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Z Aventure en bikepacking avec Zéfal

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Caminade bikepacking et Zefal
photo Laurent Brossard

Si je voulais tenter une comparaison musicale, je dirais que le bikepacking a été le grand “tube” de l’été. Cette nouvelle façon de voyager à vélo est devenue tendance. Toutes les marques d’accessoires et de bagagerie vélo s’y sont mises et la marque française Zéfal n’est pas en reste avec trois nouveaux modèles qui ont affronté les épreuves d’ultra biking les plus difficiles cette année.

Quand le patron de Zéfal mouille le maillot

Bikepacking by Zefal
Bikepacking by Zefal : Matthieu Brunet (34) et Grégoire Maupas (128) sur la Born to Ride 2018

Les sacoches de bikepacking Zéfal ont été testées lors des plus grandes épreuves d’Ultra distance à vélo. Le boss de Zéfal, Matthieu Brunet, a lui-même utilisé ses propres sacoches en bouclant la Born to Ride « Pleins Phares » de 1200 km en autosuffisance. Un bel exemple pour le patronat, mais on peut comprendre que certains patrons, dans le domaine de l’alimentaire en grande distribution par exemple, hésiteront à en faire autant …

D’autres cyclistes chevronnés les ont utilisées sur différentes épreuves particulièrement éprouvantes pour le matériel comme la Trans Continental Race ou la French Divide.

Au guidon

Le modèle Z Aventure F10 est une sacoche de guidon universelle qui conviendra pour transporter des affaires légères et encombrantes, tels qu’un sac de couchage et un tapis de sol, tout en équilibrant la charge sur le vélo. Ce sac étanche offre une capacité de 10 litres. Il s’installe et se retire facilement grâce aux sangles auto-agrippantes qui conviendront à tous les types de guidons. Petits détails en plus : des éléments réfléchissants et un passant pour fixer l’éclairage.

Bikepacking by Zefal Z Aventure
Un sac étanche offre une capacité de 10 litres – photo Bike Café

Paul Galea, un spécialiste de l’ultra distance, utilise les produits de la marque Zefal “Je vais essayer d’être le plus objectif possible (je suis ambassadeur Zéfal). J’ai donc eu en test la sacoche de selle 17 l et la sacoche de cintre. Je les ai testées en gravel et sur route. À la base je n’étais pas trop fan des sacoches de cintre, mais l’essai de celle-là m’a bien convaincu. Le fait qu’elle soit en deux parties (un harnais fixe et un sac étanche amovible) est vraiment un plus. La capacité est bonne puisqu’à l’intérieur j’ai logé un matelas, un duvet, un bivy et deux trois babioles. Il faut bien la sangler car avec les vibrations en tout terrain le sac a tendance à s’affaisser jusqu’à toucher la roue. C’est lié au fait que mon cadre est en taille S. Une fois bien sanglée elle ne bouge pas (mais ça passe à quelques centimètres de la roue!). Concernant la largeur, c’est limite avec un cintre route classique en 44, mais j’avais mis pas mal de choses dedans. Au niveau du pilotage rien à dire, aucune gène n’est ressentie. Le sac est vraiment étanche, j’ai pu le tester sous la pluie lors de la Born to Ride.

  • MATIÈRE / Sac en PU 210 D
  • VOLUME / 10 L
  • TAILLE / 390 mm x 180 mm x 180 mm
  • POIDS / 340 g
  • CHARGE MAXIMUM / 4 Kg
  • Prix : 49,95 €
Bikepacking by Zefal
La gamme bikepacking Z Aventure

À l’arrière de la selle

Deux nouvelles sacoches de selle étanches : Z Adventure R17 et Z Adventure R11 qui se distinguent par leurs volumes maximum : 17 litres et 11 litres.. Ces sacoches de selle permettent de transporter un bon volume comme par exemple des vêtements de rechange, sans avoir à installer de porte-bagages arrière. Elles s’attachent directement sur le rail et le tube de selle à l’aide de sangles auto-agrippantes. Elles possèdent un renfort anti-déchirure sur la partie basse pour la protéger des projections venant de la roue arrière. La fermeture par plis rend le volume modulable suivant le modèle. Comme la sacoche de guidon : on trouvera un passant pour accrocher un éclairage. Un cordon élastique permettra de ranger à l’extérieur un supplément d’équipements ; coupe-vent, tongs pour l’étape, …

Bikepacking by Zefal Z Aventure
Le filet permet de fixer les tongs – photo Bike Café

Comme l’explique Brice Epailly (Caminade) « Le sac arrière, a la particularité d’être extensible jusqu’à 17 litres. Un énorme avantage pour y charger le repas du soir et le petit déjeuner. Le filet permet de fixer les tongs et même de servir d’étendoir pendant le roulage. Il est tellement étanche qu’il en devient complexe d’y chasser l’air : indispensable pour un bon maintien. On y mettra en premier la trousse de toilette, le short de bain, les affaires chaudes, de pluie et le cas échéant le repas en dernier. »

Bikepacking by Zefal Z Aventure
Une seule sangle qui vient serrer la tige de selle – photo Bike Café

Concernant cette sacoche, Paul Galea précise « La sacoche de selle est aussi étanche que celle de cintre. La particularité réside dans le fait que le tissu est doublé (intérieur étanche et extérieur résistant aux frottements). Elle possède un élastique sur le dessus permettant de sangler un gilet ou une veste de pluie. Contrairement aux autres sacoches que j’ai (Ortlieb et Apidura), il n’y a qu’une sangle qui vient serrer la tige de selle. À l’usage il n’y a aucune différence de stabilité, ça ne bouge pas. Pour le chargement j’ai eu quelques soucis au début car je la chargeais après l’avoir mise sur le vélo. Dans ce cas, la sacoche s’affaisse et touche la roue. Pour en avoir discuté avec le chef des produits de chez Zefal, il faut d’abord charger la sacoche puis la monter sur le vélo. Et effectivement dans ce cas-là il n’y a plus aucun problème. À noter que sur la Ortileb on a le même souci quel que soit le mode de chargement. Après quelques centaines (voir milliers !) de kilomètres la sacoche n’a pas montré de signes de faiblesse (contrairement à celle d’Apidura qui a vu son tissu se déchirer rapidement et son élastique se casser encore plus rapidement). La qualité est bien là, avec un prix bien en-dessous de la concurrence. Après il y a les modèles chinois (Roswheel par exemple) moins chers mais moins bien étudiés au niveau des attaches. J’ai aussi pu les tester et la stabilité est clairement moins bonne. En conclusion je dirai que la Zefal est un bon compromis entre les sacoches plus chères mais un peu plus abouties (la Ortlieb est plus légère et possède une valve pour vider l’air de la sacoche) et les sacoches premier prix dont la conception laisse à désirer. »

  • MATIÈRE / TPU 420D (+ Polyester 640D + Hypalon)
  • VOLUME / 17 L (R17) – 11 L (R11)
  • TAILLE / 620 x 240 x 200 mm (R17) – 560 x 150 x 170 mm (R11)
  • POIDS / 620 g (R17) – 520 g (R11)
  • CHARGE MAXIMUM / 5 Kg
  • Prix : 74,95 € (R17) – 64,95 € (R11)

Des sacoches attachantes

Le bikepacking est un moyen pratique pour emporter sur son vélo tout le nécessaire à la réalisation d’une itinérance légère. Sur les VTT, les vélos de route, les vélos urbains, … ces sacoches s’attachent sur votre cadre et ne nécessitent aucun dispositif fixe ou mobile pour s’accrocher au vélo. C’est uniquement le cadre du vélo qui sert de support à ces sacoches particulièrement « attachantes ».

Caminade bikepacking et Zefal
Un bikepacking dans les Pyrénées avec Caminade … Brice Epailly équipé des sacoches Z Aventure – photo Laurent Brossard

Le succès du bikepacking tient en partie à cette facilité de fixation qui transforme n’importe quelle bicyclette  en “randonneuse” sans avoir à visser, fixer, … La ligne du vélo reste plus svelte qu’avec les traditionnelles sacoches un peu ventrues qui donnent souvent une allure disgracieuse au vélo. La mise en œuvre facile de cette nouvelle bagagerie vélo est une invitation au départ vers de nouvelles aventures. Bien sûr, les sacoches classiques placées de part et d’autre du vélo à l’avant comme à l’arrière, restent tout à fait d’actualité dès que les conditions du voyage nécessitent d’emporter de plus gros volumes.

Les associés de Caminade : Brice et Sylvain, qui avaient participé au concours de machines, ont équipé leurs vélos de gravel pour aller cet été à la découverte des sentiers et petites routes des Pyrénées. Brice utilisait les sacoches Zéfal. Laurent Brossard les a accompagné et il raconte cette expérience sur son site que je vous invite à lire.

Bikepacking by Zefal Z Aventure
Le maintien est parfait si on respecte quelques règles et notamment celle de la limite de poids – photo Bike Café

Les sacoches de bikepacking de Zéfal ont démontré cette année leur efficacité. Des grands rouleurs les ont utilisé sur des épreuves de longues distances. Elles ont un air de parenté avec des sacoches connues sur ce marché. Elles se distinguent par un rapport qualité / prix intéressant. La solidité et l’étanchéité sont là. Le maintien est parfait si on respecte quelques règles et notamment celle de la limite de poids. Pour le chargement arrière il faudra veiller à mettre plutôt au fond les objets les plus lourds pour éviter l’effet de balourd notamment lorsque l’on monte en danseuse.

Voir les infos sur le site

J’ai roulé sur un Chiru Vagus

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Chiru Vagus
Chiru Vagus

Les échanges avec Pierre Arnaud Le Maignan (Chiru Bike – Carbon Endurance Component) sont toujours passionnants. Profitant de son passage aux ProDays après l’Eurobike et son périple sur la Baroudeuse dans le Mercantour, il est venu me déposer, pour 24 heures, son nouveau bébé : le Chiru Vagus. C’est avec la version Vagus “plus” qu’il s’est lancé le 18 août sur la Silk Road Mountain Race, une course en bikepacking sans assistance, dans les montagnes du Kirghizistan.

Un test expresso

Pierre Arnaud était passé à Aix fin mai pour me présenter ce nouveau Vagus. Ce superbe gravel en titane m’avait donné envie. Malheureusement à l’époque, avec 3 cotes cassées, je n’avais pas pu l’essayer. Séance rattrapage à l’occasion de ces ProDays, mais l’essai sera de courte durée car je n’aurais qu’une seule journée pour rouler avec. Un test “expresso” pour le Bike Café : on est en terrain connu.

Chiru Vagus
Le Chiru Vagus passage en fôret

Le contexte n’est pas idéal car j’ai refais une cabriole la veille sur un vélo de prêt …  Un nouveau choc sur le dos a réveillé mes douleurs dorsales et bien entamé le coude. Je traverse une mauvaise passe en ce moment. Pierre a tracé un parcours au départ de Bray et Lû direction Lyons la forêt en passant sur des chemins agricoles, des singles, des sentiers en sous-bois, … Le Vexin et l’Eure sont des régions vallonnées. Le Vagus, que Pierre Arnaud a fait rouler sur le difficile parcours de 317 km lors de la Baroudeuse, devrait facilement se sortir de ces petites “rampes” campagnardes.

Chiru Vagus
Petites routes et chemins campagnards et petit pont au dessus de la Lévrière – photo Bike Café

La bête (Chiru) se laisse dompter facilement. Après un petit réglage du dérailleur, qui avait souffert du voyage, je retrouve l’usage du 42 dents qui ne voulait pas passer sur la cassette. Je dois avouer que je m’en suis servi par moment sur ce parcours de montagnes russes. Les pneus Hutchinson Black Mamba me semblent un peu lourds pour notre terrain de jeu agricole et forestier. Le sol est sec et à part quelques ornières piègeuses masquées par l’herbe on ne rencontre aucune difficulté technique sur ce terrain.

Le comportement du Vagus est sain. Très manoeuvrant, réactif en relance, j’apprécie sa capacité à avaler les chemins empierrés. La position est peut-être un peu trop en arrière pour moi, mais compte-tenu de la durée de l’essai, nous n’avons pas eu le temps de peaufiner les réglages. J’ai gardé la même hauteur de selle que Pierre Arnaud, n’étant pas à 5 mm près. Le freinage est correct grâce aux Juin Tech qui s’en sortent plutôt bien pour des semi-hydrauliques. Je pense que ce vélo mériterait néanmoins des freins hydrauliques plus progressifs. Le pédalier ovale Rotor donne une bonne impulsion sur les portions roulantes. Le guidon gravel 3T, évasé en bas, est parfait. Les roues carbones CEC rendent bien et contribuent à alléger l’ensemble de ce vélo que nous avons pesé à 8,6 kg équipé comme nous l’avons roulé. Ces accessoires carbone ne sont pas de base sur le modèle proposé en série.

Chiru Vagus
8,620 kg le vélo que nous avons essayé – photo Bike CAfé

Bilan

Ce test rapide m’a permis d’apprécier ce vagabond (traduction du latin Vagus). Mais c’est presque lui faire offense que de le sortir seulement sur 70 km : il mérite bien plus. Ce Vagus est fait pour le gravel car il sera aussi à l’aise sur les chemins que sur la route. La longue distance ne lui fera pas peur tant il est confortable avec son cadre titane et ses gros pneus tubeless en basse pression.

Chiru Vagus
Pierre s’est fait plaisir avec quelques pointes de vitesse sur la voie verte – photo Bike Café

Pierre, qui l’a piloté sur le final en empruntant la longue piste cyclable de la voie verte s’est fait plaisir et on a bien envoyé. Dans la gamme Chiru ce sera le plus gravel de la bande après le Divider plutôt monster, le Vagus plus, présenté à l’Eurobike, sera un gravel plus aventureux parfait par exemple pour la Silk Road Mountain Race et ses longues pistes.

Chiru Vagus
De belles soudures simple passe sur ce Chiru Vagus

La qualité de fabrication est remarquable. Le cadre est soudé en Chine chez le même prestataire qui soude également pour de belles marques allemandes et US. Les soudures simple passe sont propres, les orifices des passages internes sont très esthétiques. Nous l’avons comparé à un Genesis Ti, posé à côté de lui, et franchement il n’y a pas photo. Sur le Genesis les soudures double passe font de gros cordons inesthétiques et tout cela pour un prix assez proche du Vagus.

Il est disponible en 4 tailles et 4 niveaux d’équipements possibles.

  • 2 modèles avec roues en alu : 3990 et 4490 €
  • 2 modèles avec roues en carbone : 4890 et 5190 €

Voir prochainement tous les détails sur le site

Caractéristiques

  • Cadre : titane Grade 9 – Axe 142 x 12
  • Finition brossée
  • Roues 650b 2.1 / 700x47c
  • Tyres Compatibility : Diam 688 mm x 54 mm
  • PINION GEAR BOX
  • Rear Hydraulic Disc brake : 160 mm Shifting cable integrated ( same way as on Divider )
  • Rear Brake cable integrated ( down Tube + rear left base )
  • Fixations pour gardes Mudguard
  • Eyelet for rear rack
  • Eyelet for 3 Bottle Bike holder
  • Headset : 1 1/8 to 1.5 “
  • Seat tube inner diameter : 27.2 mm, with Seat Dropper Holes at bottom of Seat post and integrated for the DownTube
  • Rear Stay : dia 15 X 0.8 mm
  • Down Tube : Dia 42 X 0.9 mm
  • Top Tube : dia. 34.9 X 0.8 X 0.6 X 0.8 mm
  • Rear Stay : Dia. 22.2 X 0.9 mm
Chiru Vagus
Géométrie Chiru Vagus
GéométrieSMLXL
     
TT ( mm )528550570590
CT ( mm )520540560580
RC ( mm )428428428428
WB ( mm )1008101710331048
BB ( mm )70707070
HT ( mm )105130155180
SA ( deg. )72,572,572,572,5
HA ( deg. )69,57171,572
FORK ( mm )395395395395
OFFSET ( mm )50505050
STACK ( mm )522551577603
REACH ( mm )363376388400
     
Taille (cm )156-170168-180178-190188-200

Les étoiles brilleront dimanche

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Les étoiles brilleront dimanche
Les étoiles brilleront dimanche

Quel est mon moyen de transport préféré ? Le vélo, vous l’aurez deviné. Et quand il faut avaler 600 km en quelques heures, alors le train est mon ami. Voyager sur les rails permet de se poser, et lire. Ce week-end mon compagnon de voyage était ce premier livre de Benjamin Coissard.

La première raison qui m’a donné de lire ce roman est une interview de l’auteur que vous pouvez retrouver ici.

Et oui, je suis plutôt touché par ce type de discours : « Pour cette population rurale, la course cycliste ou le match de foot du dimanche sera la seule sortie et la seule animation du village. Il n’y a pas ou plus de cinémas, de bars ou d’expositions. Le sport est un événement culturel. »

Benjamin Coissard
Le premier roman de Benjamin Coissard

Sans faire mon bobo parisien, c’est vrai qu’ici nous sommes plutôt habitués aux grands évènements, à l’élite du sport, au sport qui brille. L’Équipe de France de Football, fraîchement auréolée de sa deuxième étoile, défile sur les Champs-Elysées et non sur la Place Saint-Pierre de Caen. Pareil pour l’arrivée en fanfare du Tour de France, après avoir traversée la France rurale, le strass et les paillettes sont réservés à la Capitale. Et si le sport ne nous intéresse pas, des bars, des expositions, des cinémas, … on trouve assez facilement de quoi s’occuper l’esprit et se socialiser. Enfin, j’aime bien l’idée que le vélo soit un évènement culturel. Cela me donnera un argument que je pourrais servir à ma femme quand je négocierais une sortie un dimanche matin. « Je ne vais pas rouler, chérie, je vais me cultiver je t’assure … ».

L’auteur, dans cette interview, évoque aussi le cyclisme comme étant un sport honteux. Comme un fardeau qu’il a dû porter dans sa jeunesse (Benjamin a couru autrefois au niveau régional).

« Et puis cette « passion honteuse » est aussi liée à la tenue du coureur. Pour certains hommes, mettre un cuissard ou un maillot près du corps, ce serait une atteinte à leur virilité. »

Parler ainsi de notre habit de lumières me plait aussi pas mal. Certains d’entre-nous sont prêts à porter pour plus de 1000 euros (prix catalogue) d’équipements pour suer dedans. Ils pensent, à tort sans doute, qu’en y mettant le prix, à défaut d’être beaux, ils ne seront pas trop moches.

Cette interview a été pour moi une invitation à passer chez mon libraire.

Le livre en main, je m’interroge si sa couleur jaune est un clin d’œil ou un coup marketing. Une façon de mette en opposition ce maillot tant convoité, avec le dessin du destrier de cyclo-cross que l’on imagine en acier Reynolds des années 1990. Ceux qui ont l’œil averti, s’étonneront des pneus cramponnés et des freins à tasseaux. Enfin, je m’aperçois que ce premier livre de Benjamin Coissard est également le premier livre de cette maison d’éditions. Je trouve cela presque émouvant, toutes ces premières fois réunies. Un peu comme le jour où je me ferais mon premier Ventoux, je serais ému et j’aurais probablement les jambes en coton.

Je vous laisse découvrir l’histoire en lisant le pitch de la maison d’éditions qui est parfait.

Ce roman permet de se projeter – pourquoi pas ? – et de se préparer à sa première compétition officielle de cyclo-cross, car c’est dans cette discipline que Loïc Benoit tente de briller. Les petits trucs et astuces des coureurs amateurs, qui s’alignent sur la ligne de départ. Benjamin nous fait vivre la course, ça sent la boue et la bouse et ça sent bon.

Ce livre, devrait être distribué dans toutes les écoles de cyclisme de France. Il parle d’un niveau que l’on pense accessible, parce qu’il évoque finalement le cheminement que tous les champions ont dû parcourir avant de devenir les étoiles médiatisées du cyclisme. Eddy, Bernard, Laurent, Jacques, Frank, Jann, Chris, Raymond, Geraint, Marion, Pauline, Jeannie, Peter, Greg,… ils ont tous, sans exception, un jour été de près ou de loin semblables à Loïc Benoit ou aux frères Michel.

Au fil des pages vous découvrirez le vélo d’en bas, celui des campagnes, celui des tours et des querelles de clochers. Benjamin nous confirme que le vélo, pardon le cyclisme, est presque toujours une histoire de famille, d’ambitions contrariées, une histoire de souffrances physiques et souvent psychologiques. À moins que ? À moins que, ce ne soit un refuge et une affirmation de soi ? La réponse à cette question, vous ne l’aurez qu’à la fin du livre en ce qui concerne notre héros. Et vous, sauriez-vous décrire l’ensemble des raisons qui vous motivent à pédaler ?

Si vous ne trouvez pas ce livre dans votre bike café préféré, demandez-le, je suis certain que les éditions de L’Éclisse se feront un plaisir de lui faire parvenir quelques exemplaires qui se vendront bien.

Informations

Pitch de l’éditeur

« Chez les Benoit, on est vélo. Élevé depuis son plus jeune âge dans la religion du cyclisme, Loïc essaie tant bien que mal de dissimuler cette passion qu’il aime autant qu’elle lui fait honte.

Comment, de retour au bureau le lundi matin, assumer d’avoir passé la veille à pédaler sang et eau pour gagner des courses de clocher ? Dur de retrouver les moqueries de ses collègues après les encouragements ou les huées des fans de la veille…

Pourquoi alors s’obstiner à troquer son costume propret de citadin pour le lycra châtoyant du maillot le week-end venu ? Endurer souffrances et privations, préparations et entraînements, angoisses et pression de la compétition ?

Pour gagner. Gagner pour les Benoit. Gagner malgré les crevaisons et les sauts de chaîne, gagner malgré les côtes boueuses et les virages glissants… Gagner et monter encore une fois sur le podium pour enfin, étoile d’un instant, briller dimanche. »

À propos de l’auteur

Benjamin Coissard
Benjamin Coissard

Benjamin Coissard a 34 ans. Il est enseignant en mathématiques dans un lycée professionnel. Il écrit depuis une dizaine d’années et avant ce premier roman, il avait écrit des nouvelles et de la poésie. Il a rencontré celui qui deviendra son éditeur en 2009 lors du prix Arthur Rimbaud.

Côté sport, il a commencé le vélo il y a vingt et un an et a pratiqué la compétition à un niveau régional. Issu d’une famille de cyclistes, il y a introduit pas mal de points communs entre Loïc Benoit et lui dans cet ouvrage.

Le retour en grâce des disques ou les freins sur les disques ?

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Freins à disque
Freins à disque

D’abord, ce n’est pas de ma faute si le tube, ode au vélo de Queen « Bicycle Race », dans lequel Freddy ne souhaite qu’une chose : être sur son vélo, est proposé avec en face B du vinyle la chanson « Fat Bottomed Girls ». Encore moins de ma faute, si le directeur artistique de la maison de disques a souhaité illustrer la pochette du disque de cette façon. Personnellement j’émets un doute sur les chaussettes de tennis.

Freins à disque
k

Ceci étant posé, nous n’allons pas ici parler d’industrie du disque, le propos du jour n’est nullement artistique mais bien pratique. Quid de nos chers freins à disque sur nos vélos ? Faut-il s’y mettre ? Rester sur nos bons vieux patins ?

D’un côté, l’UCI annonçait au début de l’été qu’elle autorisait (Enfin diront certains, pourquoi se demanderont les autres ?) les freins à disques à partir du 1er juillet 2018 sur route et en Bmx en compétition. L’autorisation est encore timide puisque limitée à certaines courses seulement. Aussi l’UCI n’ayant pas autorité au niveau national, il reste encore du travail pour que la FFC (en ce qui nous concerne) emboite le pas de l’autorité internationale et autorise donc ces freins d’une manière plus globale.

« Freinez plus tard, pour accélérer plus tôt  … »

De l’autre côté : celui des fabricants, c’est assez intéressant de constater que les publicités proposées dans la presse vélo, mettent en grande majorité en avant des spads, équipés de freins à disque, en proposant des arguments qui vont faire rêver tous les amateurs que nous sommes « Freinez plus tard, pour accélérer plus tôt … ». Ce serait en résumé l’argument massue proposé par les fabricants pour nous faire considérer le frein à disque. Mieux, certaines marques commencent à proposer des vélos, aéro, uniquement avec des frein à disques.

Cannondale system6
Cf Systemsix de Cannondale – Photo : Cannondale

Enfin, côté utilisateur, il suffit de traîner sur les réseaux sociaux (perso, je ne traîne pas sur les réseaux sociaux, je surfe) et autres forums pour constater que le sujet du frein à disque est plutôt clivant au sein du peloton. Nombreux sont les cyclistes amateurs qui manifestent un vrai rejet, voir un certain dédain sur cette technologie. Mais pourquoi ?

D’abord il est amusant de rappeler que les premiers vélos n’avaient pas de freins. Les inventeurs étaient tellement concentrés sur la recherche de vitesse qu’ils n’ont pensé à ajouter des freins qu’une fois qu’ils avaient solutionné la problématique du « plus vite ».

Quoiqu’il en soit selon moi, ces freins à disques, tout comme par exemple l’arrivée des vélos de route équipés de moteurs électriques (on met de côté les tricheurs ici, on parle d’une pratique loisir pas de quête de podium) ne devraient pas être sujets à la polémique, chacun fait ce qu’il veut après tout. Tant que le e-vélo ne nous choppe pas nos KOM sur Strava. (Personnellement, les KOM sur Strava, j’ai assez peu d’espoir d’en sortir un, à moins que je n’aille créer mon propre segment dans la Pampa Argentine, ce qui n’est pas impossible).

Ensuite, un peu comme l’avènement du gravel ou, en son temps, l’arrivée des pédales automatiques, d’une manière générale, le monde du cyclisme est plutôt conservateur et réfractaire au changement. Toute avancée est sacrifiée sur l’autel de la tradition, du purisme, voire même du dogmatisme.

Ça ne peut pas être mieux, jusqu’à preuve du contraire.

La preuve du contraire, et si elle était ci-dessous ?
Le vintage, la tradition, c’est joli et mignon. C’est un peu nostalgique aussi. Les événements comme l’Eroïca ou l’Anjou Vélo Vintage trouvent leur clientèle et leurs passionnés.

Personnellement, je supporte assez mal la laine à même la peau, ça me gratte, ça me démange et à la fin ça m’irrite. Comme il est à priori mal venu de combiner freins Mafac et jersey en Lycra, je passe mon tour, tant que je n’aurais pas trouvé la crème miracle pour prendre soin de ma peau fragile (on ne se refait pas).

Pour les freins à disque, c’est un peu la même chose. J’ai la chance de ne pas jouir d’une culture vélo très étoffée. Jusqu’à peu, ma culture et mon intérêt pour le deux-roues, était plutôt porté sur les deux-roues motorisés. Les machines sur lesquelles il convient d’essorer la poignée de droite plutôt qu’écraser les pédales pour avancer. Et c’est justement là, à mon avis, que les freins à disque trouvent leur clientèle. Ceux qui ont constaté que leur T-Max et autres GSXR en sont équipés pour les stopper de manière efficace, sure et ce quelles que soient les conditions météorologiques du jour. Si cette technologie parvient à stopper ces machines de 300kg efficacement, ça doit aussi être valable sur un vélo de 10kg.

disque-moto
photo dreamtime

« Mon quintal n’est pas a aérodynamique et ne le sera jamais »

Le poids… Parlons-en du poids. J’adore quand dans un peloton d’un jour, un gringalet, gaulé comme Warren Barguil me fait toute une théorie sur les freins à patins, arguant qu’il n’y a que cela de vrai, arguant aussi que les disques, c’est lourd et peu aérodynamique. Personnellement, le jour où je serais aérodynamique, c’est que je serais léger. Mon quintal n’est pas aérodynamique et ne le sera jamais. Et 100 g ou 300 g de moins sur mon biclou je peux les gagner en me rasant la barbe. Par contre, avec mes 100 kg, lancé à pleine vitesse, j’aime bien l’idée d’avoir un système de freinage puissant et efficace. Alors c’est certain, je n’aurais jamais le physique du grimpeur, je n’aurais jamais cette capacité à gicler au milieu d’une côte. Par contre, en descente, avec mes freins à disques, j’aurais peut-être une meilleure chance de ne pas gicler au premier virage.

Freins à disque
Ne pas se sentir comme une quille de bowling …

Idem dans le peloton, en cas de gros coup de patin, mes acolytes de devant, pourraient être contents de ne pas se sentir comme une quille de bowling parce que mes freins n’ont pas su m’arrêter.

Le disque participe donc aussi à la sécurité de tous. N’en déplaise à certains.

Il y a enfin selon moi un dernier frein (sic) à l’acceptation des freins à disques. Ce que j’appellerais le « Savoir-faire cycliste ».

Rouler, enrouler ça s’apprend. Choisir la bonne trajectoire aussi. Freiner, c’est pareil. Les jantes qui éclatent sous l’effet de l’échauffement des freins à patins dans une longue descente de col, ce n’est pas une légende. Savoir descendre et freiner correctement sur ces portions de route est aussi une technique qui s’apprend et s’acquiert. Est-ce à dire que les freins à disques sont réservés aux pilotes en manquent de dextérité ? Peut-être. Mais alors les gros en manque de dextérité, uniquement. Ok, ça me va bien.

Le vélo ce n’est pas non plus que du loisir et de longues balades le long de la Loire. Il existe certains cyclistes qui enfourchent leurs clous pour aller et venir entre le domicile et le bureau, en passant par chez le dentiste. Certains de ces utilisateurs de bicyclettes, ont remisé au garage leur gros cube le jour où ils se sont rendus compte que leur FJ1200 n’est ni aussi agile ni aussi véloce qu’un bicloune. Ceux là, cf ci-dessus, seront contents de retrouver le moelleux du frein à disque dans leurs leviers au guidon, combiné au plaisir de s’arrêter avant d’être dans le hayon de la voiture qui vient de les dépasser, pour piler dans la foulée.

En vélotaf, en milieu urbain, le cycliste passe son trajet à freiner et à relancer. Dans une ville comme Paris, les feux de circulation sont espacés en moyenne tous les 300 mètres.

Quand dans une pratique loisir, l’objectif de la sortie est de trouver des routes sur lesquelles on freinera le moins possible, en vélotaf, en milieu urbain, le cycliste passe son trajet à freiner et à relancer. Dans une ville comme Paris, les feux de circulation sont espacés en moyenne tous les 300 mètres. Faites le calcul sur un trajet de 5 km (trajet moyen du vélotaffeur). 15 stops auxquels il convient d’ajouter les aléas de la circulation. J’ai compté (oui oui je l’ai fait), sur mon trajet actuel de 6 km, même avec la meilleure anticipation du monde (je n’ai pas peur des mots), je freine en moyenne (mon comptage n’est pas non plus scientifiquement prouvé) une trentaine de fois. Sur un an, ça ferait environ 13 500 coups de freins (à raison de 2 trajets/jour de vélotaf * 5 jours/semaine * 45 semaines).

Et en vélotaf, croyez-moi on se sent assez peu souvent aussi solide que la boule de bowling qui va tout envoyer valdinguer. Je vous promets le jour où Yamaha proposera en option le T-max avec freinage à patin ou freinage à disque, je reconsidérerais mon point de vue sur le frein à disque sur mon vélo. D’ici là, « Sus aux patins » pour ma part.

Crier Haro sur les disques, pourrait sembler être un combat d’arrière-garde. Ceux qui dédaignent les freins à disques, seraient-ils les mêmes que ceux qui ont refusé de passer au MP3 et qui continuent d’écouter leurs ballades préférées dans leur mange-disque Lansay ? Je n’y crois pas, ces mêmes Warren Barguil du dimanche ont l’oreillette vissée aux esgourdes pour écouter Bourvil pendant qu’ils roulent sur leur bicyclette.

Finalement selon moi, cette préférence est simplement une question de pratique, de philosophie, de culture, de poids (aussi un peu). Et si vous avez des doutes sur l’équipement qui devra être présent sur votre prochain vélo, adressez-vous aux spécialistes. Votre vélociste est ici tout indiqué. Il saura vous conseiller d’une manière dépassionnée et c’est le plus important quand il faut dire « stop ».

Pour conclure ce billet, comme d’habitude vous pouvez aussi décider de ne pas trop vous prendre la tête, et comme me le rappelle mon ami Thomas : « T’occupe pas du chapeau de la gamine et pédale »

Des “ho !” et débats …

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Serge Barnel combat des idées reçues
Serge Barnel

Depuis l’invention de la bicyclette son l’histoire a été ponctuée par une succession d’innovations. Au fil du temps, nous  sommes passés des premières roues en bois à des roues carbone, chaussées de pneus tubeless. Le vélo a évolué avec la société et l’apparition de nouvelles pratiques. Il a bénéficié des retombées de nombreuses découvertes industrielles et technologiques venant de différents domaines. Dans le vélo on pensait avoir tout vu et tout connu ! Inventions géniales, utopies d’inventeurs un peu fous, stratégies marketing audacieuses, … le vélo s’invente et se réinvente sans cesse et grâce à la CAO le phénomène s’accélère. Un vélo avec 2 roues, un cadre, une transmission et quelques accessoires semble à priori simple mais finalement : pas tant que ça.

Photo de couverture de Serge Barnel : allégorie du combat contre les idées reçues …Un vélo électrique Moustache qui plus est équipé de disque essaie de convaincre un dinosaure que ces innovations sont pertinentes. 

Vélos électriques
Pas de freins à disque à l’époque … les roues étaient en bois.

Bon nombre de ces innovations ont déclenché des “Ho !” admiratifs et ouvert bien souvent des débats passionnés. Ces derniers temps, deux sujets enflamment les réseaux sociaux, et animent les discussions dans les allées des grandes foires professionnelles dédiées au vélo. Les freins à disques, qui font une entrée timide dans le cyclisme professionnel, et les vélos avec assistance électrique. On remarquera au passage que ces 2 grandes innovations sont stratégiques pour le marché du vélo. Elles ont un impact direct sur le renouvellement des machines et dynamisent l’industrie du vélo. Fini le vélo évolutif sur lequel on peut adapter un nouveau groupe en bricolant. Vous ne pourrez pas monter des freins à disque sur votre vélo né avec des freins sur jante. On peut le faire, mais vous ne pourrez pas facilement “motoriser” un vélo classique pour lui apporter un “dopage” électrique.

Innovations vélo
Les Awards de l’Eurobike récompensent les meilleures innovations – photo Eurobike

Réservons à toutes ces avalanches de nouveautés nos “Ho !” admiratifs, et évitons les “Ho !” de désapprobation en entrant dans le jeu des débats stériles  …

5 raisons pour rester dans le “Ho …”,
sans regarder en  “bas”  …

1 – Garder votre fraîcheur : elle va avec l’étonnement

Je mettrais en premier cette raison qui me fait souvent rester dans le “Ho ! …”. Parler de fraîcheur pour un type comme moi qui vient de basculer dans un âge qui commence par 7 est parfois une gageure. Il faut surtout éviter de penser “vieux con”, en se disant que tout était mieux avant … J’adore les vieux vélos, j’en ai deux au garage et je prends plaisir de temps en temps à leur faire prendre l’air. Il ne me viendrait pas à l’idée de me lancer dans la descente du Ventoux, sur mon vélo de route, sans mes freins à disque. Pareil pour le gravel où la progressivité et l’efficacité de mes Sram Force hydro me sécurisent. Je reste comme un gamin éveillé aux nouveautés … Il n’y a que les bidules électroniques de guidage qui me rebutent, pourtant ils sont indispensables.

Freins à disque
Freins à disque 160, cassette 10-42, roues en 650b, pneus de 47 … Ho ! …

La fraîcheur consiste à regarder les nouveautés sans à priori avec même, si on le peut, un œil candide … Candide ne veut pas dire niais, et le regard critique viendra ensuite naturellement. Laissons-lui le temps d’arriver, après avoir savouré ce frais plaisir de l’étonnement.

2 – Éviter les débats stériles sur les réseaux sociaux

Les forums sur Internet et maintenant les réseaux sociaux sont devenus autant de “places publiques” sur lesquelles les débats deviennent de plus en plus virulents, voire même injurieux. On y trouve des cyclistes ayatollesques qui prêchent des guerres de religions absurdes. Des “Trolls” qui se font une joie de polluer les groupes de discussions.  Lancez un sujet sur le vélo électrique, comme j’ai pu le suivre dernièrement sur facebook, et tout s’emballe avec une violence inimaginable.

Innovations vélo
Les réseaux sociaux ne sont parfois pas sociables

Certains s’en prennent même à une “Fée du vélo”, c’est dire à quel point on ne respecte plus rien. Un dialogue avec une Fée devrait se faire dans une ambiance “magique” qui devrait déclencher des “Ho ! …” admiratifs. Le “Ho !”, qui sort alors de ma bouche lorsque je tombe sur un tel pugilat électronique, est un “Ho ! … les c …”. Surtout ne pas répondre, surtout éviter d’y mettre son grain de sel. Pourtant les forums et les réseaux sociaux sont bien utiles et chacun saura y trouver quelques intervenants censés qui pourront les aider à comprendre les sujets nouveaux lors d’un débat apaisé et constructif.

3 – Ne pas tomber dans la théorie du complot marketing

J’entends souvent des réactions évoquant d’éventuelles manipulations marketing qui nous feraient acheter des technologies dont on n’a pas besoin. Elles sont souvent diabolisées, surtout lorsqu’elles viennent des USA. Pensez-vous qu’un client soit assez bête pour aller acheter très cher un produit dont il n’a pas besoin ? Il est certain que la séduction basée sur de belles images fonctionne. Les beaux plans marketing savent s’y prendre pour convaincre les clients avides de nouveautés. Mais quand on achète un beau vélo (2 à 3000 € en moyenne) on réfléchit un peu. Le marketing ne vous met pas un pistolet dans le creux des reins pour vous conduire dans le magasin le plus proche afin d’acheter un vélo qui restera ensuite dans votre garage. Il n’y a pas de Hold up (Ho les mains) sur le marché du vélo.

Innovations vélo
Photo Eurobike

Pour les freins à disques, si votre vélo actuel équipé de freins sur jante vous va bien pourquoi en changer ? Et si vous devez acheter un nouveau vélo et que vous n’êtes pas convaincu pas les disques ou que vous voulez garder vos superbes roues avec freinage sur jante, ne suivez pas la piste du message commercial : écoutez votre besoin. Pour le VAE c’est pareil … Si vous avez un coeur et des jambes en état de marche : le vélo musculaire reste un bon moyen moins coûteux pour se mettre ou se remettre au sport. Sa maintenance sera plus légère et sa disponibilité plus grande. Il faut savoir répondre “Ho” besoin …

4 – Évitez le mimétisme et le côté suiveur

Il est toujours préférable, quand on veut monter, de regarder en “Ho” plutôt que de regarder en bas. Il sera temps une fois arrivé au sommet du col de regarder la vallée en poussant un “Ho !” admiratif. Si vous utilisez l’énergie électrique pour obtenir ce “Ho !”, que vous n’auriez pu vivre autrement, c’est tant mieux. Vouloir copier les “costauds” est naturel mais cela a des limites. Nous sommes tous différents, mais nous pouvons avoir les mêmes envies au même moment. Actuellement l’aventure bikepacking nous attire et nous en met plein les sacoches. Entre les French dividers et les amateurs de balades du week-end il y a un fossé. Les vélos ne sont pas les mêmes et certains, pourquoi pas, auront recours au moteur électrique pour vivre une  même aventure.

N’allez pas non plus acheter le même vélo que Peter Sagan, surtout si vous roulez à 20 km/h de moyenne. C’est à cause de cette tendance consistant à vouloir ressembler aux champions que le marché du disque ne décolle pas suffisamment vite. Le peloton pro, malgré la pression de leurs sponsors, est encore réservé.

Innovations vélo
Il y a parfois des roues difficiles à suivre

N’achetez pas le même vélo que votre voisin sans avoir compris quel en est son usage et sans avoir mesuré l’écart physique qu’il existe entre vous. Ne suivez pas les tendances, si elles ne sont pas en harmonie avec ce que vous ressentez au fond de vous-même. Par contre suivez les conseils avisés de professionnels sérieux que vous trouverez souvent chez des artisans ou de petites structures si vous voulez un vélo conforme à votre besoin et votre niveau de pratique.

5 – Prendre de la “Ho teur”

Le débat sur le recyclage de votre batterie ne pèsera pas lourd dans la balance si grâce à ces watts vous pouvez encore réaliser vos rêves. Le recyclage est effectivement une préoccupation écologique et bien souvent on met la charrue avant les bœufs en lançant sur le marché des produits sans l’avoir anticipé. La réalité est parfois étonnante comme par exemple le recyclage du verre, que l’on perçoit comme étant parfaitement écologique. Pourtant : 1 Kg de verre demande beaucoup d’énergie et produit entre 300 g à 500 g de co2. Nos voisins belges l’ont compris et appliquent intelligemment le retour des consignes des nombreuses bouteilles de bière qu’ils consomment. La bouteille repart lavée pour l’usage suivant. Il y a de nombreux exemples comme celui-ci … Ceux qui critiquent le marketing du vélo se font parfois avoir par le marketing vert qui lui ressemble beaucoup. Il faut savoir relativiser et donner de la “Ho teur” à nos raisonnements.

Bike Café
Sur le sommet du Ventoux on partage souvent cette vue avec des électriques

J’ai deux exemples concrets concernant l’électrique. Celui de mon ami Jean-Denis, qui collaborait à la revue Le Cycle et qui est malheureusement décédé d’un cancer. Il a jusqu’au dernier instant de sa vie pu rouler sur vélo de route électrique et monter ses cols pyrénéens préférés malgré la chimio. L’autre cas est celui d’un cycliste avec qui j’ai roulé et qui a pu emmener sa femme équipée en électrique en haut des cols qu’il avait l’habitude de grimper seul. Arrivée en haut elle lui a dit “Je comprends maintenant pourquoi tu me laissais pour partir faire du vélo …“.

Pour conclure ne mettez pas un frein (à disque) à votre curiosité et restez tolérants … Ne rejetez pas l’innovation elle est le moteur (pas électrique) de notre civilisation. Elle apporte le bien, parfois le mal, mais elle est le ressort indispensable d’une société en mouvement.

2OØ  (plutôt vingt) ou éloge de l’Ultra-Courte Distance…

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Ultra Courte Distance à vélo
Ultra Courte Distance à vélo - Dan de Rosilles

La tendance du moment est clairement au vélo aventure, au bikepacking, à l’ultra distance et ses épreuves emblématiques, dont la Transcontinentale Race (TCR) et la French Divide qui viennent juste de s’élancer. On ne peut être qu’admiratifs de ces concurrents amateurs qui se lancent dans ces défis sportifs qui allient aventure humaine, dépaysement géographique, stratégie d’orientation et engagement physique. Leurs récits nous laissent rêveurs, puis un jour certains franchissent le pas et se lancent dans l’aventure.

Alors que pour d’autres cela reste et restera du domaine du rêve quasi inaccessible… Parce que la longue distance n’est pas à la portée du plus grand nombre, notamment car elle demande du temps, beaucoup de temps : des heures de selle pour parcourir les étapes sur plusieurs jours / semaines, et surtout de très longues heures d’entraînement en amont. Mais l’équilibre parfois difficile à trouver entre vie professionnelle, vie familiale et joies ou contraintes de la vie quotidienne ne permet pas souvent un tel niveau d’engagement. Pour certains d’entre nous, même un « classico 100 » (qui exige 4 à 5 heures de temps libre) n’est pas facile à planifier. Alors un 200 ? N’y pensons même pas… Ou alors si : une fois par trimestre dans la boîte aux lettres ou chez le marchand de journaux…

Alors que faire dans ce cas-là ? Raccrocher votre biclou et l’échanger contre une paire de chaussures de course à pied ?

Pas si vite : il reste quelques solutions à explorer.

Il y a d’abord bien sûr le Vélo taf où l’on joint l’utile à l’agréable et où mine de rien on cumule rapidement quelques dizaines de kilomètres à la fin de chaque semaine. Le vendredi soir on peut éventuellement allonger légèrement le parcours du retour, histoire de décompresser et de bien commencer le Week-End.

Ultra Courte Distance à vélo
L’Ultra Courte Distance : joindre l’utile à l’agréable et en profiter pourquoi pas pour faire le plein de légumes – photo Sébastien

Mais c’est justement l’agenda du WE qui est compliqué à gérer car souvent chargé d’activités diverses et variées. Alors pourquoi ne pas se laisser tenter par l’Ultra Courte Distance aussi appelée Ultra Courte Ride (l’usage de mots anglais est devenu indispensable de nos jours) ou UCR. L’UCR est une sortie de 20 à 30 km qui prend entre 1 h et 1 h 30 seulement ! Alors oui il faut pouvoir l’assumer et affronter les moqueries gentilles de vos amis qui sont de vrais cyclistes et pour qui 20 km c’est à peine le temps de s’échauffer ou de régler le GPS… Moi aussi au début je n’y croyais pas ! Et pourtant le vélo est une aventure qui commence souvent derrière chez soi. Ce n’est donc pas forcément la peine d’aller très loin pour la trouver.

Ultra Courte Distance à vélo
Rien de tel qu’une sortie UCR pour garder le rythme et d’entretenir une certaine condition physique – Photo Dan de Rosilles

La sortie UCR possède plein de vertus : mine de rien, si répétée régulièrement, elle permet de garder le rythme et d’entretenir une certaine condition physique ; suffisamment pour, le temps venu, allonger la distance jusqu’à 60, 80 voire même 100 km (au-delà, il ne faut pas trop rêver le manque de kilomètre se fera cruellement sentir…). On peut évidemment la caser très facilement au milieu de toutes les activités du WE : à 6 h (pour les lève-tôt) avant le petit déj, le dimanche matin juste à temps pour être rentré pour le gigot de 13h ou en toute fin d’après-midi lorsque le soleil se fait rasant et plus doux. Puis on n’a pas le temps de s’y ennuyer et on profite de chaque coup de pédale, chaque bout de paysage traversé de façon intense.

Ultra Courte Distance à vélo
Tous les types de vélos sont autorisés, toutes les tenues également – photo Dan de Rosilles

Autre bonne nouvelle : aucune règle explicite ni implicite n’encadre l’UCR – tous les types de vélos sont autorisés, toutes les tenues également. L’assistance externe est possible (la maison n’est tout au plus qu’à 15 km), le drafting et les ravitaillements aussi (pour 20 km on peut d’ailleurs se passer de gourde).

Cependant pour qu’une sortie d’UCR soit réussie, on a recensé quelques conseils à prendre en compte :

  • Si possible n’emprunter que des petites routes tranquilles ou des chemins fermés à la circulation.

Ultra Courte Distance à vélo
Inclure un petit col ou une côte un peu costaude – photo Dan de Rosilles
  • Inclure un petit col ou une côte un peu costaude, voire une section Gravel pour transpirer un peu. Alternativement, si on habite dans une région moins vallonée, on pourra choir une section plate qu’on parcourra à plus vive allure.

Ultra Courte Distance à vélo
Sébastien sur le plateau de l’Arbois : des sections Gravel juste derrière chez soi – photo Bike Café
  • Passer par un point de vue ou par un endroit qu’on apprécie particulièrement pour permettre à l’esprit de s’évader, même si ce n’est que quelques minutes.
  • En profiter pourquoi pas pour reconnaître des bouts de route ou des sections Gravel juste derrière chez soi.

Ultra Courte Distance à vélo
L’UCR est adaptée à toutes les saisons, et notamment l’hiver (même pas le temps d’avoir froid) – Photo Sébastien

Cette « quickie du vélo » procure donc de vrais plaisirs, si furtifs qu’on les appréciera d’autant plus.

Ultra Courte Distance à vélo
Rouler 30 minutes, voir la mer et rentrer : c’est aussi cela l’UCR

C’est un peu comme une petite régate en mer à quelques encablures du port. Au passage on regardera vers l’horizon et avec admiration ceux qui partent au grand large pour de plus longues aventures… Et puis peut-être qu’un jour, notre tour viendra… ou pas…

 

La Pince à Vélo un nouveau Bike Café dans la Sarthe

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La Pince à Vélo
La Pince à Vélo

La pince à vélo est un petit accessoire un peu oublié. Les jeunes cyclistes ne la connaissent sans doute pas. Aujourd’hui, on fait du commuting en vélo avec des fringues confortables et adaptées au pédalage urbain autrefois ce n’était pas le cas. Pour ne pas salir ses bas de pantalons en les frottant sur la chaîne, on pliait le tissu au plus près de la jambe et on le pinçait avec ce petit accessoire que l’on remettait ensuite dans sa poche une fois arrivé à destination.

La Pince à Vélo
Olivier le créateur de la Pince à Vélo a retapé les lieux avec des amis et la famille pour en faire un Café Vélo accueillant pas loin du Mans dans la Sarthe – photo Anna et Hugo Biket

Olivier, le créateur du nouveau Café vélo installé à Teloché au sud du Mans, a trouvé ce nom qui lui est venu en tête immédiatement quand il a décidé de se lancer. “La Pince à Vélo, c’est un retour pour moi à une passion de jeunesse. J’avais un projet cycliste en tête depuis longtemps et lorsque j’ai découvert le concept des cafés vélo ça m’a fait tilt”, explique Olivier. Ce qui est sûr, c’est qu’Olivier en pince pour le vélo.

La Pince à Vélo
La Pince à Vélo : une nouvelle enseigne dans les rues de Teloché – photo Anna et Hugo Biket

Ne vous fiez pas à la connotation vintage du nom de son café vélo et à l’enseigne un peu rouillée du lieu, car Olivier sait tout faire. Il pourra tout aussi bien restaurer votre vieux clou vintage comme entretenir votre vélo dernier cri dans le pur esprit des vélocistes multi-marques et multi-époques.

Olivier est cycliste. Il a fait de la compétition pendant une douzaine d’années avant de basculer dans une vie active au niveau professionnel et familial qui l’a éloigné un moment de la petite reine. Pour son projet de café vélo il a dû repasser sur les bancs de l’école en suivant une formation complète au CNPC d’Orléans. Ce stage de 3 mois de mécanique lui a donné le bagage technique qui lui manquait, même si désosser un vélo ne présentait pas pour lui une difficulté majeure. Les techniques évoluent et aujourd’hui un vélociste doit savoir démonter un vieux pédalier Campa monté avec des billes et faire le montage d’un groupe électrique Di2. Les différents standards existants nécessitent de l’outillage et du savoir-faire. “Lorsque je faisais du vélo dans les années 80 il n’y avait pas l’hydraulique ni l’électrique que l’on doit maîtriser aujourd’hui si l’on veut ouvrir un magasin de vélos », précise Olivier.

La Pince à Vélo
La Pince à Vélo Olivier dans son atelier – photo Anna et Hugo Biket

Idéalement située en périphérie sud de la ville du Mans, la Pince à Vélo est un trait d’union entre la ville et la campagne. Il y a de nombreux passages de cyclistes et cyclotouristes. Les groupes scolaires voisins procurent un marché de réparation des vélos d’enfants et la concurrence reste éloignée. Sans compter qu’Olivier compte bien sur l’approche commerciale différente du Café vélo pour attirer une nouvelle clientèle à la recherche d’un accueil plus personnalisé.

La Pince à Vélo
Un atelier bien équipé avec l’outillage pour la mécanique et l’électrique – photo Anna et Hugo Biket

Vendre, réparer, boire un café, manger, échanger, …

La Pince à Vélo
Lecture, bar, coin détente, … tout ce qu’on peut trouver dans un Bike Café – photo Anna et Hugo Biket

Comme le sous-entend le concept du café vélo, la Pince à Vélo est un lieu de rendez-vous et de partage. On ne vient pas ici seulement pour acheter et faire réparer un vélo. Il y a un coin où on peut se poser et se restaurer en discutant vélo. “J’habite sur la commune voisine de Saint-Mars d’Outillé près de la forêt remarquable de Bercé. J’ai fait le choix de me déplacer uniquement à vélo avec mon cargo électrique. Ce moyen de transport détermine le rayon d’action dans lequel je trouve tous mes fournisseurs : boissons, fromages, produits locaux qui seront proposés dans la boutique pour laquelle j’ai une licence 3 », explique Olivier qui a fait le choix de cette proximité.

La Pince à Vélo
Un lieu agréable et clair aux antipodes des bike stores impersonnels – photo Anna et Hugo Biket

Pour les vélos ce sera principalement du montage à la carte entre la personne qui souhaite un vélo pour aller chercher son pain à celle, très sportive, qui souhaite s’équiper d’un vélo performant. Olivier est à l’écoute des besoins et des budgets pour proposer à chaque fois des solutions adaptées.

La Pince à Vélo
Un lieu convivial qui deviendra à coup sûr un rendez-vous cycliste incontournable dans la Sarthe – photo Anna et Hugo Biket

Aujourd’hui, l’ancienne Auto école de Teloché est devenue un lieu accueillant où chaque cycliste pourra trouver une solution. C’est surtout un lieu convivial qui deviendra à coup sûr un rendez-vous cycliste incontournable dans la Sarthe. Les voyageurs à vélo qui passent dans le coin peuvent noter l’adresse. Ils trouveront une oasis cycliste pour faire réparer leurs vélos et reprendre des forces et où il seront accueillis par le sympathique Olivier qui, aidé par sa femme, s’est lancé dans l’aventure du commerce du vélo autrement.

  • Adresse : 30 Ter, Rue du 8 Mai, 72220 Teloché
  • Tel : 02 43 52 39 57

Page facebook : https://www.facebook.com/lapinceavelo

Peille : carrefour de l’aventure vélo en octobre

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La Baroudeuse road - Festival du Gravel
La Baroudeuse road - Festival du Gravel

Le village de Peille est en passe de devenir le haut lieu de l’aventure à vélo. Après la Baroudeuse bikepacking, qui s’est déroulée en juillet, deux événements importants vont y avoir lieu en octobre : la Baroudeuse Road et le Festival du Gravel.

La Baroudeuse Road

La Baroudeuse road
La Baroudeuse version road

Après l’épreuve de bikepacking “offroad” qui s’est déroulée en juillet, la Baroudeuse ressort ses sacoches pour partir sur la grande route des Alpes en octobre. Cédric Amand est amoureux de sa région et son obsession est de la faire connaître aux cyclistes qui aiment l’aventure et les décors grandioses. Sur la nouvelle version road de la Baroudeuse, qui empruntera une partie de la route des grandes Alpes, les paysages sont magnifiques et l’aventure en autosuffisance est garantie.

La Baroudeuse
Sur la Grande Route des Alpes – photo la Baroudeuse

La Baroudeuse Road vous fera voyager à travers des paysages variés d’une richesse incroyable au travers des Parcs Naturels exceptionnels, des Cols reconnus et respectés de tous les cyclistes. Les montagnes vous offriront des panoramas à couper le souffle. Vous aurez la chance de gravir le col le plus haut d’Europe : la Cime de la Bonette sur le parcours de 400 km. Vous évoluerez au travers une faune et une flore incomparable : attention aux marmottes, bouquetins et rapaces.

L’Italie vous dépaysera et viendra clôturer ce périple unique qui vous marquera à coup sûr.

Deux formats pour barouder

Les participants auront le choix entre deux distances :

Le 400 kilomètres

Col de la Couillole, Col des Champs, Cime de la Bonette, Col d’Allos, Jausiers, Mercantour : des noms qui font rêver et que vous pourrez découvrir tout au long des 400 km que forment la boucle que nous vous avons soigneusement préparé, entre ciel et terre, entre mer et montagne mais toujours « On the Road ».

Le 800 kilomètres

Sur les traces de la Mythique Route des Grandes Alpes, au coeur du Parc du Mercantour : c’est au travers les nombreux villages typiques, les grandioses Alpes que vous reviendrez enchanté de ce périple de 800km. L’Italie vous fera découvrir des paysages authentiques, complètement enchantés et enchanteresques, une nature qui vous fera frissonner.

Rendez-vous

Mardi 2 octobre : à 18 h accueil à Peille des participants du 800 km et de 18h30 à 19h : briefing au village de Peille.
Mercredi 3 octobre : à 6 h départ du 800 km.
Jeudi 4 octobre : à 18 h accueil à Peille des participants du 400 km et de 18h30 à 19h : briefing au village de Peille.
Vendredi 5 octobre : à 7 h départ du 400km
Samedi 6 octobre : à 19 h repas pasta party + barbecue

Accueil des arrivées du 5 au 7 Octobre en parallèle de l’événement Festival Gravel à Peille.

Le Festival Gravel

Festival Gravel de Peille
Un Festival de parcours autour de Peille

Le Festival Gravel est un nouveau rendez-vous les 6 et 7 octobre prochains pour les amoureux de cette nouvelle tendance cycliste. Ce Festival vous propose de voyager dans des paysages variés d’une richesse incroyable dans des Parcs Naturels exceptionnels entre mer et montagnes en plein coeur de l’arrière pays Monégasque et Niçois.
Vous évoluerez sur votre vélo Gravel, MTB ou VAE dans l’une des régions les plus belles du Monde en pleine nature sur les bords et pourtours de la Riviera, célèbre Côte d’Azur Française. Vous découvrirez le côté sauvage et nature en arpentant des pistes aux panoramas à couper le souffle.

La côte Italienne, le Massif de l’Esterel, le Golf de Saint Tropez et même la Corse se dévoileront à vous à chaque tour de roues.

Le Festival Gravel est un événement cycliste se déroulant les 6 et 7 Octobre, à PEILLE (06). 6 circuits de randonnée sont proposés mix route et piste avec pour chaque circuit, un départ et une arrivée au village de Peille sous forme d’une boucle. Le but est de découvrir les plus beaux lieux de notre région à vélo. Liberté totale quant au choix des circuits et des départs et arrivées : un feuille d’émargement sera à disposition pour y inscrire votre heure de départ et d’arrivée. Un système de livetracking sera mis en place pour suivre votre évolution. Il y aura un repas et de nombreuses surprises !

Toutes les infos sur le site de la Baroudeuse

 

Embarquez dans un cargo avec Rapha

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Rapha Cargo
Rapha Cargo

La marque Rapha est toujours à la pointe en matière de tendance. Facilement identifiable, sans qu’il soit besoin pour elle de s’afficher ostensiblement sur ces produits, elle se distingue souvent des autres. C’est encore le cas avec ce nouveau produit : le cuissard “Cargo”. Ce cuissard pousse même à l’extrême ce principe car l’affichage de la marque Rapha se fait discrète dans le fond de chaque poche latérale. Le logo est à peine visible au travers de la maille de leur tissu élastique. Toujours dans l’air du temps, Rapha propose ce Cargo qui plaira aux amateurs de plus en plus nombreux d’aventures à vélo … Ce n’est pas pour nous déplaire, nous qui prétendons que le vélo est une aventure.

Bib Cargo Rapha
Le vélo est une aventure avec le Bib Cargo Rapha – Photo Rapha

Cargo est un bien grand mot car sa capacité de charge est limitée à deux poches dorsales moyennement profondes au lieu des 3 que l’on trouve traditionnellement sur un maillot de vélo. Deux poches plaquées sur l’extérieur des cuisses viennent compléter cette capacité d’emport qui vous permettra de porter en haut un simple t-shirt ou une chemisette en transférant votre petit bardas dans les poches de votre cuissard.

Rapha Cargo
Un simple tee-shirt Rapha bien sûr – photo Bike Café

Il fallait y penser

Deux poches placées à la bonne hauteur dans le dos vont vous permettre de ranger téléphone, porte-monnaie, barres énergétiques, … Ces deux poches qui ne sont pas extrêmement profondes sont complétées par deux poches filet, plaquées sur chaque cuisse. Le cuissard avec poches n’est pas véritablement une idée nouvelle : il existait déjà chez Spe ou chez Race Face pour des cuissards identiques destinés aux VTTistes. Il fallait néanmoins y penser pour les routiers.

Bib Cargo Rapha
Un appareil photo dans une poche, une bouteille d’eau dans l’autre … On pédale sans gène – photo Bike Café

Le tissu technique choisi pour ce cuissard est déperlant tout en étant très supportable par fortes chaleurs. Je l’ai testé dans ces conditions. Il est adapté aux barouds les plus éprouvants lors de conditions météo difficiles. La peau et le rembourrage généreux du fond du cuissard auront du mal à sécher en une nuit.

Notre avis

Rapha Cargo
Rapha Cargo sur une piste non loin du Ventoux – photo Dan de Rosilles

Cet équipement pourrait ressembler à un gadget et les critiques n’ont pas manquées de fuser à l’annonce de sa sortie. L’idée d’ajouter des poches au cuissard n’est pas neuve pour le VTT mais pour la route elle devient logique dès lors que l’on pense voyage aventure. Ce cuissard n’est pas destiné aux chasseurs de “kom” mais à ceux qui souhaitent garder avec eux, à portée de main, leurs objets essentiels ; le reste étant rangé dans des sacoches de cadre. L’avantage de ce cargo est aussi de vous permettre de porter un T-shirt normal ou une simple chemisette pour afficher un style décontracté et ainsi casser les codes trop marqués des maillots de vélos. Avec ce cargo on passe un peu plus inaperçu lorsque l’on fait du tourisme à vélo. Il sera apprécié notamment lors de nos virées en gravel bikepacking. J’ai regretté néanmoins le montage de la peau qui ne m’a pas convenu. “Pince mi” et “Pince moi” avaient embarqué dans mon cargo … Pince mi est tombé à l’eau et devinez qui est resté ? … Pince moi les fesses. Dommage pour moi … Je pense que le modèle reçu présente un défaut de couture car la peau du modèle Brevet comparable, que je possède par ailleurs, ne se présente pas pareil.

Comme d’habitude c’est le prix qui sera l’obstacle. La qualité Rapha agit sur les tarifs et on peut le comprendre. Si vous êtes amateur de produits “classe” et discrets vous serez séduit par ce produit qui accompagnera durablement vos aventures à vélo. Un peu de crème quand même au bon endroit pour les trajets un peu longs. Et si vous hésitez, sachez que ce cargo vous conduira à bon port.

Caractéristiques :

  • Poches des jambes extensibles
  • Deux poches à l’arrière
  • Bande réfléchissante sur chaque jambe
  • Bande réfléchissante à l’arrière du cuissard, placée pour que vous soyez visible sur la route.
  • Taille abaissée à l’avant pour faciliter les besoins naturels
  • Chasuble confortable et aérée comme sur le Brevet Bib Shorts avec des rayures en plus.
  • Chamois Brevet approuvée, perforée pour sécher rapidement et testée pour garantir un grand confort sur les longues distances.
  • Coupe Brevet confortable, adaptée aux longues journées de selle.
  • 71% nylon
  • 29% élasthanne
  • Prix : 230 €

Précautions

  • Laver en machine à 30 °C
  • Ne pas utiliser d’eau de Javel
  • Ne pas sécher en machine
  • Ne pas repasser
  • Ne pas nettoyer à sec

Infos sur le site 

En avant, calme et fou

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En avant calme et fou
En avant calme et fou

Dans une interview récente, publiée dans Le Monde, Sylvain Tesson nous invite à goûter au plaisir de la déconnexion aux écrans et au monde à travers le voyage. Il propose l’aventure, pour vivre la vraie vie. Je souhaitais vous parler du dernier livre que j’ai lu de cet écrivain voyageur : “En avant, calme et fou”.

Titre en clin d’œil probablement au Roman de François Nourrisier, chez Grasset à moins que Sylvain ne soit un cavalier émérite et qu’il fasse sienne, à sa manière, la doctrine du Cadre Noir à Saumur « Le cheval en avant, calme et droit ». À moins encore, et c’est plus probable, que Sylvain ne voue une passion non dissimulée pour Napoléon et ses grandes campagnes à travers le continent, à la conquête, coûte que coûte de terres et de peuples pour asseoir son empire. Cette accointance avec les campagnes Bonapartistes est plus que probable lorsque l’on évoque Sylvain Tesson. Dans ce livre, « En avant, calme et fou » on retrouve les termes de grognards, qui sont, rappelons-le, les fidèles soldats de la vieille garde de Napoléon 1er. N’est-il pas parti sur les traces de ces fameux soldats, lors de leur retraite de Russie, lui-même à bord de side-car ? De cette traversée il a tiré un autre livre « Berezina » aux éditions Guerin Chamonix.

En avant calme et fou
En avant calme et fou

Mais pourquoi vous parler d’« En avant, calme et fou » qui est une sorte de melting pot des différentes aventures de Sylvain Tesson le cul posé sur des selles de moto alors qu’ici on essaye plutôt de parler de vélo et son univers. Rappelons que Sylvain a « roulé sur la Terre » à vélo bien avant d’avoir les moyens de remplir son réservoir de pétrole. C’était en 1993, avec son comparse Alexandre Poussin, bien avant les réseaux sociaux et l’ère digitale, bien avant l’Euro, ils sont partis un an, rouler autour du monde sur 25 000 km, sur leur vélo. Quelqu’un qui a su boucler ce tour du monde à vélo, doit certainement avoir des choses intéressantes à nous dire lorsqu’il partage ces aventures à moto. Aussi parce que Sylvain et ses compagnons de route sont à la poursuite de liberté. Cette sensation ou cette quête de liberté nous la connaissons tous sur notre vélo. Que ce soit en usage urbain, en vtt, sur la route ou même en voyage au long cours à vélo.

« Le pilotage appartenait à ces choses que l’on fait dans l’unique espoir de goûter le moment où elles prendront fin. »

Pas besoin d’y penser trop longtemps, ce pilotage de la moto n’est finalement pas si éloigné que cela du vélo. Un équilibre précaire, un guidon, une selle, les cheveux au vent (le casque en moto est optionnel dans bien des pays), la route qui se dévoile au fil des kilomètres, une nécessité de voyager léger. Oui, Sylvain Tesson profite pendant ses haltes de quelques bouteilles de Mouton Cadet. Oui Sylvain Tesson s’autorise d’emmener avec lui dans ses aventures des mécaniciens. Les motos qu’ils enfourchent coûtent probablement moins cher que nos montures, elles sont d’une conception d’un autre âge, quand les vélos de longues distances vus sur les TCR et autres Zéfal Born to ride sont la crème de la crème.

« Une aventure consiste à aller d’un bivouac à un autre de la manière la plus difficile possible ».

Cette définition de l’aventure « Tessonienne » est loin de la performance qu’un personnage comme Mike Horn pourrait proposer. Elle s’accommode plutôt bien avec les programmes proposés par les organisateurs de courses d’ultra distance à vélo. Le bivouac, le temps de l’introspection, le temps de l’écoute, du partage et de la découverte. Les concurrents de la TCR, au moment où j’écris ces lignes, qui sont aux portes de la Slovénie, sont tous pour la plupart dans cette quête. Une quête non pas de performance mais de liberté. Aussi ils ne doivent espérer qu’une chose, atteindre leur prochain bivouac tranquillement, sereinement. Les coureurs de la « Napoléon » organisée par Chilkoot l’hiver dernier, doivent aussi aisément comprendre cette définition et cette recherche de liberté.

En avant calme et fou
En avant calme et fou

« En avant, calme et fou » est donc un beau livre de voyages, de rencontres, d’amitiés, d’aventures. C’est aussi la mise en perspective de projets un peu déments, dans lesquels on s’embarque en laissant la raison sur le bord de la route. Enfin peu importe le moyen de locomotion, pourvu qu’on ait l’ivresse.

En avant, calmes et déterminés.

Informations

Pitch de l’éditeur

« Nous décampâmes. Nous partîmes vers les horizons, avec une fièvre dont nous pensions que l’accumulation de kilomètres serait l’antidote alors qu’elle s’en révéla l’excitant. Mais le mouvement apaisait quand même quelque chose. Il atténuait notre mélancolie de n’avoir rien fait de nos vies, d’être né trop tard et d’avoir tout raté. Nous n’étions pas des lansquenets, nous avions manqué l’embarquement sur les galions pirates, nous ne rejoindrions jamais la forêt de Sherwood. Que restait-il  ? Les mobs, mon pote. Nous avons alors roulé sur la Terre. En Inde, en Russie, en Finlande, au Bhoutan, en Mongolie et en Sibérie, en Chine, en Serbie, au Chili, en Asie centrale et au Népal, à Madagascar et en Asie du sud-est. »

L’aventure comme art de vivre. Embarquez avec Sylvain Tesson et Thomas Goisque pour vingt-cinq ans de chevauchées autour du monde : une rafale d’oxygène et de liberté !

À propos des auteurs

Sylvain Tesson est un écrivain et voyageur français né le 26 avril 1972 à Paris. Auteur passionné de voyages et d’aventures il a parfois utilisé le vélo pour ses aventures comme lors d’une traversée à vélo du désert central d’Islande. Au début des années 90, il fait le tour du monde à bicyclette avec Alexandre Poussin, qu’il connaît depuis la classe de seconde au lycée Passy-Buzenval. Les deux compères, qui ont terminé ensemble leurs études de géographie à Paris, tirent de leur voyage, en 1996, le livre “On a roulé sur la terre”, qui leur vaut le prix jeune de l’IGN. Depuis Sylvain Tesson a écrit de nombreux ouvrages.

Thomas Goisque est reporter-photographe indépendant, il parcourt le globe depuis de nombreuses années, proposant ses reportages d’une rare intensité à de nombreux magazines français ou internationaux. Il a noué avec Sylvain Tesson une amitié aventure qui l’a rendu complice de plusieurs de ses aventures.