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Cols Mythiques en mode Nordique

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Depuis début novembre, la plupart des grands cols mythiques, recouverts d’une épaisse couche de neige, sont entrés en hibernation jusqu’au printemps prochain. Au grand dam des cyclo-montagnards les plus passionnés pour qui cette période hivernale peut s’avérer longue, voire même difficile … Une sensation de manque compliquée à combler. Car rien ne remplace cet effort intense et cette ivresse de l’altitude, au milieu des alpages et des rocailles, lorsque l’horizon s’élargit et l’oxygène se raréfie …

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L’Izoard sous la neige – photo Sébastien

Bien sûr le gravel permet de passer, sans trop perdre d’adhérence, sur quelques centimètres de neige. J’ai récemment pu l’expérimenter début décembre lorsque des chutes de neige, particulièrement précoces, ont blanchi le massif de l’Étoile, au nord de Marseille. Mes chemins d’entraînement habituels s’étaient alors temporairement transformés en pistes de ski avec des paysages étonnants.

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Les pneus Gravel (35 mm) offrent une relative bonne adhérence sur ce terrain glissant – photo Sébastien
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Si si c’est bien la Sainte-Victoire en arrière-plan … – photo Sébastien
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L’avantage de la neige : pas besoin de béquille, le vélo tient tout seul … – photo Sébastien
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Le déséquilibre nord sud – photo Sébastien

Que deviennent nos cols mythiques en hiver ?

Mais à plus de 2000 m d’altitude, c’est parfois plusieurs mètres de neige qui bloquent l’accès aux cols. Le gravel n’est plus suffisant. Alors il ne reste plus qu’à s’armer de patience et attendre le retour des beaux jours, et la fonte des neiges … Ces 6 à 8 mois de trêve hivernale peuvent sembler interminables aux plus mordus d’entre nous, aux véritables accros de l’effort en altitude.

Bien sûr les plus fortunés pourront éventuellement s’offrir un stage à Lanzarote ou, (pourquoi pas ?), pédaler dans l’hémisphère sud à la découverte des cols argentins de la Cordillère des Andes … Pendant que tous les autres rongent leurs freins, tant bien que mal, espérant juste un printemps précoce…

En fait, bonne nouvelle pour ceux-là, il existe un produit de substitution tout à fait abordable, sorte de palliatif qui permet de trouver l’hiver moins long : le ski nordique sur col mythique …

Et oui, car une fois l’hiver installé certaines routes de montagne sont transformées en piste ski de fond avec des voies pour le pas classique (alternatif) et d’autres pour le skating… C’est par exemple le cas de la piste du plateau des Glières (bien connue de la Résistance) et qui sera bientôt empruntée par le prochain Tour de France, ou bien la route du col Agnel dont 12 km sont damés, balisés et sécurisés chaque année pour atteindre le refuge Agnel (à quelques kilomètres du col et de l’Italie) dans un décor de haute montagne impressionnant (le refuge est à 2580 m d’altitude).

Mais la palme revient sans aucun doute au mythique Izoard dont le versant sud, le plus connu, celui de la Casse Déserte est accessible aux adeptes du ski nordique (et aussi aux raquetteurs) pendant l’hiver dès que les conditions le permettent (ce qui est le cas cette année). Plus la peine de présenter l’Izoard, un col de légende du Tour de France, magnifié par les ascensions / épopées légendaires de Bobet ou le “Mano à Mano” Coppi – Bartali en 1949 … La découverte à la sortie d’un virage puis la traversée de la Casse Déserte sont des expériences cyclistes uniques. On ne peut que se sentir tout petit au milieu de ce décor grandiose, minéral et dolomitique.

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La Casse déserte, au printemps – photo Sébastien

Et revisiter cette même route enneigée, à ski de fond, est également un moment magique. Dans le silence de l’hiver la Casse Déserte semble encore plus majestueuse.

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Les mêmes lieux en hiver – photo Sébastien
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C’est parti pour 5 km d’une route à plus de 9% de moyenne – photo Sébastien

Pour y accéder, on chausse les skis à la sortie de Brunissard (dernier hameau du village d’Arvieux) et c’est parti pour 5 km d’une route à plus de 9% de moyenne jusqu’à la Casse Déserte.

C’est un effort très intense surtout quand on est un skieur très occasionnel (avec une technique rudimentaire), qui m’a semblé plus dur à gérer qu’à vélo. Pas facile de trouver le bon rythme et rester en mouvement pour garder une certaine inertie. Très vite les cuisses et les bras brûlent, le cœur s’emballe. A chaque virage j’éprouve le besoin de marquer une pause. Ce qui permet au passage d’admirer la vallée d’Arvieux et les somment qui l’entourent.

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De beaux points de vue sur Arvieux … – photo Sébastien
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Patience, on approche – photo Sébastien

Puis après presque une heure d’effort (ce qui prendrait une demi-heure environ à bicyclette), on arrive enfin au belvédère tant attendu.

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Petite pause méritée au Belvédère de la Casse Déserte – photo Sébastien

Lorsque le risque d’avalanche est écarté (la Casse Déserte est un couloir d’avalanche risqué) la piste est même parfois prolongée jusqu’au col. On peut donc traverser la Casse Déserte à ski et s’arrêter près de la stèle Bobet / Coppi.

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Traversée de la Casse Déserte l’hiver – un moment incroyable
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La Fameuse stèle. Bobet roi de l’Izoard en 1950, 1953 et 1954 et Coppi (premier au sommet en 1949 par deux fois – Giro et Tour puis 1951) y était revenu en spectateur en 1953, accompagné de la dame blanche, appareil photo à la main
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Une descente… glissante
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Quelques mois plus tôt…

Difficile donc de se résoudre à quitter cet endroit à la beauté sauvage presque addictive. La descente est beaucoup plus rapide. Les cuisses brûlent un peu à force de faire le chasse neige mais rien à voir avec l’effort de la montée.

Et pour ceux qui ne se sentiraient pas à l’aise sur des skis, il reste la possibilité de redécouvrir cette route mythique en raquettes, voire même à pied si la neige est bien tassée.

En tous cas ce genre de balade permet en effet de trouver l’hiver moins long et de redécouvrir des routes cyclistes légendaires avec un point de vue complètement différent.

Et puis dès le retour des premières chaleurs, il faudra guetter la réouverture des cols après la trêve hivernale. Car franchir des sommets à vélo entre deux « murs » de neige est également une petite aventure en soi, où l’on traverse plusieurs saisons en à peine 2 heures.

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Le col Agnel quelques jours après sa réouverture – photo Sébastien

Infos pratiques

Pour skier sur la route du col de l’Izoard il faut aller jusqu’au parking du domaine nordique de Brunissard, dernier des hameaux de la commune d’Arvieux dans le Queyras.

Pour éviter de s’attaquer à l’Izoard à froid, il est conseillé de préalablement s’échauffer sur les pistes du domaine skiable nordique (moins pentues et très belles également).

Une fois échauffé, l’Aller-Retour à la Casse Déserte peut se faire en moins de 2 heures, sans pour autant s’appeler Martin Fourcade. Pour pousser jusqu’au col (sachant qu’il est possible que la piste soit fermée au niveau de la casse déserte en fonction du risque d’avalanche) il faut plutôt prévoir une grosse demi-journée de ski (casse-croute conseillé).

Il est possible de louer du matériel (skis pour pas alternatif ou skating) à La Chalp où il y a deux magasins (InterSport sur la gauche et Altitude Sport sur la droite, tenu par un jurassien – personnel pro et très sympa).

 

Idéale … se remet en selle

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Vous vous souvenez sans doute de l’histoire de la selle « Idéale » que nous vous avions racontée dans l’un de nos articles “vintage”. Elle nous ramène en 1890, date à laquelle cette selle fut créée à Paris par Jean-François Tron. Il installe son atelier en 1900, dans une ancienne filature située à Pont-Saint-Pierre, commune de haute normandie dans la vallée d’Andelle non loin de la célèbre « côte des deux amants ». Par la suite, son fils Jean, sa fille Jeanne Berthet et son gendre vont développer l’entreprise “Tron et Berthet” : les fameuses initiales “T & B” qui figurent sur le cache métallique du tenseur de la selle. 

L’entreprise a fermé dans les années 1980, victime comme beaucoup d’autres du désintérêt pour le vélo et de l’émergence de l’industrie mondialisée. La marque n’est pourtant pas tombée dans les oubliettes de l’histoire du vélo, car les amateurs de belles pièces vintage recherchent, sur e-bay ou sur le Bon coin, ces superbes selles intemporelles ; surtout le modèle 90 “Rôdée main selon Daniel Rebour” …

Un travail d’archéologie industrielle

Frédéric Ducès n’avait pas prémédité de devenir le repreneur d’une marque historique du vélo français. En effet, cet informaticien, lassé par son travail dans le virtuel, avait l’idée de créer un jour une activité plus concrète. Attiré par le “Made-in-France” et le vélo qu’il pratique régulièrement, la rencontre avec la marque Idéale s’est faite par hasard. Il y a parfois de belles rencontres et celle que Frédéric a fait avec cette selle est devenue au fil des mois un petit conte de fée.

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Photo Dylan Piaser

Quand on a une passion on a toujours besoin d’équipements. On essaie de trouver du beau matériel, et quand en plus ce matériel est fabriqué chez nous, c’est encore mieux. Quand j’ai recherché une selle Idéale, pour laquelle je n’avais qu’un vague souvenir étant né en 1972, j’ai vu que la messe était dite et que l’activité de l’entreprise Berthet Tron était arrêtée … Je me suis dit que ce serait bien d’arriver à refaire des selles comme celles-ci …“, explique Fred. La petite graine de la curiosité venait d’être semée, et l’incroyable machine à remonter le temps allait se mettre en marche.

AVIS DE RECHERCHE …

Pour reconstituer l’histoire, il a été nécessaire de lancer « Un avis de recherche à l’ancienne …”, comme l’explique Fred qui a dû utiliser des techniques de recherche dignes d’un généalogiste. “J’ai fait des recherches sur le net pour localiser l’entreprise, j’ai ensuite contacté la Mairie, qui bien sûr ne pouvait pas me donner le contact direct des anciens salariés de l’usine. Elle m’a proposé d’afficher dans ses locaux un avis de recherche pour retrouver des ouvriers qui auraient gardé le souvenir et des éléments me permettant de savoir comment étaient fabriquées ces selles …”, précise Fred. Heureusement la commune de Pont-Saint-Pierre en haute normandie est petite, l’affichette de Fred attire l’oeil d’une personne qui a été proche de la famille Berthet et qui connaît plein de monde là-bas.

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Photo Dylan Piaser

La nouvelle que quelqu’un s’intéresse à la marque Idéale va se répandre très vite, et le bouche à oreille va fonctionner. “Dans les villages les gens se connaissent tous. Ils se sont mis à parler de moi au marché … la nouvelle s’est vite propagée”, précise Fred qui, à partir de là, a pris sa petite valise pour commencer une série d’allers et retours entre Toulouse et la Normandie. Il est entré en contact avec la famille Berthet sur place. Les échanges sur la renaissance de la marque, qui était tombée dans le domaine public, ont duré plus d’un an. Fred tenait à avoir un accord moral avec la famille avant de démarrer.  Il a retrouvé également les anciens de l’atelier lors de ses visites à Pont-Saint-Pierre. Il a su établir avec eux un climat de confiance en montrant sa détermination dans son projet de relance de la fabrication de cette selle.

La selle Idéale est de retour

Ce projet lancé en 2010 voit aujourd’hui son aboutissement. Il n’existait plus l’outillage et c’est en partant des témoignages des anciens ouvriers que Fred a pu reconstituer le procédé de fabrication. Il fallait tout refaire explique Fred “Le contremaitre qui m’a aidé savait beaucoup de choses, mais il ne connaissait pas tout non plus. Il a fallu réinventer les parties manquantes. Ça a été beaucoup de travail avec les anciens et il a été nécessaire de repartir du produit fini pour comprendre certaines choses.” Les tours de main et les outils nécessaires pour réaliser les différentes tâches de fabrication ont été reconstitués sur la base de la mémoire des anciens ouvriers.

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Photo Dylan Piaser

Ils ont fait revivre leur selle …

Les anciens n’ont pas fait qu’apporter leur témoignage, ils ont bel et bien mis la main à la pâte. Ils ont formé Fred, qui ne connaissait absolument rien au milieu industriel. Cet apprentissage s’est fait dans un local en Normandie où ils ont pu travailler ensemble et installer les machines et l’outillage que Fred et Katia achetaient au fur et à mesure des trouvailles et de leurs possibilités financières. Ce local, trouvé par un deuxième avis de recherche, a été prêté par Guy Meslin, patron des établissements Vergez-Blanchard basés dans un village à côté. Le conte de fée a donc continué car, par un hasard incroyable, Vergez-Blanchard fabrique des outils pour le cuir mondialement connus. Touché par le projet ce chef d’entreprise, qui avait lui-même fait un pari fou de reprise autrefois, a prêté gracieusement pendant 4 ans à Fred un bout de local, sans rien demander. Il a même autorisé Fred à utiliser ses machines, permi à son tourneur-fraiseur de donner un coup de main pour la mise au point de l’outillage …

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Photo Dylan Piaser

Pendant les semaines où Fred était en Normandie, c’étaient de vraies journées de travail pour les anciens. Il fallait fabriquer les différentes pièces du châssis, les assembler, les tester, rectifier l’outillage après ces tests, jusqu’à obtenir une complète satisfaction. Ajuster les différentes versions du moule de mise en forme – travail très long, minutieux et un peu pénible – le tester, rectifier, mémoriser les gestes techniques … Les anciens qui ont tout validé, étaient très pointilleux et ils ont travaillé dur, sans rien demander en échange que le fait qu’on réussisse à faire revivre “leur selle” avec le même niveau de qualité qu’à l’époque.

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Photo Dylan Piaser

Fred partage aujourd’hui un atelier à Toulouse avec un artisan modeleur qui lui a fait le moule servant à mettre en forme le cuir de la selle. La selle conçue, au début des années 60, utilisait des matériaux qui sont aujourd’hui difficiles à retrouver. La selle est 100% “Made in France” et 80% de sa fabrication est assurée directement par Fred. Le châssis  est réalisé avec du fil d’acier acheté en France, décolleté, cambré à la main en 7 passes par un prestataire de Saint-Galmier dans la Loire, … Pour le cuir, qui sera formé grâce au moule que Fred a fait renaître, on restera authentique avec les couleurs de l’époque. Ce cuir très épais (5 mm) est tanné dans un établissement historique. “On a la chance d’avoir encore en France un savoir-faire historique en matière de maroquinerie et une entreprise du travail du cuir, qui possède encore des fosses classées monuments historiques, a bien voulu m’accompagner dans mon projet …“, explique Fred. Le procédé “Rodée main selon Daniel Rebour” restera un secret dont Fred est devenu dépositaire via les témoignages des anciens.

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Photo Dylan Piaser

Fred a réussi à financer ce long travail d’archéologie industrielle sur la base d’investissements s’appuyant sur des fonds personnels. Les selles sont désormais en production. Fred et Katia sa compagne, assurent la commercialisation qui se fait directement via un contact mail par le site ou encore par les réseaux sociaux Facebook et Instagram.

Fred est déjà sollicité pour faire revivre d’autres modèles comme par exemple la selle équipée d’une structure et d’un rail en duralumin. Pour les demandes des adeptes de la modernisation de cette selle, qui seraient inspirés par ce que Brooks a réalisé avec sa série C,  “On verra dans 5 ou 10 ans …“, me dit Fred pour l’instant il est bien occupé avec Katia par la mise en place d’une production qu’il évalue de 400 à 500 unités pour l’année.

Le site bientôt en ligne

La page facebook : https://www.facebook.com/sellesideale/

Jean-Marc Lugaro, le collectionneur de kilomètres

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Il existe des gens qui ont de curieuses manies, comme par exemple les collectionneurs, qui accumulent chez eux les objets les plus bizarres. Il y a également ceux qui réalisent des exploits délirants et qui, dans le cadre du Guinness World Records, se livrent à de curieux challenges. Pour Jean-Marc Lugaro, le truc c’est d’accumuler à son compteur GPS, les kilomètres qu’il avale chaque jour à vélo comme un métronome. Cette année  il termine second au niveau mondial du très disputé challenge de la distance Strava avec 49 000 kilomètres au compteur sur 2 230 080 participants. C’est bien plus que le tour du globe terrestre au niveau de l’équateur qui est de 40 075 km. Il termine premier français et le 1er vétéran de ce challenge incroyable.

Un défi personnel

Jean-Marc a toujours aimé rouler, et il ne faut pas le forcer pour qu’il sorte son vélo de bon matin vers 4 heures pour avaler ses kilomètres quotidiens. J’ai fait sa rencontre par hasard, un jour au retour d’une sortie venteuse au mois de novembre avec mon club le CSPA. Jean-Marc s’était joint à nous, car ce collectionneur de kilomètres n’est pas un loup solitaire, bien au contraire. Il cherche souvent la compagnie de cyclistes sur sa route “Ça fait passer le temps et les kilomètres semblent moins longs pendant que l’on discute … à condition de trouver des gens qui roulent à 23 km/h …“, précise Jean-Marc. Chemin faisant, il m’explique sa participation au Challenge Strava dont j’ignorais complètement l’existence. Avec une modestie touchante, il me dit qu’il est à l’époque en tête de ce challenge mondial et que demain il va faire un aller-retour à Saint-Tropez en vélo.

Bike CaféJ’hallucine complètement en entendant les chiffres qu’il m’annonce et nos chemins se séparent après le village d’Éguilles. Je descends sur Aix et Jean-Marc part, malgré le Mistral, faire une boucle pour compléter son kilométrage du jour. Arrivé à la maison je regarde Strava sur le net pour découvrir ce challenge et vérifier que ce cycliste de rencontre ne m’a pas raconté des cracks : c’était bien vrai. Depuis cette rencontre, j’ai suivi régulièrement le défi personnel de Jean-Marc sur Strava.

Portrait d’un chasseur de kilomètres

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Jean-Marc sait ce que c’est de faire des kilomètres à vélo il a déjà un palmarès d’endurance bien étoffé : 2 Paris-Brest-Paris, les 24 heures du Castelet (580 km), 4 Bordeaux – Paris, 6 fois 365 jours consécutifs, la chaîne Pyrénéenne d’un bout à l’autre, le tour de l’Europe en vélo sacoche, …

Devant une telle débauche de kilomètres, on pourrait croire que Jean-Marc n’a que ça à faire dans la vie : rouler … Et bien non, il a un métier qui l’occupe 35 heures par semaine, et qui ne le tient pas assis derrière un bureau. Il est policier municipal dans son village de Saint-Cannat, entre Salon et Aix-en-Provence. Il prend son service à 13 heures jusqu’à 20 heures parfois plus. Cela lui laisse le temps de partir le matin à la fraîche pour avaler ses kilomètres. Les journées de la semaine sont bien organisées … Jean-Marc est marié et son épouse comprend la passion dévorante de son cycliste de mari.

Il roule en moyenne 50 heures par semaine ce qui fait environ 1200 km régulièrement. “Il y a eu des moments difficiles car la fatigue est présente et il faut récupérer. Il y a le vent et le froid le matin. Le plus dur c’est de se lever pour partir à 3 ou 4 heures du matin. Je cherche des routes longues et plutôt plates. J’emprunte la N7 et je vais souvent sur Arles et à partir de septembre je suis allé beaucoup sur la cote …“, précise Jean-Marc.

Son vélo

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Pour ce challenge Giant France a accepté d’équiper Jean-Marc qui a ainsi pu rouler en toute confiance avec le fameux modèle d’endurance de la marque : le Defy. Il a reçu son vélo en juillet “Là, tout s’est accéléré avec ce vélo, si je ne l’avais pas eu je n’y serais pas arrivé. Deux fois je suis rentré en basse pression suite à des crevaisons lentes. Les tubeless m’ont apporté confort et sécurité. J’ai changé les pneus et les chaînes tous les 45 jours …Quand j’ai laissé mon ancien vélo type “service course” pour ce vélo d’endurance mes douleurs, au niveau des omoplates et des fessiers, ont disparu …”, témoigne Jean-Marc

Giant a complété son équipement de matériel et accessoires pour lui permettre de réaliser au mieux ses exploits quotidiens. Jean-Marc utilise également un compteur GPS Giant qui lui offre une autonomie supérieure au Garmin qu’il utilisait avant : 28 heures contre 14 … il lui fallait au moins ça pour enregistrer ses bornes. Le vélo est équipé de 2 sacoches, une à l’avant et l’autre à l’arrière, pour caser son ravito et ses équipements … La longue distance c’est plusieurs centaines de casse-croûtes au jambon et au pâté, des viennoiseries et plus de 2000 pâtes de fruits.

Et la suite

Là maintenant je vais aller sur les 1000 jours, c’est-à-dire 1000 jours de vélo consécutifs j’avais déjà engrangé 350 jours en 2016 … ça va m’amener à septembre 2018 pour faire les 1000, mais je vais lever le pied sur les kilomètres“, précise Jean-Marc qui devrait quand même comptabiliser 110 km en moyenne par jour pour atteindre le compteur vertigineux de 110 000 kilomètres.

Giant va continuer à aider notre “ultra rouleur” pour ce nouvel objectif de 1000 jours. Il réalise pour la marque un sacré test longue distance et son audience de 700 abonnés sur Strava porte le message de l’efficacité du matériel utilisé. Jean-Marc regrette d’ailleurs de ne pas avoir pu profiter plus tôt du Defy, dont le confort lui aurait sans doute permis de dépasser les 50 000 kilomètres dans l’année.

 

L’aigle sans orteils

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Bike CaféJe répare un oubli dans la liste des ouvrages sur le vélo que nous vous proposons de lire. Cette BD, un peu ancienne, de LAX est intemporelle puisqu’elle nous transporte à une époque ancienne de l’histoire du vélo. Elle est dans ma bibliothèque depuis 2005 et je viens de la redécouvrir. Dans un contexte qui relie la construction de l’observatoire du Pic du midi et le Tour de France cette histoire est très réaliste. On croit reconnaître, dans les premières planches, la silhouette épaisse du journaliste Albert Londres, qui croise le héros de l’histoire.

La couleur sépia des dessins nous transporte également à cette époque. L’histoire de l’amitié entre Amédée Fario, le cycliste, et Camille Peyroulet l’astronome qui travaille au Pic du Midi est émouvante. Nous sommes en 1907, et ce chantier sera la première épreuve d’Amédée : il y perdra par amputation ses 10 orteils gelés. Ce handicap compromet terriblement son désir de faire du vélo. Encouragé et aidé par Camille, il relèvera le défi pour réaliser son rêve : devenir coureur cycliste … Malheureusement la malchance aura raison de l’Aigle d’Esponne qui aimait tant survoler les cols des Pyrénées.

Cette BD, sortie en 2005, a été largement primée. LAX lui même passionné de vélo a réalisé un petit chef d’oeuvre : scénario, dialogues et dessins sont très réussis.

Cette superbe BD a inspiré à Christian Lax la suite puisque depuis, les 2 tomes de “Pain d’Alouette” sont parus … En attendant, pour ceux qui n’auraient pas lu l’Aigle sans orteils, il faut vite réparer cet oubli. On vous parlera de “Pain d’alouette” dans un autre article.

 

Informations

Pitch de l’éditeur

L’aigle sans orteils est la petite histoire d’une grande aventure.
Juillet 1907, Amédée est un de ces soldats qui charrient à dos d’homme le matériel nécessaire à la construction de l’observatoire du Pic du Midi. Il va rencontrer Camille, un de ces messieurs de l’observatoire, passionné par le Tour de France, la plus grande épreuve cycliste du monde, comme annoncé à sa création en 1903. Amédée n’est pas long à attraper le virus.
Revenu dans son village, au pied du Pic, Amédée enchaîne les portages pour économiser l’argent nécessaire à l’achat de son premier Alcyon. Il prend tous les risques jusqu’au jour où la montagne est la plus forte. Amédée passe une nuit entière dans les monts gelés. Il en sort vivant mais amputé des orteils.
Ce n’est que le début de son incroyable odyssée : comment un coureur handicapé, inconnu, (un isolé qui ne peut recevoir de l’aide de personne sous peine de lourdes pénalités) va se hisser de Tour en Tour aux côtés des plus grands, les Georget, Petit-Breton ou Garriguou, sur des routes encore mal dégrossies, par-delà des cols encore sauvages. Le jour où son surnom devient L’Aigle sans orteils, Amédée entre dans l’aristocratie du Tour…

À propos de l’auteur

Christian Lax, de son vrai nom Christian Lacroix, est un dessinateur et scénariste français de bande dessinée né le 2 janvier 1949 à Lyon. Il est diplômé des Beaux-Arts à Saint-Étienne, et a été professeur de bande dessinée à l’École Émile-Cohl.

En 2011, le festival bd BOUM lui décerne, pour l’ensemble de son œuvre, le Prix « Grand Boum-Ville de Blois ».

Gravel Tro Breizh, une aventure cyclopédique au coeur de la Bretagne

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Une nouvelle épreuve d’Ultra biking va naître en 2018 sur les terres bretonnes. Ce paysage rude, constitué de côtes granitiques, de forêts mythiques, de landes sauvages, … se devait d’accueillir un tel brevet longue distance. C’est à Frédéric Bernard que l’on doit cette belle idée.

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Frédéric Bernard se lance dans l’organisation de la Gravel Tro Breizh

Agé de 42 ans Fred pratique le vélo depuis l’âge de 14 ans. Dans les années 90 il pratique beaucoup le VTT et découvre la longue distance. Dans les années 2000 il allonge encore les distances et mélange routes et sentiers. Il se prépare pour Paris – Brest – Paris qu’il fait en “off” avec un copain et en 2016 il décide de s’inscrire à la première French Divide. Malheureusement, pour des raisons professionnelles, il devra renoncer à y participer. À la même époque, ce parisien s’installe en Bretagne et l’idée d’organiser une épreuve longue distance dans sa nouvelle région lui inspire cette Gravel Tro Breizh … Très vite notre “néo organisateur” se rend compte que ce ne sera pas jouable en 2017 car il faut créer une structure associative et travailler sérieusement l’organisation d’une telle épreuve.

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La mise en place de l’organisation

Créer une épreuve longue distance de toute pièce n’est pas une mince affaire. Heureusement, l’envie de faire découvrir le territoire breton qu’il affectionne est la plus forte et Fred façonne son projet. Au départ ils étaient deux organisateurs mais Fred se retrouve seul. Grâce à l’aide de Jean-François Uhel pour le lancement de l’association, de Luc Midot ainsi que celle de Yoann Loncle de l’atelier Menhir cycles pour la logistique sur Rennes, le projet se concrétise.

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Un parcours de 1200 km à reconnaître et à tracer …

Sur un parcours de 1200 km à reconnaître et à tracer il faut également du monde. Laurent Liétaert, “Creps Ausucre”,  Erwan Rolles et Luc Hervé (pour la partie nord), Yoann “Youn bzh” pour la partie en forêt de Brocéliande à Paimpont … et plein d’autres viendront apporter leurs connaissances du terrain.

Céline Oberlé, de Vera cycling, apportera sa compétence pour toute la partie graphique, les casquettes et le matériel promotionnel.

L’idée va prendre corps en 2018 et la Gravel Tro Breizh sera prête pour accueillir le 6 mai les participants à cette première édition.

Les inscriptions … c’est parti

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C’est aujourd’hui les inscriptions  … c’est limité aux 50 premiers … faites comme les bigoudènes de la pub qui connaissent bien la recette 😉

Cette première édition de la Gravel Tro Breizh s’élancera le dimanche 6 mai 2018 au matin de Rennes. Le parcours, d’environ 1200 km sera composé d’un mix de sentiers, de chemins et petites routes. Il y aura peu de cheminement sur des grandes routes (sauf liaison très courte).. essentiellement des petites routes de campagne.

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Des points de passage obligatoires jalonneront le parcours (ils seront connus en mars 2018). La limite temps maximum pour réaliser ce brevet est de 180 h, le dernier CP (Rennes) fermera le dimanche 13 mai à 19 h. La trace GPS du parcours sera envoyée aux participants en mars 2018.

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En attendant cette trace Fred nous dévoile les grandes lignes du parcours … Cliquez sur le lecteur pour l’écouter.

Quel vélo ?

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Cyclo-cross, VTT, gravel bike, … le meilleur vélo sera celui avec lequel vous êtes le plus à l’aise

On nous pose souvent ces questions : à quoi va ressembler le parcours ? Avec quel vélo participer à cette épreuve ?” explique Fred qui poursuit … “La grande majorité du parcours s’effectuera sur des sentiers et chemins. Du roulant mais aussi des sentiers ludiques parfois cassants (le granit breton sera au rendez-vous ). Il pourra y avoir du portage, jamais bien long, sauf si vous êtes un peu juste physiquement ou techniquement. C’est pour cette raison qu’il n’y aura pas de vélo idéal … entre le vélo de CX, avec sa géométrie sportive idéale sur les parties roulantes, ou le VTT apportant un peu plus de confort dans le technique … ce sera selon votre envie et votre niveau. Le vélo de gravel, compromis entre le vélo de cyclo cross et le VTT, pourra être une bonne alternative. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faudra pas descendre sous une section de 38 en pneumatique, à moins d’être vraiment à l’aise dans les portions techniques. Si vous optez pour le VTT (idéalement semi suspendu), une monte de pneus roulants en 2.0 ou 2.1 pourra être la bonne solution. Bref c’est sur le vélo avec lequel vous êtes le plus à l’aise que vous vivrez au mieux cette belle aventure ! …

C’est aussi grâce à eux …

Fred remercie tous ceux qui l’ont aidé à porter ce projet ou qui l’ont inspiré pour le créer ainsi que tous les bénévoles qui seront là le jour J. “Merci aux personnes qui m’ont encouragé à poursuivre cette organisation après l’édition avortée en 2017. Merci à ceux qui se joindront à cette belle aventure en participant en tant que bénévoles lors de l’épreuve. Merci à Samuel Becuwe pour ses conseils précieux, et pour avoir eu l’idée folle de créer la French divide qui m’a tant inspiré pour cette Gravel Tro Breizh. Merci enfin à Mike Hall pour avoir démocratisé et popularisé l’ultracycling …

Les inscriptions sont lancées aujourd’hui …

Maintenant que vous avez lu cet article, je suis sûr que vous êtes prêts à faire le grand saut dans la lande bretonne … C’est ici …Ne traînez pas, le nombre de plaques est limité.

Sur facebook : https://www.facebook.com/events/156019568358216/

Voir le site organisateur : http://graveltrobreizh.fr/

Le magazine 200 … c’est aussi lire autrement

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Je viens de commencer la lecture du numéro 15 du magazine 200 … Je n’ai pas tout lu, car chaque fois je la savoure par petites doses. Il faut en garder sous le pied car je vais devoir attendre 3 mois pour découvrir l’opus suivant des aventures d’Alain et de ses acolytes. J’ai dit acolytes et pas alcooliques même si les rédacteurs profitent de leurs récits pour faire l’apologie d’un certain breuvage houblonné dans le magazine qui se veut autrement.

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Je retrouve des images écrites de la banlieue que j’ai connue autrefois dans une vie parisienne … je me souviens de cette lumière bleue.

Cette lecture lente et cadencée par le rythme des saisons offre quelques avantages. Quand on revient épisodiquement fureter dans ses 130 pages on découvre dans les coins du magazine quelques infos croustillantes préalablement survolées ou le sens parfois double d’une phrase qui nous avait échappé. C’est un peu comme dans les Astérix que je lisais autrefois et dans lesquels je trouvais encore, après plusieurs lectures, la petite blague d’Idéfix planquée au bas d’un dessin. Je poursuivrais bien la comparaison avec Astérix en comparant le magazine 200 au petit village de ces gaulois irréductibles. Il y a un peu de ça et par moments je me demande même si, en dehors de la boisson évoquée plus haut, ils n’ont pas recours à une potion magique pour pouvoir rouler autant de kilomètres.

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Une diagonale d’anthologie entre Brest et Menton … et voilà le rêve est parti.

Je n’ai pas attendu la lecture complète et exhaustive du mag, pour venir vous dire tout le bien que je pensais de 200 qui m’a inspiré tant de belles aventures à vélo comme l’épopée des Chasse-marées, Aix-Fréjus en gravel par les 3 massifs, … Ce magazine dans lequel la pub sait se faire rare est porteur de rêves pour ses lecteurs. D’ailleurs pour moi les exploits qui y sont relatés resteront dans le domaine du rêve teinté d’envie : je suis bien incapable d’avaler tous ces kilomètres. Mais vous le savez maintenant notre devise au Bike Café est “le vélo est une aventure” et cette aventure peut très bien se dérouler en Patagonie ou tout simplement au bout de la rue … reste à chacun de la trouver et de la vivre.

Tous les trimestres c’est rituel je vais acheter mon numéro chez mon marchand de journaux. Cette fois, c’est le N° 15 alors j’avais envie de marquer le coup par ce petit billet. Je vous laisse, car je retourne traîner en Belgique, dans la roue de l’échappée belge en page 45 … une fois … et même deux car je suis sûr que je vais relire cet article d’ici quelques semaines.

Chez votre marchand de journaux … Et oui, maintenant il est partout. Je me souviens qu’au début il fallait faire des dizaines de kiosques pour le trouver : c’était déjà autrement.

Ou encore via un abonnement sur le site

Bonne année 2018

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Bonne année à tous …

Le Bike Café, ouvert en novembre 2016, vient de boucler sa première année complète d’édition. Nous avons posté 22 newsletters, enregistré 800.000 pages vues et 442.000 sessions. Nous espérons avoir répondu à vos attentes d’informations et à votre quête de nouveautés.

Vous avez j’espère pendant cette année, perçu l’esprit de convivialité – comme celui d’un café vélo – qui nous anime. Vous ne trouverez pas de “pubs” intrusives sur notre site, à part la “réclame” que nous faisons pour des entreprises françaises amies, que nous souhaitons vous faire connaître. Les tests et les essais que notre équipe effectuent sont réalisés en toute transparence, et sans influence de la part des marques qui nous confient leurs produits. Malgré notre audience respectable, nous ne sommes pas invités dans les voyages de presse. Nous devons utiliser toutes les astuces et les opportunités pour coller au plus près à l’actualité afin de vous offrir des articles originaux et pas de simples “copiés / collés”. Nous essayons de faire un travail sérieux sans nous prendre au sérieux …

Notre équipe est constituée de rédacteurs bénévoles et passionnés et vous connaissez déjà quelques signatures : Patrick, Pierre, Sébastien, Dan, Fabrice, Philippe C, Philippe A, … Notre ami Jean-Denis nous a quitté, mais il vit encore sur notre site au travers de ses articles, toujours actuels et encore très consultés.

2018 s’annonce être une belle année.

Nous continuerons à accompagner le développement du gravel bike en France. Nous sommes de plus en plus nombreux à aimer cette pratique. Les marques investissent de façon importante dans ce segment : c’est plutôt bon signe. Nous avons été dans les premiers à en parler et notre premier article sur le sujet a reçu 118.000 visites … c’est dire !

Bike CaféNous continuerons également à tester de nouveaux vélos d’endurance, dont les gammes sont renouvelées avec la généralisation des freins à disques et des pneus plus larges. Le confort est un élément de la performance, et nous croyons fortement à ce principe qui nous permet de pédaler longtemps sans souffrir.

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Nous irons voir du côté de l’électrique sur route et en gravel, car là également il y aura du nouveau pour offrir à ceux qui le souhaitent, malgré leur petite forme ou leur état de santé, rester au contact des amis ou de la famille. Les vélos sont maintenant performants et séduisants …

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Nous poursuivrons notre Tour de France des “Bike Cafés” : c’est un concept qui se développe en France et l’on voit s’ouvrir de plus en plus de magasins de vélos qui fonctionnent sur ce mode convivial de relation avec leurs clients. C’est aussi notre esprit, tout en étant frustré par notre lien seulement numérique avec vous.

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Nous nous associerons à des événements français en relation avec les vélos que nous aimons et nous en créerons. En 2017 nous vous avons donné rendez-vous avec Arles Gravel à différentes sorties en Provence, dont le Tour de la Sainte-Victoire que nous avons organisé. Nous avons proposé également la “Gravel Bike Festival” à Paris au départ de Longchamp et avec toute l’équipe du “Bike Café Nord” nous avons parrainé la Gravelxinoise dans le Vexin …

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Nous poursuivrons notre série d’articles sur le monde du vélo vintage car c’est de nos racines que nous puisons notre avenir. Nous sommes étonnés de l’intérêt porté à nos articles et nos films sur le sujet … sur Youtube l’un de nos clips atteint actuellement 180.000 vues.

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Aujourd’hui de nouveaux artisans du vélo ont repris le flambeau qui s’était éteint, étouffé par l’industrie de masse. Le concours de Machines fait renaître cet engouement pour le beau vélo artisanal. Nous suivrons également ces artistes du chalumeau qui font renaître ce savoir-faire.

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Nous serons toujours attentifs aux nouveautés … pour vous informer, sans esprit promotionnel ni mercantile. Nous assumons nos partis-pris et nos choix dans la mesure où nous aimons ces produits …

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Enfin, en 2018 tout sera possible pour nous, car nous sommes libres de toutes attaches commerciales et que cette liberté, qui parfois nous coûte un peu d’argent, nous passionne : elle nous fait suivre des pistes parfois innatendues qui nous font dire que “le vélo est une aventure …”

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Ces plateaux aux formes étonnantes

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Est-ce que je vais pouvoir transformer l’essai de ce plateau ovale que je viens de placer entre mes 2 jambes ? … C’est la question du moment. Dans les années 70-80 je lisais avec un grand intérêt les articles de Claude Genzling dans le magazine Le Cycle. Ce polytechnicien, un peu artiste, était devenu en quelques années un “spécialiste” du vélo reconnu. Il a notamment travaillé avec succès sur la position à vélo de Bernard Hinault en lui faisant reculer sa selle de 1,5 cm. Ce grand monsieur du vélo était également un fervent supporter du plateau ovale inventé par Edmond Polchlopek et commercialisé en 1978. Sa forme ovoïde a été développée intuitivement par ce génial inventeur et aujourd’hui on constate qu’elle est assez proche des formes de certains produits conçus par les ingénieurs actuels qui disposent d’outils de modélisation modernes.

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photo publiée par willylee sur le Forum Vélo Rétro Course

Malgré la démonstration de l’intérêt de ce plateau, dûment validé par Claude Genzling en compétition à l’époque, cette innovation n’a pas convaincu l’industrie du cycle ni les coureurs pros. La tentative d’un plateau ovoïde Biopace imaginé par Shimano a été un échec et une étude a même constaté une  diminution de la puissance produite de l’ordre de 0,2 % par rapport à un plateau traditionnel.

Depuis que Wiggins et Froome ont utilisé avec succès en compétition des plateaux O’symetric, le serpent de mer du plateau ovale refait surface et les fabricants sont nombreux à nous en proposer : l’ukrainien Garbaruk, l’espagnol Rotor, le britannique Absolute Black, les français O’symetric et Ogival, …

Le cycle de pédalage

Pour comprendre l’intérêt d’un plateau ovale il faut décortiquer le cycle de pédalage en partant d’un plateau rond.

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La première phase de 45° à 135° correspond à la phase de poussée. C’est lors de cette phase qu’il y a la plus grande production de puissance mécanique. C’est une phase d’extension du membre inférieur.

La seconde phase comprise entre 135° et 225° correspond au point mort bas ou aussi appelé la phase de transition basse. La force produite est assez faible. C’est la transition entre la phase d’extension et de flexion du membre inférieur.

La troisième phase entre 225° et 315° est la phase de remontée. Le cycliste peut avoir deux attitudes, soit la remontée est active (accompagnement grâce aux cales) soit elle est passive. Une remontée passive demandera plus d’effort au membre qui est en phase de poussée.

La dernière phase entre 315° et 45° est la phase de transition haute (point mort haut). C’est le passage de la flexion à l’extension du membre inférieur.

Un plateau ovale pourquoi ?

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Transformer l’idée en concept et en réalisation … entre les deux “poteaux” d’un cycliste ou entre les poteaux de ce terrain de rugby. photo Bike Café

Il y a ovale et ovale … Pour O’symetric d’ailleurs on ne dira pas ovale mais “double came” car sa forme n’est pas ovoïde.

La forme particulière de ces plateaux a pour but de raccourcir le bras de levier aux points hauts et bas, permettant un passage plus rapide de ces points morts et augmentant le bras de levier dans la phase de puissance de la jambe du cycliste. Le résultat donne un braquet plus grand lorsque les muscles délivrent leur meilleure efficacité et un braquet plus petit lorsque l’énergie produite est plus faible.

Les solutions proposées présentent quelques nuances qu’il faut connaître. Il y a des formes très ovales comme celle du modèle Ogival qui pour le coup ressemble à un vrai ballon de rugby … Des projets abandonnés, le plus remarquable étant l’ovoïde “Biopace” de Shimano dont l’ovale était curieusement orienté avec son plus grand rayon, dans l’axe de la manivelle. Il y a le Rotor réglable qui bénéficie d’un marketing travaillé.

Convaincu par le principe restait à essayer ces plateaux mais cette fois dans un contexte Gravel et mono plateau qui va cibler un usage à la fois route et chemins.

Absolute Black

Le montage est simple en direct mount. Dépose du pédalier, démontage du plateau et de ses trois vis torx. La simplicité du mono plateau Sram est appréciable. Le look du plateau est sympa et dénote des étoiles traditionnelles … L’originalité commence par le choix d’une anodisation de couleur qui permet de personnaliser le vélo. L’ovale est discret et largement moins affirmé que Ogival ou O’symétric.

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photo Bike Café

On note au passage un gain de poids de 40 grammes par rapport au montage d’origine.

Voici dans sa version “direct mount” le plateau Absolute Black

Caractéristiques

  • Usinage CNC Aluminium 7075 – Finition par anodisation de type II
  • Tailles et poids : 36T (89 g), 38T (94 g), 40T (104 g), 42T (111 g), 44T (112 g), 46T (123 g), 48T (125 g)
  • Compatible : SRAM Force 22, Force 1, CX1, Rival 22, Rival 1, S900. Modèles GXP et BB30. Convient également aux modèles SRAM XX1, X01, X0, X9, X7, S2210, S1400 GXP et à broche longue BB30 (entretoise de 15 mm sur le côté de la transmission) Compatible Eagle 12spd.
  • Optimisé pour chaque taille séparément. Plage : 10,2 – 12,1% et temps de 110,5 -112,3° après le PMH (point mort haut)

J’ai essayé ce plateau sur route et en gravel notamment lors du tronçon que j’ai parcouru avec ARL – MRS sur lequel on avait de bonnes grimpettes dans le massif de l’Étoile. Au départ j’ai eu l’impression d’avoir un gain de motricité dans les montées ayant un pourcentage moyen. Mais honnêtement il n’y a rien de frappant. Ce plateau n’a pas changé ma façon de pédaler et la perception que j’avais de mon efficacité. Le plateau fonctionne très bien et l’usinage de ses dents narrow / wide  autorise de bons passages de vitesses même sur de fortes pentes.

O’symetric

Avec O’symétric on ne parle plus de plateau ovale sa forme particulière est plus une double came et elle s’éloigne carrément de notre fameux ballon de rugby. Ce qui est remarquable avec ce plateau c’est tout d’abord de voir le palmarès sportif affiché sur le site Internet :

L’argument de ses avantages est largement expliqué dans cette petite vidéo :

Lors de ma première sortie avec ce plateau j’ai tout de suite constaté une chose : je pédalais plus rond … Incroyable sensation particulièrement curieuse au regard de la forme twin cam du plateau.

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photo Bike Café

Le plateau monté sur mon vélo est un produit de test et il n’est pas vraiment conforme à l’usage que je souhaite en faire. Le test sera donc cadré par deux contraintes :

  • braquet : 38 et roue libre 10 x 42 Sram en mono plateau Force (habituellement monté avec un 42). Le déficit de 4 dents sur le plateau est important d’autant que ce type de plateau permet en principe de monter plus de dents … Pour des monos allant de 2 en 2 on aurait pu tenter un 44 avec cette même roue libre.
  • denture : ce 38 ne possède pas une denture “narrow wide” évitant le saut de chaîne … Cela m’a empêché d’aller traîner sur des pistes trop cabossées d’autant que ma tension de chaîne par la perte de 4 dents n’était pas la meilleure.
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photo Bike Café

Pour en revenir à l’essai, vous allez être déçus car je ne peux pas vraiment vous donner de résultats objectifs de gain de mes performances. Je peux simplement témoigner de mon ressenti. Le fait de tourner “plus rond” est agréable. Le côté saccadé du pédalage surtout lorsque l’on “tire gros” disparaît. J’ai monté des bosses à côté de types qui roulent un peu plus fort que moi et j’ai suivi … Mais là encore rien de probant, c’est aussi en fonction de la forme du moment. Tout cela reste subjectif, mais néanmoins suffisant pour me plaire. Ce plateau va avantager ceux qui aiment pousser du braquet. Cet avantage sera sans doute moins perceptible pour les amateurs de “moulinettes” … quoique en voyant pédaler Froome on peut se poser la question.

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photo Bike Café

Une étude sérieuse, menée sous la direction de Frédéric Grappe, que je mentionne en référence, donne plus de précisions sur les gains mesurés. Le concepteur revendique des chiffres plus élevés, confortés par les retours qui lui parviennent de ses clients : cyclistes pros, cyclo-sportifs ou encore “pédaleurs” du dimanche.

Pour le gravel je pense que ce plateau présente un avantage dans la mesure où dans ce “mixte” route, chemins roulants, sous-bois, … on a tendance à mettre du braquet pour jouer avec la vitesse qu’autorise ce type de vélo.

Après quelques 400 km aujourd’hui parcourus avec O’symétric c’est la solution que je validerais pour moi, mais je n’ai comparé que 2 types de solutions … C’est celle que je trouve également plus logique. Chacun devra se faire une opinion mais, entre l’ovoïde et le twin cam, j’ai fait mon choix. J’attends la version mono-plateau narrow wide en 42 dents qui sera commercialisée début 2018 par O’symétric et je suis impatient de la tester dès qu’elle sera disponible sur les pistes de la Sainte Victoire.

Affaire à suivre donc …

Référence l’étude de Nicolas Rambier sous la direction de  Frédéric Grappe

Remerciements à JP Ferreira (2.11 Cycles) pour le prêt du plateau Absolute Black et à Jean-Louis Talo pour la fourniture d’un plateau de test O’Symétric.

Boost cycles un distributeur web avec l’esprit artisanal d’une boutique

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Il y encore quelques mois Sébastien Morin, qui déroulait une carrière dans le monde du multi-média passant de Kodak à Sony puis à SFR, n’imaginait pas qu’il se lancerait dans le milieu du vélo en créant fin novembre Boost cycles, une nouvelle boutique en ligne pour les passionnés de beau matériel.

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L’interface sobre et claire du site Boost cycles

“Je ne viens pas du monde du vélo, en fait l’idée a mûri il y a quelques mois quand j’ai quitté mon employeur SFR. Étant passionné de vélo, je n’étais pas entièrement satisfait de l’offre d’équipements pour le vélo que je pouvais trouver en France : alors je me suis lancé. Mon choix s’est porté sur le digital et j’ai décidé de monter une boutique en ligne”, précise Sébastien. Il existe bon nombre de sites de distribution mais l’idée de Sébastien était de proposer une offre qui sorte des sentiers battus pour apporter un esprit différent à la vente en ligne.

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Sébastien passionné de vélo …

La motivation de Sébastien vient de sa propre expérience de cycliste à la recherche de pièces et, pour nous illustrer la chose, il n’hésite pas à nous confier quelques anecdotes qui ont contribué à sa décision de créer sa propre boutique. “J’étais à la recherche d’un banal plateau de 40 dents pour mon pédalier Sram Rival 1. Pour une fois, je ne cherchais pas quelque chose de spécifique. Ça pouvait être une couronne classique ou Direct Mount et même de l’ovale pourquoi pas … Juste un plateau, pour remplacer le mien dans tous les cas. Et bien, j’ai mis plus de 3 semaines à cette époque-là (c’était en novembre 2016) pour trouver cette pièce via un site web allemand, après avoir écumé les sites web français et 2 boutiques vélo près de chez moi. J’ai trouvé ça incroyable.”

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Sébastien lors du Chilkoot Safari 2017 – photo Bereflex

Il poursuit “Alors que les roulements de mes roues VTT American Classic étaient en fin de vie, je demande à mon vélociste habituel des les remplacer. Réponse : « On ne fait pas cette marque … »… Je ne savais pas qu’il fallait vendre la marque pour pouvoir changer des roulements … Pas terrible comme réponse. Je me casse les dents auprès de 4 autres magasins pour différentes raisons : « On n’a pas encore l’outil … », « J’ai de la place à l’atelier dans 15 jours … », … Bref, on m’a clairement envoyé sur le web et j’ai fait le changement moi-même avec une presse de fortune.” Le résultat impeccable de cette dernière opération a fini par convaincre Sébastien qu’il y a de fortes synergies à mettre en place entre le web et les magasins physiques. C’est juste une histoire de modèle économique.

Créer une entreprise est une aventure

L’aventure de la création d’entreprise n’est jamais simple, et c’est surtout l’obtention de financement qui va être difficile pour ce jeune créateur. Heureusement Sébastien bénéficiait d’un bon apport et le projet a pu avancer malgré la frilosité systématique des banques face aux projets évoluant dans l’univers du digital. Sébastien découvre aussi le monde du cycle qui est totalement différent de l’univers qu’il a quitté. Le fonctionnement y est très différent avec des pratiques qui le ramène quelques années en arrière par rapport au monde du multi-média dans lequel il évoluait. “On reste encore dans l’artisanat des circuits d’approvisionnement, dans une industrie qui est assez grosse et dans laquelle on trouve encore beaucoup de petits acteurs …”, précise Sébastien.

Dans le modèle de Boost cycles justement Sébastien privilégie plutôt des petites enseignes auprès desquelles il a fallut se faire accepter. N’ayant pas de passé dans le vélo la chose aurait pu s’annoncer difficile, mais dans l’ensemble l’accueil a été bon, sauf auprès de marques “premium” qui font attention à leur image et qui attendent de constater l’orientation de Boost cycles pour accorder leur confiance à ce nouvel intervenant web digital.

Le web esprit boutique

C’est dans la sélection des produits que l’on trouve sur le catalogue de Boost cycles que se trouve l’originalité de cette boutique en ligne. Ces produits viennent à 50 % en direct de marques qui ont été enthousiastes devant ce projet qui pouvait mieux les défendre auprès des clients.

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Les connaisseurs reconnaîtront dans cet arbre de Noël particulier certains produits vendus sur Boost cycles

Les gros distributeurs se contentent souvent d’épaissir un catalogue en survolant les caractéristiques des produits qu’ils vendent.  L’idée de Sébastien est d’avoir bien sûr un canal de distribution, qui est celui d’un “pure player web” mais en conservant l’esprit artisanal d’une boutique. Pas question de mettre des produits dans des boîtes en carton et se contenter d’envoyer une simple référence au client. Sébastien compte donner vie à son commerce en défendant la sélection de produits qu’il a choisi de vendre. C’est pour cela que l’on trouve peu de marques par catégorie de produits mais à chaque fois Sébastien entend se battre pour soutenir et vendre les produits sélectionnés. “Ça nécessite aussi de la part de la marque une fluidité des appros, je ne fais pas une sélection de produits pour réaliser des coups promo …”, précise Sébastien.

Le mot “Boost” a inspiré Sébastien pour créer sa marque et on le comprend … Il est signifiant dans le monde du vélo et son dynamisme colle bien à celui j’ai ressenti chez Sébastien lors de l’interview. Bike Café souhaite bonne chance et longue vie à Boost cycles.

Allez visiter la boutique en ligne vous y trouverez de nombreuses marques comme  celles-ci …

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Des gardes-boue  pour mon “Gravelotaf”

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Au Bike Café, comme au Comptoir du Gravel on boit parfois cul sec, mais on n’aime guère rouler le cul mouillé. Quand il s’agit d’une sortie du dimanche matin ce n’est pas forcément nécessaire de se garder de la boue mais quand il s’agit d’aller taffer, c’est autre chose. Arriver sur son lieu de travail maculé des fesses au casque comme après un cyclo-cross version “mud day” ça peut faire effet, mais si l’on peut éviter ce n’est pas plus mal.

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Un cyclo-cross version “mud day” ça peut faire effet … photo Fabrice

Choisir  la polyvalence du gravel bike et le confort de ses gros boudins en mode tubeless permet de profiter au mieux des multiples options offertes sur un trajet. On peut exploiter toutes les variantes possibles en passant à travers quelques bois, parcs et champs voire quelques zones herbues optionnelles. Cela m’a conduit à opter pour la pose de gardes-boue pour « Gravelotaf » après ma période « Singlespeedotaf » néovintage déjà rapportée précédemment dans un article du N° 5 de Cyclist France.

Mon dernier vélo équipé de gardes-boue était un demi-course Motobécane chaussé en 650 vert tilleul avec 4 vitesses qu’un affreux m’avait dérobé devant la maison de la presse alors que j’avais 13 ans. Depuis, aucun de mes vélos n’avait plus jamais été affublé de ces attributs ringards par excellence. Et pourtant, quelques expériences pluvieuses et boueuses récentes et mémorables, m’avaient fait reconsidérer cette option pas si stupide finalement.

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Chaussé de pneus cramponnés – photo Fabrice

Pas question d’affubler mon Léon La Rage, chaussé en mode hiver de pneus cramponnés Steilacoom, car pour celui-ci les trajectoires boueuses dominicales en surshort Goretex sont pleinement assumées. Par contre, l’idée d’équiper mon récent Gravelotaf Caminade, hérité de mon mécano préféré et ami Martial, a fait son chemin. Tant qu’à faire sur ce cadre acier très classe, adulé ou décrié c’est selon, pour ses  formes cintrées et dépourvues d’œillets, je souhaitais plutôt des gardes-boue sympas et assez enveloppants qui ne ressemblent pas à des bouts de “plastoc” sanglés ou vissés sur la tige de selle.

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Opération greffe de gardes-boue sur mon Caminade “Gravelotaf” – photo Fabrice

Il n’était pas question non plus que je chipote ou que je transige sur le calibre ou le choix des pneus et je souhaitais garder ma « fabuleuse chausse » en 700 x 38 extra light de chez Compass pour conserver son côté roulant et son confort inestimable. Quelques discussions via messenger avec JP F…, Christian S…, Cyrus M… me permettaient de fouiller sur les sites de Zéfal et de SKS après avoir exploré d’autres voies parfois plus farfelues. Je voulais éviter les travaux de découpe ou de ponçage qui étaient parfois préconisés sinon nécessaires pour adapter des produits mal conçus sinon potentiellement dangereux fixés par d’improbables velcros.

Je retenais ensuite le modèle SKS Raceblade Pro XL dont la belle courbe me paraissait assez recouvrante pour remplir son office. Les « lames » de 42 mm suffisamment larges pour mes Compass Barlow en 38 mm me semblaient parfaites. Le problème est, que sur le papier, ces gardes-boue se limitent en théorie à des pneus de max 32 mm. Je préférais donc les commander chez un vélociste, qui d’ailleurs chaussait parfois son vélo de route de Raceblade à l’occasion et qui pouvait me montrer la qualité du produit « en vrai ».

Simple,  esthétique et … bien conçu

Une lame plastique rigide à la position modulable par simple coulissement pour affiner la position à tout type de cadre. Deux haubans métalliques, formant un triangle de chaque coté pour se terminer sur la pièce plastique en gouttière doublée de caoutchouc s’adaptant sur les haubans arrières ou la fourche quelque soit son calibre grâce à des lanières élastiques caoutchouc bi-perforées.

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Des lanières élastiques caoutchouc bi-perforées … photo Fabrice

Des autocollants de protection sont fournis pour protéger la magnifique peinture du Caminade et la superbe fourche carbone qui l’équipe. Un système de verrouillage des haubans à l’aide d’une clé alen de 2,5 (fournie dans le package) et le tour est joué (voir vidéo ci-dessous).

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Enfin presque, puisqu’une fois le réglage optimal et le verrouillage effectué sur le vélo on démonte le tout pour visser (6a – 6b) et fixer les lames dans leur position définitive. Ensuite le remontage est un jeu d’enfant. Ceux qui n’ont pas une confiance absolue dans les  fixations élastiques peuvent doubler celles-ci par des colliers de serrage en rilsan.

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Équipé ainsi, cela permet dans le cadre d’un Vélotaf tous-chemins de ne jamais me priver d’un détour ni à l’aller ni au retour.