stage va le convaincre que sa vocation est plutôt celle du brasage. Il expérimente alors pendant un an cette technique en construisant plusieurs vélos et des prototypes avant d’en proposer à des clients il y a 3 ans. Cet été encore, Andreas est allé se perfectionner chez Reilly Cycleworks en Angleterre à Brighton pour construire un cadre en inox.

Un cadreur reconnu

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Le vélo présenté au Concours de Machines 2017

La jeune société des cycles LaFraise a rapidement trouvé sa place dans le mouvement de renaissance des “cadreurs” français. Une nouvelle génération d’artisans arrive et propose de magnifiques réalisations qui sont présentées depuis 2 ans lors du “Concours de machines”. Les cycles LaFraise ont été présents à ce concours en 2016 et 2017 et seront là pour la prochaine édition en 2018.

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La réalisation d’un client – photo client LaFraise

Toutes ces expériences ont permis à Andreas de développer un programme de formation à la construction de cadres sur-mesure. En l’espace de 5 jours, aidés pour la conception par Andreas les stagiaires pourront fabriquer leur propre kit, cadre + fourche en acier. Andreas transmet son expertise et prodigue ses conseils en supervisant toutes les étapes du processus : assemblage et coupe d’onglets des tubes bruts, le brasage, le polissage, … réalisés sur place avec les outils et les machines nécessaires pour construire un cadre de qualité professionnelle qui méritera l’appellation « fabriqué à la main ».

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Exemple de travail d’un stagiaire sur les différentes étapes d’une brasure – photo client LaFraise

Les “consommables” et l’usage des équipements sont bien sûr inclus dans la tarification du stage. Pour les tubes il faudra ajouter un coût variable en fonction de la qualité choisie : Columbus, Reynolds, Kaisei ou Tange. Les composants, tels que les pattes de fixations, les arrêts de câble ou les raccords sont disponibles en version standard, mais peuvent aussi être commandés auprès de fabricants tels que Paragon Machine Works aux États-Unis pour les constructions plus exigeantes.

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On repart au bout de 5 jours avec son cadre sous le bras : quel bonheur ! … photo client LaFraise

Si vous vous sentez une âme de constructeur c’est le lieu où vous pourrez aller réaliser le vélo de vos rêves que vous aurez, ultime satisfaction, fabriqué vous même. Ceci aura bien sûr un coût mais le rêve n’a pas de limite et lorsque l’on repart au bout de 5 jours avec son cadre sous le bras : quel bonheur ! …

Andreas consacre 2 semaines par mois à ces stages. Il faut quand même qu’il assure sa propre production. Si vous êtes intéressés, il y aura un peu de délai car ses réservations de stages sont remplies jusqu’en novembre 2018.

Infos très complètes sur les stages proposés à découvrir sur le site de LaFraise.

Cyfac a 10 ans … tar’ ta gueule à la récré

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photo : Julien Arnault

Aymeric Lebrun nous dit qu’il a 10 ans … Connaissant son emploi du temps, pas sûr qu’il se balade, une paille dans sa limonade en embêtant les quilles à la vanille et les gars en chocolat … Il a bien d’autres choses à faire, car la relance de la marque, dont il fête cette année le dixième anniversaire, est un sacré challenge. Peu d’entreprises de cadreurs ont survécu au désamour du beau vélo artisanal. Cyfac en fait partie.

Pour fêter ce 10ème anniversaire, Cyfac entreprend un Tour de France des Cafés vélos qui a débuté le 26 janvier à la Cyclerie Café de Poitiers. “Je suis parti du constat que lorsque nous avions organisé des portes ouvertes à La Fuye nous avions intéressé du monde mais tous ne pourraient pas venir nous voir chez nous, dans notre petit coin de France. Alors est-ce que ce ne serait pas intéressant d’aller à la rencontre des cyclistes passionnés en effectuant un tour de France. Je connaissais Philippe Trochon à Poitiers et voyant le succès des lieux de convivialité et d’échanges que sont les cafés vélo, j’ai eu cette idée d’aller chaque mois le vendredi soir donner un rendez-vous aux passionnés de vélo dans ces beaux endroits …“, m’explique Aymeric. 10 ans, 10 dates, … c’est aussi à 10 heures que l’on prend le café à l’atelier de Cyfac.

Il était une fois

Depuis les années 80 Cyfac fabrique des cadres pour les champions : médaillés olympiques, professionnels du Tour de France, champions du Monde et surtout pour les cyclistes passionnés du monde entier.

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Aymeric Lebrun et Francis Quillon lors de la présentation Cyfac à Poitiers – photo : Julien Arnault

Le fondateur de Cyfac s’appelle Francis Quillon. Il fallait trouver un nom à la société qu’il a créée réellement en 1987. Les deux syllabes de CYFAC viennent de CY (comme cycle) et FAC (Fabrication Artisanale de Cadres). C’est par cette activité artisanale de fabricant de cadres que Francis s’est fait connaître. Ses réalisations destinées aux plus grands champions français des années 80 ont fait sa réputation. Laurent Fignon, Thierry Marie, Thierry Claveyrolat, Charly Mottet, Marc Madiot, Richard Virenque, Laurent Brochard et d’autres professionnels français ont roulé sur des Cyfac, repeints aux couleurs de leurs équipes, depuis les années 80 jusqu’aux années 2000. La renommée de Cyfac a dépassé les frontières de l’hexagone et des champions comme Claudio Chiapucci, Marco Pantani, Frank Vandenbroucke, David Millar et d’autres ont également bénéficié de cadres Cyfac peints aux couleurs de leurs sponsors.

Située dans la Vallée de la Loire à la Fuye, l’entreprise Cyfac est une référence dans l’élaboration de cadres de vélo depuis plus de 30 ans. C’est une des rares société qui a résisté à la crise du beau vélo en France. La mondialisation et le désintérêt des français pour la bicyclette ont fait des dégâts.

Il y a 10 ans Aymeric Lebrun a repris les rennes de l’entreprise qui devient Cyfac International. Son objectif est de relancer l’entreprise et la remettre au rang qu’elle occupait à la grande époque du vélo français et de développer son activité dans différents secteurs. Cyfac élabore ses propres produits et travaille également en sous-traitance pour certaines marques. L’entreprise maîtrise tous les savoirs-faire de la fabrication de cadre : conception, fabrication, peinture, …

Un tour de France des Bike Cafés

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10 ans ça se fête : pour cela Aymeric a eu l’idée de faire un tour de France … Pas celui du maillot jaune, mais celui des “Bike Café” : ces nouveaux lieux de convivialité où il pourra inviter des cyclistes passionnés avec la complicité du propriétaire local. À chaque rendez-vous il y aura la présentation d’un thème. Le premier s’est déroulé à Poitiers le 26 janvier 2018 à la Cyclerie Café ouverte récemment par Philippe Trochon (voir notre article).

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Photo Damien Leclerc

Convivialité et échange, le thème de la rencontre portait justement sur la création de Cyfac et Francis Quillon était aux côtés d’Aymeric pour raconter cette aventure qui commence en 1982 dans un vieux garage à La Fuye.

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Photo Damien Leclerc

Ils sont venus, ils sont tous là … Il n’y avait jamais eu autant de monde à la Cyclerie. Certains sont même venus de loin et à vélo comme notre ami “Hugo Biket” qui n’a pas hésité à enfourcher son vélo pour venir du Mans et faire avec un copain les 200 km qui le séparent de Poitiers… “Ça s’est terminé assez tard vers 23 h et on a continué à discuter jusqu’à 2 heures du matin. Philippe m’a gentiment hébergé pour la nuit pour que je reprenne ma route le lendemain, avec une partie en TER pour rentrer chez moi ...” explique Hugo. “On a eu le plaisir d’écouter les anecdotes racontées par Francis Quillon sur les grands moments de la marque qui a, à peu près, tout gagné … “, poursuit Hugo enchanté par sa soirée.

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Photo Damien Leclerc

Lors de la soirée les participants ont pu déguster les produits régionaux que Philippe propose dans son Bike café de Poitiers. Après ce premier événement le tour de France va se poursuivre avec les 9 suivants à raison de 1 par mois.

Le calendrier des visites :

Toutes les infos sur le site de CYFAC

Rondo Ruut un gravel à géométrie variable

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Le Rondo Ruut a joué les vedettes lors du dernier salon Eurobike de Friedrichshafen. Sa fourche Twintip, qui permet de modifier sa géométrie, a été récompensée par un Gold Award … Le boss de Rondo : Szymon Kobylinski n’est autre que l’ancien leader d’un groupe de rock des années 90 : les Blenders. Il s’est reconverti avec succès depuis plusieurs années  dans l’industrie du vélo. Il a repris Crème cycles qui produit des modèles urbains au look vintage, dirige NS Bikes dédié au secteur des mountains bikes et plus récemment il a créé la marque Rondo qui commercialise la gamme Ruut vélos polyvalents de gravel teintés de CX.

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Le stand Rondo a connu un vrai succès lors de l’Eurobike 2017 – photo Clément

Une gamme complète

Déclinée autour de la fourche Twintip, la gamme Ruut est complète avec différents modèles utilisant acier (ST), alu (AL) et carbone (CF). Il existe également un kit cadre carbone pour ceux qui voudraient réaliser un montage à la carte.

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Une piste au-dessus du Tholonet vers le barrage de Zola – photo Bike Café

Le modèle que nous avons testé est le CF2 : cadre carbone et équipements Sram Rival complétés par quelques équipements “maison” comme les roues et le guidon … Le poids du vélo en taille M est de 8,9 kg équipé en Sram Rival. Le modèle haut de gamme CF1, qui est équipé en Sram Force avec d’autres roues, sera plus léger sur la balance.

La marque Rondo est distribuée en France par Tribe Sport Group.

Les présentations

Les marqueurs gravel du CF2, que Tribe nous a envoyé pour essai, sautent immédiatement aux yeux. Certains détails nous rappellent des vélos que nous connaissons comme le Open U.P ou le Canyon Inflite.

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On remarque, comme sur le Open U.P une base asymétrique (1) qui va autoriser le montage de pneumatiques de forte section jusqu’à 700 x 40 et 650 x 2.1 pour ce Ruut. Cette forme permet d’envisager le montage d’un double plateau à la place du mono plateau de 40 dents (2) monté de base. Évidemment la vedette de cette présentation reste la fourche Twintip (3), auréolée de son “gold award”, que l’on va retrouver sur tous les modèles de la gamme Ruut. Les moyeux sont équipés d’axes traversants (4) diamètre 15 à l’avant et 12 à l’arrière. La forme particulière du tube horizontal  (5) rappelle celle du Canyon Inflite. Elle n’est pas là pour faire joli, même si c’est le cas) mais bien pour procurer un “flex” plus important au niveau de l’assise sur le vélo. Le guidon de marque Rondo (6) offre une bonne prise en main sa taille de 44 cm est suffisante. Les freins sont à disques hydrauliques de 160 mm avant et arrière. Le vélo est équipé de pneus de gravel de 35 (7) Gravelking SK de Panaracer.

Le flex

Le flex d’un cadre est un argument qui plaide en faveur du confort. Le mythe de la rigidité, longtemps mis en avant comme un critère de performance, est remis en cause par des études récentes. C’est également le cas pour le rendement des pneus de sections larges et peu gonflés. Pour un vélo de gravel polyvalent le flex mérite d’être pris en compte comme un critère de choix.

Pour donner du flex à ce cadre carbone, naturellement rigide, Rondo a agi sur le design à 3 endroits : forme du cadre et tige de selle.

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Zoom sur la fourche Twintip

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Cette fourche constitue une première dans le monde du vélo dans la mesure où elle permet de modifier la géométrie du vélo. La première position basse (voir schéma) donne un angle de fourche et une position de pilotage plus basse pour en obtenir un comportement sportif et dynamique. Le réglage alternatif en position haute modifie l’angle de 0,5 degré pour adapter le vélo à des parcours plus longs avec une position de pilotage plus endurance. L’idée de Rondo a été de concevoir un vélo polyvalent qui permettra de réaliser des “rides” joueurs en gravel mais également d’envisager des raids plus longs en bikepacking à la journée ou sur plusieurs jours.

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Photo Bike Café

Le passage d’un réglage à l’autre ne va pas se faire simplement au bord du chemin, même si cela reste possible. Ne croyez pas qu’il suffit d’appuyer sur un bouton pour changer la position de votre axe avant. En général on prépare son vélo pour un type de sortie donc pas de problème sur ce principe qui passe par le démontage, la rotation de l’insert et son remontage en position inverse. Démontage (A) de la vis (clé alen de 3) qui maintient la plaquette et fixe l’insert dans son logement. Cette plaquette démontée (B) on peut sortir l’insert (C) et le remonter après l’avoir pivoté. Pareil pour la plaquette (D) et remontage de la vis de serrage.

L’essai

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Réglage en position basse pour les premiers tours de roues – photo Bike Café

Après réglage de la hauteur de selle et de l’inclinaison du guidon, je fais ma première sortie avec le réglage de la fourche version haute donc fourche plus droite et boîte de pédalier plus basse … Première surprise je constate un phénomène de toe overlap. Mon pied posé sur la pédale, manivelle droite ou gauche en avant, touche avec la roue avant lorsque je tourne complètement le guidon. C’est étonnant, car je chausse relativement petit pour ma taille (taille 42 pour 1,78 m).

J’en ai parlé à Amël Donnet, journaliste spécialiste entre-autres du CX. Il est bien plus compétent que moi sur ce sujet. Voici sa réponse “C’est souvent le cas sur des cadres dotés d’une géométrie cyclo-cross. Dans le cadre de cette pratique, ce n’est pas trop gênant car on tourne le plus souvent la roue du côté opposé du pied se trouvant en avant. Il s’agit d’une des règles de base du pilotage …“. Il poursuit  “Dans le cadre d’un usage gravel, ceci d’autant plus si on roule sur des terrains plus ou moins corsés, ce phénomène de toe overlap peut s’avérer gênant : il crée parfois des déséquilibres dans les parties techniques. Les cyclistes moins avertis sont également sujets à cette problématique. Notamment lors d’un arrêt au feu rouge ou sur une intersection : on s’essaie au surplace, paf on tape le pied, on part de travers et hop par terre ! …”. C’est ce qui a failli m’arriver lors de ma première sortie … J’ai voulu faire un sur-place et mon pied a touché. Heureusement je me suis rattrapé et je n’ai pas fini par terre.

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Un premier tour sur de petites routes pas en bon état … photo Bike Café

frein-rondoQuand la roue est en position “HI”, il est nécessaire d’utiliser l’adaptateur pour l’étrier de frein. L’adaptateur se fixe sur la fourche et ensuite vous pouvez utiliser les boulons pour placer l’étrier.

Un premier tour sur route pour constater que le vélo va bien et que je peux rouler sans effort avec mes amis cyclosportifs du pays d’Aix sur nos petites routes de la campagne aixoise. Le vélo grimpe bien et je suis agréablement surpris par le rendement des Gravelking de 35 sur l’asphalte. Après un petit essai sur quelques passages hors route, pour constater le côté joueur du vélo, je décide de passer la fourche en mode géométrie endurance.

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Version balade avec la fourche en position haute – photo Bike Café

Le changement est simple (cf. les photos plus haut). C’est même mécaniquement simpliste puisque l’insert pivote et seule une platine maintenue par une vis la maintient dans son logement. L’ajustement n’est pas au micron, il y a un peu de jeu (insert métallique dans un moulage carbone) et l’alignement avec l’axe de 15 se fait au vissage, il est un peu dur sur ce vélo d’essai. Le risque est que l’amorce du vissage ne se fasse pas bien. Il est recommandé d’y aller prudemment. Pour ce vélo d’essai, je n’ai pas retiré l’adaptateur de frein pour réaligner les freins en passant d’une version à l’autre. En danseuse un léger frottement se fait entendre sur le disque. Le risque de détérioration des vis de maintien des platines n’est pas négligeable et il sera proportionnel aux fréquences de changement. Pas de souci Rondo peut fournir des pièces de remplacement et ce sera sans conséquence sur la fourche.

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Une position plus basse et plus allongée … photo Bike Café

Après 2 sorties version CX j’ai modifié l’angle de la fourche. Plus de toe overlap la roue s’est éloignée de plusieurs millimètres et l’angle ouvre la chasse de 13 mm. Le cockpit et le boîtier de pédalier remontent. Le vélo devient moins nerveux, notamment en sortie de courbes. Pour mes sorties gravel balade j’ai été plus à l’aise avec cette géométrie sur les longues pistes de la Sainte-Victoire. J’ai un peu dégonflé les pneus montés en chambre pour grimper des pistes empierrées à 16%. Le braquet de 40 x 42 autorise ces franchissements sans problème.

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Un bon grimpeur – photo Bike Café

Le vélo grimpe remarquablement bien, aidé par des bases relativement courtes de 420 mm. Je n’ai pas senti le flex qui était annoncé par la forme du cadre et au niveau de la selle. La bête reste assez rigide. Par rapport à mon vélo de référence en acier (Caminade gravel) je suis plus allongé de 2 cm et le cintre du Rondo est plus bas. Une position plus sportive qui ne m’a pas gêné, même sur ma sortie la plus longue (80 km).

Ma petite vidéo ci-dessous est accompagnée d’un clin d’oeil à l’ex groupe de Szymon Kobylinski. La musique est celle du titre Füdek ama tekék, extraite de l’album Fankomat des Blenders (1996)  …

Par rapport à ma pratique, relativement peu engagée, c’est cette seconde géométrie qui m’a le mieux convenu. Idéalement pour gagner en confort sur ce vélo un peu raide je monterais des pneus en tubeless et sans doute une tige de selle carbone de type VCLS comme sur les Canyon.

Bilan

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Un super look qui ressort super bien sur ce fond de terre rouge – photo Bike Café

Ce vélo va convaincre les amateurs de polyvalence. La cible sera plutôt jeune et sportive. Par son look et sa modernité le vélo séduira ceux qui veulent un vélo différent. Une différence qu’il faudra assumer en version CX par ceux qui sauront faire la différence au niveau du pilotage. J’ai été un peu déçu par le confort : manque de flex et par la rigidité générale. Il est selon moi impératif de passer en tubeless ça changerait tout je crois avec des 35 ou des 40 de section en mode gravel. J’ai trouvé que ce vélo avait d’excellentes aptitudes de grimpeur. J’ai franchi à l’aise quelques passages pentus plus facilement qu’avec d’autres vélos déjà essayés. Globalement le vélo est séduisant. Il possède un look affirmé et identifiant. Son rapport qualité / prix est correct sans plus. Pas de surprise avec les éléments choisis et le groupe Sram qui l’équipe. Reste pour faire ce choix, à réfléchir sur la nécessité d’utiliser la polyvalence qui est l’argument fort de ce vélo.

Les plus :

  • Esthétique : avec ses couleurs sympas et ses formes radicales le vélo affiche une belle personnalité.
  • Versatilité : large choix de monte de roues / pneumatiques.
  • Très bon comportement routier.
  • Qualités de grimpeur.

Les moins :

  • Guidon : j’aurais préféré un guidon plus évasé. Mais c’est un choix personnel. Le guidon monté est plutôt de type CX il peut être changé si l’on fait plus de gravel avec de longues descentes.
  • Vélo rigide : je n’ai pas ressenti le flex annoncé.
  • Roues un peu lourdes pour un vélo qui se veut sportif.

Caractéristiques

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Guidon : Rondo Flare 44 cm
Grips : Vélo confort tape
Selle : Fabric Scoop Flat CR-MO
Tge de selle : EASTON EA50 27.2 X 350
Freins : Sram Rival hydrauliques
Shifters : Sram Rival 1
Pédalier : Sram Rival 1 GXP 40T
Déraileur arrière : Sram Rival 1 TYPE 2.1
Cassette : Sram XG1150 10-42 11 SPEED
Chaîne  : Sram PC1130
Moyeux : Rondo SEALED BEARINGS
Jantes : Rondo ALUMINIUM 622-21
Tyres : Panaracer Gravel King SK 700C X 35

Prix : 2999 €

Infos et vente sur le site de Boost cycles

Les soirées découvertes « Worth it » pour les femmes

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La marque californienne Specialized met à l’honneur les femmes lors de soirées vélo gratuites organisées dans des magasins partenaires avec des ambassadrices de la marque, trois dates sont prévues en France, une en Suisse et d’autres à venir.

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Dédiées à celles qui s’intéresse au vélo, ces soirées de découverte gratuites seront l’occasion pour les femmes de poser toutes les questions sur le vélo et sa pratique à des spécialistes présents pour elles. Grâce aux nouvelles compétences acquises et à la rencontre d’autres « Petites Nouvelles » de la team Specialized féminine, les femmes auront toutes les clefs en main pour devenir des expertes à vélo.

Les ateliers au programme :

  • Mécanique & Entretien : comment réparer une crevaison ou bien nettoyer son vélo ?
  • Position : comment gagner en confort ou appréhender les pédales automatiques ?
  • Textile & Équipement : comment bien préparer sa sortie ; choix des équipements ?
  • Des boissons ainsi que des amuse-bouches, en plus d’un sac garni de quelques cadeaux, seront prévus pour chacune des participantes.

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Les prochaines dates :

Inscriptions en ligne : https://ti.to/specialized_france/specialized-femme-evenements-rides

  • METZ : Jeudi 8 mars 2018 – 18h30 > 20h30 – Cyclo Story – tel : 03 87 57 08 08 co*****@********ry.com
  • TOURS : Jeudi 15 mars 2018 – 18h30 > 20h30 – Bike Paradise – tel : 02 47 51 20 00 | bp***************@***il.com
  • ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN : Vendredi 23 mars 2018 – 18h00 > 20h00 – VIP Bikes & Coffee – tel : 04 93 72 30 25 | co*****@*******es.com
  • GENÈVE : Jeudi 12 avril 2018 – 18h30 > 20h30 – Ciclissimo – Suisse – tel : +41 22 788 74 74 | ar*****@********mo.ch

À vos marques. Prêtes. Pédalez !

Nouveautés pour rouler comme des champions

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Avec les supers équipements que nous vous présentons dans cet article, on ne peut pas vous promettre que vous irez beaucoup plus vite, mais ce qui est vrai c’est que vous aurez mis toutes les chances de votre côté pour y parvenir.

Si vous voulez ressembler à Peter Sagan : optez pour les nouveautés S-Works : vous serez casqués et chaussés comme des champions. Vous pourrez rouler sur des pneus Hutchinson pour mettre la gomme … Comme Fabian Concellara, oubliez la pluie qui va glisser sur votre veste Gore wear … Découvrez que Oakley nous en met plein la vue, mais pas seulement avec des lunettes. Fendez l’air comme Contador avec le casque Bontrager.

matos-unHabillé par Oakley …

On connaissait les lunettes de sport Oakley nous allons découvrir cette année ses équipements de vélo. Oakley et Bio Racer, un fabricant de tenues de cyclisme haut de gamme, se sont associés pour créer des produits d’élite pour le cyclisme. Développés en partenariat avec Bio Racer, les équipements Jawbreaker ont été conçus pour rendre les athlètes plus rapides.

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Repoussant les limites de la conception, de la technologie et de la performance, cette nouvelle ligne bénéficie d’un tissu technique présentant de nombreux avantages. Les équipements Jawbreaker se déclinent en 2 gammes : Premium et Road, tous deux comprenant un maillot, un cuissard, une veste et des accessoires.

Prix :

  • OAKLEY JB Premium Jersey : 185 €
  • OAKLEY JB Premium Cuissard : 200 €

Prochainement disponibles

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Gore wear donne de la couleur à Shakedry

La nouvelle marque « GORE® Wear » démarre sur les chapeaux de roues avec le lancement des premières vestes GORE-TEX® SHAKEDRY™ aux versions colorées et empiècements stretch. Elles sont encore plus fonctionnelles qu’avant …

On pouvait regretter la couleur noire unique de cette formidable veste lorsqu’elle est sortie. Le défi des ingénieurs de Gore a consisté à teindre la membrane blanche de manière permanente. Jusqu’ici, cela n’avait été possible qu’avec du noir. En faisant évoluer la technologie, ils ont trouvé la solution. Aujourd’hui, il est désormais possible de trouver  ces vestes dans les tons bleus et gris.

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Le vrai plus de la technologie GORE-TEX® SHAKEDRY™, c’est sa matière extérieure. Plutôt que de fonctionner avec une surface textile conventionnelle comme les vêtements imperméables classiques, les vestes SHAKEDRY™ disposent d’une membrane GORE-TEX® placée à l’extérieur : elles sont encore plus légères, encore plus respirantes, tout en restant imperméables. Les gouttes d’eau ne font que glisser sur le vêtement qui ne peut donc pas se gorger d’eau. Lorsqu’il ne pleut plus, il suffit de quelques mouvements pour qu’il redevienne sec. Tout traitement supplémentaire est inutile.

Prix : 299,95 €

Infos sur le site

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Mettre la gomme avec Hutchinson Fusion 5

L’histoire du Fusion 5 ElevenSTORM® est d’abord l’histoire de chimistes et d’ingénieurs, travaillant sur les différents projets d’innovation du groupe Hutchinson. Ils ont mis leur savoir-faire au service du département pneumatiques pour donner naissance, après 3 années de mise au point à un composé unique offrant des performances supérieures à la concurrence (cf tests par le laboratoire indépendant Wheel Energy).

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Du coursier au cyclosportif, en passant par le cycliste intensif, il y a forcément un produit
11STORM pour chaque besoin et profil de pratiquant. Hutchinson propose 3 modèles adaptés aux besoins de chacun. Sous le label 11STORM vous trouverez une gamme complète dédiée à la performance sur la route. Déclinée en version Tubetype, Tubeless et Tubeless Ready, en sections 23 / 25 /28 , la gamme Fusion 5 11STORM est complète.

Prix : 59,99 – 49,99 sur Cycletyres

Infos sur le site de Cycletyres

matos-quatreChaussures S-Works 7

Transfert de puissance, connexion et précision sont les trois atouts de la nouvelle chaussure S-Works 7 route.

La nouvelle chaussure S-Works 7 route est toujours aussi légère (224 g), mais plus rigide et confortable que la dernière génération. Sa conception en Dyneema® thermocollé (sans couture) a permis de créer un design épuré tout en réduisant les points de pression et permettant une souplesse du pied en largeur pour un meilleur confort ainsi qu’un maintien pour plus de performance.

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Le système du Body Geometry permet un alignement parfait de la hanche, du genou et de la cheville pour un transfert optimal de la puissance. Son système de serrage exclusif S3 BOA garantit un ajustement au millimètre près pour un réglage toujours plus précis. L’ouverture de la chaussure est désormais latérale et en forme de vague pour un serrage plus confortable et uniforme sur l’ensemble du pied.

Prix : 359.90 €

Infos sur le site

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Casque Bontrager Velocis Mips

Le casque de route Velocis MIPS allie la performance nécessaire aux pros avec un confort longue durée. Ce casque haut de gamme, ultra léger (303 g) et très soigné dans les détails, intègre le Système Boa® FS1-S qui permet aux cyclistes d’assurer et d’ajuster facilement le maintien du casque d’une seule main.

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Ce casque est également équipé du système de protection du cerveau MIPS, de canaux internes d’aérations pour garder la tête au sec et au frais, d’un revêtement 37.5® qui évacue la transpiration, et de nombreuses autres spécificités.

Prix : 199,99 €

Infos sur le site

matos-six

Casque S-Works Evade 2

Le casque S-Works Evade 2 allie aérodynamisme, aération et sécurité.

Élaboré dans la soufflerie Win Tunnel Specialized pour définir un aérodynamisme poussé et grâce à des capteurs thermiques pour une aération optimale, le S-Works Evade 2 est à la fois aérodynamique et ventilé.

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Plus rapide que son ancienne version, il permet de gagner 6 secondes sur 40 kilomètres. C’est le casque le plus aérodynamique que Specialized ait jamais créé garantissant une excellente ventilation pour garder la tête froide. Il est sécurisant grâce à ses deux types de mousses EPS disposées stratégiquement. Enfin, le casque S-Works Evade 2 possède le système astucieux HairPort, qui permet de porter une queue de cheval avec le casque.

Prix : 249.90 €

Infos sur le site

La réparation vélo mobile dans les grandes villes

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photo Helpmybike

Le concept de la réparation itinérante des vélos fait école. Ce service se développe pour suivre l’accroissement du parc vélos de nos villes. Réparer un pneu, une chaîne, des freins, … ou effectuer une révision complète ne sont pas à la portée de tous les cyclistes. Quelques “start-up” se sont créées pour offrir aux cyclistes, qui ont deux mains gauches ou qui n’ont pas envie de se salir leur main droite, un service de proximité. Elles vont du simple service de dépannage sur place à des prestations à la carte dans les entreprises, sur les marchés pendant que vous faites vos courses, … et même à des prestations d’entretien de “flottes” de vélos pour les hôtels ou les collectivités. La disponibilité quotidienne du vélo, moyen de transport, est devenue une nécessité. Voici l’exemple de 3 sociétés qui interviennent à votre demande aidées par les moyens numériques de mise en relation. À votre appel, les réparateurs arrivent sur leurs vélos cargos pour vous dépanner …

Ridy

Au départ, en 2016, ils étaient “4 garçons dans le vent” de l’émergence du vélo urbain à réfléchir ensemble à ce qu’ils pourraient faire pour faciliter la vie de ces nouveaux cyclistes.

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photo Ridy

“Au départ nous étions 4 copains Alain, Arthur, Nicolas et moi Philippe, passionnés par l’usage du vélo en ville. Nous avons réfléchi à ce qui pourrait faciliter l’usage de la bicyclette en ville auprès de notre entourage. Nous avons rapidement constaté qu’un frein important se situait du côté des réparations. Dès lors qu’il y a un petit pépin sur le vélo, comme une crevaison par exemple, et bien le vélo reste ainsi à l’abandon par manque de temps pour aller le faire réparer …”, explique Philippe Leclerc, co-fondateur de Ridy. Les bases de Ridy étaient lancées : faciliter les interventions de réparation en s’appuyant sur l’usage digital permettant une rapidité d’intervention sur le lieu où se trouvait le vélo. Plus besoin de se déplacer c’est le réparateur qui vient. Je décris en ligne ma panne et je déclenche facilement l’intervention. À l’été 2016, sur la base de leurs réflexions communes Nicolas et Philippe se mettent à plein temps sur le projet : Ridy était lancé.

Il a bien sûr été nécessaire de se faire connaître via le bouche à oreille et les réseaux sociaux.

Ridy a, depuis cette phase de lancement, élargi ses services en intervenant dans les entreprises. Le temps d’une journée ou d’une pause déjeuner, Ridy installe son atelier mobile en bas des bureaux. Différentes formules sont possibles, de la réparation classique à l’entretien de flottes en passant par l’atelier team building d’auto-réparation. Pour certaines entreprises disposant d’une flotte de vélos l’entretien régulier des vélos est la clé de la longévité du matériel.

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photo Ridy

“Au printemps 2017, la RATP nous a contacté pour monter une expérimentation consistant à proposer à ses voyageurs cyclistes un service de réparation et d’entretien de vélos. L’objectif étant de développer l’inter-modalité et offrir ce service à ceux de plus en plus nombreux qui prennent leurs vélos pour rejoindre une gare et poursuivre par le RER leur trajet vers leur lieu de travail“, précise Philippe. Ce service a été mis en place sur les parvis des gares RER de Joinville-le-Pont et de Bourg-la-Reine. Il permet non seulement de faciliter l’usage du vélo pour ces trajets courts mais il offre également un service de réparation en grande couronne parisienne où il faut bien reconnaître qu’il n’est pas facile de trouver un vélociste en dehors du Décathlon situé à plusieurs kilomètres de là.

Ridy se développe. Pour l’instant ils sont 6, les 2 fondateurs Nicolas et Philippe et 4 “répariders”. Les projets sont de développer le service de l’entretien de flottes qui permet aux entreprises de suivre facilement via un carnet d’entretien numérique l’état de leurs parcs. Le modèle Ridy pourra ensuite être décliné sur d’autres grandes villes après que le maillage sur l’Ile-de-France sera terminé.

Contactez Ridy sur Internet : www.ridy.fr

Helpmybike

Grégory Pigier est passionné de vélo et sa réflexion en co-fondant Helpmybike a été la même que celle des fondateurs de Ridy. “Nous avions la volonté d’aider les gens à faire du vélo pour faire en sorte qu’il y ait de plus en plus de trajets effectués dans les grandes villes. J’ai moi-même beaucoup utilisé mon vélo pour faire mon trajet domicile – travail et je me suis rendu compte que la difficulté majeure était de trouver où pouvoir faire réparer et entretenir mon vélo. Le mieux étant selon moi quelqu’un qui puisse aller jusqu’à vous soit à votre domicile ou encore dans votre entreprise pour entretenir votre vélo …“, explique Grégory. “Nous sommes dans une démarche de développement durable. Plutôt que de jeter les choses il est préférable de les réparer …“, poursuit Grégory. Une enquête a été faite auprès des travailleurs urbains concernant ce qui les inciterait à prendre le vélo comme moyen de transport pour se rendre au travail. Le premier critère a été celui de l’argent bien sûr avec l’indemnité transport mais tout de suite après est venu le moyen de pouvoir faire facilement entretenir son vélo.

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Gregory Pigier – photo Helpmybike

Le vélo devenant un moyen de transport sa disponibilité devient essentielle. Le circuit classique de la réparation n’est plus adapté à cette nécessité : éloignement du lieu où se fera la réparation, prise de rendez-vous, coût, …

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photo Helpmybike

On utilise des vélos cargo pour intervenir. Comme cela on reste cohérent avec notre envie de déplacement à vélo. Cela nous permet d’être plus performant au niveau de notre intervention. Dans Paris on connait notre temps de trajet et on ne perd pas de temps pour se garer …“, précise Grégory.

Helpmybike a deux ans et l’entreprise s’est lancée par le bouche à oreille. Elle travaille beaucoup avec les services de conciergerie des entreprises pour venir à la demande réparer et entretenir les vélos des collaborateurs. L’effectif est de 4 personnes : les deux fondateurs et 2 réparateurs. L’entreprise se développe et elle aussi compte bien ouvrir son service dans d’autres grandes villes françaises.

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photo Helpmybike

L’originalité de Helpmybike est également d’accompagner par de la formation en entreprise les futurs utilisateurs réguliers du vélo qui hésiteraient encore à se lancer dans le flux de la circulation. Choix des trajets, connaissance des nouveaux panneaux dédiés aux cyclistes, réflexes à avoir, … le contenu de ces quelques heures de formation peut être bien utile aux entreprises qui veulent promouvoir ce moyen de transport alternatif à l’automobile.

Contactez Helpmybike sur internet : www.helpmybike.fr/

Cyclofix

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Voir la vidéo …

Vous lancez un SOS à Cyclofix et le réparateur arrive sur son vélo cargo avec l’outillage et les pièces nécessaires aux réparations d’urgence. Simple et efficace …le déplacement est gratuit et le tarif est forfaitaire en fonction du type de pannes.

Comme l’explique cette cliente sur un sujet diffusé sur TF1 elle ne peut pas facilement réparer elle-même son vélo crevé dans une rue parisienne. Par ailleurs, elle habite un petit studio dans la capitale donc impossible d’y loger un espace pour réparer son moyen de transport.

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Visuel Cyclofix

La société Cyclofix est installée à Paris, Lyon, Lille, Grenoble, Strasbourg et Bordeaux des villes où l’usage du vélo se développe énormément.

Contactez Cyclofix sur internet : www.cyclofix.com

Les moyeux grandes flasques "vintage" … comparatif

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Sur nos vélos “Fixie” ou “Single Speed”, vous avez compris qu’à “L’atelier du Bike Café” nous avions un petit faible pour le “vintage”. Plutôt que des copies “Made in China”, nous préférons monter sur nos vélos des pièces d’origine, qui ont fait la gloire de notre industrie du cycle à la grande époque du vélo des années 50 à 80 …

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Dans cette période qui nous intéresse il y a eu de nombreux fabricants pour deux familles de moyeux en compétition : grandes et petites flasques. Si on comprend bien la raison de l’utilisation du moyeu à grandes flasques sur la piste, essentiellement pour sa rigidité, c’était moins vrai pour la route. Le phénomène de mode frappait-t-il déjà le vélo ?

Pourquoi avoir choisi ce type de moyeux ?

Notre principale considération est plutôt esthétique. On aime bien ces moyeux, ils habillent de façon élégante nos roues ; c’est aussi simple que cela. Mais il ne faut pas que le critère esthétique nous empêche d’examiner par ce comparatif si notre choix est approprié.

Alors faisons dans un premier temps un petit tour – de roue – de ce que l’on pouvait principalement trouver à l’époque …

  • En France : Maillard, Pélissier, Atom, Normandy, Exceltoo. Sachant que Simplex et Spidel étaient fabriqués par Maillard.
  • En Angleterre : Phil Wood, Bayliss-Wyley, Sturmey-Archer, Powell, Harden, Lambert, Resilion.
  • En Italie : Campa (bien sûr), Cidneo, Fratelli-Brivio (sous traitant de Campa), Gnutti.
  • En Espagne : Zeus.
  • En Allemagne : Altenburger .

Les nominés de notre comparatif sont …

Ces nominés seront les moyeux que l’on a pu encore retrouver afin de pouvoir les décortiquer et donc parmi eux :

  • Normandy standard et Normandy compétition (étiquette rouge) ;
  • Campa “Record” et “Gran Sport” ;
  • Maillard “700” ;
  • Exceltoo ;
  • Shimano premier modèle.

 

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Photo Pierre pour Bike Café

On pensait mettre sur notre la liste le moyeu Pélissier, reconnu pour ses qualités, mais il est déjà monté avec des roulements étanches et il échappe donc à ce comparatif volontairement réservé à “la bille”. C’est en 1973, que Mavic présente le premier moyeu à roulements étanches. Plus rien ne sera comparable ensuite. Nous avons tout de même mis sur notre liste le japonais Shimano (arrivé sur le marché en 1975 avec dans un premier temps des “billes”) pour comparer l’innovation apportée par ce nouveau venu qui allait par la suite bouleverser ce marché.

Tous les nominés sont dans la catégorie “à billes”.

Le jeu des 7 erreurs …

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Les pièces constituant un moyeu … Photo Pierre pour Bike Café

On démonte les moyeux : on en profite pour prendre quelques dimensions, peser et examiner les différences.

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Photo Pierre pour Bike Café

L’habillage …

Si la taille des moyeux avant n’a guère évolué dans le temps avec un axe diamètre de 9 mm et une longueur de serrage autour de 100 mm, celle du moyeu arrière a suivi la croissance du nombre de pignons sur cette roue. De 4 pignons en 1950 nous sommes arrivés à 5 pignons pour le Maillard 700 dernier modèle du comparatif. La largeur de serrage sur le Campa “Grand Sport” de 1957 est de 110 mm et elle est de 126 mm pour le Maillard 700 du début des années 70.

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La partie filetée du moyeu arrière, filetage “Gran Sport” et filetage ” Maillard” – Photo Pierre pour Bike Café

La partie filetée : cette partie du moyeu arrière reste assez proche entre les différents modèles. Elle varie de 9,5 mm de longueur sur le “Gran Sport” à 10 mm sur le “Maillard”. Il existe 3 standards de filetage qui peuvent provoquer un montage plus ou moins dur de la roue libre. On va utiliser ce filetage pour fixer la roue libre et ses pignons dans le cas le plus courant. Certains de ces moyeux existent en version piste.

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La version piste du moyeu arrière “700” – Photo Pierre pour Bike Café

Ce moyeu de piste possède 2 filetages de diamètre et de sens différents. Le pignon fixe est vissé (pas à droite) sur le plus gros diamètre identique à un moyeu normal, et un écrou crénelé (pas à gauche) vient se visser sur le plus petit diamètre pour le “verrouiller”. Une version beaucoup plus rare à l’époque est le moyeu arrière “flip flop” ou double face. À l’opposé du filetage piste, se trouve un filetage traditionnel permettant de monter un pignon mono-vitesse avec roue libre avec quelques dents en plus. En inversant la roue le cycliste peut passer d’une version “fixe” à une version “roue libre” en mono-speed.

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Axes de moyeux arrières : piste et route … – Photo Pierre pour Bike Café

Dans la version piste, l’axe creux du serrage rapide est remplacé par un axe plein plus long avec 2 écrous. De nombreuses variations existent sur le diamètre des axes et de leur pas, augmentant les difficultés de remise en état, tour d’horizon :

  • Moyeux avant : 8 ou 9 mm au pas de 1,00 mm
  • Moyeux arrière :10 mm au pas de 1,00 mm
  • Moyeux Campa : avant 9,00 26 TPI (0,977 mm) arrière 10 x 26 TPI
  • Moyeux Maxi-Car et certains Maillard axes de diamètre identiques avant et arrière 3/8 x 24 ou 26 TPI ( 9,52 mm au pas de 1,058 ou 0,977); ce sont les même écrous que les Solex.

Tous ces moyeux ont un corps en aluminium mais avec une différence importante tout de même : certains sont forgés comme Campa et d’autres ne le sont pas (Normandy standard). Le dinosaure de Campa le “Gran Sport ” année 57 possède bien des flasques en aluminium mais sa partie centrale est en acier chromé. La forme de la flasque du moyeu est plate (Normandy standard), puis devient convexe avec, suivant le modèle, un ressaut périphérique. La forme des ouvertures de ces flasques a d’abord été circulaire (“Gran Sport” pour Campa et “Sport” pour Normandy et Exceltoo) puis oblongues avec 6 ouvertures. La différence n’est pas seulement esthétique elle est aussi dimensionnelle.

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Les grands moyeux Campa,Maillard “700”, les petits moyeux Exceltoo et Normandy – Photo Pierre pour Bike Café

Les diamètres des moyeux Campa et Maillard sont plus généreux (75 mm) que tous les autres (71 mm). Cette différence permet de réduire la longueur des rayons et de rendre la roue plus rigide … jusqu’au moment ou le moyeu devient trop lourd.

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A gauche le nombre de trous de rayons et à droite le trou de graissage Campa caché par la bague tournante. Photo Pierre pour Bike Café

Le nombre de trous de rayons. De 24 rayons à 40 rayons. Le plus courant à l’époque est 36 rayons. Il faut bien sûr avoir en face la jante qui va avec et avoir choisi le type de montage (droit, croisé 3 ou 4 rayons). Campa est le seul moyeu qui possède un trou de graissage sur les premiers modèles. Une bague tournante assure l’obturation du trou après graissage. Le moyeu piste ne possède pas ce trou de graissage.

Le marquage va de “zéro” marque à “très classe“.

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Zéro : c’est le cas de l’Exceltoo qui portait certainement sur le corps central une étiquette pour être proposé par plusieurs fabricants de vélo. Ceux à étiquettes : étiquettes rouge du Normandy Compétition pour se démarquer du Normandy standard gravé. Etiquette également pour Maillard 700, il pouvait être revendu avec d’autres étiquettes par Peugeot et Spidel.
Les gravés : plutôt en lettres frappées pour Normandy et gravées pour Shimano et Campa. Maillard réalisait une belle gravure sur ses propres moyeux.

La tripaille …

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Un axe de moyeu – Photo Pierre pour Bike Café

On trouve toujours les mêmes pièces à l’intérieur de ces moyeux “à billes”. Un axe (creux pour le serrage rapide du vélo de route, plein pour le vélo de piste), deux cuvettes intérieures, deux cuvettes extérieures, des billes, deux rondelles à ergot, deux écrous de blocage, deux écrous d’appui de pattes de cadre, une entretoise pour le moyeu arrière. Deux écrous en plus dans le cas du moyeu piste.

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Le matériau des cuvettes de protection varie du plastique (le Maillard “700” est noir, le Normandy compétition est rouge), à l’acier chromé (Campa) ou l’acier cadmié pour les autres.
Tout pareil alors ? … Non, le diamètre des billes et leur nombre diffèrent suivant que l’on est à l’avant ou à l’arrière et suivant le fabricant. À l’arrière, tous les moyeux sont montés en billes de 6,35. À l’avant, Campa et Maillard sont montés en billes de 5,55, les autres en billes de 4,76 mm.

Les axes et les cuvettes de roulement : si toutes ces pièces sont également en acier, la qualité de l’acier et les usinages sont de qualités probablement différentes. On se contente de l’apprécier à l’œil, car il est impossible de vérifier si les billes sont toutes de même qualité. Ce sont pourtant les points principaux qui feront la différence sur l’efficacité du roulement de la roue et sur sa durée de vie.

On monte sur la balance …

On a voulu avoir une idée des différences de poids. Ces vélos ne sont pas des candidats au record de l’heure, les pièces internes étant quasiment identiques c’est la taille du moyeu qui va creuser l’écart et il est peu important.
Le plus lourd des moyeux avant sur la balance est le Campa mais l’écart avec le plus léger n’est que de 20 g sur un moyeu avant. Le plus léger est Exceltoo avec 156 g

Alors quel moyeu choisir ?

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Moyeux Campa et Maillard “700” – Photo Pierre pour Bike Café

Pour l’aspect esthétique, si on aime beaucoup les grandes flasques, ce sont le Maillard “700” et le Campa “Record” qui vont arriver en tête.

Pour la qualité, l’œil est attiré par l’axe Campa – c’est marqué dessus – avec ses cuvettes et ses écrous d’appui où là encore l’année de fabrication est marqué à l’intérieur de l’écrou. Le “diabolo” qui fait entretoise sur l’axe arrière est en alu et bien sûr lui aussi marqué “Campa”. Avec le Maillard “700” ils ont tous les deux un chemin de roulements plus important et une qualité d’usinage qui se perçoit à l’œil. Au remontage, après avoir soigneusement nettoyé toutes les pièces, la différence de qualité est encore plus flagrante. Un écrou qui se visse parfaitement sur les axes Campa et Maillard. Du jeu ou un écrou plus dur à serrer pour les autres. Pas de chanfreins sur l’axe non plus pour ceux-là. Sur le “Normandy ” l’alésage de la cuvette de protection n’épouse même pas le diamètre de la cuvette de roulement ne laissant aux billes aucune barrière pour les protéger de l’eau et de la poussière.

À la main les deux moyeux Campa et Maillard tournent mieux. Sur le terrain le test sera souvent peu objectif. En compétition, une anecdote circulait dans la belle période du Tour de France. Les champions d’alors, sur des moyeux Campa, retiraient une bille du moyeu et les faisait fonctionner sans huile. Si cela tournait fort bien pendant la durée du Tour, pour le cycliste moyen c’était une autre histoire.

Alors Campa le meilleur ?

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Photo Pierre pour Bike Café

Après ce duo de tête, on donnera dans le peloton un petit avantage au Normandy “compétition” qui tourne mieux à la main que Exceltoo et Shimano.

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En fin de peloton on mettra le Normandy Standard avec sa forme taillée à la serpe et sa “tripaille” de piètre qualité.
Sur ces équipements qui ont un demi-siècle d’âge, le niveau fabricant est une chose et l’état dans lequel on le trouve aujourd’hui en est une autre. Un Normandy, en parfait état et bien briqué, vaut mieux qu’un Campa Record ayant séjourné trop longtemps dans une cave humide.

Comment ça se monte ?

Problème récurent de cette discipline, il ne suffit pas de craquer pour le bel objet, encore faut-t-il pouvoir le monter pour faire rouler le vélo. À moins que ce vélo ne soit qu’un élément de décor pour votre salon.

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Montage sur la fourche : attention à la longueur de serrage – Photo Pierre pour Bike Café

Sans problème sur la fourche, quoique parfois la largeur de serrage n’est pas adaptée

Pour le moyeu arrière on a constaté que les moyeux avaient évolué en taille sur la largeur de serrage. Dans le meilleur des cas on compte sur la flexibilité du cadre pour s’adapter à la largeur du serrage, sinon on change l’entretoise. Sur la roue arrière attention à la position des flasques.

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Moyeu et haubans arrières – Photo Pierre pour Bike Café

Les flasques du moyeu doivent être à distance équivalente des haubans inférieurs. Il faudra également vérifier la position du pignon arrière (ou de la roue libre) sur le filetage du moyeu arrière pour obtenir une bonne ligne de chaine avec le pédalier. Voir notre article “ligne de chaine”.

René Vietto : l’homme de bronze

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Julien Camy est journaliste, documentariste et historien du cinéma. Il a déjà réalisé deux documentaires, La Boulangerie du coin (2012) et L’Art et la manière culturelle à l’école (2014). Il a publié également un ouvrage dont il est le co-auteur avec son père sur le sport et le cinéma. Les questions humaines, sociales et culturelles sont essentielles dans son travail. Il se lance cette fois dans un projet documentaire singulier dont le héros sera une légende française du sport cycliste : René Vietto.

Cette rencontre avec l’histoire de ce champion cycliste n’est pas vraiment un hasard car Julien est né dans le même quartier que René Vietto : à Rocheville au Cannet. C’est là qu’il a commencé lui aussi à faire du vélo. Il découvrira plus tard l’histoire de ce champion méconnu qui va lui donner envie d’en faire un sujet de documentaire.

J’ai rencontré Julien à Aix-en-Provence … Il raconte …

Vietto l’homme de bronze

Ce grimpeur exceptionnel des années 30 est surtout célèbre par le don de sa roue avant à son leader : Antonin Magne, sur le Tour de France 1934. Celui que l’on surnommait « le roi René » a été l’un des plus grands grimpeurs de l’histoire du Tour. Sa popularité était immense. Sa carrière cycliste s’est poursuivie dans la période d’après-guerre jusqu’en 1949. René Vietto a inspiré Louison Bobet qui, lorsqu’il était gamin et jouait aux billes avec son frère Jean pour faire avancer des figurines de coureurs, choisissait de s’identifier toujours au personnage de Vietto.

René Vietto était un personnage de cinéma disaient certains. Un homme très en verve capable de manier l’humour et qui avait un sens très aigu de la formule témoignent d’autres. “J’ai toujours regardé le paysage. J’aurais aimé être peintre plus que coureur. Je me regardais souvent dans les vitrines quand je roulais, ainsi je me voyais en reflet dans les paysages“, disait René Vietto.

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Sur le Tour en 34 dans les Pyrénées dans le Tourmalet et l’Aubisque il bénéficie d’un “bon de sortie” de son leader Antonin Magne et il gagne l’étape devant Lapébie.

Raphaël Geminiani disait que Vietto était un homme de bronze. Il n’a pas connu l’or dans sa carrière mais sa solidité et son tempérament évoquait cet autre métal dont on fait les statues. Cette image a donné le titre du documentaire de Julien.

René Vietto a été également, tout au long de sa carrière, à la recherche de ce qui pourrait améliorer la performance. Il a notamment été le premier à placer son bidon sur le cadre, au lieu de le mettre au guidon, afin de faciliter le pilotage du vélo. Il a fait des trous dans le cuir de ses chaussures pour faciliter l’évacuation de l’eau lors des étapes sous la pluie. Il a allégé son cadre en créant des évidements dans les tubes aux endroits appropriés. Il a aussi baissé la hauteur de son guidon en le soudant sous la potence, pour obtenir une position plus basse …

Julien a retrouvé des anciens compagnons de René Vietto. Ils se souviennent de cette époque devant la caméra et livrent le témoignage à l’accent méridional de nombreuses anecdotes imagées. “Je voulais faire parler les gens et travailler sur la légende et le récit. Je souhaite que cette légende devienne un conte que l’on puisse se raconter de père en fils. Que ces témoignages puissent se transmettre selon une tradition orale“, précise Julien.

Un crowdfunding pour terminer le film

Pour finaliser son film, Julien Lamy a ouvert sur Ulule un appel à participation de type crowdfinding. Les donateurs qui aideront le réalisateur dans son projet pourront bénéficier de diverses contre-parties en fonction des sommes versées.

Pour soutenir le projet vous pouvez vous rendre sur la page  : https://fr.ulule.com/rene-vietto/

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Julien Camy le réalisateur du documentaire l’homme de bronze … Rencontre à Aix-en-Provence : il roule sur un Urago d’époque. Urago était une marque niçoise installée sur le boulevard du Riquier. Elle a équipé des coureurs cyclistes à partir de 1935 et cela jusqu’en 1964. Urago a disparu dans les années 80 comme beaucoup de marques françaises.