Annonce
Annonce ASSOS
Accueil Blog Page 128

Roulez sur la mousse avec Zéro Flats

0
Zero Flats
Zero Flats

On connaissait son usage dans le milieu DH, et dans la discipline plus récente mais en pleine expansion qu’est l’Enduro. Cette fois la mousse s’introduit aussi dans les pneus de nos vélos de gravel. C’est encore rare, mais ça vaut le coup de tester et je me suis lancé dans cette expérience.

J’ai pu ainsi tester deux kit CUC de la marque espagnole ZÉRO FLATS. Un premier destiné à mon VTT en 29 pouces et un pour mes roues de gravel, que j’ai monté en l’occurrence sur mon NS BIKE RAG+. Je vais vous parler principalement de ce dernier montage, en 30 mm de section, même si mes remarques s’appliquent au deux, voire se complètent.

Zero Flats
Déballons déjà ce petit emballage – photo Laurent Biger

Pliée en huit, la paire de « mousses » est impressionnante de légèreté. Avec cela, un flacon de liquide préventif, et une paire de valves tubeless classiques sont fournis. Ce kit vous coutera environ 55 euros. Pas vraiment donné donc, même si pour certains le fait de pouvoir finir une course ou tout simplement rentrer à la maison n’a pas de prix…

Zero Flats
Lisons les instructions de montage, en français

Je les applique à la lettre, avec un rendu une fois les mousses de 30 mm montées ici sur une roue carbone de Gravel de l’artisan Storm parfaitement ajusté :

Zero Flats
Zero Flats
Zero Flats
Zero Flats

En appliquant le mode opératoire du fabriquant, je n’arriverai finalement pas à monter correctement le pneu (ici un Panaracer Gravel King en 43 mm). Je change de méthode et monte d’abord le pneu sur un de ses flancs, avant d’y introduire les mousses. Montage nettement plus rapide et plus efficace avec cette méthode, que je conseille donc. L’introduction du liquide préventif par la valve est quelque peu contrarié par la mousse qui occulte en partie l’orifice de la valve. Il ne faut pas hésiter à bouger le pneu à cet endroit pour libérer un peu plus la valve.
J’ai trouvé ce phénomène également sur le montage VTT, et j’en conclue qu’il vaut mieux adopter l’ajout du préventif directement dans le pneu avant le « claquage » de celui-ci, et non pas le tenter par la valve.

Zero Flats
Zero Flats

Une fois le montage terminé, en appliquant une pression d’environ 2,5 bars, les premiers tours de roues ne laissent pas paraître de changement dans le comportement du pneumatique.

En descendant volontairement à une pression anormalement basse, afin de simuler une crevaison non colmatée par le préventif, le comportement est évidemment altéré, mais la mousse limite l’effet. L’ensemble est tout à fait contrôlable, bien qu’il faille revoir sa vitesse largement à la baisse. Le pneu ne sort pas de son logement, même avec une pression quasi nulle.
Les mousses remplissent donc leur premier rôle qui est de pouvoir finir une course ou simplement rentrer chez soi. En pratique VTT engagée, au vue des basses pressions utilisées, l’intérêt des mousses permet également d’éviter les pincements.
Un rôle secondaire peut être aussi évoqué : celui de préserver vos couteuses jantes en cas de chocs particulièrement violents, en particuliers à basse pression.
J’ajouterai également un rôle psychologique, puisqu’en effet, les utilisant depuis en Gravel et VTT, savoir que l’on pourra sûrement rentrer (le fabriquant annonce 20 km) apporte un sentiment de tranquillité et peut se substituer à l’emport d’une chambre à air selon la sortie ou course envisagée.

Le poids est de 50 gramme pour 1 mousse de 40 mm, donc moins de 50 g pour le modèle gravel de 30 mm.

Site du fabriquant : https://zeroflats.com/fr/kit-zero-cuc-30mm.html

Dans la roue de Raoul Taburin

4
Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage
Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage

Sans le savoir, l’histoire de cette sortie « Dans la roue de Raoul Taburin » commence le 28 septembre 2018, à Florac, dans les Cévennes. À la veille de « La Stevenson » (1), après avoir déposé à la Salle des Fêtes communale, les victuailles pour le ravito et la nuitée-étape du lendemain soir, j’embarque dans le van Chilkoot, au Cri du Papillon, une drôle de monture à la robe bleue Gitane…

Quelques mois plus tard, au début avril 2019, comme dans un film de Claude Sautet, « Les choses de la vie » (2) me conduisent à parcourir le programme cinéma de la semaine à venir (ce que je fais très rarement d’ordinaire) et j’y remarque la séance de projection en avant-première – en présence du Réalisateur – du film Raoul Taburin à La Cigale de Cavaillon. Nous sommes en pleine semaine d’avant la « Reine des Classiques » (3) et alors que « de battre mon cœur » sur les pavés de « L’Enfer du Nord » (3) a déjà commencé, le souvenir d’un certain « Ghislain Lambert » (4) et d’une interprétation magistrale de ce « petit cycliste » par – déjà – l’immense Benoît Poelvoorde me font visionner sans attendre la bande annonce de ce « Raoul Taburin ».

Je ne sais pas faire de vélo …

Raoul Taburin - Sempé
Raoul Taburin – Sempé

« Je ne sais pas faire de vélo ! ». Tel serait donc le terrible secret de ce Raoul Taburin, marchand de cycles et mécanicien hors-pair d’un petit village de Province. Avec cette bande annonce et quelques clics plus tard sur la toile, je découvre que le film est une adaptation d’une bande dessinée de Jean-Jacques Sempé (5). Un peu comme on apprend à faire du vélo, on en apprend donc tous les jours, à moins que ce ne soit chez moi une lacune de culture à l’égard de cet immense dessinateur humoriste à qui l’on doit notamment les illustrations du Petit Nicolas. J’apprends aussi, ou plutôt découvre, que cette adaptation cinématographique de Raoul Taburin par Pierre Godeau (Réalisateur) et Guillaume Laurent a été tourné à portée de quelques tours de manivelles de mon Luberon, en Drôme Provençale et plus précisément à Venterol (pour incarnation du village de Saint-Céron) au Nord de Nyons et à Mollans-sur-Ouvèze (pour les scènes de l’atelier des Cycles Raoul Taburin), à l’entrée de la vallée des Baronnies.

Dès lors, « La bicyclette bleue » (6) Gitane du Cri de Papillon se rappelle à moi, et revient « comme un boomerang » (7). Consécutivement à sa restauration complète chez Road Art à Marseille (8) par Thomas Degert, puis à son exposition au restaurant Le Jardin du Quai (L’Isle-sur-la-Sorgue) à la veille du 4ème Tour du Vaucluse Historique (9), le Gitane Sprint 1978 (re)dort accroché au mur d’une dépendance, désormais aux côtés de mes Victoire, Bianchi, Cannondale et autre BMC…

Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage
La bicyclette bleue se rappelle à moi – photo Luc Royer

L’idée, ou devrais-je dire plutôt la curiosité d’aller découvrir et ressentir, en amont de la projection, les sites de tournage de ce Raoul Taburin qui s’apprête à débouler dans les salles et sur les écrans, me fait sortir la carte d’une région que je connais certes bien mais au final, après Nyons, « c’est le Nord ! » et je dois reconnaitre que je n’y ai jamais posé les roues…

De la Cigale à Venterol … et retour

Comme toujours devant une carte dépliée, je m’emballe tout d’abord. Choix quasi exclusif de petites routes sauvages et sinueuses, de cols et de panoramas, de détours, de gorges et autres villages perchés, mais très vite je mesure que le compteur kilométrique et le cumul de dénivelé positif s’emballent à leur tour… D’ordinaire, mes itinéraires transposés sur Strava ont pour objectif d’être parcourus au guidon d’un vélo moderne, voire d’un vélo à pignon fixe, aux matériaux et composants contemporains, légers, vifs et précis. Pour ce vendredi 12 (avril), pour cet avant-ride d’avant-première, le vélo sera tout autre. Son cadre est en acier, composé de tubes Reynolds 531. Sa fourche cintrée – en acier elle aussi – semble si frêle. Son cintre Guid est étroit et d’un confort tout relatif avec ses cocottes et leviers de freins Weinmann et ce malgré un ruban de cuir noir flambant neuf. Son pédalier Sugino Super Maxy est équipé de deux – énormes – plateaux respectivement de 52 et de 42 dents alors que la roue-libre/cassette Maillard n’offre que six – tous petits – pignons, de 14 à 21 dents… L’avant-ride doit donc rester raisonnable d’autant qu’un vélo de quarante ans d’âge, vieilli en garage, ne s’emmène et ne se pilote pas comme un vélo contemporain…

Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage
Dans la roue de Raoul Taburin – Le bonheur est dans la trace – photo Luc Royer

Je trace et retrace sur Strava, sur ces routes que je connais si bien au point d’en visualiser chaque courbe, chaque ondulation, chaque paysage. J’abandonne vite toutefois l’idée d’escalader à l’aller la côte – sadique – de Saumane (10) puis, plus au Nord, celle du Col de la Madeleine après Bédoin en retraçant tout droit, plus raisonnablement, par L’Isle-sur-la-Sorgue, Pernes-les-Fontaines, Carpentras et Le Barroux. Après Malaucène, au pied des 21 kilomètres de l’ascension Nord du Ventoux, je trace par la D13, Entrechaux et la D5 pour rejoindre Mollans-sur-Ouvèze et ainsi entrer dans la Drôme. Après viennent naturellement Faucon, Puyméras, Mirabel-aux-Baronnies, Nyons et enfin Venterol, le Saint-Céron du film, le village de Raoul Taburin. Je m’imagine déjà sur place, en terrasse du Café du Centre, pour un déjeuner mérité, le Gitane Sprint 1978 à robe bleue fièrement appuyé contre la fontaine… Quelle que soit la météo, à l’exception d’un rare vent du Sud, le retour devrait être plus facile, plus descendant, voire facilité par un « vent-arrière » en cas de Mistral. Valréas, ou l’Enclave des Papes, sa route touristique (du Tour du Vaucluse Historique 2018 (9)) pour rejoindre Saint-Maurice-sur-Eygues avant de traverser l’Ouvèze. Viendront ensuite Buisson, Roaix, Sablet, Gigondas et Vacqueyras dont les noms sonnent bon les Côtes-du-Rhône, et puis, dans la plaine, Sarrians, Monteux, Velleron et L’Isle avant de boucler la boucle devant La Cigale à Cavaillon. Verdict : 172 kilomètres et un dénivelé positif de 1641 mètres. Cela s’annonce comme une sérieuse solitaire puisque je n’ai pas réussi à enrôler d’autres cyclistes propriétaires de vélos des années 70-80. J’ai bien contacté Lino Lazzerini, ancien coureur et propriétaire d’une collection d’exception à Cavaillon (11) ainsi que Lionel Tartelin dit Ventouman (12) mais, ces derniers ne peuvent être du voyage dans les roues de Raoul Taburin. J’irai donc seul.

Le cliquetis mélodieux, unique, des vélos de mon enfance.

Inspiré, pour ne pas dire habité, par les quelques images de la bande annonce, je multiplie les photos « teaser » sur les réseaux sociaux en y associant divers accessoires d’une panoplie en partance. « Parce que l’on est des grands enfants, pour se sentir vivant, pour donner du sens à l’existence, on se raconte des histoires » (Pierre Gouyou-Beauchamps en voix-off dans le film de la Chilkoot Quest 2018). Maillot de laine Gitane, offert début avril par Lino à l’occasion d’une visite dans son « musée » personnel (qui mériterait tant des locaux et conditions de conservation à la hauteur de la précieuse collection). Paire de gants en tricot et cuir ainsi qu’une casquette Rapha. Une paire de chaussures Pantofola d’Oro L’Eroica, ramenée en octobre dernier par Thomas Degert de Gaiole in Chianti et de l’événement éponyme (L’Eroica) (13) et bien sûr, le Gitane Sprint 1978 aux freins réajustés par mes soins, à la selle ancienne remplacée pour l’occasion par une selle moderne Selle Italia afin d’assurer (au moins) un point de confort essentiel et aux roues Mavic MA contrôlées et retendues dans l’atelier du Culture Vélo de Cavaillon.

Afin de m’imprégner pleinement de l’histoire de Raoul Taburin, j’ai commandé le samedi précédent le livre originel de Sempé, dans une version livre-album, réédité (dans le cadre de la sortie du film) chez Denoël en mars 2019. Je réceptionne le mercredi précédent l’avant-ride, le précieux ouvrage à couverture et reliure bleue toilée à la Librairie de l’Étoile, au bout de ma rue. La lecture peut commencer et le dessin en double-page 48-49 me parle immédiatement tant il illustre le petit cycliste que je suis, doux rêveur et si souvent décroché à l’arrière des pelotons… Comme j’ai aimé Ghislain Lambert, je vais aimer ce Raoul Taburin.

Nous sommes mercredi 10 avril au soir, l’avant-ride est pour après-demain et j’entrevois par la fenêtre de ma chambre un ciel « bleu pétrole » (14). « L’orage a passé sur le village encore vide » (15). Quel temps fera-t-il vendredi ? Sur l’écran de mon iPhone, Météo France annonce une belle journée ensoleillée mais un Mistral de 20 à 50 km/h en rafales. L’aller, jusqu’à Venterol risque donc d’être à vent contraire…

Jeudi 11 avril. Une nouvelle journée d’attente, d’impatience mais aussi de trouille en regard du Mistral annoncé et bel bien levé. Toute la journée, il n’a cessé de commencer à boxer, crescendo, telle « La boxeuse amoureuse » (16). En tout début de soirée, le Mistral cale et un SMS de mon ami Loïc change la donne. Ce dernier m’exprime – photo de son superbe Peugeot Service Course vert à l’appui – son envie de participer à cette sortie vintage baptisée « Raoul Taburin Ride ». Un peu plus tard on s’appelle et convient de se retrouver le lendemain à 08 h 00 au Café de France, celui immortalisé par un cliché de Willy Ronis, à L’Isle-sur-la-Sorgue. Tard dans la nuit, Loïc a prévu de finaliser « son Taburin » en l’équipant notamment de porte-bidons qui lui font défaut.

Mon radio réveil marque 22:00. Nous ne sommes pas dimanche soir mais jeudi soir et j’entrevoie à travers les volets de ma chambre, les « Lumières dans la nuit » (17). En ce début de veillée d’armes, ce ne sont pas les envolées lyriques d’Édouard Baer mais bel et bien mon esprit qui tourne à plein régime. Itinéraire, liste des équipements à ne pas oublier, quelle sera demain la force du vent, arriverai-je à emmener les développements pour « costauds » du vélo jusqu’à cette Drôme si loin et si proche ? Serai-je suffisamment frais à mon retour pour profiter pleinement de la projection du film ? Comme à chaque veille de grosse sortie, cela surchauffe à l’étage et je peine à trouver le sommeil. Je pense à ce petit cycliste de Sempé, décroché, distancé, seul à l’arrière d’un peloton qui s’apprête à disparaitre à l’avant, aux confins de la feuille de papier. Je me rassure en me disant qu’au moins, à deux, il nous sera plus facile de lutter à l’aller contre un « Mistral gagnant » (18)…

Vendredi 12 avril. C’est le grand jour, celui auquel je pense depuis samedi dernier.

07:15. Me voilà avec mon Gitane sous l’affiche du film Raoul Taburin qui annonce l’avant-première de ce soir à 21 h  00. Il parait qu’on en parle dans le journal local, dans Vaucluse Matin… D’ici à cette projection, je m’offre le luxe d’un aller-retour de quelques 172 kilomètres en tenue d’époque (ou presque) au guidon d’un vélo de 40 ans. 40 ans, l’âge où en 2010, chassé de mon statut de « cadre sup » de la communication par une crise économique prétexte à toutes les restructurations (de primes pour les restants), j’ai commencé à renouer progressivement avec le vélo.

Après un premier « 200 » (19) à l’âge de 11 ans de Châtenay-Malabry (20) à Flée via la Beauce, après des années de « gravel » avant l’heure en Forêt de Verrières dans les années 80, après mes années « Vélo Vert » (21) en tant que stagiaire parmi les pionniers du VTT du tout début des années 90, après des années d’oubli aussi, j’étais certes revenu au vélo courant 2006 en faisant l’acquisition chez Cyclix à Cavaillon d’un Lapierre Scandium et en gravissant, quelques mois plus tard, à 36 ans et deux enfants, mon premier Ventoux, du poil aux jambes. S’en suivent quelques sorties du dimanche, quelques sorties aussi avec des collègues du bureau, mais rien de plus. Dix ans plus tard, à la fin février 2016, au soir d’une énième cérémonie protocolaire en Mairie de ma petite bourgade de province, je comprends qu’est venu le crépuscule de ma vie d’avant. J’ai touché le fond en tant que Pro, et il me faut trouver le rebond en tant qu’amateur. Ce rebond pour plus exactement ce second souffle viendra du vélo et des cathédrales, celles de la première « BTR » officielle, organisée début juin 2016 par Chilkoot de Vézelay à Barcelone…

En ce matin du 12 avril 2019, je n’ai plus de poil aux jambes et pourtant la transmission à douze vitesses de mon Gitane a le cliquetis mélodieux, unique, des vélos de mon enfance et de mon adolescence. Elle déroule « son même thème, sa chanson vide et têtue » (22), celle d’une chaîne qui roule sur les galets d’un dérailleur de la fin des années 70. Bien calé sur ma selle, une main sur le haut du guidon, je manœuvre régulièrement de l’autre main la manette du dérailleur arrière et l’ajuste à l’oreille, tout comme celle du dérailleur avant afin d’éviter tout frottement de chaîne. Filant droit et à bonne allure sur le plat le long de la ligne de chemin de fer en direction de L’Isle, la mélodie de la transmission agit telle une « madeleine de Proust ». Me revoilà, roue dans roue, avec mon grand frère, nos Peugeot demi-course lancés à pleine vitesse en Vallée de Chevreuse, parfois jusqu’à la fringale parce que nous ne pouvions nous empêcher de vouloir déposer un à un nos ainés du haut de l’impertinence et de la fougue de notre jeunesse…

Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage
Au café de France – photo Luc Royer

Au Café de France, à L’Isle-sur-la-Sorgue, c’est dans un concert strident de patins de freins secs que je retrouve Loïc, non pas au guidon du Peugeot annoncé mais à celui d’une superbe randonneuse Motobécane à robe vert clair. Alors que nous prenons la direction de Pernes, franchissant la Sorgue, nous assistons impuissants à l’agonie d’une canne qui vient probablement d’être percutée par une voiture. Son cou semble brisé et son compagnon à col vert suit la scène, paniqué, depuis le trottoir d’en face. Le cœur lourd, je pense à « Amour », (24) cette nouvelle d’une triste partie de chasse de Maupassant. Après la traversée de Carpentras, au sortir du hameau du Serres, nous attaquons « La longue Route » (23) ascendante vers Le Barroux et Malaucène et alors que je n’ai qu’une trentaine de kilomètres dans les jambes, je comprends que la journée sera longue. Je n’ai plus quinze ans, ni même vingt ans et le tout à gauche m’offre au mieux un 42/21… Difficile d’en garder sous la pédale surtout que Loïc est un cycliste bien plus « costaud » que moi.

Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage
Dans la roue de Raoul Taburin – Loïc est un cycliste bien plus « costaud » que moi – photo Luc Royer

J’appuie avec fermeté sur les pédales Kyokuto et peine à garder les chaussures bien calées à l’avant des cale-pieds à lanières de cuir (je ne cesse de penser à ces maudites cales que j’ai attendues toute la semaine en vain en provenance d’Allemagne et que je trouverai certainement ce soir dans ma boîte aux lettres…). La prochaine fois, j’équiperai les semelles de mes chaussures Pantofola d’Oro de ces cales rainurées pour pédales plates afin d’éviter cette perte d’énergie liée à de régulières et désagréables glissades des pieds vers l’arrière, hors des cale-pieds à lanières. Définitivement, nos pédales automatiques modernes ont du bon…

Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage
Dans la roue de Raoul Taburin – Mollans-sur-Ouvèze, vers l’atelier de Raoul Taburin Cycles… – photo Luc Royer

Viennent enfin la bascule et le village de Malaucène. Souvenirs sur place de départs du très estival et convivial Tour du Ventoux de Nuit (25). La poursuite se fait en descente, entre les platanes, avant de prendre à droite la D13 vers Entrechaux et Mollans-sur-Ouvèze, vers l’atelier de Raoul Taburin Cycles…

Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage
Dans la roue de Raoul Taburin – Le tournage dans ce village a été un grand moment – photo Luc Royer

Il est 10 h 15 quand nous faisons notre entrée dans Mollans-sur-Ouvèze. Après le pont de l’Ouvèze, Loïc ravitaille en eau à la fontaine. Nous trouvons facilement le vieux garage ayant servi pour le tournage des scènes de l’atelier du film Raoul Taburin. Quelques photos sur place et l’on se remet en route en direction de Mirabel-les-Baronnies via Faucon et Puyméras.

Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage
Dans la roue de Raoul Taburin – Le père Forton lui cédera son fonds de commerce – photo Luc Royer

Face à nous, nous découvrons la splendeur des terres et collines du vignoble de Vinsobres. André, un ancien collègue du Syndicat des Eaux nous offre le café à Mirabel. La route jusqu’à Venterol n’est plus longue, tout au plus une dizaine de kilomètres. Nous y serons donc, comme prévu, pour le déjeuner. Nyons derrière nous, Loïc s’élève sur « la plaque » (le dérailleur avant étant grippé par la rouille, il fera l’aller-retour sur le plateau de 48 dents) en direction de Venterol, splendide village tout en rondeur de la Drôme provençale.

Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage
Dans la roue de Raoul Taburin – Quelques photos devant une façade à la superbe glycine en fleurs – photo Luc Royer

Nous nous hissons jusqu’à la place et son Café, théâtres de très nombreuses scènes du film. Quelques photos devant une façade à la superbe glycine en fleurs et nous redescendons jusqu’au Café de la Poste pour un frugal déjeuner.

Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage
Dans la roue de Raoul Taburin – Une bière locale “Mange soif” et un repas frugal – photo Luc Royer

Alors que 14 h sonne au clocher de l’église de Venterol, après avoir pris la pose pour quelques « figougnes » au même endroit que différentes scènes du film Raoul Taburin, nous quittons Venterol pour notre trajet retour vers L’Isle et Cavaillon.

Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage
Dans la roue de Raoul Taburin – Vélo vintage

La D619 s’élève tout d’abord en direction de la Chapelle Sainte-Perpétue puis ondule et enfin descend jusqu’à Vinsobres. Nous voilà soudainement en pleine Eroica (13) tant les paysages nous font penser ici à la Toscane et à ses Strade Bianche bordées de vignes et de cyprès. Cette route des vins, entre Drôme et Vaucluse est une splendeur. Les villages de Villedieu puis de Roaix traversés, nous poursuivons notre dégustation à vive allure, bénéficiant d’un puissant vent arrière. Ce sont désormais les villages de Séguret, de Sablet, de Gigondas et de Vacqueyras, célèbres « Côtes-du-Rhône », qui nous offrent la saveur de leurs paysages. Les derniers kilomètres s’annoncent et nous offrent moins de saveurs. C’est plat. Sarrians, Monteux et puis Pernes. Vers 16H15, nous sommes à quai, en terrasse du Grand Café de la Sorgue à L’Isle-sur-la-Sorgue. Loïc s’en retourne en voiture vers Céreste et moi j’en termine avec les dix derniers kilomètres jusqu’à Cavaillon et le cinéma La Cigale.

Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage
Dans la roue de Raoul Taburin – Vélo vintage

Plus tard dans la nuit, au sortir de l’avant-première du film et alors que je marche vers chez moi à côté de mon « Taburin » (exposé avec deux autres dans la salle de La Cigale le temps de la projection), je repense à cette canne ensanglantée et forcément morte ce matin. Elle est morte comme est morte mon enfance, cette période de ma vie à laquelle je levais insouciant les bras au ciel, victorieux de courses imaginaires, champion d’un jour au guidon tour à tour d’un vélo vert à trois vitesses, puis d’un vélo blanc à 10 vitesses et aujourd’hui encore, alors que j’entrais dans Cavaillon au guidon de ce Gitane bleu à 12 vitesses.  Et pourtant, depuis la vision le matin même de cette canne mortellement blessée, j’avais roulé tout le jour avec « ce sentiment affreux que tout était mort » (26).

Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage
Dans la roue de Raoul Taburin – Un livre dédicacé par le réalisateur et un ticket de cinéma rejoindront les souvenirs de cette belle journée – photo Luc Royer

J’avais rêvé de prendre la roue de Raoul Taburin pour percer son secret et je mesurais soudainement, à l’aube de la cinquantaine, alors que « personne, absolument personne ne sait ce qui va échoir à tel ou tel, sinon les guenilles solitaires de la vieillesse qui vient » (26), que je n’avais rien fait d’autre aujourd’hui que de prendre la roue de mes propres secrets et regrets…

Luc Royer

RAOUL TABURIN RIDE
CAVAILLON – VENTEROL – CAVAILLON : 176 KM / D+ 1598 M – le vendredi 12 avril 2019

https://www.strava.com/routes/17971340

RAOUL TABURIN A UN SECRET
Un film de Pierre Godeau (Sortie en salles aujourd’hui : le 17 avril 2019)
Avec Benoit Poelvoorde, Édouard Baer et Suzanne Clément
La bande-annonce officielle HD du film RAOUL TABURIN

Nos vélos en détail :

Gitane Sprint 1978 – Coloris Bleu Gitane

Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage
Gitane Sprint 1978 – Coloris Bleu Gitane
  • Cadre : Gitane en acier Reynolds 531 – Taille 56
  • Pédalier : Sugino (avec manivelles Super Maxy 170 mm) 52-42
  • Roue libre : Maillard 6 vitesses 12-21
  • Pédales : Kyokuto Pro VIC II Made in Japan
  • Cale-pieds : Christophe avec sangles de cuir Christophe
  • Leviers de Freins : Weinmann
  • Freins : Weimann
  • Guidon : Guid
  • Dérailleurs : Huret
  • Roues : Mavic MA 36 rayons
  • Pneus : Michelin Select Sport 700x20C
  • Tige de selle : SR Laprade
  • Selle : Selle Italia SLR Max Flow/

Motobécane – Coloris Vert

Dans la roue de Raoul Taburin - Vélo vintage
Motobécane – Coloris Vert
  • Cadre : Motobécane en acier – Taille 56
  • Pédalier : RFQ plateaux Simplex 48-36
  • Roue libre : 5 vitesses 16-21
  • Freins : MAFAC Racer
  • Potence : Pivo
  • Dérailleur AV : Huret
    Dérailleur AR : Svelto
  • Roues : Jantes SUPER CHAMPION 36 rayons / Moyeux Normandy
  • Pneus : Panaracer Gravel King 700×28
  • Garde-boues : Bluemels Club Special
  • Selle : Lampough Waterproof
  • Dynamo : Soubitez 6V 3W

(1) La Stevenson 2018 – LE PUY > ALÈS – À vélo sur les traces de Robert Louis Stevenson et de son ânesse Modestine (29-30 septembre 2018) – Un événement CHILKOOT
(2) Les choses de la vie – Un film de Claude Sautet avec Michel Piccoli et Romy Schneider (1970)
(3)PARIS-ROUBAIX – « La Reine des Classiques » cyclistes depuis 1896
(4) Le vélo de Ghislain Lambert – Un film de Philippe Harel avec Benoit Poelvoorde, José Garcia et Daniel Ceccaldi (2001)
(5)RAOUL TABURIN – Un livre illustré de Jean-Jacques Sempé (1995) – Nouvelle édition « album » chez Denoël (Mars 2019)
(6)LA BICYCLETTE BLEUE – Un livre roman de Régine Deforges (1981) et une série de trois téléfilms de Thierry Binisti (2000)
(7)COMME UN BOOMERANG – Une chanson de Serge Gainsbourg (1975)
(8)ROAD ART – www.road-art-13.com
(9)TOUR DU VAUCLUSE HISTORIQUE – Un événement CHILKOOT (chaque début Novembre)
(10) SAUMANE – Village et Château du Vaucluse où le Marquis de Sade passa une partie de son enfance
(11) LINO LAZZERINI – un article de Patrick Van Den Bossche publié dans le magazine Cyclist N°13 (Juillet/Août 2018)
(12) SUR LES PENTES DU MONT CHAUVE AVEC VENTOUMAN – Un article de Patrick Van Den Bossche publié dans le magazine Cyclist N°8 (Sept./Oct. 2017)
(13) L’EROICA – une série annuelle d’événements de vélo vintage créée par Giancarlo Brocci www.eroica.it
(14)  BLEU PÉTROLE – Un album d’Alain Bashung (2008)
(15) NICOLAS – Une chanson de William Sheller (1993)
(16)  LA BOXEUSE AMOUREUSE – Une chanson d’Arthur H (2018)
(17) LUMIÈRES DANS LA NUIT – Une émission hebdomadaire d’Édouard Baer sur France Inter (Chaque dimanche soir à 22H)
(18) MISTRAL GAGNANT – Une chanson de Renaud (1986)
(19) 200 – Le Vélo de Route Autrement (comme 200 kilomètres) – Un magazine trimestriel édité par l’Agence Cinquième Colonne
(20) CHÂTENAY-MALABRY – Une chanson de Vincent Delerme (2002)
(21)VÉLO VERT – un magazine mensuel créé en 1989 et édité par Riverside Publications
(22)  HORS-SAISON – extrait d’une chanson de Francis Cabrel (1999)
(23) LA LONGUE ROUTE – un livre de Bernard Moitessier (1971)
(24)  AMOUR – une nouvelle de Guy de Maupassant – LE HORLA (1887)
(25) TOUR DU VENTOUX DE NUIT – Un événement CHILKOOT
(26) SUR LA ROUTE – Un livre de Jack Kerouac (1957)

 

Smith joue la sécurité

4
Casque Smith 2019
Casque Smith 2019

Au chapitre des nombreuses nouveautés de l’année, Smith nous annonce entre autres 2 nouveaux casques : le Forefront 2, évolution du modèle précédent et le Trace … C’est du VTT pour le Forefront et de la route pour le Trace : logique non !

Pour ceux qui comme nous aiment le gravel, ces 2 modèles peuvent très bien convenir pour notre pratique, l’essentiel pour un casque étant de nous protéger dans toutes les circonstances. On a testé ces 2 modèles : Philippe pour le ForeFront II, il est enduriste et pratique le gravel et moi ayant un profil plus routier, pour le Trace.

Un casque à suivre à la Trace

Trace, voilà un beau nom pour un casque de vélo ! … Smith, nous invite donc à suivre les cyclistes qui tracent la route, bien protégés par ce nouveau casque. Avec le beau soleil qui est revenu, j’ai eu envie de mettre de la couleur dans ma tête et sur ma tête. Le look de ce nouveau casque Smith Trace est parfait pour rouler en harmonie avec les genêts en fleurs, bordant les routes de Provence.

Casque Smith Trace
Casque Smith Trace en mode gravel – photo Bike Café

De la sécurité avant tout

On ne me demande jamais de pousser le test d’un casque jusqu’à son extrémité … heureusement. Ne comptez pas sur moi pour aller volontairement jusqu’au crash test pour vérifier la complète efficacité du produit. On va donc croire sur parole les concepteurs qui ont intégré les meilleures technologies pour sécuriser nos sorties vélo.  Trace est doté du système de protection à l’impact multidirectionnel (MIPS®), qui réduit les forces de rotation appliquées sur le cerveau lors d’un choc transversal. Associée à la technologie MIPS, la doublure du casque est séparée de la tête grâce à un plan de glissement à faible frottement qui permet à la coque de coulisser par rapport au crâne lors de l’impact, réduisant ainsi les dommages potentiels sur le cerveau.

Confort et ergonomie

En escaladant le col de l’Espigoulier sous les premières chaleurs de printemps, j’ai pu  apprécier le système AirEvacTM (exclusif à Smith) qui permet de libérer la chaleur et empêcher la formation de buée sur les lunettes.

Gore Bike Wear test nouveautés
Col de l’Espigoulier – Smith Trace en mode route – photo Bike Café

Côté performance ce casque confirme qu’il peut améliorer votre trace aérodynamique. Lors de tests comparatifs indépendants en soufflerie il est sorti vainqueur face aux casques les plus performants de sa catégorie en 2018. C’est celui qui a généré le moins de résistance à l’air confirmant qu’il possède de belles qualités aérodynamiques, facteurs de performance.

Côté confort Smith a pensé à tout : canaux de fixation latéraux pour les lunettes, réglage de la doublure haute performance antimicrobienne, compatibilité avec les systèmes de fixation pour éclairage.

Casque Smith 2019
Casque Smith Trace

J’ai apprécié le confort de ce casque, son faible poids (280 g en taille M) et son look à la fois décontracté et hyper technique avec ce ceinturage entier en Koroyd.

Prix : 250 € avec MIPS

Disponible chez les revendeurs spécialisés et en ligne sur smithoptics.com.

Le ForeFront 2

Casque Smith Forefront 2 - photo Bike Café
Casque Smith Forefront 2 – photo Philippe Aillaud

Possédant depuis plusieurs années un Smith ForeFront première version, j’ai eu la chance de pouvoir tester la version II. Le ForeFront a été le premier casque Smith de vélo utilisant l’Aerocore©. L’Aerocore est une structure en nid d’abeille composée de tubes de polymères soudés les uns aux autres. Cette structure, développée par Koroyd, absorbe 30% de chocs en plus ; et étant creuse, elle favorise la ventilation en canalisant le flux d’air vers le crâne.

Casque Smith Forefront 2
Casque Smith Forefront 2 – photo Philippe Aillaud

Pour l’avoir utilisé plusieurs étés, la différence avec un casque classique est sensible. Mais sans une aération bien pensée, la structure ne serait pas suffisante. Et les aérations sont bien présentes, judicieusement placées, le tout avec un design propre à la marque. Pour cette nouvelle version, l’aération est assurée par 7 entrées d’air (5 étant protégées par des inserts Koroyd, ce qui réduit légèrement le débit d’air). Un flux d’air est dirigée vers le bas de l’avant de la coque afin de créer une ventilation vers les lunettes pour lutter contre la buée. Ensuite l’air réchauffé sort par les 13 évents latéraux et arrières, dont un sans insert Koroyd expulsant ainsi plus d’air sommital.

Le ForeFront première génération

Ses plus : ventilation, confort, réglages.

Ses moins : visière montée sur ergots en plastique, sangles à l’arrière nécessitant un bon placement avant de mettre le casque, support pour masque rajouté (je dois dire que je j’utilise épisodiquement un masque en vtt).

Le ForeFront II

Casque Smith Forefront 2
Casque Smith Forefront 2 – Smith a complètement redessiné son Forefront – photo Philippe Aillaud

Tout en gardant le même style, Smith a complètement redessiné son Forefront.

Ses plus : les mêmes que la version I, avec en plus une meilleure protection de l’arrière du crâne et du rocher (plus descendante et structure nid d’abeille), un enveloppement du crâne plus prononcé. La version testée est dotée de l’option Mips qui augmente encore la sécurité de vos chers neurones.

Casque Smith Forefront 2
Casque Smith Forefront 2 – La visière montée sur vis propose 3 positions – photos Philippe Aillaud

Et les points négatifs ont été revus et corrigés ! La visière montée sur vis propose 3 positions permettant de rouler entre autres avec un masque haut sur le casque, chose très peu habituelle sur un gravel, une encoche calant la sangle du masque.

Un insert métallique, obturé par une cache en temps normal, permet de visser un support de caméra d’action (vendu séparément) sur le sommet de la coque. Ce support sécurisé est conçu pour se séparer du casque en cas de choc important…

À origine, un jeu de mousses supplémentaire était fournies, remplacées sur le II par une pochette souple de protection du casque. Même si les mousses sont disponibles auprès des revendeurs Smith, je préférais la première option.

Les améliorations possibles :

Fournir de base un jeu de mousses supplémentaires et des caches pour ceux qui souhaiteraient l’utiliser sans visière.

Ce casque clairement orienté vtt conviendra en gravel plutôt dans une environnement « hostile » :

  • Sur terrain technique où la chute est plus présente et risquée, dans les sentes à végétation foisonnante (visière).
  • Si vous êtes sensible au design spécifique de ce casque et sans sacrifier la technicité et la protection d’un couvre-chef,
  • Si vous voulez une protection maximale couvrant bien la base du crâne (partie la plus sensible aux traumatismes) et appréciez la présence d’une visière, ce casque est fait pour vous.

Prix : 230 € avec MIPS

Disponible chez les revendeurs spécialisés et en ligne sur smithoptics.com.

 

 

 

 

Triban RC520 Gravel un vélo passe-partout

45
Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel

Nous somme heureux enfin de donner une suite à l’essai du Triban 100 que nous avions publié il y a 2 ans. Ce test nous avait enthousiasmé car le vélo avait montré une polyvalence intéressante. Il ouvrait une voie vers un gravel accessible et nous avions perçu un signal fort d’ouverture du marché d’entrée de gamme dans un segment plutôt élitiste.

Une belle opportunité dans un marché qui se cherche

Chaque année nous voyons les responsables de la R&D de l’activité vélo de Decathlon pour savoir si le Triban 100 serait suivi d’un autre vélo plus abouti … Les 43 000 vues de notre article de 2017 sur ce vélo nous avaient convaincu qu’il existait de la part de nos lecteurs une véritable attente.

Triban 520 Gravel
Salon du Roc d’Azur un mpment de rencontres et d’échanges – photo Bike Café

J’échange souvent avec des responsables commerciaux de grandes marques de vélo et ce qui est certain c’est qu’ils ont du mal à quantifier précisément le marché du gravel en France. Certains semblent encore traumatisés par le “soufflé” du Fat Bike qui est retombé à peine levé. Les segments atypiques sont déstabilisants, sur un marché français basé sur une dichotomie très nette entre la route et le VTT. Comme pour chahuter un peu plus  le monde du vélo actuel, le VAE est venu apporter son grain de sel électrifié. Par ailleurs, une grosse partie des efforts commerciaux se mobilise pour faire passer la pilule des disques sur les vélos de route. Alors dans tout ça, le gravel présente peu d’intérêt … Et pourtant ! …

La réalité est que les stocks de vélos de gravel sont “secs”, et que le commerce de détail ne répond pas à la demande. Les artisans fabricants français, qui produisent ces vélos sont débordés et les délais s’allongent. Alors l’arrivée de ce Triban 520 Gravel est une formidable opportunité pour apporter un ballon d’oxygène au développement du gravel : Decathlon propose un vélo abordable … et adapté à la pratique.

Enfin …

La stratégie commerciale de Decathlon, concernant ce marché particulier, est atypique pour une enseigne de la grande distribution. Après être passé par la Grande Bretagne pour attaquer ce segment avec le Triban, Decathlon utilise plutôt les réseaux sociaux et s’appuie sur les témoignages d’expériences vécues publiés sur des blogs. B’Twin, marque créée par Decathlon en 1986, a été enterrée sans cérémonie et la marque Triban est née côté “Road”. Le gravel appartiendra à cette famille Triban road.

Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel – Decathlon nous confirme que la marque s’engage de façon volontariste et durable sur le segment du gravel – photo Bike Café

Les réseaux sociaux avaient depuis plusieurs mois contribué à faire fuiter l’info : Decathlon allait commercialiser un vélo de gravel. Après notre expérience sur le Triban 100 on ne pouvait que se réjouir de cette bonne nouvelle. Entrevus sur plusieurs épreuves la Gravel Origins du Roc d’Azur, la gravelxinoise en région parisienne, … les Triban 520 aux mains de l’équipe projet se débrouillaient plutôt pas mal sur nos pistes françaises.

Eric Goussen, chef de produits de la gamme road chez Decathlon nous confirme que la marque s’engage de façon volontariste et durable sur le segment du gravel. Ce vélo est une première étape mais déjà du côté Villeneuve d’Ascq on pense à la suite.

Les présentations

Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel – Decathlon se jette à l’eau avec son Triban 520 Gravel – photo Bike Café

L’esprit gravel habite le Triban 520 gravel que nous avons reçu … Quelques marqueurs indique sa vocation : son cintre large et évasé à 16°, ses roues 700 chaussées de pneus Tubeless Ready en 35, le Shimano 105 R7000 et le compact 50/34 …

Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel – En accord avec le paysage après le vallon du marbre aux pieds de la Sainte Victoire – Photo Bike Café

Sobre, serait le qualificatif qui pourrait venir au premier coup d’œil. Habillé de noir et d’un brossé métal verni qui trompe son monde, si on en croit la réflexion de l’un des participants de la Gravel Sainte Victoire où nous avons fait rouler ce vélo : “Il existe un vélo titane chez Décathlon ? “. La finition ne prête pas vraiment à la critique. Un logo spécifique Triban 520 Gravel affiche et assume la vocation du vélo même si la cassette allant seulement à 32 dents max et les pneus de 35 laissent imaginer quelques limites à son usage gravel. On verra, dans notre essai, que cela n’est pas bloquant. En regardant de plus près les larges cordons de soudure du cadre alu respirent la santé : du simple et solide. C’est bien le credo qui revient à la lecture des informations techniques, ainsi que son prix… calculé au plus juste. Côté transmission un Shimano 7000, s’il vous plait.

Triban Route versus Gravel

Dans la famille Triban 520 je voudrais le .... à gauche le cyclotourisme à droite la version gravel
Dans la famille Triban 520 je voudrais le …. à gauche le cyclotourisme à droite la version gravel

Un Triban 520 peut en cacher un autre … En effet la base de cette version gravel que nous avons essayée est le Triban route endurance (traduisez cyclotouriste) qui est déjà en vente. Le cadre est le même mais : roues, pneus, guidon, … diffèrent, pour que ce vélo devienne gravel. Pas de secret donc il fallait ce tronc commun pour répondre à une nécessité de volume de production dans cette première approche commerciale.

Le cadre

Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel – Le cadre en alu soudé. Les câbles apparents sont habillés de protections contre les frottements. Le câble du frein avant pourrait être mieux fixé sur la fourche – photo Bike Café

Le cadre est soudé à partir de l’alu classique 6061-T6. Il est largement équipé d’œillets qui permettent le montage des équipements de voyage et des gardes-boue, la taille des pneus acceptée reste limitée toutefois à 36 mm sans le garde-boue. La géométrie du cadre est annoncée « slooping orientée confort ». En taille M, on mesure 185 mm de tube de direction et 56,4 cm du tube horizontal, base de 425 mm et 385 mm de reach.

Pas d’axes traversants pour les roues, mais la solution simple et éprouvée des “quick release” qui fonctionne très bien. On retrouve le montage d’étriers hydrauliques sont du type “post mount”. Sur la balance, le poids de 1,780 kg le positionne dans la moyenne de cette gamme. Au passage rappelons que le cadre, cintre et potence sont garantis à vie par Decathlon.

La fourche

Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel – Cette fourche autorise un passage de pneu maximum théorique de 36 … On a roulé avec des 38 sans problème – photo Bike Café

La fourche Triban Evo propre à la marque a pour particularité d’associer le carbone pour les fourreaux et l’aluminium pour le jeu de direction en 1″1/8. Rigidité latérale, filtration des vibrations frontales et légèreté sont les objectifs visés par cette réalisation. Cette fourche autorise un passage de pneu maximum de 36 mm. Elle est équipée d’œillets pour l’installation d’un garde-boue et d’un porte bagage, elle est annoncée pour supporter 8 kg.

La tentation de montage d’un pneu trop large pourrait être fatale aux fourreaux de carbone sur le long terme en raison de l’abrasion qui en résulte à cause de l’accumulation de boue et le frottement qui se produira. Les câbles sont extérieurs au cadre, la simplicité a été privilégiée par rapport à l’entretien et l’esthétique.

Les équipements

Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel – Pédalier Shimano FC-RS510 2 x 11 vitesses 50-34 – photo Bike Café

C’est le dernier groupe 105 R 7000 de Shimano qui à été en partie retenu (leviers et dérailleurs). Ce nouveau groupe inspiré de l’ancien Ultegra est un choix premium en regard des proches concurrents de ce vélo. Le nouveau dérailleur arrière dit “Shadow” possède l’avantage de rester protégé derrière les haubans par la cassette pour éviter les arrachements.

Le pédalier est un Shimano FC-RS510 2 x 11 vitesses (autorisant 50-34 dents) et la longueur des manivelles est différente en fonction de la taille du vélo. La cassette installée est une Microshift CS H110 11/32 dents.

Les freins

Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel – Les freins à disque à disque TRP HY/RD 160 mm – photo Bike Café

Les freins à disque à disque TRP HY/RD 160 mm ont remplacés ceux sur jante de la version 100 que nous avions testé. La commande est à câble, c’est un compromis, mais avec  gaines (et câbles) renforcées et incompressibles de chez Jagwire. Les plaquettes d’étriers TRP sont semi-métalliques.

Les roues

Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel – Les roues sont équipées de pneus Hutchinson Overide 35 tubeless ready tyre 35c-622/700 en standard, nous avons monté des 38 pour nos pistes un peu sèches du sud – photo Bike Café

Les jantes sont des Triban tubeless Ready 6106-T6 dimensions 700x17c, hauteur 24  avec 28 rayons avant et arrière. Le  poids annoncé de la paire est de 2000 g. Elles sont équipées de base avec des pneus Hutchinson Overide 35 tubeless ready tyre 35c-622/700

Les périphériques

Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel Très bon guidon Triban apprécié des 3 testeurs et potence de 100 en taille de vélo M … c’est marqué dessus – photo Bike Café

Les autres équipements restent ceux de la marque Triban  : selle New Triban Ergofit, tige de selle alu Triban dia 27.2 mm … Potence Triban  et cintre Triban  alu évasé a 16°, en taille M : longueur de potence 100 mm, largeur de cintre 440 mm cintre. Le poids du vélo est donné pour 10,3 kg en taille M sans les pédales.

Adaptations réalisées

Pour affronter les terrains difficiles sur lesquels nous roulons dans le sud de la France : DFCI rocailleuses, forts dénivelés, … Nous avons apporté deux modifications au modèle standard :

Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel – Les deux modifications apportées par rapport au modèle standard : cassette Sram avec un 36 dents et pneus Overide de 39 montés en tubeless – photo Bike Café
  • les pneus : nous avons montés des Overide 38 en tubeless … Ce faisant nous avons outrepassé la limité de 36 annoncée. En fait ça le fait très bien et cela démontre une possibilité d’évolution pneumatique par rapport au modèle de base. Nous avons roulé néanmoins avec les 35 et ça marche très bien aussi. Notre conseil est de passer en tubeless pour abaisser la pression et mieux accrocher dans les montées pierreuses. Pendant l’essai nous n’avons pas crevé une seule fois.
  • la cassette : 34 dents sur le plateau à l’avant et 32 sur la cassette ça ne le fait pas sur nos pistes avec des passages à 18% sur sol instable. Shimano annonce 34 maxi pour son 105 7000 équipé pourtant d’une chape longue. Nous avions déjà fait le montage d’une cassette Sram avec un 36 sur une configuration identique et c’est ce que nous avons fait sur ce vélo d’essai. Ça marche très bien et cela nous a permis ne ne pas mettre pied à terre dans les passages les plus durs.
Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel – L’overide 38 passe très bien dans le cadre – photos Bike Café

Nos tests

Ce vélo a été confié à 3 pilotes : Pierre qui avait réalisé le test du Triban 100. Venu de Paris pour participer à la Gravel Sainte Victoire il a roulé avec le Triban pour nous livrer ses impressions. Patrick de Bike Café a également roulé avec le Triban sur plusieurs sorties sur les pistes du Massif de la Sainte Victoire et sur la gravel du Tour de l’Etang de Berre Gravel (90 km). Philippe a pu également faire une sortie avec le vélo pour donner son avis.

Pierre

Convaincu que le Triban 100 aurait une suite, j’étais très curieux de pouvoir essayer cette nouvelle mouture. D’abord conquis par les évolutions du modèle, je ne suis pas déçu aux premiers tours de roue : ce n’est pas le même vélo.

Gravel Sainte Victoire
Gravel Sainte Victoire – Pierre en maillot bleu casque bleu sur le Triban 520 Gravel – photo Luc Royer

Facile à rouler, la position est immédiatement agréable, confirmée par un bon rapport stack & reach. La forme de la selle reste conventionnelle (sans évidemment), plate et confortable. Le cintre (qui existe au détail sur le site Decathlon) vaut largement quelques confrères bien plus coûteux.

J’ai pris possession du vélo la veille de la Gravel Sainte Victoire, après le changement de cassette. Cette modification était un soulagement pour moi qui vient de la banlieue ouest de Paris où les pentes sont moins raides, moins rocailleuses et surtout moins longues. Le parcours qui nous attendait autour de cette Sainte Victoire est une suite de pistes roulantes avec parfois de fortes montées sèches pouvant atteindre 18%, des descentes tout aussi pentues et très caillouteuses. Ce tracé présente relativement peu de difficultés techniques avec une alternance pour moitié de pistes et de petites routes goudronnées c’est un bon exemple de terrain pour la pratique du gravel. .

Je n’ai pas eu de mauvaise surprise avec ce vélo. Le passage des vitesses est resté parfaitement fluide tout au long du parcours sans un seul saut de chaîne. La montée et la descente sur le 36 dents s’est très bien passée. On peut recommander ce montage pour ceux qui en auraient la nécessité. Le freinage reste précis, endurant. Il est progressif tout aussi puissant que l’hydraulique malgré la nécessité d’une action plus forte sur le levier .

J’ai été étonné par la stabilité du vélo en descente et sa capacité d’absorption des chocs. On lui pardonne d’être un peu paresseux en relance au regard du plaisir qu’il nous offre en roulant sur les longues pistes du sud.

La limite de l’exercice pour certains avec ce vélo restera la taille des pneus admissibles. Le rapport de l’offre en regard du prix en est indiscutablement son point fort.

Patrick

J’ai sorti du carton ce Triban 520 que l’on attendait depuis un moment. Montage rapide : hauteur de selle, guidon, … direction la Sainte Victoire pour plusieurs séances de reconnaissance. Dans un premier temps je roule en pneus de 35. Je connais bien les Overide et leurs qualités route / piste. Le vélo file sur la route, le comportement est sain, les vitesses passent bien et j’apprécie le freinage des TRP semi hydro. Avec le 32 dents j’arrive à franchir une des mes pistes test que je passais difficilement en mono 42 x 42 : un bon point pour ce Triban qui montre une belle motricité de son train arrière.

Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel – La transmission a été d’une fidélité sans faille … photo Dan de Rosilles

J’ai immédiatement apprécié le poste de pilotage avec ce guidon de 44 et le flare de 16°. Le drop est plus important que mon habituel guidon Ritchey Venture Max mais les mains tombent bien sur les bases et l’ensemble est confortable. J’ai également aimé la selle. N’étant pas fan des selles curved celle là : plate et légèrement creusée, m’a apporté un appui parfait lorsque calé sur le fond il faut pousser le braquet. On bouge bien dessus entre le position avancée dans les montées raides et le fond lorsque l’on envoie sur piste ou sur route. La transmission a été d’une fidélité sans faille, même lorsque qu’il a fallut face à une pente surprise grimper sur le 32. Sur le parcours mixte de l’Étang de Berre le 32 dents a été bien suffisant. Le rapport 34 x 32 conviendra aux cyclistes entraînés et effectivement pour des trajets un peu longs avec un profils montagneux surtout en bikepacking ce sera intéressant de passer à un ratio inférieur à 1 avec un 34 x 36.

Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel – 90 km en gravel autour de l’Étang de Berre – photo Dan de Rosilles

Lors de ma sortie sur l’étang de Berre le vélo a fait sensation auprès des autres participants. Tout le monde s’est réjouit de l’arrivée de Decathlon dans le monde du gravel. Chacun y voyait des possibilités de custom et l’équation équipements + qualités de roulage / prix a été largement appréciée. Lors de cette sortie les performances du vélo sur la route m’ont permis de faire des passages efficaces devant le groupe face au vent.

En conclusion, j’aurais vraiment du mal à dire du mal de ce vélo. Decathlon a pris son temps pour le proposer, mais il fallait sans doute attendre la maturité commerciale de ce marché. Ce vélo est né est bien né, et même si c’est une adaptation d’un modèle “road”, je salue le signal fort que sa prochaine sortie va donner à la pratique du gravel. Si Decathlon, qui accompagne le développement de tous les sports, propose un gravel c’est bien que le marché existe … Le produit est “malin” car pour bénéficier d’un coût mesuré la mutualisation des éléments majeurs avec le 520 Road permet de fournir un vélo gravel sans trop prendre de risque sur ce marché difficilement quantifiable.

Philippe

Je roule sur une monte identique de pneus (Hutchinson Overide 38 tubless). Ce point commun entre mon vélo habituel (GT Grade Carbon 105) et ce Triban me permet d’éliminer le facteur pneumatique dans ce bref comparatif. Dès que j’ai chevauché le Triban, je me suis senti bien sachant que, à part la hauteur de selle, la taille et les réglages étaient adaptés pour Patrick. J’aurais été mieux sur un taille L mais je pense que j’aurais conservé une potence de 100.

Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel … Va t-il oser à passer ? … Le Triban passe partout, mais il y a des limites, et le débit de l’Arc était un peu fort pour tenter la traversée – photo Bike Café

Après un temps d’adaptation réduit à sa plus simple expression, je découvre des vitesses et plateaux passent sans soucis ; normal car l’ensemble manettes/dérailleurs/pédalier est en Shimano 105.

Pour se frotter aux pistes raides, il a été équipé spécialement d’une cassette vtt 11/36 Sram. Aucun frottement ni bruit lors de l’utilisation du grand pignon avec le grand plateau (je sais ce n’est pas bien de croiser …). J’ai senti une différence normale à l’accélération avec ma monture habituelle. Avantage du carbone sur l’alu  pour le cadre comme pour les roues. J’ai perçu une différence dans le comportement de la direction, qui est légèrement plus vive à l’amorce de la rotation du cintre. Est-ce du au cintre plus large, à la potence plus longue ou à la taille du cadre, ou à la géométrie différente ?

La direction est stable, le vélo se dirige aussi facilement avec le bassin. Le freinage est puissant et dosable, même s’il faut un peu plus forcer sur les leviers, freinage mixte câble/hydraulique oblige. Le confort sur les irrégularités du goudron et les pistes est de même niveau que sur le GT (je pense que c’est le job des pneus) même si le ressenti est différent : le Triban renvoie un peu moins vite l’impact mais en l’amortissant moins (pour être plus factuel, il faudrait se doter d’accéléromètres et d’outils de télémétrie embarquée pour le mesurer …). Au début j’ai trouvé la selle dure, puis je l’ai oubliée.

En résumé : un très bon gravel polyvalent avec un excellent rapport qualité/prix avec une belle finition et des périphériques à la hauteur du cadre et du groupe. Je serais curieux de le tester avec des roues plus légères.

Un vélo qui aime le baroud

La plus grande qualité d’un gravel est sa polyvalence. Entre un usage permettant d’aller au marché pour acheter ses légumes et faire une rando bikepacking de 500 km pendant le week-end, en imaginant entre ces deux extrêmes tous les usages possibles d’une bicyclette : le gravel est le vélo parfait.

Pour évoquer l’extrême, je peux citer 2 expériences. Une menée par l’équipe projet de Decathlon qui a roulé sur la bikepacking de plus de 300 km “Gravel Origins” : un aller retour entre Fréjus et le Verdon pendant le Roc d’Azur 2018. C’était en octobre dernier.

L’équipe de projet a testé également sur les routes du nord …

La reco de la Malteni Bootleggers

L’autre aventure que je vous invite à lire est celle de Alex Voisine organisateur de la Malteni Bootleggers. Il a fait son ultime reco avec un Triban 520 … Lire son récit  https://triban.exposure.co/lultime-reco

Extraits de son récit :

« C’est une bonne idée de tester le TRIBAN RC520 Gravel sur ce tracé afin de le pousser en dehors de ses limites. Je lui ai apporté 2 modifications (une potence de 90 mm au lieu de 110 mm afin d’avoir une position moins allongée sur une si longue distance et pour être plus à l’aise sur les drops) et le changement pour mes pneus favoris (Compass Steilacoom 700X38c, un peu au dessus de la compatibilité normative de 36c) mais bien plus adaptés pour la boue que les Hutchinson Overide 35 mm », explique Alex.

Test Triban RC520 gravel
Test Triban RC520 gravel

« Partir sur un vélo qu’on ne connaît pas sur une épreuve pareille est risqué, mais je me suis tout de suite trouvé à l’aise à son guidon, je l’ai senti bien équilibré, stable et agile dans les zones techniques pour lequel il n’a pas été pensé en priorité. Je le place où je veux et c’est important quand on roule vite sur un chemin jonché de cailloux à la seule lueur de sa frontale ! », poursuit Alex.

La famille va s’agrandir

Triban 520 Gravel
Triban 520 Gravel – La famille s’agrandit : à gauche le modèle que nous avons testé en roues de 700 et double plateau à droite le modèle en roues de 650 section 23 et pneus de 42 équipé en mono plateau

Début avril, arrivée comme un poisson, j’ai découvert l’annonce pour juin / juillet d’un petit nouveau dans la famille Triban : un gravel monté sur des roues 650 x 23 sur lesquelles il y aura des pneus WTB Resolute en 42. Côté groupe il possédera un mono Apex 44 avec une cassette 11/42 … On aurait préféré un 42 à l’avant mais les hommes du nord oublient que dans d’autres régions c’est bien d’avoir un braquet plus court 😉  Les freins à disques resteront hydro-mécaniques. Les deux vélos seront commercialisés au tarif de : 999 €.

La calendrier des dispos est le suivant : mi-mai pour le vélo que nous venons d’essayer. Et juillet pour le modèle équipé en 650 / mono. Mais Eric Goussen, a qui je laisse le mot de la fin, nous promet dans les années qui viennent un bel avenir pour le gravel chez Decathlon. Il y aura un modèle encore plus accessible en terme de prix et dans le futur on verra arriver une conception de cadre plus gravel permettant de monter des sections de pneumatiques plus larges. L’histoire du gravel chez Decathlon ne fait que commencer.

Voir les infos sur le site

Depuis ce test réalisé la famille 520 a évolué, nous vous conseillons de consulter le site de Decathlon. Le vélo ne sera pas vendu en magasin.

Cabinet de curiosité vélo – épisode 2

3
Cabinet de curiosité vélo
Cabinet de curiosité vélo

Sur Bike Café nous vous parlons régulièrement de nouveautés, et dans le domaine du vélo ce sujet est inépuisable tant la créativité est sans fin. Comment une bicyclette, qui semble à priori être un objet simple, constitué d’un cadre, monté sur deux roues, avec un guidon et des freins, peut encore inspirer les ingénieurs et les inventeurs ? …

En jetant un coup d’oeil dans le rétroviseur de l’histoire du vélo, on peut s’étonner de nos jours des inventions  des “anciens”. Suite à une visite chez notre ami collectionneur Lino Lazzerini, nous avons eu l’idée de partager avec vous la découverte de quelques “pépites” de sa collection, que nous avons regroupées dans ce “cabinet de curiosité”.

La bicyclettre “Rétro-directe”

Retro-directe de Magnat-Debon
Retro-directe Hirondelle Manufrance – collection Lino Lazzerini

Le système Rétro-directé a été imaginé par l’inventeur français Paul de Martin de Viviés (1833-1911). Une première version à deux chaînes a été brevetée en 1869 par Barberon et Meunier. Une version à une seule chaîne a été brevetée en 1903 par le fabricant de vélos Hirondelle.

Le système est basé sur 2 roues libres équipées de 2 pignons. Le deuxième pignon est plus important, ce qui donne au cycliste un braquet plus court pour gravir des pentes raides simplement en pédalant en arrière. Une seule chaîne s’enroule autour du plateau pour animer l’ensemble. Hirondelle et Magant-Debon ont exploité cette invention.

Nous l’avons essayé chez Lino, et franchement ce n’est pas naturel de grimper une bosse en pédalant en arrière. Notre ami Lino, farceur à ses heures, va parfois faire son marché avec cette curieuse bicyclette qui fonctionne parfaitement. Il a régulièrement un petit succès auprès des badauds, juché sur ce vélo étrange, qui avance lorsque l’on pédale en arrière.

Retro-directe de Magnat-Debon
Retro-directe sur un vélo Magnat-Debon – extrait du catalogue de l’époque

A la même époque l’entreprise grenobloise Magnat-Debon, avait également mis au point  un système de boîte de pédalier à engrenages à deux et trois vitesses, et encore un moyeu arrière à trois vitesses. Ce dernier système a été breveté en 1902 (no 26, 888) au Royaume-Uni en commun entre la manufacture Magnat & Debon et Henry Lake de la maison Lake & Company, agent Magnat & Debon à Halseltime. À l’époque on verra également apparaître un nouveau type de frein, qui est monté sur la roue arrière.

Peugeot et les freins sur pneus

peugeot-frein-sur-pneu

Cette magnifique bicyclette Peugeot utilisait ce freinage à tringle. L’écusson de la tête de fourche est sublime, les poignées de guidon en bois sont lustrées par le temps.

Dans les années 1870, les bicyclettes à deux roues de taille égale apparaissent après l’époque des grand bis. Nos bicyclettes actuelles ressemblent à ces ancêtres. Elles étaient généralement équipées d’un frein à patin à l’avant, sans  frein arrière. Ce frein unique combiné au pignon fixe permettait aux cyclistes de contrôler la vitesse. Les freins à patin n’étaient pas très puissants, et potentiellement dangereux par temps humide.

On est loin de nos freins à disque actuels …

Transmission par pignons coniques

Cardan sur vieux vélo
Entraînement par pignons coniques – collection de Lino Lazzerini – photo Bike Café

On parle souvent abusivement de cardans, à propos de ces transmissions, qui en réalité utilisent des pignons coniques. Nous avons trouvé dans le musée de Lino, l’ancêtre de la transmission Céramic Speed que nous avons vu à l’Eurobike 2018 et qui a créé le buzz l’an dernier dans le monde du vélo. Finalement on n’avait rien inventé ! Ce système, sur un vélo, existe depuis la fin du 19ème siècle. La marque Acatène (sans chaîne) Métropole qui a été créée en 1895 par la société de E. Marié, maison de vélocipédie à gros tubes en faisait à l’époque largement la promotion.

Vélos Métropole Acatène
Vélos Métropole Acatène
Une bicyclette Acatène - collection Lino Lazzerini
Une bicyclette Acatène – collection Lino Lazzerini – photo Bike Café

Le vélo sans chaîne est un bonheur pour les vélos de dames et d’ecclésiastiques. Il n’y avait pas que des vélos en forme “col de cygne”, et la marque a été engagée en course à l’époque avec le champion Gaston Rivière qui a gagné Bordeaux-Paris à trois reprises, de 1896 à 1898 sur un Acatène Métropole équipé de ce dispositif.

Auto-Moto 1902

Vélo Auto Moto 1902
Vélo Auto Moto 1902 – Une vélo que Lino Lazzerini utilise sur des sorties vintage – photo Bike Café

Quel drôle de nom pour une marque de cycles : Automoto. Elle a été déposée en 1898 et elle est consécutive à la réunion de 3 entreprises de Saint Etienne. Le logo en forme de trèfle à 3 feuilles, symbolise cette association. L’activité est la production de cycles et d’automobiles.

Vélo Automoto de la collection de Lino Lazzerini
Vélo Automoto de la collection de Lino Lazzerini

On connaît surtout cette marque dans le vélo au travers de ses équipes qui ont forgé (sans jeu de mot) la légende des forçats de la route avec notamment les frères Pélissier. L’équipe a couru de 1910 à 1952.

Des jantes Lyotard

Jante DTE Lyotard piste
Jante DTE Lyotard piste – Vélo de la collection de Lino Lazzerini – photo Bike Café

L’entreprise Lyotard avait été fondée par Pierre Lyotard qui s’était installé à Surry-le-Comtal dans la région stéphanoise. Sa renommée a été acquise grâce à Marcel Berthet (1888-1953). Ce cycliste, amateur de technologie participait au développement des équipements de la marque. Il avait établi le record du monde de vitesse sur piste en 1907 à 41,52 km/h et en 1913 à 43,77 km/h.

Cette jante en acier peint avec le logo DTE est une jante piste (on le distingue mal sur la photo). Elle est montée sur une vélo que Lino utilise régulièrement pour participer à des sorties “vintage” en compagnie de ses copains de Cavaillon.

La burette de Speicher

Vainqueur du Tour de France, champion du monde, … rien que ça : Georges Speicher avait sur son vélo une arme secrète  :”la burette d’huile embarquée”. C’est peut-être celui qui a inspiré Chris Froom en ne négligeant aucun des petits détails, qui une fois additionnés, consacrent les grands champions.

Ce petit dispositif fixé sur le tube de selle juste au-dessus de la chaîne lui permettait de la lubrifier en roulant. À l’époque, les routes en terre étaient nombreuses, et la poussière soulevée par les roues du peloton venait encrasser la transmission.

La burette de Georges Speicher
La burette de Georges Speicher – Vélo de la collection de Lino Lazzerini – photo Bike Café

Une petite pression sur la burette et hop … ça fonctionnait mieux. Nous avons découvert ce vélo instact dans son jus dans la collection de Lino.

Remerciements

Photo Cyril Crespeau pour Cyclist France
Lino Lazzerini sur son vélo Automoto – Photo Cyril Crespeau pour Cyclist France (voir mon article dans le #13 du magazine)

Merci à Lino Lazzerini qui nous a gentiment accueilli dans son “musée” personnel et qui nous a fait revivre de grands moments de l’histoire du vélo.

Un siècle de cyclisme

0
Un siècle de cyclisme
Un siècle de cyclisme

Un siècle de cyclismeUn siècle à la fois long et court. Aujourd’hui nous voyons des centenaires qui font encore du vélo. Le livre “Un siècle de cyclisme” déroule une vie entière de progrès industriels et d’événements sportifs pour ces vélos qui paraissaient si simples, mais qui ne cessent pas de se perfectionner. Moyen de locomotion, sport, objet culturel, … le bicyclette a accompagné les évolutions de notre société. Elle a pourtant toujours 2 roues (en principe), une transmission, un système de freinage, … mais d’innombrables progrès n’ont cessé de l’améliorer : pédales, pneumatiques, dérailleurs, … Aujourd’hui : freins à disque, dérailleurs électroniques, pneus tubeless, …

Un siècle de cyclisme
Un siècle de cyclisme

Le livre que je possède est déjà ancien, et l’édition qui m’a été offerte, date de 1996. Il m’a été donné par mon copain Pierre, qui l’a déniché dans un dépôt de livres où les lecteurs viennent déposer les ouvrages qu’ils ont lus, pour qu’ils profitent à d’autres. Je ne sais pas si le possesseur précédent a tout lu car le contenu est copieux et le livre est presque neuf.

Cet ouvrage est une vraie bible qui couvre plus de 100 ans de vélo de 1868 à 1996 date de sa parution. Il est organisé de façon chronologique. La première partie est constituée de petites histoires datées rédigées comme des articles de presse et accompagnées de photos d’époque.La seconde partie est une vaste chronologie reprenant sous une forme d’inventaire tous les événements majeurs qui ont marqué l’histoire du cyclisme.

Un siècle de cyclisme
Un siècle de cyclisme

C’est un livre de référence qui a atteint sa 17ème édition et que chaque passionné devrait posséder. Je salue le travail énorme des auteurs qui on sur compiler autant d’informations sans être “rasoir”. Chaque petit article est intéressant. Il se focalise sur ce qu’on appelle le cyclisme c’est-à-dire la pratique sportive. On pourra observer le développement du vélo, vu par le prisme de la compétition. Un beau cadeau que Pierre m’a fait. Il ne sera pas facile à trouver mais vu le nombre d’éditions parues vous avez toutes les chances d’en dénicher un.

Informations

  • Titre : Un siècle de cyclisme
  • Auteur(s) : Guillaume Rebière et Hervé Paturle
  • Editeur : Calman Levy
  • Site web éditeur : https://calmann-levy.fr/livre/un-siecle-de-cyclisme-2016-9782702160398
  • Nombre de pages : 454
  • ISBN : 9782702160398
  • Date de publication : 09/11/2016 (ré-édition)
  • Prix TTC : 39.90 €

Pitch de l’éditeur

De James Moore, vainqueur de la première des courses cyclistes, au dernier vainqueur du Tour de France, c’est à force d’inventions, de records, de drames et d’exploits, sur piste et sur route, que le cyclisme s’est imposé, en une centaine d’années, comme l’un des sports les plus exaltants au monde.

Mais il n’existait pas encore de livre qui retrace, année par année, presque au jour le jour, cette extraordinaire aventure humaine et les centaines d’histoires dont elle s’est nourrie.

Avec ses 1 000 séquences, brèves et passionnantes, ses 750 photos, souvent jamais vues, son imposante partie chronologique (près de 5000 dates et résultats), “Un Siècle de cyclisme” constitue donc un ensemble absolument sans équivalent, qui allie la précision du spécialiste à la passion de l’amateur.

Avec sa série les héros du cyclisme, Mavic évoque “le patron”

0
Maillot Les Héros du Cyclisme Mavic - Bernard Hinault
Maillot Les Héros du Cyclisme Mavic - Bernard Hinault
Mavic a eu l’excellente idée de faire revivre avec une série limitée d’équipements textiles, l’esprit des grands champions, qui ont construit la légende du vélo. La marque jaune n’a pas oublié qu’ils étaient équipés autrefois avec ses produits les plus performants. Après Sean Kelly, Mavic nous invite à prendre la roue de Bernard Hinault. Et ce n’est pas n’importe quelle roue, car celle du “patron” comme on le surnommait dans le peloton, était équipée de la fameuses jante Mavic SSC, qui l’a aidé dans sa victoire sur le terrible Paris – Roubaix 1981.
Maillot Les Héros du Cyclisme Mavic - Bernard Hinault
Maillot Les Héros du Cyclisme Mavic – Bernard Hinault
Il faut rembobiner le film de l’histoire pour revenir au printemps 1981. Beaucoup d’entre-vous n’étaient pas nés à cette époque, mais ceux, qui comme moi, avaient les yeux rivés sur leurs téléviseurs, se souviennent encore de ce rocambolesque Paris – Roubaix.
Bernard Hinault était le champion du monde en titre. Il avait conquis son titre sur le difficile parcours de Sallanches. Il régnait en patron sur le cyclisme international, mais il ne raffolait pas de la classique printanière baptisée “l’Enfer du Nord“. Il redoutait les routes pavées traumatisantes et les risques de chutes, dont les conséquences pouvaient compromettent une saison, mais il devait faire honneur au maillot arc-en-ciel qu’il portait fièrement pour l’équipe Renault. Tout le monde attendait « le blaireau » qui était le favori de l’épreuve. Il pleuvait, et la pluie avait transformé les pavés du nord en autant de pièges potentiels. Les chutes et les incidents techniques ont été nombreux. Hinault tomba trois fois, il a même été contraint de courir à travers un champ en portant vélo, pour contourner une moto qui avait chutée et qui bloquait la route.

Vers la fin de la course, à 10 km de l’arrivée, un petit chien traversa devant les roues de Hinault, provoquant une nouvelle chute. Cette dernière chute a déclenché la rage du blaireau, et a décuplé ses forces. Il a rejoint la tête de course et porté une attaque à 8 km du but. Rejoint par Kuiper, il attendra le sprint qui va se disputer sur la piste entre les 6 coureurs rescapés qui représentaient le “gratin” de l’époque. Ils se lancent ensemble sur le vélodrome historique de Roubaix, et Bernard Hinault devance au sprint les deux spécialistes des courses flandriennes : Roger De Vlaeminck (surnommé “Monsieur Paris-Roubaix”) et Francesco Moser (triple tenant du titre) qui terminent respectivement deuxième et troisième. Une victoire obtenue sur des jantes Mavic SSC qui ont su le conduire au succès malgré la rudesse de cette édition 1981.
Maillot Les Héros du Cyclisme Mavic - Bernard Hinault
Maillot Les Héros du Cyclisme Mavic – Bernard Hinault
« Le Blaireau contre le Chien » est l’un des nombreux contes légendaires de la carrière de Bernard Hinault. Connu pour avoir remporté cinq Tours de France ainsi que tous les autres grands tours, comme le Giro d’Italia et la Vuelta a España, il reste aujourd’hui  une légende vivante du vélo. Son style – pugnace, agressif et autoritaire – est inoubliable.
Ce kit spécial, en édition limitée, honore Hinault comme étant l’un des plus grands champions du cyclisme. Il comprend un maillot, une casquette et des chaussettes qui combinent le style classique venu de l’histoire avec la performance moderne et le confort.
Maillot Les Héros du Cyclisme Mavic - Bernard Hinault
Maillot Les Héros du Cyclisme Mavic – Bernard Hinault

L’esprit des héros et la modernité

On peut très bien évoquer les héros du cyclisme, sans tomber dans la nostalgie passéiste du vintage. Avec cette collection “Les héros du cyclisme”, nous ne sommes pas dans le “C’était mieux avant“. Le jersey Bernard Hinault Limited Edition n’est pas la copie d’un maillot d’époque. Il est tout à fait technique et bénéficie d’un tissu hautement performant qui utilise la laine de mérinos. Sa coupe est moderne et sobre, son élégance est discrète.
Prix :
  • Bernard Hinault Limited Edition jersey S-M-L-XL-2XL : 150 € / £135 / 170 CHF
  • Bernard Hinault Limited Edition socks 35-38 / 39-42 / 43-46 : 18 € / £ 16 / 22 CHF
  • Bernard Hinaul Limited Edition cap osfa : 30 € / £ 28 / 35 CHF

C’est nouveau … ça vient de sortir

0
Nouveautés vélo
Nouveautés vélo

Les marques innovent, créent de nouveaux produits pour un marché du vélo sans cesse en mouvement. Sur Bike Café nous observons avec intérêt la sortie de ces nouveautés qui accompagnent le développement du vélo et l’émergence de nouvelles tendances. La création est au centre de tout cela. La fourche twintip du Rondo est désormais présente sur un cadre titane. La marque Rapha après avoir lancé une tendance vestimentaire chic pour les cyclistes se lance dans la chaussure de vélo. Le Café du cycliste trouve son inspiration dans l’Atlas marocain. Et la mode italienne s’intègre à la technicité des équipements de rh+ …

matos-unRondo Ti … comme titane

Le titane c’est le must pour concevoir un cadre résistant à la corrosion, d’une souplesse infatigable pendant toute sa durée de vie. Un cadre titane offre des sensations uniques de pilotage. En même temps, il se montre suffisamment léger et joueur pour s’amuser à battre des “koms” en montée comme en descente. Et ce Rondo nous offre un sacré look non ?

Rondo Ruut Ti
Rondo Ruut Ti

Avec sa fourche Twintip Carbone cette version titane vient compléter vers le haut la gamme Ruut dont nous avions essayé le carbone (voir notre essai). Bien sûr nous essayerons prochainement cette version titane et nous en reparlerons au Bike Café.

Caractéristiques

CADRE : Titane 3AL2,5V
FOURCHE : Carbone Twin Tip conique
JDD : intégré IS42-IS52
DÉRAILLEUR AR : Sram Force 1
SHIFTERS : Sram Force 1
FREINS : Disques hydrauliques Sram Force flatmount
PÉDALIER : Sram Force 1 40 dents
BOITIER DE PÉDALIER : GXP
CASSETTE : Sram XG 1175 10-42 dents 11V
CHAÎNE : Sram PC 1130
JANTES : Rondo Superlight Alu 700c
MOYEUX : Rondo Superlight
PNEUMATIQUES : Panaracer Gravelking SK 700×35 TLC
CINTRE : Easton EA 70 AX 42cm(S) – 44cm(M-L)
POTENCE : Rondo 80mm(S) – 90mm(M) – 100mm(L)
SELLE : Fabric Scoop Flat CR-Ti
TIGE DE SELLE : Easton EC90 350×27,2mm
PASSAGE DE GAINES EN INTERNE : oui
PORTE BIDONS : 3
AXES DE ROUES : Traversants 15×100 – 12×142
POIDS DU CADRE : 1,6 kg
POIDS : 8650 g

Prix : 4899 € TTC

Infos sur le site

matos-deuxLe Café du Cycliste nous emmène au Maroc

Le Maroc nous offre plusieurs raisons de nous émerveiller : l’odeur de la fleur d’oranger, le goût de la menthe fraîche, les sons émanant du souk, la sensation du vent chaud et la vue de chaque route, les montagnes, les couleurs des paysages … Depuis plusieurs années, Café du Cycliste a trouvé au Maroc son terrain de jeu hivernal, la mer Méditerranée nous sépare et nous rapproche à la fois.

Café du cycliste tichka
Café du cycliste Tichka

Le col le plus haut de l’Atlas culmine à 2 260 m d’altitude, c’est là que Café du Cycliste emprunte le col du Tizi n’Tichka. Construite par les Français en 1936, la route principale n’est pas la plus facile à emprunter mais c’est certainement l’une des plus belles vues de l’Atlas. Au fil des ans, Tizi n’Tichka a inspiré Rémi Clermont, co-fondateur et directeur artistique du Café du Cycliste, dans la création d’une gamme de maillots simplement appelée Tichka. Un maillot d’été à manches courtes léger qui se décline en 3 motifs différents : noir et blanc, bleu clair et bleu marine.

Café du Cycliste Tichka
Café du cycliste Tichka … une collection très inspirée.

Prix :135 €

Voir les infos sur le site

matos-troisRapha se lance dans la chaussure

C’est une première pour Rapha qui a développé entièrement deux nouveaux modèles de chaussures de vélo. Un pour la route et l’autre pour le aventure. Depuis la première esquisse jusqu’au design de la boîte, deux ans auront été nécessaire pour voir naître les nouvelles “Classic” et “Explore” Shoes qui marquent un changement radical chez Rapha. Des aventures en bikepacking à travers l’Europe aux sorties en club en passant par des coureurs professionnels du WorldTour tels que Lachlan Morton d’EF Education First Pro Cycling, elles ont été testées sur des dizaines de milliers de kilomètres.

La tendance lacet se confirme

À première vue, le système de laçage de ces chaussures semble traditionnel, mais au milieu du pied, une structure doublée la replace à l’avant-garde du design de chaussures.

Rapha Explore
Rapha Explore

De nombreuses chaussures tout-terrain ne sont que des adaptations d’un modèle de route existant, mais la nouvelle Explore Shoe a été spécialement conçue pour résister aux terrains et aux conditions les plus difficiles. Au cœur de la semelle légère et ultra rigide se trouve une semelle en carbone digne de toute chaussure de route mais avec une différence essentielle. La semelle est coupée plus courte que d’habitude afin de permettre une flexion à la pointe et au talon pour plus de confort lorsque l’inclinaison ou le manque d’adhérence oblige à marcher. Elle est ensuite recouverte d’une robuste couche crantée en caoutchouc qui offre une excellente traction sur tous les terrains et maintient les cales en retrait pour réduire les risques de glissade. Ensemble, ces deux composants de la semelle de l’Explore Shoe assurent puissance de pédalage en selle ainsi que confort et adhérence en cas de marche forcée. Quel que soit l’endroit où vous les emmeniez, les Explore Shoes adhéreront à coup sûr.

Comme la Classic, l’Explore Shoe intègre certaines des caractéristiques de la Classic Shoe. La coque de talon sécurise le pied, tandis que l’avant (Toe box) qui reste spacieuse est dotée d’une bande de serrage emblématique qui permet de micro-ajustements au niveau des orteils. Pour la semelle intermédiaire, le support de voûte plantaire ajustable s’adapte à une variété de formes de pied. Une empeigne basse élimine les frottements autour de la cheville. Le système inédit de laçage à double paroi reprend celui de la Classic Shoe. Il répartit la force de tension de manière égale, élimine les points de pincement et crée un ajustement à la fois ferme et flexible. Testées sur des dizaines de milliers de kilomètres depuis les sentiers des Dolomite jusqu’aux sables du Sahara lors d’expéditions en bikepacking et de courses d’endurance, les Explore Shoes sont prêtes à partir.

Disponible en quatre couleurs : Noir, Noir Irisé, Vert Foncé et Rose Haute Visibilité. Les pointures vont de 36 à 48 et comprennent des demi-pointures.

Prix : 260,00 €

Infos sur le site

matos-quatrerh+ marie la mode et la technologie

Né il y a un an de la fusion du know-how technologique du Powerlogic Lab de rh+ avec la grande tradition dans le monde de la mode et du style de l’entreprise sœur ISA SpA, le Bike Fashion Lab trouve sa synthèse dans le design des vêtements et dans une combinaison de design graphique et de technologie des matériaux.

rn+ Old School
rn+ Old School

Avec sa collection d’été 2019 rh + propose aux cyclistes cette nouvelle orientation. Aidée par le savoir-faire d’ISA S.P.A., rh + associe mode et innovation technique. Le résultat est une collection d’avant-garde avec la recherche de la perfection dans les moindres détails.

Le bureau de style de rh+ a soigneusement choisi des inspirations authentiques des tendances actuelles les plus iconiques. Les beaux-arts et les tatouages sont les nouveaux signes graphiques de rh+, réinterprétés sur des maillots, mais aussi des accessoires. De l’impressionnisme abstrait de Kandinsky, à la peinture au goutte à goutte de Pollock et des illusions optiques d’Escher, rh+ utilise une approche de conception pure pour réinterpréter les objets du cyclisme : les rouages deviennent un motif emblématique partout, les chaînes créent un effet rayé, Tous sont des graphiques exclusifs rh+.

rh+ s'inspire de la mode italienne
rh+ s’inspire de la mode italienne

Les couleurs sont vibrantes, énergiques. Elles sont inspirées du monde de l’Activewear et des tendances de la mode pour plonger profondément dans un contexte technique de performance. Les tissus ultra lisses sont assortis de textures, de perforations et de structures pour assurer l’aérodynamisme et la respirabilité. Les détails sont raffinés avec précision dans la tradition rh+. Les logos et inserts réfléchissants augmentent la visibilité de la lumière.

La gamme comprend des vêtements pour les hommes et les femmes. Maillots, bibshorts, gants et chaussettes dédiés à ceux qui recherchent un vêtement 100% vélo à porter avec nonchalance même en dehors du contexte cycliste.

Le maillot Old School prix : 99,90 €

Infos sur le site

Gravelissime Sainte Victoire

1
Gravel Sainte Victoire
Gravel Sainte Victoire

Il existe un peu partout dans le monde des lieux inspirants, le massif de la Sainte Victoire en fait partie. Le peintre Paul Cézanne ne s’en lassait pas, obsédé par les reliefs et la lumière des lieux. Il a peint sa montagne à de nombreuses reprises, en multipliant les points de vue. Depuis que j’habite Aix-en-Provence, ce caillou m’attire comme un aimant. C’est pour mieux le découvrir, l’approcher, le contourner, le sillonner, … que j’ai commencé à rouler en gravel. La clé de la découverte de ce territoire a été ce fameux vélo, qui m’a permis de “tamiser” ce paysage au gré de ses pistes, ses chemins, ses petites routes. Comme j’aime bien partager, j’ai voulu que d’autres cyclistes connaissent également l’émotion que je ressens, lorsque je roule ici. La Gravel Sainte Victoire, que j’ai tracée avec mon copain Philippe qui m’en a fait découvrir les subtilités, est un condensé de ce que ce massif nous offre.

Quoi de mieux qu’un gravel ?

Gravel Sainte Victoire
Gravel Sainte Victoire : une cinquantaine de graveleux sur le parking Carcassonne – photo Bike Café

Lorsque l’on voit une cinquantaine de graveleux répondre à une invitation sur Strava on se sent moins seul. Notre belle Provence est une terre de vélo dans laquelle la semence du gravel a encore du mal à pousser dans ce terrain parfois très sec et rocailleux. La place est largement occupée depuis des dizaines d’années par les vélos de route et les VTT. Notre vélo de gravel vient progressivement bousculer cette traditionnelle dichotomie cycliste. Vélo “entre-deux”, extrêmement polyvalent, le gravel a toute ses chances pour nous conduire sur ce parcours 50 / 50 pistes, routes de 85 km et 1800 m de D+, qui va nous faire traverser un paysage varié comme celui de la Sainte Victoire.

Gravel Sainte Victoire
Gravel Sainte Victoire Jean-Michel Bayle (à gauche) une “star” de la moto venu pédaler sur les terres de Cézanne – photo JM Bayle

Mon émotion était forte ce matin du 31 mars, en voyant autant de monde sur le parking du stade Carcassonne à Aix-en-Provence … Près de 50 cyclistes et seulement 2 VTT dans cette aréopage gravelistique. Parmi nous, quelques célébrités du monde sportif, comme Jean-Michel Bayle, plus connu dans le monde de la moto mais qui est aussi un excellent cycliste, Luc Royer organisateur d’événements cyclistes, Sylvain Renouf créateur de vélos français avec Caminade, Serge Barnel un des pionniers du VTT français devenu promoteur du gravel, … et tous les autres réunis par les clubs Strava de Arles Gravel, Maures Gravel et Original Montpellier Gravel. L’équipe des rédacteurs du Bike Café était presque au complet : mon copain Pierre venu spécialement de Paris, Dan, Sébastien, Philippe, venus en voisins … ils sont venus, ils sont tous là, autour de toi, toi la Sainte … je n’ai pas vu le fils maudit : il a dû rester au lit ce matin, n’ayant pas anticipé le changement d’heure intervenu dans la nuit.

Un parcours de rêve

Gravel Sainte Victoire
Gravel Sainte Victoire – Sur la piste du vallon du marbre – photo Luc Royer

Difficile de dire que c’était “un parcours de rêve” pour un organisateur qualifiant ainsi son propre événement. Ça peut sembler être de l’auto satisfaction, mais tant pis, je le pense et après tout je ne fais que répéter, ce que j’ai entendu pendant et après cette magnifique journée. Il faut dire que la météo était sublime, la lumière était limpide, les pistes étaient suaves, … Les inévitables crevaisons ont un peu haché notre progression, mais aux dires de certains, les pauses ont été les bienvenues, permettant de récupérer des montées parfois sèches, ou de descentes un peu périlleuses. Philippe nous a proposé quelques variantes singles, pour amuser ceux qui ont gardé l’esprit joueur des VTTistes. Pour les routiers, il y avait moyen d’envoyer sur les longues pistes roulantes qui ont été lissées cet hiver par les bulldozers.

Gravel Sainte Victoire
Gravel Sainte Victoire – Barrage Zola un peu de portage – photo Luc Royer

Le tracé, dans sa première partie, est spectaculaire : la montée vers le barrage Zola nous met dans l’ambiance. Ce barrage édifié vers 1845 est l’oeuvre du père d’Émile Zola. C’est le premier barrage en arc de cercle construit en maçonnerie, car à l’époque le béton n’existait pas. Il a fallut porter nos vélos pour s’extraire de l’encaissement rocheux où a été construit cet ouvrage. La montée qui a suivi, nous a conduit à un un point de vue qui correspond à un tableau de Cézanne. En poursuivant vers le vallon du marbre, on passe dans un champ d’oliviers. Première crevaison, le groupe attend dans la bonne humeur et ça repart sur la route Cézanne vers le petit col de Saint Antonin.

Gravel Sainte Victoire
Gravel Sainte Victoire – Le PR que nous empruntons est superbe – photo Bike Café

À Saint Antonin, le PR que nous empruntons est superbe, sauf les sillons laissés par les engins de déboisement cet hiver, qui vont me valoir une chute. Le déboisement qui a éclairci le bois, nous offre désormais des trouées qui nous permettent d’admirer à gauche une vue globale du massif que nous allons contourner.

Gravel Sainte Victoire
Gravel Sainte Victoire – Pas de pause au domaine de Saint-Ser on file à 40 km/h vers Puyloubier – photo Bike Café

Direction Puyloubier, sur la route touristique bordée de vignobles. Elle est déserte à cette période de l’année. On refait le plein d’eau au lavoir du village, car ensuite il n’y aura plus de robinet jusqu’à Meyrargues. Nous sommes sur les lieux historiques d’une terrible bataille opposant les hordes teutonnes qui voulaient envahir Rome et les légions romaines de Marius qui les ont stoppées ici, en l’an 102 avant JC. Nous, personne ne va nous stopper dans la belle montée sur la piste qui mène à la route du col des Portes. On roule dans le caillou avec quelques petits raidards qu’il faudra passer.

Gravel Sainte Victoire
Gravel Sainte Victoire – le versant nord de la Sainte n’a pas été peint par Cézanne – photo Bike Café

Après avoir franchi les Portes, nous attaquons la piste qui nous présente le versant nord du massif avec son point culminant le pic des Mouches. Cézanne ne l’a jamais peint, mais un autre peintre célèbre : Picasso qui a vécu ici dans son château de Vauvenargues. Nous sommes sur les terres du marquis de Vauvenargues un ami de Voltaire dont les “Réflexions et Maximes” sont très célèbres. C’est en haut du rocher baptisé “la tête du Marquis” que nous ferons notre pause pique-nique, après avoir emprunté la combe du vallon des Masques et la piste de transhumance de la carraire des arlésiens.

Gravel Sainte Victoire
Gravel Sainte Victoire – Une pause pique-nique pendant laquelle on se remplit l’estomac et le regard – photo Denis Cauvin

Moment de partage et de convivialité, en haut de ce promontoire qui nous offre une vue dégagée jusqu’au plateau de Vitrolles. En bas de la descente, crevaison encore, le groupe se scinde en 2 … le 60 km va tout droit et le 80 partira sur les larges pistes roulantes vers Meyrargues. Petit single et crevaison encore avant de retrouver un chemin le long de la voie ferrée.

Gravel Sainte Victoire
Gravel Sainte Victoire – Un chemin le long de la voie ferrée – photo Luc Royer

La dernière montée, pour rejoindre la piste du Pas de l’Étroit, sera difficile : le D+ commence à se faire sentir dans les muscles. Le passage de l’Étroit est un endroit surprenant, on débouche ensuite à l’entrée du village de Meyrargues et on découvre les vestiges d’un aqueduc romain. Le robinet du cimetière nous permettra de remplir les bidons qui étaient bien vides.

Gravel Sainte Victoire
Gravel Sainte Victoire – Le passage de l’Étroit est un endroit surprenant – photo Luc Royer

Retour vers Aix le long de la voie ferrée du TER qui monte d’Aix centre ville à Briançon via Meyragues. On traverse les Pinchinats, et ses paysages agricoles non loin de Venelles, pour entrer dans Aix par le nord. Un petit circuit dans la ville cathédrale Saint-Sauveur, place de la Mairie, cours Mirabeau, place des prêcheurs, … comme pour prouver que nos vélos passent partout, et on arrive enfin à la cave à bière “Le bière Paul Jack”, un haut lieu de la bière à Aix … Stéphane nous accueille, et sa pompe à bière mettra un long moment avant d’étancher la soif des nombreux cyclistes, heureux de ce périple en pays d’Aix.

Gravel Sainte Victoire
Gravel Sainte Victoire – Face au bière Paul Jack la rue est envahie de cyclistes – photo Pierre Demeerler

On se congratule, on répond aux interviews de Jérôme de Radio Cyclo, venu découvrir ce qu’est une rando gravel. On se promet de venir bientôt au “Grand Panorama” organisé par Dan de Rosilles et Arles Gravel et à la “Maures Gravel” organisée par Laurent Biger et Maures Gravel sans oublier en juin la “Dirt’Issanka” d’été de OMG, organisée par Jean-Yves à Montpellier.

Gravel Sainte Victoire
Gravel Sainte Victoire – Il faut savoir attendre pour savourer la bière craft des lieux servie par Stéphane – photo Luc Royer

J’ajouterais à cette belle journée une pensée à l’attention de mon ami Jean-Denis Gely qui collaborait au magazine le Cycle. C’est lui qui m’a guidé sur la piste du gravel. Il nous a quitté trop tôt, et je suis persuadé que son esprit flottait parmi nous pendant cette belle journée de gravel.

La vidéo

Remerciements

Gravel Sainte Victoire
Gravel Sainte Victoire – Dan de Rosilles et Roch Manfredini qui nous a tracé récemment un beau parcours dans le Gard – photo Luc Royer

C’est grâce à Dan (Arles gravel), qui anime le mouvement gravel dans notre région, que cet événement a pris cette dimension. Dan nous stimule, nous dynamise, … il a encore joué aujourd’hui le rôle important du serre-file ne laissant personne à l’abandon sur le chemin. C’est grâce à AJP Cycles le magasin de vélos de David Metge, qui nous a offert en partie cette pause finale à la cave à bières Le bière Paul Jack. C’est grâce à mon copain Philippe, qui a été le guide et le complice de mes découvertes, que nous avons pu offrir un tracé “So Gravel”. Merci également à Luc Royer, qui m’a envoyé de superbes photos. Cet organisateur hors pair de Chilkoot a été ravi par notre modeste organisation, et venant de sa part ses compliments m’ont fait énormément plaisir. C’est enfin grâce à la bonne humeur et la solidarité de tous que cette journée a été une réussite.

Infos détails et parcours dispos sur cette page.

Le podcast sur Radio Cyclo

 

Du cuir pour la chaussure Triban 520

3
Chaussures de vélo Triban 520
Chaussures de vélo Triban 520

Chez Decathlon, la marque Triban nous ouvre l’univers du vélo de route. Au sein de cette gamme de produits nous allons trouver cette année de nombreuses nouveautés dont ces chaussures 520 que nous avons immédiatement remarqué car elles sont en cuir véritable, ce qui est devenu rare, surtout à ce niveau de prix : 75 €.

Une chaussure pensée usage

Une bonne chaussure de vélo pour le cyclotourisme doit être efficace pour pédaler et confortable pendant les arrêts et les longues heures de pratique. C’est une difficile harmonie qu’il faudra trouver, entre une nécessaire rigidité de la semelle, pour transmettre aux pédales la force du cycliste, et un confort qui lui permettra d’être à l’aise lorsqu’il devra marcher pour aller s’acheter un croissant dans une boulangerie, ou monter quelques marches pour mieux admirer un panorama.

Chaussures de vélo Triban 520
Chaussures de vélo Triban 520 à l’aise même sur la roche en cas de portage – photo Bike Café

L’équipe de conception de cette chaussure a fait du bon boulot. J’ai retrouvé dans cette chaussure un très bon compromis entre confort et efficacité. Le choix du système SPD offre la simplicité et une bonne intégration à la semelle ainsi que le faible coût du remplacement des cales.

Le retour du lacet

Decathlon n’échappe pas à cette tendance qui a eu pour chef de file la marque américaine Giro. Depuis de nombreuses marques ont suivi ce « come back » du lacet sur les chaussures de vélo. Personnellement je suis fan du confort et du serrage à la carte que permet le lacet. Ce laçage (1) souligne le look décontracté de cette chaussure et une boucle à serrage (2) rapide pour le coup de pied complète le maintien.

Chaussures de vélo Triban 520
Chaussures de vélo Triban 520 – photo Philippe Aillaud

La tige qui est percée de trous d’aération, laisse entrevoir les sangles (3) qui viennent caler le talon. L’avant et l’arrière de la chaussure sont renforcés par une bande de caoutchouc pare-pierres (4). La languette n’est pas rembourrée sur toute sa longueur afin que son extrémité soit au plus près du pied. L’intérieur est soyeux et confortable. Une boucle souple et réfléchissante (5), à l’arrière facilite le chaussage. Chacun de ces détails est classique, mais les trouver tous réunis sur une modèle de cette gamme de prix n’est pas courant.

Chaussures de vélo Triban 520
Chaussures de vélo Triban 520 – photo Philippe Aillaud

J’ai apprécié la polyvalence de cette chaussure que j’ai largement utilisée en mode rando et gravel. Si la semelle semble moins travaillée (matériau identique jusqu’aux crampons), elle est conçue avant tout pour pédaler, même si elle n’oublie pas la marche avec ses inserts pour cales SPD. Grâce aux repères autour des inserts, positionner les cales devient un vrai plaisir. L’espace entre la cale et les bords des crampons est assez important pour clipser sans problème. Et pour les vélotafeurs, il faut savoir que la cale ne dépassant pas des crampons, ils pourront garder ces chaussures toute la journée aux pieds. Les déplacements au boulot resteront sûrs et silencieux sur les surfaces carrelées …

Prix : 75 € existe en 3 couleurs : noir, marron et bleu marine.

Disponible dans les magasins Decathlon et en ligne sur www.decathlon.fr