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Le Grand Panorama, c’est pas du cinéma

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Grand Panorama Arles Gravel
Grand Panorama Arles Gravel

Quand je tape sur le moteur de recherche de mon navigateur internet “Grand Panorama“, j’obtiens une foultitude de liens qui me m’indiquent que des “grands panoramas” il y en a partout. Il y en a peut-être plein aux quatre coins de la France et ailleurs, mais celui qui s’est ouvert devant nos yeux le 26 mai, autour d’Arles, restera à tout jamais imprimé dans mes rétines pourtant défaillantes.

Sur Bike Café, on vous rabâche que le vélo de gravel nous donne les clés d’une liberté qu’aucun autre vélo ne peut offrir. En participant au “Grand Panorama”, organisé par le club Strava Arles Gravel, on en mesure toute la réalité. C’est avec ce club très actif que j’avais déjà fait le Tour de Camargue et de la Crau, … mais pas les Alpilles, alors pourquoi ne pas oser tout faire d’un coup. Une sorte de gourmandise gravelistique, pour dévorer goulument les 3 territoires emblématiques de cette région.

Le Grand Panorama, ce n’est pas du cinoche

Grand Panorama Arles Gravel
Le metteur en scène entouré des acteurs – photo Bike Café

Ce n’est peut-être pas du cinéma, mais pourtant nous avons là tous les ingrédients d’un bon film. Le réalisateur : Dan de Rosilles, connu “mondialement” pour la qualité de ses tracés et pour son prosélitisme engagé pour un gravel militant et libertaire. Avec lui, ce sera forcément du cinéma d’auteur / acteur, il connaît bien son sujet. Les décors seront ceux des paysages découpés et rocheux des Alpilles, de la steppe mystérieuse de la Crau et de la plate Camargue, où se mélangent le ciel et l’eau. Les acteurs sont joyeux et sympathiques, de bonnes “gueules” de cyclistes chevauchant de curieux vélos aux pneus larges et aux guidons cornus. On sent qu’ils ont plaisir à participer à ce “road movie”. Il y a quelques vedettes, et d’autres comme moi et Alain, qui sommes plutôt des figurants. Malgré ce superbe générique, il faut avouer que la réalisation de mon petit film, n’est pas à la hauteur de la qualité de notre “Circum 200 bornes”. Mais voilà, qu’importe son côté amateur, ce film qui sera la bande annonce de mon récit est un témoignage authentique

L’aventure ne fût pas pour moi un “court métrage” et 9 h 46 passées sur la selle ont laissé des traces sur mon séant. Depuis plusieurs jours je me tâtait :”J’y vais, j’y vais pas ? … je n’ai pas le l’entraînement de ces farouches cavaliers“. Dan me rassurait : “Mais si, viens ce sera cool et tu as parfaitement le niveau …” J’aime bien les défis, alors j’ai cédé à la tentation. Je n’avais encore jamais dépassé les mythiques 200 km à vélo, même pas sur la route. Ce 200 en gravel me paraissait presque impossible, mais l’envie était trop forte.

6 h du mat place de la République

photo François Deladerrière
6 h du matin place de la République – photo Dan de Rosilles

C’est désormais traditionnel avec Arles Gravel, le rassemblement se passe sur la place de la République à Arles. Symbolique lieu, tant ce vélo de gravel est synonyme de liberté. Je retrouve des visages connus, j’en découvre d’autres comme ceux de certains qui me connaissent au travers de mes publications sur Bike Café. La communauté gravel de la région est là : la bande de OMG venant de Montpellier, ceux de Nîmes, ceux d’Ardèche, Jean-Marie venant de Saint Raphaël, quelques Aixois dont je fais partie, …

On se salue, on regarde les nouveaux vélos des copains, ça cause mécanique comme pour éviter de s’appesantir sur le sujet qui va nous intéresser toute la journée : c’est-à-dire rouler plus de 200 km en gravel. Je suis venu avec un vélo que je dois tester : le Rondo Ruut Ti. C’est la version titane du modèle carbone que j’avais testé l’an dernier. Ce vélo existe en carbone, acier et depuis le dernier salon de Tapei en titane. Le point commun de ces modèles est leur fourche à géométrie variable qui a été récompensée par un “award” à l’Eurobike en 2017.

Le groupe démarre, chacun sur sa trace. Dan a préparé un programme à la carte avec plusieurs tracés allant de la Crau, version courte sur 60 km, à notre plat de résistance, le Circum 200 km.

Grand Panorama Arles Gravel
On se jette à l’eau au petit matin, sur le berges du Rhône – photo Bike Café

On se jette à l’eau au petit matin, sur le berges du Rhône. On longe ensuite la voie ferrée, comme pour dire que l’on commence le voyage. On traverse les champs cultivés dorés par la lumière du soleil levant. François Deladerrière cycliste et photographe de l’agence grimpette nous offrira cette belle photo de ce spectacle calme et rassurant.

Grand Panorama Arles Gravel
On traverse les champs cultivés dorés par la lumière du soleil levant – photo François Deladerrière

C’est à Saint-Gabriel que nous allons attaquer les pistes des Alpilles. On ne fera pas les tracés les plus durs, car Dan a évité les crêtes où le dénivelé est bien plus raide et le terrain bien plus rocailleux. On va rester sur les golfs, pour découvrir des vues superbes entre les arbres et tomber en arrêt dans un virage pour admirer les Baux de Provence accrochés aux rochers.

Grand Panorama Arles Gravel
En arrêt dans un virage pour admirer les Baux de Provence accrochés aux rochers – photo Bike Café

Après les montées nous entamons notre descente en traversant Maussane. Une petite pause encore pour admirer les dentelles rocheuse des Alpilles sur le GR qui mène à Aureille. C’est là que nous referons le plein des bidons avant de plonger sur une piste traversant les mas agricoles vers la Crau sèche.

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Les dentelles rocheuse des Alpilles sur le GR qui mène à Aureille – photo Bike Café

On découvre un étrange mascaret qui se créé sur le canal de Craponne. Dan nous dit que les surfeurs viennent ici pour s’entraîner. Faire du surf dans la Crau, encore une étonnante surprise de cette journée qui n’en manquera pas.

La frontière entre la Crau humide et agricole et la Crau sèche est matérialisée par l’autoroute A54. Nous la franchirons, comme des trafiquants, en empruntant un tunnel secret. Pas de danger d’y voir ici un douanier. D’après Dan, seule une péripatéticienne est installée ici, peut-être à cause du relais routier situé à proximité. En ce dimanche et à cette heure matinale, elle n’était pas sur le lieu, et le petit arrêt que nous avons fait a été plutôt photographique.

Grand Panorama Arles Gravel
Une frontière franchie comme des trafiquants, en empruntant un tunnel secret – photo Dan de Rosilles

Nous pénétrons l’univers de la réserve naturelle des Coussouls. Le sol chaotique nous rappelle qu’autrefois la Durance y coulait. En changeant son lit de place, elle n’a pas emporté avec elles les galets qui sont restés sur place. À cet instant, je regrette mon vélo perso et surtout mes superbes roues restées à la maison, aujourd’hui je teste du matériel moins confortable. À cet instant du test au milieu de la Crau, chaussé de pneus de 40 montés avec des chambres, je peux vous dire que le tubeless c’est mieux. Si un jour vous venez ici dans la Crau à vélo : pas d’hésitation, montez des pneus en tubeless.

Grand Panorama Arles Gravel
Les troupeaux de mérinos de la Crau – photo Bike Café

J’adore ce paysage qui n’a pourtant à priori rien de sympathique. Autres crocs : ceux de quelques patous que l’on a croisé en prenant la précaution de mettre pieds à terre et en leur parlant. Alain a une recette, il leur dit “Tu es beau mon Patou ! …” Cette flagornerie a eu l’air de faire de l’effet sur ces chiens un peu cabots et ils ont accepté que l’on passe sur leur territoire. Le plus imposant des chiens a répondu quand même par un grognement, montrant un peu des dents que l’on préfère voir de loin. Heureusement la charmante bergère avait, toujours selon Alain, un bien plus charmant sourire que son patou.

Grand Panorama Arles Gravel
Les élevages de taureaux vers le mas d’Icard – photo Bike Café

On s’éloigne du troupeau de moutons, pour longer le canal Centre Crau. Nous longeons les marais où se trouve les élevages de taureaux vers le mas d’Icard.

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Comme des “Go fast”, pendant 20 km, à fond de ballon – photo Bike Café

Nous sommes au 100ème kilomètre et nous avons tous faim. C’est sans doute pour cela que, aidés par un léger vent favorable, on va se lancer dans des KOM de folie sur la piste cyclable qui mène au bac de Barcarin. On va passer la frontière entre Crau et Camargue comme des “Go fast”, pendant 20 km, à fond de ballon, entraînés dans le sillage de Dan, aplati sur ses prolongateurs. Je regarde mon compteur GPS, qui à ce moment là marchait encore, on est à 35 km/h. Le bac est là mais on a perdu Alain attendu par Roch. Le petit groupe profite d’un bac en partance pour l’autre rive du grand Rhône.

Option repas

Grand Panorama Arles Gravel
Steak de taureau et riz de Camargue rien de tel pour remettre en selle un cycliste – photo Bike Café

Nous sommes au kilomètre 122 et c’est l’heure de manger. Dan m’avait dit on mangera au restau que je connais aux Salins de Giraud. Les Saladelles est un sympathique hôtel restaurant parfaitement authentique et raccord avec ce lieu particulier qui reflète l’urbanisme industriel et ouvrier du 19ème siècle. On retrouve ici les traces des utopies patronales paternalistes de cette époque, avec les longues bâtisses en briques posées sur ce plat territoire de Camargue. On attend Alain et Roch qui tardent à arriver par le bac suivant. La faim me tenaille, et je commande sur les conseils de Dan, un steak de taureau accompagné de riz blanc et noir avec des légumes. Du local donc pour récupérer. Il reste 80 kilomètres pour rejoindre Arles et je me sens plutôt bien. Mon incertitude à accomplir une telle distance a disparu et la platitude de cette partie finale du parcours me rassure.

Le vent s’invite à la fête

Le vent, vous le savez si vous faites du vélo, est un ami par moment et un ennemi bien souvent. Lorsqu’on pédale facile à une vitesse incroyable le vent dans le dos on évite de dire qu’il nous a aidé, mais par contre, lorsque de face il lutte contre nous, c’est une autre histoire.

Grand Panorama Arles Gravel
Dan et Roch nous ouvrent la route – photo Bike Café

La partie digue à la mer, phare de la Gacholle jusqu’aux Saintes-Maries sera du pur bonheur. La piste est roulante, et avec la complicité du vent de mer on file un bon train. Mon seul problème qui me gêne, et depuis que j’ai quitté le fauteuil de la terrasse du restau, est de remettre mes fesses sur ma selle. En testeur imprudent, j’ai pris le départ avec cette selle Italia Gravel que je ne connaissais pas, sans avoir mis de crème à cuissard. Les deux fesses entamées, sur cette dernière partie de 80 km j’ai ressentis chaque nid de poule comme si je recevais un violent coup de fourche dans le cul. Après les Saintes vent dans le nez sur la piste de Cacharel le chuintement de mon frein avant qui léchait le disque a eu raison de mon moral. Je ne savais plus comment m’assoir et le bruit de ce frein m’agaçait au plus haut point.

Grand Panorama Arles Gravel
Sur la piste de Cacharel – photo Bike Café

Dan annonce que son compteur n’affiche plus que le chiffre des unités kilométriques avant l’arrivée. Je reprends goût à la vie cycliste, et déjà j’imagine la bonne bière fraîche qui m’attend sur le boulevard des Lices. On se retrouve à la terrasse du café pour revivre encore pendant un moment convivial, cette belle journée dont on se repassera le film souvent.

Merci à Dan et à tous mes joyeux compagnons qui ont encore une fois démontré aujourd’hui que le gravel c’est rouler vraiment autrement …

Si ça vous dit voici la trace sur Openrunner. Ça peut se faire en 2 jours vous pouvez par exemple coucher  au km 122 à l’Hôtel Restaurant les Saladelles où nous avons déjeuné et repartir tranquille le lendemain pour faire la digue et rentrer sur Arles.

Lien Openrunner : https://www.openrunner.com/r/9908072

Le Niner RLT9 Steel, un baroudeur polyvalent

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Test du gravel Niner RLT9 Steel
Test du gravel Niner RLT9 Steel

Photo Bastien Aubert

Niner ça vous cause ? Pas sûr, si vous n’avez pas un minimum de culture VTT. Et puis vous avez une excuse, car la marque n’était plus distribuée par chez nous. Elle fait son “come back” en Europe avec une belle collection de vélos de gravel. … Niner a été créée en 2005 par Chris Sugai et Steve Domahidy. Depuis sa création, la marque s’est principalement orientée sur le VTT, avec pour particularité l’adoption de roues de 29 pouces (communément appelées “29ers” dans la communauté du vélo de montagne).

Test du gravel Niner RLT9 Steel
Nous l’avions admiré sur le stand Niner au Roc d’Azur – photo Philippe AIllaud

Niner s’est lancée sur le segment du gravel avec plusieurs vélos. Un étonnant gravel suspendu le MCR 9 RDO, le carbone RLT 9 RD, … et RLT9 Steel (modèle 2019) que Hugo a testé pour Bike Café. Nous l’avions admiré au Roc d’Azur pensant bien sûr, en le voyant, qu’il nous fournirait un beau sujet d’article. Je laisse donc Hugues Grenon (alias Hugo Biket sur facebook), vous dévoiler son retour d’expérience sur son projet parti d’un kit cadre.

Je suis parti sur le kit cadre afin de l’adapter parfaitement à ma morphologie en le personnalisant en terme de périphériques, transmission, esthétique… L’achat d’un vélo complet nécessite souvent quelques modifications qui, au final, font monter le prix du vélo. Le kit cadre m’a été mis à disposition pour 2019 par mon ami Vincent du magasin Roulavelo Saint Gilles Croix de Vie qui commercialise la marque avec passion depuis de nombreuses années.

Test du gravel Niner RLT9 Steel
Hugo (au centre) avec son ami Vincent patron du magasin Roulavelo à Saint-Gilles Croix de Vie et David son employé – Photo Hugues Grenon

La marque Niner

Pour ceux qui ne connaissent pas Niner, une petite présentation s’impose. Niner est une marque américaine créée en 2005 en Californie. La marque a déménagé en 2009 au Colorado à Fort Collins.

Ses fondateurs sont Chris Sugaï et Steve Domahidy. Ils sont convaincus que le 29 pouces est « la » taille de roue idéale pour le VTT et ce, quelque soit le type de VTT : tout rigide, semi-rigide, tout suspendu et quelque soit la taille du ou de la pilote. Mais à une condition : que les géométries des vélos soient parfaitement adaptées à cette taille de roue qui débarque dans le milieu du VTT et marque une véritable révolution. Le marché est dominé jusqu’alors par le 26 pouces. Niner ne concevra donc que des 29 pouces et, pour marquer cette particularité, les fondateurs décident d’appeler leur marque « Niner » « 9 ». Ils sont parmi les premiers à véritablement lancer ce format. La différence marquante à l’époque avec les autres marques plus généralistes qui se mettront un peu plus tard à ce format 29p, c’est que le cadre et la géométrie sont conçus autour de cette taille de roue. C’est d’emblée ce qui fera la force et la réputation de Niner. La majorité des marques est un peu frileuse concernant ce format de chausse mais, pour ne pas être en reste et ne pas louper un virage probable mais pas encore confirmé, elles commercialiseront des 29 pouces aux géométries pas toujours abouties, se contentant parfois pour certaines de juste « rallonger » certains tubes. Niner explorera également le 29+ et commence actuellement à proposer du 27,5+ sur certains modèles.

Test du gravel Niner RLT9 Steel
Pedal damn it … Photo Hugues Grenon

Autre particularité à souligner et qui n’est pas des moindres à mes yeux, c’est que la marque n’a pas de « millésime ». À savoir que si le vélo est totalement abouti aux yeux de Niner, en terme de géométrie, de standards techniques et de cohérence globale du vélo, il n’y a pas lieu de changer chaque année le vélo au catalogue. La partie R et D et tests terrains est donc primordiale. La démarche est vraiment intéressante et remarquable, puisque le client a un vélo qui ne se « démode » pas rapidement, et qui est, et reste performant. Cela change des méthodes habituelles de commercialisation de millésimes annuels qui à peine commercialisés « démodent » les vélos et deviennent de véritables casse-têtes pour les magasins. À titre d’exemple, mon Kit cadre VTT Niner Sir acheté en 2013 est resté au catalogue pendant environ 5 ans (seuls peuvent changer les coloris parfois mais il est toujours possible de trouver des coloris des années antérieures).

Hormis le VTT, Niner s’est également lancé dans la conception et commercialisation de Cyclocross puis gravel puisque la taille des roues est la même, 29 p ou 700, même combat ! Niner réalise des vélos en acier, carbone ou aluminium en fonction des pratiques, modèles et budgets.

Dernière particularité, la finition et la qualité perçue sont vraiment remarquables, en rapport avec la gamme de prix positionné plutôt dans le haut du panier mais largement en deçà du tarif d’un cadre sur-mesure à équipements et options équivalentes (Œillets, percements pour porte-bidons, finitions etc…). Et avec une gamme alu plus abordable et tout aussi aboutie.

L’esprit de la marque est résumé par son slogan : « Pedal damn it » « Pédale bon sang ! » qui pourrait nous rappeler le slogan et l’esprit d’une célèbre marque française des années 90 « Va rouler ». Aficionado de l’acier depuis plus de 30 ans, je pars donc sur la base d’un kit cadre Niner RLT Steel, en remplacement de mon Genesis Croix de Fer monté à la carte par mes soins.

Le kit cadre est livré avec :

Test du gravel Niner RLT9 Steel
Le Kit cadre – photo Bastien Aubert
  • Cadre acier en tubes Reynolds 853.
  • La désormais célèbre fourche carbone Niner avec pivot conique carbone et inserts latéraux.
Test du gravel Niner RLT9 Steel
photo Bastien Aubert
  • Les axes traversants de 15 mm à l’avant et 12 mm à l’arrière démontables avec une clef BTR.
  • Le collier de tige de selle dont le tube de selle accueillera une tige de selle de diamètre de 27,2 mm pour apporter encore plus de confort.
  • Le Jeu de direction Niner.
  • La patte de dérailleur fusible.
  • Les entretoises de direction de 5 mm en 5 mm afin d’ajuster parfaitement le poste de pilotage.
  • Un protège base néoprène/caoutchouc Niner.
  • Différentes vis et colliers rilsan pour fixer la câblerie.

Étant entre deux tailles, je prends la plus petite taille préconisée par Niner car, venant du VTT je préfère les vélos courts, le plus sloping possible et maniables. De plus, le top tube est en accord avec mes cotes posturales. La sortie de selle sera juste mais parfaite pour positionner ma sacoche de selle Ortlieb 17 l de Bickepacking sans que celle-ci ne touche le pneu. Et oui, il faut penser à tout !

Test du gravel Niner RLT9 Steel
photo Bastien Aubert

Premières impressions au déballage : on est bien dans les standards Niner en terme de finition et de détails : peinture magnifique, multiples détails pratiques et esthétiques que nous détaillerons par la suite, bref une très forte impression qualitative encore un cran au-dessus des productions passées déjà très bien positionnées.

Test du gravel Niner RLT9 Steel
photo Hugues Grenon

Le cadre est en acier haut de gamme Reynolds 853 (Triple Butted pour les initiés c’est-à-dire triple épaisseur sur une longueur de tube). Les soudures sont nettes et régulières, la peinture est très qualitative : un gris satin légèrement pailleté sur l’ensemble contrastant avec le brillant des déco vert, kaki et orange. On aime ou pas mais la qualité perçue ne laisse pas indifférente. Petit bémol chez Niner, et pour cette gamme de prix, les tubes ne sont pas traités intérieurement. Avant de réaliser le montage, je traite donc le cadre avec un traitement anticorrosif efficace et pérenne déjà testé sur mes autres vélos aciers.

Côté géométrie :

  • Bases dans la moyenne plutôt haute à 435 mm.
  • Douille de direction plutôt haute.
  • Tube de selle assez long, un peu moins slooping que sur le Croix de Fer.
  • 70,5 degré d’angle de direction.
Test du gravel Niner RLT9 Steel
Cotes des différentes tailles

Ceci laisse présager une stabilité et une réactivité intéressante sur le papier.

Spécificités techniques :

  • Roues de 700 x 1,75 max (45 mm environ). Fixations pour porte-bidon de partout : une sur le tube diagonal, une sur le tube de selle, une sous le tube diagonale, une sur le top tube et une sur chaque fourreau de fourche. Ce vélo est vraiment fait pour le bickepacking et la baroude !
  • Fixations pour porte-bagage et garde-boue avant et arrière.
  • Boîtier de pédalier sur-dimensionné afin de pouvoir accueillir un boitier excentrique pour ceux qui désireraient le monter en Singlespeed ou fixie ! Cela amène également une très bonne rigidité. Boitier PF30 ou BSA avec adaptateur pour montage  à vitesses.
  • Compatible 1,2 et 3 plateaux.
  • Freins flatmount avec disques de 160 mm maximum.
  • Passage des gaines en externe ce qui facilite l’entretien.
  • Compatible Di2 avec passage interne de la câblerie.
  • Poids du kit cadre en taille 56 : 2,78 kg.

Un détail qui montre le soin apporté à la conception du vélo, ces spécificités sont reportées discrètement sur le vélo, une bonne initiative originale.

Test du gravel Niner RLT9 Steel
photo Bastien Aubert

Le montage

Dans un premier temps j’ai transféré la majorité des composants de mon Croix de Fer sur ce kit cadre.

Transmission Shimano 105 11V  : manettes mécaniques, dérailleur 105 SGS chape moyenne, pédalier 105 transformé en mono-plateau de 36 (choix très personnel mais qui correspond à ma pratique et mes envies), cassette 11/42 avec rajout d’une patte d’éloignement du dérailleur.

Freins mécaniques TRP Spyre, disque de 160 mm avant et arrière.

N’étant pas un “fan” du light mais plutôt du solide et éprouvé et afin de contenir le budget global, les périphériques sont des Ritchey Comp.

Test du gravel Niner RLT9 Steel
photo Hugues Grenon

Le vélo est utilisé aussi bien en pur route sur de la longue distance (200 km ou plus, brevets), qu’en utilisation gravel light ou engagé en fonction des parcours. Et en bikepacking pour ces deux pratiques. J’ai donc deux paires de roues en fonction des sorties. Une paire de route Dt Swiss Spline E1800 montée de pneus de 28 mm en tubeless pour le confort et contre les crevaisons. Une paire de roues Hope Tech XC récupérées sur mon VTT et chaussée en fonction des trips soit d’Overide Hutchinson en 35 mm soit de WTB Resolute en 42 mm en tubeless également.

L’axe de 15 à l’avant n’est pas le plus répandu pour avoir un choix élargi de paires de roues mais apporte une rigidité accrue, un axe de 12 est plus dans les standards actuels.

Le montage s’est réalisé sans difficultés particulières avec Vincent de Roulavélo, les réglages et cotes ont été reportées à l’identique de mon Genesis. Le poids total du vélo avec ce montage, pédales comprises (pas les plus légères non plus, des Time VTT de l’ancien temps !) est de 10,9 kgs. En sélectionnant des périphériques et roues un peu plus light, on peut sans difficulté descendre sous les 10 kgs sans vider son livret A.

La prise en main

Dès les premiers tours de roue, même impression que lors de la prise en main de mon VTT Niner Sir. On est de suite « comme à la maison » c’est-à-dire que l’on est tout de suite parfaitement positionné et à l’aise sur le vélo. Tout tombe parfaitement sous la main. Comme une impression de faire corps avec le vélo et de pouvoir envoyer des kilomètres. Plutôt rassurant mais à confirmer en pratique !

Sur la route

Les premières sorties se feront essentiellement sur route. Après quelques sorties de 70 à 130 km, le premier vrai test longue distance aura lieu sur un Tours / Vierzon A/R de 270 km en bonne compagnie puisque le Niner fera route, aux côtés des Nouveaux Meral, randonneuse et gravel, de superbes bikes également !

Test du gravel Niner RLT9 Steel
photo Hugues Grenon

Les impressions initiales sont confirmées. Tout d’abord le vélo est très confortable. La position est vraiment idéale. Le vélo est très stable. Les bases de 435 mm et la douille de direction assez haute ne doivent certainement pas être étranger à ce confort et cette stabilité. Le Steel est vraiment sur des rails et est une machine à engranger les kilomètres. L’acier de qualité y est certainement aussi pour quelque chose ainsi que les pneus de 28 en tubeless. Je ne peux comparer avec des cadres carbone ou alu car ayant toujours roulé sur de l’acier mais ce Niner est rudement confortable et efficace. En comparaison avec mon Croix de Fer, l’impression est que le confort est un cran au-dessus ainsi que la position générale sur le vélo. Le retour de Vierzon à Tours de nuit avec mon ami Pascal, sera un pur moment de plaisir. Les kilomètres défilent à une vitesse moyenne que je n’avais encore jamais atteinte dans un confort et un silence absolu sur ces petites routes de campagne peu fréquentées le long de l’Indre.

Test du gravel Niner RLT9 Steel

Question relance ça répond très bien également même si les roues Dt Swiss montées ne sont pas des foudres de guerre et de légèreté.

Au niveau de la direction, celle-ci est vraiment incisive, un peu trop peut-être. Il est vrai que je ne suis pas habitué aux fourches carbones droites mais plutôt acier et légèrement cintrées avec un angle de direction un peu différent. La fourche offre plus de rigidité et est beaucoup plus précise. Les changements de direction sont très francs et rapides, c’est déroutant au début et il faut être très attentif. De plus elle est assez massive et large donc sujette à la prise au vent. Ceci sera à valider en utilisation et monte pur gravel. Qu’en sera-t-il lors des « enroulements » et changement de direction dans les singles ?

Au niveau freinage, les TRP Spyre sont de bons freins mécaniques. Je ne vois pas de grandes différences avec les Avid BB7 que j’avais sur mon Croix de Fer mais ceci est certainement dû à mon montage que j’améliorerais pour l’utilisation pur gravel engagé. À savoir des gaines incompressibles et un changement de disques. L’avantage de ces freins est que les deux pistons viennent mordre le disque de chaque côté, contrairement aux BB7 ou un seul piston est mobile. De plus, les plaquettes sont des Shimano Deore très bons marchés, de qualité et que l’on trouve partout.

Test du gravel Niner RLT9 Steel
photo Hugues Grenon

Toutes ces premières impressions sur route ont été largement confirmées par la suite sur plusieurs 200 en bickepacking ainsi que sur plusieurs brevets 200, 300, 400…Le vélo affiche aujourd’hui plus de 3000 km sur route.

Et en gravel …

Place maintenant à l’utilisation et aux tests pur gravel auquel se destine initialement ce vélo.

Test du gravel Niner RLT9 Steel
photo Bastien Aubert

Première chose, la monte du train roulant. Au début, j’ai testé le vélo avec des Hutchinson Overide 35 mm tubeless gonflés à 4 bars. Les pneus sont peu cramponnés mais j’utilise tout de même cette monte aussi bien sur les sorties gravel light route et chemin que engagées sur mes parcours VTT. Le pilotage doit être encore plus fin et précis et me rappelle le pilotage des années fin 80 / début 90 sur les VTT tout rigide comme mon Sunn 5000 que j’utilise encore de temps en temps.

Je décide néanmoins rapidement de l’équiper de pneus plus cramponnés WTB Resolute 42 C m’apportant plus d’accroche et de sécurité pour une utilisation dans des chemins sablonneux.

Premier test en utilisation pur gravel avec Vincent à Saint-Gilles Croix de Vie dans les pinèdes du bord de mer. Je gonfle peu les pneus pour ce terrain, aux alentours de 2 bars. Et c’est parti pour du single, des montagnes russes, de la relance, des sauts, du sable, brefs du pur plaisir de pilotage. La monte de pneus plus large améliore grandement la maniabilité du vélo qui, comme dit plus haut, était plutôt posé sur des rails en roue de 700. Content de voir que ce doute est estompé mais restera à confirmer par la suite. La confiance s’installant les virages dans le sable s’enchaînent avec deux / trois rappels à l’ordre tout de même calmant l’euphorie !

Point à revoir, le freinage arrière qui est plutôt mou et faiblard, dangereux et peu confortable en utilisation pur gravel engagé. Je décide d’upgrader les périphériques : freins et manettes hydro shimano BRS05. Pour gagner encore en confort j’installe une tige de selle et une potence XLC antishock. Le principe est simple, un élastomère est positionné dans le périphérique ce qui filtre et apporte un « débattement » de 2 mm environ. Je mets en place également un guidon Ritchey Venturemax pour gagner en confort et maniabilité.

Cet upgrade me permettra de profiter encore plus des possibilités du vélo tant en terme de confort que de sécurité. Les freins hydro remplacent très avantageusement les mécaniques. Il faut même être très vigilant à bien doser le freinage pour ne pas bloquer les roues surtout sur terrain humide.

Je teste cela sur une sortie bien engagée de 140 km que je fais habituellement en VTT : chemins roulants, single roulants également ou défoncés…, descentes bien costaudes et sur le fil…bref un test pour pousser à bout la machine et le pilote.

Test du gravel Niner RLT9 Steel
photo Bastien Aubert

Le vélo est encore plus confortable et performant. Les kilomètres s’enchaînent rapidement sur les parties roulantes, où la vitesse est bien plus importante qu’en VTT. Sur les parties techniques, en montée et en descente, c’est moins le cas puisque l’absence de suspension se fait sentir mais tout passe sur le vélo. On retrouve les sensations du pilotage précis et fin des « tout rigide », c’est top. La maniabilité du vélo est confirmée même si des roues de 650 seraient certainement plus à leur avantage mais j’affectionne les roues de 29 malgré ma petite taille, signe que la géométrie et les tailles de vélo sont parfaitement pensées et conseillées.

En conclusion

Pour conclure, le vélo donne entière satisfaction. Il est très polyvalent. On peut aussi bien l’utiliser en pur gravel, en bikepacking au vu des inserts complets positionnés et en route sur brevets au long cours en adaptant la monte pneumatique. Ce vélo est surtout rudement confortable avec une géométrie bien pensée. Les relances et la réactivité sont également très bonnes. La maniabilité est globalement dans la moyenne sans plus, certainement eu égard aux bases assez longues et à la fourche carbone très incisive.

Les + :

  • Le cadre acier haut de gamme apportant confort et réactivité.
  • La stabilité ressentie à petite et grande vitesse.
  • Les multiples inserts et œillets, parfait pour la baroude.
  • La finition générale du vélo.

Les – :

  • La maniabilité dans la moyenne.
  • Direction très, trop incisive ? pour les non-initiés.
  • Le budget ? Bien que le rapport qualité/prix soit très bien étudié il n’est pas à la portée de toutes les bourses. A noter une version kit cadre alu à 1000 euros environ avec une superbe finition également. Et une version carbone plus onéreuse.

Prix du kit cadre 1575 €

Infos sur le site

Une bonne adresse : Rouleavelo

Hugo

 

 

 

 

 

 

Avoir le LOOK gravel, c’est possible

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Look Gravel RS765
Look Gravel RS765

La société LOOK, basée à Nevers, se lance résolument en 2019 sur les sentiers du gravel. C’est un nouveau message fort, qui nous indique encore une fois que le marché de ce vélo est bien réel. Il est vrai que LOOK a la particularité d’être fortement implantée aux US et au Royaume Uni, et que les demandes importantes de ses clients anglo-saxons pour ce type de vélo ont motivé en grande partie LOOK, pour les accompagner sur les sentiers du gravel. Nous avions abordé le sujet dans notre article “T’as le Look gravel” l’an dernier, l’arrivée des produits est maintenant bien réelle sur le catalogue printemps / été 2019 de la marque.

Nous avons remarqué sur ce catalogue printanier une floraison de nouveautés … Les vélos RS 765 gravel et sa version e-bike (que nous allons bientôt tester), mais également les équipements textiles et une pédale gravel série limitée, car ne l’oublions pas LOOK a été novateur dans ce domaine dans les années 80. Pour Bike Café, investit dans le gravel depuis 2015, c’est une très bonne nouvelle que nous partageons avec plaisir avec vous dans cet article.

Le cyclisme a besoin de se réinventer

Look a intégré à son catalogue la dimension gravel qui lui manquait. Swanee Ravonison, rédactrice pour le magazine « 200 Le Vélo Autrement », et qui possède le magasin “Fée du vélo” installé également à Nevers a essayé le 765 Gravel RS. Elle nous en parle … « Ce vélo est utra-polyvalent, conçu pour une pratique hybride. Dans la grande famille GRAVEL, 3 tendances émergent : la race, l’ultra et le voyage. La possibilité d’emprunter les chemins de traverse permet une extension sans limite de son terrain de jeu. Grâce à internet et à l’effet communauté, il est facile et rapide de s’improviser un week-end. Les parcours s’échangent, se dessinent et se partagent.

Look Gravel RS765
photo LOOK

Le vélo 765 GRAVEL RS, léger et robuste est une véritable invitation au dépassement de soi mais aussi à l’aventure ! Le cyclisme a besoin de se réinventer, de s’ouvrir aux quatre vents. Les pratiquants ont besoin d’être surpris, dépaysés et surtout, mis à l’épreuve autant physiquement que mentalement.»

Les vélos …

Le RS 765 gravel

Look Gravel RS765
Le RS 765 Gravel – photo LOOK

Équipé en série de roues type gravel 700 x 37 ou 40 mm, ces pneus larges, résistants et légèrement cramponnés offrent une polyvalence entre comportement routier performant et absorption des chocs en tout-terrain. Pour un usage 50 % route, 50 % chemin. Le vélo possède jusqu’à 12 inserts porte-bidons bien utiles en fonction de votre pratique et vos besoins.

Le travail du carbone fait partie de l’expertise de LOOK, et les concepteurs de la marque ont imaginé une formule exclusive, pour ce 765 GRAVEL RS. Grâce à des orientations de fibre ultra précises, et à une association de différents types de carbone 29% HM, 46% IM, 10% HR et 15% de fibre spécifique, il est possible d’atteindre un haut niveau de performance en utilisation gravel.

Les haubans sont conçus avec 2 vagues qui fonctionnent comme des points de flexion, permettant d’augmenter de 15 % la flexibilité naturelle du carbone. En aplatissant le tube, la flexibilité verticale est améliorée tout en augmentant sa rigidité latérale. Cette forme de tubes à l’arrière du vélo filtre les chocs, même à vitesse élevée. Elle augmente également la traction, c’est-à-dire le contact de la roue au sol pour garder le cap face aux obstacles. Le concept 3D WAVE permet d’atteindre des niveaux d’amortissement des vibrations bien meilleurs sans supplément de poids.

Look Gravel RS765
Pensé pour la pratique du gravel

La potence est composée d’aluminium. Elle est dessinée pour être rigide et légère. Elle reprend les formes du cadre et assure une excellente stabilité du vélo. Le concept DIRECT DRIVE permet un développement en simultané des composants de direction (fourche, pivot de fourche, douille de direction, potence et cintre) pour s’assurer que les rigidités sont compatibles. Aucune déperdition dans la rigidité du poste de pilotage n’est constaté, apportant les sensations de sécurité et de performance.

Prix : à partir de 4 499 €

Infos sur le site

La version électrique

Look E-765 Gravel
Look E-765 Gravel

Que ce soit de profil ou de face il est difficile de dire que ce E-765 GRAVEL est un e-bike. Logée dans le tube diagonal, la compacité du bloc moteur Fazua avec sa batterie a permis aux ingénieurs LOOK de penser un cadre en carbone sur-mesure pour une intégration et une répartition des masses parfaite.

Look E-765 Gravel
Look E-765 Gravel – photo LOOK

La société allemande Fazua, experte dans le développement de moteur électrique depuis 2013, a mis au point le moteur le plus abouti actuellement sur le marché. Nous l’avions d’ailleurs testé sur le Lapierre X-Xelius. Il a été ici associé au cadre carbone Made By LOOK dès le début de sa conception.

Prix : à partir de 6 599 €

Infos sur le site

Les équipements

Équipements LOOK pour le gravel
Équipements LOOK pour le gravel

Le maillot (1)

Grâce à son tissu léger et aéré il procure une parfaite ventilation évacuant rapidement la transpiration. Très conforta : une matière souple et stretch associée s’adaptant à la majorité des morphologies, associée à un ourlet thermocollé au niveau de la taille sur la partie avant, qui élimine les frictions

Conçu avec 3 poches dans le dos pour emmener avec vous tout ce dont vous avez besoin pour ces longues sorties estivales, il possède en plus une 4ème poche zippée pour mettre vos objets de valeur en sécurité.

Disponible en 2 coloris : Sunset et Sunrise il saura apporter une note de soleil à vos sorties estivales. Nous avons choisi le modèle Sunset.

Prix : 140 €

Équipements LOOK pour le gravel
Le look LOOK … c’est notre choix – photo LOOK

Le cuissard Fondo Tramontane  (2)

Sa peau de chamois combine une mousse haute densité 80 kg/m3 avec une forme réduite pour apporter une assise confortable et naturelle. Le tissu a été choisi pour ses qualités de compression qui apportent un maintien parfait pendant et hors les sorties à vélo. Les bretelles en mesh sont ultra respirantes et évacuent rapidement la transpiration.

Prix : 130 €

Les gants Fondo (3)

Le confort commence par les mains. Avec ses renforts en cuir synthétique et les pads au niveau des paumes de main ces gants vous feront oublier les kilomètres. Disponibles en 2 coloris apportent ils s’harmonisent avec les maillots de cette gamme SS19
3. Moins de couture pour des gants robuste et durable

Les chaussettes (4)

Voir infos sur le site de LOOK Cycles

Pédales X-Track (5)

La X-Track est une pédale créée pour la pratique du Gravel. Construite sur le standard SPD, elle permet l’utilisation de chaussures de VTT pour profiter pleinement vos sorties lorsque que vous posez votre vélo et que vous décidez de découvrir à pied les plus beaux paysages qui vous entourent.

Équipements LOOK pour le gravel
La LOOK X-Track est une pédale créée pour la pratique du Gravel

Elle possède un très bon ratio power to weight dans sa catégorie avec une surface d’appui généreuse et un poids léger. Cette édition limitée est un appel à la découverte qui vous donnera envie de sortir des routes trop fréquentées et enfin poser vos roues sur les pistes environnantes, libéré de toutes contraintes.

Caractéristiques

  • Tension réglable de 6 à14
  • Corps aluminium
  • Axe acier Chromoly +
  • Surface 350mm2
  • Largeur d’appui 57 mm
  • Hauteur d’appui : 16,8 mm ( 10,7 + 6,1 mm )
  • Poids : 195 g
  • Poids de la paire avec les cales : 494 g
  • Compatible SPD
  • Prix : 48,90 €

Infos sur le site 

Mes coureurs imaginaires, à lire religieusement …

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Mes coureurs imaginaires - Premier parallèle
Mes coureurs imaginaires - Premier parallèle
Mes coureurs imaginaires - Premier parallèle

Olivier Haralambon récidive. Après son magnifique « Coureur et son ombre », l’auteur nous propose aujourd’hui une série de 12 portraits de coureurs, dans son dernier ouvrage « Mes coureurs imaginaires ». Les deux livres sont publiés chez Premier Parallèle.

Le choix du nombre ne peut être le fait du hasard : 12, comme les Travaux d’Hercules, comme les apôtres, comme les mois d’une année. « Le nombre 12 représente ce qui est achevé, harmonieux, forme un tout et parfait », ce n’est pas moi qui le dit, mais les études anagogiques de ce nombre (*).

Encore une fois, l’auteur se fait l’apôtre de cette population particulière que sont les coureurs cyclistes. Il en dresse des portraits soignés, en fin connaisseur de ce qui se passe dans le peloton. Le peloton est une famille, forme un tout et pourtant chaque coureur, coureuse est unique. Chacun(e) son histoire, ses motivations, ses raisons d’être sur ce vélo.

Le vélo pourrait être une religion, comme une excuse pour ne pas aller à la messe le dimanche matin, pour lui préférer la sortie cyclo dominicale. Dans ce livre, tel un évangile, les références à la religion y sont omniprésentes, dans chacun des portraits ;

  • “Si tout conspire à me montrer en lui, ce champion cycliste dans son nuage de pavés, un avatar du Christ ressuscité” ;
  • “C’est presque comme si là-dessous, dans tous les cadres de verre, dans la trame synthétique de ces espèces de suaires dérisoires et profanes, étouffaient encore leurs peaux” ;
  • Si son adolescent de 13 ou 14 ans, pour qui “descendre de vélo est un réveil qui le tue brièvement” alors peut-être le fait de monter sur son vélo le ressuscite définitivement.

L’auteur tire douze portraits, de champions reconvertis et déchus, de championnes en devenir. Il nous parle de leurs moteurs, leurs motivations, leurs guides spirituels, leurs petits “gri-gri” et leur grandes croyances. Douze portraits qui forment un tout, qui forment un peloton dans lequel à défaut de pouvoir s’y glisser chacun et chacune pourra se reconnaître.

L’auteur aime sincèrement et profondément le vélo, en tant qu’ancien coureur professionnel, il pose un regard attendri et averti sur ce milieu qu’il a connu.

Que vous soyez coureurs ou coureuses ou plus humblement cyclistes du dimanche ou du mardi, vous vous reconnaîtrez ici ou là. Que vous soyez cul-béni ou même agnostique, ce livre devrait vous parler et vous plaire.

Le coureur que je préfère dans le tableau de Olivier Haralambon est une coureuse. Celle qui roule sur les traces de son père, comme pour relever un défi. Celle qui refuse le statu quo et qui le bouscule : “La course cycliste est une religion d’hommes. Une liturgie virile.

Plongez-vous sans retenue dans ce livre, un livre magnifiquement écrit. Un livre juste, précis, enchanteur. Un livre païen que vous pouvez lire pieusement. Mais n’oubliez pas à nouveau votre dictionnaire, l’auteur érudit, ne peut s’empêcher de glisser un mot (ou deux) inconnus (pour le profane que je suis) toutes les deux pages. Qu’il en soit pardonné, fidex est creatix divinitatis, “La justification par la foi, n’est-ce pas ce que nous sommes supposés incarner nous les sportifs ? Croire en soi, ou créer son Dieu

Bonne lecture et bonne route

*j’aime particulièrement la symbolique du nombre douze chez les Sioux

Informations

  • Titre : Mes coureurs imaginaires
  • Auteur(s) :Olivier Haralambon
  • Editeur : Premier Parallèl
  • Site web éditeur : http://www.premierparallele.fr/livre/mes-coureurs-imaginaires
  • Nombre de pages : 160 pages / 2h30
  • ISBN : 978-2-85061-001-1
  • Date de publication : 9 mai 2019
  • Prix TTC : 16 € en numérique 9.99 €

Pitch de l’éditeur

Il s’est entiché de son vélo comme on s’attache à une machine, et il s’entraîne non pas pour gagner, mais pour stagner : s’étant bâti de muscle, pour rester cet ouvrier qu’il aurait dû être. Ou il est un champion moderne. Il s’entraîne selon les méthodes et la morale de son époque, il communique adroitement sur les réseaux sociaux et soigne son image. Champion, il est aussi ce corps qui passe dans la foule, et qui ne fait que passer, objet d’un désir impossible. Il prend sa retraite et se reconvertit dans une existence forcément plus ordinaire. Alors il regarde ses vieux maillots comme ses propres reliques, comme l’évocation sacrée de celui qu’il n’est plus. »
Ils sont au nombre de douze. Douze cyclistes, en selle ou non, jeunes ou retraités, glorieux ou las, champions modernes gérant leur image sur les réseaux sociaux, anciennes vedettes caressant le maillot de leurs victoires passées, hommes – et quelques femmes – pédalant pour une raison qu’ils ignorent parfois eux-mêmes.
Certains reconnaîtront dans ces croquis quelques personnalités du cyclisme. Les autres y trouveront des  fils, des pères, des amants, et le vertige de la littérature.

À propos de l’auteur

Olivier Haralambon parle de son livre

Né en 1967, Olivier Haralambon est écrivain, philosophe et ancien coureur. Son roman, Le Versant féroce de la joie (Alma, 2014) a été salué par la critique. Avec Le Coureur et son ombre, essai littéraire consacré à la course cycliste, il s’impose comme un écrivain important de sa génération.

La petite reine : une anthologie littéraire du cyclisme

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La petite reine de Nicolas Grenier
La petite reine de Nicolas Grenier

La petite reine de Nicolas Grenier - éditions du VolcanParu initialement en novembre 2017, nous avions loupé cet ouvrage au moment de sa première parution et c’est bien dommage. Cette nouvelle édition, nous donne l’occasion d’en parler. Ceci dit, ce n’est pas un livre d’actualité car Nicolas Grenier nous propose de redécouvrir, ou de découvrir des textes intemporels qui ont été écrits du 19ème siècle jusqu’à la période de l’entre-deux-guerres et qui abordent le thème du vélo. Autant vous le dire tout de suite, ce recueil de morceaux choisis est savoureux.

Nicolas Grenier a retrouvé des pépites littéraires. Parmi les auteurs choisis, il y a des noms célèbres, dont on sait que le vélo a été pour eux une source d’inspiration. Il y a aussi, et c’est là que le travail de Nicolas Grenier est particulièrement intéressant, des auteurs qui me sont parfaitement inconnus. Bellencontre Paracelse-Élie-Désiré, médecin inspecteur de la Société protectrice de l’enfance de Paris et professeur d’hygiène qui aborde dans un texte de 1869 l’intérêt du vélo pour les déplacements quotidiens et le loisir du dimanche. Aujourd’hui on le redécouvre, et on appelle ça l’écomobilité.

Je vous passe les extraits savoureux de textes sur le Tour de France avec des passages plus connus écrits par Albert Londres dans lesquels il est question de dopage. Le livre se lit comme le Tour, aussi par étape. Peu importe la séquence, on n’est pas obligé de commencer au début pour aller à la fin. La modernité des sujets aplanit le temps et les années qui nous séparent de ces différents chapitres. Les thèmes nous parlent, et pour chacun on peut les replacer dans notre monde moderne et se disant que le vélo a apporté véritablement un bouleversement sociétal important. Il suffit d’observer combien aujourd’hui il revient en force pour le comprendre.

Informations

  • Titre : La petite reine : une anthologie littéraire du cyclisme
  • Auteur(s) : Nicolas Grenier
  • Editeur : Les éditions du Volcan
  • Site web éditeur : Voir le site
  • Nombre de pages : 320
  • ISBN : 9791097339036
  • Date de publication : 13 novembre 2017
  • Prix TTC : 22,00 €

Pitch de l’éditeur

La petite reine de Nicolas Grenier
La petite reine de Nicolas Grenier – éditions du Volcan

Cette nouvelle anthologie littéraire du cyclisme nous offre à lire ou relire des textes, bien au-delà des anthologies sportives existantes. Elle présente un panorama d’écrits en langue française, avec des extraits de romans, essais, poèmes et articles de presse, du XIXe siècle jusqu’à l’entre-deux-guerres, qui restent encore modernes de nos jours.

On découvrira donc, dans ce livre, les fameux récits d’Alfred Jarry, Alphonse Allais, Albert Londres, Maurice Leblanc, Pierre de Coubertin, Octave Mirbeau, et beaucoup d’autres encore. Des auteurs célèbres ou moins connus, tombés dans l’oubli, mais qui en leur temps étaient les « vedettes » de chroniques sportives. Tous ces écrivains ont voulu décrire, à leur manière, cette mystérieuse machine, le vélo, qui comme l’automobile et le chemin de fer a révolutionné le transport dans les villes, les campagnes, la société. Sur leur bicyclette, les hommes, les femmes… et les enfants découvrent, enfin, la liberté, et aussi la fraternité.

Soixante textes, précédés d’une présentation de l’auteur, composent cette anthologie. Chaque chapitre aborde les grands thèmes du cyclisme, comme les loisirs, la compétition, la physiologie, la guerre, la ville, la technique. Ce « deux-roues » si particulier entraîne certains auteurs dans des envolées lyriques et poétiques.

Qu’il s’agisse d’une dame ou d’une jeune fille à bicyclette, d’un cycliste amateur ou d’un sportif professionnel, héros de la route et d’un jour, d’un flagorneur, d’un chroniqueur sportif, l’effort ou le plaisir de pédaler est toujours là, mais souvent contrebalancé par des descriptions pamphlétaires, sportives, sociologiques, techniques, à l’exemple de l’invention des pneumatiques par André Michelin, mais aussi humoristiques ou encore romantiques, tel le récit d’une promenade à vélo pouvant devenir érotique…

Du vélocipède au vélo de course en passant par la bicyclette ou encore le « vélocipard », il y en a pour tous les goûts. L’auteur a souhaité apporter une nouvelle vision du cyclisme dans la littérature. Ce livre s’adresse à toutes et tous, qu’ils soient sportifs, amateurs de littérature, spécialistes du vélo, universitaires ou tout simplement amoureux de la « petite reine ».

À propos de l’auteur

Nicolas Grenier se définit, comme un poète amoureux du cyclisme “non pratiquant”, bien que ayant grimpé le col de l’Izoard dans sa jeunesse. Il a été bercé, dans son enfance, par les vélos, les dérailleurs, les pignons fixes et autres braquets accompagnés de récits épiques du “Vel d’Hiv”, de la Cipale dans le bois de Vincennes, du Tour de France, et des cols des alpes.

Chez Rapha, le custom c’est possible

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Rapha Custom
Rapha Custom

Depuis mars dernier il est possible de faire fabriquer de beaux équipements textiles Rapha que vous pourrez customiser directement en ligne sur le site. L’an passé, Rapha a travaillé avec des équipes du monde entier pour perfectionner le processus de personnalisation et mettre au point une alternative aux maillots de clubs au design généralement ringard.

Rapha Custom est lancé à partir des deux gammes emblématiques de Rapha : Pro Team et Classic. La gamme Pro Team est à la pointe de la technologie et de la performance tandis que Classic convient à une pratique plus décontractée. Au cours de l’année, Rapha Custom poursuivra son expansion en ajoutant de nouveaux produits, notamment dans la gamme Club, permettant ainsi à tous les cyclistes de bénéficier d’une tenue de qualité Rapha, avec des articles à partir de 50 € seulement dans le cadre de commandes plus importantes.

Les tailles des maillots custom et des cuissards sont les mêmes que celles du catalogue en ligne où vous pouvez consulter le guide des tailles.

Rapha est le seul fournisseur de tenues personnalisées avec un réseau mondial de boutiques appelées Clubhouses où l’on peut venir voir les produits et concevoir ses équipements. Malheureusement il n’en n’existe pas en France 😉 Dommage … si vous voulez customiser vos tenues Rapha il faudra passer par le site internet. Laissez libre cours à votre imagination et imprimez votre design sur toute la surface. La fermeture éclair principale est cachée pour ne pas casser les lignes de votre design.

Nous trouvons l’idée plutôt sympa et les maillots se différencient de ceux de la concurrence en matière de customisation. Reste le prix … Il varie en fonction des quantités commandées. Pour certains clubs à petit budget ce sera difficile : 140 € (entre 5 et 10) et 95 € pour des quantités plus importantes.

Vous pouvez intégrer le logo de votre club, à condition qu’il soit vectoriel, ou choisir un lettrage … Vous avez un “chat” pour vous faire aider.

Rapha Custom
Rapha Custom

À découvrir sur le site de Rapha 

La Vitro Cyclette : le nettoyage des vitres à vélo

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Vitro-Cyclette Lille
Vitro-Cyclette Lille

Le vélo donne des idées et il inspire notamment la création d’entreprises. C’est ce qui est arrivé pour Vincent Lengagne, lorsqu’il a décidé de créer sa propre boîte pour revenir dans sa région. Si vous voyez dans le centre de Lille passer un grand gaillard de presque 2 m, pesant le quintal, juché sur un vélo cargo marqué Vitro Cyclette c’est lui …

Vitro-Cyclette Lille
Vitro-Cyclette Lille

Il y a 3 ans et demi j’étais responsable commercial dans le nord et mon premier gamin venait de naître. J’ai cherché un job qui me permettrait de travailler avec mes voisins et si je pouvais le faire à vélo ce serait parfait …“, m’explique Vincent. Avec cette belle motivation et son esprit entrepreneurial, il découvre qu’il lavait mieux les vitres que sa femme de ménage, alors pourquoi pas se lancer dans ce type de service. Le vélo serait donc le moyen d’aller chez ses clients et moyennant une petite formation à ce métier de service, voilà Vincent lancé dans l’aventure.

Vitro-Cyclette Lille
Photo Vitro-Cyclette Lille – Vincent sur son triporteur qui ne passe pas inaperçu à Lille

Avec le vélo, la cible de clientèle est forcément celle du voisinage. “J’ai démarré avec les petits commerçants chez qui j’étais client, puis des particuliers et de fil en aiguille je me suis constitué une bonne clientèle“, explique Vincent. Le vélo devient son moyen de transport unique à la fois pour emmener son fils à l’école et aller chez ses clients. Cela lui permet de lâcher une voiture et même, au bout d’une année, la famille a abandonné l’autre voiture. Habitant en centre ville de Lille, le vélo est devenu le mode de transport familial.

La famille se met au vélo

L’usage professionnel et familial se confondent. La femme de Vincent s’est mis elle aussi au vélo, et aujourd’hui c’est à bicyclette qu’elle transporte ses 2 enfants et fait ses courses. “C’est possible de tout faire à vélo, de se déplacer et de travailler à vélo, … c’est le témoignage que j’aime bien porter et démontrer, par notre exemple, que c’est possible“, déclare Vincent dont on perçoit la sincérité écologique.

Vitro-Cyclette Lille
Vitro-Cyclette Lille – Aujourd’hui ils sont 4 à tourner en vélo pour aller laver les vitres en centre ville de Lille

La famille “pro” s’agrandit aussi car Vincent développe son entreprise en embauchant, et aujourd’hui ils sont 4 à tourner en vélo pour aller laver les vitres en centre ville de Lille. Sans démarcher le business de Vitro Cyclette s’est développé. Il faut dire qu’en sillonnant la ville sur son cargo Vincent est une “pub” ambulante à lui tout seul. Il n’est pas rare qu’un automobiliste l’interpelle, par la vitre de sa voiture, en lui demandant si il peut intervenir chez lui … Ce nouveau type de dialogue entre cycliste et automobiliste est suffisamment rare pour être souligné. Vincent d’ailleurs me fait remarquer que la perception des automobilistes est différente en ce qui le concerne, par rapport aux pratiquants de “vélotaf”. Ils voient que Vincent bosse et que c’est son véhicule de société qu’il chevauche. Et puis, sur son cargo il est une peu comme eux, par rapport à la largeur de son véhicule même si il va plus vite dans la circulation urbaine.

Et la suite

Pour Vincent l’aventure ne s’arrête pas là, et avec une nouvelle “Start up” : Pro Cyclette, il va monter une plate-forme de mise en relation d’artisans ou prestataires de services se déplaçant à vélo et des clients de zones urbaines où les interventions véhiculées deviennent problématiques.

Ce qui marche pour le lavage de vitres peut très bien fonctionner pour le dépannage de plomberie, de serrurerie, … À ce sujet il me raconte cette anecdote “J’ai rencontré une personne qui me dit avoir contacté 7 plombiers, pour venir faire chez elle son entretien de chaudière. Quand au moment du devis, elle donnait son adresse située dans le quartier du vieux Lille, aucun de ces 7 entrepreneurs n’a voulu venir.” Ce témoignage résume la situation actuelle des centres de grandes villes, et l’intérêt qu’il pourra y avoir à contacter Pro Cyclette pour une mise en relation entre des professionnels circulant à vélo et des clients qui habitent des quartiers difficilement accessibles.

Infos sur le site

 

Anchorage – Ushuaia – Part 3 : le matériel emporté.

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Anchorage to Ushuaia Part 3
Anchorage to Ushuaia Part 3

On vient de parler, dans un épisode précédent, de Max et Shervin et de leur périple à travers le continent Américain. On a abordé rapidement le sujet du vélo : très, trop rapidement sans doute pour beaucoup d’entre-vous. Quels pneus, quels développements choisis, quel éclairage ? … Ce sont probablement des questions que vous vous posez, tout comme moi. J’aborderais ce sujet un peu plus tard. Pour être très honnête je n’ai pas encore toutes les réponses à mes questions sur le matériel choisi et les motivations qui les ont poussés à prendre telle option plutôt qu’une autre. Aussi je vous avoue que dans le fond, savoir s’ils roulent sur un pneu GP 4 saisons en 700/28 ou en G-one 700/33, n’est pas ma première préoccupation. Je reviendrais dessus donc mais plus tard … Promis.

Quand on parle de matos sur un voyage au long court on peut dire qu’il y a matos et matos, ou plutôt monture et harnachement. Harnachement, et ce qu’il y a dedans. Qu’est-ce qu’on peut bien emmener et à quoi faut-il renoncer ?

Vous le savez, chaque gramme supplémentaire emporté compte. À l’inverse, faire l’impasse sur du matériel jugé inutile – au chaud – dans un appartement métropolitain, sous prétexte de se soulager de quelques grammes ou centimètres cubes peut, une fois sur place manquer dramatiquement, et signer le début des galères une fois sur place. Intéressant de constater qu’ils ont catégorisé leur barda autour d’une classification très pragmatique :

L’élémentaire, le nécessaire, l’utile et le superflu.

L’élémentaire – comme dirait Oreslan dans sa chanson Basique -, c’est… basique.

Un vélo, un opinel, une pierre à feu, du fil de pêche, des hameçons, une boussole sans oublier le passeport, le porte-monnaie, le carnet de vaccination aussi. Tout ça pour un peu moins de 17 kg. Mike Horn ne va pas les renier.

Rien que cela c’est déjà 60% du poids emporté. Le vélo pesant 99% du poids du matériel élémentaire. À l’opposé de l’élémentaire, le superflu, pour ne pas dire le futile, d’après Max et Shervin : chemise manches longues (il n’est pas précisé si le col est italien ou français), jean (slim ? … je ne crois pas), un appareil photo numérique (en doublon, des smartphones), un trépied (qui n’est pas la même chose qu’une perche à selfie, l’honneur est sauf), des rustines universelles, un harmonica, une flûte à bec. Tout ça, pour à peu près 2 kilos. En puisant dans ma mémoire, Sylvain Tesson et Alexandre Poussin, dans leur livre “On a roulé sur la terre“, tour du Monde à vélo bouclé en 1995 ou 1996, ils nous racontaient l’importance de l’instrument de musique. La musique étant un langage universel qui permet aisément de rencontrer et communiquer avec les populations croisées en chemin. Sylvain avait apporté avec lui aussi 3 (ou 4) balles de jonglage. Autre très bon moyen selon lui, de communier avec les locaux. À l’époque point d’électronique, ou si peu. En 2019, Max place dans l’utile, un peu plus de 3 kilos d’électronique, Shervin environ 1,5 kg. C’était donc la Go pro ou les balles de jonglage. La communication avec les réseaux sociaux ou avec les locaux serais-je tenté d’écrire. Mais j’y renonce finalement, comme si, j’insinuais que c’était mieux avant. Comme si j’insinuais que la richesse d’un tel voyage est bien de rencontrer des autochtones, et non d’accumuler des followers sur Instagram ou Facebook.

Entre le futile et l’indispensable, il faut intégrer de quoi être autonome pour réparer une chaîne, une crevaison, de quoi dormir, manger.

Anchorage to Ushuaia Part 3
Anchorage to Ushuaia Part 3

Se laver … Comment prendre soin de son petit corps ? C’est dans leur classification utile mais pas indispensable. Shervin identifie comme utile, 3 kilos de produits d’hygiène quand Max se contentera d’une brosse à dents et d’une serviette en microfibre. Le cochon ! … L’électronique plutôt que l’hygiène ? Mon petit doigt me dit qu’ils vont s’organiser entre eux. Qu’il va y avoir une négociation quotidienne. “Je te filme si tu me prêtes ton savon ?” ou même “Je te prête mon savon et en vérité, ça m’est bien égal que tu me filmes“. Prenez un chewing-gum Emile.

Ils emmènent avec eux près de 90 kg. C’est beaucoup sur 25 000 km et 250 000 m de dénivelé. Ce n’est rien, quand cela représente ta vie, et tes besoins pendant un an. Pour ma part, je m’étonne de ne pas voir certains objets dans l’élémentaire du matériel de sécurité ou trousse de survie. Pas de miroir, pas de couverture de survie, pas de sifflet, pas de balise de détresse (ou fusées). J’aurais naturellement emmené tout ceci pour traverser l’Alaska et le Canada à la fin de l’hiver. J’aurais naturellement ajouté du spray anti-moustique (et une moustiquaire) pour les parties plus tropicales. Si vous avez l’âme de Bear Grylls allez vous préparer ici https://youtu.be/ehHaTH60hzk

Anchorage to Ushuaia Part 3
Anchorage to Ushuaia Part 

On peut imaginer que le matériel embarqué évoluera au fil des mois, des routes, des latitudes traversées. Les vélos eux, devront être fidèles au poste du premier au dernier jour. Parce que ce qui est futile en Alaska peut s’avérer indispensable au milieu du Mexique. Aussi en 2019, même si les voies empruntées sont reculées, on peut imaginer qu’ils ne seront jamais vraiment à plus de 100 km d’une ville. Pourquoi alors s’encombrer de matériel qui peut être trouvé un peu plus loin.

Pour entendre Maximilian, et savoir comment il prépare et aborde cette aventure vous pouvez écouter le podcast d’Arnaud Manzanini qui lui est consacré, ici.

Gravel à la recherche du confort

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Gravel avec pneus Compass et roues CEC
Gravel avec pneus Compass et roues CEC

Le confort sur le vélo est devenu un vrai sujet. C’est encore plus le cas en gravel où la polyvalence d’usage nous amène à rouler sur différents terrains et donne ainsi plus d’importance à ce paramètre. Le confort, quand on roule sur un cadre rigide, passe beaucoup par les roues. Le débat sur le choix du matériau constituant le cadre existera toujours, et on n’est pas près d’y mettre un terme, mais l’interface amortissante la plus importante entre le terrain et le cycliste reste le train roulant : roues et pneus.

Un sacré coming out pour passer de 28 à 48 …

Lorsque j’ai débuté en gravel mes premiers vélos étaient équipés de pneus de 32 sur un Giant Anyroad puis de 28 sur un Canyon Inflite … J’ai très vite compris que cela ne suffirait pas sur les sentiers caillouteux du sud sur lesquels j’évoluais. Ce cheminement vers des sections de pneus plus larges est difficile à admettre pour un routier. Il risque, à l’inverse de l’être aussi pour un VTiste qui passe au gravel, qui lui devra admettre de redescendre.

Gravel avec pneus Compass et roues CEC
La lente progression de 28 à 48 pour arriver à la sérénité – photo Bike Café

Je suis ensuite passé au 35 sur un Caminade cadre acier. Puis enfin à des tubeless de 40 … Cette progression dans la section du pneu et son mode de montage, se justifiait par la nature de mes terrains. Par la suite, et toujours sur mon Caminade, j’ai adopté les nouvelle roues Allroad Mavic Élite en 650 chaussées de pneus WTB Byway en 47. Le gain a été énorme et la motricité nettement améliorée dans les montées sur terrain instable. Il n’y a pas de réponse toute faite et chacun doit évaluer la réponse pneumatique qui conviendra le mieux à son usage et à son terrain. Il y a 4 ans on cherchait désespérément des pneus de gravel dans les allées de l’Eurobike, aujourd’hui le choix est large et presque pléthorique.

J’ai peut-être trouvé le graal …

Gravel avec pneus Compass et roues CEC
Il s’agit simplement d’une association entre une roue et un pneu : le Switchback Hill 650 de Compass sur une roue CEC extraordinaire en carbone avec des rayons en Dyneema – photo Bike Café

Aujourd’hui je pense être arrivé au bout de ma quête en matière de confort. J’ai atteint, en ce qui me concerne le graal du montage en réalisant un curieux croisement … Il n’y a aucune manipulation génétique dans ce que je vais vous raconter, il s’agit simplement d’une association entre une roue et un pneu. Le montage que je vais évoquer est atypique, et malheureusement pas très économique. Il faut, pour l’admettre, oublier quelques préjugés : rayons textiles, ça doit être fragile et manquer de rigidité … pneus légers et lisses, ça n’accroche pas et tu vas crever au premier caillou.

Dans mon travail journalistique, qui m’amène à tester de nouveaux produits, j’ai eu l’an passé l’occasion d’évaluer des roues de 650 montées avec un cercle en carbone et des rayons en fibre Dyneema. J’ai été totalement bluffé par le rendement de ces roues et le confort qu’elles me procuraient. J’avais fait pour ces roues un article élogieux  sur Bike Café et également dans la revue Cyclist France pour laquelle je travaille.

Gravel avec pneus Compass et roues CEC
photo Bike Café

Par le plus grand des hasards, ces roues, qui devraient tourner en test auprès de plusieurs journalistes, me sont revenues suite à un imbroglio de routage de colis. Bref … je me suis dit, je vais en profiter pour refaire quelques sorties avec sur mes sentiers : plateau de Vitrolles, Sainte Victoire, … Chaussées des superbes pneus Terrene Elwood je me suis refait plaisir grâce à la légèreté de ce train roulant et son confort absolu. Du coup j’ai demandé à Pierre-Arnaud Le Magnan de CEC si il accepterait de me vendre ces roues de test plutôt que je les renvoie à Hong Kong. Il m’a donné un prix et j’ai cassé ma tirelire et depuis je ne regrette pas.

Whaou ! avec des Compass

Gravel avec pneus Compass et roues CEC
Avec des Compass

J’avais roulé la Résistance gravel sur un MR4 en 2017 avec les pneus Compass. Ces pneus ne laissent pas les cyclistes indifférents. Certains ne les aiment pas, et d’autres les adorent. Il se trouve que, parmi ceux qui les adorent, je connais quelques cyclistes “tête de série” de la longue distance ou encore quelques cyclistes émérites qui ne peuvent plus s’en passer en gravel comme sur route. Ces pneus ont également démontré l’an dernier leur qualité lors du MR4 Tour car Jean-Philippe Ferreira, le patron de 2.11 Cycles, qui distribue ces pneus en France, avait équipé tous les vélos de sa marque qui ont participé aux épreuves majeures d’ultra biking du calendrier 2018 : la Malteni Gravel Bootleggers (en avril), la Gravel Tro Breizh (en mai), la Born to Ride (en juin), la French Divide (en août) et enfin, la TCR (en juillet). Parlez-en aux pilotes de ces vélos, ce sont les meilleurs ambassadeurs des Compass.

Bike Café
Mon expérience sur la Résistance avait été assez bonne – photo Bike Café

De mon côté, l’expérience assez courte avec les Compass tubeless et basse pression, avait été plutôt bonne sur la Résistance en 2017. J’échange régulièrement avec Jean-Philippe sur des sujets vélos et bien sûr je lui fait part de l’article sur mes roues aux rayons en polyéthylène. Il me propose de les tester avec des pneus Compass. Pourquoi pas ! …

Gravel avec pneus Compass et roues CEC
Vont-ils résister à la caillasse des DFCI sur lesquelles je vais traîner ? – photo Bike Café

Je reçois donc une paire de pneus Switchback Hill 650 x 48b extra-light. Extra-light effectivement : 413 g encore plus légers que mes Terrene 650 x 47b déjà super light : 430 g. Est-ce que ces pneus, qui semblent si fragiles, vont résister à la caillasse des DFCI sur lesquelles je vais traîner ? La réponse, depuis quelques mois est oui … Pas une crevaison depuis le montage. David, d’AJP cycles, qui me les a monté a utilisé le liquide préventif anti-crevaison Orange Seal Endurance fourni par Mohawks Cycles.

Les Terrene étaient très bien et ils possèdent une très bonne accroche, restait à voir si une bande de roulement aussi lisse que celle des Switchback Hill pourrait suffisamment agripper sur mes terrains souvent instables. C’est avant tout une affaire de basse pression. Le pneu s’écrase bien avec ses flancs très souples. Il enrobe le caillou et la roue reste plaquée au sol pour procurer un maximum de motricité. Le comportement sur route est identique. La surface au sol est bien plus importante qu’avec d’autres pneus, mais du coup le pneu rend très bien et restitue par son accroche un maximum de rendement.

Gravel avec pneus Compass et roues CEC
Mon vélo Caminade a été transformé par ce nouveau train de roues – photo Bike Café

Alors bien sûr tout cela a un prix, et il est temps de parler chiffres. Pour les roues CEC carbone avec rayons en Dyneema (> à 2000 € la paire) il faudra trouver un Père Noël particulièrement blindé et si vous ajoutez ces supers Switchback Hill (90 € l’unité) ça fera des roues très chères. Elles sont néanmoins dans la norme des roues légères très haut de gamme auxquelles, on pourra les comparer. Mon vélo Caminade a été transformé par ce nouveau train de roues. J’ai gagné 1 kg sur l’ensemble roulant et surtout j’ai considérablement amélioré la motricité et le confort … et ça n’a pas de prix. Pour info les roues nues pèsent 1,030 kg la paire.

Infos sur :

Merida Silex, taillé pour le gravel

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photo d’en-tête : @Spotzle

Deuxième constructeur mondial de vélo, mais encore assez peu connu chez nous, Merida souhaite se développer en France avec une gamme route, VTT, e-bikes, junior et ville. Au Bike Café nous nous sommes attachés à tester le Silex, le vélo de gravel du fabriquant Taïwanais. C’est dans les vignes vallonnées de l’Auxerrois, que nous avons chevauché une monture qui, malgré son coût modeste, présente bien des qualités.

Test Silex de Merida
Le Taïwanais Merida, deuxième constructeur mondial de vélo, arrive en force sur le marché du gravel Français – photo @Spotzle

600 ou 300 ?

Sur la même base (cadre et fourche sont rigoureusement identiques), Merida propose deux versions de son Silex, le 600 et le 300. Au 600, de couleur bleu métallisé, un pédalier et une cassette Apex originaux, un freinage à disques hydraulique associé à un procédé “maison” de refroidissement des disques, des roues Fulcrum Racing.

Test du Merida Silex
À gauche, le Silex 300, à droite, le 600.

Au 300, de couleur vert métallisé, un pédalier FSA et une cassette Sunrace, un freinage à disque à câbles Tektro Spyre et des roues génériques, sans doute un peu plus lourdes que celles du modèle supérieur. Pour le reste, c’est bonnet-blanc, blanc-bonnet : même cadre en aluminium, même fourche carbone, même transmission Sram Apex, même cintre, même selle. La première chose frappante, est le prix contenu de ces deux modèles. Pour ce test, mon choix se porte sur le plus modeste, avec ses freins à câble, sa transmission premier prix et ses roues génériques. Quitte à tester un vélo au prix vraiment abordable, autant tester le moins cher des deux ! Essayons donc le 300-vert-pomme-acidulé-métal-Renault-12, qui est proposé à 1399€, le 600-bleu-électrique-safre-métal-Renault-16 coûtant quant à lui 1899€.

Test du Silex de Merrida
La Bourgogne, c’est toujours pareil : les paysages sont pittoresques, on y fait bonne chère, les gens sont gentils, et il pleut tout le temps – photo Dan de Rosilles

Belle (et pluvieuse) Bourgogne

Merida nous a invité, en compagnie d’un large panel de journalistes de la presse vélo française, à tester le vélo dans les vignobles de Coulanges-la-Vineuse, au sud d’Auxerre. La zone, très vallonnée, se prête à merveille au gravel : chemins de vignes aux granulats plus ou moins gros et agressifs, sous-bois terreux ou recouverts de feuilles, petites routes aux virages traitres et sablonneux, nids de poules, raidillons… un terrain de jeu idéal pour tester un gravel. La météo, vraiment mauvaise, ne nous a pas permis de tester le vélo plus qu’une demi-journée, mais nous avons pu l’éprouver dans toutes les situations que l’on rencontre sur ce type de pratique. Pour couronner le tout, le vélo était monté en chambre à air, avec des pneus de 28… Les Pirelli Cinturato vont se révéler excellents de précision, de motricité et d’accroche pendant ce test, mais en gravel, une section de 28 est, disons… un minimum. Tant mieux, nous n’en jugerons que mieux les qualités intrinsèques de confort du vélo.

Test du Merida Silex
Marc Lancelot de Royal Vélo France est le régional de l’étape. Il sera notre guide pendant le test – photo Dan de Rosilles

Pour commencer, un peu de dissection

Avant le test, penchons-nous un peu sur l’animal. Je suis tout de suite attiré par les inserts, très visibles, de chaque côté de la fourche. Je n’en crois pas mes yeux ! Enfin un fabriquant qui a compris la nécessité d’équiper, de série, nos vélos de gravel de fourches polyvalentes ! Grâce à ces inserts, on peut rajouter deux bidons supplémentaires à l’avant lorsqu’on s’embarque pour des longues distances en autonomie en été ou lorsque le bikepacking empêche d’installer des bidons dans le cadre. On peut aussi s’en servir pour installer un porte-bagage avant et des sacoches en mode touring/voyage, ou des “cages” qui permettrons d’y sangler sacs étanches, tentes, duvets… lors de raids tout-terrain.

Test du Merida Silex
La fourche du Silex est équipée de série d’inserts tout à fait bienvenus pour une utilisation polyvalente- photo Dan de Rosilles

Des inserts sont aussi présents sous le cadre (pour l’installation d’un bidon porte-outils par exemple), où Merida a eu la bonne idée de faire disparaître le câblage dans le tube diagonal, pour un rendu plus net et une installation de packs de bikepacking plus aisée. L’intention voyage/longue distance se précise…

Test du Merida Silex
Sous le cadre, on note la présence d’autres inserts (pour un bidon porte-outils par exemple) et l’ouverture qui permet de faire disparaître le câblage dans le cadre – photo Dan de Rosilles

Pour contenir le prix du Silex 300, Merida a opté pour des roues “maison”, un freinage à câbles et a rogné sur l’Apex : un pédalier FSA et une cassette Sunrace hybrident la transmission d’entrée de gamme de Sram, ce qui alourdit peut-être un peu le vélo, mais ne devrait pas nuire à la fiabilité de l’ensemble. Je n’ai malheureusement pas pu comparer la progressivité et l’efficacité du freinage entre la version câble et hydraulique, ni peser les deux vélos pour comparer le poids total, mais on peut préjuger qu’avec ses roues Fulcrum le 600 doit être plus léger et mieux relancer que le 300. Mais très honnêtement, je ne suis pas sûr que la différence soit flagrante.

Test du Merida Silex
Pour tirer le prix du Silex 300, Merida a rogné sur l’Apex : le pédalier FSA et la cassette SunRace doivent sans doute alourdir légèrement le vélo, mais je ne suis pas sûr que cela nuise à la fiabilité de l’ensemble – photo Dan de Rosilles

De plus, avec les 17 mm intérieur des jantes Merida Comp SL sur le 300 et les 19 mm intérieur des roues Fulcrum Racing 700 DB du modèle 600, les montes de pneus larges (40 mm par exemple) ne seront pas optimum, et ce dans les deux cas. C’est plutôt en faisant évoluer ultérieurement le vélo en le dotant de jantes plus larges que la différence se fera vraiment. Sans avoir pu essayer le 600, je reste donc curieux de savoir si le Silex 300 fait des étincelles, c’est le moment d’aller rouler.

Test du Merida Silex
Il est temps d’aller essayer ce vélo, non ? – photo Dan de Rosilles

Prise en main, premières impressions

Le premier contact avec un vélo se fait toujours par les mains, les pieds, puis les fesses. En ce qui concerne les pieds, nous n’en parlerons pas car les pédales SPD ne sont pas ici à l’étude. Pour ce qui est du cintre et de la selle, par contre, j’avoue que j’ai tout de suite adopté ces périphériques estampillés Merida.

Cintre Merida Silex 300 dropbar gravel bike
De tous ceux qui me sont passés entre les mains ces derniers temps, ce cintre Merida Expert GR est tout simplement mon préféré – photo Dan de Rosilles

La selle et le cintre sont bien dessinés, sobres,  et bien pensés pour le gravel. Il pourraient sans honte équiper des vélos de catégorie supérieure. Bravo aux designers et développeurs qui ont pensé et réalisé ces produits.

Test du Merida Silex
Bravo aux designers et développeurs qui ont pensé et réalisé cintre, selle et potence – photo Dan de Rosilles

Pour ce qui est de l’aspect du vélo dans son ensemble, j’avoue que je ne suis pas convaincu de prime abord. Parce que j’ai un a priori sur l’aluminium : mes dernières expériences sur des cadres en alu, qui datent d’il y a quelques années, me laissent le souvenir de vélos inertes, à la fois mollassons et inconfortables. Mais aussi parce que, visuellement, le vélo n’est pas franchement gracieux, avec ses soudures grossières, sa peinture métallisée clinquante, son tube de direction qui n’a une forme que parce que tous les autres tubes arrivent là, son sloop extrême, ses haubans sinueux, le tout donnant au vélo un aspect indéfinissable, genre “vilain petit canard un peu gauche et maladroit”.

Test du Merida Silex
Soyons francs, ce vélo n’est pas très… glamour – photo Dan de Rosilles

J’enfourche l’engin pour tester la hauteur de selle et le désenclenchement des pédales, en tournant dans la cour du domaine viticole qui nous sert de base pendant ce test et, dès les premiers tours de pédales, je suis surpris de la prise en main, tout à fait intuitive, et du bon comportement du vélo à faible allure, réactif et adroit pour virevolter dans un espace aussi réduit. Certes, je ressens aussi qu’on est haut sur le vélo, exactement comme sur mon pignon fixe. Est-ce parce que, là aussi, le boîtier de pédalier est plus haut que la norme ? Je ne sais, mais si cette sensation peu dérouter certains, j’en ai l’habitude, et la suite montrera que ce ressenti passe très vite au second plan, grâce au comportement exemplaire et très sécurisant du vélo.

Pilotage

Test du Merida Silex
Puisque le parcours est court et les pneus rapides, autant y aller à fond – photo @Spotzle

Puisque le parcours est court et les pneus rapides, autant y aller à fond ! J’enchaîne les secteurs de route et de piste en essayant de pousser le vélo dans ses retranchements.

Après une crevaison à l’avant, par pincement dans les deux premiers kilomètres (et oui, du 28 avec chambres quand même…), je réduis légèrement la cadence sur les passages les plus caillouteux, mais en relançant dès que l’opportunité se présente : raidillons, passages en sous bois, virages tendus… Sur les portions de route descendantes et dans les longues lignes droites de chemin blanc, je fais monter le cardio soit en danseuse, soit collé à la selle, les mains en bas ou en haut du cintre, en moulinant ou en amenant le braquet le plus gros possible… Bref, j’essaie d’éprouver le vélo et son équipement à son maximum, dans les scénarios les plus divers.

Test du Merida Silex
Après une bonne heure à haut régime, j’atteins mon maximum, mais pas celui du vélo – photo @Spotzle

Après une bonne heure à haut régime, je dois me rendre à l’évidence : j’atteins mon maximum, mais pas celui du vélo… Irréprochable dans toutes les situations, il me bluffe de fiabilité, de nervosité et de stabilité. Les roues et les freins font le job. Les pneus Pirelli Cinturato sont excellents (nous en ferons vraisemblablement un test détaillé dès cet automne). La fourche filtre très bien, mais ne fléchit pas lorsqu’on décompresse sur l’avant pour avaler des creux en descente. Seule, la transmission Apex montre ses limites quand on la martyrise en montée, mais je ne saurais dire si c’est un problème de réglage, de manque de cohésion entre le dérailleur Apex et la cassette Sunrace ou un manque de rigidité en situation extrême au niveau du pédalier FSA.

Test du Merida Silex
À un prix très abordable on disposera immédiatement d’un vélo polyvalent et très efficace – photo Dan de Rosilles

À mon avis, en l’état, ce vélo peut aller vite sur route et sur chemin, est tout à fait confortable pour rouler (très) longtemps et peut donc aisément s’adapter à un usage route/endurance, vélotaf, ou touring. Si on peut passer outre son aspect un peu cheap dû à des soudures grossières et une peinture clinquante, à un prix très abordable on disposera immédiatement d’un vélo polyvalent et très efficace, facile à entretenir (le freinage à câbles n’y étant pas pour rien). Dans un deuxième temps, pour le faire évoluer, il faudra changer les roues pour des jantes plus larges, investir dans une cassette plus légère… La seule intervention immédiatement après l’achat consistera, pour tous ceux qui roulent longtemps, parfois chargés et/ ou dans des zones à fort dénivelé et caillouteuses, en un changement de plateau, 36 ou 38 dents : Le 44 dents imposé par Sram à tous les fabricants pour les gravels mono plateau restant l’un des plus grands mystères que nous réserve le marketing industriel.

Test du Merida Silex
Même William Perrier, Responsable marketing et Communication de Merida France, ne peut m’expliquer pourquoi Sram livre les fabricants de vélos de gravel en mono plateaux de 44 dents – photo @Spotzle

Ce qu’on aime :

• Le comportement du vélo : vif, sécurisant, confortable, assez précis pour un vélo en aluminium, même si de ce point de vue il est moins adroit que des vélos haut-de-gamme en carbone ou en acier.

• La qualité de filtration du cadre et de la fourche. Malgré l’utilisation de l’aluminium, le vélo est surprenant de confort, même avec des pneus de 28 mm sur des chemins caillouteux.

• Les inserts sous le cadre et sur la fourche (pour un troisième bidon porte-outils sous le cadre et des porte-bidons supplémentaires ou des cages sur la fourche) pour un usage longue distance / voyage.

• Le passage des câbles en interne.

• Le cintre et la selle, sobres et parfaitement adaptés à la pratique du gravel.

Ce qu’on regrette :

• Les soudures industrielles. Mais à ce prix-là …

• La couleur bleue du 600. J’ai rarement vu aussi laid ! (le vert flashy du 300 est plus rigolo).

• Le plateau 44 dents de série (qu’on remplacera par un 38 ou 36 dents selon les dénivelés qu’on pratique).

• L’étroitesse des jantes tubeless, qui auraient mérité 2 ou 3 mm de largeur supplémentaire pour mieux accueillir des montes des “gros” pneus (35 à 40 mm).

Merida 19 Silex 600 1899,00 €

Merida 19 Silex 300 1399,00 €