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Le Hangar du cycle

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Christian Stoltz a créé en 2015 sa “petite entreprise” qu’il a baptisée “le Hangar du cycle”. Il est installé à Lobsann en Alsace et depuis 3 ans il essaie de maintenir à flot son commerce dans un contexte difficile. Christian représente une catégorie de vélociste à la fois recherchée – car il peut tout faire pour ses clients – et à la fois oubliée au moment des achats de vélos neufs qui échappent aux petits distributeurs.

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Monter une entreprise n’est pas une chose simple et Christian en sait quelque chose. Métalurgiste à l’origine, victime de fermetures successives, Christian s’oriente vers la maintenance et là encore les périodes de chômage alternent avec des retours à l’emploi mais ça ne se passe pas très bien. Il décide alors de se diriger vers le vélo et fait le CNPC (Ecole supérieure de commerce du sport) à Mulhouse. À l’issue de son stage il entre alors à Mondovélo à Hagguenau pour une courte période. Il ira ensuite travailler dans le vélo en Allemagne pendant près de 3 ans où finalement il ne pourra pas rester. “Je me suis à nouveau retrouvé au chômage. Ma femme me dit : dans la région il n’y a pas grand chose vas-y lance-toi …“, explique Christian, qui alors écoute sa femme en créant “Le Hangar du cycle”. “Le nom vient de l’un des premiers vélos que j’ai acheté, c’était une enseigne qui était installée à Bitche et qui a fermé depuis. J’ai repris ce nom qui boucle un peu mon histoire avec le vélo.” précise Christian.

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Créer une entreprise “On peut être passionné de quelque chose mais peut-on vivre de sa passion ? … ” s’interroge Christian ; qui est pourtant très heureux de sa vie dans son “Hangar” au contact de ses clients qui savent apprécier son travail.

Par contre, les difficultés pour faire vivre l’activité sont importantes, notamment du côté financement … Christian tente d’obtenir un prêt d’honneur via une association “Alsace initiative” liée à la Chambre des métiers.  Après une attente d’un an, c’est un refus sans aucune l’explication qui pourrait pourtant être nécessaire pour comprendre ce qu’il faudrait améliorer pour obtenir un financement. Ces prêts d’honneur sont ensuite une “clé” pour obtenir auprès des banques un prêt complémentaire.

Christian met alors ses économies dans son affaire “C’est ce qui marche le mieux en France  ... “, précise Christian dépité par le système qui pousse les gens à monter leur entreprise et qui ensuite ne les aide pas. Les 3 premières années sont difficiles et Christian doit faire un emprunt personnel ne pouvant prendre un crédit sur l’entreprise.

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Dans ces conditions, la location d’un local n’est pas possible. Christian, qui est installé dans un petit village de 500 habitants, possède à côté de sa maison un garage dans lequel il installe le Hangar. Christian fait de la réparation, de la vente et de l’entretien. Sa clientèle est constituée majoritairement de routiers, de triathlètes, de pratiquants de Gravel ou de CX … Il entretient les  VTT et vend principalement des semi-suspendus.

Pour créer une entreprise il faut trouver des marques qui vont jouer le jeu. Dans ce domaine les marques espagnoles Mérida et Orbéa ont répondu présentes pour fournir Christian. Il travaille avec Fuji Avanced Sports, Argon 18, Bombtrack, Niner, …

Les gens ont besoin d’avoir confiance … aujourd’hui tout le monde peut faire de la vente et du conseil dans le cycle …“, déplore Christian. Par rapport au commerce Internet, aux grands “stores” du vélo, Christian possède de sérieux atouts et la satisfaction de ses clients en est le meilleur témoignage. Il réalise des montages à la carte à partir de kits cadre … son expérience et ses conseils font la différence.

Adresse : Le Hangar du cycle 20 bis route de Marienbronn, 67250 Lobsann

La page facebook : https://www.facebook.com/Le-Hangar-du-Cycle-1588229511416699/

Gravel et Cols Mythiques : Cols de la Moutière & Bonnette-Restefond

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La photo traditionnelle au sommet du col de la Cayolle - photo Sébastien

Le vélo est une aventure …

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photo Sébastien

Autant l’annoncer de suite, la piste du col de la Moutière (puis de Restefond) en partant de Bayasse n’est probablement pas adaptée à la pratique du Gravel … Trop caillouteuse, pas assez roulante, elle exige pas mal de portage … Mais pour les adeptes de vélo aventure (la devise du Bike Café), qui aiment les grands espaces préservés, la haute montagne et la tranquillité absolue, alors ce col vaut vraiment le détour.

Ceux qui ont déjà gravi la mythique cime de la Bonnette, route asphaltée parmi les plus hautes d’Europe (2802 m) savent que les vrais cols géographiques sont en fait ceux de la Bonnette (2715 m) et du Restefond (2680 m d’altitude) situé environ 2 km en contre-bas de la cime juste au-dessus des baraquements militaires (« caserne de Restefond ») abandonnés depuis que les italiens « ont rendu » Menton …

Vous avez peut-être remarqué cette belle piste gravillonneuse qui part du (faux) col de Restefond (2656 m) pour rejoindre le col de la Moutière (2454 m) où la route redevient goudronnée jusqu’à St Dalmas de Selvage / St Etienne de Tinée beaucoup plus bas dans la vallée, côté Alpes Maritimes (une vraie vacherie d’ailleurs ce versant de la Moutière, soit dit en passant …).

Et puis, en y regardant de plus près, on s’aperçoit que cette belle piste est également connectée à une autre piste, encore plus sauvage (dans tous les sens du terme) qui part vers l’ouest direction Bayasse et le col de la Cayolle (mon préféré…). Cette voie est même clairement indiquée sur une carte IGN au 100 : 000…

Rejoindre la Bonnette depuis la Cayolle en vélo Gravel : le challenge est excitant, mais est-ce vraiment possible ? Quelques recherches préalables sur la toile me découragent un peu ; la piste ne serait plus entretenue depuis longtemps, probablement pour réduire la circulation des 4 x 4 (on traverse une zone protégée du Parc National du Mercantour…) ; les vététistes qui s’y aventurent semblent peiner également …

Alors le jeu en vaut-t-il vraiment la chandelle ? Rien ne sert de trop tergiverser et seule une reconnaissance sur le terrain permettra de lever le doute. En cette fin octobre, l’été indien semble s’éterniser ; il n’y a pas encore eu de chute de neige sur les sommets et les températures sont exceptionnellement douces, même en altitude.

La Cayolle en hors d’œuvre

Mon parcours débute au village des Thuiles, quelques kilomètres avant Barcelonnette, « La mexicaine ». Il s’agit d’abord de s’échauffer en montant le col de la Cayolle, dont, décidément je ne me lasserais jamais. Ce col offre une variété de paysages incroyable ; on longe d’abord les gorges du Bachelard, puis la vallée s’ouvre jusqu’à Bayasse (1783 m) ; en cette fin octobre les couleurs de l’automne sont à leur apogée ; les mélèzes, qui n’ont pas encore perdu toutes leurs épines, sont jaune orangés. La Cayolle (2326 m) est un col long (presque 30 km) mais peu pentu ; du coup on peut se permettre de ne pas trop se concentrer sur son effort et profiter pleinement des paysages, laisser son esprit vagabonder … Je ne sais pas pourquoi, mais le mien me transporte dans des Rocheuses nord-américaines imaginaires et je m’attendrais presque à voir un ours débouler devant moi …

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Col de Cayolle, quelques jours avant l’arrivée de l’hiver : dépaysement garanti – un lieu unique pour se ressourcer – photo Sébastien

Les quelques hameaux que l’on traverse me rappellent à l’ordre : on est bien dans les Alpes de Haute Provence à moins de 100 km de la Méditerranée à vol d’oiseau … Après le pont de Bayasse, on entame la dernière partie du col au milieu des alpages et chaos rocheux … Dans l’euphorie je ne vois pas le temps passer et j’arrive au sommet à peine essoufflé. La mini-mare au sommet qui est vide rappelle la sécheresse de cette année … Je redescends sur 200 m environ pour admirer les particularités du versant sud. Les sources du Var sont juste-là en contre-bas.

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La photo traditionnelle au sommet du col de la Cayolle – photo Sébastien

Mais il faut vite revenir aux réalités, faire demi-tour et redescendre jusqu’à Bayasse pour entamer la reconnaissance de cette fameuse piste qui rejoint la Moutière et Restefond….

Un mélange de randonnée Gravel et … pédestre…

Au départ, dans le village, un panneau indique que la piste est interdite à la circulation du 1er juin au 1er octobre, probablement en raison des intempéries possibles … Les premiers hectomètres sont caillouteux d’emblée ; je réussis malgré tout à me frayer un chemin en zigzagant de part et d’autre de la piste, histoire de trouver quelques passages plus roulants ou tout au mieux plus doux ou moins secouants…

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Les cailloux du chemin sont par moment recouvert d’épines de Mélèze … – photo Sébastien

Tant bien que mal, je parviens jusqu’à la Bergerie de la Moutière à 2128 m d’altitude, sans quasiment mettre pied à terre. Ma faible vitesse me permet d’admirer ces paysages de montagne, au milieu du Parc du Mercantour. Mieux vaut ne pas avoir peur de la solitude dans ces espaces où je ne rencontre absolument personne et où le « réseau 3G » est inexistant …

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The Secret of the « Moutière » Mountain – à Gravel plutôt qu’à cheval …  – photo Sébastien

Après la Bergerie la qualité de la piste se dégrade encore plus et il sera nécessaire de marcher / porter sur presque 2 km… Mais franchement le décor est si grandiose et exceptionnel, que je m’en accommode sans rechigner.

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La sortie Gravel se transforme en randonnée pédestre : et alors ? – photo Sébastien
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Cela devient hyper rugueux ; beaucoup trop en tous cas pour mon GT plutôt « profilé » route … photo Sébastien
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On aperçoit la Bergerie au fond du vallon … – photo Sébastien

Puis finalement je rencontre deux vététistes qui descendent et se demandent ce que je fais là avec mon « vélo de route »… Me serais-je donc perdu ? Ils me rassurent tout de même en m’indiquant que je ne suis plus très loin de cette belle piste qui relie la Moutière à Restefond.

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«  Ramène-moi sur la route s’il te plaît ! » photo Sébastien
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Pas trop tôt ! : L’asphalte du col de la Moutière (versant sud) – photo Sébastien

Retour progressif à la « Civilisation »

Une fois sur la piste, je peux enfin re-chevaucher ma « monture » qui a dû trouver le temps long. La piste est magnifique et idéale pour le Gravel. Elle reçoit immédiatement le label « 100% Gravel » du Bike Café. Mais attention il reste près de 250 m de dénivelé à parcourir en 3 km… Avec l’effet de l’altitude combiné aux efforts consentis plus tôt, le coup de pédale est devenu plus lourd, moins fluide …

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Piste entre les cols de la Moutière et Restefond : du Gravel de haute altitude … photo Sébastien
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Vue au microscope … On pourrait même passer avec des pneus de 25 … photo Sébastien
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La Cime de la Bonnette dans le fond : plus haute route de France (2802 m), le 27 octobre, quelques jours avant sa fermeture hivernale – photo Sébastien
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Vue sur la caserne de Restefond… Base logistique arrière pendant les combats de juin 1940 – photo Sébastien
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Ca y’est : retour à la civilisation – photo Sébastien

Je retrouve finalement le goudron du col de la Bonnette. L’heure avancée ne me permet pas d’aller jusqu’à la cime, 2 km plus haut, et je décide de descendre directement jusqu’à Jausiers. J’y croise mes premières automobiles après plus d’1h30 de grand silence …

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Entre les deux mon cœur balance… (Ou plutôt ne balance plus…) – photo Sébastien

Alors si pour vous aussi le Gravel est d’abord une aventure et qu’un peu de randonnée pédestre en « haute montagne » ne vous rebute pas, cette piste du vallon de la Moutière est à essayer. Elle permet quand même de rejoindre la mythique cime de la Bonnette pas des chemins de traverse avec ensuite le plaisir d’une belle descente bitumée qui fera remonter la moyenne (quand même… faut pas déconner…).

Quelques infos pratiques

D’après Strava, la piste entre Bayasse (1790 m) et l’intersection avec la route du col de la Moutière (2400 m) fait 8,7 km pour 609 m de dénivelé (7% de pente moyenne).  Sur ces 8,7 km, entre 6 et 7 km sont faisables avec un Gravel équipé de pneus 35, en restant (tant bien que mal) sur le vélo. Pour ma part, je pense avoir porté sur 2 km environ. Pour 1 h 15 d’effort au total.

Ensuite la piste qui rejoint le faux col de Restefond mesure 2,8 km pour 238 m de dénivelé (pente moyenne de 8%). Elle est de très belle qualité et parfaitement adaptée à toute sorte de vélo Gravel.

Trêve hivernale ?

Cet article clôt temporairement cette série de reconnaissances « Gravel et cols mythiques » commencée en juillet dernier avec le Parpaillon. L’été indien a finalement pris fin et les premières chutes de neige ont entraîné la fermeture de beaucoup de grands cols début novembre. La Bonnette ne rouvrira pas avant juin prochain… Un peu de patience donc …

Mais la plaine et les collines de moyenne montagne sont également un fabuleux terrain pour la pratique du Gravel…

 

ARL – MRS nous avons pris le train en marche

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L’avantage du vélo, face à nos autres modes de déplacements, est qu’il est un véritable instrument d’indépendance et de liberté. Parmi tous les types de vélos que l’on connaît, c’est sans doute le Gravel qui nous donne le plus le goût de l’aventure en nous entraînant à la découverte de nouveaux territoires. Sa polyvalence nous conduit instinctivement sur des chemins auxquels nous n’aurions pas pensé. Nous avons récemment découvert la randonnée Gravel entre Arles et Marseille, imaginée par Dan de Rosilles avec la complicité de Matthieu Lifschitz, qui illustre parfaitement cela. Nous sommes allés à la rencontre de ces pionniers que nous avons rencontré quelque part, au milieu de leur périple, sur un chemin du côté de Roquefavour.

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Le visuel créé par Matthieu (Manivelle.cc)

ARL – MRS … prends ton billet pour l’aventure

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Arles Marseille en Gravel – affichage de la trace sur Openrunner

La notion de voyage est forte dans cette randonnée Gravel entre Arles et Marseille sur 150 km de chemins et de route. Pour les marseillais, elle commence à Saint Charles, dans le TER qui les emmènera à Arles. Sur le quai de la gare arlésienne, un autre groupe de cyclistes les attend. Ils vont partir ensemble, et cette fois tous à vélo, en direction de la ville phocéenne. Le challenge pour les arlésiens sera d’atteindre la gare marseillaise avant le dernier train de la journée pour rentrer chez eux.

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Dan de Rosilles “Avec Arles gravel, on cherche chaque année à créer de nouveaux événements …” – photo BC

Dan de Rosilles est l’instigateur de ce “road movie” version Gravel. On est loin d’Easy Rider et cette mise en scène, imaginée par Dan, est moins pétaradante mais quand même aventureuse et engagée dans des décors parfois étranges. “Avec Arles gravel, on cherche chaque année à créer de nouveaux événements. L’an passé avec Eric Varo-Bonfils nous avions fait le tour de l’étang de Berre qui nous avait fait découvrir une mosaïque de paysages à la fois sauvages et industriels qui m’avaient inspirés. Je souhaitais également faire quelque chose avec Boomerang le club de Matthieu avec qui j’avais fait quelques sorties sur Marseille et un sujet pour le magazine 200 dans la plaine de la Crau“, explique Dan. Très inspiré par ces lieux qui s’imbriquent, Dan imagine une histoire de parcours entre sa ville : Arles et celle de Matthieu : Marseille …

La notion de “retour” en train pour les arlésiens et en vélo pour les marseillais, colle bien avec le nom du club de Matthieu : “Boomerang”. Dans un premier temps Matthieu, très pris par la préparation de la TCR, ne réagit pas sur le projet et finalement tout s’accélère à la dernière rentrée des vacances. “Je savais tracer un parcours jusqu’à Miramas et je savais que Matthieu connaissait bien la partie entre Septèmes et Vitrolles mais, entre ces deux secteurs, il restait des inconnus. On s’est appuyé sur un réseau de correspondants qui nous ont aidé à mettre au point le parcours. L’intérêt pour moi dans ce projet était de s’ouvrir justement à ce réseau, de toucher les marseillais et de proposer à un autre type de public plus engagé un événement plus extrême que les sorties gravel traditionnelles organisées par Arles gravel“, précise Dan soucieux de faire connaître son territoire.

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photo BC

Dans ce genre d’événements cyclistes le bonheur est dans la trace pour ceux qui la préparent. Matthieu teste depuis plus de deux ans de nouveaux vélos de type randonneuse / gravel. Par conséquent il connaît très bien les chemins du Massif de l’Étoile qui dominent Marseille et ses virées l’emmènent souvent jusqu’à Vitrolles. Dan, de son côté, connaît sur le bout de ses roues les parcours possibles dans la Crau et la suite jusqu’à Miramas. Restait aux deux compères à unir leurs traces pour imaginer ce fameux ARL – MRS. “Nous avions deux options pour ce parcours, qui comprenait en son centre l’étang de Berre qu’il fallait bien sûr contourner. Est-ce qu’on passe par le nord ou par le sud ? … Matthieu opte pour le tracé nord, écartant d’emblée le passage bord de mer. À partir de là, on a fait ensemble les repérages par tronçons, mais jamais d’un seul coup … Le premier tronçon que nous avons fait ensemble a été un Miramas – Marseille, c’était en septembre et les pistes étaient encore fermées à cause des risques d’incendies …“, précise Dan.

La poésie de la trace

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photp BC

Tracer un parcours gravel relève de la poésie. Sur un fond de top 25, on commence à ressentir les émotions que l’on vivra, lorsqu’on roulera réellement sur telle ou telle partie. On essaie de trouver un rythme, qui sera entre la rime et la prose ou si vous préférez entre la route et le chemin. Le nom des lieux que l’on découvre, donne le ton lyrique de la trace …  La Dynamite, les Coussouls, Miramas, Roquefavour, la Mérindole, le Jas des vaches, la fontaine de Rognac, le ravin de l’Infernet, Plan de campagne, le vallon de la Barre de fer, le bassin du Vallon Dol, Saint Mitre, Saint Jérôme et Saint Charles … Cette poésie, version originale, est dans un premier temps “construite” (par notre GPS), il faut aller ensuite la “déclamer” lors de repérages sur le terrain. C’est souvent là qu’on se confronte aux impossibilités : la trame de la carte ne dit pas tout. On trouve des passages fermés par des grillages, des interdictions, des franchissements impossibles, des parties inintéressantes, … C’est après avoir vérifié sur place et fait quelques “retouches” sur notre notre trace que la poésie finale pourra être vécue par le groupe le jour J.

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Sur ce parcours, que nous voulions Gravel, il y avait quelques points noirs – photo Dan de Rosilles

147 km d’imagination, à la sauce Gravel, créent forcément des moments particuliers …”Sur ce parcours, que nous voulions Gravel, il y avait quelques points noirs et notamment un tronçon route de 5 km impossible à éviter. La trace était contrainte par la présence d’un camp militaire et d’une piste privée pour des essais automobiles … rien à faire. Finalement, cette partie que l’on appréhendait avec sa piste cyclable, a été un moment de joie et de folie pour les participants qu’ils l’ont effacée à plus de 40 de moyenne. Pareil du côté de Velaux où l’on avait une partie plus VTT … ils sont tous passés sans problème. Ce fut le cas également pour les 800 m de la D9 où l’on a dû rouler sur la bande d’arrêt d’urgence …” explique Dan.

ROQ – SEP … un petit bout avec eux

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Malgré les 95 km déjà effectués, ils avaient tous la banane – photo BC

Ne me sentant pas de niveau pour une telle équipée, mon idée était de vivre partiellement cette aventure dont j’avais suivi de loin la préparation en collaborant modestement à une partie de la reco. C’est en compagnie de Sébastien, l’homme qui collectionne les “cols mythiques en Gravel”, que nous avons convergé entre Velaux et Roquefavour pour “monter en marche” dans ce “Gravel trip” lancé à vive allure. Nous avons trouvé le petit groupe un instant arrêté sur la piste pour attendre quelques retardataires. Malgré les 95 km qu’ils avaient déjà effectués, ils avaient tous la banane et une sacrée pêche. Nous sommes repartis avec eux, avec dans l’idée d’atteindre Marseille et de rentrer par le train.

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J’ai découvert un peu plus le fameux plateau du Grand Arbois où je courais il y a 3 ans. Les panoramas magnifiques qui offrent une vue incroyable sur l’étang de Berre et la barre du Jaï au-dessus de Rognac.

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L’incendie au-dessus de Vitrolles a ravagé cet été le plateau, qui a pris par endroits des airs de désert. C’est triste à dire, mais cette zone brûlée a de la gueule … La noirceur de ses troncs souligne la dureté des roches qui ressortent de terre après la destruction du tapis végétal. Inconscience des hommes, puissance des éléments, … tout cela sera bientôt oublié car la nature reprend vie et on la voit déjà par endroit renaître.

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La fameuse D9 : une frontière à franchir pour atteindre l’Étoile – photo BC

Nous effectuons la remontée de la fameuse D9, installée comme une frontière que l’on devra franchir pour atteindre l’Étoile que l’on aperçoit au loin. L’obstacle passe facile et nous voilà propulsés dans un décor rougeâtre des terres abandonnées là par l’homme et l’industrie du traitement de la bauxite.

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Le décor rougeâtre des terres rouges abandonnées là par l’homme – photo BC

Nous allons alors découvrir l’exotisme des passages entre les zones commerciales et urbanisées et les petits chemins inventés par Matthieu qui nous transportent dans des univers que l’on ne peut imaginer autrement qu’en Gravel. Qui pourrait, en vélo classique, passer par là ? Finalement après avoir découvert l’incroyable vallon de la Barre de Fer on décide avec Sébastien de rentrer.

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Nous sommes au-dessus de Marseille à la hauteur de la Déchetterie, encore un lieu insolite de ce parcours composite. Nous quittons la petite bande qui va dévaler jusqu’à Saint-Charles pour partager une bière bien méritée. Sébastien m’accompagne jusqu’à la gare de Septèmes où je prends au vol un TER qui me ramène à Aix … Voilà j’ai fait le ROQ – SEP modeste tronçon de ARL – MRS mais qui m’a enchanté et me donne envie de prendre un billet complet pour la prochaine.

ROQ – SEP en vidéo

Quelques photos

Suivre Arles – Gravel : l’article de Dan à lire

et Boomerang.cc sur Strava : https://www.strava.com/clubs/boomerang

   

Cadeaux vélo à moins de 30 euros

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Voici quelques idées de petits cadeaux sélectionnés par la rédaction pour offrir à votre cycliste préféré(e).

matos-un

Un pneu qui fait ceinture

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Je t’aime un pneu, beaucoup, …à la folie. À la folie sans doute … car pour tenir le pantalon d’un cycliste rien de tel qu’un bon pneu. Pas besoin de rustine pour boucher les trous de ce pneu : ce sont les crans de la ceinture.

Prix : 29,00 €

Infos sur le site

matos-deuxTrophée : je l’ai monté

 

panneaux-humbert

Un tableau de chasse ça peut s’afficher … mais il ne faut pas dérober le panneau en haut du col car ça risque de vous coûter une belle amende. Voici une solution moins encombrante.
Le rocher du Galibier, ou encore un panneau avec le nom du Col qu’il a vaincu, pourra symboliser l’exploit du grimpeur. Les établissements Humbert, spécialisés dans la gravure, ont pensé aux cyclistes.   

  • Personnalisation possible au verso en gravure laser
  • Matière en inox

Prix : 12 € le rocher 10 € le panneau

Infos sur le site

matos-troisTour de Force … en BD

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Guerriers de la route, harnachés de boyaux et pédalant sur leurs lourdes et inconfortables machines, les « Forçats de la Route », comme les appelait Albert Londres, sont ces cyclistes des années 1920 qui ont fait du Tour de France un véritable mythe ! Mais derrière les légendes, il y avait des hommes avec leurs forces et leurs faiblesses dont le chemin s’est jalonné d’anecdotes des plus savoureuses.

Une BD de Frédéric Kinder éditée par Glénat … On a adoré.

Prix : 13.90 €

Infos sur le site

 

matos-quatreDans la musette…

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Vous ne pourrez sans doute pas le mettre dans votre musette tant cet ouvrage fait son poids. Sa couverture est jaune comme  la couleur d’un célèbre maillot. C’est également celle de la « sauce ketchup-mayo » préférée des auteurs, qui ne sont pourtant pas daltoniens. Ce bouquin éponyme de l’équipe de « danslamusette.fr » est conçu de manière résolument moderne et jeune. Il enterre par sa forme, son graphisme, sa structure et le ton plein d’humour de ses textes, tous les livres que nous avons pu lire sur l’histoire des courses cyclistes.

Prix : 29,90 €

Infos sur le site

2 en 1 : sacoche & smartphonematos-cinq

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2 en 1, le Z Console Pack est une sacoche avant qui intègre le smartphone. C’est l’accessoire indispensable pour transporter votre téléphone et vos petits matériels (kits de réparation, cartouches CO2, gels énergétiques, clés…). Très pratique, il s’installe facilement sur le tube horizontal sans risque de rayure. L’écran tactile est utilisable pour visualiser et enregistrer vos données. Une housse est incluse pour une protection optimale par temps de pluie.

En taille M
  • Dimensions : 160 x 95 x 70 mm ; 6,2″ x 3,7″ x 2,7″
  • Poids : 120 g
  • Fixation : Attaches Velcro® sur la potence et sur le tube horizontal
  • Volume : 0,75 L / 25 oz
  • Taille maximale du téléphone : 140 x 70 mm ; 5,5″ x 2,7″
Ce modèle existe également en taille L.

 

Prix : taille M : 25,95 € – taille L : 27,95 €

Infos sur le site

matos-sixOffrez une “alliance” à votre guidon

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La sonnette Oi a été créée par la marque Knog pour laquelle le design des accessoires pour vélo est un point primordial. C’est ainsi que les concepteurs de cette sonnette ont travaillé pour obtenir un look original tout en utilisant pour la fabrication des matériaux de haute qualité. Cet avertisseur sonore prend la forme d’une bague pour guidon qui épouse parfaitement ce dernier pour se faire discrète. Avec son look sobre, elle est également très légère, ne pesant que 18 grammes. Le son est particulièrement poétique et il fait le job agréablement.

Son prix reste également léger : 19.99 €

Infos sur le site

La Gravelxinoise 2017, un petit air de “Mud day” …

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Les sorties Gravel commencent à fleurir un peu partout, mais nous ne pensions pas qu’il y aurait autant de candidats pour cette deuxième édition de la Gravelxinoise. Sur les 108 inscrits, 80 courageux ont osé braver les éléments au lieu de rester bien au chaud dans leurs lits, et ils ont eu raison, réalisant une belle concentration de graveleux de tous poils, de tous niveaux, polymorphes, barbus ou pas.

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Les partenaires de l’événement David Robert (cycles LEON) et Jean-Philippe Ferreira (2.11 Cycles) entourent Martial Prévost l’instigateur de cette sortie.

Un événement Gravel est surtout l’occasion de faire des rencontres et des découvertes et pas forcément de relever des défis. Cette seconde édition, en raison d’une météo épouvantable, était pourtant un défi. Mettre un cycliste dehors par une journée qu’un météorologue qualifierait de “conditions pluviométriques exceptionnelles” était une gageure. Le pari a été néanmoins réussi.

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Le Café de la gare est exceptionnellement ouvert à cette occasion

Le lieu de départ, c’est la gare de Valmondois, le  parking est assuré. Le Café de la gare est exceptionnellement ouvert à cette occasion pour accueillir les participants, avec un café et des viennoiseries offertes par l’organisation, le “check in” et la remise des dossards. Des photos individuelles prises au départ, sont postées sur Instagram, pour permettre de gagner des cadeaux en fonction du nombre decoeur. Un ravitaillement était installé à mi-parcours et à l’arrivée des bières et un buffet nous attendaient. Pour un montant d’inscription de 5 €, le rapport qualité / prix a été particulièrement apprécié.

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La vidéo de Willy

“Game over” rapide pour l’équipe BC

Nous avions gardé d’excellents souvenirs de la première édition et sans hésiter nous étions sur la liste au départ de l’édition 2017. Trois parcours étaient proposés à travers le Vexin, terre de Gravel par excellence : 69 km et 920 D+, 82 km et 1235 D+, 102 km et 1500 D+ suivant une trace GPS. Un beau programme qui a séduit, car les inscriptions ont été rapidement closes pour atteindre le nombre limité à 100 participants.

Il y a déjà des cyclistes qui papotent devant le café lorsque nous arrivons. La pluie reste fine. On reconnait quelques visages connus sous les casques, Patrick, François, Romain et Claire de l’Échappée belle, David et son équipe des cycles Léon, des filles et bien sûr nos gentils organisateurs déjà fort occupés.

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Jean-Philippe et Philou sont au “check in” …

C’est Fabrice qui fait office de photographe. Jean-Philippe et Philou sont au “check in” et à la remise des dossards. Pour certains, participer à une sortie collective est une première. Quelques-uns viennent de loin, Indre et Loire, Nord de la France et de l’Est (région de Metz) pour l’équipe Léon. Plusieurs sont arrivés et repartiront par le train venant de Paris à vélo pour prendre le départ. L’enthousiasme et la bonne humeur sont de la partie malgré la météo pourrie, zéro stress. Pour nous le choix sera vite fait : ce sera le petit parcours.

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Nicolas, en plein rodage de son Croix de Fer.

J’avais convaincu Nicolas, mon fiston, de faire équipe avec moi pour rôder son Croix de Fer. “Il faut se lever tôt, mais tu vas voir c’est vraiment sympa et le petit parcours est tout à fait accessible …“. La météo alors ne s’annonçait pas trop dégradée : ça c’était alors la promesse sur le papier … Pour nous, comme pour beaucoup d’autres, le papier s’est rapidement trouvé détrempé.

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L’équipe BC rejoint tant bien que mal le ravito …

Le départ est donné à 8 h 30 : l’heure prévue. Une pluie plus forte nous escorte sur ce début de parcours, la vidéo de Willy en témoigne. Ces premiers kilomètres, déjà largement détrempés, restent malgré tout praticables et peu techniques. Lorsque la pluie vient à redoubler, et malgré l’abri des arbres de la forêt, on aimerait bien que cela s’arrête. Dans ces conditions on consomme des watts et des calories, la tenue vélo devient froide et liquide, les côtes sont les bienvenues pour nous réchauffer. Mais c’est du côté mécanique qu’arrivent les ennuis. Les freins du Croix de Fer donnent de grands signes de faiblesse jusqu’à devenir inopérants. Un gros virage en descente, se termine par une sortie acrobatique en plein milieu d’un champ, heureusement sans dommage pour Nicolas. Arrêt au stand : les freins à disque sont à tirage par câble, s’ils manœuvrent toujours correctement avec des plaquettes encore en état, il se produit une sorte d’effet hydro planning qui ne permet plus le serrage du disque.

Nous n’avons pas beaucoup d’espoir de freinage pour la suite. L’équipe BC rejoint tant bien que mal le ravito, le fils en courant à côté du vélo dans les descentes, le père grelottant de froid à vitesse réduite. Ce sera pour nous une fin trop prématurée de parcours. On profite à peine du ravito, malgré l’accueil de Marie. On décide de rejoindre au plus court la gare de Valmondois. Alexis et sa casquette “Looser” nous escorte lorsque l’on passe du mode “Bike” à celui du “Run and Bike” après une crevaison du Croix de Fer sur le kilomètre final. On s’est promis une revanche pour l’année prochaine.
D’autres participants … plus chanceux nous racontent …

Ils l’ont vécu …

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Claire Lhernoud dossard 078

Claire Lhernoud dossard 078 sur un 2.11 Cycles. “Ce fut pour moi un vrai plaisir de rouler pour 2 raisons. La première, qui est complètement indépendante à l’organisation, c’est le fait de rouler sur un nouveau vélo, plus léger que le précédent et surtout en mono-plateau, chose tout à fait nouvelle pour moi ! … La deuxième, hormis le temps exécrable (mais après tout c’est ça aussi le “Gravel”), j’ai adoré rouler dans la boue, dans la flotte jusqu’aux genoux, dans les cailloux, dans les chemins de traverse où il était facile de s’enliser (et de tomber à 2 à l’heure, avec un peu de chance, dans une grosse flaque d’eau) et dans les sous-bois. Dès que ces chemins un peu difficiles se terminaient, j’étais contente de retrouver la route détrempée, mais roulante, malgré mes roues en 650b chaussées de Compass en 42 cramponnés. Bref, rien que d’en parler, ça me donne la patate pour la journée. Parce que c’est ça aussi le Gravel, c’est de retrouver une âme d’enfant et de jouer avec son vélo, sans s’interdire aucun chemin, aucune trace, sans trop réfléchir et foncer.”

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Isabelle Chojnowski dossard 065

Isabelle Chojnowski dossard 065 sur Raleigh Mustang Élite. “La Gravelxinoise, c’est une première ! … Six heures du mat’ j’entends le son de la pluie sur le toit du Camping Car. Accueillis les bras ouverts, la banane dès 7 h 30, pour l’instant tout va bien … L’odeur du café apporte de la bonne humeur à tous les participants, c’est rigolo, c’est sympa, c’est intéressant, je me sens bien. Nous rencontrons de jolis singles dans les sous-bois, alternant des chemins dans la brume et de belles routes touristiques. Malgré les conditions météo, nous nous régalons, j’ai adoré les chemins boueux et les descentes sans freins (nous pratiquons également du Vtt tandem et parfois nous nous retrouvons dans de belles galères) avec cette sensation de « je ne sais pas si ça va le faire mais on y va ». Nous nous retrouvons dans un petit groupe bien sympa, de belles rencontres, on continue, on discute, on s’entraide car nous sommes tous dans la même galère « Nous n’avons plus de freins … » François crève nous perdons le groupe mais rapidement nous les retrouvons. Nous arrivons au finish, boueux, fatigués mais ravis de ce beau circuit, de cette belle organisation, de vos sourires et bonne humeur malgré le froid. Merci pour votre chouette organisation et félicitations à tous ceux qui ont participé.

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Guillaume Kinziger dossard 012

Guillaume Kinziger dossard 012. “Ce n’est pas tous les jours que l’on a la chance de rouler avec un cycliste (Sylvain Barrillon) plein d’humilité malgré ses deux French Divide et une Born to Ride. Inimaginable d’avoir des plaquettes quasi neuves HS au bout de 30 km d’un parcours aux antipodes de la DH … Après nettoyage et contrôle technique je m’aperçois que les plaquettes avant et arrière n’ont plus du tout de garniture et que le ressort arrière a fini broyé par le disque … Je garde un excellent souvenir de cette superbe randonnée et de cette belle rencontre avec Sylvain. Je pense à coup sûr revenir l’année prochaine, sur le 100 si les conditions sont plus favorables …

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Olivier Bazile dossard 007

Olivier Bazile dossard 007 (Alias James Bond) sur son  Kona Rove ti  “C’est ma première rando gravel collective. J’ai l’impression d’avoir aux pieds des chaussons de sport en eaux vives et mes gants sont des éponges … Après 1 h 40 de roulage nous avons parcouru 13 km … Il en reste 56 … L’an prochain je re-signe avec des plaquettes de freins adaptées et un GPS. Live long and Gravel ! …

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Marin Verdié dossard 081

Marin Verdié dossard 081 sur Genesis Croix de fer. “Même si je n’ai jamais vu de telles conditions de pluie, ça avait un peu un goût de French Divide … le froid, la pluie, la boue…

Pierre Simon  dossard 031 sur Genesis Croix de Fer. “Je ne fais du “vrai” vélo que depuis 2 mois, et j’avais 550 km d’expérience avec mon Genesis Croix de Fer au départ de ce qui était pour moi ma toute première expérience de sortie en groupe … La première heure était terrible, une véritable douche, au point de devoir fermer les yeux pour évacuer l’eau de mes paupières … Le smartphone confondait les gouttes d’eau sur la pochette avec des doigts, donc faisait faire n’importe quoi à celui-ci… difficile de suivre la trace… Après le gros déluge, nous avons eu un peu de calme, et même entrevu des rayons de soleil mais pas assez pour sécher malgré le vent … Suggestion au départ : regrouper les gens par sas de distance pour essayer de rouler ensemble.

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Natale Barreca dossard 002

Natale Barreca dossard 002 sur Léon La Rage pneus Compass Steilacoom. “Parcours 102 km aux petits oignons mais dans des conditions dantesques, pluie, grêle, vent, froid ! … Plus de freins car plaquettes bouffées par le sable ! La sortie s’est jouée au mental avec les copains David & Julien ! Malheureusement Georges n’aura pas pu terminer avec nous, car plus du tout de freins. Une sortie loin d’être facile, mais on adore ce genre de défi, elle restera mémorable avec de bons souvenirs et une superbe ambiance.

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Christophe Jaeglé dossard 025

Christophe Jaeglé dossard 025 sur Canyon 8 Al. “Je découvre le Gravel depuis 1 mois. Là, le Gravel c’est tout différent : on échange avec ceux qu’on ne connaît pas, on se dépanne, l’ambiance est top, pas de prise de tête. Plein de projets dans la tête (Parpaillon, Ventoux par la forêt, …). Pourvu que cet esprit demeure.”

Alexis Chollet dossard 017 sur Sobre Versatile montage personnalisé. “Ce week-end c’était ma première sortie Gravel en bande. La chose qui m’a le plus frappé a été d’abord le nombre de gens réunis aussi tôt un dimanche matin par un temps qui s’annonçait plus qu’incertain. Ayant dans le passé fait quelques « social rides » sur route, ce genre de conditions climatiques auraient provoqué l’annulation de la sortie. Mais là rien de tout ça. Tout le monde semblait trouver que cela ne faisait qu’ajouter du pittoresque à l’événement. Ensuite, est venue l’eau. Beaucoup d’eau, au point d’être trempé intégralement après seulement vingt minutes. Puis a suivi le froid. Mais même dans ces conditions le moral semblait encore intact et tout le monde devant moi continuait. Enfin la tête des autres usagers du RER quand il me voyait crotté de la tête aux pieds (je ne me suis pas vu avant la douche) semblait confirmer que j’avais passé un bon dimanche et ce, malgré la pluie, le froid et quelques frayeurs dans les descentes dûes à un freinage plus que léger. J’ai passé un dimanche matin mémorable avec un seul regret ne pas être allé au bout de cette sortie dominicale et puis profiter des paysages qui s’annonçaient magnifiques. Du coup je reviendrais seul ou accompagné, pour terminer ma Gravelxinoise 2017 et je suis déjà partant pour la 2018.”

Thomas Debeir dossard 096 sur Specialized Sirius. “Habitué des longues distances sur routes, je n’avais jamais fait ni de VTT ni de Gravel. Pour l’occasion j’avais équipé mon vélo Specialized Sirius, de pneus larges et crantés en 38 mm, des freins étriers sans doute les seuls du peloton lors de cette matinée … Malgré les conditions dantesques, j’ai adoré l’ambiance plus détendue que celle des pelotons. Le parcours était superbe malgré quelques frayeurs vécues, dues à mon inexpérience …C’était une aventure “top” et merci aux organisateurs, je reviendrais l’an prochain.

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Nicolas Provost dossard 032

Nicolas Provost dossard 032 sur un Specialized Sequoia. “Je ne reviens pas sur la bonne humeur et l’ambiance très conviviale le matin malgré la météo très menaçante tout le monde a le sourire … On passe un petit pont de bois et c’est la … glissade …je regarde rapidement le vélo et je remonte sur la selle et là,  la roue arrière se bloque … je regarde, j’ai mon dérailleur arrière dans les rayons de la roue. J’ai fait 17 km … Je démonte le dérailleur et pendant 40 minutes, avec Bertrand, on essaiera de remettre la chaîne pour au moins que je puisse revenir en single”speed”. Peine perdue, la mécanique en plein air ça se travaille en amont ! Je rentre donc à pieds. Sur ma route je vois un Décathlon … fermé le dimanche !… Je reviendrais  … Merci à l’organisation.

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Olivier Wilhelm dossard 058

Olivier Wilhelm dossard 058 sur un GT Gravel. “Hello le Bike Café. Très belle journée que cette rando dans la pluie et le vent avec une organisation très sympa. Le seul petit bémol serait de flécher le parcours mais c’est peut-être compliqué à réaliser. Merci pour ce bon moment. À l’année prochaine …

Du côté des organisateurs

La Gravelxinoise 2017, c’est eux :

Martial Prevost

Il est à l’origine du projet, la GravelXinoise c’est son bébé, les parcours c’est aussi lui. Le parcours initial a fait des petits depuis l’an dernier avec un 69 km, un 82 km et un 102 km.

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Philippe (départ -ravito) retrouve Martial au ravito

Ces parcours ne tournent pas en rond, c’est un voyage où alternent petites routes et chemins. Rouler Gravel c’est aussi du goudron. L’équilibre chemins / routes est important”, précise Martial.

Il reste étonné de la participation malgré une prévision météo plus que maussade. 108 inscrits, plus de 80 partants et très peu de défections non excusées au dernier moment. “C’est l’esprit gravel, une communauté dans laquelle s’affirment naturellement des codes. Une grande hétérogénéité de participants, de nombreux novices qui échangent sans complexe avec quelques pointures présentes (Sylvain Barrillon, David Robert, Arthur Richard, Guillaume dit Guitou le guidon, Patrick Bénévent, Fanny Benssoussan,…). Un parc vélos définitivement Gravel avec très peu de VTT“, poursuit Martial.

Les participants ont apprécié la photo pour le trombinoscope, mais aussi la loterie dotée par Jean Philippe Ferreira (2.11 cycles). L’idée d’offrir un ravitaillement en cours de parcours et un vrai point d’arrivée avec buffet était un véritable “plus”, désormais incontournable. Martial a beaucoup stressé les jours précédents le départ et le jour même, pour l’année prochaine il y aura des surprises, il travaille déjà sur de futurs projets. il sera rassuré après avoir parcouru l’extrait des récits que nous publions.

Jean Philippe Ferreira

Le “Boss” des cycles 2.11. L’homme des réseaux sociaux est satisfait du côté de l’organisation : “Malgré ces chutes d’eau importantes, l’enthousiasme a gommé le fait que les choses ne se soient pas passées comme prévu“.

arruvee-gravelxinoise
Jean-Philippe (au centre) à l’arrivée

Son idée de la photo et du dossard avec son nom a probablement déclenché au départ cette convivialité et lancé les échanges. Enfin un vrai visage derrière un nom. “Les participants sont fiers d’être là, certains sont venus de loin. Indre et Loire, Nord, Est de la France. Cet événement a du sens, il faut le renouveler.” précise JP.

David Robert

Le Boss des Cycles Léon a vraiment vécu les choses de l’intérieur avec ses copains Natale et Julien en se lançant sur le 100 km. Il parle de cette journée dans le Vexin avec enthousiasme  comme beaucoup d’autres participants.

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David Robert

Il commente …

Sa première image forte :
Le Café de la Gare de Valmondois, Bike Café éphémère à cette occasion, c’est Fabrice et Karine qui sont derrière le bar et servent cafés et viennoiseries. La convivialité de ce genre d’endroit, la pluie qui tombe dehors, la banane des cyclistes qui entrent pour l’inscription malgré la prévision météo …”

L’événement :
La météo est l’une des dimensions de cet l’événement. Qu’en serait-il de Paris – Roubaix sans un certain nombre d’ingrédients ? Il y a une excitation à certaines conditions épiques, il convient alors d’étalonner la difficulté. Cet événement tient à la période à laquelle il a lieu et au petit nombre d’inscrits.

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Qu’en serait-il de Paris – Roubaix sans un certain nombre d’ingrédients ? précise David …

Le parcours :
Il est parfait, peu technique, avec une bonne motricité partout, une alternance de zones plus ou moins difficiles sur goudron et chemins. Des souvenirs de très beaux passages de descentes  dans les bois.

boue-gravelxinoise

Les difficultés :
“L’équipe a été confrontée comme bien d’autres aux problèmes de freinage. Il a fallu gérer rapidement en limitant l’usage des freins, rouler dans le fossé dans les descentes par exemple … Le final s’est fait sans freins après avoir attaqué le métal des plaquettes.”

Sa dernière photo :
“Trois coureurs sur cadre titane couverts de boue, ils sont en relais à 38 km/h, les mains sont en bas du guidon. Ils “déposent” un cycliste mal embouché qui n’avait pas répondu à leur salut.”

Philippe Chaudière (alias Philou)

Il était aux manettes de l’inscription, au ravito avec Marie et au buffet de l’arrivée. “J’ai vécu la Gravelxinoise de l’intérieur au sens propre comme au figuré étant pratiquement toujours à l’abri des intempéries dominicales.”

Le départ :
Au fur et à mesure de l’arrivée des participants, l’ambiance est née au comptoir du Café de la Gare où Fabrice et Karine nous accueillaient pour le café, les viennoiseries. La convivialité et les discussions allaient bon train. Rajouté à cela, le collage du dossard suivi de la photo ont contribué à cette bonne humeur ambiante.

Le Ravito chez Martial :
La grange de Martial, lieu insolite mais apprécié de tous, abrite du vent et de la pluie.  Le sourire de Marie réconforte les héros du jour. La qualité des produits, approvisionnés par les cycles Léon, est sans discussion. Ceux-ci arrivent couverts de boue, trempés et paralysés par le froid. Une grande solidarité se met en place car il y a de la casse de matériel.” commente Philippe. La litanie du ravito : “je n’ai plus de freins, je ne comprends pas et quelle gamelle j’ai pris ! …

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Marie présente au ravito … Il ne fait pas chaud même sous la grange.

La maxime de Bike Café « Le vélo est une aventure » avait tout son sens lors de cette Gravelxinoise …

Fabrice Bouscarat (alias Docteur B.)

La vision de la (queue de la) course  ou  le « photographe déboussolé » : chacun sa route chacun son chemin … Je remercie les participants de m’avoir accordé quelques instants au départ pour immortaliser leur présence par une image avec leur monture sous la banderole spécialement confectionnée par Phil Cantalou.

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Une prière rapide pour retrouver sa route …

Affairé à effectuer les clichés du trombinoscope de départ et surtout à les mettre en ligne en direct avec abnégation de 7 h 30 à 8 h 45 sur Instagram, je me suis laissé surprendre par le grand départ du cheptel transi. Je n’ai même pas le temps d’enfiler mes gants ni de programmer la trace dont je disposais pourtant depuis la veille sur mon GPS. Le grand troupeau déjà parti pour sa transhumance Vexinoise me laissait sur place devant le café de la gare : “la loose” comme disait notre Boss Martial la veille en voyant les prévisions météo du dimanche ! … Les gants posés sur le cintre, les doigts gourds, le téléphone portable trempé, l’appareil photos en bandoulière, … je me trouvais soudain fort dépourvu, et rapidement fort essoufflé, quand l’heure du départ fut venue et la meute d’emblée lancée dans l’ascension du premier raidillon. Sur le plat qui suivait puis dans la descente je doublais encore quelques lascars ayant glissé et chuté sans gravité sur les bas côtés.

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Patrice mon guide …

J’oubliais transitoirement mon devoir de photographe officiel de cette Gravelxinoise 2017 pour ne penser qu’à retrouver quelqu’un qui disposerait au moins de la trace de la 69 km. Et là personne !…  Heureusement sous le déluge, j’entends crier mon nom par mon Ami Patrice Vassort qui m’attendait au bord de la route pour rouler en ma compagnie. J’avais donc désormais des chances de ne pas finir seul perdu, affamé, égaré dans ces contrées forestières hostiles du Vexin. Rouler derrière un ancien champion de cyclo-cross me sécurisait un peu mais cela ne nous empêchait pas de nous perdre à nouveau accompagnés de Manu Mory. L’incertitude d’atteindre le premier ravito à Hédouville  commençait à me gagner quand je décidais de ne pas me projeter en pensée sur la suite de la sortie au-delà de la roue arrière de celui qui me précédait. Et finalement après avoir pas mal tourné en rond nous avons fini par arriver parmi les premiers au ravitaillement d’Hédouville en ayant manifestement tronqué quelques kilomètres superflus. Quel réconfort !!!

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Préparatifs avec Martial et Jean-Philippe

À cet endroit le « PC route » dirigé par Phil Cantalou et Marie Prevost qui assuraient la logistique alimentaire sans faille nous annonçaient les nombreux demi-tours et  abandons. Une bonne partie des participants, sans freins, rentraient déjà au bercail vers la gare de Valmondois. Je décidais de reprendre la trace pour la reperdre à nouveau avec un compère en VTT, pas plus doué que moi bien qu’autochtone du Vexin, habitant de Labeville.

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Après avoir pas mal tourné en rond nous décidions, les pieds gelés mais toujours souriants de terminer cette belle sortie, pour rejoindre l’arrivée à l’ancienne gare de valmondois, avec 52 km au compteur en ce qui me concerne. Je ferai la 100 km dans une ou 2 semaines par temps sec et ensoleillé avec Martial Prévost et Phil Cantalou mes amis « GPS vivants » du Bike Café Nord, sans me soucier de la trace que Martial pourrait suivre les yeux fermés. D’ici là il aura reçu son Léon La Rage. Bonne route et bons chemins.

Mention spéciale organisateurs :

Un grand merci à Gabby pour son aide à la logistique et à Thierry de la société Coverprint pour la réalisation de la superbe banderole.

Épilogue

Loterie : C’est l’équipe de l’Échappée Belle qui a raflé les lots de la loterie à la régulière et grâce à leur popularité sur Instagram. Ils ont sportivement remis en jeu ces lots. Les heureux gagnants sont donc :

  • Olivier Bazile 007 : une paire de pneus Compass Extra light
  • Isabelle Chojnowski 065 : une paire de pneus Compass Standard
  • Denis Becquet 067 : kit tubeless Orange Seal

Enquête : La police des freins enquête sur une épidémie de plaquettes qui s’est déclarée dimanche dans le Vexin. Organiques, métalliques, bioniques ; … les autopsies se poursuivent ?  Bike Café ne manquera pas de vous tenir informés des suites de cette enquête …

Le Trombi

La baroudeuse en bike packing …

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Vous voulez du baroud, et bien vous en aurez … Zéro assistance ! … On vous propose un départ et une arrivée et c’est vous qui gérez votre aventure, comme vous le souhaitez en suivant la trace GPS. Vous pourrez décider des endroits où vous pourrez manger, boire, dormir. Liberté absolue ! … C’était la règle pour cette première épreuve en “all road”, bike packing aventure dans le Mercantour. Mais la liberté ça se mérite, les 25 participants ont bien lutté pour la gagner  …

Bike Café
Jeanne Lepoix le coup de pédale contemplatif … photo Nicolas Abassit

Cette première édition de La Baroudeuse a trouvé sa place le week-end du 21-22 octobre. Les conditions météo auraient pu être mitigées en cette saison mais c’est sous un soleil éclatant que les riders ont pris le départ de l’aventure. Ils étaient 30 inscrits au total sur les deux distances confondues 317 km et 137 km. 5 “no show” pour maladies n’ont pas pu se rendre au départ et à l’arrivée il y avait seulement une poignée de “finishers” : 14 au total, 7 sur chaque épreuve.

La longue ou la baby …

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Les participants dans le gymnase – photo Nicolas Abassit

Les participants avaient le choix :

  • la longue avec 317 km et  8500 m de D+ et une barrière horaire pour être breveté “BAROUDEUR” de 48 h … tiens ça me rappelle l’UTMB cette barrière 😉
  • la baby avec 137 km – 4000 m de D+ cette fois sans barrière horaire pour cette première édition. Sacré “baby” quand même.

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Cédric à droite et Samuel Becuwe reconnaissable à son maillot de la French Divide – photo Nicolas Abassit

Parmi les premiers participants nous avons reconnus quelques visages connus comme Samuel Becuwe le co-organisateur de la French Divide, Jeanne Lepoix que nous avions interviewé sur la Born to ride, notre ami Bruno Pawlicki qui nous avait fait le plaisir de venir au premier tour de la Sainte Victoire que nous avons organisé cette année, …

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photo Nicolas Abassit

Pour la longue, il fallait évidemment envisager le bivouac pour s’offrir un peu de repos sur ces 317 km de routes et de chemins éprouvants. La baby avec ses 137 km pouvait s’envisager dans la journée mais finalement ce n’était pas simple et Bruno, pourtant solide rouleur, a dû renoncer …

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L’avis de l’organisateur

Nous avons rencontré Cédric Amand, coach sportif et organisateur d’événements, qui a eu l’idée de créer cette première édition de la Baroudeuse. Après un passé de triathlète de très bon niveau, Cédric a découvert le vélo longue distance en mode Bike Packing. Il a voulu faire partager les parcours qu’il découvre en courant et en roulant dans sa belle région autour de la Turbie.

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photo Nicolas Abassit

Cédric quels sont les points forts de la Baroudeuse ?

C’est d’abord notre savoir-faire et le côté familial de notre accueil. J’organise depuis quelques années maintenant des événements pour lesquels j’aime accueillir les gens. Ce que nous faisons par ici en trail avec des formats qui ne dépassent pas les 500 participants peut être reproduit dans le même esprit sur des événements vélo comme par exemple le Bike Packing. L’autre point fort, c’est forcément la région. Nous avons les montagnes, la mer, le climat, une luminosité exceptionnelle : les Alpes Maritime offrent un terrain de jeu extraordinaire.

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photo Nicolas Abassit

Quels points souhaiterais-tu améliorer ?

Ce serait d’abord le positionnement de la date pour bénéficier à la fois d’un meilleur climat et de journées plus longues mais également d’une période plus propice pour participer. Nous sommes en attente d’un nouveau positionnement qui devrait se faire autour du 14 juillet … Quand on navigue en montagne les conditions peuvent changer du tout au tout et juillet est un mois pus clément de ce point de vue. Côté améliorations, j’ai souhaité également ouvrir l’épreuve en créant un plus petit parcours et également un plus grand qui se déroulera sur 7 jours. 

Le faible nombre de finishers (env 50%) s’explique par le fait que certains participants n’avaient pas évalué les difficultés de la région. “Les gens qui viennent d’autres régions plus plates pensaient sans doute que 137 km pouvaient se faire dans la journée, mais ici c’est la montagne … C’est pour cela que l’an prochain on va créer une épreuve de 90 km qui pourra offrir un format à la journée“, précise Cédric. Pour expliquer également le faible nombre d’arrivants il faut également considérer les problèmes matériels liés aux difficultés du terrain : le vélo et ses pneumatiques doivent être adaptés, on n’est pas à l’abri d’in problème mécanique. Pour d’autres les contraintes “temps” les ont amenés à conclure plus tôt un périple qu’ils auraient bien sûr pu terminer.

L’idée de Cédric est de proposer une alternative face à la surenchère des événements sportifs délirants. Pour lui il existe des moyens de s’amuser sur des épreuves longues distances en restant en endurance. La French Divide, Tuscany Trail en Italie, … et d’autres événements identiques sont des modèles pour Cédric qui souhaite développer cette pratique dans sa région. Il est soutenu par une solide équipe de bénévoles et par le Maire de la Turbie, cycliste lui-même, qui encourage le développement de cette nouvelle façon de pratiquer le sport découverte.

Pour l’an prochain il y aura également un format aventure bien tentant sur 7 jours et 800 ki. Ce grand parcours, entraînera les “bike packers” qui rejoindront une partie plus plate et traverseront toutes les gorges du Verdon de l’est à l’ouest. Ils passeront par les lacs de Sainte Croix  et de Castillon, … jusqu’à Gréoux-les-Bains. Ils iront ensuite vers Digne, le lac de Serre Ponçon à Embrun et ils reviendront par les montagnes pour franchir notamment le col de la Bonette où ils risquent, même en juillet, de trouver de la neige.

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Alors l’an prochain notez la date et suivez l’événement sur le site et la page facebook car ce rendez-vous va devenir un moment incontournable du Bike Packing français.

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Le site : https://www.labaroudeuse.fr/

La page facebook : https://www.facebook.com/baroudeurcommunity/ sur laquelle vous trouverez de nombreux récits témoignages et photos des participants.

Bikepacking : quoi de neuf dans la sacoche ?

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Nous l’avons constaté lors du dernier Eurobike, le Bike Packing se développe et de nombreuses marques proposent désormais ce type de sacoches. Le côté pratique de ces bagages donne envie de partir rouler quelques jours à l’aventure sur votre vélo usuel. Plus besoin de porte-bagages rigides ou de fixations spécifiques : c’est le vélo qui va s’habiller de ces sacoches maintenues simplement par des fixations souples. Pour les baroudeurs de la Transcontinental ou encore ceux de la French Divide ou de la Baroudeuse, comme pour la petite itinérance du week-end, le Bike Packing a déjà  convaincu de nombreux cyclistes.

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matos-unPedaled se met en jeans

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photo Pedaled

Pedaled propose une série de sacs de type “Bike packing” produits en Italie par Miss Grape une référence dans ce domaine. Nous avons aimé son look sympa avec cette réalisation en toile de jean. Pedaled, partenaire de la Transcontinental, connait bien la problématique du voyage au long cours.

L’internode est notre sac de tube horizontal. Spacieux et résistant, c’est le sac pour toutes les occasions. Il est équipé du nouveau “Aquazip” M8 et d’un tissu Denim imperméable, la résistance à la pluie est assurée, grâce au revêtement interne.

Le Node est le sac de tube supérieur équipé d’une sangle velcro pour attacher le sac au tube supérieur et d’une autre sangle (avec trois positions de hauteur) utilisée pour fixer le sac à la direction ou à la tige de selle.

Le sac de selle Cluster est l’article indispensable, que vous souhaitiez partir en mini-aventure le week-end ou à travers l’Europe dans le cadre de la Transcontinental Race. Le Cluster dispose d’une capacité de charge suffisante pour satisfaire les besoins de tous les cyclistes.

Le Tendril est le sac de guidon 100% étanche. Il peut être monté sur les guidons de course (type route et gravel) et droits (VTT). Le sac est fermé par enroulement des deux côtés et tenu par un système de compression pour minimiser ses dimensions externes.

Prix :

  • Internode : 105 €
  • Node : 55 €
  • Cluster : 145 €
  • Tendril : 115 €

Infos sur le site 

matos-deuxLezyne version Bike packing

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photo Jocelyn

Lezyne – Engineered Design est une société qui produit et commercialise de nombreux accessoires pour le vélo. Elle élargit sa gamme de sacoches avec de nouveaux produits dédiés au Bike packing. Qualité, design et prix voilà une bon un équipement pour voyager léger.

Le XL Caddy est un sac de selle de grande capacité (420x170x140mm – 7,5 Litres). Il s’installe solidement sur la tige et les rails de la selle avec des sangles stratégiquement placées pour maintenir la stabilité. Haute qualité et matériaux durables conçu pour résister à l’eau.

Le Bar Caddy est sac de guidon de capacité moyenne (7 litres) conçu pour une utilisation facile et une fonctionnalité maximale. Accès simplifié, conçu pour résister à l’eau et compressible (80x60x115 mm). Fabriqué avec des matériaux durables il dispose de sangles réglables et système de montage avec de simples velcros.

L’Energy Caddy XL est une sacoche de tube qui permet un accès rapide sur le vélo à votre ravitaillement et/ou à votre appareil photo ou smartphone pour immortaliser les paysages traversés. Son compartiment principal est zippé et résistant et dispose de poches extérieures latérales.

Prix :

  • XL Caddy : 72,95 €
  • Bar Caddy : 49,95 €
  • Energy Caddy XL : 29,95 €

Infos sur le site

matos-troisBBB …sympa les sacs étanches

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photo PDM

Légères en poids et en prix ces sacoches (Front et Seat) équipées de sac étanches constituent une bonne affaire pour le Bike Packing par tous les temps. Le petit plus : l’intérieur bleu pour une meilleure visibilité de la sacoche de tube horizontal.

Front Fellow : sacoche de guidon légère en nylon avec sac interne étanche. Elle possède 3 points de fixation pour une stabilité optimale à l’utilisation. Sangles à fixation rapide pour détacher le sac interne, laissant le harnais en place sur le vélo. Cales de cintre pour laisser la place aux freins, manettes de dérailleur et gaines. Elle est compatible avec les duvets et les tentes compacts. Sac étanche (60 x 15 Ø cm) de 10 L avec bandoulière détachable. Harnais : 28 x 16 x 16 cm. Poids : 305 g.

Middle Mate PPC : sacoche de cadre légère en nylon avec 5 sangles de fixation ajustables pour une grande modularité. Elle possède 2 fermetures avec zips étanches. Un volume de 4 L divisé en deux compartiments. Intérieur bleu pour une meilleure visibilité du contenu. Taille : 44 x 7 x 14 cm. Poids : 155 g.

Seat Sidekick PPC : sacoche de selle légère en nylon avec un sac interne étanche. Fixation simple et rapide au chariot de selle et à la tige de selle. Sangles à fixation rapide pour détacher le sac interne, laissant le harnais en place sur le vélo. Harnais renforcé en PE pour plus de stabilité. Le revêtement inférieur est résistant et facile à nettoyer et le sac offre la protection d’un garde-boue. Sac étanche de 10 L avec bandoulière détachable. Sac : 60 x 10 -20 Ø cm (10L). Harnais : 28 x 16 x 16 cm. Poids : 450 g.

Prix :

  • Front Fellow : 59.95 €
  • Middle Mate PPC : 39.95 €
  • Seat Sidekick PPC : 79.95 €

Infos sur le site

 

Le Gravel et le gigot de 13 heures …

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photo Échappée Belle

Nous avons adoré le récit de Jérôme Sorrel sur Stava concernant la sortie Gran Fondo Gravel, organisée par l’Échappée Belle le 29 octobre 2017 à laquelle il a participé. Certains de nos lecteurs l’ont peut-être loupé, alors nous avons demandé à Jérôme et à Patrick (Échappée belle) l’autorisation de revenir sur ce “grand moment” de “Graveul” … Un vrai plaisir de lecture et surtout une belle réflexion sur ce qu’est le Gravel …

Jérôme à toi la parole …

En Grave(u)l, on se fend la gueule …” ou encore la différence entre les rendez-vous en terres inconnues et ceux en terrains connus.

“Gravel” voilà un terme clivant dans le petit, et bien-pensant, monde du vélo. Le vélo est un milieu de puristes. C’est d’ailleurs cela qui éloigne, en France le vélo de sa vocation de véhicule, pour le cantonner à un objet de loisir, mais le débat du jour n’est pas là.

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Le Gravel n’est qu’une proposition graveleuse pour salir son bijou rutilant … photo Échappée Belle

Les cyclistes traditionnels, ne voient dans le Gravel qu’une proposition graveleuse pour salir son bijou rutilant, à la fin de la semaine, après qu’il ait passé sa semaine à l’abri de toutes tentations. Ces mêmes puristes considèrent que le terme CX ne peut être qu’une formule mathématique pour calculer son coefficient de trainée. Cette même trainée, n’étant au grand jamais croisée sur le trottoir. Elle n’a pas plus d’importance là aux yeux du routier qu’au centre de la chaussée. Loin d’être un objet de désir, elle est au contraire refoulée par un ensemble d’artifices qui permettront de boucler la boucle plus vite au prix de moins d’efforts.

Les routiers aguerris avalent leur sortie de 120 km en 4 bonnes heures. Ils tentent d’améliorer leur coefficient de trainée, pour ne pas traîner, et être rentrés pour le gigot de 13 h 00. Le compte est bon, en quittant le domicile à 8 h 00, ils sont dans les temps.
De l’autre côté du paysage du cyclisme, d’autres puristes s’époumonent faisant fi de l’aérodynamisme. Ils sont à la recherche de la machine qui permettra de gommer toutes les aspérités du terrain de jeu. Gommer les aspérités, souvent grasses, parfois cassantes pour préserver le pilote et le matériel, permettre à l’équipage de boucler la boucle plus vite au prix de moins d’efforts également. Ces vététistes partent pour des boucles de 50/60 km et ils ont bon espoir d’être de retour à la maison, eux aussi, pour le gigot de 13 h 00, sans traîner.

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Vont-ils arriver à temps pour le gigot de 13 heures … photo Échappée Belle

Ces deux mondes se côtoient peu, mêmes s’ils ont les mêmes contraintes (le gigot de 13 h 00). Les terrains de jeux sont sensiblement différents, aussi les uns snobent souvent les autres, à moins que ce ne soit l’inverse. Et puis, au milieu de tout cela, ou à côté, ou en-dessous, ou au-dessus, en définitive, peu importe la position exacte, disons en décalage, se trouve désormais le Gravel.

À bien y réfléchir, le gravel est un pur non sens. C’est la pratique de l’indécis et de l’inconscient … Il emprunte aux routards les distances à avaler, il emprunte aux vététistes les chemins à parcourir. Les puristes diront que le Gravel est au vélo de route, ce que le VTC est au VTT. Un vélo moyen partout, une activité d’enfants gâtés qui ne savent pas choisir et donc ne savent pas renoncer.

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J’ai fait pendant longtemps parti du monde des vététistes du dimanche, pour m’embourgeoiser dernièrement en me jetant corps et âme sur la route. Me jetant corps et âme jusqu’au jour où ! …  Jusqu’au jour où, je reçois dans mes e-mails, une invitation à participer à la sortie “Gran Fondo Gravel organisée par L’Échappée Belle”. Je vois là l’opportunité de me faire enfin une idée par moi-même et surtout, je vois là l’opportunité de retrouver le plaisir régressif de rentrer à la maison, couvert de boue, du dérailleur au cintre, de la tête aux pieds. Sans trop réfléchir, comme un sale gosse capricieux, je m’inscris à cette sortie :120 km ! … Fastoche : moi aussi j’aime le gigot dominical …
Sauf que 5 minutes après avoir cliqué sur le bouton sésame, “je participe“, je reçois un e-mail de l’Échapée Belle confirmant mon inscription à cette sortie, et entre-autres les règles de la sortie
• « Je m’engage à venir, équipé de pneus en section 32 minimum”.
• « Je m’engage, comme ceux qui prévoient l’aller ET retour à vélo, à prévoir des lumières pour la fin de journée”.

WTF ? … Lumières pour la fin de journée ? ok on passe en heure d’hiver ce même jour, mais tout de même, 120 km, en partant à 7 h 30, on devrait raisonnablement être rentré pour le café. Si vraiment, mais alors vraiment on se traîne, on sera à la maison pour le thé et les petits beurres.

M’asseoir sur mon gigot dominical n’est qu’une question de négociation avec mon ministre de l’intérieur, ma femme. Elle est adorable et la négociation ne me coûte qu’une virée culturelle dans Paris, la veille, le samedi. Sachant qu’on va y aller à vélo, elle peut bien m’emmener où elle veut.

Pour les pneus, c’est une autre paire de manche. N’ayant absolument pas prévu d’investir dans les jours à venir, ni dans un vélo de CX, ni dans un vélo en tubes Reynolds, je bénis mon idée du mois de juillet d’équiper mon unique destrier de jantes “All Road”. N’étant pas trop bon en anglais, je me dis que la nuance entre “all roads” et “all tracks” n’alertera que les puristes. Armé de mon pied à coulisses (mes doigts en vérité), je vérifie minutieusement (comme je peux donc) quelle section de pneus maximum mon carbone endurance accepte : 35 devrait passer. Je chausse mon véhicule quotidien de ces pneus larges et roule sur quelques trajets de vélotaf pour m’assurer que mon enthousiasme ne sera pas douché au premier virage dimanche matin. Je suis consciencieux au point de passer par le parc de Saint-Cloud ainsi chaussé sur un trajet vélotaf. “Ça devrait passer crème …” comme dirait l’ado que je redeviens. Soit, il ne faudrait pas que les chemins empruntés soient trop boueux, au vu des quelques millimètres qui séparent le pneu des différents passages de roues sur la fourche et les haubans.
En regardant mon équipement, je me dis que je viens d’inventer le Gravel aéro, le “gravoute”.

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photo Échappée Belle

Aussi je me garde bien d’appeler Romain, Patrick, Claire ou François de l’Échappée Belle pour leur faire part de mes doutes sur l’adéquation de mon destrier et le programme du jour. Je garde mes doutes pour moi et j’assumerais comme un grand garçon, pour une fois, mes errances et erreurs. Ma seule inquiétude est finalement altruiste, et si je devais renoncer après 20 km, je priverais, de fait, un autre rider de ce Gran Fondo, qui est semble-t-il victime de son succès avec une liste d’attente longue comme la sortie à venir. Rien que pour cela, ce serait bien que j’assume au moins jusqu’à Rambouillet.

Ce dimanche matin, nous sommes environ 25 à partir. À la vue des jerseys “French Divide” et autre flopée de Genesis sur le tarmac, j’ai le sentiment d’être effectivement le seul à partir en terre inconnue. Je ne suis malgré tout pas si inquiet que cela, ayant déjà eu le privilège de faire une sortie “route” cette fois, avec l’équipe de l’Échappée Belle. Je sais que la philosophie qui les anime est orientée vers la bienveillance et l’entraide plus que sur la performance pure. Et puis 120 km, “ça va passer crème …” je vous le dis.

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photo Échappée Belle

Après la traversée urbaine inévitable, la première section gravel passe par le Parc de Saint-Cloud ; de terre inconnue je passe en terrain connu. Par, je ne sais quel tour de magie, tout en restant dans les sous-bois la plupart du temps, on se retrouve dans le jardin du musée de la toile de Jouy, ça c’est pour la touche culturelle du dimanche. Je suis donc de retour en terrain connu, le Musée de Jouy, fait parti de mon décor dominical lors de mes sorties “routes” en Vallée de Chevreuse. Sauf pépin mécanique, je devrais rallier Rambouillet et si vraiment le plus dur est à venir, je peux toujours rebrousser chemin et rentrer par la route. On avance relativement doucement, mais c’est évidemment dû à l’inertie d’un groupe de 25 graveleurs et graveleuses, et pourtant, même DSK n’a pas pu venir. Les crevaisons s’enchaînent presque aussi vite que les single tracks. Mes compagnons du jour sont plus à l’aise sur les passages techniques et cassants, je me régale sur les grandes allées forestières et autres sections goudronnées. Mon Gravel Aéro, mon “gravoute” serait l’arme ultime… sur la route ! …

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photo Échappée Belle

Au bout de 5 heures de chevauchée nous voilà arrivés à destination. Le gigot est avantageusement remplacé par toutes les cochonneries grasses et sucrées qu’offrent toute boulangerie digne de ce nom. La grosse moitié du groupe du jour rentre par le train, 11 autres veulent prolonger le plaisir à vélo. Nous revoilà sur la route, ou plutôt les chemins devrais-je dire, du retour. Je ne sais toujours pas par quel tour de passe-passe aucun chemin pris à l’aller ne sera croisé au retour. C’est le moment de saluer le formidable travail de “mapping” effectué en amont par l’équipe de l’Échappée Belle. Ils ont dû en faire des demi-tours, des fausses routes. Parfois, les chemins s’enchaînent logiquement, souvent le petit passage caché, il fallait le trouver et le tenter pour valider l’option.

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photo Échappée Belle

Le groupe étant plus petit, nous évoluons à une vitesse moyenne plus élevée. Je suis admiratif de la capacité des échappés du jour, à avaler les bosses, dans les sous-bois, quelle que soit la technicité de la montée, en moulinant, sans poser le pied, sans avoir besoin de pousser le vélo. En queue de peloton, je me fais quelques “walk of shame”, ne parvenant pas systématiquement à emmener mon quintal au sommet (et là, je suis obligé de l’admettre, la limite n’est pas mon vélo, mais ma technique).

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photo Échappée Belle

La fin du parcours est sur mon trajet (presque) quotidien de vélotaf, le Paris-Londres, la section entre Bougival et Bois-Colombes, le long de la Seine. Encore une fois, étant en terrain (archi) connu, et sur des sections (archi) roulantes, mon Synapse fait merveille et je me fais une belle échappée, petite vengeance de mes trop nombreuses “walk of shame” à l’ombre des châtaigniers.

Oublions les certitudes

Cette découverte du gravel ne m’apporte quasiment aucune certitude.
• Est-ce du VTT ? Pas vraiment …
• Est-ce de la route ? Pas vraiment non plus …
• Est-ce que la sortie aurait été mieux à VTT ? Non …
• Moins bien alors ? Non plus …
• Différente ? Certainement …

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photo Échappée Belle

À VTT, les crevaisons auraient probablement été moins nombreuses, les portions roulantes moins marrantes, les portions techniques moins techniques. En plein hiver, sur des chemins détrempés ou bien en été sur des chemins secs et cassants je n’aurais peut-être pas pu raisonnablement emmener mon vélo au bout.
La sortie aurait-elle été mieux sur la route ? Probablement qu’avec un vrai travail de mapping, on peut aussi rallier Rambouillet depuis Asnières par des petites routes de traverses, loin de la circulation et profiter de la région tout autant.

Donc mieux ou moins bien, ce n’est pas le propos. Le Gravel est simplement une proposition différente et accessible même pour les parisiens, urbains, tant qu’ils ne sont pas indécrottables. Le vrai tour de force, sur cette sortie fut de nous proposer 120 km, en Ile de France, avec un départ et une arrivée en petite ceinture et nous emmener sur plus de 90% du trajet sur des voies non-carrossées. Finalement la seule certitude, en VVT, en Gravel, en « Route », le plaisir de rentrer le soir chez soi, fourbu, et tout boueux (ou pas) est le même, on reste sur les terrains connus. En Gravel, le retour se fait un peu après l’heure du thé, et là on touche aux terres inconnues. Et c’est ça qui est bien …

Jérôme Sorrel

Suivez les actus de l’Échappée belle sur sa page facebook : https://www.facebook.com/lechappeebelle92/

Les photos

Reportage photos de l’Échappée belle

Le 650 B … un petit goût de revenez-y

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Ce format de roue, qui était cher autrefois aux cyclotouristes, a toujours ses aficionados dans le monde de la “randonneuse”. Il existe même une confrérie du 650 qui est toujours très active pour défendre l’usage de ce diamètre très menacé par la généralisation du 700 C. Nous constatons depuis quelques temps son arrivée en force dans le monde du Gravel ; pourquoi ? … Est-ce un retour arrière ou bien le constat qu’il apporte un réel avantage pour la pratique du vélo “all road” ?

Pouce ! … une pause s’impose

Les formats et dimensions de roues, de pneus et de chambres restent mystérieux pour bon nombre de cyclistes. On parle en pouce dans le VTT, en centimètres sur la route, … et maintenant en norme ETRTO (European Tyre and Rim Technical Organisation), … C’est souvent difficile de s’y retrouver dans cet imbroglio de chiffres exprimés en mesures anglo-saxonnes ou européennes.

Si il n’y avait que des chiffres ! …

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700 à gauche – 650 à droite sur 2 vélos de 2.11 cycles équipés de pneus Compass montés en tubeless – photo 2.11

Comme l’explique Jean-Philippe Feirreira (2.11 cycles), qui importe notamment les pneus Compass : “À l’origine une lettre indiquait la largeur du pneu prévu pour être installé sur la jante afin d’obtenir le diamètre extérieur en mm placé avant (650 ou 700 mm). Si il n’y avait pas de lettre il s’agissait d’un pneu fin puis A, B et C sont venus qualifier les pneus de plus en plus larges (B 30 mm et C 40 mm). Exemple 700C = 700-(2×40) = 620… qui correspond à notre fameuse jante de 622 mm de diamètre extérieur. 650B = 650-(2×30) = 590 … 589 mm en réalité. Le système Etrto est plus simple et fiable !”

Pour jeter encore plus le trouble dans ces différents formats le VTT utilise une mesure ne pouces : 26 pouces, puis 27,5 et 29 … Tout cela se combinant aux formats + sans compter les roues de “Fat” …

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L’ami Fabrice, lors d’un de ses gags photographiques, illustre des formats extrêmes … nous ne les traiterons pas dans cet article – photos Phil et Fabrice

Alors effectivement mettons un “pouce” et faisons une pause pour savoir quel format pourrait convenir en usage Gravel Bike … Comme une conversation, qui pourrait s’engager au bar du Bike Café, donnons la parole à quelques spécialistes qui connaissent bien le sujet.

Le bonheur serait dans le switch …

Le Gravel Bike est universel mais il convient de nuancer la chose. Si la base : cadre, direction et transmission restent les mêmes on pourra adapter son vélo au théâtre des opérations. En mono plateau on pourra changer la denture, si le profil le nécessite, et on pourra switcher le format des roues en fonction des terrains en utilisant 2 paires de roues différentes. C’est ce que je fais régulièrement …” Explique Simon Kirscher qui dispose de deux configs :

  • 650×48 (Compass) utilisés autant en tubeless qu’avec chambres, sur roues Stan Arch Ex / moyeux Hope.
  • 700×33 (IRC Sand pointes de diamants) tubeless, sur roues Stan A340.

Simon nous explique “Le 650×48 est la monte la plus polyvalente, preuve récente avec le DirtyBoar (avorté après 110 km pour cause de plaquettes de freins en cartons) où malgré la PIRE météo imaginable et la monte en chambre, 0 crevaison, 0 manque de grip (même en pente raide passée en force), confort absolu. Faut vraiment vouloir rouler vite dans la boue pour lui trouver une limite. Et sur route, c’est juste le bonheur absolu rapport à un pneu de CX niveau confort/accroche/confiance. Pour le 700×33, utilisé sur la Gravel Malteni, c’est très efficace aussi mais clairement plus secouant … notamment sur les pavés de Paris Roubaix. Sinon, je ressens un feeling forcément plus “incisif” mais aussi moins rassurant, ça peut décrocher, rebondir, glisser sur une pierre… Mais j’ai la sensation “d’aller plus vite”, même si le IRC est clairement moins roulant sur route.

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Simon sait faire parler sa virtuosité sur du 650 …

Simon reconnaît qu’il a la sensation de devoir “donner plus” en 650 qu’avec le 700. Cela venant sans doute de la différence de confort (très) importante entre les deux montages. Il compte essayer une monte 650×48 en pignon fixe et ratio type 42×16. “Peut être que l’enroulement du fixe combiné au confort des pneus est la solution magique (parce que j’aimerai bien re-graveler en fixe). Je soupçonne au fond de moi qu’après des années en fixe, le passage à la roue libre est une source de “perte”. En tous cas, sur un vélo polyvalent à vitesses, ce serait 650×48, sans hésitation. En tubeless, et extra-light.” conclut Simon.

À 70 km/h en descente

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Sur le salon du Roc d’Azur, Laurent des cycles Sobre nous explique sa propre expérience sur son Versatile  “Je suis en Compass standard monté en tubeless. Je fais de la route en priorité avec, c’est top car quel que soit l’état du revêtement on a un super rendu. Je suis étonné des capacités de roulage, que ce soit en montée, plat ou descente. Je n’imaginais pas un tel comportement. Le vélo est hyper stable tout en étant précis. A 70 km/h dans les descentes j’ai un sentiment de sécurité que je n’avais pas en 700×35. Je vais plus vite avec cette config alors que mon vélo est plus lourd qu’avant de presque 1 kg.  J’ai essayé du 700×40 par le passé. À mes yeux le 650×42 est mieux à tous les niveaux. Bref j’adore ! …

Un bon cadre sans de bonnes roues ça ne marche pas …

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Le tout dernier modèle de la série Gravel de Caminade est en titane. Il peut être équipé au choix en 700 ou comme sur cette photo en 650b … ici avec des WTB de 47 – photo Caminade

Chez Caminade on essaie des montes différentes pour conseiller les clients. Les 3 membres de l’équipe organisent entre-eux des comparatifs façon “Top Gear” de pneus vélo gravel sur les sentiers de l’Enduro de Corbère.

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photo Caminade

Le dernier test s’est déroulé sur les montes suivantes :

  • WTB ByWay 650×47 / Mavic XA Elite / AllRoad Titane
  • Mavic Yksion 700×40 / Mavic Allroad Elite / Gravel acier
  • Hutchinson Overide 700×38 / Asterion Gravel carbone / Gravel acier

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Brice Epailly sur le Roc d’Azur … il roulait sur un Caminade Allroad titane en 650 avec des WTB de 47 – photo Bike Café

Brice Epailly, rencontré sur le Roc d’Azur nous explique :”Pour moi qui roule beaucoup dans les cailloux et sur de forts pourcentage ce format de 650 est très intéressant et il apporte une certaine sécurité. On a expérimenté les différents formats et chacun a son utilité. Ça dépend du pourcentage entre le goudron et la terre, de la région dans laquelle on habite, de la nature du terrain. Les tests que nous avons faits nous permettent de conseiller nos clients, cela fait partie du projet et un bon cadre sans de bonnes roues ça ne marche pas …”

Chez Victoire … une question de taille

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La réputation des cycles Victoire dans le domaine du beau vélo n’est plus à faire. Victoire fabrique des vélos sur-mesure : chaque réalisation issue de leur atelier est unique, réalisée selon la morphologie, la pratique et les préférences de leurs clients. Matthieu Perusset nous explique la vision de Victoire concernant le diamètre des roues : “Dans notre métier, c’est la taille du cycliste qui va déterminer avant tout le choix entre des roues de 650 ou de 700, notamment sur les pratiques où nous sommes amenés à monter des pneus au-delà de 32 mm de large. Cela nous permet d’obtenir un vélo avec des proportions et des angles équilibrés, sans overlap (phénomène de la roue avant qui touche le pied lorsqu’on tourne), qui soit adapté à la pratique de notre client. Pour les personnes de moins de 1,70 m nous privilégierons le 650 et pour les personnes au-delà de 1,80 m ce sera du 700. Entre 1.70 m et 1.80 m, nous pouvons opter pour l’une ou l’autre des possibilités selon la pratique du client.”

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Le modèle Aventure – photo cycles Victoire

“Nous pouvons également créer des vélos évolutifs qui acceptent les deux standards. C’est le cas des prototypes réalisés en début d’année qui ont donné naissance au modèle Aventure qui cible un usage tous chemins. À diamètre de roue équivalent – un 650×48 équivaut environ à un 700×28 – un même vélo peut offrir deux comportements différents : le 650 combiné aux gros pneus donnera un vélo plus agile et confortable dans les chemins, même cassants, tandis que le 700 offrira plus d’inertie sur les parties roulantes” poursuit Matthieu.

À part mesurer 1 m 60 …

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Alex n’hésite pas à rouler sur tous les formats de roues … photo collection perso d’Alex

Alex Voisine est un rouleur multi-formats du Grand-bi au VTT en passant par le pignon fixe vintage et le Gravel. Il est également co-organisateur de la Gravel Malteni Bootleggers … Il nous apporte un peu de contradiction dans cette discussion : “Pour être honnête, je n’ai jamais roulé en 650 en Gravel mais uniquement en VTT … Je comprends bien l’intérêt de passer en 650 afin d’augmenter le volume des pneus donc d’améliorer le confort, la traction, etc … Cependant, quand j’observe ce qu’il se passe sur le marché du VTT, on se rend compte que finalement le 29″ va l’emporter et à la grande surprise de tout le monde faire disparaitre le format 27,5″ (650b). Alors que toute l’industrie criait au miracle avec le 27,5″ on s’aperçoit que les qualités techniques et donc dynamiques des roues en 29″ deviennent incontournables. Même les pilotes enduro et DH s’y mettent. Donc quand je vois l’usage hyper roulant du gravel, réduire la taille des roues me parait surprenant surtout quand on voit les progrès de certaines marques de pneumatiques en terme de confort et de motricité … En plus personnellement je trouve les grandes roues bien plus esthétiques ! À part mesurer 1 m 60, je vois de moins en moins l’intérêt du 650b !”

Un diamètre extérieur identique …

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Jean-Yves Couput qui a connu les débuts du VTT dans les années 90 a retrouvé le bonheur des sentiers avec le Gravel. Possesseur d’un vélo Open il peut monter différentes roues.  “Le premier avantage pour moi, qui ai la chance de pouvoir choisir entre des roues de 650 ou 700 pour « chausser » mon Open UP, c’est de pouvoir utiliser des pneus de plus gros volume avec les roues en 650, et par conséquent d’avoir accès à une plus grande variété de terrains.” Jean-Yves ne pense pas que le changement de diamètre soit préjudiciable au comportement, car finalement le diamètre extérieur entre une roue en 700 x 25/28 et une roue en 650 x 42 est à peu de choses près comparable. En revanche la répartition des masses tournantes peut quant à elle changer. Il poursuit en précisant “Si par exemple tu utilises un pneu « lourd » en 650, ta roue aura plus de poids en périphérie et donc l’effet gyroscopique sera plus marqué, donnant le sentiment d’une direction plus lourde. En revanche, comme j’utilise des pneus très légers, je n’ai pas ce sentiment et je gagne même en maniabilité vs 700. À tous ceux qui sont à la recherche de plus de vivacité et de maniabilité, je recommande un combo 650 x 35+ avec un pneu de qualité, dont le poids sera inférieur à 400/450 grs. À l’arrière, c’est moins important, mais pour moi qui aime rouler assis et qui utilise plutôt des braquets importants, j’aime beaucoup le surcroît de traction qu’offre un gros pneu sur une 650 vs un pneumatique plus fin sur une 700 (surface de contact au sol ++).”

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Ce n’est pas le diamètre de la jante qui compte, mais bien le diamètre extérieur, pneu compris … – Gravel Roc photo Sportograph

Et lorsque que l’on parle des roues de grands diamètres, qui avalent les obstacles, il répond … “Sur le sujet du franchissement, qui a longtemps été un argument de vente en VTT pour justifier le 29” vs le 26”, je pense que c’est un faux débat. Ce n’est pas le diamètre de la jante qui compte, mais bien le diamètre extérieur (pneu compris), hors, si avec des 650 on utilise, comme c’est souvent le cas, des enveloppes plus grosses, le diamètre extérieur et par conséquent l’angle d’attaque des obstacles (cailloux, racines, ornières, …) sera identique. En ligne droite et sur le plat ou en descente, je n’ai pas remarqué de différence de qualité de roulement, car là, c’est plus une question de masse que de diamètre. À bonne vitesse, le poids de la roue à la périphérie offrira un plus grâce au facteur inertie, et à contrario, s’il y a de nombreuses relances qui nécessitent de repartir à faible vitesse, là, une roue légère en périphérie fera mieux le job. Pour terminer, attention quand même de ne pas passer du 700 au 650 sans modifier les tailles de pneus, car si l’on obtiendra un petit avantage aérodynamique, on risque de se retrouver au sol sans y prendre garde, car le boîtier de pédalier sera plus bas et donc la pédale trouvera plus facilement le sol en courbe ou heurtera plus d’obstacles …“.

L’avis d’un testeur aguerri

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photo Kona

Pour Amaël Donnet, auteur des tests vélos les plus complets dans le domaine qui nous intéresse, l’alternative est intéressante. Voici un extrait de son post récent sur vélo de route dans le contexte de l’essai du Kona Rove NRB :”Le 650 a pour lui l’avantage d’offrir un rendement des plus honnêtes, une bonne nervosité, grâce à inertie faible, et un confort incroyable. Ce type de pneu filtre mieux toutes les irrégularités que n’importe quel cadre. Vis-à-vis de roues en 700, équipées en pneus de 35 à 42 mm, la différence est plus que notable. À contrario, les grandes roues, tout comme en VTT, s’affranchissent mieux des obstacles et elles conservent mieux la vitesse acquise. Mais dans le cadre d’un montage « monster cross », pneus de 700 en section de 50 mm, on gagne dans tous les points … Sauf au niveau du pédalage ! Avouons aussi également que ce genre de vélo se rapproche plus d’un VTT que d’un gravel. Alors tant que vous ne roulez pas sur des terrains très engagés, l’option 650b est une alternative à ne pas négliger.” Lire son article complet de l’essai du Kona Tove NB.

 

Gravel Cycling

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Gravel Cycling, de Nick Legan, est un guide complet (en anglais) qui couvre les nombreux aspects de la dernière niche émergente du vélo : le gravel bike. Ce livre de 300 pages regorge de photos et de précieux conseils. Il nous fait découvrir les événements gravel à la journée ou sur plusieurs jours ainsi que les circuits touristiques.

Il offre un très large aperçu de différentes épreuves ayant lieu aux États-Unis et dans le reste du Monde. Il nous donne également tous les trucs à savoir pour aborder cette pratique : le choix d’un vélo et de son l’équipement, comment préparer une longue randonnée ou une excursion de plusieurs jours. Cet ouvrage est la “bible” du gravel et Nick nous délivre au fil des pages ses petits trucs et astuces hérités de son expérience. Il donne également la parole à des spécialistes : organisateurs d’événements, créateurs de vélo, pratiquants chevronnés, …

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Format broché et illustrations … Un mélange de rêves avec de belles photos et des conseils pratiques appréciables – photo BC

C’est le livre qu’il vous faut si vous avez décidé de rouler gravel, même si il est forcément orienté US concernant la liste des épreuves qui sont décrites. On y trouvera quand même quelques événements français comme : la Gravel66 de Caminade, la Résistance et la Gravel Rocet européen comme la Pirinexus en Catalogne …

Informations

  • Titre : Gravel Cycling
  • Auteur(s) : Nick Legan
  • Editeur : Velopress
  • Site web éditeur : https://www.velopress.com/books/gravel-cycling/
  • Nombre de pages : 300
  • ISBN : 97893775700
  • Date de publication : 2017
  • Prix TTC : 25 $ – 21,90 € sur Amazon.fr

Pitch de l’éditeur

Partez à l’aventure sur les chemins non asphaltés avec le guide complet de Nick Legan pour le gravel bike !

La popularité de la pratique du gravel a explosé au cours des cinq dernières années, avec de nombreux événements emblématiques qui nous invitent à l’aventure en plein air sur des routes sans voiture. Elle a trouvé un écho auprès d’un large éventail de cyclistes et de familles. Plus d’un tiers des routes aux États-Unis sont classées comme non bitumées par le ministère des Transports. Les cyclistes apprécient ces axes qui leur donne la possibilité d’échapper à la circulation en découvrant d’autres paysages.

Dans Gravel Cycling : Le Guide complet du Gravel Racing et de l’aventure en Bikepacking, le pratiquant accompli qu’est Nick Legan partage son amour pour cette pratique du vélo. Son guide complet sur le gravel bike et sa préparation couvre tout l’équipement, la configuration du vélo, les conseils et tout ce qui est nécessaire pour vous lancer dans votre propre aventure. Nick Legan partage des anecdotes imagées sur les origines du gravel en Amérique du Nord et sa diffusion rapide en Europe, en Asie et en Amérique du Sud. Il donne la parole à des pionniers de la discipline et observe sa prise en compte par l’industrie du vélo. Les photographies magnifiques de l’ouvrage vous inspireront pour partir à la recherche des routes en terre et en gravier dans votre région.

À propos de l’auteur

Bike Café

Originaire de Hoosier, Nick Legan a déménagé au Colorado après avoir terminé ses études de français et de journalisme à l’université de l’Indiana. Son mode d’aventure préféré est déjà la bicyclette, la plus belle invention de l’humanité selon lui. Sa passion pour la mécanique et les voyages qu’offre le vélo l’a conduit un peu partout dans le monde entier.

Nick a travaillé comme mécanicien pour différentes équipes cyclistes professionnelles. Il les a accompagné sur les trois grands Tours (Italie, France, Espagne) et plusieurs championnats du monde (route, piste, cyclo-cross). Il a été chef mécanicien de la délégation cycliste américaine aux Jeux Olympiques de Beijing 2008 qui a été pour lui une expérience fantastique.

Après avoir quitté le domaine de la route à la fin de l’année 2010, il a co-fondé “The Service Course”, un magasin de vélos axé sur le service à Boulder au Colorado. En même temps, il collabore à VeloNews comme rédacteur technique pendant deux ans. Cela lui a permis de voyager à nouveau mais cette fois en tant que journaliste.

Pendant son séjour à VeloNews, il a découvert les épreuves de gravel et en particulier le Dirty Kanza 200. Cela a été une expérience charnière dans sa vie, après une période de lassitude concernant sa propre pratique du vélo. Ce segment en plein essor, avec des cyclistes empruntant des routes moins fréquentées l’a attiré. Sa participation à la Great Divide a ravivé son amour du plein air, du camping et des longues chevauchées à vélo.

Après trois ans de travail dans les relations publiques et le marketing du cyclisme et des sports motorisés, il a récemment rejoint les rangs de la rédaction de Adventure Cyclist. Nick a écrit cet ouvrage : « Gravel Cycling » pour inviter les nouveaux pratiquants à s’essayer au gravel riding et au bikepacking tout en mettant en lumière ceux qui sont déjà sur le terrain.