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La Bible du cyclisme

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Saluons la ré-édition aux éditions Amphora de l’ouvrage de Christian Vaast qui s’appelait autrefois les fondamentaux du cyclisme. Cette nouvelle édition reprend toute la richesse actualisée du précédent ouvrage. Choisir et régler son vélo, comment pédaler, musculation, entraînement, alimentation, la compétition, … Effectivement on peut parler de Bible pour qualifier cet ouvrage qui reprend, dans une mise en page claire, tous les fondamentaux nécessaires à la pratique du cyclisme.

Informations

Pitch de l’éditeur

Christian Vaast met sa longue expérience du cyclisme, en tant que coureur et entraîneur, au service d’un ouvrage de référence aussi pratique qu’exhaustif. Le choix du vélo et le réglage de la position, la diététique, les systèmes énergétiques, l’entraînement, la gestion de l’intersaison, les caractéristiques propres aux jeunes et aux seniors, la musculation et les étirements, la technique et la tactique… L’auteur développe et approfondit l’ensemble des thèmes relatifs au cyclisme, que ce soit pour la compétition, le cyclosport ou le cyclotourisme.
Des informations rigoureuses et des explications accessibles au plus grand nombre font de cet ouvrage une véritable référence, indispensable à tout cycliste ou responsable de l’entraînement de coureurs. Il est le fruit des dernières recherches scientifiques et répond précisément à toutes les questions que vous vous posez, quels que soient votre niveau et vos objectifs.
De la théorie à la pratique, voici le support incontournable pour votre progression !

À propos de l’auteur

Titulaire du brevet d’état d’éducateur sportif et des brevets fédéraux de la Fédération Française de Cyclisme niveaux 1, 2 et 3, Christian VAAST a été conseiller technique et entraîneur à La Chérizienne Ville de Chauny ; il fait partie de l’équipe technique régionale de Picardie à la F.F.C. en tant que formateur.

Dans la musette

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Sa couverture est jaune comme  la couleur d’un célèbre maillot. C’est également celle de la “sauce ketchup-mayo” préférée des auteurs, qui ne sont pourtant pas daltoniens. Ce bouquin éponyme de l’équipe de “danslamusette.fr” est conçu de manière résolument moderne et jeune. Il enterre par sa forme, son graphisme, sa structure et le ton plein d’humour de ses textes, tous les livres que j’ai pu lire sur l’histoire des courses cyclistes.

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Les points pour rentrer dans ce bouquin sont multiples et sa lecture séquentielle n’est vraiment pas nécessaire et même je la déconseille. Avec presque une centaine de pages, le Tour de France “trône” au milieu de l’ouvrage et la “sauce ketchup-mayo” jaune coule à flot dans ce chapitre important. Les autres chapitres sont servis en hors d’oeuvres ou en desserts au choix par rapport à ce plat de résistance. Ils sont tout autant savoureux. Bourrés de “pépites” (jaunes également) j’ai trouvé ce livre génial. À la fois décalé – cela surprendra sans doute les “classiques” qui sont nombreux dans le monde du vélo – et également juste et précis. Mais sa verve, ses partis pris, la joie de vivre cycliste qu’il communique m’ont totalement séduit. J’en profite encore aujourd’hui au soleil d’automne de Provence.

Un cadeau de fin d’année à un prix raisonnable à faire en cette fin d’année …

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Informations

Pitch de l’éditeur

Toujours avec un humour bon enfant, les auteurs revisitent l’histoire du cyclisme français et international.

Les héros de ces jeunes trublions du vélo se nomment Cippolini, Duclos Lassale, Brochard ou Jacky Durand, des noms qui fleurent bon les années 1990 et le maillot à pois Ripolin mais pas uniquement. Nacer Bouhanni, Philippe Gilbert et Carlos Betancur figurent aussi parmi leurs références  !

Leur ouvrage propose un Tour du monde des compétitions à travers les âges. Depuis le demi-fond, les records de vitesse sur piste avec les triplettes d’antan jusqu’au Tour du Qatar, aucune course n’échappe à leur sagacité. Et pour agrémenter le tout, des astuces pratiques  : guide de la sieste devant le Tour, de la triche en montagne ou encore des conseils pour chuter avec élégance.

Porté par un graphisme créatif et une iconographie inédite et exceptionnelle, “Dans la Musette” s’inscrit dans la lignée des ouvrages de la Boucherie Ovalie, de So Foot et de ces nouveaux médias sportifs au ton décalé

À propos de l’auteur

Très influente sur les réseaux sociaux dans la communauté des fans de cyclistes, “Dans la Musette” tente une échappée dans le monde de l’édition.

Gravel et Cols Mythiques : Le Mont Ventoux…

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photo Sébastien

À chacun son Ventoux …

Probablement le plus mythique de tous … Le Mont Ventoux est escaladé chaque année par des milliers de cyclistes venus du monde entier, fascinés par l’histoire sportive des lieux, la rudesse de sa pente et la rugosité de son paysage façonné par une météo qui semble sans limite ; le Ventoux alimente tous les fantasmes cyclistes et se prête à toutes les pratiques plus ou moins originales voire extrêmes. Il y a les « cinglés » qui le montent trois ou même onze fois dans la même journée, ceux déguisés en Batman, ceux en vélo couché à la force des bras, ceux qui le gravissent en chemisette et sandalettes avec deux bras dans le plâtre ou ceux qui bravent les intempéries en plein mois de janvier ; sans oublier ceux qui relient Bédoin au sommet en à peine 55 minutes après avoir absorbé à leur insu une potion destinée au chien de leur belle-mère…

Au Bike Café, on aime le Mont Ventoux en plein mois de juillet, mais sans aucune circulation ni chaleur… La nuit, la route éclairée par la lumière de la pleine lune. Voir le récit ici. Ou alors en fin de saison…

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Ventoux 2017 : Cuvée vendanges tardives – photo Sébastien

Au comptoir du Bike Café, tous les habitués y vont de leur petite anecdote personnelle sur le Mont Chauve, ou se laissent aller à des débats passionnés : quelle est la face la plus dure ? Le versant nord avec ses longues lignes droites qui semblent interminables ? Ou par Bédoin, la partie dans la forêt après St Estève ? Ou alors les derniers kilomètres dans la rocaille après le Chalet Reynard exposés au soleil et au vent ?

Et pour ceux qui fuient la foule et cherchent la tranquillité il y a aussi une 4ème voie, bien adaptée à la pratique du Gravel.

En mode Gravel, au milieu des cèdres

Qui n’a jamais remarqué juste après le Chalet Reynard cette belle piste qui part sur la gauche et semble se perdre dans la montagne ? Une route de traverse, sans circulation, et loin des paparazzis, qui permet de rejoindre la station du Mont Serein à flanc de cailloux.

Sur la carte il y a en fait plusieurs pistes qui jalonnent le massif du Ventoux. Toutefois celle qui semble la plus adaptée au Gravel part 2,5 km après le fameux virage de St Estève (soit environ 8 km après Bédoin) juste avant le Pavillon de Roland. Là il ne faut pas louper la piste forestière (« Jas de la Couanche ») qui part sur la gauche au milieu d’une cédraie.

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Et bienvenue au Gravel – début de la piste forestière 2,5 km après St Estève – photo Sébastien

Bonne surprise, les premiers hectomètres permettent presque de récupérer des efforts consentis sur la route principale : la pente s’est faite plus douce (4 km à 6-7%) et le revêtement est assez roulant, même goudronné par endroits. On peut profiter de la tranquillité de l’endroit et du paysage magnifié par le feuillage des arbres qui a pris ses couleurs d’automne. Jusqu’au carrefour dit des « Grands Pins » (1421 m), il faut quand même monter pendant 8 km avec une pente moyenne de 8 %.

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Une belle piste, plutôt roulante (en tous cas au début) – photo Sébastien
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Il y a même quelques passages asphaltés, au milieu des cèdres – photo Sébastien
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Ouf on est dans la bonne direction. Sommet si près et si loin à la fois … – photo Sébastien

C’est donc la deuxième partie de l’ascension qui est plus difficile avec des passages plus caillouteux ou gravillonneux ; avec une pente plus sévère également (4 kms à  à 9 -10%), la vitesse descend sous les 8, 7 puis 6 km/h … Alors au moindre gros caillou on risque le surplace et la chute … à l’arrêt. À moins de posséder un bagage technique suffisant pour éviter ces obstacles ou justement faire une courte séance de surplace en plein effort (ce qui vous l’aurez compris n’est absolument pas mon cas). Du coup je reste concentré sur la piste et tente de choisir au mieux ma trajectoire pour conserver suffisamment d’inertie. Une ou deux fois je dois mettre pied à terre mais un graveleux un peu plus technique passerait sans problème.

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Ça se corse, la piste devient à la fois plus rugueuse et plus pentue – photo Sébastien
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Carrefour des Grands Pins – le moment des choix – photo Sébastien

Arrivé au Carrefour des Grands Pins, il faut prendre à droite vers le Chalet Reynard. Et là c’est un moment de pur plaisir Gravel. 8 km d’une piste de bonne qualité sans difficulté majeure, dans un calme absolu ; succession de faux-plats montants et descendants ; on suit la courbe de niveau 1420 m – 1520 m dans le décor lunaire du haut du Mont Chauve pour aboutir sur la route juste au-dessus du Chalet Reynard.

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La piste qui relie le Chalet Reynard est un pur plaisir – photo Sébastien
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Elle passe au milieu des fameux pierriers qui apparaissent au-dessus de 1450 m – photo Sébastien
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Fin de saison sur le Ventoux… – photo Sébastien
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La tranquillité absolue du Ventoux en mode Gravel – photo Sébastien

De retour sur le goudron, on parcourt ensuite les 6 derniers kilomètres « classiques » au milieu des pierriers avec en point de mire l’antenne du sommet qui semble nous narguer en permanence. Arrivé au sommet le paysage est toujours surprenant avec cette vue à 360°.

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Vue du Sommet – photo Sébastien
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À proximité du somment, côté Nord – photo Sébastien

Pas de répit, on redescend ensuite côté Malaucène et après environ 4 km au niveau d’une épingle à cheveux on peut retrouver la piste forestière qui permet de rejoindre, par le carrefour des Pins, le Chalet Reynard à 9,5 km de là. On ne s’en lasse pas, même après un deuxième passage.  Tôt le matin, cela doit être l’occasion d’apercevoir les fameux mouflons ou chamois du mont Ventoux. À cette heure-là de la journée, seul un écureuil, aux couleurs locales, peut-être étonné par mon vélo, a traversé la piste devant moi.

Une fois la route retrouvée on profite du bitume pour redescendre sur Bédoin sans être secoué.

Il existe d’autres pistes qui permettent d’accéder au Ventoux, notamment la piste des « Graviers Blancs » qui part de Bédoin et rejoint le carrefour des Pins, ainsi qu’une autre au nord par le col du Comte. Nos lecteurs pourront éventuellement nous renseigner sur la qualité de leur revêtement et leur compatibilité avec la pratique du Gravel ? J’ai entendu dire que c’était plus adapté au VTT.

Une fois en bas, les vignes et champs d’oliviers au pied du Ventoux offrent encore beaucoup de possibilités, chemins agricoles ou toutes petites routes pour prolonger le plaisir du Gravel dans un environnement de rêve. Pas besoin de grands sommet finalement …

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Un dernier regard sur le Mont Chauve dans la lumière du soir et c’est le moment de rentrer… – photo Sébastien

À refaire au printemps prochain lorsqu’il y a encore quelques névés vers le sommet, définitivement !

Le tracé

70 km et 1923m de D+

Voir le tracé sur openrunner : http://www.openrunner.com/index.php?id=8004878

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La Gravel 66, au pays de la Tramontane …

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Ce 28 octobre, à l’Ille-sur-Têt, il soufflait un vent porteur de passion et d’amitié. La Tramontane s’était jointe à nous pour animer le décor de notre aventure sur les pistes et les routes de la Gravel66 d’automne. Les arbres se balançaient dans de gais tourbillons et nous, courbés sur nos machines, nous luttions, le sourire aux lèvres, contre ce souffle puissant qui jouait avec nos roues équipées de gros pneus et de disques.

Ayant loupé déjà 2 éditions de cette déjà historique Gravel66, je me devais de venir rouler avec mon Gravel Caminade sur les terres de ses créateurs. Le fait de venir ici, sur les sentiers de sa naissance, était un cadeau que je devais faire à mon vélo pour son premier anniversaire. C’est également un super cadeau qui m’a été offert grâce au sympathique co-voiturage avec mon ami Dan de Rosilles et un accueil amical de Sylvain Renouf.

Ils sont venus ils sont tous là …

Il y a même Sergio, qui n’est pas le fils maudit, ni son hologramme car cet homme a tellement la bougeotte qu’on a du mal à suivre ses aventures sur facebook. Elizabeth, Jean-Yves, David, Maxime, Rémy, … et tous les autres.

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Ils sont venus … ils sont tous là … photo Caminade

Devant l’atelier Caminade ce sont les retrouvailles ou encore les rencontres physiques avec quelques membres du groupe facebook Gravel France. On regarde les vélos, la randonneuse Pierre Perrin fuschia d’Elizabeth suscite l’admiration. L’heure avance, les GPS sont calés nous voilà partis dans les rues de l’Ille-sur-Têt sous un splendide ciel bleu. Le départ est cool : on est loin du troupeau de buffles de la Gravel Roc, ici c’est rando.

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Départ : les GPS sont calés … photo Caminade

Un parfait cocktail Gravel

Le mixologue qui tient le bar de Caminade s’y connait en cocktail Gravel … Une dose de pistes, une autre dose de routes, une pincée de singles, … un peu de terre, de cailloux, d’asphalte : vous secouez le tout et vous obtenez un savoureux mélange. La cerise sur le cocktail étant la petite dégustation au domaine Ferrer Ribière et le ravito qui accompagnait le petit verre de primeur qui tombait à pic à mi-parcours.

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Rémy sur son Génésis Croix de Fer … rêve au Caminade qu’il a commandé – photo Bike Café

Quel plaisir de grimper ce chemin en lacets que nous avons trouvé dès le 4ème kilomètre après le Mas Blanc … Le peloton s’étire et dans la montée j’ai laissé filer car j’avais noté que l’on aurait 1750 m de D+ à grimper pour 65 km … Prudence … Je rejoins Rémy qui roule sur un Genesis Croix de fer. Il m’apprend qu’il vient de commander un Caminade comme le mien. Je lui propose de rouler un peu sur le mien pour qu’il constate le gain de plaisir qui l’attend lorsque son nouveau destrier lui sera livré. Le risque qu’il annule sa commande, après ce rapide essai était très mince 😉

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Dan et Rémy … photo Bike Café

Dan de Rosilles, l’homme qui a vaincu la Pirinexus en pignon fixe, est avec nous. C’est un plaisir pour moi de rouler avec ce troubadour du Gravel. Il chevauche son célèbre Sunn qui m’avait fourni la matière d’un excellent sujet d’article pour la rubrique “vintage” de Cyclist France. Rouler une belle sortie Gravel est doublement un plaisir lorsque l’on est bien accompagné.

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Vers la chapelle de San Amanc – photo Bike Café

Les paysages d’une variété incroyable se succèdent : pistes sèches et arrides, gué, prairie près de la chapelle de San Amanc où l’on va s’offrir un hors piste dans l’herbe.

Je suis étonné du comportement de mes pneus Overide de 35 que j’ai passés en tubeless avec l’aide de mon copain Philippe. Il n’y a pas photo : comportement sur le “mou”, accroche en montée, confort, … Brice je suis convaincu 😉

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Jean-Yves et Dan de bonnes roues à suivre pour moi … photo Bike Café

Après la crevaison de Rémy chaussés de Compass montés en chambre – grosse erreur sur ce terrain agressif – on rejoint un petit groupe dans lequel on retrouve Jean-Yves Couput. Vers Dels Hostalets nous arrivons sur un plateau balayé par la Tramontane. On s’offre une belle partie de manivelles pour tracer, malgré les rafales qui font bouger nos vélos. On arrive au ravito à Terrats. On est au 34ème kilomètre.

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Sylvain au ravito avec le sympathique vigneron qui nous accueillait dans son chais – photo Bike Café

On prend le temps de déguster, d’échanger avec le vigneron qui nous accueille, en faisant honneur à son vin. Nous repartons “bout au vent”. La partie du parcours qui va suivre sera une lutte face à cette Tramontane qui joue avec nous.

Heureusement Dan me chaperonne et m’abrite du vent en prenant garde que je ne décroche pas dans les montées pierreuses que nous rencontrons après Ste Colombe de la Commanderie. Une petite glissade sur un passage caillouteux caméra à la main ne va pas entamer mon envie d’images.

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Magnifique arrivée sur Castelnou photo Bike Café

Nous retrouvons la route et en même temps un superbe panorama sur Castelnou (km 43). La montée sur le château qui suivra sera raide. On récupère dans la montée une VTTiste qui avait sorti la moulinette pour grimper cette cote face au vent. Dan, chevaleresque, nous abritera jusqu’en haut. Une belle descente va suivre pour nous permettre de récupérer. Un nouveau chemin arrive à droite et nous voilà repartis vers le Coll de la Roca. Une belle piste en lacets nous conduit vers la Creu de la Velleta.

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Le Gravel c’est aussi du tourisme et de la découverte … photo Jean-Yves Couput

J’apprécie le dosage que Brice a su donner à ce parcours tantôt petites routes, tantôt sentiers. On a reformé notre petit groupe avec Rémy, Jean-Yves, … un ami belge handicapé des bras qui roule par nécessité avec un guidon plat. Une chute a déréglé sa direction : Dan arrange tout ça. Dans la descente Jean-Yves s’arrêtera pour prendre une photo de son magnifique Open équipé d’une fourche Lauf devant un Dolmen de la Serra d’en Jac … Le Gravel c’est aussi du tourisme et de la découverte et il faut savoir ouvrir les yeux, s’arrêter et savourer et devenir des “épicuriens” des parcours.

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Au kilomètre 55 nous revenons sur la route pour une superbe descente. Mes tubeless font merveille en tenue de route et je me lâche plus facilement dans les virages : j’ai vraiment l’impression d’avoir gagné en sécurité. Par contre je vais éviter le dernier single “aventureux” que Brice nous propose au kilomètre 58. On va rallonger par la route et récupérer le chemin plus bas.

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Je savoure les derniers kilomètres en me disant que cette sortie c’est vraiment du Gravel comme je l’entends. Qualité du parcours et mixité des terrains, échanges entre les participants, solidarité, …

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Nous voici presque à regret arrivés à l’Ille-sur-Têt à l’atelier Caminade. C’est un buffet façon auberge espagnole qui nous attend. Chacun a apporté sa tarte ou son saucisson, son fromage. Le reblochon de Maxime venu d’Annecy, nos fameuses bières Brew Dog Punk IPA, l’omelette aux blettes sauvages avec les oeufs des poules de Dan, la tarte aux carottes de Rémy, … Le mélange alimentaire est à la hauteur du cocktail de terrains que Brice nous a préparé pour cette belle journée. On déguste ce festin et on enchaîne gaiement avec le vin de notre sympathique vigneron … Il n’y a pas de doute : ça c’est Gravel …

Une vidéo pour revivre la journée

Mon matos

Je vous avais déjà vanté la qualité des Overide montés cette fois en tubeless : c’est du bonheur. Le rapport qualité / prix de ces pneus est remarquable et sur le terrain rugueux sur lequel on a roulé : ils ont fait le job.

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Le repos du guerrier … photo Bike Café

Ma sacoche de cadre “Caminade” … Pas facile à habiller mon cadre gravel de chez Caminade. Sylvain a conçu et fait réaliser par un artisan espagnol une sacoche de cadre “sur mesure” … Je l’ai utilisée sur cette Gravel66 et en dehors de son aspect esthétique vraiment réussi sa praticité intérieure est parfaite avec un volume moyen mais suffisant qui évite le frottement des genoux sur la sacoche. Sergio va être heureux lorsqu’il aura son Caminade titane, car cette sacoche possède une fermeture par le dessus qui rend son contenu facilement accessible en roulant.

Les “vrais” disques flottants Zeno commercialisés par 2.11 Cycles assurent un freinage régulier. Les freins ne “broutent” pas et les mâchoires assurent un serrage du disque constant. De bons produits que vous pourrez associer aux étriers semi-hydrauliques Juin Tech.

Le parcours

Retrouvez le parcours sur Openrunner : http://www.openrunner.com/index.php?id=8051216

Canyon Inflite CF SLX 8.0 … il passe partout

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Le Canyon Inflite ne nous est pas inconnu dans la gamme des vélos Canyon. Nous avions déjà testé ce vélo qui présentait une excellente polyvalence pour l’entraînement et la pratique All Road. Cette version uniquement alu était pour une marque comme Canyon un peu restrictive sur ce segment de marché et pour 2018 le carbone arrive sur le modèle Inflite pour élargir le choix vers le haut.

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Une balade en Provence avec le Inflite CF SLX 8.0 Pro Race – photo Bike Café

Ce modèle CF SLX a des arguments pour vous séduire et d’ailleurs il a reçu un Red Dot Design Award en enthousiasmant le jury. Je cite : “Le vélo cyclocross Inflite CF SLX impressionne par son design rigoureusement mis en œuvre. Chaque détail semble être orienté vers une philosophie de la meilleure fonctionnalité possible en combinaison avec la plus haute qualité esthétique. Son aspect élégant intègre une solution de conception exceptionnelle. Son expressivité est soulignée par un graphisme saisissant qui convient idéalement à ce type de vélo.” On partage cet avis sur les aspects design et effectivement le dessin particulier du cadre devrait en faciliter le portage sur l’épaule avec cet angle que seul le moulage carbone peut autoriser. Les modèles alu restent au catalogue de Canyon et conservent une forme plus classique.

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Le modèle Inflite CF SLX 8.0 Pro Race

Ne nous y trompons pas, le modèle Inflite CF SLX 8.0 Pro Race est un pur cyclo cross visant la performance et est bâtit sans compromis pour cette discipline. Le marqueur principal de cette orientation est la forme particulière de son cadre (1) qui va permettre un portage plus facile sur l’épaule, un dégagement pour avoir une tige de selle assez haute pour plus de “flex” et une solide accroche des haubans arrières. Le cockpit (2) H31 Ergocockpit CF a été modifié et raccourci de 10 mm. Des passages entre haubans (3) et fourche qui autorisent de monter jusqu’à 40 en taille de pneus. Le mono plateau (4) Sram reçoit un guide chaîne. Des pneus Schwalbe  X-ONEde 33 mm (5) à la norme UCI pour la pratique du Cyclo Cross.

Le test

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Prêt à mouliner … photo Bike Café

Nous avons utilisé ce CX essentiellement en usage Gravel et notamment lors de la Gravel Roc qui était par moments comparable à un cyclo cross géant. Les vélos de cyclocross peuvent être d’excellents vélos “all road” et c’est dans cet esprit que nous avons testé ce vélo. Ce CF SLX 8.0 reste un vélo de compétiteur et malgré sa polyvalence, son usage est ciblé cyclo cross même si les cyclocross mens lui trouveront un côté “Gravel” et que les graveleux le considèrent comme un pur cyclo cross.

Ce Canyon vient prendre place dans une gamme de vélos performants et capables d’affronter tous les types de sols. C’est pour cela que nous l’avons confié à Philippe qui pratique le VTT depuis 1989 et qui roule en Gravel sur un GT Grade carbon 105, roues artisanales carbone 28 rayons plats, largeur interne 22,5 mm, pneus Overide 38/34 en chambre, potence 10 mm et cintre Ritchey Venturemax, tige de selle Canyon carbone S13 VCLS, démuitiplication 50/34 et 11/36.

Le parcours de référence de ce premier test s’est effectué sur 50 km pour 800 m de D+ avec du goudron standard, du goudron dégradé et de la piste, le tout tant en montée qu’en descente.

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La piste de notre parcours de référence … photo Bike Café

Le Canyon Inflite CF SLX 8.0 Pro Race est un vélo positionné cyclocross. Par rapport au GT Grade, il est plus court en empattement (7 mm) et en base (5 mm), doté d’un triangle avant plus long (2 cm de plus) et d’une potence plus courte de 1 cm, avec surtout une différence de 2° au niveau de l’angle de direction (72,5 pour le Canyon et 70,5 pour le GT), avec un léger avantage en terme de poids pour le Canyon. Donc à priori un vélo plus vif et dynamique, ce qui se confirme lors de l’usage. Si les pneus des deux montures ne sont pas de même section (G-One en 33 contre Override en 38 devant et 35 derrière), ils sont aux mêmes pressions de 3 bars devant pour 3,2 bars derrière. Le GT écrête mieux les chocs, avec pourtant des jantes en carbone (les deux ont la même tige de selle qui participe au confort) … sûrement du fait du cadre et de la section plus importante des pneus. L’avant est un peu trop bas à mon goût et le cintre route ne participe pas à l’aisance en gravel alors que le vélo incite à s’amuser avec ce cadre. Dans les descentes, tant route que gravel, le GT est plus stable tout en répondant positivement au placement du corps (influence vtt que de piloter avec le bassin). Mais nous sommes pour toutes les remarques dans le domaine de la nuance.

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Sur à peu près les mêmes parcours Patrick a roulé sur les petites routes et pistes sèches des environs d’Aix-en-Provence. Le vélo est très dynamique et joueur le long du canal de Marseille. Sa légèreté lui donne un certain avantage dans les relances. La légende des cadres carbone “bouts de bois” est à mettre au placard. Après le Terra que nous avons essayé cette année et ce Inflite j’ai trouvé que ces vélos n’avaient rien à envier à certains vélos en acier. Forme et conception, travail sur les carbones utilisés, … les ingénieurs qui conçoivent ces vélos ont fait faire des progrès à ce matériau. La tige de selle qui se trouve fortement dégagée par la forme particulière du cadre joue un rôle dans le ressenti du confort. Les vibrations sont bien absorbées et on ne ressort pas démonté après une sortie sur les pistes caillouteuses. Côté pilotage le cockpit est très bien mais le cintre n’est pas orientable, ce qui pourra gêner ceux qui recherchent une position plus haute. Le niveau d’équipement, comme d’habitude chez Canyon, est à la hauteur. À noter que Canyon ne sera pas contre vous fournir un ensemble cintre / potence réglable au lieu du cockpit H31.

Pierre de son côté a utilisé ce vélo pour participer à la Gravel Roc. La prise en main a été rapide car avec à peine 20 km de training c’est parti sur la Gravel Roc avec ce vélo qu’il découvrait. La prise en main s’est plutôt bien effectuée et Pierre a trouvé que le vélo offrait un pilotage précis. Il fallait mettre par moment les roues aux bons endroits sur les cailloux des pistes du Roc. Le principal handicap pour ce parcours, plutôt cassant, a été son braquet un peu court pour les montées raides et longues.

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Pierre à l’arrivée du Roc – photo Bike Café

Le braquet de 40 x 36 de la transmission mono est correcte pour des obstacles courts en cyclo cross, mais sur des montées qui durent, il manque des dents et un 42 à l’arrière aurait mieux fait l’affaire. Le montage avec chambres n’a pas été un bon choix : une double crevaison par pincement nous a stoppé dans notre élan. Il faudra passer au montage tubeless pour un meilleur confort et pour éviter ce type de mésaventure.

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Une petite toilette après la Gravel Roc – photo Bike Café

Quelques détails bien vus …

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  • Le serrage de la tige de selle est intégré et placé à l’avant sous l’angle reliant tube horizontal et haubans arrières. Cette position évite aux projections de boue de venir l’obstruer.
  • Un petit guide chaîne en plastique très léger (13 g) évitera un éventuel saut. Nous n’avons jamais eu de soucis lors de l’essai avec la transmission qui fonctionnait à merveille : le tout livré de base réglé en sortant le vélo du carton.
  • Les boulons de montage de ce guide peuvent faire évoluer le vélo en montage 2X si nécessaire.
  • Les valves tubeless sont fournies avec le vélo. Les pneus X-One de Schwalbe sont tubeless nous vous conseillons rapidement de passer au montage sans chambre.
  • Les 2 plus petites tailles de cadre (3XS et 2XS) parmi les 8 proposées utilisent des roues 650B pour permettre un ensemble mieux adapté aux cyclistes petits.

Bilan

L’Inflite est une belle machine, au rapport qualité/prix très favorable. Il est équipé de bonnes roues. Il ne rechigne pas, bien au contraire, a être utilisé hors de son domaine de prédilection le Cyclo cross : c’est ce que nous avons fait. Dans la pratique du Gravel bike il y a des groupes identitaires qui traduisent leurs origines : route, CX, VTT … Les marqueurs CX sont bien présents sur ce vélo et sa géométrie oriente l’usage. Dans la famille “je viens du CX” le Canyon Inflite a son mot à dire en usage Gravel. Il est léger, stable et précis. Son pilotage est ludique et il peut parfaitement devenir le vélo “unique” d’un cycliste en recherche de polyvalence.

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photo Bike Café

Le cockpit très bien conçu ne nous a pas posé de problème de confort lors de notre test. Par contre, certains cyclistes souhaiteront sans doute disposer d’un ensemble potence / cintre qui permettra un réglage. Pour les pneus c’est pareil, ce sont des modèles CX dont le rendement sur route n’est pas optimum un changement s’imposera en fonction de l’usage sachant que jusqu’à 40 mm ça passe. Voir avec Canyon pour modifier la monte qui est au standard UCI en Cyclo cross (33 mm) et mettre du G-One tubeless ready plus large si vous souhaitez faire uniquement du Gravel avec.

Ce vélo présente un choix de tailles (8) très important, c’est à souligner car c’est plutôt rare.

Les plus :

  • confort,
  • dynamisme,
  • maniabilité,
  • roues,
  • dégagement pour accueillir des pneus de grosse section,
  • ensemble potence/cintre rigide.

Les moins :

  • ensemble potence/cintre avec peu de réglages,
  • cintre de type course,
  • démultiplication un peu longue (40/36) pour conserver du grip dans les montées raides en gravel.

Les +/- mentionnés ci-dessous doivent s’apprécier par rapport à notre essai en condition Gravel uniquement. 

Caractéristiques

  • Cadre Canton INFLITE CF SLX
  • Fourche Canyon ONE ONE Four INFLITE CF DISC
  • JDD Canyon | Acros
  • Dérailleur arrière SRAM RIVAL 1, 11 VITESSES
  • Guide chaîne Canyon Chain catcher
  • Freins SRAM RIVAL 1
  • Cassette Sram PG-1130, 11S
  • Roues DT SWISS CR 1600 SPLINE DB
  • Pneus SCHWALBE X-ONE, 33 mm
  • Manivelles QUARQ PRIME, 11S
  • Mono plateau 40 dents
  • Chaîne SRAM PC-1110
  • Boîtier de pédalier SRAM GXP PRESSFIT
  • Cockpit Canyon H31 ERGOCOCKPIT CF
  • Guidoline Canyon ERGOSPEED GEL
  • Selle ITALIA SLS
  • Tige de selle Canyon S13 VCLS CF (15 – 35 mm Setback)
  • Collier de tige de selle intégré
  • Tailles des cadres : 3XS, 2XS (27,5), XS, S, M, L, XL, XXL (28″)
  • Couleur : STEALTH | LIGHTNING YELLOW
  • Poids 8,2 KG  ( M )

Toutes les infos et détails sur le Canyon Inflite CF SLX 8.0 Pro Race sur le site de Canyon.

Prix : 2799 €

Galerie de photos

Chilkoot 2018 … demandez le programme

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Nous avons rencontré Luc Royer sur le salon du Roc d’Azur. Cet “alchimiste” de l’aventure à vélo transforme ses propres rêves en aventures réelles pour les cyclistes. Sur ce salon, assis dans un coin, il nous tire les cartes de l’avenir du programme de Chilkoot 2018. Vous avez sans doute deviné que ces cartes ne sont pas celles du jeu de Tarot mais bien les cartes routières que Luc affectionne particulièrement.

La Born to Ride 2018

Cette BTR est en passe de devenir une épreuve mythique que tout cycliste devra faire au moins une fois dans sa vie. C’est un concept nouveau, plus intimiste et moins formaté qu’un Paris – Brest – Paris.

Avec Luc, ne vous attendez pas à une quelconque monotonie : ce n’est pas dans l’esprit pionnier qu’il a su créer avec Chilkoot depuis l’origine. Car si chaque année maintenant la “Born to Ride” renaît sous le même nom, sa thématique change totalement. Après les “cathédrales” en 2016 et les “monts” cette année ce sera un parcours qui reliera les phares en 2018. Encore une idée lumineuse de notre inventeur d’histoires à vélo.

Bika Café

Ce sera un “Plein phares” cap à l’ouest pour la compagnie Chilkoot en 2018. Le départ sera donné sur l’embarcadère de Bréhat à Paimpol. Il se dirigera alors pour le CP1 vers le phare de Saint Mathieu situé à la pointe nord du Finistère en passant par quelques montées dans les monts d’Arrée, pour y chercher un peu de dénivelé. Ensuite, les cyclistes se dirigeront vers le phare de Port Navalo au CP2 où il faudra être subtil au niveau des horaires pour pouvoir prendre le bac et franchir l’Isthme du Morbihan. Ils se dirigeront ensuite vers le phare du Grouin du Cou à la Tranche sur mer, puis poursuivront vers la Rochelle pour arriver à l’estuaire de la Gironde où là encore le franchissement par le bac sera stratégique. Direction le bassin d’Arcachon au phare du cap Ferret au CP4 avec encore un franchissement possible pour rejoindre le Moulleau. Le final de cette belle aventure se fera à San Sebastien au phare du Monte Igueldo. 1200 km et 110 heures d’efforts pour ce “Plein phares” 2018. 150 à 200 participants sont attendus pour cette nouvelle “BTR” en passe de devenir une course mythique pour les amateurs de longues distances à vélo.

Côté Gravel le “Safari” change de territoire car, décidément, Luc n’aime pas faire deux fois la même chose.  Ce sera en Camargue et petite Camargue entre Sète et les Saintes Marie de la Mer toujours sur le même principe avec des “spéciales” et des parcours de jonction pour relier ces tronçons chronométrés.

Les nouveautés

Cette année il y aura trois nouvelles “Chilkouteries” intéressantes qui tourneront autour de “personnages” …

Napoléon, sur deux jours sur la route Napoléon dans l’esprit des “Dragons” de l’empereur en Bikepacking.

Bike Café
Reconnaissance de la Hussarde avec le magazine 200 – photo 200

La “Hussarde” pour évoquer Jean Giono et son roman “un Hussard sur le toit”… Sisteron, Banon, Manosque pour aller à Monjay et Théus … le village existe réellement même si il ne ressemble pas à la version romancée.

Robert Louis Stevenson avec une balade sur ses traces entre Le Puy et Alès. Entre le sud du Massif Central et les Cévennes profondes …

Dans la continuité

Les Tours historiques seront toujours présents sur le calendrier de Chilkoot … Le tour de Lozère vient de s’achever et en novembre on se retrouvera sur celui du Vaucluse avec cette année, pour les gourmands, une traversée du Ventoux en montant par Sault pour descendre sur Malaucène si il n’y a pas de neige.

Cunéo Monaco, Pavés, … et toutes les oeuvres, issues du cerveau créatif de Luc restent au programme vous n’aurez que l’embarras du choix.

Le bouillonnant scénariste d’événements vélo qu’est Luc Royer n’a pas fini de nous étonner avec des mises en scène qui mélangent histoire, somptueux paysages et efforts cyclistes. Au Bike Café on adore, et si on avait les jambes et le temps on ferait toutes ces “Chilkouteries”.

Dans la Gravel Roc Race 2017 avec Laurent

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Après vous avoir proposé le récit de la version “rando”, nous vous proposons le récit de Laurent, immergé dans le peloton de la version “compet” de cette Gravel Roc.

À défaut d’avoir pu participer à la première édition en 2016, je ne pouvais pas cette fois me trouver d’excuses pour ne pas me rendre à l’événement Gravel du Roc d’Azur 2017. Courant l’été, je réserve donc déjà mon dossard pour la Gravel Roc Race …” nous explique Laurent qui poursuit par le récit de sa course …

Deux jours plus tôt, le jeudi après-midi, je participe au sein d’une équipe de mon entreprise à la rando “Roc Altitude”. C’est une chance pour moi car cela va me permettre de reconnaître les zones de départs et d’arrivées et quelques cols identiques à la course Gravel deux jours plus tard.

Jour J ! … J’arrive une heure avant le départ pour m’échauffer un peu, ce qui ne sera pas un luxe vu la température de ce matin-là, d’environ 11°C avec un vent modéré mais bien présent … Avoir voulu m’échauffer le plus longtemps possible a une conséquence directe : je me retrouve en fin de grille lorsque je décide enfin de rejoindre le départ, vingt minutes avant l’heure fatidique. Aucunes envies de me frayer un passage, j’attends donc le départ au fond et au centre de cette grille. L’ambiance est cordiale mais pas de doute, on est bien sur une course, avec, selon le speaker, pas moins de 190 participants. Je vous passe les détails de ses interventions au micro pour mettre l’ambiance, qui auront plus ou moins de succès auprès des participants.
Le départ est donné et déjà la première ligne s’envole alors que je suis encore immobile 20 mètres derrière. J’arrive malgré tout à me faufiler dans un passage afin de pouvoir regagner une meilleure place après un départ que je savais déjà très mauvais. Sur les courbes rapides en herbes, à environ 35 km/h, cela secoue et beaucoup devant moi perdent des bidons. Les miens seront heureusement plus fidèles.

Les premiers kilomètres sont très roulants et il faut emmener de gros braquets pour ne pas décrocher. Enfin, on arrive à la côte du camping, qui traverse celui-ci. Dans cette courte mais raide ascension, je vais pouvoir gagner une quinzaine de places. L’ascension de la Fournel sera discriminante pour bien d’entre nous … Plus à l’aise dans les forts pourcentages que dans le roulant, je gagne à nouveau des places pour me retrouver au sein d’un groupe d’un niveau homogène et qui correspond à mon rythme.

Fournel
photo Sportograph

Après avoir un peu récupéré, je mets un peu plus de pression pour faire exploser ce groupe et y parvient en partie, quand nous abordons un secteur bitumé plat, avec un léger vent de face. Grosse erreur tactique de ma part d’avoir lancé cette attaque avant ce secteur, car je me retrouve 200 mètres devant eux et à environ la même distance d’un groupe que j’ai en ligne de mire. Sur “la plaque”, je ne parviens pas malgré mes efforts à revenir sur eux. Pire, le précédent, désormais organisé, revient vite sur moi.

photo Sportograph
photo Sportograph

Je décide de me laisser absorber et prends la roue du dernier. Je souffle enfin à l’abri durant environ 30 secondes. Je m’aperçois que mon entraînement n’est pas si mal, car je récupéré très vite à l’abri de ce groupe de 5 ou 6 coureurs. J’aperçois la fin balisée de cette portion route qui bifurque sur un sentier sur la droite. Je décide de réattaquer avant celui-ci pour ne pas rester coincé derrière ce groupe. Bonne décision, je vire en tête dans ce single technique. La suite est beaucoup plus engagée avec un sol aux cailloux saillants, bien loin du gravier … Beaucoup de crevaisons ont lieu. Dire que j’avais hésité à mettre des pneus en 30 pour espérer “filler” sur de belles pistes roulantes, je ne regrette absolument pas mon choix des Hutchinson Overide en 38, montés en tubeless. Je ne crèverai pas sur ce parcours, ce qui je pense, est déjà une performance en soi au Roc d’Azur.

Le rythme est élevé et mon précédent groupe a bel et bien explosé, certains de ses éléments étant désormais à mes basques… Un mauvais passage de vitesse en relance après une épingle me fait perdre deux places, que j’aurais bien du mal à reprendre. Chacun vend chèrement sa place, mais toujours dans un respect mutuel. Je n’ai vu aucune attitude dangereuse entre les concurrents.

Je m’aperçois que nous sommes déjà au deuxième ravitaillement, où je décide à nouveau de ne pas m’arrêter, mes réserves liquides et solides étant encore à un niveau acceptable. La moitié du parcours est maintenant derrière moi. Un étroit col bitumé et sinueux creuse les écarts, qui semblent désormais figés. Je suis avec un Suisse qui ne veut pas prendre de relais, m’expliquant que ce n’est pas de la paresse mais de la préservation. Je n’insiste pas et j’essaie d’avaler correctement ce col.
Après une descente rapide, sur une piste large mais technique, nous abordons un passage en montée : un single qui nous oblige à mettre pieds à terre.

Descente
photo Sportograph

Je ne regrette d’ailleurs pas d’avoir revissé sur mes chaussures VTT les deux crampons métalliques à l’avant. Finalement, cet étroit single avec des marches ne sera pas du goût du coureur suisse que je distance définitivement.
Désormais seul, je croise des descendeurs d’épreuves VTT et e-bikes pendant que je monte une piste assez cassante. Pas vraiment dangereux mais curieux tout de même …

Une nouvelle ascension sur bitume se présente, avec un pourcentage relativement faible qui permet d’évoluer au-delà des 20 km/h. Mes réserves d’eau sont épuisées, et le troisième ravitaillement ne se profile toujours pas … Je rattrape un e-bike sans dossard et lui demande si il sait où se trouve le prochain ravitaillement. Il l’ignore, mais très sympathique il me propose de me déshydrater en me tendant son bidon.
Il s’ensuit des pistes roulantes mais avec de nombreuses pierres acérées. Je rattrape de nombreux coureurs en VTT, probablement de la troisième étape du Roc Trophy. Le troisième ravitaillement se profile enfin et un arrêt est obligatoire même si mon compteur affiche déjà environ 45 kilomètres. Le personnel, dévoué et efficace, remplit rapidement un de mes bidons, pendant que je descends rapidement 2 verres de boissons isotonique. Je repars promptement en remerciant mes sauveurs.

Une belle piste nous emmène sur un secteur bitumé sinueux et en descente. Très rapide, cela rafraichit bien et m’emmène directement sur le début de la célèbre ascension du col du Bougnon, en même temps que certains concurrents du Roc d’Azur Junior. Le public est bien présent et le fait savoir, ce qui aide bien pour franchir ce passage où les 20% sont atteint. Je passe en force malgré ma transmission “tout à gauche”.
Peu après, je descends rapidement sur Fréjus et emprunte le passage d’une rivière asséchée, avant d’être orienté vers la voie publique pour environ 3 kilomètres sur la départementale. Ambiance “contre la montre” car je me doute que l’arrivée est proche, la distance annoncée étant bel et bien dépassée.

Sentier-des-douaniers
Les juniors ne passent pas vraiment mieux sur les marches … photo Sportograph

Finalement, il faudra puiser encore dans mes réserves sur la plage, au milieu des juniors du XC. Ils ne lâchent rien, moi non plus, voulant peut-être prouver que même sur ce terrain meuble, un Gravel n’est pas ridicule … Le superbe sentier des douaniers ne me contredit pas, et les juniors ne passent pas vraiment mieux sur les marches et les courts passages avec portages. Je ne les quitterai plus.

La-plage
Un coureur Gravel est rattrapé sur la plage à l’occasion d’un passage sur un pont. – photo Sportograph

Les derniers kilomètres avant la base nature, sur une très rapide voie cyclable sont pour moi un avantage face à eux, qui en profitent logiquement en se calant derrière moi. J’emmène ce petit train de coureur jusqu’à la base nature, manquant de peu une grosse chute sur une barrière lors de virages serrés avant le pont en bois et la “pelouse finale”. Un duo de coureurs Gravel est devant moi mais il est trop tard pour moi d’espérer un sprint avec eux.

L'arrivée
photo Sportograph

Je franchi la ligne avec un temps affiché de 3 h 06. Un dialogue avec le duo devant moi m’apprend que nous sommes dans les 50 premiers. Ce classement sera confirmé, je suis en 45ème position.
Je suis d’une part satisfait, étant novice sur le Roc d’Azur, et également de ne pas avoir eu de soucis de crevaisons ou de casses matériel. Et d’une part déçu par mon départ et la première partie de la course qui a suivi, que je n’ai pas bien géré tactiquement.

D’un point de vue technique, je suis très satisfait de mon montage tubeless avec ces Hutchinson Overide en 38. Une section que je juge minimale sur le Roc d’Azur.
Mon GT Grade en Alu et équipé en 105 (50×34 et cassette en 11-32) s’est une fois de plus montré à la hauteur. Un plus petit développement aurait été nécessaire au col du Bougnon. Peut-être qu’un montage en mono est plus efficace ? Je n’en suis pas convaincu non plus car certains passages routiers étaient très rapides, et la “plaque” nécessaire dans ces cas.
Je vais conclure ma modeste course en commentant ce tracé, qui fait déjà beaucoup parler sur les réseaux sociaux. Je vais être honnête : ce n’était pas que du Gravel. En tout cas, pas dans les termes d’une course Gravel aux USA. Mais pour autant, j’ai beaucoup aimé ce concept, ce mix entre belles pistes gravels, singles techniques, portage, sable sur la plage et secteurs routiers variés pour un parcours finalement de 68 km et 1400 m de D+.

Pour espérer briller sur ce parcours il fallait être un coureur très complet. Je vous laisse étudier le palmarès époustouflant des premiers qui confirme l’attrait et le potentiel à venir des prochaines courses Gravel, finalement très rares en France, en comparaison avec l’effervescence légitime des randos.

J’espère avoir pu vous faire vivre cette course de l’intérieur, vu par un coureur au milieu de tant d’autres…

   

Ozio … affirme sa personnalité

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Bike Café

Lancée en 2016 la marque Ozio ne cesse de nous surprendre avec ses tenues de vélo qui allient qualité et design inspiré. Chaque collection est un événement et on ne risque pas, en découvrant les nouveautés, de sombrer dans la monotonie.

La collection automne / hiver qui vient d’être annoncée sur le site de la marque vous fera traverser joyeusement les mornes saisons qui s’annoncent. Le look est affirmé, sans être comme certaines marques trop ostentatoires. Les aspects techniques ne sont pas oubliés et ces produits conçus en France sont fabriqués en Europe et principalement en Italie.

Nous avons aimé …

Cette veste d’hiver “Lombarde” fabriquée avec un nouveau tissu équipé d’une membrane coupe-vent et imperméable et qui offre une nouvelle coupe sportive près du corps.

Bike Café

Elle accompagnera vos sorties par temps froid. Elle est dotée du tissu doublé polaire Tekseries®. Ce tissu multi-couches est équipé d’une membrane coupe-vent et imperméable. Cette membrane permet d’évacuer l’humidité en excès, produite au cours de l’activité sportive afin de limiter le désagréable effet de surchauffe interne.

Bike Café

Pour plus de sécurité par temps sombre et obscur les poches arrières sont réalisées avec un tissu réfléchissant Pixel® afin de vous rendre visibles des automobilistes.

Personnellement, habitué à la taille M chez Ozio, je l’ai commandée en taille L pour avoir plus d’aisance et pouvoir mettre 1ère et 2ème couche pour les températures très basses.

Prix : 159 €

Infos sur le site

Une personnalité certaine

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La consécration d’une marque, est qu’elle soit reconnue au premier coup d’oeil sans avoir besoin de lire un énorme logo imprimé sur le maillot. À l’instar de Rapha, Gore, Assos, RH+, … Ozio affirme à chaque collection sa personnalité. Le chemin n’est pas simple et Christian Dauvergne, le créateur d’Ozio, doit souvent lutter pour faire “émerger” sa marque sur ce marché difficile de la confection de vêtements cyclistes. Au Bike Café nous aimons cette démarche entrepreneuriale et d’ailleurs c’est à Ozio que nous avons confié la réalisation de nos maillots. Avec Ozio, il n’y a pas de concession à la qualité : les cuissards sont plébiscités par les gros rouleurs. Nos maillots tournent en machine sans broncher depuis plusieurs mois.

Bike Café

Dans le catalogue automne / hiver nous allons retrouver la “patte” Ozio avec des couleurs et des graphismes qui ne laisseront pas les cyclistes indifférents.

Rendez-vous sur le site pour découvrir la collection

Faites tourner la roue …

Bike Café

Bénéficiez en ce moment d’une remise “loterie” entre 5 et 15% que vous pourrez obtenir en faisant tourner la roue. Ce petit jeu de hasard interactif s’ouvrira en pop-up lors de la consultation du site.

C’est nouveau …

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Le froid arrive, il va falloir se protéger et s’habiller en conséquence pour pratiquer le vélo. Les fibres Polartec ont été choisies par de nombreuses grandes marques comme Rapha, RH+, … qui ont élaboré avec des vêtements techniques pour faire face aux frimas de l’hiver. Santini SMS pense aux femmes. La marque italienne propose une superbe série de textiles de la la gamme Corail 2.0. Cet hiver il faudra également entretenir votre vélo : la pluie, la boue, … des routes hivernales vont l’attaquer de toute part. La marque GS27, très connue des automobilistes et des motards, propose désormais une gamme “cycle”. Peugeot revient au devant de la scène avec des vélos innovants comme ce Gravel électrique eR02. Et pour finir, le Bikepacking progresse et Caminade propose une sacoche de cadre spécifique à ses vélos de Gravel aux formes particulières …

matos-unRapha : on réfléchit jusqu’aux bouts des doigts

Bike Café

Les Brevet Reflective Gloves ont été conçus pour procurer protection et maniabilité lors des longues journées à vélo. Un dessus de main entièrement réfléchissant, agrémenté de bandes Brevet haute-visibilité, ils permettent d’être visible sur les routes peu éclairées. Une mousse à mémoire de forme placée aux points de pression clés permet d’éviter les douleurs dans les terminaisons nerveuses de la main et de soulager les zones sensibles.

Afin d’éviter les coutures superflues, les Brevet Reflective Gloves sont fabriqués avec le moins d’empiècements possibles. Tandis que la couche de Power Shield Pro Polartec confère isolation et respirabilité. Les perforations au niveau de la paume aide à réguler la température et une fermeture velcro au poignet arbore un logo en gomme Rapha en léger relief.

Prix : 105 €

Infos sur le site

matos-deuxGS27 … s’occupe de votre vélo

Leader français depuis 50 ans sur le marché de l’entretien automobile et moto, GS27 lance GS27 Cycle et met ainsi son expérience et son savoir-faire au service  des vélos.

Bike Café

Cette gamme est entièrement dédiée aux cycles avec des produits techniques tels que les lubrifiants et dégraissant vélo, ainsi que le répare crevaison express en cas de pneus crevés. Elle comprend également des produits nettoyants et protecteurs pour la selle et le cadre de votre vélo tels que le nettoyant Lustrant ou l’imperméabilisant anti-tâche textile et cuirs pour la selle de vélo. Tous les produits GS27 Cycle s’appliquent sur tous types de vélo : VTT, vélo de course et de route, BMX, fat bike et vélos électriques.

Le Pack découverte GS27 Cycle : Prix : 42 €

Infos sur le site

matos-troisSantini pense aux femmes

Bike Café

L’hiver apporte de nombreux défis aux cyclistes qui devront faire face au vent, au froid et aux pires conditions. Santini a créé la gamme Corail 2.0 pour les femmes qui refusent la trêve hivernale. Elle comprend des maillots, des cuissards longs et une veste. Conçue pour les femmes par les femmes, ces modèles ont une coupe ultra-féminine et offrent un choix de trois couleurs attrayantes : orange, purples et aigue-marine.

Prix : Maillot : 95 € – Cuissard long :110 € – veste : 150 €

Infos sur le site

matos-quatrePeugeot eR02 un gravel électrique

Bike Café

Nous sommes heureux de constater que la marque Peugeot ose venir sur le créneau du Gravel et propose ce modèle électrique qui va nous le pensons rencontrer une certaine clientèle. Moins lourd qu’un VTT plus à l’aise sur les partie route ce vélo vous ouvrira petites routes et chemins. Son autonomie de 125 km permet d’envisager une itinérance journalière intéressante. Les équipements Sram mono plateau, pneus Overide, freins à disques hydrauliques, … sont à la hauteur.

Caractéristiques

  • Cadre : Aluminium 7005, disque, post-mount
  • Fourche : Aluminium 7005, flat mount
  • Moteur : Bosch Performance CX
  • Batterie : Bosch Li-ion Power Pack 500Wh
  • Autonomie : Jusqu’à 125 km
  • Dérailleur arrière : Sram Apex 1, long cage
  • Manettes de dérailleur : Sram Apex, 11V
  • Pédalier : Aluminium, 170mm, offset 5 mm, 18 dents
  • Cassette : Sram PG1130, 11-13-15-17-19-22-25-28-32-36-42
  • Freins : Sram Apex hydrauliques, 160 / 160 mm
  • Pneus : Hutchinson Overide, 700x38C, 66 tpi
  • Jantes : Tec, Easy Tubeless Ready, Disque
  • Moyeux : Formula 6T, 28H, Thrue-Axle, 100 / 142 mm
  • Cintre : Tec Aluminium, 31,8 x 400 (S-M) / 420 (L-XL)
  • Potence : Tec Obvius, 31,8 x 90 mm (S-M) / 100 mm (L-XL)
  • Selle : Selle Italia X3 xp Flow, noir
  • Tige de selle : Tec Obvius 27,2 x 350 mm, 15 mm offset
  • Console Display Intuvia avec commande déportée
  • Poids : 18,50 kg

Prix :  3 299,00 €

Infos sur le site

matos-cinq

Bikepacking spécial Caminade

Difficile a habiller en mesure industrielle notre Caminade Gravel. Il fallait du sur-mesure et Caminade a développé un sac “bikepacking” spécialement étudié pour épouser la forme cintrée du tube supérieur de leur vélo Gravel. Avec sa forme fuselée inspirée des réservoirs de motos, il ne gêne pas le pédalage. Le chargement par le dessus facilite son usage en roulant.

Bike Café
Il vous permettra d’emporter facilement coupe-vent, nourriture, téléphone, argent, papier et tout autre objets utiles lors de vos aventures.

Caractéristiques

  • Textile Polyester Ripstop pour la résistance à l’eau et la légèreté, laminé avec nylon 200d pour la durabilité ;
  • Zip de fermeture étanche ;
  • Fixation facile sur le cadre par velcros ;
  • Mousse de protection au fond du sac ;
  • Compartiments de rangement intérieur ;
  • Attache pour les clés ;
  • Logo exclusif Caminade ;
  • S’adapte à toutes les tailles du cadre Gravel Caminade ;
  • Fait à la main à Barcelone ;

Prix : 120 €

Infos sur le site

matos-sixRH+ Shark avec Polartec

Bike Café

La gamme Shark atteint un nouveau niveau de protection, respirabilité et aérodynamisme pour rouler par temps changeants avec la pluie et le vent. Le tissu Polartec® Power Shield® Pro est un atout majeur pour être performant par tous les temps. Grâce à sa membrane imperméable à l’eau et perméable à l’air, Shark vous protège et vous évite d’être trempés de sueur.

Attention au moment de la commande : RH+ taille petit …

Prix : 220  €

Infos sur le site

 

Une Gravel Roc … acrobatique

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Bike Café

L’an dernier, nous faisions figure de “pionniers” lors de la première Gravel Roc. Nous étions une petite centaine à nous regarder, étonnés d’être là, montés sur des vélos façon course, parfois bizarres avec de gros pneus et des cassettes équipées de grandes dentures. L’ambiance de cette “première” rappelait celle du Roc “canal historique” de 1984, avec ces 7 mecs curieux équipés de vélos improbables qui s’apprêtaient, sans le savoir, à créer cet événement dont on connait maintenant l’ampleur.

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Le Roc “canal historique” avec 7 mecs bizarres équipés de vélos improbables

Pour cette édition 2017 la “compet” s’est invitée sur la Gravel Roc avec près de 200 dossards : le double de l’an dernier. Pour ceux qui ne souhaitaient pas s’arracher, il y avait, sur le même parcours une “rando Gravel”. Le speaker qui faisait l’ambiance sur la ligne de départ précisait, en parlant du Gravel,  “Apparemment ce n’est pas du VTT, ni du vélo de route … c’est entre les deux ! …“. À cet instant on ne savait pas encore que ce sera par moment plus du VTT que du Gravel …

Un troupeau de buffles …

Pour notre deuxième participation nous avons choisi la version “Rando” ce qui nous a permis d’assister en spectateurs au départ du troupeau de buffles de la compet qui s’est mis en route à 8 h pétantes. Les narines fumantes, juchés sur leurs montures équipées de guidons aux cornes prononcées, les guerriers du Gravel se sont élancés à la conquêtes d’un parcours durci par rapport à la première édition. La poussière qu’ils ont soulevée était à peine retombée que c’était à nous d’entrer en piste 1/4 d’heure plus tard en nous glissant dans le sas de départ. Nous étions nettement moins nombreux que les costauds et nous sommes partis sur leurs traces, sans espoir de les rattraper.

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Le départ du troupeau de buffles des participants de la compet dans un nuage de poussière – photo Bike Café

Vous voulez du déniv … et bien vous en aurez ! …

Après la première édition, les organisateurs ont écouté les costauds qui, l’an dernier, avaient trouvé que 880 m de D+ pour 50 km c’était “petit bras”. Pour ma part ça m’allait très bien, mais personne ne m’a demandé mon avis … sinon j’aurais dit que c’était bien. J’aurais juste demandé à supprimer la descente un peu space qui se trouvait après la montée sur Valdingarde qui m’avait un peu impressionnée.

Manque de chance, ils ont écouté les “musclés”, les rois du toujours plus, et du coup notre rando, a pris d’emblée une allure de grand prix de la montagne en commençant par la traversée plutôt pentue d’un camping vers le 6ème kilomètre. Les résidents des lieux, après avoir admiré la vigueur des buffles qui nous avaient précédé, regardaient avec compassion les escargots que nous étions. On s’est pourtant arraché pour ne pas mettre pied à terre et rester dignes devant ces spectateurs étonnés de nous voir passer devant leurs bungalows. La récompense est venue ensuite sur une superbe piste qui nous offrait une vue mer avec au loin le cap du Dramont. On s’est arrêté pour débâcher car la température, après ces premières rampes, était bien montée.

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Une vue mer avec au loin le cap du Dramont – photo Bike Café

Les chemins qui ont suivi étaient superbes. Belles pistes, avec des raidards pas faciles … J’ai eu un peu de mal … je crois que je vais mettre un plateau de 38 à la place de mon 42 … On retrouve Aurélie de Vojo, courbée sur son vélo de Gravel de prêt “Pijot” … Elle découvre à la fois le vélo de la marque du Lion et le Roc version Gravel comme pas mal de participants à cette rando.

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Aurélie “Miss Vojo” … la banane sur cette belle piste – photo Bike Café

Une première crevaison de la roue avant de mon Caminade nous stoppe dans notre progression contemplative et néanmoins active. Je n’ai pas écouté les conseils avisés de Brice Epailly qui préconise le montage tubeless, tant pis pour moi. Du coup on se retrouve en queue de la rando, comme l’an dernier.

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Ne te moque pas Brice … promis je passe au tubeless – photo Bike Café

On arrive en haut du col du Bougnon que l’on va prendre en descente … C’est plus sympa que dans l’autre sens. La portion de route qui va suivre nous fait renouer avec la vitesse …

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Une belle piste Gravel – photo Sportograph

Le Roc festival … de crevaisons

Vers le 20ème kilomètre … re crevaison … Cette fois c’est Pierre qui crève de la roue arrière du vélo de cyclocross Canyon Inflite que nous testons en ce moment. On répare … on repart et au moment de repartir Pierre s’aperçoit qu’il est crevé aussi à l’avant … L’atelier réparation se remet à nouveau en place … Brice ne rigole pas … Heureusement, compte tenu de notre expérience de l’an dernier on avait prévu deux chambres par vélo.

Du coup c’est la honte nous sommes les derniers de cette rando et la moto qui ferme l’épreuve nous rattrape … “Vous n’avez pas de dossards je ne vous attends pas …” nous dit le motard, peu sensible aux plaques “Presse” sur nos 3 vélos … Pas de soucis on est des “grands garçons” on trouvera bien notre chemin.

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Un single sans intérêt le long d’un grillage sur un chemin pour enduro – photo Bike Café

Tout se complique lorsque avenue Jean Giono à Roquebrune le parcours nous envoie dans un single qui ressemble plus à une trace pour Enduro. On rattrape une route qui nous redescend au ravito de Roquebrune. On nous dit alors que l’on est “hors course” … on traduit : “hors rando” … On s’en fout un peu car nous on ne fait pas la course 😉

Bike Café

On contourne Roquebrune pour arriver dans un coin super où on n’avait pas roulé l’an dernier. Une petite route vers la Mourette nous conduit à une superbe piste vers Saint Blaise … là OK : c’est Gravel …

On passe par les Campons nous voilà réconciliés avec le parcours. On croise des enduristes sympas qui font leurs jonctions. Tout va bien on a rattrapé le motard qui chaperonne le dernier de la rando. Malheureusement notre bonheur est de courte durée car la flèche marron “Gravel Roc” nous amène sur un chemin pourri au-dessus du ravin de Ste Candie. La moto passe … nous on met une nouvelle fois pied à terre.

En bas de ce single, qui était la première partie d’une spéciale d’enduro, nous arrivons aux Vingt-cinq ponts. Le motard essaie de dissuader la “lanterne rouge” de poursuivre. Pour nous la décision de rentrer par la route sera vite prise. Pierre doit prendre son TGV pour un retour sur Paris et il faut être raisonnable. On a quand même presque 900 m de D+ enregistrés sur nos compteurs.

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Une arrivée groupée des 3 P : Patrick, Pierre et Philippe – photo Bike Café

On rentre donc par la route jusqu’à Saint Aygulf pour passer quand même par la ligne d’arrivée. On rattrape le final au niveau de la plage de la Galiote, on prend la piste cyclable pour une arrivée groupée des 3 P : Patrick, Pierre et Philippe.

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Échange avec d’autres participants à l’arrivée, casse-croûte, et retour au camping à vélo pour une petite douche : des vélos et des mecs … On boucle les sacs et retour vers la gare TGV pour déposer Pierre qui va retourner dans la grisaille parisienne.

lavage

Et ça … est-ce que c’est Gravel ?

Bike Café ne pouvait manquer cette seconde édition, par contre nous en ressortons déçus car, pour nous, ce n’était pas une rando Gravel. Sur le groupe facebook Gravel Bike France, il y a une expression qui revient souvent et qui agace un peu : “Et ça est-ce que c’est Gravel ?” … c’est un “poil à gratter” qui légende généralement la photo d’un vélo bizarre posté par les petits rigolos du groupe en quête d’humour facile. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à cette formule lorsqu’il a fallu escalader le petit chemin passant derrière le lotissement Ste Anne à Roquebrune.

Compet et Gravel : une antinomie …

L’un des soucis des organisateurs consiste à mutualiser les parcours de nombreuses courses proposées sur le Roc. Ces questions techniques les ont détourné sans doute de “l’esprit” Gravel. Les deux secteurs genre “tranchées pour enduro” ont gâché la fête. La recherche de difficultés sur des pentes et descentes “techniques” n’était pas nécessaire. Il y a pourtant de belles pistes dans le coin et les jonctions route sont toujours possibles. Le format “course” proposé cette année et qui a consacré un vainqueur : Steve Chainel est peut-être pertinent … ce sera aux compétiteurs de le dire, même si de mon point de vue j’ai un doute car ça ressemblait plus à un cyclo cross géant qu’à une épreuve de Gravel. Le problème c’est que la rando était sur le même parcours … bonjour la rando. On peut se poser la question est-ce que la compet et le Gravel ne sont pas antinomiques ? Comme le trail running on risque de voir fleurir les dossards … Tant mieux pour les marques qui pourront créer des “teams”. La FFC fera peut-être naître un cadre réglementé … De notre côté on continuera à pratiquer le Gravel libre sans avoir à transformer nos vélos en VTT.

Pour la petite histoire, dans l’un de ces passages type “enduro” nous menant vers les “25 ponts” nous étions en train de pester sur ces marches infranchissables le cul sur la selle. C’est alors que des randonneurs qui nous regardaient nous débattre dans ce foutoir nous ont dit : “Ils ont tous râlé en passant là …” … nous voilà rassurés, nous ne sommes pas les seuls à trouver ce parcours trop technique par endroits.

Steve Chainel qui a quand même à son palmarès une 4ème place au championnat du monde de cyclo-cross 2006 était plus à l’aise que nous. Il résume assez bien la situation en décrivant sa course à nos amis de vélo 101 “Samedi, le parcours était assez cassant avec des descentes très sinueuses et des montées caillouteuses. Et puis aussi quelques petites marches à pied. Donc, finalement, il faut avoir la technique du crossman, celle du VTTiste et la puissance et l’endurance du routier donc c’est un mix des trois qui fait qu’aujourd’hui, …. Il poursuit “Comparativement aux Etats-Unis, je le trouve beaucoup plus cassant, avec des pierres … c’était un vrai régal de le faire avec mon vélo de Gravel. Il y a certains endroits où cela aurait été plus sympa avec un VTT.” 

Le Gravel c’est un esprit différent du VTT et du CX … on doit privilégier le côté plaisir et découverte qui sont offerts à nos vélos polyvalents. C’est la vision que nous avons de cette pratique et nous choisirons nos participations à des épreuves ou randos plus ciblées Gravel qui privilégient ces aspects là … Nous allons le 28 octobre à la Gravel 66 (une sortie Gravel conviviale et déjà historique) organisée par Caminade et le 12 novembre nous vous invitons à la Gravelxinoise que nous parrainons aux côtés de 2.11 Cycles et des Cycles Leon.

Le film …